N° 2178

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ASSEMBLÉE   NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

QUINZIÈME LÉGISLATURE

 

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 18 juillet 2019

RAPPORT

FAIT

AU NOM DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE sur l’inclusion des élèves handicapés dans l’école et l’université de la République,
quatorze ans après la loi du 11 février 2005,

 

 

 

 

Présidente

Mme Jacqueline DUBOIS

 

Rapporteur

M. Sébastien JUMEL

 

Députés

 

——

 

 

 

 

 

 Voir les numéros : 1565 et 1698


La commission d’enquête sur l’inclusion des élèves handicapés dans l’école et l’université de la République, quatorze ans après la loi du 11 février 2005, est composée de :

– Mme Jacqueline Dubois, présidente ;

 M. Sébastien Jumel, rapporteur ;

 M. Bertrand Bouy, M. Aurélien Pradié, Mme Cécile Rilhac, Mme Nathalie Sarles, vice-présidents ;

– Mme Géraldine Bannier, M. Christophe Bouillon, Mme Emmanuelle Fontaine-Domeizel, M. Maxime Minot, secrétaires ;

– M. Patrice Anato, Mme Blandine Brocard, Mme Danièle Cazarian, M. Dino Cinieri, M. Marc Delatte, Mme Béatrice Descamps, Mme Marianne Dubois, Mme Nathalie Elimas, Mme Agnès Firmin Le Bodo, M. Olivier Gaillard, Mme Monique Iborra, Mme Anissa Khedher, Mme Catherine Osson, M. Bertrand Pancher, Mme Béatrice Piron, Mme Mireille Robert, Mme Sabine Rubin, Mme Michèle Tabarot, Mme Sylvie Tolmont, M. Patrick Vignal.


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SOMMAIRE

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Pages

AVANT-PROPOS de la présidente

INTRODUCTION

Première partie – Inclusion scolaire et universitaire : « moins lacunaires et moins confidentiels, les chiffres ! »

I. Ce que l’on sait

A. Le nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap n’est que partiellement connu

1. La comptabilisation partielle des élèves en situation de handicap

a. Le décompte des seuls élèves bénéficiaires d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS)

b. Un PPS qui est au demeurant rarement formalisé

c. La nécessité de recourir effectivement à un document unique et opposable aux établissements accueillant l’élève en situation de handicap

2. La comptabilisation incertaine des étudiants en situation de handicap

B. Les délais de traitement des demandes par les maisons départementales des personnes handicapées

C. La scolarisation en milieu ordinaire : des marges de progrès encore conséquentes

1. Une scolarisation en classe ordinaire dont la proportion tend à décroître avec l’avancée dans le cursus scolaire

2. Pas assez d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) et pas assez d’accompagnants au sein des ULIS

3. Un nombre très insuffisant d’enseignants-référents

D. La scolarisation en établissement spécialisé : une solution qui n’est pas sans défauts, mais dont l’utilité reste avérée

1. Un nombre de places stable mais insuffisant

2. Une durée effective de scolarisation souvent très faible

3. Les limites de la « désinstitutionalisation »

a. La nécessité de conforter les instituts nationaux de jeunes sourds ou aveugles dans leurs missions et leur statut

b. La nécessité de développer les passerelles entre les différentes modalités de scolarisation

E. Un recours très marginal à l’enseignement à distance qui n’est pas sans incidence sur la pérennité de la scolarisation des élèves et sur la vie de leurs aidants familiaux

F. Des difficultés d’accès à la scolarisation qui touchent davantage les enfants issus de milieux défavorisés

II. Ce que l’on ne sait pas

A. Sur les élèves en situation de handicap

1. La nécessité de compter les élèves bénéficiaires d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou d’un projet d’accueil individualisé (PAI)

a. Non recensés, bien des élèves « dys » ou présentant un autre trouble du neuro-développement ne bénéficient pas non plus d’un diagnostic en temps utile

b. Un repérage qui n’est pas facilité par les conditions d’accueil des enfants en crèche

2. La nécessité d’étoffer substantiellement la mesure statistique de la scolarisation en établissements spécialisés

3. L’impérieuse nécessité de mesurer l’effectivité de la mise en œuvre des notifications – notamment d’aide humaine – des CDAPH

B. Sur les maisons départementales des personnes handicapées (mdph)

1. Des données extrêmement lacunaires

2. Des moyens qui n’ont pas évolué au même rythme que les missions confiées aux MDPH

3. Le déploiement d’un nouveau système d’information qui ralentit considérablement l’activité des MDPH

Deuxième partie Laccessibilité universelle à lécole et à luniversité : passer de « on va le faire » à « on le fait »

I. L’accessibilité encore très limitée des établissements

A. Des progrès réels mais encore insuffisants

1. Une situation contrastée selon la catégorie des établissements

2. Une réponse encore trop partielle

B. Deux pistes à emprunter en priorité

1. Augmenter le nombre de salles pour mieux accueillir les élèves et les acteurs extérieurs à l’école

2. Réduire leffectif des classes

II. LaccessibilitÉ pleine dembÛches des parcours scolaires et universitaires

A. une organisation institutionnelle insuffisante pour accompagner le handicap

B. Des supports et contenus pÉdagogiques inadaptÉs ou adaptÉs de façon trop tardive

C. Des aménagements dexamens trop complexes et trop aléatoires

D. Stages et formation professionnelle : mettre fin à lorientation subie

III. L’accessibilité largement perfectible de l’école comme communauté de vie

A. Les carences de la formation des enseignants À laccueil et à la prise en charge des élèves et étudiants en situation de handicap

1. Le recul de la formation spécialisée

2. Linadaptation de la formation initiale et continue

a. Des formations initiales et continues disparates et parfois trop théoriques et trop courtes, qui cèdent parfois le pas à lautoformation

b. La nécessité dune formation plus robuste et plus proche des réalités du terrain

B. faire de linclusion un vÉritable projet commun aux enseignants, aux parents et aux autres acteurs

1. La nécessité de ménager du temps pour la concertation et pour des formations communes

2. La nécessité de mieux prendre en considération l’expertise des familles

3. La nécessité de restaurer la médecine scolaire et universitaire

4. La nécessité douvrir les écoles aux professionnels de santé libéraux

Troisième partie L’accompagnement : faire en sorte que les moyens s’adaptent aux besoins, et non l’inverse

I. L’accompagnement tantôt inexistant tantôt partiel des élèves et étudiants en situation de handicap bénéficiaires d’une aide humaine

A. Les élèves et étudiants en attente d’accompagnement

B. La question de l’accompagnement sur les temps péri- et extra-scolaires

1. De grandes disparités territoriales

2. La nécessité d’un financement étatique

II. Les pÔles inclusifs d’accompagnement localisÉs : Évaluer avant de gÉnÉraliser

A. Une généralisation précipitée sans évaluation préalable qui pose un problème de méthode

B. Une mutualisation de l’accompagnement érigée en principe et confirmée par les chiffres, qui pose un problème de fond

1. Le risque que, pour des motifs budgétaires, l’aide mutualisée devienne la norme et l’aide individuelle, l’exception

2. Le risque de remise en cause du rôle prescripteur de la CDAPH

3. Le risque de désorganisation du service des AESH et AVS

C. Conduire une évaluation des expérimentations en cours avant toute généralisation des « PIAL »

III. Accompagnants : une prÉcaritÉ qui persiste malgré les mesures gouvernementales

A. Une réalité mal connue du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse

B. De récents ajustements qui manquent d’ambition

1. Un diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) très peu développé

2. La formation de soixante heures promise aux auxiliaires de vie scolaire (AVS)

3. La transformation de contrats aidés d’AVS en contrats courts d’AESH

4. La précarité triennale promise aux AESH

C. Sortir les accompagnants de la précarité

1. Un recrutement direct en contrat à durée indéterminée (CDI) de droit public d’accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH)

2. Le recrutement direct en CDI à temps plein sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de vingt-quatre heures

3. Offrir aux AESH une perspective de progression de carrière

D. Améliorer et homogénéiser la formation des accompagnants

Conclusion

Liste des propositions

Examen du rapport

Contributions reçues des groupes politiques

Contribution du groupe la république en marche

Contribution du groupe UDI et Indépendants

Contribution du groupe la France insoumise

Contribution du groupe Gauche démocrate et républicaine

Annexe 1 :  Liste des personnes entendues dans le cadre de la commission denquête

Annexe 2 :  Liste des sigles

Annexe 3 :  Formulaire de demande à la mdph

Annexe 4 :  statistiques

 


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   AVANT-PROPOS de la présidente

Depuis la reconnaissance de la responsabilité de l’Éducation nationale à l’égard de tous les enfants et la promulgation du droit d’inscription à l’école des enfants présentant un handicap, il était essentiel que le parlement procède à un état des lieux exhaustif et non partisan de la mise en œuvre de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, 14 ans après son adoption.

La commission denquête sur linclusion des élèves handicapés dans lécole et luniversité de la République quatorze ans après la loi du 11 février 2005, créée le 6 mars 2019, a poursuivi cet objectif permettant ainsi de compléter et enrichir les propos tenus à l’Assemblée nationale sur la place du handicap dans nos sociétés.

Dans cet intérêt, les travaux de la commission qui se sont échelonnés sur quatre mois, ont consisté en de nombreuses et riches auditions. Au côté de Sébastien Jumel, rapporteur, les membres de la commission d’enquête ont entendu et questionné des professionnels du monde de l’éducation, de diverses associations, du médico-social, des élus… Sont ainsi venus témoigner des syndicats, des collectifs de parents d’élèves, des représentants d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), le Défenseur des droits, une directrice de MDPH ainsi que plusieurs ministres.

Ayant eu l’honneur de présider cette commission, je tiens à saluer l’esprit constructif qui a guidé les échanges tout au long des auditions. Un travail collaboratif semblait d’autant plus nécessaire que la problématique des personnes en situation de handicap est un sujet qui concerne l’ensemble des Français. Nous avons notamment pu le constater au moment du Grand débat national.

Mes remerciements sont destinés aux participants, intervenants et députés, pour la qualité des échanges, la précision des propos et leur implication dans ce travail collectif en faisant preuve d’une grande sincérité. Les questions posées comme les réponses apportées ont permis d’appréhender les différentes facettes des enjeux de l’école inclusive, pointant les avancées réalisées tout en notant des obstacles récurrents et les importants progrès qu’il reste à accomplir.

Enfin, il faut noter que le rapporteur de cette commission, le député Jumel a conduit une réflexion rigoureuse dans un esprit consensuel. Si de nombreuses propositions issues de ce rapport confirment l’orientation choisie par le Gouvernement depuis plus de deux ans, d’autres ouvrent d’autres pistes telle, par exemple, la demande d’outils statistiques de pilotage plus précis.

À la lumière de ces travaux, pour sécuriser le parcours des élèves et étudiants en situation de handicap, trois principaux leviers semblent devoir être prioritairement actionnés :

 la professionnalisation des accompagnants des élèves en situation de handicap ;

– le renforcement de la formation initiale et continue des enseignants ;

– l’élaboration d’un véritable partenariat entre l’école et le médico-social.

Ces trois axes ont d’ores et déjà été choisis par le Gouvernement. La démarche « Ensemble pour une école inclusive » comprend une série de réformes dont l’objectif est de simplifier les parcours, de coordonner les secteurs scolaire et médico-social. Les contributions des personnes auditionnées confortent ce nouveau paradigme. Des dispositions ont déjà été prises en faveur de la revalorisation du statut des accompagnants et de leur formation. Ainsi que pour la formation des enseignants.

La création de Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés dont l’objectif est de mieux organiser l’accompagnement des élèves est l’une des mesures les plus innovantes lancée par le Ministre de l’Éducation nationale. Comme tout nouveau dispositif, il suscite des inquiétudes légitimes ; nous serons attentifs à sa mise en œuvre.

Il faut comprendre que nous sommes au milieu du gué et une véritable transformation de la politique du handicap est en train de s’opérer. En cette période charnière, l’acte II de l’école inclusive est en train de s’écrire. Les propositions de ce rapport, tout comme les mesures déjà adoptées par la majorité ou relevant de la stratégie mise en place par le Gouvernement pour une école pleinement inclusive visent l’amélioration de l’environnement éducatif et pédagogique en tenant compte du rôle de chacun des acteurs de l’école et de l’université. Aujourd’hui, tous les efforts doivent permettre le passage d’une politique du handicap axée sur la compensation à celle promouvant l'accessibilité universelle. Il s’agit d’un virage majeur. La création récente d’un service public de l’école inclusive est significative.

S’il me paraît nécessaire de se montrer humble, tant le chemin est encore long, je souhaite que le panoramique offert par cette étude contribue à l’ambition commune et forte de porter le projet d’une société inclusive afin que puisse se concrétiser, pour les élèves en situation de handicap, la transformation de l’école pour tous en celle de l’école pour chacun.

 


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   INTRODUCTION

 

« Mon parcours a été un combat, le pot de terre contre le pot de fer. […] C’est “Marche ou crève”. […] C’est comme si on faisait une course à pied et qu’on nous demandait de ne jamais nous arrêter, de ne jamais respirer. […] J’ai l’impression d’être seule au milieu de l’océan ».

C’est en ces termes que Mme Amandine Torresan, étudiante en école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), a décrit devant la commission d’enquête son parcours scolaire en milieu ordinaire ainsi que son parcours universitaire – parcours semés d’embûches qui l’ont conduite à envisager de mettre fin à ses jours en octobre 2017 ([1]).

Son cas est loin d’être isolé, car c’est le même parcours du combattant qui a été dépeint à travers les nombreux témoignages de parents des élèves et des étudiants en situation de handicap, comme celui de Mme Sophie Pierroux, mère d’une élève souffrant du syndrome de Dravet, qui a confié à la commission d’enquête que « c’est un chemin de croix » ([2]).

Comme l’a fort bien résumé Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap, « les problèmes commencent dès l’inscription en maternelle. Les parents peuvent être confrontés à des maires qui refusent la scolarisation, ou à des écoles qui ne l’acceptent qu’à raison d’une heure par jour ou pas du tout. […] Pour certaines familles, cela se poursuit tout le long du parcours de scolarisation : refus à la cantine, refus de sorties scolaires, pas de participation au spectacle de fin d’année, réduction du temps de scolarisation. […] Chaque académie interprète la législation selon son bon vouloir, ce qui crée une énorme disparité entre les différents départements » ([3]).

Les inégalités territoriales sont si fortes, parfois au sein d’une même région, que, selon Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! » (TouPI), des familles sont aujourd’hui contraintes « de déménager dans un département où l’Éducation nationale est plus accueillante et où la MDPH [maison départementale des personnes handicapées] donne un peu plus de droits » ([4]).

Il y a donc un gouffre entre la pratique et la théorie qui, depuis la signature de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) à New York, il y a bientôt trente ans, exige que « les enfants handicapés aient effectivement accès à l’éducation, à la formation, aux soins de santé, à la rééducation, à la préparation à l’emploi et aux activités récréatives, et bénéficient de ces services de façon propre à assurer une intégration sociale aussi complète que possible et leur épanouissement personnel, y compris dans le domaine culturel et spirituel » ([5]).

Certes, on ne peut pas nier que des progrès ont été enregistrés depuis la loi n° 75-534 du 30 juin 1975 d’orientation en faveur des personnes handicapées, qui a institué la notion d’obligation scolaire. Des circulaires datant de 1982 et visant à mettre en œuvre « une politique d’intégration en faveur des enfants et adolescents handicapés » ont permis de développer un meilleur accueil des enfants et adolescents en situation de handicap au sein de l’institution scolaire ([6]).

Par la suite, la déclaration de Salamanque, venant en conclusion d’une conférence mondiale sur l’éducation et les besoins éducatifs spéciaux placée sous l’égide de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a consacré, en 1994, la notion d’inclusion qu’elle a définie comme le droit de toutes les personnes, indépendamment de leur différence, à être scolarisées dans les écoles communes ([7]).

Dans le sillage de cette déclaration, la loi du 11 février 2005 ([8]) a renouvelé la conception de l’accueil des élèves en situation de handicap. Son article 11 a en effet reconnu à la personne en situation de handicap un « droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie », « cette compensation consist[ant] à répondre à ses besoins, qu’il s’agisse de l’accueil de la petite enfance, de la scolarité, de l’enseignement, de l’éducation, de l’insertion professionnelle, des aménagements du domicile ou du cadre de travail nécessaires au plein exercice de sa citoyenneté et de sa capacité d’autonomie, du développement ou de l’aménagement de l’offre de service, permettant notamment à l’entourage de la personne handicapée de bénéficier de temps de répit, du développement de groupes d’entraide mutuelle ou de places en établissements spécialisés, des aides de toute nature à la personne ou aux institutions pour vivre en milieu ordinaire ou adapté » ([9]).

En outre, l’article 19 de cette même loi a consacré le principe selon lequel l’État, dans ses domaines de compétence, « met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés », et selon lequel « tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit dans l’école ou dans l’un des établissements [scolaires], le plus proche de son domicile, qui constitue son établissement de référence » ([10]).

Cependant, il a fallu attendre près de trois ans pour que la France ratifie la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), dont l’article 24 consacre le droit des personnes handicapées à l’éducation, en imposant notamment aux États parties de veiller à ce que « les enfants handicapés ne soient pas exclus, sur le fondement de leur handicap, de l’enseignement primaire gratuit et obligatoire ou de l’enseignement secondaire » et à ce que « les personnes handicapées puissent, sur la base de l’égalité avec les autres, avoir accès, dans les communautés où elles vivent, à un enseignement primaire inclusif, de qualité et gratuit, et à l’enseignement secondaire » ([11]).

Ce n’est d’ailleurs qu’en 2013 que la notion d’« inclusion scolaire » des enfants et adolescents en situation de handicap a été consacrée par la loi ([12]).

C’est dire si l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap avance à pas lents.

Preuve en est que, comme l’a indiqué lors de son audition le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, « le handicap est le premier motif de saisine du Défenseur des droits en matière de discrimination : il représente près de 23 % des quelque 5 000 saisines sur cette base. En ce qui concerne les droits de l’enfant, 18 % des 3 000 saisines relatives aux droits de l’enfant ont porté sur ces questions en 2018 », étant précisé que « les discriminations en raison du handicap pour les enfants qui nous sont le plus fréquemment signalées concernent les enfants atteints de troubles “dys” et les enfants autistes » ([13]).

Les rapports régulièrement produits par l’Organisation des Nations Unies (ONU) attestent également de ce que les marges de progrès en matière d’inclusion scolaire et universitaire restent considérables.

Ainsi, en février 2016, dans son rapport concernant la France, le comité des droits de l’enfant de l’ONU s’est déclaré « préoccupé par :

« a) La persistance de la discrimination à l’égard des enfants handicapés, en particulier des enfants présentant des handicaps multiples, en termes d’accès à l’éducation et d’égalité avec les autres enfants, notamment pendant les activités récréatives et extrascolaires, au sein des établissements scolaires et dans le cadre de la formation professionnelle ;

« b) Les grandes difficultés qu’ont les familles à obtenir et à conserver le soutien nécessaire auquel elles ont droit, notamment des heures d’accompagnement scolaire en quantité suffisante ;

« c) L’insuffisance de la formation et du soutien dont bénéficie le personnel scolaire, le nombre insuffisant d’assistants spécialisés et qualifiés et le nombre limité de programmes scolaires, de supports d’enseignement et d’évaluation et de salles de classe accessibles et adaptés. »

Ce constat a conduit le comité à « prier instamment » notre pays :

– « de reconnaître le droit de tous les enfants à l’éducation inclusive » ;

 « d’organiser la collecte de données sur les enfants handicapés » ;

– « de former tous les enseignants et les professionnels de l’éducation à l’éducation inclusive et au soutien individualisé, en créant des environnements inclusifs et accessibles et en prêtant l’attention voulue à la situation particulière de chaque enfant » ([14]).

Plus récemment, le rapport publié le 8 janvier 2019 par la rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées, Mme Catalina Devandas-Aguilar, à la suite de sa visite en France en octobre 2017, a invité le Gouvernement à « réformer en profondeur son système [s’il] souhaite offrir des réponses et des solutions véritablement  inclusives à toutes les personnes handicapées », estimant que « les mesures qui sont prises actuellement pour répondre aux besoins de ces personnes sont extrêmement spécialisées et cloisonnées » et que « ce cloisonnement ne fait qu’entretenir une fausse image des personnes handicapées, les présentant comme des personnes à prendre en charge plutôt que comme des sujets de droit » ([15]).

Certes, les gouvernements successifs se plaisent à brandir certains chiffres révélant une massification de l’accueil des élèves et étudiants en situation de handicap dans les établissements scolaires et universitaires depuis la loi du 11 février 2005.

Il est vrai que cette loi a marqué un « acte I » de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap dans la mesure où, en l’espace de quatorze ans, le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire a bondi d’environ 100 000 en 2006 à près de 340 000 en 2018 et où le nombre d’étudiants en situation de handicap a lui aussi triplé, passant d’environ 8 000 en 2006 à près de 30 000 en 2018.

Cependant, pour reprendre l’élégante formule de M. Emmanuel Jacob, administrateur de l’Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (UNAPEI), « l’école inclusive ne devrait pas être qu’un îlot de satisfaction dans un océan de renoncement » ([16]).

Or, à cet égard, « les retours de terrain […] font état d’une progression certes quantitative de la scolarisation des enfants en situation de handicap, mais pas nécessairement qualitative », a expliqué, lors de son audition, M. Ali Rabeh, directeur de cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH). M. Rabeh a ajouté que, dans les faits, « de nombreux élèves restent à la porte de l’école à la rentrée, que certains fréquentent l’école de manière très partielle alors qu’ils sont intégrés dans les statistiques et dans le nombre de 340 000 élèves scolarisés [en milieu ordinaire], et que les temps d’accompagnement individuel qui ne respectent pas les notifications des maisons départementales des personnes handicapées sont monnaie courante » ([17]).

En d’autres termes, la progression quantitative de l’accueil des élèves et étudiants en situation de handicap dans les établissements scolaires et universitaires ne saurait masquer les graves lacunes dont pâtissent les conditions de cet accueil d’un point de vue qualitatif.

Comme Mme Caroline Coutant y a exhorté, « il faut arrêter de s’en tenir à de grands discours démagogiques et cesser les manifestations d’autosatisfaction quand les familles crient à l’aide. Il est temps d’évoquer les sujets qui fâchent, de prendre en compte les dysfonctionnements que nous constatons quotidiennement, de ne plus s’en exonérer en prétextant qu’il s’agit d’un cas isolé » ([18]).

C’est l’état d’esprit qui a animé le groupe de la Gauche démocrate et républicaine lorsque, dans le cadre du « droit de tirage » que lui reconnaît l’article 141 du Règlement de l’Assemblée nationale, il a choisi, le 23 janvier dernier, de faire l’état des lieux, sans fard ni tabou, de l’inclusion des élèves et étudiants en situation de handicap dans l’école et l’université de la République, quatorze ans après la loi du 11 février 2005.

L’objectif était double. Il s’agissait :

– d’une part d’établir un diagnostic partagé (et aussi précisément chiffré que possible) de la situation – car, du point de vue du rapporteur, on ne pourra progresser que sur ce que l’on saura correctement mesurer ;

– et, d’autre part, de proposer un « acte II » de la loi du 11 février 2005, fondé sur le pari, inspiré du « principe d’éducabilité », que tous les élèves et étudiants peuvent apprendre, à condition de leur en donner les moyens.

Pour relever le premier de ces deux défis, le rapporteur s’est attaché à faire le départ entre ce que l’on sait et ce que l’on ignore des réalités de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap, ce qui l’a conduit à interroger plusieurs des ministères chargés de la mise en œuvre de cette politique publique. Outre le secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des personnes handicapées, les ministères de l’Éducation nationale et de la jeunesse, de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ainsi que des Solidarités et de la santé ont été destinataires d’un questionnaire auquel il a été apporté des réponses qui ont révélé le caractère dispersé et incomplet des données disponibles. Cela tient notamment – mais pas seulement – au fait que plusieurs ministères sont compétents, rien que pour la scolarisation dans les premier et second degrés : ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse pour la scolarisation en milieu ordinaire, ministère des Solidarités et de la santé pour la scolarisation en établissements hospitaliers et médico-sociaux, mais aussi ministère de l’Agriculture et de l’alimentation pour les établissements d’enseignement agricole et maritime.

Sans aller jusqu’à faire sienne la recommandation formulée par le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), qui préconisait l’an dernier d’« étudier la création d’un ministère unique ayant, parmi ses missions, la responsabilité de tous les enfants (petite enfance, école, accompagnements…), dont ceux en situation de handicap » ([19]), le rapporteur estime urgent et indispensable qu’en cohérence avec l’objectif affiché par le Gouvernement de créer, pour la rentrée 2019, un « grand service public de l’école inclusive » ([20]), le pilotage de la mesure statistique de l’inclusion scolaire et universitaire soit mieux structuré et centralisé. Car, après tout, le ministre de l’Éducation nationale devrait être le ministre de tous les élèves, qu’ils soient scolarisés en milieu ordinaire, en établissement hospitalier (si leur santé le rend nécessaire) ou en établissement médico-social (si leurs besoins spécifiques ne permettent pas une scolarisation dans les murs de l’école).

Proposition n° 1 En cohérence avec l’objectif de création d’un « grand service public de l’école inclusive », structurer et centraliser le pilotage de la mesure statistique de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap.

Rendre les chiffres moins lacunaires et moins confidentiels, les actualiser plus régulièrement (et autant que possible en temps réel) et les partager avec l’ensemble des acteurs concernés : c’est là la condition pour une gestion plus efficiente des politiques publiques qui visent à améliorer l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap.

Ces politiques méritent d’être déployées de manière encore bien plus ambitieuse qu’elles ne le sont aujourd’hui dans le cadre de la « révolution copernicienne » annoncée par le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, M. Jean-Michel Blanquer ([21]). Elles gagneraient en particulier à faire l’objet d’une programmation des objectifs et des moyens (à la fois humains et matériels) qui, grâce à une politique nationale construite à partir de concertations menées sur les territoires, permette de réduire les fortes inégalités sociales et territoriales que la commission d’enquête a pu constater au gré des quelque quarante auditions et tables rondes auxquelles elle a procédé.

C’est de ce riche travail d’écoute et d’investigation que résulte la cinquantaine de propositions que le rapporteur soumet dans le présent rapport pour réaliser le « saut qualitatif » que Mme Sophie Cluzel a appelé de ses vœux lors de son audition ([22]), et pour « passer de “Oui, on va le faire” à “Oui, on le fait” », selon la jolie formule de Mme Amandine Torresan ([23]).


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   Première partie

Inclusion scolaire et universitaire : « moins lacunaires et moins confidentiels, les chiffres ! »

« J’aimerais beaucoup pouvoir vous livrer des chiffres sur la situation réelle des élèves handicapés à l’école, mais force est de constater que c’est un secret bien gardé » a déclaré devant la commission d’enquête Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! » (TouPI) ([24]).

Ce témoignage a été corroboré par celui de Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, qui a expliqué que, s’agissant du nombre d’élèves autistes scolarisés en milieu ordinaire ou en établissement spécialisé, « les derniers chiffres qui nous ont été fournis par l’Éducation nationale [l’ont été] en petit comité, et cela n’a donc strictement rien d’officiel » car « les données statistiques sont publiées au compte-gouttes par l’Éducation nationale ».

Ces témoignages concordants ont même été confirmés par le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, qui a déploré devant la commission d’enquête que « nous manquions d’un système statistique d’information et de suivi des décisions d’orientation ». Et d’ajouter : « si je n’ai pu citer que les chiffres relatifs à l’année scolaire 2017-2018, c’est que, six mois après la rentrée de l’automne 2018, nous n’avons pas les nombres exacts pour l’année scolaire en cours ; c’est surprenant » ([25]).

Surpris, le rapporteur l’a été tout autant. Car, si, à force de ténacité, il a tout de même fini par obtenir un certain nombre de données (I), le caractère parcellaire de ces dernières ne peut qu’inquiéter au regard des prérequis d’un pilotage fiable des politiques publiques (II).

I.   Ce que l’on sait

Certains éléments transmis par le Gouvernement au rapporteur permettent de préciser – sans toutefois prétendre à l’exhaustivité – la connaissance du nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap (A), des délais de traitement de leurs diverses demandes par les maisons départementales des personnes handicapées (B), des caractéristiques de leur scolarisation en milieu ordinaire (C), en établissement spécialisé (D) ou à distance (E), ou encore de leur profil sociologique (F).

Toutefois, pour une meilleure compréhension de ces données, il sera d’abord effectué un bref rappel du processus de reconnaissance du handicap.

Les grandes étapes du processus de reconnaissance du handicap
des élèves et de leur orientation scolaire

Créées par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) associent le conseil départemental, les services de l’État, les organismes de protection sociale (caisses d’allocations familiales et d’assurance-maladie) ainsi que des représentants des associations représentatives des personnes en situation de handicap. Elles sont chargées de l’accueil, de l’accompagnement, de l’information et du conseil des personnes handicapées et de leurs proches dès l’apparition du handicap et tout au long de son évolution ([26]).

Dans chaque département, il existe une MDPH qui fonctionne comme un guichet unique pour toutes les démarches liées aux diverses situations de handicap et pour l’accès à tous les droits, prestations et aides dont peuvent bénéficier les personnes en situation de handicap.

Au sein des MDPH, des équipes pluridisciplinaires d’évaluation (EPE) ([27]) comprenant des médecins, des infirmiers, des ergothérapeutes ou encore des psychologues procèdent à une évaluation fine des besoins des personnes en situation de handicap, sur la base de laquelle les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ([28]) déterminent les réponses concrétisant le droit à compensation des conséquences du handicap consacré par l’article L. 114-1-1 du code de l’action sociale et des familles ([29]).

Les besoins de compensation sont inscrits dans un plan personnalisé de compensation du handicap (PCH) élaboré en considération des besoins et des aspirations de la personne handicapée tels qu’ils sont exprimés dans son projet de vie, formulé par la personne ellemême ou, à défaut, avec ou pour elle par son représentant légal lorsqu’elle ne peut exprimer son avis.

Les enfants et adolescents en situation de handicap bénéficient d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS) qui détermine les conditions de leur scolarisation jusqu’à l’enseignement supérieur – étant précisé que, lorsqu’ils sont scolarisés en milieu ordinaire, la compensation des conséquences de leur handicap prend (de plus en plus) souvent la forme de l’aide humaine d’un auxiliaire de vie scolaire, mais qu’elle peut aussi se traduire par la fourniture d’un matériel pédagogique adapté ou encore par des aménagements pour passer les examens.

Un enfant en situation de handicap peut :

– soit être inscrit dans un établissement scolaire classique, dans une classe ordinaire ou dans une classe spécialisée : unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS école) en primaire ([30]), section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) au collège ([31]), et unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS collège ou lycée) au collège et au lycée ;

– soit être inscrit en milieu adapté, c’est-à-dire dans un établissement médico-social ;

– soit bénéficier d’un enseignement à distance délivré par le centre national d’enseignement à distance (CNED) ou par un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) ;

– soit, s’il est hospitalisé, suivre un enseignement individualisé adapté à son âge et son handicap dans un centre scolaire du service pédiatrique de l’hôpital.

Le choix du type d’établissement dans lequel l’enfant en situation de handicap est scolarisé revient aux CDAPH. Depuis la loi du 11 février 2005, ce n’est plus l’Éducation nationale qui est responsable de la décision d’orientation : elle doit mettre en œuvre des compensations décidées souverainement par les CDAPH sans préjuger des moyens de gestion.

En application de l’article L. 351-2 du code de l’éducation, ce sont en effet les CDAPH qui désignent les établissements ou les services – ou à titre exceptionnel l’établissement ou le service – correspondant aux besoins de l’enfant ou de l’adolescent en mesure de l’accueillir – étant précisé que leurs décisions s’imposent aux établissements scolaires ordinaires comme aux établissements médico-sociaux, dans la limite de la spécialité au titre de laquelle ils ont été autorisés ou agréés, et que, lorsque les parents ou le représentant légal de l’enfant ou de l’adolescent handicapé font connaître leur préférence pour un établissement ou un service correspondant à ses besoins et en mesure de l’accueillir, les CDAPH sont tenues de faire figurer cet établissement ou service au nombre de ceux qu’elles désignent, quelle que soit sa localisation.

Par ailleurs, lorsque les CDAPH estiment que la scolarisation d’un enfant dans une classe de l’enseignement public ou d’un établissement privé sous contrat requiert une aide individuelle ou mutualisée dont elle détermine la quotité horaire et qui est apportée par un auxiliaire de vie scolaire (AVS) ou par un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH), elles le notifient à ces établissements, conformément à l’article L. 351-3 du code de l’éducation.

Autrement dit, les CDAPH prescrivent – l’orientation, mais aussi les éventuelles aides matérielles ou humaines – et l’Éducation nationale applique. Il revient en effet aux directions des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) de mettre en œuvre les notifications des CDAPH.

A.   Le nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap n’est que partiellement connu

De l’aveu même du Gouvernement, le nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap n’est pas connu avec certitude, faute, pour les élèves, de ne compter que ceux d’entre eux qui bénéficient d’un projet personnalisé de scolarisation (1), et, pour les étudiants, de ne disposer que d’enquêtes purement déclaratives (2).

1.   La comptabilisation partielle des élèves en situation de handicap

Pour bien saisir le caractère partiel du décompte des élèves en situation de handicap, il convient de rappeler que plusieurs dispositifs ont été créés pour organiser le parcours d’élèves rencontrant des difficultés scolaires, notamment en raison de leur état de santé ou de leur situation de handicap.

Tout d’abord, le projet d’accueil individualisé (PAI), défini par la circulaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003 et rédigé en concertation avec le médecin de l’Éducation nationale, permet de préciser les adaptations nécessaires (aménagements d’horaires, organisation des actions de soins, etc.) pour des enfants et adolescents dont l’état de santé rend nécessaire l’administration de traitements ou de protocoles médicaux afin qu’ils poursuivent une scolarité dans des conditions aussi ordinaires que possible.

Ensuite, le plan d’accompagnement personnalisé (PAP), défini par la circulaire n° 2015-016 du 22 janvier 2015 et proposé par l’équipe pédagogique ou la famille, sous réserve de l’avis du médecin de l’Éducation nationale, permet à tout élève qui n’est pas reconnu comme présentant un handicap au sens de la loi ([32]), mais qui rencontre des difficultés scolaires durables en raison d’un trouble des apprentissages, de bénéficier d’aménagements et d’adaptations de nature pédagogique. Relevant du droit commun, le PAP n’ouvre pas droit à des mesures de compensation (matériel pédagogique adapté, etc.) ou de dispense d’enseignement. Il est révisé tous les ans afin de faire le bilan des aménagements et adaptations pédagogiques déjà mis en place et de les faire évoluer.

Enfin, le projet personnalisé de scolarisation (PPS), défini à l’article D. 351-5 du code de l’éducation, organise et coordonne les modalités de déroulement de la scolarité et les actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales répondant aux besoins particuliers des élèves présentant un handicap au sens reconnu par la loi. En principe élaboré par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation (EPE) de la MDPH à partir des besoins identifiés de l’élève et rédigé conformément à un modèle défini par arrêté conjoint des ministres chargés de l’Éducation nationale, de l’agriculture et des personnes handicapées, le PPS assure la cohérence et garantit la qualité des accompagnements, des aménagements, des aides et des adaptations pédagogiques nécessaires. C’est sur la base du PPS que la CDAPH statue sur l’orientation, notamment dans les structures spécialisées, et sur les moyens nécessaires : matériel pédagogique adapté ou aides humaines. Révisé au moins à chaque changement de cycle ou d’orientation scolaire, le PPS doit comporter :

– la mention du ou des établissements où l’élève est effectivement scolarisé ;

– les objectifs pédagogiques définis par référence au socle commun de connaissances, de compétences et de culture et au contenu ou référentiel de la formation suivie au vu des besoins de l’élève, étant précisé que ces objectifs tiennent compte de l’éventuelle nécessité d’adapter la scolarisation de l’élève en fonction des actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et paramédicales ;

 les décisions de la CDAPH dans les domaines relatifs au parcours de formation mentionnés à l’article D. 351-7 du code de l’éducation (attribution d’une aide humaine et autres mesures de compensation de nature à favoriser la scolarité de l’élève handicapé, comme l’attribution d’un matériel pédagogique adapté) ;

– les préconisations utiles à la mise en œuvre de ce projet, telles que le niveau d’inclusion lors d’une scolarisation en dispositif collectif ou les types d’aménagements pédagogiques nécessaires.

Or, si, parmi ces trois instruments ([33]), seul le dernier bénéficie à des élèves officiellement reconnus par une MDPH comme présentant un handicap, il n’en demeure pas moins que, selon le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, il est regrettable de « ne pas comptabiliser les élèves qui, bien que répondant à la définition du handicap, ne relèvent pas d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), mais d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP). [Car] beaucoup d’élèves ne sont donc pas comptabilisés ; c’est le cas, par exemple, d’un grand nombre d’élèves “dys” qui entrent dans ce dispositif et qui ne sont pas recensés » ([34]).

a.   Le décompte des seuls élèves bénéficiaires d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS)

Confirmant ce qui a été dit à plusieurs reprises au cours des auditions de la commission d’enquête, la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (MENJ) a indiqué au rapporteur ne pas connaître le nombre d’élèves bénéficiaires d’un PAP ou d’un PAI, mais seulement le nombre d’élèves bénéficiaires d’un PPS – et ce grâce à trois enquêtes, dont :

– deux (enquêtes dites « n° 3 » et « n° 12 ») recensent chaque année les élèves qui bénéficient d’un PPS à la suite du dépôt d’une demande auprès d’une MDPH et qui sont scolarisés dans les premier et second degrés en milieu ordinaire, y compris avec l’appui d’un dispositif collectif de type ULIS ;

– et la troisième (enquête dite « n° 32 ») recense chaque année les enfants accueillis et scolarisés (ou pas) dans les établissements hospitaliers et médico‑sociaux.

S’agissant du nombre d’élèves bénéficiaires d’un PPS, les indications de la DEPP sont contradictoires : tout en expliquant que les données sont disponibles « seulement à la date de janvier de chaque année », la DEPP indique que « les enquêtes ne permettent pas d’observer les effectifs à la date de la rentrée ni au 1er janvier ».

C’est finalement le nombre d’élèves bénéficiaires d’un PPS par année scolaire qui a été communiqué au rapporteur – et encore de façon complète seulement pour l’année scolaire 2017-2018 et les années scolaires antérieures, car le nombre d’élèves bénéficiaires d’un PPS et scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social ne semble pas connu pour l’année scolaire en cours, contrairement au nombre d’élèves scolarisés en milieu ordinaire dans les premier et second degrés, qui est de 337 795 élèves au niveau national en 2018-2019 ([35]), dont 241 780 en classe ordinaire.

Pour l’année scolaire 2017-2018, on dénombrait environ 390 000 élèves bénéficiaires d’un PPS, dont 320 000 étaient scolarisés en milieu ordinaire et 70 000 en établissement hospitalier ou médico-social. S’agissant de la seule scolarisation en milieu ordinaire, les effectifs d’élèves bénéficiaires de ce type de scolarisation ont donc presque doublé en l’espace de dix ans, puisqu’ils étaient d’environ 190 000 en 2009-2010, ainsi que le montre le tableau ci-dessous.

Nombre total d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les premier et second degrés, par année scolaire

2009-2010

187 490

2010-2011

201 388

2011-2012

210 395

2012-2013

225 563

2013-2014

239 160

2014-2015

259 941

2015-2016

278 978

2016-2017

NC

2017-2018

321 476

2018-2019

337 795

Source : MENJ, DEPP

Il faut néanmoins garder à l’esprit que la base même de la mesure du nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire ou en établissement spécialisé est fragile puisque le PPS est rarement formalisé comme il se doit au sein des MDPH.

b.   Un PPS qui est au demeurant rarement formalisé

Alors que « le PPS constitue le document de référence du parcours de l’élève en situation de handicap », « une large majorité des départements n’élaborent pas ou peu de PPS », d’après le rapport remis l’an dernier au Gouvernement par l’IGAS, l’IGEN et l’IGAENR ([36]). « Certains le réservent pour des situations difficiles, d’autres n’en font pas et se servent du GEVA-Sco ([37]) comme projet de scolarisation. Ceux qui fondent le parcours de l’élève sur un PPS dûment rédigé sont relativement rares. […] Dans certains départements, il n’y a pas de PPS… Certains acteurs interrogés dans les écoles et les établissements secondaires ignorent même l’existence et la fonction de ce dispositif » ([38]).

Ces constats ont été confirmés à de multiples reprises au fil des auditions de la commission d’enquête.

Selon Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », le PPS est rarement élaboré dans les faits, de sorte que « les besoins réels de l’enfant, les aménagements et les adaptations pédagogiques dont l’enfant devrait bénéficier ne sont généralement indiqués sur aucun document officiel » ([39]). En effet, d’après le responsable du groupe « inclusion scolaire-ASH » du SNES-FSU, M. Jérôme Motard, « si les parents n’ont pas la présence d’esprit de réclamer par écrit dans leur projet de vie, au moment de constituer leur dossier MDPH, qu’un PPS distinct du GEVA-Sco soit rédigé, le PPS n’existe pas » ([40]).

Or les parents sont souvent perdus au milieu de tous ces sigles et de toute cette paperasse, faute d’être correctement accompagnés dans leurs démarches auprès des MDPH. Certes, le Gouvernement a annoncé la mise en place, dans chaque département, d’une cellule d’accueil, d’écoute et de réponse destinée aux familles qui fournira des indications dans de brefs délais du mois de juin au mois d’octobre. Il s’agirait « d’une part, [d’]informer les familles, d’une manière générale, sur les dispositifs existants et le fonctionnement du service public de l’École inclusive, et, d’autre part, [de] répondre aux familles sur le dossier de leur(s) enfant(s) avec un objectif affiché de réponse aux demandeurs dans les 24 heures suivant l’appel » ([41]).

Mais, au-delà de cette initiative qu’il ne peut qu’approuver, le rapporteur estime qu’il faut aller plus loin. À cet égard, il partage la volonté exprimée lors de son audition par la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Mme Sophie Cluzel, d’encourager le développement et la valorisation des réseaux d’expertise parentale qui fleurissent aujourd’hui de façon informelle, parfois sur les réseaux sociaux, et qui offrent leurs services aux familles qui découvrent le handicap de leur enfant pour les guider et les accompagner dans le processus de demande de compensations auprès des MDPH.

L’exemple de la MDPH des Landes, où les associations de parents tiennent une permanence ouverte, gagnerait peut-être à essaimer car, comme l’a dit Mme Cluzel, « pour redevenir un parent d’élève “tout court”, un parent d’enfant handicapé a besoin de l’appui de ses pairs, de parents experts qui expliqueront quelles sont les solutions possibles » ([42]).

Il faut en effet faire en sorte que les familles ne se sentent plus seules, ce qui passe à la fois par un meilleur accompagnement de leurs démarches auprès des MDPH et par une meilleure association à la construction des PPS, sans pour autant remettre en cause les prérogatives des CDAPH, qui doivent être confortées, ni l’approche pluridisciplinaire de chaque situation (pour laquelle une formation de tous les professionnels serait nécessaire).

Proposition n° 2 Rendre la construction du dossier MDPH plus accessible à tous et mieux accompagner les familles dans leurs démarches.

Toujours est-il que, « lorsque le projet personnalisé de scolarisation existe, il est simple et même sommaire quant à son contenu » ([43]), selon Mme Caroline Coutant, vice‑présidente de l’association Info Droit Handicap.

D’après M. Julien Colombo, représentant du SNUIPP-FSU, « la plupart du temps, le PPS transmis à l’école n’est que la notification d’orientation ou d’aide humaine ; il ne contient rien d’autre. On ne peut pas parler de projet : c’est seulement une notification » ([44]).

Lors de son audition, l’administratrice de l’association des directeurs de MDPH, Mme Marie du Bouëtiez, est convenue des défaillances et disparités territoriales dans la mise en œuvre des PPS. Selon elle, ces défaillances et disparités seraient dues non seulement à une appropriation lacunaire de cet outil par les MDPH, mais aussi – et plus prosaïquement – à des problèmes informatiques. « Dans le Val-de-Marne, par exemple, nous ne pouvons pas utiliser ce document [a-t-elle expliqué]. Nous avions travaillé dessus avec l’éditeur informatique pour nous mettre en conformité avec la réglementation, mais quand nous l’éditons, il sort d’une manière absolument illisible et incompréhensible pour les familles. […] La dizaine de MDPH qui a le même outil informatique que nous a vraisemblablement rencontré les mêmes difficultés » ([45]).

Quoi qu’il en soit, l’absence ou l’indigence du PPS est lourde de conséquences non seulement pour la scolarisation d’un élève dans tel ou tel département, mais aussi en cas de déménagement d’un département à un autre.

Mme Agnès Duguet, représentante du SNUIPP-FSU, a ainsi fait état d’un « problème de suivi du dossier d’un département vers un autre, qui peut engendrer des difficultés de continuité dans la scolarisation » ([46]). M. Dominique Gamard, chef d’établissement au collège Le Campigny à Blangy-sur-Bresle, a abondé en ce sens, expliquant que « quand un enfant déménage [dans le département voisin], son dossier met plusieurs mois à franchir la Bresle, le fleuve qui sépare la Seine-Maritime de la Somme » ([47]).

Du point de vue du directeur de cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), M. Ali Rabeh, l’appropriation très hétérogène du PPS d’un territoire à l’autre conduit à « prendre en otage des familles, qui sont soit “assignées à résidence”, soit condamnées à déménager pour pouvoir trouver des conditions favorables à l’épanouissement de leurs enfants » ([48]).

Cette situation n’est plus tolérable. Il est désormais grand temps que ces différents dispositifs (PPS, GEVA-Sco, document de mise en œuvre) qui se sont accumulés au fil des ans, sans pour autant que leur finalité et leur utilité propres aient été perçues par les acteurs sur le terrain, gagnent à la fois en visibilité et en lisibilité.

c.   La nécessité de recourir effectivement à un document unique et opposable aux établissements accueillant l’élève en situation de handicap

Lors de son audition, Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « éducation-familles » au sein d’APF-France Handicap, a suggéré « d’introduire un document unique, qui remplacerait le GEVA-Sco, le PPS et le document de mise en œuvre du PPS. Ce document, qui partirait des besoins de l’enfant, détaillerait tous les aménagements et toutes les adaptations pédagogiques nécessaires. Il engagerait l’Éducation nationale et offrirait des moyens de recours aux familles en cas de non-application » ([49]).

C’est en somme la conclusion à laquelle étaient parvenus, en février dernier, les acteurs conviés à la concertation « Ensemble pour une école inclusive », lancée en octobre 2018 par le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse et la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées. Ils ont en effet proposé de substituer à l’ensemble des documents actuels (PPS, GEVA-Sco et document de mise en œuvre) un « plan de scolarisation » qui :

– reprendrait les éléments d’évaluation, les aménagements et adaptations pédagogiques, les orientations relatives au parcours des élèves en situation de handicap ;

– concernerait les temps périscolaires et extrascolaires (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui) ;

– serait opposable aux établissements accueillant les élèves.

Le rapporteur estime qu’il s’agirait d’une mesure de simplification bienvenue, de nature à favoriser l’appropriation et donc l’effectivité d’instruments aujourd’hui largement ignorés ou mal utilisés – et ce au préjudice des élèves en situation de handicap.

Proposition n° 3 En lieu et place du PPS, du Geva-Sco et de leur document de mise en œuvre, concevoir et imposer le recours à un document unique et opposable aux établissements accueillant l’élève en situation de handicap.

Une diffusion effective de ce document unique au sein des MDPH aurait de plus l’avantage de fiabiliser le recensement des élèves en situation de handicap, qui, actuellement, demeure partiel… quand celui des étudiants en situation de handicap reste, quant à lui, très incertain.

2.   La comptabilisation incertaine des étudiants en situation de handicap

Le nombre d’étudiants en situation de handicap n’est pas connu avec certitude car il ressort d’une enquête annuelle de recensement qui est purement déclarative. Les étudiants en situation de handicap qui n’ont pas sollicité d’aménagement auprès des dispositifs « handicap » de leur établissement d’enseignement supérieur ne sont donc pas recensés.

Néanmoins, sur la base de cette enquête déclarative, la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) indique qu’en 2017-2018, on comptait 29 989 étudiants en situation de handicap, dont 91 % à l’Université et 5 % en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou en sections de technicien supérieur (STS), soit 1,53 % des étudiants de la population générale des établissements ayant répondu à l’enquête.

S’il faut garder à l’esprit que « 80 % des jeunes en situation de handicap n’ont pas le bac », d’après M. Bertrand Signé, président de l’association Accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés (ARPEJEH) ([50]), on ne peut toutefois que se féliciter de ce que les effectifs d’étudiants en situation de handicap ont plus que triplé depuis l’entrée en vigueur de la loi du 11 février 2005, comme le montre le tableau suivant :

Nombre total d’étudiants en situation de handicap par année universitaire

2004-2005

7 557

2005-2006

8 411

2006-2007

8 783

2007-2008

NC

2008-2009

10 544

2009-2010

10 259

2010-2011

12 052

2011-2012

13 382

2012-2013

15 862

2013-2014

18 189

2014-2015

20 549

2015-2016

23 257

2016-2017

25 942

2017-2018

29 989

Source : MESRI, DGESIP

Le nombre d’étudiants en situation de handicap a significativement progressé en l’espace de quinze ans, mais l’on peut se demander si certains jeunes sont empêchés d’effectuer des études supérieures en raison de leur handicap.

À cette question, le ministère de l’Enseignement supérieur a répondu que « jusqu’en 2017, le nombre de candidats en situation de handicap n’ayant pas pu accéder à l’enseignement supérieur n’était pas connu. L’évaluation de cet effectif est possible depuis la mise en œuvre de la réforme Parcoursup en 2018 ([51]) qui a introduit un droit au ré-examen de la candidature par la commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) pour les candidats en situation de handicap qui n’auraient pas reçu de proposition d’affectation ou pour lesquels la proposition effectuée ne répond pas à leurs besoins spécifiques. Les recours à la CAES sont donc le reflet de difficultés pour poursuivre dans la formation de leur choix : en 2018, 504 demandes de droit au réexamen ont été adressées aux CAES par des candidats au titre d’un motif médical ou lié à un handicap. 471 propositions ont été faites (93,5 % des demandes) dont 408 acceptées (86,6 % des demandes). Au niveau national, 22 candidats demeuraient en fin de procédure sans proposition d’admission ».

Il semblerait donc que la proportion de jeunes en situation de handicap privés de la possibilité d’accéder à l’enseignement supérieur du fait de leur handicap soit relativement minime.

Cependant, d’après le secrétaire général de la Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap (FEDÉEH), M. Jérémie Colomes, un récent vecteur d’éviction potentielle serait apparu dans le cadre de la procédure Parcoursup. En effet, « cette année, les étudiants handicapés ont la possibilité de signaler leur handicap et de préciser quels aménagements ils ont eus dans le secondaire ; mais il n’existe aucune garantie de confidentialité quant à ces informations, qui parviendront directement aux commissions de sélection, notamment pour l’accès aux CPGE » ([52]).

Le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, a toutefois assuré que, dans le cadre de la procédure Parcoursup pour 2019, des mesures particulières en faveur des jeunes en situation de handicap seraient prises dans l’ensemble des académies.

Au-delà de l’accès aux études supérieures, qui s’est beaucoup amélioré depuis la loi du 11 février 2005, c’est aujourd’hui surtout la poursuite de ces études qui doit être encouragée, aux yeux du Défenseur des droits. En effet, si « la proportion [d’étudiants en situation de handicap] augmente de 13,5 % en moyenne chaque année depuis la rentrée 2006, […] nous avons constaté une hausse des effectifs étudiants handicapés, surtout à l’université, principalement au niveau de la licence ; [mais] peu d’étudiants handicapés vont jusqu’au master » ([53]).

L’an dernier, la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur indiquait, dans son rapport annuel, que « les étudiants en situation de handicap sont surreprésentés en licence – 16 314 en 2015-2016, c’est-à-dire 79,49 % des étudiants en situation de handicap, alors que ce niveau représente 63,3 % de l’ensemble des étudiants. À l’inverse, ils étaient sousreprésentés en master : 4 090, c’est-à-dire 19,93 % des étudiants en situation de handicap, par rapport à 33,1 % de l’ensemble des étudiants recensés à ce niveau. […] Le fait que la sélection se soit déplacée du M1 à la fin de la L3 est source d’inquiétudes car, à ce niveau d’études, les enseignants-chercheurs ne connaissent pas suffisamment l’étudiant et ses capacités à compenser son handicap. […] Ils sont aussi très peu nombreux en doctorat : à peine 120 sur les 53 818 étudiants à ce niveau d’études (soit 0,58 % par rapport à 3,6 % de l’ensemble des étudiants). En 2016, un dispositif a été initié engageant les établissements à financer sur leurs ressources propres des contrats doctoraux fléchés “handicap”. Ils étaient au nombre de 39 en 2016 et de 50 en 2017 » ([54]).

Les chiffres plus récents que le Gouvernement a transmis au rapporteur corroborent ce constat et indiquent que « la progression dans les parcours des étudiants en situation de handicap est ralentie par rapport à celle de la population générale : en effet, ils sont sur représentés en licence, particulièrement en 1ère et en 3e année et sous-représentés en 2e année de master. Toutefois, depuis les six dernières années, ces écarts se sont considérablement réduits. En effet, l’écart entre le taux de représentation des étudiants en situation de handicap en licence 1 et celui de la population générale était de 10,3 % en 2012 alors qu’il est de 3,1 % en 2018. Pour les étudiants en licence 3, l’écart est passé de 5,6 % à 1,6 %. Pour ce qui concerne la 2e année de master et sur la même période, l’écart s’est également réduit : de – 6,8 % en 2012 à – 4,3 % en 2018. [… En revanche,] la progression dans les parcours des étudiants en situation de handicap poursuivant leur parcours en STS et en CPGE est ralentie par rapport à celle de la population générale ».

Pour remédier au « décrochage » des étudiants en situation de handicap au niveau du master, la coordinatrice générale de l’Association nationale pour le droit au savoir et à l’insertion professionnelle des jeunes personnes handicapées, Mme Marie-Pierre Toubhans, a préconisé que le droit au réexamen de leur candidature reconnu aux jeunes en situation de handicap dans le cadre de la procédure Parcoursup soit étendu à l’accès au master.

Du point de vue du rapporteur, il s’agit d’une proposition intéressante qui gagnerait à être mise en œuvre dans l’intérêt des étudiants en situation de handicap.

Proposition n° 4 Étendre à l’accès au master la procédure de réexamen des candidatures de jeunes en situation de handicap prévue dans le cadre de Parcoursup.

Pour ce qui est de l’insertion professionnelle à l’issue des études supérieures, le ministère compétent a reconnu qu’« il n’existe pas de données nationales pour les étudiants en situation de handicap ».

Les outils de mesure et d’évaluation étant peu développés, le rapporteur n’a malheureusement bénéficié que de peu d’éléments sur ce sujet de l’insertion professionnelle qu’il aurait souhaité pouvoir investiguer davantage.

C’est d’autant plus regrettable que, dès 2013, un rapport remis par Mme Pénélope Komitès aux ministres alors chargées de la réussite éducative et des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, avait déjà déploré qu’« aucune évaluation des impacts de cette évolution [de l’inclusion scolaire et universitaire des jeunes en situation de handicap à la suite de la loi du 11 février 2005] sur le niveau scolaire, la formation professionnelle des jeunes en situation de handicap, et leur inclusion sociale [ne soit] encore disponible » ([55]).

L’an dernier encore, la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur recommandait de « mettre en place un travail de suivi de cohorte d’étudiants en situation de handicap pour mieux connaître : quelles études sont suivies ; quels sont les taux de réussite aux différents diplômes ; pourquoi certaines filières sont sous-représentées et d’autres surreprésentées ; ce qui fait obstacle à la poursuite d’études pour ces étudiants au-delà du niveau licence » ([56]).

Plusieurs mois ou années se sont écoulés depuis la publication de ces rapports, sans grande avancée en matière d’évaluation de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en situation de handicap.

Et l’on pourrait en dire autant pour ce qui concerne l’évaluation de l’activité et des moyens des MDPH.

B.   Les délais de traitement des demandes par les maisons départementales des personnes handicapées

Parmi toutes les données chiffrées sur l’activité et les moyens des MDPH qui lui étaient demandées (voir infra), la seule que la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a été en mesure de communiquer au rapporteur concerne le délai moyen de traitement des demandes d’aide humaine à la scolarisation qui, en 2017, aurait été de 3 mois et 28 jours ([57]) – étant rappelé que l’article R. 241-33 du code de l’action sociale et des familles ouvre aux MDPH un délai maximal de quatre mois pour se prononcer sur les demandes d’aide humaine qui leur sont présentées au titre du droit à compensation des conséquences du handicap. Le délai moyen n’est donc inférieur que de deux jours au délai réglementaire.

Il faut d’ailleurs préciser qu’il s’agit d’un délai moyen dont la computation ne court qu’à compter de la date de recevabilité de la demande, c’est‑à‑dire de la complétude du dossier, et non de son dépôt.

Qui plus est, il s’agit bien d’un délai moyen constaté au niveau national, qui ne rend pas compte des grandes disparités territoriales rapportées à la commission d’enquête en matière de délais de traitement des dossiers par les MDPH. Par exemple, d’après M. Jean-François Butel, inspecteur l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur, « la MDPH de Seine-Maritime peut mettre jusqu’à neuf ou dix mois pour répondre à une demande d’identification des besoins » ([58]).

L’an dernier, la directrice académique adjointe chargée de la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers en Seine-Saint-Denis confiait à la presse que, dans ce département, « les délais de traitement d’un dossier par la MDPH sont longs : six mois quand il arrive au complet. Cela peut aller jusqu’à un an. […] Nous comprenons que pour les familles, cela puisse être insupportable » ([59])

Plus récemment, lors de son audition, M. Yannick Tenne, inspecteur général de l’Éducation nationale, a quant à lui indiqué que « deux départements de la banlieue parisienne relativement importants présentent des réalités totalement opposées : dans le premier, 30 élèves en situation de handicap attendent le traitement de leur dossier, contre 1 600 dans le second » ([60]).

SchÉma du parcours de mise en place de l’accompagnement
des ÉlÈves en situation de handicap

Source : IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 34.

Certes, la procédure d’octroi d’une aide humaine à la scolarisation est complexe, ainsi qu’en atteste le schéma figurant en page précédente.

Certes, « il y a toujours une tension entre le sur-mesure, qui prend nécessairement du temps, et la forfaitisation qui, si elle permet de traiter plus rapidement les demandes, risque également de se traduire par des réponses moins adaptées » a expliqué Mme Virginie Magnant, directrice de la CNSA ([61]).

Mais il n’en demeure pas moins que la phase cardinale de l’examen d’une demande – la phase d’évaluation des besoins par l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation – n’est généralement pas considérée comme la plus chronophage.

Dans ces conditions, qu’est-ce qui peut expliquer que, dans certains départements, les délais de traitement des dossiers puissent atteindre dix ou douze mois ?

D’après Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’association des directeurs de MDPH, « les délais s’expliquent aussi par le fonctionnement des directions des services académiques : le fait qu’elles soient fermées pendant l’été ne facilite pas la préparation de la rentrée scolaire… La réglementation prévoit en effet qu’un enseignant spécialisé soit présent au sein de l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation de la MDPH au moment de l’élaboration d’un projet personnalisé de scolarisation, or les enseignants ne sont pas là du 15 juillet au 15 août au moins » ([62]).

On fera toutefois remarquer que le Vade-mecum de la rentrée scolaire établi en mars 2018 par la CNSA à destination des MDPH et des autorités académiques ([63]) propose un calendrier de traitement des demandes d’aide adressées aux MDPH qui, au moins pour les demandes de renouvellement d’aide présentées avant la mi‑avril, fixe comme objectif la date du 6 juillet – soit une date antérieure à celle du départ en congés des enseignants spécialisés invoquée pour expliquer la longueur des délais de traitement des dossiers…

Toujours est-il que l’insatisfaction quant à ces délais semble largement partagée, les uns déplorant – à l’instar de Mme Dorothée Goy, présidente du Groupe de parole et de soutien des parents d’enfants DYS de Dieppe et de son agglomération – la « disparité de traitement des dossiers selon les départements, [les] délais et réponses apportés très variables, […] un délai de traitement des demandes excessivement long », les autres expliquant – à l’exemple de Mme Dominique Berthault, enseignante référente au collège Alexandre-Dumas de Neuville-lès-Dieppe – que « joindre par téléphone les services de la MDPH […] relève parfois du parcours du combattant, autant pour les familles que pour nous, professionnels » ([64]).

La présidente du CNCPH, Mme Dominique Gillot, s’est même étonnée du cas de deux enfants qui ont été diagnostiqués en début d’année scolaire comme atteints d’une maladie susceptible de les priver de la vue à brève échéance. Pour l’aîné, la mise en place du dossier a été si lente que l’année scolaire s’est terminée avant que son handicap ne soit reconnu. Et pour son cadet, qui présentait les mêmes symptômes, « il a fallu reprendre les mêmes démarches, passer les mêmes étapes avec la même lenteur de mise en œuvre » ([65]).

Outre les délais de traitement des dossiers, ce sont les notifications des décisions des CDAPH elles-mêmes qui suscitent les critiques. Il semblerait qu’un travail d’harmonisation des notifications de décisions ait été conduit l’an dernier ([66]). Mais, d’après Mme Marie du Bouëtiez, « les notifications ne sont pas nécessairement plus faciles à lire qu’avant, puisque la CNSA a choisi de faire apparaître la réglementation en premier : les notifications commencent donc par un article du code de l’action sociale et des familles » ([67]).

C’est fort des nombreux témoignages recueillis dans le cadre de la commission d’enquête et, au-delà, dans le cadre de son mandat parlementaire, que le rapporteur exhorte la CNSA et les MDPH à rendre les notifications des décisions des CDAPH plus compréhensibles, et tout simplement plus humaines.

Proposition n° 5 Rendre plus compréhensibles et plus humaines les notifications des décisions des CDAPH.

L’exigence d’accessibilité, de lisibilité et d’humanité de ces notifications est primordiale quand on sait que ce sont elles qui sont susceptibles de présenter aux familles l’orientation (et donc, dans une certaine mesure, l’avenir) qui aura été retenue pour leur enfant – orientation qui reste très largement perfectible, qu’elle ait lieu en milieu ordinaire ou en établissement spécialisé.

C.   La scolarisation en milieu ordinaire : des marges de progrès encore conséquentes

À titre liminaire, le rapporteur tient à souligner que les seules données relatives à la scolarisation en milieu ordinaire que le Gouvernement a été en mesure de lui transmettre concernent les établissements d’enseignement public et privé sous contrat. En effet, l’exécutif ne dispose d’aucune donnée fiable sur le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés dans les établissements privés hors contrat, ce que l’on ne peut que déplorer.

Il ressort des chiffres disponibles que, si la scolarisation en milieu ordinaire s’est considérablement développée d’un point de vue quantitatif au cours des dix dernières années – au point que les effectifs d’élèves en situation de handicap ont presque doublé sur cette période –, bien des progrès restent à accomplir d’un point de vue qualitatif, tant la scolarisation en classe ordinaire tend à s’émousser au fur et à mesure que les élèves en situation de handicap avancent dans leur cursus scolaire (1), tant les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) se raréfient au fil de cette même avancée (2), et tant, enfin, le nombre d’enseignants référents censés assurer le suivi et la mise en œuvre des parcours des élèves est insuffisant (3).

Avoir une approche plus qualitative est donc une nécessité d’autant que plusieurs témoignages ont confirmé le risque pour les jeunes comme pour les personnels d’inclusion en milieu ordinaire procédant d’orientations subies ou insuffisamment accompagnées.

1.   Une scolarisation en classe ordinaire dont la proportion tend à décroître avec l’avancée dans le cursus scolaire

Selon les informations transmises au rapporteur par la DEPP du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, sur 337 795 élèves scolarisés en milieu ordinaire dans les établissements publics et privés sous contrat des premier et second degrés pour l’année scolaire 2018-2019, 241 779 (soit 71,5 % du total) étaient scolarisés en classe ordinaire ([68]).

Si les effectifs scolarisés en classe ordinaire ont presque doublé en l’espace de dix ans – passant d’environ 130 000 en 2009-2010 à plus de 240 000 aujourd’hui –, leur proportion, rapportée au nombre total d’élèves en situation de handicap, stagne autour de 70 % sur la même période.

Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire
dans les premier et second degrés

Année scolaire

Nombre d’élèves scolarisés en classe ordinaire

Pourcentage (1)

2009-2010

129 254

68,9 %

2010-2011

138 174

68,6 %

2011-2012

2012-2013

154 161

68,4 %

2013-2014

163 140

68,2 %

2014-2015

179 650

69,1 %

2015-2016

194 326

69,7 %

2016-2017

2017-2018

228 951

71,2 %

2018-2019

241 779

71,5 %

(1) Par rapport au nombre total d’élèves en situation de handicap

Source : MENJ, DEPP

Derrière des chiffres qui, de prime abord, peuvent apparaître satisfaisants, se cache une réalité qui l’est moins car, comme l’a expliqué Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « éducation-familles » au sein d’APF-France Handicap, il ne faut pas mésestimer « les difficultés que rencontrent les enfants dans leur parcours scolaire et, plus spécifiquement, les difficultés des familles à maintenir leur enfant en milieu ordinaire, lorsqu’il y a été admis au départ ». En effet, selon elle, « de trop nombreuses familles constatent avec amertume que plus leur enfant avance dans sa scolarité, plus il a de difficultés à rester ou à être accepté en classe ordinaire. […] Selon la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l’Éducation nationale, à six ans, 85 % des élèves en situation de handicap sont scolarisés en classe ordinaire, mais ils ne sont plus que 46 % à dix ans » ([69]).

C’est en effet ce qui ressort d’une note d’information de la DEPP datant d’octobre 2016, qui révèle qu’« alors que la plupart des élèves de dix ans entrent en CM2, moins d’un élève en situation de handicap sur quatre parvient à ce niveau à cet âge. Quatre ans auparavant, à six ans, six sur dix entraient pourtant en CP. Si plus de huit sur dix de ces enfants étaient en classe ordinaire à six ans, moins d’un sur deux s’y trouve à dix ans. Entrant moins souvent à l’école maternelle dès trois ans, et moins souvent “à l’heure” au début de l’école élémentaire, une moitié d’entre eux va progressivement passer dans une classe ou un établissement spécialisés, les enfants de milieux défavorisés davantage que ceux d’origine sociale plus élevée » ([70]).

Qui plus est, d’après Mme Bénédicte Kail, « on note des différences selon la nature des troubles, puisqu’on éjecte davantage les élèves qui ont des troubles cognitifs ou des troubles du spectre de l’autisme que ceux qui ont un trouble moteur ou visuel, et selon l’origine sociale des familles, parce qu’il faut être en mesure de se battre pour maintenir son enfant à l’école » ([71]).

Là encore, ces propos sont corroborés par des études de la DEPP qui montrent que « les élèves porteurs de troubles intellectuels rencontrent le plus de difficultés à suivre un cursus ordinaire : leur présence dans une classe ordinaire de formations en collège tient surtout à leur scolarisation en Segpa. Ils constituent toutefois un quart des effectifs des formations professionnelles en lycée. À l’opposé, les élèves souffrant de troubles physiques (troubles viscéraux, troubles sensoriels et troubles moteurs) semblent être les plus en mesure de suivre une scolarité ordinaire. Leur part augmente avec l’avancée de la scolarité : ils représentent 19 % des élèves handicapés en classe ordinaire de formations en collège (hors Segpa), 20 % dans les formations professionnelles en lycée et quatre élèves sur dix dans les formations générales et technologiques en lycée » ([72]).

Aux yeux de Mme Kail, tout cela « montre que l’école ne fait une place aux élèves handicapés qu’à condition qu’ils soient capables de s’adapter à l’école » ([73]), alors que le principe même de l’inclusion scolaire voudrait qu’à l’inverse, ce soit l’école qui s’adapte aux élèves en situation de handicap.

L’inclusion en classe ordinaire est donc loin d’être acquise. À mesure que les élèves en situation de handicap avancent dans leur cursus, cet idéal s’éloigne au profit de la scolarisation avec accompagnement collectif en ULIS, ainsi qu’en atteste une publication de la DEPP indiquant que « les élèves en situation de handicap sont scolarisés presque exclusivement en classe ordinaire avant 6 ans, mais majoritairement en ULIS au-delà de 10 ans. En effet, la part de la scolarisation collective augmente avec l’âge. Elle concerne 6 % des enfants âgés de 6 ans (1 200 élèves), un élève sur trois (8 400 élèves) à l’âge de 8 ans, et plus d’un élève sur deux (12 100 élèves) au-delà de 10 ans » ([74]).

Cette situation résulte en partie des carences dans les détections précoces, de difficultés de mise en œuvre des démarches et d’insuffisance de places en ULIS ou établissements spécialisés, de la nature même de troubles qui se manifestent ou se confirment au fur et à mesure du parcours scolaire, mais des progrès notables pourraient être faits en mobilisant mieux les acteurs pour des adaptations pertinentes.

La scolarisation en ULIS est elle-même loin d’être assurée dans des conditions optimales.

2.   Pas assez d’unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) et pas assez d’accompagnants au sein des ULIS

Au cours des cinq dernières années, le nombre d’ULIS et le nombre d’élèves scolarisés en ULIS n’ont cessé de croître, ainsi que le montre le tableau suivant ([75]) :

ÉlÈves en situation de handicap scolarisÉs en ULIS
dans les premier et second degrÉs, par annÉe scolaire

Année scolaire

Nombre d’élèves
scolarisés en ULIS

Nombre d’ULIS

Nombre moyen d’élèves par ULIS

2014-2015

80 092

7 126

11,2

2015-2016

84 421

7 404

11,4

2016-2017

2017-2018

92 525

8 078

11,5

2018-2019

96 016

8 362

11,5

Source : MENJ, DEPP

Au 31 mars dernier, 93 787 élèves bénéficiaient d’un accompagnement collectif en ULIS prodigué par 9 572 personnes (8 490 AESH et 1 082 AVS), soit un ratio de 9,80 élèves par accompagnant, avec des variations allant de 7,43 élèves par accompagnant dans l’académie d’Amiens à 12 élèves par accompagnant dans celle de Limoges, voire 17,91 élèves par accompagnant dans celle de Martinique ([76]).

Ce dernier ratio excède de loin les effectifs maximaux d’élèves en ULIS fixés par une circulaire du 21 août 2015 qui précise que les effectifs des ULIS des premier et second degrés sont respectivement limités à 12 et 10 élèves, l’inspecteur d’académie-directeur académique des services de l’éducation nationale (IA-DASEN) ayant la possibilité de limiter ces effectifs à un nombre sensiblement inférieur si le projet pédagogique du dispositif ou si les restrictions d’autonomie des élèves qui y sont inscrits le justifient ([77]).

La représentante du SNUIPP-FSU entendue par la commission d’enquête, Mme Sophia Catella, a confirmé qu’il n’est pas rare que, dans les ULIS, les accompagnants aient en charge jusqu’à quinze élèves.

Comme notre collègue Aurélien Pradié lors de l’examen de la proposition de loi pour une école vraiment inclusive ([78]), on peut donc s’inquiéter de ce que les effectifs des ULIS n’explosent, faute d’augmenter significativement les moyens (notamment humains) des unités existantes et d’en créer de nouvelles à un rythme suffisamment soutenu.

L’inquiétude est d’autant plus légitime que, d’après un rapport publié l’an dernier par les Inspections générales des affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, le plan gouvernemental visant l’ouverture de 250 ULIS supplémentaires au lycée d’ici 2022 ([79]) serait loin d’être à la hauteur des enjeux.

En effet, selon ce rapport, sur la base du scénario actuel d’augmentation annuelle de 7 % d’élèves en ULIS de 2018 à 2022, ce n’est pas 50 ULIS supplémentaires qu’il faudrait créer chaque année, mais « 240 Ulis par an en moyenne » ([80]) – soit près de cinq fois plus que ce qu’envisage le Gouvernement.

En somme, et pour reprendre la formule de Mme Bénédicte Kail, « le déficit en ULIS au niveau des lycées est donc phénoménal et ce ne sont pas les 250 ULIS annoncées qui réussiront à le combler. Il en faudrait bien plus » ([81]).

Le rapporteur fait sienne cette recommandation émanant aussi bien des corps d’inspection que des acteurs de terrain et exhorte donc le Gouvernement à accélérer considérablement le rythme de création d’ULIS supplémentaires, en particulier dans le second degré (et plus particulièrement en lycée).

Proposition n° 6 Augmenter le nombre de créations d’ULIS dans le second degré – et particulièrement au lycée – bien au-delà de l’objectif gouvernemental de créer 250 ULIS en lycée d’ici 2022.

Par ailleurs, plusieurs des personnes entendues par la commission d’enquête – dont Mme Sophia Catella – ont alerté la représentation nationale sur le fait que « dans certains départements, lors de l’élaboration de la carte scolaire et de l’ouverture des classes, des inspecteurs d’académie acceptent de prendre en compte le nombre d’élèves inscrits en ULIS pour ouvrir ou fermer une classe, en partant du principe que ces élèves font partie de la classe la plus grande partie du temps, mais dans d’autres départements cela n’est pas possible, faute de moyens » ([82]).

Comme l’explique l’association APF-France Handicap dans la contribution écrite qu’elle a remise à la commission d’enquête, les effectifs des élèves inscrits en ULIS ne sont pas inclus dans ceux de leur classe de référence pour les besoins de l’élaboration de la carte scolaire, mais comptabilisés séparément, ce qui peut entraîner des situations de sureffectifs.

C’est pourquoi Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, a demandé « la double comptabilisation des élèves, dans la classe ordinaire et dans le dispositif ou la structure » ([83]), les effectifs des élèves d’ULIS devant « être pris en compte dans les effectifs des écoles et des établissements, dans le calcul des seuils de classes et des dotations » selon M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA) ([84]).

De son côté, notre collègue Sabine Rubin a interpellé, en février dernier, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse à ce sujet, s’inquiétant, dans une question écrite, de « l’absence de prise en compte des enfants scolarisés au sein des Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) dans les critères d’effectifs définissant le seuil de maintien, de création, ou de suppression de classe dans les écoles maternelles et primaires, […] cette non-comptabilisation particip[ant] à la fermeture ou à la non-ouverture d’une classe » ([85]). Cinq mois après qu’elle a été transmise au Gouvernement, cette question est aujourd’hui encore sans réponse.

L’urgence de la situation faisant que nous ne pouvons nous satisfaire de ce silence, le rapporteur recommande que, dans le cadre de l’élaboration de la carte scolaire ainsi que du calcul des effectifs des classes et de la dotation horaire globalisée (DHG), les effectifs d’élèves inscrits en ULIS fassent désormais l’objet d’une double comptabilisation.

Proposition n° 7 Dans le cadre de l’élaboration de la carte scolaire et du calcul des effectifs des classes et de la dotation horaire globalisée (DHG), prendre en compte les effectifs d’élèves inscrits en ULIS en garantissant leur double comptabilisation.

Au-delà du nombre d’ULIS, c’est aussi le nombre d’enseignants-référents qu’il conviendrait d’augmenter massivement.

3.   Un nombre très insuffisant d’enseignants-référents

Dans le rapport sur l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap qu’elles ont publié l’an passé, les Inspections générales des Affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche évaluaient, sur la base des constats qu’elles avaient effectués, entre 120 et 350 le nombre d’élèves suivis par chaque enseignant-référent ([86]), eux qui sont chargés, rappelons-le, de réunir l’équipe de suivi de la scolarisation (ESS), afin de favoriser « la continuité et la cohérence de la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation » ([87]).

Afin de disposer d’une estimation plus précise du nombre moyen d’élèves suivis par les enseignants-référents, le rapporteur a interrogé le Gouvernement. Ses réponses ont été pour le moins contradictoires puisqu’une première réponse indique que cette donnée n’est pas disponible, tandis qu’une seconde évalue à 174 le nombre moyen d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire qui étaient suivis par chaque enseignant référent en 2018 – et ce sur la base du rapport entre le nombre d’élèves suivis au niveau national (337 806) et le nombre d’équivalents temps plein (ETP) d’enseignant-référent à cette même échelle (soit 1 939) ([88]).

Il faut cependant avoir conscience de ce que cette estimation moyenne du nombre d’élèves suivis par chaque enseignant-référent ne concerne que les élèves scolarisés en milieu ordinaire. En effet, le Gouvernement ne dispose d’aucune donnée sur le nombre moyen de dossiers suivis par les enseignants référents pour les élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social.

Si l’on en croit Mme Agnès Duguet, représentante du SNUIPP-FSU, ce serait parce que « les enseignants référents sont à ce point submergés par le nombre de dossiers qu’ils n’arrivent pas, faute de temps, à se rendre dans les établissements spécialisés [de sorte que] certains établissements ne sont pas couverts par leur action » ([89]).

En outre, il faut garder à l’esprit que le nombre de 174 élèves suivis par enseignant-référent n’est qu’une moyenne nationale. D’après les informations transmises par le Gouvernement, le nombre moyen de dossiers suivis par enseignant référent irait de 83 en Corse à 221 dans l’académie de Créteil.

Ces moyennes académiques masquent elles-mêmes des situations encore plus préoccupantes. En Seine-et-Marne, Mme Sylvie Delattre, enseignante-référente à Brie‑Comte‑Robert, suit 260 élèves en situation de handicap ([90]). En Seine-Maritime, Mme Dominique Berthault, enseignante référente au collège Alexandre-Dumas de Neuville-lès-Dieppe, a confié qu’« au 6 mai 2019, [elle suivait] le parcours de 240 élèves répartis sur les 26 communes de [s]on secteur. D’autres collègues du département suivent plus de 350 élèves » ([91]).

Considérant, à juste titre, que « le suivi de 240 élèves ne permet pas d’avoir beaucoup de disponibilité », Mme Berthault a suggéré que chaque enseignant référent n’ait pas à suivre plus de 100 élèves simultanément ([92]).

Cette préconisation rejoint la revendication formulée devant la commission d’enquête par les représentants de l’Union nationale des syndicats de l’Éducation nationale – Confédération générale du Travail (UNSEN-CGT) qui se sont exprimés, par la voix de M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en EREA, en faveur d’une « limitation à 100 au maximum du nombre de dossiers suivis par un enseignant référent » ([93]).

C’est aussi la recommandation de Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « éducation-familles » au sein d’APF-France Handicap, qui, après avoir rappelé que « le nombre d’enseignants référents a augmenté de 58,5 % depuis 2006, alors que le nombre d’élèves en situation de handicap en milieu ordinaire a augmenté de 240 % » sur la même période, a proposé « d’augmenter le nombre d’enseignants référents, de façon à limiter à cent le nombre de dossiers qu’ils traitent » ([94]).

Face à une telle convergence de vues, le rapporteur ne peut que faire sienne cette recommandation et il propose donc d’augmenter le nombre d’enseignants-référents de telle sorte que chacun d’entre eux ne suive tout au plus que cent élèves simultanément.

Proposition n° 8 Augmenter le nombre d’enseignants-référents de façon à viser un objectif de cent élèves suivis pour chaque enseignant-référent.

Une telle mesure est la condition préalable à la « consolidation du rôle, des missions et du positionnement des enseignants-référents » que le Gouvernement appelle de ses vœux ([95]).

Elle est également indispensable à l’amélioration de la qualité du suivi du parcours de scolarisation des élèves en situation de handicap car, comme l’a rappelé M. Julien Colombo, représentant du SNUIPP-FSU, alors qu’en application de l’article D. 351-10 du code de l’éducation, les ESS sont tenues de se réunir « au moins une fois par an », « dans bien des secteurs, ce rythme n’est pas respecté, en raison du nombre des dossiers que l’enseignant référent doit traiter » ([96]).

Une telle mesure devrait enfin être de nature à permettre aux enseignants-référents de trouver la disponibilité suffisante pour suivre les élèves scolarisés en établissement spécialisé – ce qui, aujourd’hui, semble loin d’être toujours le cas – et à améliorer l’accompagnement des familles pour le processus d’orientation et de suivi de la scolarité.

D.   La scolarisation en établissement spécialisé : une solution qui n’est pas sans défauts, mais dont l’utilité reste avérée

1.   Un nombre de places stable mais insuffisant

Nombre total d’élèves en situation de handicap scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) dans les premier et second degrés

2013-2014

71 693

2014-2015

70 306

2015-2016

71 355

2016-2017

72 000

2017-2018

69 295

Source : MENJ, DEPP

Si le rapprochement des chiffres communiqués au rapporteur peut laisser penser qu’il y aurait donc près de 9 000 places surnuméraires dans les établissements médico-sociaux et hospitaliers, on a cependant du mal à le croire quand on sait que, d’après les inspections générales des Affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, près de 1 230 enfants français en situation de handicap étaient accueillis, fin 2015, dans des établissements belges, faute de places dans des établissements spécialisés français ([99]).

À cet égard, M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA), a déploré que « les structures spécialisées offrent un nombre de places insuffisant et inégalement réparti entre les territoires » ([100]). Par ailleurs, les délais d’attente de places dans ces établissements seraient si longs que certains jeunes seraient contraints de quitter le territoire national pour pouvoir bénéficier d’une scolarisation adéquate. Cette longueur a été confirmée devant la commission d’enquête par M. Pierre Naves, inspecteur général des Affaires sociales, qui a indiqué lors de son audition que « malgré la décision qui reconnaît à un enfant le droit de bénéficier d’une assistance et d’être accueilli dans un institut médicoéducatif (IME), il s’écoule parfois jusqu’à trois ans avant qu’il n’obtienne une place » ([101]).

L’une indique que « les effectifs d’élèves en UEMA […] ne sont pas encore disponibles » et que les seuls éléments susceptibles d’être fournis concernent le nombre d’UEMA et leur répartition par région à la rentrée de 2018. À cette date, on dénombrait 112 UEMA sur l’ensemble du territoire, avec des variations allant de 1 en Guyane, en Guadeloupe, à La Martinique et à La Réunion jusqu’à 11 en Île‑de‑France ([102]).

Mais une autre réponse de la DEPP explique qu’au 1er janvier 2019, notre pays comptait 111 UEMA scolarisant chacune environ 7 élèves ([103])… ce qui conduit à fournir une estimation du nombre d’élèves scolarisés en UEMA qui serait, au total, à l’échelle nationale, de 770.

La CNSA indique en effet que le nombre d’orientations vers ces services décidées par les CDAPH est passé de 26 344 en 2015 à 33 043 en 2017 et que le nombre de places en SESSAD est passé de 29 000 en 2006 à 52 000 en 2016.

Mais le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse fait quant à lui état, pour l’année scolaire 2017-2018, de 47 500 élèves des premier et second degrés accompagnés par les SESSAD ([104]).

Outre le fait que, pour apprécier justement ces mesures, il faudrait connaître la quotité de temps de suivi alloué, il ressort du rapprochement du nombre de places en SESSAD allégué par la CNSA (52 000 en 2016) et du nombre d’élèves effectivement accompagnés par ces services (47 500 en 2017‑2018) que l’on pourrait penser qu’il y aurait des places en trop… On a cependant quelque difficulté à le croire quand M. Ali Rabeh, directeur de cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), revendique, devant la commission d’enquête, l’augmentation du nombre de places en SESSAD ([105]).

La même revendication a émané de l’UNAPEI, dont l’administrateur, M. Emmanuel Jacob, a déploré que « nous n’ayons pas de chiffres au plan national concernant le nombre de personnes sur listes d’attente », tout en précisant que « quelques associations ont réussi à mener des enquêtes assez satisfaisantes » ([106]). Ainsi, selon l’association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales (ADAPEI) de Loire-Atlantique, en septembre 2018, « 299 enfants qui ont été notifiés en IME n’avaient bien évidemment pas de place, […] 30 % environ des enfants avec notification en SESSAD n’[avaient] aucun accompagnement. [… Et] sur 115 enfants âgés de deux à douze ans dans l’agglomération nantaise, trente-six [étaient] sans aucune solution ou [avaient] moins de six heures de scolarisation par semaine » ([107]).

Tout cela ne peut qu’amener le rapporteur à inviter le Gouvernement à régulariser au plus vite la situation des élèves en situation de handicap qui sont aujourd’hui sur des listes d’attente pour une place ou un accompagnement en établissement spécialisé, et, d’une manière générale, à faire preuve de davantage de transparence, en assurant une diffusion large et régulière du nombre d’élèves concernés.

Proposition n° 9 Publier largement et régulièrement les chiffres relatifs au nombre d’élèves en attente de prise en charge par un établissement spécialisé et régulariser au plus vite leur situation.

Plus encore que la transparence sur l’état des listes d’attente, c’est une meilleure anticipation et une meilleure gestion des moyens disponibles que l’on est en droit d’attendre de la part des autorités compétentes.

À cet égard, le rapporteur estime qu’il serait souhaitable de mettre en œuvre une logique de programmation susceptible de mieux répondre aux besoins en fonction de l’état réel des capacités d’accueil des établissements spécialisés.

Proposition n° 10 Instaurer une logique de programmation permettant de mieux répondre aux besoins en fonction de l’état réel des capacités d’accueil des établissements.

Au-delà d’une augmentation du nombre de prises en charge (en SESSAD, en établissements hospitaliers et en établissements médico-sociaux), c’est aussi une hausse de la durée effective de scolarisation dans ces services ou établissements que les personnes entendues par la commission ont appelée de leurs vœux.

2.   Une durée effective de scolarisation souvent très faible

Lors de son audition, M. Emmanuel Jacob, administrateur de l’UNAPEI, a regretté que « pour les élèves qui fréquentent les instituts médico-éducatifs (IME), les temps de scolarisation so[ie]nt très variables d’un handicap à l’autre et d’un territoire à l’autre », ajoutant que « certains d’entre eux ne bénéficient que d’un temps de scolarisation très réduit, ce qui n’est pas conforme à leurs droits » ([108]).

Il est vrai qu’au regard des chiffres transmis au rapporteur, la durée moyenne hebdomadaire effective de la scolarisation des élèves en situation de handicap en établissement spécialisé semble significativement inférieure à ce qu’elle est pour les élèves scolarisés en milieu ordinaire. Ces difficultés de mise en œuvre de la scolarisation sont en partie liées au trop faible nombre d’enseignants mis à disposition par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse
– difficultés qui se traduisent par des chiffres éloquents.

D’après le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, pour l’année scolaire 2018-2019 :

– sur 185 563 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans le premier degré, 161 340 l’étaient à temps complet (soit 87 %), 12 688 pour 2,5 à 4 journées (soit 7 %), 9 113 pour 1,5 à 2 journées (soit 5 %) et 2 422 pour 0,5 à une journée (soit 1,3 %) ;

– sur 152 232 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans le second degré, 144 936 l’étaient à temps complet (soit 95 %), 4 378 pour 2,5 à 4 journées (soit 3 %), 1 971 pour 1,5 à 2 journées (soit 1,3 %) et 947 pour 0,5 à une journée (soit 0,6 %).

– sur 69 295 élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico‑social (premier et second degrés confondus), 18 469 l’étaient à temps complet (soit 27 %), 7 344 pour 2,5 à 4 journées (soit 11 %), 19 770 pour 1,5 à 2 journées (soit 29 %) et 23 712 pour 0,5 à une journée (soit 34 %).

En d’autres termes, alors que la part des élèves scolarisés à temps complet avoisine 90 % pour les élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire (premier et second degrés confondus), elle est inférieure à 30 % (donc trois fois moindre) pour les élèves en situation de handicap scolarisés en établissement spécialisé.

Et tandis que la part des élèves scolarisés pour une journée ou moins chaque semaine n’est que d’environ 1 % pour les élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire (premier et second degrés confondus), elle dépasse 30 % (donc est plus de trente fois supérieure) pour les élèves en situation de handicap scolarisés en établissement spécialisé.

durée moyenne hebdomadaire effective de la scolarisation
des élèves en situation de handicap

(en % du total de chaque catégorie d’établissement)

« Établissements H ou MS » : établissements hospitaliers ou médico-sociaux.

C’est dire si, pour bien des élèves en situation de handicap scolarisés en établissement spécialisé – pour un tiers d’entre eux, en fait – la scolarisation, réduite à une journée ou une demi-journée par semaine, perd toute consistance au point de relever presque de l’abstraction. Lors de son audition, le président de la Fondation autisme, M. Bertrand Jacques, a même fait état de scolarisations d’une durée de vingt minutes par jour : « en vingt minutes, on ne fait rien, on a juste le temps de poser ses fesses sur une chaise et de se relever. Ce n’est pas une scolarisation, c’est une façon de faire du chiffre ! » s’est-il exclamé ([109]).

Dès lors, on ne peut qu’accueillir avec prudence – pour ne pas dire circonspection – l’objectif gouvernemental qui, décliné dans les projets régionaux de santé (PRS), vise à ce que 50 % (d’ici 2020) et 80 % (d’ici 2022) des enfants scolarisés en établissement spécialisé bénéficient d’une modalité de scolarisation en milieu ordinaire.

3.   Les limites de la « désinstitutionalisation »

Bon nombre des personnes entendues ont fait montre de scepticisme à l’égard des objectifs de transformation de l’offre assignés par le Gouvernement aux PRS.

Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP-FSU, a ainsi estimé « préférable que certains élèves, en raison des caractéristiques de leur handicap, restent dans une petite structure, dans un milieu qu’ils connaissent, où ils ont leurs camarades, leurs repères, entourés des adultes qui s’occupent d’eux » ([110]).

Le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, a abondé en ce sens, estimant qu’« il faut continuer à développer des réponses adaptées à toutes les situations [car] scolariser tous les enfants en classe ordinaire, quelle que soit la lourdeur de leur handicap, peut, pour certains, constituer une forme de maltraitance » ([111]).

Par ailleurs, comme l’a expliqué M. Emmanuel Jacob, administrateur de l’UNAPEI, « on ne peut décréter l’externalisation en se fixant des objectifs chiffrés, sans tenir compte des conséquences à court et moyen terme. L’externalisation d’unités d’enseignement entraîne le déplacement, dans une école ou un collège – qui ne sont pas forcément à proximité immédiate d’un établissement spécialisé – de personnels – enseignants, éducateurs spécialisés, intervenants thérapeutiques – qui ont besoin de locaux disponibles et adaptés. Cette externalisation, aujourd’hui, ne concerne qu’une partie des élèves de l’établissement. Ceux qui restent sur le site ne bénéficient plus du même accompagnement et subissent souvent une baisse de leur temps de scolarisation, puisque les externalisations sont réalisées à moyens constants. Lorsqu’on regarde le ratio entre le nombre d’enseignants et le nombre d’enfants accueillis dans les IME, on s’aperçoit que le taux d’encadrement est souvent d’un pour vingt-cinq et qu’il peut atteindre un pour cinquante, ce qui ne permet absolument pas de scolariser les enfants dans des conditions acceptables » ([112]).

Pour être réussi, le glissement vers l’inclusion en milieu ordinaire doit être conduit en fonction des besoins des élèves, des choix des familles, des capacités des écoles à mettre en place les adaptations nécessaires, avec les moyens matériels adéquats. À cet égard, le rapporteur ne peut que partager les propos du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, M. Jean-Michel Blanquer, lorsqu’il dit que, s’il faut viser la scolarisation en milieu ordinaire, « il convient de ne retenir cette solution que dans la mesure où elle fait du bien aux élèves » ([113]).

Proposition n° 11 Mettre à niveau les moyens de l’Éducation nationale pour assurer un fonctionnement satisfaisant des UEE en affectant du personnel spécialisé formé et en maintenant la mise à disposition de personnel dans les équipes de direction des établissements médico-sociaux qui seront les mieux à même de travailler aux synergies avec le milieu scolaire ordinaire.

Outre les risques qu’une « désinstitutionalisation » trop brutale peut faire peser sur la scolarisation et la santé des élèves concernés, celle-ci n’est pas sans susciter des difficultés d’ordre pratique et financier qu’on ne saurait négliger.

Plusieurs des personnes entendues ont en effet alerté la commission d’enquête sur les implications de la « désinstitutionalisation » en matière de financement des transports scolaires.

Aujourd’hui, les frais occasionnés par les trajets effectués par les élèves en situation de handicap depuis leur domicile vers un établissement médico-social ou vers une UEE (quand bien même celle-ci est localisée en milieu ordinaire) sont pris en charge par l’établissement médico-social et par l’établissement gestionnaire de l’UEE, qui bénéficient à cet effet de financements de l’assurance‑maladie.

En revanche, lorsqu’un élève est scolarisé en milieu ordinaire, les frais occasionnés par les trajets entre son domicile et son établissement scolaire sont compensés par les départements, dès lors que la modalité de scolarisation est individuelle et que l’élève est soit accompagné par un AESH ou par un SESSAD, soit inscrit dans un dispositif de type ULIS relevant en propre de l’Éducation nationale.

Le « transfert » d’un grand nombre d’élèves des établissements médico‑sociaux ou des UEE vers le milieu ordinaire pourrait donc alourdir significativement la charge financière de la prise en charge des transports scolaires pour les départements. M. Saïd Acef, directeur délégué à l’autonomie à l’agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine, entendu en qualité de représentant du collège des directeurs généraux d’ARS, a signalé que « l’effet de la transformation de places d’IME en SESSAD et la montée en puissance légitime du nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés [en milieu ordinaire] génèrent des tensions sur l’organisation et la prise en charge financière des frais de transport » ([114]).

Afin d’apaiser ces tensions, le rapporteur préconise d’instaurer un dialogue territorial sur le financement et le déploiement de la « désinstitutionalisation » auquel l’ensemble des personnels concernés devra être associé.

Proposition n° 12 Instaurer un dialogue territorial sur le financement et le déploiement de la « désinstitutionalisation », qui associe tous les acteurs concernés.

a.   La nécessité de conforter les instituts nationaux de jeunes sourds ou aveugles dans leurs missions et leur statut

La déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme, Mme Claire Compagnon, a prévenu : face à « la crainte que, du fait de cette école de plus en plus inclusive, on fasse sortir les enfants des structures dans lesquelles ils sont, même s’ils y sont bien », « il faut garantir et maintenir ce qui fonctionne et qui donne satisfaction. C’est un préalable » ([115]).

Or, parmi ce qui fonctionne et qui donne satisfaction, figurent l’Institut national des jeunes aveugles (INJA) de Paris ainsi que les quatre instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) de Paris, Bordeaux, Metz et Chambéry.

Établissements publics nationaux à caractère administratif, ces instituts « ont pour mission, en ce qui concerne les enfants et adolescents handicapés par une déficience auditive ou visuelle :

«  de contribuer au dépistage, à la prothèse ou à l’appareillage, à l’action médico-éducative précoce et postscolaire, à l’information des familles et à l’orientation de leurs enfants ;

«  d’assurer à ceux qu’ils accueillent un enseignement, une formation professionnelle, une préparation à la vie sociale avec les moyens adaptés à leur handicap ;

«  de participer à la recherche » ([116]).

Comme l’ont reconnu l’an dernier, les inspections des Affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, dans leur rapport conjoint sur les scénarios d’évolution de ces instituts, « les INJ ont une utilité avérée dans le paysage médico-social français et disposent de nombreux atouts »([117]).

Ils sont une référence en matière de scolarisation des enfants déficients sensoriels, assumant la prise en charge, à la rentrée 2017, de 1 014 élèves (841 déficients auditifs et 173 déficients visuels), soit 9,2 % des enfants ayant des troubles des fonctions auditives et 3,6 % des enfants souffrant de troubles visuels, tous modes de scolarisation confondus ([118]).

La scolarisation de ces élèves au sein des INJ semble relativement réussie puisque ces instituts présentent d’excellents taux de réussite aux examens, nombre de leurs élèves obtenant des diplômes de niveau V – certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou brevet d’études professionnelles (BEP) –, en majorité pour les élèves des INJS, et de niveau IV – baccalauréat –, en majorité pour les élèves de l’INJA.

Pourtant, l’IGAS, l’IGEN et l’IGAENR ont fait part, dans leur rapport précité, de leurs « interrogations sur le positionnement des INJ [qui tiendraient]  aux défauts d’insertion des INJ dans l’offre régionale à destination des jeunes déficients sensoriels » ([119]). Tout en concédant « la nécessité de maintenir le caractère national des cinq instituts », les inspections les ont invités, selon une procédure placée sous la responsabilité des ARS, à « développer les pratiques d’inclusion dans des réseaux d’écoles et d’établissements d’enseignement partenaires » ([120])… ce qui passerait par un transfert de leur tutelle aux directeurs généraux d’ARS.

Un tel projet suscite légitimement une extrême inquiétude chez les parents et amis des instituts nationaux, dont l’association (APA-INJ) considère que « la régionalisation aura pour conséquence qu’une partie de la population sourde et malvoyante ne pourra avoir (encore moins qu’aujourd’hui) accès à la formation de son choix, dispensée avec le mode de communication de son choix, car aucune région n’aura les moyens de proposer une offre complète aux jeunes sourds et aux jeunes aveugles » ([121]). En effet, la crainte du syndicat national des instituts de jeunes sourds et de jeunes aveugles (SNJSJA), exprimée par la voix de sa secrétaire générale, Mme Hélène Sester, est que « dans des établissements qui seraient régionaux […], le recrutement des élèves soit non plus national, mais régional, et que les filières, à terme, ferment, faute de besoins et d’élèves en nombre suffisant » ([122]).

Les familles des élèves sourds et aveugles scolarisés dans les INJ estiment que ces instituts « se situent “entre” l’Éducation nationale et le médicosocial. Ils ne peuvent se réduire ni à l’une ni à l’autre, tant les services qui les composent sont riches (pédagogie spécialisée, accompagnement éducatif et médico-social, services d’accompagnement des élèves post-bac et des adultes, dimensions patrimoniale et historique, recherche…) » ([123]).

De nombreux témoignages ont été portés à la connaissance de la commission d’enquête, qui, tous, exhortent à conforter les instituts nationaux de jeunes sourds et de jeunes aveugles dans leurs missions et leur statut.

Mme Hélène Sester a ainsi fait valoir que des « retours d’inclusion manquée » s’opéraient régulièrement dans ces instituts. « Les jeunes que nous accueillons, les plus fragiles, trouvent chez nous une offre scolaire adaptée à leurs besoins spécifiques [a-t-elle expliqué] : en termes de langue écrite et de communication en langue de signe, pour les jeunes sourds scolarisés avec des pairs sourds signant ; en termes d’apprentissage intensif du braille, pour les déficients visuels, afin de maîtriser la langue écrite. […] L’école inclusive, ce n’est pas faire la même chose pour tout le monde. Au contraire, il faut apporter une réponse individualisée aux besoins éducatifs de chaque enfant, ce qui passe par le maintien de la pluralité de l’offre […] La disparition de dispositifs adaptés aux besoins spécifiques de certains élèves, remplacés par des scolarisations exclusivement individuelles, serait dramatique pour des jeunes qui communiquent uniquement en langue des signes » ([124]).

Preuve en est le témoignage poignant de Mme Rousseau, mère d’une enfant malentendante prénommée Maëlle, qui estime que « l’INJS de Paris a sauvé [sa] fille » dont elle a décrit le calvaire en milieu ordinaire dans une contribution écrite remise à la commission d’enquête. « Enfin à 15 ans elle n’est plus seule, elle se fait des amies ! [écrit-elle]. Tout est mis en place pour les aider : un psychologue, un orthophoniste, une éducatrice spécialisée formidable… Maëlle s’épanouit, prend confiance en elle, commence à mener une vie sociale d’adolescente ». Et de conclure : « nous sommes pour l’inclusion des jeunes quand cela est possible avec l’appui d’une équipe spécialisée, formée et expérimentée comme celle de l’INJS car les difficultés des sourds sont multiples et complexes, et non en faisant appel des AVS non spécialisés, non formés et pas toujours motivés. Nous sommes contre l’inclusion forcée ».

L’expérience de Mme Laetitia Appourchaux, éducatrice spécialisée dont l’une des filles est malentendante, l’amène à la même conclusion. Celle-ci se dit « convaincue que les établissements dont les professeurs sourds et entendants diplômés et formés à la surdité sont indispensables. Ces établissements sont les seuls à offrir les conditions nécessaires pour un apprentissage solide qui offre des perspectives d’avenir tant sur le plan professionnel que social. […] De [s]on point de vue, le démantèlement des INJS est une erreur pour l’avenir de nos enfants. Une inclusion mal préparée serait un véritable échec pour ces enfants. […] Une inclusion sauvage et forcée est un danger pour le futur des enfants […] Isoler un ou deux enfants sourds dans une classe d’enfants entendants, même avec un AESH […] le mettra forcément à l’écart de la vie quotidienne entre enfants ».

Le même cri d’alarme a été poussé par Mme Mouls, mère d’un enfant malentendant prénommé Eliott. Dans sa contribution écrite, elle explique que « pour Eliott, si les années de scolarité en milieu normal ont parfois été destructives moralement, l’INJS en revanche lui a permis d’être lui-même, de se redresser et d’arrêter de se sentir inférieur. […] Plutôt que de fermer les INJ, pourquoi ne pas les ouvrir aux autres enfants qui ont besoin de plus de temps, qu’ils soient porteurs ou non d’un handicap ? ».

Toutes ces interpellations concordent et militent pour la préservation des missions des instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles.

Proposition n° 13 Conforter les instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles dans leurs missions et leur statut

La singularité des instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles qui justifie qu’ils soient confortés dans leur mission tient notamment à ce qu’ils sont quasiment les seuls établissements en France à proposer aussi bien une scolarisation en établissement spécialisé qu’une scolarisation en milieu ordinaire, avec des possibilités d’allers-retours et de passerelles entre ces différents types de scolarisation, comme l’a rappelé lors de son audition M. Yves Dunand, représentant de la CGT au sein de l’Intersyndicale des personnels des INJS et des INJA ([125]). Mme Laure Beyret, représentant Force Ouvrière au sein de cette intersyndicale, a elle aussi fait valoir que ces instituts « mettent en œuvre une scolarisation diversifiée qui tient compte du temps de présence en milieu ordinaire, que ce soit en unité d’enseignement spécialisée, en semi-inclusion, en inclusion individuelle ou bien in situ. Cela permet des passerelles, un va-et-vient en fonction des besoins et du niveau scolaire des jeunes » ([126]).

Or, au-delà des seuls instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles, c’est précisément la diversité des modes d’accueil qui doit être préservée, et même promue, du point de vue du rapporteur.

Ces outils publics doivent s’inscrire dans une logique plus globale en renforçant leurs actions de recherche et de formation en direction des acteurs des territoires – actions au sujet desquelles le rapporteur formulera ultérieurement des propositions en matière d’enseignement de la langue des signes française (LSF).

b.   La nécessité de développer les passerelles entre les différentes modalités de scolarisation

« Les familles devraient avoir le droit de choisir ce qui est le mieux pour leur enfant, durant son parcours scolaire, avec des passerelles milieu ordinaire / milieu spécialisé ». Ces mots de Mme Appourchaux reflètent la pensée du rapporteur, pour qui l’on ne promeut pas assez les solutions de scolarisation partagée qui permettent aux élèves rattachés à un établissement médico-social de bénéficier de temps de scolarisation non seulement dans l’établissement en question mais aussi en milieu ordinaire.

C’est aussi le sentiment du SNES-FSU qui, dans la contribution qu’il a remise à la commission d’enquête, appelle à « conforter la diversité des modes de scolarisation » en gardant « la possibilité de différents types de structures quand la classe ordinaire ne convient pas à temps plein » ([127]).

Un autre syndicat – la Fédération UNSA des métiers de l’éducation de la recherche et de la culture (UNSA-Éducation) – a abondé en ce sens par la voix de son chargé de mission, M. Gilles Laurent, qui a souligné la « nécessité de conserver certaines structures et certains dispositifs hors Éducation nationale afin de fluidifier les parcours et d’offrir aux élèves la meilleure insertion sociale et professionnelle possible » ([128]).

À ce sujet, le point de vue des organisations syndicales rejoint celui des acteurs associatifs. La Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH) estime en effet qu’« il faut faire entrer de la souplesse [et] autoriser plus largement les parcours doubles (ULIS et ESMS par exemple) » ([129]).

Quant à Mme Ana Bibay, membre du Collectif Autisme et directrice pédagogique de l’association Agir et Vivre l’Autisme, elle a fait valoir que « l’expérience montre que l’on peut encore améliorer les choses, moyennant plus de souplesse […]. L’assouplissement des modalités de prise en charge permettrait d’accompagner la personne avec autisme au fur et à mesure de ses progrès. Un accompagnement adapté en fonction de l’âge, des progrès réalisés, qui passerait concrètement par des orientations MDPH vers des modalités multiples et simultanées ; par exemple, à temps partagé entre institut médico-éducatif (IME), école ordinaire, SESSAD ou ULIS. […] Il y aurait en outre des passerelles, selon des modalités prévues par des orientations MDPH » ([130]).

C’est précisément le souhait du rapporteur que de voir institutionnalisée la notion de passerelle dans les notifications d’orientation des CDAPH. Plus souples, ces notifications devraient permettre des allers-retours, par exemple entre les IME et le milieu ordinaire, avec des modalités d’intervention moins lourdes pour le personnel médico-social.

Proposition n° 14 Développer les passerelles pour construire des parcours de formation adaptés à chaque jeune et aux réalités des différents handicaps, en favorisant notamment les scolarisations partagées et les allers-retours entre établissements spécialisés et milieu ordinaire.

Une telle flexibilité pourrait éviter – du moins peut-on l’espérer – que certains élèves n’aient d’autre choix que de recourir à l’enseignement à distance, au risque d’être déscolarisés.

E.   Un recours très marginal à l’enseignement à distance qui n’est pas sans incidence sur la pérennité de la scolarisation des élèves et sur la vie de leurs aidants familiaux

Autant le nombre d’étudiants en situation de handicap suivant leur formation à distance est relativement bien connu – ils représentaient, en 2018, 3 % des quelque 27 000 étudiants en situation de handicap effectuant leurs études à l’université ([131]), soit environ 810 étudiants, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ([132])) –, autant le nombre d’élèves en situation de handicap bénéficiant d’un enseignement à distance est, lui, entouré d’incertitudes.

Les réponses apportées par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse au rapporteur sont en effet contradictoires. Une première réponse explique que cette donnée n’est pas disponible. Mais une seconde fait état de 283 élèves scolarisés par le CNED pour l’année scolaire 2018-2019 ([133]).

Nombre total d’élèves en situation de handicap scolarisés par le CNED
dans les premier et second degrés

2009

178

2010

235

2011

175

2012

201

2013

224

2014

245

2015

270

2016

2017

268

2018

283

Source : MENJ, DEPP

283 élèves bénéficiaires d’un enseignement à distance sur quelque 390 000 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire ou en établissement spécialisé pour l’année scolaire 2017-2018 – soit 0,07 % de cet ensemble… On conviendra de ce que la scolarisation par le CNED peut être qualifiée de très marginale.

Sans doute faudrait-il améliorer la scolarisation à distance en travaillant à une offre publique d’école à domicile qui exploite à bon escient les outils numériques adaptés.

Proposition n° 15 Travailler à une offre publique d’école à domicile avec l’appui d’outils numériques adaptés.

Le rapporteur souligne toutefois que ce type de scolarisation n’est pas sans faire peser des risques sur la pérennité des relations de l’élève concerné avec l’institution scolaire, ce qui conduit à militer pour une amélioration en amont de la construction d’un projet d’inclusion réellement adapté qui évite la déscolarisation et la désocialisation susceptible d’en résulter.

Malheureusement, « nous ne disposons pas de chiffres sur les enfants qui ne vont jamais à l’école », a déploré Mme Isabelle Pinatel, administratrice de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE), qui a fait allusion, « en particulier, aux enfants déficients visuels, pour lesquels, dans [s]on département, l’Aude, il n’existe absolument aucune école, aucune unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) permettant de les accueillir. Personne, pourtant, ne fera croire qu’il n’y a pas d’enfants déficients visuels dans ce département » ([134]).

Interrogé à ce sujet par le rapporteur, le Gouvernement n’a pas été en mesure de fournir de chiffres sur le nombre d’élèves déscolarisés faute de solution adaptée.

Les seules estimations disponibles sont celles issues de l’enquête Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ? réalisée au début du mois de septembre 2018, auprès d’environ 2 000 personnes, par les associations « Tous pour l’inclusion ! (TouPi) », Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France.

Cette enquête révélait que, sur 1 972 élèves en situation de handicap, 683 étaient privés d’accompagnement à la date de la rentrée scolaire (soit 35 %), et que, sur ces 683 élèves sans accompagnant, « 123 ont été totalement privés de scolarisation du fait de l’absence d’AVS, soit 18 % » ([135]). Cela conduit les associations à l’origine de l’enquête à penser que, dans la mesure où « le ratio de 18 % d’élèves sans AVS qui sont privés de scolarisation est stable dans nos enquêtes 2017 et 2018 », « il est extrapolable à l’ensemble des élèves privés d’AVS en France, et que 2.000 à 3.000 élèves handicapés ont été totalement privés de scolarisation du fait de l’absence de leur AVS » ([136]).

