André, Paul Bardon

1901 - 1965

Informations générales
  • Né le 10 janvier 1901 à Arnac-la-poste (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 20 juillet 1965 à Fresselines (Creuse - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 24 mars 1929 au 31 mai 1932
Département
Haute-Vienne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Haute-Vienne
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Haute-Vienne
Groupe
Rassemblement du peuple français - ARS

Biographies

Né le 10 janvier 1901 à Arnac-la-Poste (Haute-Vienne).

Député de la Haute-Vienne de 1929 à 1936 et de 1951 à 1956. Sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-arts (30 janvier - 9 février 1934). Secrétaire d'Etat aux P. T . T . (19 juin 1954 - 5 février 1955).

Descendant d'une famille paysanne, André Bardon fit ses études au lycée de Limoges. Licencié en lettres et en droit, il s'inscrivit en 1924 comme avocat au Barreau de Paris ; en 1927, il fut secrétaire de la Conférence et il resta jusqu'en 1929 le collaborateur du bâtonnier Guillaumin.

Il succéda, le 17 mars 1929, lors d'une élection partielle, comme député de la circonscription de Bellac (Haute-Vienne) à M. de Puybaudet, décédé, l'ayant emporté de peu, au second tour de scrutin, sur un concurrent socialiste. A la Chambre, dont il devint secrétaire, il déploya une activité considérable, déposant un grand nombre de propositions de loi ou de résolution portant sur des questions agricoles ou juridiques ; on citera seulement ses propositions relatives aux droits de douanes sur les céréales (1931), à la protection de l'élevage français (1931), à l'admission des femmes aux fonctions de magistrats de l'ordre judiciaire (1932), et, dans un autre ordre d idée, au remplacement de la taxe sur le chiffre d'affaires par une taxe unique, à la production (1932).

André Bardon se vit confier par la Commission de législation le soin de rapporter plusieurs projets ou propositions de loi relatifs notamment à la modification du Code du commerce (1930), à l'éligibilité des femmes commerçantes aux tribunaux de commerce (1933), et à la participation du jury à l'application de la peine (1932). Egalement membre des Commissions de l'agriculture et de l'enseignement, il intervint dans plusieurs débats, s'attachant surtout à défendre la cause des producteurs, de blé (1929) et soutenant, lors de la discussion d'un projet judiciaire, un amendement concernant l'admission des femmes dans la magistrature (1930).

Réélu, au premier tour de scrutin aux élections générales du 1er mai 1932, avec près de 1.400 voix d'avance sur son adversaire socialiste, il devint, en 1933, vice-président du groupe de la gauche radicale. Membre des Commissions de législation et des affaires étrangères, il déposa encore de nombreuses propositions de loi inspirées des mêmes préoccupations agricoles ou juridiques ; mais il s'intéressait aussi très activement aux questions proprement politiques, interpellant par exemple, le 3 février 1933, le cabinet Daladier nouvellement constitué, s'élevant le 25 février contre le -vote d'une disposition destinée à réprimer la grève concertée de l'impôt, ou encore proposant en 1935 le scrutin proportionnel pour l'élection des députés. Il fut Sous-Secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts dans l'éphémère cabinet Daladier qui, constitué le 30 janvier 1934, démissionna le 9 février.

Ayant repris sa place à son banc de député, il fit campagne en 1935 et 1936 en faveur de la représentation proportionnelle et, le 5 décembre 1935, il interpella sur les incidents survenus à Limoges entre des membres de l'organisation des Croix de feu et des contre-manifestants.

Il combattit ensuite le projet qui portait dissolution de certaines associations.

Il ne fut par réélu aux élections générales des 26 avril et 3 mai 1936, son concurrent socialiste l'ayant distancé au second tour de scrutin de 366 voix. Il reprit alors son activité d'avocat. Il avait été élu, en 1935, conseiller général de la Haute-Vienne, et le resta jusqu'en 1940. A cette date, il fut nommé secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Oise.

