Antoine, dit Tony Révillon

1831 - 1898

Informations générales
  • Né le 30 décembre 1831 à Saint-laurent-lès-mâcon (Ain - France)
  • Décédé le 11 février 1898 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Seine
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine
Groupe
Extrême-gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Seine

Biographies

Député de 1881 à 1889, né à Saint-Laurent-lès-Mâcon (Ain) le 30 décembre 1831, il fit ses études à Lyon, commença par être clerc de notaire, et vint à Paris où Lamartine et Ponsard, ses compatriotes, protégèrent ses débuts comme journaliste.

Il collabora en 1857 à la Gazette de Paris, puis il donna des articles au Petit Journal du mois, au Figaro, au Nain Jaune, au Gaulois, au Charivari, à l'Evénement. Chroniqueur quotidien de la Petite Presse (1866), il acquit un certain renom dans le monde des lettres. En même temps il parlait fréquemment dans des conférences et des réunions politiques. Romancier, il avait publié : Le Monde des eaux (1860), les Bacheliers, étude (1861); la Belle jeunesse de François Lapalud (1866) : le Faubourg Saint-Germain (1867) ; le Faubourg Saint-Antoine (1870); les Aventures d'un suicidé (1872); la Séparée (1874); les Convoitises (1875); l'Exilé (1876) ; la Bourgeoisie pervertie (1877); et avait été pendant quelque temps le principal rédacteur de la Petite République française, lorsqu'il prit (1879) la direction de l'Eclaireur républicain, journal populaire à un sou. L'année suivante il collabora également au journal la Vérité.

Rallié aux idées démocratiques radicales, il se présenta dans le quartier du Gros-Caillou comme candidat au conseil municipal de Paris en janvier 1881, fut élu au scrutin de ballottage, et siégea dans le groupe de l'autonomie communale.

Lors des élections législatives du 21 août suivant, M. Tony Révillon se porta candidat radical intransigeant contre Gambetta dans la 2e circonscription du 20e arrondissement. Gambetta, n'ayant pas obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour, déclara qu'il ne se représenterait pas au second, et M. Révillon, élu au scrutin de ballottage (4 septembre 1881), après une lutte des plus vives, par 5,297 voix (9,136 votants, 13,145 inscrits), contre 3,511 à M. Sick et 158 à M. Laviron, vint siéger à l'extrême gauche. Il s'associa aux diverses propositions et aux votes de ce groupe politique, intervint à plusieurs reprises en faveur des ouvriers sans travail, demanda pour eux (mars 1885) un secours de 25 millions, entra comme rédacteur au Radical, auquel il n'a cessé de collaborer depuis, combattit les ministères Gambetta et Ferry, et se prononça pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour l'élection des juges, contre les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur les listes radicales de la Seine, il fut élu au second tour (18 octobre) député de ce département, le 20e sur 24, par 285,442 voix (416,886 votants, 564,338 inscrits). Il reprit sa place à l'extrême gauche et continua de soutenir la politique radicale. Il parut plusieurs fois à la tribune pour attaquer les cabinets Rouvier et Tirard, se montra favorable au ministère Floquet, fut rapporteur de la commission chargée d'examiner le projet gouvernemental de révision (octobre 1888), et s'associa à la campagne menée par la majorité parlementaire contre les chefs du mouvement boulangiste (interpellation du 11 juillet 1887). Il vota, en dernier lieu,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

On a encore de lui : Noémi (1878); les Deux Compagnons (1879); le Besoin d'argent (1879); le Drapeau noir (1879) ; Histoire de trois enfants (1880); l'Agent provocateur (1883); le Marquis de Saint-Lys (1887), etc.

Date de mise à jour: février 2018


Né le 30 décembre 1831 à Saint Laurent lès Macon (Ain), mort le 11 février 1898 à Paris. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 125.)

Député de la Seine de 1881 à 1893.

Aux élections du 22 septembre 1889, pour 12.579 votants il est réélu avec 6.878 voix au second tour, contre 5.989 à Vergoin, qui l'avait devancé au premier tour avec 5.006 voix contre 3.512.

De même qu'au cours de la précédente législature, il se fera remarquer par son activité législative et politique.

Il s'intéresse au sort des animaux maltraités, ainsi qu'au fonctionnement des courses de chevaux et du P.M.U., mais aussi au relèvement des gratifications des sous-officiers et à l'amélioration du traitement des surveillants des palais nationaux.

Il intervient enfin, avec fougue, lors de la discussion de la proposition de loi Paul Lafargue tendant à amnistier les condamnés pour délits politiques ou de presse, à la suite des incidents survenus à Fourmies, qu'ont fait condamner Lafargue et son ami Culine.

Tony Révillon ne se représenta pas aux élections de 1893 et meurt en son domicile du boulevard Arago à Paris, le 11 février 1898 ; il est âgé de 67 ans.