Outre les risques de déscolarisation qu’elle génère, la scolarisation à distance peut être très chronophage pour les familles. Le rapporteur en veut pour preuve le témoignage devant la commission d’enquête de Mme Christelle Defoort, mère d’un adolescent autiste qui, après avoir été scolarisé en primaire et au collège en Belgique, faute de solution adaptée en France, est désormais instruit via le CNED. Mme Defoort a en effet confié avoir « arrêté de travailler [pendant deux ans] pour refaire cours à [s]on fils à la maison via le Centre national d’enseignement à distance (CNED) ».

Il en résulte un risque d’isolement non seulement pour l’enfant, mais aussi pour les aidants familiaux.

Comme l’a fait remarquer le co-président de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE), M. Rodrigo Arenas, il faut mieux prendre en compte « le statut des parents obligés de quitter leur travail pour s’occuper de leur enfant. Leur situation, il faut le redire, est terriblement difficile ; elle l’est encore davantage lorsque l’enfant souffre d’un handicap moteur, ce qui pose des problèmes en termes de logement. Bien souvent, ce sont les mères qui ne travaillent pas. Ces familles mériteraient de bénéficier d’un statut particulier » ([137]).

C’est aussi le sentiment du rapporteur. Certes, la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, Mme Sophie Cluzel, a fait montre, lors de son audition, d’une certaine sollicitude pour les aidants familiaux, en appelant par exemple à faire proliférer sur le territoire des maisons de répit inspirées du modèle de la métropole lyonnaise, où « le séjour de répit est proposé aux enfants et aux adultes, aux aidants et aux aidés, seuls ou ensemble, dans une grande souplesse » ([138]).

Mais là encore, le rapporteur juge nécessaire d’aller plus loin en consacrant un véritable statut d’aidant familial pour les parents d’enfants handicapés (AFPEH).

Ce statut devrait permettre au proche aidant actif de pouvoir concilier sa vie professionnelle et son rôle d’aidant, en lui garantissant :

– des ressources en cohérence avec la réduction (voire la cessation) de son activité professionnelle engendrée par la nécessité de consacrer du temps à son enfant en situation de handicap ;

– un accès à la formation et à la qualification, le parcours de formation de l’aidant familial devant être diplômant et ouvrir la voie à une validation des acquis de l’expérience (VAE) qui permette de valoriser l’expertise parentale ;

– des droits au titre de l’assurance-vieillesse.

Sur ce dernier point, le rapporteur ne peut d’ailleurs qu’inviter le Gouvernement à prolonger et concrétiser les réflexions conduites par sa majorité, et plus précisément par notre collègue Corinne Vignon qui, dans son avis budgétaire sur le projet de loi de finances pour 2019, citait le modèle allemand qui octroie des points de retraite « solidaires » aux personnes interrompant ou réduisant leur activité professionnelle pour s’occuper, à titre bénévole, d’un proche en situation de handicap ([139]).

Proposition n° 16 Mieux prendre en compte la situation des aidants familiaux en valorisant leur rôle et leur expertise et en étudiant la création d’un statut d’aidant familial pour parents d’enfants handicapés (AFPEH).

La mise entre parenthèses de la vie professionnelle et sociale est l’un des nombreux exemples de l’impact que la scolarisation d’un enfant ou d’un adolescent en situation de handicap peut avoir sur le quotidien des familles dont on constate qu’elles ne sont pas toutes égales face au « parcours du combattant » auquel s’apparente souvent cette scolarisation.

F.   Des difficultés d’accès à la scolarisation qui touchent davantage les enfants issus de milieux défavorisés

« Les enfants les plus en difficulté sont les enfants issus des milieux défavorisés, et ce pour une raison simple : les familles de milieu favorisé disposent en général des bons codes, ont les moyens de consulter un psychologue, un ergothérapeute ou n’importe quel autre spécialiste libéral, alors que les familles les plus paupérisées attendent que des soins puissent être prodigués par des structures publiques ».

C’est en ces termes que Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP‑FSU, a bien décrit l’effet inhibant que les inégalités sociales peuvent avoir sur l’accès des enfants et adolescents en situation de handicap à la scolarisation ([140]).

Être issu d’un milieu défavorisé peut en effet constituer un frein, voire un obstacle, à cette scolarisation, et ce dès la constitution d’un dossier auprès de la MDPH, car, comme l’a expliqué M. Dominique Gamard, chef d’établissement au collège Le Campigny de Blangy-sur-Bresle, en Seine-Maritime, « pour des parents qui n’ont pas tous les codes et qui ne connaissent pas les acronymes de notre administration, compléter un document de vingt pages est compliqué » ([141]).

Au-delà de ces deux témoignages, les études que la DEPP conduit sur un panel de 12 800 élèves en situation de handicap nés en 2001 et en 2005 dont elle suit les parcours et performances scolaires tout au long de leur scolarité (en milieu ordinaire ou spécialisé) jusqu’à leur insertion professionnelle, attestent de ce que « les parents des enfants en situation de handicap appartiennent plus souvent à une catégorie sociale défavorisée. C’est le cas pour près de six enfants en situation de handicap sur dix présentant des troubles intellectuels ou cognitifs, et 44 % des enfants présentant des troubles du psychisme ou une déficience auditive. […] Les enfants en situation de handicap vivent moins souvent que les autres élèves avec leurs deux parents. Les familles sont plus souvent monoparentales et défavorisées, les mères ayant souvent dû réduire ou arrêter leur activité. […] Ces enfants ont également un risque beaucoup plus important d’être placés sous la tutelle de l’aide sociale à l’enfance (ASE) : 3,6 % de ceux nés en 2005 sont dans ce cas (contre 0,3 % dans la population générale) et 4,5 % pour les enfants nés en 2001 (contre 0,4 % pour des enfants du même âge) » ([142]).

Le handicap « social » se surajoute ainsi au handicap mental, auditif, visuel, moteur, cognitif ou psychique des élèves et adolescents pour entraver davantage leur scolarité.

Il en résulte qu’« un enfant présentant un trouble intellectuel et cognitif de milieu défavorisé sera moins souvent scolarisé en milieu ordinaire en primaire, et ne le sera presque jamais dans l’enseignement général en fin de collège par rapport à un enfant présentant le même trouble d’une famille très favorisée » ([143]).

Remarquant lui aussi que « la situation de handicap s’ajoute parfois à de multiples facteurs de discriminations ou de vulnérabilité (sexe, mais aussi âge, territoire, situation familiale et sociale...) », le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, a regretté, dans une décision-cadre du 26 septembre 2017, que « les études statistiques n’explorent pas toujours le croisement de ces données et ses implications » ([144]).

Au-delà de la seule mesure de l’impact de l’origine sociale sur la scolarisation et les études des jeunes en situation de handicap, le rapporteur a pu constater, comme le Défenseur des droits, l’ampleur des lacunes de l’appareil statistique français pour ce qui concerne, d’une manière plus générale, l’inclusion scolaire, universitaire et sociale des élèves et étudiants en situation de handicap.

II.   Ce que l’on ne sait pas

Le 8 janvier dernier, la Rapporteure spéciale du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, Mme Catalina Devandas-Aguilar, recommandait au Gouvernement français « de veiller à ce que soient recueillies des données relatives à la situation des personnes handicapées, ventilées, au minimum, par sexe et par âge, lesquelles serviront de base aux politiques publiques, et d’inclure des questions sur le handicap dans les prochains recensements de la population et l’ensemble des enquêtes nationales » ([145]).

Ce faisant, Mme Catalina Devandas-Aguilar pointait, comme le Défenseur des droits, le besoin crucial de structuration et d’amélioration de l’appareil statistique français, en vue d’optimiser l’observation des faits de façon à permettre un pilotage des politiques publiques à la fois plus réactif et plus pertinent.

Plusieurs parlementaires avaient déjà « tiré la sonnette d’alarme ». Par exemple, en 2015, notre collègue Barbara Pompili avait dû reconnaître devoir de s’appuyer sur des « remontées de terrain » ([146]) pour avoir une estimation (allant du simple au triple) du nombre d’enfants privés de scolarisation faute de mise en place de solutions adaptées à leur handicap.

Plus récemment, notre collègue Christophe Bouillon écrivait dans son rapport sur sa proposition de loi pour une école vraiment inclusive que, d’après les représentants de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) des ministères sociaux, « il s’agissait moins d’un problème de production des données – qui, le plus souvent, existent – que d’une insuffisante diffusion, exploitation et synthèse desdites données. Cette mise en valeur lacunaire est peut-être liée au pilotage de l’information statistique en France, qui est aujourd’hui dévolu à l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), dont le handicap n’est pas nécessairement la préoccupation première. Toujours est-il que les représentants de la DREES ont reconnu que, faute de moyens pour financer les enquêtes en population générale sur le handicap – dont le coût peut égaler le budget annuel de la DREES –, les dernières données qui sont issues de telles enquêtes et qui servent aujourd’hui encore à produire des analyses et à répondre à de multiples demandes (des cabinets ministériels, des inspections, etc.) remontent à 2008 et 2009 » ([147]).

On ne saurait se satisfaire de cet état de fait. Le rapporteur a pu lui-même constater à quel point les documents qui lui ont été transmis en réponse à ses interrogations étaient disparates, parfois contradictoires et toujours peu centralisés, émanant tantôt du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, tantôt du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, tantôt du ministère des Solidarités et de la santé – étant précisé qu’aucun de ces documents n’a été fourni par le secrétariat d’État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées.

Ces documents révèlent que bien des données manquent, tant en ce qui concerne les élèves en situation de handicap (A) qu’en ce qui concerne les maisons départementales des personnes handicapées (B).

A.   Sur les élèves en situation de handicap

Les lacunes statistiques identifiées par le rapporteur concernent aussi bien la scolarisation en milieu ordinaire (1) que la scolarisation en établissements spécialisés (2), et en particulier la mesure de la réalité de cette scolarisation au regard des prescriptions des CDAPH (3).

1.   La nécessité de compter les élèves bénéficiaires d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou d’un projet d’accueil individualisé (PAI)

Comme indiqué plus haut, aux fins de comptabilisation des élèves en situation de handicap, seuls sont recensés les élèves bénéficiaires d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), à l’exclusion de ceux pour lesquels un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou un projet d’accueil individualisé (PAI) a été conçu, alors même que certains répondent à la définition du handicap. En effet, ainsi que l’a expliqué Mme Dorothée Goy, présidente du Groupe de parole et de soutien des parents d’enfants DYS de Dieppe et de son agglomération, « un enfant “dys” avec plan d’accompagnement personnalisé (PAP) est en situation de handicap mais n’est pas forcément reconnu comme tel. [Or] tout enfant “dys” est en situation de handicap » ([148]). Preuve en est que, d’après un document publié par le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES), « l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu les dys- dans la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé. Les élèves dys- relèvent bien du handicap selon la définition française » ([149]).

Aussi, afin qu’un plus grand nombre d’élèves présentant des troubles « dys » ([150]) n’échappent plus à la mesure statistique, le rapporteur recommande qu’en cohérence avec l’objectif gouvernemental de création d’un « service public de l’inclusion », les élèves bénéficiaires d’un PAP ou d’un PAI soient désormais recensés, dans le cadre d’un pilotage de la mesure statistique de l’inclusion scolaire et universitaire mieux structuré et centralisé.

Proposition n° 17 Organiser la comptabilisation des élèves bénéficiaires d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou d’un projet d’accueil individualisé (PAI).

Une meilleure appréhension statistique des élèves présentant des troubles cognitifs spécifiques doit d’ailleurs aller de pair avec une amélioration du repérage de ces troubles (a), que ne facilitent pas les conditions actuelles d’accueil d’enfants en situation de handicap au sein des crèches (b).

a.   Non recensés, bien des élèves « dys » ou présentant un autre trouble du neuro-développement ne bénéficient pas non plus d’un diagnostic en temps utile

« Accueillir nos enfants “dys” ne doit pas être considéré comme une faveur qu’on leur accorde mais comme un droit à respecter ».

C’est en ces termes que Mme Dorothée Goy a fort justement résumé les revendications de nombre des personnes entendues par la commission d’enquête, qui, comme elle, ont évoqué « la question de la difficulté de l’établissement du diagnostic, à cause du délai trop long résultant à la pénurie de professionnels, du non-remboursement de certains soins, de la complexité du parcours de soins, de médecins généralistes qui ne se sentent pas pertinents pour poser un diagnostic et de la pénurie de médecins, infirmières et psychologues scolaires » ([151]).

Et les difficultés ne disparaissent pas une fois le diagnostic posé : selon Mme Goy, il existe « de nombreuses disparités dans l’accompagnement de ces enfants à tous les échelons, d’un enseignant à l’autre, d’un établissement à l’autre, d’un territoire à l’autre, d’une année sur l’autre. [… Tout] dépend des “convictions” de l’enseignant et de son investissement sur le sujet des “dys”, de l’organisation de l’établissement, de l’effort de formation, de la demande en accompagnement du handicap dans le département, du niveau d’information de la famille, de ses ressources financières et de ses compétences à défendre les droits de son enfant ».

On pourrait en dire autant du diagnostic et de la scolarisation des enfants présentant des troubles du spectre de l’autisme au sujet desquels Mme Catalina Devandas-Aguilar, Rapporteure spéciale des Nations Unies, a invité le Gouvernement à « mettre en place un système efficace qui permette le diagnostic précoce de l’autisme, afin de faciliter l’élaboration de stratégies et de programmes de santé adéquats » ([152]).

Comme l’a expliqué Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, « la scolarisation est plus simple à réussir si elle est précédée d’un diagnostic et d’une intervention précoces. […] Le diagnostic est fiable à partir de dix-huit mois. Nous en sommes encore très loin en France » ([153]).

Nous en sommes même si loin que, selon Mme Langloys et Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap, au lieu de bénéficier d’un diagnostic et d’une intervention précoces, un certain nombre de familles d’élèves présentant des troubles neuro-développementaux ([154]) (troubles « dys », troubles du spectre de l’autisme ou troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité – TDAH) « bénéficient » soit de reproches, soit de mesures d’exclusion, soit d’un signalement ou de la transmission d’une information préoccupante de la part de l’Éducation nationale ([155]).

Il semblerait, d’après Mme Isabelle Pinatel, administratrice de la FCPE, que « bien souvent, que ce soit à la maternelle, à l’école primaire, au collège ou au lycée, lorsque des parents rencontrent un enseignant pour l’informer de leur intention de solliciter un diagnostic, il répond que les problèmes de leur enfant sont liés avant tout à son éducation » ([156]).

« Le constat que nous faisons est celui de la méconnaissance de ces troubles par le grand public, y compris par le personnel éducatif, qui y voit le plus souvent de la mauvaise éducation. En général, les enfants entendent les enseignants leur dire : “Non, tu n’es pas hyperactif, tu es mal élevé” », s’est indignée Mme Christine Gétin, présidente de l’association HyperSupers ([157]).

Parfois, les enfants « dys » se montrent violents à l’égard de leurs camarades ou de leurs enseignants. C’est alors le passage en conseil de discipline et une mesure d’exclusion qui les attendent, ont expliqué aussi bien Mme Pinatel que Mme Gétin.

Plus grave encore : selon Mme Caroline Coutant, « de plus en plus de familles sont victimes d’informations préoccupantes dont les deux tiers proviennent de l’Éducation nationale » ([158]).

Si le Gouvernement a indiqué au rapporteur ne pas être en mesure de lui faire part du nombre de signalements ou d’informations préoccupantes concernant les élèves en situation de handicap, le témoignage de Mme Coutant a été corroboré par celui de Mme Danièle Langloys, pour qui « ce sont majoritairement les membres de l’Éducation nationale qui les formulent dès lors qu’ils repèrent une difficulté de comportement, au lieu de se demander – mais encore faudrait-il qu’ils soient formés pour cela – si un trouble neuro-développemental n’est pas à l’origine de cette difficulté de comportement » ([159]).

Certes, le législateur a récemment mis en place, à travers l’article 62 de la loi n° 2018-1203 du 22 décembre 2018 de financement de la Sécurité sociale pour 2019, un « parcours de bilan et intervention précoce » pris en charge par l’assurance-maladie « pour l’accompagnement des enfants présentant un trouble du neuro-développement et pour la réalisation d’un diagnostic » ([160]).

Il est vrai qu’une telle mesure est de nature à limiter l’« errance diagnostique » de nombreuses familles confrontées au coût élevé des actes nécessaires à la réalisation de bilans jusque-là non-financés par l’assurance maladie ([161]). Cependant, si l’intention du législateur était louable, le Gouvernement l’a quelque peu dénaturée en limitant par décret ([162]) la prise en charge des parcours de bilan et intervention précoce aux enfants de moins de sept ans ([163]).

Or, comme l’a justement fait remarquer la présidente de la Fédération française des « Dys », Mme Nathalie Groh, « de nombreux enfants ne sont pas diagnostiqués avant l’âge de dix ans – nous avons fait une enquête –, notamment les dyslexiques. [Car] la démarche pour poser le diagnostic de la dyslexie ne peut pas être entreprise avant le cycle 2. En effet, vous ne pouvez pas commencer à faire passer des tests de dépistage de la dyslexie dès la petite ou la grande section car il faut attendre l’apprentissage de la lecture » ([164]).

En somme, si, sur le papier, le forfait de dépistage précoce est une idée séduisante, dans les faits, « 80 % des enfants “dys” ne pourront pas en bénéficier », d’après Mme Groh. Or, « si l’on n’a pas droit au forfait précoce, alors le reste à charge qui pèse sur les familles pour l’établissement d’un diagnostic qui ne relèverait pas de l’orthophonie – prise en charge par la Sécurité sociale – sera très important : il faudra financer l’ergothérapeute, le psychomotricien et le neuropsychologue » ([165]).

C’est la raison pour laquelle le rapporteur préconise de modifier l’article R. 2135-1 du code de la santé publique pour relever (par exemple à dix ans) la limite d’âge aujourd’hui fixée à six ans révolus pour la prise en charge, par l’assurance-maladie, du « parcours de bilan et intervention précoce ».

Proposition n° 18 Rehausser la limite d’âge prévue par décret pour la prise en charge, par l’assurance maladie, des « parcours de bilan et intervention précoce ».

Outre les aspects financiers, ce sont aussi les conditions d’accueil des enfants dans leur plus jeune âge – et plus particulièrement en crèche – qui ne favorisent pas l’établissement d’un diagnostic précoce.

b.   Un repérage qui n’est pas facilité par les conditions d’accueil des enfants en crèche

Comme l’a fort bien expliqué M. Ali Rabeh, directeur de cabinet du président de la Fédération APAJH, « il faut imaginer des solutions d’accueil dès le plus jeune âge […]. À ce titre, je citerai l’exemple de la crèche de l’APAJH, située dans les Deux-Sèvres, qui mobilise un tiers des places pour les enfants en situation de handicap dès le berceau, ce qui permet de construire dès le plus jeune âge des parcours inclusifs, de la crèche jusqu’à la fin de la vie scolaire » ([166]).

Cet exemple semble cependant loin d’être le plus répandu sur le territoire… quand on sait, d’après les chiffres publiés l’an dernier par la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF), que seuls 23 400 enfants en situation de handicap sont accueillis dans des crèches qui comptent, au niveau national, 409 500 places ([167]).

Si à peine 6 % des places en crèche sont occupées par des enfants en situation de handicap, cela tient notamment aux modalités de financement des crèches par la CNAF, qui, comme l’a expliqué Mme Nelly Jacquemot, responsable du département Action sociale, éducation, culture, sport, de l’Association des maires de France (AMF), « incitent plutôt à accueillir des enfants qui seront présents cinq jours sur cinq, huit à dix heures par jour, que des enfants en situation de handicap » ([168]) souvent présents seulement à temps partiel.

En effet, l’accueil en crèche d’enfants en situation de handicap demande plus de temps et du personnel en plus grand nombre.

Certes, afin de compenser les surcoûts observés pour les crèches qui accueillent des enfants en situation de handicap, la CNAF, dans sa convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2022, a annoncé l’an dernier la mise en place d’un bonus « inclusion handicap » qui est versé dès le premier enfant accueilli mais dont le taux varie de façon progressive (15 %, 30 %, 45 %…) en fonction du pourcentage d’enfants porteurs de handicap dans l’établissement (moins de 5 %, entre 5 % et 7,5 %, plus de 7,5 %) – le tout dans la limite d’un montant de 1 300 euros par place et par an.

Cependant, a observé Mme Nelly Jacquemot, « ce bonus, selon les élus, sera très difficile à percevoir, ce qui les incitera à concentrer ces enfants dans un seul établissement. C’est un des effets pervers » qui explique que ce bonus « se révèle en fin de compte […] ne pas répondre aux attentes car il est calculé de façon trop stricte » ([169]).

Pour cette raison, le rapporteur estime nécessaire d’assouplir les modalités d’octroi du bonus « inclusion handicap » versé aux crèches par la CNAF afin de favoriser davantage l’accueil en crèches d’enfants en situation de handicap.

Proposition n° 19 Revoir les modalités des financements proposés par les caisses d’allocations familiales pour favoriser l’accueil en crèches d’enfants en situation de handicap.

Outre ce problème financier, le rapporteur tient à souligner les défis qu’a créés, pour les enfants en situation de handicap passant de la crèche à l’école, l’abaissement à trois ans de l’âge de l’instruction obligatoire opéré par l’article 2 du projet de loi pour une école de la confiance.

En effet, selon Mme Virginie Lanlo, adjointe au maire de Meudon et membre de l’AMF, « l’obligation scolaire à trois ans va poser un problème, car il y a des familles qui ont souhaité que leur enfant ne soit pas scolarisé en petite section et reste à la crèche, à cause de difficultés pressenties liées à son handicap. Maintenant que la scolarisation à trois ans va être obligatoire, il faut absolument créer ce lien entre la crèche et l’école pour accueillir l’enfant, et rassurer les familles, leur dire qu’elles ne sont pas un dans no man’s land, que leur enfant sera accueilli avec une prise en charge et un accompagnement si nécessaire » ([170]).

L’évaluation des conditions de cette prise en charge et de cet accompagnement laisse toutefois à désirer, particulièrement en ce qui concerne la scolarisation dans des structures sanitaires.

2.   La nécessité d’étoffer substantiellement la mesure statistique de la scolarisation en établissements spécialisés

Le rapporteur ne peut qu’exprimer surprise et regrets face à l’incapacité dans laquelle le Gouvernement s’est trouvé de lui communiquer :

– le nombre d’élèves scolarisés dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux pour l’année scolaire en cours (2018-2019) ;

– le nombre d’élèves accompagnés par les SESSAD pour l’année scolaire en cours (2018‑2019) ;

– ou encore le nombre d’unités d’enseignement externalisées (UEE) et d’élèves scolarisés dans ces unités pour les années postérieures à 2015.

En effet, lors de son audition, la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, Mme Sophie Cluzel, n’a été capable de fournir à la commission d’enquête que des chiffres vieux de quatre ans : on dénombrait en 2015 environ 500 UEE au sein desquelles étaient scolarisés environ 5 400 élèves ([171]).

Il semble que le Gouvernement ignore ce qu’il en est depuis. Or il a été rapporté à la commission d’enquête que ces UEE peinaient à être aussi florissantes qu’espéré, faute d’enseignants spécialisés et de locaux pour accueillir les personnels médico-sociaux qui les accompagnent ([172]).

Compte tenu de ces observations et de l’absence d’estimation précise et actualisée du nombre d’UEE et d’élèves scolarisés en leur sein, comment le Gouvernement peut-il sérieusement annoncer, début juin, un « doublement des UEE du secteur médico-social d’ici à 2022 » ([173]) ?

Pour ce qui est des unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA), le nombre de 770 élèves scolarisés dans ces unités au 1er janvier dernier gagnerait à être vérifié et confirmé, car il résulte de réponses contradictoires du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, qui devrait, par ailleurs, mettre prochainement en place un suivi de cohorte des élèves scolarisés dans ce cadre.

À cet égard, d’après Mme Agnès Duguet, représentante du SNUIPP-FSU, il semblerait que quelques bilans de ces UEMA aient été dressés, qui « révèlent un turn over très élevé des enseignants, notamment parce qu’un certain nombre ne sont pas formés à l’autisme » ([174]).

Toutes ces carences statistiques conduisent le rapporteur à appeler le Gouvernement à structurer et enrichir notablement ses outils de mesure de la scolarisation des élèves en établissements spécialisés.

Proposition n° 20 Compter le nombre d’UEE en temps réel et accélérer le décompte du nombre d’élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social ou accompagnés par les SESSAD, de façon à disposer de chiffres pour l’année scolaire en cours.

Un autre « oubli » peut également susciter l’étonnement, qui a trait cette fois à la coopération des établissements médico-sociaux avec les établissements scolaires.

Comme l’a expliqué Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « éducation-familles » au sein d’APF-France Handicap, « pour ce qui est de la coopération entre le secteur médico-social et l’Éducation nationale, […] nous avons vraiment besoin d’une évaluation » ([175]).

Il apparaît en effet que, dix ans après son édiction, le Gouvernement ne dispose d’aucune évaluation du décret n° 2009-378 du 2 avril 2009 relatif à la scolarisation des enfants, des adolescents et des jeunes adultes handicapés et à la coopération entre les établissements mentionnés à l’article L. 351-1 du code de l’éducation [à savoir les établissements scolaires] et les établissements et services médico-sociaux mentionnés aux 2° et 3° de l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles.

On ignore ainsi le nombre total, au niveau national, par académie et par département, de conventions établies entre les établissements médico-sociaux et les établissements scolaires. La direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) le reconnaît dans l’une des réponses qu’elle a transmises au rapporteur : « aucun suivi du nombre de conventionnements mis en place localement entre les établissements médico-sociaux et les établissements scolaires n’est réalisé. Chaque académie et chaque direction départementale des services de l’Éducation nationale pilote directement ses propres conventionnements ».

Le seul élément d’appréciation que la commission d’enquête ait pu recueillir réside dans le témoignage de Mme Bénédicte Kail qui semble avoir eu l’opportunité de lire plusieurs dizaines de conventions de ce type. Or, selon elle, ces conventions « sont très frileuses » et « se contentent de préciser que le professionnel [de santé] est autorisé à entrer pour prendre tel enfant à telle heure ou des choses de ce genre » ([176]).

Afin que l’on soit en mesure d’étayer ou, le cas échéant, de nuancer ce propos, le rapporteur appelle de ses vœux la construction d’indicateurs permettant de faire une évaluation précise, à la fois quantitative et qualitative, de la coopération entre les établissements médico-sociaux et l’Éducation nationale.

Proposition n° 21 Construire les indicateurs permettant de faire une évaluation de la coopération entre établissements médico-sociaux et établissements scolaires.

Outre les difficultés qu’un appareil statistique défaillant engendre pour appréhender les conditions de scolarisation des élèves en situation de handicap, particulièrement en structures sanitaires, c’est la mesure même de l’adéquation ou de l’inadéquation entre ces conditions de scolarisation et les prescriptions des CDAPH qui est rendue impossible par l’absence totale d’outil permettant de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre de ces prescriptions.

3.   L’impérieuse nécessité de mesurer l’effectivité de la mise en œuvre des notifications – notamment d’aide humaine – des CDAPH

De l’aveu même de Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’association des directeurs de MDPH, « on ne peut que trouver dommage que les chiffres relatifs aux ouvertures de droits ne puissent être complétés par ceux concernant les suites données aux dépôts de dossier, c’est-à-dire les chiffres permettant d’apprécier le niveau d’effectivité des décisions des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Par exemple, on ne peut pas savoir si une notification d’aide humaine à l’école a été suivie d’effet totalement ou partiellement, et dans quels délais : ce sont là des informations dont les MDPH ne disposent plus, mais que l’Éducation nationale peut sans doute détenir puisque, d’une part, les décisions des MDPH lui sont communiquées, et que, d’autre part, elle sait forcément quelles mesures ont effectivement été prises, la mise en œuvre de ces mesures relevant de sa responsabilité » ([177]).

Les MDPH ne disposant pas d’éléments de mesure de l’effectivité des notifications – notamment d’aide humaine – des CDAPH, et celles-ci « renvoyant la balle » au ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, a « interrogé l’administration de l’Éducation nationale sur la mise en œuvre effective des décisions des MDPH concernant l’accompagnement des élèves en situation de handicap, [et] la direction de l’évaluation, de la prospective et la performance (DEPP) [lui] a fait la réponse suivante : “Les données qui permettraient de suivre, comme vous le souhaitez, la mise en œuvre effective des accompagnements prononcés par les MDPH ne sont pas disponibles à notre niveau” » ([178]).

En d’autres termes, ni les MDPH ni le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse ne sont aujourd’hui en mesure d’évaluer la manière dont les notifications des CDAPH sont exécutées, et en particulier de déterminer si l’aide humaine, lorsqu’elle a été prescrite, a été déployée totalement ou partiellement, et si elle a (ou non) produit des effets positifs sur la scolarisation de l’élève bénéficiaire.

Le Gouvernement n’a d’ailleurs pu apporter aucune réponse aux questions que lui a adressées le rapporteur sur la durée effective de l’accompagnement fourni aux élèves et aux étudiants et sur l’évaluation de l’impact qualitatif de l’aide humaine fournie.

Certes, les MDPH devraient être dotées, d’ici la fin de l’année 2019, d’un logiciel (« ViaTrajectoire Handicap ») permettant de suivre la mise en œuvre des décisions d’orientation médico-sociale prononcées par les CDAPH, et plus précisément de vérifier qu’un enfant dont l’admission dans un établissement ou un service médico-social a été décidée y est effectivement accueilli.

Mais, comme l’a reconnu Mme Virginie Magnant, directrice de la CNSA, « ce logiciel ne permet pas d’assurer le suivi des aides humaines, car il a été conçu pour suivre les orientations médico-sociales » ([179]).

Autrement dit, si rien n’est fait, pas plus qu’aujourd’hui nous ne serons en capacité, dans un avenir proche, de nous assurer de ce que les droits « théoriques » octroyés par les CDAPH sont bien réels.

Pourtant, les demandes de compensation (dont les demandes d’aide humaine) étant appelées à être régulièrement renouvelées, on pourrait légitimement penser que l’examen des dossiers que les MDPH réalisent à cette occasion permette de faire le point sur l’effectivité des décisions qui ont été prises. Mais cette intuition se heurte à une certaine conception du rôle des MDPH assez bien illustrée par les propos de M. Daniel Courtois, chef de service adjoint « évaluation » à la MDPH du Val-de-Marne, pour qui « le rôle de la MDPH est d’ouvrir des droits. Pour ce qui est de l’effectivité de ces droits, elle ne relève plus de nos attributions » ([180]).

Le rapporteur estime qu’il est indispensable de surmonter cet écueil et de mettre en place un outil permettant le suivi – autant que possible en temps réel – de la mise en œuvre des notifications, notamment d’aide humaine, des CDAPH ainsi que l’évaluation de leur impact qualitatif sur la scolarisation de l’élève en situation de handicap.

Proposition n° 22 Mettre en place un outil permettant le suivi en temps réel de la mise en œuvre des notifications – notamment d’aide humaine – des CDAPH ainsi que l’évaluation de leur impact qualitatif sur la scolarisation de l’élève en situation de handicap.

Outre la mesure des prescriptions des MDPH, c’est, d’une manière plus générale, celle de l’ensemble de leur activité qu’il conviendrait d’améliorer.

B.   Sur les maisons départementales des personnes handicapées (mdph)

« Nous sommes très en retard s’agissant des statistiques », a regretté Mme Diane Cabouat, vice-présidente du CNCPH ([181]).

Le rapporteur a eu l’opportunité de le constater en ce qui concerne les MDPH : leur appareil statistique demeure très incomplet (1) malgré la refonte en cours de leur système d’information (2), et leurs moyens doivent être portés à la hauteur des missions dont elles sont investies (3).

1.   Des données extrêmement lacunaires

Ni le Gouvernement ni la CNSA ni l’Assemblée des départements de France (ADF) n’ont été en capacité d’indiquer au rapporteur :

– le nombre de demandes de reconnaissance de handicap non validées concernant les jeunes ;

– l’âge auquel est reconnu le handicap par type de handicap ;

– les moyens financiers des MDPH par département.

S’agissant de ces moyens, le seul chiffre fourni au rapporteur est le nombre d’équivalents temps plein (ETP) déclarés par 92 MDPH en 2017, à savoir 4 828 – étant précisé que, la même année, les MDPH auraient reçu, d’après la CNSA, près de 4,5 millions de demandes dont 3,5 % concernaient une aide humaine à la scolarisation et 5,3 % une orientation en établissement médico‑social.

Au regard de l’indigence des réponses qui lui ont été apportées, le rapporteur estime urgent de « muscler » l’appareil statistique relatif à l’activité et aux moyens des MDPH.

Proposition n° 23 Étoffer l’appareil statistique relatif à l’activité et aux moyens des MDPH.

L’enrichissement de cet appareil statistique permettrait notamment d’avoir une idée plus précise de l’ampleur des moyens humains et financiers qui, d’un avis largement partagé, manquent aujourd’hui aux MDPH pour s’acquitter dans des délais raisonnables des missions qui leur sont confiées.

2.   Des moyens qui n’ont pas évolué au même rythme que les missions confiées aux MDPH

Le seul élément concret communiqué au rapporteur relatif aux moyens des MDPH est celui du nombre d’ETP que le ministère de l’Éducation nationale met à leur disposition. Selon Mme Virginie Magnant, directrice de la CNSA, « actuellement, 301 ETP sont mis à disposition des maisons départementales du handicap, soit trois par département environ. Cependant, les disparités sont très fortes d’un département à l’autre : rapportés à la population d’âge scolaire de chaque département, les moyens mis à disposition par l’Éducation nationale varient de un à huit » ([182]).

Ce constat a été corroboré par le témoignage de Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’association des directeurs de MDPH, selon qui « les moyens fournis par l’Éducation nationale et plus généralement par les services de l’État varient d’une MDPH à l’autre. Ces moyens ont été fixés au moment de la signature des conventions constitutives de nos groupements d’intérêt public, en 2006, et ils n’ont été que très rarement réévalués depuis lors », alors que « globalement, l’activité des MDPH a plus que doublé depuis leur création » ([183]).

Certes, selon Mme du Bouëtiez, « les dotations de la CNSA ont augmenté, mais de manière assez ponctuelle, et elles ne couvrent pas la totalité des besoins. […] Les départements ont [donc] souvent essayé d’apporter une compensation, et si les MDPH peuvent fonctionner aujourd’hui, c’est en grande partie grâce aux subventions d’équilibre des départements, parce que les dotations de l’État, elles, n’ont pas évolué ».

Pour ne prendre que l’exemple de la MDPH du département de la Seine‑Maritime, « il manque 11,4 postes d’agents de l’État », d’après Mme Blandine Lefebvre, première vice-présidente du département, chargée de l’action sociale et présidente de la MDPH.

Les compensations de l’État ne semblant pas évoluer au même rythme que les missions attribuées aux MDPH, le rapporteur appelle de ses vœux leur augmentation car il ressort d’un très large consensus – pour ne pas dire de l’unanimité – des personnes entendues que ces compensations sont aujourd’hui très insuffisantes.

Lors de son audition, le directeur délégué de l’Assemblée des départements de France (ADF), chargé des politiques sociales, M. Jean-Michel Rapinat, a prévenu : « étant donné la situation budgétaire dans laquelle ils se trouvent, les départements ne pourront pas répondre à l’ensemble de ces [défis] si l’État n’est pas au rendez-vous pour les accompagner. [Car] le groupement d’intérêt public  [GIP] présentait un avantage si l’État était au rendez-vous. Il l’était au début du fonctionnement des MDPH. [Mais] nous avons vu progressivement des fonctionnaires d’État partir en retraite ou opter pour un retour dans leurs fonctions d’origine. Quelle compensation l’État apporte-t-il pour permettre aux MDPH de fonctionner correctement ? Dans la plupart des cas, les départements se sont trouvés obligés de compenser et d’apporter des moyens nouveaux en recrutant des personnels pour venir alimenter un GIP qui n’a plus de sens en tant que tel. […] Les concours financiers qui arrivent dans les départements par le truchement de la CNSA ne financent qu’environ un tiers de la dépense. […] Le GIP est une structure juridique intéressante si chacune des parties prenantes s’engage et tient son engagement » ([184]).

C’est la raison pour laquelle le rapporteur préconise de remettre à plat le financement des MDPH et, à cette occasion, de renforcer substantiellement le concours de l’État à leur fonctionnement.

Proposition n° 24 Renforcer significativement le concours de l’État au fonctionnement des MDPH, dans le cadre d’une remise à plat de leur financement négociée avec les départements.

La revalorisation du concours de l’État au fonctionnement des MDPH devra intervenir dans le cadre d’une remise à plat de leur financement, négociée avec les départements et engagée sur la base d’une évaluation claire et chiffrée des moyens aujourd’hui mobilisés et des moyens supplémentaires qui seraient requis pour faire face à l’expansion d’une activité qui semble désormais plutôt entravée que véritablement mesurée par le nouveau système d’information en cours de déploiement.

3.   Le déploiement d’un nouveau système d’information qui ralentit considérablement l’activité des MDPH

On aurait pu espérer que le vaste chantier d’harmonisation des systèmes d’information (et à travers eux des pratiques) des MDPH, qui doit en principe être achevé d’ici la fin de l’année 2019, concoure à la fois à une meilleure appréhension de l’activité des MDPH et à une accélération de celle-ci. Mais il n’est en rien, semble-t-il.

Partant du constat que « chaque MDPH est […] dotée d’un système d’information qui lui est propre, avec trois éditeurs qui se partagent le marché
 sans compter les MDPH utilisant des logiciels libres » ([185]), la CNSA a en effet impulsé le déploiement, par vagues successives, d’un « système d’information comprenant un tronc commun [étant précisé] que toutes les parties du système ne seront pas harmonisées en même temps, le processus en cours comportant plusieurs paliers – le premier en 2019, le deuxième en 2020 » ([186]).

Il se trouve que le département de la Seine-Maritime a été choisi, à l’automne 2018, pour expérimenter, en tant que « pilote », le nouveau système d’information harmonisé des MDPH.

Or, de l’aveu de Mme Blandine Lefebvre, première vice-présidente du département de la Seine-Maritime, chargée de l’action sociale, présidente de la MDPH, ce nouveau système rencontre « quelques déconvenues » ([187]).

M. Nicolas Flipo, adjoint de direction à la MDPH de Seine‑Maritime, a ainsi indiqué qu’« entre le moment où le dossier est déclaré recevable et la notification par courrier de la décision de la MDPH, en ce début d’année 2019, […] le délai est de dix mois » ([188])… de sorte que, « grâce » au nouveau système d’information mis en place par la CNSA, « le délai moyen de traitement [des demandes] est passé de quatre mois au début 2018 à dix mois aujourd’hui » ([189]). C’en est au point que, selon Mme Dominique Berthault, enseignante référente au collège Alexandre‑Dumas de Neuville-lès-Dieppe, « le nouveau système d’information de la MDPH nous met en difficulté pour assurer nos missions » ([190]).

Chacun conviendra qu’en matière de progrès, on peut mieux faire.

Le rapporteur forme le vœu que les mesures soient prises afin de corriger au plus vite ces dysfonctionnements, de sorte que ceux-ci ne se répètent pas dans les autres départements et que les initiatives favorisent dorénavant la connaissance de l’activité des MDPH et de la mise en œuvre de leurs prescriptions, au lieu de l’entraver comme c’est aujourd’hui le cas.

*

*     *

À cet égard, la suppression des dispositions qui avaient été introduites à l’article 5 octies du projet de loi pour une école de la confiance, à l’initiative de notre collègue Aurélien Pradié, ne peut qu’être un mauvais signal.

Adopté par l’Assemblée nationale, cet article prévoyait qu’« un rapport détaillant l’évolution des demandes, le nombre d’élèves accompagnés, les moyens mobilisés dans chaque département, les carences éventuelles et un état statistique complet de la scolarisation des élèves en situation de handicap [serait] remis par le Gouvernement au Parlement chaque année. Ce rapport [devait] être actualisé trois fois par an » et « transmis au Parlement un mois après la rentrée scolaire de septembre », « un mois avant le vote de la loi de finances initiale » et « au plus tard le 1er mai » ([191]).

Or, alors même que, devant la commission d’enquête, M. Jacques Toubon avait expliqué, le 2 avril dernier, que « cela correspond[ait] en tous points aux préconisations du Défenseur des droits sur la connaissance globale de la scolarisation des enfants handicapés », le dispositif en question a été supprimé du texte définitif du projet de loi pour une école de la confiance.

Ce nouveau renoncement montre bien qu’en matière de statistiques relatives à l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap, comme en matière d’accessibilité, il y a encore un pas à franchir pour passer de « on va le faire » à « on le fait ».

 

 


1

   Deuxième partie

L’accessibilité universelle à l’école et à l’université : passer de « on va le faire » à « on le fait »

 

Les mesures de compensation, notamment par accompagnement humain, sont l’une des réponses possibles à l’exigence d’inclusion des élèves et étudiants en situation de handicap. Mais comme l’a indiqué M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, au cours de son audition, l’école inclusive « implique prioritairement que lécole sajuste aux enfants, par la formation des enseignants et ladaptation de la scolarité ». M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), l’a très clairement marqué : « lécole inclusive, ça ne se limite pas à plus dAVS ». Réduire l’inclusion scolaire à l’accompagnement, c’est amputer cette ambition d’une bonne partie de son contenu et en exclure un certain nombre d’élèves en situation de handicap. De nombreuses inclusions, y compris de jeunes qui ne sont pas déclarés en situation de handicap, se font d’ailleurs déjà avec des adaptations sans recours à l’accompagnement humain. Cela concerne près de la moitié des jeunes inclus en milieu ordinaire, en dépit de conditions pas toujours favorables (effectifs, manque de formation, etc.).

Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, l’a confirmé au cours de son audition : « Depuis la loi de 2005, on sest beaucoup concentré, à juste titre, sur les mesures de compensation individuelles ou collectives et sur le déploiement des MDPH. De ce fait, même si des progrès ont été réalisés, laccent na pas été suffisamment mis sur le volet accessibilité de la loi, qui comprenait la scolarisation et laccès aux études supérieures. On a fait de la présence des accompagnants la condition de la scolarisation des élèves, ce qui contredit le principe régissant leur mise en œuvre et celui de laccessibilité universelle ».

Tous les élèves en situation de handicap ne nécessitent d’ailleurs pas un accompagnement humain spécifique. Selon les tableaux fournis par la DEPP, sur 337 795 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les premier et second degrés pour l’année scolaire 2018-2019, 161 917 (soit 48 %) ne bénéficiaient pas d’une prescription d’aide humaine.

Sur la demande du rapporteur, cette information a été déclinée pour les six années précédentes, par département, par académie et au niveau national. Le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les premier et second degrés en France, sans prescription d’aide humaine, a évolué de la façon suivante :

Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire
dans les premier et second degrés, sans prescription d’aide humaine

Année scolaire

Nombre délèves sans prescription daide humaine

Part dans lensemble des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire

2011-2012

134 060

64 %

2012-2013

139 348

62 %

2013-2014

142 341

59,5 %

2014-2015

148 697

57,2 %

2015-2016

154 174

55,3 %

2016-2017

NC

 

2017-2018

162 115

50,4 %

2018-2019

161 917

48 %

Source : DEPP - MENJ

Si la part des élèves en situation de handicap scolarisés ne disposant pas d’une aide humaine a diminué de manière significative au cours des dix dernières années, elle continue donc de représenter près de la moitié du total, proportion qu’il apparaît impossible d’attribuer à un simple manque de moyens.

Cette part est plus importante encore dans l’enseignement supérieur. En 2018, à l’université :

– 72 % des étudiants en situation de handicap n’avaient pas de besoin d’aide humaine pédagogique (tuteurs, codeurs, interprètes, etc.) ;

– 19 % (soit 4 805 étudiants) bénéficiaient de l’aide d’un preneur de notes ([192]) ;

– 0,2 % (soit 61 étudiants) bénéficiaient de l’aide d’un interprète ;

– et 0,1 % (soit 23 étudiants) bénéficiaient de l’aide d’un codeur.

S’agissant des gestes de la vie quotidienne, 95,5 % des étudiants en situation de handicap ne bénéficiaient pas d’une aide humaine.

Pour ce qui est des quelque 1 569 étudiants en situation de handicap suivant des formations STS et CPGE en lycée en 2018, 61 % d’entre eux n’avaient pas besoin d’aide humaine ; 27,5 % (soit 431 étudiants) bénéficiaient d’un accompagnement individuel et 11,5 % (soit 182 étudiants) bénéficiaient d’un accompagnement mutualisé.

Outre qu’il n’est pas requis pour l’ensemble des enfants en situation de handicap, l’accompagnement humain peut également avoir des effets paradoxaux, en ce qu’il peut être un obstacle à la prise d’autonomie de l’élève. Ce point a été relevé à plusieurs reprises au cours des auditions. Mme Christine Gétin, présidente de l’association HyperSupers, qui vise à aider les familles, adultes et enfants concernés par le trouble du déficit de lattention avec ou sans hyperactivité (TDAH), soulignait ainsi que « sur le plan pédagogique, il est nécessaire de privilégier lautonomie des enfants en sappuyant sur des outils adaptés. On a tendance à accorder assez facilement une AVS – 90 % des demandes sont acceptées – alors que les aides matérielles ne sont satisfaites quà 60 %. Cest pourtant moins coûteux, plus facile, et ça donne plus dautonomie à lenfant ».

M. Jean-François Butel, inspecteur de lÉducation nationale chargé de ladaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés dans le département de la Seine-Maritime, la également indiqué de la manière la plus claire : « Noublions pas que lautonomie est le troisième mot-clé de la loi de 2005 avec laccessibilité et la compensation. Instaurons un droit à lautonomie ! Accompagner toujours plus un nombre délèves toujours plus élevé na jamais permis de les rendre plus autonomes ».

Mme Carole Delarocque, AESH du secteur de Nemours s’est appuyée sur son expérience pour relever devant la commission d’enquête : « Quand je suis là, lélève sappuie parfois trop sur moi ».

M. Yves Dunand a également montré comment l’accompagnement humain peut, dans certains cas, être contre-productif pour l’élève : « Je travaille au service des transcriptions de lINJA, et je me suis retrouvé à transcrire des documents qui étaient en fait des notes prises par lAVS pour lélève quelle suivait. Lélève ne prenait même pas lui-même ses notes, je devais transcrire moi-même les notes avec toutes les erreurs – de lespagnol bourré de fautes, que jessayais de ne pas répercuter, mais qui mont tout de même mis la puce à loreille. Cet élève se reposait donc totalement sur son AVS pour la prise de notes. À luniversité aussi, jentends parler de plus en plus souvent détudiants non-voyants à qui on donne la possibilité davoir des preneurs de notes. Or, pour moi, la prise de notes, cest ce quil y a de plus personnel. Elle est basée sur ce que lon a compris soi-même, sur des associations que lon fait avec ses propres connaissances. Une prise de notes par dautres, cela me semble contreproductif ».

De fait, l’objectif d’accompagnement l’a parfois emporté, dans la mise en œuvre de la loi de 2005, sur celui d’autonomie. Comme l’a affirmé M. José Puig, directeur de l’INSHEA, « avec le recul, on saperçoit que laccent a été mis de façon excessive sur la compensation au détriment de laccessibilité. Les environnements éducatifs sont peu accessibles. Le droit à compensation a créé une sorte dinflation des moyens de compensation humains et techniques qui dispense les environnements, les établissements scolaires et le système de fournir cet effort dadaptation », alors que « la culture de laccessibilité universelle et des aménagements raisonnables a relativement peu pénétré le système scolaire comme lentreprise et la société en général ». Il poursuivait : « cette formule daccompagnement a été victime de son succès. Aujourdhui, nous constatons que ces aides sont parfois contre-productives, souvent stigmatisantes et insuffisamment précises pour ne pas se retourner contre leur objectif. Parfois, la présence dun AESH individuel auprès dun enfant fait obstacle à son autonomie au lieu de favoriser sa progression ».

Ce déséquilibre s’explique en partie, selon lui, par le caractère opposable du droit à compensation, dont est dépourvu le droit à l’accessibilité. En conséquence, « une famille qui sinquiète de ce que représente la scolarisation de son enfant handicapé en milieu ordinaire cherchera à obtenir un maximum de moyens de compensation car la loi le lui permet », et « nous avons vu les recours contentieux se multiplier pour obtenir des accompagnements individualisés, même lorsque lon nest pas absolument certain que ceux-ci seront véritablement profitables à lélève au long cours. Les parents ne pouvant obtenir la certitude que lenvironnement de la classe sera accessible au sens large du terme, ils se rabattent sur la compensation ».

M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), a souhaité qu’une réflexion « sengage sur les notions daccessibilité et de compensation. Une des recommandations du CNCPH portait sur laffectation dacteurs daccessibilité dans les écoles. Il nous semble important de réfléchir autrement à la question de laccessibilité, en affectant éventuellement des personnels à cette fonction, de même que, sur la question de la compensation, nous avons des AVS qui interviennent pour apporter la compensation si nécessaire. Cest bien lévaluation du besoin objectivé de compensation qui doit déclencher la notification daccompagnement. Or, souvent, laccompagnement par un AVS est le préalable à laccueil au sein de lécole, à la scolarisation ».

À ce stade, le rapporteur veut lever toute ambiguïté : il ne s’agit pas d’ouvrir un procès de l’accompagnement et de suggérer que depuis quinze ans, notre pays aurait fait fausse route. Loin de là. Il y avait tant à faire ! C’est fort légitimement que la Nation a consenti un effort substantiel – quoique non dépourvu de failles – pour offrir aux jeunes en situation de handicap un soutien dont nul ne contestera l’opportunité. L’attribution de moyens humains d’accompagnement, pourtant pas tous mis en place, a été pour beaucoup dans le développement des inclusions en milieu ordinaire. Qui pourrait nier qu’au-delà de mesures d’ordre matériel ou administratif, la prise en charge du handicap soit affaire d’humanité ? Au-delà des fonctions qui lui sont assignées, l’accompagnant est aussi l’incarnation de cette humanité. Accompagnement ou accessibilité ? C’est une fausse opposition car tout est question d’articulation, de dosage, d’équilibre. Pour reprendre les mots de M. Saïd Acef, directeur délégué à l’autonomie à l’ARS Nouvelle-Aquitaine, « il convient didentifier la façon de conjuguer un accompagnement individualisé nécessaire pour un certain nombre denfants et laccessibilité au savoir pédagogique, aux services médico-sociaux dun point de vue territorial, mais également physique ». Cet effort est d’autant plus indispensable que « les efforts daccessibilité sont collectifs et durables, [quand] les efforts de compensation sont momentanés et individuels » a dit M. José Puig.

Laccessibilité est un concept large, qui implique lensemble des parties prenantes de linclusion scolaire.

Elle concerne bien sûr le bâti scolaire (I), sur lequel la loi du 11 février 2005 contenait des prescriptions précises, mais elle couvre également les supports et les ressources pédagogiques, ainsi que l’accès aux soins, médicaux ou autres (orthophonie, ergothérapie, etc.) au sein du cadre scolaire. Les parcours en eux-mêmes (II), à travers l’accès à l’enseignement supérieur, à une orientation choisie, à des stages ou à une formation professionnelle, ou, plus tard, à un emploi, sont également un horizon de l’accessibilité. Celle-ci passe aussi par des enseignants et des intervenants formés et informés (III). Si de réelles avancées ont été accomplies depuis 2005, la marge de progression demeure considérable. Le développement de la recherche ainsi qu’une renforcement des liens entre recherche et enseignement apparaissent également nécessaires.

I.   L’accessibilité encore très limitée des établissements

La première dimension de l’accessibilité qui vient à l’esprit lorsque l’on songe au handicap est probablement celle des bâtiments. Dans ce domaine, de très nets progrès ont été réalisés depuis la loi du 11 février 2005 (A), ce dont le rapporteur se réjouit. Mais la situation demeure hélas globalement insatisfaisante.

Au cours de son émouvant témoignage devant la commission d’enquête, Mme Amandine Torresan, étudiante en ESPE, a fourni un exemple marquant des efforts restant à accomplir : « la complexité de la formation, cette année [en Master 2 « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation »] fait que je dépends de trois pôles : lécole supérieure du professorat et de léducation (ESPE), luniversité et le rectorat. Cest seulement après mon passage à lacte que jai réussi à mettre tout le monde en relation. Pour autant, je nai jamais pu obtenir, cette année, que mes cours aient lieu au rez-de-chaussée, alors que je nai pas arrêté de le demander ».

On le voit, des efforts considérables restent donc à accomplir. Le rapporteur préconise deux pistes de réforme qui lui paraissent prioritaires pour faciliter l’inclusion des élèves en situation de handicap (B) : augmenter le nombre de salles afin d’améliorer l’accueil de ces élèves, mais aussi des intervenants extérieurs qui se mobilisent à leur service ; et réduire l’effectif des classes, afin de permettre de consacrer plus de temps aux élèves qui en ont le plus besoin.

A.   Des progrès réels mais encore insuffisants

Les agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP)

Un agenda d’accessibilité programmée (dit « Ad’AP ») est un outil de stratégie patrimoniale de mise en accessibilité adossée à une programmation budgétaire, créé par l’ordonnance n° 2014-1090 du 26 septembre 2014 relative à la mise en accessibilité des établissements recevant du public. Il vise à amplifier après 2015 le mouvement initié par la loi du 11 février 2005. D’application volontaire, il suspend l’application de l’article L. 152-4 du code de la constrduction et de l’habitation, qui prévoit, pour les maîtres d’ouvrage, les architectes, les entrepreneurs ou toute autre personne responsable de l’exécution de travaux, une sanction pénale maximale respective de 45 000 euros pour une personne physique et de 225 000 euros pour une personne morale, en cas de non-respect des règles d’accessibilité.

L’Ad’AP correspond à un engagement de réaliser des travaux dans un délai déterminé (jusqu’à 3 ans, sauf cas très particuliers), de les financer et de respecter les règles d’accessibilité. Il permet à tout gestionnaire ou propriétaire d’établissement recevant du public (ERP) de poursuivre ou de réaliser l’accessibilité de son établissement après le 1er janvier 2015.

Les dossiers d’Ad’AP devaient obligatoirement être déposés avant le 27 septembre 2015 à la mairie (ou dans des cas particuliers auprès du préfet). Cependant, afin de permettre à l’ensemble des propriétaires ou exploitants d’ERP concernés d’en être informés et de pouvoir déposer leur dossier, un délai supplémentaire a été accordé. Celui‑ci a pris fin le 31 mars 2019.

À l’issue de ce délai, les gestionnaires d’ERP devront, pour répondre à leurs obligations de mise en accessibilité, déposer des demandes d’autorisation de travaux ou de permis de construire de mise en conformité totale, sous peine de sanctions administratives et pénales.

M. Jean-Marie Schléret, président de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement (ONS), a communiqué à la commission d’enquête des informations actualisées sur le niveau d’accessibilité des bâtiments scolaires. Dans sa contribution, il reconnaît, à titre liminaire, que « bon nombre détablissements nont pas suffisamment progressé au niveau de leurs constructions et équipements, [même si] la plupart des maîtres douvrages se montrent soucieux de pouvoir assurer laccueil des élèves en situation de handicap ».

Il définit « un établissement denseignement accessible (comme) celui qui permet à tous de circuler et de bénéficier de lensemble des prestations en toute autonomie, quel que soit le type de handicap » et rappelle que « les contraintes à prendre en compte portent aussi bien sur les parties extérieures et les places de stationnement en lien avec lenvironnement immédiat et la voierie, que sur les circulations intérieures horizontales ou verticales incluant les ascenseurs, lensemble des locaux et de leurs équipements. Mais létablissement doit également respecter les exigences définies par les règlements de sécurité sappliquant aux établissements recevant du public. Toutes ces obligations prennent une dimension plus complexe encore dans la mesure où il sagit tout autant de faire accéder lensemble des élèves et des personnels en situation de handicap à toutes les parties dun bâtiment et à ses équipements, que de leur garantir une sécurité parfaite en situation de crise liée à un incendie ou un accident majeur ».

1.   Une situation contrastée selon la catégorie des établissements

 Pour le premier degré, la première enquête sur l’accessibilité des bâtiments a été conduite par l’ONS en 2014 seulement, en raison de l’importance du parc constitué par les 55 000 écoles de notre territoire, et du fait qu’elles sont pour beaucoup soumises à des obligations moindres que les collèges et les lycées en raison de leur taille plus réduite.

Parmi les écoles qui scolarisent des élèves handicapés, plus des deux tiers le font dans des conditions satisfaisantes. Les circulations horizontales dans des couloirs praticables montraient que dans la plupart des cas, les bâtiments anciens ne nécessitaient pas de gros travaux de structure. Pour ce qui est des escaliers, dans la moitié des écoles construites sur plusieurs niveaux, une aide n’était pas requise dans 50 % des cas seulement. Plus d’un tiers de l’ensemble des écoles ayant répondu ne disposaient pas de sanitaires accessibles et moins d’un tiers n’avaient pas de lieu de restauration accessible. Les gros travaux réalisés depuis 2008 avaient de ce fait porté en premier lieu sur la création de sanitaires accessibles et de plans inclinés.

Bien que les permis de construire déposés depuis le 1er janvier 2007 doivent respecter les règles d’accessibilité, l’enquête constatait que 25 % des écoles construites après 2008 n’étaient pas accessibles de façon autonome. Des questions se posent donc quant aux modalités d’instruction des permis de construire et d’élaboration des avis formulés par les commissions consultatives départementales de sécurité et d’accessibilité.

 En ce qui concerne les collèges, la proportion habituellement avancée par l’ensemble des départements est de 40 % conformes aux règles d’accessibilité. La mise en accessibilité d’un collège de taille moyenne (5 000 m2) représente un investissement d’environ 250 000 euros. Il ressort de l’enquête de l’ONS de 2016 auprès des chefs d’établissements que plus de 60 % des fonctions sont accessibles en toute autonomie aux personnes en situation de handicap moteur et que 14 % des collèges ne sont pas accessibles aux élèves et aux personnels connaissant un handicap du même type. Mais la principale préoccupation provient du fait que 30 % des équipes de direction ignorent si l’établissement a été déclaré accessible et que 60 % d’entre elles ne savent pas si leur collège est inscrit dans un agenda d’accessibilité programmée.

 Le nombre de lycées mis en accessibilité complète en 2013 se situait aux alentours de 20 % seulement. D’après l’ONS, « notre enquête avait mis en lumière dimportantes disparités. Manifestement, les équipes chargées déclairer les décisions budgétaires navaient pas utilisé les mêmes critères daccessibilité. Lune des explications réside dans le fait que de nombreuses régions navaient pas intégré à léquipe de pilotage les personnes handicapées et leurs associations. Elles se privaient de la sorte de lexpérience des personnes capables de détecter mieux que quiconque et de façon concrète les multiples obstacles.  Le coût au m² de la mise en accessibilité varie énormément dune région à lautre,  allant de 16 euros à 65 euros. Ce qui confirme la nécessité dharmoniser les référentiels pris en compte dans les programmations. Pour fixer leurs priorités,  les conseils régionaux mettent en avant la position géographique des établissements, les caractéristiques des formations dispensées et le nombre de personnes handicapées déjà accueillies dans les lycées ».

 Lors de son audition, Mme Marie‑Pierre Toubhans, coordinatrice générale de l’Association nationale pour le droit au savoir et à l’insertion professionnelle des jeunes personnes handicapées, a souligné que les travaux d’adaptation en vue de rendre accessibles les bâtiments des institutions d’enseignement supérieur avaient été récemment évalués à 350 millions d’euros par l’ONS.

La situation ne penche guère en faveur d’un constat d’accessibilité positif. M. Philippe Vendrix, président de la commission « Vie étudiante et vie de campus » de la Conférence des présidents d’université (CPU), a indiqué que « la plupart des bâtiments, conçus au début des années 1970, ne permettent pas laccessibilité, qui est pourtant fondamentale ». Selon M. Hervé Christofol, secrétaire général du SNESUP-FSU, on ne doit pas prévoir que cette situation s’améliore dans les années à venir : « les financements au titre du contrat de plan État-région (CPER) sont en baisse pour cette mandature, alors quils avaient permis la mise en construction des nouveaux locaux dans la plupart des établissements universitaires. On relève aussi un important retard dans ce domaine ».

Cette faible accessibilité du bâti a des conséquences considérables sur les choix d’orientation des jeunes en situation de handicap. M. Jérémie Colomes, secrétaire général de la Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap (FEDÉEH), a affirmé devant la commission d’enquête que « lorsquun jeune fait appel à notre association, nous sommes parfois obligés de lalerter sur le fait que, malgré la qualité de son dossier, il devra tenir compte de linaccessibilité aux fauteuils roulants dans nombre de lycées – en Ile-de-France, seuls 24 lycées sur 465 sont accessibles pour ce qui concerne les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et les sections techniques spécialisées (STS) ». Une telle situation n’est pas satisfaisante : l’orientation d’un jeune – quel qu’il soit – ne doit pas être une orientation par défaut.

2.   Une réponse encore trop partielle

Face aux besoins considérables pour l’adaptation du bâti existant et au renforcement des exigences des bâtiments neufs au regard de l’accessibilité, la réponse du Gouvernement apparaît pour l’heure insuffisante.

L’article 5 sexies du projet de loi pour une école de la confiance, dans le texte de la commission mixte paritaire, prévoit, à l’article L. 212-4 du code de l’éducation, que « lorsque la construction ou la réhabilitation dune école maternelle ou élémentaire denseignement public est décidée, le conseil municipal tient compte, pour le projet de construction ou de réhabilitation, des recommandations pour une école inclusive de lobservatoire national de la sécurité et de laccessibilité des établissements denseignement ». Il contient des dispositions similaires concernant les collèges publics, à l’article L. 213-2, et les lycées publics, à l’article L. 214-6. Aucune sanction n’est cependant prévue pour garantir l’application de cette disposition.

Le ministère de l’Éducation nationale a également annoncé sa volonté de mettre en place, avec la Caisse des dépôts et consignations, une cellule sur le bâti scolaire, visant à apporter un soutien aux collectivités territoriales, en particulier sur l’adaptation du bâti. C’est une piste intéressante, pour laquelle aucune calendrier n’a néanmoins été annoncé et dont les contours demeurent à préciser.

Or, parmi les mesures d’adaptation du bâti nécessaires à son accessibilité, deux apparaissent particulièrement nécessaires : une augmentation de la taille des salles, et une réduction des effectifs des classes.

B.   Deux pistes à emprunter en priorité

1.   Augmenter le nombre de salles pour mieux accueillir les élèves et les acteurs extérieurs à l’école

Mme Diane Cabouat, vice-présidente du CNCPH, a souligné devant la commission d’enquête que « certains enfants sont accompagnés faute dune accessibilité suffisante [du cadre bâti], qui na pas suffisamment évolué pour prendre en compte larrivée des élèves en situation de handicap. […] pour disposer dunités denseignement externalisé ou de dispositifs ULIS, pour accueillir des personnels médico-sociaux, il faut des salles ».

Cet enjeu apparaît crucial au regard de l’objectif ambitieux fixé pour la scolarisation en milieu ordinaire. Comme l’a indiqué M. Saïd Acef, directeur délégué à l’autonomie à l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, un objectif de 50 % en 2020, et de 80 % en 2022, des enfants bénéficiant actuellement d’un accompagnement médico-social devant bénéficier d’une inclusion scolaire en milieu ordinaire a été fixé dans les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM), d’une durée de cinq ans, dont la loi de financement de sécurité sociale pour 2016 a prévu la généralisation à l’ensemble du champ médico-social d’ici 2021 ([193]).

Mme Sophie Cluzel l’a confirmé : « ce qui fait capoter lécole inclusive, ce sont des grains de sable et, indéniablement, le besoin de locaux ; aussi devons-nous travailler en amont avec les communes. Elles ont été déjà très sollicitées pour les dédoublements de classe ; pour autant, il faut penser lécole inclusive avec des salles de rééducation et inventer des salles évolutives. Nous devons donc accompagner les collectivités locales » ([194]).

Proposition n° 25 Évaluer le taux de réalisation des « Ad’Ap » (agendas d’accessibilité programmée).

Proposition n° 26 Mettre en place un plan d’accompagnement des collectivités territoriales en s’appuyant sur la recherche et l’innovation, par une programmation des moyens et la recherche de mutualisations au niveau des territoires.

2.   Réduire l’effectif des classes

M. José Puig, directeur de l’INSHEA, a rappelé l’intérêt de classes à effectifs réduits, et les réticences qu’elles ont longtemps suscité en France : « en Italie, leffectif des classes est abaissé lorsquelles accueillent des enfants porteurs de handicaps relativement sévères. Ces pratiques, qui existent dans certains pays, ont fait leurs preuves, mais ont toujours été mal perçues par le système français au nom du principe dégalité. Toutefois, on a récemment touché au tabou des effectifs, notamment pour les cours préparatoires dans les zones déducation prioritaire où les seuils de fermeture et douverture de classes ont été abaissés. » ([195]) Le rapporteur a bien noté, lui aussi, que le Gouvernement a établi un lien entre la réussite des élèves, leur vulnérabilité et l’effectif des classes. Il faut aller au bout de cette logique et reconnaître que la vulnérabilité – incontestable – des jeunes en situation de handicap appelle une réponse similaire.

Réduire les effectifs permet, à l’évidence, de consacrer plus de temps aux élèves qui en ont le plus besoin, tant il est vrai que le métier de l’enseignant, dans sa classe, consiste à trouver à chaque instant le juste équilibre entre la dynamique collective et le suivi individuel : « Il est clair que lenseignant est plus disponible pour chaque élève lorsque leffectif est moindre, poursuivait M. Puig. Celui qui a besoin de davantage dattention a plus de chance de lobtenir lorsque lenseignant nest pas accaparé par un trop grand nombre délèves. La difficulté du métier des enseignants est de faire simultanément du collectif et du singulier. Il faut entraîner les enfants à vivre ensemble et leur donner lexpérience de la collaboration et de lapprentissage en commun tout en étant attentif aux difficultés de chacun. Il faut différencier son intervention pour que ceux qui ont besoin dun peu plus daide et dattention puissent trouver satisfaction dans cet enseignement ».

Selon Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP-FSU, « les allégements des effectifs des classes sont évidemment nécessaires, on ne peut plus rester à 30 élèves par classe, ni à rester à 26, 27 ou 28 élèves en élémentaire tout en accueillant des élèves en situation de handicap » ([196]). De même, Mme Laure Beyret, représentante Force ouvrière (FO) de l’Intersyndicale des personnels des instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) et de jeunes aveugles (INJA), a rappelé que les effectifs actuels constituaient parfois un réel obstacle à une scolarisation de qualité pour certains élèves handicapés : « quand vous avez une personne sourde appareillée, parmi 30 élèves et le brouhaha que cela génère, vous imaginez ce quil reçoit et ce quil comprend dans la journée ».

Il semble que l’idée fasse progressivement son chemin. M. Jean-François Butel, inspecteur de lÉducation nationale chargé de ladaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés dans le département de la Seine-Maritime, soulignait : « concernant les effectifs, est-ce que dans le département de Seine-Maritime, nous prenons en compte dans létablissement de la carte scolaire, la présence ou non dans les classes délèves en situation de handicap ? Aujourdhui, je ne le crois pas. Est-ce que cela devient une préoccupation pour notre directeur académique au quotidien ? Jen suis persuadé ». Il reste donc à passer désormais de l’intention à la décision…

Si l’idée d’une limitation de l’effectif des classes dès lors que celles-ci accueillent un ou des élèves en situation de handicap apparaît convaincre de plus en plus largement, l’appréciation du seuil à retenir peut différer.

Pour Mme Dominique Gillot, présidente du CNCPH, « si [chaque élève en situation de handicap] était compté pour deux dans les effectifs, cela permettrait de faire face plus aisément à une situation difficile. Il est plus facile de gérer la présence dun élève en situation de handicap dans une classe de 20 élèves que de 25 ». M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en EREA, a proposé de limiter les effectifs à vingt élèves à l’école et au collège, et à vingt-quatre au lycée. Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « éducation-familles » au sein d’APF France Handicap a jugé souhaitable de limiter les effectifs des classes à vingt élèves, dès lors qu’elles comptent un élève avec un PPS ou un projet d’accompagnement personnalisé (PAP). Selon Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, « dans la mesure où les élèves à besoins éducatifs particuliers sont la routine du métier, […] une classe ne devrait pas compter plus de 24 élèves en collège et 30 en lycée – et probablement moins pour léducation prioritaire ».

Certains recommandent une réduction des effectifs par classe allant au-delà des seules classes accueillant des élèves en situation de handicap. Ainsi, pour M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), « sur le nombre maximal délèves par classe, lidée nest pas de stigmatiser telle ou telle classe en préconisant un effectif différent selon le nombre délèves ayant un besoin particulier, mais de modifier globalement le système en réduisant le nombre délèves dans toutes les classes ».

À cet égard, Mme Sophie Cluzel, lors de son audition, s’est élevée contre la tendance – répandue, il faut en convenir – à considérer que les jeunes élèves handicapés scolarisés en milieu ordinaire sont « en plus » de l’effectif supposé « normal » de la classe. En effet, « ces enfants sont dans le groupe scolaire depuis la petite section de maternelle, ils ont un parcours scolaire ; on ne peut plus dire : C’est compliqué de les prendre en plus alors qu’ils font partie de l’ensemble des enfants scolarisés à l’école, au collège et au lycée. Cela doit être réaffirmé haut et fort. » ([197]) Si l’on va au bout de la logique de l’école inclusive, alors la notion même d’inclusion doit s’évanouir : il n’y a plus que des élèves, unis dans leur participation au collectif – la classe –, bien qu’uniques dans leur condition individuelle. Le rapporteur soutient que le principe d’égalité doit conduire à ce qu’à des situations différentes, on apporte des réponses particulières.

C’est pourquoi M. José Puig, directeur de l’INSHEA, a tracé la perspective d’une réforme plus profonde de l’organisation des enseignements : « si lon continue à voir se développer le nombre denfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire, toutes les classes seront concernées. La mesure, qui est coûteuse, mais qui relève dune logique daccessibilité plutôt que de compensation, consiste à réfléchir sur les effectifs non pas des classes, mais des groupes délèves selon les activités ». Il renvoyait ici au dispositif des classes flexibles, pratiqué notamment au Québec.

La prise en compte de la nécessité d’un encadrement pédagogique renforcé en présence d’élèves en situation de handicap devient ainsi l’occasion de réfléchir à l’organisation des classes en général.

Proposition n° 27 Faire obligation aux académies de présenter aux conseils départementaux de l’Éducation nationale (CDEN) des mesures d’ajustement des effectifs pour les classes dans lesquelles des élèves bénéficiaires d’un PPS ou d’un PAP sont scolarisés, et prévoir une majoration de la dotation horaire globalisée (DHG) des établissements du second degré accueillant ces élèves.

II.   L’accessibilitÉ pleine d’embÛches des parcours scolaires et universitaires

L’accessibilité ne se cantonne pas à la question de l’adaptation du bâti scolaire. Elle concerne aussi, plus largement, les parcours scolaires. Cela inclut aussi bien l’organisation de l’institution en vue d’accompagner le handicap, qui apparaît insuffisante, particulièrement dans l’enseignement supérieur, l’adaptation des supports et des contenus pédagogiques, la question des aménagements d’examens, qui sont très complexes à obtenir et qui devraient être adaptés, que la question cruciale de l’orientation, sur laquelle des progrès considérables demeurent à réaliser.

Comme l’a souligné Mme Laurence Rasseneur, membre de la commission administrative du SNESUP-FSU, « si, grâce aux agendas daccessibilité programmée (AdAP), un travail de diagnostic a été réalisé sur laccessibilité du cadre bâti, les enseignants et les étudiants en situation de handicap restent quotidiennement confrontés aux difficultés daccessibilité des contenus de formation, des cours et des documents supports ». Il faudrait étendre cette « inaccessibilité » à l’ensemble des parcours scolaires et universitaires, tant les obstacles sont nombreux pour les jeunes qui s’y lancent.

Cette difficulté ne se limite pas à l’université, mais elle y apparaît particulièrement aiguë. Le rapporteur rappelle le témoignage poignant de Mme Amandine Torresan : « là où linclusion reste totalement à faire – je dis bien totalement –, cest après le baccalauréat. Il ny a aucun endroit où je me suis mise davantage en danger, aussi bien psychologiquement que physiquement, quà luniversité ». Ces difficultés, parfois extrêmes, produisent des tentatives de dissuasion, y compris par des enseignants référents, et des phénomènes de découragement et d’autocensure : « Quand jai passé [mon baccalauréat] et que jai dit que je voulais aller à luniversité, on ma répondu que ce nétait pas possible avec un handicap ». Un très solide courage et une grande persévérance sont indispensables aux bacheliers en situation de handicap qui entreprennent d’y résister.

Aide humaine et accessibilité peuvent avoir partie liée, notamment lorsque qu’une aide qualifiée est indispensable pour permettre l’accès à une scolarité digne de ce nom. Mme Diane Cabouat, vice-présidente du CNCPH, a souligné cette difficulté concernant les enfants sourds car « la langue des signes française (LSF) nest pas suffisamment présente dans les écoles. Or, comment scolariser son enfant si lon a choisi le mode de communication LSF et que personne ne peut laccompagner ? ». Mme Dominique Gillot, présidente du CNCPH, l’a également relevée pour les enfants aveugles : « le métier de léducation à la locomotion, par exemple, est indispensable pour quun élève aveugle devienne autonome. Le nombre des personnes formées est insuffisant, doù la nécessité de former des éducateurs à la locomotion pour que lélève aveugle ou malvoyant puisse découvrir lui-même lautonomie de déplacement ».

A.   une organisation institutionnelle insuffisante pour accompagner le handicap

Le fonctionnement des « pôles Handicap » des universités laisse fortement à désirer.

Les auditions de la commission d’enquête suggèrent que c’est cependant dans les ESPE que sont les difficultés les plus importantes. Mme Amandine Torresan a indiqué : « Au sein de lESPE, il ny a pas de pôle handicap. Il y a ce que lon appelle le service « public handicapé artistes sportifs étudiants » (PHASE). Il ma fallu du temps pour comprendre que ce service faisait office de pôle handicap. Une seule personne est responsable des questions liées au handicap pour lensemble de lESPE et elle nest pas sur place : il est donc impossible daller la voir si on rencontre, par exemple, un problème daccessibilité. On a seulement son numéro de téléphone ».

Une certaine incurie administrative peut en découler : « [n’ayant] pas pu obtenir de lESPE que mon cursus soit adapté à mon niveau de fatigue, jai saisi le Défenseur des droits en 2017. […] Ce que je demandais, cétait ne pas faire mon M2 en même temps que mon stage, pour ne pas trop me fatiguer. Javais vu sur internet que cétait possible, mais jai appris par la suite que ce nest possible que si lon na pas le CAPES. Or on mavait interdit de faire cela quand je navais pas le CAPES ! ».

Mme Torresan souligne au demeurant qu’il n’est pas nécessaire de mettre en place des réformes majeures ou de consentir des investissements démesurés pour faire progresser la cause des étudiants en situation de handicap dans leur parcours universitaire : « il faudrait absolument organiser, avant la rentrée, une réunion entre létudiant et tous les référents, comme on le fait au collège et au lycée. Le numérique ne règle pas tout, mais la création dun portail dédié pourrait également être une bonne chose : on peut imaginer un site qui rassemblerait les informations utiles et sur lequel on pourrait échanger avec les référents » ([198]).

À la suite de la Charte université/handicap de mai 2012, la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche a introduit une obligation, pour les universités, de se doter d’un schéma directeur pluriannuel en matière de politique du handicap, adopté par le conseil d’administration sur proposition du conseil académique. Ce schéma vise à :

– consolider les dispositifs d’accueil et d’accompagnement des étudiants en situation de handicap vers l’insertion professionnelle ;

– développer des politiques de ressources humaines à l’égard des personnes en situation de handicap ;

– augmenter la cohérence et la lisibilité des formations et des recherches dans le domaine du handicap ;

– développer l’accessibilité des services offerts par les établissements.

En outre, le président doit présenter chaque année au conseil d’administration un rapport d’exécution de ce schéma, assorti d’indicateurs de résultats et de suivi ([199]).

De plus, des référents handicap sont présents dans les universités et les grandes écoles. Il s’agit d’« un professionnel qui accueille les étudiants en situation de handicap et qui, avec lui et avec le corps professoral, étudie les besoins, notamment daménagement de scolarité », selon la caractérisation qu’en a faite M. Julien Soreau, responsable du pôle Diversité et égalité des chances de l’EM Normandie.

Certes, M. Philippe Vendrix, président de la commission Vie étudiante et vie de campus de la Conférence des présidents d’université (CPU), a indiqué à la commission d’enquête qu’« à peu près toutes les universités – environ 80 % – ont produit un schéma directeur du handicap ». Le rapporteur s’étonne toutefois de la faiblesse de ce taux alors que l’obligation correspondante a été édictée il y a maintenant six ans.

En outre, il souligne que la loi ne prévoit aujourd’hui de tels schémas que pour les seules universités. Il serait utile de prévoir leur extension aux autres structures d’enseignement supérieur, comme l’a proposé Mme Marie-Pierre Toubhans, coordinatrice générale de l’Association nationale pour le droit au savoir et à l’insertion professionnelle des jeunes personnes handicapées, selon laquelle « les schémas directeurs pluriannuels de la politique du handicap devraient être étendus à lensemble des établissements denseignement supérieur ».

Proposition n° 28 Achever le déploiement des schémas directeurs du handicap dans l’ensemble des universités et les déployer dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

Bien entendu, le handicap est un obstacle important à la réalisation de certains aspects devenus partie intégrante de l’expérience étudiante, comme les séjours à l’étranger. Le rapporteur estime que la perspective dessinée par M. Julien Soreau, mérite d’être soutenue. Celui-ci a plaidé devant la commission d’enquête en faveur de « la création dun statut international détudiant en situation de handicap, notamment auprès de lONU et du gouvernement français, [afin] de permettre aux étudiants en situation de handicap de vivre pleinement leur mobilité internationale sans subir de discriminations liées à leur handicap » ([200]).

B.   Des supports et contenus pÉdagogiques inadaptÉs ou adaptÉs de façon trop tardive

Lorsqu’on n’est pas touché par le handicap, il est difficile d’imaginer à quel point certains gestes, certaines activités, certains éléments constitutifs de l’enseignement qui nous paraissent parfaitement naturels posent de redoutables difficultés aux jeunes en situation de handicap. Le manuel scolaire – figure obligée de toute discipline – en est un exemple éloquent, comme l’a souligné M. José Puig, directeur de l’INSHEA : « laccessibilité pédagogique est sous-développée […] chez les éditeurs de manuels scolaires qui produisent des documents séduisants sur le plan du marketing, contenant de nombreuses illustrations, des couleurs et des variétés de police, mais qui sont très difficiles à exploiter pour un très grand nombre délèves » ([201]).

Le remède n’est parfois pas compliqué : quelques compétences assez terre-à-terre peuvent suffire pour ne pas écarter de l’enseignement les enfants connaissant certains handicaps, mais elles font trop souvent défaut : « aujourdhui, en toute bonne foi, des enseignants ignorent que certains PDF ne peuvent être lisibles par une machine braille. Il faut respecter un certain nombre de règles très simple lors de la conversion du document afin quil puisse être lu par les outils numériques de compensation. Si le document nest pas accessible, il faut le ressaisir, ce qui génère des difficultés qui sont un peu décourageantes », disait M. Puig. Le résultat, paradoxal et inadmissible dans l’école de la République, est que « lévaluation des enfants porte sur leur difficulté à sapproprier le contenu des supports qui leur sont fournis plutôt que les compétences mesurées par les exercices proposés ».

Le cas des handicaps sensoriels est assez topique. M. Yves Dunand, membre de l’Intersyndicale des personnels des instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) et de l’Institut national de jeunes aveugles (INJA), a rappelé que la scolarisation des enfants malvoyants, notamment, exigeait une réelle adaptation des méthodes pédagogiques : « Quand on parle de malvoyants en inclusion, jaimerais, moi aussi, avoir des données plus précises sur la manière dont ils font face à toutes ces particularités. Par exemple, comment se passe pour eux lexploration de cartes géographique ? Leur donne-t-on des cartes en relief pour illustrer les cours de leur prof ? Je nen suis pas sûr, et pour certains dentre eux je suis même sûr que non, car la confection de cartes géographiques adaptées ne va pas de soi. Quant aux cours déducation physique et sportive (EPS), les élèves totalement non-voyants en retirent-ils vraiment le maximum ? Et quen est-il des cours de mathématiques ? Il existe une notation mathématique en braille, mais les enseignants, les AVS qui accompagnent les élèves la connaissent-ils ? Autant de choses qui sont à vérifier, pour sassurer que ces élèves ne souffrent pas, dans leur scolarité, de manques qui ne sont même pas identifiés et dont eux-mêmes nont pas forcément conscience ».

De nombreux autres intervenants ont éclairé la commission, à partir de situations très concrètes, le plus souvent vécues directement.

Le rôle du matériel est évidemment essentiel – quand bien même on pourrait discuter de savoir s’il s’agit d’adaptation ou de compensation. Encore faut-il qu’il soit disponible et opérationnel, soulignait Mme Jocelyne Dubois, présidente de l’Association des parents et amis des instituts nationaux de jeunes sourds et de jeunes aveugles (APA-INJ) : « Le matériel adapté de mon fils est tombé en panne, et le service spécialisé de lÉducation nationale nous a dit que, le budget étant épuisé, on ne pouvait pas réparer le vidéo-agrandisseur qui permettait à mon fils de voir au tableau. Si je navais pas payé la facture moi-même, il aurait dû terminer lannée sans pouvoir voir ce quécrivait son instituteur ! » Le caractère souvent évolutif du handicap ne facilite d’ailleurs pas les choses : « plus le handicap s’aggrave, et plus il va falloir adapter la pédagogie. Certains élèves malvoyants, au départ, vont pouvoir écrire en noir agrandi”, mais au fil du temps, avec l’aggravation de la malvoyance, vont avoir de plus en plus besoin de matériel, et aussi qu’on leur apprenne à suivre les cours de l’enseignant. […] Quand la malvoyance de l’enfant s’aggrave, ce qui était le cas de mon fils, au point qu’il ne peut plus écrire à la main, il faut lui fournir un matériel plus évolué et mettre à sa disposition des ordinateurs avec logiciels adaptés. Mais cela suppose qu’il soit formé à leur utilisation, et aussi qu’il suive  des cours de dactylographie qui, la plupart du temps, ne sont pas assurés dans les écoles de quartier. Bref, il est indispensable de prévoir une pédagogie adaptée aux jeunes malvoyants. »  ([202])

Mais au-delà du matériel, l’inclusion scolaire passe déjà par une grande vigilance des enseignants, qui doivent faire l’effort de remettre en question quelques habitudes. Adapter au jeune en situation de handicap les documents utilisés en classe exige en premier lieu de prendre en compte le temps nécessaire à ladite adaptation, faute de quoi le jeune restera au bord de la route. Or « Il y a aussi des problèmes d’adaptation des documents, qui n’est pas toujours faite dans les délais, ce qui place le jeune malvoyant en position délicate », a souligné Mme Dubois. […] Si l’on veut que le support soit adapté au jeune, il faut l’envoyer auparavant au service spécialisé qui fera l’adaptation et qui devra le renvoyer ensuite. Cela demande aux enseignants d’anticiper, ce qui n’est pas évident car beaucoup d’entre eux ne sont pas formés. »

Il faut convenir que les enseignants n’ont pas la main sur tous les leviers d’action. D’autres acteurs pourraient eux aussi anticiper les besoins des jeunes en situation de handicap, notamment les éditeurs de manuels. Mme Christine Hénaut relevait ainsi qu’« un manuel scolaire met six mois à être transcrit en braille. C’est incompressible, car ce n’est pas simplement de la transcription, c’est de l’adaptation. Or, l’enseignant qui a dans sa classe un élève aveugle le sait en général le jour de la prérentrée, ou l’avant-veille, ou, dans le meilleur des cas, au mois de juin. C’est à ce moment-là qu’il va se mettre à choisir, pour son manuel scolaire, en utilisant sa sacrosainte liberté pédagogique. Et là, c’est la loterie : soit le livre existe déjà en braille, ce qui est le cas le plus rare, soit on va commencer à le transcrire à la rentrée, ce qui va prendre six mois. » ([203])

L’adaptation n’est pas seulement affaire d’anticipation, la démarche pédagogique restant inchangée sur le fond. Elle supposerait parfois des remises en cause bien plus radicales. En matière d’apprentissage des langues, par exemple, l’attention de la commission a été attirée sur le fait que la pédagogie est de plus en plus fondée sur l’image et qu’à cet égard un enfant aveugle « n’est pas un voyant qui fermerait les yeux et qui aurait tous les logiciels dans la tête » ([204]) pour s’imaginer ce que c’est de voir, alors même que « l’enfant entend une phrase en anglais qui décrit une image qu’il n’a pas sous les yeux ». Quand bien même il aurait à ses côtés une AVS ou un camarade qui lui tenterait de expliquer l’image, quelle signification pourraient avoir les mots employés ? En définitive, « L’enfant a donc une espèce de vide intersidéral dans la tête. » ([205])

Il subsiste un obstacle plus irréductible encore pour l’adaptation : les différences de logique cognitive avec les personnes non touchées par le handicap. Brièvement évoquées par Mme Laëtitia Appourchaux, parent d’élève et éducatrice spécialisée à l’INJS de Paris, pour le handicap de la surdité – « la logique visuelle et cognitive dun enfant sourd nest pas celle dun entendant » – elles l’ont été plus longuement par Mme Hénaut, au sujet de cartes en relief spécialement préparées à l’intention d’enfants et de jeunes malvoyants ou aveugles : « [ces] documents en relief qui pour moi, sont une aberration parce qu’ils obligent les élèves à passer par le dessin, donc par une représentation visuelle destinée à remplacer ce qu’on ne voit pas pour rendre les choses plus faciles à comprendre. C’est leur demander un effort terrible : imaginer visuellement quelque chose qui passe par le toucher. C’est une démarche aberrante, qui les formate pour qu’ils se comportent le plus possible comme des voyants, et qui leur complique la vie plus qu’autre chose. Ils n’ont pas besoin de ça. Si vous touchez ces documents sans les voir regardés avant, vous allez tout de suite comprendre qu’il est absolument impossible de s’en servir en classe. Ce n’est pas une aide, c’est un obstacle. » Le rapporteur doit admettre qu’il tenait spontanément pour une solution adaptée ce principe de cartes en relief… Preuve que l’évidence première n’est pas nécessairement pertinente.

Ces difficultés trouvent leur acmé dans l’enseignement supérieur. Les facteurs bloquant l’accessibilité y sont multiples. M. Jérémie Colomes, secrétaire général de la Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap (FEDÉEH), les a résumés en ces termes, où l’on retrouve les thématiques du matériel, de l’anticipation des enseignants, de leur ouverture d’esprit, etc. : « Lorsquun jeune fait appel à notre association, nous sommes parfois obligés de lalerter sur le fait que, […] dans un grand nombre de cas, il devra apprendre à lever lui-même des fonds privés sil veut disposer dun codeur en langue des signes française (LSF). Nous lui disons que certains enseignants refuseront tout simplement dêtre enregistrés ou de transmettre leurs cours dans un format accessible, voire que la numérisation dun manuel pourra prendre des semaines et des semaines, ce qui parfois ne permet pas de passer lexamen. » ([206])

« Le temps de létudiant et le temps nécessaire à la mise en œuvre des mesures daménagement ne coïncident pas toujours ; des décalages peuvent rendre les aménagements inutiles, car bien trop tardifs », a-t-il poursuivi.

Mais s’ajoute à ce tableau finalement – ou plutôt : malheureusement – banal une dimension plus terrible : le piège de l’indifférence enseignante par absence d’incitations, piège qui se referme sur des étudiants peu enclins à réclamer le respect de leurs droits, de peur de perdre une année : « Pourquoi certains enseignants nadaptent-ils par leur contenu ? Dabord, parce quils ne sont pas outillés. Ils ne savent pas comment adapter leurs cours et ils pensent que cela représente des efforts trop importants. Ensuite, ils sont relativement peu contraints : sil y a des obligations pour les examens ou les concours, il y en a encore relativement peu vis-à-vis des enseignants. Je nai jamais vu prononcer de sanctions, ne serait-ce que parce que les étudiants handicapés ne réclament jamais le respect de leurs droits pour la simple raison que le temps judiciaire ou des recours nest pas celui des études. En introduisant un recours, on perd notre année détude et on ne sera jamais réaccepté dans la formation ».

Les difficultés d’accès aux supports pédagogiques tiennent donc à des aspects financiers (en raison de la nécessité de se procurer soi-même le matériel nécessaire), à un manque de formation de certains enseignants, qui n’ont pas conscience des obstacles considérables que rencontrent les étudiants et manquent des moyens pour adapter leurs contenus, mais aussi au caractère en réalité inopposable des droits des étudiants en situation de handicap en raison de possibles mesures de rétorsion et des délais trop longs des recours, et enfin à une forme d’inertie de la part des personnels enseignants et administratifs, là où une réactivité exemplaire serait de mise.

Mme Amandine Torresan a souligné qu’« il faut que les institutions intègrent que nous avons besoin de souplesse et que nous nous fatiguons plus que les autres. Si nous sommes absents pour raison de santé, il faudrait imaginer un moyen de nous transmettre les cours ». Cela paraît être, en effet, un minimum.

S’agissant de l’adaptation des enseignements et des contenus pédagogiques à destination des élèves malentendants, plusieurs des personnes entendues ainsi que Mme Marianne Dubois, membre de la commission d’enquête, ont suggéré de favoriser l’apprentissage de la langue des signes française (LSF) par le plus grand nombre – sourds comme entendants. Lors de son audition, Mme Laure Beyret, représentant FO au sein de l’Intersyndicale des personnels de l’INJA et des INJS, a appelé de ses vœux « la reconnaissance de la LSF comme une langue à part entière, car, actuellement, les élèves ne peuvent pas la choisir comme première ni comme deuxième langue vivante : ils doivent la prendre en option, ce qui est ridicule et les détourne en outre de l’enseignement bilingue, c’est-à-dire d’un enseignement qui soit un enseignement en LSF, et non pas seulement d’un enseignement de LSF » ([207]). Il est vrai que la reconnaissance de la LSF comme une langue vivante permettrait à des jeunes (sourds ou pas) de se diriger plus facilement et plus naturellement vers des formations d’interprètes, dont le manque ou la rareté se fait cruellement sentir dans certaines régions. Sans aller jusqu’à envisager d’en faire leur métier, les jeunes, malentendants ou pas, pourraient aussi utilement mettre à profit la connaissance de la LSF qu’ils auront acquise dans le cadre de leur emploi, que ce soit dans le secteur public ou dans le secteur privé. Plus il y aura d’entendants maîtrisant la LSF, plus faciles seront l’accompagnement de la scolarité dès la maternelle et celui de l’insertion professionnelle des jeunes sourds.

Proposition n° 29 Reconnaître la langue des signes française (LSF) comme une langue vivante à part entière et développer partout les pôles d’enseignement pour jeunes sourds (PEJS) dès la maternelle.

Dans certains cas, le numérique constitue une ressource clef qui mériterait d’être davantage exploitée. Mme Elka Parvanova, vice-présidente de l’Association des professionnels d’accompagnement du handicap dans l’enseignement supérieur (APACHES), a mentionné au cours de son audition le logiciel AVA, « destiné à faciliter la vie des étudiants sourds, dans leur vie quotidienne comme dans leur vie étudiante, en leur permettant de communiquer beaucoup plus facilement avec les enseignants, leurs camarades et le personnel administratif ». Le rapporteur considère que le numérique ne doit pas être un paravent commode pour éviter des ajustements plus substantiels, mais qu’il peut apporter une contribution utile à la réduction des obstacles qui s’opposent à la fluidité du parcours des jeunes en situation de handicap.

Au nombre des obstacles susceptibles de provoquer de véritables ruptures de parcours, on trouve justement les examens, étapes particulièrement délicates pour les jeunes en situation de handicap.

C.   Des aménagements d’examens trop complexes et trop aléatoires

Les examens apparaissent comme un point faible des politiques d’accessibilité à l’école. Cela repose en partie sur des phénomènes touchant à l’administration du handicap – au sens d’« acte d’administrer » – tant il est vrai que faire entrer des personnes dans des catégories, fût-ce pour la bonne cause, provoque souvent des effets collatéraux : le verrou ici placé résulte en l’espèce de la notion même de reconnaissance du handicap. M. Jacques Toubon, Défenseur des droits, a ainsi indiqué à la commission d’enquête que « nous constatons un écart entre les aménagements accordés dans le cadre de la scolarité et ceux accordés dans le cadre des examens : les familles qui nous saisissent font état de ce que leur enfant, dont la scolarité a pourtant été aménagée pendant lannée, se voit refuser laménagement de lexamen. Les difficultés rencontrées concernent plus spécifiquement les enfants présentant un trouble du neurodéveloppement qui bénéficient dun PAP et à qui lon refuse des aménagements dépreuves dexamen au motif quils ne relèveraient pas dun dispositif et dune décision de la MDPH. Or les aménagements dexamen ne se limitent pas aux seules personnes ayant fait lobjet dune reconnaissance du handicap par la MDPH : légalement, un enfant répondant à la définition du handicap – comme cest le cas des enfants présentant un trouble du neurodéveloppement – mais qui na pas fait lobjet dun PPS ne peut être par principe exclu du dispositif daménagement des examens. »

Le Défenseur des droits a mis sur le compte d’un manque de formation des jurys une partie de l’origine de ces difficultés : « nous constatons un manque de sensibilisation des acteurs – par exemple les jurys dexamen – à la philosophie générale de ce dispositif qui ne vise pas, contrairement à ce que lon pense, à octroyer un avantage à lenfant ou à ladolescent handicapé mais à rétablir légalité ».

En conséquence, « le Défenseur des droits recommande de rendre automatique lévaluation des besoins daménagement des examens pour les enfants en situation de handicap justifiant dun aménagement de leur scolarité, sans que les familles aient à en faire la demande ».

Dans une perspective très similaire, Mme Colette Damiot-Marcou, chargée de mission auprès de la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, a rappelé les développements consacrés à ce sujet dans le rapport annuel 2017 de la médiatrice : « sagissant des aménagements dépreuves, la médiation a recommandé une cohérence entre les aménagements concernant la scolarité et lexamen, pour tous les élèves : ceux qui bénéficient dun projet personnel de scolarisation (PPS) ou dun projet daccueil individualisé (PAI), mais aussi dun plan daccompagnement personnalisé (PAP), pour lesquels nous sommes saisis par certaines familles dun refus daménagement dépreuve lors de lexamen, alors que ces élèves ont bénéficié daménagements pendant leur scolarité. La continuité à établir entre les aménagements prévus durant la scolarité et ceux que les candidats vont retrouver au moment des examens nous tient à cœur ». Mme Christine Gétin, présidente de l’association HyperSupers, s’est également fait l’écho de cette préoccupation à propos des élèves connaissant un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : « il semble que les aménagements ne seraient accordés quaux élèves ayant un dossier MDPH, et non un dossier PAP ne relevant pas de la MDPH. Ils auraient donc des aménagements toute lannée mais, le jour de lexamen, plus rien ! ».

M. Jérémie Colomes, secrétaire général de la FEDÉEH, a fait un constat concordant : « lorsquelles passent le bac, de nombreuses personnes ne voient pas reproduits les aménagements auxquels elles ont eu droit pendant toute lannée scolaire ». À titre d’exemple, « quelquun ayant utilisé toute lannée un ordinateur pour prendre des notes peut se retrouver au concours avec un preneur de notes, ce qui peut être générateur de stress et affecter sa note finale ». Aussi a-t-il préconisé, dans tous les cas, une continuité entre l’aménagement intervenu en cours d’année et l’aménagement pour le concours ou pour l’examen, voire de « rendre opposables les plans de compensation du handicap ».

Proposition n° 30 Garantir que les aménagements octroyés en cours de scolarité sont maintenus automatiquement pour les examens.

Toutefois, comme pour les autres questions relatives à l’accessibilité, les obstacles les plus importants se rencontrent dans l’enseignement supérieur. Le Défenseur des droits a ainsi signalé la discontinuité fréquemment subie par les élèves qui bénéficiaient d’aménagements dans l’enseignement secondaire : « sagissant de laménagement des études, le code de léducation prévoit que les accompagnants des élèves en situation de handicap peuvent être recrutés pour exercer des fonctions daccompagnement auprès des étudiants en situation de handicap inscrits dans les établissements denseignement supérieur. Cette obligation figure dans le code de léducation, mais parce que les universités sont autonomes et parce que, comme nul ne lignore, elles ont des contraintes financières, le droit nest pas toujours respecté et les étudiants handicapés ne bénéficient plus, une fois entrés à luniversité, de laccompagnement humain qui leur avait été accordé dans lenseignement secondaire ».

Dans son rapport pour 2017, la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur a souligné que des élèves de l’enseignement supérieur en situation de handicap se voient opposer des refus d’aménagement d’épreuves d’examens, par exemple le recours à un logiciel de traitement de texte avec correcteur d’orthographe pour un étudiant atteint de troubles « dys » ou la numérisation des documents pour un étudiant dyspraxique dans le cadre de l’examen pour un brevet de technicien supérieur (BTS) agricole, ou encore le respect d’un temps minimum de pause et de repas entre deux épreuves qui avait été réclamé comme un aménagement pour des étudiants handicapés. Il apparaît également nécessaire de « concevoir des sujets dexamen et de concours compatibles avec les différentes formes de handicap, et lors des épreuves, [d’]autoriser et mettre en place le matériel et les logiciels adaptés ».

Proposition n° 31 Obtenir la mise en place de nouvelles formes d’épreuves mieux adaptées aux différents types de handicap.

Mme Amandine Torresan a pointé les difficultés particulières qu’elle avait rencontrées pour obtenir des aménagements d’examen dans l’enseignement supérieur : « les difficultés se multiplient les années où lon doit passer un examen, parce quil y a le double de paperasse à faire, pour létablissement et pour lexamen », a-t-elle affirmé. Elle a également dit avoir « dû rappeler constamment qu[elle avait] droit à un tiers-temps pour les partiels » et a conclu : « à force de répéter les mêmes choses sans être entendu, on a limpression que personne na envie de nous aider » ([208]).

Des initiatives utiles peuvent cependant être prises pour la prise en considération du handicap, y compris pour ces phases particulièrement délicates et pleines d’enjeux que sont les concours d’entrée dans les grandes écoles. M. Xavier Quernin, campus manager, chargé de mission handicap au pôle d’enseignement supérieur de Rouen UniLaSalle, a témoigné d’une telle initiative, qui ne repose pas sur la mobilisation de ressources financières démesurées mais nécessite surtout de la volonté et du temps disponible : « nous avons réalisé, il y a quelques années, 17 fiches pratiques qui ont été envoyées à lensemble des banques dépreuves et à des représentants dassociations de conseillers dorientation. Elles sont également en ligne sur le site internet de la Conférence des grandes écoles, afin que les jeunes en situation de handicap sachent quelles démarches peuvent être engagées et les délais à respecter pour réunir toutes les conditions à la mise en place des aménagements ». Ces fiches donnent des conseils pratiques aux banques d’épreuves afin de faciliter la mise en place des aménagements, et indiquent notamment les associations qui peuvent les aider. Malheureusement, certaines banques d’épreuves semblent toujours en ignorer l’existence, malgré d’importants efforts de communication à leur sujet ([209]).

Une question se pose quant à l’ampleur que pourraient prendre les difficultés rapportées au regard du développement programmé de l’évaluation par contrôle continu, qui tend à se répandre dans l’enseignement supérieur. Selon M. Hervé Christofol, secrétaire général du SNESUP-FSU, « trop souvent, faute de moyens, lessentiel des dispositifs est concentré sur laménagement des examens, avec le tiers-temps. Or si le tiers-temps est assez bien adapté à lexamen terminal, il lest moins au contrôle continu, que lon développe de plus en plus. Si celui-ci est globalement bénéfique, il crée un obstacle pour les étudiants en situation de handicap ». M. Christofol souligne ici que les logiques à l’œuvre dans le champ du handicap peuvent être substantiellement différentes de celles à l’œuvre hors de ce champ : ce qui a vocation à être un bénéfice pour les uns pourrait se traduire par un sur-handicap pour les autres. Cela doit nous rappeler à quel point la démarche d’école et d’université inclusive doit être pensée avant tout à travers le prisme des élèves et étudiants qu’elle concerne et non à partir des réflexes classiques.

Fort classique, justement, est l’accumulation de textes, qui ne facilite pas leur bonne appropriation par les acteurs : une partie des difficultés rencontrées dans l’aménagement des examens aux besoins des élèves en situation de handicap proviendrait ainsi de la confusion engendrée par une surabondance de textes.

C’est l’analyse qu’a développée devant la commission M. José Puig, directeur de l’INSHEA, qui a relevé le « foisonnement des textes qui organise les dispositions spécifiques pour laménagement des examens des candidats handicapés ». Selon lui, « nous sommes encombrés dune réglementation multiple qui sature les services des rectorats et la Maison des examens pour un résultat qui nest jamais jugé satisfaisant car les dispositions demeurent stigmatisantes et dérogatoires au droit commun. À lheure où une réflexion est conduite sur un nouveau baccalauréat et de nouvelles modalités dévaluation des élèves, il faudrait penser des examens inclusifs, des types dépreuves et des modalités dévaluation qui, par anticipation, évitent que certains élèves doivent avoir recours à des procédures dérogatoires pour voir leurs compétences évaluées au même titre et au même moment que les autres ».

Mme Jocelyne Grousset, secrétaire nationale du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU) a relevé que « les aménagements dexamens font lobjet dune procédure extrêmement complexe et réglementée [car] chaque examen est régi par un arrêté particulier, qui prévoit des possibilités daménagement spécifiques ; les aménagements sont donc différents pour le diplôme national du brevet (DNB), le baccalauréat général, le baccalauréat professionnel ou le brevet de technicien supérieur (BTS) ». « La procédure qui permet à un élève en situation de handicap de bénéficier dun aménagement dexamen est elle-même compliquée, a-t-elle également déclaré. La famille doit instruire un dossier qui présente les informations médicales fournies par le médecin généraliste, le médecin spécialiste, et des professionnels tels que lorthophoniste ou lergothérapeute. Le dossier est transmis à léducation nationale ou à la MDPH, selon les conventions départementales. Le médecin nommé par la commission des droits et de lautonomie des personnes handicapées (CDAPH) instruit ensuite le dossier. Il sagit, la plupart du temps, dun médecin de léducation nationale, mais cette mission peut également être confiée à un médecin de la MDPH. Lavis rendu par le médecin est transmis au centre dexamens de chaque territoire. Pour le baccalauréat, sauf exceptions, il concerne les classes de première et de terminale. En revanche, les aménagements possibles pour le brevet des collèges, par exemple la dictée aménagée, nexistent pas pour le baccalauréat ».

Elle a également indiqué que le « nouveau texte [attendu] sur la question des aménagements dexamens [était] passé deux fois au CNCPH mais [restait] bloqué dans lattente de sa validation ».

Dans le cadre de la démarche « Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 », le Gouvernement a annoncé une simplification des procédures d’aménagement d’épreuves, sans que davantage de précisions aient été communiquées à ce stade. Or, comme l’a dit Mme Jocelyne Grousset, « nous attendons un texte avec impatience. Les structures nen peuvent plus, les MDPH comme les services médicaux de léducation nationale ».

Proposition n° 32 Accélérer la publication d’un texte renforçant la cohérence des règles en matière d’aménagement d’examens.

De plus, il apparaît qu’il manque des vecteurs de partage des aménagements et solutions trouvés de manière empirique dans les établissements. Ainsi Mme Laurence Rasseneur, membre de la commission administrative du SNESUP-FSU, a-t-elle relevé que « nombre de solutions techniques, numériques, trucs et astuces ont été développés dans les missions handicap. Les étudiants apportent aussi leurs propres solutions, leurs trucs et astuces, mais ils restent confidentiels, confinés dans la mission handicap et, quand un étudiant sen va, la solution part avec lui. On ne partage pas les solutions. Doù cette étude dont je vous remettrai les résultats, qui propose la création dune plateforme Numérique et handicap destinée à collecter les bonnes pratiques, les trucs et astuces et à les diffuser à la communauté étudiante, aux associations, aux lycéens et futurs étudiants, et même plus largement ». Une telle initiative mérite d’être soutenue.

Proposition n° 33 Créer une plateforme numérique recensant les bonnes pratiques en matière d’aménagement de la scolarité, des études, des examens et des concours.

D.   Stages et formation professionnelle : mettre fin à l’orientation subie

Le fait d’avoir un handicap implique-t-il qu’on subisse son orientation ?

La réponse à cette question apparaît, dans les faits, trop souvent positive. Pour M. Jérémie Colomes, secrétaire général de la Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap (FEDÉEH), « aujourdhui encore, pour de très nombreux jeunes, la réputation daccessibilité en établissement détermine le choix dorientation. Le risque de réorientation et de décrochage sen trouve aggravé, dans la mesure où lorientation devient contrainte ». Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, a rappelé les « cinq condamnations successives [de la France] pour violation de la Charte sociale européenne, pour discrimination dans laccès à léducation et à la scolarisation, mais aussi à la formation professionnelle ».

La France tend donc à dissuader ses enfants en situation de handicap d’entreprendre des études supérieures. Lorsqu’ils s’y lancent tout de même, on les pousse à s’orienter vers la voie professionnelle, sans que cela soit toujours ni souhaité, ni justifié. M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA), l’a souligné devant la commission d’enquête : « Un problème spécifique se pose dans les ULIS-DAPP (ULIS – Découverte des activités professionnelles et projets personnels et professionnels) ou ULIS-LP (ULIS – Lycée professionnel), et plus globalement aux établissements de la voie professionnelle qui accueillent des élèves en situation de handicap dont lorientation a souvent été imposée, limportant étant davoir une affectation après la classe de troisième plutôt que de suivre le projet de lélève. Cela est fait parfois, malheureusement, en dépit de toute réflexion sur le lien entre le handicap et la formation professionnelle ».

Les souhaits de l’élève, voire ses possibilités même d’insertion professionnelle, sont parfois totalement ignorés. M. Barabinot a ainsi affirmé : « nous rencontrons dans ces cas-là de grandes difficultés pour trouver des stages aux élèves, des situations où les professeurs estiment que le handicap de lélève lempêchera dexercer avec la qualification quil prépare ». De même, Mme Jocelyne Grousset, secrétaire nationale du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU), indique que les médecins scolaires sont « souvent obligés de proposer des réorientations à des enfants parce que leur handicap ne leur permet pas deffectuer certains stages ou de valider le certificat daptitude professionnelle (CAP) ». Que de temps perdu ! Nul doute que, dans ce type de situations, l’école de la République échoue dans sa vocation à garantir le droit de tous à l’instruction et à accompagner chacun vers une orientation professionnelle choisie.

M. Bertrand Signé, président de l’association Accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés (ARPEJEH), a quant à lui insisté sur l’autocensure rencontrée chez les jeunes en situation de handicap en matière de projets professionnels, autocensure contre laquelle le système d’enseignement paraît lutter d’une manière très insuffisante. C’est ainsi que « beaucoup de jeunes en situation de handicap nont pas accès [au stage de troisième] », alors qu’il est obligatoire et qu’il est « vraiment un déclencheur sur lequel il faut mettre laccent ». M. Signé conclut : « laccès des jeunes en situation de handicap à des périodes dimmersion professionnelle dès la classe de troisième est un élément majeur pour prolonger leur parcours scolaire et réussir linclusion jusquà lenseignement supérieur […]. En les privant du stage de troisième, on obère leurs chances daccéder au degré supérieur ».

Pour reprendre les mots de Mme Amandine Torresan, « il faut dire aux personnes handicapées quil est possible de faire des études supérieures, et pas seulement dans la voie professionnelle, et il faut mieux les accompagner ». Le rapporteur entend faire siens ce message et cette exigence et considère qu’ils doivent être portés d’une voix forte par les autorités éducatives.

Des efforts importants demeurent également à accomplir concernant l’accessibilité des stages pour les étudiants en situation de handicap. Mme Véronique Bustreel, directrice « Innovation, évaluation et stratégie » de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) a indiqué que l’AGEFIPH travaille « à ouvrir les aides et les prestations apportées par notre organisation pour garantir une aide à la compensation de la situation de handicap lors des stages en entreprise, y compris pour les stagiaires ou les étudiants ». Ces efforts demeurent toutefois trop peu visibles, en particulier par les premiers concernés.

De plus, au sein même de l’enseignement professionnel, les possibilités de formation demeurent trop restreintes. Un témoignage significatif des obstacles rencontrés par les élèves en situation de handicap dans leur aspiration à une orientation choisie a été donné à la commission d’enquête par Mme Christelle Defoort : « Je suis maman de deux ados, dont lun, âgé de 17 ans, est autiste… Après le collège, comme il a plus de 16 ans, la MDPH a préconisé un institut médicoprofessionnel (IMPro). Mon fils veut continuer à lécole. Mais comme il nest pas verbalement autonome, puisquil a commencé à parler à lâge de 11 ans, on ma dit quil nétait pas possible de laccueillir au lycée. Il doit donc rester à lIMPro. En allant visiter lIMPro le plus proche, à Omonville, nous avons compris que ce nétait pas pour lui puisque mon fils y aurait été absent dans le sport. Jai dit que les métiers présentés ne lui plaisaient pas mais quil aimait bien nager. Léducateur ma ri au nez en disant : Madame, ce n’est pas un métier, c’est un loisir” ».

