TEXTE ADOPTÉ n° 40
« Petite loi »
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ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
SEIZIÈME LÉGISLATURE
30 novembre 2022
RÉsolution
L’Assemblée nationale a adopté la résolution dont la teneur suit :
Voir le numéro : 392.
– 1 –
L’Assemblée nationale,
Vu l’article 34‑1 de la Constitution,
Vu l’article 136 du Règlement de l’Assemblée nationale,
Constatant l’érosion alarmante de la biodiversité ;
S’inquiétant des conséquences que celle‑ci peut comporter pour la résilience des écosystèmes et des risques majeurs qui peuvent en résulter ;
Constatant les menaces pesant sur la ressource en eau dans le monde ;
S’inquiétant du déclin des insectes pollinisateurs ;
Considérant l’exigence de conservation de la biodiversité, de l’utilisation durable de ses éléments et du partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques ;
Reconnaissant le lien entre les activités humaines, le dérèglement climatique et la perte de biodiversité ;
1. Invite le Gouvernement à défendre une position ambitieuse dans le cadre des négociations lors de la quinzième conférence des parties à la convention sur la diversité biologique, en proposant notamment :
a) Qu’au moins 30 % des zones terrestres et 30 % des espaces maritimes dans le monde soient conservés d’ici à 2030, grâce à des réseaux d’aires protégées efficaces, équitablement gérés et écologiquement représentatifs ;
b) Que des engagements clairs soient pris afin de réduire l’empreinte écologique des activités humaines et de la ramener dans ses limites planétaires ;
c) Que des engagements clairs soient pris en matière de réduction des pollutions et de promotion de pratiques agricoles compatibles avec des objectifs de biodiversité ;
d) Que soit réaffirmé le rôle des peuples autochtones et des communautés locales comme gardiens de la biodiversité ;
2. Invite le Gouvernement à poursuivre les efforts déjà accomplis en faveur d’une mobilisation des ressources financières à la hauteur des engagements qui seront pris pour chaque objectif, en rappelant :
a) Que l’ensemble des parties à la négociation doivent mobiliser des ressources nationales pour mettre en œuvre le cadre mondial et aligner leurs finances publiques sur des objectifs de biodiversité ;
b) Que la France et l’Union européenne doivent veiller à la mobilisation des financements internationaux au profit des pays en développement ;
c) Que les parties à la négociation devront veiller à ce que les banques multilatérales de développement, les institutions financières internationales et le secteur privé consacrent des ressources au financement de la biodiversité ;
3. Invite le Gouvernement à rechercher une solution pour le traitement des informations de séquençage numérique issues des ressources génétiques ;
4. Invite le Gouvernement à contribuer à l’adoption d’un mécanisme de redevabilité robuste, qui assure une mise en œuvre efficace et transparente des objectifs du futur cadre mondial pour la biodiversité.
Délibéré en séance publique, à Paris, le 30 novembre 2022.
La Présidente,
Signé : Yaël BRAUN-PIVET