Il fit sa rentrée sur la scène politique le 17 juin 1951, élu à nouveau député de la Haute-Vienne, en tête de la liste du R.P.F., avec 29.160 voix. Il quitta le groupe du R.P.F. en juillet 1952 avec plusieurs de ses collègues pour constituer le groupe des indépendants d'action républicaine et sociale, dont il devint vice-président. Membre des Commissions de la production industrielle, du suffrage universel, de la justice et de législation, puis des Commissions des finances et des territoires d'outre-mer, il fut le rapporteur des Budgets de l'Imprimerie nationale et de la caisse nationale d'épargne pour l'exercice 1954, ainsi que de propositions concernant les caisses d'épargne des départements d'Alsace-Lorraine (1953 et 1954). Il déposa encore plusieurs propositions de loi intéressant l'agriculture ou tendant à régler la situation résultant des hostilités ; il proposa également l'amnistie pour les auteurs d'infraction au contrôle fiscal (1955).

Parmi ses nombreuses interventions, on retiendra celles qu'il fit lors de la discussion du projet de loi portant amnistie (1952) et du projet de loi tendant à amnistier les Français incorporés de force dans les formations militaires ennemies (1953), au lors de l'investiture de M. Mendès-France (1953), ainsi que son interpellation sur les suites judiciaires des crimes qui avaient ensanglanté la Haute-Vienne en 1954 (1954). Choisi comme Secrétaire d'Etat aux P.T.T. par M. Mendès-France le 19 juin 1954, il soutint la deuxième lecture du Budget de la Caisse nationale d'épargne ; il démissionna avec le cabinet le 5 février 1955.

Aux élections du 2 janvier 1956, il n'obtint que 12.646 voix en tête de la liste de l'union des indépendants et paysans, et ne fut pas réélu. Commandeur de l'Ordre du Mérite postal, fait en 1956 chevalier de la Légion d'Honneur, il consacre son activité à son cabinet d'avocat.




Né le 10 janvier 1901 à Arnac la Poste (Haute-Vienne)

Décédé le 20 juillet 1965 à Fresselines (Creuse)

Député de la Haute-Vienne de 1929 à 1936 et de 1951 à 1955

Sous-Secrétaire d'Etat aux Beaux-arts du 30 janvier au 9 février 1934 Secrétaire d'Etat aux P. T. T. du 19 juin 1954 au 23 février 1955

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 455 et 456)

En mai 1940, ne pouvant être incorporé pour raison de santé, André Bardon se met à la disposition de son ami Georges Mandel, ministre de l'Intérieur, qui le nomme Secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Oise, à Versailles. Il démissionne de ce poste en septembre 1940, marquant ainsi son désaccord avec la politique menée par l'Etat français, et reprend son activité d'avocat à Paris.

Il ne se présente pas aux élections qui suivent la Libération. Lorsque sa santé le lui permet, vers 1948, il reprend contact avec la vie politique. Aux élections législatives de 1951, il est à nouveau élu député de la Haute-Vienne, en tête de la liste du R.P.F., avec 29 160 voix.

Il quitte le groupe R.P.F., en juillet 1952, avec plusieurs de ses collègues pour constituer le groupe des indépendants d'Action républicaine et sociale, dont il devient vice-président. Membre des commissions de la production industrielle, du suffrage universel, de la justice et de la législation, puis des commissions des finances et des territoires d'outre-mer, il est le rapporteur des budgets de l'Imprimerie nationale et de la Caisse nationale d'épargne pour l'exercice 1954, ainsi que de propositions concernant les caisses d'épargne des départements d'Alsace-Lorraine (1953 et 1954). Il dépose encore plusieurs propositions de loi intéressant l'agriculture ou tendant à régler la situation résultant des hostilités ; il propose également l'amnistie pour les auteurs d'infraction au contrôle fiscal (1955).

Parmi ses nombreuses interventions, on retiendra celles qu'il fait lors de la discussion du projet de loi portant amnistie (1952) et du projet de loi tendant à amnistier les Français incorporés de force dans les formations militaires ennemies (1953), ou lors de l'investiture de Mendès-France (1953), ainsi que son interpellation sur les suites judiciaires des crimes qui ont ensanglanté la Haute-Vienne en 1944 (1954).

Choisi comme Secrétaire d'Etat aux P.T.T. par Mendès-France, le 19 juin 1954, il soutient la deuxième lecture du budget de la Caisse nationale d'épargne ; il démissionne avec le cabinet, le 5 février 1955.

Aux élections du 2 janvier 1956, André Bardon n'obtient que 12 646 voix en tête de la liste de l'Union des indépendants et paysans, et n'est pas réélu. Commandeur de l'Ordre du Mérite postal, fait en 1956 Chevalier de la Légion d'Honneur, il consacre son activité à son cabinet d'avocat.