Ce n’est que grâce au courage inlassable de sa mère que ce jeune, dont la natation est la passion, a pu poursuivre un projet répondant à ses vœux. Sa mère a, en effet, arrêté de travailler pour l’instruire à domicile via le Centre national d’enseignement à distance et créé une section de natation comptant trois jeunes autistes. Ses recherches lui ont ensuite permis de constater qu’il existait en France des centres de formation d’apprentis (CFA) adaptés, passerelles entre l’IMPro et le lycée, où de jeunes handicapés peuvent apprendre un métier tout en poursuivant un cursus scolaire, débouchant par exemple sur des CAP de coiffure et de petite enfance. Elle a indiqué à la commission d’enquête qu’« en secteur rural, des familles dans le besoin sont uniquement orientées vers les IMPro » et qu’« il serait intéressant de créer un CFA adapté pour permettre aux jeunes qui en sont capables dapprendre un métier différent de ceux quon voudrait leur imposer. Créer une classe ULIS au sein des CFA, comme dans les collèges, permettrait au moins une inclusion avec les personnes qui nont pas de handicap, dans des corps de métier autres que la restauration ou lentretien des espaces verts », susceptibles de répondre aux vœux de tous les jeunes en situation de handicap.

Enfin, bien que la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel ait prévu la présence d’un référent handicap dans chaque centre de formation d’apprentis afin de veiller à l’adaptation du nombre d’heures et de niveau des cours pour tout jeune en situation de handicap, les travaux de la commission d’enquête ont montré que cette obligation n’était pas encore effective dans l’ensemble des CFA. Elle n’est toutefois entrée en vigueur que le 1er janvier 2019. Il importera d’exercer une vigilance particulière afin de s’assurer que cette mesure est bien mise en œuvre.

Proposition n° 34 Renforcer l’accompagnement des élèves et étudiants en situation de handicap par les lycées et universités concernant leur orientation et leur recherche de stages.

Proposition n° 35 Veiller à ce que chaque centre de formation d’apprentis (CFA) se dote d’un référent handicap.

III.   L’accessibilité largement perfectible de l’école comme communauté de vie

Les insuffisances de la formation des enseignants et de l’organisation de l’école face au handicap constituent une difficulté pour les élèves et leurs parents comme pour les personnels. Elles sont, comme l’accessibilité des bâtiments, des ressources pédagogiques et des parcours, un obstacle à l’accessibilité de l’école aux élèves et étudiants en situation de handicap. Ce constat s’applique à la formation spécialisée comme à la formation initiale et continue que reçoivent l’ensemble des enseignants.

Le symptôme patent de ces insuffisances est fourni par le fréquent recours aux procédures d’alerte dont disposent les enseignants aux prises avec le handicap, concernant leurs conditions de travail. M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA), a ainsi souligné que « les personnels font largement remonter leur mal-être, leur sentiment de découragement pour gérer ce quotidien avec son cortège de culpabilité, de sentiment dincompétence, de fatigue et parfois dincompréhensions », et a rapporté une nette augmentation des signalements de risques psycho-sociaux dans les registres des comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) liés à l’accueil des élèves en situation de handicap.

Face à ce malaise enseignant, le CHSCT ministériel a publié, en 2018, un « guide pour laccompagnement des personnels enseignants et des AESH pour le premier degré qui sont confrontés à des situations parfois dramatiques à vivre au quotidien », a indiqué à la commission Mme Sophia Catella, représentante du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP-FSU).

Le Gouvernement n’a pourtant pas été en mesure de répondre à la demande du rapporteur portant sur le nombre de saisines des CHSCT concernant des personnels travaillant avec des jeunes en situation de handicap. Tout au plus relève-t-on qu’un guide d’auto-évaluation pour une école inclusive, dit « Qualinclus », à destination des établissements du second degré, a été mis en place en décembre 2018. Il comprend cinq volets : « accueillir et scolariser », « sadapter aux besoins éducatifs particuliers des élèves », « former et accompagner les équipes éducatives à la scolarisation des élèves en situation de handicap », « sécuriser le parcours de lélève en situation de handicap » et « travailler en partenariat ». Dans le cadre de la démarche « Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 », le Gouvernement a annoncé son intention de promouvoir cet outil dans chaque établissement.

Il est en tout cas hors de doute que les déficiences de la formation (A) sont telles qu’elles entraînent un important malaise des personnels.

De façon plus générale, l’accessibilité passe aussi par la mobilisation et la coordination de l’ensemble des acteurs qui interviennent auprès des élèves en situation de handicap, y compris les parents, afin que l’inclusion devienne pour eux un véritable projet commun (B). Ce souci justifie, pour le rapporteur, de ménager du temps pour favoriser leur concertation, de restaurer les moyens de la médecine scolaire et universitaire et d’ouvrir l’école aux interventions des professionnels de santé libéraux.

A.   Les carences de la formation des enseignants À l’accueil et à la prise en charge des élèves et étudiants en situation de handicap

La première limite à l’accessibilité de l’école comme communauté de vie est le manque criant de formation pour les enseignants. D’après les chiffres fournis par la DEPP à la demande du rapporteur, 23 % des enseignants intervenant auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers n’ont aucune formation spécifique. C’est un taux extrêmement élevé quand on considère la palette des compétences nécessaires à l’accueil et à l’inclusion d’un élève en situation de handicap dans une classe.

En effet, la formation au handicap comprend à la fois une formation générale, que devrait recevoir tout enseignant, dans le champ de la formation initiale comme continue, afin de disposer du bagage minimal pour accueillir dans des conditions satisfaisantes des élèves en situation de handicap, et une formation spécialisée, s’adressant aux enseignants se destinant principalement à la formation de jeunes handicapés. Mme Dominique Gillot, présidente du CNCPH, a ainsi souligné que « la formation des enseignants doit se situer à plusieurs niveaux. La formation initiale doit permettre une sensibilisation réelle à la personnalité, à la typologie des handicaps que les enseignants rencontreront au cours de leur vie professionnelle. À cela sajoute une formation spécialisée pour ceux qui veulent sorienter vers laccompagnement, la prise en charge et léducation délèves porteurs de handicaps particuliers. » Elle a, à cet égard, mis en évidence pour la commission un facteur important qu’il convient de prendre en compte : « Ce sont là deux démarches différentes : la formation de droit commun avec, dans les maquettes de formation, une sensibilisation suffisamment précise pour armer les enseignants à laccueil des élèves, puisquils auront à accueillir tous les élèves ; ensuite, des orientations vers une formation spécifique ».

Or, alors que ces besoins de formation vont croissant avec le développement souhaité de l’inclusion scolaire, on constate à la fois un recul de la formation spécialisée (1) et une certaine inadaptation de la formation générale (2). Il en résulte, selon Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap, un fort contraste entre, d’une part, « des enseignants qui, malgré le manque de moyens, tentent de mettre des choses en place et sautoforment pour acquérir de nouvelles pratiques professionnelles » et, d’autre part, « des enseignants totalement réfractaires qui voient ce type de pratique comme une remise en cause de leur autorité pédagogique ». Pourtant, l’autoformation, pour efficace qu’elle puisse être, ne saurait dispenser l’institution de prévoir des formations de qualité pour ses personnels, sous peine de manquer à ses obligations les plus élémentaires, voire de laisser prospérer des pratiques pédagogiques mal adaptées ; et la fermeture de certains enseignants aux pédagogies adaptées au handicap ne paraît plus admissible à l’heure où l’inclusion est devenue un objectif éducatif et social majeur.

Il est urgent de surmonter ces embûches.

1.   Le recul de la formation spécialisée

 La DEPP a fourni au rapporteur le nombre d’enseignants ayant bénéficié d’une formation spécialisée au cours des quinze dernières années. Il en ressort qu’alors qu’en 2004-2005, 2 482 enseignants avaient suivi une formation pour obtenir le certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap (CAPA-SH), seuls 1 397 enseignants ont suivi, en 2017-2018 comme en 2018-2019, une formation en vue de l’obtention de la certification d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI).

Le nombre d’enseignants suivant chaque année une formation spécialisée a donc fortement reculé depuis l’entrée en vigueur de la loi du 11 février 2005, passant de près de 2 500 en 2004-2005 à moins de 1 400 en 2018-2019 (ils n’étaient même que 1 084 en 2012-2013).

 De plus, la formation sanctionnée par le CAPPEI apparaît moins substantielle que celle qui débouchait sur l’obtention du CAPA-SH.

M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA), a souligné par exemple que la formation spécialisée avait été réduite en volume et en approfondissement depuis la création du CAPPEI en 2017. De même, M. Julien Colombo, représentant du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP-FSU), a affirmé que « la formation des enseignants spécialisés est plus longue mais, en passant du certificat daptitude professionnelle pour les aides spécialisées (CAPA-SH) au certificat daptitude professionnelle aux pratiques de léducation inclusive (CAPPEI), elle a perdu des heures, et on a donc perdu en qualité ».

M. Colombo a formulé une suggestion intéressante : « Le CAPPEI étant fondé sur un tronc commun et des modules de spécialisation, pourquoi ne pas intégrer des modules du tronc commun dans la formation initiale et ensuite poursuivre la formation continue en fonction des besoins des enseignants et du public accueilli à un moment donné ? ».

S’agissant plus précisément de la formation spécialisée, M. Barabinot a souligné que les offres de formation au CAPA-SH et au certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap (2CA-SH) devraient être remises en place, améliorées et développées, « la limitation de la formation denseignants spécialisés [ayant] pour conséquence que trop de personnels non formés, et souvent précaires, se retrouvent sur ces postes denseignants spécialisés. » Au-delà de cette recommandation de portée générale, l’attention de la commission a également été attirée sur le fait que les difficultés rencontrées sur le plan de la formation ne sont, bien souvent que la conséquence d’une gestion défaillante des ressources humaines : « dans lEREA dont je parlais tout à lheure, où les postes ont vocation à être occupés par des enseignants spécialisés, titulaires du CAPPEI, en réalité, sur vingt-quatre enseignants, seize sont des contractuels et nont pas de formation initiale, et la plupart des autres ne sont pas spécialisés », a expliqué M. Barabinot.

M. Jérôme Motard, responsable du groupe « inclusion scolaire-ASH » du SNES-FSU, a indiqué, au sujet du CAPPEI, que « laccès à ce certificat est laborieux alors quil devrait au contraire être extrêmement ouvert ».

Pour M. José Puig, directeur de l’INSHEA, « il est incontestable que le dispositif du CAPPEI a été préjudiciable pour permettre à des enseignants du second degré daccéder à ces formations denseignement spécialisé [car] laccès aux formations CAPPEI suppose que les personnes soient affectées sur un emploi spécialisé, ce qui nexiste pas dans le second degré. Dans les ULIS des collèges et des lycées, on a tendance à nommer des enseignants du premier degré, ce qui entretient lidée que ces questions sont destinées aux instituteurs et que les professeurs agrégés et certifiés nont pas à sen préoccuper ».

Des besoins très importants existent pourtant concernant les enseignants-référents. Le rapporteur a déjà souligné dans les développements précédents le nombre très insuffisant de tels enseignants. Le rapport de MM. Adrien Taquet, alors député, et Jean-François Serres intitulé Plus simple la vie : 113 propositions pour améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap, publié en mai 2018, demandait de limiter le nombre moyen de dossiers confiés à chaque enseignant-référent à 100 contre 260 aujourd’hui, avec des pics à 300 voire 350 actuellement ([210]). M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), a souligné que « le nombre délèves en situation de handicap a augmenté de 200 % depuis 2005, et celui des référents sur la même période de 58 % sur la même période ».

Or la problématique du nombre des enseignants-référents ne concerne pas seulement le suivi des élèves en situation de handicap. En effet, « lenseignant référent, qui joue le rôle densemblier, de médiateur, de chef dorchestre et de personne ressource au sens technique du terme – car il est le seul à faire le lien et est légitime pour le faire entre lécole, la famille, la MDPH et les établissements et services médico-sociaux – ne peut sérieusement suivre 300 dossiers complexes simultanément » a souligné M. José Puig, mettant ainsi en avant son action indispensable dans le fonctionnement des dispositifs permettant aux enseignants de prendre en charge leurs élèves dans de bonnes conditions.

Ce rôle est d’autant plus essentiel que les enseignants ont « besoin de conseils dispensés par un collègue, a-t-il affirmé. La plateforme numérique qui est actuellement en cours de développement par le ministère est un outil intéressant, mais ne doit pas être utilisée pour se substituer aux conseils de collègue à collègue qui peuvent être donnés localement ». Effectivement, le soutien par les pairs est un excellent moyen de faire réfléchir aux pratiques pédagogiques et de diffuser les bonnes pratiques.

M. Puig a également marqué l’importance de la question des moyens consacrés à la formation des enseignants spécialisés. Celle-ci doit être longue pour répondre aux enjeux ; en effet, « une formation nest pas simplement une prise dinformations, mais une transformation des pratiques professionnelles, ce qui suppose un temps pour que les enseignants expérimentés sinterrogent et commencent à aborder les choses différemment. Cest lamorce dun processus qui les rendra plus sensibles à un certain nombre de questions et aiguisera leur curiosité pour se perfectionner et acquérir des connaissances sur dautres types de handicaps ».

M. Yves Dunand, représentant CGT de l’Intersyndicale des personnels des instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) et de l’Institut national de jeunes aveugles (INJA) a quant à lui signalé à la commission d’enquête le manque spécifique d’enseignants maîtrisant le braille dans certaines régions : « pour ce qui est de la disponibilité des enseignants en braille, par exemple, je sais quil y a des régions, comme la Bretagne, où des élèves en inclusion sont en recherche denseignants en braille, quils ne trouvent pas ». Or « il faut que les élèves totalement aveugles, en particulier, pussent apprendre le braille dans des conditions optimales, de façon à le maîtriser totalement et à devenir autonomes pour leur prise de notes ».

Relevons que dans le cadre de la démarche « Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 », le Gouvernement a annoncé une augmentation des départs en formation conduisant à l’obtention du CAPPEI pour atteindre 1 500 enseignants des premier et second degrés formés chaque année, ainsi qu’une augmentation de l’offre de formation continue, qui devrait atteindre 140 modules d’initiative nationale à la rentrée 2019. Une consolidation du rôle et des missions des enseignants-référents est également prévue.

2.   L’inadaptation de la formation initiale et continue

Outre cette relative dégradation de la formation spécialisée, le rapporteur doit également relever les nombreux témoignages ayant fait état de ce que la formation générale sur le handicap n’est toujours pas à la hauteur des enjeux.

Comme l’a dit M. Jérôme Motard, responsable du groupe « inclusion scolaire-ASH » du SNES-FSU, « il existe une carence en formation » alors que « cette formation, nous la réclamons à cor et à cri mais nous peinons à lobtenir ». Mme Nathalie Koenig, présidente du Groupe de paroles et de soutien pour les parents d’enfants « dys » de Dieppe, a également souligné que « la plupart des enseignants font preuve de bonne volonté mais se désolent de labsence de formation initiale sur les troubles dys », et que « laccès aux informations et aux personnesressources [n’est] pas assez ancré dans les pratiques ».

L’absence de formation peut non seulement avoir des effets préjudiciables sur l’accompagnement du handicap, mais aussi entraîner une absence de repérage. Mme Stéphanie Jacquet, référente de l’association « Une égalité des chances pour nos enfants TDAH » pour le département de la Seine-et-Marne, a ainsi rappelé que le TDAH était un « trouble invisible » méconnu du grand public, et souvent confondu avec « une carence éducative ou dorigine psychologique », alors qu’« il sagit dun trouble du neurodéveloppement ». En conséquence, « le jugement de lenseignant va être le plus souvent à charge négative de lélève qui nécoute pas, qui nen fait quà sa tête, irrespectueux, paresseux, manquant de motivation, etc. Tout se passe comme si un enfant myope, non diagnostiqué et sans lunettes, était perçu comme faisant exprès de ne pas lire les consignes, non motivé par les cours » ([211]).

Mme Laëtitia Appourchaux a dressé un constat concordant : « le problème, cest quon parle beaucoup dinclusion, mais que les professeurs ne sont pas tous formés, nont pas le bagage nécessaire ». L’expérience personnelle de Mme Catherine Vella, présidente de l’Association nationale de parents d’enfants sourds (ANPES), a donné un éclairage concret à cette appréciation générale : « Mon fils, dans lULIS au collège, a une prof de français qui nest pas acculturée, qui ne sait pas trop ce que cest quun enfant sourd. Elle fait conjuguer la phrase : je nentends plus le vent dans les arbres, elle leur fait étudier le présent de lindicatif avec la phrase nous avons tous cinq sens, louïe, lodorat, etc., elle leur apprend je suis en train de faire la cuisine sans leur expliquer que la cuisine nest pas dans le train, quil sagit juste dune locution. Tous les soirs, donc, je dois refaire les cours de français, expliquer à mon fils ces expressions quil ne comprend pas ».

a.   Des formations initiales et continues disparates et parfois trop théoriques et trop courtes, qui cèdent parfois le pas à l’autoformation

M. Julien Colombo, représentant du SNUIPP-FSU, a rappelé la situation actuelle : « la formation initiale des enseignants consacre très peu de temps, trois à six heures seulement, à laccueil des élèves à besoins éducatifs particuliers et des élèves en situation de handicap ». Il a ajouté que la formation est très théorique, puisqu’elle consiste en la présentation d’un diaporama suivi d’un temps de questions-réponses.

Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, l’a confirmé. Selon elle, « les écoles supérieures du professorat et de léducation (ESPE) sont une occasion ratée. […] Si la formation dispensée par lESPE de Lyon sur lautisme est exemplaire, ce nest absolument pas le cas dans dautres écoles ». De même, Mme Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des Dys, a indiqué que « le paysage des formations sur les troubles “dys dans les ESPE est assez disparate ». Mme Amandine Torresan a quant à elle déploré la faiblesse de la formation dispensée par son ESPE en matière d’inclusion : « le cours sur linclusion que jai reçu à lESPE ne ma rien apporté, a-t-elle dit. Cest un fourre-tout, où il est aussi bien question des élèves à besoins spécifiques, que des élèves allophones ou des élèves qui ont une infirmité motrice cérébrale, alors quils ont des besoins différents. Cest moi qui ai donné à mon professeur et aux autres élèves de ma promotion le numéro daide pour les questions liées à la scolarité ! ».

Le rapporteur a interrogé le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse et celui de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation afin de connaître le volume de la formation reçue par les enseignants sur cette matière, dans le cadre de la formation continue. La DEPP a pu fournir le nombre d’enseignants présents à des stages de formation continue sur le handicap, au niveau national et par académie, ainsi que le nombre de journées de stage réalisées – mais sans mentionner l’année concernée… À une date indéfinie, on dénombrait donc 88 193 enseignants ayant suivi un stage de formation continue sur le handicap (premier et second degrés confondus, soit seulement environ 1 % d’entre eux) – et totalisant 143 228,9 journées de stages.

On le voit, la formation demeure insuffisante et de qualité variable. Elle est souvent très théorique et ne donne pas réellement aux enseignants les savoir-faire permettant de faire face aux situations qu’ils rencontreront concrètement dans l’exercice de leur profession. On comprend que les enseignants soucieux de répondre avec pertinence aux enjeux que soulève la présence, dans leur classe, d’un élève en situation de handicap, soient conduits à prendre en charge eux-mêmes leur formation. Mais l’autoformation n’est pas une méthode admissible : les enseignants ayant un besoin de formation sur des questions aussi spécifiques, mobilisant des savoirs spécialisés et variés, doivent y avoir accès autrement que par la consultation d’ouvrages et le dialogue avec des collègues plus expérimentés – quand bien même ces échanges ont évidemment des vertus intrinsèques.

b.   La nécessité d’une formation plus robuste et plus proche des réalités du terrain

Le besoin d’étoffer la formation des enseignants est donc criant. Mais quels devraient être l’ampleur, le contenu et les modalités de cette formation ? Les auditions ont fait émerger, sur ce sujet, un grand nombre de suggestions de valeur.

 Concernant le volume horaire, M. Jean-François Butel, inspecteur de lÉducation nationale chargé de ladaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés dans le département de la Seine-Maritime, a formulé un objectif chiffré : « si lon pense que deux ou trois heures dintervention en formation initiale autour de ce quon a appelé lASH est suffisant, je ne peux que le désapprouver ». Selon lui, « il conviendrait de proposer un véritable module dau minimum une semaine ou vingt-quatre heures autour de thématiques larges, comme lécole inclusive ». Le rapporteur appuie cette remarque.

 En termes de contenus enseignés, la question pourrait se poser de former à l’ensemble des troubles et handicaps susceptibles d’être rencontrés par les enseignants. M. Butel a écarté l’idée qu’il faille former tous les enseignants à tous les handicaps, car ils ne seront sans doute pas confrontés à tous les handicaps au cours de leur carrière. Il a en revanche plaidé pour une formation de tous les enseignants aux troubles du comportement – qui peuvent en eux-mêmes découler de plusieurs types de situations tels que l’autisme, le haut potentiel, ou le trouble du déficit de l’attention (TDAH) – et pour un approfondissement à destination des enseignants qui sont confrontés à des difficultés particulières. Une formation générale devrait donc être complétée par des formations plus spécifiques en fonction des besoins. Le rapporteur relève qu’une telle approche semble recueillir un assentiment assez général.

Il en est de même pour ce qui concerne les formations qui pourraient être délivrées sur les différents handicaps. Là encore, c’est une formation pratique qui doit prévaloir, c’est-à-dire sur la pédagogie adaptée plutôt que sur la connaissance scientifique du handicap. M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), a insisté « sur la nécessité dintégrer dans le cahier des charges des maquettes de formation des futurs INSPE la question de lécole inclusive » ; selon lui, « il ne doit pas sagir dune formation sur les déficiences, mais sur les pédagogies différenciées, sur ladaptation pédagogique que doivent mettre en œuvre les enseignants confrontés à une classe comprenant des élèves à besoins éducatifs spécifiques ».

Enfin, les auditions ont fait ressortir la créativité des éducateurs, au sens le plus large du terme, dans l’élaboration de solutions pour améliorer l’apprentissage des élèves en situation de handicap, créativité que le rapporteur tient à saluer. À titre d’exemple, Mme Stéphanie Jacquet, référente de l’association « Une égalité des chances pour nos enfants TDAH » pour le département de la Seine-et-Marne, a souligné l’étendue du panel des aménagements possibles à la scolarité d’un élève affecté d’un TDAH : « Il existe des expériences différentes dans dautres pays, qui passent par exemple par des séances de méditation plutôt que par des punitions. Il existe donc beaucoup de propositions visant à une meilleure inclusion scolaire qui peuvent paraitre originales, mais qui font leurs preuves. Sen inspirer peut être intéressant, pas uniquement, dailleurs, pour les enfants TDAH, mais pour tous les autres aussi. Il y a des initiatives, par exemple à Chalon-sur-Saône une enseignante […] qui a mis en place des vélos-pupitres, très bénéfiques pour tous les élèves. Il y a très peu décoles en France qui font ça. Elle a commencé avec des vélos dappartement. Elle organise aussi de petits ateliers de vingt minutes, où les enfants sasseyent sur des ballons. On peut penser que cest pour samuser, mais en fait ça reconcentre les élèves quels quils soient, avec ou sans trouble. Il ny a pas de solution miracle, mais il existe aussi ce coussin qui permet, cest tout bête, de sasseoir sans faire de bruit, et de bouger un peu sur sa chaise sans déranger les autres – parce que cest compliqué pour les autres élèves aussi ».

Mme Christine Gétin, présidente de l’association HyperSupers, a quant à elle indiqué que « parmi les exemples de matériels possibles en classe, vous pouvez tendre entre les deux pieds du bureau une chambre à air, sur lequel lenfant pourra reposer ses pieds agités. Ou bien des balles de tennis usagées sur les pieds du bureau et de la chaise, pour éviter quils ne fassent du bruit et dérangent tout le monde. Ce sont de petites solutions qui ne coûtent rien, hormis de la bonne volonté ». Ce type de retours d’expérience, de savoirs pratiques, devraient également être transmis dans le cadre de la formation des enseignants.

 Concernant les modalités des formations, le rapporteur relève tout particulièrement deux suggestions exprimées au cours des auditions.

La première émane de Mme Agnès Duguet, représentante du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP-FSU), qui a insisté sur l’importance des formations réunissant physiquement leurs participants en rappelant que les enseignants ont « besoin de formations en présentiel pour échanger, analyser [leurs] pratiques. Le ministère prépare une plate-forme en trois clics sur le thème de lécole inclusive. Or, selon elle, ce nest pas de cela que [les enseignants ont] besoin ». M. José Puig l’a confirmé : « un certain nombre de formations peut reposer sur un système hybride avec des logiques de formation à distance, mais des périodes de regroupement sont nécessaires pour échanger et élaborer collectivement ». Ici encore, si le numérique peut offrir des solutions moins coûteuses qui peuvent être intéressantes, il n’en reste pas moins qu’une formation digne de ce nom, a fortiori concernant des pratiques professionnelles, ne peut se faire, au moins pour partie, qu’en présentiel.

La seconde suggestion a été formulée par Mme Nancy Couvert, directrice générale de l’association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental (ADAPEI) de la région dieppoise, qui a souligné l’importance des formations pratiques en immersion : « en complément de la formation des enseignants peuvent être envisagés des temps dimmersion des enseignants ou des AESH au sein détablissements spécialisés comme les IME ». Mme Geneviève Mannarino, vice-présidente du département du Nord, chargée de l’autonomie, a fait de même : « Il faut que [la formation des enseignants] soit en immersion sur le terrain ».

 Un pas important sera franchi lorsqu’on aura réussi à diffuser l’idée que la formation au handicap concerne tous les enseignants, et pas seulement les enseignants spécialisés. De fait, selon M. José Puig, « pour lheure, la question la plus difficile est laccès à ces formations pour les enseignants non spécialisés. Dans le cadre des modules dinitiative nationale, cest-à-dire les formations proposées annuellement dans un catalogue publié au bulletin officiel, le ministère nous a demandé des sessions thématiques sur des sujets correspondant aux attentes. Nous constatons une forte attente sur les troubles du comportement et le trouble DYS qui sont autant de sujets très présents dans les classes et mettent les enseignants en difficulté.

« Ces formations ont été conçues en 2004 pour être des stages de sur-spécialisation à destination denseignants déjà spécialisés. Leur ouverture à des enseignants non spécialisés a été demandée et acceptée, mais leur accès est très problématique et confidentiel. Cette année, nous avons ouvert un stage sur les troubles spécifiques de lautisme pour des enseignants non spécialisés. Linclusion ne peut uniquement reposer sur les efforts des enseignants spécialisés. Il faut que beaucoup denseignants confrontés à cette réalité puissent être préparés, non pas à devenir des spécialistes de lautisme, mais à bénéficier dun stage raisonnable. En outre, en apprenant à comprendre lautisme, ils apprennent beaucoup sur la compréhension des troubles spécifiques du langage et du comportement. Nous avons reçu des témoignages de rectorats au sein desquels laccès à ces stages na pas été accordé car il sagissait de formations spécialisées supposées être réservées aux enseignants spécialisés ». Il y a certainement là un verrou à faire sauter.

 Les enseignants ne sont pas les seuls qui devraient bénéficier de formations plus poussées sur le handicap. En effet, comme l’a rappelé M. José Puig, même bien formés, les enseignants ne peuvent à eux seuls transformer l’école. En conséquence, « il est indispensable que les autres acteurs professionnels de l’école comme les personnels d’encadrement, les chefs d’établissement, les directeurs d’école, les principaux de collège et les personnels d’inspection soient mobilisés sur cette question ». M. Jean-Marie Schléret, président de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement et ancien président du Conseil national consultatif des personnes handicapées, a également souligné la nécessité de former les personnels de direction. Selon lui, on retrouve de la part des chefs  d’établissement, un besoin de formation par rapport aux différents types de handicaps et à la façon de les aborder.

Le rapporteur s’inscrit tout à fait dans cette perspective, en y ajoutant les ATSEM et les AESH, qui sont en contact direct avec les élèves, ce qui crée pour eux aussi un besoin de formation.

 La formation de nouveaux formateurs est également un élément fondamental si l’on veut accroître le volume des formations suivies. L’INSHEA a indiqué avoir « entrepris […] des collaborations avec des équipes de formateurs dESPE, qui ne disposent pas localement de spécialistes de lautisme ou de la dyslexie, avec lesquels nous pouvons concevoir une formation, laccompagner afin que de telles formations puissent être proposées dans de nombreuses académies ». Ces efforts mériteraient d’être encouragés, à travers notamment un meilleur financement des déplacements des formateurs et des stagiaires.

 Concernant l’enseignement supérieur, il apparaît nécessaire que les modules de formation des maîtres de conférences nouvellement mis en place comportent des informations minimales sur le handicap à l’université. M. Hervé Christofol, secrétaire général du SNESUP-FSU, a ainsi indiqué que désormais « les maîtres de conférences néo-recrutés [ont] une formation initiale au cours des deux premières années, avec 32 heures de décharge statutaire par an » et indiqué que « dans ce cadre, il paraîtrait opportun que soit présentée la mission handicap, faute dune formation spécifique ». Ce serait, de fait, un minimum.

 Il convient de rappeler que la recherche a un rôle fondamental dans l’amélioration des formations. Or il apparaît que la formation des enseignants ne tient pas suffisamment compte, aujourd’hui, des avancées de la recherche scientifique. Comme l’a dit M. José Puig, « nous balbutions et savons mal intégrer les connaissances sur les troubles du neuro-développement. Nous éprouvons des difficultés à articuler les travaux des chercheurs de toutes les disciplines impliquées avec la formation des acteurs et des enseignants ». Des moyens supplémentaires apparaissent requis pour poursuivre et intensifier les travaux de recherche entrepris. En effet, « lensemble des laboratoires qui travaillent dans le domaine des sciences humaines et sociales ne disposent pas de financements complémentaires aux dotations ministérielles, même si, grâce à des financements de la CNSA et du Défenseur des droits, nous avons pu développer un certain nombre de projets de recherche intéressants, a affirmé M. Puig, confirmant « lexistence dune problématique de moyens ».

 L’article 12 bis du projet de loi pour une école de la confiance, dans le texte de la commission mixte paritaire, prévoit à l’article L. 721-2 du code de l’éducation, sur les missions des nouveaux INSPE, de préciser qu’« en ce qui concerne les enseignements communs, un arrêté des ministres chargés de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur précise le cahier des charges des contenus de la formation initiale spécifique concernant la scolarisation des enfants en situation de handicap » et que les INSPE assurent leurs missions avec « les établissements du secteur médico-social et les maisons départementales des personnes handicapées ».

Dans le cadre de la démarche « Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 », le Gouvernement a annoncé qu’à compter de la rentrée 2019, les académies et départements devraient inscrire dans leurs plans de formation pour les deux degrés les formations suivantes :

– une formation d’un volume horaire minimal de trois heures sur les « positionnements respectifs des AESH et des enseignants en situation de classe au service de la réussite des élèves, dans le premier comme dans le second degrés », formations qui pourront « être conçues pour les AESH, pour les enseignants ou pour les deux ensemble, en fonction des besoins locaux » ;

– une formation d’un volume horaire de six heures pour « acquérir les connaissances de base afin de prévoir les aménagements pédagogiques les mieux adaptés aux besoins spécifiques de chaque élève ». Ces formations seront structurées en modules afin de permettre des renforcements et des parcours pour les personnels enseignants sur plusieurs années ;

– des formations de soutien et d’accompagnement, spécifiquement suivies par les IEN-ASH sous l’autorité des IA-DASEN, pour la mise en place de projets de coopération associant plusieurs partenaires (ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ARS, MDPH, établissements médico-sociaux).

Le Gouvernement a également annoncé qu’au cours des journées de pré-rentrée, les enseignants bénéficieraient d’une information sur les modules de formation proposés dans l’académie, et que les corps d’inspection soutiendraient ces efforts à travers l’accompagnement, la formation et leur participation aux différents conseils structurant la vie des écoles et des établissements.

Le rapporteur souligne que, si ces nouvelles formations sont bienvenues car elles répondent à un réel besoin, leur volume ne sera pas suffisant pour diffuser et ancrer durablement la culture de l’inclusion que la communauté éducative appelle de ses vœux, ni pour préparer les enseignants à la variété des profils d’élèves qu’ils sont susceptibles de rencontrer. Des moyens ont été mis en œuvre et il faut le saluer, mais ils ne sont pas encore à la hauteur des enjeux.

Proposition n° 36 Pour les enseignants spécialisés, mettre en place un plan de formation rapide à un CAPPEI rénové pour en finir avec les affectations de jeunes professionnels souvent démunis faute de formation suffisante.

Proposition n° 37 Vérifier que les nouvelles formations sur le handicap sont dotées de moyens suffisants pour fournir des bases solides aux enseignants, et qu’elles s’accompagnent des moyens de remplacement nécessaires.

Proposition n° 38 Déployer un vaste plan de formation national, tenant compte des apports de la recherche, ancré dans les réalités du terrain et décliné dans chaque rectorat et chaque département de façon à mettre à niveau les connaissances de tous les personnels, et attribuer pour cela les moyens de remplacement nécessaires. Ce plan devrait associer les universités, les INSPE et l’INSHEA ainsi que les associations travaillant dans ce domaine et s’adresser tant aux enseignants qu’aux personnels de direction et aux ATSEM et AESH.

B.   faire de l’inclusion un vÉritable projet commun aux enseignants, aux parents et aux autres acteurs

1.   La nécessité de ménager du temps pour la concertation et pour des formations communes

 Le souci de renforcer le caractère transversal à l’ensemble des personnels concernés de l’accueil et de la prise en charge du handicap à l’école a fait l’objet de préconisations concordantes de la part d’un grand nombre de personnes entendues par la commission.

Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP-FSU, a indiqué qu’elle jugeait « important de travailler à la coordination des acteurs autour dun élève : enseignants, AESH, personnels des réseaux daides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED), enseignants-référents, services de médecine scolaire – qui sont importants pour la détection et la prévention des troubles le plus tôt possible –, services sociaux ainsi que différents intervenants des établissements spécialisés », l’objectif de cette coordination étant bien entendu d’améliorer l’efficacité et la cohérence des différents accompagnements dont bénéficie l’élève en situation de handicap.

M. José Puig, directeur de l’INSHEA, a soutenu que la « culture de léducation inclusive [devait] être partagée par tous les professionnels qui interviennent dans le parcours des enfants, à savoir les professionnels du secteur de la santé, de laction sociale et du médico-social, ainsi que les agents territoriaux, en particulier à lécole maternelle, qui jouent un rôle de proximité dans la vie quotidienne des enfants à lécole ».

Le rapporteur ne peut qu’approuver cette façon de voir : toutes les énergies et toutes les expertises doivent se réunir et se renforcer pour faciliter le parcours scolaire et les apprentissages des élèves en situation de handicap.

 Les recommandations formulées lors des auditions ont essentiellement porté sur la nécessité de créer des formations communes aux différents personnels, et de dégager des moments de concertation entre eux, plus particulièrement entre enseignants et AESH. Au vu du bénéfice qui en résultera en termes de fluidité du parcours de l’élève et de connaissance du handicap par les différents intervenants, le rapporteur soutient avec force de telles recommandations.

C’est ainsi que Mme Hélène Élouard, accompagnante d’élèves en situation de handicap et animatrice du Collectif AESH national CGT, a affirmé que « le duo AESH / enseignant doit être constitué autour de modules de formation communs, pour travailler ensemble, dans une synergie et une fusion des savoir-faire afin darriver à vraiment travailler à linclusion ».

De même, M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), a souligné l’importance de la « demande de formations croisées pour des professionnels qui doivent apprendre à travailler ensemble », notamment entre l’Éducation nationale et les professionnels médico-sociaux, mais aussi d’une façon générale, entre tous les acteurs qui interviennent aujourd’hui au sein de l’école. Selon lui, ces pratiques sont nécessaires pour créer une culture commune, faciliter les accompagnements et solidifier le parcours d’élèves qui ont besoin, par moments, d’appui, de compensation.

Cette aspiration peut, et même doit, être élargie à d’autres types de personnels, comme l’a dit Mme Virginie Lanlo, adjointe au maire de Meudon et membre de l’Association des maires de France (AMF), qui a préconisé des formations communes aux enseignants et aux ATSEM, aux directeurs d’écoles et aux directeurs de centres de loisirs, ou aux différents employés des collectivités.

De telles formations croisées ont bien sûr d’ores et déjà lieu sur le terrain. M. Laurent Belletre, coordonnateur ULIS à l’école élémentaire Paul-Bert de Neuville-lès-Dieppe, a exprimé un retour positif sur de telles formations : « lan dernier, nous avons bénéficié dune formation commune avec nos accompagnants délèves en situation de handicap en dispositif collectif (AESH-Co), que nous avons tous trouvée très positive et de nature à nous permettre de travailler ensemble et très correctement ». M. Saïd Acef, directeur délégué à l’autonomie à l’ARS Nouvelle-Aquitaine, a indiqué à la commission que cette ARS avait « proposé aux trois rectorats de financer, via les établissements et les services médico-sociaux, des programmes de formations croisées en faveur de linclusion scolaire des enfants en situation de handicap », en vue de pouvoir positionner des équipes médico-sociales en leur versant des crédits non reconductibles afin qu’elles ouvrent ces formations sur les territoires aux collègues de l’Éducation nationale.

Mais les besoins restent très importants. Mme Nancy Couvert, directrice générale de l’association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental (ADAPEI) de la région dieppoise, a indiqué que « les formations croisées territorialisées entre les collègues de lÉducation nationale, y compris les AESH, et les personnels médico-sociaux sont insuffisantes, bien que certaines ARS soient exemplaires sur ce sujet », citant celles d’Auvergne Rhône-Alpes et de Normandie. Elle a également déploré que « le temps dégagé pour la formation des personnels éducatifs nexiste pas » et affirmé qu’« on prend sur les demi-journées danimation pédagogique ».

L’insuffisance du nombre de formations croisées a même été chiffrée de manière éloquente par Mme Stéphanie Jacquet, référente de l’association « Une égalité des chances pour nos enfants TDAH » pour le département de la Seine-et-Marne, qui a souligné que « 750 personnes du milieu éducatif ont été formées en 2018 dans le cadre dune formation croisée avec les professionnels du secteur médico-social et des MDPH », soit, « sur 861 000 enseignants, une proportion de 0,09 % ». D’où une question que le rapporteur peut reprendre à son compte : « comment réaliser linclusion scolaire dans ces conditions ? ».

L’article 3 du projet de loi pour une école de la confiance, dans le texte de la commission mixte paritaire, cherche à apporter une réponse à cette question en prévoyant, à l’article L. 113-1 du code de l’éducation, des modules de formation communs à tous les professionnels de la petite enfance : « afin dacquérir une expertise et une culture communes et dans le cadre de laccomplissement de leurs fonctions, les professionnels intervenant auprès denfants de moins de six ans bénéficient de modules de formation continue communs […]. La mise en place de ces modules peut donner lieu à la conclusion dune convention entre lautorité de lÉtat compétente en matière déducation, lagence régionale de santé, le département et les communes ». Il s’agit incontestablement d’un premier pas positif, mais il conviendra de veiller à ce que des volumes suffisants de formation soient consacrés à la situation des élèves en situation de handicap. Surtout, ces formations communes ne concerneront que les personnels intervenant auprès des enfants les plus jeunes. Il apparaît indispensable de les étendre à tous ceux qui accompagnent des élèves handicapés.

En outre, dans le cadre de la démarche « Ensemble pour une école inclusive », le Gouvernement a annoncé le développement, en lien avec la branche, d’un plan de formation des personnels médico-sociaux sur la coopération avec l’Éducation nationale. C’est un pas très positif dans la bonne direction, dont l’effectivité devra bien sûr être vérifiée.

Proposition n° 39 Développer les formations communes bénéficiant aux équipes éducatives et aux autres acteurs de l’inclusion : accompagnants, équipes médico-sociales, personnels territoriaux, etc.

 La seconde piste de réforme tracée au cours des auditions porte sur l’organisation de temps de concertation pour les personnels enseignants comme médico-sociaux. Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, a rappelé que l’absence de tels moments était cruellement ressentie par les équipes : « il ne nous est donc pas possible de nous réunir pour discuter de nos élèves. Nous manquons donc de temps pour le travail collectif ».

M. Gilles Laurent, chargé de mission de la fédération UNSA des métiers de l’éducation, de la recherche et de la culture, l’a confirmé : « aujourdhui, le travail de lenseignant est certes de transmettre un savoir à un groupe délèves, mais il est aussi, pour une part importante, de collaborer avec dautres professionnels. Or cette activité nest pas suffisamment prise en compte dans le temps de service. Pour lUNSA Éducation, il faut redéfinir le temps de travail des enseignants en y intégrant ces moments de collaboration devenus indispensables depuis 2005 et lécole inclusive ». Il a été rejoint en cela par Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale « Éducation-familles » au sein d’APF France Handicap, qui a proposé d’augmenter le temps consacré à la concertation dans le service des enseignants.

Ce besoin apparaît particulièrement urgent dans le second degré. Comme l’a affirmé Mme Colette Damiot-Marcou, chargée de mission auprès de la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, il s’agit d’introduire dans les obligations de service des enseignants du second degré le suivi des élèves en situation de handicap, ce qui se fait pour le premier degré.

Mme Nancy Couvert, directrice générale de l’association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental (ADAPEI) de la région dieppoise, a souligné combien « des réunions transversales et transdisciplinaires – enseignant, éducateur, psychologue, AESH régulières sont indispensables pour accompagner, voire ajuster les parcours individuels, mais également les dynamiques de groupe au sein des classes ».

Ces temps de concertation peuvent s’avérer particulièrement précieux, notamment pour les enseignants débutants ou pour ceux qui ont affaire pour la première fois à un élève en situation de handicap. Dans ces cas, ils constituent également des occasions de formation. Comme l’a remarqué M. Jean‑François Butel, IEN-ASH dans le département de la Seine-Maritime, « il est compliqué daccueillir un élève en situation de handicap » car « nombre de questions se posent a priori, avant même larrivée de lenfant dans sa classe » ; il a estimé que « dès larrivée de lenfant dans la classe, nous devons être en capacité, par un dispositif souple et flexible – et les pôles de ressources des circonscriptions doivent le devenir –, danticiper certaines de ces questions et surtout de répondre aux questions qui, par nature, ne manqueront pas darriver en cours dexercice professionnel ». C’est ainsi que, dans ce département, le secteur médico-social a été mobilisé au travers des pôles de ressources des circonscriptions, afin que tout enseignant qui pose une question concernant l’accueil d’un élève dans sa classe reçoive la visite d’un enseignant spécialisé.

 Dans le cadre de la démarche « Ensemble pour une école inclusive », le Gouvernement a tenu compte de ces préoccupations à travers plusieurs mesures :

– tout d’abord, la mise en ligne, à la rentrée 2019, d’une plateforme numérique intitulée « Cap École inclusive » permettant aux enseignants d’accéder à une carte interactive qui recense et met en relation les personnes ressources par département, ainsi que l’organisation de formations départementales consacrées à la coordination entre enseignants et accompagnants ;

– ensuite, des mesures particulières portant sur la coopération entre les professionnels de l’Éducation nationale et du secteur médico-social dans les établissements scolaires, notamment un renforcement du pilotage régional entre les rectorats et les agences régionales de santé, une structuration du maillage territorial des dispositifs adaptée aux besoins éducatifs particuliers des élèves à partir de la rentrée 2019, la création d’équipes mobiles territoriales d’appui aux établissements scolaires, à titre expérimental à compter de la rentrée 2019 et un doublement des unités d’enseignement externalisées du secteur médico-social d’ici à 2022 ;

– enfin, « afin de reconnaître le temps nécessaire aux enseignants du premier degré pour dialoguer avec les parents et responsables légaux, ainsi quavec les personnels médico-sociaux le cas échéant, quand un ou plusieurs élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une même classe de lécole primaire », il est prévu de réserver un volume horaire de six heures sur les 48 heures relevant des obligations réglementaires de service.

Le rapporteur approuve ces mesures, mais estime qu’elles ne devraient résoudre que partiellement les difficultés constatées. Il déplore notamment qu’un volume horaire spécifique ne soit pas consacré à la coordination avec les parents et les personnels médico-sociaux dans l’enseignement secondaire. Le volet relatif à la formation mériterait également d’être étoffé.

Proposition n° 40 Inclure dans le temps de service des enseignants les heures nécessaires au suivi des élèves en situation de handicap afin de ménager des temps pour la concertation.

2.   La nécessité de mieux prendre en considération l’expertise des familles

 Les parents sont, évidemment, les premiers acteurs de la communauté d’intervenants qui entoure l’élève en situation de handicap. Outre que l’élève est leur enfant, ce sont aussi eux qui assurent, dans les faits, la coordination entre les différents professionnels qui interviennent auprès de lui, et qui jouent bien souvent un rôle de quasi-formateurs auprès des enseignants mal informés sur le handicap ou le trouble de l’élève. Ils ont ainsi un rôle d’expert, non seulement par les savoirs qu’ils acquièrent à l’occasion de leur découverte du handicap de leur enfant, mais aussi par leur connaissance intime, acquise au quotidien, de la situation singulière de cet enfant au regard de son handicap et de l’école.

Pourtant, ce savoir n’apparaît pas toujours estimé à sa juste valeur, ni suffisamment entendu. Plusieurs des personnes entendues par la commission d’enquête ont donc fait valoir la nécessité de mieux prendre en compte l’expertise des familles. Et, à cet égard, comment pourrions-nous refuser de répondre à l’appel lancé par Mme Isabelle Pinatel, administratrice de la Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) : « qui connaît mieux un enfant que son père ou sa mère ? […] Nous savons quand il y a quelque chose qui ne va pas. Nous demandons à être écoutés et à travailler avec les enseignants pour faire vivre la coéducation ». Mme Marie-Christine Philbert, vice-présidente de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), a elle aussi rappelé les raisons qui justifient, de la part des accompagnants et des enseignants, de mieux écouter l’expérience des familles : « une fois que lenfant est là, que vous lavez dans votre classe, les premières personnes à qui vous pouvez faire appel pour vous aider, ce sont les familles, parce quelles ont une expertise de vie avec le handicap. Quand elles arrivent devant un enseignant, elles ont déjà derrière elles quelques années avec le handicap. Ce sont elles, en premier lieu, qui peuvent vous dire comment elles fonctionnent. Je pense à la scolarisation des enfants porteurs dautisme : cest le parent qui sait ce qui va déclencher une crise, comment celle-ci peut être atténuée ».

Le rapporteur souscrit totalement à cette demande, qui relève du bon sens : une meilleure écoute des parents facilitera l’accueil à l’école et les apprentissages de l’élève en situation de handicap. Il veut également souligner que cette prise en considération doit être constante, en s’exerçant tout au long de l’année scolaire par un dialogue de qualité, la situation de l’élève n’étant jamais figée. Comme l’a dit M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), les parents doivent être reconnus comme « des acteurs à part entière de la constitution des parcours de scolarisation de leur enfant ».

 Selon quelles modalités cette expertise des parents doit-elle être prise en considération ? Plusieurs suggestions ont été formulées au cours des auditions, sur le fondement d’expériences de vie, dont le rapporteur souhaite se faire l’écho.

Il s’agit tout d’abord d’associer les parents à la formation des enseignants, afin de les positionner face à ceux-ci comme des « sachants » dans le domaine du handicap, et de fournir aux futurs enseignants le témoignage des difficultés que peuvent rencontrer les élèves en situation de handicap. M. Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE, a ainsi expliqué que « dans certains territoires, les parents délèves de la FCPE sont invités à participer aux stages de formation des enseignants dans les écoles supérieures du professorat et de léducation (ESPE) » mais il a également souligné que cette pratique, favorable à la coéducation, demeurait l’exception.

Mme Marie-Christine Philbert est revenue sur les modalités selon lesquelles cette prise en compte devrait avoir lieu. Selon elle, il convient à la fois de prévoir des réunions entre parents et enseignants avant l’accueil de l’élève, mais aussi d’associer constamment la famille aux réunions qui se déroulent dans le courant de l’année : « il faut quil y ait un temps organisé pour quil vous rencontre et fasse ce travail de dentelle qui consiste à vous dire : attention, dans ce contexte-ci, voilà ce qui va se passer, mais par contre, dans ce contexte-là, voilà ce que lon peut récupérer. Cest indispensable. […] La première chose, cest déjà que le parent ait un peu de temps pour vous parler de son enfant et de son handicap ». Ensuite, « il faut, dans les réunions, que le parent soit toujours associé, que le parent puisse parler. Il y a des équipes de suivi de la scolarisation, jai fait trois réunions par semaine et je peux vous dire quil y a beaucoup dendroits où le parent reste assis sur un strapontin et prend à peine la parole, alors quil a des choses à dire sur le handicap qui sont très éclairantes pour les professionnels ».

 Ces aspirations légitimes ont été en partie prises en compte dans le cadre de la démarche « Pour une rentrée pleinement inclusive en 2019 ». Le Gouvernement a annoncé l’organisation d’un entretien d’accueil avec la famille, l’enseignant de classe dans le premier degré ou le professeur principal dans le second degré, et l’AESH lorsque l’élève est accompagné, dès la pré-rentrée ou au plus tard avant les congés d’automne, pour chaque élève en situation de handicap ([212]). Les premières adaptations devront être consignées dans un livret parcours inclusif en présence des parties concernées, afin qu’elles soient mises en application sans délai. Une réelle participation des parents d’élèves scolarisés en UEE à la communauté éducative de l’école ou de l’établissement scolaire où est située l’unité d’enseignement est également prévue à partir de la rentrée 2019.

Lors de son audition par la commission d’enquête, Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, a affirmé que « dans notre vision de lécole inclusive, la place des parents est centrale [et qu’elle avait] le projet de monter un réseau de groupes de parents experts, en valorisant le réseau dexpertise parentale qui existe déjà, de façon informelle, sur les réseaux sociaux ». Selon elle, « le groupe “Focus parents qui a travaillé sur la concertation […] pourrait guider les autres parents au plus près, en appui de la MDPH ». Elle a cité « la Maison landaise des personnes handicapées », où « les associations de parents tiennent une permanence ouverte », et indiqué que la directrice de la MDPH de Toulouse avait décidé de « constituer des groupes de libre parole pour permettre léchange de bonnes adresses et surtout permettre aux parents ne plus se sentir seuls ».

Il conviendra de veiller à la pleine effectivité de ces annonces, mais aussi à favoriser une réelle écoute et une constante association des familles aux décisions concernant leur enfant tout au long de l’année scolaire.

Proposition n° 41 Mieux prendre en compte l’expertise des familles pour la mise en œuvre des parcours de scolarisation des élèves en situation de handicap en associant celles-ci et les jeunes à toutes les étapes du processus de scolarisation.

3.   La nécessité de restaurer la médecine scolaire et universitaire

 Créée au sortir de la seconde guerre mondiale, la médecine scolaire a de longue date tenu un rôle prépondérant dans la santé des élèves et dans la lutte contre les inégalités de santé. Ses missions ont été régulièrement étoffées, notamment par la désignation d’objectifs spécifiques aux populations à risque, qu’il s’agisse des maladies chroniques (1993), du handicap (2005) ou des difficultés  d’apprentissage (2015).

Mais sa situation s’est, en parallèle, nettement dégradée. Dans leur rapport publié en septembre 2018 sur la prévention santé en faveur de la jeunesse ([213]), nos collègues Cyrille Isaac-Sibille et Ericka Bareigts ont dressé un tableau extrêmement préoccupant de la situation de la médecine scolaire, qui se trouverait « dans une situation de déshérence soulignée par lensemble des acteurs du champ sanitaire et de léducation : lAcadémie nationale de médecine, le Sénat, et le CESE ont publié au cours des deux dernières années des rapports alarmants sur le sujet. Pour remplir ses nombreuses missions dans les 69 000 établissements scolaires français, léducation nationale ne dispose en effet plus que de 1 035 médecins en 2016. Ce nombre est de surcroît en chute libre et lon déplore un effondrement de 20 % des effectifs depuis 2008 ». Pire, « les territoires les plus en difficulté sont bien souvent ceux qui manquent le plus de médecins scolaires : Mayotte ne compte plus aucun médecin titulaire, quand elle est le plus jeune département de France, avec 9 500 enfants nés en 2016 ; la Seine-Saint-Denis compte quant à elle 29 médecins pour 340 000 élèves ». On ne compte donc aujourd’hui qu’à peine un médecin scolaire pour 12 000 élèves.

La médecine scolaire rencontre pourtant l’intérêt des internes en médecine. Mme Jocelyne Grousset, secrétaire nationale du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU), a indiqué à la commission d’enquête que les établissements scolaires étaient « nombreux à accueillir des internes en fin de troisième cycle, [lesquels se montraient] très intéressés par la pratique de la médecine à lécole, notamment parce quelle est salariée ». Mais le taux de vacation de la médecine scolaire – 21 euros de l’heure – dissuade les jeunes médecins de choisir l’Éducation nationale dans le cadre d’un exercice mixte, si bien qu’ils lui préfèrent d’autres structures.

Le rapporteur rappelle pourtant que les médecins de la protection maternelle et infantile souffrent eux-mêmes d’effectifs insuffisants, du moins dans certains territoires, également en raison d’un manque d’attractivité des carrières. Mme Geneviève Mannarino, vice-présidente du département du Nord, chargée de l’autonomie, a signalé que « concernant la sous-densité médicale, nous sommes désespérés dans le département du Nord qui nest pas du tout attractif. La rémunération des médecins en PMI est un vrai sujet ».

M. Jean-Michel Rapinat, directeur délégué de l’Assemblée des départements de France (ADF) chargé des politiques sociales, l’a également souligné : « nous rencontrons une problématique financière importante au niveau de la Protection Maternelle et Infantile, ainsi quun problème de statut et dattractivité du métier ».

Le manque de médecins scolaires et de médecins de PMI se cumule, dans certains territoires, avec une démographie médicale nettement insuffisante, si bien que des retards importants sont pris pour parvenir au dépistage du handicap, mettant à mal les possibilités d’intervention précoce, qui ont pourtant prouvé leur efficacité. M. François Caillé, psychologue scolaire à l’école élémentaire Louis-de-Broglie de Dieppe, a affirmé : « la première difficulté rencontrée pour les enfants en situation de handicap, cest le dépistage. On peut sentir très tôt quun enfant est handicapé mais, sil existe à Dieppe un centre médico-psychologique (CMP) et un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP), les délais dattente sont tellement longs quil arrive que des enfants en situation de handicap ne soient déclarés handicapés que vers 10, 11 ou 12 ans. Cette année encore, un enfant vient seulement dêtre déclaré handicapé à son entrée au collège ». Il a insisté sur « la nécessité dune prise en charge des enfants handicapés le plus tôt possible, parce que cest moins coûteux, parce quil est plus facile de prendre un enfant en charge quand il est très jeune et parce que cest plus efficace ».

 Le rapporteur souhaite rappeler le caractère fondamental d’un dépistage aussi précoce que possible du handicap au sens large, pour qu’il soit pris en charge de manière efficace et que la scolarité soit adaptée au mieux à l’enfant.

Mme Dorothée Goy, présidente du Groupe de parole et de soutien pour les parents d’enfants « dys » de Dieppe, a souligné les conséquences parfois dramatiques des retards de diagnostic. Selon elle, « le système actuel génère une hiérarchie des situations à lécole et des prises en charge qui conduit à une situation inégalitaire selon que lenfant dys est diagnostiqué ou non ». Par exemple, « un enfant “dys avec plan daccompagnement personnalisé (PAP) est en situation de handicap mais nest pas forcément reconnu comme tel car le PAP na pas assez de poids comparé à un projet personnalisé de scolarisation (PPS) avec reconnaissance de la MDPH ».

Selon son expérience, l’établissement du diagnostic est très difficile pour les enfants non diagnostiqués ou en cours de diagnostic, à cause du délai trop long résultant de la pénurie de professionnels, du non-remboursement de certains soins, de la complexité du parcours de soins, de médecins généralistes qui ne se sentent pas compétents pour poser un diagnostic et de la pénurie de médecins, infirmières et psychologues scolaires, ce qui peut conduire à un renoncement aux soins et à l’arrêt de l’activité professionnelle pour l’un des parents.

De plus, l’absence de diagnostic génère « de langoisse pour les parents, qui voient le temps filer sans que les difficultés de lenfant soient prises en compte dans un cadre officiel, du désarroi chez les enseignants qui se sentent démunis, de la détresse chez lenfant qui ne comprend pas pourquoi il ny arrive pas ». Il peut en résulter une baisse de la confiance en soi et un risque d’échec, de déprime, voire de phobie scolaire.

Même lorsqu’un diagnostic a pu être posé et qu’un PAP a été élaboré, la pénurie de médecins scolaires entraîne des retards de validation de celui-ci, voire sa mise en œuvre sans l’aval du médecin, ou encore la reconduction non systématique ou tardive du PAP d’une année sur l’autre.

Concernant l’autisme, les retards de diagnostic sont bien documentés : en 2016, le délai pour obtenir un diagnostic d’autisme était de 446 jours, délai passé à 457 jours en 2017. Mme Claire Compagnon, déléguée interministérielle à l’autisme, a rappelé la mise en place du forfait précoce afin de faciliter les diagnostics : « le forfait précoce est un dispositif extrêmement important, inscrit par le Gouvernement comme lune des priorités de la délégation interministérielle. Pour quelles raisons ? Dabord celle des délais, […] mais aussi – cest le corollaire – celle des enfants diagnostiqués trop tardivement. Nous avons, si je peux me permettre cette image un peu péjorative, une fenêtre de tir, car ce que lon sait aujourdhui sur la plasticité cérébrale nous oblige à intervenir vite pour limiter les sur-handicaps ». En effet, « on sait aujourdhui que, dans le champ de lautisme, il est possible de diagnostiquer des enfants entre 10 et 24 mois, car on a tous les éléments nécessaires. Pour dautres troubles du neurodéveloppement – je pense aux troubles dys mais vous avez cité les TDAH et on pourrait parler dautres troubles –, cest potentiellement plus tard, sous une réserve de taille : celle des cas les plus graves, qui nécessitent toute notre vigilance ». Selon M. Saïd Acef, le forfait précoce constitue une « avancée sur la solvabilisation dinterventions libérales qui, jusqualors, nétaient pas connues par lassurance-maladie. Les psychomotriciens, les ergothérapeutes et les psychologues pourront émarger aux dépenses dassurance-maladie », mais aussi en ce qu’il porte désormais sur l’ensemble des troubles du neuro-développement, et non seulement sur l’autisme.

 L’article 2 ter du projet de loi pour une école de la confiance, dans sa version issue des travaux de la commission mixte paritaire, paraît également répondre pour partie aux préoccupations concernant les diagnostics. Dans le cadre de l’institution d’une obligation d’instruction à trois ans, il modifie l’article L. 541-1 du code de l’éducation afin de renforcer le suivi médical des enfants à travers une nouvelle visite médicale organisée à trois ou quatre ans : « Une visite est organisée à lécole pour tous les enfants âgés de trois ans à quatre ans. Cette visite permet notamment un dépistage des troubles de santé, quils soient sensoriels, psycho-affectifs, staturo-pondéraux ou neuro-développementaux, en particulier du langage oral. Elle est effectuée par les professionnels de santé du service départemental de protection maternelle et infantile […] et permet létablissement du bilan de santé […]. Lorsque le service départemental de protection maternelle et infantile nest pas en mesure de la réaliser, la visite est effectuée par les professionnels de santé de léducation nationale ». La visite médicale à six ans continue toutefois à exister, avec des objectifs spécifiques : « au cours de la sixième année, une visite permettant en particulier un dépistage des troubles spécifiques du langage et des apprentissages est organisée dans des conditions fixées par voie réglementaire ».

Toutefois, le rapporteur veut souligner que ces dispositions resteront de bonnes intentions tant que les médecins scolaires et ceux de PMI demeureront en nombre insuffisant, et qu’un suivi rigoureux par les services départementaux paraît également nécessaire afin de garantir que l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge bénéficient effectivement d’une visite médicale. Il s’interroge aussi sur le choix de mentionner les médecins de la PMI comme les personnels compétents en premier ressort pour réaliser la visite médicale à trois ou quatre ans, au lieu des médecins de l’Éducation nationale. Si c’est probablement le nombre très insuffisant des derniers qui a justifié ce choix, il n’en demeure pas moins que celui-ci trahit également une renonciation à remédier au grave défaut d’attractivité de ce corps.

 La médecine scolaire aurait également un rôle crucial à jouer dans l’accompagnement du handicap à l’école, d’autant que les conséquences de la méconnaissance de certains troubles ou handicaps peuvent s’avérer dramatiques pour certains élèves. Mme Nathalie Koenig, présidente du Groupe de paroles et de soutien pour les parents d’enfants « dys » de Dieppe, a indiqué que « la méconnaissance des troubles dys peut aller jusquà la maltraitance de lenfant qui sera jugé paresseux, non soigné, non concentré et qui subira des privations de récréation, une réécriture forcée, des humiliations, des appréciations qui pointent ses troubles ». C’est inévitablement sur une aggravation des troubles concernés que débouche l’intervention « pédagogique » dans ce type de situations. La médecine scolaire, par sa capacité à poser des diagnostics informés et à assurer de ce fait une meilleure connaissance de ces troubles par les enseignants, est un instrument extrêmement précieux en faveur du dépistage et contre la méconnaissance du corps enseignant.

Si une revalorisation des traitements et des moyens apparaissent indispensables à une réhabilitation de la médecine scolaire, celle-ci pourrait également impliquer des modifications législatives, telles que celle suggérée par Mme Jocelyne Grousset, secrétaire nationale du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU) : il faudrait notamment « préciser la place du médecin de léducation nationale dans la prise en charge du handicap ». « La loi de 2005 ny fait pas explicitement référence, a-t-elle dit, puisquelle parle uniquement du médecin nommé par la commission des droits et de lautonomie des personnes handicapées (CDAPH) ». Or « la participation des médecins de léducation nationale est très importante au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), mais elle sinscrit dans le cadre des conventions signées entre le ministère de léducation nationale et les MDPH et nest pas très visible, [et] la loi se borne à préciser que le médecin de léducation nationale peut participer aux réunions déquipe éducative ».

Les médecins scolaires ont également un rôle à jouer en tant qu’intermédiaires entre les soignants qui entourent l’élève en situation de handicap et le monde de l’école. Mme Grousset a ainsi souligné que le médecin scolaire pouvait jouer le rôle d’interlocuteur au sein de l’école pour les autres soignants, généralement peu familiers de celle-ci, car il connaît les différents interlocuteurs de l’école et l’inspecteur de l’éducation nationale. Cela d’autant que « le lien entre la médecine scolaire et les médecins libéraux et hospitaliers existe [et] est plutôt bien construit », ce qui serait moins vrai du lien entre les médecins généralistes et l’école. Mme Grousset indiquait aussi qu’avant d’obtenir une auxiliaire de vie scolaire (AVS), les médecins scolaires peuvent travailler à l’organisation de la prise en charge d’un élève en situation de handicap au sein de l’école, jouant ainsi un rôle pionnier, d’intervenant précoce, afin d’accompagner l’élève en situation de handicap au sein de l’environnement scolaire, et de permettre l’accessibilité de celui-ci.

 Les services de santé universitaires ne sont pas mieux lotis que la médecine scolaire. Selon Mme Elka Parvanova, vice-présidente de l’Association des professionnels d’accompagnement du handicap dans l’enseignement supérieur (APACHES), qui voit les services de santé comme les « principaux collaborateurs » de ces accompagnants, « les médecins sont bien plus souvent en sous-effectif que nous, [et] il y a régulièrement dans la semaine des journées sans médecin ». Il en résulte de graves retards dans la prise en charge du handicap : « Un étudiant handicapé doit souvent attendre longtemps pour obtenir un rendez-vous avec le médecin. On doit parfois mettre en place des aménagements pendant un semestre avant dobtenir la confirmation du statut de personne handicapée ».

Comme pour la médecine scolaire, une revalorisation de la médecine universitaire s’impose donc de manière urgente.

Proposition n° 42 Rehausser les moyens de la médecine scolaire et universitaire à la hauteur de ses missions.

La médecine est par ailleurs nettement absente de certains organismes d’enseignement supérieur, ce qui renforce les difficultés de parcours pour les étudiants en situation de handicap. M. Julien Soreau, responsable du pôle Diversité et égalité des chances de l’EM Normandie, a mis en évidence une particularité des grandes écoles qui, conjuguée à la mise en retrait des MDPH, dresse des obstacles nouveaux entravant l’inclusion des jeunes en situation de handicap : « concernant la transition entre le secondaire et le supérieur, le désengagement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) dans l’accompagnement administratif et la reconnaissance des aménagements pose problème aux grandes écoles ». En effet, « lorsque les étudiants choisissent de s’orienter vers l’université, ils ont accès au service médical universitaire qui est habilité à mettre en place des aménagements de scolarité, possibilité [qui] n’existe malheureusement pas au sein des grandes écoles ». Il a conclu en soulignant que la majorité des grandes écoles n’ont pas de service médical universitaire agréé et que les MDPH ne traitent plus les dossiers d’aménagement pour leurs étudiants.

 Plus largement, une facilitation du travail des enseignants avec lensemble des personnels médico-sociaux apparaît également indispensable, quel que soit le statut professionnel de ces derniers. Mme Sophie Cluzel a indiqué au cours de son audition quà partir de la rentrée 2019 seraient créées « les conditions dun dialogue effectif et dune interaction opérationnelle entre les autorités académiques – enseignement agricole compris – et le secteur médico-social, du niveau régional à létablissement scolaire [et] quun référent scolarisation [serait] nommé dans chaque direction territoriale des ARS, en miroir de linspection académique ». Le rapporteur considère que ces mesures sont très utiles pour consolider un véritable collectif de travail autour de l’élève en situation de handicap, même si leur nature demandera à être précisée et que leur mise en œuvre appellera un suivi attentif. Elles devront, dans tous les cas, être guidées par le souci de favoriser une collaboration fluide et régulière entre l’ensemble des personnes appelées à soutenir les élèves en situation de handicap dans leur expérience scolaire.

Proposition n° 43 Favoriser le travail avec les personnels du secteur médico‑social, publics et libéraux.

4.   La nécessité d’ouvrir les écoles aux professionnels de santé libéraux

Les professionnels de santé libéraux (ergothérapeutes, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, psychologues, psychomotriciens notamment) sont également des intervenants essentiels du parcours de l’élève en situation de handicap. Ils ont, dans les faits, un rôle majeur pour rendre l’école accessible à cet élève. Or, ils n’apparaissent pas, aujourd’hui, réellement intégrés à la communauté d’intervenants autour de l’élève en situation de handicap car ils sont en réalité, la plupart du temps, exclus de l’environnement scolaire.

Mme Odile de Vismes, présidente de l’association TouPi, soulignait ainsi qu’« il est difficile de faire entrer les intervenants libéraux à lécole, quil sagisse de psychologues, de psychomotriciens, dergothérapeutes, etc. Bien des familles recourent à une prise en charge en libéral, soit par choix, soit parce quil ny a pas de place dans les services médico-sociaux ». Mme Diane Cabouat, vice-présidente du CNCPH, a quant à elle indiqué que les professionnels libéraux, « actuellement, ne peuvent franchir les portes de lécole », alors même que, selon M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), « il y a une forte demande des familles pour que le libéral puisse aussi faire de laccompagnement dans les écoles ».

L’intervention de professionnels libéraux est possible depuis 2009 sous réserve que soient signées des conventions avec des établissements de soins, via les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD), comme l’a exposé Mme Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des Dys. C’est en fait le manque de spécialistes dans les services médico-sociaux qui explique le recours à des professionnels libéraux : « souvent, les familles essayent de sappuyer sur des intervenants libéraux quelles financent à leurs frais, [car] il existe très peu de services déducation spéciale et de soins à domicile dédiés, et leurs listes dattente sont souvent de trois ou quatre ans » relevait Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France. Au demeurant, la signature de conventions implique un important formalisme, souvent rebutant, qui ne facilite pas l’intervention des professionnels libéraux en milieu scolaire.

La difficulté à faire intervenir des professionnels libéraux dans l’enceinte de l’école entraîne de réelles contraintes pour les familles, qui peuvent parfois les conduire à renoncer à certains soins. Mme Nathalie Groh a pris l’exemple d’enfants dyslexiques, dysphasiques ou dyspraxiques qui ont besoin de plusieurs intervenants. Selon elle, « cela suppose des emplois du temps de ministre, puisquil faudra quatre interventions par semaine ! Sil était possible quune ergothérapeute et une orthophoniste viennent à lécole, cela arrangerait tout le monde et dabord lenfant qui naurait pas besoin de prendre un taxi pour aller à droite et à gauche, et cela permettrait surtout détablir des relations au sein même de lécole, car lenseignant a besoin de comprendre comment, dans un groupe de trente élèves, il va pouvoir mettre en œuvre ce que le professionnel de santé peut faire en bilatéral ». L’intérêt d’une intervention des professionnels libéraux à l’école est ainsi double : simplifier l’emploi du temps et limiter les déplacements des élèves concernés, dont bon nombre montrent une fatigabilité supérieure à celle des autres enfants ; intégrer ces professionnels libéraux au sein de la communauté d’intervenants qui entoure l’élève en situation de handicap, au premier rang desquels l’enseignant, qui pourra approfondir ses connaissances sur les troubles au contact de ces professionnels, et ainsi mieux adapter son enseignement.

Mme Christine Gétin, présidente de l’association HyperSupers, a insisté sur le premier aspect en relevant la nécessité de « davantage intégrer ces rendez-vous dans le temps scolaire », ce qui est « prévu en théorie, sur le papier, mais souvent refusé : lentrée de rééducateurs, etc., on nen veut pas ! ».

Mme Groh est revenue sur l’intérêt du lien créé avec les enseignants en indiquant que les expérimentations menées dans cet esprit avaient fourni des résultats prometteurs. Dans le département du Nord, « des orthophonistes sont [ainsi] entrés à lécole pour montrer aux enseignants de la maternelle comment repérer les enfants atteints de troubles du langage oral ». Elle a estimé que, plutôt que de dépenser de l’argent dans des déplacements ou de contraindre les mères à arrêter partiellement de travailler, il serait possible de mettre en place ce maillage entre le secteur médico-social et les professionnels libéraux, sans qu’on ait l’impression que ces professionnels libéraux deviennent membres de l’Éducation nationale, ce qui décloisonnerait le système et rendrait service aux enseignants, aux familles et, surtout, aux enfants.

L’intervention des professionnels libéraux au sein de l’école revêt une importance particulière dans le cas d’un handicap sensoriel. Tout en se disant favorable à l’idée d’inclusion scolaire, Mme Laëtitia Appourchaux, parent d’élève, éducatrice spécialisée à l’INJS de Paris, a sensibilisé la commission d’enquête à la nécessité de fournir à certains élèves le soutien dont ils ont besoin au sein même de l’école : « linclusion, oui, sans doute, mais en lien, en partenariat avec un institut spécialisé, une structure spécialisée, qui permette à lenfant davoir tous les supports dont il a besoin, notamment au niveau de la surdité, des codes sociaux, des identifications, des références identitaires et autres. Au sein de lécole de ma fille, des professionnels intervenaient régulièrement, avec une pédagogie adaptée, essentiellement visuelle, qui lui permettait de progresser à son rythme. Et là, jai vu ma fille sépanouir, rattraper son retard […]. Il ne faut pas croire que le simple fait de mettre un interprète au sein de la classe va changer les choses. Il faut une pédagogie, des professionnels eux-mêmes sourds, il faut que lenfant soit en interaction avec ses pairs comme avec professeurs, car lorsque ma fille navait pas ce soutien de professionnels spécialisés, elle était comme un légume au fond de la classe, elle ne comprenait rien. Cest via [un] partenariat avec un institut spécialisé que jai vu ma fille sépanouir et progresser. Dans cet établissement spécialisé, il y avait des orthophonistes présents, donc nous navions plus besoin de nous occuper de lemmener chez lorthophoniste, etc. Cest grâce à cela que nous avons pu retrouver une vie familiale normale ». Une pédagogie adaptée au handicap concerné, au besoin soutenue par des spécialistes, apparaît ainsi comme le corollaire du projet d’inclusion.

Concernant le cas particulier des orthophonistes, Mme Françoise Garcia, vice-présidente de la Fédération nationale des orthophonistes, a indiqué que ces difficultés venaient également en partie de la démographie de cette profession, dont le numerus clausus « naugmente quà la faveur de la création de nouveaux centres de formation, comme celui de Rennes cette année ». « Étant donné le départ prochain à la retraite de nombreux praticiens et de la féminisation très importante de la profession – 97 % des orthophonistes sont des femmes – qui saccompagne dun exercice parfois à temps partiel, au moins à un moment de la vie des intéressées, laccès aux soins dorthophonie est appelé à devenir complexe pour une partie de la population ». Mme Garcia a confirmé que la profession avait des listes d’attente et a dit le regret des professionnels « de devoir faire attendre plusieurs mois, voire plus dune année, pour accorder un rendez-vous ». Elle a rappelé le caractère peu attractif de l’exercice salarié de cette profession, par exemple à l’hôpital, dans des centres médico-psychologiques (CMP), dans des instituts médico-pédagogiques (IMP) ou dans des SESSAD, la rémunération d’un orthophoniste salarié n’étant pas, selon elle, à la hauteur des cinq années d’études exigées.

Mme Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, a elle aussi plaidé en faveur de l’intervention des professionnels libéraux en milieu scolaire.

Elle a exposé à la commission d’enquête les projets du Gouvernement en la matière pour la rentrée 2019, qui prévoit de créer des équipes mobiles d’intervention en appui des établissements scolaires pour mieux prendre en compte les besoins éducatifs particuliers ou les situations de crise, et prévenir ainsi les ruptures scolaires. Ces équipes mobiles, qui doivent être mises en place avec les ARS, auront pour but d’appuyer l’école dans le dépistage précoce des troubles.

Selon Mme Cluzel, « le maître mot, cest laccord du parent, qui rend tout possible : cest à lui de dire quil veut que lorthophoniste travaille avec lenseignant ». Elle a néanmoins souligné que ce sont souvent de simples « grains de sable » qui font buter les beaux projets – des directeurs d’école expliqueraient ainsi qu’ils n’ont plus de gardien pour ouvrir la porte quand un professionnel sonne. Il faudrait donc, selon elle, imaginer des systèmes d’ouverture des locaux ainsi conçus que les professionnels conventionnés pourront entrer et sortir seuls de l’établissement.

Le rapporteur souscrit à cette ambition et salue les moyens envisagés pour la traduire en actes. Lorsqu’elle apparaît nécessaire pour satisfaire aux besoins de l’enfant, l’intervention des professionnels libéraux à l’école devrait être facilement ouverte, au vu de son utilité pour améliorer l’inclusion scolaire.

Une telle ouverture devrait s’accompagner d’une information large des enseignants et des personnels de direction afin d’accueillir avec bienveillance les demandes des parents en ce sens. Sa réussite dépendra également de la mise à disposition de locaux adaptés, ce qui implique une adaptation du bâti scolaire.

Proposition n° 44 Faciliter l’intervention des professionnels de santé libéraux dans les établissements scolaires.

Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’Association des directeurs de maisons départementales des personnes handicapées et directrice de la MDPH du Val-de-Marne, a relevé au cours de son audition que « lesprit de la loi de 2005 sur le handicap était bien de permettre aux personnes en situation de handicap daccéder dabord au droit commun : en principe, cest seulement dans lhypothèse où le droit commun savère insuffisant à compenser le handicap et à permettre lautonomie quil convient de se tourner vers le droit spécialisé, notamment vers certains dispositifs que peuvent proposer les MDPH. [Mais] puisquà lheure actuelle, le droit commun ne suffit généralement pas, la tentation est assez grande de demander une aide humaine pour pallier le manque dadaptation des pédagogies aux enfants à besoins particuliers – cest un constat fait par de nombreuses MDPH –, en particulier au collège et au lycée ».

Si l’amélioration de l’accessibilité de l’école et de l’université aux élèves en situation de handicap apparaît comme une priorité, ce qu’elle n’a pas été pour l’instant, l’accompagnement en est le prolongement indispensable lorsque l’accessibilité seule est impuissante à permettre une scolarisation dans de bonnes conditions.


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   Troisième partie

L’accompagnement : faire en sorte que les moyens s’adaptent aux besoins, et non l’inverse

Depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap a progressé encore plus vite que leur scolarisation en milieu ordinaire. Alors que celle-ci a triplé en quatorze ans – le nombre d’élèves scolarisés en milieu ordinaire passant d’environ 100 000 à près de 340 000 entre 2006 et 2018 –, l’aide humaine à la scolarisation – qui est accordée dans 80 % des cas où elle est demandée ([214]) – a, quant à elle, été multipliée par cinq sur la même période, le nombre d’élèves accompagnés passant d’à peine 30 000 en 2006 à 166 000 en 2018.

166 000 élèves accompagnés à la rentrée 2018, c’était 14 000 élèves de plus qu’à la rentrée 2017 (soit une augmentation de 9 % en un an) et c’était aussi près de la moitié des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire ([215]).

Pour faire face aux exigences, en termes de moyens humains, qu’implique le développement considérable de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, les gouvernements successifs ont, dans un premier temps, recouru massivement aux contrats aidés de droit privé et recruté des auxiliaires de vie scolaire (AVS) dans le cadre de ces contrats précaires.

Dans un second temps, sous la précédente législature, un premier pas a été fait concernant les conditions d’emploi des personnels chargés de fournir une aide humaine aux élèves en situation de handicap, à la faveur de la création du statut d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) qui a permis des recrutements sous contrats à durée déterminée (CDD) de droit public susceptibles d’être convertis en contrats à durée indéterminée (CDI) de droit public à l’issue d’un délai de six ans ([216]).

Mais dans la mesure où ce sont essentiellement des contrats courts d’AESH qui ont succédé aux contrats aidés d’AVS, la situation des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap reste aujourd’hui très précaire, malgré les timides avancées impulsées par le Gouvernement (III).

Par ailleurs, en dépit du développement exponentiel des recrutements, les moyens humains déployés ne suffisent toujours pas à satisfaire les besoins, de sorte que, nonobstant les prescriptions d’accompagnement des CDAPH, trop de jeunes en situation de handicap se retrouvent aujourd’hui soit insuffisamment soit pas du tout accompagnés (I)… de sorte que, bien que réprouvable, la tentation est grande d’ajuster les besoins aux moyens en mutualisant l’accompagnement autant que possible, travers dans lequel on doit se garder de faire tomber les pôles inclusifs d’accompagnement localisés – dits « PIAL » (II).

I.   L’accompagnement tantôt inexistant tantôt partiel des élèves et étudiants en situation de handicap bénéficiaires d’une aide humaine

Si la direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) a été en mesure d’indiquer au rapporteur que la durée moyenne hebdomadaire prescrite en matière d’accompagnement humain était de 15 heures pour l’aide individuelle, elle a en revanche reconnu que « la durée moyenne hebdomadaire effective [de l’accompagnement] n’est connue ni pour l’aide individuelle ni pour l’aide mutualisée ».

À défaut de données disponibles auprès de l’exécutif, le rapporteur n’a eu d’autre choix que de se reporter à des enquêtes menées par des acteurs associatifs pour vérifier si l’accompagnement humain prescrit par les CDAPH était effectivement mis en œuvre par l’Éducation nationale.

Les résultats de ces enquêtes sont édifiants. Par exemple, l’enquête Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ? réalisée au début du mois de septembre 2018, auprès d’environ 2 000 personnes, par les associations « Tous pour l’inclusion ! (TouPi) », Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, révèle que « de nombreux parents rapportent que l’AVS individuelle de leur enfant est finalement mutualisée entre plusieurs enfants et qu’il en résulte une diminution des heures effectives d’accompagnement par rapport à la notification. Le nombre d’heures manquantes peut être très élevé : un parent signale ainsi que son enfant a une notification d’accompagnement par une AVS individuelle pour 19 h 30 par semaine et n’a que 4 heures. […] Une partie du temps d’AVS n’est pas consacré à l’accompagnement d’élèves handicapés ayant une notification : certains établissements s’arrogent une partie des heures des AVS pour les affecter à des élèves sans notification » ([217]).

Ces remontées du terrain ont été étayées par les résultats d’une enquête que les représentants du collectif « AESH-AVS en action » ont conduite entre les 17 et 24 avril 2019, via un groupe Facebook, auprès de 908 familles d’élèves en situation de handicap, spécialement dans la perspective de leur audition par la commission d’enquête. Il ressort des sondages effectués par ce collectif que plus de 25 % des familles (233 exactement) ont déclaré que, fin avril 2019 (et donc au troisième trimestre de l’année scolaire), leur enfant ne bénéficiait pas du nombre d’heures d’accompagnement prescrit par la CDAPH.

Ce constat est vérifié par le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, qui, lors de son audition, a indiqué qu’il « continue de traiter de nombreuses demandes qui font apparaître l’absence d’accompagnement par un AVS en dépit d’une décision en ce sens de la MDPH, ce qui compromet gravement la scolarité des enfants » ([218]).

Plus scandaleux encore : le Défenseur des droits a « noté des pratiques illégales au sein des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) dont certaines, dans leurs notifications, conditionnent l’octroi d’un AVS aux moyens dont disposent les services départementaux de l’Éducation nationale pour y répondre [alors qu’]il appartient à la commission départementale d’évaluer et de se prononcer sur les besoins de compensation du handicap de l’enfant indépendamment des moyens nécessaires et disponibles pour y répondre. En français dans le texte, cela s’appelle un droit fondamental ; il ne peut donc être conditionnel » ([219]).

Ce genre de pratiques est intolérable et, d’une manière plus générale en matière d’accompagnement humain, le rapporteur ne peut qu’exhorter le Gouvernement à mettre un terme aux défaillances constatées en régularisant la situation des élèves et étudiants en attente d’accompagnement (A) et en définissant des règles claires pour faciliter l’accompagnement sur les temps péri‑ et extrascolaires ([220]) (B).

A.   Les élèves et étudiants en attente d’accompagnement

 S’agissant du nombre d’élèves en attente d’accompagnement humain, le moins que l’on puisse dire est que le secret est bien gardé. Les chiffres existent, mais ils ne sont communiqués qu’au coup par coup, à la demande tantôt des corps d’inspections ([221]), tantôt d’une commission d’enquête parlementaire.

Le rapporteur a en effet pu obtenir de la DEPP du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse les données relatives au nombre d’élèves en situation de handicap sans solution d’accompagnement au 30 septembre des années 2015, 2016 et 2017, au 31 octobre 2018 et au 31 mars 2019 ([222]).

Au niveau national, le nombre d’élèves privés d’accompagnement, malgré une prescription d’une CDAPH en ce sens, était le suivant :

nombre d’élèves en attente d’accompagnement (2015-2019)

Date

Nombre d’élèves bénéficiant d’une prescription d’aide humaine mutualisée ou individualisée

Nombre d’élèves en attente d’accompagnement

Part des élèves en attente d’accompagnement parmi ceux bénéficiaires d’une prescription

30 septembre 2015

124 101

9 845

7,9 %

30 septembre 2016

137 896

11 712

8,5 %

30 septembre 2017

155 591

14 416

9,3 %

31 octobre 2018

177 454

14 980

8,4 %

31 mars 2019

194 805

12 033

6,2 %

Source : MENJ - DEPP

Au 31 octobre 2018, en distinguant selon que la notification portait sur une aide humaine individuelle ou mutualisée, étaient en attente d’accompagnement :

– 7 454 des quelque 95 306 élèves s’étant vu prescrire une aide humaine individuelle (soit 7,8 % des bénéficiaires de ce type d’aide) ;

– 7 526 des quelque 82 148 élèves s’étant vu prescrire une aide humaine mutualisée (soit 9,2 % des bénéficiaires de ce type d’aide).

Tous ces chiffres – qui, depuis 2016, situent à plus de 10 000 le nombre d’élèves sans solution d’accompagnement quelle que soit la période de l’année scolaire (septembre, octobre ou mars) – confirment les estimations des familles et des associations qui, elles, ne disposent que de leurs enquêtes pour avoir une idée, ne serait-ce qu’approximative, de l’ampleur du défaut d’aide humaine dans notre pays.

Ainsi, l’enquête précitée Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ? suggérait que « 12 000 à 15 000 enfants handicapés sont privés d’AVS tout au long de l’année, et plus encore à la rentrée de septembre » ([223]). En effet, 35 % des élèves en situation de handicap concernés (soit 683 élèves) ne disposaient pas d’un accompagnant le jour de la rentrée scolaire, malgré une notification d’accompagnement de la CDAPH, soit une hausse de 36 % par rapport à 2017, alors que le nombre de répondants n’a augmenté dans le même temps que de 18 %. Et d’après cette même enquête, « en Seine-Maritime, 58 familles nous ont remonté que leur enfant n’avait pas d’AVS, ce qui est particulièrement élevé. Le syndicat CGT Educ’Action indique que 50 % à 70 % des AVS seraient manquantes et que c’est la pire rentrée que l’académie ait vécu » ([224]).

Le rapporteur ne peut que déplorer pareilles carences qui, selon Mme Isabelle Heuzé, représentante du SNUIPP-FSU entendue à Dieppe, trahissent « vraiment un dysfonctionnement de la gestion des ressources humaines. [Car] des AESH demandent un travail, des enfants en ont besoin mais on n’arrive pas à les mettre en relation » ([225]). À cet égard, le rapporteur note d’ailleurs que le Gouvernement n’a pas été en mesure de lui transmettre une cartographie des besoins en accompagnants, département par département.

Ces carences en matière d’accompagnement ont de lourdes conséquences, néfastes non seulement pour les élèves en situation de handicap et pour leur scolarisation, mais aussi pour leurs familles… car il ne faut pas perdre de vue que, comme l’a rappelé à Dieppe, le 6 mai dernier, Mme Élisabeth Lechevallier, représentante de la FCPE, le défaut total ou partiel d’accompagnement humain (malgré une prescription en ce sens) peut signifier « l’obligation pour l’un des parents de mettre un frein à sa carrière professionnelle pour élever son enfant qui n’est pas scolarisé ou qui l’est à temps partiel » ([226]).

Le rapporteur encourage donc vivement le Gouvernement à régulariser dans les meilleurs délais la situation des élèves en situation de handicap qui sont privés de l’accompagnement humain auquel ils ont pourtant droit, et à mettre fin au caractère confidentiel des chiffres relatifs au nombre de ces élèves, qui devraient faire l’objet d’une publicité large et régulière.

Proposition n° 45 Publier largement et régulièrement les chiffres relatifs au nombre d’élèves en situation de handicap sans solution d’accompagnement malgré une notification de la CDAPH en ce sens, et régulariser au plus vite leur situation.

 De plus, les auditions ont révélé une mauvaise allocation des moyens d’accompagnement : des élèves bénéficient de l’accompagnement d’un AESH alors qu’ils ne sont pas en situation de handicap, mais en difficulté d’apprentissage. C’est une conséquence du manque de moyens dont souffrent les structures destinées à soutenir ces élèves, à savoir les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED).

Apparus en 1990, les RASED rassemblent des psychologues et des professeurs des écoles spécialisés afin de fournir une aide spécialisée aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires connaissant des difficultés d’apprentissage et d’adaptation particulières. Ils interviennent auprès des élèves de la maternelle au CM2, en classe ou en petits groupes, et apportent l’appui de leurs compétences aux équipes pédagogiques des écoles, notamment pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’accompagnement personnalisés (PAP) et le suivi des projets personnalisés de scolarisation (PPS).

D’après M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en établissement régional d’enseignement adapté (EREA), les RASED ont subi au cours des dernières années une véritable « casse », qui a été « plus que préjudiciable ». M. Gilles Laurent, du syndicat UNSA Éducation, a quant à lui relevé que « les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) ont beaucoup souffert au cours du précédent quinquennat, ce qui a pesé négativement sur la prise en charge des élèves en difficulté scolaire ».

Plus précisément, Mme Sophia Catella, représentante du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP-FSU), a rappelé que « les RASED ont beaucoup souffert, en 2008, de la suppression des postes, [et qu’ils] n’ont jamais retrouvé leur situation antérieure ».

Or, selon Mme Agnès Duguet, représentante du Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUIPP-FSU), il existe un lien entre l’effacement des RASED et l’augmentation de la demande d’accompagnement humain : « quand notre syndicat a réuni les enseignants référents, ces derniers nous ont fait remarquer la corrélation entre la disparition des RASED et la demande d’AESH : quand un territoire ne bénéficie plus de personnels du RASED, la demande d’AESH progresse ».

Afin que les vocations de chaque dispositif soient respectées, le rapporteur juge donc nécessaire de relancer les RASED afin que le manque d’intervenants spécialisés au service des élèves en difficulté ne conduise pas à mobiliser des accompagnants qui devraient être au service des élèves en situation de handicap.

Proposition n° 46 Relancer les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED).

 Pour ce qui est des étudiants, l’absence de solution d’accompagnement semble marginale.

L’accompagnement humain dans l’enseignement supérieur

Les étudiants qui suivent des formations en sections de technicien supérieur (STS) et en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) en lycée obéissent au même régime d’octroi d’un accompagnement que les élèves des premier et second degrés (PPS et demande d’aide humaine à formuler auprès de la MDPH).

En revanche, s’ils peuvent demander une aide humaine pour les gestes de la vie quotidienne auprès de la MDPH, dans le cadre d’une prestation de compensation du handicap (PCH), les étudiants qui poursuivent leurs études supérieures à l’Université doivent demander l’aide humaine pour le suivi de leurs études (interprètes, codeurs, tuteurs, preneurs de notes, etc.) à leur établissement. Celui-ci, après analyse effectuée par le référent handicap, l’équipe pédagogique et le service de santé, met en place un plan d’accompagnement de l’étudiant en situation de handicap (PAEH) susceptible de comporter des aides humaines, mais aussi techniques.

Les aides humaines sont recrutées par les établissements d’enseignement supérieur selon une procédure qui implique de trouver un étudiant de la même promotion que l’étudiant accompagné qui soit prêt à s’investir dans ce travail, d’accomplir les formalités administratives conduisant à l’établissement d’un contrat de travail, d’organiser une formation à la prise de notes (différente d’une prise de notes personnelle), et de mener à bien toutes ces tâches pour que l’étudiant accompagné puisse préparer dans les délais requis les contrôles continus et les examens.

D’après la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, « même si ce sont souvent les meilleurs étudiants qui se proposent pour cet accompagnement, ce type d’exercice demande une  formation particulière (structuration, classement, numérotation des documents, etc.). [Or] certains établissements peinent à trouver la  bonne personne » (Rapport pour l’année 2017, p. 94).

Par ailleurs, toujours selon la même source, « les universités ont toute autonomie pour organiser l’accompagnement. Dans la grande majorité des établissements, c’est le service d’accompagnement qui s’occupe du recrutement. Dans d’autres, c’est l’étudiant qui doit lui-même rechercher un preneur de notes (parmi les étudiants de la promotion) et un tuteur (un étudiant d’une promotion supérieure ou un enseignant), l’université considérant que c’est un bon exercice pour acquérir de l’autonomie. En général, les accompagnants “preneurs de notes” d’étudiant en situation de handicap bénéficient d’un contrat de vacation, payé par l’université sur les crédits spécifiques délégués par le ministère. […] Dans une université, une heure de vacation est donnée pour quatre heures de prise de note. Dans une autre, une heure de vacation est donnée pour deux heures de prise de notes et des coefficients ont été introduits selon le degré de difficulté de l’aide attendue. […] Certains étudiants lourdement handicapés ont aussi des auxiliaires de vie pour leurs besoins quotidiens (alimentation, hygiène, etc.). Certaines universités ont choisi, chaque fois que possible, de recruter cet auxiliaire de vie comme assistant pédagogique, s’il a le même niveau d’étude que l’étudiant accompagné » (p. 95).

Selon les informations transmises au rapporteur par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI), « les saisines parvenant à la DGESIP [direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle] révèlent un très faible taux d’étudiants qui n’auraient pas bénéficié des aménagements alors qu’ils étaient préconisés dans le PAEH. En 2018, on dénombre 13 saisines concernant une problématique dans la mise en œuvre du PAEH, soit 7,5 % de l’ensemble des saisines ».

Ce n’est pas pour autant que la situation de l’accompagnement humain dans l’enseignement supérieur est sans nuages.

Alors que « l’aide au travail personnel à domicile a été reconnue comme un besoin spécifique pour les étudiants en situation de handicap, […] sa ligne de financement est restée vierge », a regretté Mme Marie-Pierre Toubhans, coordinatrice générale de l’Association nationale pour le droit au savoir et à l’insertion professionnelle des jeunes personnes handicapées ([227]).

Or, ainsi que l’a rappelé l’an passé la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, « certains étudiants sont dépendants d’une tierce personne pour tous les actes de la vie courante. Tant qu’ils sont dans les locaux de l’université, c’est-à-dire lorsqu’ils suivent les cours, les TD (travaux dirigés), les TP (travaux pratiques), ou passent les examens, ces étudiants bénéficient d’une aide comme celle d’un preneur de notes, d’un tuteur pour les temps de présence à l’université. En revanche, lorsqu’ils travaillent chez eux, pour préparer leurs cours ou leurs TD, réaliser un travail personnel, un mémoire, ils ne bénéficient plus de cet étayage. Or la part de travail personnel est de plus en plus importante au fur et à mesure qu’ils progressent dans les études. Les associations nous ont alertés sur ce temps indispensable à la réussite des études qui n’est actuellement pas compensé » ([228]).

En conséquence, Mme Colette Damiot-Marcou, chargée de mission auprès de la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, a recommandé, lors de son audition, « d’étudier la possibilité d’une couverture du temps consacré au travail personnel de l’étudiant en situation de handicap » ([229])
– proposition tout à fait pertinente aux yeux du rapporteur qui entend la reprendre à son compte.

Proposition n° 47 Étudier la possibilité de financer l’accompagnement du travail personnel de l’étudiant en situation de handicap.

Le rapporteur a parfaitement conscience qu’une telle mesure pourrait être coûteuse… mais le fait est que les travaux de la commission d’enquête ont montré qu’il était grand temps que les dispositifs « handicap » des établissements d’enseignement supérieur bénéficient enfin des investissements dont ils sont privés depuis trop longtemps.

Selon Mme Laurence Rasseneur, membre de la commission administrative du Syndicat national de l’enseignement supérieur – Fédération syndicale unitaire (SNESUP-FSU), « au lycée, sont mis en œuvre des moyens d’accompagnement qu’on ne retrouve pas toujours, voire très rarement, au même niveau dans les missions handicap ([230]) [des universités], pour [d]es raisons de moyens humains et financiers » ([231]).

Ce sont non seulement les missions handicap des universités, mais également celles des grandes écoles qui manquent de moyens. S’exprimant au nom de la commission « diversité » de la Conférence des grandes écoles (CGE), M. Julien Soreau, responsable du pôle « Diversité et égalité des chances » de l’École de management (EM) de Normandie, a expliqué qu’un « frein important dans l’accompagnement de nos étudiants concerne le financement de nos missions handicap. La très grande majorité de nos établissements ne bénéficient pas de subventions dédiées des ministères de tutelle. Nos missions handicap sont actuellement financées sur fonds propres ou grâce à des partenariats avec des entreprises dans le cadre des accords agréés [par l’AGEFIPH]. Malheureusement, ceux-ci sont remis en question par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, ce qui risque de poser un problème à un grand nombre de nos écoles » ([232]).

Le rapporteur préconise donc d’accroître les moyens des missions handicap des établissements d’enseignement supérieur, en octroyant des subventions aux grandes écoles – qui n’en perçoivent pas aujourd’hui – et en renforçant celles versées aux Universités.

Proposition n° 48 Augmenter les moyens des missions handicap des universités et des grandes écoles.

S’agissant des moyens alloués aux universités, le président de la commission « Vie étudiante et vie de campus » de la Conférence des présidents d’université (CPU), M. Philippe Vendrix, a fait observer que « depuis 2007, la dotation accordée [par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation] pour l’accompagnement des étudiants handicapés n’a pas évolué [de sorte qu’]il ne faut pas s’étonner ensuite que les dispositifs soient variables d’une université à l’autre, suivant les capacités de chacune à financer certains services » ([233]).

Le secrétaire général du SNESUP-FSU, M. Hervé Christofol, a formulé le souhait « qu’il y ait au moins un personnel pour 80 à 100 étudiants en situation de handicap [mais] ce n’est pas partout le cas ». Loin de là, du reste, car, à en croire Mme Marie Coutant, membre du conseil d’administration de l’association des professionnels d’accompagnement du handicap dans l’Enseignement supérieur (APACHES), « en 2018, le ratio était entre 0,5 et 0,7 équivalent temps plein pour 100 étudiants » ([234]).

Tout cela plaide en faveur d’un réajustement des budgets alloués aux universités pour l’accueil et la prise en charge des étudiants en situation de handicap.

Pour une inclusion réussie, l’abondement des budgets des universités devrait se doubler d’un accroissement des subventions aux associations et œuvres universitaires qui agissent pour l’amélioration des conditions de logement ainsi que de la vie sociale et culturelle des étudiants en situation de handicap.

Proposition n° 49 Réajuster les budgets alloués aux universités en prenant en compte la très forte augmentation de l’accueil de jeunes étudiants en situation de handicap dans ces établissements ; aider les associations et œuvres universitaires pour une inclusion réussie en matière de logement et de vie sociale (culture, sport, loisirs, etc.).

L’accompagnement humain mériterait d’être mieux financé non seulement dans l’enseignement supérieur, mais aussi dans les premier et second degrés, et particulièrement sur les temps péri- et extrascolaires.

B.   La question de l’accompagnement sur les temps péri- et extra-scolaires

« Un parent nous indique qu’il a dû arrêter de travailler faute d’accueil à la cantine », « le papa d’un jeune handicapé moteur vient à chaque récréation pour l’emmener aux toilettes » ([235]) : ces exemples, tirés de l’enquête réalisée au début du mois de septembre 2018 par les associations « Tous pour l’inclusion ! » (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, sont loin d’être isolés.

En juin 2018, alors même qu’une circulaire n° 2016-117 du 8 août 2016 relative aux parcours de formation des élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires rappelle en son préambule que la participation de ces élèves aux sorties et voyages scolaires est un droit, un enfant âgé de dix ans et souffrant du syndrome d’Ehlers-Danlos, qui lui impose de se déplacer en fauteuil de manière intermittente, était privé de sorties scolaires à caractère sportif et culturel par un enseignant qui, selon la presse, refusait par ailleurs d’accompagner l’enfant aux toilettes en l’absence de son accompagnant ([236]).

Deux ans auparavant, en juin 2016, c’était la mère d’un enfant de cinq ans autiste et scolarisé dans le Calvados qui portait plainte contre l’Éducation nationale, pour « discrimination et manquement aux obligations de scolarité », après que son enfant avait été privé de sortie scolaire au zoo en raison de son handicap, et alors même qu’elle avait proposé d’accompagner l’enfant lors de cette sortie ([237]).

En février 2016, l’AVS dun enfant souffrant dun handicap partiel des jambes sétait vu interdire daccompagner cet enfant lors dun voyage scolaire, au motif qu« une directive européenne de 2003 pose[rait] des conditions pour la participation du personnel sous contrat privé à des sorties avec nuitées, dont des compensations au travail de nuit qui [seraient] quasiment impossibles à mettre en place » – la seule solution envisageable, selon la directrice des services départementaux de lÉducation nationale, étant de faire accompagner lenfant par une personne bénévole ([238]).

Le fait est que, pour les AVS recrutés dans le cadre de contrats aidés de droit privé, l’accompagnement des voyages scolaires avec nuitées pose des difficultés au regard de la directive n° 2003/88/CE du Parlement européen et du Conseil du 4 novembre 2003 concernant certains aspects de l’aménagement du temps de travail. L’article 8 de cette directive prévoit en effet que « les États membres prennent les mesures nécessaires pour que : a) le temps de travail normal des travailleurs de nuit ne dépasse pas huit heures en moyenne par période de vingt-quatre heures ; b) les travailleurs de nuit dont le travail comporte des risques particuliers ou des tensions physiques ou mentales importantes ne travaillent pas plus de huit heures au cours d’une période de vingt-quatre heures durant laquelle ils effectuent un travail de nuit ».

Ces conditions de compensation rendent extrêmement difficile l’accompagnement des voyages scolaires avec nuitées par des personnes embauchées dans le cadre de contrats de droit privé.

Cependant, elles ne s’appliquent pas à celles qui sont recrutées dans le cadre de contrats de droit public d’AESH et auxquelles l’article L. 917-1 du code de l’éducation confie expressément « des fonctions d’aide à l’inclusion scolaire […], y compris en dehors du temps scolaire ».

La circulaire n° 2017-084 du 3 mai 2017 relative aux missions et activités des personnels chargés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap a d’ailleurs explicitement précisé que « seuls les AESH peuvent exercer, dans le cadre de la durée réglementaire du temps de travail, laccompagnement lors des sorties ou voyages scolaires avec nuitée et des stages ».

Malgré ces clarifications, il semble, à en croire le Défenseur des droits, que l’accompagnement des élèves en situation de handicap reste « difficile sur ces temps “non obligatoires [que sont les temps périscolaire et extrascolaire] à cause de la querelle juridique entre lÉducation nationale, les MDPH et les communes : chacun se renvoie la responsabilité. Et de nombreux enfants ne peuvent y participer faute dAVS disponibles pour les accompagner » ([239]).

Le fait est que, tant que cette « querelle » sur l’organisation et le financement de l’accompagnement sur les temps péri- et extra-scolaires ne sera pas tranchée (2), les élèves en situation de handicap continueront à faire les frais des décisions de recrutement et de financement diverses et variées qui auront pu être prises çà et là (1).

1.   De grandes disparités territoriales

« Les familles nous parlent de leurs enfants qui sont refusés à la cantine ou dans le cadre des activités périscolaires parce que personne ne veut assurer leur accompagnement » ([240]).

Telle est la conséquence du flou qui entoure aujourd’hui la responsabilité de l’organisation et de la prise en charge de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires.

Comme l’a expliqué Mme Virginie Lanlo, adjointe au maire de Meudon, et membre de l’Association des maires de France (AMF), « très souvent, les communes sont mises devant le fait accompli et sont informées au dernier moment de la présence d’enfants en situation de handicap, qui aurait nécessité notamment une adaptation des locaux mais également la mise à disposition de personnels d’accompagnement sur différents temps » ([241]).

Le Défenseur des Droits, M. Jacques Toubon, a lui aussi regretté un défaut d’anticipation, qui n’est toutefois pas imputable aux seules communes. Par exemple, au sein de l’Éducation nationale, « afin de garantir la continuité de l’accompagnement par le même personnel, les services responsables du recrutement des personnels chargés de l’aide humaine [devraient] privilégier un accompagnement par un AESH et non par un AVS, lorsque les élèves doivent effectuer un stage durant l’année scolaire ou s’ils sont susceptibles de bénéficier d’une sortie ou d’un voyage scolaire avec nuitées » ([242]).

Ce manque d’anticipation tient aussi au fait que l’évaluation des « besoins d’accompagnement des enfants en situation de handicap sur les temps périscolaires varie selon les MDPH : certaines se prononcent sur les besoins d’accompagnement dans le temps périscolaire, d’autres limitent strictement leur intervention au temps scolaire, le temps extrascolaire ne faisant l’objet d’aucune évaluation par les MDPH », ce qui a conduit le Défenseur des droits à recommander que « les pratiques des MDPH [soient] harmonisées afin de garantir l’égalité de traitement » ([243]).

De cette égalité de traitement, il semble qu’on en soit encore bien loin… car, de l’aveu même de Mme Virginie Lanlo, « on s’aperçoit que, d’un département à l’autre, l’investissement financier, les enveloppes dévolues à l’accompagnement, les réactions, les projets, les prises en charge ne sont pas les mêmes, aussi bien au niveau de la MDPH que des caisses d’allocations familiales (CAF) » ([244]).

D’après le Défenseur des droits, les disparités de traitement d’un territoire à l’autre prennent une dimension caricaturale en matière de tarification de la restauration scolaire : « certaines communes appliquent aux enfants scolarisés en ULIS le tarif de résident local, d’autres appliquent un tarif extérieur et certaines ont organisé entre communes des conventionnements spécifiques. Mais, dans beaucoup de cas, les familles règlent les frais de restauration scolaires selon des régimes différents, ce qui entraîne des inégalités territoriales. Les maires le justifient par le principe de libre administration des collectivités territoriales, mais [le Défenseur des droits dit] qu’il s’agit d’une discrimination indirecte au préjudice des enfants en situation de handicap scolarisés en ULIS » ([245]).

Pareilles inégalités de traitement ne cesseront que lorsque les règles relatives à l’organisation, au financement et à l’accompagnement des temps péri- et extra-scolaires auront été clarifiées.

2.   La nécessité d’un financement étatique

L’article L. 551-1 du code de l’éducation prévoit que « des activités périscolaires prolongeant le service public de l’éducation, et en complémentarité avec lui, peuvent être organisées dans le cadre d’un projet éducatif territorial associant notamment aux services et établissements relevant du ministre chargé de l’éducation nationale d’autres administrations, des collectivités territoriales, des associations et des fondations, sans toutefois se substituer aux activités d’enseignement et de formation fixées par l’État ».

De la même manière que les assistants d’éducation amenés à participer aux activités complémentaires à caractère éducatif, sportif ou culturel organisées par les communes, départements ou régions peuvent être mis à la disposition de ces collectivités et rémunérés par elles, en application des articles L. 216-1 et L. 916-2 du code de l’éducation, de même, les AESH « peuvent être mis à la disposition des collectivités territoriales » en application de l’article L. 917-1, alinéa 4, de ce code.

Sur le fondement de ces textes, l’État tend à considérer que l’organisation et le financement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires relèvent des collectivités territoriales.

Dans une certaine mesure, le « plan mercredi » mis en place l’an dernier par le Gouvernement s’inscrit dans cette logique puisqu’il fait reposer sur les collectivités territoriales le soin :

– d’organiser au sein du projet éducatif territorial (PEDT) un accueil de loisirs périscolaire dont les activités du mercredi respectent une « charte qualité » qui invite à optimiser l’articulation des activités périscolaires avec les enseignements, l’accessibilité et l’inclusion de tous les enfants, l’ancrage du projet dans le territoire et la qualité des activités proposées ;

– de prendre l’initiative de conclure avec les services de l’État et la caisse d’allocations familiales une convention spécifique.

Outre que l’architecture même du « plan mercredi » implique une responsabilité première des collectivités territoriales, « en termes de financement, les communes, en repassant à quatre jours, y ont quand même pas mal perdu », selon Mme Virginie Lanlo. Car « elles ont retrouvé un peu de financement sur le plan mercredi, mais pas autant que ce qu’elles ont perdu » ([246]).

Pourtant, à la lumière de la jurisprudence administrative, on peut douter que l’organisation et le financement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires doivent être assumés par les collectivités territoriales.

En effet, il a été jugé par le Conseil d’État, le 20 avril 2011, que « les missions des assistants d’éducation affectés à l’accueil et à l’intégration scolaires des enfants handicapés s’étendent au-delà du seul temps scolaire », « qu’il incombe à l’État, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l’éducation et l’obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif », et « qu’à cette fin, la prise en charge par [l’État] du financement des emplois des assistants d’éducation qu’il recrute pour l’aide à l’accueil et à l’intégration scolaires des enfants handicapés en milieu ordinaire n’est pas limitée aux interventions pendant le temps scolaire » ([247]).

Dans le prolongement de cette décision rendue en référé, la cour administrative d’appel de Nantes a jugé au fond, le 25 juin 2018, s’agissant cette fois des AVS, qu’« il incombe à l’État, au titre de sa mission d’organisation générale du service public de l’éducation, de prendre l’ensemble des mesures et de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour que le droit à l’éducation et l’obligation scolaire aient, pour les enfants handicapés, un caractère effectif ». Rappelant les dispositions de l’article L. 112-1 du code de l’éducation ([248]), les juges ont ajouté qu’« à cette fin, la prise en charge par l’État du financement des emplois des accompagnants des élèves en situation de handicap n’est […] pas limitée aux interventions pendant le temps scolaire ; qu’ainsi, et dès lors que l’accès aux activités périscolaires apparaît comme une composante nécessaire à la scolarisation de l’enfant et que ces activités sont préconisées à ce titre par la CDAPH, il incombe à l’État […] d’assurer la continuité du financement des accompagnants des élèves en situation de handicap pendant les activités périscolaires, et ce alors même que l’organisation et le financement de celles-ci ne seraient pas de sa compétence ; qu’en conséquence, dès lors que la CDAPH a émis de telles préconisations, ni le fait que ces activités périscolaires auraient un caractère facultatif, ni le fait que les textes applicables ne prévoient pas la prise en charge par l’État des moyens financiers afférents à ces activités périscolaires, ne sauraient dégager l’État de sa responsabilité que les textes lui confèrent dans ces cas spécifiques » ([249]).

Au regard des conséquences dramatiques que la confusion actuelle peut avoir sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, le rapporteur juge qu’il est grand temps de clarifier la responsabilité du financement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires en la faisant peser sur l’État, conformément à l’état de la jurisprudence en la matière.

Proposition n° 50 Clarifier la responsabilité du financement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires en la mettant explicitement à la charge de l’État.

Au-delà du défaut d’accompagnement sur les temps péri- et extra-scolaires, et du défaut d’accompagnement « tout court », la pénurie des moyens humains et financiers contribue à alimenter une logique d’ajustement des besoins aux moyens dont il est à craindre qu’elle explique, au moins en partie, la mutualisation galopante de l’aide humaine depuis 2012.

Au-delà de ces chiffres « officiels », la commission d’enquête a pu bénéficier de « remontées du terrain » grâce à une enquête réalisée entre le 17 et le 24 avril derniers, pour les besoins de leur audition, par les représentants du collectif « AESH-AVS En action ». Il en ressort que, sur 908 familles d’élèves en situation de handicap interrogées, près de 10 % (8,8 % exactement) sont concernées par une évolution de l’aide individuelle en aide mutualisée et que, parmi ces familles, près de 70 % (68,8 % exactement) estiment que ce changement ne correspond pas aux besoins de leurs enfants.

Lors de son audition, Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP‑FSU, a déploré que « des AESH mutualisés suivent plusieurs élèves qui ne sont parfois ni dans la même classe, ni dans la même école, ni dans la même commune » ([250]).

évolution du nombre de prescriptions des CDAPH selon leur nature

Source : Cour des comptes, Le recours croissant aux personnels contractuels.
Un enjeu désormais significatif pour l’éducation nationale, mars 2018, p. 34

Ses propos sont attestés par les résultats de l’enquête des associations « Tous pour l’inclusion ! » (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France sur les conditions de la rentrée scolaire de 2018. Ceux-ci montrent en effet qu’« il n’est pas rare qu’une AVS suive 4 élèves, dans des classes et/ou établissements différents. Nous avons eu le témoignage d’une AVS qui suit 10 enfants, chacun dans une classe différente, soit 2 heures par semaine chacun » ([251]).

En somme, pour reprendre la formule de M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en EREA, « on constate que certains départements pratiquent beaucoup la mutualisation, ce qui est certainement dû à une réalité : le faible nombre des accompagnants. […] La question de la mutualisation nous inquiète fortement, particulièrement dans la perspective de l’institution des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) » ([252]).

II.   Les pÔles inclusifs d’accompagnement localisÉs : Évaluer avant de gÉnÉraliser

À l’été 2018, sans aucune base législative ([253]), le Gouvernement a lancé l’expérimentation, à compter de la rentrée scolaire, dans chaque académie, de « pôles inclusifs d’accompagnement localisés » (PIAL) censés améliorer l’accompagnement des élèves en situation de handicap en engageant toute la communauté éducative au service du processus inclusif et en déplaçant « le focus de la compensation […] vers celui de l’organisation pédagogique » ([254]). Cela est censé se traduire par une « coordination des moyens d’accompagnement en pôle, dans une organisation plus globale des aides humaines, pédagogiques, éducatives et thérapeutiques », par la « mobilisation de tous les enseignants pour identifier les besoins des élèves et mettre en œuvre les réponses adéquates au niveau de la classe, mais aussi de l’établissement (personnes ressources expertes, dispositifs spéciaux, groupes d’aides, unités d’inclusion, environnement humain, environnement technique, etc.) ».

Par la suite, sans même attendre un bilan des expérimentations en cours, le Gouvernement a décrété leur généralisation en inscrivant, à l’article 25 du projet de loi pour une école de la confiance, la création, dans chaque département, de PIAL ayant « pour objet la coordination des moyens d’accompagnement humain au sein des écoles et établissements scolaires de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat » ([255]).

Ce n’est qu’après avoir annoncé la création de 3 000 PIAL pour la prochaine rentrée scolaire en conseil des ministres du 15 mai 2019 ([256]), que le Gouvernement a précisé, au début du mois de juin, les contours des PIAL qui vont être créés au sein de chacune des 300 circonscriptions du premier degré, au sein de chacun des 2 000 collèges avec ULIS et au sein de chacun des 250 lycées professionnels avec ULIS ([257]).

D’après le Gouvernement, les PIAL constituent « une nouvelle forme d’organisation qui facilite la gestion des personnels d’accompagnement humain [à l’échelle d’une circonscription, d’un EPLE ou d’un territoire déterminé] pour répondre aux besoins des élèves en situation de handicap qui bénéficient d’une notification d’aide humaine de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de manière plus réactive et plus qualitative. Les trois grands objectifs du PIAL sont :

«  un accompagnement défini au plus près des besoins pédagogiques de chaque élève en situation de handicap afin de développer son autonomie et de lui permettre d’acquérir les connaissances et les compétences du socle commun ;

«  plus de réactivité et plus de flexibilité dans l’organisation de l’accompagnement humain dans les établissements scolaires et les écoles ;

«  une professionnalisation des accompagnants et une amélioration de leurs conditions de travail » ([258]).

Toujours selon le Gouvernement, « dans chaque PIAL, un coordonnateur met en adéquation les ressources en accompagnement avec les besoins qui ont été notifiés par les CDAPH et identifiés par l’équipe pédagogique et éducative. Il établit les emplois du temps des accompagnants en lien avec les directeurs d’école et les chefs d’établissement concernés, et en tenant compte des besoins des élèves et des compétences des accompagnants » ([259]).

En effet, d’après la circulaire pour une école inclusive n° 2019-088 du 5 juin 2019, « les PIAL sont pilotés par l’inspecteur de l’éducation nationale (IEN) dans le premier degré et par le chef d’établissement dans le second degré. […] Dans chaque pôle de circonscription, l’emploi du temps des AESH est arrêté sous l’autorité de l’IEN en fonction des besoins des élèves notifiés par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), et en lien avec les directeurs des écoles et les équipes enseignantes. L’IEN peut déléguer cette responsabilité à l’un des directeurs d’école de sa circonscription chargé à ses côtés du suivi de la qualité de l’inclusion scolaire. Ce directeur d’école bénéficie d’un quart de décharge pour remplir cette mission. De la même façon, le PIAL en EPLE est placé sous la responsabilité du chef d’établissement qui arrête l’emploi du temps des AESH en fonction des besoins des élèves notifiés par la CDAPH. Il assure la coordination des AESH, en lien avec l’équipe enseignante et avec l’appui d’un chargé de mission en tant que de besoin ».

Au-delà du fait qu’il ne paraisse pas de bonne méthode d’étendre un dispositif avant d’en avoir défini les contours et évalué les expérimentations (A), les PIAL reposent sur une logique de mutualisation de l’accompagnement qui n’est pas sans menacer les droits et la scolarisation des élèves en situation de handicap (B) et qui commande qu’en toute hypothèse, un bilan des expériences conduites soit établi avant toute généralisation (C).

A.   Une généralisation précipitée sans évaluation préalable qui pose un problème de méthode

Un consensus assez large s’est dégagé parmi les personnes entendues pour considérer que la méthode gouvernementale en matière d’installation des PIAL n’était pas la bonne.

« On nous impose les PIAL sans concertation et sans que nous comprenions vraiment comment cela fonctionne », a déploré Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France ([260]).

Bien des acteurs associatifs ont en effet eu le sentiment que la concertation « Ensemble pour l’école inclusive » conduite par le Gouvernement d’octobre 2018 à février 2019 n’était qu’un trompe-l’œil et que « tout était joué d’avance », pour reprendre une formule employée tant par Mme Danièle Langloys que par Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! » ([261]).

Le ressenti est le même du côté des enseignants, si l’on en juge par les propos de Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP-FSU, pour qui, « dans le cadre de la concertation sur l’école inclusive, les enseignants n’[ont] vraiment pas été consultés sur ce sujet, alors qu’ils sont en première ligne du projet d’école inclusive » ([262]).

Outre le défaut de concertation autour de la mise en place des PIAL, c’est leur généralisation avant toute évaluation des expérimentations annoncées qui suscite la réprobation.

« On ne devrait pas parler d’expérimentation quand il s’agit en fait d’une préfiguration », s’est étonnée la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU. Mme Valérie Sipahimalani.

L’étonnement est d’autant plus grand que, pour la mise en œuvre d’autres dispositifs de l’inclusion scolaire, la précipitation ne fut pas aussi grande. Comme l’a justement fait remarquer la vice-présidente de l’association Info Droit Handicap, Mme Caroline Coutant, « le GEVA-SCO a été expérimenté pendant deux ans avant d’être généralisé à toute la France. On se demande pourquoi aller aussi vite s’agissant du PIAL » ([263]).

Et l’inquiétude est d’autant plus légitime que les auditions de la commission d’enquête ont fait apparaître qu’il n’est même pas certain que les expérimentations alléguées aient vraiment eu lieu.

À en croire M. Jérôme Motard, responsable du groupe « inclusion scolaire-ASH » du SNES-FSU, de nombreux enseignants ont fait partie d’un PIAL sans le savoir ! « Il a fallu plusieurs mois à beaucoup de nos collègues pour réaliser qu’ils faisaient eux-mêmes partie d’un PIAL », a-t-il confié ([264]).

L’analyse ne semble guère différente du côté des accompagnants. Pour preuve, le témoignage très éclairant de M. Sébastien Monié, membre du collectif « AESH en action » : « le rectorat de Toulouse utilise les quelques expérimentations qui se sont tenues dans notre département, dont relève le PIAL de mon établissement, comme un argument de réussite d’une démarche qu’il faudrait élargir à d’autres établissements. J’ai été surpris d’apprendre que l’établissement dans lequel je travaille fait partie des expérimentations réussies, puisque, à ma connaissance en tant que membre de l’équipe de mise en place du PIAL, nous ne sommes encore que dans une phase de préparation en vue de la rentrée prochaine ! » ([265]).

D’autres personnes entendues ont confirmé non seulement que bien des expérimentations n’étaient ni achevées ni en cours, mais même qu’elles n’étaient pas encore lancées !

D’après M. Nicolas Eglin, président de la Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH), « certains rectorats en sont seulement à l’identification des lieux où les PIAL vont être installés ». Et d’ajouter : « le format, le contour des PIAL restent très flous pour l’instant » ([266]).

Au-delà du caractère contestable de la méthode, ce sont les principes qui sous‑tendent la création des PIAL qui appellent les réserves du rapporteur.

B.   Une mutualisation de l’accompagnement érigée en principe et confirmée par les chiffres, qui pose un problème de fond

Dans la contribution écrite qu’il a remise à la commission d’enquête, le SNES-FSU a fort bien résumé la cartographie des risques associés à la création des PIAL : « il semble s’agir davantage d’une rationalisation des AESH en tant que moyens humains que d’une tentative d’apporter un meilleur accompagnement aux élèves en situation de handicap [1]. Tendant à imposer sans preuve d’efficacité le modèle de l’AESH mutualisé au détriment de l’AESH individuel, ce dispositif complique le travail des AESH en éparpillant leurs tâches [3] et soulève des inquiétudes déontologiques en donnant un droit de regard aux chefs d’établissements sur les notifications des MDPH [2] ».

1.   Le risque que, pour des motifs budgétaires, l’aide mutualisée devienne la norme et l’aide individuelle, l’exception

Lors de son audition, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, M. Jean-Michel Blanquer, a martelé qu’il n’avait « jamais affirmé que la mutualisation était le principe, et l’individualisation l’exception » et que « le motclé, c’est le pragmatisme : dans certains cas, l’aide sera individualisée ; dans d’autres, mutualisée » ([267]).

Cette mise au point est particulièrement bienvenue car il ne semble pas que les directives ministérielles soient parfaitement appréhendées sur le terrain. Le rapporteur en veut pour preuve les propos tenus, lors de son audition, par M. Jean‑François Butel, inspecteur de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur (pôle inclusif ASH-76), qui a expliqué que « les PIAL ne valent que dans l’hypothèse d’une acceptation généralisée de l’aide mutualisée, la seule qui soit de nature à intégrer la souplesse souhaitée. Le 9 avril 2018, la CDAPH 76 a pris l’engagement de privilégier l’aide mutualisée qui devient la norme et de faire en sorte que l’aide individuelle devienne l’exception » ([268]).

Cette conception des PIAL semble partagée par d’autres CDAPH que celles de la Seine-Maritime et par d’autres personnels de l’Éducation nationale.

En effet, le directeur de cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), M. Ali Rabeh, a fait lecture à la commission d’enquête « d’un document officiel de l’académie de Limoges qui définit ainsi les PIAL pour la rentrée 2018 : “les PIAL sont une nouvelle forme d’organisation pour coordonner les moyens d’accompagnement humain en fonction des besoins des élèves en situation de handicap. Dans ce cadre, l’accompagnement humain mutualisé est désormais la norme tandis que l’accompagnement humain individualisé devient l’exception » ([269]).

Pour sa part, Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », a rapporté à la commission d’enquête « des présentations par les directions des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) et les rectorats […] qui évoquent souvent un objectif affiché de 80 % d’AVS mutualisés et de 20 % d’AVS individuels. Autrement dit, il s’agit de quotas plutôt que d’une évaluation individuelle des besoins des enfants » ([270]).

Les mêmes échos ont émané de Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap. Dénonçant une « logique budgétaire [qui] remet en cause l’évaluation des besoins de compensation », elle a signalé que « les premiers documents [qu’elle a] pu obtenir sur cette expérimentation indiquent, noir sur blanc, la volonté de réduire les notifications d’aides humaines individualisées pour généraliser l’aide mutualisée ».

Plusieurs acteurs de terrain entendus par la commission d’enquête ont confirmé cette perception des PIAL, qu’il s’agisse d’accompagnants, d’enseignants, d’associations (de parents notamment)… ou du Défenseur des droits lui-même, qui a reconnu, lors de son audition, que « cette approche semble privilégier les accompagnements mutualisés » ([271]).

Du côté des accompagnants, M. Jérôme Antoine, membre du collectif AESH Île-de-France, a estimé que « sous le joug de la contrainte du ministère du Budget et en se substituant à celui de la Santé, le ministère de l’Éducation nationale décrète unilatéralement que la mutualisation devient la règle et l’individualisation l’exception. [En d’autres termes,] le payeur devient le prescripteur et le malade, son propre médecin » ([272]).

Du côté des enseignants, Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP‑FSU, a fait le même constat : « avec la mise en place des PIAL mais aussi avec la mutualisation des AESH, l’accompagnement individuel tend à disparaître » ([273]).

Enfin, du côté des associations, le sentiment est qu’« il y a derrière tout cela une logique d’économies », pour reprendre la formule de M. Nicolas Eglin, président de la FNASEPH ([274]).

Au-delà du ressenti des acteurs de terrain, ce sont les chiffres eux-mêmes qui tendent à réfuter les propos du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse.

D’après les données que le Gouvernement lui-même a transmises au rapporteur, au 31 mars 2019, dans les premier et second degrés (enseignement public et privé), on comptait :

– 95 669 élèves accompagnés de façon individuelle par 57 034 personnes (40 259 AESH et 16 320 AVS) – soit un ratio de 1,58 élèves par accompagnant au niveau national (avec des variations allant de 1,04 dans l’académie de Nancy‑Metz à 2 dans celle de Lille) ;

– 92 755 élèves accompagnés de façon mutualisée par 37 357 personnes (25 761 AESH et 11 596 AVS) – soit un ratio de 2,31 élèves par accompagnant au niveau national (avec des variations allant de 1,70 dans l’académie de Créteil à 3,43 dans celle de Grenoble, voire 4,38 en Martinique) ;

– 9 837 élèves accompagnés par quelque 3 542 personnes (2 701 AESH et 841 AVS) dans le cadre de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL)
– soit un ratio de 2,78 élèves par accompagnant au niveau national (avec des variations allant de 1,43 dans l’académie de Créteil à 4,14 dans celle de Strasbourg) ([275]).

Ces chiffres montrent que le nombre d’élèves par accompagnant est sensiblement plus élevé dans les PIAL (ratio de 2,78) que dans le cadre de l’accompagnement classique, même mutualisé (ratio de 2,31).

Les inquiétudes des familles, des équipes éducatives et des accompagnants quant à une accélération de la mutualisation de l’accompagnement à la faveur de la généralisation des PIAL sont donc parfaitement légitimes, tout comme le sont leurs inquiétudes face à un risque de remise en cause du rôle prescripteur des CDAPH.

2.   Le risque de remise en cause du rôle prescripteur de la CDAPH

La secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, Mme Sophie Cluzel, aura eu beau, lors de son audition, vouloir « rassurer les parents de la manière la plus ferme », en assénant que « les PIAL sont l’instrument d’organisation et de coordination des moyens » et qu’à travers eux, « nous ne revenons nullement sur le principe de l’évaluation par la MDPH » ([276]), il n’en demeure pas moins que ses propos sont à nuancer lorsqu’on lit les documents publiés par le Gouvernement lui-même. Ceux-ci évoquent en effet une identification des besoins par l’équipe pédagogique et éducative avant leur notification par les CDAPH ([277]), ce que d’aucuns interprètent comme une remise en cause du principe selon lequel les besoins sont évalués par les équipes pluridisciplinaires d’évaluation (EPE) des MDPH, et non par les personnels de l’Éducation nationale.

Il semblerait en effet que le projet gouvernemental soit de confier aux enseignants, aux accompagnants, aux familles et à l’élève concerné le soin de réaliser une ébauche de PPS qui serait ensuite soumise à l’examen de la CDAPH.

C’est du moins ce qui transparaît dans les propos tenus à Dieppe par M. Jean-François Butel qui, tout en concédant qu’« un certain nombre de bruits ont laissé penser que le parcours personnalisé de scolarisation (PPS) pourrait être rédigé par les enseignants », a confirmé que « de fait, il pourrait être rédigé par l’équipe de suivi de la scolarisation pilotée par l’enseignant référent » ([278]).

Si une telle analyse était confirmée, les craintes exprimées par les familles et les associations quant « au risque de confusion des rôles – par exemple entre enseignants et professionnels de santé » ([279]) seraient justifiées.

Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », redoute en particulier que, « si seuls les établissements scolaires contrôlent l’attribution des AVS mutualisés, peut-être est-il plus pratique pour l’école de confier à l’AVS mutualisé, sur une partie de son temps, un enfant qui n’a pas de handicap, mais qui est très perturbateur, plutôt qu’un enfant trisomique ou autiste, très calme, qui ne bougera pas, qui n’embêtera personne mais qui, de fait, ne va rien apprendre » ([280]).

En d’autres termes – et pour reprendre ceux de Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap – « le PIAL reviendrait à donner aux enseignants le “pouvoir de poser un diagnostic sur nos enfants, non pas en termes médicaux, mais en décidant que tel enfant a un besoin réel que tel autre n’en a pas. Il leur reviendrait de décider, par exemple, que tel enfant peut bénéficier de trois ou quatre heures d’accompagnement mutualisé, tel autre d’une heure seulement. Or, c’est à la MDPH qu’il appartient de statuer sur ces sujets. Ce que nous voyons, c’est que l’on est en train d’enlever un droit accordé à nos enfants et pour l’application duquel les familles se battent. Nous avons peur parce que, prochainement, les demandes ne passeront plus par la MDPH : c’est l’école qui décidera. C’est un retour à la situation qui prévalait avant la loi de 2005, lorsque l’école avait un droit de regard sur la possibilité ou non pour un l’enfant de suivre une scolarité normale et le droit d’orienter ceux qui seraient censés ne pas le pouvoir ».

Pour reprendre la métaphore médicale filée par M. Sébastien Monié, membre du collectif « AESH en action », aujourd’hui, « la MDPH est le médecin qui fait une prescription et le rectorat est le pharmacien qui délivre le médicament. […Or,] si l’on permet à des équipes enseignantes et éducatives de devenir le pré-prescripteur et d’établir un pré-diagnostic, c’est comme l’automédication : tout bon médecin vous le dira, ce n’est pas une bonne chose et cela peut provoquer très rapidement de nombreux problèmes » ([281]).

Au demeurant, le moins que l’on puisse dire est que les enseignants ne paraissent pas particulièrement demandeurs d’un tel retour à la situation antérieure à la loi du 11 février 2005. D’après Mme Agnès Duguet, représentante du SNUIPP-FSU, « aujourd’hui, si l’enseignant devait élaborer un PPS – ce que la MDPH ne parvient pas à faire puisque, comme cela a été dit, il n’y a en fait pas de PPS –, il lui faudrait du temps pour élaborer ce document, et il lui faudrait suivre une formation. Il ne peut pas à lui seul porter ce regard pluriprofessionnel qu’est supposée porter l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation, censée élaborer le PPS aujourd’hui » ([282]).

Ce qui est certain, c’est que la latitude de prescription des CDAPH est aujourd’hui restreinte dans le cadre des PIAL expérimentés. La commission d’enquête en a obtenu la preuve à l’occasion de l’audition d’enseignantes-référentes et d’accompagnantes de PIAL de Seine-et-Marne, accompagnées d’une inspectrice de l’Éducation nationale chargée de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés (IEN-ASH).

Lors de cette audition, il a en effet été expliqué, tant par une enseignante-référente que par l’IEN-ASH, qu’en Seine-et-Marne, la CDAPH a très officiellement décidé, en décembre 2017, que l’accompagnement mutualisé serait systématiquement retenu, initialement pour les enfants dont le besoin d’accompagnement est compris entre zéro et douze heures par semaine, et désormais pour ceux dont le besoin d’accompagnement est compris entre zéro et vingt‑trois heures par semaine, et que l’accompagnement individualisé ne serait prescrit que lorsque ce besoin serait supérieur à vingt-quatre heures hebdomadaires ([283]).

En d’autres termes, le curseur qui détermine si l’aide humaine est individuelle ou mutualisée est fixé moins au regard des besoins de l’enfant que du nombre d’heures d’accompagnement qui lui est alloué…

L’articulation de cette politique assumée par la CDAPH de Seine-et-Marne – qui semble être la condition du bon fonctionnement des PIAL de ce département – avec les dispositions de l’article L. 146-9 du code de l’action sociale et des familles ([284]) laisse pour le moins songeur…

Outre les prérogatives des CDAPH, les PIAL pourraient menacer l’organisation du service des AESH et des AVS.

3.   Le risque de désorganisation du service des AESH et AVS

« Quant à l’arme révolutionnaire du ministre [de l’Éducation nationale et de la jeunesse], le PIAL, mis en place à la rentrée 2018 officieusement et en dehors de tout cadre juridique, il ne fera qu’accentuer nos mauvaises conditions de travail et les dégrader. En effet, la mutualisation d’accompagnement devenant le principe et l’individualisation l’exception, les accompagnements seront de plus en plus perlés et le suivi des élèves, de plus en plus aléatoire puisqu’au lieu d’accompagner deux ou trois élèves, nous en accompagnerons cinq ou six, et ce sans augmentation de quotités horaires ni de salaire ».

Tel est le sombre tableau des conséquences potentielles des PIAL sur l’organisation du service des accompagnants que Mme Virginie Cassand, membre du collectif « AESH-Loi de 2005 », a brossé devant la commission d’enquête.

Le même pessimisme a pointé dans les propos de représentants de syndicats d’enseignants. Outre qu’ils perçoivent « mal l’apport pédagogique du PIAL pour les enseignants », certains ont indiqué avoir « eu des remontées d’AESH considérant que cet outil pouvait déstructurer ou désorganiser leur service » ([285]), dans la mesure où les accompagnants sont appelés à être affectés (et donc « déplacés ») par les IEN-ASH dans le premier degré et par les chefs d’établissement dans le second degré.

Certes, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a, par circulaire du 5 juin 2019, confié aux recteurs d’académie le soin de mettre en place une organisation permettant d’assurer la gestion des AESH par un interlocuteur compétent en ressources humaines et spécifiquement identifié ([286]).

Mais il n’en demeure pas moins qu’aux yeux du rapporteur, le dialogue social gagnerait à ce que les commissions consultatives paritaires (CCP) – qui sont consultées pour les questions d’ordre individuel concernant les personnels contractuels – soient plus impliquées dans la gestion des affectations des accompagnants.

Proposition n° 51 Améliorer le dialogue social en renforçant le rôle des commissions consultatives paritaires (CCP) dans la gestion des affectations des accompagnants.

Il faut en effet bien avoir à l’esprit que les conditions de gestion des affectations des accompagnants peuvent avoir des répercussions sur la qualité de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Or, « si un AESH suit un élève mais si l’on estime qu’un autre élève est prioritaire, on déplace l’AESH au titre du PIAL », selon Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES‑FSU… tant et si bien que « cet outil met les élèves en concurrence les uns avec les autres » ([287]) au lieu de répondre à leurs besoins.

Tout cela milite pour qu’en matière de PIAL, à l’instar de la tortue de l’une des fables de Jean de La Fontaine – que l’on sait chères au cœur du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse ([288]) –, le Gouvernement et le législateur « se hâtent avec lenteur ».

C.   Conduire une évaluation des expérimentations en cours avant toute généralisation des « PIAL »

Comme l’immense majorité des personnes entendues, le rapporteur juge prématuré de généraliser les PIAL à la prochaine rentrée, sans retour sur les expériences qui sont censées avoir été menées depuis septembre 2018.

Pour reprendre la formule de M. Sébastien Monié, membre du collectif « AESH en action », « un véritable coup de frein doit être mis sur les PIAL. Peutêtre pas un coup d’arrêt, parce que si l’on réfléchit bien et si l’on regarde sur le papier, les PIAL ne sont pas une mauvaise solution en soi. Ils pourraient même être un outil très intéressant pour permettre une évolution de carrière, au travers du rôle de “chef d’équipe”, de tuteurs ou de référents » ([289]).

Mais il n’en demeure pas moins que, « dans la configuration actuelle des PIAL et leur mise en œuvre, [il y a] un danger pour la construction d’une école pleinement inclusive », a estimé M. Ali Rabeh, directeur de cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) ([290]).

Ce dernier a notamment appelé l’attention de la commission d’enquête « sur l’échelon territorial auquel seraient mis en place ces pôles. S’ils le sont à l’échelle de l’école ou du collège, il y a un risque : dès lors que le nombre de PIAL est inférieur à celui des établissements, certains seront spécialisés dans l’accueil des élèves en situation de handicap. Le principe de la scolarisation de chaque enfant dans l’école de son quartier, à la base de l’école inclusive, pourrait [dès lors] être mis en péril » ([291]).

En somme, il est « assez baroque d’envisager la généralisation par la loi d’un dispositif qui n’a commencé à être expérimenté dans les académies que depuis septembre 2018 [alors même que] nous n’avons pas le début du commencement d’une évaluation de sa mise en œuvre, qui est différenciée selon les académies » ([292]).

Le rapporteur juge donc indispensable que les trois prochaines années scolaires soient mises à profit pour conduire, chaque année, une évaluation sérieuse des PIAL, qui ne soit pas purement technocratique mais qui associe au contraire l’ensemble des acteurs concernés, qu’il s’agisse des personnels (équipes éducatives, accompagnants) ou des familles des élèves en situation de handicap.

Cette évaluation devra reposer sur des indicateurs tels que l’efficacité des moyens de compensation mis en œuvre, la qualité et la rapidité des réponses apportées aux besoins d’accompagnement identifiés, l’impact sur la situation des personnels (enseignants et accompagnants) et enfin l’effectivité de la mise en œuvre des notifications d’aide humaine des CDAPH.

Proposition n° 52 Conduire, dès la prochaine année scolaire et au cours des deux suivantes, une évaluation annuelle des PIAL qui associe notamment les représentants des parents et des personnels concernés et qui repose sur une grille d’évaluation prenant en compte l’efficacité des moyens de compensation mis en œuvre, la qualité et la rapidité des réponses apportées aux besoins identifiés, l’impact sur la situation des personnels ainsi que le respect des notifications des CDAPH.

III.   Accompagnants : une prÉcaritÉ qui persiste malgré les mesures gouvernementales

Certes, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse a annoncé, lors de son audition, avoir l’intention de « considérer les quelque 80 000 AESH comme des personnels de l’Éducation nationale », en les recrutant et en les formant autant que possible avant la rentrée scolaire, en leur attribuant une adresse fonctionnelle de courrier électronique ainsi que des codes d’accès aux équipements informatiques de leur lieu d’exercice, ou encore en mettant à leur disposition les documents de suivi des élèves ([293]).

Néanmoins, au vu des éléments transmis par les services du ministre, il appert que les accompagnants demeurent encore à ce jour ce que notre collègue Aurélien Pradié – reprenant une formule des AESH eux-mêmes – a appelé les « invisibles de l’Éducation nationale » ([294]).

Les lacunes statistiques identifiées par le rapporteur trahissent en effet une relative méconnaissance des réalités vécues par les accompagnants (A), et ce ne sont pas les timides aménagements récents (B) qui vont les sortir de la précarité
– contrairement aux réformes du statut (C) et de la formation (D) des accompagnants qui sont préconisées par le rapporteur.

A.   Une réalité mal connue du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse

Parmi les multiples questions que le rapporteur a posées au Gouvernement, certaines ont trouvé des réponses, ce qui permet de mieux appréhender, au moins en partie, la situation des accompagnants.

On sait ainsi que notre pays comptait, pour l’année scolaire 2018-2019, 71 175 AESH, correspondant à 42 358,5 ETP – soit une quotité horaire moyenne des contrats de travail (CDD et CDI confondus) équivalant à 60 % d’un contrat à temps plein.

Parmi ces 71 175 AESH :

– 14 541 (correspondant à 9 303,5 ETP) étaient bénéficiaires d’un CDI d’AESH dont la quotité moyenne était de 0,64 ;

– 56 634 (correspondant à 33 055 ETP) étaient bénéficiaires d’un CDD d’AESH, dont la quotité moyenne était de 0,58 ([295]).

Parmi ces 56 634 personnes titulaires de CDD d’AESH :

– moins de 1 % (0,41 % exactement) bénéficiaient d’un CDD d’une durée de trois ans ;

– près de 75 % (72,74 % exactement) avaient été recrutées dans le cadre d’un CDD d’une durée d’un an ;

– environ 20 % (22,37 % exactement) l’avaient été dans le cadre d’un CDD d’une durée inférieure à un an ([296]).

En revanche, s’agissant des AVS, de leurs effectifs (au niveau national et par académie), de la durée moyenne de leurs contrats et de la quotité horaire moyenne de ces derniers, le Gouvernement n’a transmis aucune information au rapporteur. Les rares éléments disponibles sont ceux cités par les inspections générales des Affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche ainsi que par la Cour des comptes qui, l’an passé, faisaient respectivement état de 50 000 contrats aidés d’AVS en octobre 2017 ([297]) et de 43 000 contrats de cette catégorie à la fin de l’année 2017 ([298]). La Cour des comptes mentionnait en outre un objectif gouvernemental de 30 500 contrats aidés d’AVS pour la dernière rentrée scolaire ([299]).

Si le Gouvernement n’a pas davantage été en mesure d’indiquer au rapporteur le salaire moyen mensuel des AVS, il a en revanche été capable de lui préciser que le salaire moyen mensuel des AESH – qui, décidément, semblent bien mieux connus que les AVS – était de 1 594 euros bruts pour un contrat à temps plein – chiffre qu’il faut relativiser dans la mesure où la quotité horaire moyenne des CDD et CDI d’AESH correspond à 60 % de celle d’un contrat à temps plein… ce qui donne un salaire moyen effectif plus proche de 950 euros bruts par mois.

Cette estimation est sans doute encore supérieure à bien des réalités si l’on en croit les contributions écrites et orales fournies à la commission d’enquête. En effet, dans l’une des contributions écrites remises au rapporteur par les représentants d’accompagnants d’élèves en situation de handicap, il est expliqué qu’« être AESH aujourd’hui, c’est, dans l’immense et écrasante majorité [des cas], être une femme non diplômée, en contrat précaire à temps partiel de 24 heures rémunéré 700 euros, ne sachant pas si, l’année d’après, elle sera renouvelée ».

Lors de son audition, Mme Claire Lysiane, AESH à l’école élémentaire Sonia‑Delaunay de Dieppe, a quant à elle évoqué une rémunération de 610 euros par mois, pour 20 heures de travail hebdomadaire, après dix années d’exercice du métier d’accompagnant sans CDI ni formation.

Pour ce qui est de la rémunération moyenne mensuelle des AVS, le rapporteur n’a d’autre choix, pour en avoir une idée, que de se contenter des témoignages recueillis par nos collègues Christophe Bouillon et Aurélien Pradié, dans leurs récents rapports sur leurs propositions de loi respectives. Le premier évoque un salaire 687 euros par mois pour 20 heures de travail hebdomadaire ([300]), le second un salaire de 1 282 euros nets mensuels pour un contrat à temps plein de 41 heures hebdomadaires ([301]) – étant précisé que la durée du temps est susceptible de varier d’une académie à l’autre (41 heures dans celle de Paris, 35 heures dans d’autres académies).

En effet, ainsi que l’a déploré Mme Hélène Élouard, AESH et animatrice du collectif AESH national CGT, « les académies et les départements disposent chacun d’un pouvoir dont ils usent à leur convenance, et les AESH comme les élèves en situation de handicap sont tributaires de ces disparités. D’une académie à l’autre, chaque département produit un guide de l’AESH différent, ce qui conduit à des irrégularités dans l’application de la réglementation dans les domaines du salaire ou des heures devant être effectuées par les AESH » ([302]).

Si l’on sait que l’ancienneté moyenne des AESH est de 1 an et 8 mois pour ceux qui sont recrutés en CDD et de 3 ans et 6 mois pour ceux qui sont recrutés en CDI, on ignore, là encore, ce qu’il en est pour les AVS.

De la même façon, on ignore tout (et le Gouvernement aussi) :

– du niveau de qualification des accompagnants (AVS ou AESH) antérieurement à la prise de fonction, car, d’après la DGESCO, « le renseignement du niveau de diplôme dans les systèmes d’information des ressources humaines est lacunaire notamment s’agissant des contractuels (environ 3 000 diplômes renseignés pour près de 70 000 AESH). Cette situation rend toute exploitation statistique inopérante » ;

– du nombre annuel total de démissions d’AVS et d’AESH car, selon la DGESCO, « la DGRH [du ministère] ne procède pas au suivi de ces situations qui requièrent une enquête auprès des académies ».

Face à de telles lacunes, le rapporteur ne peut que vivement recommander au ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse de se doter des outils statistiques propres à permettre une meilleure connaissance du profil et de la formation de l’ensemble des accompagnants (et pas seulement des AESH), du volume horaire de leurs contrats, ou encore de leur rémunération moyenne.

Proposition n° 53 Mettre en place, au sein du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, les outils statistiques propres à permettre une meilleure connaissance du profil et de la formation des accompagnants, du volume horaire de leurs contrats, ou encore de leur rémunération moyenne.

Heureusement, le « portrait-robot » des accompagnants a pu être affiné grâce aux résultats d’une enquête réalisée auprès d’eux, par les représentants du collectif AESH-AVS, dans la perspective de leur audition. Il ressort de cette enquête que, chez les accompagnants :

«  plus de 95 % sont des femmes ;

«  80 % sont au moins titulaires du baccalauréat ;

«  70 % ont un contrat d’une quotité inférieure à 60 % d’un temps plein ;

«  le nombre moyen d’élèves accompagnés est de quatre ;

«  le nombre moyen d’heures invisibles travaillées et non rémunérées chaque mois est de 8,10 ;

«  le salaire moyen mensuel est de 752,50 euros nets ;

«  les démissions effectives ou envisagées sont essentiellement motivées par le niveau de la rémunération, l’absence ou le manque de reconnaissance professionnelle, l’absence ou le manque de matériel mis à disposition (fournitures, frais de transport, frais de repas à la charge des accompagnants, etc.) » ([303]).

Ce « profil-type » des accompagnants a été précisé, lors de son audition, par M. Jérôme Antoine, membre du collectif « AESH Île-de-France », qui a fait « un petit résumé de la situation actuelle de [leur] cadre d’exercice : 2 ans ou 9 mois de contrat unique d’insertion (CUI), puis six ans de CDD renouvelable tous les ans et, au bout, peut-être un CDI ; des temps partiels imposés, avec des quotités horaires variables selon les départements au sein d’une même académie ; une rémunération moyenne de 650 euros nets par mois ; aucune formation initiale et continue ; pas de possibilité de portabilité du contrat d’une académie à l’autre ; pas d’assurance chômage. Bref, tous les ingrédients d’une précarité bien robuste » ([304]).

À juste titre, les accompagnants vivent mal cette précarité, et en particulier le manque de reconnaissance qui se traduit notamment par l’absence de visibilité sur la reconduction (ou non) de leur contrat.

D’après Mme Hélène Élouard, dans la mesure où « chaque année, c’est une source d’angoisse pour l’AESH qui se demande si son contrat va être ou non renouvelé » et dans la mesure où « on confond souvent les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et les AESH », ces derniers sont soumis à « des pressions pour assurer des missions [qu’ils n’ont] pas à faire, [par exemple] changer des couches, faire du ménage ou encore surveiller les élèves dans la cour de récréation » ([305]).

« Nous passons l’été sans savoir si nous travaillerons en septembre, ni pour quelle quotité d’heures, ni où. On ne vit pas. [s’est désolée Mme Jennyfer Leclerc, AESH à l’école élémentaire Sonia‑Delaunay de Dieppe. Avant d’ajouter :] savoir avant l’été où l’on va être et pour combien d’heures serait pour nous un minimum » ([306]).

À cet égard, le rapporteur ne peut que soutenir les suggestions formulées, lors de son audition à Dieppe, par M. François-Xavier Durand, représentant de la CGT. De son point de vue, « au-delà de la question du statut, concrètement, une centralisation de la connaissance du vivier d’AESH est nécessaire. […] Des AESH attendent en juin et parfois jusqu’à fin août, début septembre, voire début octobre pour connaître leur affectation. […] Au mois de mai, on devrait pouvoir faire une photo de tous les élèves pour lesquels des notifications courent sur deux ou trois ans et résoudre au moins 80 % des affectations des AESH » ([307]).

Une gestion plus structurée, plus prospective, plus anticipative contribuerait à offrir plus de visibilité non seulement aux AESH (quant à leur devenir), mais aussi aux familles (quant aux conditions de scolarisation de leurs enfants). Or, sur ce point, bien des progrès restent à faire d’après les chiffres issus de l’enquête Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ? précitée. Sur près de 2 000 familles interrogées, « seules 43 % des familles savaient, plus d’une semaine avant la rentrée, que l’AVS serait là à la rentrée. 18 % l’ont su moins d’une semaine avant la rentrée. Et 39 % n’en savaient rien jusqu’au jour de la rentrée » ([308]).

Cette précarité est difficile à vivre pour les accompagnants, mais aussi pour les élèves accompagnés et pour leurs familles. Car, comme l’a rappelé Mme Caroline Coutant, vice-présidente de l’association Info Droit Handicap, la précarité des contrats et de la « mauvaise organisation dans la gestion des recrutements entraînent de nombreuses ruptures d’accompagnement. Résultat : pas de repos pour les parents. Le non-respect des notifications d’aide humaine ou les ruptures d’accompagnement interviennent toute l’année » ([309]).

Mme Odile de Visme, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », a abondé en ce sens, faisant mention des AVS « qui sont absents, de ceux qui ne sont pas là à la rentrée, de ceux qui disparaissent en cours d’année parce que leur contrat aidé a pris fin ou parce qu’ils ont démissionné à force d’être payés au lance-pierre, de ceux qui sont en arrêt maladie ou en formation et que l’inspection d’académie ne remplace pas. Or, selon nos estimations, quand l’AVS est absent, dans près de 20 % des cas, l’enfant est déscolarisé » ([310]).

Les répercussions de la précarité qui frappe les accompagnants peuvent donc être tragiques pour les élèves aussi.

Et ce ne sont pas les timides ajustements récents auxquels la majorité actuelle et la précédente ont procédé qui vont y remédier.

B.   De récents ajustements qui manquent d’ambition

Lors de son audition, le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, M. Jean-Michel Blanquer, s’est targué de vouloir opérer une « révolution copernicienne » en faisant des AESH « des membres à part entière de la maison Éducation nationale, à l’échelle de la nation, à l’échelle des rectorats, à l’échelle des départements et, évidemment, à l’échelle des établissements » [ce qui se traduirait] « par des mesures de tous ordres comme la participation aux réunions en amont de la rentrée » ([311]).

L’on ne peut que louer l’intention du ministre. Néanmoins, il faut rappeler que des mesures telles que l’association des accompagnants aux entretiens préalables à la rentrée scolaire ou aux équipes de suivi de la scolarisation (ESS) n’ont été inscrites, par voie d’amendement gouvernemental, à l’article 25 du projet de loi pour une école de la confiance que parce qu’elles avaient été votées par l’Assemblée nationale quelques jours plus tôt, dans le cadre de l’examen en première lecture de la proposition de loi pour une école vraiment inclusive qui, déposée par M. Christophe Bouillon et les membres du groupe socialiste, n’avait reçu qu’un soutien modéré de la part du Gouvernement.

La méthode a d’ailleurs été critiquée, lors de son audition, par M. Jérôme Antoine, membre du collectif « AESH Île-de-France », qui a déploré qu’« alors que le ministre annonçait que cette concertation [« Ensemble pour une école inclusive »] ferait l’objet d’un rendu de conclusions courant mars, le même jour, en l’occurrence le 11 février, il choisissait d’imposer ses propres conclusions dans l’urgence et sans étude d’impact, par l’amendement  1058 à son projet de loi pour une école de la confiance – projet de loi qui ne comportait, jusqu’à la dernière minute, aucune référence à l’école inclusive » ([312]).

Au-delà du caractère discutable de la méthode, c’est, du point de vue du rapporteur, le manque d’ambition des réformes mises en œuvre par les précédente et actuelle majorités, qui prête le flanc à la critique, qu’il s’agisse de la création du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (1), de la formation de 60 heures promise aux AVS (2), de la transformation des contrats aidés en contrats d’AESH (3) ou encore du recrutement annoncé des AESH sous CDD d’une durée minimale de trois ans (4).

1.   Un diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) très peu développé

Le décret n° 2016-74 du 29 janvier 2016 relatif au diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social et modifiant le code de laction sociale et des familles a créé un diplôme unique en remplacement des diplômes dÉtat dauxiliaire de vie sociale et daide médico-psychologique.

Un arrêté du 29 janvier 2016 relatif à la formation conduisant au diplôme dÉtat daccompagnant éducatif et social a précisé le contenu de la formation de ce diplôme qui peut être obtenu, en tout ou partie, par la validation des acquis de l’expérience (VAE) et qui est structuré en un socle commun de compétence et trois spécialités : « Accompagnement de la vie à domicile », « Accompagnement de la vie en structure collective » et « Accompagnement à léducation inclusive et à la vie ordinaire ». La formation théorique et pratique en vue de lobtention de ce diplôme se déroule sur une amplitude de douze à vingt-quatre mois.

Ce diplôme ouvre la voie au recrutement en qualité d’AESH dans la mesure où l’article 2, 1°, du décret n° 2014-724 du 27 juin 2014 relatif aux conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants des élèves en situation de handicap prévoit que les AESH sont recrutés parmi « les candidats titulaires d’un diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne » ([313]).

On pourrait, de prime abord, se féliciter de cet effort de structuration de la formation des accompagnants. Mais encore faudrait-il que le DEAES soit adapté aux exigences réelles de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et qu’il soit effectivement délivré.

Or, s’agissant, en premier lieu, de la conception du diplôme et de sa pertinence, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) les a remises en cause de façon cinglante l’an dernier, estimant que « ce diplôme ne correspond pas à l’exigence de qualité de l’accompagnement d’un jeune à l’école ou en études supérieures. L’ensemble des membres de la Commission sont d’accord pour dire que le choix du niveau V [CAP-BEP] est inadapté à la mission. Le niveau unique ne correspond pas à la réalité des besoins des jeunes » ([314]).

Du côté des enseignants, la représentante du SNUIPP-FSU, Mme Sophia Catella, a également regretté, lors de son audition, « que le diplôme qui a été mis en place soit un diplôme de niveau V. Il aurait fallu qu’il soit de niveau IV [baccalauréat], assorti de la formation adaptée » ([315]).

Ce point de vue est partagé par un certain nombre d’acteurs associatifs, parmi lesquels Mme Marie‑Christine Philbert, vice‑présidente de la FNASEPH, pour qui le DEAES « ne répond pas à la “commande”, puisque c’est un diplôme de niveau V, et que pour accompagner un enfant à l’école, même à la maternelle, et plus encore, bien sûr, à l’école élémentaire, au collège, au lycée, un niveau V est largement insuffisant en termes de connaissances et d’aptitudes » ([316]).

À titre comparatif, « au Québec, par exemple, les élèves autistes sont accompagnés par des intervenants techniques, des éducateurs spécialisés [qui sont] recrutés à un niveau “bac + 2 », d’après Mme Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France.

Il semblerait que les accompagnants eux-mêmes soient insatisfaits de l’architecture de DEAES, si l’on en juge par l’une des contributions écrites remises au rapporteur par les représentants d’AESH qui expliquent qu’« en l’état, le DEAES […] apporte à ceux qui ont pu se le payer une formation certes diplômante, mais non qualifiante, car ne répondant pas aux besoins du terrain et n’offrant pas à ses détenteurs les réels outils pour accompagner les élèves ».

Encore faudrait-il que la formation en vue de l’obtention du DEAES soit suivie. Or, s’agissant, en second lieu, de la mise en œuvre effective de ce diplôme, les chiffres fournis au rapporteur par le Gouvernement laissent pour le moins circonspect. En effet, la réponse quelque peu contradictoire de l’exécutif fait état de :

– 278 formations au titre du DEAES qui auraient eu lieu en 2017, sans que l’on soit en mesure de préciser combien ont été ouvertes dans la spécialité « Accompagnement à l’éducation inclusive à la vie ordinaire » ;

– 667 étudiants en DEAES qui auraient choisi l’option « éducation inclusive ».

Toujours est-il que le faible taux de délivrance du DEAES est attesté par l’enquête qui a été réalisée, pour les besoins de leur audition, par les représentants du collectif « AESH-AVS en action », et qui révèle que 93 % des accompagnants interrogés ne sont pas titulaires du DEAES.

Face à un tel constat d’échec, le rapporteur ne peut que recommander de refondre ce diplôme afin d’en faire un diplôme de niveau IV (baccalauréat), tout en réservant bien sûr aux personnels en poste la possibilité de l’obtenir par équivalence ou par la VAE.

Proposition n° 54 Refondre le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) pour en faire un diplôme de niveau IV (baccalauréat) tout en permettant aux personnels en poste d’y accéder par équivalence ou par validation des acquis de l’expérience (VAE).

2.   La formation de soixante heures promise aux auxiliaires de vie scolaire (AVS)

Le Gouvernement a beau jeu d’annoncer, début juin 2019, une « formation d’adaptation à l’emploi de 60 heures garantie pour tous les accompagnants à la rentrée 2019 » ([317])… alors que celle-ci était déjà prévue par le décret n° 2018-666 du 27 juillet 2018 et que ce décret ne faisait lui-même que consacrer une pratique plus ancienne permettant aux titulaires de contrats aidés de bénéficier d’une formation d’insertion professionnelle.

Ce n’est en effet pas d’hier que les AVS recrutés dans le cadre de contrats aidés se voient proposer une formation d’insertion professionnelle d’une durée de 60 heures sur deux ans, mise en œuvre par les inspecteurs des premier et second degrés à partir de 20 modules de trois heures réalisés par l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA) ou délivrée par les réseaux des groupements d’établissements pour la formation continue de l’Éducation nationale (GRETA).

Comme l’a rappelé M. Jérôme Antoine, membre du collectif « AESH Île‑de-France », « les 60 heures de formation existent depuis 2005 » ([318]).

Il faut cependant reconnaître, avec Mme Hélène Élouard, AESH et animatrice du collectif AESH national CGT, que cette formation, présentée à tort comme une nouveauté par le ministre, n’est pas toujours dispensée. Mais là encore, le Gouvernement n’a pas été en mesure d’indiquer au rapporteur le nombre d’AVS en poste qui n’ont pas reçu cette formation.

Par ailleurs, selon Mme Élouard, « jusqu’à présent, elle consistait en fait en une information », si bien que « les AESH sont obligés de s’autoformer en dehors de leur temps de travail, ce qui pose un réel problème. Nous ne sommes pas formés aux différentes formes de handicap, on nous lance dans l’arène et nous devons nous débrouiller avec les élèves » ([319]).

Au rang des effets d’annonce, il faudrait également citer la très relative déprécarisation censée résulter de la transformation de contrats aidés d’AVS en contrats d’AESH.

3.   La transformation de contrats aidés d’AVS en contrats courts d’AESH

Lors de la rentrée de 2016, la majorité de l’époque a engagé un plan de transformation progressive, sur cinq ans, de 56 000 contrats aidés en 32 000 contrats d’AESH, avec l’objectif affiché de « déprécariser » les premiers et de stabiliser le « vivier » des seconds pour faire face au besoin croissant d’accompagnement éducatif.

L’actuelle majorité n’a fait que poursuivre la mise en œuvre de ce plan initié avant son arrivée au pouvoir, en transformant, à la rentrée 2018, 11 200 contrats aidés en 6 400 emplois d’AESH ([320]).

D’après une circulaire du ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse en date du 18 avril 2019, « il a été décidé de transformer, dès la rentrée 2019, 29 000 contrats aidés en 16 571 ETP d’AESH : 11 200 contrats aidés au titre de la vague de transformation initialement prévue, et 17 800 contrats aidés au titre d’une mesure complémentaire de transformation », l’objectif étant « d’assurer l’accompagnement des élèves en situation de handicap en recourant exclusivement à des contrats d’AESH, de façon à ne plus avoir aucun AVS exerçant sous statut de contrat aidé au plus tard le 1er juillet 2020 ».

Cependant, il est permis de douter de l’impact réel de ce processus de transformation sur la précarité des accompagnants si les contrats d’AESH proposés sont des contrats aussi courts que les contrats aidés. Or, à cet égard, il faut rappeler que :

– 95 % des quelque 56 634 personnes titulaires de CDD d’AESH sont recrutés dans le cadre de contrats d’une durée inférieure ou égale à un an ([321]) ;

– si 14 541 AESH sont salariés sous CDI, « ce sont des contrats à temps partiel, principalement pour une quotité horaire de 50 % à 60 %, ce qui représente en moyenne un salaire de 600 à 700 euros nets par mois » ([322]).

Par ailleurs, la circulaire du 18 avril 2019 indique que « dans la mesure où le présent plan de transformation repose sur des recrutements par les EPLE, son financement est désormais assuré exclusivement par des crédits hors titre II »… au mépris des recommandations de la Cour des comptes qui conteste depuis plusieurs années l’approche consistant à faire recruter une partie des AESH par les EPLE, et donc hors plafond d’emplois, car cela aboutit à ce que « leur rémunération n’est pas incluse dans le titre II budgétaire du ministère [de l’Éducation nationale] » ([323]).

Qui plus est, la commission d’enquête a pu constater que le fossé pouvait être très large entre les effets d’annonce et la réalité puisqu’il lui a été remis un courriel adressé le 10 mai 2019 aux enseignants-référents de l’académie de Créteil indiquant que « pour des problématiques budgétaires, [les services étaient] contraints, à la demande du rectorat, de ne plus recruter d’AESH jusqu’à nouvel ordre. De fait, les transformations de personnels en contrat aidé en AESH sont suspendues à partir d’aujourd’hui »… et les enseignants-référents destinataires de ce courriel ont été priés « de bien vouloir veiller à ce qu’aucun AVS ne se rende dans les écoles à expiration de leur contrat aidé ».

De la même façon, la promesse de CDD triennaux récemment faite aux AESH à l’article 25 du projet de loi pour une école de la confiance risque de se fracasser sur la réalité de l’annualité des enveloppes budgétaires allouées à la rémunération de ces accompagnants…

4.   La précarité triennale promise aux AESH

Certes, l’article 25 du projet de loi pour une école de la confiance entame un processus de reconnaissance du métier d’AESH en prévoyant :

– le principe d’un entretien entre les parents ou les représentants légaux de l’enfant ou de l’adolescent en situation de handicap avec le ou les enseignants qui en ont la charge ainsi qu’avec l’accompagnant, soit en amont de la rentrée scolaire, soit au moment de la prise de fonction de l’accompagnant ;

– l’association des accompagnants aux ESS ;

– le recrutement des accompagnants par CDD d’une durée minimale de trois ans, renouvelable une fois.

Mais il faut rappeler que toutes ces avancées sont moins dues au zèle du Gouvernement qu’à celui des parlementaires, et plus précisément de notre collègue Christophe Bouillon dont la proposition de loi pour une école vraiment inclusive, adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture le 31 janvier 2019 ([324]), a été intégralement reprise et introduite quelques jours plus tard par voie d’amendement gouvernemental dans le projet de loi pour une école de la confiance.

Il faut également ajouter que le texte gouvernemental est moins ambitieux que celui de Christophe Bouillon qui, à son dépôt, prévoyait le recrutement direct des AESH en contrat à durée indéterminée ([325]).

À défaut d’une telle mesure – et pour reprendre la formule de Mme Virginie Cassand, membre du collectif « AESH Loi de 2005 » – « s’agissant de l’obtention d’un CDI, rien de nouveau : six fois un ou deux fois trois, cela fait toujours six années de période d’essai » ([326]).

Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’échéance à laquelle l’ensemble des AESH bénéficiaires de CDD seront effectivement recrutés dans le cadre de contrats de trois ans quand on sait qu’aujourd’hui, ces contrats triennaux concernent moins de 1 % (0,41 % exactement) des AESH titulaires de CDD ([327]).

En outre, comme l’a fort justement signalé M. François-Xavier Durand, représentant CGT, lors de son audition à Dieppe, « le fait que les départements continuent de fonctionner à partir d’enveloppes annuelles, comme nous l’avons vécu cette année, représente toujours un blocage. […] Les services du rectorat se voyant signifier des budgets annuels, ils ne peuvent s’engager à faire des contrats de trois ou six ans comme prévu par les textes. Tant que les enveloppes budgétaires seront annuelles, nous rencontrerons des difficultés » ([328]).

En somme, et comme l’a bien résumé M. Jérôme Antoine, « le ministère n’invente donc rien et, pire, va accroître les difficultés d’exercice de notre mission : d’une part, par le transfert de la rédaction du projet personnalisé de scolarisation (PPS) des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) aux équipes éducatives ; d’autre part, par la mise en place des pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL) » ([329]).

C.   Sortir les accompagnants de la précarité

« Le ministère est toujours dans une logique d’emplois contractuels et temporaires. Or depuis 2005, la réalité du terrain démontre bien que la fonction d’accompagnant est devenue permanente ».

Ces mots de M. Jérôme Antoine ([330]) résument parfaitement l’analyse du rapporteur, qui consiste à considérer que la pérennisation incontestable des besoins d’accompagnement humain appelle de façon tout aussi incontestable une pérennisation du statut des accompagnants qui exercent un véritable métier.

Cela passe par le recrutement direct des accompagnants en CDI à temps plein d’AESH (1) et par une démarche volontariste pour faire accéder les accompagnants actuels à ce statut. Ils doivent être rémunérés sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de vingt-quatre heures (2) et offrant à leurs titulaires des perspectives de progression de carrière (3).

1.   Un recrutement direct en contrat à durée indéterminée (CDI) de droit public d’accompagnant d’élève en situation de handicap (AESH)

« Certes, la situation s’est améliorée, mais nous aurions aimé que les AESH accèdent au CDI beaucoup plus rapidement. Pourquoi attendre six ans ? » ([331])

Comme Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », le rapporteur « aurait aimé » qu’à l’instar de la version initiale de la proposition de loi de M. Christophe Bouillon pour une école vraiment inclusive ([332]), le projet de loi pour une école de la confiance prévoie le recrutement direct des AESH par contrat à durée indéterminée.

Le recrutement des AESH directement en CDI ne serait que l’application des dispositions de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’État.

L’article 4 de cette loi dispose en effet que « des agents contractuels peuvent être recrutés […]  lorsqu’il n’existe pas de corps de fonctionnaires susceptibles d’assurer les fonctions correspondantes » – ce qui est le cas s’agissant de l’aide humaine à la scolarisation des élèves en situation de handicap. Et l’article 6 bis de la même loi énonce que « le contrat pris en application du 1° de l’article 4 peut être conclu pour une durée indéterminée ».

Les principes mêmes de l’organisation actuelle de la fonction publique d’État invitent donc à ce que, dans l’attente de la création d’un corps de fonctionnaires d’État chargés de l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap, l’ensemble des accompagnants soient recrutés directement en CDI.

2.   Le recrutement direct en CDI à temps plein sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de vingt-quatre heures

Certes, le Gouvernement a annoncé, début juin, une « augmentation du temps de travail moyen » des accompagnants par expérimentation du dispositif du « second employeur », ainsi qu’une « harmonisation du temps de service dans l’ensemble des académies avec du temps dédié à l’organisation de leur activité » ([333]).

Mais, au-delà des contrats d’AESH proposés par le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ce sont l’ensemble des contrats d’AESH proposés par l’État, y compris ceux proposés par le ministère de l’Agriculture et de l’alimentation dans les établissements d’enseignement agricole et maritime, qu’il conviendrait d’harmoniser.

Comme l’a reconnu lors de son audition le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, il semble que ce soit aujourd’hui loin d’être le cas, par exemple pour l’application des règles de la fonction publique relatives à la transformation de CDD de droit public en CDI de droit public ([334]).

Et si les contrats d’AESH ont lieu d’être harmonisés, c’est, du point de vue du rapporteur, non seulement dans le sens d’un recrutement direct en CDI, mais aussi dans le sens d’un recrutement à temps plein sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de vingt-quatre heures qui prenne mieux en compte la totalité des heures nécessaires à l’accomplissement des missions des AESH en intégrant les heures de travail « invisibles » mais complémentaires de l’accompagnement.

En effet, comme l’a expliqué Mme Élise Caperan, chargée de mission de la Fédération UNSA des métiers de l’éducation de la recherche et de la culture (UNSA-Éducation), « la reconnaissance du travail invisible quotidien des accompagnants sur le terrain – préparation des outils pédagogiques, rencontre des familles, participation aux sorties scolaires… –, au-delà du temps d’accompagnement stricto sensu, est également nécessaire » ([335]).

Selon Mme Hélène Élouard, AESH et animatrice du collectif AESH national CGT, « aux 20 heures de travail hebdomadaire que nous effectuons, s’ajoutent six heures représentant du travail invisible. […] La CGT réclame un taux de 24 heures de taux plein, qui inclurait ces heures invisibles » ([336]).

Le rapporteur fait sienne cette proposition qu’il juge parfaitement légitime, car, ainsi que l’a exposé M. Yvon-Yvan Barabinot, professeur de lycée professionnel en EREA, les accompagnants n’ont aujourd’hui pas de temps reconnu pour se concerter avec le reste de l’équipe, et notamment pour échanger avec les enseignants. Il serait donc éminemment souhaitable que ce temps de concertation soit intégré dans le temps de service des accompagnants.

Le rapporteur a parfaitement conscience que le recrutement de l’ensemble des accompagnants en CDI de droit public d’AESH, à temps plein, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire minimale de 24 heures est susceptible d’avoir un coût. Mais, pour reprendre la formule de Mme Sophia Catella, représentante du SNUIPP-FSU, « l’école inclusive ne peut se faire à moyens constants » ([337]). Ainsi que l’a fait observer M. Yvon-Yvan Barabinot, « la scolarité des élèves nécessite de nombreux moyens financiers et humains, tant par l’emploi, le salaire que la formation des personnels. Cela demande un investissement budgétaire et une rupture avec les politiques actuelles » ([338]).

Proposition n° 55 Améliorer la reconnaissance du métier d’AESH par l’aménagement d’un statut commun à l’ensemble des ministères recruteurs et garantissant une rémunération attractive et un déroulement de carrière.
Le recrutement et l’accès du plus grand nombre possible d’accompagnants directement en contrat à durée indéterminée (CDI) à temps plein, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 24 heures au moins qui prenne mieux en compte la totalité des heures nécessaires à l’accomplissement des missions en intégrant les heures de travail « invisibles » mais complémentaires de l’accompagnement, constituerait une avancée concrète et réelle.

3.   Offrir aux AESH une perspective de progression de carrière

Avec le souci (parmi d’autres) d’offrir aux AESH une perspective de progression de carrière, notre collègue Aurélien Pradié, lors de l’examen en première lecture de sa proposition de loi n° 1230 relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, avait proposé que, dans chaque département, le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) soit tenu de désigner au moins un AESH « ressources »  si ce nest plusieurs, en fonction des effectifs scolaires du département – au(x)quel(s) pourraient être confiées des missions :

– soit d’appui au bénéfice des autres AESH, pour leur fournir des conseils et une expertise spécialisés dans l’accompagnement de certains types de handicap, comme l’autisme, ou de certaines activités proposées aux élèves en situation de handicap, en particulier dans le cadre des temps périscolaire et extrascolaire ;

– soit de remplacement ponctuel et temporaire d’AESH intervenant au sein des établissements d’enseignement public ou privé.

Susceptibles dêtre mobilisés sur lensemble du territoire départemental, ces AESH seraient des ressources à la fois en temps et en compétences, un peu sur le modèle des enseignants spécialisés et des psychologues des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) qui, bien que de plus en plus rares, dispensent, sur le temps scolaire, des aides spécialisées aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires en grande difficulté et apportent l’appui de leurs compétences aux équipes pédagogiques de ces écoles en les aidant à analyser les situations, à reconnaître et prendre en compte les besoins des élèves et à construire des réponses adaptées.

Le dispositif proposé par M. Aurélien Pradié s’inspirait peu ou prou de celui, mis en place en région parisienne, des AESH « tuteurs » désignés pour conseiller, soutenir et guider les accompagnants (en particulier ceux qui sont nouvellement recrutés) et pour faire le lien entre ces accompagnants et les équipes pédagogiques (notamment les enseignants référents et les enseignants « ressources » susceptibles d’apporter une aide pédagogique aux accompagnants).

En effet, comme l’a expliqué lors de son audition Mme Virginie Cassand, membre du collectif « AESH Loi de 2005 », « les tuteurs ou tutrices ont une décharge de 13 heures d’accompagnement pour exercer leur tutorat, soit 3 demijournées au cours desquelles ils peuvent soit recevoir leurs collègues du pôle pour les écouter et les conseiller, soit prendre des rendez-vous téléphoniques pour exercer la même activité, soit les visiter dans leur établissement pour les aider dans leur positionnement professionnel ». Ces tuteurs ou tutrices sont également amenés « à faire des rappels à la loi aux directions afin que les accompagnants puissent accomplir correctement leur mission et que le droit des élèves soit respecté, s’agissant notamment de la répartition des quotités horaires d’accompagnement » ([339]).

Ce dispositif intéressant a été également promu par notre collègue Christophe Bouillon, dans le cadre de l’examen en première lecture de sa proposition de loi n° 1540 pour une école vraiment inclusive, avant d’être repris par le Gouvernement dans l’amendement dont est issu l’article 25 du projet de loi pour une école de la confiance.

Le rapporteur estime qu’au-delà de ce dispositif – qu’il approuve – « on a besoin de faire de cette activité [d’AESH] un vrai métier », pour reprendre la formule de Mme Sophie Catella, représentante du SNUIPP-FSU.

Cela passe par leur pleine intégration dans l’école et par l’ouverture de possibilités de progression de carrière, mais aussi – et plus généralement – par la construction d’un référentiel permettant définir le métier d’AESH, ses fonctions et son cadre d’emploi.

Proposition n° 56 Construire le référentiel permettant de définir le métier, les fonctions et le cadre d’emploi des AESH.

D.   Améliorer et homogénéiser la formation des accompagnants

Il ressort de l’enquête conduite entre les 17 et 24 avril 2019 par les représentants du collectif « AESH-AVS En action », dans la perspective de leur audition, que plus des deux tiers des 908 familles d’élèves en situation de handicap interrogées (66,9 % exactement) considèrent que la formation des accompagnants est insuffisante à leur prise de poste et aux besoins des élèves accompagnés. « Soixante heures de formation de base, même au niveau de la langue des signes, je ne pense pas que ce soit suffisant pour s’adapter à l’enfant dont on a la charge », du point de vue de Mme Laëtitia Appourchaux, maman sourde de deux enfants sourds ([340]).

Le même constat a été dressé l’an dernier par les inspections générales des Affaires sociales, de l’éducation nationale et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche, qui ont souligné avec insistance le besoin de formation (initiale comme continue) des personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap. Les auteurs de ce rapport expliquent que, dans la perspective d’une professionnalisation accrue de ces tâches, l’ensemble des interlocuteurs qu’ils ont pu rencontrer mettent en exergue deux besoins :

« – une formation approfondie sur les troubles de lenfant à accompagner et sur les adaptations à mettre en place pour répondre aux besoins de lenfant en situation dapprentissage. Les trois heures de formation initiale par type de handicap ne sont pas suffisantes pour mettre en place des stratégies de réussite. De plus, il peut arriver que lAESH arrive dans une classe sans information sur le handicap de lenfant à accompagner. LAESH peut se sentir démuni et cest une des causes souvent évoquées de démission des AESH ;

« – une formation sur la place de lAESH dans la classe, ainsi que sur la relation avec les parents » ([341]).

Ces besoins ont également été exprimés par les accompagnants que la commission d’enquête a pu entendre.

Mme Hélène Élouard, AESH et animatrice du collectif AESH national CGT, a suggéré « qu’une formation initiale soit dispensée dès la prise de poste, voire avant. Cette formation devrait être assurée sur douze mois ou plus et comporter des stages dans les classes, mais aussi dans les structures d’accueil afin de former aux différentes formes de handicap ». Outre cette formation initiale, « une formation continue aux différentes formes de handicap est aussi nécessaire, cela tant pour faire face à la diversité des élèves que les AESH vont accompagner ou, tout simplement, en fonction de leurs souhaits, car on a plus ou moins d’affinité avec certains types de handicaps » ([342]).

En matière de formation continue, M. Jérôme Antoine, membre du collectif « AESH Île-de-France », a estimé que « l’ouverture du catalogue des formations à destination des enseignants serait déjà un premier pas. Nous aurions pensé que le ministère, dans ses engagements pour la rentrée 2019, nous offrirait cette opportunité de coformation. Malheureusement, dans sa dernière circulaire, il n’en est toujours rien. Les 138 modules de formation proposés pour la rentrée prochaine sont soit pour les accompagnants, soit pour les enseignants. Et parmi eux, seuls neuf sont à destination des accompagnants » ([343]).

Le rapporteur estime qu’il est grand temps de corriger cette situation et de mieux structurer la formation des AESH, en « musclant » leur formation initiale qui doit intervenir avant leur prise de fonctions et en bâtissant une offre de formation continue qui soit fonction du handicap auquel est confronté l’accompagnant ou de son souhait de se spécialiser dans l’accompagnement de tel ou tel type de handicap.

Proposition n° 57 Mieux structurer la formation des AESH en organisant une formation initiale et préalable à leur prise de fonctions plus robuste, et en leur garantissant une formation continue de nature à leur permettre, le cas échéant, de se spécialiser dans l’accompagnement de tel ou tel type de handicap.

 


— 1 —

   Conclusion

 

Le rapporteur tient à remercier vivement l’ensemble des acteurs – et en particulier les contributeurs et les quelque 150 personnes entendues – qui ont mobilisé leur expertise, leur intelligence et leur temps au service de la commission d’enquête pour préciser le diagnostic de l’inclusion scolaire et universitaire des jeunes en situation de handicap et contribuer à l’élaboration des 57 propositions formulées dans le présent rapport.

Il s’engage à défendre, en lien avec les acteurs concernés, l’ensemble de ces propositions à l’occasion des prochains « rendez-vous » parlementaires, qu’il s’agisse de l’examen de textes budgétaires ou de projets et propositions de loi.

 


— 1 —

   Liste des propositions

 

Proposition n° 1 En cohérence avec l’objectif de création d’un « grand service public de l’école inclusive », structurer et centraliser le pilotage de la mesure statistique de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et étudiants en situation de handicap.

Proposition n° 2 Rendre la construction du dossier MDPH plus accessible à tous et mieux accompagner les familles dans leurs démarches.

Proposition n° 3 En lieu et place du PPS, du Geva-Sco et de leur document de mise en œuvre, concevoir et imposer le recours à un document unique et opposable aux établissements accueillant l’élève en situation de handicap.

Proposition n° 4 Étendre à l’accès au master la procédure de réexamen des candidatures de jeunes en situation de handicap prévue dans le cadre de Parcoursup.

Proposition n° 5 Rendre plus compréhensibles et plus humaines les notifications des décisions des CDAPH.

Proposition n° 6 Augmenter le nombre de créations d’ULIS dans le second degré – et particulièrement au lycée – bien au-delà de l’objectif gouvernemental de créer 250 ULIS en lycée d’ici 2022.

Proposition n° 7 Dans le cadre de l’élaboration de la carte scolaire et du calcul des effectifs des classes et de la dotation horaire globalisée (DHG), prendre en compte les effectifs d’élèves inscrits en ULIS en garantissant leur double comptabilisation.

Proposition n° 8 Augmenter le nombre d’enseignants-référents de façon à viser un objectif de cent élèves suivis pour chaque enseignant-référent.

Proposition n° 9 Publier largement et régulièrement les chiffres relatifs au nombre d’élèves en attente de prise en charge par un établissement spécialisé et régulariser au plus vite leur situation.

Proposition n° 10 Instaurer une logique de programmation permettant de mieux répondre aux besoins en fonction de l’état réel des capacités d’accueil des établissements.

Proposition n° 11 Mettre à niveau les moyens de l’Éducation nationale pour assurer un fonctionnement satisfaisant des UEE en affectant du personnel spécialisé formé et en maintenant la mise à disposition de personnel dans les équipes de direction des établissements médico-sociaux qui seront les mieux à même de travailler aux synergies avec le milieu scolaire ordinaire.

Proposition n° 12 Instaurer un dialogue territorial sur le financement et le déploiement de la « désinstitutionalisation », qui associe tous les acteurs concernés.

Proposition n° 13 Conforter les instituts nationaux de jeunes sourds et aveugles dans leurs missions et leur statut.

Proposition n° 14 Développer les passerelles pour construire des parcours de formation adaptés à chaque jeune et aux réalités des différents handicaps, en favorisant notamment les scolarisations partagées et les allers-retours entre établissements spécialisés et milieu ordinaire.

Proposition n° 15 Travailler à une offre publique d’école à domicile avec l’appui d’outils numériques adaptés.

Proposition n° 16 Mieux prendre en compte la situation des aidants familiaux en valorisant leur rôle et leur expertise et en étudiant la création d’un statut d’aidant familial pour parents d’enfants handicapés (AFPEH).

Proposition n° 17 Organiser la comptabilisation des élèves bénéficiaires d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou d’un projet d’accueil individualisé (PAI).

Proposition n° 18 Rehausser la limite d’âge prévue par décret pour la prise en charge, par l’assurance maladie, des « parcours de bilan et intervention précoce ».

Proposition n° 19 Revoir les modalités des financements proposés par les caisses d’allocations familiales pour favoriser l’accueil en crèches d’enfants en situation de handicap.

Proposition n° 20 Compter le nombre d’UEE en temps réel et accélérer le décompte du nombre d’élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social ou accompagnés par les SESSAD, de façon à disposer de chiffres pour l’année scolaire en cours.

Proposition n° 21 Construire les indicateurs permettant de faire une évaluation de la coopération entre établissements médico-sociaux et établissements scolaires.

Proposition n° 22 Mettre en place un outil permettant le suivi en temps réel de la mise en œuvre des notifications – notamment d’aide humaine – des CDAPH ainsi que l’évaluation de leur impact qualitatif sur la scolarisation de l’élève en situation de handicap.

Proposition n° 23 Étoffer l’appareil statistique relatif à l’activité et aux moyens des MDPH.

Proposition n° 24 Renforcer significativement le concours de l’État au fonctionnement des MDPH, dans le cadre d’une remise à plat de leur financement négociée avec les départements.

Proposition n° 25 Évaluer le taux de réalisation des « Ad’Ap » (agendas d’accessibilité programmée).

Proposition n° 26 Mettre en place un plan d’accompagnement des collectivités territoriales en s’appuyant sur la recherche et l’innovation, par une programmation des moyens et la recherche de mutualisations au niveau des territoires.

Proposition n° 27 Faire obligation aux académies de présenter aux conseils départementaux de l’Éducation nationale (CDEN) des mesures d’ajustement des effectifs pour les classes dans lesquelles des élèves bénéficiaires d’un PPS ou d’un PAP sont scolarisés, et prévoir une majoration de la dotation horaire globalisée (DHG) des établissements du second degré accueillant ces élèves.

Proposition n° 28 Achever le déploiement des schémas directeurs du handicap dans l’ensemble des universités et les déployer dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

Proposition n° 29 Reconnaître la langue des signes française (LSF) comme une langue vivante à part entière et développer partout les pôles d’enseignement pour jeunes sourds (PEJS) dès la maternelle.

Proposition n° 30 Garantir que les aménagements octroyés en cours de scolarité sont maintenus automatiquement pour les examens.

Proposition n° 31 Obtenir la mise en place de nouvelles formes d’épreuves mieux adaptées aux différents types de handicap.

Proposition n° 32 Accélérer la publication d’un texte renforçant la cohérence des règles en matière d’aménagement d’examens.

Proposition n° 33 Créer une plateforme numérique recensant les bonnes pratiques en matière d’aménagement de la scolarité, des études, des examens et des concours.

Proposition n° 34 Renforcer l’accompagnement des élèves et étudiants en situation de handicap par les lycées et universités concernant leur orientation et leur recherche de stages.

Proposition n° 35 Veiller à ce que chaque centre de formation d’apprentis (CFA) se dote d’un référent handicap.

Proposition n° 36 Pour les enseignants spécialisés, mettre en place un plan de formation rapide à un CAPPEI rénové pour en finir avec les affectations de jeunes professionnels souvent démunis faute de formation suffisante.

Proposition n° 37 Vérifier que les nouvelles formations sur le handicap sont dotées de moyens suffisants pour fournir des bases solides aux enseignants, et qu’elles s’accompagnent des moyens de remplacement nécessaires.

Proposition n° 38 Déployer un vaste plan de formation national, tenant compte des apports de la recherche, ancré dans les réalités du terrain et décliné dans chaque rectorat et chaque département de façon à mettre à niveau les connaissances de tous les personnels, et attribuer pour cela les moyens de remplacement nécessaires. Ce plan devrait associer les universités, les INSPE et l’INSHEA ainsi que les associations travaillant dans ce domaine et s’adresser tant aux enseignants qu’aux personnels de direction et aux ATSEM et AESH.

Proposition n° 39 Développer les formations communes bénéficiant aux équipes éducatives et aux autres acteurs de l’inclusion : accompagnants, équipes médico-sociales, personnels territoriaux, etc.

Proposition n° 40 Inclure dans le temps de service des enseignants les heures nécessaires au suivi des élèves en situation de handicap afin de ménager des temps pour la concertation.

Proposition n° 41 Mieux prendre en compte l’expertise des familles pour la mise en œuvre des parcours de scolarisation des élèves en situation de handicap en associant celles-ci et les jeunes à toutes les étapes du processus de scolarisation.

Proposition n° 42 Rehausser les moyens de la médecine scolaire et universitaire à la hauteur de ses missions.

Proposition n° 43 Favoriser le travail avec les personnels du secteur médico-social, publics et libéraux.

Proposition n° 44 Faciliter l’intervention des professionnels de santé libéraux dans les établissements scolaires.

Proposition n° 45 Publier largement et régulièrement les chiffres relatifs au nombre d’élèves en situation de handicap sans solution d’accompagnement malgré une notification de la CDAPH en ce sens, et régulariser au plus vite leur situation.

Proposition n° 46 Relancer les réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED).

Proposition n° 47 Étudier la possibilité de financer l’accompagnement du travail personnel de l’étudiant en situation de handicap.

Proposition n° 48 Augmenter les moyens des missions handicap des universités et des grandes écoles.

Proposition n° 49 Réajuster les budgets alloués aux universités en prenant en compte la très forte augmentation de l’accueil de jeunes étudiants en situation de handicap dans ces établissements ; aider les associations et œuvres universitaires pour une inclusion réussie en matière de logement et de vie sociale (culture, sport, loisirs, etc.).

Proposition n° 50 Clarifier la responsabilité du financement de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur les temps péri- et extra-scolaires en la mettant explicitement à la charge de l’État.

Proposition n° 51 Améliorer le dialogue social en renforçant le rôle des commissions consultatives paritaires (CCP) dans la gestion des affectations des accompagnants.

Proposition n° 52 Conduire, dès la prochaine année scolaire et au cours des deux suivantes, une évaluation annuelle des PIAL qui associe notamment les représentants des parents et des personnels concernés et qui repose sur une grille d’évaluation prenant en compte l’efficacité des moyens de compensation mis en œuvre, la qualité et la rapidité des réponses apportées aux besoins identifiés, l’impact sur la situation des personnels ainsi que le respect des notifications des CDAPH.

Proposition n° 53 Mettre en place, au sein du ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, les outils statistiques propres à permettre une meilleure connaissance du profil et de la formation des accompagnants, du volume horaire de leurs contrats, ou encore de leur rémunération moyenne.

Proposition n° 54 Refondre le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) pour en faire un diplôme de niveau IV (baccalauréat) tout en permettant aux personnels en poste d’y accéder par équivalence ou par validation des acquis de l’expérience (VAE).

Proposition n° 55 Améliorer la reconnaissance du métier d’AESH par l’aménagement d’un statut commun à l’ensemble des ministères recruteurs et garantissant une rémunération attractive et un déroulement de carrière. Le recrutement et l’accès du plus grand nombre possible d’accompagnants directement en contrat à durée indéterminée (CDI) à temps plein, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 24 heures au moins qui prenne mieux en compte la totalité des heures nécessaires à l’accomplissement des missions en intégrant les heures de travail « invisibles » mais complémentaires de l’accompagnement, constituerait une avancée concrète et réelle.

Proposition n° 56 Construire le référentiel permettant de définir le métier, les fonctions et le cadre d’emploi des AESH.

Proposition n° 57 Mieux structurer la formation des AESH en organisant une formation initiale et préalable à leur prise de fonctions plus robuste, et en leur garantissant une formation continue de nature à leur permettre, le cas échéant, de se spécialiser dans l’accompagnement de tel ou tel type de handicap.

 


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   Examen du rapport

Au cours de sa réunion du jeudi 18 juillet 2019, la commission d’enquête a procédé à l’examen du rapport.

Mme la présidente Jacqueline Dubois. Mes chers collègues, nous sommes réunis aujourd’hui pour examiner le rapport de notre collègue Sébastien Jumel, rapporteur de notre commission d’enquête. Je rappelle que ce document a été consultable pendant toute la journée de mardi et de mercredi et je remercie les personnes qui ont rendu cette consultation possible. Les députés qui ont pu se libérer hier ou avant-hier se sont vu remettre ce matin l’exemplaire qu’ils avaient consulté. Les autres commissaires auront également ce document entre les mains.

Je me félicite de l’excellent état d’esprit dans lequel se sont déroulés nos travaux et je m’en réjouis, car le sujet qui nous occupe se devait d’échapper aux considérations partisanes. Les députés qui se sont investis dans cette commission d’enquête ont abandonné toute posture politicienne. Les questions qu’ils ont posées ont toujours été sincères et pointues et il en fut de même des réponses apportées par les personnes auditionnées.

Le résultat, c’est un rapport documenté et des propositions de bon sens, dont certaines reprennent des mesures déjà annoncées par le Gouvernement – ce qui conforte, si c’était nécessaire, les orientations prises depuis deux ans. Comme je l’avais indiqué dès le premier jour de cette commission d’enquête, en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap, nous sommes aujourd’hui au milieu du gué. Des progrès considérables ont été accomplis depuis la loi du 11 février 2005, mais des progrès encore plus considérables restent à accomplir. Une véritable transformation de la politique scolaire du handicap est en train de s’opérer et un virage majeur est en train de s’amorcer.

Je laisse sans plus attendre la parole à notre rapporteur, que je remercie pour l’esprit qui a caractérisé nos échanges. Vous pourrez ensuite, mes chers collègues, lui poser vos questions.

M. Sébastien Jumel, rapporteur. Madame la présidente, chers collègues, comme celles qui l’ont précédée, la rentrée scolaire de 2018 a été semée d’embûches pour les élèves en situation de handicap du département de la Seine-Maritime, où je suis élu. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi, avec mon groupe politique, d’investiguer sur la réalité de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et des étudiants en situation de handicap. Notre objectif était de vérifier si la progression quantitative du nombre de ces élèves et de ces étudiants, qu’on brandit souvent à grand renfort de chiffres, s’était accompagnée d’un saut qualitatif.

Le groupe de la Gauche démocrate et républicaine a donc usé de son « droit de tirage » le 23 janvier dernier. Nous voulions que la représentation nationale s’assure que le triplement constaté, depuis la loi du 11 février 2005, du nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap poursuivant leur scolarité ou leurs études en milieu ordinaire, n’était pas qu’un « îlot de satisfaction dans un océan de renoncement », pour reprendre la formule de l’une des quelque 150 personnes que nous avons entendues au cours de la quarantaine d’auditions que nous avons menées.

Il s’agissait, premièrement, d’établir, sans fard ni tabou, un diagnostic partagé et aussi précisément chiffré que possible de la situation. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises au cours de nos auditions, je suis en effet convaincu que l’on ne peut progresser que sur ce que l’on sait mesurer correctement. Nous entendions, deuxièmement, proposer un « acte II » de la loi du 11 février 2005 : c’est ce que j’ai tenté de faire, à travers les cinquante-sept recommandations contenues dans mon rapport.

S’agissant d’abord de l’état des lieux de l’inclusion scolaire et universitaire des élèves et des étudiants en situation de handicap, je me suis attaché à faire le départ entre ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas, ce qui m’a conduit à interroger plusieurs des ministères chargés de la mise en œuvre de cette politique publique. Outre le secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des personnes handicapées, le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, celui de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, ainsi que celui des solidarités et de la santé ont été destinataires d’un questionnaire auquel tous, à l’exception du secrétariat d’État chargé des personnes handicapées – qui s’était placé en position de coordonnateur –, ont apporté des réponses chiffrées qui ont révélé le caractère dispersé, incomplet et parfois incohérent des données disponibles.

Cela tient notamment – mais pas seulement – au fait que plusieurs ministères sont compétents en matière de scolarisation dans les premier et second degrés : le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse pour la scolarisation en milieu ordinaire, le ministère des solidarités et de la santé pour la scolarisation en établissements hospitaliers et médico-sociaux, mais aussi le ministère de l’agriculture et de l’alimentation pour les établissements d’enseignement agricole et maritime. Sans aller jusqu’à prôner la création d’un ministère unique, il me semble urgent que, en cohérence avec les objectifs affichés par le Gouvernement de créer, pour la prochaine rentrée, un « grand service public de l’école inclusive », le pilotage de la mesure statistique de l’inclusion scolaire et universitaire soit mieux structuré et centralisé. C’est ma proposition n° 1.

Il est anormal que nous ne connaissions pas avec certitude le nombre d’élèves et d’étudiants en situation de handicap présents dans nos écoles, nos collèges, nos lycées, nos universités et nos grandes écoles. Le nombre d’étudiants en situation de handicap n’est connu qu’approximativement, à travers des enquêtes purement déclaratives. Le Défenseur des droits et la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont par ailleurs constaté que ces étudiants étaient surreprésentés en licence et sous-représentés en master et en doctorat : on ne dénombrerait que 120 étudiants en situation de handicap parmi les quelque 53 000 doctorants que compte notre pays. C’est la raison pour laquelle je préconise d’étendre à l’accès au master la procédure de réexamen des candidatures de jeunes en situation de handicap prévue dans le cadre de Parcoursup. C’est le sens de ma proposition n° 4.

S’agissant des élèves en situation de handicap, le Gouvernement est certes capable de dénombrer les élèves bénéficiaires d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS) dans les établissements d’enseignement public et privé sous contrat, mais il n’est pas en mesure de comptabiliser ceux qui sont scolarisés dans des établissements privés hors contrat, ni ceux qui bénéficient d’un plan d’accompagnement personnalisé (PAP) ou d’un projet d’accueil individualisé (PAI). Or, parmi ces derniers, figurent des élèves qui répondent à la définition du handicap, en particulier des élèves souffrant de troubles « dys », mais qui ne sont pas recensés comme tels. Le décompte fondé sur le nombre de PPS est lui-même fragile, dans la mesure où ces PPS sont rarement formalisés. Et, quand ils le sont, le suivi de leur mise en œuvre n’est pas toujours correctement assuré, parce que les enseignants-référents qui en sont chargés se voient attribuer 174 dossiers en moyenne, voire 221 dans l’académie de Créteil et jusqu’à 350 dans mon département. Je préconise donc, afin de fluidifier les choses et de rendre leur mission plus efficace, de limiter à une centaine le nombre de dossiers traités par chaque enseignant-référent : c’est le sens de ma proposition n° 8.

Si les chiffres disponibles montrent un doublement des effectifs d’enfants en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire en l’espace de dix ans – ils sont passés d’environ 130 000 en 2009-2010 à plus de 240 000 aujourd’hui –, il faut avoir conscience que la proportion d’élèves bénéficiaires de ce type de scolarisation tend à décroître à mesure qu’on avance dans le cursus scolaire.

Le nombre d’élèves scolarisés en unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) n’a cessé de progresser au cours des dernières années. Il faut néanmoins avoir à l’esprit que le rythme de création d’ULIS reste insuffisant, particulièrement au lycée – d’où ma proposition n° 6. Le Gouvernement envisage de créer 50 ULIS supplémentaires par an d’ici à 2022, et je salue cette avancée, mais le diagnostic que nous avons fait nous montre qu’il faudrait en créer 240 par an en moyenne, soit cinq fois plus. Nous avons par ailleurs constaté des inégalités territoriales dans le déploiement des ULIS, qui sont décrites dans le rapport. Je préconise par ailleurs que les effectifs des élèves inscrits en ULIS fassent l’objet d’une double comptabilisation, afin qu’ils soient mieux pris en compte au moment de l’élaboration des cartes scolaires par les conseils départementaux de l’éducation nationale (CDEN) et dans le calcul de la dotation horaire globalisée (DHG). C’est l’objet de ma proposition n° 7.

La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et le Gouvernement ne sont manifestement pas d’accord sur le nombre de places en établissements spécialisés – en particulier dans les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) –, puisqu’il y en aurait 78 000, selon la première, et 69 300, selon le second. Quant aux unités d’enseignement externalisées (UEE), on n’en connaît ni le nombre, ni les effectifs, au-delà de l’année 2015. Ce qui est sûr, c’est que certains élèves attendent parfois plusieurs années avant d’obtenir une place et que d’autres quittent le territoire national pour être scolarisés dans ce type d’établissement, notamment en Belgique. J’exhorte donc le Gouvernement à régulariser au plus vite la situation des élèves en situation de handicap qui sont aujourd’hui dans l’attente d’une prise en charge par un établissement médico‑social ou hospitalier. C’est le sens de ma proposition n° 9.

Il faut cependant garder à l’esprit que les conditions de scolarisation dans ces établissements ne sont pas toujours optimales. Les chiffres transmis par le Gouvernement montrent que la part des élèves scolarisés à temps complet est faible, ce qui est préoccupant. Dès lors, on ne peut accueillir qu’avec prudence, et même avec vigilance, les objectifs gouvernementaux en matière de « désinstitutionalisation ». Nous avons appelé l’attention du ministre de l’éducation nationale sur ce point, qui s’est montré rassurant lors de son audition : « Il convient de ne retenir cette solution que dans la mesure où elle fait du bien aux élèves », y a-t-il en effet déclaré. En revanche, les projets gouvernementaux tendant à remettre en cause le statut et les missions d’établissements spécialisés comme l’Institut national de jeunes aveugles (INJA) de Paris et les Instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) de Paris, Bordeaux, Metz et Chambéry sont plus préoccupants. Si nous n’y prenons pas garde, nous pourrions assister à la disparition d’un modèle de scolarisation fondé sur des possibilités d’allers-retours et de passerelles entre le milieu ordinaire et le milieu adapté. Or c’est, de mon point de vue, un modèle qu’il faut défendre et promouvoir. J’appelle donc, avec mes propositions n° 13 et n° 14, à consolider le statut et les missions de ces établissements.

S’agissant des élèves bénéficiaires d’un enseignement à distance, le risque est grand qu’ils soient peu à peu déscolarisés. Le Gouvernement n’est pas capable de dénombrer les élèves qui sont déscolarisés, faute d’une solution adaptée mais, d’après certaines enquêtes menées par des associations, ils seraient 2 000 à 3 000. Je tiens à souligner que le choix de la scolarisation à distance peut avoir des conséquences lourdes, non seulement pour l’élève en situation de handicap, mais aussi pour sa famille, et surtout pour les aidants familiaux, qui sont parfois contraints de cesser totalement ou partiellement leur activité professionnelle
– nous avons eu de nombreux témoignages à ce sujet. À cet égard, il me semble urgent d’avancer vers la création d’un véritable statut d’aidant familial pour les parents d’enfants en situation de handicap. Il s’agit de leur assurer des ressources en cohérence avec l’interruption totale ou partielle de leur activité professionnelle, des droits au titre de 1’assurance-vieillesse et l’accès à la formation, à la qualification et à la validation des acquis de l’expérience (VAE). C’est l’objet de ma proposition n° 16.

Un tel statut soulagerait le quotidien des familles les moins favorisées, qui sont souvent aussi les plus désarmées face au handicap de leur enfant. Elles n’ont pas toujours les moyens financiers de consulter des psychologues, des ergothérapeutes ou d’autres spécialistes libéraux à même de poser un diagnostic de façon précoce. À cet égard, si la prise en charge par l’État du bilan et de l’intervention précoce est évidemment une avancée, il est regrettable que le Gouvernement ait choisi de limiter cette prise en charge aux enfants de moins de sept ans. Elle mériterait d’être étendue au-delà de sept ans pour un certain nombre de handicaps : tel est l’objet de la proposition n° 18.

Par ailleurs, les familles les moins favorisées n’ont pas toujours les bons codes pour obtenir la scolarisation de leurs enfants dans les meilleures conditions. Faute d’être correctement accompagnés dans leurs démarches auprès des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), il n’est pas rare que les parents soient perdus au milieu de tous ces sigles et de toute cette paperasse. Certes, des réseaux d’expertise parentale fleurissent de façon informelle, mais il faut aller plus loin pour éviter que les familles aient le sentiment d’être seules. À cet effet, il importe de mieux les accompagner dans leurs démarches auprès des MDPH et de les associer davantage à la construction des PPS, sans pour autant remettre en cause les prérogatives des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH), qui doivent être confortées, ni l’approche pluridisciplinaire de chaque situation. C’est l’objet de ma proposition n° 2, qui doit être lue en lien avec la proposition n° 5, qui préconise de rendre les notifications des décisions des CDAPH plus compréhensibles, plus simples et plus humaines.

Il est d’ailleurs urgent de mesurer l’effectivité de ces notifications. Ni les MDPH, ni le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse ne sont aujourd’hui en mesure d’évaluer la manière dont les notifications des CDAPH sont exécutées. Par exemple, lorsqu’une aide humaine a été prescrite, il leur est impossible de savoir si elle a été déployée totalement ou partiellement et si elle a, ou non, produit des effets positifs sur la scolarisation de l’élève qui en a bénéficié. Il est donc indispensable que nous nous dotions d’un outil de suivi
– idéalement en temps réel – de la mise en œuvre des notifications des CDAPH, notamment des aides humaines. Il importe aussi de pouvoir évaluer leur impact qualitatif sur la scolarisation de l’élève en situation de handicap. Tel est le sens de ma proposition n° 22. À cet égard, il est regrettable que le nouveau système d’information des MDPH, dont le déploiement a fait passer les délais moyens de traitement des demandes de quatre à dix mois en Seine-Maritime, n’ait pas été, pour l’heure, conçu dans cette perspective.

D’une manière plus générale, on ne connaît pas grand-chose de l’activité et des moyens des MDPH, à part les délais moyens de traitement des demandes, notamment d’aide humaine à la scolarisation : ils auraient été, en moyenne, de 3 mois et 28 jours en 2017, avec des variations importantes selon les territoires – les délais pouvant atteindre neuf mois à un an dans certains départements. La seule chose qui paraît certaine, c’est que les compensations de l’État n’ont pas évolué au même rythme que l’accroissement des missions attribuées aux MDPH. Il faut donc réévaluer l’accompagnent des MDPH par l’État, dans le cadre d’un dialogue territorial avec les collectivités concernées : c’est l’objet de ma proposition n° 24.

Rendre les chiffres moins lacunaires et moins confidentiels, les actualiser plus régulièrement – autant que possible, en temps réel – et les partager avec l’ensemble des acteurs concernés pour éviter les mauvaises interprétations, telles sont les conditions d’une gestion plus efficiente des politiques publiques d’inclusion. Ces politiques méritent d’être déployées d’une manière bien plus ambitieuse, pour passer enfin de « on va le faire » à « on le fait », selon la jolie formule de Mme Amandine Torresan, dont le témoignage nous a tous bouleversés.

C’est particulièrement vrai en matière d’accessibilité. Les mesures de compensation, notamment par l’accompagnement humain, sont l’une des réponses possibles à l’exigence d’inclusion, mais elles ne sont pas les seules – et elles ne doivent pas l’être. La loi de 2005 comprend un objectif d’accessibilité, qui concerne tous les élèves en situation de handicap, mais plus particulièrement ceux pour lesquels aucune aide humaine n’a été prescrite : ils représentent plus de 50 % des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire, et plus de 70 % des étudiants en situation de handicap. L’objectif d’accompagnement l’a parfois emporté, dans la mise en œuvre de la loi de 2005, sur celui de l’autonomie, alors que l’aide humaine peut, dans certains cas, s’avérer contreproductive, voire stigmatisante. Elle peut aussi fragiliser l’autonomie.

L’accessibilité concerne tout d’abord les bâtiments. De très grands progrès ont été réalisés dans ce domaine, mais il reste fort à faire. La situation est meilleure dans le premier degré que dans le second degré, et elle est meilleure dans les collèges que dans les lycées. C’est dans l’enseignement supérieur que la situation a le moins progressé, ce qui a des conséquences considérables sur l’orientation qui, le plus souvent, est subie et non choisie.

L’accessibilité concerne aussi les parcours scolaires. Cela inclut aussi bien l’organisation de l’institution en vue d’accompagner le handicap, l’adaptation des supports et des contenus pédagogiques, la question des aménagements d’examens, que celle de l’orientation.

L’organisation institutionnelle, tout d’abord, apparaît nettement insuffisante dans l’enseignement supérieur. Le fonctionnement des « pôles handicap » mérite d’être amélioré dans les universités et il faudrait envisager leur généralisation, car tous les établissements de l’enseignement supérieur n’en sont pas dotés – par exemple, les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ). Si des schémas directeurs de la politique du handicap ont été adoptés par la plupart des universités, environ 20 % d’entre elles en demeurent dépourvues, et ils ne sont pas obligatoires dans les autres établissements d’enseignement supérieur, notamment les grandes écoles. Je juge donc urgent d’achever le déploiement de ces schémas directeurs du handicap dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

Les supports et les contenus pédagogiques, ensuite, restent inadaptés au handicap et, quand ils le sont, c’est de manière trop tardive. Le cas des handicaps sensoriels est particulièrement éclairant : les représentants des instituts nationaux de jeunes sourds et de jeunes aveugles nous ont rappelé que la scolarisation des enfants malvoyants exige une réelle adaptation des méthodes pédagogiques. Cela concerne bien sûr le matériel pédagogique – devant le ministre de l’éducation nationale, notre présidente a pris hier l’exemple des cartes de géographie –, mais aussi l’attitude des enseignants, qui doivent faire l’effort de remettre en question quelques-unes de leurs habitudes pour adapter au jeune en situation de handicap les documents utilisés en classe. C’est parfois un vrai défi, quand il existe des différences de fonctionnement cognitif : c’est par exemple le cas des malvoyants, concernant l’appréhension des images ou la représentation dans l’espace. Pour les malentendants, cela impliquerait de reconnaître la langue des signes comme une langue vivante à part entière et de développer partout les pôles d’enseignement pour jeunes sourds dès la maternelle. Ce sont des propositions qui figurent également dans mon rapport.

L’accessibilité couvre aussi la question des aménagements d’examens, qui restent trop complexes et trop aléatoires. Le Défenseur des droits, comme d’autres acteurs, a souligné que les aménagements octroyés en cours de scolarité ne sont pas toujours maintenus pour les examens, ce qui est inadmissible. Je défends donc l’idée de rendre ce maintien automatique. Il faudrait également obtenir la création de nouvelles formes d’épreuves mieux adaptées aux différents types de handicap et veiller à ce qu’une circulaire harmonisant l’adaptation des examens paraisse rapidement, car elle est très attendue – nous devrons y veiller, madame la présidente.

L’accessibilité des parcours concerne, enfin, la question de l’orientation. Aujourd’hui, le fait d’avoir un handicap implique beaucoup trop souvent une orientation subie, ce qui a valu à la France des condamnations au titre de la Charte sociale européenne. De plus, lorsque, malgré les obstacles, des élèves en situation de handicap entreprennent des études supérieures, on les pousse souvent à s’orienter vers la voie professionnelle, sans que cela soit toujours ni souhaité, ni justifié. Les souhaits de l’élève, et même ses possibilités d’insertion professionnelle, sont bien souvent ignorés. Je crois donc indispensable de renforcer l’accompagnement, par les lycées et les universités, des élèves et des étudiants en situation de handicap, en matière d’orientation, mais aussi dans leur recherche de stages. Dans le même esprit, il faut veiller à ce qu’un référent handicap soit présent dans chaque centre de formation d’apprentis (CFA). Certains d’entre eux sont déjà exemplaires, mais d’autres présentent une vraie marge de progression.

L’accessibilité est aussi celle de l’école comme communauté de vie. Or le manque criant de formation des enseignants est aujourd’hui un problème : 23 % des enseignants intervenant auprès d’élèves à besoins éducatifs particuliers n’auraient aucune formation spécifique. Alors que ces besoins de formation vont croissant avec le développement souhaité de l’inclusion scolaire, on constate à la fois un recul de la formation spécialisée et une certaine inadaptation de la formation générale. Cela entraîne un recours – certes méritoire, mais trop fréquent – à l’autoformation, mais aussi, chez certains enseignants, de fortes résistances à toute adaptation de leur pédagogie. Le nombre d’enseignants ayant bénéficié d’une formation spécialisée a baissé au cours des dernières années et les formations dispensées ont perdu en substance, alors que des besoins très importants existent, notamment pour les enseignants-référents. Je préconise donc de lancer un plan de formation rapide à un certificat d'aptitude professionnelle aux pratiques de l'éducation inclusive (CAPPEI) rénové, pour en finir avec les affectations de jeunes professionnels souvent démunis, faute de formation suffisante.

La formation générale sur le handicap n’est, quant à elle, toujours pas à la hauteur des enjeux. Les formations, initiales et continues, sont disparates et parfois trop théoriques et trop courtes. Seul 1 % des enseignants aurait suivi un stage de formation continue sur le handicap. Une formation plus robuste et plus proche des réalités du terrain paraît indispensable. Je propose donc le déploiement d’un vaste plan de formation national, tenant compte des apports de la recherche, ancré dans les réalités du terrain et décliné dans chaque rectorat et chaque département, de façon à mettre à niveau les connaissances de tous les personnels. Lors de l’audition du ministre, j’ai soulevé la question des moyens de remplacement, qui sont absolument nécessaires si l’on veut que ces formations aient lieu.

Ce plan devra évidemment associer les universités, les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPÉ) et l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés (INSHEA), ainsi que les associations travaillant dans ce domaine. Il devra s’adresser à l’ensemble des membres de la communauté éducative, notamment aux agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et aux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH). Il faudra également veiller à ce que les nouvelles formations sur le handicap soient dotées de moyens suffisants pour fournir des bases solides aux enseignants.

Je crois urgent de faire de l’inclusion un véritable projet commun aux enseignants, aux parents et aux autres acteurs qui entourent l’élève en situation de handicap. Pour cela, des formations communes bénéficiant aux équipes éducatives et aux autres acteurs de l’inclusion doivent être développées. Cela concerne notamment les accompagnants, les équipes médico-sociales et les personnels territoriaux. Afin de ménager une place pour la concertation et l’inclusion dans l’emploi du temps des enseignants, il est souhaitable de dédier des heures au suivi des élèves en situation de handicap. Par ailleurs, l’expertise des familles doit être mieux prise en compte dans l’élaboration des parcours de scolarisation. Il importe de mieux les associer à toutes les étapes du processus de scolarisation.

Les moyens de la médecine scolaire et universitaire doivent également être nettement rehaussés, à la hauteur des missions qui lui incombent, notamment en matière de dépistage. Elle est aujourd’hui largement sous-dotée et peu attractive, pour des raisons structurelles diverses. Il semble indispensable de faciliter le travail des enseignants avec l’ensemble des personnels médico-sociaux, afin de consolider un véritable collectif de travail autour de l’élève en situation de handicap. Enfin, une plus grande ouverture des établissements scolaires aux interventions des professionnels de santé libéraux permettrait de simplifier l’agenda des familles, qui est souvent ingérable.

Au-delà des enseignants, il importe aussi de revaloriser le rôle et la formation des quelque 70 000 AESH et des 30 000 auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui accompagnent les 195 000 élèves bénéficiaires d’une prescription d’aide humaine à la scolarisation. Je tiens à préciser que, parmi ces 195 000 élèves, 12 000 environ étaient, au 31 mars dernier, en attente de l’accompagnement prescrit – le Gouvernement a reconnu la véracité de ce nombre. Je préconise donc, dans ma proposition n° 45, de publier régulièrement les données relatives au nombre d’élèves en situation de handicap qui, malgré une notification de la CDAPH en ce sens, sont sans solution d’accompagnement. Cela permettra de régulariser leur situation plus rapidement.

Pour les élèves bénéficiaires de l’accompagnement prescrit, la situation n’est pas toujours sans nuages, en particulier parce qu’un certain flou continue de planer autour de la responsabilité du financement et de l’accompagnement sur les temps périscolaires et extrascolaires. La jurisprudence du Conseil d’État a clarifié ce point et nous préconisons de dire explicitement que cette responsabilité incombe à l’État.

Pour les étudiants bénéficiant d’un tutorat ou de l’assistance d’un preneur de notes, il reste une marge de progrès, puisque cet accompagnement ne va pas au-delà des murs de l’université et qu’il ne couvre pas le travail personnel de l’étudiant. Or chacun sait que plus on avance dans ses études, plus la part du travail personnel augmente. Nous proposons donc de réfléchir à étendre les formes d’accompagnement hors du temps scolaire, à mesure que l’étudiant avance dans son cursus : tel est le sens de la proposition n° 47.

Il est impossible d’évoquer les questions relatives à l’accompagnement des élèves en situation de handicap sans aborder celle des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL). J’ai tenté d’aborder cette question d’une manière pragmatique, sans idées préconçues et sans présupposés. Nos auditions ont montré que les PIAL peuvent rencontrer de bons résultats, lorsque les moyens sont au rendez-vous, mais qu’ils présentent aussi des risques qui appellent à la vigilance : il ne faudrait pas que le déploiement des PIAL aboutisse à systématiser les moyens d’accompagnement mutualisés au détriment des moyens d’accompagnements individualisés. Je dois dire que, sur ce sujet, le ministre s’est montré rassurant et qu’il a eu une position équilibrée. Dans la proposition n°52, je préconise de lancer, dès la rentrée prochaine et sur une durée de trois ans, une évaluation des PIAL avant d’envisager leur généralisation – d’autant plus que le Gouvernement souhaite expérimenter les PIAL articulés avec le secteur médico-social, qui peuvent également être intéressants.

Enfin, au-delà de la situation des élèves accompagnés, je ne pouvais conclure mon rapport, et mon exposé, sans évoquer la situation des accompagnants. Même s’il a peu de données sur leur niveau de qualification au moment de leur prise de fonctions et sur le taux de démission, le ministère de l’éducation nationale connaît assez bien la situation des quelque 70 000 AESH que compte notre pays. On ne peut pas en dire autant des AVS : nous n’avons pu obtenir du Gouvernement aucune information, ni sur leurs effectifs précis au niveau national et par académie, ni sur la durée moyenne de leurs contrats, si sur la quotité horaire de ces derniers. Ma proposition n° 53 vise donc à ce que soient établies des informations plus fines sur ces personnels.

D’aucuns diront qu’il a été fait beaucoup, au cours des dernières années, pour « déprécariser » la situation des accompagnants et pour améliorer leur formation. Les annonces récentes relatives au passage à des contrats de trois ans et à une cédéisation après deux de ces contrats vont effectivement dans le bon sens. J’ai néanmoins appelé l’attention du ministre sur le fait que sa circulaire était inégalement mise en œuvre, selon les académies.

La précédente majorité a créé, en 2016, un diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social. Mais, d’après les chiffres fournis par le Gouvernement lui-même, 278 formations seulement auraient été délivrées à ce titre en 2017. Par ailleurs, ce diplôme a été critiqué l’année dernière par le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), qui estime qu’il « ne correspond pas à l’exigence de qualité de l’accompagnement d’un jeune à l’école ou en études supérieures ». Je préconise donc sa refonte, afin d’en faire un diplôme de niveau IV, tout en permettant aux personnels en poste d’y accéder par équivalence ou par la VAE : c’est le sens de la proposition n° 54.

Pour les AVS, l’actuel gouvernement a annoncé, au début du mois de juin, une formation d’adaptation à l’emploi de 60 heures garantie pour tous les accompagnants à la rentrée 2019. C’est une avancée que nous ne pouvons que saluer, mais elle était déjà prévue par un décret du 27 juillet 2018, qui ne faisait lui-même que consacrer une pratique plus ancienne permettant aux titulaires de contrats aidés de bénéficier d’une formation d’insertion professionnelle.

La majorité actuelle a poursuivi le plan de transformation progressive des contrats aidés d’AVS en contrats d’AESH, que la précédente majorité avait engagé. Certains intervenants se sont néanmoins vus proposer des contrats très courts, ce qui les maintient dans une forme de précarité et ne peut qu’interroger. Il faut en effet rappeler que 95 % des quelque 56 000 personnes titulaires de CDD d’AESH sont recrutées dans le cadre de contrats d’une durée inférieure ou égale à un an. Et si 14 500 AESH sont salariés sous CDI, ce sont des contrats à temps partiel, pour une quotité horaire moyenne de 60 % d’un temps plein.

Le Gouvernement a certes amendé son projet de loi pour une école de la confiance, en introduisant certaines dispositions plus protectrices, notamment inspirées par M. Christophe Bouillon. L’une de ces dispositions prévoit par exemple le recrutement futur des AESH par CDD d’une durée minimale de trois ans, renouvelable une fois. Mais, comme nous l’ont dit les AESH que nous avons auditionnés, « six fois un » ou « deux fois trois », cela fait toujours six années de période d’essai.

Par ailleurs, on peut s’interroger sur l’échéance à laquelle l’ensemble des AESH bénéficiaires de CDD seront effectivement recrutés dans le cadre de contrats triennaux. D’après ce que j’observe dans mon académie, il me semble que le rythme de mise en œuvre de ces dispositions s’accélère effectivement et que nous sommes dans la bonne voie. Le rapport préconise d’aller plus rapidement vers le recrutement direct en CDI, comme notre collègue Christophe Bouillon le proposait déjà dans sa proposition de loi pour une école vraiment inclusive. Ma proposition n° 55 propose d’améliorer la reconnaissance du métier d’AESH par l’aménagement d’un statut commun à l’ensemble des ministères recruteurs et garantissant une rémunération attractive, ainsi qu’un déroulement de carrière.

Le recrutement et l’accès du plus grand nombre possible d’accompagnants à un CDI à temps plein, sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 24 heures minimum, qui prenne mieux en compte la totalité des heures nécessaires à l’accomplissement de leurs missions en intégrant les heures de travail « invisibles », serait une avancée concrète et réelle. C’est le sens de la proposition n° 57, relative à la formation des AESH, qui gagnerait à être mieux structurée.

Je souhaitais vous remercier, mes chers collègues, pour l’état d’esprit qui a présidé à nos débats. Dès le début, j’avais souhaité que nous nous gardions de tomber dans le piège de la politique politicienne et d’une instrumentalisation à des fins partisanes de cette belle cause qu’est l’inclusion des personnes handicapées. Nous avons, les uns et les autres, tenu notre engagement.

Je voulais conclure en disant qu’un député ne serait pas grand‑chose sans l’expertise de très haut niveau, l’intelligence précieuse et l’indépendance d’esprit des administrateurs, qui est garante de l’indépendance de notre institution vis‑à‑vis de l’exécutif. Je veux saluer devant vous les trois administrateurs qui m’ont entouré tout au long de cette commission d’enquête, pour leur aide précieuse et leur disponibilité, alors qu’ils avaient d’autres rapporteurs à accompagner. Merci de m’avoir permis de m’épanouir dans cette belle mission de rapporteur de la commission d’enquête !

Mme la présidente Jacqueline Dubois. Je voudrais profiter de cet instant pour remercier également les rédacteurs des comptes rendus pour leur indispensable travail. Des personnes sourdes m’ont interpellée parce qu’elles ne pouvaient pas accéder à nos échanges en vidéo. Elles ont pu en prendre connaissance grâce aux comptes rendus. Merci aux rédactrices présentes ce matin et merci à tous ceux qui ont travaillé et travaillent en ce moment à retranscrire nos débats.

Une conférence de presse, organisée par notre rapporteur et à laquelle vous pouvez participer, se tiendra à midi. Les groupes ont jusqu’à mardi, 17 heures, pour déposer une contribution, qui sera jointe au rapport.

Je tiens à souligner les convergences entre votre rapport, monsieur Jumel, et des décisions prises par le Gouvernement, notamment dans le projet de loi pour une école de la confiance : renforcement de la formation initiale des enseignants et de la formation continue ; professionnalisation des AESH et uniformisation du statut entre les différents ministères ; meilleure association des familles ; proposition de Mme Cluzel pour adopter un statut international de l’étudiant en situation de handicap.

D’autres de vos propositions m’ont également paru importantes : faire basculer le tronc commun du certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI) dans la formation initiale des enseignants ; faciliter l’embauche en CDI des AESH qui auraient déjà eu une expérience de six ans en tant qu’AVS – cette piste intéressante a d’ailleurs retenu l’attention du ministre ; piloter par les statistiques pour mieux prendre en compte les besoins des élèves en situation de handicap ; allonger la prise en charge du forfait précoce au‑delà de sept ans. Je vous remercie également pour tout le travail mené autour de l’enseignant référent, qui est un pivot de l’accompagnement de l’enfant en situation de handicap. Pour être efficaces, il faut que les enseignants référents aient moins de dossiers à suivre. En ce qui concerne les étudiants, il me semble qu’il était nécessaire de se souvenir que le travail personnel est extrêmement important et qu’il faut tenir compte de cet aspect dans leur accompagnement.

Mme Marianne Dubois. Je tenais à saluer le rapporteur pour son travail de qualité, consensuel, qui va en profondeur et aborde, sous des angles différents, les nombreuses défaillances de notre système d’inclusion. C’est un rapport riche en témoignages, avec cent cinquante personnes auditionnées. Je voulais remercier le rapporteur, la présidente, tous mes collègues et tous ceux qui ont travaillé pour cette commission d’enquête. Parmi les cinquante‑sept propositions – qui vont dans le bon sens –, vous comprendrez que la proposition n° 29 me tient particulièrement à cœur. J’espère vraiment que ce rapport ne rejoindra pas les milliers d’autres rapports parlementaires de qualité oubliés au fond d’un tiroir.

Mme la présidente Jacqueline Dubois. Notre travail sera de suivre, au cours des années qui viennent, l’évolution de l’inclusion scolaire pour les élèves en situation de handicap et de voir comment ce rapport inspirera les autorités publiques.

Mme Cécile Rilhac. Je tiens à mon tour à souligner la qualité du rapport. Plus que consensuel, il me semble ouvert. Il fait des propositions réalistes, vers lesquelles nous tendons déjà. Je vous remercie, monsieur le rapporteur, madame la présidente, ainsi que tous ceux qui ont participé à ces travaux. La question de l’école inclusive va au‑delà des 350 000 élèves en situation de handicap. L’enjeu concerne tous les autres élèves, qu’ils aient des besoins particuliers ou un haut potentiel, qu’ils soient allophones ou simplement un peu différents. Prendre à bras‑le‑corps le sujet de l’école inclusive, c’est prendre à bras‑le‑corps celui de la réussite scolaire. C’est avant tout une question d’égalité. La formation scolaire est gage de formation de qualité, de réussite, d’insertion sociale et professionnelle : un gage d’émancipation.

Beaucoup de dispositions pourront être mises en œuvre dans les trois prochaines années, grâce à l’installation hier du comité national de suivi de l’école inclusive. Ce comité ira, je pense, dans le sens de nombre de nos propositions, dans le sens du grand service public de l’école inclusive. Les statistiques pourront être affinées, dans la mesure où de nombreux services ministériels y seront associés – santé et solidarité, éducation nationale, cohésion sociale des territoires, etc. Je suis optimiste ! Nous avons déjà commencé à agir. Nous avons déjà commencé à passer du « on va le faire » à « on le fait » !

Parmi les propositions, la proposition n° 29 relative à la langue des signes française (LSF) me touche aussi. J’espère que nous pourrons continuer à travailler sur la LSF et le bilinguisme et trouver le moyen qu’elle soit reconnue comme une langue à part entière.

Mme Marianne Dubois. Elle l’est déjà !

Mme Cécile Rilhac. Certes, mais qu’elle soit enseignée dès la maternelle représenterait un progrès majeur.

Je ne peux qu’être d’accord avec le sujet des enseignants référents. Nous aurions pu insister sur le fait qu’il faudrait un référent en poste dans les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) et pas seulement dans les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS). Il pourrait être intéressant d’y avoir des personnels référents en matière de handicap, tout comme il y a actuellement des référents culture, numérique, orientation ou pour le décrochage scolaire. Ce référent assurerait le lien entre l’administration, l’équipe pédagogique, les équipes de suivi et les référents départementaux.

Pour les AESH, j’ai également été alertée par d’anciennes AVS, qui m’ont confirmé que les années déjà effectuées sous un autre statut se sont pas comptabilisées dans les six ans : elles « redémarrent à zéro » en devenant AESH. J’ai été ravie d’entendre que le ministre avait prêté une oreille attentive à la prise en compte de leur ancienneté.

Mme Sabine Rubin. Je me joins aux félicitations et me réjouis qu’une telle étude puisse exister. J’ai proposé il y a deux ans une mission d’information sur les AESH et je m’aperçois, à la lumière de ce travail, que la question de l’inclusion dépasse largement ce problème. J’apprécie qu’il ait été abordé sous cet angle différent.

Il est vrai qu’au-delà de l’inclusion des personnes en situation de handicap, c’est l’inclusion tout court qui doit être favorisée. Le rapport – je m’en réjouis – aborde la question des réseaux d’aides spécialisés aux élèves en difficulté (RASED), que nous avons vu disparaître et qui sont pourtant des outils nécessaires à l’inclusion au sens large, dans la mesure où ils adaptent les pédagogies aux savoirs.

Ce rapport, très exhaustif, traite l’ensemble de la question, depuis l’entrée dans le dispositif jusqu’à l’accompagnement. J’approuve toutes les pistes qu’il ouvre mais je voudrais revenir sur ce qui demeure encore incertain à mes yeux, comme la refonte du guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation – le GEVA-Sco – et du projet personnalisé de scolarisation – le PPS.

J’ai lu avec attention et intérêt le chapitre sur les outils pédagogiques qui permettent une véritable inclusion, mais qui ne font pas l’objet de propositions. Ce n’est pas une critique, mais il me semble qu’il faudrait réfléchir à la façon de travailler et de mettre en œuvre ces outils, ainsi qu’à la relation avec les éditeurs. Ce sont des zones d’ombre que je soulève, non pour discréditer ce travail mais pour montrer que ces propositions doivent être regardées avec attention si l’on veut qu’elles deviennent opérationnelles. Vous pouvez compter sur moi pour que ce rapport ne reste pas dans les placards.

Mme Béatrice Descamps. À mon tour, je veux souligner la qualité du rapport et du travail mené par le rapporteur et la présidente. Je salue la contribution des personnalités auditionnées, qui ont été questionnées, toujours de façon pointue, par les membres de cette commission d’enquête. Je souhaite moi aussi que ce rapport ne demeure pas sous une pile de dossiers ou au fond d’une armoire.

Le sujet qui nous tient à cœur, c’est l’accès de tous à l’éducation. Chaque jeune, je dis bien chaque jeune, doit pouvoir évoluer, s’enrichir et s’épanouir. Pour cela, il est nécessaire de progresser.

Beaucoup a déjà été fait et le Gouvernement a avancé des propositions  intéressantes. Ce rapport permettra d’aller plus loin encore, car je suis certaine qu’il existe une écoute pour les propositions qu’il contient. Je suis d’accord avec quasiment toutes, je tiens à le dire, mais je tiens particulièrement à la proposition n° 43 – favoriser le travail avec les personnes du secteur médico-social. Je pense que les interventions précoces, en maternelle, l’aide aux familles et aux enseignants peuvent permettre d’éviter la constitution de dossiers MDPH en cours de scolarité. La proposition n° 30 pourrait sembler moins importante. Pourtant, l’aménagement lors des examens peut être essentiel. L’un de mes proches, qui avait bénéficié d’aides au cours de sa scolarité, a fait l’amère expérience de se trouver sans aménagement, ce qui aurait pu lui valoir un échec. Enfin, la proposition n° 55 me tient beaucoup à cœur, puisqu’elle pointe du doigt la situation fragile dans laquelle se trouvent les accompagnants. Ces professionnels, qui jouent un grand rôle dans l’inclusion scolaire, ne sont pas suffisamment reconnus. Comme c’est le cas pour toutes les professions, ils souhaitent bénéficier d’une formation, d’horaires qui ne soient pas des tiers-temps ou des mi-temps, et d’un salaire qui corresponde à leur fonction et à leur investissement.

Mme Marianne Dubois. Il me semble essentiel que les parents puissent rencontrer des associations de parents dès l’annonce du handicap, à la sortie de la maternité ou dès l’entrée en crèche si le handicap est décelé à cette occasion. Je vous choquerai peut-être mais j’estime qu’il ne faut pas laisser le champ au seul monde médical, qui malheureusement, bien souvent, « met la main » sur le handicap. Cela peut fragiliser les parents, qui ont besoin de beaucoup d’humanité et qui doivent être entourés par des personnes qui connaissent cette situation. Le médical, c’est bien, mais pas suffisant.

Mme la présidente Jacqueline Dubois. Il faut en effet un équilibre dans l’accompagnement.

M. Sébastien Jumel, rapporteur. Je vous remercie pour vos compliments mais ce rapport est le fruit d’un travail collectif. Je partage votre volonté de ne pas le voir enrichir uniquement les rayonnages des bibliothèques de différentes institutions.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons rencontré le ministre mardi. Nous lui avons exposé notre méthode et les perspectives sur lesquelles nous souhaitons mettre l’accent ; le rapport lui sera remis, ainsi qu’aux autres ministres concernés, officiellement à la rentrée. Jean-Michel Blanquer s’est engagé à ce que son cabinet et ses services définissent dans l’intervalle quelles propositions pourraient être mises en œuvre rapidement.

Par ailleurs, j’envisage de réunir à l’Assemblée, à la fin du mois de septembre, l’ensemble des personnes auditionnées pour leur remettre officiellement le rapport et échanger avec elles sur la manière de le faire vivre.

Il ne vous aura pas échappé que si des propositions doivent être expertisées puis mises en œuvre par le Gouvernement, d’autres relèvent de la responsabilité du Parlement. Ce rapport trouvera donc des prolongements législatifs, lors de l’examen du projet de loi de finances, dans des amendements ou des propositions de loi.

Je m’engage à être force de proposition et à poursuivre ce travail dans le cadre du consensus politique que nous avons su trouver et entretenir. Il ne s’agissait pas d’un consensus de façade, ce n’était pas seulement le signe d’une bonne entente ; c’était la condition sine qua non pour que ce rapport n’aille pas directement à la corbeille. Cette motivation m’a poussé à faire des concessions, je ne l’ai jamais caché. S’il m’est arrivé de penser que l’on aurait pu placer le curseur plus haut, il m’importait de faire en sorte que la cause avance, dans l’intérêt des enfants, des familles et des intervenants. C’est là qu’était notre motivation et je suis très satisfait de vous avoir vu adhérer à cette démarche.

Mme la présidente Jacqueline Dubois. Je précise que les services de Mme Sophie Cluzel ont témoigné de son intérêt et de son impatience de consulter le rapport.

Remettre le rapport aux personnes auditionnées est une bonne idée. Je suis plus réservée sur le dépôt d’une proposition de loi : notre rôle consistera à vérifier que nos propositions seront mises en œuvre, parfois réglementairement. Si rien ne bouge, nous pourrons alors prendre une initiative législative, mais ne nous précipitions pas à la rentrée. Vous avez su garder mesure dans la rédaction de ce rapport, et ce que nous recherchons avant tout, c’est l’intérêt de l’enfant en situation de handicap et de sa famille. J’aime à dire qu’il faut faire évoluer l’école pour qu’en sus d’être une école pour tous, elle soit une école pour chacun. Conservons ce consensus et cette sagesse, maintenons notre exigence de progrès continu pour l’école inclusive.

Je vais maintenant mettre aux voix le projet de rapport.

La commission d’enquête a adopté le rapport à l’unanimité.

 


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   Contributions reçues des groupes politiques

Contribution du groupe la république en marche

transmise par Mme Cécile RILHAC
Députée du Val d’Oise

 

Les députés du groupe La République En Marche saluent le travail effectué par la commission d’enquête, ainsi que la qualité des interventions des personnes auditionnées ; que ce soit par leur expertise ou leur expérience, ces témoignages, souvent poignants, ont permis d’aller au cœur du sujet de cette commission d’enquête, l’inclusion des élèves handicapés dans nos écoles et nos universités.

La qualité des échanges lors de ces auditions, loin des postures politiciennes, les débats menés par le rapporteur et la présidente, dans une très grande sérénité, ont contribué à la rédaction d’un rapport consensuel et riche.

Car il fait des propositions réalistes, vers lesquelles nous tendons déjà. La question de l’école inclusive va au-delà des 350 000 élèves en situation de handicap. L’enjeu concerne tous les autres élèves, qu’ils aient des besoins particuliers ou un haut potentiel, qu’ils soient allophones ou simplement un peu différents. Prendre à bras-le-corps le sujet de l’école inclusive, c’est prendre à bras-le-corps celui de la réussite scolaire. C’est avant tout une question d’égalité. La formation scolaire est gage de formation de qualité, de réussite, d’insertion sociale et professionnelle : un gage d’émancipation.

Ce rapport, fidèle aux propos et aux éléments recueillis lors des auditions, comporte 57 propositions. Elles sont empreintes d’un réalisme et d’une volonté de poursuivre les travaux engagés à la fois par le Parlement mais aussi par le Gouvernement. Si ces propositions font consensus, néanmoins certaines requièrent un approfondissement particulier quant à leur impact budgétaire.

Enfin, nous remercions les administrateurs et les personnels de l’Assemblée nationale qui ont œuvré dans l’ombre mais dans la constance à la bonne tenue de cette commission d’enquête et à la rédaction de ce rapport.

1-     Ce que le rapport préconise et qui est déjà mis en œuvre ou en passe de l’être

Il est tout d’abord important de noter que ce rapport se base sur un diagnostic partagé, s’appuyant sur des chiffres précis, des documents émanant des différents ministères en charge, chacun à des niveaux variés, de la scolarisation des élèves et étudiants en situation de handicap.

Ainsi la volonté de création d’un service public de l’école inclusive, première préconisation du rapport, est un enjeu dont le Gouvernement s’est pleinement saisi. La création d’un comité national de suivi de l’école inclusive, installé le 17 juillet 2019 par les deux Ministres, Sophie CLUZEL et Jean-Michel BLANQUER, devrait donc répondre à la demande de structuration et de centralisation du pilotage par les données statistiques ainsi qu’à la proposition 51 sur l’évaluation (dès la prochaine rentrée) des PIALs. La proposition 53 sur la mise en place d’outils statistiques permettant une meilleure connaissance du profil, de la formation des AESH et du volume horaire de leurs contrats pourrait être soumise au comité dès sa prochaine réunion.

Nous notons que de nombreuses propositions sont déjà en cours de mise en œuvre ou de réalisation.

Les propositions en lien avec la constitution du dossier MDPH (propositions 2, 3 et 5), font partie des actions engagées par le ministère de Sophie CLUZEL à la suite du rapport d’Adrien TAQUET et de Jean-François SERRES, « Plus simple la vie ». Ce même rapport, rendu le 28 mai 2018 au Premier Ministre, insistait déjà sur la nécessaire révision de la formation des enseignants et la baisse du nombre de dossiers par enseignants-référents. Les propositions 8, 36, 37 et 38 de Monsieur le rapporteur vont dans le même sens.

Notre groupe ne peut que saluer l’approfondissement de ces propositions par rapport au rapport de mai 2018, particulièrement en ce qui concerne le développement de « formations communes bénéficiant aux équipes éducatives et aux autres acteurs de l’inclusion : accompagnants ; équipes médico-sociales, personnels territoriaux… » (proposition 39).

Concernant les référents, nous rappelons que la proposition 35 sur le référent handicap en CFA a été inscrite dans la loi relative « à la liberté de choisir son avenir professionnel » portée par la Ministre du travail, Muriel PENICAUD.

Un référent AESH a été créé lors de l’examen de la proposition de loi socialiste « pour une école vraiment inclusive » par notre groupe et cette PPL, votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale, a été entièrement incluse au projet de loi pour une École de la confiance par un amendement gouvernemental.

Notre groupe pointe particulièrement les 43 propositions du rapport qui sont déjà retenues, étudiées ou mises en œuvre par le Gouvernement : propositions en lien avec la formation des enseignants, le recensement et la diffusion des bonnes pratiques, la professionnalisation des AESH, la coopération avec le médico-social et le développement des passerelles entre le milieu scolaire et le milieu adapté (ou protégé) pour permettre des parcours de formation adapté à chaque jeune ou encore le statut international d’étudiant handicapé.

Nous sommes particulièrement attachés aux remarques concernant la toute petite enfance formulées plusieurs fois par Monsieur le rapporteur, Madame Jacqueline DUBOIS, présidente, ou la députée Danièle CAZARIAN, qui ont mis en avant la nécessité de travailler cette thématique. Ne rentrant pas dans le cadre de la commission d’enquête, aucune proposition sur le sujet n’est faite.

2-     Les propositions innovantes du rapport

Les députés La République En Marche soutiennent particulièrement les propositions innovantes détaillées comme suit :

 Proposition 4 : Étendre à l’accès au master la procédure de réexamen des candidatures des étudiants en situation de handicap prévue dans le cadre de Parcoursup.

 Proposition 18 : Rehausser l’âge limite de la prise en charge par l’assurance-maladie des « parcours de bilan et d’intervention précoce ».

 Proposition 29 : Reconnaitre la LSF comme une langue à part entière et développer les pôles d’enseignement pour jeunes sourds dès la maternelle en lien avec l’obligation d’instruction à 3 ans mise en place par le projet de loi « pour une école de la confiance ». Il nous parait important de signaler la spécificité du bilinguisme LSF/français : un rapport d’information sur ce sujet pourrait nous éclairer sur l’inclusion des jeunes sourds à l’école et leur prise en charge jusqu’à l’université.

 Proposition 34 : Renforcer l’accompagnement des élèves et étudiants par les lycées et les universités concernant leur orientation et leur recherche de stage. En effet, ces recherches sont plus complexes du fait de la nécessité de faire correspondre le projet de l’élève, ses possibilités de déplacements, la capacité du lieu d’accueil à prendre en compte son handicap. Tout cela demande une expertise particulière et du temps.

 Proposition 47 : Étudier la possibilité de financer l’accompagnement du travail personnel de l’étudiant en situation de handicap. Au-delà du financement se pose clairement la question de l’accompagnement du travail personnel de ces étudiants, que ce soit dans les bibliothèques universitaires, les stages, l’accès aux laboratoires…

 Proposition 51 : Améliorer le dialogue social en renforçant la gestion des affectations des accompagnants. Mais nous ajoutons que ces affectations doivent aussi prendre en compte la parole des parents, des enseignants et dans certains cas de l’élève lui-même.

 Proposition 54 : Refondre le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social pour en faire un diplôme de niveau 4 mais surtout favoriser son obtention par VAE.

 

Il est écrit dans le titre de la partie II : passer de « on va le faire » à « on le fait ». Nous, députés du groupe La République En Marche pouvons dire que OUI, on le fait, c’est une réalité aujourd’hui.

Depuis deux ans, le Gouvernement, avec le soutien de sa majorité, s’applique à rendre nos écoles, collèges, lycées et universités plus accessibles. Notre action s’inscrit dans cette logique : ce n’est pas l’élève qui doit s’adapter à l’école mais bien l’école qui doit s’adapter aux besoins de l’élève.

Ainsi nous rendons tous les jours plus concret et plus réel le concept d’accessibilité universelle. Nous n’oublions pas que l’école inclusive n’est pas simplement au service des élèves et étudiants en situation de handicap. L’école inclusive est garante d’un enseignement de qualité, capable d’être produit pour chaque élève et intégré par tous quel que soit son profil. L’école inclusive est un gage d’égalité, de justice sociale et territoriale car elle contribue à la réussite de tous, en fonction de ses capacités, de ses choix, quel que soit son parcours. En relevant le défi d’une école pleinement inclusive, nous nous engageons à rendre notre système scolaire plus juste, plus égalitaire, plus performant et à rendre notre école bienveillante et émancipatrice.

Beaucoup de dispositions pourront être mises en œuvre dans les trois prochaines années, grâce à l’installation hier du comité national de suivi de l’école inclusive. Ce comité aura aussi pour mission d’accompagner nos propositions, pour un meilleur service public et une école plus que jamais inclusive.

 


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Contribution du groupe UDI et Indépendants

transmise par Mme Béatrice Descamps

députée du Nord

 

 

En guise de propos liminaire, il convient ici de saluer la qualité des travaux que représente ce rapport.

Parmi les 57 propositions, beaucoup sont louables et certaines déjà à l’esprit du gouvernement. Nous ne pouvons donc que nous satisfaire de cette cohérence réciproque.

Proposition 2

Il est vrai que les PPS ne sont pas utilisés de manière optimales voire « indigente » par de nombreuses MDPH, et une simplification des dossiers serait appréciée. Les MDPH s’en servent comme d’un élément essentiel à la réussite du projet de scolarisation de l’élève.

La diversité des SI et leurs niveaux assez variables entraînent de nombreuses MDPH au stade de la « préhistoire » informatique, ce qui n’est pas sans créer des situations comme celles évoquées dans le rapport (formulaire impossible à télécharger, illisible…), et un problème d’égalité d’accès aux droits d’un département à l’autre. C’est pourquoi la CNSA a enclenché une marche de toutes les MDPH vers l’adoption d’un SI commun (le Nord est pilote avec la Seine-Maritime). Cela étant, la transition risque d’être difficile voire quasi impossible en l’état pour de nombreuses MDPH, et beaucoup de temps sera nécessaire pour que ce SI fonctionne correctement sur l’ensemble du territoire national.

Ces différences de SI entre MDPH peut parfois expliquer les difficultés de transmission des dossiers entre départements, mais cette explication n’est pas satisfaisante car le dossier peut toujours être imprimé et transmis par voie postale. De même, les droits ouverts suivent le dossier et, hormis les formalités d’ordre administratif et la surcharge de travail des équipes, rien ne peut justifier un délai de six mois pour la transmission du dossier d’un département à l’autre.

L’inégalité de traitement d’un dossier d’un département à un autre est une vraie problématique. Cela tient à plusieurs facteurs. La CNSA pourrait éventuellement agir en émettant des recommandations aux MDPH pour harmoniser leurs pratiques, mais le seul correctif aujourd’hui reste le recours contentieux.

Proposition 5

Il est vrai que les notifications MDPH sont parfois peu claires, voire difficilement compréhensible pour un profane. Il faudrait – plutôt que de se contenter d’énumérer les accords ou refus – qu’elles soient plus explicites en motivant notamment davantage les raisons des refus, permettant à de nombreuses personnes de mieux comprendre et accepter les décisions et ainsi limiter le nombre de recours.

Toutefois, à condition que les MDPH prennent leurs dispositions pour envoyer à l’usager la proposition de l’équipe pluridisciplinaire préalablement à la décision, pourquoi ne pas envisager qu’en cas d’accord entre l’équipe pluridisciplinaire et la personne, la CDAPH n’ait pas à se prononcer et puisse, alors, se consacrer à l’étude approfondie des situations qui le nécessitent ? Cela assurerait une meilleure réponse à certaines situations, notamment lorsqu’il s’agit de permettre la scolarisation d’un enfant vivant avec un handicap dans de bonnes conditions, et ainsi limiter à nouveau le nombre de recours. En prime, cette interaction entre la MDPH et les personnes fissurerait le « mur » qui a parfois pu s’ériger entre elles et l’institution.

Propositions 23 et 24

La mise en place du SI tronc commun pose effectivement de grosses difficultés, techniques mais aussi pratiques, avec des délais de traitement qui explosent. Le déploiement a donc pris du retard sur le calendrier initial. De plus, si les MDPH du Nord et de Seine-Maritime, qui possèdent des SI performants, peinent à mettre en œuvre le SI tronc commun et connaissent de fait un ralentissement de leur activité, on ne peut qu’imaginer ce que sa mise en œuvre produira dans les MDPH possédant un SI moins performant voire un SI « maison » totalement daté. Il est donc nécessaire de procéder progressivement à la mise en place du SI tronc commun, qui aura été précisé et corrigé grâce à l’expérience des deux départements pilotes, mais aussi de renforcer le soutien que doit apporter la CNSA auprès des MDPH pour que ceci se déroule dans les meilleures conditions possibles, en évitant autant que possible que des MDPH se retrouvent livrées à elles-mêmes et n’aient d’autres choix que d’appeler à l’aide les autres MDPH pour obtenir une assistance.

Sur le rapport faisant état de la scolarisation des élèves en situation de handicap qui devait être transmis au Parlement trois fois an, personne n’est aujourd’hui en mesure de répondre à une telle demande au regard des moyens à disposition.

Propositions 43 et 44

Nous sommes favorables à l’intégration du travail avec les personnels du secteur médico-social. Ces personnels pourront former avec les enseignants, AESH, AVS, une équipe dont les compétences respectives permettront le meilleur accompagnement de l’élève en situation de handicap.

Ces personnels du secteur médico-social auraient aussi, selon nous, toute leur place au sein des écoles maternelles afin d’intervenir en amont.

Ainsi, par ce regard du personnel médico-social, il pourrait être épargné à de nombreux enfants d’être notifiés par la MDPH à l’âge de sept, huit ans. En effet, beaucoup d’enfants sont stigmatisés par une gêne devenue handicap, qui aurait pu être évité dès le plus jeune âge par une meilleure prise en charge.

L’intervention des professionnels libéraux dans les établissements scolaires est une mesure rendue concrète par le protocole d’accord entre les représentants des orthophonistes et l’Assurance maladie, applicable au 15 juillet 2019. Désormais, les séances d’orthophonie pour les enfants en situation de handicap seront prises en charge en milieu scolaire. Cette pierre marque le début d’un grand édifice, qui, espérons-le, prendra également en compte à l’avenir la prise en charge des psychomotriciens et ergothérapeutes dont le coût est lourdement supporté par les familles.

Proposition 52

Il est nécessaire d’évaluer sans tarder l’apport de ce nouveau dispositif, pour éventuellement lui apporter des correctifs. Toutefois, l’EN est en difficulté pour la mise en œuvre des PIAL pour la rentrée et il y a fort à parier que la gestion sera difficile dans leur première année d’existence, au moins. Une évaluation sera-t-elle réellement faisable rapidement et de manière satisfaisante ?

Propositions 55 et 57

Ces mesures visant à améliorer la reconnaissance du métier d’AESH par l’aménagement d’un véritable statut est une mesure digne et soutenue assidûment par le groupe UDI et Indépendants. Dès lors, la perspective d’évolution professionnelle avait été portée notamment par Béatrice Descamps, à travers un amendement proposant une formation d’AESH en deux temps : un socle commun et une année de spécialisation. Les procédures de formation, comme celles de recrutement ont grandement besoin d’être fixées. Dans le cadre de la formation continue, des stages communs aux enseignants et accompagnants devraient être envisagés.


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Contribution du groupe la France insoumise

 

14 ans après la loi du 11 février 2005, il était temps pour la représentation nationale de faire le point sur l'inclusion des élèves en situation de handicap dans l'école et l'université. Entre 2004 et 2019, le nombre de ces élèves scolarisés est passé de 133 000 à 340 000. Si nous pouvons nous réjouir de cette augmentation, celle-ci ne semble pas avoir été suivie d'une augmentation conséquente des moyens alloués. Les demandes d'accompagnement explosent et, selon les départements, les structures n'arrivent plus à suivre. Le handicap est d'ailleurs le premier motif de saisine du Défenseur des droits en matière de discrimination et représente 23 % des quelques 5000 saisines sur cette base. 

Notre gouvernement est souvent rappelé à l’ordre par les instances onusiennes ou européennes pour la violation de ses engagements internationaux en matière de handicap. La Convention des droits de l'enfant et la Convention européenne des droits de l'Homme qui consacrent le droit d'accès à une éducation sans discrimination sont régulièrement violées par l'État.

Du manque de moyens viennent les difficultés d'accès aux droits. Les mesures austéritaires gouvernementales de suppression des contrats aidés ont non seulement frappé de plein fouet les bénéficiaires de ce dispositif, mais ont été également lourdes de conséquences pour les usagères et les usagers de certains services publics. Le point culminant fut la rentrée 2018-2019 qui a plongé les familles dans un sentiment d'abandon doublé d'impuissance face aux manques de moyens humains et financiers. Notifications des Maisons départementales des personnes en situation de handicap (MDPH) non suivies d'effets ou ne correspondant pas aux volontés des parents, familles obligées de déménager dans certains départements pour avoir des délais de traitement moins longs, enseignantes et enseignants référents ayant dans certains cas jusqu'à 300 cas particuliers à traiter, la liste est longue. Cette situation, qui a poussé des mères de famille à monter et occuper une grue pour attirer l'opinion publique sur leur détresse, ne pouvait plus durer.

Plus récemment, c'est la question des pôle inclusifs d’accompagnement localisé (les PIAL), à l’origine expérimentations qui sont devenues la normes par simple voie d'amendement dans la loi pour une école de la confiance et ce avant que le dispositif soit évalué ou que notre commission d'enquête n'ait pu rendre ses conclusions. Ce système de mutualisation des AESH a d'ailleurs été l'un des sujets de préoccupation majeure lors des auditions des acteurs et actrices que la commission a pu mener.

Le groupe de La France Insoumise salue donc la volonté du Député Sébastien Jumel de créer une commission d'enquête parlementaire sur l'inclusion des élèves handicapé·e·s dans l'école et l'université. Son but est d'identifier ce qui bloque la mise en œuvre réelle de la loi de 2005 mais aussi d'aller plus loin en créant un « acte II de la loi de 2005 ». Le groupe de La France Insoumise souhaite s'inscrire dans cette démarche et fait sienne la grande majorité des recommandations du rapporteur qui font suite à un véritable travail de fond mené tant à l'Assemblée que sur le terrain à Dieppe. Il ne s'agit donc pas ici d'aller contre, mais seulement d'approfondir certaines recommandations.

Pour que l’école soit réellement inclusive, elle doit penser l’inclusion non seulement pour les élèves reconnus en situation de handicap par la MDPH, mais pour tous ceux rencontrant des difficultés d’apprentissage. Dans cette perspective, les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés doivent être non seulement un outil de gestion des accompagnants humains notifiés par les MDPH, mais des instances locales opérationnelles de l’inclusion de tous les élèves.

Par ailleurs, nous pensons que cet accompagnement humain (actuel AVS-AESH) doit être de la plus grande qualité. Cela implique d’assurer à toutes les accompagnantes et accompagnants des conditions de travail dignes et une formation exigeante

Enfin, notre société doit se donner les moyens d’être inclusive ce qui implique, pour aller au-delà de la communication gouvernementale, de budgétiser en les anticipant les recrutements et les ouvertures de dispositifs spécialisées.

I/ Organiser le service public de l’inclusion : les PIAL un début d’ossature

Si nous faisons nôtre la proposition 48 sur l’indispensable évaluation des PIAL, nous pensons que ce dispositif peut d’ores et déjà être l’instance opérationnelle de proximité et de terrain d’un service de l’inclusion de tous les élèves rencontrant des difficultés scolaires : ceux  qui relèvent d’un plan d’accompagnement personnalité (PAP), d’un Programme personnalisé de réussite éducative (PPRE) voire d’un Projet personnalisé de scolarisation (PPS) sans compensation humaine et non seulement ceux ayant cette compensation.

Car si les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés sont, certes, mis en place pour « coordonner les moyens d’accompagnement humain », cette organisation a également pour objet « la mobilisation de l’ensemble des personnels de l’équipe pédagogique et éducative », laquelle est indispensable pour tout élève en difficultés scolaires.

A cet effet, les coordinatrices et coordinateurs des PIAL pourraient être des enseignantes et enseignants spécialisé.e.s plutôt que des chef.fes d’établissement, des directrices et directeurs d’école ou des membres de l’équipe pédagogique (pour le 2nd degré) aucunement formés sur le sujet.

A / Les PIAL, centre de ressources de professionnels de l’inclusion

Pour répondre aux différents besoins des élèves en difficultés d’accès à la scolarisation et/ou aux apprentissages – et quel que soit le motif de ces difficultés (situation de handicap, situation sociale ou psychologique défavorable) –, chaque PIAL doit proposer une palette de professionnel.les susceptible de répondre aux besoins de l’enfant. Ces professionnel.les se partagent leurs bonnes pratiques et co-construisent un accompagnement adapté à chaque enfant en lien avec l’équipe pédagogique.

● Proposition 1 : Chaque PIAL comprend non seulement un volume d’accompagnantes et d’accompagnants (AVS-AESH) adapté aux besoins préalablement identifiés des élèves, mais des enseignantes et enseignants spécialisé.e.s chargé de l’aide relationnelle (option G) ou de l’aide pédagogique (option E), des psychologues, des assistants sociaux et médecins scolaires dédiés.

Certain.es des professionnel.les mentionné.es composaient les Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED) dont la disparition progressive est corrélée, selon la représentante du SNUIPP-FSU, à l’augmentation de la demande d’accompagnement humain. En outre, inscrire ces professionnel.les comme obligatoirement partie prenante d’un PIAL permet de donner à ce dispositif des missions de prévention (niveau I, II, III) et de prévenir la systématisation de la médicalisation des difficultés scolaires. Cette proposition a donc tout son sens, et fait d’ailleurs écho à la proposition 46 de « relancer les RASED ».

B/ Une gestion de l’accompagnement dans l’intérêt de l’enfant plutôt que dans l’intérêt budgétaire

Tout au long des auditions, la quasi-totalité des actrices et acteurs auditionnés (sauf ceux ayant un lien salarial ou hiérarchique avec le ministère) ont émis des inquiétudes sur ce nouveau dispositif de mutualisation des moyens humains. Ces inquiétudes, nous les faisons nôtres, car la mutualisation de l’accompagnement pourrait devenir la norme et l’individualisation, l’exception. Cela reviendrait concrètement à effectuer un grand bond en arrière, avant la loi de 2005.

Or, certains types de handicap nécessitent un suivi particulièrement individualisé comme les handicaps impliquant une aide à la vie quotidienne ou ceux relevant des troubles du spectre autistique. Pour garantir que l’accompagnement ne parte pas de l’offre en moyens humains mais des besoins spécifiques de chaque enfant, nous réaffirmons ce que mentionne le Vademecum sur les modalités d’organisation d’un PIAL.

● Proposition 2 : Au sein de chaque PIAL, ce sont les besoins spécifiques de l’enfant proposés au départ par la CDAPH puis éventuellement réévalués en cours d’année par l’équipe de suivi de scolarisation (ESS) et notifiés par la CDAPH qui déterminent les modalités de l’accompagnement.

C/ Les PIAL, un périmètre adapté aux réalités du terrain

Un PIAL inter-établissement n’a pas les mêmes réalités s’il se situe en centre-ville ou en milieu rural, que ce soit en matière de temps, de moyens ou de coût de transport.

● Proposition 3 : les déplacements entre les établissements sont comptabilisés comme du temps de travail et les frais afférents sont pris en charge.

Certains enfants ont besoin d’être accompagné·e·s au quotidien par une personne en laquelle ils ont confiance. Nous connaissons la chute impressionnante du taux de scolarisation à la sortie du collège (seulement 8% des enfants autistes sont scolarisés au lycée). Une façon d’y remédier serait de systématiser des PIAL inter-degrés de l’école élémentaire au collège (voire au lycée). Cela offrirait la possibilité à un accompagnant de suivre toute la scolarité d’un enfant et d’éviter ainsi sa sortie du dispositif d’inclusion en milieu ordinaire.

● Proposition 4 : Le périmètre d’un PIAL s’étend du premier au second degré.

II/ Créer un véritable corps d’accompagnants à la scolarité

A/ Opérer une distinction entre accompagnement pédagogique et accompagnement en matière d’accessibilité

Il est nécessaire de distinguer clairement l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne (assurer les conditions de sécurité et de confort ; aider aux actes essentiels de la vie tel manger, se déplacer) de l’accompagnement dans l’accès aux activités d’apprentissage. Le premier type d’accompagnement peut être pris en charge par des Accompagnants Scolaires à la Vie Quotidienne, le second par des Accompagnants Scolaires aux Apprentissages via des dispositifs adaptés permettant l’acquisition de savoirs et savoir-faire.

● Proposition 5 : La distinction entre Accompagnant scolaire à la Vie Quotidienne et Accompagnant Scolaire aux Apprentissages est réalisée dans tous les champs où cela est nécessaire. Il est interdit de remplacer l’un par l’autre.

B/ Mettre un terme à la précarité des accompagnants scolaires

« L’innovation » annoncée par le Ministre Blanquer et confirmée par la circulaire administrative du 05/06/2019 consiste à transformer les six CDD d’1 an des AESH en 2 CDD de trois ans avant une éventuelle « Cédéisation ». Cela ne représente qu’une piètre avancée en matière de lutte contre la précarité, une avancée qui ne garantit toujours pas un travail à temps plein mais un temps partiel de 24 h pour un salaire de 700 euros environ. Dans ces conditions, comment s’investir sur le temps long dans sa vie personnelle et son projet professionnel ? En outre, la formation de 60 h – qui existait déjà avant la publication de la circulaire – ne se fait jamais en amont de la prise de poste mais, dans le meilleur des cas, au cours du premier trimestre, voire jamais.

Cette politique « low cost » à l’égard des accompagnantes et accompagnants d’élèves en situation de handicap n’est pas à la hauteur de la volonté affichée de créer un service public de l’école inclusive. Un accompagnement de qualité nécessite de créer un corps d’accompagnants protégé par un véritable statut comme le permettait la loi Sauvadet.

Ce corps serait composé de deux catégories : C pour les « Accompagnantes et Accompagnants à la Vie Quotidienne » et B pour les « Accompagnantes et Accompagnants aux Apprentissages ». Titularisés sur un poste à temps plein, ce statut prendrait en compte les heures de temps scolaire, mais aussi les « heures invisibles » pour la préparation de supports pédagogiques adaptés, les diverses réunions et les temps de transport entre les établissements.

● Proposition 6 : création d’un corps de fonctionnaires d’Accompagnatrices et Accompagnateurs Scolaires de catégorie C pour les Accompagnantes et Accompagnants à la Vie Quotidienne et B pour les Accompagnantes et Accompagnants aux Apprentissages. La rémunération suivra une grille indiciaire nationale débutant à 327 pour les catégories C et 400 pour la catégorie B et faisant l’objet d’une gestion administrative et financière uniformisée sur le territoire.

C/ Mettre en place une formation exigeante

Si la proposition 34 prévoit, à juste titre, « le déploiement d’un vaste plan de formation nationale […] de façon à mettre à niveau les connaissances de tous les personnels », il est d’ores et déjà nécessaire de préfigurer les contours de ce plan dans la perspective des concours externe et interne de titularisation ainsi que pour assurer d’une certaine qualité.

En effet, les 60 heures actuellement prévues ne permettent pas aux accompagnants  d’accomplir leur travail correctement : elles ne permettent ni d’avoir une approche générale, ni une connaissance spécialisée sur un type d’handicap. De même, les tutoriels ne sauraient apportés les qualifications et connaissances nécessaires à un accompagnement de qualité.

Ces formations de préparation au concours doivent être effectuées au sein des INSPE, certains cours pouvant même être partagés avec les enseignants. Il apparaît en effet indispensable de créer une culture commune pour qu’enseignantes et enseignants, enseignantes et enseignants spécialisé.es et accompagnantes et accompagnants aux apprentissages puissent ensuite travailler main dans la main dans l’intérêt de l’enfant.

● Proposition 7 : Créer un concours interne de catégorie C et B après deux ans d’activités et une formation en INSPE ; créer un concours externe de catégorie C pour les accompagnantes et accompagnants à la vie quotidienne et B accessible après un Bac+2 débouchant sur une année de formation en alternance en INSPE. Le niveau de formation correspondrait in fine au niveau licence.

Il faut également revoir le contenu des formations débouchant sur le CAPPEI dont le contenu a été vidé de son sens en 2017. Il est en effet important de pouvoir former à nouveau des enseignants spécialisés chargé de l’aide pédagogique (E) et ou de l’aide relationnelle (G) pour alimenter les RASED. Quant aux Accompagnantes  et Accompagnants aux Apprentissages (AESH expérimentés), ils devraient être en mesure d’obtenir une certification professionnelle en se formant progressivement aux différentes options offertes dans l’actuel CAPPEI. La création des PIAL pourrait leur permettre, sur la base de ces formations continues, une progression dans leurs missions en matière de responsabilités et de coordination.

● Proposition 8 : remettre à plat le contenu des formations du CAPPEI et de l’ex-CAPASH pour créer un tronc commun entre les AESH et les enseignantes et enseignants spécialisés ainsi que des enseignements spécifiques pour certains types de handicap.

● Proposition 9 : mettre en place des passerelles pour que les Accompagnantes et Accompagnants aux Apprentissages puissent intégrer une formation MEEF

● Proposition 10 : offrir la possibilité aux Accompagnantes et Accompagnants aux Apprentissages expérimentés de devenir coordinateur d’un PIAL

III/ Créer un véritable service public de l’inclusion : la question du financement

Le ministre Blanquer a fait quelques annonces notamment sur la création d’un certain nombre d’ULIS (50 par an) et sur la réduction du nombre de dossiers à traiter par les enseignants référents. Concernant les créations d’ULIS, celles-ci sont en dessous des besoins. Il en faudrait en réalité 240 par an pour répondre à l’augmentation des demandes d’accompagnement (400 par jour dans le Val de Marne).  Concernant les enseignantes et enseignants référent.es, la plupart sont aujourd’hui en charge de 300 dossiers, ce qui rend les délais de traitement et de suivi particulièrement longs. L’ambition gouvernementale est de réduire le nombre de dossiers à 100 par enseignant. Pour ce faire, soit il faut réduire le nombre de dossiers, soit augmenter et budgétiser le nombre d’enseignantes et d’enseignants référent.es.

● Proposition 11 : budgétiser et allouer les crédits correspondant aux recrutements d’enseignants spécialisés pour qu’ils n’aient que 100 dossiers de suivi ; budgétiser et allouer les crédits pour la création de 250 ULIS.


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Contribution du groupe Gauche démocrate et républicaine

L’École est le principal moteur de la construction de l’individu. Elle est un outil d’émancipation individuelle et collective. Pourtant, trop nombreux sont encore les enfants qui en sont privés, de par leur handicap et l’inadaptation de l’École à leurs spécificités.

Nous devons partir du principe que tous les élèves sont capables d’apprendre, de progresser et de se construire au contact des autres enfants. LÉcole doit être faite pour toutes et tous.

Il y a donc nécessité de la transformer  pour mettre en son cœur l’égalité d’accès.

Cela implique de donner plus à celles et ceux qui ont des besoins particuliers. C’est le cas des jeunes en situation de handicap. L’objectif d’une École inclusive pour tous reste à concrétiser.

Si la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées  a justement fixé le cap de l’inclusion, si des progrès ont été réalisés pour la reconnaissance et la prise en charge des élèves en situation de handicap, beaucoup trop de jeunes restent exclus du droit à l’éducation, beaucoup trop de familles peinent et parfois renoncent tant le « parcours du combattant » que représente le processus de scolarisation est difficile.

Les difficultés touchent d’abord celles et ceux qui sont déjà victimes d’une situation sociale précaire et de nombreux territoires ne parviennent pas à répondre avec efficacité aux défis que représente la réussite de l’inclusion scolaire.

La dégradation des services publics et la précarité qui touchent nombre de salariés de l’éducation et du secteur médico-social sont la conséquence de politiques qui sacrifient l’intérêt général sur l’autel des restrictions budgétaires.

La situation dramatique de milliers d’accompagnantes et accompagnants sans emploi et celle des jeunes sans accompagnement adaptés ou sans affectation dans l’établissement préconisé lors de la dernière rentrée scolaire et la légitime colère qui s’est exprimée à cette occasion ont conduit notre groupe à demander la mise en place de cette commission d’enquête parlementaire.

Les auditions ont confirmé nombre de constats que nous avions été amenés à faire dans nos territoires ainsi que ceux exprimés dans les très nombreux messages reçus.

Nous nous félicitons que les acteurs et actrices sollicités au sein du monde associatif et les représentantes et représentants des salariés aient pu porter leurs propositions et que nombre d’entre elles se retrouvent dans le rapport.

Plusieurs conditions sont pour nous indispensables pour construire ce qui devrait être un Acte 2 de la loi du 11 février 2005 permettant de passer de « on va le faire » à « on le fait ». Nous créerons les conditions pour qu’une volonté majoritaire permette de faire progresser les dispositions législatives et de traduire leur portée dans les budgets qui seront débattus prochainement au sein du Parlement.

Nous proposons que :

  1. L’État soit garant du financement, de la mise en place et du contrôle des politiques permettant de garantir la scolarisation des jeunes en situation de handicap.
  2.  Le métier d’accompagnant soit reconnu par un véritable statut de fonctionnaire afin d’assurer la pérennité du service et de sortir les personnels de la précarité dont ils souffrent depuis trop d’années.
  3. Les familles fortes de leur expertise soient mieux accompagnées dans leur rôle « d’aidants » et soient associées aux décisions touchant à la scolarisation de leurs enfants.
  4. La construction d’un système éducatif plus inclusif se fasse en reconnaissant mieux les compétences des salariés impliqués dans ces missions. Cela passe par une formation initiale et continue renforcée, une reconnaissance des métiers et des qualifications, le respect des instances représentatives qui doivent être associées aux changements.
  5. Le renforcement des capacités d’inclusion du système scolaire soit rendu possible par l’amélioration des conditions de scolarisation (effectifs et locaux adaptés, modernisation des équipements…)
  6. Le rapprochement des acteurs du secteur médico-social et de l’Éducation au service d’une éducation plus inclusive puisse se faire en donnant les moyens à toutes et tous de travailler mieux ensemble et en respectant les missions de chacun. Il faut plus de souplesse dans les modes d’accueil et de scolarisation des jeunes en situation de handicap en garantissant le respect du choix des familles et les décisions des CDAPH

Conclusion :

Nous soutenons donc les préconisations du rapport qui ouvrent des perspectives de progrès pour les jeunes, les familles et les acteurs et actrices du service public de l’école inclusive. Nous appelons à une loi ambitieuse s’appuyant sur une programmation ambitieuse des objectifs et des moyens, dans la lignée de la loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.


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   Annexe 1 :

Liste des personnes entendues
dans le cadre de la commission d’enquête

1.   Personnes auditionnées par la commission à l’Assemblée nationale

19 mars 2019 Table ronde des associations ayant réalisé l’enquête sur le déroulement de la dernière rentrée scolaire pour les élèves en situation de handicap :

– Tous pour l’inclusion ! (Association TouPI) – Mme Odile de Vismes, présidente

 Autisme France – Mme Danièle Langloys, présidente

 Info Droit handicap – Mme Caroline Coutant, vice‑présidente

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819002.asp

Syndicat national unitaire des instituteurs, des professeurs des écoles et professeurs d’enseignement général de collège (SNUippFSU) Mme Sophia Catella, Mme Agnès Duguet et M. Julien Colombeau

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819003.asp

Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) – Mme Dominique Gillot, présidente, Mme Diane Cabouat et Mme Agnès Duguet

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819004.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7405030_5c9109bd54f64.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-19-mars-2019

26 mars 2019 Union nationale des syndicats de l'éducation nationale CGT (UNSEN CGT Educ'Action) – Mme  Hélène Elouard, accompagnante élèves en situation de handicap (AESH) et M. Yvan Yvon Barabinot, professeur de lycée professionnel et animateur du collectif AESH CGT

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819005.asp

Association des directeurs de maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) – Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’Association des directeurs de maisons départementales des personnes handicapées et directrice de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Val de Marne et M. Daniel Courtois, chef de service adjoint évaluation à la MDPH du Val de Marne

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819006.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7449803_5c9a51a7cddd3.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-26-mars-2019

2 avril 2019 Audition commune des associations :

 Association des paralysés de France (APF) – Mme Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation familles

 Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (UNAPEI) (*) – M. Emmanuel Jacob, administrateur et Mme Clémence Vaugelade, chargée de plaidoyer France

 Fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) – Mme Bérengère Chatellier, responsable du pôle emploi, travail protégé et vie sociale et M. Ali Rabeh, directeur de cabinet

 Fédération française des « Dys » (FFDys) – Mme Nathalie Groh, présidente et Mme Nicole Philibert, membre

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819007.asp

Défenseur des droits – M. Jacques Toubon, défenseur des droits, Mme Fabienne Jégu, conseillère experte handicap, Mme Laurence Hudry, juriste au pôle défense des droits des enfants, et M. Pierre Antoine Cazau, juriste au pôle défense des droits des enfants

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819008.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7481913_5ca36f41b1730.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-2-avril-2019

30 avril 2019 Table ronde :

 Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap (Fédéeh)M. Pierre Mignonat, premier vice-président, M. Jérémie Colomes, secrétaire général et Mme Héléna Correia, responsable du pôle « accompagnement dans les études »

 Accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés (Arpejeh) – M. Bertrand Signé, président, Mme Bérangère Lopes, chargée de mission et M. Fabrice Laffargue, conseiller

 Conférence des grandes écoles (*) – Commission diversitéM. Xavier Quernin, Campus Manager, chargé de mission Handicap à UniLaSalle, M. Julien Soreau, responsable du pôle diversité et égalité des chances de l’EM Normandie et Mme Stéphanie Lefèvre, chargée de mission handicap à la CGE

 Droit au savoir – Mme Marie-Pierre Toubhans, coordinatrice générale

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819009.asp

Audition commune :

 Association des professionnels d’Accompagnement du Handicap dans l’Enseignement supérieur (APACHES)Mme Marie Coutant, membre du conseil d’administration et Mme Elka Parvanova, vice‑présidente

 Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESUP-FSU) – M. Hervé Christofol, secrétaire général et Mme Laurence Rasseneur, membre de la commission administrative

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819010.asp

Audition commune :

– M. Jean-François Texier, adjoint à la médiatrice l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et Mme Colette Damiot-Marcou, chargée de mission

– Conférence des présidents d’université (CPU) (*)  M. Philippe Vendrix, président de la commission vie étudiante et vie de campus

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819011.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7559740_5cc85b20045b3.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-30-avril-2019

7 mai 2019 Syndicat national des enseignements du second degré- Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU) – Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe et M. Jérôme Motard, responsable du groupe inclusion scolaire-ASH

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819021.asp

Audition commune :

 Collectif AESH-loi 2005 – Mme Virginie Cassand, membre

 Collectif AESH Île-de-France – M. Jérôme Antoine, membre

– Collectif AESH en action – Mme Anne Falciola et M. Sébastien Monié, membres

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819022.asp

Audition commune :

 Hanploi – M. Franck Seurin, directeur général

 Fédération nationale des associations régionales de centres de formation d'apprentis (FNADIR) – M. Patrick Maigret, président

 Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) – Mme Véronique Bustreel, directrice Innovation, Évaluation et Stratégie

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819023.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7584567_5cd1947765e2b.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-7-mai-2019

14 mai 2019 Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (FNASEPH) – M. Nicolas Eglin, président et Mme Marie-Christine Philbert, vice-présidente

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819024.asp

Association des maires de France (AMF) – Mme Virginie Lanlo, adjointe au maire de Meudon, Mme Nelly Jacquemot, responsable du département action sociale, éducation, culture, sport, M. Sébastien Ferriby, conseiller culture et éducation, et Mme Charlotte de Fontaines, chargée des relations avec le Parlement

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819025.asp

Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) – Mme Virginie Magnant, directrice et M. Stéphane Corbin, directeur de la compensation de la perte d’autonomie

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819026.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7613343_5cdacdec7424b.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-14-mai-2019

16 mai 2019 UNSA Éducation – Mme Jocelyne Grousset, secrétaire nationale du Syndicat national des médecins scolaires et universitaires (SNMSU), Mme Hélène Sester, secrétaire générale du Syndicat national des instituts de jeunes sourds et de jeunes aveugles (SNJSJA), Mme Élise Caperan, chargée de mission, et M. Gilles Laurent, chargé de mission, de la Fédération UNSA des métiers de l'éducation de la recherche et de la culture (UNSA-Éducation)

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819027.asp

Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) – M. Rodrigo Arenas, co-président et Mme Isabelle Pinatel, administratrice

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819028.asp

Auteurs du rapport des Inspections générales sur L’évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap :

– Mme France Mochel

– Mme Caroline Moreau-Fauvarque

– M. Pierre Naves

– M. Yannick Tenne

– M. Marc Rolland

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819029.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7643094_5cdd47fc33a31.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-16-mai-2019

21 mai 2019 Audition commune :

 Collectif national Une égalité des chances pour nos enfants TDAH Mme Stéphanie Jacquet, responsable et Mme Miora Rakotonarivo, référente du Collectif pour le département de la Seine-et-Marne

 Association HyperSupers – Mme Christine Gétin, présidente et Mme Diane Cabouat, administratice

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819030.asp

Mme Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l'autisme,  Mme Mylène Girard, secrétaire générale, et Mme Marine Redersdorff, en charge du dossier école inclusive

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819031.asp

Audition commune :

 Agir et Vivre l'Autisme (membre du Collectif autisme) –Mme Anne Bibay, directrice pédagogique

 Fondation autisme – M. Bertrand Jacques, président

‑ Réseau Autistes sans frontières – Mme Isabelle Rolland et Richard Pandevant, co-présidents

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819032.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7671143_5ce408d4b12d7.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-21-mai-2019

22 mai 2019 Visioconférence : Mme Amandine Torresan

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819033.asp

28 mai 2019 Intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, FO, SNJSJA-UNSA, SUD) des personnels des Instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) et de l’Institut national de jeunes aveugles (INJA) :

– M. Yves Dunand pour la Confédération générale du travail (CGT)

– Mme Laure Beyret pour Force ouvrière (FO)

– Mme Hélène Sester pour le Syndicat des instituts de jeunes sourds et de jeunes aveugles - Union nationale des syndicats autonomes (SNJSJA-UNSA)

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819034.asp

Audition commune :

– Association des parents et amis des instituts nationaux (APAINJ) – Mme Jocelyne Dubois, présidente et parent de l'Institut National des Jeunes Aveugles (INJA), Mme Christine Hénault, adhérente, parent d'élève de INJA, élue au CVS et au CA de l’INJA, Mme Laura Catry, parent d'élève de l'Institut National de Jeunes Sourds (INJS), secrétaire de l'APA-INJ et élue au CVS et au CA de l'INJS, Mme Laëtitia Appourchaux, parent d’élève de l’INJS

 Association nationale de parents d'enfants sourds (ANPES) – Mme Catherine Vella, présidente

 Union nationale des associations de parents d'enfants déficients auditifs (UNAPEDA) – M. Philippe Quentin, vice-président

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819035.asp

Fédération nationale des orthophonistes (FNO) – Mme Françoise Garcia, vice-présidente chargée de la prévention et de la promotion de la santé

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819036.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7724096_5cee5151a6b6f.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-28-mai-2019

4 juin 2019 Assemblée des départements de France (ADF) – Mme Geneviève Mannarino, vice-présidente du département du Nord, chargée de l’autonomie, M. Jean-Michel Rapinat, directeur délégué de l’ADF chargé des politiques sociales, M. Romain Boulant, collaborateur de cabinet au Département du Nord, et Mme Ann-Gaëlle Werner-Bernard, conseillère

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819037.asp

Institut d’enseignement supérieur et de recherche Handicap et besoins éducatifs particuliers (INSHEA) – M. José Puig, directeur

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819038.asp

Collège des directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) – M. Saïd Acef, directeur délégué à l’autonomie à l’ARS Nouvelle-Aquitaine

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819039.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7745359_5cf67dd258465.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--auditions-diverses-4-juin-2019

18 juin 2019 M. Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, M. Thierry Ledroit, conseiller relation avec les académies, M. David Knecht, conseiller budgétaire, M. Philippe Thurat, Mme Sabine Deligne et Mme Martine Caraglio

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819040.asp

Audition d’acteurs de Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) :

– Mme Sylvie Delattre, enseignante référente de Brie-Comte-Robert

– Mme Christelle Doublet, AESH du secteur de Brie-Comte-Robert

– Mme Consolation Parisy, enseignante référente de Nemours

– Mme Carole Delarocque, AESH du secteur de Nemours

– Mme Isabelle Deslandres, inspectrice de l’éducation nationale chargée de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés dans le département de la Seine-et-Marne (IEN-ASH)

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819041.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7816296_5d08effbed83c.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--m-jean-michel-blanquer-ministre--aud-18-juin-2019

19 juin 2019 Mme Sophie Cluzel, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées, M. Patrice Fondin, conseiller éducation, formation et enseignement supérieur, et Mme Stéphanie Talbot, cheffe du bureau de la gouvernance du secteur social et médico-social de la DGCS

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819042.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7835898_5d0a416e02810.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--mme-sophie-cluzel-secretaire-d-etat-19-juin-2019

10 juillet 2019 Mme Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819043.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7957669_5d25fb546158a.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes--mme-frederique-vidal-ministre-de-l-ens-10-juillet-2019

2.   Personnes auditionnées par la commission à Dieppe

6 mai 2019 M. Jean-François Butel, inspecteur de l'éducation nationale, pôle inclusif ASH 76

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819012.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7874207_5d1326f4b630c.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune :

– Mme Blandine Lefebvre, première vice-présidente du département de la Seine-Maritime, chargée de l'action sociale, présidente par délégation de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Seine-Maritime, Mme Anne Vandenbulcke, responsable du pôle Accès aux droits, Mme Laetitia Namur, responsable adjointe du pôle Évaluation et accompagnement, et M. Nicolas Flipo, adjoint de direction

– Mme Dominique Berthault, enseignante référente handicap au collège Alexandre Dumas de Neuville-lès-Dieppe

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819013.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7874224_5d1326f6dffd2.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune :

– M. François Caillé, psychologue scolaire à l'école élémentaire Louis de Broglie de Dieppe

– M. Frédéric Weisz, coordonnateur ULIS au collège Claude Delvincourt de Saint-Aubin-sur-Scie

– Mme Ingrid Abraham, coordonnatrice ULIS au lycée professionnel de l'Émulation dieppoise de Dieppe

– M. Dominique Gamard, principal, et Mme Delphine Estienne, coordonnatrice ULIS au collège du Campigny de Blangy-sur-Bresle

– M. Laurent Belletre, coordonnateur ULIS à l'école élémentaire Paul Bert de Neuville-lès-Dieppe

– Mme Céline Gosse, coordonnatrice ULIS au lycée professionnel Jean Rostand de Neufmesnil

– Mme Marie Leroux, coordonnatrice ULIS à l'école élémentaire Desceliers de Dieppe

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819014.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875737_5d1330cad3c64.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune des accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH) à l'école élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe

– Mme Claire Lysiane

– M. Gianni Fourez

– Mme Jennyfer Leclerc

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819015.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875754_5d1330cd21c7b.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune :

– Mme Palmira Fras, directrice de l'école élémentaire d'Arques‑la‑Bataille

– Mme Émilie Fourrier, enseignante de l'Unité d'enseignement élémentaire autisme (UEEA) de l'école Louis de Broglie de Dieppe

– Mmes Sarah Leguillon et Valérie Carton, enseignantes de l'Unité d'enseignement externalisée (UEE) de la Traverse d'Omonville au lycée professionnel L'Émulation Dieppoise

– M. Kelim Boivin, responsable de service à l'IMPro de l'UEE de la Traverse d'Omonville

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819016.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875771_5d1330cf496c7.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Mme Sophie Pierroux, parent d’élèves

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819017.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875784_5d1330d14b87d.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Mme Christelle Defoort, parent d’élèves

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819018.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875799_5d1330d37b68b.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune :

– Mmes Dorothée Goy et Nathalie Koenig, présidentes du Groupe de parole et de soutien des parents d'enfants dys de Dieppe et de son agglomération

– Mme Nancy Couvert, directrice générale de l'Association de parents et amis de personnes en situation de handicap mental (APEI) de la Région Dieppoise

– MM. Didier Detalminil, président, et Jean-Marc Rimbert, directeur général de l'Association départementale des Pupilles de l'Enseignement public

– Mme Géraldine Ibled, présidente de l'Association des familles d'enfants extraordinaires (AFEE)

– Mme Rachel Mangeot, directrice générale de l'Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) de Seine-Maritime

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819019.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875812_5d1330d56e945.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

Audition commune :

– Mme Élisabeth Lechevallier – Fédération des Conseils de Parents d'Élèves (FCPE)

– M. François-Xavier Durand ‑ Confédération générale du travail (CGT)

– Mme Isabelle Heuzé ‑ Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC de la Fédération sociale unitaire (SNUipp-FSU)

– Mme Joëlle Ayache ‑ Syndicat des enseignants de l'Union nationale des syndicats autonomes - SE-UNSA

– Mme Dany Duclos, enseignante référente

Compte rendu :

http://www.assemblee-nationale.fr/15/cr-ceincleh/18-19/c1819020.asp

Vidéo :

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7875825_5d1330d8160dc.commission-d-enquete-sur-l-inclusion-des-eleves-handicapes-dans-l-ecole-et-l-universite-de-la-republ-26-juin-2019

 

(*) Ces représentants d’intérêts ont procédé à leur inscription sur le répertoire de la Haute Autorité de transparence pour la vie publique s’engageant ainsi dans une démarche de transparence et de respect du code de conduite établi par le Bureau de l’Assemblée nationale

 


— 1 —

   Annexe 2 :

Liste des sigles

ADAPEI association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales

ADF Assemblée des départements de France

AESH accompagnant des élèves en situation de handicap

AFPEH aidant familial pour parents d’enfants handicapés

AGEFIPH Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées

AMF Association des maires de France

ANPES Association nationale de parents d’enfants sourds

APA-INJ Association des parents et amis des INJ

APACHES Association des professionnels d’accompagnement du handicap dans l’enseignement supérieur

APAJH Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés

ARPEJEH Accompagner la réalisation des projets d’études de jeunes élèves et étudiants handicapés (association)

ARS agence régionale de santé

ATSEM agent territorial spécialisé des écoles maternelles

AVS auxiliaire de vie scolaire

BTS brevet de technicien supérieur

CAES commission d’accès à l’enseignement supérieur

CAF caisse d’allocations familiales

CAP certificat d’aptitude professionnelle

CAPA-SH certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap

2CA-SH certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap

CAPPEI certification d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive

CCP commission consultative paritaire

CDAPH commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées

CDD contrat à durée déterminée

CDEN conseil départemental de l’Éducation nationale

CDI contrat à durée indéterminée

CDPH Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées

CFA centre de formation d’apprentis

CGE Conférence des grandes écoles

CHSCT comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

CIDE Convention internationale des droits de l’enfant

CMP centre médico-psychologique

CMPP centre médico-psycho-pédagogique

CNAF Caisse nationale des allocations familiales

CNCPH Conseil national consultatif des personnes handicapées

CNSA Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie

CNED centre national d’enseignement à distance

COG convention d’objectifs et de gestion

CPGE classe préparatoire aux grandes écoles

CPOM contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens

CPU Conférence des présidents d’université

CUI contrat unique d’insertion

DASEN directeur académique des services de l’Éducation nationale

DEAES diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social

DEPP direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

DGESCO direction générale de l’enseignement scolaire

DGESIP direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle

DHG dotation horaire globalisée

DNB diplôme national du brevet

CPER contrat de plan État-région

DREES direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

DSDEN direction des services départementaux de l’Éducation nationale

EPE équipe pluridisciplinaire d’évaluation

EPLE établissement public local d’enseignement

EREA établissement régional d’enseignement adapté

ERP établissement recevant du public

ESMS établissement social ou médico‑social

ESPE école supérieure du professorat et de l’éducation

ESS équipe de suivi de la scolarisation

ETP équivalent temps plein

FCPE Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques

FEDÉEH Fédération étudiante pour une dynamique études et emploi avec un handicap

FNASEPH Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap

GEVA-Sco guide d'évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation

GRETA groupement d’établissements [de l’Éducation nationale pour la formation continue et la formation et l’insertion professionnelles]

IA-DASEN inspecteur d’académie-directeur académique des services de l’éducation nationale

IEN inspecteur de l’Éducation nationale

IEN-ASH inspecteur de l’Éducation nationale chargé de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés

IGAENR inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche

IGAS inspection générale des affaires sociales

IGEN inspection générale de l’éducation nationale

IME institut médico-éducatif

IMPro institut médico professionnel

INJA Institut national des jeunes aveugles

INJS institut national de jeunes sourds

INSEE Institut national de la statistique et des études économiques

INSHEA Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés

INSPE institut national supérieur du professorat et de l’éducation

ITEP institut thérapeutique éducatif et pédagogique

LSF langue des signes française

MDPH maison départementale des personnes handicapées

MENJ ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse

MESRI ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation

OMS Organisation mondiale de la santé

ONS Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement

ONU Organisation des Nations Unies

PAEH plan d’accompagnement de l’étudiant en situation de handicap

PAI projet d’accueil individualisé

PAP plan d’accompagnement personnalisé

PCH plan personnalisé de compensation du handicap

PCH prestation de compensation du handicap

PDF Portable Document Format (format de mise en page d’un document informatique)

PEDT projet éducatif territorial

PEJS pôle d’enseignement pour jeunes sourds

PHASE [service] « public handicapé artistes sportifs étudiants »

PIAL pôle inclusif d’accompagnement localisé

PPS projet personnalisé de scolarisation

PRS projet régional de santé

RASED réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté

SEGPA section d’enseignement général et professionnel adapté

SESSAD service d’éducation spéciale et de soins à domicile

SNES-FSU syndicat national des enseignements du second degré – Fédération syndicale unitaire

SNESUP-FSU syndicat national de l’enseignement supérieur – Fédération syndicale unitaire

SNJSJA Syndicat national des personnels des instituts publics de jeunes sourds et de jeunes aveugles

SNMSU Syndicat national des médecins scolaires et universitaires

SNUIPP-FSU Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC - Fédération syndicale unitaire

STS section de technicien supérieur

TDAH trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité

TSA trouble du spectre de l’autisme

UEE unité d’enseignement externalisée

UEMA unité d’enseignement en maternelle autisme

ULIS unité localisée pour l’inclusion scolaire

ULIS-DAPP ULIS – Découverte des activités professionnelles et projets personnels et professionnels

ULIS-LP ULIS – Lycée professionnel

UNAPEI Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales

UNESCO Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture

UNSA-Éducation Fédération UNSA des métiers de l’éducation de la recherche et de la culture

UNSEN-CGT Union nationale des syndicats de l'Éducation nationale CGT (ou CGT Éduc’action)

VAE validation des acquis de l’expérience


— 1 —

   Annexe 3 :

Formulaire de demande à la mdph





















  1  

   Annexe 4 :

statistiques

 

 

 

 


 

TabLEAU n° 1.1 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2009-2010

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

4

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

269

101

5

11

12

398

5

HAUTES-ALPES

253

147

 

17

13

430

13

BOUCHES-DU-RHONE

4 109

1 659

8

196

166

6 138

84

VAUCLUSE

1 199

611

12

36

47

1 905

Total AIX-MARSEILLE

 

 

5 830

2 518

25

260

238

8 871

AMIENS

2

AISNE

1 482

788

44

69

55

2 438

60

OISE

1 562

941

21

126

61

2 711

80

SOMME

1 705

743

 

101

48

2 597

Total AMIENS

 

 

4 749

2 472

65

296

164

7 746

BESANCON

25

DOUBS

923

352

11

56

29

1 371

39

JURA

543

203

9

28

18

801

70

HAUTE-SAONE

550

291

 

31

24

896

90

TERRITOIRE DE BELFORT

305

153

 

17

13

488

Total BESANCON

 

 

2 321

999

20

132

84

3 556

BORDEAUX

24

DORDOGNE

640

242

45

14

26

967

33

GIRONDE

2 480

925

39

148

80

3 672

40

LANDES

653

281

6

20

18

978

47

LOT-ET-GARONNE

738

277

21

16

15

1 067

64

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 063

538

 

87

32

1 720

Total BORDEAUX

 

 

5 574

2 263

111

285

171

8 404

CAEN

14

CALVADOS

1 333

670

33

55

48

2 139

50

MANCHE

1 128

502

21

47

51

1 749

61

ORNE

638

294

6

12

16

966

Total CAEN

 

 

3 099

1 466

60

114

115

4 854

CLERMONT-FERRAND

3

ALLIER

597

236

 

28

16

877

15

CANTAL

172

126

19

9

8

334

43

HAUTE-LOIRE

578

325

20

33

45

1 001

63

PUY-DE-DOME

1 431

932

3

131

228

2 725

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 778

1 619

42

201

297

4 937

CORSE

620

CORSE DU SUD

261

172

38

7

15

493

720

HAUTE CORSE

296

256

 

31

22

605

Total CORSE

 

 

557

428

38

38

37

1 098

CRETEIL

77

SEINE-ET-MARNE

2 146

720

3

31

92

2 992

93

SEINE-SAINT-DENIS

2 549

832

 

90

164

3 635

94

VAL-DE-MARNE

2 143

840

31

35

134

3 183

Total CRETEIL

 

 

6 838

2 392

34

156

390

9 810

DIJON

21

COTE D'OR

733

457

6

5

137

1 338

58

NIEVRE

521

202

 

13

26

762

71

SAONE-ET-LOIRE

1 519

525

20

43

46

2 153

89

YONNE

648

334

8

10

24

1 024

Total DIJON

 

 

3 421

1 518

34

71

233

5 277

GRENOBLE

7

ARDECHE

506

391

 

20

100

1 017

26

DROME

1 004

458

6

53

47

1 568

38

ISERE

2 193

1 047

3

47

97

3 387

73

SAVOIE

835

362

28

26

33

1 284

74

HAUTE SAVOIE

1 216

419

 

28

48

1 711

Total GRENOBLE

 

 

5 754

2 677

37

174

325

8 967

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

866

398

 

27

40

1 331

Total GUADELOUPE

 

 

866

398

 

27

40

1 331

GUYANE

973

GUYANE

907

356

 

33

32

1 328

Total GUYANE

 

 

907

356

 

33

32

1 328

LA REUNION

974

LA REUNION

2 032

958

 

81

147

3 218

Total LA REUNION

 

 

2 032

958

 

81

147

3 218

LILLE

59

NORD

7 258

3 545

150

228

375

11 556

62

PAS-DE-CALAIS

3 484

1 039

115

114

101

4 853

Total LILLE

 

 

10 742

4 584

265

342

476

16 409

LIMOGES

19

CORREZE

328

125

7

16

6

482

23

CREUSE

191

111

 

10

13

325

87

HAUTE-VIENNE

527

326

 

21

45

919

Total LIMOGES

 

 

1 046

562

7

47

64

1 726

LYON

1

AIN

1 153

640

24

37

31

1 885

42

LOIRE

1 423

460

14

93

40

2 030

69

RHONE

4 063

1 861

121

214

135

6 394

Total LYON

 

 

6 639

2 961

159

344

206

10 309

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

695

274

 

39

38

1 046

Total MARTINIQUE

 

 

695

274

 

39

38

1 046

MONTPELLIER

11

AUDE

732

507

 

38

54

1 331

30

GARD

1 345

555

 

22

55

1 977

34

HERAULT

2 259

862

8

72

115

3 316

48

LOZERE

149

119

 

8

13

289

66

PYRENEES-ORIENTALES

1 001

394

5

8

29

1 437

Total MONTPELLIER

 

 

5 486

2 437

13

148

266

8 350

NANCY-METZ

54

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 430

806

129

78

165

2 608

55

MEUSE

368

151

 

21

3

543

57

MOSELLE

1 748

991

30

85

91

2 945

88

VOSGES

703

264

5

25

33

1 030

Total NANCY-METZ

 

 

4 249

2 212

164

209

292

7 126

NANTES

44

LOIRE-ATLANTIQUE

2 225

667

11

79

78

3 060

49

MAINE-ET-LOIRE

1 007

472

11

44

46

1 580

53

MAYENNE

663

386

 

46

46

1 141

72

SARTHE

928

393

1

49

59

1 430

85

VENDEE

781

322

8

11

67

1 189

Total NANTES

 

 

5 604

2 240

31

229

296

8 400

NICE

6

ALPES-MARITIMES

1 887

740

 

82

73

2 782

83

VAR

1 539

658

 

67

84

2 348

Total NICE

 

 

3 426

1 398

 

149

157

5 130

ORLEANS-TOURS

18

CHER

441

248

 

15

10

714

28

EURE-ET-LOIR

922

346

8

19

33

1 328

36

INDRE

425

130

2

4

5

566

37

INDRE-ET-LOIRE

1 038

736

 

94

92

1 960

41

LOIR-ET-CHER

497

294

 

19

47

857

45

LOIRET

1 077

462

3

31

36

1 609

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 400

2 216

13

182

223

7 034

PARIS

75

PARIS

2 353

1 018

82

78

333

3 864

Total PARIS

 

 

2 353

1 018

82

78

333

3 864

POITIERS

16

CHARENTE

528

217

43

26

16

830

17

CHARENTE-MARITIME

1 026

584

10

61

104

1 785

79

DEUX-SEVRES

661

338

16

39

27

1 081

86

VIENNE

596

230

3

11

11

851

Total POITIERS

 

 

2 811

1 369

72

137

158

4 547

REIMS

8

ARDENNES

545

203

 

37

16

801

10

AUBE

524

156

 

19

7

706

51

MARNE

1 169

600

19

56

86

1 930

52

HAUTE-MARNE

439

215

9

21

14

698

Total REIMS

 

 

2 677

1 174

28

133

123

4 135

RENNES

22

COTES D'ARMOR

1 293

748

15

115

201

2 372

29

FINISTERE

1 536

495

5

43

61

2 140

35

ILLE-ET-VILAINE

2 034

845

16

74

186

3 155

56

MORBIHAN

1 165

437

10

27

105

1 744

Total RENNES

 

 

6 028

2 525

46

259

553

9 411

ROUEN

27

EURE

1 481

437

 

19

44

1 981

76

SEINE MARITIME

2 004

806

23

52

125

3 010

Total ROUEN

 

 

3 485

1 243

23

71

169

4 991

STRASBOURG

67

BAS-RHIN

1 541

891

5

64

209

2 710

68

HAUT-RHIN

1 115

552

 

54

124

1 845

Total STRASBOURG

 

 

2 656

1 443

5

118

333

4 555

TOULOUSE

9

ARIEGE

328

146

24

23

6

527

12

AVEYRON

646

393

6

23

41

1 109

31

HAUTE-GARONNE

1 929

836

9

83

73

2 930

32

GERS

364

360

 

25

46

795

46

LOT

327

194

 

13

44

578

65

HAUTES-PYRENEES

371

164

 

6

14

555

81

TARN

879

555

 

60

69

1 563

82

TARN-ET-GARONNE

528

159

 

17

8

712

Total TOULOUSE

 

 

5 372

2 807

39

250

301

8 769

VERSAILLES

78

YVELINES

2 318

1 138

 

22

168

3 646

91

ESSONNE

2 403

1 072

56

53

167

3 751

92

HAUTS-DE-SEINE

2 042

783

383

43

75

3 326

95

VAL-D'OISE

1 022

422

 

45

79

1 568

Total VERSAILLES

 

 

7 785

3 415

439

163

489

12 291

Total général

 

 

120 180

53 942

1 852

4 766

6 750

187 490

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 1.2 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2010-2011

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

282

114

8

10

15

429

005

HAUTES-ALPES

242

157

 

31

21

451

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 302

1 814

12

263

144

6 535

084

VAUCLUSE

1 223

627

12

69

32

1 963

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 049

2 712

32

373

212

9 378

AMIENS

002

AISNE

1 481

896

43

110

61

2 591

060

OISE

1 686

1 007

35

152

76

2 956

080

SOMME

1 750

879

 

110

58

2 797

Total AMIENS

 

 

4 917

2 782

78

372

195

8 344

BESANCON

025

DOUBS

954

381

11

61

28

1 435

039

JURA

573

211

20

25

20

849

070

HAUTE-SAONE

572

280

 

39

14

905

090

TERRITOIRE DE BELFORT

309

137

 

15

7

468

Total BESANCON

 

 

2 408

1 009

31

140

69

3 657

BORDEAUX

024

DORDOGNE

727

274

50

17

27

1 095

033

GIRONDE

2 509

1 013

61

170

101

3 854

040

LANDES

673

309

15

39

23

1 059

047

LOT-ET-GARONNE

718

284

29

26

5

1 062

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 106

680

 

90

44

1 920

Total BORDEAUX

 

 

5 733

2 560

155

342

200

8 990

CAEN

014

CALVADOS

1 487

795

57

66

59

2 464

050

MANCHE

1 156

485

16

46

35

1 738

061

ORNE

654

302

9

22

23

1 010

Total CAEN

 

 

3 297

1 582

82

134

117

5 212

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

612

257

 

45

18

932

015

CANTAL

188

138

8

10

5

349

043

HAUTE-LOIRE

631

344

28

49

48

1 100

063

PUY-DE-DOME

1 349

1 009

13

139

205

2 715

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 780

1 748

49

243

276

5 096

CORSE

620

CORSE DU SUD

256

194

38

14

24

457

720

HAUTE CORSE

288

272

 

37

19

616

Total CORSE

 

 

544

466

38

51

43

1 142

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 207

726

5

31

92

3 061

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 576

944

 

99

175

3 794

094

VAL-DE-MARNE

2 311

1 040

34

42

156

3 583

Total CRETEIL

 

 

7 094

2 710

39

172

423

10 438

DIJON

021

COTE D'OR

677

449

8

5

121

1 260

058

NIEVRE

511

180

 

23

26

740

071

SAONE-ET-LOIRE

1 656

713

32

27

65

2 493

089

YONNE

704

407

10

14

56

1 191

Total DIJON

 

 

3 548

1 749

50

69

268

5 684

GRENOBLE

007

ARDECHE

531

277

 

29

21

858

026

DROME

1 220

573

 

68

61

1 922

038

ISERE

2 367

1 129

8

100

76

3 680

073

SAVOIE

880

379

25

43

34

1 361

074

HAUTE SAVOIE

1 330

499

 

52

54

1 935

Total GRENOBLE

 

 

6 328

2 857

33

292

246

9 756

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

985

469

 

32

52

1 538

Total GUADELOUPE

 

 

985

469

 

32

52

1 538

GUYANE

973

GUYANE

1 025

447

 

67

21

1 560

Total GUYANE

 

 

1 025

447

 

67

21

1 560

LA REUNION

974

LA REUNION

1 998

1 052

 

88

139

3 277

Total LA REUNION

 

 

1 998

1 052

 

88

139

3 277

LILLE

059

NORD

7 301

4 135

112

331

429

12 308

062

PAS-DE-CALAIS

3 676

1 163

121

126

134

5 220

Total LILLE

 

 

10 977

5 298

233

457

563

17 528

LIMOGES

019

CORREZE

359

146

9

18

6

538

023

CREUSE

200

115

 

16

8

339

087

HAUTE-VIENNE

567

344

 

31

48

990

Total LIMOGES

 

 

1 126

605

9

65

62

1 867

LYON

001

AIN

1 171

633

34

53

30

1 921

042

LOIRE

1 575

553

14

115

46

2 303

069

RHONE

4 255

2 145

113

255

134

6 902

Total LYON

 

 

7 001

3 331

161

423

210

11 126

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

744

316

 

52

62

1 174

Total MARTINIQUE

 

 

744

316

 

52

62

1 174

MONTPELLIER

011

AUDE

638

249

 

20

26

933

030

GARD

1 448

652

 

52

66

2 218

034

HERAULT

2 265

988

12

86

106

3 457

048

LOZERE

150

158

 

14

14

336

066

PYRENEES-ORIENTALES

886

393

4

15

27

1 325

Total MONTPELLIER

 

 

5 387

2 440

16

187

239

8 269

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 413

758

139

93

114

2 517

055

MEUSE

477

167

 

22

4

670

057

MOSELLE

1 732

1 079

25

104

89

3 029

088

VOSGES

793

325

10

41

32

1 201

Total NANCY-METZ

 

 

4 415

2 329

174

260

239

7 417

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 453

851

10

116

103

3 533

049

MAINE-ET-LOIRE

1 046

543

11

70

47

1 717

053

MAYENNE

677

459

 

73

47

1 256

072

SARTHE

982

478

5

49

66

1 580

085

VENDEE

928

417

7

22

47

1 421

Total NANTES

 

 

6 086

2 748

33

330

310

9 507

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 054

888

 

93

127

3 162

083

VAR

1 358

660

 

98

66

2 182

Total NICE

 

 

3 412

1 548

 

191

193

5 344

ORLEANS-TOURS

018

CHER

508

263

 

23

14

808

028

EURE-ET-LOIR

929

459

11

19

38

1 456

036

INDRE

482

142

5

4

11

644

037

INDRE-ET-LOIRE

1 059

817

 

112

128

2 116

041

LOIR-ET-CHER

539

318

 

39

52

948

045

LOIRET

1 070

463

3

31

50

1 617

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 587

2 462

19

228

293

7 589

PARIS

075

PARIS

2 667

1 312

71

177

315

4 542

Total PARIS

 

 

2 667

1 312

71

177

315

4 542

POITIERS

016

CHARENTE

537

267

53

28

23

908

017

CHARENTE-MARITIME

1 094

696

21

49

72

1 932

079

DEUX-SEVRES

680

377

17

47

38

1 159

086

VIENNE

754

292

3

22

31

1 102

Total POITIERS

 

 

3 065

1 632

94

146

164

5 101

REIMS

008

ARDENNES

547

233

 

37

24

841

010

AUBE

581

183

 

14

22

800

051

MARNE

1 156

605

24

109

63

1 957

052

HAUTE-MARNE

443

229

12

37

12

733

Total REIMS

 

 

2 727

1 250

36

197

121

4 331

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 226

663

8

98

102

2 097

029

FINISTERE

1 656

629

4

61

71

2 421

035

ILLE-ET-VILAINE

2 092

847

34

82

93

3 148

056

MORBIHAN

1 209

490

9

40

79

1 827

Total RENNES

 

 

6 183

2 629

55

281

345

9 493

ROUEN

027

EURE

1 468

556

 

46

39

2 109

076

SEINE MARITIME

2 027

924

26

108

119

3 204

Total ROUEN

 

 

3 495

1 480

26

154

158

5 313

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 640

799

15

74

121

2 649

068

HAUT-RHIN

1 218

768

 

80

153

2 219

Total STRASBOURG

 

 

2 858

1 567

15

154

274

4 868

TOULOUSE

009

ARIEGE

308

170

35

21

9

543

012

AVEYRON

700

427

9

26

33

1 195

031

HAUTE-GARONNE

2 109

970

21

120

78

3 298

032

GERS

388

336

 

30

60

814

046

LOT

351

258

 

31

41

681

065

HAUTES-PYRENEES

381

205

 

12

15

613

081

TARN

811

393

 

27

10

1 241

082

TARN-ET-GARONNE

531

228

 

18

12

789

Total TOULOUSE

 

 

5 579

2 987

65

285

258

9 174

VERSAILLES

078

YVELINES

2 305

1 074

 

68

131

3 578

091

ESSONNE

2 356

1 052

81

84

126

3 699

092

HAUTS-DE-SEINE

2 195

881

384

79

81

3 620

095

VAL-D'OISE

2 423

1 034

80

126

113

3 776

Total VERSAILLES

 

 

9 279

4 041

545

357

451

14 673

Total général

 

 

126 294

60 118

2 139

6 319

6 518

201 388

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 

 

 

 


 

TabLEAU n° 1.3 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2011-2012

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

319

128

6

13

13

479

005

HAUTES-ALPES

242

155

 

32

16

445

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 441

1 891

8

254

234

6 828

084

VAUCLUSE

1 298

692

14

57

40

2 101

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 300

2 866

28

356

303

9 853

AMIENS

002

AISNE

1 396

911

37

132

75

2 551

060

OISE

1 667

1 019

27

179

53

2 945

080

SOMME

1 729

876

 

132

56

2 793

Total AMIENS

 

 

4 792

2 806

64

443

184

8 289

BESANCON

025

DOUBS

981

409

22

57

29

1 498

039

JURA

568

224

21

32

19

864

070

HAUTE-SAONE

583

271

 

50

13

917

090

TERRITOIRE DE BELFORT

311

147

 

19

10

487

Total BESANCON

 

 

2 443

1 051

43

158

71

3 766

BORDEAUX

024

DORDOGNE

714

324

48

31

22

1 139

033

GIRONDE

2 737

1 140

72

224

119

4 292

040

LANDES

699

343

30

63

35

1 170

047

LOT-ET-GARONNE

738

290

33

42

7

1 110

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 138

753

 

113

46

2 050

Total BORDEAUX

 

 

6 026

2 850

183

473

229

9 761

CAEN

014

CALVADOS

1 388

782

59

82

66

2 377

050

MANCHE

1 108

456

13

64

34

1 675

061

ORNE

622

281

11

27

19

960

Total CAEN

 

 

3 118

1 519

83

173

119

5 012

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

591

305

 

35

32

963

015

CANTAL

222

141

16

18

5

402

043

HAUTE-LOIRE

658

356

25

26

31

1 096

063

PUY-DE-DOME

1 022

650

2

114

100

1 888

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 493

1 452

43

193

168

4 349

CORSE

620

 

285

169

57

10

22

543

720

 

334

271

 

31

26

662

Total CORSE

 

 

619

440

57

41

48

1 205

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 228

814

3

30

106

3 181

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 628

1 093

 

98

192

4 011

094

VAL-DE-MARNE

2 468

1 102

27

55

169

3 821

Total CRETEIL

 

 

7 324

3 009

30

183

467

11 013

DIJON

021

COTE D'OR

699

436

17

15

88

1 255

058

NIEVRE

496

197

 

28

18

739

071

SAONE-ET-LOIRE

1 771

874

28

50

75

2 798

089

YONNE

566

233

10

26

16

851

Total DIJON

 

 

3 532

1 740

55

119

197

5 643

GRENOBLE

007

ARDECHE

567

319

 

34

36

956

026

DROME

1 298

626

 

69

60

2 053

038

ISERE

2 528

1 182

8

81

93

3 892

073

SAVOIE

909

417

47

49

42

1 464

074

HAUTE SAVOIE

1 440

570

 

69

49

2 128

Total GRENOBLE

 

 

6 742

3 114

55

302

280

10 493

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 019

552

 

36

42

1 649

Total GUADELOUPE

 

 

1 019

552

 

36

42

1 649

GUYANE

973

GUYANE

901

533

 

58

29

1 521

Total GUYANE

 

 

901

533

 

58

29

1 521

LA REUNION

974

LA REUNION

2 278

1 242

 

117

132

3 769

Total LA REUNION

 

 

2 278

1 242

 

117

132

3 769

LILLE

059

NORD

7 615

4 450

104

439

561

13 169

062

PAS-DE-CALAIS

3 751

1 343

128

143

146

5 511

Total LILLE

 

 

11 366

5 793

232

582

707

18 680

LIMOGES

019

CORREZE

417

178

11

33

2

641

023

CREUSE

185

126

 

22

7

340

087

HAUTE-VIENNE

616

358

 

52

61

1 087

Total LIMOGES

 

 

1 218

662

11

107

70

2 068

LYON

001

AIN

1 293

652

40

68

35

2 088

042

LOIRE

1 673

664

13

130

46

2 526

069

RHONE

4 182

2 216

102

319

160

6 979

Total LYON

 

 

7 148

3 532

155

517

241

11 593

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

709

383

 

44

44

1 180

Total MARTINIQUE

 

 

709

383

 

44

44

1 180

MONTPELLIER

011

AUDE

632

297

 

40

15

984

030

GARD

1 543

623

 

53

43

2 262

034

HERAULT

2 225

983

11

96

132

3 447

048

LOZERE

157

117

 

6

30

310

066

PYRENEES-ORIENTALES

867

363

6

14

33

1 283

Total MONTPELLIER

 

 

5 424

2 383

17

209

253

8 286

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 525

774

154

104

122

2 679

055

MEUSE

487

203

 

33

8

731

057

MOSELLE

1 782

1 081

30

117

86

3 096

088

VOSGES

821

376

9

47

33

1 286

Total NANCY-METZ

 

 

4 615

2 434

193

301

249

7 792

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 659

1 039

12

161

96

3 967

049

MAINE-ET-LOIRE

1 194

547

13

73

48

1 875

053

MAYENNE

725

507

 

74

50

1 356

072

SARTHE

1 020

471

4

55

45

1 595

085

VENDEE

907

372

11

21

29

1 340

Total NANTES

 

 

6 505

2 936

40

384

268

10 133

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 084

1 020

 

117

107

3 328

083

VAR

1 377

775

 

88

61

2 301

Total NICE

 

 

3 461

1 795

 

205

168

5 629

ORLEANS-TOURS

018

CHER

553

280

 

38

16

887

028

EURE-ET-LOIR

1 006

497

10

42

31

1 586

036

INDRE

508

150

3

5

18

684

037

INDRE-ET-LOIRE

1 082

858

 

74

167

2 181

041

LOIR-ET-CHER

593

410

 

38

32

1 073

045

LOIRET

1 073

488

3

57

42

1 663

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 815

2 683

16

254

306

8 074

PARIS

075

PARIS

2 900

1 505

67

219

443

5 134

Total PARIS

 

 

2 900

1 505

67

219

443

5 134

POITIERS

016

CHARENTE

576

315

64

29

34

1 018

017

CHARENTE-MARITIME

1 148

762

26

53

72

2 061

079

DEUX-SEVRES

706

432

18

59

43

1 258

086

VIENNE

742

313

8

30

45

1 138

Total POITIERS

 

 

3 172

1 822

116

171

194

5 475

REIMS

008

ARDENNES

554

225

 

45

16

840

010

AUBE

655

172

 

35

13

875

051

MARNE

1 152

732

28

120

58

2 090

052

HAUTE-MARNE

426

225

20

24

17

712

Total REIMS

 

 

2 787

1 354

48

224

104

4 517

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 236

691

5

99

67

2 098

029

FINISTERE

1 805

803

5

80

81

2 774

035

ILLE-ET-VILAINE

2 268

914

36

108

91

3 417

056

MORBIHAN

1 266

528

13

62

92

1 961

Total RENNES

 

 

6 575

2 936

59

349

331

10 250

ROUEN

027

EURE

1 501

631

 

41

42

2 215

076

SEINE MARITIME

2 327

1 059

25

96

146

3 653

Total ROUEN

 

 

3 828

1 690

25

137

188

5 868

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 658

735

17

106

76

2 592

068

HAUT-RHIN

1 170

494

 

47

82

1 793

Total STRASBOURG

 

 

2 828

1 229

17

153

158

4 385

TOULOUSE

009

ARIEGE

327

175

45

34

8

589

012

AVEYRON

501

187

6

15

15

724

031

HAUTE-GARONNE

2 199

1 126

24

159

105

3 613

032

GERS

376

157

 

19

11

563

046

LOT

326

166

 

18

15

525

065

HAUTES-PYRENEES

375

214

 

12

6

607

081

TARN

846

491

 

33

20

1 390

082

TARN-ET-GARONNE

578

257

 

28

7

870

Total TOULOUSE

 

 

5 528

2 773

75

318

187

8 881

VERSAILLES

078

YVELINES

2 365

1 140

 

94

161

3 760

091

ESSONNE

2 722

1 174

87

85

107

4 175

092

HAUTS-DE-SEINE

2 260

956

362

83

103

3 764

095

VAL-D'OISE

2 704

1 294

100

147

183

4 428

Total VERSAILLES

 

 

10 051

4 564

549

409

554

16 127

Total général

 

 

130 517

63 648

2 261

7 235

6 734

210 395

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré


 

TabLEAU n° 1.4 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2012-2013

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

280

151

2

14

12

459

005

HAUTES-ALPES

228

166

 

38

21

453

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 757

2 166

16

298

244

7 481

084

VAUCLUSE

1 318

735

16

48

71

2 188

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 583

3 218

34

398

348

10 581

AMIENS

002

AISNE

1 443

1 031

36

126

121

2 757

060

OISE

1 784

1 104

23

206

60

3 177

080

SOMME

1 599

982

 

150

95

2 826

Total AMIENS

 

 

4 826

3 117

59

482

276

8 760

BESANCON

025

DOUBS

1 003

405

14

65

33

1 520

039

JURA

602

242

22

36

31

933

070

HAUTE-SAONE

567

289

 

46

30

932

090

TERRITOIRE DE BELFORT

310

150

 

20

8

488

Total BESANCON

 

 

2 482

1 086

36

167

102

3 873

BORDEAUX

024

DORDOGNE

680

358

52

24

34

1 148

033

GIRONDE

2 842

1 283

46

276

144

4 591

040

LANDES

708

397

40

70

38

1 253

047

LOT-ET-GARONNE

786

333

26

46

28

1 219

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 123

870

 

109

49

2 151

Total BORDEAUX

 

 

6 139

3 241

164

525

293

10 362

CAEN

014

CALVADOS

1 430

894

55

83

84

2 546

050

MANCHE

1 169

512

9

80

35

1 805

061

ORNE

620

305

6

51

23

1 005

Total CAEN

 

 

3 219

1 711

70

214

142

5 356

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

612

324

 

31

52

1 019

015

CANTAL

244

124

19

15

11

413

043

HAUTE-LOIRE

618

359

18

15

39

1 049

063

PUY-DE-DOME

1 067

699

 

103

131

2 000

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 541

1 506

37

164

233

4 481

CORSE

620

 

293

194

44

11

18

560

720

 

337

266

 

40

15

658

Total CORSE

 

 

630

460

44

51

33

1 218

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 329

949

10

28

147

3 463

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 022

1 240

 

121

218

4 601

094

VAL-DE-MARNE

2 620

1 147

36

57

183

4 043

Total CRETEIL

 

 

7 971

3 336

46

206

548

12 107

DIJON

021

COTE D'OR

770

466

27

3

102

1 368

058

NIEVRE

508

242

 

33

22

805

071

SAONE-ET-LOIRE

1 671

844

 

54

90

2 659

089

YONNE

582

279

12

27

19

919

Total DIJON

 

 

3 531

1 831

39

117

233

5 751

GRENOBLE

007

ARDECHE

620

355

 

34

29

1 038

026

DROME

1 364

726

 

42

109

2 241

038

ISERE

2 757

1 323

13

75

111

4 279

073

SAVOIE

927

484

48

65

40

1 564

074

HAUTE SAVOIE

1 543

655

 

82

70

2 350

Total GRENOBLE

 

 

7 211

3 543

61

298

359

11 472

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 019

602

 

28

58

1 707

Total GUADELOUPE

 

 

1 019

602

 

28

58

1 707

GUYANE

973

GUYANE

813

601

 

63

55

1 532

Total GUYANE

 

 

813

601

 

63

55

1 532

LA REUNION

974

LA REUNION

2 389

1 301

 

151

138

3 979

Total LA REUNION

 

 

2 389

1 301

 

151

138

3 979

LILLE

059

NORD

7 867

4 868

157

567

656

14 115

062

PAS-DE-CALAIS

4 029

1 577

139

170

169

6 084

Total LILLE

 

 

11 896

6 445

296

737

825

20 199

LIMOGES

019

CORREZE

450

219

11

32

18

730

023

CREUSE

169

131

 

17

13

330

087

HAUTE-VIENNE

660

388

 

61

89

1 198

Total LIMOGES

 

 

1 279

738

11

110

120

2 258

LYON

001

AIN

1 296

651

45

58

52

2 102

042

LOIRE

1 772

775

14

133

44

2 738

069

RHONE

4 514

2 325

95

291

226

7 451

Total LYON

 

 

7 582

3 751

154

482

322

12 291

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

705

428

 

48

44

1 225

Total MARTINIQUE

 

 

705

428

 

48

44

1 225

MAYOTTE

976

MAYOTTE

514

99

 

2

6

621

Total MAYOTTE

 

 

514

99

 

2

6

621

MONTPELLIER

011

AUDE

731

363

 

48

17

1 159

030

GARD

1 598

678

 

31

69

2 376

034

HERAULT

2 224

1 153

14

104

137

3 632

048

LOZERE

176

106

 

5

32

319

066

PYRENEES-ORIENTALES

901

441

11

10

34

1 397

Total MONTPELLIER

 

 

5 630

2 741

25

198

289

8 883

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 555

838

160

123

129

2 805

055

MEUSE

534

193

 

33

14

774

057

MOSELLE

1 965

1 160

30

117

98

3 370

088

VOSGES

889

469

6

47

45

1 456

Total NANCY-METZ

 

 

4 943

2 660

196

320

286

8 405

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 713

1 216

24

149

147

4 249

049

MAINE-ET-LOIRE

1 159

623

15

80

65

1 942

053

MAYENNE

738

571

 

71

69

1 449

072

SARTHE

1 005

533

6

46

64

1 654

085

VENDEE

969

459

10

9

71

1 518

Total NANTES

 

 

6 584

3 402

55

355

416

10 812

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 166

1 120

 

105

110

3 501

083

VAR

1 460

828

 

95

113

2 496

Total NICE

 

 

3 626

1 948

 

200

223

5 997

ORLEANS-TOURS

018

CHER

522

282

 

37

31

872

028

EURE-ET-LOIR

1 019

524

18

48

55

1 664

036

INDRE

491

190

9

5

18

713

037

INDRE-ET-LOIRE

1 157

874

 

152

135

2 318

041

LOIR-ET-CHER

642

443

 

31

42

1 158

045

LOIRET

1 149

554

2

57

56

1 818

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 980

2 867

29

330

337

8 543

PARIS

075

PARIS

2 994

1 774

79

208

551

5 606

Total PARIS

 

 

2 994

1 774

79

208

551

5 606

POITIERS

016

CHARENTE

637

348

27

37

35

1 084

017

CHARENTE-MARITIME

1 240

836

22

37

83

2 218

079

DEUX-SEVRES

730

480

15

56

67

1 348

086

VIENNE

740

345

13

30

48

1 176

Total POITIERS

 

 

3 347

2 009

77

160

233

5 826

REIMS

008

ARDENNES

600

239

 

41

23

903

010

AUBE

672

191

 

39

20

922

051

MARNE

1 211

783

46

61

143

2 244

052

HAUTE-MARNE

418

248

22

18

13

719

Total REIMS

 

 

2 901

1 461

68

159

199

4 788

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 305

780

10

107

81

2 283

029

FINISTERE

1 961

944

4

57

158

3 124

035

ILLE-ET-VILAINE

2 211

963

35

81

154

3 444

056

MORBIHAN

1 371

635

10

50

111

2 177

Total RENNES

 

 

6 848

3 322

59

295

504

11 028

ROUEN

027

EURE

1 545

675

 

39

46

2 305

076

SEINE MARITIME

2 369

1 210

35

71

200

3 885

Total ROUEN

 

 

3 914

1 885

35

110

246

6 190

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 649

869

29

85

100

2 732

068

HAUT-RHIN

1 246

530

 

25

112

1 913

Total STRASBOURG

 

 

2 895

1 399

29

110

212

4 645

TOULOUSE

009

ARIEGE

372

188

42

48

14

664

012

AVEYRON

554

200

4

20

23

801

031

HAUTE-GARONNE

2 411

1 263

35

143

143

3 995

032

GERS

399

177

 

6

10

592

046

LOT

338

177

 

11

25

551

065

HAUTES-PYRENEES

391

235

 

37

24

687

081

TARN

908

590

 

45

38

1 581

082

TARN-ET-GARONNE

633

318

 

29

12

992

Total TOULOUSE

 

 

6 006

3 148

81

339

289

9 863

VERSAILLES

078

YVELINES

2 511

1 303

 

55

225

4 094

091

ESSONNE

2 815

1 319

67

105

163

4 469

092

HAUTS-DE-SEINE

2 338

1 038

399

72

143

3 990

095

VAL-D'OISE

2 759

1 400

87

136

269

4 651

Total VERSAILLES

 

 

10 423

5 060

553

368

800

17 204

Total général

 

 

136 421

70 690

2 337

7 395

8 720

225 563

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 


 

TabLEAU n° 1.5 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2013-2014

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

306

168

4

21

9

508

005

HAUTES-ALPES

251

206

 

41

19

517

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 855

2 261

20

317

248

7 701

084

VAUCLUSE

1 435

798

7

55

100

2 395

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 847

3 433

31

434

376

11 121

AMIENS

002

AISNE

1 525

1 039

38

135

139

2 876

060

OISE

1 872

1 245

23

238

87

3 465

080

SOMME

1 540

1 009

 

158

85

2 792

Total AMIENS

 

 

4 937

3 293

61

531

311

9 133

BESANCON

025

DOUBS

1 024

413

12

77

34

1 560

039

JURA

621

302

18

24

56

1 021

070

HAUTE-SAONE

560

281

 

36

37

914

090

TERRITOIRE DE BELFORT

330

153

 

23

13

519

Total BESANCON

 

 

2 535

1 149

30

160

140

4 014

BORDEAUX

024

DORDOGNE

707

379

41

31

45

1 203

033

GIRONDE

2 804

1 352

40

266

186

4 648

040

LANDES

747

430

45

89

49

1 360

047

LOT-ET-GARONNE

845

389

25

69

26

1 354

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 075

870

 

110

63

2 118

Total BORDEAUX

 

 

6 178

3 420

151

565

369

10 683

CAEN

014

CALVADOS

1 559

879

19

88

112

2 657

050

MANCHE

1 088

509

10

85

45

1 737

061

ORNE

630

339

16

57

23

1 065

Total CAEN

 

 

3 277

1 727

45

230

180

5 459

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

621

379

 

27

58

1 085

015

CANTAL

269

150

21

11

13

464

043

HAUTE-LOIRE

616

325

17

26

34

1 018

063

PUY-DE-DOME

1 162

729

 

134

123

2 148

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 668

1 583

38

198

228

4 715

CORSE

620

 

299

193

38

10

30

570

720

 

312

242

 

33

16

603

Total CORSE

 

 

611

435

38

43

46

1 173

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 380

1 066

9

37

165

3 657

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 256

1 335

 

132

258

4 981

094

VAL-DE-MARNE

2 612

1 151

34

73

254

4 124

Total CRETEIL

 

 

8 248

3 552

43

242

677

12 762

DIJON

021

COTE D'OR

813

503

29

7

124

1 476

058

NIEVRE

499

228

 

37

29

793

071

SAONE-ET-LOIRE

1 735

1 081

39

84

124

3 063

089

YONNE

626

263

21

22

30

962

Total DIJON

 

 

3 673

2 075

89

150

307

6 294

GRENOBLE

007

ARDECHE

706

363

 

40

45

1 154

026

DROME

1 482

870

 

42

161

2 555

038

ISERE

2 998

1 335

19

88

133

4 573

073

SAVOIE

1 011

500

45

55

60

1 671

074

HAUTE SAVOIE

1 589

711

 

96

87

2 483

Total GRENOBLE

 

 

7 786

3 779

64

321

486

12 436

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 031

586

 

18

84

1 719

Total GUADELOUPE

 

 

1 031

586

 

18

84

1 719

GUYANE

973

GUYANE

869

718

 

83

44

1 714

Total GUYANE

 

 

869

718

 

83

44

1 714

LA REUNION

974

LA REUNION

2 488

1 379

 

188

157

4 212

Total LA REUNION

 

 

2 488

1 379

 

188

157

4 212

LILLE

059

NORD

7 984

4 711

174

616

752

14 237

062

PAS-DE-CALAIS

4 119

1 743

117

207

188

6 374

Total LILLE

 

 

12 103

6 454

291

823

940

20 611

LIMOGES

019

CORREZE

499

246

13

31

29

818

023

CREUSE

193

137

 

15

8

353

087

HAUTE-VIENNE

729

399

 

67

99

1 294

Total LIMOGES

 

 

1 421

782

13

113

136

2 465

LYON

001

AIN

1 371

652

36

64

45

2 168

042

LOIRE

1 937

875

10

181

67

3 070

069

RHONE

4 560

2 558

96

373

277

7 864

Total LYON

 

 

7 868

4 085

142

618

389

13 102

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

706

538

 

84

48

1 376

Total MARTINIQUE

 

 

706

538

 

84

48

1 376

MAYOTTE

976

MAYOTTE

588

153

 

12

15

768

Total MAYOTTE

 

 

588

153

 

12

15

768

MONTPELLIER

011

AUDE

801

426

 

48

46

1 321

030

GARD

1 739

762

 

33

74

2 608

034

HERAULT

2 320

1 340

13

84

197

3 954

048

LOZERE

174

128

 

7

30

339

066

PYRENEES-ORIENTALES

892

421

6

1

50

1 370

Total MONTPELLIER

 

 

5 926

3 077

19

173

397

9 592

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 558

987

162

146

137

2 990

055

MEUSE

520

216

 

46

16

798

057

MOSELLE

2 043

1 231

17

119

114

3 524

088

VOSGES

897

526

14

57

41

1 535

Total NANCY-METZ

 

 

5 018

2 960

193

368

308

8 847

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 714

1 398

29

162

151

4 454

049

MAINE-ET-LOIRE

1 192

700

5

110

82

2 089

053

MAYENNE

798

587

 

98

84

1 567

072

SARTHE

1 047

512

5

62

72

1 698

085

VENDEE

1 059

509

15

12

76

1 671

Total NANTES

 

 

6 810

3 706

54

444

465

11 479

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 141

1 262

 

143

124

3 670

083

VAR

1 567

843

 

117

113

2 640

Total NICE

 

 

3 708

2 105

 

260

237

6 310

ORLEANS-TOURS

018

CHER

524

290

 

28

33

875

028

EURE-ET-LOIR

1 040

563

10

71

70

1 754

036

INDRE

521

216

12

6

16

771

037

INDRE-ET-LOIRE

1 171

809

 

174

136

2 290

041

LOIR-ET-CHER

658

445

 

35

44

1 182

045

LOIRET

1 211

623

4

85

51

1 974

Total ORLEANS-TOURS

 

 

5 125

2 946

26

399

350

8 846

PARIS

075

PARIS

3 243

2 146

88

245

713

6 435

Total PARIS

 

 

3 243

2 146

88

245

713

6 435

POITIERS

016

CHARENTE

743

436

59

69

38

1 345

017

CHARENTE-MARITIME

1 269

922

16

86

114

2 407

079

DEUX-SEVRES

775

528

17

60

75

1 455

086

VIENNE

811

399

12

30

65

1 317

Total POITIERS

 

 

3 598

2 285

104

245

292

6 524

REIMS

008

ARDENNES

623

284

 

43

23

973

010

AUBE

709

231

 

26

19

985

051

MARNE

1 163

818

33

77

155

2 246

052

HAUTE-MARNE

435

289

19

22

24

789

Total REIMS

 

 

2 930

1 622

52

168

221

4 993

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 359

829

10

121

81

2 400

029

FINISTERE

2 169

1 089

11

54

205

3 528

035

ILLE-ET-VILAINE

2 285

1 114

27

86

179

3 691

056

MORBIHAN

1 430

669

6

61

124

2 290

Total RENNES

 

 

7 243

3 701

54

322

589

11 909

ROUEN

027

EURE

1 561

767

 

49

66

2 443

076

SEINE MARITIME

2 262

1 351

43

96

197

3 949

Total ROUEN

 

 

3 823

2 118

43

145

263

6 392

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 693

918

21

94

102

2 828

068

HAUT-RHIN

1 339

564

 

61

138

2 102

Total STRASBOURG

 

 

3 032

1 482

21

155

240

4 930

TOULOUSE

009

ARIEGE

330

215

38

46

16

645

012

AVEYRON

592

212

9

27

20

860

031

HAUTE-GARONNE

2 717

1 472

37

170

185

4 581

032

GERS

410

189

 

8

34

641

046

LOT

370

203

 

14

29

616

065

HAUTES-PYRENEES

402

274

 

39

23

738

081

TARN

899

630

 

60

47

1 636

082

TARN-ET-GARONNE

686

409

 

33

15

1 143

Total TOULOUSE

 

 

6 406

3 604

84

397

369

10 860

VERSAILLES

078

YVELINES

2 576

1 393

 

73

240

4 282

091

ESSONNE

2 948

1 500

103

115

224

4 890

092

HAUTS-DE-SEINE

2 368

1 040

381

91

149

4 029

095

VAL-D'OISE

2 977

1 584

68

152

304

5 085

Total VERSAILLES

 

 

10 869

5 517

552

431

917

18 286

Total général

 

 

141 565

76 410

2 326

8 565

10 294

239 160

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 


 

TabLEAU n° 1.6 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2014-2015

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

322

152

10

19

29

532

005

HAUTES-ALPES

282

224

 

50

24

580

013

BOUCHES-DU-RHONE

5 369

2 581

23

347

347

8 667

084

VAUCLUSE

1 442

800

10

75

93

2 420

Total AIX-MARSEILLE

 

 

7 415

3 757

43

491

493

12 199

AMIENS

002

AISNE

1 619

1 122

32

129

188

3 090

060

OISE

1 961

1 268

20

228

103

3 580

080

SOMME

1 676

1 089

 

191

91

3 047

Total AMIENS

 

 

5 256

3 479

52

548

382

9 717

BESANCON

025

DOUBS

1 004

451

16

85

35

1 591

039

JURA

658

340

20

29

50

1 097

070

HAUTE-SAONE

649

309

 

45

34

1 037

090

TERRITOIRE DE BELFORT

332

155

 

33

14

534

Total BESANCON

 

 

2 643

1 255

36

192

133

4 259

BORDEAUX

024

DORDOGNE

761

403

36

41

45

1 286

033

GIRONDE

3 094

1 486

109

302

229

5 220

040

LANDES

800

477

44

75

46

1 442

047

LOT-ET-GARONNE

807

445

32

58

32

1 374

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 093

891

 

153

81

2 218

Total BORDEAUX

 

 

6 555

3 702

221

629

433

11 540

CAEN

014

CALVADOS

1 709

931

14

100

115

2 869

050

MANCHE

1 159

559

9

100

56

1 883

061

ORNE

685

368

11

61

32

1 157

Total CAEN

 

 

3 553

1 858

34

261

203

5 909

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

625

357

 

27

48

1 057

015

CANTAL

299

166

20

12

20

517

043

HAUTE-LOIRE

625

347

13

29

41

1 055

063

PUY-DE-DOME

1 247

816

 

135

136

2 334

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 796

1 686

33

203

245

4 963

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

294

197

26

12

24

553

02B

HAUTE-CORSE

365

205

 

43

20

633

Total CORSE

 

 

659

402

26

55

44

1 186

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 637

1 285

7

60

216

4 205

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 640

1 519

 

185

285

5 629

094

VAL-DE-MARNE

2 906

1 309

34

81

276

4 606

Total CRETEIL

 

 

9 183

4 113

41

326

777

14 440

DIJON

021

COTE D'OR

922

507

19

7

129

1 584

058

NIEVRE

539

250

 

39

25

853

071

SAONE-ET-LOIRE

1 732

1 031

52

105

134

3 054

089

YONNE

650

290

26

23

44

1 033

Total DIJON

 

 

3 843

2 078

97

174

332

6 524

GRENOBLE

007

ARDECHE

805

487

 

54

52

1 398

026

DROME

1 563

977

51

59

161

2 811

038

ISERE

3 124

1 506

19

101

162

4 912

073

SAVOIE

921

537

54

65

55

1 632

074

HAUTE SAVOIE

1 762

858

 

108

104

2 832

Total GRENOBLE

 

 

8 175

4 365

124

387

534

13 585

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 024

595

 

34

106

1 759

Total GUADELOUPE

 

 

1 024

595

 

34

106

1 759

GUYANE

973

GUYANE

892

774

 

98

52

1 816

Total GUYANE

 

 

892

774

 

98

52

1 816

LA REUNION

974

LA REUNION

2 636

1 491

 

184

196

4 507

Total LA REUNION

 

 

2 636

1 491

 

184

196

4 507

LILLE

059

NORD

8 664

4 822

172

663

865

15 186

062

PAS-DE-CALAIS

4 334

2 028

113

189

210

6 874

Total LILLE

 

 

12 998

6 850

285

852

1 075

22 060

LIMOGES

019

CORREZE

531

278

19

33

35

896

023

CREUSE

200

156

 

15

18

389

087

HAUTE-VIENNE

794

413

 

96

89

1 392

Total LIMOGES

 

 

1 525

847

19

144

142

2 677

LYON

001

AIN

1 459

732

38

69

43

2 341

042

LOIRE

1 924

939

10

203

84

3 160

069

RHONE

4 852

2 913

94

439

333

8 631

Total LYON

 

 

8 235

4 584

142

711

460

14 132

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

713

599

 

98

77

1 487

Total MARTINIQUE

 

 

713

599

 

98

77

1 487

MAYOTTE

976

MAYOTTE

547

184

 

13

13

757

Total MAYOTTE

 

 

547

184

 

13

13

757

MONTPELLIER

011

AUDE

887

489

 

41

46

1 463

030

GARD

1 899

855

 

47

102

2 903

034

HERAULT

2 554

1 501

16

101

219

4 391

048

LOZERE

179

169

 

23

35

406

066

PYRENEES-ORIENTALES

974

498

4

5

75

1 556

Total MONTPELLIER

 

 

6 493

3 512

20

217

477

10 719

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 641

1 020

172

192

158

3 183

055

MEUSE

537

250

 

39

15

841

057

MOSELLE

2 155

1 284

19

140

129

3 727

088

VOSGES

973

719

12

98

62

1 864

Total NANCY-METZ

 

 

5 306

3 273

203

469

364

9 615

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 715

1 533

30

157

207

4 642

049

MAINE-ET-LOIRE

1 331

778

8

126

114

2 357

053

MAYENNE

781

623

 

103

92

1 599

072

SARTHE

1 137

568

7

61

81

1 854

085

VENDEE

1 137

598

18

39

72

1 864

Total NANTES

 

 

7 101

4 100

63

486

566

12 316

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 245

1 444

 

203

155

4 047

083

VAR

1 756

927

 

167

133

2 983

Total NICE

 

 

4 001

2 371

 

370

288

7 030

ORLEANS-TOURS

018

CHER

590

309

 

24

30

953

028

EURE-ET-LOIR

1 075

578

11

85

85

1 834

036

INDRE

559

242

11

8

13

833

037

INDRE-ET-LOIRE

1 188

803

 

188

126

2 305

041

LOIR-ET-CHER

692

460

 

47

43

1 242

045

LOIRET

1 237

685

12

86

54

2 074

Total ORLEANS-TOURS

 

 

5 341

3 077

34

438

351

9 241

PARIS

075

PARIS

3 433

2 361

81

305

779

6 959

Total PARIS

 

 

3 433

2 361

81

305

779

6 959

POITIERS

016

CHARENTE

803

480

68

80

45

1 476

017

CHARENTE-MARITIME

1 374

1 048

13

115

127

2 677

079

DEUX-SEVRES

825

562

14

78

101

1 580

086

VIENNE

846

455

9

42

78

1 430

Total POITIERS

 

 

3 848

2 545

104

315

351

7 163

REIMS

008

ARDENNES

687

318

 

48

32

1 085

010

AUBE

772

246

 

34

29

1 081

051

MARNE

1 278

898

27

76

219

2 498

052

HAUTE-MARNE

496

268

14

37

18

833

Total REIMS

 

 

3 233

1 730

41

195

298

5 497

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 589

890

12

114

135

2 740

029

FINISTERE

2 382

1 264

16

87

272

4 021

035

ILLE-ET-VILAINE

2 333

1 249

39

82

192

3 895

056

MORBIHAN

1 552

788

18

76

132

2 566

Total RENNES

 

 

7 856

4 191

85

359

731

13 222

ROUEN

027

EURE

1 566

794

 

55

103

2 518

076

SEINE MARITIME

2 684

1 566

47

140

215

4 652

Total ROUEN

 

 

4 250

2 360

47

195

318

7 170

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 907

1 075

25

89

145

3 241

068

HAUT-RHIN

1 538

685

 

59

176

2 458

Total STRASBOURG

 

 

3 445

1 760

25

148

321

5 699

TOULOUSE

009

ARIEGE

370

241

30

39

16

696

012

AVEYRON

654

243

9

22

35

963

031

HAUTE-GARONNE

2 959

1 662

37

208

199

5 065

032

GERS

426

255

 

15

28

724

046

LOT

415

246

 

9

41

711

065

HAUTES-PYRENEES

463

288

 

42

24

817

081

TARN

946

724

 

90

47

1 807

082

TARN-ET-GARONNE

798

462

 

46

18

1 324

Total TOULOUSE

 

 

7 031

4 121

76

471

408

12 107

VERSAILLES

078

YVELINES

2 783

1 566

 

79

292

4 720

091

ESSONNE

3 182

1 739

79

117

277

5 394

092

HAUTS-DE-SEINE

2 434

1 063

360

113

161

4 131

095

VAL-D'OISE

3 027

1 802

93

191

328

5 441

Total VERSAILLES

 

 

11 426

6 170

532

500

1 058

19 686

Total général

 

 

151 412

84 190

2 464

9 868

12 007

259 941

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 


 

TabLEAU n° 1.7 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2015-2016

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

325

189

4

23

13

554

005

HAUTES-ALPES

291

266

 

43

33

633

013

BOUCHES-DU-RHONE

5 990

2 868

20

407

415

9 700

084

VAUCLUSE

1 589

828

14

108

107

2 646

Total AIX-MARSEILLE

 

 

8 195

4 151

38

581

568

13 533

AMIENS

002

AISNE

1 510

1 082

32

174

184

2 982

060

OISE

2 083

1 335

19

256

112

3 805

080

SOMME

1 672

1 146

 

188

101

3 107

Total AMIENS

 

 

5 265

3 563

51

618

397

9 894

BESANCON

025

DOUBS

1 047

457

13

101

40

1 658

039

JURA

738

378

12

44

54

1 226

070

HAUTE-SAONE

635

335

 

34

37

1 041

090

TERRITOIRE DE BELFORT

362

165

 

40

13

580

Total BESANCON

 

 

2 782

1 335

25

219

144

4 505

BORDEAUX

024

DORDOGNE

833

433

39

51

45

1 401

033

GIRONDE

3 084

1 571

122

305

235

5 317

040

LANDES

834

518

53

79

55

1 539

047

LOT-ET-GARONNE

889

483

32

78

35

1 517

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 173

942

 

165

98

2 378

Total BORDEAUX

 

 

6 813

3 947

246

678

468

12 152

CAEN

014

CALVADOS

1 850

1 057

19

122

133

3 181

050

MANCHE

1 162

570

14

71

98

1 915

061

ORNE

726

441

10

57

31

1 265

Total CAEN

 

 

3 738

2 068

43

250

262

6 361

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

634

301

 

33

45

1 013

015

CANTAL

327

168

8

16

20

539

043

HAUTE-LOIRE

600

379

16

31

51

1 077

063

PUY-DE-DOME

1 400

896

2

114

161

2 573

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 961

1 744

26

194

277

5 202

CORSE

620

CORSE-DU-SUD

292

188

34

15

27

556

720

HAUTE-CORSE

362

216

 

45

30

653

Total CORSE

 

 

654

404

34

60

57

1 209

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 929

1 484

15

107

284

4 819

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 803

1 656

 

208

329

5 996

094

VAL-DE-MARNE

3 266

1 456

60

89

314

5 185

Total CRETEIL

 

 

9 998

4 596

75

404

927

16 000

DIJON

021

COTE D'OR

974

497

26

6

171

1 674

058

NIEVRE

552

304

 

38

38

932

071

SAONE-ET-LOIRE

1 694

927

36

90

145

2 892

089

YONNE

738

311

16

19

51

1 135

Total DIJON

 

 

3 958

2 039

78

153

405

6 633

GRENOBLE

007

ARDECHE

925

594

 

47

59

1 625

026

DROME

1 557

1 010

58

62

214

2 901

038

ISERE

3 351

1 594

33

123

201

5 302

073

SAVOIE

1 026

556

43

70

64

1 759

074

HAUTE SAVOIE

1 892

1 014

 

140

142

3 188

Total GRENOBLE

 

 

8 751

4 768

134

442

680

14 775

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 191

678

 

55

148

2 072

Total GUADELOUPE

 

 

1 191

678

 

55

148

2 072

GUYANE

973

GUYANE

985

894

 

117

88

2 084

Total GUYANE

 

 

985

894

 

117

88

2 084

LA REUNION

974

LA REUNION

2 641

1 528

 

244

234

4 647

Total LA REUNION

 

 

2 641

1 528

 

244

234

4 647

LILLE

059

NORD

8 875

4 757

153

713

966

15 464

062

PAS-DE-CALAIS

4 825

2 219

110

248

193

7 595

Total LILLE

 

 

13 700

6 976

263

961

1 159

23 059

LIMOGES

019

CORREZE

566

312

16

21

53

968

023

CREUSE

216

167

 

30

11

424

087

HAUTE-VIENNE

861

471

 

116

75

1 523

Total LIMOGES

 

 

1 643

950

16

167

139

2 915

LYON

001

AIN

1 531

782

41

75

59

2 488

042

LOIRE

1 897

1 075

19

229

92

3 312

069

RHONE

5 381

3 314

86

486

486

9 753

Total LYON

 

 

8 809

5 171

146

790

637

15 553

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

707

701

 

112

95

1 615

Total MARTINIQUE

 

 

707

701

 

112

95

1 615

MAYOTTE

976

MAYOTTE

374

229

1

22

6

632

Total MAYOTTE

 

 

374

229

1

22

6

632

MONTPELLIER

011

AUDE

935

519

 

21

88

1 563

030

GARD

2 042

984

 

69

122

3 217

034

HERAULT

2 890

1 874

12

127

307

5 210

048

LOZERE

189

188

 

17

37

431

066

PYRENEES-ORIENTALES

1 084

553

17

3

82

1 739

Total MONTPELLIER

 

 

7 140

4 118

29

237

636

12 160

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 662

1 102

178

161

157

3 260

055

MEUSE

539

295

 

39

12

885

057

MOSELLE

2 039

1 341

18

156

156

3 710

088

VOSGES

1 009

708

18

117

78

1 930

Total NANCY-METZ

 

 

5 249

3 446

214

473

403

9 785

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 968

1 677

20

235

250

5 150

049

MAINE-ET-LOIRE

1 420

894

1

127

118

2 560

053

MAYENNE

816

664

 

111

88

1 679

072

SARTHE

1 188

627

8

77

87

1 987

085

VENDEE

1 172

685

15

51

81

2 004

Total NANTES

 

 

7 564

4 547

44

601

624

13 380

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 389

1 615

 

202

186

4 392

083

VAR

1 907

1 016

 

136

160

3 219

Total NICE

 

 

4 296

2 631

 

338

346

7 611

ORLEANS-TOURS

018

CHER

623

330

 

36

32

1 021

028

EURE-ET-LOIR

1 101

683

18

101

92

1 995

036

INDRE

566

263

15

8

10

862

037

INDRE-ET-LOIRE

1 278

881

 

180

122

2 461

041

LOIR-ET-CHER

694

417

 

56

45

1 212

045

LOIRET

1 253

760

18

89

56

2 176

Total ORLEANS-TOURS

 

 

5 515

3 334

51

470

357

9 727

PARIS

075

PARIS

3 536

2 468

108

364

1 023

7 499

Total PARIS

 

 

3 536

2 468

108

364

1 023

7 499

POITIERS

016

CHARENTE

827

467

15

67

57

1 433

017

CHARENTE-MARITIME

1 336

1 076

18

102

158

2 690

079

DEUX-SEVRES

833

633

20

101

104

1 691

086

VIENNE

880

478

15

35

102

1 510

Total POITIERS

 

 

3 876

2 654

68

305

421

7 324

REIMS

008

ARDENNES

773

351

 

44

43

1 211

010

AUBE

791

291

 

23

44

1 149

051

MARNE

1 288

1 016

19

75

263

2 661

052

HAUTE-MARNE

555

297

11

41

26

930

Total REIMS

 

 

3 407

1 955

30

183

376

5 951

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 709

1 001

11

135

145

3 001

029

FINISTERE

2 568

1 470

16

130

345

4 529

035

ILLE-ET-VILAINE

2 412

1 281

30

105

235

4 063

056

MORBIHAN

1 670

911

14

72

167

2 834

Total RENNES

 

 

8 359

4 663

71

442

892

14 427

ROUEN

027

EURE

1 597

773

 

77

95

2 542

076

SEINE MARITIME

2 779

1 653

55

130

229

4 846

Total ROUEN

 

 

4 376

2 426

55

207

324

7 388

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 992

1 183

18

102

157

3 452

068

HAUT-RHIN

1 666

734

 

97

175

2 672

Total STRASBOURG

 

 

3 658

1 917

18

199

332

6 124

TOULOUSE

009

ARIEGE

415

316

36

59

14

840

012

AVEYRON

766

289

9

37

44

1 145

031

HAUTE-GARONNE

3 323

1 898

38

236

272

5 767

032

GERS

405

259

 

15

31

710

046

LOT

500

278

 

18

43

839

065

HAUTES-PYRENEES

511

324

 

61

26

922

081

TARN

1 010

746

 

109

86

1 951

082

TARN-ET-GARONNE

827

507

 

56

32

1 422

Total TOULOUSE

 

 

7 757

4 617

83

591

548

13 596

VERSAILLES

078

YVELINES

3 090

1 701

 

103

350

5 244

091

ESSONNE

3 438

1 914

106

152

318

5 928

092

HAUTS-DE-SEINE

2 508

1 145

387

134

184

4 358

095

VAL-D'OISE

3 109

1 846

101

199

380

5 635

Total VERSAILLES

 

 

12 145

6 606

594

588

1 232

21 165

Total général

 

 

160 043

91 124

2 541

11 065

14 205

278 978

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 


 

TabLEAU n° 1.8 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2017-2018

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

366

244

2

23

23

658

005

HAUTES-ALPES

322

317

 

96

45

780

013

BOUCHES-DU-RHONE

7 062

3 517

28

546

492

11 645

084

VAUCLUSE

1 985

1 231

14

150

120

3 500

Total AIX-MARSEILLE

 

 

9 735

5 309

44

815

680

16 583

AMIENS

002

AISNE

1 533

1 204

32

184

239

3 192

060

OISE

2 299

1 426

22

260

110

4 117

080

SOMME

1 773

1 258

 

183

146

3 360

Total AMIENS

 

 

5 605

3 888

54

627

495

10 669

BESANCON

025

DOUBS

1 170

540

14

117

44

1 885

039

JURA

861

403

23

52

56

1 395

070

HAUTE-SAONE

647

369

 

44

64

1 124

090

TERRITOIRE DE BELFORT

376

166

 

46

11

599

Total BESANCON

 

 

3 054

1 478

37

259

175

5 003

BORDEAUX

024

DORDOGNE

970

509

34

81

56

1 650

033

GIRONDE

3 039

1 683

140

337

221

5 420

040

LANDES

920

663

64

105

76

1 828

047

LOT-ET-GARONNE

1 038

596

52

73

72

1 831

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 323

1 039

 

236

124

2 722

Total BORDEAUX

 

 

7 290

4 490

290

832

549

13 451

CAEN

014

CALVADOS

1 869

1 175

35

139

194

3 412

050

MANCHE

1 190

700

8

47

137

2 082

061

ORNE

657

453

17

65

59

1 251

Total CAEN

 

 

3 716

2 328

60

251

390

6 745

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

754

349

 

30

63

1 196

015

CANTAL

367

225

12

13

19

636

043

HAUTE-LOIRE

628

410

8

44

52

1 142

063

PUY-DE-DOME

1 425

988

11

156

157

2 737

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

3 174

1 972

31

243

291

5 711

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

285

202

14

23

24

548

02B

HAUTE-CORSE

394

254

 

49

33

730

Total CORSE

 

 

679

456

14

72

57

1 278

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

3 526

2 024

16

137

433

6 136

093

SEINE-SAINT-DENIS

4 476

1 908

 

273

456

7 113

094

VAL-DE-MARNE

3 808

1 766

70

92

417

6 153

Total CRETEIL

 

 

11 810

5 698

86

502

1 306

19 402

DIJON

021

COTE D'OR

1 029

573

28

8

159

1 797

058

NIEVRE

724

428

 

46

66

1 264

071

SAONE-ET-LOIRE

1 557

865

45

120

126

2 713

089

YONNE

791

409

12

27

65

1 304

Total DIJON

 

 

4 101

2 275

85

201

416

7 078

GRENOBLE

007

ARDECHE

1 044

672

 

86

86

1 888

026

DROME

1 919

1 098

49

67

238

3 371

038

ISERE

3 995

2 021

43

123

297

6 479

073

SAVOIE

1 188

607

60

50

94

1 999

074

HAUTE SAVOIE

2 109

1 138

 

148

139

3 534

Total GRENOBLE

 

 

10 255

5 536

152

474

854

17 271

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 233

852

 

103

153

2 341

Total GUADELOUPE

 

 

1 233

852

 

103

153

2 341

GUYANE

973

GUYANE

1 016

1 013

 

152

121

2 302

Total GUYANE

 

 

1 016

1 013

 

152

121

2 302

LA REUNION

974

LA REUNION

2 901

1 761

 

268

257

5 187

Total LA REUNION

 

 

2 901

1 761

 

268

257

5 187

LILLE

059

NORD

9 737

5 131

137

710

1 020

16 735

062

PAS-DE-CALAIS

5 284

2 602

96

393

261

8 636

Total LILLE

 

 

15 021

7 733

233

1 103

1 281

25 371

LIMOGES

019

CORREZE

629

360

11

32

58

1 090

023

CREUSE

291

194

 

27

25

537

087

HAUTE-VIENNE

1 116

597

 

112

109

1 934

Total LIMOGES

 

 

2 036

1 151

11

171

192

3 561

LYON

001

AIN

1 788

920

36

99

88

2 931

042

LOIRE

2 070

1 254

17

272

122

3 735

069

RHONE

6 123

3 875

110

554

533

11 195

Total LYON

 

 

9 981

6 049

163

925

743

17 861

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

748

679

 

202

147

1 776

Total MARTINIQUE

 

 

748

679

 

202

147

1 776

MAYOTTE

976

MAYOTTE

449

363

2

44

29

887

Total MAYOTTE

 

 

449

363

2

44

29

887

MONTPELLIER

011

AUDE

1 149

687

 

26

100

1 962

030

GARD

2 550

1 385

 

107

162

4 204

034

HERAULT

3 491

2 284

18

212

435

6 440

048

LOZERE

228

203

 

16

42

489

066

PYRENEES-ORIENTALES

1 396

744

29

19

123

2 311

Total MONTPELLIER

 

 

8 814

5 303

47

380

862

15 406

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 893

1 128

278

186

193

3 678

055

MEUSE

524

371

 

49

23

967

057

MOSELLE

2 437

1 433

12

199

255

4 336

088

VOSGES

1 040

720

25

151

111

2 047

Total NANCY-METZ

 

 

5 894

3 652

315

585

582

11 028

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

3 070

1 851

51

288

239

5 499

049

MAINE-ET-LOIRE

1 634

947

9

142

183

2 915

053

MAYENNE

909

700

 

146

90

1 845

072

SARTHE

1 513

722

7

98

133

2 473

085

VENDEE

1 451

878

26

58

155

2 568

Total NANTES

 

 

8 577

5 098

93

732

800

15 300

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 590

1 743

 

307

235

4 875

083

VAR

2 259

1 167

 

167

182

3 775

Total NICE

 

 

4 849

2 910

 

474

417

8 650

ORLEANS-TOURS

018

CHER

688

353

 

41

38

1 120

028

EURE-ET-LOIR

1 221

787

22

90

120

2 240

036

INDRE

643

375

31

8

34

1 091

037

INDRE-ET-LOIRE

1 517

1 038

 

173

137

2 865

041

LOIR-ET-CHER

796

463

 

53

50

1 362

045

LOIRET

1 416

833

18

99

68

2 434

Total ORLEANS-TOURS

 

 

6 281

3 849

71

464

447

11 112

PARIS

075

PARIS

4 421

3 009

136

535

1 403

9 504

Total PARIS

 

 

4 421

3 009

136

535

1 403

9 504

POITIERS

016

CHARENTE

1 059

588

29

104

67

1 847

017

CHARENTE-MARITIME

1 528

1 232

16

131

212

3 119

079

DEUX-SEVRES

851

750

39

84

118

1 842

086

VIENNE

907

565

23

67

143

1 705

Total POITIERS

 

 

4 345

3 135

107

386

540

8 513

REIMS

008

ARDENNES

794

447

 

65

56

1 362

010

AUBE

915

363

 

54

42

1 374

051

MARNE

1 499

1 000

27

77

276

2 879

052

HAUTE-MARNE

569

360

20

61

48

1 058

Total REIMS

 

 

3 777

2 170

47

257

422

6 673

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 678

1 197

6

160

240

3 281

029

FINISTERE

2 958

1 892

12

181

408

5 451

035

ILLE-ET-VILAINE

2 589

1 427

47

138

310

4 511

056

MORBIHAN

1 939

1 063

10

107

218

3 337

Total RENNES

 

 

9 164

5 579

75

586

1 176

16 580

ROUEN

027

EURE

1 756

869

 

78

114

2 817

076

SEINE MARITIME

2 816

1 714

59

189

277

5 055

Total ROUEN

 

 

4 572

2 583

59

267

391

7 872

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

2 290

1 353

32

127

234

4 036

068

HAUT-RHIN

2 003

979

 

95

214

3 291

Total STRASBOURG

 

 

4 293

2 332

32

222

448

7 327

TOULOUSE

009

ARIEGE

513

272

22

62

63

932

012

AVEYRON

716

394

10

64

25

1 209

031

HAUTE-GARONNE

4 523

2 629

26

349

375

7 902

032

GERS

373

361

 

14

51

799

046

LOT

609

312

 

29

59

1 009

065

HAUTES-PYRENEES

595

377

 

68

28

1 068

081

TARN

1 092

786

 

145

109

2 132

082

TARN-ET-GARONNE

849

597

 

68

97

1 611

Total TOULOUSE

 

 

9 270

5 728

58

799

807

16 662

VERSAILLES

078

YVELINES

3 838

2 016

 

144

456

6 454

091

ESSONNE

3 875

1 983

97

234

391

6 580

092

HAUTS-DE-SEINE

2 835

1 288

382

148

239

4 892

095

VAL-D'OISE

3 549

2 104

97

246

450

6 446

Total VERSAILLES

 

 

14 097

7 391

576

772

1 536

24 372

Total général

 

 

181 158

105 770

2 878

13 703

17 967

321 476

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 


 

TabLEAU n° 1.9 - Élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2018-2019

Académie

Code département

Département

École

Collège

EREA

LP

Lycée général et technologique

Total général

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

377

282

8

31

24

722

005

HAUTES-ALPES

342

368

 

123

48

881

013

BOUCHES-DU-RHONE

6 763

3 722

32

640

511

11 668

084

VAUCLUSE

1 845

1 262

28

165

122

3 422

Total AIX-MARSEILLE

 

 

9 327

5 634

68

959

705

16 693

AMIENS

002

AISNE

1 492

1 234

36

223

189

3 174

060

OISE

2 486

1 530

15

303

125

4 459

080

SOMME

1 728

1 384

 

189

125

3 426

Total AMIENS

 

 

5 706

4 148

51

715

439

11 059

BESANCON

025

DOUBS

1 218

562

10

123

54

1 967

039

JURA

855

406

27

65

52

1 405

070

HAUTE-SAONE

551

347

 

50

45

993

090

TERRITOIRE DE BELFORT

363

172

 

41

20

596

Total BESANCON

 

 

2 987

1 487

37

279

171

4 961

BORDEAUX

024

DORDOGNE

1 006

595

29

80

61

1 771

033

GIRONDE

3 231

2 000

157

388

207

5 983

040

LANDES

1 012

694

67

98

75

1 946

047

LOT-ET-GARONNE

1 011

607

43

98

62

1 821

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 366

1 127

 

256

126

2 875

Total BORDEAUX

 

 

7 626

5 023

296

920

531

14 396

CAEN

014

CALVADOS

1 984

1 305

31

191

200

3 711

050

MANCHE

1 210

700

16

75

101

2 102

061

ORNE

678

511

37

91

50

1 367

Total CAEN

 

 

3 872

2 516

84

357

351

7 180

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

801

382

 

34

76

1 293

015

CANTAL

407

295

19

16

20

757

043

HAUTE-LOIRE

681

439

15

50

51

1 236

063

PUY-DE-DOME

1 525

1 040

20

156

137

2 878

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

3 414

2 156

54

256

284

6 164

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

332

227

16

21

25

621

02B

HAUTE-CORSE

416

245

 

43

37

741

Total CORSE

 

 

748

472

16

64

62

1 362

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

4 044

2 351

19

144

500

7 058

093

SEINE-SAINT-DENIS

5 052

2 207

 

310

505

8 074

094

VAL-DE-MARNE

4 127

1 947

74

129

468

6 745

Total CRETEIL

 

 

13 223

6 505

93

583

1 473

21 877

DIJON

021

COTE D'OR

1 153

655

33

10

160

2 011

058

NIEVRE

706

462

 

53

78

1 299

071

SAONE-ET-LOIRE

1 664

886

57

99

153

2 859

089

YONNE

751

441

18

36

68

1 314

Total DIJON

 

 

4 274

2 444

108

198

459

7 483

GRENOBLE

007

ARDECHE

1 102

762

 

120

91

2 075

026

DROME

1 991

1 165

49

91

260

3 556

038

ISERE

3 831

2 107

50

181

323

6 492

073

SAVOIE

1 258

669

48

92

104

2 171

074

HAUTE SAVOIE

2 283

1 242

 

164

162

3 851

Total GRENOBLE

 

 

10 465

5 945

147

648

940

18 145

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 278

989

 

118

158

2 543

Total GUADELOUPE

 

 

1 278

989

 

118

158

2 543

GUYANE

973

GUYANE

882

997

 

147

101

2 127

Total GUYANE

 

 

882

997

 

147

101

2 127

LA REUNION

974

LA REUNION

2 896

1 923

 

332

260

5 411

Total LA REUNION

 

 

2 896

1 923

 

332

260

5 411

LILLE

059

NORD

9 929

5 703

144

747

1 127

17 650

062

PAS-DE-CALAIS

5 148

2 807

112

469

375

8 911

Total LILLE

 

 

15 077

8 510

256

1 216

1 502

26 561

LIMOGES

019

CORREZE

685

386

10

47

57

1 185

023

CREUSE

302

208

 

33

23

566

087

HAUTE-VIENNE

1 182

669

 

112

121

2 084

Total LIMOGES

 

 

2 169

1 263

10

192

201

3 835

LYON

001

AIN

1 906

980

34

124

87

3 131

042

LOIRE

2 210

1 368

29

355

145

4 107

069

RHONE

6 631

4 264

111

767

539

12 312

Total LYON

 

 

10 747

6 612

174

1 246

771

19 550

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

792

823

 

263

129

2 007

Total MARTINIQUE

 

 

792

823

 

263

129

2 007

MAYOTTE

985

MAYOTTE (ANCIEN CODE)

418

412

2

6

69

907

Total MAYOTTE

 

 

418

412

2

6

69

907

MONTPELLIER

011

AUDE

1 132

748

 

62

96

2 038

030

GARD

2 615

1 555

 

191

135

4 496

034

HERAULT

3 919

2 706

28

360

420

7 433

048

LOZERE

236

210

 

19

39

504

066

PYRENEES-ORIENTALES

1 335

853

45

56

98

2 387

Total MONTPELLIER

 

 

9 237

6 072

73

688

788

16 858

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 993

1 130

186

183

198

3 690

055

MEUSE

543

400

 

69

28

1 040

057

MOSELLE

2 513

1 521

 

300

211

4 545

088

VOSGES

1 061

776

23

163

107

2 130

Total NANCY-METZ

 

 

6 110

3 827

209

715

544

11 405

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

3 065

1 831

58

349

191

5 494

049

MAINE-ET-LOIRE

1 626

963

16

189

162

2 956

053

MAYENNE

893

726

 

160

90

1 869

072

SARTHE

1 504

798

13

152

105

2 572

085

VENDEE

1 391

903

30

107

127

2 558

Total NANTES

 

 

8 479

5 221

117

957

675

15 449

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 794

2 006

 

345

233

5 378

083

VAR

2 283

1 274

 

194

181

3 932

Total NICE

 

 

5 077

3 280

 

539

414

9 310

ORLEANS-TOURS

018

CHER

680

397

 

56

29

1 162

028

EURE-ET-LOIR

1 225

858

24

116

130

2 353

036

INDRE

692

426

40

34

17

1 209

037

INDRE-ET-LOIRE

1 545

1 049

 

186

133

2 913

041

LOIR-ET-CHER

828

494

 

100

48

1 470

045

LOIRET

1 432

872

26

116

69

2 515

Total ORLEANS-TOURS

 

 

6 402

4 096

90

608

426

11 622

PARIS

075

PARIS

4 433

3 077

142

816

1 177

9 645

Total PARIS

 

 

4 433

3 077

142

816

1 177

9 645

POITIERS

016

CHARENTE

1 024

572

11

86

45

1 738

017

CHARENTE-MARITIME

1 525

1 243

21

150

175

3 114

079

DEUX-SEVRES

924

795

40

112

124

1 995

086

VIENNE

900

610

43

73

122

1 748

Total POITIERS

 

 

4 373

3 220

115

421

466

8 595

REIMS

008

ARDENNES

777

473

 

83

66

1 399

010

AUBE

896

354

 

61

26

1 337

051

MARNE

1 583

1 085

14

124

225

3 031

052

HAUTE-MARNE

569

384

37

60

49

1 099

Total REIMS

 

 

3 825

2 296

51

328

366

6 866

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 598

1 315

6

245

208

3 372

029

FINISTERE

2 460

1 898

11

246

343

4 958

035

ILLE-ET-VILAINE

2 771

1 538

51

259

247

4 866

056

MORBIHAN

2 129

1 159

16

162

180

3 646

Total RENNES

 

 

8 958

5 910

84

912

978

16 842

ROUEN

027

EURE

1 808

958

 

125

99

2 990

076

SEINE MARITIME

2 705

1 858

59

154

321

5 097

Total ROUEN

 

 

4 513

2 816

59

279

420

8 087

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

2 486

1 459

41

162

213

4 361

068

HAUT-RHIN

2 135

1 034

 

116

221

3 506

Total STRASBOURG

 

 

4 621

2 493

41

278

434

7 867

TOULOUSE

009

ARIEGE

497

335

30

80

40

982

012

AVEYRON

843

498

12

75

40

1 468

031

HAUTE-GARONNE

4 604

3 193

36

455

426

8 714

032

GERS

463

409

 

17

57

946

046

LOT

555

309

 

64

21

949

065

HAUTES-PYRENEES

502

331

 

85

34

952

081

TARN

1 112

818

 

129

102

2 161

082

TARN-ET-GARONNE

894

725

 

67

112

1 798

Total TOULOUSE

 

 

9 470

6 618

78

972

832

17 970

VERSAILLES

078

YVELINES

3 543

2 046

 

183

412

6 184

091

ESSONNE

3 907

1 975

94

259

351

6 586

092

HAUTS-DE-SEINE

3 045

1 521

457

179

284

5 486

095

VAL-D'OISE

3 669

2 180

97

357

459

6 762

Total VERSAILLES

 

 

14 164

7 722

648

978

1 506

25 018

Total général

 

 

185 563

114 507

3 103

16 990

17 632

337 795

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 2.1 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2009-2010

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

201

40

14

5

7

12

279

005

HAUTES-ALPES

197

71

50

 

17

13

348

013

BOUCHES-DU-RHONE

2 956

956

363

8

140

161

4 584

084

VAUCLUSE

794

322

116

12

31

37

1 312

Total AIX-MARSEILLE

 

 

4 148

1 389

543

25

195

223

6 523

AMIENS

002

AISNE

919

248

375

44

42

38

1 666

060

OISE

964

383

316

21

84

58

1 826

080

SOMME

1 176

407

149

 

69

48

1 849

Total AMIENS

 

 

3 059

1 038

840

65

195

144

5 341

BESANCON

025

DOUBS

610

143

99

11

33

29

925

039

JURA

345

74

29

9

11

10

478

070

HAUTE-SAONE

366

102

107

 

14

24

613

090

TERRITOIRE DE BELFORT

196

66

41

 

8

13

324

Total BESANCON

 

 

1 517

385

276

20

66

76

2 340

BORDEAUX

024

DORDOGNE

374

86

76

36

14

26

612

033

GIRONDE

1 490

366

288

39

82

80

2 345

040

LANDES

412

133

66

6

13

18

648

047

LOT-ET-GARONNE

572

109

118

21

10

15

845

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

732

266

106

 

70

32

1 206

Total BORDEAUX

 

 

3 580

960

654

102

189

171

5 656

CAEN

014

CALVADOS

774

181

301

33

31

35

1 355

050

MANCHE

668

199

169

21

42

49

1 148

061

ORNE

358

116

48

6

5

16

549

Total CAEN

 

 

1 800

496

518

60

78

100

3 052

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

264

70

48

 

19

11

412

015

CANTAL

82

46

24

19

4

8

183

043

HAUTE-LOIRE

402

201

48

20

21

36

728

063

PUY-DE-DOME

1 020

563

161

3

81

181

2 009

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 768

880

281

42

125

236

3 332

CORSE

620

CORSE DU SUD

176

89

40

16

7

15

343

720

HAUTE CORSE

205

117

101

 

24

22

469

Total CORSE

 

 

381

206

141

16

31

37

812

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 469

312

155

3

29

91

2 059

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 617

269

150

 

90

164

2 290

094

VAL-DE-MARNE

1 415

431

149

31

17

108

2 151

Total CRETEIL

 

 

4 501

1 012

454

34

136

363

6 500

DIJON

021

COTE D'OR

436

178

161

6

5

116

902

058

NIEVRE

254

72

43

 

12

22

403

071

SAONE-ET-LOIRE

1 068

311

140

20

24

46

1 609

089

YONNE

438

191

55

8

10

24

726

Total DIJON

 

 

2 196

752

399

34

51

208

3 640

GRENOBLE

007

ARDECHE

390

271

47

 

20

100

828

026

DROME

697

230

107

6

48

47

1 135

038

ISERE

1 495

552

256

3

44

97

2 447

073

SAVOIE

543

196

90

28

26

33

916

074

HAUTE SAVOIE

762

238

48

 

20

48

1 116

Total GRENOBLE

 

 

3 887

1 487

548

37

158

325

6 442

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

394

65

20

 

18

32

529

Total GUADELOUPE

 

 

394

65

20

 

18

32

529

GUYANE

973

GUYANE

390

65

30

 

15

32

532

Total GUYANE

 

 

390

65

30

 

15

32

532

LA REUNION

974

LA REUNION

953

322

266

 

71

145

1 757

Total LA REUNION

 

 

953

322

266

 

71

145

1 757

LILLE

059

NORD

4 596

1 236

1 698

150

198

309

8 187

062

PAS-DE-CALAIS

2 235

464

222

115

91

101

3 228

Total LILLE

 

 

6 831

1 700

1 920

265

289

410

11 415

LIMOGES

019

CORREZE

164

46

22

7

13

6

258

023

CREUSE

133

37

46

 

7

13

236

087

HAUTE-VIENNE

336

136

81

 

11

44

608

Total LIMOGES

 

 

633

219

149

7

31

63

1 102

LYON

001

AIN

824

341

129

20

27

23

1 364

042

LOIRE

876

210

115

14

38

40

1 293

069

RHONE

2 929

878

410

105

115

118

4 555

Total LYON

 

 

4 629

1 429

654

139

180

181

7 212

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

424

101

64

 

39

38

666

Total MARTINIQUE

 

 

424

101

64

 

39

38

666

MONTPELLIER

011

AUDE

510

386

43

 

29

54

1 022

030

GARD

899

273

94

 

14

45

1 325

034

HERAULT

1 701

519

103

8

53

108

2 492

048

LOZERE

98

82

19

 

6

13

218

066

PYRENEES-ORIENTALES

719

205

75

5

8

23

1 035

Total MONTPELLIER

 

 

3 927

1 465

334

13

110

243

6 092

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 037

440

232

129

71

152

2 061

055

MEUSE

225

60

66

 

14

3

368

057

MOSELLE

1 070

276

603

30

77

91

2 147

088

VOSGES

391

101

48

1

22

33

596

Total NANCY-METZ

 

 

2 723

877

949

160

184

279

5 172

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 613

308

159

 

64

78

2 222

049

MAINE-ET-LOIRE

602

143

127

11

36

41

960

053

MAYENNE

386

137

127

 

23

35

708

072

SARTHE

564

140

17

1

27

59

808

085

VENDEE

426

124

92

8

11

63

724

Total NANTES

 

 

3 591

852

522

20

161

276

5 422

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 165

267

150

 

46

68

1 696

083

VAR

1 098

247

264

 

55

74

1 738

Total NICE

 

 

2 263

514

414

 

101

142

3 434

ORLEANS-TOURS

018

CHER

174

73

87

 

15

8

357

028

EURE-ET-LOIR

618

153

74

8

19

29

901

036

INDRE

220

47

17

2

4

5

295

037

INDRE-ET-LOIRE

721

398

187

 

78

86

1 470

041

LOIR-ET-CHER

306

118

77

 

19

47

567

045

LOIRET

616

228

45

3

28

36

956

Total ORLEANS-TOURS

 

 

2 655

1 017

487

13

163

211

4 546

PARIS

075

PARIS

1 627

517

126

82

65

293

2 710

Total PARIS

 

 

1 627

517

126

82

65

293

2 710

POITIERS

016

CHARENTE

333

99

62

43

19

16

572

017

CHARENTE-MARITIME

611

317

90

10

53

86

1 167

079

DEUX-SEVRES

343

137

80

16

23

17

616

086

VIENNE

382

118

18

3

5

11

537

Total POITIERS

 

 

1 669

671

250

72

100

130

2 892

REIMS

008

ARDENNES

278

82

45

 

23

16

444

010

AUBE

261

57

34

 

7

7

366

051

MARNE

850

338

137

19

39

78

1 461

052

HAUTE-MARNE

274

117

52

9

12

14

478

Total REIMS

 

 

1 663

594

268

28

81

115

2 749

RENNES

022

COTES D'ARMOR

990

513

106

15

101

200

1 925

029

FINISTERE

990

253

51

5

28

50

1 377

035

ILLE-ET-VILAINE

1 578

465

186

16

66

153

2 464

056

MORBIHAN

827

172

116

10

19

77

1 221

Total RENNES

 

 

4 385

1 403

459

46

214

480

6 987

ROUEN

027

EURE

969

183

118

 

12

21

1 303

076

SEINE MARITIME

1 342

328

250

23

42

104

2 089

Total ROUEN

 

 

2 311

511

368

23

54

125

3 392

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

952

572

110

5

42

208

1 889

068

HAUT-RHIN

648

290

85

 

46

103

1 172

Total STRASBOURG

 

 

1 600

862

195

5

88

311

3 061

TOULOUSE

009

ARIEGE

234

81

35

24

23

6

403

012

AVEYRON

473

339

23

6

21

41

903

031

HAUTE-GARONNE

1 400

455

256

9

62

61

2 243

032

GERS

265

277

40

 

25

46

653

046

LOT

232

125

43

 

13

44

457

065

HAUTES-PYRENEES

214

54

31

 

6

14

319

081

TARN

693

396

91

 

55

69

1 304

082

TARN-ET-GARONNE

365

48

44

 

7

8

472

Total TOULOUSE

 

 

3 876

1 775

563

39

212

289

6 754

VERSAILLES

078

YVELINES

1 691

599

305

 

18

125

2 738

091

ESSONNE

1 763

595

168

56

33

164

2 779

092

HAUTS-DE-SEINE

1 523

386

111

383

29

75

2 507

095

VAL-D'OISE

771

157

116

 

45

79

1 168

Total VERSAILLES

 

 

5 748

1 737

700

439

125

443

9 192

Total général

 

 

79 129

25 301

13 392

1 786

3 525

6 121

129 254


 

TabLEAU n° 2.2 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2010-2011

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

212

51

22

8

10

15

318

005

HAUTES-ALPES

191

84

47

 

31

21

374

013

BOUCHES-DU-RHONE

3 074

982

419

12

202

140

4 829

084

VAUCLUSE

815

333

101

12

48

32

1 341

Total AIX-MARSEILLE

 

 

4 292

1 450

589

32

291

208

6 862

AMIENS

002

AISNE

928

275

428

43

71

50

1 795

060

OISE

1 082

437

320

35

102

74

2 050

080

SOMME

1 153

465

194

 

83

58

1 953

Total AMIENS

 

 

3 163

1 177

942

78

256

182

5 798

BESANCON

025

DOUBS

632

158

103

11

35

28

967

039

JURA

364

71

40

20

6

9

510

070

HAUTE-SAONE

366

79

113

 

20

14

592

090

TERRITOIRE DE BELFORT

197

40

32

 

7

7

283

Total BESANCON

 

 

1 559

348

288

31

68

58

2 352

BORDEAUX

024

DORDOGNE

453

100

90

40

12

27

722

033

GIRONDE

1 482

423

270

61

92

101

2 429

040

LANDES

432

139

76

15

24

23

709

047

LOT-ET-GARONNE

536

109

100

29

11

5

790

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

766

364

118

 

65

44

1 357

Total BORDEAUX

 

 

3 669

1 135

654

145

204

200

6 007

CAEN

014

CALVADOS

916

254

291

57

39

46

1 603

050

MANCHE

687

195

139

16

43

34

1 114

061

ORNE

409

120

56

9

9

23

626

Total CAEN

 

 

2 012

569

486

82

91

103

3 343

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

286

80

56

 

29

15

466

015

CANTAL

93

62

29

8

1

5

198

043

HAUTE-LOIRE

427

190

67

28

40

37

789

063

PUY-DE-DOME

930

600

175

8

93

157

1 963

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 736

932

327

44

163

214

3 416

CORSE

620

CORSE DU SUD

181

103

46

 

14

24

368

720

HAUTE CORSE

185

121

100

23

27

19

475

Total CORSE

 

 

366

224

146

23

41

43

843

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 523

304

150

5

29

91

2 102

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 741

329

166

 

61

160

2 457

094

VAL-DE-MARNE

1 530

543

211

34

22

130

2 470

Total CRETEIL

 

 

4 794

1 176

527

39

112

381

7 029

DIJON

021

COTE D'OR

364

158

172

8

5

103

810

058

NIEVRE

275

58

35

 

10

19

397

071

SAONE-ET-LOIRE

1 206

392

213

32

22

64

1 929

089

YONNE

491

261

37

10

9

56

864

Total DIJON

 

 

2 336

869

457

50

46

242

4 000

GRENOBLE

007

ARDECHE

386

139

53

 

23

21

622

026

DROME

878

335

101

 

58

61

1 433

038

ISERE

1 601

617

232

2

96

76

2 624

073

SAVOIE

566

211

81

25

43

34

960

074

HAUTE SAVOIE

819

277

68

 

42

54

1 260

Total GRENOBLE

 

 

4 250

1 579

535

27

262

246

6 899

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

425

92

19

 

19

35

590

Total GUADELOUPE

 

 

425

92

19

 

19

35

590

GUYANE

973

GUYANE

506

115

34

 

26

10

691

Total GUYANE

 

 

506

115

34

 

26

10

691

LA REUNION

974

LA REUNION

929

355

288

 

72

139

1 783

Total LA REUNION

 

 

929

355

288

 

72

139

1 783

LILLE

059

NORD

4 697

1 494

1 953

112

294

361

8 911

062

PAS-DE-CALAIS

2 367

592

221

121

119

111

3 531

Total LILLE

 

 

7 064

2 086

2 174

233

413

472

12 442

LIMOGES

019

CORREZE

179

56

38

9

8

6

296

023

CREUSE

131

49

37

 

10

8

235

087

HAUTE-VIENNE

363

104

96

 

20

42

625

Total LIMOGES

 

 

673

209

171

9

38

56

1 156

LYON

001

AIN

823

318

149

24

35

30

1 379

042

LOIRE

1 004

258

132

14

56

38

1 502

069

RHONE

3 069

1 027

453

93

140

126

4 908

Total LYON

 

 

4 896

1 603

734

131

231

194

7 789

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

428

115

58

 

51

59

711

Total MARTINIQUE

 

 

428

115

58

 

51

59

711

MONTPELLIER

011

AUDE

405

111

45

 

8

26

595

030

GARD

992

336

110

 

36

56

1 530

034

HERAULT

1 702

600

131

12

64

81

2 590

048

LOZERE

101

77

62

 

13

11

264

066

PYRENEES-ORIENTALES

612

183

70

4

14

23

906

Total MONTPELLIER

 

 

3 812

1 307

418

16

135

197

5 885

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

985

370

229

139

75

100

1 898

055

MEUSE

283

69

63

 

17

4

436

057

MOSELLE

1 046

285

601

20

87

84

2 123

088

VOSGES

430

119

60

6

32

31

678

Total NANCY-METZ

 

 

2 744

843

953

165

211

219

5 135

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 750

387

204

 

95

103

2 539

049

MAINE-ET-LOIRE

614

158

140

11

50

47

1 020

053

MAYENNE

444

205

136

 

43

43

871

072

SARTHE

599

160

72

5

16

66

918

085

VENDEE

551

163

109

7

15

47

892

Total NANTES

 

 

3 958

1 073

661

23

219

306

6 240

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 245

334

228

 

67

105

1 979

083

VAR

855

203

294

 

76

55

1 483

Total NICE

 

 

2 100

537

522

 

143

160

3 462

ORLEANS-TOURS

018

CHER

222

81

85

 

23

12

423

028

EURE-ET-LOIR

611

184

105

11

19

32

962

036

INDRE

264

51

17

5

4

11

352

037

INDRE-ET-LOIRE

726

422

222

 

99

117

1 586

041

LOIR-ET-CHER

328

112

87

 

33

50

610

045

LOIRET

619

191

52

3

29

41

935

Total ORLEANS-TOURS

 

 

2 770

1 041

568

19

207

263

4 868

PARIS

075

PARIS

1 963

679

152

60

135

268

3 257

Total PARIS

 

 

1 963

679

152

60

135

268

3 257

POITIERS

016

CHARENTE

343

114

76

53

17

23

626

017

CHARENTE-MARITIME

682

322

88

10

41

60

1 203

079

DEUX-SEVRES

370

166

70

17

21

30

674

086

VIENNE

446

165

19

3

15

31

679

Total POITIERS

 

 

1 841

767

253

83

94

144

3 182

REIMS

008

ARDENNES

303

105

46

 

19

24

497

010

AUBE

303

77

36

 

12

14

442

051

MARNE

819

299

152

24

84

63

1 441

052

HAUTE-MARNE

278

108

72

12

28

12

510

Total REIMS

 

 

1 703

589

306

36

143

113

2 890

RENNES

022

COTES D'ARMOR

889

366

130

8

79

102

1 574

029

FINISTERE

1 110

338

68

4

29

63

1 612

035

ILLE-ET-VILAINE

1 629

381

249

34

56

68

2 417

056

MORBIHAN

838

201

129

9

21

53

1 251

Total RENNES

 

 

4 466

1 286

576

55

185

286

6 854

ROUEN

027

EURE

964

248

159

 

23

27

1 421

076

SEINE MARITIME

1 356

370

293

26

87

97

2 229

Total ROUEN

 

 

2 320

618

452

26

110

124

3 650

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 047

408

175

15

39

117

1 801

068

HAUT-RHIN

704

467

97

 

74

128

1 470

Total STRASBOURG

 

 

1 751

875

272

15

113

245

3 271

TOULOUSE

009

ARIEGE

212

84

45

35

21

9

406

012

AVEYRON

536

367

19

9

19

33

983

031

HAUTE-GARONNE

1 623

542

311

21

101

67

2 665

032

GERS

277

261

26

 

30

60

654

046

LOT

251

181

55

 

31

41

559

065

HAUTES-PYRENEES

241

60

44

 

9

15

369

081

TARN

628

200

116

 

22

10

976

082

TARN-ET-GARONNE

367

81

56

 

8

12

524

Total TOULOUSE

 

 

4 135

1 776

672

65

241

247

7 136

VERSAILLES

078

YVELINES

1 612

455

318

 

39

98

2 522

091

ESSONNE

1 677

577

163

81

61

126

2 685

092

HAUTS-DE-SEINE

1 630

405

128

384

54

81

2 682

095

VAL-D'OISE

1 729

454

256

80

121

104

2 744

Total VERSAILLES

 

 

6 648

1 891

865

545

275

409

10 633

Total général

 

 

83 309

27 316

15 099

2 032

4 595

5 823

138 174

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 2.3 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2011-2012

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

319

110

18

6

13

13

479

005

HAUTES-ALPES

242

117

38

 

32

16

445

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 441

1 510

381

8

254

234

6 828

084

VAUCLUSE

1 298

599

93

14

57

40

2 101

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 300

2 336

530

28

356

303

9 853

AMIENS

002

AISNE

1 396

503

408

37

132

75

2 551

060

OISE

1 667

704

315

27

179

53

2 945

080

SOMME

1 729

665

211

 

132

56

2 793

Total AMIENS

 

 

4 792

1 872

934

64

443

184

8 289

BESANCON

025

DOUBS

981

298

111

22

57

29

1 498

039

JURA

568

179

45

21

32

19

864

070

HAUTE-SAONE

583

168

103

 

50

13

917

090

TERRITOIRE DE BELFORT

311

108

39

 

19

10

487

Total BESANCON

 

 

2 443

753

298

43

158

71

3 766

BORDEAUX

024

DORDOGNE

714

218

106

48

31

22

1 139

033

GIRONDE

2 737

842

298

72

224

119

4 292

040

LANDES

699

250

93

30

63

35

1 170

047

LOT-ET-GARONNE

738

205

85

33

42

7

1 110

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

1 138

613

140

 

113

46

2 050

Total BORDEAUX

 

 

6 026

2 128

722

183

473

229

9 761

CAEN

014

CALVADOS

1 388

522

260

59

82

66

2 377

050

MANCHE

1 108

358

98

13

64

34

1 675

061

ORNE

622

229

52

11

27

19

960

Total CAEN

 

 

3 118

1 109

410

83

173

119

5 012

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

591

248

57

 

35

32

963

015

CANTAL

222

113

28

16

18

5

402

043

HAUTE-LOIRE

658

269

87

25

26

31

1 096

063

PUY-DE-DOME

1 022

505

145

2

114

100

1 888

Total CLERMONT-FERRAND

 

2 493

1 135

317

43

193

168

4 349

CORSE

620

 

285

130

39

57

10

22

543

720

 

334

168

103

 

31

26

662

Total CORSE

 

 

619

298

142

57

41

48

1 205

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 228

664

150

3

30

106

3 181

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 628

873

220

 

98

192

4 011

094

VAL-DE-MARNE

2 468

868

234

27

55

169

3 821

Total CRETEIL

 

 

7 324

2 405

604

30

183

467

11 013

DIJON

021

COTE D'OR

699

243

193

17

15

88

1 255

058

NIEVRE

496

168

29

 

28

18

739

071

SAONE-ET-LOIRE

1 771

627

247

28

50

75

2 798

089

YONNE

566

196

37

10

26

16

851

Total DIJON

 

 

3 532

1 234

506

55

119

197

5 643

GRENOBLE

007

ARDECHE

567

252

67

 

34

36

956

026

DROME

1 298

529

97

 

69

60

2 053

038

ISERE

2 528

935

247

8

81

93

3 892

073

SAVOIE

909

321

96

47

49

42

1 464

074

HAUTE SAVOIE

1 440

500

70

 

69

49

2 128

Total GRENOBLE

 

 

6 742

2 537

577

55

302

280

10 493

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

1 019

520

32

 

36

42

1 649

Total GUADELOUPE

 

 

1 019

520

32

 

36

42

1 649

GUYANE

973

GUYANE

901

493

40

 

58

29

1 521

Total GUYANE

 

 

901

493

40

 

58

29

1 521

LA REUNION

974

LA REUNION

2 278

888

354

 

117

132

3 769

Total LA REUNION

 

 

2 278

888

354

 

117

132

3 769

LILLE

059

NORD

7 615

2 480

1 970

104

439

561

13 169

062

PAS-DE-CALAIS

3 751

1 025

318

128

143

146

5 511

Total LILLE

 

 

11 366

3 505

2 288

232

582

707

18 680

LIMOGES

019

CORREZE

417

133

45

11

33

2

641

023

CREUSE

185

82

44

 

22

7

340

087

HAUTE-VIENNE

616

276

82

 

52

61

1 087

Total LIMOGES

 

 

1 218

491

171

11

107

70

2 068

LYON

001

AIN

1 293

503

149

40

68

35

2 088

042

LOIRE

1 673

511

153

13

130

46

2 526

069

RHONE

4 182

1 807

409

102

319

160

6 979

Total LYON

 

 

7 148

2 821

711

155

517

241

11 593

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

709

327

56

 

44

44

1 180

Total MARTINIQUE

 

 

709

327

56

 

44

44

1 180

MONTPELLIER

011

AUDE

632

256

41

 

40

15

984

030

GARD

1 543

522

101

 

53

43

2 262

034

HERAULT

2 225

832

151

11

96

132

3 447

048

LOZERE

157

92

25

 

6

30

310

066

PYRENEES-ORIENTALES

867

301

62

6

14

33

1 283

Total MONTPELLIER

 

 

5 424

2 003

380

17

209

253

8 286

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 525

561

213

154

104

122

2 679

055

MEUSE

487

135

68

 

33

8

731

057

MOSELLE

1 782

544

537

30

117

86

3 096

088

VOSGES

821

335

41

9

47

33

1 286

Total NANCY-METZ

 

 

4 615

1 575

859

193

301

249

7 792

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 659

790

249

12

161

96

3 967

049

MAINE-ET-LOIRE

1 194

405

142

13

73

48

1 875

053

MAYENNE

725

356

151

 

74

50

1 356

072

SARTHE

1 020

402

69

4

55

45

1 595

085

VENDEE

907

275

97

11

21

29

1 340

Total NANTES

 

 

6 505

2 228

708

40

384

268

10 133

NICE

006

ALPES-MARITIMES

2 084

739

281

 

117

107

3 328

083

VAR

1 377

449

326

 

88

61

2 301

Total NICE

 

 

3 461

1 188

607

 

205

168

5 629

ORLEANS-TOURS

018

CHER

553

194

86

 

38

16

887

028

EURE-ET-LOIR

1 006

370

127

10

42

31

1 586

036

INDRE

508

131

19

3

5

18

684

037

INDRE-ET-LOIRE

1 082

606

252

 

74

167

2 181

041

LOIR-ET-CHER

593

299

111

 

38

32

1 073

045

LOIRET

1 073

421

67

3

57

42

1 663

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 815

2 021

662

16

254

306

8 074

PARIS

075

PARIS

2 900

1 313

192

67

219

443

5 134

Total PARIS

 

 

2 900

1 313

192

67

219

443

5 134

POITIERS

016

CHARENTE

576

212

103

64

29

34

1 018

017

CHARENTE-MARITIME

1 148

684

78

26

53

72

2 061

079

DEUX-SEVRES

706

361

71

18

59

43

1 258

086

VIENNE

742

294

19

8

30

45

1 138

Total POITIERS

 

 

3 172

1 551

271

116

171

194

5 475

REIMS

008

ARDENNES

554

176

49

 

45

16

840

010

AUBE

655

145

27

 

35

13

875

051

MARNE

1 152

566

166

28

120

58

2 090

052

HAUTE-MARNE

426

147

78

20

24

17

712

Total REIMS

 

 

2 787

1 034

320

48

224

104

4 517

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 236

547

144

5

99

67

2 098

029

FINISTERE

1 805

721

82

5

80

81

2 774

035

ILLE-ET-VILAINE

2 268

693

221

36

108

91

3 417

056

MORBIHAN

1 266

399

129

13

62

92

1 961

Total RENNES

 

 

6 575

2 360

576

59

349

331

10 250

ROUEN

027

EURE

1 501

477

154

 

41

42

2 215

076

SEINE MARITIME

2 327

758

301

25

96

146

3 653

Total ROUEN

 

 

3 828

1 235

455

25

137

188

5 868

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 658

527

208

17

106

76

2 592

068

HAUT-RHIN

1 170

412

82

 

47

82

1 793

Total STRASBOURG

 

 

2 828

939

290

17

153

158

4 385

TOULOUSE

009

ARIEGE

327

136

39

45

34

8

589

012

AVEYRON

501

168

19

6

15

15

724

031

HAUTE-GARONNE

2 199

755

371

24

159

105

3 613

032

GERS

376

130

27

 

19

11

563

046

LOT

326

120

46

 

18

15

525

065

HAUTES-PYRENEES

375

180

34

 

12

6

607

081

TARN

846

347

144

 

33

20

1 390

082

TARN-ET-GARONNE

578

182

75

 

28

7

870

Total TOULOUSE

 

 

5 528

2 018

755

75

318

187

8 881

VERSAILLES

078

YVELINES

2 365

831

309

 

94

161

3 760

091

ESSONNE

2 722

978

196

87

85

107

4 175

092

HAUTS-DE-SEINE

2 260

781

175

362

83

103

3 764

095

VAL-D'OISE

2 704

953

341

100

147

183

4 428

Total VERSAILLES

 

 

10 051

3 543

1 021

549

409

554

16 127

Total général

 

 

130 517

47 860

15 788

2 261

7 235

6 734

210 395

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 2.4 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2012-2013

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

179

60

13

2

4

12

270

005

HAUTES-ALPES

174

92

40

 

38

21

365

013

BOUCHES-DU-RHONE

3 483

1 262

445

16

216

227

5 649

084

VAUCLUSE

1 003

416

100

16

36

56

1 627

Total AIX-MARSEILLE

 

 

4 839

1 830

598

34

294

316

7 911

AMIENS

002

AISNE

907

388

372

36

72

94

1 869

060

OISE

1 097

486

305

23

127

57

2 095

080

SOMME

961

510

225

 

112

86

1 894

Total AMIENS

 

 

2 965

1 384

902

59

311

237

5 858

BESANCON

025

DOUBS

623

160

106

14

35

33

971

039

JURA

405

97

54

22

13

20

611

070

HAUTE-SAONE

373

82

99

 

24

23

601

090

TERRITOIRE DE BELFORT

191

35

38

 

5

8

277

Total BESANCON

 

 

1 592

374

297

36

77

84

2 460

BORDEAUX

024

DORDOGNE

456

144

122

52

21

26

821

033

GIRONDE

1 750

517

346

43

142

135

2 933

040

LANDES

436

174

96

40

49

38

833

047

LOT-ET-GARONNE

581

144

75

26

14

22

862

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

762

416

164

 

76

49

1 467

Total BORDEAUX

 

 

3 985

1 395

803

161

302

270

6 916

CAEN

014

CALVADOS

900

311

269

55

43

78

1 656

050

MANCHE

685

262

85

9

59

33

1 133

061

ORNE

371

135

53

6

22

23

610

Total CAEN

 

 

1 956

708

407

70

124

134

3 399

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

290

118

40

 

13

40

501

015

CANTAL

141

49

22

19

4

11

246

043

HAUTE-LOIRE

417

152

82

18

9

39

717

063

PUY-DE-DOME

601

254

157

 

56

92

1 160

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 449

573

301

37

82

182

2 624

CORSE

620

 

221

103

47

25

11

18

425

720

 

221

123

98

 

31

15

488

Total CORSE

 

 

442

226

145

25

42

33

913

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 602

412

127

10

28

147

2 326

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 050

453

222

 

50

164

2 939

094

VAL-DE-MARNE

1 756

633

203

36

37

165

2 830

Total CRETEIL

 

 

5 408

1 498

552

46

115

476

8 095

DIJON

021

COTE D'OR

423

125

205

27

3

77

860

058

NIEVRE

256

88

52

 

16

20

432

071

SAONE-ET-LOIRE

1 310

515

208

 

33

90

2 156

089

YONNE

364

123

31

12

16

19

565

Total DIJON

 

 

2 353

851

496

39

68

206

4 013

GRENOBLE

007

ARDECHE

451

174

73

 

14

29

741

026

DROME

1 011

427

112

 

42

109

1 701

038

ISERE

1 895

693

275

13

61

111

3 048

073

SAVOIE

566

251

108

48

65

40

1 078

074

HAUTE SAVOIE

966

367

55

 

64

70

1 522

Total GRENOBLE

 

 

4 889

1 912

623

61

246

359

8 090

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

520

108

31

 

11

23

693

Total GUADELOUPE

 

 

520

108

31

 

11

23

693

GUYANE

973

GUYANE

358

214

43

 

33

36

684

Total GUYANE

 

 

358

214

43

 

33

36

684

LA REUNION

974

LA REUNION

1 229

500

319

 

106

137

2 291

Total LA REUNION

 

 

1 229

500

319

 

106

137

2 291

LILLE

059

NORD

5 249

2 054

1 990

157

459

558

10 467

062

PAS-DE-CALAIS

2 701

783

387

139

137

139

4 286

Total LILLE

 

 

7 950

2 837

2 377

296

596

697

14 753

LIMOGES

019

CORREZE

259

84

58

11

14

13

439

023

CREUSE

118

47

50

 

6

13

234

087

HAUTE-VIENNE

449

165

78

 

38

74

804

Total LIMOGES

 

 

826

296

186

11

58

100

1 477

LYON

001

AIN

900

325

128

30

39

44

1 466

042

LOIRE

1 202

363

166

14

71

35

1 851

069

RHONE

3 216

1 164

369

75

162

191

5 177

Total LYON

 

 

5 318

1 852

663

119

272

270

8 494

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

371

162

71

 

45

40

689

Total MARTINIQUE

 

 

371

162

71

 

45

40

689

MAYOTTE

976

MAYOTTE

195

8

1

 

2

6

212

Total MAYOTTE

 

 

195

8

1

 

2

6

212

MONTPELLIER

011

AUDE

479

184

40

 

19

17

739

030

GARD

1 112

299

125

 

23

55

1 614

034

HERAULT

1 642

665

180

8

76

125

2 696

048

LOZERE

120

88

18

 

5

32

263

066

PYRENEES-ORIENTALES

594

185

80

11

10

29

909

Total MONTPELLIER

 

 

3 947

1 421

443

19

133

258

6 221

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 078

413

205

137

100

111

2 044

055

MEUSE

311

109

45

 

23

14

502

057

MOSELLE

1 267

374

471

30

84

95

2 321

088

VOSGES

489

214

42

6

34

44

829

Total NANCY-METZ

 

 

3 145

1 110

763

173

241

264

5 696

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 934

570

223

13

111

132

2 983

049

MAINE-ET-LOIRE

658

161

159

15

51

53

1 097

053

MAYENNE

481

233

182

 

47

58

1 001

072

SARTHE

610

176

78

6

15

58

943

085

VENDEE

577

154

129

10

9

53

932

Total NANTES

 

 

4 260

1 294

771

44

233

354

6 956

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 409

466

286

 

89

101

2 351

083

VAR

935

301

310

 

75

89

1 710

Total NICE

 

 

2 344

767

596

 

164

190

4 061

ORLEANS-TOURS

018

CHER

256

87

82

 

32

29

486

028

EURE-ET-LOIR

736

194

143

18

48

55

1 194

036

INDRE

250

64

27

9

5

18

373

037

INDRE-ET-LOIRE

781

413

257

 

129

124

1 704

041

LOIR-ET-CHER

373

151

93

 

31

40

688

045

LOIRET

617

193

56

2

31

56

955

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 013

1 102

658

29

276

322

5 400

PARIS

075

PARIS

2 289

999

264

67

169

489

4 277

Total PARIS

 

 

2 289

999

264

67

169

489

4 277

POITIERS

016

CHARENTE

417

179

88

27

25

35

771

017

CHARENTE-MARITIME

782

415

62

8

28

66

1 361

079

DEUX-SEVRES

394

214

79

15

30

48

780

086

VIENNE

409

195

20

13

18

48

703

Total POITIERS

 

 

2 002

1 003

249

63

101

197

3 615

REIMS

008

ARDENNES

335

94

34

 

26

23

512

010

AUBE

388

92

29

 

24

20

553

051

MARNE

810

432

144

46

53

126

1 611

052

HAUTE-MARNE

261

106

88

22

13

13

503

Total REIMS

 

 

1 794

724

295

68

116

182

3 179

RENNES

022

COTES D'ARMOR

949

454

150

10

79

77

1 719

029

FINISTERE

1 396

587

91

4

47

116

2 241

035

ILLE-ET-VILAINE

1 709

503

197

35

65

109

2 618

056

MORBIHAN

984

288

144

10

33

67

1 526

Total RENNES

 

 

5 038

1 832

582

59

224

369

8 104

ROUEN

027

EURE

1 035

332

163

 

24

26

1 580

076

SEINE MARITIME

1 690

532

322

35

62

160

2 801

Total ROUEN

 

 

2 725

864

485

35

86

186

4 381

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

958

317

254

29

43

90

1 691

068

HAUT-RHIN

686

204

82

 

25

81

1 078

Total STRASBOURG

 

 

1 644

521

336

29

68

171

2 769

TOULOUSE

009

ARIEGE

269

91

45

42

48

14

509

012

AVEYRON

362

126

24

4

15

17

548

031

HAUTE-GARONNE

1 827

710

352

35

108

123

3 155

032

GERS

305

102

16

 

1

10

434

046

LOT

237

95

53

 

11

23

419

065

HAUTES-PYRENEES

261

95

39

 

16

24

435

081

TARN

708

322

141

 

41

38

1 250

082

TARN-ET-GARONNE

476

139

81

 

14

12

722

Total TOULOUSE

 

 

4 445

1 680

751

81

254

261

7 472

VERSAILLES

078

YVELINES

1 827

596

300

 

36

149

2 908

091

ESSONNE

2 071

650

251

67

79

155

3 273

092

HAUTS-DE-SEINE

1 739

501

173

399

41

143

2 996

095

VAL-D'OISE

1 972

584

298

87

106

234

3 281

Total VERSAILLES

 

 

7 609

2 331

1 022

553

262

681

12 458

Total général

 

 

90 900

32 376

16 030

2 214

5 111

7 530

154 161

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 2.5 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2013-2014

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

203

64

23

4

13

9

316

005

HAUTES-ALPES

207

120

44

 

35

19

425

013

BOUCHES-DU-RHONE

3 509

1 332

411

20

213

226

5 711

084

VAUCLUSE

1 012

418

119

7

44

80

1 680

Total AIX-MARSEILLE

 

 

4 931

1 934

597

31

305

334

8 132

AMIENS

002

AISNE

966

384

365

38

77

104

1 934

060

OISE

1 159

588

289

23

162

87

2 308

080

SOMME

883

522

197

 

122

76

1 800

Total AMIENS

 

 

3 008

1 494

851

61

361

267

6 042

BESANCON

025

DOUBS

643

150

91

10

44

34

972

039

JURA

410

103

71

18

15

37

654

070

HAUTE-SAONE

372

71

92

 

19

20

574

090

TERRITOIRE DE BELFORT

215

30

47

 

10

13

315

Total BESANCON

 

 

1 640

354

301

28

88

104

2 515

BORDEAUX

024

DORDOGNE

404

138

125

30

28

33

758

033

GIRONDE

1 711

527

348

29

132

170

2 917

040

LANDES

477

202

96

45

61

49

930

047

LOT-ET-GARONNE

627

176

81

25

16

26

951

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

713

396

138

 

77

63

1 387

Total BORDEAUX

 

 

3 932

1 439

788

129

314

341

6 943

CAEN

014

CALVADOS

1 019

381

175

19

49

93

1 736

050

MANCHE

645

256

55

10

53

42

1 061

061

ORNE

381

170

48

16

34

23

672

Total CAEN

 

 

2 045

807

278

45

136

158

3 469

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

302

129

58

 

12

41

542

015

CANTAL

153

64

28

21

5

13

284

043

HAUTE-LOIRE

415

148

56

17

20

23

679

063

PUY-DE-DOME

682

265

142

 

87

81

1 257

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 552

606

284

38

124

158

2 762

CORSE

620

 

220

106

43

18

10

30

427

720

 

207

97

86

 

19

16

425

Total CORSE

 

 

427

203

129

18

29

46

852

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 639

491

123

9

35

161

2 458

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 238

524

227

 

61

202

3 252

094

VAL-DE-MARNE

1 784

589

226

33

47

234

2 913

Total CRETEIL

 

 

5 661

1 604

576

42

143

597

8 623

DIJON

021

COTE D'OR

459

154

198

29

7

94

941

058

NIEVRE

229

80

38

 

19

23

389

071

SAONE-ET-LOIRE

1 311

632

277

39

47

116

2 422

089

YONNE

393

101

37

17

14

26

588

Total DIJON

 

 

2 392

967

550

85

87

259

4 340

GRENOBLE

007

ARDECHE

531

175

71

 

25

45

847

026

DROME

1 132

521

139

 

42

147

1 981

038

ISERE

2 062

691

237

18

70

133

3 211

073

SAVOIE

641

265

98

45

55

60

1 164

074

HAUTE SAVOIE

1 017

394

61

 

68

87

1 627

Total GRENOBLE

 

 

5 383

2 046

606

63

260

472

8 830

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

475

143

28

 

13

27

686

Total GUADELOUPE

 

 

475

143

28

 

13

27

686

GUYANE

973

GUYANE

364

218

63

 

41

31

717

Total GUYANE

 

 

364

218

63

 

41

31

717

LA REUNION

974

LA REUNION

1 338

532

311

 

138

157

2 476

Total LA REUNION

 

 

1 338

532

311

 

138

157

2 476

LILLE

059

NORD

5 303

2 106

1 772

174

497

655

10 507

062

PAS-DE-CALAIS

2 781

906

395

117

169

164

4 532

Total LILLE

 

 

8 084

3 012

2 167

291

666

819

15 039

LIMOGES

019

CORREZE

299

92

71

13

19

22

516

023

CREUSE

127

54

49

 

8

8

246

087

HAUTE-VIENNE

507

159

78

 

42

82

868

Total LIMOGES

 

 

933

305

198

13

69

112

1 630

LYON

001

AIN

931

316

95

20

36

36

1 434

042

LOIRE

1 362

435

167

10

92

49

2 115

069

RHONE

3 243

1 342

339

76

224

238

5 462

Total LYON

 

 

5 536

2 093

601

106

352

323

9 011

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

343

217

83

 

41

46

730

Total MARTINIQUE

 

 

343

217

83

 

41

46

730

MAYOTTE

976

MAYOTTE

260

14

 

 

4

15

293

Total MAYOTTE

 

 

260

14

 

 

4

15

293

MONTPELLIER

011

AUDE

531

198

58

 

21

46

854

030

GARD

1 215

358

114

 

17

48

1 752

034

HERAULT

1 691

803

182

13

44

172

2 905

048

LOZERE

109

93

35

 

7

30

274

066

PYRENEES-ORIENTALES

566

192

57

6

1

48

870

Total MONTPELLIER

 

 

4 112

1 644

446

19

90

344

6 655

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 078

503

241

134

119

122

2 197

055

MEUSE

322

119

43

 

31

16

531

057

MOSELLE

1 292

438

416

17

90

112

2 365

088

VOSGES

501

264

48

9

30

39

891

Total NANCY-METZ

 

 

3 193

1 324

748

160

270

289

5 984

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 929

653

220

16

101

121

3 040

049

MAINE-ET-LOIRE

681

226

136

5

79

70

1 197

053

MAYENNE

513

236

185

 

67

76

1 077

072

SARTHE

632

171

58

5

28

61

955

085

VENDEE

671

195

124

15

9

54

1 068

Total NANTES

 

 

4 426

1 481

723

41

284

382

7 337

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 388

544

300

 

105

114

2 451

083

VAR

1 042

345

291

 

77

97

1 852

Total NICE

 

 

2 430

889

591

 

182

211

4 303

ORLEANS-TOURS

018

CHER

253

89

71

 

24

30

467

028

EURE-ET-LOIR

712

213

157

10

62

57

1 211

036

INDRE

271

81

22

3

4

16

397

037

INDRE-ET-LOIRE

800

354

240

 

139

123

1 656

041

LOIR-ET-CHER

388

163

88

 

25

34

698

045

LOIRET

643

243

45

4

41

51

1 027

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 067

1 143

623

17

295

311

5 456

PARIS

075

PARIS

2 524

1 206

285

84

211

624

4 934

Total PARIS

 

 

2 524

1 206

285

84

211

624

4 934

POITIERS

016

CHARENTE

500

240

100

59

49

38

986

017

CHARENTE-MARITIME

822

475

70

6

63

84

1 520

079

DEUX-SEVRES

436

238

74

17

32

50

847

086

VIENNE

464

248

16

12

22

65

827

Total POITIERS

 

 

2 222

1 201

260

94

166

237

4 180

REIMS

008

ARDENNES

348

110

55

 

26

23

562

010

AUBE

403

117

31

 

17

16

584

051

MARNE

757

442

144

33

57

138

1 571

052

HAUTE-MARNE

263

138

93

19

15

24

552

Total REIMS

 

 

1 771

807

323

52

115

201

3 269

RENNES

 

022

COTES D'ARMOR

993

514

134

10

93

70

1 814

029

FINISTERE

1 594

686

114

11

36

158

2 599

035

ILLE-ET-VILAINE

1 779

576

232

27

67

133

2 814

056

MORBIHAN

1 054

303

157

6

41

91

1 652

Total RENNES

 

 

5 420

2 079

637

54

237

452

8 879

ROUEN

027

EURE

1 065

409

156

 

28

39

1 697

076

SEINE MARITIME

1 556

644

321

43

84

153

2 801

Total ROUEN

 

 

2 621

1 053

477

43

112

192

4 498

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

971

322

237

21

40

86

1 677

068

HAUT-RHIN

730

207

63

 

42

101

1 143

Total STRASBOURG

 

 

1 701

529

300

21

82

187

2 820

TOULOUSE

009

ARIEGE

238

123

39

38

46

16

500

012

AVEYRON

397

140

22

9

23

15

606

031

HAUTE-GARONNE

2 190

878

351

37

117

163

3 736

032

GERS

306

105

16

 

8

25

460

046

LOT

254

106

56

 

14

28

458

065

HAUTES-PYRENEES

283

125

44

 

24

23

499

081

TARN

701

337

143

 

49

47

1 277

082

TARN-ET-GARONNE

522

216

89

 

15

15

857

Total TOULOUSE

 

 

4 891

2 030

760

84

296

332

8 393

VERSAILLES

078

YVELINES

1 847

670

274

 

63

174

3 028

091

ESSONNE

2 220

802

241

103

76

215

3 657

092

HAUTS-DE-SEINE

1 738

505

168

381

62

146

3 000

095

VAL-D'OISE

2 180

696

315

68

118

280

3 657

Total VERSAILLES

 

 

7 985

2 673

998

552

319

815

13 342

Total général

 

 

94 667

36 047

15 582

2 171

5 830

8 843

163 140

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 2.6 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2014-2015

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

219

58

18

10

12

29

346

005

HAUTES-ALPES

209

127

55

 

42

24

457

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 002

1 608

417

23

242

334

6 626

084

VAUCLUSE

1 009

402

111

10

49

74

1 655

Total AIX-MARSEILLE

 

 

5 439

2 195

601

43

345

461

9 084

AMIENS

002

AISNE

1 059

444

334

32

71

144

2 084

060

OISE

1 225

596

245

20

148

97

2 331

080

SOMME

1 037

560

178

 

142

83

2 000

Total AMIENS

 

 

3 321

1 600

757

52

361

324

6 415

BESANCON

025

DOUBS

631

179

79

13

38

35

975

039

JURA

443

125

81

20

16

24

709

070

HAUTE-SAONE

426

82

95

 

26

19

648

090

TERRITOIRE DE BELFORT

210

36

31

 

14

14

305

Total BESANCON

 

 

1 710

422

286

33

94

92

2 637

BORDEAUX

024

DORDOGNE

456

161

121

26

39

35

838

033

GIRONDE

1 915

609

314

95

144

202

3 279

040

LANDES

509

213

107

44

47

46

966

047

LOT-ET-GARONNE

595

205

93

32

15

32

972

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

735

414

145

 

93

81

1 468

Total BORDEAUX

 

 

4 210

1 602

780

197

338

396

7 523

CAEN

014

CALVADOS

1 170

418

173

14

59

97

1 931

050

MANCHE

684

267

69

9

58

55

1 142

061

ORNE

433

173

53

11

36

32

738

Total CAEN

 

 

2 287

858

295

34

153

184

3 811

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

301

108

53

 

14

33

509

015

CANTAL

174

62

41

20

6

20

323

043

HAUTE-LOIRE

433

169

60

13

18

36

729

063

PUY-DE-DOME

786

307

157

 

93

100

1 443

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 694

646

311

33

131

189

3 004

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

210

113

43

13

12

24

415

02B

HAUTE-CORSE

256

93

40

 

29

20

438

Total CORSE

 

 

466

206

83

13

41

44

853

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 896

600

140

7

51

205

2 899

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 586

647

231

 

107

233

3 804

094

VAL-DE-MARNE

2 090

687

266

30

56

248

3 377

Total CRETEIL

 

 

6 572

1 934

637

37

214

686

10 080

DIJON

021

COTE D'OR

541

177

169

19

7

98

1 011

058

NIEVRE

272

91

40

 

18

20

441

071

SAONE-ET-LOIRE

1 273

583

277

52

64

129

2 378

089

YONNE

415

116

33

19

12

39

634

Total DIJON

 

 

2 501

967

519

90

101

286

4 464

GRENOBLE

007

ARDECHE

619

274

85

 

40

52

1 070

026

DROME

1 211

600

143

27

55

147

2 183

038

ISERE

2 187

816

236

13

73

156

3 481

073

SAVOIE

585

272

107

54

64

55

1 137

074

HAUTE SAVOIE

1 222

485

57

 

79

104

1 947

Total GRENOBLE

 

 

5 824

2 447

628

94

311

514

9 818

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

474

135

14

 

14

43

680

Total GUADELOUPE

 

 

474

135

14

 

14

43

680

GUYANE

973

GUYANE

340

239

71

 

55

30

735

Total GUYANE

 

 

340

239

71

 

55

30

735

LA REUNION

974

LA REUNION

1 511

563

278

 

133

189

2 674

Total LA REUNION

 

 

1 511

563

278

 

133

189

2 674

LILLE

059

NORD

5 922

2 227

1 606

172

540

755

11 222

062

PAS-DE-CALAIS

3 022

1 069

464

113

147

186

5 001

Total LILLE

 

 

8 944

3 296

2 070

285

687

941

16 223

LIMOGES

019

CORREZE

329

111

66

19

16

27

568

023

CREUSE

119

67

49

 

8

18

261

087

HAUTE-VIENNE

552

203

92

 

70

74

991

Total LIMOGES

 

 

1 000

381

207

19

94

119

1 820

LYON

001

AIN

992

350

89

23

34

34

1 522

042

LOIRE

1 324

461

153

10

115

61

2 124

069

RHONE

3 509

1 639

359

71

267

296

6 141

Total LYON

 

 

5 825

2 450

601

104

416

391

9 787

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

407

250

82

 

55

75

869

Total MARTINIQUE

 

 

407

250

82

 

55

75

869

MAYOTTE

976

MAYOTTE

184

17

 

 

13

13

227

Total MAYOTTE

 

 

184

17

 

 

13

13

227

MONTPELLIER

011

AUDE

608

251

66

 

22

46

993

030

GARD

1 370

401

115

 

29

59

1 974

034

HERAULT

1 876

947

179

11

56

191

3 260

048

LOZERE

118

102

37

 

4

35

296

066

PYRENEES-ORIENTALES

627

219

81

4

5

68

1 004

Total MONTPELLIER

 

 

4 599

1 920

478

15

116

399

7 527

NANCY-METZ

 

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 151

544

223

144

147

145

2 354

055

MEUSE

355

150

44

 

28

15

592

057

MOSELLE

1 393

554

302

19

107

118

2 493

088

VOSGES

572

425

70

7

73

59

1 206

Total NANCY-METZ

 

 

3 471

1 673

639

170

355

337

6 645

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 942

724

191

17

78

182

3 134

049

MAINE-ET-LOIRE

826

291

137

8

85

103

1 450

053

MAYENNE

517

264

185

 

81

79

1 126

072

SARTHE

742

202

59

7

31

69

1 110

085

VENDEE

743

237

141

18

12

53

1 204

Total NANTES

 

 

4 770

1 718

713

50

287

486

8 024

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 521

601

386

 

151

145

2 804

083

VAR

1 200

415

299

 

112

108

2 134

Total NICE

 

 

2 721

1 016

685

 

263

253

4 938

ORLEANS-TOURS

018

CHER

315

89

77

 

16

29

526

028

EURE-ET-LOIR

736

227

156

11

73

69

1 272

036

INDRE

322

88

29

1

6

13

459

037

INDRE-ET-LOIRE

827

358

224

 

143

114

1 666

041

LOIR-ET-CHER

410

160

113

 

36

35

754

045

LOIRET

642

281

42

3

47

50

1 065

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 252

1 203

641

15

321

310

5 742

PARIS

075

PARIS

2 744

1 366

263

78

272

698

5 421

Total PARIS

 

 

2 744

1 366

263

78

272

698

5 421

POITIERS

016

CHARENTE

543

283

92

68

61

45

1 092

017

CHARENTE-MARITIME

924

599

38

3

78

95

1 737

079

DEUX-SEVRES

484

256

78

14

47

75

954

086

VIENNE

493

282

22

9

38

78

922

Total POITIERS

 

 

2 444

1 420

230

94

224

293

4 705

REIMS

 

008

ARDENNES

401

145

52

 

24

32

654

010

AUBE

454

120

41

 

20

16

651

051

MARNE

872

485

140

27

55

193

1 772

052

HAUTE-MARNE

316

135

69

14

25

15

574

Total REIMS

 

 

2 043

885

302

41

124

256

3 651

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 218

557

133

12

88

120

2 128

029

FINISTERE

1 785

854

114

16

70

219

3 058

035

ILLE-ET-VILAINE

1 834

668

250

39

60

143

2 994

056

MORBIHAN

1 162

372

179

12

55

99

1 879

Total RENNES

 

 

5 999

2 451

676

79

273

581

10 059

ROUEN

027

EURE

1 054

403

166

 

29

76

1 728

076

SEINE MARITIME

1 979

748

377

47

103

174

3 428

Total ROUEN

 

 

3 033

1 151

543

47

132

250

5 156

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 164

380

262

25

48

103

1 982

068

HAUT-RHIN

883

238

81

 

36

129

1 367

Total STRASBOURG

 

 

2 047

618

343

25

84

232

3 349

TOULOUSE

009

ARIEGE

277

144

36

30

39

16

542

012

AVEYRON

446

162

25

9

19

22

683

031

HAUTE-GARONNE

2 456

1 047

311

37

144

180

4 175

032

GERS

320

143

21

 

15

19

518

046

LOT

301

137

64

 

9

31

542

065

HAUTES-PYRENEES

338

141

53

 

24

23

579

081

TARN

762

410

152

 

75

47

1 446

082

TARN-ET-GARONNE

616

249

83

 

24

18

990

Total TOULOUSE

 

 

5 516

2 433

745

76

349

356

9 475

VERSAILLES

078

YVELINES

1 993

793

258

 

58

213

3 315

091

ESSONNE

2 447

956

253

79

70

266

4 071

092

HAUTS-DE-SEINE

1 707

510

161

360

65

151

2 954

095

VAL-D'OISE

2 214

830

341

93

147

289

3 914

Total VERSAILLES

 

 

8 361

3 089

1 013

532

340

919

14 254

Total général

 

 

103 709

41 151

15 491

2 256

6 696

10 347

179 650

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 2.7 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2015-2016

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

209

69

33

4

8

13

336

005

HAUTES-ALPES

221

161

59

 

35

33

509

013

BOUCHES-DU-RHONE

4 608

1 843

387

20

295

404

7 557

084

VAUCLUSE

1 187

432

141

14

91

79

1 944

Total AIX-MARSEILLE

 

 

6 225

2 505

620

38

429

529

10 346

AMIENS

002

AISNE

927

410

303

32

101

144

1 917

060

OISE

1 324

655

198

19

155

102

2 453

080

SOMME

1 021

599

169

 

135

89

2 013

Total AMIENS

 

 

3 272

1 664

670

51

391

335

6 383

BESANCON

025

DOUBS

683

186

70

13

38

35

1 025

039

JURA

528

141

93

12

24

33

831

070

HAUTE-SAONE

441

78

112

 

15

18

664

090

TERRITOIRE DE BELFORT

246

46

28

 

18

13

351

Total BESANCON

 

 

1 898

451

303

25

95

99

2 871

BORDEAUX

024

DORDOGNE

534

193

112

30

40

34

943

033

GIRONDE

1 890

635

280

113

156

190

3 264

040

LANDES

526

238

101

53

57

55

1 030

047

LOT-ET-GARONNE

682

204

133

32

24

35

1 110

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

802

440

161

 

100

98

1 601

Total BORDEAUX

 

 

4 434

1 710

787

228

377

412

7 948

CAEN

014

CALVADOS

1 281

544

161

19

86

115

2 206

050

MANCHE

703

261

62

14

48

79

1 167

061

ORNE

469

240

53

10

35

31

838

Total CAEN

 

 

2 453

1 045

276

43

169

225

4 211

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

293

83

32

 

16

25

449

015

CANTAL

198

57

36

8

3

20

322

043

HAUTE-LOIRE

409

189

69

16

20

36

739

063

PUY-DE-DOME

918

335

170

2

75

109

1 609

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 818

664

307

26

114

190

3 119

CORSE

620

CORSE-DU-SUD

207

97

48

20

15

27

414

720

HAUTE-CORSE

255

110

34

 

27

30

456

Total CORSE

 

 

462

207

82

20

42

57

870

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 152

695

190

15

65

256

3 373

093

SEINE-SAINT-DENIS

2 727

718

262

 

111

264

4 082

094

VAL-DE-MARNE

2 402

772

290

46

69

277

3 856

Total CRETEIL

 

 

7 281

2 185

742

61

245

797

11 311

DIJON

021

COTE D'OR

566

177

150

26

6

116

1 041

058

NIEVRE

303

106

68

 

15

33

525

071

SAONE-ET-LOIRE

1 213

479

246

36

39

138

2 151

089

YONNE

498

124

38

16

8

43

727

Total DIJON

 

 

2 580

886

502

78

68

330

4 444

GRENOBLE

007

ARDECHE

749

362

107

 

33

59

1 310

026

DROME

1 192

638

136

29

53

200

2 248

038

ISERE

2 412

893

213

23

91

194

3 826

073

SAVOIE

661

285

92

43

67

64

1 212

074

HAUTE SAVOIE

1 348

506

150

 

89

129

2 222

Total GRENOBLE

 

 

6 362

2 684

698

95

333

646

10 818

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

645

172

20

 

18

73

928

Total GUADELOUPE

 

 

645

172

20

 

18

73

928

GUYANE

973

GUYANE

395

274

48

 

41

51

809

Total GUYANE

 

 

395

274

48

 

41

51

809

LA REUNION

974

LA REUNION

1 504

593

267

 

173

228

2 765

Total LA REUNION

 

 

1 504

593

267

 

173

228

2 765

LILLE

059

NORD

6 184

2 373

1 303

153

569

842

11 424

062

PAS-DE-CALAIS

3 459

1 251

485

110

175

169

5 649

Total LILLE

 

 

9 643

3 624

1 788

263

744

1 011

17 073

LIMOGES

019

CORREZE

359

139

65

16

13

34

626

023

CREUSE

141

69

54

 

19

11

294

087

HAUTE-VIENNE

614

224

111

 

86

62

1 097

Total LIMOGES

 

 

1 114

432

230

16

118

107

2 017

LYON

001

AIN

1 030

369

71

23

29

40

1 562

042

LOIRE

1 323

520

189

19

130

61

2 242

069

RHONE

3 987

1 993

349

55

311

446

7 141

Total LYON

 

 

6 340

2 882

609

97

470

547

10 945

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

423

324

92

 

70

95

1 004

Total MARTINIQUE

 

 

423

324

92

 

70

95

1 004

MAYOTTE

976

MAYOTTE

75

14

13

1

3

6

112

Total MAYOTTE

 

 

75

14

13

1

3

6

112

MONTPELLIER

011

AUDE

637

261

64

 

9

74

1 045

030

GARD

1 466

511

95

 

36

83

2 191

034

HERAULT

2 156

1 183

259

12

66

263

3 939

048

LOZERE

130

116

36

 

9

37

328

066

PYRENEES-ORIENTALES

735

261

55

17

3

63

1 134

Total MONTPELLIER

 

 

5 124

2 332

509

29

123

520

8 637

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 154

588

257

147

121

145

2 412

055

MEUSE

367

166

61

 

30

12

636

057

MOSELLE

1 295

616

259

18

115

127

2 430

088

VOSGES

586

406

56

16

81

73

1 218

Total NANCY-METZ

 

 

3 402

1 776

633

181

347

357

6 696

NANTES

 

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 186

773

249

8

126

199

3 541

049

MAINE-ET-LOIRE

901

317

171

1

88

99

1 577

053

MAYENNE

544

268

203

 

81

75

1 171

072

SARTHE

759

246

67

8

32

76

1 188

085

VENDEE

767

293

157

15

20

58

1 310

Total NANTES

 

 

5 157

1 897

847

32

347

507

8 787

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 679

730

405

 

155

178

3 147

083

VAR

1 368

469

297

 

73

133

2 340

Total NICE

 

 

3 047

1 199

702

 

228

311

5 487

ORLEANS-TOURS

018

CHER

353

104

78

 

27

30

592

028

EURE-ET-LOIR

743

279

187

18

75

81

1 383

036

INDRE

332

91

38

4

7

10

482

037

INDRE-ET-LOIRE

888

397

254

 

142

110

1 791

041

LOIR-ET-CHER

411

159

70

 

36

35

711

045

LOIRET

668

323

45

7

34

50

1 127

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 395

1 353

672

29

321

316

6 086

PARIS

075

PARIS

2 755

1 369

260

98

332

940

5 754

Total PARIS

 

 

2 755

1 369

260

98

332

940

5 754

POITIERS

016

CHARENTE

555

284

54

15

40

57

1 005

017

CHARENTE-MARITIME

858

613

52

7

62

132

1 724

079

DEUX-SEVRES

525

300

88

20

49

90

1 072

086

VIENNE

485

294

12

15

35

76

917

Total POITIERS

 

 

2 423

1 491

206

57

186

355

4 718

REIMS

008

ARDENNES

481

175

55

 

21

43

775

010

AUBE

477

159

36

 

14

27

713

051

MARNE

841

548

156

19

51

235

1 850

052

HAUTE-MARNE

347

150

80

11

40

26

654

Total REIMS

 

 

2 146

1 032

327

30

126

331

3 992

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 321

643

161

11

112

133

2 381

029

FINISTERE

2 005

1 017

158

16

107

290

3 593

035

ILLE-ET-VILAINE

1 915

696

219

30

76

184

3 120

056

MORBIHAN

1 250

480

167

8

52

121

2 078

Total RENNES

 

 

6 491

2 836

705

65

347

728

11 172

ROUEN

027

EURE

1 079

369

166

 

46

76

1 736

076

SEINE MARITIME

2 031

788

389

55

101

184

3 548

Total ROUEN

 

 

3 110

1 157

555

55

147

260

5 284

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 227

418

265

18

35

101

2 064

068

HAUT-RHIN

974

271

82

 

64

115

1 506

Total STRASBOURG

 

 

2 201

689

347

18

99

216

3 570

TOULOUSE

009

ARIEGE

334

210

38

36

59

14

691

012

AVEYRON

529

186

33

9

29

22

808

031

HAUTE-GARONNE

2 814

1 190

329

38

144

245

4 760

032

GERS

318

149

11

 

15

24

517

046

LOT

384

148

75

 

18

37

662

065

HAUTES-PYRENEES

396

182

51

 

39

25

693

081

TARN

818

440

140

 

97

76

1 571

082

TARN-ET-GARONNE

605

279

79

 

33

32

1 028

Total TOULOUSE

 

 

6 198

2 784

756

83

434

475

10 730

VERSAILLES

078

YVELINES

2 294

867

289

 

66

270

3 786

091

ESSONNE

2 682

1 029

261

106

84

304

4 466

092

HAUTS-DE-SEINE

1 778

551

151

387

80

174

3 121

095

VAL-D'OISE

2 324

882

284

101

141

334

4 066

Total VERSAILLES

 

 

9 078

3 329

985

594

371

1 082

15 439

Total général

 

 

111 451

45 560

15 558

2 313

7 308

12 136

194 326

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 2.8 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2017-2018

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

250

100

30

2

7

23

412

005

HAUTES-ALPES

252

203

65

 

90

45

655

013

BOUCHES-DU-RHONE

5 522

2 493

316

28

449

476

9 284

084

VAUCLUSE

1 577

886

4

14

107

108

2 696

Total AIX-MARSEILLE

 

 

7 601

3 682

415

44

653

652

13 047

AMIENS

002

AISNE

896

515

268

32

106

184

2 001

060

OISE

1 488

721

142

22

154

110

2 637

080

SOMME

1 042

610

167

 

136

132

2 087

Total AMIENS

 

 

3 426

1 846

577

54

396

426

6 725

BESANCON

025

DOUBS

771

211

90

14

48

37

1 171

039

JURA

629

181

105

23

36

47

1 021

070

HAUTE-SAONE

448

138

92

 

19

38

735

090

TERRITOIRE DE BELFORT

251

55

20

 

23

11

360

Total BESANCON

 

 

2 099

585

307

37

126

133

3 287

BORDEAUX

024

DORDOGNE

662

249

100

21

59

45

1 136

033

GIRONDE

1 811

679

189

132

169

168

3 148

040

LANDES

577

304

111

64

68

76

1 200

047

LOT-ET-GARONNE

830

261

155

52

41

72

1 411

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

938

495

149

 

178

124

1 884

Total BORDEAUX

 

 

4 818

1 988

704

269

515

485

8 779

CAEN

014

CALVADOS

1 260

647

136

35

85

171

2 334

050

MANCHE

748

362

46

8

33

93

1 290

061

ORNE

423

220

75

17

40

57

832

Total CAEN

 

 

2 431

1 229

257

60

158

321

4 456

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

405

118

27

 

15

31

596

015

CANTAL

236

101

30

12

4

19

402

043

HAUTE-LOIRE

431

190

52

8

26

41

748

063

PUY-DE-DOME

939

358

137

5

94

92

1 625

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 011

767

246

25

139

183

3 371

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

199

96

64

6

23

24

412

02B

HAUTE-CORSE

252

114

44

 

25

33

468

Total CORSE

 

 

451

210

108

6

48

57

880

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

2 664

1 004

301

16

112

375

4 472

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 339

875

198

 

173

393

4 978

094

VAL-DE-MARNE

2 886

998

307

51

74

377

4 693

Total CRETEIL

 

 

8 889

2 877

806

67

359

1 145

14 143

DIJON

021

COTE D'OR

623

256

149

28

8

111

1 175

058

NIEVRE

470

184

87

 

24

53

818

071

SAONE-ET-LOIRE

1 114

421

220

38

80

118

1 991

089

YONNE

518

179

62

12

20

53

844

Total DIJON

 

 

2 725

1 040

518

78

132

335

4 828

GRENOBLE

007

ARDECHE

838

415

118

 

56

81

1 508

026

DROME

1 533

740

99

17

51

214

2 654

038

ISERE

2 962

1 129

294

25

68

258

4 736

073

SAVOIE

764

299

84

59

46

85

1 337

074

HAUTE SAVOIE

1 587

538

164

 

133

131

2 553

Total GRENOBLE

 

 

7 684

3 121

759

101

354

769

12 788

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

695

243

46

 

29

71

1 084

Total GUADELOUPE

 

 

695

243

46

 

29

71

1 084

GUYANE

973

GUYANE

461

352

57

 

81

70

1 021

Total GUYANE

 

 

461

352

57

 

81

70

1 021

LA REUNION

974

LA REUNION

1 657

652

267

 

174

248

2 998

Total LA REUNION

 

 

1 657

652

267

 

174

248

2 998

LILLE

059

NORD

7 095

2 997

912

137

545

920

12 606

062

PAS-DE-CALAIS

3 939

1 465

548

96

248

246

6 542

Total LILLE

 

 

11 034

4 462

1 460

233

793

1 166

19 148

LIMOGES

019

CORREZE

417

178

65

11

23

38

732

023

CREUSE

191

87

60

 

16

25

379

087

HAUTE-VIENNE

847

296

138

 

83

95

1 459

Total LIMOGES

 

 

1 455

561

263

11

122

158

2 570

LYON

001

AIN

1 275

375

122

9

33

64

1 878

042

LOIRE

1 509

645

196

17

168

89

2 624

069

RHONE

4 671

2 428

389

87

352

475

8 402

Total LYON

 

 

7 455

3 448

707

113

553

628

12 904

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

482

337

80

 

101

147

1 147

Total MARTINIQUE

 

 

482

337

80

 

101

147

1 147

MAYOTTE

976

MAYOTTE

141

96

34

2

26

29

328

Total MAYOTTE

 

 

141

96

34

2

26

29

328

MONTPELLIER

011

AUDE

836

354

111

 

6

96

1 403

030

GARD

1 892

747

204

 

61

111

3 015

034

HERAULT

2 691

1 473

265

5

143

384

4 961

048

LOZERE

170

105

32

 

4

42

353

066

PYRENEES-ORIENTALES

1 026

366

127

29

8

92

1 648

Total MONTPELLIER

 

 

6 615

3 045

739

34

222

725

11 380

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 352

648

172

229

135

179

2 715

055

MEUSE

356

208

69

 

28

23

684

057

MOSELLE

1 485

677

200

12

125

228

2 727

088

VOSGES

585

378

52

23

105

110

1 253

Total NANCY-METZ

 

 

3 778

1 911

493

264

393

540

7 379

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 299

828

343

41

211

202

3 924

049

MAINE-ET-LOIRE

1 124

355

187

9

104

155

1 934

053

MAYENNE

627

295

200

 

114

78

1 314

072

SARTHE

1 082

354

54

7

47

113

1 657

085

VENDEE

1 009

389

244

26

33

110

1 811

Total NANTES

 

 

6 141

2 221

1 028

83

509

658

10 640

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 792

938

330

 

234

228

3 522

083

VAR

1 626

578

263

 

107

158

2 732

Total NICE

 

 

3 418

1 516

593

 

341

386

6 254

ORLEANS-TOURS

018

CHER

399

108

76

 

22

38

643

028

EURE-ET-LOIR

899

350

177

22

66

112

1 626

036

INDRE

415

145

90

19

8

31

708

037

INDRE-ET-LOIRE

1 110

485

287

 

133

119

2 134

041

LOIR-ET-CHER

516

168

81

 

23

44

832

045

LOIRET

801

391

21

1

39

59

1 312

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 140

1 647

732

42

291

403

7 255

PARIS

075

PARIS

3 648

1 836

230

116

501

1 298

7 629

Total PARIS

 

 

3 648

1 836

230

116

501

1 298

7 629

POITIERS

016

CHARENTE

754

336

89

20

78

67

1 344

017

CHARENTE-MARITIME

1 030

758

51

13

92

194

2 138

079

DEUX-SEVRES

574

392

81

26

46

117

1 236

086

VIENNE

505

312

59

23

48

114

1 061

Total POITIERS

 

 

2 863

1 798

280

82

264

492

5 779

REIMS

008

ARDENNES

514

252

60

 

40

52

918

010

AUBE

609

195

54

 

36

38

932

051

MARNE

1 018

540

111

27

51

239

1 986

052

HAUTE-MARNE

358

195

87

20

49

45

754

Total REIMS

 

 

2 499

1 182

312

47

176

374

4 590

RENNES

022

COTES D'ARMOR

1 253

787

178

6

135

214

2 573

029

FINISTERE

2 394

1 363

209

12

153

360

4 491

035

ILLE-ET-VILAINE

2 081

779

241

47

93

261

3 502

056

MORBIHAN

1 550

582

181

7

83

170

2 573

Total RENNES

 

 

7 278

3 511

809

72

464

1 005

13 139

ROUEN

027

EURE

1 235

485

122

 

46

90

1 978

076

SEINE MARITIME

2 017

812

374

59

159

236

3 657

Total ROUEN

 

 

3 252

1 297

496

59

205

326

5 635

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 386

426

266

20

44

169

2 311

068

HAUT-RHIN

1 322

387

121

 

63

133

2 026

Total STRASBOURG

 

 

2 708

813

387

20

107

302

4 337

TOULOUSE

009

ARIEGE

390

170

12

22

50

62

706

012

AVEYRON

453

231

22

10

38

25

779

031

HAUTE-GARONNE

4 108

1 767

372

26

248

342

6 863

032

GERS

278

203

50

 

14

50

595

046

LOT

492

195

63

 

29

53

832

065

HAUTES-PYRENEES

478

200

57

 

38

28

801

081

TARN

864

471

134

 

97

96

1 662

082

TARN-ET-GARONNE

599

325

67

 

47

78

1 116

Total TOULOUSE

 

 

7 662

3 562

777

58

561

734

13 354

VERSAILLES

078

YVELINES

3 013

1 075

309

 

104

362

4 863

091

ESSONNE

3 052

1 143

150

97

127

371

4 940

092

HAUTS-DE-SEINE

2 206

614

145

382

107

196

3 650

095

VAL-D'OISE

2 718

1 001

249

97

163

395

4 623

Total VERSAILLES

 

 

10 989

3 833

853

576

501

1 324

18 076

Total général

 

 

130 506

55 668

15 340

2 553

9 294

15 590

228 951

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré


 

TabLEAU n° 2.9 - Élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les 1er et 2nd degrés en 2018-2019

Académie

Département

1er degré

Collège

EREA

LP

LEGT

ensemble

Collège hors SEGPA

SEGPA

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

259

149

9

8

9

24

458

005

HAUTES-ALPES

294

244

67

 

110

48

763

013

BOUCHES-DU-RHONE

5 269

2 626

316

32

532

505

9 280

084

VAUCLUSE

1 404

750

169

28

136

113

2 600

Total AIX-MARSEILLE

 

 

7 226

3 769

561

68

787

690

13 101

AMIENS

002

AISNE

866

517

248

36

159

133

1 959

060

OISE

1 662

812

144

15

190

125

2 948

080

SOMME

1 016

699

186

 

145

109

2 155

Total AMIENS

 

 

3 544

2 028

578

51

494

367

7 062

BESANCON

025

DOUBS

784

219

90

6

62

47

1 208

039

JURA

618

160

99

27

48

31

983

070

HAUTE-SAONE

364

119

75

 

20

26

604

090

TERRITOIRE DE BELFORT

241

64

22

 

20

20

367

Total BESANCON

 

 

2 007

562

286

33

150

124

3 162

BORDEAUX

024

DORDOGNE

691

307

111

13

60

45

1 227

033

GIRONDE

1 972

848

217

147

215

158

3 557

040

LANDES

693

313

99

56

67

75

1 303

047

LOT-ET-GARONNE

773

278

147

43

65

52

1 358

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

982

557

156

 

196

126

2 017

Total BORDEAUX

 

 

5 111

2 303

730

259

603

456

9 462

CAEN

014

CALVADOS

1 384

756

130

31

138

178

2 617

050

MANCHE

740

357

32

8

60

62

1 259

061

ORNE

436

260

85

37

58

50

926

Total CAEN

 

 

2 560

1 373

247

76

256

290

4 802

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

454

127

26

 

14

39

660

015

CANTAL

276

145

49

16

8

20

514

043

HAUTE-LOIRE

477

203

66

9

28

41

824

063

PUY-DE-DOME

1 039

415

104

7

109

77

1 751

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

2 246

890

245

32

159

177

3 749

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

231

120

69

6

21

25

472

02B

HAUTE-CORSE

250

99

57

 

26

37

469

Total CORSE

 

 

481

219

126

6

47

62

941

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

3 140

1 251

287

19

119

449

5 265

093

SEINE-SAINT-DENIS

3 884

1 070

210

 

186

426

5 776

094

VAL-DE-MARNE

3 177

1 166

300

55

103

425

5 226

Total CRETEIL

 

 

10 201

3 487

797

74

408

1 300

16 267

DIJON

021

COTE D'OR

700

300

160

33

10

108

1 311

058

NIEVRE

449

211

97

 

31

57

845

071

SAONE-ET-LOIRE

1 166

434

191

46

49

143

2 029

089

YONNE

487

216

62

18

23

53

859

Total DIJON

 

 

2 802

1 161

510

97

113

361

5 044

GRENOBLE

007

ARDECHE

863

489

115

 

85

85

1 637

026

DROME

1 599

804

109

16

76

229

2 833

038

ISERE

2 828

1 214

301

28

123

278

4 772

073

SAVOIE

833

362

70

39

64

74

1 442

074

HAUTE SAVOIE

1 711

621

161

 

136

138

2 767

Total GRENOBLE

 

 

7 834

3 490

756

83

484

804

13 451

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

770

361

51

 

53

68

1 303

Total GUADELOUPE

 

 

770

361

51

 

53

68

1 303

GUYANE

973

GUYANE

338

316

47

 

76

56

833

Total GUYANE

 

 

338

316

47

 

76

56

833

LA REUNION

974

LA REUNION

1 641

743

304

 

221

244

3 153

Total LA REUNION

 

 

1 641

743

304

 

221

244

3 153

LILLE

059

NORD

7 277

3 453

921

144

582

995

13 372

 

062

PAS-DE-CALAIS

3 888

1 784

429

112

307

338

6 858

Total LILLE

 

 

11 165

5 237

1 350

256

889

1 333

20 230

LIMOGES

019

CORREZE

478

209

53

10

40

36

826

023

CREUSE

199

97

63

 

19

23

401

087

HAUTE-VIENNE

920

347

147

 

85

109

1 608

Total LIMOGES

 

 

1 597

653

263

10

144

168

2 835

LYON

001

AIN

1 371

424

119

14

43

52

2 023

042

LOIRE

1 579

733

200

29

232

131

2 904

069

RHONE

5 257

2 831

316

85

540

496

9 525

Total LYON

 

 

8 207

3 988

635

128

815

679

14 452

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

505

423

76

 

158

129

1 291

Total MARTINIQUE

 

 

505

423

76

 

158

129

1 291

MAYOTTE

985

MAYOTTE (ANCIEN CODE)

151

156

22

2

6

53

390

Total MAYOTTE

 

 

151

156

22

2

6

53

390

MONTPELLIER

011

AUDE

817

392

102

 

40

90

1 441

030

GARD

1 974

860

224

 

125

87

3 270

034

HERAULT

3 123

1 825

266

13

309

372

5 908

048

LOZERE

176

116

29

 

3

39

363

066

PYRENEES-ORIENTALES

955

405

169

45

43

73

1 690

Total MONTPELLIER

 

 

7 045

3 598

790

58

520

661

12 672

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 470

705

94

147

137

186

2 739

055

MEUSE

371

227

80

 

48

28

754

057

MOSELLE

1 546

670

204

 

218

191

2 829

088

VOSGES

635

412

50

19

113

106

1 335

Total NANCY-METZ

 

 

4 022

2 014

428

166

516

511

7 657

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

2 282

839

289

57

281

158

3 906

049

MAINE-ET-LOIRE

1 157

407

140

16

139

131

1 990

053

MAYENNE

595

326

177

 

131

79

1 308

072

SARTHE

1 060

411

61

13

97

80

1 722

085

VENDEE

978

398

245

30

75

82

1 808

Total NANTES

 

 

6 072

2 381

912

116

723

530

10 734

NICE

006

ALPES-MARITIMES

1 979

1 101

353

 

256

225

3 914

083

VAR

1 615

652

251

 

134

153

2 805

Total NICE

 

 

3 594

1 753

604

 

390

378

6 719

ORLEANS-TOURS

018

CHER

402

138

92

 

35

29

696

028

EURE-ET-LOIR

885

424

170

24

90

121

1 714

036

INDRE

467

162

114

28

34

16

821

037

INDRE-ET-LOIRE

1 120

529

235

 

150

110

2 144

041

LOIR-ET-CHER

542

189

85

 

62

37

915

045

LOIRET

773

362

15

14

42

59

1 265

Total ORLEANS-TOURS

 

 

4 189

1 804

711

66

413

372

7 555

PARIS

075

PARIS

3 629

1 908

243

118

796

1 103

7 797

Total PARIS

 

 

3 629

1 908

243

118

796

1 103

7 797

POITIERS

016

CHARENTE

729

349

57

5

61

45

1 246

017

CHARENTE-MARITIME

1 014

731

59

18

129

162

2 113

079

DEUX-SEVRES

633

423

109

24

79

118

1 386

086

VIENNE

517

312

95

33

55

101

1 113

Total POITIERS

 

 

2 893

1 815

320

80

324

426

5 858

REIMS

008

ARDENNES

487

271

61

 

58

59

936

010

AUBE

590

190

47

 

52

22

901

051

MARNE

1 080

628

64

14

88

189

2 063

052

HAUTE-MARNE

356

220

88

37

58

49

808

Total REIMS

 

 

2 513

1 309

260

51

256

319

4 708

RENNES

 

022

COTES D'ARMOR

1 163

887

169

6

209

186

2 620

029

FINISTERE

1 922

1 352

191

11

212

287

3 975

035

ILLE-ET-VILAINE

2 249

873

238

51

209

196

3 816

056

MORBIHAN

1 691

638

189

7

140

139

2 804

Total RENNES

 

 

7 025

3 750

787

75

770

808

13 215

ROUEN

027

EURE

1 300

539

132

 

89

76

2 136

076

SEINE MARITIME

1 915

906

370

59

109

278

3 637

Total ROUEN

 

 

3 215

1 445

502

59

198

354

5 773

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 539

493

235

27

71

138

2 503

068

HAUT-RHIN

1 406

406

125

 

55

146

2 138

Total STRASBOURG

 

 

2 945

899

360

27

126

284

4 641

TOULOUSE

009

ARIEGE

374

207

31

30

55

37

734

012

AVEYRON

595

296

17

12

39

37

996

031

HAUTE-GARONNE

4 243

2 224

413

36

337

380

7 633

032

GERS

341

242

41

 

17

54

695

046

LOT

430

191

63

 

57

12

753

065

HAUTES-PYRENEES

377

177

41

 

47

34

676

081

TARN

881

466

135

 

72

97

1 651

082

TARN-ET-GARONNE

631

384

72

 

47

92

1 226

Total TOULOUSE

 

 

7 872

4 187

813

78

671

743

14 364

VERSAILLES

078

YVELINES

2 730

1 151

234

 

140

331

4 586

091

ESSONNE

3 076

1 154

121

94

142

332

4 919

092

HAUTS-DE-SEINE

2 372

740

171

457

125

233

4 098

095

VAL-D'OISE

2 860

1 093

216

97

266

423

4 955

Total VERSAILLES

 

 

11 038

4 138

742

648

673

1 319

18 558

Total général

 

 

134 438

62 160

15 056

2 717

12 239

15 169

241 779

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 


 

TabLEAU n° 3.1 - élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les 1er et 2nd degrés en 2014-2015

Académie

Département

Nombre de dispositifs ULIS

Nombre d'élèves bénéficiant d'un dispositif ULIS

Nombre moyen d'élèves par dispositif

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

10

7

 

1

 

18

103

76

 

7

 

186

10,3

10,9

 

7,0

 

005

HAUTES-ALPES

5

4

 

1

 

10

73

42

 

8

 

123

14,6

10,5

 

8,0

 

013

BOUCHES-DU-RHONE

134

53

 

12

3

202

1 367

556

 

105

13

2 041

10,2

10,5

 

8,8

4,3

084

VAUCLUSE

36

23

 

2

2

63

433

287

 

26

19

765

12,0

12,5

 

13,0

9,5

AMIENS

002

AISNE

50

23

 

7

4

84

560

344

 

58

44

1 006

11,2

15,0

 

8,3

11,0

060

OISE

67

37

 

9

1

114

736

427

 

80

6

1 249

11,0

11,5

 

8,9

6,0

080

SOMME

57

29

 

5

1

92

639

351

 

49

8

1 047

11,2

12,1

 

9,8

8,0

BESANCON

025

DOUBS

32

17

1

6

 

56

373

193

3

47

 

616

11,7

11,4

3,0

7,8

 

039

JURA

21

11

 

1

3

36

215

134

 

13

26

388

10,2

12,2

 

13,0

8,7

070

HAUTE-SAONE

21

11

 

2

1

35

223

132

 

19

15

389

10,6

12,0

 

9,5

15,0

090

TERRITOIRE DE BELFORT

9

7

 

2

 

18

122

88

 

19

 

229

13,6

12,6

 

9,5

 

BORDEAUX

024

DORDOGNE

26

11

1

1

1

40

305

121

10

2

10

448

11,7

11,0

10,0

2,0

10,0

033

GIRONDE

101

46

1

15

3

166

1 163

563

14

158

27

1 925

11,5

12,2

14,0

10,5

9,0

040

LANDES

25

13

 

3

 

41

291

157

 

28

 

476

11,6

12,1

 

9,3

 

047

LOT-ET-GARONNE

18

12

 

5

 

35

212

147

 

43

 

402

11,8

12,3

 

8,6

 

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

34

26

 

5

 

65

358

332

 

60

 

750

10,5

12,8

 

12,0

 

CAEN

014

CALVADOS

48

23

 

3

2

76

539

340

 

41

18

938

11,2

14,8

 

13,7

9,0

050

MANCHE

40

20

 

3

1

64

475

223

 

42

1

741

11,9

11,2

 

14,0

1,0

061

ORNE

19

12

 

3

 

34

252

142

 

25

 

419

13,3

11,8

 

8,3

 

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

29

18

 

2

2

51

324

196

 

13

15

548

11,2

10,9

 

6,5

7,5

015

CANTAL

11

6

 

1

 

18

125

63

 

6

 

194

11,4

10,5

 

6,0

 

043

HAUTE-LOIRE

19

11

 

1

1

32

192

118

 

11

5

326

10,1

10,7

 

11,0

5,0

063

PUY-DE-DOME

39

24

 

5

3

71

461

352

 

42

36

891

11,8

14,7

 

8,4

12,0

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

10

3

1

 

 

14

84

41

13

 

 

138

8,4

13,7

13,0

 

 

02B

HAUTE-CORSE

11

6

 

2

 

19

109

72

 

14

 

195

9,9

12,0

 

7,0

 

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

71

44

 

3

2

120

741

545

 

9

11

1 306

10,4

12,4

 

3,0

5,5

093

SEINE-SAINT-DENIS

85

50

 

7

5

147

1 054

641

 

78

52

1 825

12,4

12,8

 

11,1

10,4

094

VAL-DE-MARNE

74

32

1

2

3

112

816

356

4

25

28

1 229

11,0

11,1

4,0

12,5

9,3

DIJON

021

COTE D'OR

33

16

 

 

5

54

381

161

 

 

31

573

11,5

10,1

 

 

6,2

058

NIEVRE

19

9

 

2

2

32

267

119

 

21

5

412

14,1

13,2

 

10,5

2,5

071

SAONE-ET-LOIRE

44

13

 

5

1

63

459

171

 

41

5

676

10,4

13,2

 

8,2

5,0

089

YONNE

19

12

1

2

1

35

235

141

7

11

5

399

12,4

11,8

7,0

5,5

5,0

GRENOBLE

007

ARDECHE

17

11

 

2

 

30

186

128

 

14

 

328

10,9

11,6

 

7,0

 

026

DROME

30

13

1

1

2

47

352

234

24

4

14

628

11,7

18,0

24,0

4,0

7,0

038

ISERE

79

39

1

4

1

124

937

454

6

28

6

1 431

11,9

11,6

6,0

7,0

6,0

073

SAVOIE

31

15

 

1

 

47

336

158

 

1

 

495

10,8

10,5

 

1,0

 

074

HAUTE SAVOIE

50

24

 

3

 

77

540

316

 

29

 

885

10,8

13,2

 

9,7

 

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

58

26

 

3

7

94

550

446

 

20

63

1 079

9,5

17,2

 

6,7

9,0

GUYANE

973

GUYANE

49

22

 

3

2

76

552

464

 

43

22

1 081

11,3

21,1

 

14,3

11,0

LA REUNION

974

LA REUNION

110

58

 

7

1

176

1 125

650

 

51

7

1 833

10,2

11,2

 

7,3

7,0

LILLE

059

NORD

237

86

 

14

8

345

2 719

989

 

123

110

3 941

11,5

11,5

 

8,8

13,8

062

PAS-DE-CALAIS

110

41

 

7

2

160

1 312

495

 

42

24

1 873

11,9

12,1

 

6,0

12,0

LIMOGES

019

CORREZE

17

9

 

2

1

29

202

101

 

17

8

328

11,9

11,2

 

8,5

8,0

023

CREUSE

7

4

 

1

 

12

81

40

 

7

 

128

11,6

10,0

 

7,0

 

087

HAUTE-VIENNE

20

10

 

3

2

35

242

118

 

26

15

401

12,1

11,8

 

8,7

7,5

LYON

001

AIN

43

26

1

5

1

76

467

293

15

35

9

819

10,9

11,3

15,0

7,0

9,0

042

LOIRE

54

27

 

8

3

92

600

325

 

88

23

1 036

11,1

12,0

 

11,0

7,7

069

RHONE

117

73

1

15

4

210

1 308

915

23

172

37

2 455

11,2

12,5

23,0

11,5

9,3

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

37

17

 

3

1

58

306

267

 

43

2

618

8,3

15,7

 

14,3

2,0

MAYOTTE

985

MAYOTTE

38

13

 

 

 

51

363

167

 

 

 

530

9,6

12,8

 

 

 

MONTPEL-LIER

011

AUDE

22

10

 

2

 

34

279

172

 

19

 

470

12,7

17,2

 

9,5

 

030

GARD

53

29

 

3

5

90

529

339

 

18

43

929

10,0

11,7

 

6,0

8,6

034

HERAULT

61

32

1

5

4

103

678

375

5

45

28

1 131

11,1

11,7

5,0

9,0

7,0

048

LOZERE

7

2

 

1

 

10

61

30

 

19

 

110

8,7

15,0

 

19,0

 

066

PYRENEES-ORIENTALES

31

17

 

 

2

50

347

198

 

 

7

552

11,2

11,6

 

 

3,5

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

42

24

1

5

1

73

490

253

28

45

13

829

11,7

10,5

28,0

9,0

13,0

055

MEUSE

16

6

 

2

 

24

182

56

 

11

 

249

11,4

9,3

 

5,5

 

057

MOSELLE

73

32

 

4

3

112

762

428

 

33

11

1 234

10,4

13,4

 

8,3

3,7

088

VOSGES

37

20

1

8

2

68

401

224

5

25

3

658

10,8

11,2

5,0

3,1

1,5

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

67

51

1

6

3

128

773

618

13

79

25

1 508

11,5

12,1

13,0

13,2

8,3

049

MAINE-ET-LOIRE

41

30

 

4

1

76

505

350

 

41

11

907

12,3

11,7

 

10,3

11,0

053

MAYENNE

24

14

 

2

1

41

264

174

 

22

13

473

11,0

12,4

 

11,0

13,0

072

SARTHE

34

25

 

3

1

63

395

307

 

30

12

744

11,6

12,3

 

10,0

12,0

085

VENDEE

33

20

 

3

2

58

394

220

 

27

19

660

11,9

11,0

 

9,0

9,5

NICE

006

ALPES-MARITIMES

71

23

 

7

1

102

724

457

 

52

10

1 243

10,2

19,9

 

7,4

10,0

083

VAR

54

22

 

5

2

83

556

213

 

55

25

849

10,3

9,7

 

11,0

12,5

ORLEANS-TOURS

018

CHER

27

13

 

1

1

42

275

143

 

8

1

427

10,2

11,0

 

8,0

1,0

028

EURE-ET-LOIR

32

18

 

1

1

52

339

195

 

12

16

562

10,6

10,8

 

12,0

16,0

036

INDRE

20

8

1

1

 

30

237

125

10

2

 

374

11,9

15,6

10,0

2,0

 

037

INDRE-ET-LOIRE

32

18

 

7

1

58

361

221

 

45

12

639

11,3

12,3

 

6,4

12,0

041

LOIR-ET-CHER

22

17

 

3

1

43

282

187

 

11

8

488

12,8

11,0

 

3,7

8,0

045

LOIRET

46

28

1

4

1

80

595

362

9

39

4

1 009

12,9

12,9

9,0

9,8

4,0

PARIS

075

PARIS

63

70

1

4

6

144

689

732

3

33

81

1 538

10,9

10,5

3,0

8,3

13,5

POITIERS

016

CHARENTE

22

11

 

2

 

35

260

105

 

19

 

384

11,8

9,5

 

9,5

 

017

CHARENTE-MARITIME

40

31

1

3

4

79

450

411

10

37

32

940

11,3

13,3

10,0

12,3

8,0

079

DEUX-SEVRES

29

19

 

4

3

55

341

228

 

31

26

626

11,8

12,0

 

7,8

8,7

086

VIENNE

31

17

 

1

 

49

353

151

 

4

 

508

11,4

8,9

 

4,0

 

REIMS

008

ARDENNES

26

12

 

2

 

40

286

121

 

24

 

431

11,0

10,1

 

12,0

 

010

AUBE

25

9

 

1

2

37

318

85

 

14

13

430

12,7

9,4

 

14,0

6,5

051

MARNE

36

23

 

3

3

65

406

273

 

21

26

726

11,3

11,9

 

7,0

8,7

052

HAUTE-MARNE

17

7

 

2

1

27

180

64

 

12

3

259

10,6

9,1

 

6,0

3,0

RENNES

022

COTES D'ARMOR

30

15

 

3

2

50

371

200

 

26

15

612

12,4

13,3

 

8,7

7,5

029

FINISTERE

50

27

 

2

5

84

597

296

 

17

53

963

11,9

11,0

 

8,5

10,6

035

ILLE-ET-VILAINE

43

31

 

2

4

80

499

331

 

22

49

901

11,6

10,7

 

11,0

12,3

056

MORBIHAN

36

18

1

2

3

60

390

237

6

21

33

687

10,8

13,2

6,0

10,5

11,0

ROUEN

027

EURE

40

19

 

2

2

63

512

225

 

26

27

790

12,8

11,8

 

13,0

13,5

076

SEINE MARITIME

59

35

 

3

3

100

705

441

 

37

41

1 224

11,9

12,6

 

12,3

13,7

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

64

38

 

5

6

113

743

433

 

41

42

1 259

11,6

11,4

 

8,2

7,0

068

HAUT-RHIN

47

33

 

2

5

87

655

366

 

23

47

1 091

13,9

11,1

 

11,5

9,4

TOULOUSE

009

ARIEGE

12

5

 

 

 

17

93

61

 

 

 

154

7,8

12,2

 

 

 

012

AVEYRON

22

6

 

1

2

31

208

56

 

3

13

280

9,5

9,3

 

3,0

6,5

031

HAUTE-GARONNE

61

26

 

7

3

97

503

304

 

64

19

890

8,2

11,7

 

9,1

6,3

032

GERS

11

7

 

 

1

19

106

91

 

 

9

206

9,6

13,0

 

 

9,0

046

LOT

10

5

 

 

1

16

114

45

 

 

10

169

11,4

9,0

 

 

10,0

065

HAUTES-PYRENEES

13

12

 

5

1

31

125

94

 

18

1

238

9,6

7,8

 

3,6

1,0

081

TARN

17

15

 

3

 

35

184

162

 

15

 

361

10,8

10,8

 

5,0

 

082

TARN-ET-GARONNE

16

11

 

2

 

29

182

130

 

22

 

334

11,4

11,8

 

11,0

 

VERSAILLES

078

YVELINES

73

50

 

3

7

133

790

515

 

21

79

1 405

10,8

10,3

 

7,0

11,3

091

ESSONNE

66

49

 

7

1

123

735

530

 

47

11

1 323

11,1

10,8

 

6,7

11,0

092

HAUTS-DE-SEINE

62

45

 

7

1

115

602

392

 

48

10

1 052

9,7

8,7

 

6,9

10,0

095

VAL-D'OISE

76

53

 

4

3

136

813

631

 

44

39

1 527

10,7

11,9

 

11,0

13,0

Total général

 

 

4 263

2 301

19

359

184

7 126

47 504

27 548

208

3 172

1 660

80 092

11,1

12,0

10,9

8,8

9,0

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 3.2 - élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les 1er et 2nd degrés en 2015-2016

Académie

Département

Nombre de dispositifs ULIS

Nombre d'élèves bénéficiant d'un dispositif ULIS

Nombre moyen d'élèves par dispositif

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

11

7

 

2

 

20

116

87

 

15

 

218

10,5

12,4

 

7,5

 

005

HAUTES-ALPES

5

4

 

1

 

10

70

46

 

8

 

124

14,0

11,5

 

8,0

 

013

BOUCHES-DU-RHONE

135

55

 

12

2

204

1 382

638

 

112

11

2 143

10,2

11,6

 

9,3

5,5

084

VAUCLUSE

34

21

 

1

2

58

402

255

 

17

28

702

11,8

12,1

 

17,0

14,0

AMIENS

002

AISNE

50

25

 

6

4

85

583

369

 

73

40

1 065

11,7

14,8

 

12,2

10,0

060

OISE

67

40

 

10

1

118

759

482

 

101

10

1 352

11,3

12,1

 

10,1

10,0

080

SOMME

58

30

 

5

1

94

651

378

 

53

12

1 094

11,2

12,6

 

10,6

12,0

BESANCON

025

DOUBS

31

18

 

7

2

58

364

201

 

63

5

633

11,7

11,2

 

9,0

2,5

039

JURA

22

12

 

2

3

39

210

144

 

20

21

395

9,5

12,0

 

10,0

7,0

070

HAUTE-SAONE

21

12

 

3

1

37

194

145

 

19

19

377

9,2

12,1

 

6,3

19,0

090

TERRITOIRE DE BELFORT

9

7

 

2

 

18

116

91

 

22

 

229

12,9

13,0

 

11,0

 

BORDEAUX

024

DORDOGNE

26

12

1

2

2

43

299

128

9

11

11

458

11,5

10,7

9,0

5,5

5,5

033

GIRONDE

104

54

1

14

4

177

1 172

656

9

149

45

2 031

11,3

12,1

9,0

10,6

11,3

040

LANDES

25

15

 

3

 

43

308

179

 

22

 

509

12,3

11,9

 

7,3

 

047

LOT-ET-GARONNE

18

12

 

5

 

35

207

146

 

54

 

407

11,5

12,2

 

10,8

 

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

33

26

 

5

 

64

371

341

 

65

 

777

11,2

13,1

 

13,0

 

CAEN

014

CALVADOS

47

23

 

3

2

75

569

352

 

36

18

975

12,1

15,3

 

12,0

9,0

050

MANCHE

41

22

 

1

2

66

459

247

 

23

19

748

11,2

11,2

 

23,0

9,5

061

ORNE

19

12

 

3

 

34

257

148

 

22

 

427

13,5

12,3

 

7,3

 

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

28

18

 

2

2

50

341

186

 

17

20

564

12,2

10,3

 

8,5

10,0

015

CANTAL

12

7

 

1

 

20

129

75

 

13

 

217

10,8

10,7

 

13,0

 

043

HAUTE-LOIRE

19

11

 

1

2

33

191

121

 

11

15

338

10,1

11,0

 

11,0

7,5

063

PUY-DE-DOME

40

25

 

4

4

73

482

391

 

39

52

964

12,1

15,6

 

9,8

13,0

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

11

3

1

 

 

15

85

43

14

 

 

142

7,7

14,3

14,0

 

 

02B

HAUTE-CORSE

11

6

 

2

 

19

107

72

 

18

 

197

9,7

12,0

 

9,0

 

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

74

51

 

5

6

136

777

599

 

42

28

1 446

10,5

11,7

 

8,4

4,7

093

SEINE-SAINT-DENIS

88

53

 

7

6

154

1 076

676

 

97

65

1 914

12,2

12,8

 

13,9

10,8

094

VAL-DE-MARNE

72

33

2

2

4

113

864

394

14

20

37

1 329

12,0

11,9

7,0

10,0

9,3

DIJON

021

COTE D'OR

35

16

 

 

6

57

408

170

 

 

55

633

11,7

10,6

 

 

9,2

058

NIEVRE

19

11

 

2

1

33

249

130

 

23

5

407

13,1

11,8

 

11,5

5,0

071

SAONE-ET-LOIRE

46

15

 

5

1

67

481

202

 

51

7

741

10,5

13,5

 

10,2

7,0

089

YONNE

20

13

 

1

1

35

240

149

 

11

8

408

12,0

11,5

 

11,0

8,0

GRENOBLE

007

ARDECHE

17

11

 

2

 

30

176

125

 

14

 

315

10,4

11,4

 

7,0

 

026

DROME

31

14

1

1

2

49

365

236

29

9

14

653

11,8

16,9

29,0

9,0

7,0

038

ISERE

79

42

1

3

1

126

939

488

10

32

7

1 476

11,9

11,6

10,0

10,7

7,0

073

SAVOIE

32

17

 

1

 

50

365

179

 

3

 

547

11,4

10,5

 

3,0

 

074

HAUTE SAVOIE

49

25

 

8

2

84

544

358

 

51

13

966

11,1

14,3

 

6,4

6,5

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

57

27

 

4

7

95

546

486

 

37

75

1 144

9,6

18,0

 

9,3

10,7

GUYANE

973

GUYANE

54

28

 

5

4

91

590

572

 

76

37

1 275

10,9

20,4

 

15,2

9,3

LA REUNION

974

LA REUNION

113

61

 

7

1

182

1 137

668

 

71

6

1 882

10,1

11,0

 

10,1

6,0

LILLE

059

NORD

232

91

 

15

9

347

2 673

1 081

 

144

124

4 022

11,5

11,9

 

9,6

13,8

062

PAS-DE-CALAIS

112

43

 

8

2

165

1 366

483

 

73

24

1 946

12,2

11,2

 

9,1

12,0

LIMOGES

019

CORREZE

17

10

 

1

2

30

207

108

 

8

19

342

12,2

10,8

 

8,0

9,5

023

CREUSE

6

4

 

1

 

11

75

44

 

11

 

130

12,5

11,0

 

11,0

 

087

HAUTE-VIENNE

20

10

 

3

2

35

247

136

 

30

13

426

12,4

13,6

 

10,0

6,5

LYON

001

AIN

43

28

1

5

1

78

501

342

18

46

19

926

11,7

12,2

18,0

9,2

19,0

042

LOIRE

53

30

 

7

3

93

574

366

 

99

31

1 070

10,8

12,2

 

14,1

10,3

069

RHONE

118

78

1

17

5

219

1 361

972

31

175

40

2 579

11,5

12,5

31,0

10,3

8,0

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

36

20

 

4

 

60

284

285

 

42

 

611

7,9

14,3

 

10,5

 

MAYOTTE

985

MAYOTTE (ANCIEN CODE)

35

16

 

2

 

53

299

202

 

19

 

520

8,5

12,6

 

9,5

 

MONTPEL-LIER

011

AUDE

23

11

 

1

1

36

298

194

 

12

14

518

13,0

17,6

 

12,0

14,0

030

GARD

57

31

 

3

5

96

576

378

 

33

39

1 026

10,1

12,2

 

11,0

7,8

034

HERAULT

65

34

 

4

4

107

734

432

 

61

44

1 271

11,3

12,7

 

15,3

11,0

048

LOZERE

7

3

 

1

 

11

59

36

 

8

 

103

8,4

12,0

 

8,0

 

066

PYRENEES-ORIENTALES

31

18

 

 

2

51

349

237

 

 

19

605

11,3

13,2

 

 

9,5

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

44

25

1

4

1

75

475

257

31

40

12

815

10,8

10,3

31,0

10,0

12,0

055

MEUSE

16

6

 

1

 

23

172

68

 

9

 

249

10,8

11,3

 

9,0

 

057

MOSELLE

73

33

 

4

4

114

744

466

 

41

29

1 280

10,2

14,1

 

10,3

7,3

088

VOSGES

39

19

1

9

2

70

423

246

2

36

5

712

10,8

12,9

2,0

4,0

2,5

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

68

53

1

7

4

133

782

655

12

109

51

1 609

11,5

12,4

12,0

15,6

12,8

049

MAINE-ET-LOIRE

41

31

 

4

3

79

519

406

 

39

19

983

12,7

13,1

 

9,8

6,3

053

MAYENNE

25

14

 

3

1

43

272

193

 

30

13

508

10,9

13,8

 

10,0

13,0

072

SARTHE

36

25

 

3

1

65

429

314

 

45

11

799

11,9

12,6

 

15,0

11,0

085

VENDEE

33

20

 

3

2

58

405

235

 

31

23

694

12,3

11,8

 

10,3

11,5

NICE

006

ALPES-MARITIMES

70

24

 

7

1

102

710

480

 

47

8

1 245

10,1

20,0

 

6,7

8,0

083

VAR

56

23

 

5

2

86

539

250

 

63

27

879

9,6

10,9

 

12,6

13,5

ORLEANS-TOURS

018

CHER

26

15

 

1

1

43

270

148

 

9

2

429

10,4

9,9

 

9,0

2,0

028

EURE-ET-LOIR

33

19

 

2

1

55

358

217

 

26

11

612

10,8

11,4

 

13,0

11,0

036

INDRE

22

9

1

1

 

33

234

134

11

1

 

380

10,6

14,9

11,0

1,0

 

037

INDRE-ET-LOIRE

33

19

 

4

1

57

390

230

 

38

12

670

11,8

12,1

 

9,5

12,0

041

LOIR-ET-CHER

22

17

 

4

1

44

283

188

 

20

10

501

12,9

11,1

 

5,0

10,0

045

LOIRET

47

30

1

5

1

84

585

392

11

55

6

1 049

12,4

13,1

11,0

11,0

6,0

PARIS

075

PARIS

68

75

1

4

7

155

781

839

10

32

83

1 745

11,5

11,2

10,0

8,0

11,9

POITIERS

016

CHARENTE

23

12

 

3

 

38

272

129

 

27

 

428

11,8

10,8

 

9,0

 

017

CHARENTE-MARITIME

42

30

1

3

4

80

478

411

11

40

26

966

11,4

13,7

11,0

13,3

6,5

079

DEUX-SEVRES

29

19

 

5

3

56

308

245

 

52

14

619

10,6

12,9

 

10,4

4,7

086

VIENNE

34

17

 

 

2

53

395

172

 

 

26

593

11,6

10,1

 

 

13,0

REIMS

008

ARDENNES

26

12

 

2

 

40

292

121

 

23

 

436

11,2

10,1

 

11,5

 

010

AUBE

25

9

 

1

2

37

314

96

 

9

17

436

12,6

10,7

 

9,0

8,5

051

MARNE

39

25

 

3

4

71

447

312

 

24

28

811

11,5

12,5

 

8,0

7,0

052

HAUTE-MARNE

18

7

 

1

 

26

208

67

 

1

 

276

11,6

9,6

 

1,0

 

RENNES

022

COTES D'ARMOR

31

16

 

3

2

52

388

197

 

23

12

620

12,5

12,3

 

7,7

6,0

029

FINISTERE

52

28

 

2

6

88

563

295

 

23

55

936

10,8

10,5

 

11,5

9,2

035

ILLE-ET-VILAINE

43

33

 

3

4

83

497

366

 

29

51

943

11,6

11,1

 

9,7

12,8

056

MORBIHAN

37

20

1

2

4

64

420

264

6

20

46

756

11,4

13,2

6,0

10,0

11,5

ROUEN

027

EURE

40

20

 

3

2

65

518

238

 

31

19

806

13,0

11,9

 

10,3

9,5

076

SEINE MARITIME

61

39

 

3

3

106

748

476

 

29

45

1 298

12,3

12,2

 

9,7

15,0

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

67

42

 

7

6

122

765

500

 

67

56

1 388

11,4

11,9

 

9,6

9,3

068

HAUT-RHIN

51

36

 

3

6

96

692

381

 

33

60

1 166

13,6

10,6

 

11,0

10,0

TOULOUSE

009

ARIEGE

7

9

 

 

 

16

81

68

 

 

 

149

11,6

7,6

 

 

 

012

AVEYRON

23

7

 

1

3

34

237

70

 

8

22

337

10,3

10,0

 

8,0

7,3

031

HAUTE-GARONNE

65

32

 

7

3

107

509

379

 

92

27

1 007

7,8

11,8

 

13,1

9,0

032

GERS

11

7

 

 

1

19

87

99

 

 

7

193

7,9

14,1

 

 

7,0

046

LOT

10

5

 

 

1

16

116

55

 

 

6

177

11,6

11,0

 

 

6,0

065

HAUTES-PYRENEES

13

12

 

6

1

32

115

91

 

22

1

229

8,8

7,6

 

3,7

1,0

081

TARN

18

15

 

4

1

38

192

166

 

12

10

380

10,7

11,1

 

3,0

10,0

082

TARN-ET-GARONNE

19

11

 

2

 

32

222

149

 

23

 

394

11,7

13,5

 

11,5

 

VERSAILLES

078

YVELINES

74

52

 

3

8

137

796

545

 

37

80

1 458

10,8

10,5

 

12,3

10,0

091

ESSONNE

68

56

 

9

3

136

756

624

 

68

14

1 462

11,1

11,1

 

7,6

4,7

092

HAUTS-DE-SEINE

61

46

 

7

1

115

605

443

 

54

10

1 112

9,9

9,6

 

7,7

10,0

095

VAL-D'OISE

76

61

 

4

3

144

785

680

 

58

46

1 569

10,3

11,1

 

14,5

15,3

Total général

 

 

4 333

2 456

17

380

218

7 404

48 361

30 006

228

3 757

2 069

84 421

11,2

12,2

13,4

9,9

9,5

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 3.3 - élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les 1er et 2nd degrés en 2016-2017

Académie

Département

Nombre de dispositifs ULIS

Nombre d'élèves bénéficiant d'un dispositif ULIS

Nombre moyen d'élèves par dispositif

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

11

8

 

2

 

21

120

105

 

16

 

241

11

13,1

 

8,0

 

005

HAUTES-ALPES

5

3

 

1

 

9

61

25

 

10

 

96

12

8,3

 

10,0

 

AMIENS

002

AISNE

51

26

 

6

5

88

594

380

 

84

55

1 113

12

14,6

 

14,0

11,0

060

OISE

67

42

 

10

1

120

773

519

 

107

5

1 404

12

12,4

 

10,7

5,0

080

SOMME

61

31

 

5

1

98

715

418

 

51

15

1 199

12

13,5

 

10,2

15,0

BESANCON

025

DOUBS

31

19

 

5

1

56

387

214

 

45

2

648

13

11,3

 

9,0

2,0

039

JURA

21

12

 

2

3

38

218

143

 

20

12

393

10

11,9

 

10,0

4,0

070

HAUTE-SAONE

21

13

 

3

1

38

197

155

 

14

29

395

9

11,9

 

4,7

29,0

090

TERRITOIRE DE BELFORT

9

7

 

2

 

18

119

78

 

25

 

222

13

11,1

 

12,5

 

BORDEAUX

024

DORDOGNE

26

12

1

2

1

42

303

153

11

11

10

488

12

12,8

11,0

5,5

10,0

033

 

110

58

1

13

5

187

1 196

741

12

120

50

2 119

11

12,8

12,0

9,2

10,0

040

LANDES

26

16

 

3

 

45

321

197

 

30

 

548

12

12,3

 

10,0

 

047

LOT-ET-GARONNE

19

14

 

5

 

38

226

139

 

48

 

413

12

9,9

 

9,6

 

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

34

29

 

5

 

68

381

369

 

65

 

815

11

12,7

 

13,0

 

CAEN

014

CALVADOS

41

23

 

4

2

70

509

355

 

49

18

931

12

15,4

 

12,3

9,0

061

ORNE

20

13

 

3

 

36

246

153

 

25

 

424

12

11,8

 

8,3

 

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

26

16

 

2

2

46

313

166

 

22

14

515

12

10,4

 

11,0

7,0

015

CANTAL

13

7

 

1

 

21

140

92

 

12

 

244

11

13,1

 

12,0

 

43

HAUTE-LOIRE

19

12

 

2

1

34

189

161

 

12

11

373

10

13,4

 

6,0

11,0

63

PUY-DE-DOME

38

22

 

4

2

66

474

361

 

42

41

918

13

16,4

 

10,5

20,5

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

11

3

1

 

 

15

79

49

19

 

 

147

7

16,3

19,0

 

 

02B

HAUTE-CORSE

12

7

 

2

 

21

122

88

 

19

 

229

10

12,6

 

9,5

 

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

76

56

 

5

9

146

843

682

 

37

43

1 605

11

12,2

 

7,4

4,8

093

SEINE-SAINT-DENIS

92

58

 

9

5

164

1 100

754

 

103

67

2 024

12

13,0

 

11,4

13,4

094

VAL-DE-MARNE

73

33

2

2

4

114

893

395

20

14

36

1 358

12

12,0

10,0

7,0

9,0

GRENOBLE

007

ARDECHE

17

11

 

2

1

31

165

134

 

20

2

321

10

12,2

 

10,0

2,0

026

DROME

31

11

1

1

2

46

390

198

30

16

24

658

13

18,0

30,0

16,0

12,0

074

HAUTE SAVOIE

49

27

 

4

3

83

541

390

 

36

14

981

11

14,4

 

9,0

4,7

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

58

31

 

5

7

101

534

512

 

43

79

1 168

9

16,5

 

8,6

11,3

GUYANE

973

GUYANE

57

28

 

5

4

94

564

564

 

72

42

1 242

10

20,1

 

14,4

10,5

LA REUNION

974

LA REUNION

118

65

 

9

1

193

1 156

744

 

90

5

1 995

10

11,4

 

10,0

5,0

LILLE

059

NORD

207

86

 

16

10

319

2 363

1 032

 

175

110

3 680

11

12,0

 

10,9

11,0

062

PAS-DE-CALAIS

115

47

 

9

1

172

1 371

548

 

108

15

2 042

12

11,7

 

12,0

15,0

LIMOGES

019

CORREZE

17

10

 

1

2

30

207

116

 

11

19

353

12

11,6

 

11,0

9,5

023

CREUSE

7

4

 

1

 

12

86

48

 

8

 

142

12

12,0

 

8,0

 

087

HAUTE-VIENNE

21

10

 

3

2

36

256

162

 

28

10

456

12

16,2

 

9,3

5,0

LYON

001

AIN

46

32

1

4

1

84

518

348

25

48

20

959

11

10,9

25,0

12,0

20,0

069

RHONE

122

82

1

18

7

230

1 418

1 011

30

209

67

2 735

12

12,3

30,0

11,6

9,6

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

37

20

 

4

 

61

289

306

 

67

 

662

8

15,3

 

16,8

 

MAYOTTE

976

MAYOTTE

34

17

 

2

 

53

353

213

 

8

 

574

10

12,5

 

4,0

 

MONTPEL-LIER

011

AUDE

20

10

 

1

1

32

235

177

 

22

10

444

12

17,7

 

22,0

10,0

030

GARD

59

33

 

3

4

99

616

412

 

23

38

1 089

10

12,5

 

7,7

9,5

034

HERAULT

67

38

1

4

4

114

786

461

11

60

42

1 360

12

12,1

11,0

15,0

10,5

048

LOZERE

8

3

 

1

 

12

61

52

 

7

 

120

8

17,3

 

7,0

 

066

PYRENEES-ORIENTALES

32

19

 

1

2

54

357

234

 

3

26

620

11

12,3

 

3,0

13,0

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

47

26

1

4

1

79

502

275

40

37

11

865

11

10,6

40,0

9,3

11,0

055

MEUSE

16

6

 

2

 

24

161

78

 

18

 

257

10

13,0

 

9,0

 

057

MOSELLE

76

32

 

5

4

117

805

476

 

67

37

1 385

11

14,9

 

13,4

9,3

088

VOSGES

40

20

1

12

2

75

451

261

5

50

6

773

11

13,1

5,0

4,2

3,0

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

69

55

1

7

4

136

766

667

10

103

38

1 584

11

12,1

10,0

14,7

9,5

049

MAINE-ET-LOIRE

41

31

 

4

3

79

506

398

 

38

31

973

12

12,8

 

9,5

10,3

NICE

006

ALPES-MARITIMES

65

21

 

6

1

93

656

353

 

46

6

1 061

10

16,8

 

7,7

6,0

ORLEANS-TOURS

018

CHER

26

15

 

2

 

43

286

164

 

13

 

463

11

10,9

 

6,5

 

036

INDRE

22

11

1

 

1

35

235

140

13

 

1

389

11

12,7

13,0

 

1,0

037

INDRE-ET-LOIRE

35

21

 

8

1

65

396

266

 

65

13

740

11

12,7

 

8,1

13,0

041

LOIR-ET-CHER

22

17

 

2

1

42

278

194

 

13

10

495

13

11,4

 

6,5

10,0

045

LOIRET

48

33

1

6

1

89

629

422

12

66

8

1 137

13

12,8

12,0

11,0

8,0

PARIS

075

PARIS

69

83

2

4

8

166

791

915

18

24

86

1 834

12

11,0

9,0

6,0

10,8

POITIERS

016

CHARENTE

23

14

 

1

 

38

288

138

 

5

 

431

13

9,9

 

5,0

 

086

VIENNE

36

16

 

2

2

56

422

159

 

17

24

622

12

9,9

 

8,5

12,0

REIMS

008

ARDENNES

26

12

 

2

 

40

299

138

 

26

 

463

12

11,5

 

13,0

 

010

AUBE

25

9

 

1

2

37

297

94

 

9

15

415

12

10,4

 

9,0

7,5

051

MARNE

39

29

 

4

6

78

440

351

 

29

27

847

11

12,1

 

7,3

4,5

052

HAUTE-MARNE

18

7

 

2

1

28

203

73

 

7

2

285

11

10,4

 

3,5

2,0

RENNES

022

COTES D'ARMOR

33

17

 

2

3

55

385

174

 

20

25

604

12

10,2

 

10,0

8,3

029

FINISTERE

52

28

 

2

6

88

568

310

 

16

65

959

11

11,1

 

8,0

10,8

035

ILLE-ET-VILAINE

43

34

 

4

4

85

494

376

 

37

40

947

12

11,1

 

9,3

10,0

056

MORBIHAN

38

20

1

2

5

66

427

281

6

18

50

782

11

14,1

6,0

9,0

10,0

ROUEN

027

EURE

43

21

 

3

2

69

514

244

 

32

17

807

12

11,6

 

10,7

8,5

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

70

44

 

7

5

126

842

537

 

80

56

1 515

12

12,2

 

11,4

11,2

068

HAUT-RHIN

50

36

 

3

6

95

657

422

 

38

66

1 183

13

11,7

 

12,7

11,0

TOULOUSE

009

ARIEGE

8

7

 

 

 

15

100

68

 

 

 

168

13

9,7

 

 

 

012

AVEYRON

23

10

 

1

2

36

252

93

 

7

22

374

11

9,3

 

7,0

11,0

031

HAUTE-GARONNE

67

42

 

8

4

121

422

422

 

94

28

966

6

10,0

 

11,8

7,0

032

GERS

11

7

 

 

1

19

105

85

 

 

9

199

10

12,1

 

 

9,0

065

HAUTES-PYRENEES

13

12

 

6

 

31

110

116

 

24

 

250

9

9,7

 

4,0

 

081

TARN

18

16

 

5

 

39

198

168

 

22

 

388

11

10,5

 

4,4

 

082

TARN-ET-GARONNE

21

13

 

1

1

36

226

173

 

13

11

423

11

13,3

 

13,0

11,0

VERSAILLES

078

YVELINES

76

51

 

3

9

139

809

576

 

42

81

1 508

11

11,3

 

14,0

9,0

091

ESSONNE

70

58

 

8

2

138

803

674

 

85

14

1 576

12

11,6

 

10,6

7,0

092

HAUTS-DE-SEINE

63

49

 

7

1

120

623

495

 

64

8

1 190

10

10,1

 

9,1

8,0

095

VAL-D'OISE

78

67

 

4

3

152

826

785

 

63

47

1 721

11

11,7

 

15,8

15,7

Total général

 

 

3 555

2 114

17

332

187

6 205

39 557

26 115

262

3 323

1 785

71 042

11

12,4

15,4

10,0

9,5

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 3.4 - élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les 1er et 2nd degrés en 2017-2018

Académie

Département

Nombre de dispositifs ULIS

Nombre d'élèves bénéficiant d'un dispositif ULIS

Nombre moyen d'élèves par dispositif

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

11

9

 

2

 

22

116

114

 

16

 

246

10,5

12,7

 

8,0

 

005

HAUTES-ALPES

5

5

 

1

 

11

70

49

 

6

 

125

14,0

9,8

 

6,0

 

013

BOUCHES-DU-RHONE

143

59

 

12

2

216

1 540

708

 

97

16

2 361

10,8

12,0

 

8,1

8,0

084

VAUCLUSE

39

26

 

3

2

70

408

341

 

43

12

804

10,5

13,1

 

14,3

6,0

AMIENS

002

AISNE

53

27

 

6

5

91

637

421

 

78

55

1 191

12,0

15,6

 

13,0

11,0

060

OISE

71

44

 

11

 

126

811

563

 

106

 

1 480

11,4

12,8

 

9,6

 

080

SOMME

61

35

 

5

1

102

731

481

 

47

14

1 273

12,0

13,7

 

9,4

14,0

BESANCON

025

DOUBS

33

19

 

6

1

59

399

239

 

69

7

714

12,1

12,6

 

11,5

7,0

039

JURA

22

12

 

2

2

38

232

117

 

16

9

374

10,5

9,8

 

8,0

4,5

070

HAUTE-SAONE

21

14

 

3

1

39

199

139

 

25

26

389

9,5

9,9

 

8,3

26,0

090

TERRITOIRE DE BELFORT

11

7

 

2

 

20

125

91

 

23

 

239

11,4

13,0

 

11,5

 

BORDEAUX

024

DORDOGNE

27

14

1

2

1

45

308

160

13

22

11

514

11,4

11,4

13,0

11,0

11,0

033

GIRONDE

111

63

1

14

5

194

1 228

815

8

168

53

2 272

11,1

12,9

8,0

12,0

10,6

040

LANDES

28

19

 

4

 

51

343

248

 

37

 

628

12,3

13,1

 

9,3

 

047

LOT-ET-GARONNE

19

15

 

4

 

38

208

180

 

32

 

420

10,9

12,0

 

8,0

 

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

36

30

 

6

 

72

385

395

 

58

 

838

10,7

13,2

 

9,7

 

CAEN

014

CALVADOS

51

26

 

4

2

83

609

392

 

54

23

1 078

11,9

15,1

 

13,5

11,5

050

MANCHE

43

24

 

1

4

72

442

292

 

14

44

792

10,3

12,2

 

14,0

11,0

061

ORNE

20

13

 

2

1

36

234

158

 

25

2

419

11,7

12,2

 

12,5

2,0

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

30

18

 

2

5

55

349

204

 

15

32

600

11,6

11,3

 

7,5

6,4

015

CANTAL

13

8

 

1

 

22

131

94

 

9

 

234

10,1

11,8

 

9,0

 

043

HAUTE-LOIRE

19

12

 

2

1

34

197

168

 

18

11

394

10,4

14,0

 

9,0

11,0

063

PUY-DE-DOME

42

29

1

4

4

80

486

493

6

62

65

1 112

11,6

17,0

6,0

15,5

16,3

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

11

3

1

 

 

15

86

42

8

 

 

136

7,8

14,0

8,0

 

 

02B

HAUTE-CORSE

13

8

 

2

 

23

142

96

 

24

 

262

10,9

12,0

 

12,0

 

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

85

62

 

5

9

161

862

719

 

25

58

1 664

10,1

11,6

 

5,0

6,4

093

SEINE-SAINT-DENIS

98

63

 

8

5

174

1 137

835

 

100

63

2 135

11,6

13,3

 

12,5

12,6

094

VAL-DE-MARNE

77

36

2

2

4

121

922

461

19

18

40

1 460

12,0

12,8

9,5

9,0

10,0

DIJON

021

COTE D'OR

34

16

 

 

6

56

406

168

 

 

48

622

11,9

10,5

 

 

8,0

058

NIEVRE

19

11

 

2

3

35

254

157

 

22

13

446

13,4

14,3

 

11,0

4,3

071

SAONE-ET-LOIRE

49

18

1

5

1

74

443

224

7

40

8

722

9,0

12,4

7,0

8,0

8,0

089

YONNE

23

14

 

1

1

39

273

168

 

7

12

460

11,9

12,0

 

7,0

12,0

GRENOBLE

007

ARDECHE

21

12

 

3

1

37

206

139

 

30

5

380

9,8

11,6

 

10,0

5,0

026

DROME

35

15

1

1

2

54

386

259

32

16

24

717

11,0

17,3

32,0

16,0

12,0

038

ISERE

83

45

1

5

10

144

1 033

598

18

55

39

1 743

12,4

13,3

18,0

11,0

3,9

073

SAVOIE

34

18

1

1

2

56

424

224

1

4

9

662

12,5

12,4

1,0

4,0

4,5

074

HAUTE SAVOIE

48

28

 

2

1

79

522

436

 

15

8

981

10,9

15,6

 

7,5

8,0

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

62

33

 

6

7

108

538

563

 

74

82

1 257

8,7

17,1

 

12,3

11,7

GUYANE

973

GUYANE

59

28

 

5

5

97

555

604

 

71

51

1 281

9,4

21,6

 

14,2

10,2

LA REUNION

974

LA REUNION

 121

70

 

9

2

202

1 244

842

 

94

9

2 189

10,3

12,0

 

10,4

4,5

LILLE

059

NORD

 238

 101

 

19

12

370

2 642

1 222

 

165

100

4 129

11,1

12,1

 

8,7

8,3

062

PAS-DE-CALAIS

 117

49

 

13

4

183

1 345

589

 

145

15

2 094

11,5

12,0

 

11,2

3,8

LIMOGES

019

CORREZE

18

10

 

1

2

31

212

117

 

9

20

358

11,8

11,7

 

9,0

10,0

023

CREUSE

8

4

 

1

 

13

100

47

 

11

 

158

12,5

11,8

 

11,0

 

087

HAUTE-VIENNE

22

11

 

3

2

38

269

163

 

29

14

475

12,2

14,8

 

9,7

7,0

LYON

001

AIN

46

36

1

6

2

91

513

423

27

66

24

1 053

11,2

11,8

27,0

11,0

12,0

042

LOIRE

52

33

 

9

3

97

561

413

 

104

33

1 111

10,8

12,5

 

11,6

11,0

069

RHONE

 129

86

1

18

8

242

1 452

1 058

23

202

58

2 793

11,3

12,3

23,0

11,2

7,3

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

32

16

 

4

 

52

266

262

 

101

 

629

8,3

16,4

 

25,3

 

MAYOTTE

985

MAYOTTE (ANCIEN CODE)

34

19

 

2

 

55

308

233

 

18

 

559

9,1

12,3

 

9,0

 

MONTPELLIER

011

AUDE

24

11

 

1

1

37

313

222

 

20

4

559

13,0

20,2

 

20,0

4,0

030

GARD

60

35

 

5

5

105

658

434

 

46

51

1 189

11,0

12,4

 

9,2

10,2

034

HERAULT

68

46

1

5

4

124

800

546

13

69

51

1 479

11,8

11,9

13,0

13,8

12,8

048

LOZERE

8

3

 

1

 

12

58

66

 

12

 

136

7,3

22,0

 

12,0

 

066

PYRENEES-ORIENTALES

33

20

 

1

2

56

370

251

 

11

31

663

11,2

12,6

 

11,0

15,5

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

50

31

1

5

1

88

541

308

49

51

14

963

10,8

9,9

49,0

10,2

14,0

055

MEUSE

15

7

 

2

 

24

168

94

 

21

 

283

11,2

13,4

 

10,5

 

057

MOSELLE

80

36

 

6

4

126

952

556

 

74

27

1 609

11,9

15,4

 

12,3

6,8

088

VOSGES

40

20

1

10

1

72

455

290

2

46

1

794

11,4

14,5

2,0

4,6

1,0

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

68

56

1

7

3

135

771

680

10

77

37

1 575

11,3

12,1

10,0

11,0

12,3

049

MAINE-ET-LOIRE

42

31

 

4

3

80

510

405

 

38

28

981

12,1

13,1

 

9,5

9,3

053

MAYENNE

26

15

 

3

1

45

282

205

 

32

12

531

10,8

13,7

 

10,7

12,0

072

SARTHE

36

26

 

3

2

67

431

314

 

51

20

816

12,0

12,1

 

17,0

10,0

085

VENDEE

35

20

 

3

4

62

442

245

 

25

45

757

12,6

12,3

 

8,3

11,3

NICE

006

ALPES-MARITIMES

72

26

 

8

1

107

798

475

 

73

7

1 353

11,1

18,3

 

9,1

7,0

083

VAR

61

26

 

5

3

95

633

326

 

60

24

1 043

10,4

12,5

 

12,0

8,0

ORLEANS-TOURS

018

CHER

26

16

 

2

 

44

289

169

 

19

 

477

11,1

10,6

 

9,5

 

028

EURE-ET-LOIR

32

21

 

2

1

56

322

260

 

24

8

614

10,1

12,4

 

12,0

8,0

036

INDRE

22

12

1

 

1

36

228

140

12

 

3

383

10,4

11,7

12,0

 

3,0

037

INDRE-ET-LOIRE

35

22

 

5

2

64

407

266

 

40

18

731

11,6

12,1

 

8,0

9,0

041

LOIR-ET-CHER

24

18

 

3

1

46

280

214

 

30

6

530

11,7

11,9

 

10,0

6,0

045

LOIRET

50

34

1

6

1

92

615

421

17

60

9

1 122

12,3

12,4

17,0

10,0

9,0

PARIS

075

PARIS

68

87

2

4

7

168

773

943

20

34

105

1 875

11,4

10,8

10,0

8,5

15,0

POITIERS

016

CHARENTE

25

14

1

5

 

45

305

163

9

26

 

503

12,2

11,6

9,0

5,2

 

017

CHARENTE-MARITIME

42

31

1

3

4

81

498

423

3

39

18

981

11,9

13,6

3,0

13,0

4,5

079

DEUX-SEVRES

28

19

1

6

1

55

277

277

13

38

1

606

9,9

14,6

13,0

6,3

1,0

086

VIENNE

36

18

 

2

2

58

402

194

 

19

29

644

11,2

10,8

 

9,5

14,5

REIMS

008

ARDENNES

26

12

 

2

1

41

280

135

 

25

4

444

10,8

11,3

 

12,5

4,0

010

AUBE

26

10

 

3

2

41

306

114

 

18

4

442

11,8

11,4

 

6,0

2,0

051

MARNE

41

30

 

4

6

81

481

349

 

26

37

893

11,7

11,6

 

6,5

6,2

052

HAUTE-MARNE

18

8

 

2

1

29

211

78

 

12

3

304

11,7

9,8

 

6,0

3,0

RENNES

022

COTES D'ARMOR

35

19

 

4

3

61

425

232

 

25

26

708

12,1

12,2

 

6,3

8,7

029

FINISTERE

52

28

 

3

5

88

564

320

 

28

48

960

10,8

11,4

 

9,3

9,6

035

ILLE-ET-VILAINE

46

37

 

5

4

92

508

407

 

45

49

1 009

11,0

11,0

 

9,0

12,3

056

MORBIHAN

35

23

1

2

5

66

389

300

3

24

48

764

11,1

13,0

3,0

12,0

9,6

ROUEN

027

EURE

45

22

 

3

2

72

521

262

 

32

24

839

11,6

11,9

 

10,7

12,0

076

SEINE MARITIME

66

46

 

3

3

118

799

528

 

30

41

1 398

12,1

11,5

 

10,0

13,7

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

78

53

1

7

7

146

904

661

12

83

65

1 725

11,6

12,5

12,0

11,9

9,3

068

HAUT-RHIN

53

38

 

3

7

101

681

471

 

32

81

1 265

12,8

12,4

 

10,7

11,6

TOULOUSE

009

ARIEGE

10

9

 

2

1

22

123

90

 

12

1

226

12,3

10,0

 

6,0

1,0

012

AVEYRON

24

12

 

4

 

40

263

141

 

26

 

430

11,0

11,8

 

6,5

 

031

HAUTE-GARONNE

72

50

 

10

4

136

415

490

 

101

33

1 039

5,8

9,8

 

10,1

8,3

032

GERS

9

8

 

 

1

18

95

108

 

 

1

204

10,6

13,5

 

 

1,0

046

LOT

10

5

 

 

1

16

117

54

 

 

6

177

11,7

10,8

 

 

6,0

065

HAUTES-PYRENEES

13

12

 

6

 

31

117

120

 

30

 

267

9,0

10,0

 

5,0

 

081

TARN

20

17

 

7

3

47

228

181

 

48

13

470

11,4

10,6

 

6,9

4,3

082

TARN-ET-GARONNE

23

14

 

3

2

42

250

205

 

21

19

495

10,9

14,6

 

7,0

9,5

VERSAILLES

078

YVELINES

79

56

 

4

10

149

825

632

 

40

94

1 591

10,4

11,3

 

10,0

9,4

091

ESSONNE

74

60

 

10

3

147

823

690

 

107

20

1 640

11,1

11,5

 

10,7

6,7

092

HAUTS-DE-SEINE

60

55

 

6

5

126

629

529

 

41

43

1 242

10,5

9,6

 

6,8

8,6

095

VAL-D'OISE

82

74

 

6

3

165

831

854

 

83

55

1 823

10,1

11,5

 

13,8

18,3

Total général

 

 

4 580

2 772

25

438

263

8 078

50 652

34 762

325

4 409

2 377

92 525

11,1

12,5

13,0

10,1

9,0

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

TabLEAU n° 3.5 - élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les 1er et 2nd degrés en 2018-2019

Académie

Département

Nombre de dispositifs ULIS

Nombre d'élèves bénéficiant d'un dispositif ULIS

Nombre moyen d'élèves par dispositif

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

Ensemble

Écoles

Collèges

EREA

LP

LEGT

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

11

9

 

2

 

22

118

124

 

22

 

264

10,7

13,8

 

11,0

 

005

HAUTES-ALPES

6

5

 

1

 

12

48

57

 

13

 

118

8,0

11,4

 

13,0

 

013

BOUCHES-DU-RHONE

140

65

 

11

1

217

1 494

780

 

 108

6

2 388

10,7

12,0

 

9,8

6,0

084

VAUCLUSE

43

27

 

3

2

75

441

343

 

29

9

822

10,3

12,7

 

9,7

4,5

AMIENS

002

AISNE

53

27

 

6

5

91

626

469

 

64

56

1 215

11,8

17,4

 

10,7

11,2

060

OISE

73

45

 

11

 

129

824

574

 

113

 

1 511

11,3

12,8

 

10,3

 

080

SOMME

61

36

 

5

2

104

712

499

 

44

16

1 271

11,7

13,9

 

8,8

8,0

BESANCON

025

DOUBS

35

20

1

7

2

65

434

253

4

61

7

759

12,4

12,7

4,0

8,7

3,5

039

JURA

23

13

 

2

3

41

237

147

 

17

21

422

10,3

11,3

 

8,5

7,0

070

HAUTE-SAONE

20

15

 

4

1

40

187

153

 

30

19

389

9,4

10,2

 

7,5

19,0

090

TERRITOIRE DE BELFORT

11

7

 

2

 

20

122

86

 

21

 

229

11,1

12,3

 

10,5

 

BORDEAUX

024

DORDOGNE

28

14

1

2

2

47

315

177

16

20

16

544

11,3

12,6

16,0

10,0

8,0

033

GIRONDE

111

68

1

15

5

200

1 259

935

10

173

49

2 426

11,3

13,8

10,0

11,5

9,8

040

LANDES

28

22

1

4

 

55

319

282

11

31

 

643

11,4

12,8

11,0

7,8

 

047

LOT-ET-GARONNE

21

16

 

4

1

42

238

182

 

33

10

463

11,3

11,4

 

8,3

10,0

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

36

32

 

6

 

74

384

414

 

60

 

858

10,7

12,9

 

10,0

 

CAEN

014

CALVADOS

52

28

 

4

2

86

600

419

 

53

22

1 094

11,5

15,0

 

13,3

11,0

050

MANCHE

42

25

1

1

4

73

470

311

8

15

39

843

11,2

12,4

8,0

15,0

9,8

061

ORNE

20

15

 

3

 

38

242

166

 

33

 

441

12,1

11,1

 

11,0

 

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

32

19

 

2

4

57

347

229

 

20

37

633

10,8

12,1

 

10,0

9,3

015

CANTAL

13

8

1

1

 

23

131

101

3

8

 

243

10,1

12,6

3,0

8,0

 

043

HAUTE-LOIRE

19

12

1

2

1

35

204

170

6

22

10

412

10,7

14,2

6,0

11,0

10,0

063

PUY-DE-DOME

42

31

1

4

4

82

486

521

13

47

60

1 127

11,6

16,8

13,0

11,8

15,0

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

11

3

1

 

 

15

101

38

10

 

 

149

9,2

12,7

10,0

 

 

02B

HAUTE-CORSE

15

8

 

2

 

25

166

89

 

17

 

272

11,1

11,1

 

8,5

 

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

86

69

 

4

8

167

904

813

 

25

51

1 793

10,5

11,8

 

6,3

6,4

093

SEINE-SAINT-DENIS

100

68

 

7

5

180

1 168

927

 

124

79

2 298

11,7

13,6

 

17,7

15,8

094

VAL-DE-MARNE

82

38

2

2

4

128

950

481

19

26

43

1 519

11,6

12,7

9,5

13,0

10,8

DIJON

021

COTE D'OR

38

17

 

 

6

61

453

195

 

 

52

700

11,9

11,5

 

 

8,7

058

NIEVRE

19

11

 

2

4

36

257

154

 

22

21

454

13,5

14,0

 

11,0

5,3

071

SAONE-ET-LOIRE

51

20

1

5

1

78

498

261

11

50

10

830

9,8

13,1

11,0

10,0

10,0

089

YONNE

23

14

 

1

2

40

264

163

 

13

15

455

11,5

11,6

 

13,0

7,5

GRENOBLE

007

ARDECHE

21

12

 

3

1

37

239

158

 

35

6

438

11,4

13,2

 

11,7

6,0

026

DROME

35

17

1

3

2

58

392

252

33

15

31

723

11,2

14,8

33,0

5,0

15,5

038

ISERE

81

45

1

6

9

142

1 003

592

22

58

45

1 720

12,4

13,2

22,0

9,7

5,0

073

SAVOIE

37

19

2

5

7

70

425

237

9

28

30

729

11,5

12,5

4,5

5,6

4,3

074

HAUTE SAVOIE

51

33

 

5

3

92

572

460

 

28

24

1 084

11,2

13,9

 

5,6

8,0

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

58

32

 

6

7

103

508

577

 

65

90

1 240

8,8

18,0

 

10,8

12,9

GUYANE

973

GUYANE

62

29

 

4

5

100

544

634

 

71

45

1 294

8,8

21,9

 

17,8

9,0

LA REUNION

974

LA REUNION

122

73

 

10

2

207

1 255

876

 

111

16

2 258

10,3

12,0

 

11,1

8,0

LILLE

059

NORD

247

108

 

19

14

388

2 652

1 329

 

165

 132

4 278

10,7

12,3

 

8,7

9,4

062

PAS-DE-CALAIS

109

46

 

11

4

170

1 260

594

 

162

37

2 053

11,6

12,9

 

14,7

9,3

LIMOGES

019

CORREZE

18

11

 

1

2

32

207

124

 

7

21

359

11,5

11,3

 

7,0

10,5

023

CREUSE

8

4

 

1

 

13

103

48

 

14

 

165

12,9

12,0

 

14,0

 

087

HAUTE-VIENNE

22

11

 

4

2

39

262

175

 

27

12

476

11,9

15,9

 

6,8

6,0

LYON

001

AIN

48

37

1

6

4

96

535

437

20

81

35

1 108

11,1

11,8

20,0

13,5

8,8

042

LOIRE

57

35

 

12

2

106

631

435

 

123

14

1 203

11,1

12,4

 

10,3

7,0

069

RHONE

134

94

1

21

6

256

1 374

1 117

26

227

43

2 787

10,3

11,9

26,0

10,8

7,2

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

37

21

 

4

 

62

287

324

 

105

 

716

7,8

15,4

 

26,3

 

MAYOTTE

985

MAYOTTE (ANCIEN CODE)

34

19

 

 

2

55

267

234

 

 

16

517

7,9

12,3

 

 

8,0

MONTPELLIER

011

AUDE

24

12

 

1

1

38

315

254

 

22

6

597

13,1

21,2

 

22,0

6,0

030

GARD

60

35

 

5

5

105

641

471

 

66

48

1 226

10,7

13,5

 

13,2

9,6

034

HERAULT

68

50

1

4

4

127

796

615

15

51

48

1 525

11,7

12,3

15,0

12,8

12,0

048

LOZERE

7

3

 

1

 

11

60

65

 

16

 

141

8,6

21,7

 

16,0

 

066

PYRENEES-ORIENTALES

33

21

 

1

2

57

380

279

 

13

25

697

11,5

13,3

 

13,0

12,5

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

51

30

1

5

1

88

523

331

39

46

12

951

10,3

11,0

39,0

9,2

12,0

055

MEUSE

15

7

 

2

 

24

172

93

 

21

 

286

11,5

13,3

 

10,5

 

057

MOSELLE

80

38

 

6

2

126

967

647

 

82

20

1 716

12,1

17,0

 

13,7

10,0

088

VOSGES

38

23

1

9

1

72

426

314

4

50

1

795

11,2

13,7

4,0

5,6

1,0

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

71

59

1

6

3

140

783

703

1

68

33

1 588

11,0

11,9

1,0

11,3

11,0

049

MAINE-ET-LOIRE

39

32

 

4

3

78

469

416

 

50

31

966

12,0

13,0

 

12,5

10,3

053

MAYENNE

26

15

 

3

1

45

298

223

 

29

11

561

11,5

14,9

 

9,7

11,0

072

SARTHE

37

26

 

3

3

69

444

326

 

55

25

850

12,0

12,5

 

18,3

8,3

085

VENDEE

35

23

 

3

4

65

413

260

 

32

45

750

11,8

11,3

 

10,7

11,3

NICE

006

ALPES-MARITIMES

74

28

 

7

1

110

815

552

 

89

8

1 464

11,0

19,7

 

12,7

8,0

083

VAR

64

28

 

6

3

101

668

371

 

60

28

1 127

10,4

13,3

 

10,0

9,3

ORLEANS-TOURS

018

CHER

26

17

 

2

 

45

278

167

 

21

 

466

10,7

9,8

 

10,5

 

028

EURE-ET-LOIR

33

22

 

3

1

59

340

264

 

26

9

639

10,3

12,0

 

8,7

9,0

036

INDRE

23

12

1

 

1

37

225

150

12

 

1

388

9,8

12,5

12,0

 

1,0

037

INDRE-ET-LOIRE

37

23

 

5

2

67

425

285

 

36

23

769

11,5

12,4

 

7,2

11,5

041

LOIR-ET-CHER

24

19

 

3

1

47

286

220

 

38

11

555

11,9

11,6

 

12,7

11,0

045

LOIRET

52

39

1

7

1

100

659

495

12

74

10

1 250

12,7

12,7

12,0

10,6

10,0

PARIS

075

PARIS

71

84

1

4

7

167

804

926

24

20

74

1 848

11,3

11,0

24,0

5,0

10,6

POITIERS

016

CHARENTE

25

14

1

5

 

45

295

166

6

25

 

492

11,8

11,9

6,0

5,0

 

017

CHARENTE-MARITIME

42

31

1

2

4

80

511

453

3

21

13

1 001

12,2

14,6

3,0

10,5

3,3

079

DEUX-SEVRES

28

19

1

5

1

54

291

263

16

33

6

609

10,4

13,8

16,0

6,6

6,0

086

VIENNE

36

19

1

4

3

63

383

203

10

18

21

635

10,6

10,7

10,0

4,5

7,0

REIMS

008

ARDENNES

26

13

 

2

1

42

290

141

 

25

7

463

11,2

10,8

 

12,5

7,0

010

AUBE

26

11

 

1

1

39

306

117

 

9

4

436

11,8

10,6

 

9,0

4,0

051

MARNE

43

32

 

5

6

86

503

393

 

36

36

968

11,7

12,3

 

7,2

6,0

052

HAUTE-MARNE

18

9

 

2

 

29

213

76

 

2

 

291

11,8

8,4

 

1,0

 

RENNES

022

COTES D'ARMOR

35

22

 

4

3

64

435

259

 

36

22

752

12,4

11,8

 

9,0

7,3

029

FINISTERE

51

29

 

4

6

90

538

355

 

34

56

983

10,5

12,2

 

8,5

9,3

035

ILLE-ET-VILAINE

45

38

 

4

4

91

522

427

 

50

51

1 050

11,6

11,2

 

12,5

12,8

056

MORBIHAN

43

23

1

3

5

75

438

332

9

22

41

842

10,2

14,4

9,0

7,3

8,2

ROUEN

027

EURE

43

24

 

3

2

72

508

287

 

36

23

854

11,8

12,0

 

12,0

11,5

076

SEINE MARITIME

69

50

 

4

5

128

790

582

 

45

43

1 460

11,4

11,6

 

11,3

8,6

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

82

57

1

8

7

155

947

731

14

91

75

1 858

11,5

12,8

14,0

11,4

10,7

068

HAUT-RHIN

54

39

 

6

6

105

729

503

 

61

75

1 368

13,5

12,9

 

10,2

12,5

TOULOUSE

009

ARIEGE

9

9

 

4

1

23

123

97

 

25

3

248

13,7

10,8

 

6,3

3,0

012

AVEYRON

24

15

 

4

1

44

248

185

 

36

3

472

10,3

12,3

 

9,0

3,0

031

HAUTE-GARONNE

78

61

 

11

4

154

361

556

 

118

46

1 081

4,6

9,1

 

10,7

11,5

032

GERS

11

11

 

 

1

23

122

126

 

 

3

251

11,1

11,5

 

 

3,0

046

LOT

11

6

 

1

1

19

125

55

 

7

9

196

11,4

9,2

 

7,0

9,0

065

HAUTES-PYRENEES

12

11

 

4

 

27

125

113

 

38

 

276

10,4

10,3

 

9,5

 

081

TARN

21

19

 

9

1

50

231

217

 

57

5

510

11,0

11,4

 

6,3

5,0

082

TARN-ET-GARONNE

25

16

 

3

2

46

263

269

 

20

20

572

10,5

16,8

 

6,7

10,0

VERSAILLES

078

YVELINES

77

59

 

5

8

149

813

661

 

43

81

1 598

10,6

11,2

 

8,6

10,1

091

ESSONNE

75

60

 

9

3

147

831

700

 

117

19

1 667

11,1

11,7

 

13,0

6,3

092

HAUTS-DE-SEINE

64

58

 

6

6

134

673

610

 

54

51

1 388

10,5

10,5

 

9,0

8,5

095

VAL-D'OISE

83

75

 

6

2

166

809

871

 

91

36

1 807

9,7

11,6

 

15,2

18,0

Total général

 

 

4 670

2 929

31

460

272

8 362

51 125

37 291

386

4 751

2 463

96 016

10,9

12,7

12,5

10,3

9,1

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.


 

Tableau n° 4 A - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 31/03/2019
1er degré + 2nd degré   -   Enseignements public et privé

Départements et
ACADEMIES

Pôles Inclusifs d'Accompagnement Localisés (PIAL)

Total tous modes d'accompagnement

Élèves accompagnés

Accompagnants recrutés
(en pers. phys.)

Ratio élèves / accompagnant

Élèves avec prescription MDPH

Élèves accompagnés

Accompagnants recrutés
(en pers. phys.)

Ratio élèves / accompagnant

AESH

CUI-AVS

Total

AESH

CUI-AVS

assoc. et collec. territ.

Total

Alpes de Haute Provence

 

 

 

 

 

795

668

184

57

 

241

2,77

Hautes Alpes

 

 

 

 

 

890

850

215

78

 

293

2,90

Bouches-du-Rhône

 

 

 

 

 

11 193

10 913

3 235

1 341

20

4 596

2,37

Vaucluse

210

90

7

97

2,16

2 553

2 359

898

180

117

1 195

1,97

AIX-MARSEILLE

210

90

7

97

2,16

15 431

14 790

4 531

1 656

137

6 324

2,34

AISNE

256

46

7

53

4,83

2 632

2 455

599

286

 

885

2,77

OISE

229

82

14

96

2,39

4 026

3 582

803

217

2

1 022

3,50

SOMME

342

51

12

63

5,43

2 302

2 247

662

221

 

883

2,54

AMIENS

827

180

33

213

3,88

8 960

8 284

2 065

724

2

2 791

2,97

Doubs

 

 

 

 

 

1 602

1 599

458

90

 

548

2,92

Jura

 

 

 

 

 

1 267

1 241

231

116

 

347

3,58

Haute-Saône

 

 

 

 

 

835

830

259

62

 

321

2,59

Territoire de Belfort

 

 

 

 

 

495

495

137

17

 

154

3,21

BESANCON

 

 

 

 

 

4 199

4 165

1 085

285

 

1 370

3,04

DORDOGNE

 

 

 

 

 

1 550

1 513

471

292

 

763

1,98

GIRONDE

 

 

 

 

 

4 080

4 050

1 391

626

2

2 019

2,01

LANDES

 

 

 

 

 

1 492

1 482

525

362

 

887

1,67

LOT-ET-GARONNE

 

 

 

 

 

1 428

1 422

585

120

 

705

2,02

PYRENEES-ATLANTIQUES

125

35

6

41

3,05

2 272

2 232

625

208

 

833

2,68

BORDEAUX

125

35

6

41

3,05

10 822

10 699

3 596

1 608

2

5 206

2,06

CALVADOS

90

17

7

24

3,75

2 659

2 605

769

223

 

992

2,63

MANCHE

74

16

1

17

4,35

1 951

1 918

533

200

 

733

2,62

ORNE

179

50

16

66

2,71

1 232

1 164

378

162

 

540

2,16

CAEN

343

84

24

108

3,18

5 842

5 687

1 680

585

 

2 265

2,51

ALLIER

30

12

1

13

2,31

1 195

1 183

344

50

 

394

3,00

CANTAL

 

 

 

 

 

469

469

160

33

 

193

2,43

HAUTE-LOIRE

 

 

 

 

 

1 147

1 142

292

102

 

394

2,90

PUY-DE-DOME

349

126

26

152

2,30

2 266

2 266

562

135

 

697

3,25

CLERMONT-FERRAND

379

138

27

165

2,30

5 077

5 060

1 358

320

 

1 678

3,02

Corse du Sud

 

 

 

 

 

394

392

101

6

 

107

3,66

Haute-Corse

 

 

 

 

 

536

507

126

33

1

160

3,17

CORSE

 

 

 

 

 

930

899

227

39

1

267

3,37

SEINE ET MARNE

 

 

 

 

 

6 382

5 949

2 058

511

7

2 576

2,31

SEINE ST DENIS

127

73

16

89

1,43

8 278

7 335

2 125

863

21

3 009

2,44

VAL DE MARNE

 

 

 

 

 

5 327

4 535

1 451

563

7

2 021

2,24

CRETEIL

127

73

16

89

1,43

19 987

17 819

5 632

1 937

35

7 604

2,34

COTE D'OR

76

24

10

34

2,24

1 805

1 731

525

218

 

743

2,33

NIEVRE

140

33

12

45

3,11

1 240

1 201

272

172

 

444

2,70

SAONE ET LOIRE

103

23

8

31

3,32

2 478

2 445

692

271

 

963

2,54

YONNE

79

29

1

30

2,63

899

873

387

254

 

641

1,36

DIJON

398

109

31

140

2,84

6 422

6 250

1 876

915

 

2 791

2,24

Ardèche

1 194

359

175

534

2,24

1 638

1 632

393

175

 

568

2,87

Drôme

183

35

16

51

3,59

2 990

2 906

745

374

 

1 119

2,60

Isère

108

29

7

36

3,00

6 731

6 628

1 502

521

 

2 023

3,28

Savoie

353

94

17

111

3,18

1 894

1 884

494

128

 

622

3,03

Haute-Savoie

 

 

 

 

 

4 000

3 779

882

260

2

1 144

3,30

GRENOBLE

1 838

517

215

732

2,51

17 253

16 829

4 016

1 458

2

5 476

3,07

GUADELOUPE

118

50

22

72

1,64

2 637

2 532

738

333

 

1 071

2,36

GUYANE

82

33

3

36

2,28

2 228

2 127

536

147

 

683

3,11

NORD

534

119

54

173

3,09

14 134

13 669

3 157

1 290

 

4 447

3,07

PAS-DE-CALAIS

278

52

18

70

3,97

8 605

7 750

2 051

838

8

2 897

2,68

LILLE

812

171

72

243

3,34

22 739

21 419

5 208

2 128

8

7 344

2,92

Corrèze

74

21

1

22

3,36

1 065

1 040

277

115

 

392

2,65

Creuse

71

19

2

21

3,38

443

435

137

22

 

159

2,74

Haute-Vienne

173

49

9

58

2,98

1 559

1 532

386

140

 

526

2,91

LIMOGES

318

90

12

102

3,12

3 067

3 007

800

277

 

1 077

2,79

Ain

138

25

5

30

4,60

2 535

2 530

651

161

 

812

3,12

Loire

156

21

28

49

3,18

3 986

3 923

895

753

 

1 648

2,38

Rhône

 

 

 

 

 

10 646

10 593

2 373

1 445

 

3 818

2,77

LYON

294

46

33

79

3,72

17 167

17 046

3 919

2 359

 

6 278

2,72

MARTINIQUE

187

61

34

95

1,97

1 890

1 856

477

212

 

689

2,69

AUDE

 

 

 

 

 

1 526

1 478

509

96

 

605

2,44

GARD

 

 

 

 

 

4 263

4 147

1 131

440

 

1 571

2,64

HERAULT

108

20

16

36

3,00

5 866

5 540

1 568

896

 

2 464

2,25

LOZERE

6

5

 

5

1,20

427

421

139

34

 

173

2,43

PYRENEES-ORIENTALES

21

6

2

8

2,63

2 196

2 151

605

409

 

1 014

2,12

MONTPELLIER

135

30

18

48

2,81

14 278

13 737

3 951

1 875

 

5 826

2,36

Meurthe et Moselle

60

17

4

21

2,86

3 113

3 078

1 028

338

 

1 366

2,25

Meuse

98

23

3

26

3,77

818

818

245

79

 

324

2,52

Moselle

197

60

11

71

2,77

3 927

3 814

1 166

397

 

1 563

2,44

Vosges

29

8

2

10

2,90

1 888

1 880

492

161

 

653

2,88

NANCY-METZ

384

107

20

127

3,02

9 746

9 590

2 930

975

 

3 905

2,46

Loire-Atlantique

 

 

 

 

 

4 402

4 221

962

243

 

1 205

3,50

Maine-et-Loire

105

36

 

36

2,92

2 380

2 342

669

120

 

789

2,97

Mayenne

209

53

15

68

3,07

1 898

1 866

506

120

 

626

2,98

Sarthe

59

19

3

22

2,68

2 534

2 506

724

193

 

917

2,73

Vendée

23

4

2

6

3,83

2 262

2 177

601

212

 

813

2,68

NANTES

396

111

20

131

3,02

13 476

13 112

3 460

888

 

4 348

3,02

Alpes-Maritimes

196

45

10

55

3,56

4 000

3 870

1 010

268

5

1 283

3,02

Var

55

22

3

25

2,20

3 542

3 328

1 129

314

1

1 444

2,30

NICE

251

67

13

80

3,14

7 542

7 198

2 137

582

6

2 725

2,64

CHER

78

20

10

30

2,60

983

960

199

134

3

336

2,86

EURE ET LOIR

115

19

6

25

4,60

1 754

1 740

338

175

 

513

3,39

INDRE

 

 

 

 

 

946

933

233

54

 

287

3,25

INDRE ET LOIRE

200

35

21

56

3,57

2 140

2 006

463

215

 

678

2,96

LOIR ET CHER

88

20

2

22

4,00

1 146

1 114

267

61

 

328

3,40

LOIRET

 

 

 

 

 

2 119

2 110

417

141

 

558

3,78

ORLEANS-TOURS

481

94

39

133

3,62

9 088

8 863

1 914

780

3

2 697

3,29

PARIS

211

74

17

91

2,32

7 912

6 993

1 831

866

153

2 850

2,45

CHARENTE

 

 

 

 

 

1 467

1 467

384

186

1

571

2,57

CHARENTE-MARITIME

 

 

 

 

 

2 567

2 562

723

374

 

1 097

2,34

DEUX-SEVRES

 

 

 

 

 

1 542

1 515

396

197

 

593

2,55

VIENNE

6

3

1

4

1,50

1 304

1 304

373

73

 

446

2,92

POITIERS

6

3

1

4

1,50

6 880

6 848

1 876

830

1

2 707

2,53

ARDENNES

 

 

 

 

 

1 217

1 113

348

97

 

445

2,50

AUBE

 

 

 

 

 

1 021

995

183

114

 

297

3,35

HAUTE-MARNE

 

 

 

 

 

847

830

227

97

 

324

2,56

MARNE

 

 

 

 

 

2 609

2 384

566

199

 

765

3,12

REIMS

 

 

 

 

 

5 694

5 322

1 325

507

 

1 832

2,91

COTES D'ARMOR

56

15

6

21

2,67

2 697

2 684

865

275

 

1 140

2,35

FINISTERE

 

 

 

 

 

4 977

4 712

1 473

631

 

2 104

2,24

ILLE-ET-VILAINE

197

63

19

82

2,40

4 105

3 998

1 310

370

 

1 680

2,38

MORBIHAN

86

24

2

26

3,31

2 884

2 859

741

182

1

924

3,09

RENNES

339

101

27

128

2,65

14 663

14 253

4 386

1 458

1

5 845

2,44

REUNION

204

94

47

141

1,45

5 429

5 177

1 360

833

 

2 193

2,36

EURE

9

11

1

12

0,75

2 334

2 311

711

140

 

851

2,72

SEINE-MARITIME

357

123

47

170

2,10

4 193

4 030

1 214

402

 

1 616

2,49

ROUEN

366

134

48

182

2,01

6 527

6 341

1 925

542

 

2 467

2,57

BAS-RHIN

370

67

22

89

4,16

3 594

3 297

739

176

 

915

3,60

HAUT-RHIN

110

24

3

27

4,07

3 011

2 814

692

118

 

810

3,47

STRASBOURG

480

91

25

116

4,14

6 605

6 111

1 432

294

 

1 726

3,54

ARIEGE

 

 

 

 

 

1 000

988

291

149

 

440

2,25

AVEYRON

39

8

 

8

4,88

1 127

1 103

249

89

 

338

3,26

HAUTE-GARONNE

 

 

 

 

 

7 964

7 357

2 631

1 082

 

3 713

1,98

GERS

 

 

 

 

 

864

856

236

119

 

355

2,41

LOT

 

 

 

 

 

816

694

226

97

 

323

2,15

HAUTES-PYRENEES

 

 

 

 

 

938

931

251

114

 

365

2,55

TARN

82

20

6

26

3,15

1 736

1 730

475

137

 

612

2,83

TARN-ET-GARONNE

80

15

6

21

3,81

1 672

1 628

465

215

 

680

2,39

TOULOUSE

201

43

12

55

3,65

16 117

15 287

4 823

2 002

 

6 825

2,24

ESSONNE

 

 

 

 

 

6 322

6 009

1 692

801

33

2 526

2,38

HAUTS DE SEINE

67

22

5

27

2,48

4 121

4 002

963

556

52

1 571

2,55

VAL D'OISE

172

30

14

44

3,91

6 566

6 423

1 684

743

3

2 430

2,64

YVELINES

86

23

 

23

3,74

5 743

5 595

1 651

324

16

1 991

2,81

VERSAILLES

325

75

19

94

3,46

22 752

22 029

5 990

2 424

104

8 518

2,59

MAYOTTE

 

 

 

 

 

654

654

118

 

 

118

5,54

ST-PIERRE ET MIQUELON

 

 

 

 

 

34

31

9

 

 

9

3,44

TOTAL GENERAL

9 837

2 701

841

3 542

2,78

292 048

280 015

77 211

29 839

455

107 505

2,60


 

Tableau n° 4 B - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 31/03/2019
1er degré + 2nd degré   -   Enseignements public et privé

 

Départements et
ACADEMIES

Aide individuelle (hors PIAL)

Aide mutualisée (hors PIAL)

Accompagnement collectif
(hors PIAL)

Élèves avec pres- cription MDPH

Élèves accom-pagnés

Accompagnants recrutés
(en pers. phys.)

Ratio élèves / accom-pagnant

Élèves avec pres- cription MDPH

Elèves accom-pagnés

Accompagnants recrutés
(en pers. phys.)

Ratio élèves / accom-pagnant

Élèves
en ULIS

Accompagnants recrutés
(en pers. phys.)

Ratio élèves en ULIS  / accom-pagnant

AE
SH

CUI-AVS

assoc. et collec. territ.

Total

AE
SH

CUI-AVS

Total

AE
SH

CUI-AVS

Total

Alpes de Haute Provence

458

360

137

57

 

194

1,86

63

34

20

 

20

1,70

274

27

 

27

10,15

Hautes Alpes

263

257

136

34

 

170

1,51

468

434

63

44

107

4,06

159

16

 

16

9,94

Bouches-du-Rhône

3 652

3 509

1 532

573

20

2 125

1,65

5 186

5 049

1 415

723

2 138

2,36

2 355

288

45

333

7,07

Vaucluse

1 169

1 117

521

123

117

761

1,47

364

222

245

50

295

0,75

810

42

 

42

19,29

AIX-MARSEILLE

5 542

5 243

2 325

787

137

3 249

1,61

6 081

5 739

1 744

817

2 561

2,24

3 598

372

45

417

8,63

AISNE

882

782

426

175

 

601

1,30

387

310

72

68

140

2,21

1 107

55

36

91

12,16

OISE

1 893

1 511

449

197

2

648

2,33

426

364

102

5

107

3,40

1 478

170

1

171

8,64

SOMME

654

637

335

85

 

420

1,52

763

725

174

67

241

3,01

543

102

57

159

3,42

AMIENS

3 429

2 930

1 210

457

2

1 669

1,76

1 576

1 399

348

140

488

2,87

3 128

327

94

421

7,43

Doubs

305

304

168

43

 

211

1,44

532

530

201

47

248

2,14

765

89

 

89

8,60

Jura

185

178

65

31

 

96

1,85

652

633

111

84

195

3,25

430

55

1

56

7,68

Haute-Saône

401

396

186

54

 

240

1,65

38

38

25

8

33

1,15

396

48

 

48

8,25

Territoire de Belfort

233

233

91

12

 

103

2,26

27

27

20

5

25

1,08

235

26

 

26

9,04

BESANCON

1 124

1 111

511

140

 

651

1,71

1 249

1 228

357

144

501

2,45

1 826

217

1

218

8,38

DORDOGNE

829

808

364

248

 

612

1,32

217

201

58

43

101

1,99

504

49

1

50

10,08

GIRONDE

1 486

1 480

806

367

2

1 175

1,26

1 294

1 270

485

209

694

1,83

1 300

100

50

150

8,67

LANDES

745

738

392

351

 

743

0,99

70

67

70

7

77

0,87

677

63

4

67

10,10

LOT-ET-GARONNE

492

488

290

73

 

363

1,34

524

522

251

43

294

1,78

412

44

4

48

8,58

PYRENEES-ATLANTIQUES

839

826

410

154

 

564

1,46

617

590

107

46

153

3,86

691

73

2

75

9,21

BORDEAUX

4 391

4 340

2 261

1 193

2

3 456

1,26

2 722

2 650

971

348

1 319

2,01

3 584

329

61

390

9,19

CALVADOS

784

774

416

104

 

520

1,49

855

811

278

96

374

2,17

930

58

16

74

12,57

MANCHE

447

442

254

102

 

356

1,24

604

576

175

97

272

2,12

826

88

 

88

9,39

ORNE

648

604

275

139

 

414

1,46

94

70

27

6

33

2,12

311

26

1

27

11,52

CAEN

1 879

1 820

945

345

 

1 290

1,41

1 553

1 457

480

199

679

2,15

2 067

171

17

188

10,99

ALLIER

315

308

164

32

 

196

1,57

204

199

119

16

135

1,47

646

49

1

50

12,92

CANTAL

105

105

62

19

 

81

1,30

216

216

77

14

91

2,37

148

21

 

21

7,05

HAUTE-LOIRE

406

404

138

46

 

184

2,20

360

357

128

47

175

2,04

381

26

9

35

10,89

PUY-DE-DOME

233

233

145

39

 

184

1,27

736

736

213

70

283

2,60

948

78

 

78

12,15

CLERMONT-FERRAND

1 059

1 050

509

136

 

645

1,63

1 516

1 508

537

147

684

2,20

2 123

174

10

184

11,54

Corse du Sud

24

24

18

2

 

20

1,20

207

205

67

4

71

2,89

163

16

 

16

10,19

Haute-Corse

107

98

58

20

1

79

1,24

151

131

46

12

58

2,26

278

22

1

23

12,09

CORSE

131

122

76

22

1

99

1,23

358

336

113

16

129

2,60

441

38

1

39

11,31

SEINE ET MARNE

1 125

1 085

622

128

7

757

1,43

3 456

3 063

1 309

379

1 688

1,81

1 801

127

4

131

13,75

SEINE ST DENIS

4 516

3 800

1 229

566

21

1 816

2,09

1 337

1 110

629

279

908

1,22

2 298

194

2

196

11,72

VAL DE MARNE

2 283

1 972

966

382

7

1 355

1,46

1 534

1 053

319

163

482

2,18

1 510

166

18

184

8,21

CRETEIL

7 924

6 857

2 816

1 076

35

3 927

1,75

6 327

5 226

2 256

821

3 077

1,70

5 609

487

24

511

10,98

COTE D'OR

524

503

295

119

 

414

1,21

483

430

148

85

233

1,85

722

58

4

62

11,65

NIEVRE

361

345

127

78

 

205

1,68

309

286

84

68

152

1,88

430

28

14

42

10,24

SAONE ET LOIRE

1 150

1 135

492

207

 

699

1,62

395

377

97

53

150

2,51

830

80

3

83

10,00

YONNE

416

400

227

147

 

374

1,07

260

250

93

106

199

1,26

144

38

 

38

3,79

DIJON

2 451

2 383

1 141

551

 

1 692

1,41

1 447

1 343

422

312

734

1,83

2 126

204

21

225

9,45

Ardèche

3

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

 

438

34

 

34

12,88

Drôme

685

669

353

190

 

543

1,23

1 355

1 287

299

166

465

2,77

767

58

2

60

12,78

Isère

2 076

2 036

835

302

 

1 137

1,79

2 765

2 702

502

194

696

3,88

1 782

136

18

154

11,57

Savoie

447

444

211

62

 

273

1,63

531

524

121

48

169

3,10

563

68

1

69

8,16

Haute-Savoie

1 323

1 236

468

143

2

613

2,02

1 638

1 504

314

113

427

3,52

1 039

100

4

104

9,99

GRENOBLE

4 534

4 385

1 867

697

2

2 566

1,71

6 292

6 017

1 235

521

1 756

3,43

4 589

397

25

422

10,87

GUADELOUPE

1 144

1 073

555

266

 

821

1,31

162

128

62

45

107

1,20

1 213

71

 

71

17,08

GUYANE

494

425

274

54

 

328

1,30

345

313

82

90

172

1,82

1 307

147

 

147

8,89

NORD

3 132

3 001

1 101

437

 

1 538

1,95

5 885

5 551

1 604

603

2 207

2,52

4 583

333

196

529

8,66

PAS-DE-CALAIS

6 248

5 393

1 851

804

8

2 663

2,03

 

 

 

 

 

 

2 079

148

16

164

12,68

LILLE

9 380

8 394

2 952

1 241

8

4 201

2,00

5 885

5 551

1 604

603

2 207

2,52

6 662

481

212

693

9,61

Corrèze

384

375

148

96

 

244

1,54

287

271

87

13

100

2,71

320

21

5

26

12,31

Creuse

54

50

36

8

 

44

1,14

182

178

68

12

80

2,23

136

14

 

14

9,71

Haute-Vienne

480

476

212

46

 

258

1,84

509

486

94

85

179

2,72

397

31

 

31

12,81

LIMOGES

918

901

396

150

 

546

1,65

978

935

248

110

358

2,61

853

66

5

71

12,01

Ain

264

262

152

28

 

180

1,46

1 115

1 112

347

121

468

2,38

1 018

127

7

134

7,60

Loire

647

632

317

226

 

543

1,16

1 971

1 923

398

409

807

2,38

1 212

159

90

249

4,87

Rhône

2 195

2 181

807

510

 

1 317

1,66

5 610

5 571

1 233

872

2 105

2,65

2 841

333

63

396

7,17

LYON

3 106

3 075

1 276

764

 

2 040

1,51

8 696

8 606

1 978

1 402

3 380

2,55

5 071

619

160

779

6,51

MARTINIQUE

889

864

332

177

 

509

1,70

241

232

52

1

53

4,38

573

32

 

32

17,91

AUDE

434

422

229

68

 

297

1,42

498

462

229

28

257

1,80

594

51

 

51

11,65

GARD

1 578

1 525

622

254

 

876

1,74

1 435

1 372

407

172

579

2,37

1 250

102

14

116

10,78

HERAULT

697

592

402

242

 

644

0,92

3 519

3 298

995

638

1 633

2,02

1 542

151

 

151

10,21

LOZERE

38

37

29

8

 

37

1,00

217

212

81

26

107

1,98

166

24

 

24

6,92

PYRENEES-ORIENTALES

1 012

987

448

314

 

762

1,30

439

419

101

90

191

2,19

724

50

3

53

13,66

MONTPELLIER

3 759

3 563

1 730

886

 

2 616

1,36

6 108

5 763

1 814

954

2 768

2,08

4 276

377

17

394

10,85

Meurthe et Moselle

402

397

269

57

 

326

1,22

1 704

1 674

634

275

909

1,84

947

108

2

110

8,61

Meuse

345

345

134

61

 

195

1,77

132

132

60

15

75

1,76

243

28

 

28

8,68

Moselle

587

565

484

256

 

740

0,76

1 513

1 422

459

130

589

2,41

1 630

163

 

163

10,00

Vosges

225

220

159

43

 

202

1,09

773

770

239

116

355

2,17

861

86

 

86

10,01

NANCY-METZ

1 559

1 527

1 046

417

 

1 463

1,04

4 122

3 998

1 392

536

1 928

2,07

3 681

385

2

387

9,51

Loire-Atlantique

1 690

1 590

573

155

 

728

2,18

1 190

1 109

245

77

322

3,44

1 522

144

11

155

9,82

Maine-et-Loire

877

859

449

68

 

517

1,66

422

402

108

43

151

2,66

976

76

9

85

11,48

Mayenne

738

720

352

85

 

437

1,65

412

398

71

19

90

4,42

539

30

1

31

17,39

Sarthe

1 172

1 154

540

136

 

676

1,71

480

470

85

45

130

3,62

823

80

9

89

9,25

Vendée

793

749

418

125

 

543

1,38

642

601

126

60

186

3,23

804

53

25

78

10,31

NANTES

5 270

5 072

2 332

569

 

2 901

1,75

3 146

2 980

634

244

878

3,39

4 664

383

55

438

10,65

Alpes-Maritimes

1 826

1 765

745

218

5

968

1,82

616

547

107

40

147

3,72

1 362

113

 

113

12,05

Var

1 509

1 419

784

222

1

1 007

1,41

903

779

230

85

315

2,47

1 075

93

4

97

11,08

NICE

3 335

3 184

1 529

440

6

1 975

1,61

1 519

1 326

336

125

461

2,88

2 437

205

4

209

11,66

CHER

214

209

100

72

3

175

1,19

281

263

32

52

84

3,13

410

47

 

47

8,72

EURE ET LOIR

335

326

138

10

 

148

2,20

634

629

125

139

264

2,38

670

56

20

76

8,82

INDRE

175

175

82

24

 

106

1,65

400

387

134

21

155

2,50

371

17

9

26

14,27

INDRE ET LOIRE

236

230

106

59

 

165

1,39

1 033

905

273

126

399

2,27

671

49

9

58

11,57

LOIR ET CHER

82

76

34

12

 

46

1,65

472

446

154

47

201

2,22

504

59

 

59

8,54

LOIRET

235

229

108

58

 

166

1,38

614

611

235

74

309

1,98

1 270

74

9

83

15,30

ORLEANS-TOURS

1 277

1 245

568

235

3

806

1,54

3 434

3 241

952

459

1 411

2,30

3 896

300

47

347

11,23

PARIS

2 515

2 242

714

556

153

1 423

1,58

3 101

2 455

789

293

1 082

2,27

2 085

254

 

254

8,21

CHARENTE

481

481

200

104

1

305

1,58

498

498

130

82

212

2,35

488

54

 

54

9,04

CHARENTE-MARITIME

692

690

364

190

 

554

1,25

874

871

272

163

435

2,00

1 001

87

21

108

9,27

DEUX-SEVRES

362

351

168

82

 

250

1,40

571

555

189

99

288

1,93

609

39

16

55

11,07

VIENNE

160

160

99

21

 

120

1,33

503

503

184

40

224

2,25

635

87

11

98

6,48

POITIERS

1 695

1 682

831

397

1

1 229

1,37

2 446

2 427

775

384

1 159

2,09

2 733

267

48

315

8,68

ARDENNES

528

464

239

77

 

316

1,47

228

188

42

19

61

3,08

461

67

1

68

6,78

AUBE

284

272

82

57

 

139

1,96

334

320

73

57

130

2,46

403

28

 

28

14,39

HAUTE-MARNE

427

416

168

92

 

260

1,60

95

89

33

3

36

2,47

325

26

2

28

11,61

MARNE

1 023

941

353

162

 

515

1,83

532

389

124

37

161

2,42

1 054

89

 

89

11,84

REIMS

2 262

2 093

841

388

 

1 229

1,70

1 189

986

273

116

389

2,53

2 243

211

3

214

10,48

COTES D'ARMOR

962

957

468

141

 

609

1,57

940

932

328

113

441

2,11

739

54

15

69

10,71

FINISTERE

2 750

2 605

1 132

504

 

1 636

1,59

1 161

1 041

261

120

381

2,73

1 066

80

7

87

12,25

ILLE-ET-VILAINE

2 297

2 204

1 090

263

 

1 353

1,63

594

580

102

42

144

4,03

1 017

55

46

101

10,07

MORBIHAN

1 346

1 337

548

130

1

679

1,97

627

611

106

29

135

4,53

825

63

21

84

9,82

RENNES

7 355

7 103

3 237

1 038

1

4 276

1,66

3 322

3 164

796

304

1 100

2,88

3 647

252

89

341

10,70

REUNION

2 671

2 482

953

671

 

1 624

1,53

483

420

197

80

277

1,52

2 071

116

35

151

13,72

EURE

511

505

259

71

 

330

1,53

926

909

363

68

431

2,11

888

78

 

78

11,38

SEINE-MARITIME

1 351

1 301

661

256

 

917

1,42

930

817

304

99

403

2,03

1 555

126

 

126

12,34

ROUEN

1 862

1 806

920

327

 

1 247

1,45

1 856

1 726

667

167

834

2,07

2 443

204

 

204

11,98

BAS-RHIN

458

364

176

60

 

236

1,54

1 071

868

341

75

416

2,09

1 695

155

19

174

9,74

HAUT-RHIN

906

776

342

56

 

398

1,95

638

571

205

38

243

2,35

1 357

121

21

142

9,56

STRASBOURG

1 364

1 140

518

116

 

634

1,80

1 709

1 439

547

113

660

2,18

3 052

276

40

316

9,66

ARIEGE

259

257

138

78

 

216

1,19

470

460

137

70

207

2,22

271

16

1

17

15,94

AVEYRON

165

158

63

44

 

107

1,48

462

445

137

38

175

2,54

461

41

7

48

9,60

HAUTE-GARONNE

1 843

1 733

1 344

377

 

1 721

1,01

4 255

3 758

1 100

699

1 799

2,09

1 866

187

6

193

9,67

GERS

168

166

86

45

 

131

1,27

428

422

135

67

202

2,09

268

15

7

22

12,18

LOT

448

369

143

89

 

232

1,59

149

106

62

8

70

1,51

219

21

 

21

10,43

HAUTES-PYRENEES

423

421

137

83

 

220

1,91

196

191

88

31

119

1,61

319

26

 

26

12,27

TARN

479

478

204

52

 

256

1,87

684

679

199

74

273

2,49

491

52

5

57

8,61

TARN-ET-GARONNE

462

446

240

116

 

356

1,25

547

519

147

88

235

2,21

583

63

5

68

8,57

TOULOUSE

4 247

4 028

2 354

884

 

3 238

1,24

7 191

6 580

2 004

1 075

3 079

2,14

4 478

422

31

453

9,89

ESSONNE

2 379

2 263

1 068

524

33

1 625

1,39

2 124

1 927

442

277

719

2,68

1 819

182

 

182

9,99

HAUTS DE SEINE

801

779

276

180

52

508

1,53

1 864

1 767

498

345

843

2,10

1 389

167

26

193

7,20

VAL D'OISE

2 668

2 616

862

442

3

1 307

2,00

1 863

1 772

604

287

891

1,99

1 863

188

 

188

9,91

YVELINES

2 136

2 068

975

194

16

1 185

1,75

1 826

1 746

542

121

663

2,63

1 695

111

9

120

14,13

VERSAILLES

7 984

7 726

3 182

1 340

104

4 626

1,67

7 677

7 212

2 085

1 030

3 115

2,32

6 766

648

35

683

9,91

MAYOTTE

104

104

54

 

 

54

1,93

12

12

8

 

8

1,50

538

56

 

56

9,61

ST-PIERRE ET MIQUELON

15

14

4

 

 

4

3,50

12

10

3

 

3

3,33

7

2

 

2

3,50

TOTAL GENERAL

95 669

89 984

40 259

16 320

455

57 034

1,58

92 755

86 407

25 761

11 596

37 357

2,31

93 787

8 490

1 082

9 572

9,80


–  1  –

TabLEAU n° 5 - Nombre moyen de dossier suivis par les enseignants référents

Régions

Académie

Départements

Nb d’ETP 2018

Nb d’esh en ordinaire 2018

Nb de dossiers

Auvergne-Rhône-Alpes

Clermont-Ferrand

03

Allier

9

1 293

144

Clermont-Ferrand

15

Cantal

5

757

151

Clermont-Ferrand

43

Haute-Loire

8

1 236

155

Clermont-Ferrand

63

Puy-de-Dôme

16

2 878

180

Clermont-Ferrand

38

6 164

162

Grenoble

07

Ardèche

9

2 075

244

Grenoble

26

Drôme

17

3 556

209

Grenoble

38

Isère

33

6 492

197

Grenoble

73

Savoie

13

2 171

167

Grenoble

74

Haute-Savoie

21

3 851

183

Grenoble

93

18 145

196

Lyon

01

Ain

19

3 131

165

Lyon

42

Loire

24

4 107

171

Lyon

69

Rhône

65

12 312

189

Lyon

108

19 550

181

Bourgogne-Franche-Comté

Besançon

25

Doubs

14

1967

141

Besançon

39

Jura

11

1 405

128

Besançon

70

Haute-Saône

9

993

110

Besançon

90

Territoire de Belfort

5

596

119

Besançon

 

 

39

4 961

127

Dijon

21

Côte d’or

14

2 011

144

Dijon

58

Nièvre

10

1 299

137

Dijon

71

Saône-et-Loire

18

2 859

159

Dijon

89

Yonne

10

1 314

131

Dijon

52

7 483

145

Bretagne

Rennes

22

Côtes-d’Armor

17

3 372

198

Rennes

29

Finistère

24

4 958

207

Rennes

35

Ille-et-Vilaine

25

4 866

195

Rennes

56

Morbihan

12

3 646

304

Rennes

78

16 842

216

Centre-Val de Loire

Orléans-Tours

18

Cher

9

1162

129

Orléans-Tours

28

Eure-et-Loir

13

2 353

181

Orléans-Tours

36

Indre

6

1 209

202

Orléans-Tours

37

Indre-et-Loire

18

2 913

166

Orléans-Tours

41

Loir-et-Cher

9

1 470

163

Orléans-Tours

45

Loiret

16

2 515

157

Orléans-Tours

71

11 622

165

Corse

Corse

2A

Corse-du-Sud

5

621

138

Corse

2B

Haute-Corse

12

741

62

Corse

17

1 362

83

Grand Est

Nancy-Metz

54

Meurthe-et-Moselle

27

3 690

137

Nancy-Metz

55

Meuse

6

1 040

189

Nancy-Metz

57

Moselle

30

4 545

152

Nancy-Metz

88

Vosges

15

2 130

142

Nancy-Metz

78

11 405

147

Reims

08

Ardennes

8

1 399

175

Reims

10

Aube

8

1 337

171

Reims

51

Marne

19

3 301

160

Reims

52

Haute-Marne

7

1 099

157

Reims

42

6 866

164

Strasbourg

67

Bas-Rhin

27

4 361

162

Strasbourg

68

Haut-Rhin

17

3 506

206

Strasbourg

44

7 867

179

Guadeloupe

Guadeloupe

971

Guadeloupe

13

2 543

196

Guadeloupe

13

2 543

196

Guyane

Guyane

973

Guyane

14

2 127

152

Guyane

14

2 127

152

Hauts-de-France

Amiens

02

Aisne

21

3 174

155

Amiens

60

Oise

31

4 459

144

Amiens

80

Somme

22

3 426

156

Amiens

74

11 059

150

Lille

59

Nord

97

17 650

182

Lille

62

Pas-de-Calais

47

8 917

190

Lille

144

25 567

185

Ile-de-France

Créteil

77

Seine-et-Marne

33

7 058

214

Créteil

93

Seine-Saint-Denis

35

8 074

231

Créteil

94

Val-de-Marne

31

6 745

218

Créteil

99

21 877

221

Paris

75

Paris

46

9 650

210

Paris

46

9 650

210

Versailles

78

Yvelines

41

6 184

151

Versailles

91

Essonne

45

6 586

146

Versailles

92

Hauts-de-Seine

37

5 486

148

Versailles

95

Val-d’Oise

60

6 762

113

Versailles

183

25 018

137

La Réunion

La Réunion

974

La Réunion

30

5 411

180

La Réunion

30

5 411

180

Martinique

Martinique

972

Martinique

18

2 007

112

Martinique

18

2 007

112

Mayotte

Mayotte

976

Mayotte

8

907

113

Mayotte

8

907

113

Normandie

Caen

14

Calvados

18

3 711

206

Caen

50

Manche

13

2 102

162

Caen

61

Orne

9

1 367

152

Caen

40

7 180

180

Rouen

27

Eure

16

2 990

187

Rouen

76

Seine-Maritime

31

5 097

164

Rouen

47

8 087

172

Nouvelle Aquitaine

Bordeaux

24

Dordogne

12

1 771

148

Bordeaux

33

Gironde

32

5 983

187

Bordeaux

40

Landes

13

1 946

150

Bordeaux

47

Lot-et-Garonne

12

1 821

152

Bordeaux

64

Pyrénées-Atlantiques

18

2 875

160

Bordeaux

87

14 396

165

Limoges

19

Corrèze

7

1 185

169

Limoges

23

Creuse

4

566

162

Limoges

87

Haute-Vienne

11

2 084

189

Limoges

8

1 738

217

Poitiers

16

Charente

8

1 738

217

Poitiers

17

Charente-Maritime

16

3 114

195

Poitiers

79

Deux-Sèvres

12

1 995

166

Poitiers

86

Vienne

10

1 748

184

Poitiers

46

8 595

189

Occitanie

Montpellier

11

Aude

8

2 038

255

Montpellier

30

Gard

27

4 496

167

Montpellier

34

Hérault

33

7 433

225

Montpellier

48

Lozère

4

504

144

Montpellier

66

Pyrénées-Orientales

11

2 387

217

Montpellier

83

16 858

204

Toulouse

09

Ariège

7

982

151

Toulouse

12

Aveyron

8

1 468

184

Toulouse

31

Haute-Garonne

39

8 714

223

Toulouse

32

Gers

6

946

158

Toulouse

46

Lot

6

949

165

Toulouse

65

Hautes-Pyrénées

8

952

119

Toulouse

81

Tarn

12

2 161

180

Toulouse

82

Tarn-et-Garonne

10

1 798

180

Toulouse

95

17 970

189

Pays de la Loire

Nantes

44

Loire-Atlantique

34

5 494

162

Nantes

49

Maine-et-Loire

21

2 956

144

Nantes

53

Mayenne

12

1 869

163

Nantes

72

Sarthe

17

2 572

156

Nantes

85

Vendée

14

2 558

183

Nantes

97

15 449

160

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Aix-Marseille

04

Alpes-de-Haute-Provence

5

722

144

Aix-Marseille

05

Hautes-Alpes

4

881

220

Aix-Marseille

13

Bouches-du-Rhône

60

11 668

194

Aix-Marseille

84

Vaucluse

22

3 422

156

Aix-Marseille

91

16 693

183

Nice

06

Alpes-Maritimes

25

5 378

215

Nice

83

Var

22

3 932

179

Nice

47

9 310

198

France

1 939

337 806

174

 

 


—  1  —

TabLEAU n° 6.1 - Élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) en 2013-2014

Académie

Département

Type d'établissement

Ensemble

Établissement médico-social

Établissement hospitalier

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

105

 

105

005

HAUTES-ALPES

116

58

174

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 430

64

1 494

084

VAUCLUSE

268

19

287

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 919

141

2 060

AMIENS

002

AISNE

561

20

581

060

OISE

650

160

810

080

SOMME

588

57

645

Total AMIENS

 

 

1 799

237

2 036

BESANCON

025

DOUBS

653

2

655

039

JURA

290

 

290

070

HAUTE-SAONE

221

9

230

090

TERRITOIRE DE BELFORT

269

12

281

Total BESANCON

 

 

1 433

23

1 456

BORDEAUX

024

DORDOGNE

345

 

345

033

GIRONDE

1 623

101

1 724

040

LANDES

302

57

359

047

LOT-ET-GARONNE

372

11

383

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

706

6

712

Total BORDEAUX

 

 

3 348

175

3 523

CAEN

014

CALVADOS

863

24

887

050

MANCHE

440

11

451

061

ORNE

677

 

677

Total CAEN

 

 

1 980

35

2 015

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

597

12

609

015

CANTAL

138

12

150

043

HAUTE-LOIRE

230

10

240

063

PUY-DE-DOME

474

65

539

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 439

99

1 538

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

34

 

34

02B

HAUTE-CORSE

53

 

53

Total CORSE

 

 

87

 

87

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

988

379

1 367

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 496

51

1 547

094

VAL-DE-MARNE

951

61

1 012

Total CRETEIL

 

 

3 435

491

3 926

DIJON

021

COTE D'OR

453

38

491

058

NIEVRE

320

1

321

071

SAONE-ET-LOIRE

568

11

579

089

YONNE

519

35

554

Total DIJON

 

 

1 860

85

1 945

GRENOBLE

007

ARDECHE

224

 

224

026

DROME

571

6

577

038

ISERE

1 328

66

1 394

073

SAVOIE

460

19

479

074

HAUTE SAVOIE

724

4

728

Total GRENOBLE

 

 

3 307

95

3 402

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

300

9

309

Total GUADELOUPE

 

 

300

9

309

GUYANE

973

GUYANE

152

 

152

Total GUYANE

 

 

152

 

152

LA REUNION

974

LA REUNION

580

79

659

Total LA REUNION

 

 

580

79

659

LILLE

059

NORD

3 057

113

3 170

062

PAS-DE-CALAIS

3 030

8

3 038

Total LILLE

 

 

6 087

121

6 208

LIMOGES

019

CORREZE

256

 

256

023

CREUSE

254

 

254

087

HAUTE-VIENNE

463

2

465

Total LIMOGES

 

 

973

2

975

LYON

001

AIN

836

148

984

042

LOIRE

759

41

800

069

RHONE

1 738

56

1 794

Total LYON

 

 

3 333

245

3 578

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

525

12

537

Total MARTINIQUE

 

 

525

12

537

MONTPELLIER

011

AUDE

355

 

355

030

GARD

693

 

693

034

HERAULT

888

168

1 056

048

LOZERE

174

4

178

066

PYRENEES-ORIENTALES

436

42

478

Total MONTPELLIER

 

 

2 546

214

2 760

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 050

94

1 144

055

MEUSE

157

3

160

057

MOSELLE

1 123

1

1 124

088

VOSGES

343

8

351

Total NANCY-METZ

 

 

2 673

106

2 779

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 476

30

1 506

049

MAINE-ET-LOIRE

742

20

762

053

MAYENNE

190

 

190

072

SARTHE

655

22

677

085

VENDEE

583

28

611

Total NANTES

 

 

3 646

100

3 746

NICE

006

ALPES-MARITIMES

806

166

972

083

VAR

902

226

1 128

Total NICE

 

 

1 708

392

2 100

ORLEANS-TOURS

018

CHER

353

2

355

028

EURE-ET-LOIR

598

42

640

036

INDRE

265

9

274

037

INDRE-ET-LOIRE

701

30

731

041

LOIR-ET-CHER

440

1

441

045

LOIRET

706

38

744

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 063

122

3 185

PARIS

075

PARIS

1 290

633

1 923

Total PARIS

 

 

1 290

633

1 923

POITIERS

016

CHARENTE

514

5

519

017

CHARENTE-MARITIME

675

8

683

079

DEUX-SEVRES

322

 

322

086

VIENNE

617

25

642

Total POITIERS

 

 

2 128

38

2 166

REIMS

008

ARDENNES

519

4

523

010

AUBE

166

 

166

051

MARNE

551

35

586

052

HAUTE-MARNE

275

18

293

Total REIMS

 

 

1 511

57

1 568

RENNES

022

COTES D'ARMOR

734

 

734

029

FINISTERE

758

36

794

035

ILLE-ET-VILAINE

1 124

166

1 290

056

MORBIHAN

547

91

638

Total RENNES

 

 

3 163

293

3 456

ROUEN

027

EURE

568

 

568

076

SEINE MARITIME

1 592

91

1 683

Total ROUEN

 

 

2 160

91

2 251

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 222

34

1 256

068

HAUT-RHIN

1 106

2

1 108

Total STRASBOURG

 

 

2 328

36

2 364

TOULOUSE

009

ARIEGE

209

4

213

012

AVEYRON

205

5

210

031

HAUTE-GARONNE

1 525

110

1 635

032

GERS

329

33

362

046

LOT

194

 

194

065

HAUTES-PYRENEES

411

19

430

081

TARN

485

4

489

082

TARN-ET-GARONNE

233

16

249

Total TOULOUSE

 

 

3 591

191

3 782

VERSAILLES

078

YVELINES

1 303

177

1 480

091

ESSONNE

1 286

12

1 298

092

HAUTS-DE-SEINE

1 172

39

1 211

095

VAL-D'OISE

1 055

163

1 218

Total VERSAILLES

 

 

4 816

391

5 207

Total général

 

 

67 180

4 513

71 693

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.

 


—  1  —

TabLEAU n° 6.2 - Élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) en 2014-2015

Académie

Département

Type d'établissement

Ensemble

Établissement médico-social

Établissement hospitalier

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

122

 

122

005

HAUTES-ALPES

111

 

111

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 465

 

1 465

084

VAUCLUSE

243

 

243

02B

HAUTE-CORSE

24

144

168

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 965

144

2 109

AMIENS

002

AISNE

546

 

546

060

OISE

603

 

603

080

SOMME

571

 

571

02B

HAUTE-CORSE

4

268

272

Total AMIENS

 

 

1 724

268

1 992

BESANCON

025

DOUBS

601

 

601

039

JURA

300

 

300

070

HAUTE-SAONE

246

 

246

090

TERRITOIRE DE BELFORT

242

 

242

02B

HAUTE-CORSE

19

33

52

Total BESANCON

 

 

1 408

33

1 441

BORDEAUX

024

DORDOGNE

308

 

308

033

GIRONDE

1 895

 

1 895

040

LANDES

287

 

287

047

LOT-ET-GARONNE

332

 

332

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

588

 

588

02B

HAUTE-CORSE

103

177

280

Total BORDEAUX

 

 

3 513

177

3 690

CAEN

014

CALVADOS

819

 

819

050

MANCHE

450

 

450

061

ORNE

659

 

659

02B

HAUTE-CORSE

6

31

37

Total CAEN

 

 

1 934

31

1 965

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

571

 

571

015

CANTAL

126

 

126

043

HAUTE-LOIRE

250

 

250

063

PUY-DE-DOME

403

 

403

02B

HAUTE-CORSE

5

89

94

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 355

89

1 444

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

39

 

39

02B

HAUTE-CORSE

49

1

50

Total CORSE

 

 

88

1

89

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

825

 

825

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 502

 

1 502

094

VAL-DE-MARNE

902

 

902

02B

HAUTE-CORSE

43

451

494

Total CRETEIL

 

 

3 272

451

3 723

DIJON

021

COTE D'OR

464

 

464

058

NIEVRE

311

 

311

071

SAONE-ET-LOIRE

539

 

539

089

YONNE

505

 

505

02B

HAUTE-CORSE

13

93

106

Total DIJON

 

 

1 832

93

1 925

GRENOBLE

007

ARDECHE

244

 

244

026

DROME

568

 

568

038

ISERE

1 320

 

1 320

073

SAVOIE

474

 

474

074

HAUTE SAVOIE

745

 

745

02B

HAUTE-CORSE

34

105

139

Total GRENOBLE

 

 

3 385

105

3 490

GUADELOUPE

971

HAUTE-CORSE

296

 

296

02B

HAUTE-CORSE

 

10

10

Total GUADELOUPE

 

 

296

10

306

GUYANE

973

HAUTE-CORSE

143

 

143

Total GUYANE

 

 

143

 

143

LA REUNION

974

HAUTE-CORSE

619

 

619

02B

HAUTE-CORSE

1

20

21

Total LA REUNION

 

 

620

20

640

LILLE

059

NORD

2 753

 

2 753

062

PAS-DE-CALAIS

2 855

 

2 855

02B

HAUTE-CORSE

23

109

132

Total LILLE

 

 

5 631

109

5 740

LIMOGES

019

CORREZE

276

 

276

023

CREUSE

229

 

229

087

HAUTE-VIENNE

365

 

365

02B

HAUTE-CORSE

2

6

8

Total LIMOGES

 

 

872

6

878

LYON

001

AIN

763

 

763

042

LOIRE

704

 

704

069

RHONE

1 799

 

1 799

02B

HAUTE-CORSE

22

123

145

Total LYON

 

 

3 288

123

3 411

MARTINIQUE

972

HAUTE-CORSE

539

 

539

02B

HAUTE-CORSE

 

6

6

Total MARTINIQUE

 

 

539

6

545

MONTPELLIER

011

AUDE

291

 

291

030

GARD

645

 

645

034

HERAULT

863

 

863

048

LOZERE

155

 

155

066

PYRENEES-ORIENTALES

469

 

469

02B

HAUTE-CORSE

28

194

222

Total MONTPELLIER

 

 

2 451

194

2 645

NANCY-METZ

 

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 022

 

1 022

055

MEUSE

133

 

133

057

MOSELLE

1 009

 

1 009

088

VOSGES

359

 

359

02B

HAUTE-CORSE

45

57

102

Total NANCY-METZ

 

 

2 568

57

2 625

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 371

 

1 371

049

MAINE-ET-LOIRE

893

 

893

053

MAYENNE

198

 

198

072

SARTHE

722

 

722

085

VENDEE

556

 

556

02B

HAUTE-CORSE

31

188

219

Total NANTES

 

 

3 771

188

3 959

NICE

006

ALPES-MARITIMES

703

 

703

083

VAR

854

 

854

02B

HAUTE-CORSE

5

370

375

Total NICE

 

 

1 562

370

1 932

ORLEANS-TOURS

018

CHER

369

 

369

028

EURE-ET-LOIR

590

 

590

036

INDRE

258

 

258

037

INDRE-ET-LOIRE

713

 

713

041

LOIR-ET-CHER

432

 

432

045

LOIRET

725

 

725

02B

HAUTE-CORSE

28

84

112

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 115

84

3 199

PARIS

075

PARIS

1 122

 

1 122

02B

HAUTE-CORSE

2

593

595

Total PARIS

 

 

1 124

593

1 717

POITIERS

016

CHARENTE

408

 

408

017

CHARENTE-MARITIME

715

 

715

079

DEUX-SEVRES

341

 

341

086

VIENNE

571

 

571

02B

HAUTE-CORSE

7

64

71

Total POITIERS

 

 

2 042

64

2 106

REIMS

008

ARDENNES

527

 

527

010

AUBE

212

 

212

051

MARNE

529

 

529

052

HAUTE-MARNE

260

 

260

02B

HAUTE-CORSE

8

48

56

Total REIMS

 

 

1 536

48

1 584

RENNES

022

COTES D'ARMOR

712

 

712

029

FINISTERE

917

 

917

035

ILLE-ET-VILAINE

1 094

 

1 094

056

MORBIHAN

512

 

512

02B

HAUTE-CORSE

19

304

323

Total RENNES

 

 

3 254

304

3 558

ROUEN

027

EURE

699

 

699

076

SEINE MARITIME

1 514

 

1 514

02B

HAUTE-CORSE

2

103

105

Total ROUEN

 

 

2 215

103

2 318

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 208

 

1 208

068

HAUT-RHIN

940

 

940

02B

HAUTE-CORSE

16

67

83

Total STRASBOURG

 

 

2 164

67

2 231

TOULOUSE

009

ARIEGE

103

 

103

012

AVEYRON

371

 

371

031

HAUTE-GARONNE

1 490

 

1 490

032

GERS

326

 

326

046

LOT

210

 

210

065

HAUTES-PYRENEES

398

 

398

081

TARN

494

 

494

082

TARN-ET-GARONNE

260

 

260

02B

HAUTE-CORSE

63

168

231

Total TOULOUSE

 

 

3 715

168

3 883

VERSAILLES

078

YVELINES

1 273

 

1 273

091

ESSONNE

1 203

 

1 203

092

HAUTS-DE-SEINE

1 010

 

1 010

095

VAL-D'OISE

1 110

 

1 110

02B

HAUTE-CORSE

19

403

422

Total VERSAILLES

 

 

4 615

403

5 018

Total général

 

 

65 997

4 309

70 306

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.


—  1  —

TabLEAU n° 6.3 - Élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) en 2015-2016

Académie

Département

Type d'établissement

Ensemble

Établissement médico-social

Établissement hospitalier

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

99

 

99

005

HAUTES-ALPES

124

48

172

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 330

59

1 389

084

VAUCLUSE

291

14

305

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 844

121

1 965

AMIENS

002

AISNE

558

18

576

060

OISE

571

172

743

080

SOMME

594

52

646

Total AMIENS

 

 

1 723

242

1 965

BESANCON

025

DOUBS

665

1

666

039

JURA

312

2

314

070

HAUTE-SAONE

248

5

253

090

TERRITOIRE DE BELFORT

233

5

238

Total BESANCON

 

 

1 458

13

1 471

BORDEAUX

024

DORDOGNE

309

4

313

033

GIRONDE

1 803

129

1 932

040

LANDES

287

122

409

047

LOT-ET-GARONNE

388

14

402

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

617

11

628

Total BORDEAUX

 

 

3 404

280

3 684

CAEN

014

CALVADOS

785

31

816

050

MANCHE

430

11

441

061

ORNE

608

 

608

Total CAEN

 

 

1 823

42

1 865

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

605

4

609

015

CANTAL

140

3

143

043

HAUTE-LOIRE

249

9

258

063

PUY-DE-DOME

400

54

454

Total CLERMONT-FERRAND

 

1 394

70

1 464

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

34

 

34

02B

HAUTE-CORSE

49

 

49

Total CORSE

 

 

83

 

83

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

925

374

1 299

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 595

36

1 631

094

VAL-DE-MARNE

1 002

50

1 052

Total CRETEIL

 

 

3522

460

3 982

DIJON

021

COTE D'OR

449

51

500

058

NIEVRE

331

1

332

071

SAONE-ET-LOIRE

543

14

557

089

YONNE

541

41

582

Total DIJON

 

 

1 864

107

1 971

GRENOBLE

007

ARDECHE

248

 

248

026

DROME

548

4

552

038

ISERE

1 346

63

1 409

073

SAVOIE

485

27

512

074

HAUTE SAVOIE

761

4

765

Total GRENOBLE

 

 

3 388

98

3 486

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

427

53

480

Total GUADELOUPE

 

 

427

53

480

GUYANE

973

GUYANE

108

 

108

Total GUYANE

 

 

108

 

108

LA REUNION

974

LA REUNION

730

49

779

Total LA REUNION

 

 

730

49

779

LILLE

059

NORD

3 207

116

3 323

062

PAS-DE-CALAIS

2 998

13

3 011

Total LILLE

 

 

6 205

129

6 334

LIMOGES

019

CORREZE

248

 

248

023

CREUSE

173

 

173

087

HAUTE-VIENNE

370

4

374

Total LIMOGES

 

 

791

4

795

LYON

001

AIN

789

149

938

042

LOIRE

810

11

821

069

RHONE

1 992

59

2 051

Total LYON

 

 

3 591

219

3 810

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

554

9

563

Total MARTINIQUE

 

 

554

9

563

MAYOTTE

976

MAYOTTE

70

 

70

Total MAYOTTE

 

 

70

 

70

MONTPELLIER

011

AUDE

280

 

280

030

GARD

699

 

699

034

HERAULT

953

115

1 068

048

LOZERE

158

6

164

066

PYRENEES-ORIENTALES

415

55

470

Total MONTPELLIER

 

 

2 505

176

2 681

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 050

47

1 097

055

MEUSE

214

4

218

057

MOSELLE

1 146

24

1 170

088

VOSGES

373

 

373

Total NANCY-METZ

 

 

2 783

75

2 858

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 403

72

1 475

049

MAINE-ET-LOIRE

873

12

885

053

MAYENNE

217

1

218

072

SARTHE

693

151

844

085

VENDEE

548

29

577

Total NANTES

 

 

3 734

265

3 999

NICE

006

ALPES-MARITIMES

779

92

871

083

VAR

848

134

982

Total NICE

 

 

1 627

226

1 853

ORLEANS-TOURS

018

CHER

331

 

331

028

EURE-ET-LOIR

576

24

600

036

INDRE

261

6

267

037

INDRE-ET-LOIRE

732

27

759

041

LOIR-ET-CHER

404

7

411

045

LOIRET

717

11

728

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 021

75

3 096

PARIS

075

PARIS

1 220

349

1 569

Total PARIS

 

 

1 220

349

1 569

POITIERS

016

CHARENTE

553

22

575

017

CHARENTE-MARITIME

705

32

737

079

DEUX-SEVRES

353

14

367

086

VIENNE

472

14

486

Total POITIERS

 

 

2 083

82

2 165

REIMS

008

ARDENNES

525

4

529

010

AUBE

208

2

210

051

MARNE

574

28

602

052

HAUTE-MARNE

158

15

173

Total REIMS

 

 

1 465

49

1 514

RENNES

022

COTES D'ARMOR

725

 

725

029

FINISTERE

931

27

958

035

ILLE-ET-VILAINE

1 115

261

1 376

056

MORBIHAN

575

115

690

Total RENNES

 

 

3 346

403

3 749

ROUEN

027

EURE

738

3

741

076

SEINE MARITIME

1 424

72

1 496

Total ROUEN

 

 

2 162

75

2 237

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 208

21

1 229

068

HAUT-RHIN

981

19

1 000

Total STRASBOURG

 

 

2 189

40

2 229

TOULOUSE

009

ARIEGE

202

2

204

012

AVEYRON

377

4

381

031

HAUTE-GARONNE

1 314

119

1 433

032

GERS

290

40

330

046

LOT

203

 

203

065

HAUTES-PYRENEES

378

20

398

081

TARN

344

 

344

082

TARN-ET-GARONNE

208

13

221

Total TOULOUSE

 

 

3 316

198

3 514

VERSAILLES

078

YVELINES

1 298

148

1 446

091

ESSONNE

1 285

36

1 321

092

HAUTS-DE-SEINE

991

19

1 010

095

VAL-D'OISE

1 087

152

1 239

Total VERSAILLES

 

 

4 661

355

5 016

Total général

 

 

67 091

4 264

71 355

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.


—  1  —

TabLEAU n° 6.4 - Élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) en 2016-2017

Académie

Département

Type d'établissement

Ensemble

Établissement médico-social

Établissement hospitalier

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

87

 

87

005

HAUTES-ALPES

118

56

174

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 429

90

1 519

084

VAUCLUSE

325

19

344

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 959

165

2 124

AMIENS

002

AISNE

592

25

617

060

OISE

571

154

725

080

SOMME

576

47

623

Total AMIENS

 

 

1 739

226

1 965

BESANCON

025

DOUBS

630

8

638

039

JURA

307

 

307

070

HAUTE-SAONE

248

6

254

090

TERRITOIRE DE BELFORT

207

4

211

Total BESANCON

 

 

1 392

18

1 410

BORDEAUX

024

DORDOGNE

269

1

270

033

GIRONDE

1 899

132

2 031

040

LANDES

322

87

409

047

LOT-ET-GARONNE

392

9

401

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

668

11

679

Total BORDEAUX

 

 

3 550

240

3 790

CAEN

014

CALVADOS

898

14

912

050

MANCHE

439

5

444

061

ORNE

672

 

672

Total CAEN

 

 

2 009

19

2 028

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

607

12

619

015

CANTAL

129

4

133

043

HAUTE-LOIRE

253

10

263

063

PUY-DE-DOME

380

34

414

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 369

60

1 429

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

54

 

54

02B

HAUTE-CORSE

48

 

48

Total CORSE

 

 

102

 

102

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

980

428

1 408

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 605

92

1 697

094

VAL-DE-MARNE

979

74

1 053

Total CRETEIL

 

 

3 564

594

4 158

DIJON

021

COTE D'OR

451

35

486

058

NIEVRE

283

1

284

071

SAONE-ET-LOIRE

530

10

540

089

YONNE

526

24

550

Total DIJON

 

 

1 790

70

1 860

GRENOBLE

007

ARDECHE

250

 

250

026

DROME

545

 

545

038

ISERE

1 315

72

1 387

073

SAVOIE

435

18

453

074

HAUTE SAVOIE

771

2

773

Total GRENOBLE

 

 

3 316

92

3 408

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

414

36

450

Total GUADELOUPE

 

 

414

36

450

GUYANE

973

GUYANE

156

5

161

Total GUYANE

 

 

156

5

161

LA REUNION

974

LA REUNION

578

74

652

Total LA REUNION

 

 

578

74

652

LILLE

059

NORD

2 993

148

3 141

062

PAS-DE-CALAIS

3 062

3

3 065

Total LILLE

 

 

6 055

151

6 206

LIMOGES

019

CORREZE

191

 

191

023

CREUSE

238

 

238

087

HAUTE-VIENNE

424

8

432

Total LIMOGES

 

 

853

8

861

LYON

001

AIN

790

185

975

042

LOIRE

770

16

786

069

RHONE

1 913

43

1 956

Total LYON

 

 

3 473

244

3 717

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

542

11

553

Total MARTINIQUE

 

 

542

11

553

MAYOTTE

976

MAYOTTE

71

 

71

Total MAYOTTE

 

 

71

 

71

MONTPELLIER

011

AUDE

343

 

343

030

GARD

692

 

692

034

HERAULT

907

154

1 061

048

LOZERE

150

7

157

066

PYRENEES-ORIENTALES

432

48

480

Total MONTPELLIER

 

 

2 524

209

2 733

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

1 051

78

1 129

055

MEUSE

216

3

219

057

MOSELLE

1 130

3

1 133

088

VOSGES

367

10

377

Total NANCY-METZ

 

 

2 764

94

2 858

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 487

55

1 542

049

MAINE-ET-LOIRE

779

19

798

053

MAYENNE

205

3

208

072

SARTHE

641

143

784

085

VENDEE

555

25

580

Total NANTES

 

 

3 667

245

3 912

NICE

006

ALPES-MARITIMES

728

124

852

083

VAR

840

150

990

Total NICE

 

 

1 568

274

1 842

ORLEANS-TOURS

018

CHER

341

 

341

028

EURE-ET-LOIR

649

12

661

036

INDRE

271

6

277

037

INDRE-ET-LOIRE

656

29

685

041

LOIR-ET-CHER

404

4

408

045

LOIRET

743

24

767

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 064

75

3 139

PARIS

075

PARIS

1 163

290

1 453

Total PARIS

 

 

1 163

290

1 453

POITIERS

016

CHARENTE

530

24

554

017

CHARENTE-MARITIME

707

21

728

079

DEUX-SEVRES

366

 

366

086

VIENNE

608

15

623

Total POITIERS

 

 

2 211

60

2 271

REIMS

008

ARDENNES

512

3

515

010

AUBE

220

1

221

051

MARNE

597

5

602

052

HAUTE-MARNE

277

17

294

Total REIMS

 

 

1 606

26

1 632

RENNES

022

COTES D'ARMOR

668

 

668

029

FINISTERE

861

28

889

035

ILLE-ET-VILAINE

1 081

162

1 243

056

MORBIHAN

578

114

692

Total RENNES

 

 

3 188

304

3 492

ROUEN

027

EURE

761

3

764

076

SEINE MARITIME

1 517

81

1 598

Total ROUEN

 

 

2 278

84

2 362

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 178

50

1 228

068

HAUT-RHIN

975

14

989

Total STRASBOURG

 

 

2 153

64

2 217

TOULOUSE

009

ARIEGE

210

7

217

012

AVEYRON

395

9

404

031

HAUTE-GARONNE

1 426

111

1 537

032

GERS

306

35

341

046

LOT

206

 

206

065

HAUTES-PYRENEES

396

16

412

081

TARN

518

4

522

082

TARN-ET-GARONNE

198

23

221

Total TOULOUSE

 

 

3 655

205

3 860

VERSAILLES

078

YVELINES

1 259

161

1 420

091

ESSONNE

1 441

36

1 477

092

HAUTS-DE-SEINE

1 106

23

1 129

095

VAL-D'OISE

1 108

150

1 258

Total VERSAILLES

 

 

4 914

370

5 284

Total général

 

 

67 687

4 313

72 000

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.


—  1  —

TabLEAU n° 6.5 - Élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) en 2017-2018

Académie

Département

Type d'établissement

Ensemble

Établissement médico-social

Établissement hospitalier

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

101

 

101

005

HAUTES-ALPES

133

58

191

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 349

82

1 431

084

VAUCLUSE

317

3

320

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 900

143

2 043

AMIENS

002

AISNE

566

31

597

060

OISE

662

160

822

080

SOMME

552

33

585

Total AMIENS

 

 

1 780

224

2 004

BESANCON

025

DOUBS

662

4

666

039

JURA

302

 

302

070

HAUTE-SAONE

263

4

267

090

TERRITOIRE DE BELFORT

192

1

193

Total BESANCON

 

 

1 419

9

1 428

BORDEAUX

024

DORDOGNE

297

1

298

033

GIRONDE

1 736

133

1 869

040

LANDES

263

91

354

047

LOT-ET-GARONNE

397

7

404

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

635

32

667

Total BORDEAUX

 

 

3 328

264

3 592

CAEN

014

CALVADOS

858

20

878

050

MANCHE

460

16

476

061

ORNE

648

 

648

Total CAEN

 

 

1 966

36

2 002

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

590

4

594

015

CANTAL

134

4

138

043

HAUTE-LOIRE

210

 

210

063

PUY-DE-DOME

332

59

391

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 266

67

1 333

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

51

 

51

02B

HAUTE-CORSE

49

 

49

Total CORSE

 

 

100

 

100

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 026

386

1 412

093

SEINE-SAINT-DENIS

1 670

90

1 760

094

VAL-DE-MARNE

960

69

1 029

Total CRETEIL

 

 

3 656

545

4 201

DIJON

021

COTE D'OR

482

46

528

058

NIEVRE

286

1

287

071

SAONE-ET-LOIRE

556

7

563

089

YONNE

524

27

551

Total DIJON

 

 

1 848

81

1 929

GRENOBLE

007

ARDECHE

249

 

249

026

DROME

529

 

529

038

ISERE

1 316

73

1 389

073

SAVOIE

454

1

455

074

HAUTE SAVOIE

763

 

763

Total GRENOBLE

 

 

3 311

74

3 385

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

223

 

223

Total GUADELOUPE

 

 

223

 

223

GUYANE

973

GUYANE

117

7

124

Total GUYANE

 

 

117

7

124

LA REUNION

974

LA REUNION

545

23

568

Total LA REUNION

 

 

545

23

568

LILLE

059

NORD

3 071

100

3 171

062

PAS-DE-CALAIS

3 024

11

3 035

Total LILLE

 

 

6 095

111

6 206

LIMOGES

019

CORREZE

262

 

262

023

CREUSE

248

 

248

087

HAUTE-VIENNE

346

7

353

Total LIMOGES

 

 

856

7

863

LYON

001

AIN

755

200

955

042

LOIRE

746

14

760

069

RHONE

1 892

40

1 932

Total LYON

 

 

3 393

254

3 647

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

557

 

557

Total MARTINIQUE

 

 

557

 

557

MAYOTTE

976

MAYOTTE

64

 

64

Total MAYOTTE

 

 

64

 

64

MONTPELLIER

011

AUDE

320

 

320

030

GARD

636

 

636

034

HERAULT

925

127

1 052

048

LOZERE

152

5

157

066

PYRENEES-ORIENTALES

435

58

493

Total MONTPELLIER

 

 

2 468

190

2 658

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

711

 

711

055

MEUSE

229

3

232

057

MOSELLE

1 089

 

1 089

088

VOSGES

359

4

363

Total NANCY-METZ

 

 

2 388

7

2 395

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 481

78

1 559

049

MAINE-ET-LOIRE

674

24

698

053

MAYENNE

174

9

183

072

SARTHE

610

90

700

085

VENDEE

524

29

553

Total NANTES

 

 

3 463

230

3 693

NICE

006

ALPES-MARITIMES

656

137

793

083

VAR

757

160

917

Total NICE

 

 

1 413

297

1 710

ORLEANS-TOURS

 

018

CHER

365

 

365

028

EURE-ET-LOIR

587

19

606

036

INDRE

278

5

283

037

INDRE-ET-LOIRE

669

29

698

041

LOIR-ET-CHER

407

1

408

045

LOIRET

724

22

746

Total ORLEANS-TOURS

 

 

3 030

76

3 106

PARIS

075

PARIS

794

268

1 062

Total PARIS

 

 

794

268

1 062

POITIERS

016

CHARENTE

539

7

546

017

CHARENTE-MARITIME

700

44

744

079

DEUX-SEVRES

361

1

362

086

VIENNE

499

21

520

Total POITIERS

 

 

2 099

73

2 172

REIMS

008

ARDENNES

499

3

502

010

AUBE

212

4

216

051

MARNE

598

7

605

052

HAUTE-MARNE

273

20

293

Total REIMS

 

 

1 582

34

1 616

RENNES

022

COTES D'ARMOR

680

 

680

029

FINISTERE

884

23

907

035

ILLE-ET-VILAINE

916

358

1 274

056

MORBIHAN

561

111

672

Total RENNES

 

 

3 041

492

3 533

ROUEN

027

EURE

655

2

657

076

SEINE MARITIME

1 073

76

1 149

Total ROUEN

 

 

1 728

78

1 806

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

1 248

36

1 284

068

HAUT-RHIN

916

18

934

Total STRASBOURG

 

 

2 164

54

2 218

TOULOUSE

009

ARIEGE

217

4

221

012

AVEYRON

372

9

381

031

HAUTE-GARONNE

1 290

95

1 385

032

GERS

280

35

315

046

LOT

190

 

190

065

HAUTES-PYRENEES

391

17

408

081

TARN

404

 

404

082

TARN-ET-GARONNE

228

10

238

Total TOULOUSE

 

 

3 372

170

3 542

VERSAILLES

078

YVELINES

1 283

173

1 456

091

ESSONNE

1 314

27

1 341

092

HAUTS-DE-SEINE

1 383

33

1 416

095

VAL-D'OISE

1 099

203

1 302

Total VERSAILLES

 

 

5 079

436

5 515

Total général

 

 

65 045

4 250

69 295

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.

 


—  1  —

TabLEAU n° 7 - élèves accompagnés par les services d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) en 2017-2018

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 

 

 

 

Académie

Département

Élèves principalement accompagnés par un intervenant rattaché à un SESSAD

AIX-MARSEILLE

004

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

128

005

HAUTES-ALPES

58

013

BOUCHES-DU-RHONE

1 293

084

VAUCLUSE

405

Total AIX-MARSEILLE

 

 

1 884

AMIENS

002

AISNE

413

060

OISE

577

080

SOMME

476

Total AMIENS

 

 

1 466

BESANCON

025

DOUBS

642

039

JURA

249

070

HAUTE-SAONE

229

090

TERRITOIRE DE BELFORT

141

Total BESANCON

 

 

1 261

BORDEAUX

024

DORDOGNE

319

033

GIRONDE

860

040

LANDES

278

047

LOT-ET-GARONNE

247

064

PYRENEES-ATLANTIQUES

387

Total BORDEAUX

 

 

2 091

CAEN

014

CALVADOS

582

050

MANCHE

377

061

ORNE

237

Total CAEN

 

 

1 196

CLERMONT-FERRAND

003

ALLIER

248

015

CANTAL

170

043

HAUTE-LOIRE

298

063

PUY-DE-DOME

517

Total CLERMONT-FERRAND

 

 

1 233

CORSE

02A

CORSE-DU-SUD

133

02B

HAUTE-CORSE

183

Total CORSE

 

 

316

CRETEIL

077

SEINE-ET-MARNE

1 116

093

SEINE-SAINT-DENIS

525

094

VAL-DE-MARNE

466

Total CRETEIL

 

 

2 107

DIJON

021

COTE D'OR

597

058

NIEVRE

163

071

SAONE-ET-LOIRE

422

089

YONNE

222

Total DIJON

 

 

1 404

GRENOBLE

007

ARDECHE

251

026

DROME

3

038

ISERE

1 160

073

SAVOIE

358

074

HAUTE SAVOIE

524

Total GRENOBLE

 

 

2 296

GUADELOUPE

971

GUADELOUPE

452

Total GUADELOUPE

 

 

452

GUYANE

973

GUYANE

395

Total GUYANE

 

 

395

LA REUNION

974

LA REUNION

571

Total LA REUNION

 

 

571

LILLE

059

NORD

2 134

062

PAS-DE-CALAIS

1 282

Total LILLE

 

 

3 416

LIMOGES

019

CORREZE

191

023

CREUSE

131

087

HAUTE-VIENNE

360

Total LIMOGES

 

 

682

LYON

001

AIN

603

042

LOIRE

559

069

RHONE

1 320

Total LYON

 

 

2 482

MARTINIQUE

972

MARTINIQUE

429

Total MARTINIQUE

 

 

429

MONTPELLIER

011

AUDE

229

030

GARD

611

034

HERAULT

818

048

LOZERE

61

066

PYRENEES-ORIENTALES

388

Total MONTPELLIER

 

 

2 107

NANCY-METZ

054

MEURTHE-ET-MOSELLE

409

055

MEUSE

234

057

MOSELLE

731

088

VOSGES

282

Total NANCY-METZ

 

 

1 656

NANTES

044

LOIRE-ATLANTIQUE

1 175

049

MAINE-ET-LOIRE

749

053

MAYENNE

348

072

SARTHE

499

085

VENDEE

548

Total NANTES

 

 

3 319

NICE

006

ALPES-MARITIMES

638

083

VAR

532

Total NICE

 

 

1 170

ORLEANS-TOURS

018

CHER

247

028

EURE-ET-LOIR

237

036

INDRE

149

037

INDRE-ET-LOIRE

592

041

LOIR-ET-CHER

253

045

LOIRET

365

Total ORLEANS-TOURS

 

 

1 843

PARIS

075

PARIS

726

Total PARIS

 

 

726

POITIERS

016

CHARENTE

334

017

CHARENTE-MARITIME

484

079

DEUX-SEVRES

393

086

VIENNE

595

Total POITIERS

 

 

1 806

REIMS

008

ARDENNES

296

010

AUBE

218

051

MARNE

331

052

HAUTE-MARNE

188

Total REIMS

 

 

1 033

RENNES

022

COTES D'ARMOR

642

029

FINISTERE

718

035

ILLE-ET-VILAINE

735

056

MORBIHAN

662

Total RENNES

 

 

2 757

ROUEN

027

EURE

529

076

SEINE MARITIME

959

Total ROUEN

 

 

1 488

STRASBOURG

067

BAS-RHIN

773

068

HAUT-RHIN

545

Total STRASBOURG

 

 

1 318

TOULOUSE

009

ARIEGE

114

012

AVEYRON

65

031

HAUTE-GARONNE

291

032

GERS

137

046

LOT

138

065

HAUTES-PYRENEES

214

081

TARN

286

082

TARN-ET-GARONNE

205

Total TOULOUSE

 

 

1 450

VERSAILLES

078

YVELINES

939

091

ESSONNE

757

092

HAUTS-DE-SEINE

842

095

VAL-D'OISE

608

Total VERSAILLES

 

 

3 146

Total général

 

 

47 500


—  1  —

TabLEAU n° 8 - Élèves en situation de handicap scolarisés par le CNED
de 2009 à 2018

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré

 

 

Académie

Département

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2017

2018

AIX-MARSEILLE

 

 

 

 

 

 

5

 

 

 

 

ALPES-DE-HTE-PROVENCE

1

 

 

 

 

1

1

 

4

BOUCHES-DU-RHONE

2

7

 

1

6

 

4

5

4

HAUTES-ALPES

2

3

4

2

 

 

 

 

 

VAUCLUSE

 

 

4

5

8

1

11

 

1

Total AIX-MARSEILLE

 

5

10

8

8

14

7

16

5

9

AMIENS

 

 

 

 

 

 

16

 

 

 

 

AISNE

1

1

2

 

2

3

3

6

7

OISE

3

4

3

10

13

8

9

16

19

SOMME

6

15

10

1

2

 

23

2

1

Total AMIENS

 

10

20

15

11

17

27

35

24

27

BESANCON

 

 

 

 

 

 

8

 

 

 

 

DOUBS

 

1

 

1

4

1

 

1

4

HAUTE-SAONE

1

 

 

 

 

 

 

 

 

JURA

5

7

6

10

6

1

4

10

4

TERRITOIRE DE BELFORT

 

 

2

2

 

 

1

1

 

Total BESANCON

 

6

8

8

13

10

10

5

12

8

BORDEAUX

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

DORDOGNE

 

1

1

1

2

 

3

2

3

GIRONDE

16

1

 

3

3

3

2

5

7

LANDES

 

2

2

4

4

1

3

1

2

LOT-ET-GARONNE

1

 

 

 

 

 

5

1

4

PYRENEES-ATLANTIQUES

1

2

3

2

 

1

1

5

2

Total BORDEAUX

 

18

6

6

10

9

11

14

14

18

CAEN

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

CALVADOS

 

 

1

 

1

 

1

 

 

MANCHE

 

2

2

3

4

 

 

1

1

ORNE

10

7

 

 

 

 

 

 

 

Total CAEN

 

10

9

3

3

5

2

1

1

1

CLERMONT-FERRAND

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

ALLIER

1

 

 

1

 

2

1

 

3

CANTAL

 

 

 

 

2

1

3

2

2

HAUTE-LOIRE

 

 

 

 

1

 

1

1

 

PUY-DE-DOME

1

1

1

1

 

 

 

1

2

Total CLERMONT-FERRAND

 

2

1

1

2

3

5

5

4

7

CORSE

 

8

9

10

5

6

7

3

 

 

 

CORSE-DU-SUD

 

 

 

 

 

 

 

3

4

HAUTE-CORSE

 

 

 

 

 

 

 

3

5

Total CORSE

 

8

9

10

5

6

7

3

6

9

CRETEIL

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

SEINE-ET-MARNE

1

 

 

1

 

1

4

4

2

SEINE-SAINT-DENIS

2

2

1

3

5

2

4

8

12

VAL-DE-MARNE

3

3

4

2

3

2

2

8

5

Total CRETEIL

 

6

5

5

6

8

11

10

20

19

DIJON

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

COTE D'OR

14

18

 

 

 

 

1

1

2

NIEVRE

 

11

 

 

1

2

5

 

 

SAONE-ET-LOIRE

 

 

1

1

1

 

1

 

1

YONNE

 

 

1

 

 

 

1

2

1

Total DIJON

 

14

29

2

1

2

8

8

3

4

GRENOBLE

 

 

 

 

 

 

17

 

 

 

 

ARDECHE

 

 

 

1

1

1

1

 

3

HAUTE SAVOIE

2

5

5

7

11

3

17

6

9

ISERE

21

12

5

13

19

11

17

10

19

SAVOIE

 

1

4

 

 

 

2

3

1

Total GRENOBLE

 

23

18

14

21

31

32

37

19

32

GUADELOUPE

GUADELOUPE

1

1

 

 

 

1

 

 

 

Total GUADELOUPE

 

1

1

 

 

 

1

 

 

 

GUYANE

GUYANE

 

 

 

 

 

1

 

1

 

Total GUYANE

 

 

 

 

 

 

1

 

1

 

LILLE

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

NORD

3

6

3

4

6

1

4

5

7

PAS-DE-CALAIS

 

1

 

1

1

1

 

1

 

Total LILLE

 

3

7

3

5

7

5

4

6

7

LIMOGES

 

 

 

 

 

 

4

 

 

 

 

CORREZE

2

2

3

6

5

1

4

1

1

CREUSE

 

 

3

1

1

1

 

 

 

HAUTE-VIENNE

 

 

 

 

1

 

1

 

1

Total LIMOGES

 

2

2

6

7

7

6

5

1

2

LYON

AIN

4

 

 

 

3

2

3

 

3

 

RHONE

 

3

 

1

 

1

2

2

2

Total LYON

 

4

3

 

1

3

3

5

2

5

MARTINIQUE

MARTINIQUE

 

 

1

1

1

2

1

4

2

Total MARTINIQUE

 

 

 

1

1

1

2

1

4

2

MONTPELLIER

 

 

 

 

 

 

9

 

 

 

 

AUDE

 

 

 

 

 

 

 

6

5

GARD

3

5

4

3

1

 

2

1

1

HERAULT

 

3

2

2

1

 

 

3

7

PYRENEES-ORIENTALES

1

2

3

4

4

1

6

10

13

Total MONTPELLIER

 

4

10

9

9

6

10

8

20

26

NANCY-METZ

 

 

 

 

 

 

10

 

 

 

 

MEURTHE-ET-MOSELLE

2

 

4

4

5

1

3

 

1

MEUSE

 

 

 

 

 

 

 

1

 

MOSELLE

 

1

1

4

7

1

6

2

7

VOSGES

1

1

3

3

2

1

3

5

6

Total NANCY-METZ

 

3

2

8

11

14

13

12

8

14

NANTES

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

LOIRE-ATLANTIQUE

 

3

6

5

6

3

5

5

2

MAINE-ET-LOIRE

10

5

 

 

4

 

8

5

1

MAYENNE

2

4

1

1

3

 

 

 

 

SARTHE

1

4

1

1

 

 

1

1

2

VENDEE

7

3

 

1

2

1

 

3

 

Total NANTES

 

20

19

8

8

15

7

14

14

5

NICE

 

 

 

 

 

 

2

 

 

 

 

ALPES-MARITIMES

 

5

3

1

 

3

1

7

1

VAR

4

3

5

4

2

2

8

2

1

Total NICE

 

4

8

8

5

2

7

9

9

2

ORLEANS-TOURS

 

 

 

 

 

 

4

 

 

 

 

CHER

 

 

 

 

3

1

2

 

 

EURE-ET-LOIR

 

3

1

1

 

 

1

1

 

INDRE

 

 

 

 

 

 

 

1

 

INDRE-ET-LOIRE

 

3

3

 

4

1

2

1

 

LOIRET

1

4

 

1

 

 

1

3

 

LOIR-ET-CHER

 

4

3

 

2

1

6

6

 

Total ORLEANS-TOURS

 

1

14

7

2

9

7

12

12

 

PARIS

PARIS

 

 

 

 

 

 

 

3

 

Total PARIS

 

 

 

 

 

 

 

 

3

 

POITIERS

 

 

 

 

 

 

9

 

 

 

 

CHARENTE

 

 

1

 

 

 

 

 

 

CHARENTE-MARITIME

1

 

2

2

4

1

4

2

4

DEUX-SEVRES

2

2

2

2

1

1

1

3

2

VIENNE

 

2

2

2

4

 

3

3

4

Total POITIERS

 

3

4

7

6

9

11

8

8

10

REIMS

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

ARDENNES

 

2

2

4

2

3

3

6

5

AUBE

 

 

 

1

2

3

 

1

5

HAUTE-MARNE

 

 

 

 

1

 

 

 

 

MARNE

2

2

1

5

2

 

5

3

4

Total REIMS

 

2

4

3

10

7

9

8

10

14

RENNES

 

 

 

 

 

 

6

 

 

 

 

COTES D'ARMOR

6

5

6

5

6

2

5

6

4

FINISTERE

1

1

2

3

5

4

6

3

3

ILLE-ET-VILAINE

2

3

2

2

 

 

1

9

10

MORBIHAN

3

2

3

1

 

2

5

 

7

Total RENNES

 

12

11

13

11

11

14

17

18

24

ROUEN

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

EURE

 

 

 

1

1

 

 

5

6

SEINE MARITIME

2

4

2

2

1

1

6

4

 

Total ROUEN

 

2

4

2

3

2

4

6

9

6

STRASBOURG

 

 

 

 

 

 

1

 

 

 

 

BAS-RHIN

 

13

3

6

2

1

2

2

3

HAUT-RHIN

2

1

4

6

2

1

5

 

1

Total STRASBOURG

 

2

14

7

12

4

3

7

2

4

TOULOUSE

 

 

 

 

 

 

14

 

 

 

 

ARIEGE

1

 

 

 

3

 

1

 

 

AVEYRON

 

8

4

7

1

1

 

 

 

GERS

 

 

11

11

1

 

1

1

 

HAUTE-GARONNE

8

 

1

2

3

 

1

 

 

HAUTES-PYRENEES

 

2

 

 

 

1

1

2

2

LOT

2

1

1

1

1

 

1

4

2

TARN

 

 

 

3

4

 

3

6

7

TARN-ET-GARONNE

1

2

1

2

3

1

3

4

7

Total TOULOUSE

 

12

13

18

26

16

17

11

17

18

VERSAILLES

 

 

 

 

 

 

3

 

 

 

 

ESSONNE

 

2

1

1

2

2

2

1

1

HAUTS-DE-SEINE

 

 

 

 

1

 

 

 

2

VAL-D'OISE

 

 

2

1

1

 

1

2

3

YVELINES

1

2

 

2

2

 

6

13

4

Total VERSAILLES

 

1

4

3

4

6

5

9

16

10

Total général

 

178

235

175

201

224

245

270

268

283


—  1  —

Tableau n° 9.1 - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 30/09/2015 1er  degré + 2nd  degré   -   Enseignements public et privé

DÉPARTEMENTS ET
ACADEMIES

Aide individuelle

Aide mutualisée

Total aides individuelle + mutualisée

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

ALPES DE HAUTE PROVENCE

213

213

 

 

16

16

 

 

229

229

 

 

HAUTES ALPES

203

202

1

0,5%

160

159

1

0,6%

363

361

2

0,6%

BOUCHES-DU-RHÔNE

2 033

1 814

219

10,8%

2 887

2 609

278

9,6%

4 920

4 423

497

10,1%

VAUCLUSE

785

728

57

7,3%

275

243

32

11,6%

1 060

971

89

8,4%

AIX-MARSEILLE

3 234

2 957

277

8,6%

3 338

3 027

311

9,3%

6 572

5 984

588

8,9%

AISNE

897

821

76

8,5%

241

226

15

6,2%

1 138

1 047

91

8,0%

OISE

1 393

1 280

113

8,1%

362

309

53

14,6%

1 755

1 589

166

9,5%

SOMME

584

580

4

0,7%

561

556

5

0,9%

1 145

1 136

9

0,8%

AMIENS

2 874

2 681

193

6,7%

1 164

1 091

73

6,3%

4 038

3 772

266

6,6%

DOUBS

426

410

16

3,8%

195

187

8

4,1%

621

597

24

3,9%

JURA

374

356

18

4,8%

189

180

9

4,8%

563

536

27

4,8%

HAUTE-SAÔNE

417

417

 

 

 

 

 

 

417

417

 

 

TERRITOIRE DE BELFORT

202

202

 

 

11

11

 

 

213

213

 

 

BESANCON

1 419

1 385

34

2,4%

395

378

17

4,3%

1 814

1 763

51

2,8%

DORDOGNE

481

410

71

14,8%

72

58

14

19,4%

553

468

85

15,4%

GIRONDE

1 634

1 601

33

2,0%

672

661

11

1,6%

2 306

2 262

44

1,9%

LANDES

535

513

22

4,1%

40

38

2

5,0%

575

551

24

4,2%

LOT-ET-GARONNE

521

430

91

17,5%

31

28

3

9,7%

552

458

94

17,0%

PYRENEES-ATLANTIQUES

773

735

38

4,9%

175

166

9

5,1%

948

901

47

5,0%

BORDEAUX

3 944

3 689

255

6,5%

990

951

39

3,9%

4 934

4 640

294

6,0%

CALVADOS

772

772

 

 

396

319

77

19,4%

1 168

1 091

77

6,6%

MANCHE

403

397

6

1,5%

457

449

8

1,8%

860

846

14

1,6%

ORNE

577

486

91

15,8%

36

34

2

5,6%

613

520

93

15,2%

CAEN

1 752

1 655

97

5,5%

889

802

87

9,8%

2 641

2 457

184

7,0%

ALLIER

171

165

6

3,5%

85

82

3

3,5%

256

247

9

3,5%

CANTAL

84

81

3

3,6%

98

90

8

8,2%

182

171

11

6,0%

HAUTE-LOIRE

422

422

 

 

170

170

 

 

592

592

 

 

PUY-DE-DOME

295

285

10

3,4%

592

563

29

4,9%

887

848

39

4,4%

CLERMONT-FERRAND

972

953

19

2,0%

945

905

40

4,2%

1 917

1 858

59

3,1%

CORSE DU SUD

41

40

1

2,4%

119

109

10

8,4%

160

149

11

6,9%

HAUTE-CORSE

113

109

4

3,5%

109

107

2

1,8%

222

216

6

2,7%

CORSE

154

149

5

3,2%

228

216

12

5,3%

382

365

17

4,5%

SEINE ET MARNE

2 091

2 064

27

1,3%

394

387

7

1,8%

2 485

2 451

34

1,4%

SEINE ST DENIS

2 425

2 193

232

9,6%

543

459

84

15,5%

2 968

2 652

316

10,6%

VAL DE MARNE

1 766

1 629

137

7,8%

657

518

139

21,2%

2 423

2 147

276

11,4%

CRETEIL

6 282

5 886

396

6,3%

1 594

1 364

230

14,4%

7 876

7 250

626

7,9%

COTE D'OR

517

482

35

6,8%

146

131

15

10,3%

663

613

50

7,5%

NIEVRE

198

169

29

14,6%

160

141

19

11,9%

358

310

48

13,4%

SAONE ET LOIRE

988

875

113

11,4%

288

245

43

14,9%

1 276

1 120

156

12,2%

YONNE

375

306

69

18,4%

180

148

32

17,8%

555

454

101

18,2%

DIJON

2 078

1 832

246

11,8%

774

665

109

14,1%

2 852

2 497

355

12,4%

ARDÈCHE

431

428

3

0,7%

408

398

10

2,5%

839

826

13

1,5%

DRÔME

544

486

58

10,7%

709

570

139

19,6%

1 253

1 056

197

15,7%

ISÈRE

1 815

1 718

97

5,3%

1 219

1 155

64

5,3%

3 034

2 873

161

5,3%

SAVOIE

321

312

9

2,8%

468

449

19

4,1%

789

761

28

3,5%

HAUTE-SAVOIE

945

879

66

7,0%

759

711

48

6,3%

1 704

1 590

114

6,7%

GRENOBLE

4 056

3 823

233

5,7%

3 563

3 283

280

7,9%

7 619

7 106

513

6,7%

GUADELOUPE

684

616

68

9,9%

78

78

 

 

762

694

68

8,9%

GUYANE

437

413

24

5,5%

147

140

7

4,8%

584

553

31

5,3%

NORD

3 844

3 346

498

13,0%

2 197

1 966

231

10,5%

6 041

5 312

729

12,1%

PAS-DE-CALAIS

4 954

4 620

334

6,7%

 

 

 

 

4 954

4 620

334

6,7%

LILLE

8 798

7 966

832

9,5%

2 197

1 966

231

10,5%

10 995

9 932

1 063

9,7%

CORRÈZE

389

379

10

2,6%

106

101

5

4,7%

495

480

15

3,0%

CREUSE

31

28

3

9,7%

112

101

11

9,8%

143

129

14

9,8%

HAUTE-VIENNE

393

382

11

2,8%

276

266

10

3,6%

669

648

21

3,1%

LIMOGES

813

789

24

3,0%

494

468

26

5,3%

1 307

1 257

50

3,8%

AIN

169

169

 

 

785

770

15

1,9%

954

939

15

1,6%

LOIRE

331

324

7

2,1%

1 156

1 123

33

2,9%

1 487

1 447

40

2,7%

RHÔNE

1 077

1 053

24

2,2%

3 487

3 452

35

1,0%

4 564

4 505

59

1,3%

LYON

1 577

1 546

31

2,0%

5 428

5 345

83

1,5%

7 005

6 891

114

1,6%

MARTINIQUE

652

643

9

1,4%

181

181

 

 

833

824

9

1,1%

AUDE

506

386

120

23,7%

68

68

 

 

574

454

120

20,9%

GARD

1 123

1 074

49

4,4%

560

533

27

4,8%

1 683

1 607

76

4,5%

HERAULT

513

491

22

4,3%

1 188

1 181

7

0,6%

1 701

1 672

29

1,7%

LOZERE

12

12

 

 

115

115

 

 

127

127

 

 

PYRENEES-ORIENTALES

574

388

186

32,4%

270

128

142

52,6%

844

516

328

38,9%

MONTPELLIER

2 728

2 351

377

13,8%

2 201

2 025

176

8,0%

4 929

4 376

553

11,2%

MEURTHE ET MOSELLE

527

502

25

4,7%

1 508

1 468

40

2,7%

2 035

1 970

65

3,2%

MEUSE

299

294

5

1,7%

45

44

1

2,2%

344

338

6

1,7%

MOSELLE

866

818

48

5,5%

1 297

1 195

102

7,9%

2 163

2 013

150

6,9%

VOSGES

150

146

4

2,7%

526

502

24

4,6%

676

648

28

4,1%

NANCY-METZ

1 842

1 760

82

4,5%

3 376

3 209

167

4,9%

5 218

4 969

249

4,8%

LOIRE-ATLANTIQUE

1 046

1 011

35

3,3%

1 040

982

58

5,6%

2 086

1 993

93

4,5%

MAINE-ET-LOIRE

673

623

50

7,4%

338

312

26

7,7%

1 011

935

76

7,5%

MAYENNE

500

457

43

8,6%

358

303

55

15,4%

858

760

98

11,4%

SARTHE

766

699

67

8,7%

144

117

27

18,8%

910

816

94

10,3%

VENDÉE

633

544

89

14,1%

486

418

68

14,0%

1 119

962

157

14,0%

NANTES

3 618

3 334

284

7,8%

2 366

2 132

234

9,9%

5 984

5 466

518

8,7%

ALPES-MARITIMES

1 554

1 428

126

8,1%

194

167

27

13,9%

1 748

1 595

153

8,8%

VAR

1 583

1 312

271

17,1%

3

3

 

 

1 586

1 315

271

17,1%

NICE

3 137

2 740

397

12,7%

197

170

27

13,7%

3 334

2 910

424

12,7%

CHER

212

190

22

10,4%

145

121

24

16,6%

357

311

46

12,9%

EURE ET LOIR

680

595

85

12,5%

22

22

 

 

702

617

85

12,1%

INDRE

151

150

1

0,7%

208

206

2

1,0%

359

356

3

0,8%

INDRE ET LOIRE

357

312

45

12,6%

421

367

54

12,8%

778

679

99

12,7%

LOIR ET CHER

106

99

7

6,6%

253

236

17

6,7%

359

335

24

6,7%

LOIRET

53

51

2

3,8%

585

554

31

5,3%

638

605

33

5,2%

ORLEANS-TOURS

1 559

1 397

162

10,4%

1 634

1 506

128

7,8%

3 193

2 903

290

9,1%

PARIS

1 584

1 474

110

6,9%

1 496

1 339

157

10,5%

3 080

2 813

267

8,7%

CHARENTE

713

713

 

 

2

2

 

 

715

715

 

 

CHARENTE-MARITIME

892

892

 

 

402

399

3

0,7%

1 294

1 291

3

0,2%

DEUX-SEVRES

558

557

1

0,2%

187

187

 

 

745

744

1

0,1%

VIENNE

236

236

 

 

297

297

 

 

533

533

 

 

POITIERS

2 399

2 398

1

0,0%

888

885

3

0,3%

3 287

3 283

4

0,1%

ARDENNES

429

429

 

 

82

82

 

 

511

511

 

 

AUBE

350

340

10

2,9%

160

156

4

2,5%

510

496

14

2,7%

HAUTE-MARNE

366

352

14

3,8%

45

38

7

15,6%

411

390

21

5,1%

MARNE

549

506

43

7,8%

142

130

12

8,5%

691

636

55

8,0%

REIMS

1 694

1 627

67

4,0%

429

406

23

5,4%

2 123

2 033

90

4,2%

COTES D'ARMOR

1 196

1 087

109

9,1%

287

250

37

12,9%

1 483

1 337

146

9,8%

FINISTERE

2 096

1 930

166

7,9%

388

363

25

6,4%

2 484

2 293

191

7,7%

ILLE-ET-VILAINE

1 674

1 601

73

4,4%

641

583

58

9,0%

2 315

2 184

131

5,7%

MORBIHAN

852

806

46

5,4%

482

436

46

9,5%

1 334

1 242

92

6,9%

RENNES

5 818

5 424

394

6,8%

1 798

1 632

166

9,2%

7 616

7 056

560

7,4%

REUNION

1 824

1 703

121

6,6%

160

149

11

6,9%

1 984

1 852

132

6,7%

EURE

676

578

98

14,5%

814

610

204

25,1%

1 490

1 188

302

20,3%

SEINE-MARITIME

1 358

997

361

26,6%

360

313

47

13,1%

1 718

1 310

408

23,7%

ROUEN

2 034

1 575

459

22,6%

1 174

923

251

21,4%

3 208

2 498

710

22,1%

BAS-RHIN

400

357

43

10,8%

555

490

65

11,7%

955

847

108

11,3%

HAUT-RHIN

854

745

109

12,8%

29

27

2

6,9%

883

772

111

12,6%

STRASBOURG

1 254

1 102

152

12,1%

584

517

67

11,5%

1 838

1 619

219

11,9%

ARIEGE

294

279

15

5,1%

175

161

14

8,0%

469

440

29

6,2%

AVEYRON

211

202

9

4,3%

279

266

13

4,7%

490

468

22

4,5%

HAUTE-GARONNE

1 638

1 440

198

12,1%

829

740

89

10,7%

2 467

2 180

287

11,6%

GERS

175

168

7

4,0%

207

200

7

3,4%

382

368

14

3,7%

LOT

208

185

23

11,1%

20

19

1

5,0%

228

204

24

10,5%

HAUTES-PYRENEES

308

297

11

3,6%

10

10

 

 

318

307

11

3,5%

TARN

397

397

 

 

409

409

 

 

806

806

 

 

TARN-ET-GARONNE

371

300

71

19,1%

326

262

64

19,6%

697

562

135

19,4%

TOULOUSE

3 602

3 268

334

9,3%

2 255

2 067

188

8,3%

5 857

5 335

522

8,9%

ESSONNE

2 252

1 862

390

17,3%

591

424

167

28,3%

2 843

2 286

557

19,6%

HAUTS DE SEINE

811

777

34

4,2%

1 066

1 021

45

4,2%

1 877

1 798

79

4,2%

VAL D'OISE

2 210

2 110

100

4,5%

444

379

65

14,6%

2 654

2 489

165

6,2%

YVELINES

2 409

2 229

180

7,5%

425

400

25

5,9%

2 834

2 629

205

7,2%

VERSAILLES

7 682

6 978

704

9,2%

2 526

2 224

302

12,0%

10 208

9 202

1 006

9,9%

MAYOTTE

85

79

6

7,1%

9

7

2

22,2%

94

86

8

8,5%

ST-PIERRE ET MIQUELON

17

12

5

29,4%

 

 

 

 

17

12

5

29,4%

TOTAL GENERAL

80 603

74 205

6 398

7,9%

43 498

40 051

3 447

7,9%

124 101

114 256

9 845

7,9%


—  1  —

Tableau n° 9.2 - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 30/09/2016 1er   degré + 2nd   degré   -   Enseignements public et privé

DÉPARTEMENTS ET
ACADEMIES

Aide individuelle

Aide mutualisée

Total aides individuelle + mutualisée

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

ALPES DE HAUTE PROVENCE

289

257

32

11,1%

15

15

 

 

304

272

32

10,5%

HAUTES ALPES

213

203

10

4,7%

227

220

7

3,1%

440

423

17

3,9%

BOUCHES-DU-RHÔNE

2 438

2 426

12

0,5%

3 432

3 412

20

0,6%

5 870

5 838

32

0,5%

VAUCLUSE

1 098

942

156

14,2%

176

133

43

24,4%

1 274

1 075

199

15,6%

AIX-MARSEILLE

4 038

3 828

210

5,2%

3 850

3 780

70

1,8%

7 888

7 608

280

3,5%

AISNE

834

780

54

6,5%

301

288

13

4,3%

1 135

1 068

67

5,9%

OISE

1 763

1 624

139

7,9%

354

297

57

16,1%

2 117

1 921

196

9,3%

SOMME

640

628

12

1,9%

635

625

10

1,6%

1 275

1 253

22

1,7%

AMIENS

3 237

3 032

205

6,3%

1 290

1 210

80

6,2%

4 527

4 242

285

6,3%

DOUBS

398

382

16

4,0%

270

268

2

0,7%

668

650

18

2,7%

JURA

128

127

1

0,8%

544

544

 

 

672

671

1

0,1%

HAUTE-SAÔNE

440

440

 

 

 

 

 

 

440

440

 

 

TERRITOIRE DE BELFORT

179

179

 

 

8

8

 

 

187

187

 

 

BESANCON

1 145

1 128

17

1,5%

822

820

2

0,2%

1 967

1 948

19

1,0%

DORDOGNE

559

526

33

5,9%

91

78

13

14,3%

650

604

46

7,1%

GIRONDE

1 233

1 218

15

1,2%

594

570

24

4,0%

1 827

1 788

39

2,1%

LANDES

613

602

11

1,8%

17

14

3

17,6%

630

616

14

2,2%

LOT-ET-GARONNE

590

536

54

9,2%

114

72

42

36,8%

704

608

96

13,6%

PYRENEES-ATLANTIQUES

703

686

17

2,4%

333

319

14

4,2%

1 036

1 005

31

3,0%

BORDEAUX

3 698

3 568

130

3,5%

1 149

1 053

96

8,4%

4 847

4 621

226

4,7%

CALVADOS

720

663

57

7,9%

659

587

72

10,9%

1 379

1 250

129

9,4%

MANCHE

418

412

6

1,4%

516

505

11

2,1%

934

917

17

1,8%

ORNE

570

563

7

1,2%

34

31

3

8,8%

604

594

10

1,7%

CAEN

1 708

1 638

70

4,1%

1 209

1 123

86

7,1%

2 917

2 761

156

5,3%

ALLIER

209

184

25

12,0%

107

81

26

24,3%

316

265

51

16,1%

CANTAL

93

93

 

 

110

110

 

 

203

203

 

 

HAUTE-LOIRE

359

359

 

 

256

256

 

 

615

615

 

 

PUY-DE-DOME

280

274

6

2,1%

727

704

23

3,2%

1 007

978

29

2,9%

CLERMONT-FERRAND

941

910

31

3,3%

1 200

1 151

49

4,1%

2 141

2 061

80

3,7%

CORSE DU SUD

15

13

2

13,3%

165

159

6

3,6%

180

172

8

4,4%

HAUTE-CORSE

96

95

1

1,0%

126

126

 

 

222

221

1

0,5%

CORSE

111

108

3

2,7%

291

285

6

2,1%

402

393

9

2,2%

SEINE ET MARNE

2 255

2 221

34

1,5%

702

693

9

1,3%

2 957

2 914

43

1,5%

SEINE ST DENIS

2 636

2 538

98

3,7%

914

848

66

7,2%

3 550

3 386

164

4,6%

VAL DE MARNE

1 948

1 665

283

14,5%

675

518

157

23,3%

2 623

2 183

440

16,8%

CRETEIL

6 839

6 424

415

6,1%

2 291

2 059

232

10,1%

9 130

8 483

647

7,1%

COTE D'OR

533

501

32

6,0%

197

165

32

16,2%

730

666

64

8,8%

NIEVRE

267

224

43

16,1%

202

184

18

8,9%

469

408

61

13,0%

SAONE ET LOIRE

968

916

52

5,4%

272

229

43

15,8%

1 240

1 145

95

7,7%

YONNE

321

309

12

3,7%

133

126

7

5,3%

454

435

19

4,2%

DIJON

2 089

1 950

139

6,7%

804

704

100

12,4%

2 893

2 654

239

8,3%

ARDÈCHE

523

468

55

10,5%

374

319

55

14,7%

897

787

110

12,3%

DRÔME

601

512

89

14,8%

973

720

253

26,0%

1 574

1 232

342

21,7%

ISÈRE

1 904

1 812

92

4,8%

1 399

1 333

66

4,7%

3 303

3 145

158

4,8%

SAVOIE

349

347

2

0,6%

451

447

4

0,9%

800

794

6

0,8%

HAUTE-SAVOIE

985

847

138

14,0%

975

815

160

16,4%

1 960

1 662

298

15,2%

GRENOBLE

4 362

3 986

376

8,6%

4 172

3 634

538

12,9%

8 534

7 620

914

10,7%

GUADELOUPE

954

708

246

25,8%

82

82

 

 

1 036

790

246

23,7%

GUYANE

574

566

8

1,4%

264

264

 

 

838

830

8

1,0%

NORD

4 040

3 320

720

17,8%

2 862

2 038

824

28,8%

6 902

5 358

1 544

22,4%

PAS-DE-CALAIS

4 625

4 373

252

5,4%

 

 

 

 

4 625

4 373

252

5,4%

LILLE

8 665

7 693

972

11,2%

2 862

2 038

824

28,8%

11 527

9 731

1 796

15,6%

CORRÈZE

499

441

58

11,6%

96

78

18

18,8%

595

519

76

12,8%

CREUSE

37

35

2

5,4%

145

135

10

6,9%

182

170

12

6,6%

HAUTE-VIENNE

373

371

2

0,5%

317

317

 

 

690

688

2

0,3%

LIMOGES

909

847

62

6,8%

558

530

28

5,0%

1 467

1 377

90

6,1%

AIN

186

182

4

2,2%

826

814

12

1,5%

1 012

996

16

1,6%

LOIRE

383

368

15

3,9%

1 281

1 211

70

5,5%

1 664

1 579

85

5,1%

RHÔNE

1 193

1 122

71

6,0%

4 084

3 704

380

9,3%

5 277

4 826

451

8,5%

LYON

1 762

1 672

90

5,1%

6 191

5 729

462

7,5%

7 953

7 401

552

6,9%

MARTINIQUE

789

695

94

11,9%

239

221

18

7,5%

1 028

916

112

10,9%

AUDE

446

385

61

13,7%

215

175

40

18,6%

661

560

101

15,3%

GARD

1 236

1 136

100

8,1%

1 015

801

214

21,1%

2 251

1 937

314

13,9%

HERAULT

405

394

11

2,7%

1 778

1 700

78

4,4%

2 183

2 094

89

4,1%

LOZERE

18

18

 

 

156

151

5

3,2%

174

169

5

2,9%

PYRENEES-ORIENTALES

707

667

40

5,7%

281

256

25

8,9%

988

923

65

6,6%

MONTPELLIER

2 812

2 600

212

7,5%

3 445

3 083

362

10,5%

6 257

5 683

574

9,2%

MEURTHE ET MOSELLE

405

385

20

4,9%

1 418

1 338

80

5,6%

1 823

1 723

100

5,5%

MEUSE

333

330

3

0,9%

49

48

1

2,0%

382

378

4

1,0%

MOSELLE

556

540

16

2,9%

1 241

1 226

15

1,2%

1 797

1 766

31

1,7%

VOSGES

162

158

4

2,5%

579

561

18

3,1%

741

719

22

3,0%

NANCY-METZ

1 456

1 413

43

3,0%

3 287

3 173

114

3,5%

4 743

4 586

157

3,3%

LOIRE-ATLANTIQUE

1 134

1 089

45

4,0%

1 038

1 008

30

2,9%

2 172

2 097

75

3,5%

MAINE-ET-LOIRE

826

679

147

17,8%

349

296

53

15,2%

1 175

975

200

17,0%

MAYENNE

442

421

21

4,8%

375

362

13

3,5%

817

783

34

4,2%

SARTHE

822

767

55

6,7%

125

94

31

24,8%

947

861

86

9,1%

VENDÉE

708

629

79

11,2%

411

340

71

17,3%

1 119

969

150

13,4%

NANTES

3 932

3 585

347

8,8%

2 298

2 100

198

8,6%

6 230

5 685

545

8,7%

ALPES-MARITIMES

1 399

1 366

33

2,4%

363

339

24

6,6%

1 762

1 705

57

3,2%

VAR

1 575

1 447

128

8,1%

6

6

 

 

1 581

1 453

128

8,1%

NICE

2 974

2 813

161

5,4%

369

345

24

6,5%

3 343

3 158

185

5,5%

CHER

203

193

10

4,9%

163

145

18

11,0%

366

338

28

7,7%

EURE ET LOIR

538

497

41

7,6%

219

188

31

14,2%

757

685

72

9,5%

INDRE

167

162

5

3,0%

244

214

30

12,3%

411

376

35

8,5%

INDRE ET LOIRE

229

223

6

2,6%

653

612

41

6,3%

882

835

47

5,3%

LOIR ET CHER

81

74

7

8,6%

310

299

11

3,5%

391

373

18

4,6%

LOIRET

75

69

6

8,0%

482

455

27

5,6%

557

524

33

5,9%

ORLEANS-TOURS

1 293

1 218

75

5,8%

2 071

1 913

158

7,6%

3 364

3 131

233

6,9%

PARIS

2 050

1 881

169

8,2%

1 977

1 645

332

16,8%

4 027

3 526

501

12,4%

CHARENTE

518

497

21

4,1%

237

225

12

5,1%

755

722

33

4,4%

CHARENTE-MARITIME

790

757

33

4,2%

474

459

15

3,2%

1 264

1 216

48

3,8%

DEUX-SEVRES

353

353

 

 

341

341

 

 

694

694

 

 

VIENNE

149

149

 

 

439

439

 

 

588

588

 

 

POITIERS

1 810

1 756

54

3,0%

1 491

1 464

27

1,8%

3 301

3 220

81

2,5%

ARDENNES

457

449

8

1,8%

127

127

 

 

584

576

8

1,4%

AUBE

309

297

12

3,9%

183

175

8

4,4%

492

472

20

4,1%

HAUTE-MARNE

333

332

1

0,3%

89

88

1

1,1%

422

420

2

0,5%

MARNE

696

646

50

7,2%

142

122

20

14,1%

838

768

70

8,4%

REIMS

1 795

1 724

71

4,0%

541

512

29

5,4%

2 336

2 236

100

4,3%

COTES D'ARMOR

1 040

997

43

4,1%

589

537

52

8,8%

1 629

1 534

95

5,8%

FINISTERE

2 086

1 938

148

7,1%

621

617

4

0,6%

2 707

2 555

152

5,6%

ILLE-ET-VILAINE

1 678

1 532

146

8,7%

657

567

90

13,7%

2 335

2 099

236

10,1%

MORBIHAN

945

921

24

2,5%

568

543

25

4,4%

1 513

1 464

49

3,2%

RENNES

5 749

5 388

361

6,3%

2 435

2 264

171

7,0%

8 184

7 652

532

6,5%

REUNION

1 963

1 882

81

4,1%

222

212

10

4,5%

2 185

2 094

91

4,2%

EURE

385

362

23

6,0%

751

691

60

8,0%

1 136

1 053

83

7,3%

SEINE-MARITIME

1 483

1 241

242

16,3%

398

305

93

23,4%

1 881

1 546

335

17,8%

ROUEN

1 868

1 603

265

14,2%

1 149

996

153

13,3%

3 017

2 599

418

13,9%

BAS-RHIN

436

414

22

5,0%

596

565

31

5,2%

1 032

979

53

5,1%

HAUT-RHIN

933

888

45

4,8%

37

32

5

13,5%

970

920

50

5,2%

STRASBOURG

1 369

1 302

67

4,9%

633

597

36

5,7%

2 002

1 899

103

5,1%

ARIEGE

212

207

5

2,4%

278

275

3

1,1%

490

482

8

1,6%

AVEYRON

190

190

 

 

286

266

20

7,0%

476

456

20

4,2%

HAUTE-GARONNE

2 206

1 863

343

15,5%

1 117

907

210

18,8%

3 323

2 770

553

16,6%

GERS

161

147

14

8,7%

215

202

13

6,0%

376

349

27

7,2%

LOT

341

286

55

16,1%

58

48

10

17,2%

399

334

65

16,3%

HAUTES-PYRENEES

453

370

83

18,3%

44

37

7

15,9%

497

407

90

18,1%

TARN

420

401

19

4,5%

492

456

36

7,3%

912

857

55

6,0%

TARN-ET-GARONNE

460

370

90

19,6%

406

348

58

14,3%

866

718

148

17,1%

TOULOUSE

4 443

3 834

609

13,7%

2 896

2 539

357

12,3%

7 339

6 373

966

13,2%

ESSONNE

2 265

1 820

445

19,6%

1 226

671

555

45,3%

3 491

2 491

1 000

28,6%

HAUTS DE SEINE

758

707

51

6,7%

1 269

1 170

99

7,8%

2 027

1 877

150

7,4%

VAL D'OISE

3 699

3 443

256

6,9%

27

25

2

7,4%

3 726

3 468

258

6,9%

YVELINES

2 635

2 505

130

4,9%

484

473

11

2,3%

3 119

2 978

141

4,5%

VERSAILLES

9 357

8 475

882

9,4%

3 006

2 339

667

22,2%

12 363

10 814

1 549

12,5%

MAYOTTE

78

60

18

23,1%

11

11

 

 

89

71

18

20,2%

ST-PIERRE ET MIQUELON

8

8

 

 

13

13

 

 

21

21

 

 

TOTAL GENERAL

84 778

78 295

6 483

7,6%

53 118

47 889

5 229

9,8%

137 896

126 184

11 712

8,5%


—  1  —

Tableau n° 9.3 - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 30/09/2017 1er   degré + 2nd   degré   -   Enseignements public et privé

 

DÉPARTEMENTS ET
ACADEMIES

Aide individuelle

Aide mutualisée

Total aides individuelle + mutualisée

Élèves avec
pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

ALPES DE HAUTE PROVENCE

285

281

4

1,4%

11

11

 

 

296

292

4

1,4%

HAUTES ALPES

221

190

31

14,0%

304

263

41

13,5%

525

453

72

13,7%

BOUCHES-DU-RHÔNE

2 819

2 742

77

2,7%

3 982

3 891

91

2,3%

6 801

6 633

168

2,5%

VAUCLUSE

1 208

1 101

107

8,9%

125

109

16

12,8%

1 333

1 210

123

9,2%

AIX-MARSEILLE

4 533

4 314

219

4,8%

4 422

4 274

148

3,3%

8 955

8 588

367

4,1%

AISNE

879

844

35

4,0%

287

278

9

3,1%

1 166

1 122

44

3,8%

OISE

1 728

1 512

216

12,5%

327

291

36

11,0%

2 055

1 803

252

12,3%

SOMME

691

669

22

3,2%

661

622

39

5,9%

1 352

1 291

61

4,5%

AMIENS

3 298

3 025

273

8,3%

1 275

1 191

84

6,6%

4 573

4 216

357

7,8%

DOUBS

337

330

7

2,1%

371

367

4

1,1%

708

697

11

1,6%

JURA

157

144

13

8,3%

545

506

39

7,2%

702

650

52

7,4%

HAUTE-SAÔNE

444

444

 

 

20

20

 

 

464

464

 

 

TERRITOIRE DE BELFORT

186

186

 

 

12

12

 

 

198

198

 

 

BESANCON

1 124

1 104

20

1,8%

948

905

43

4,5%

2 072

2 009

63

3,0%

DORDOGNE

643

564

79

12,3%

86

71

15

17,4%

729

635

94

12,9%

GIRONDE

1 281

1 226

55

4,3%

838

758

80

9,5%

2 119

1 984

135

6,4%

LANDES

605

550

55

9,1%

45

45

 

 

650

595

55

8,5%

LOT-ET-GARONNE

619

618

1

0,2%

219

219

 

 

838

837

1

0,1%

PYRENEES-ATLANTIQUES

686

640

46

6,7%

415

382

33

8,0%

1 101

1 022

79

7,2%

BORDEAUX

3 834

3 598

236

6,2%

1 603

1 475

128

8,0%

5 437

5 073

364

6,7%

CALVADOS

817

722

95

11,6%

695

602

93

13,4%

1 512

1 324

188

12,4%

MANCHE

440

434

6

1,4%

564

544

20

3,5%

1 004

978

26

2,6%

ORNE

579

568

11

1,9%

31

29

2

6,5%

610

597

13

2,1%

CAEN

1 836

1 724

112

6,1%

1 290

1 175

115

8,9%

3 126

2 899

227

7,3%

ALLIER

377

342

35

9,3%

132

110

22

16,7%

509

452

57

11,2%

CANTAL

103

102

1

1,0%

155

153

2

1,3%

258

255

3

1,2%

HAUTE-LOIRE

408

408

 

 

275

275

 

 

683

683

 

 

PUY-DE-DOME

270

261

9

3,3%

793

754

39

4,9%

1 063

1 015

48

4,5%

CLERMONT-FERRAND

1 158

1 113

45

3,9%

1 355

1 292

63

4,6%

2 513

2 405

108

4,3%

CORSE DU SUD

13

12

1

7,7%

138

134

4

2,9%

151

146

5

3,3%

HAUTE-CORSE

102

97

5

4,9%

148

146

2

1,4%

250

243

7

2,8%

CORSE

115

109

6

5,2%

286

280

6

2,1%

401

389

12

3,0%

SEINE ET MARNE

2 696

2 617

79

2,9%

771

751

20

2,6%

3 467

3 368

99

2,9%

SEINE ST DENIS

2 661

2 564

97

3,6%

960

915

45

4,7%

3 621

3 479

142

3,9%

VAL DE MARNE

2 050

1 766

284

13,9%

668

508

160

24,0%

2 718

2 274

444

16,3%

CRETEIL

7 407

6 947

460

6,2%

2 399

2 174

225

9,4%

9 806

9 121

685

7,0%

COTE D'OR

559

508

51

9,1%

306

247

59

19,3%

865

755

110

12,7%

NIEVRE

337

296

41

12,2%

372

337

35

9,4%

709

633

76

10,7%

SAONE ET LOIRE

1 031

887

144

14,0%

264

197

67

25,4%

1 295

1 084

211

16,3%

YONNE

444

413

31

7,0%

201

193

8

4,0%

645

606

39

6,0%

DIJON

2 371

2 104

267

11,3%

1 143

974

169

14,8%

3 514

3 078

436

12,4%

ARDÈCHE

612

571

41

6,7%

382

254

128

33,5%

994

825

169

17,0%

DRÔME

540

494

46

8,5%

1 014

822

192

18,9%

1 554

1 316

238

15,3%

ISÈRE

1 989

1 808

181

9,1%

1 780

1 659

121

6,8%

3 769

3 467

302

8,0%

SAVOIE

459

423

36

7,8%

520

437

83

16,0%

979

860

119

12,2%

HAUTE-SAVOIE

1 143

1 009

134

11,7%

1 028

778

250

24,3%

2 171

1 787

384

17,7%

GRENOBLE

4 743

4 305

438

9,2%

4 724

3 950

774

16,4%

9 467

8 255

1 212

12,8%

GUADELOUPE

1 354

1 103

251

18,5%

82

82

 

 

1 436

1 185

251

17,5%

GUYANE

634

560

74

11,7%

375

350

25

6,7%

1 009

910

99

9,8%

NORD

3 556

2 938

618

17,4%

3 817

3 063

754

19,8%

7 373

6 001

1 372

18,6%

PAS-DE-CALAIS

4 885

4 631

254

5,2%

 

 

 

 

4 885

4 631

254

5,2%

LILLE

8 441

7 569

872

10,3%

3 817

3 063

754

19,8%

12 258

10 632

1 626

13,3%

CORRÈZE

508

498

10

2,0%

136

136

 

 

644

634

10

1,6%

CREUSE

42

41

1

2,4%

154

148

6

3,9%

196

189

7

3,6%

HAUTE-VIENNE

409

406

3

0,7%

368

359

9

2,4%

777

765

12

1,5%

LIMOGES

959

945

14

1,5%

658

643

15

2,3%

1 617

1 588

29

1,8%

AIN

218

215

3

1,4%

964

941

23

2,4%

1 182

1 156

26

2,2%

LOIRE

469

446

23

4,9%

1 427

1 333

94

6,6%

1 896

1 779

117

6,2%

RHÔNE

1 365

1 350

15

1,1%

4 570

4 510

60

1,3%

5 935

5 860

75

1,3%

LYON

2 052

2 011

41

2,0%

6 961

6 784

177

2,5%

9 013

8 795

218

2,4%

MARTINIQUE

952

846

106

11,1%

226

225

1

0,4%

1 178

1 071

107

9,1%

AUDE

439

394

45

10,3%

329

283

46

14,0%

768

677

91

11,8%

GARD

1 294

1 266

28

2,2%

1 147

1 129

18

1,6%

2 441

2 395

46

1,9%

HERAULT

460

434

26

5,7%

2 471

2 208

263

10,6%

2 931

2 642

289

9,9%

LOZERE

33

30

3

9,1%

169

149

20

11,8%

202

179

23

11,4%

PYRENEES-ORIENTALES

810

744

66

8,1%

335

310

25

7,5%

1 145

1 054

91

7,9%

MONTPELLIER

3 036

2 868

168

5,5%

4 451

4 079

372

8,4%

7 487

6 947

540

7,2%

MEURTHE ET MOSELLE

339

337

2

0,6%

1 506

1 491

15

1,0%

1 845

1 828

17

0,9%

MEUSE

356

343

13

3,7%

68

64

4

5,9%

424

407

17

4,0%

MOSELLE

600

585

15

2,5%

1 348

1 294

54

4,0%

1 948

1 879

69

3,5%

VOSGES

187

159

28

15,0%

627

549

78

12,4%

814

708

106

13,0%

NANCY-METZ

1 482

1 424

58

3,9%

3 549

3 398

151

4,3%

5 031

4 822

209

4,2%

LOIRE-ATLANTIQUE

1 311

1 249

62

4,7%

1 114

1 060

54

4,8%

2 425

2 309

116

4,8%

MAINE-ET-LOIRE

717

703

14

2,0%

427

408

19

4,4%

1 144

1 111

33

2,9%

MAYENNE

642

558

84

13,1%

381

313

68

17,8%

1 023

871

152

14,9%

SARTHE

1 109

1 028

81

7,3%

334

295

39

11,7%

1 443

1 323

120

8,3%

VENDÉE

722

665

57

7,9%

555

497

58

10,5%

1 277

1 162

115

9,0%

NANTES

4 501

4 203

298

6,6%

2 811

2 573

238

8,5%

7 312

6 776

536

7,3%

ALPES-MARITIMES

1 529

1 381

148

9,7%

373

320

53

14,2%

1 902

1 701

201

10,6%

VAR

1 903

1 692

211

11,1%

60

10

50

83,3%

1 963

1 702

261

13,3%

NICE

3 432

3 073

359

10,5%

433

330

103

23,8%

3 865

3 403

462

12,0%

CHER

220

203

17

7,7%

183

172

11

6,0%

403

375

28

6,9%

EURE ET LOIR

300

289

11

3,7%

517

462

55

10,6%

817

751

66

8,1%

INDRE

204

184

20

9,8%

269

239

30

11,2%

473

423

50

10,6%

INDRE ET LOIRE

238

216

22

9,2%

820

740

80

9,8%

1 058

956

102

9,6%

LOIR ET CHER

67

64

3

4,5%

353

340

13

3,7%

420

404

16

3,8%

LOIRET

115

107

8

7,0%

560

516

44

7,9%

675

623

52

7,7%

ORLEANS-TOURS

1 144

1 063

81

7,1%

2 702

2 469

233

8,6%

3 846

3 532

314

8,2%

PARIS

2 308

1 998

310

13,4%

2 173

1 781

392

18,0%

4 481

3 779

702

15,7%

CHARENTE

502

476

26

5,2%

391

379

12

3,1%

893

855

38

4,3%

CHARENTE-MARITIME

760

760

 

 

539

508

31

5,8%

1 299

1 268

31

2,4%

DEUX-SEVRES

291

291

 

 

433

433

 

 

724

724

 

 

VIENNE

125

125

 

 

453

453

 

 

578

578

 

 

POITIERS

1 678

1 652

26

1,5%

1 816

1 773

43

2,4%

3 494

3 425

69

2,0%

ARDENNES

452

372

80

17,7%

129

113

16

12,4%

581

485

96

16,5%

AUBE

345

329

16

4,6%

271

255

16

5,9%

616

584

32

5,2%

HAUTE-MARNE

376

363

13

3,5%

67

61

6

9,0%

443

424

19

4,3%

MARNE

842

725

117

13,9%

140

113

27

19,3%

982

838

144

14,7%

REIMS

2 015

1 789

226

11,2%

607

542

65

10,7%

2 622

2 331

291

11,1%

COTES D'ARMOR

904

868

36

4,0%

749

710

39

5,2%

1 653

1 578

75

4,5%

FINISTERE

2 904

2 751

153

5,3%

649

649

 

 

3 553

3 400

153

4,3%

ILLE-ET-VILAINE

1 926

1 754

172

8,9%

598

550

48

8,0%

2 524

2 304

220

8,7%

MORBIHAN

1 201

1 140

61

5,1%

623

575

48

7,7%

1 824

1 715

109

6,0%

RENNES

6 935

6 513

422

6,1%

2 619

2 484

135

5,2%

9 554

8 997

557

5,8%

REUNION

2 429

2 046

383

15,8%

289

271

18

6,2%

2 718

2 317

401

14,8%

EURE

494

396

98

19,8%

732

619

113

15,4%

1 226

1 015

211

17,2%

SEINE-MARITIME

1 704

1 596

108

6,3%

580

540

40

6,9%

2 284

2 136

148

6,5%

ROUEN

2 198

1 992

206

9,4%

1 312

1 159

153

11,7%

3 510

3 151

359

10,2%

BAS-RHIN

606

434

172

28,4%

946

678

268

28,3%

1 552

1 112

440

28,4%

HAUT-RHIN

1 197

1 004

193

16,1%

66

55

11

16,7%

1 263

1 059

204

16,2%

STRASBOURG

1 803

1 438

365

20,2%

1 012

733

279

27,6%

2 815

2 171

644

22,9%

ARIEGE

204

199

5

2,5%

357

342

15

4,2%

561

541

20

3,6%

AVEYRON

148

125

23

15,5%

347

319

28

8,1%

495

444

51

10,3%

HAUTE-GARONNE

2 174

2 038

136

6,3%

2 049

1 636

413

20,2%

4 223

3 674

549

13,0%

GERS

143

140

3

2,1%

299

287

12

4,0%

442

427

15

3,4%

LOT

375

338

37

9,9%

81

78

3

3,7%

456

416

40

8,8%

HAUTES-PYRENEES

434

382

52

12,0%

66

40

26

39,4%

500

422

78

15,6%

TARN

388

368

20

5,2%

535

501

34

6,4%

923

869

54

5,9%

TARN-ET-GARONNE

515

362

153

29,7%

448

342

106

23,7%

963

704

259

26,9%

TOULOUSE

4 381

3 952

429

9,8%

4 182

3 545

637

15,2%

8 563

7 497

1 066

12,4%

ESSONNE

2 632

1 931

701

26,6%

1 768

1 130

638

36,1%

4 400

3 061

1 339

30,4%

HAUTS DE SEINE

775

690

85

11,0%

1 398

1 283

115

8,2%

2 173

1 973

200

9,2%

VAL D'OISE

3 121

2 845

276

8,8%

514

421

93

18,1%

3 635

3 266

369

10,2%

YVELINES

3 049

2 891

158

5,2%

540

518

22

4,1%

3 589

3 409

180

5,0%

VERSAILLES

9 577

8 357

1 220

12,7%

4 220

3 352

868

20,6%

13 797

11 709

2 088

15,1%

MAYOTTE

94

80

14

14,9%

10

9

1

10,0%

104

89

15

14,4%

ST-PIERRE ET MIQUELON

9

8

1

11,1%

8

7

1

12,5%

17

15

2

11,8%

TOTAL GENERAL

91 833

83 833

8 000

8,7%

63 758

57 342

6 416

10,1%

155 591

141 175

14 416

9,3%


—  1  —

Tableau n° 9.4 - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 30/09/2018 1er   degré + 2nd   degré   -   Enseignements public et privé

DÉPARTEMENTS ET
ACADEMIES

Aide individuelle
(y/c. PIAL)

Aide mutualisée
(y/c. PIAL)

Total aides individuelle + mutualisée

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Élèves avec pres- cription MDPH

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

Nombre

%

Nombre

%

Nombre

%

ALPES DE HAUTE PROVENCE

424

369

55

13,0%

37

15

22

59,5%

461

384

77

16,7%

HAUTES ALPES

258

200

58

22,5%

432

341

91

21,1%

690

541

149

21,6%

BOUCHES-DU-RHÔNE

3 350

3 225

125

3,7%

4 207

4 045

162

3,9%

7 557

7 270

287

3,8%

VAUCLUSE

1 681

1 505

176

10,5%

528

358

170

32,2%

2 209

1 863

346

15,7%

AIX-MARSEILLE

5 713

5 299

414

7,2%

5 204

4 759

445

8,6%

10 917

10 058

859

7,9%

AISNE

899

841

58

6,5%

326

299

27

8,3%

1 225

1 140

85

6,9%

OISE

1 925

1 609

316

16,4%

458

364

94

20,5%

2 383

1 973

410

17,2%

SOMME

532

486

46

8,6%

765

659

106

13,9%

1 297

1 145

152

11,7%

AMIENS

3 356

2 936

420

12,5%

1 549

1 322

227

14,7%

4 905

4 258

647

13,2%

DOUBS

274

261

13

4,7%

488

475

13

2,7%

762

736

26

3,4%

JURA

178

170

8

4,5%

623

593

30

4,8%

801

763

38

4,7%

HAUTE-SAÔNE

405

400

5

1,2%

33

32

1

3,0%

438

432

6

1,4%

TERRITOIRE DE BELFORT

227

219

8

3,5%

23

22

1

4,3%

250

241

9

3,6%

BESANCON

1 084

1 050

34

3,1%

1 167

1 122

45

3,9%

2 251

2 172

79

3,5%

DORDOGNE

691

658

33

4,8%

145

137

8

5,5%

836

795

41

4,9%

GIRONDE

1 311

1 297

14

1,1%

1 037

1 024

13

1,3%

2 348

2 321

27

1,1%

LANDES

891

845

46

5,2%

71

61

10

14,1%

962

906

56

5,8%

LOT-ET-GARONNE

491

461

30

6,1%

492

467

25

5,1%

983

928

55

5,6%

PYRENEES-ATLANTIQUES

792

762

30

3,8%

512

467

45

8,8%

1 304

1 229

75

5,8%

BORDEAUX

4 176

4 023

153

3,7%

2 257

2 156

101

4,5%

6 433

6 179

254

3,9%

CALVADOS

846

817

29

3,4%

753

693

60

8,0%

1 599

1 510

89

5,6%

MANCHE

457

442

15

3,3%

600

577

23

3,8%

1 057

1 019

38

3,6%

ORNE

610

575

35

5,7%

44

39

5

11,4%

654

614

40

6,1%

CAEN

1 913

1 834

79

4,1%

1 397

1 309

88

6,3%

3 310

3 143

167

5,0%

ALLIER

288

282

6

2,1%

196

190

6

3,1%

484

472

12

2,5%

CANTAL

95

95

 

 

182

182

 

 

277

277

 

 

HAUTE-LOIRE

402

400

2

0,5%

328

326

2

0,6%

730

726

4

0,5%

PUY-DE-DOME

285

283

2

0,7%

1 011

955

56

5,5%

1 296

1 238

58

4,5%

CLERMONT-FERRAND

1 070

1 060

10

0,9%

1 717

1 653

64

3,7%

2 787

2 713

74

2,7%

CORSE DU SUD

24

21

3

12,5%

191

166

25

13,1%

215

187

28

13,0%

HAUTE-CORSE

105

98

7

6,7%

143

128

15

10,5%

248

226

22

8,9%

CORSE

129

119

10

7,8%

334

294

40

12,0%

463

413

50

10,8%

SEINE ET MARNE

1 338

1 226

112

8,4%

2 733

2 259

474

17,3%

4 071

3 485

586

14,4%

SEINE ST DENIS

3 648

2 968

680

18,6%

1 218

970

248

20,4%

4 866

3 938

928

19,1%

VAL DE MARNE

2 332

1 919

413

17,7%

1 090

677

413

37,9%

3 422

2 596

826

24,1%

CRETEIL

7 318

6 113

1 205

16,5%

5 041

3 906

1 135

22,5%

12 359

10 019

2 340

18,9%

COTE D'OR

539

479

60

11,1%

450

365

85

18,9%

989

844

145

14,7%

NIEVRE

344

334

10

2,9%

293

281

12

4,1%

637

615

22

3,5%

SAONE ET LOIRE

1 189

1 113

76

6,4%

307

269

38

12,4%

1 496

1 382

114

7,6%

YONNE

439

398

41

9,3%

274

238

36

13,1%

713

636

77

10,8%

DIJON

2 511

2 324

187

7,4%

1 324

1 153

171

12,9%

3 835

3 477

358

9,3%

ARDÈCHE

759

755

4

0,5%

447

444

3

0,7%

1 206

1 199

7

0,6%

DRÔME

745

680

65

8,7%

1 329

1 163

166

12,5%

2 074

1 843

231

11,1%

ISÈRE

2 115

1 977

138

6,5%

2 327

2 087

240

10,3%

4 442

4 064

378

8,5%

SAVOIE

553

542

11

2,0%

577

536

41

7,1%

1 130

1 078

52

4,6%

HAUTE-SAVOIE

1 316

1 251

65

4,9%

1 407

1 315

92

6,5%

2 723

2 566

157

5,8%

GRENOBLE

5 488

5 205

283

5,2%

6 087

5 545

542

8,9%

11 575

10 750

825

7,1%

GUADELOUPE

1 185

1 024

161

13,6%

76

56

20

26,3%

1 261

1 080

181

14,4%

GUYANE

521

477

44

8,4%

523

508

15

2,9%

1 044

985

59

5,7%

NORD

3 317

3 038

279

8,4%

5 679

5 273

406

7,1%

8 996

8 311

685

7,6%

PAS-DE-CALAIS

5 632

5 212

420

7,5%

 

 

 

 

5 632

5 212

420

7,5%

LILLE

8 949

8 250

699

7,8%

5 679

5 273

406

7,1%

14 628

13 523

1 105

7,6%

CORRÈZE

398

390

8

2,0%

220

214

6

2,7%

618

604

14

2,3%

CREUSE

65

63

2

3,1%

195

183

12

6,2%

260

246

14

5,4%

HAUTE-VIENNE

524

510

14

2,7%

425

400

25

5,9%

949

910

39

4,1%

LIMOGES

987

963

24

2,4%

840

797

43

5,1%

1 827

1 760

67

3,7%

AIN

256

253

3

1,2%

1 091

1 088

3

0,3%

1 347

1 341

6

0,4%

LOIRE

630

601

29

4,6%

1 800

1 718

82

4,6%

2 430

2 319

111

4,6%

RHÔNE

1 943

1 917

26

1,3%

5 122

5 004

118

2,3%

7 065

6 921

144

2,0%

LYON

2 829

2 771

58

2,1%

8 013

7 810

203

2,5%

10 842

10 581

261

2,4%

MARTINIQUE

999

917

82

8,2%

252

237

15

6,0%

1 251

1 154

97

7,8%

AUDE

428

409

19

4,4%

456

413

43

9,4%

884

822

62

7,0%

GARD

1 414

1 401

13

0,9%

1 221

1 203

18

1,5%

2 635

2 604

31

1,2%

HERAULT

538

493

45

8,4%

2 891

2 822

69

2,4%

3 429

3 315

114

3,3%

LOZERE

50

47

3

6,0%

202

191

11

5,4%

252

238

14

5,6%

PYRENEES-ORIENTALES

975

948

27

2,8%

373

363

10

2,7%

1 348

1 311

37

2,7%

MONTPELLIER

3 405

3 298

107

3,1%

5 143

4 992

151

2,9%

8 548

8 290

258

3,0%

MEURTHE ET MOSELLE

338

334

4

1,2%

1 587

1 500

87

5,5%

1 925

1 834

91

4,7%

MEUSE

371

357

14

3,8%

87

78

9

10,3%

458

435

23

5,0%

MOSELLE

571

538

33

5,8%

1 356

1 251

105

7,7%

1 927

1 789

138

7,2%

VOSGES

219

206

13

5,9%

729

692

37

5,1%

948

898

50

5,3%

NANCY-METZ

1 499

1 435

64

4,3%

3 759

3 521

238

6,3%

5 258

4 956

302

5,7%

LOIRE-ATLANTIQUE

1 488

1 394

94

6,3%

1 058

1 003

55

5,2%

2 546

2 397

149

5,9%

MAINE-ET-LOIRE

979

837

142

14,5%

363

300

63

17,4%

1 342

1 137

205

15,3%

MAYENNE

777

762

15

1,9%

373

357

16

4,3%

1 150

1 119

31

2,7%

SARTHE

1 051

985

66

6,3%

437

390

47

10,8%

1 488

1 375

113

7,6%

VENDÉE

758

683

75

9,9%

475

401

74

15,6%

1 233

1 084

149

12,1%

NANTES

5 053

4 661

392

7,8%

2 706

2 451

255

9,4%

7 759

7 112

647

8,3%

ALPES-MARITIMES

1 708

1 636

72

4,2%

497

460

37

7,4%

2 205

2 096

109

4,9%

VAR

1 635

1 393

242

14,8%

858

708

150

17,5%

2 493

2 101

392

15,7%

NICE

3 343

3 029

314

9,4%

1 355

1 168

187

13,8%

4 698

4 197

501

10,7%

CHER

245

230

15

6,1%

240

219

21

8,8%

485

449

36

7,4%

EURE ET LOIR

296

296

 

 

484

476

8

1,7%

780

772

8

1,0%

INDRE

173

171

2

1,2%

356

351

5

1,4%

529

522

7

1,3%

INDRE ET LOIRE

261

247

14

5,4%

1 020

948

72

7,1%

1 281

1 195

86

6,7%

LOIR ET CHER

73

72

1

1,4%

391

376

15

3,8%

464

448

16

3,4%

LOIRET

203

191

12

5,9%

584

556

28

4,8%

787

747

40

5,1%

ORLEANS-TOURS

1 251

1 207

44

3,5%

3 075

2 926

149

4,8%

4 326

4 133

193

4,5%

PARIS

2 630

2 228

402

15,3%

2 593

2 054

539

20,8%

5 223

4 282

941

18,0%

CHARENTE

450

442

8

1,8%

452

438

14

3,1%

902

880

22

2,4%

CHARENTE-MARITIME

690

651

39

5,7%

790

764

26

3,3%

1 480

1 415

65

4,4%

DEUX-SEVRES

346

334

12

3,5%

462

445

17

3,7%

808

779

29

3,6%

VIENNE

155

155

 

 

480

480

 

 

635

635

 

 

POITIERS

1 641

1 582

59

3,6%

2 184

2 127

57

2,6%

3 825

3 709

116

3,0%

ARDENNES

538

433

105

19,5%

180

114

66

36,7%

718

547

171

23,8%

AUBE

360

347

13

3,6%

371

359

12

3,2%

731

706

25

3,4%

HAUTE-MARNE

407

396

11

2,7%

83

77

6

7,2%

490

473

17

3,5%

MARNE

987

906

81

8,2%

407

366

41

10,1%

1 394

1 272

122

8,8%

REIMS

2 292

2 082

210

9,2%

1 041

916

125

12,0%

3 333

2 998

335

10,1%

COTES D'ARMOR

921

911

10

1,1%

855

846

9

1,1%

1 776

1 757

19

1,1%

FINISTERE

2 737

2 394

343

12,5%

686

581

105

15,3%

3 423

2 975

448

13,1%

ILLE-ET-VILAINE

2 218

2 000

218

9,8%

622

485

137

22,0%

2 840

2 485

355

12,5%

MORBIHAN

1 345

1 335

10

0,7%

508

501

7

1,4%

1 853

1 836

17

0,9%

RENNES

7 221

6 640

581

8,0%

2 671

2 413

258

9,7%

9 892

9 053

839

8,5%

REUNION

2 700

2 471

229

8,5%

480

418

62

12,9%

3 180

2 889

291

9,2%

EURE

509

465

44

8,6%

841

761

80

9,5%

1 350

1 226

124

9,2%

SEINE-MARITIME

1 492

1 392

100

6,7%

748

669

79

10,6%

2 240

2 061

179

8,0%

ROUEN

2 001

1 857

144

7,2%

1 589

1 430

159

10,0%

3 590

3 287

303

8,4%

BAS-RHIN

481

409

72

15,0%

1 072

911

161

15,0%

1 553

1 320

233

15,0%

HAUT-RHIN

994

774

220

22,1%

612

530

82

13,4%

1 606

1 304

302

18,8%

STRASBOURG

1 475

1 183

292

19,8%

1 684

1 441

243

14,4%

3 159

2 624

535

16,9%

ARIEGE

256

249

7

2,7%

444

425

19

4,3%

700

674

26

3,7%

AVEYRON

160

152

8

5,0%

407

396

11

2,7%

567

548

19

3,4%

HAUTE-GARONNE

1 934

1 669

265

13,7%

3 588

2 635

953

26,6%

5 522

4 304

1 218

22,1%

GERS

153

145

8

5,2%

373

357

16

4,3%

526

502

24

4,6%

LOT

425

367

58

13,6%

96

75

21

21,9%

521

442

79

15,2%

HAUTES-PYRENEES

424

412

12

2,8%

142

124

18

12,7%

566

536

30

5,3%

TARN

499

498

1

0,2%

609

597

12

2,0%

1 108

1 095

13

1,2%

TARN-ET-GARONNE

429

399

30

7,0%

557

479

78

14,0%

986

878

108

11,0%

TOULOUSE

4 280

3 891

389

9,1%

6 216

5 088

1 128

18,1%

10 496

8 979

1 517

14,5%

ESSONNE

1 919

1 851

68

3,5%

1 886

1 781

105

5,6%

3 805

3 632

173

4,5%

HAUTS DE SEINE

887

863

24

2,7%

1 671

1 601

70

4,2%

2 558

2 464

94

3,7%

VAL D'OISE

2 952

2 763

189

6,4%

1 197

1 034

163

13,6%

4 149

3 797

352

8,5%

YVELINES

2 404

2 328

76

3,2%

1 416

1 341

75

5,3%

3 820

3 669

151

4,0%

VERSAILLES

8 162

7 805

357

4,4%

6 170

5 757

413

6,7%

14 332

13 562

770

5,4%

MAYOTTE

105

102

3

2,9%

12

12

 

 

117

114

3

2,6%

ST-PIERRE ET MIQUELON

20

16

4

20,0%

10

8

2

20,0%

30

24

6

20,0%

TOTAL GENERAL

95 306

87 852

7 454

7,8%

82 148

74 622

7 526

9,2%

177 454

162 474

14 980

8,4%


 

Tableau n° 9.5 - Situation de l'accompagnement des élèves en situation de handicap au 31/03/2019
1er  degré + 2nd  degré   -   Enseignements public et privé

départements et
académies

aide individuelle
(y/c. pial)

aide mutualisée
(y/c. pial)

total aides individuelle + mutualisée

élèves avec pres- cription mdph

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

élèves avec pres- cription mdph

 dont élèves accom-pagnés

 dont élèves en attente

élèves avec pres- cription mdph

 dont élèves accom-pagnés

dont élèves en attente

nombre

%

nombre

%

nombre

%

alpes de haute provence

458

360

98

21,4%

63

34

29

46,0%

521

394

127

24,4%

hautes alpes

263

257

6

2,3%

468

434

34

7,3%

731

691

40

5,5%

bouches-du-rhône

3 652

3 509

143

3,9%

5 186

5 049

137

2,6%

8 838

8 558

280

3,2%

vaucluse

1 267

1 215

52

4,1%

452

310

142

31,4%

1 719

1 525

194

11,3%

aix-marseille

5 640

5 341

299

5,3%

6 169

5 827

342

5,5%

11 809

11 168

641

5,4%

aisne

931

831

100

10,7%

422

345

77

18,2%

1 353

1 176

177

13,1%

oise

2 064

1 682

382

18,5%

476

414

62

13,0%

2 540

2 096

444

17,5%

somme

714

697

17

2,4%

828

790

38

4,6%

1 542

1 487

55

3,6%

amiens

3 709

3 210

499

13,5%

1 726

1 549

177

10,3%

5 435

4 759

676

12,4%

doubs

305

304

1

0,3%

532

530

2

0,4%

837

834

3

0,4%

jura

185

178

7

3,8%

652

633

19

2,9%

837

811

26

3,1%

haute-saône

401

396

5

1,2%

38

38

 

 

439

434

5

1,1%

territoire de belfort

233

233

 

 

27

27

 

 

260

260

 

 

besancon

1 124

1 111

13

1,2%

1 249

1 228

21

1,7%

2 373

2 339

34

1,4%

dordogne

829

808

21

2,5%

217

201

16

7,4%

1 046

1 009

37

3,5%

gironde

1 486

1 480

6

0,4%

1 294

1 270

24

1,9%

2 780

2 750

30

1,1%

landes

745

738

7

0,9%

70

67

3

4,3%

815

805

10

1,2%

lot-et-garonne

492

488

4

0,8%

524

522

2

0,4%

1 016

1 010

6

0,6%

pyrenees-atlantiques

868

855

13

1,5%

648

621

27

4,2%

1 516

1 476

40

2,6%

bordeaux

4 420

4 369

51

1,2%

2 753

2 681

72

2,6%

7 173

7 050

123

1,7%

calvados

799

789

10

1,3%

877

833

44

5,0%

1 676

1 622

54

3,2%

manche

464

459

5

1,1%

622

594

28

4,5%

1 086

1 053

33

3,0%

orne

718

674

44

6,1%

108

84

24

22,2%

826

758

68

8,2%

caen

1 981

1 922

59

3,0%

1 607

1 511

96

6,0%

3 588

3 433

155

4,3%

allier

315

308

7

2,2%

234

229

5

2,1%

549

537

12

2,2%

cantal

105

105

 

 

216

216

 

 

321

321

 

 

haute-loire

406

404

2

0,5%

360

357

3

0,8%

766

761

5

0,7%

puy-de-dome

293

293

 

 

990

990

 

 

1 283

1 283

 

 

clermont-ferrand

1 119

1 110

9

0,8%

1 800

1 792

8

0,4%

2 919

2 902

17

0,6%

corse du sud

24

24

 

 

207

205

2

1,0%

231

229

2

0,9%

haute-corse

107

98

9

8,4%

151

131

20

13,2%

258

229

29

11,2%

corse

131

122

9

6,9%

358

336

22

6,1%

489

458

31

6,3%

seine et marne

1 125

1 085

40

3,6%

3 456

3 063

393

11,4%

4 581

4 148

433

9,5%

seine st denis

4 572

3 856

716

15,7%

1 360

1 133

227

16,7%

5 932

4 989

943

15,9%

val de marne

2 283

1 972

311

13,6%

1 534

1 053

481

31,4%

3 817

3 025

792

20,7%

creteil

7 980

6 913

1 067

13,4%

6 350

5 249

1 101

17,3%

14 330

12 162

2 168

15,1%

cote d'or

549

528

21

3,8%

509

456

53

10,4%

1 058

984

74

7,0%

nievre

386

370

16

4,1%

354

331

23

6,5%

740

701

39

5,3%

saone et loire

1 184

1 169

15

1,3%

403

385

18

4,5%

1 587

1 554

33

2,1%

yonne

434

418

16

3,7%

273

263

10

3,7%

707

681

26

3,7%

dijon

2 553

2 485

68

2,7%

1 539

1 435

104

6,8%

4 092

3 920

172

4,2%

ardèche

726

723

3

0,4%

435

432

3

0,7%

1 161

1 155

6

0,5%

drôme

742

726

16

2,2%

1 433

1 365

68

4,7%

2 175

2 091

84

3,9%

isère

2 118

2 078

40

1,9%

2 803

2 740

63

2,2%

4 921

4 818

103

2,1%

savoie

547

544

3

0,5%

649

642

7

1,1%

1 196

1 186

10

0,8%

haute-savoie

1 323

1 236

87

6,6%

1 638

1 504

134

8,2%

2 961

2 740

221

7,5%

grenoble

5 456

5 307

149

2,7%

6 958

6 683

275

4,0%

12 414

11 990

424

3,4%

guadeloupe

1 241

1 170

71

5,7%

167

133

34

20,4%

1 408

1 303

105

7,5%

guyane

514

445

69

13,4%

364

332

32

8,8%

878

777

101

11,5%

nord

3 249

3 118

131

4,0%

6 105

5 771

334

5,5%

9 354

8 889

465

5,0%

pas-de-calais

6 382

5 527

855

13,4%

 

 

 

 

6 382

5 527

855

13,4%

lille

9 631

8 645

986

10,2%

6 105

5 771

334

5,5%

15 736

14 416

1 320

8,4%

corrèze

401

392

9

2,2%

301

285

16

5,3%

702

677

25

3,6%

creuse

64

60

4

6,3%

200

196

4

2,0%

264

256

8

3,0%

haute-vienne

545

541

4

0,7%

551

528

23

4,2%

1 096

1 069

27

2,5%

limoges

1 010

993

17

1,7%

1 052

1 009

43

4,1%

2 062

2 002

60

2,9%

ain

272

270

2

0,7%

1 138

1 135

3

0,3%

1 410

1 405

5

0,4%

loire

676

661

15

2,2%

2 062

2 014

48

2,3%

2 738

2 675

63

2,3%

rhône

2 195

2 181

14

0,6%

5 610

5 571

39

0,7%

7 805

7 752

53

0,7%

lyon

3 143

3 112

31

1,0%

8 810

8 720

90

1,0%

11 953

11 832

121

1,0%

martinique

1 004

979

25

2,5%

287

278

9

3,1%

1 291

1 257

34

2,6%

aude

434

422

12

2,8%

498

462

36

7,2%

932

884

48

5,2%

gard

1 578

1 525

53

3,4%

1 435

1 372

63

4,4%

3 013

2 897

116

3,8%

herault

709

604

105

14,8%

3 579

3 358

221

6,2%

4 288

3 962

326

7,6%

lozere

38

37

1

2,6%

223

218

5

2,2%

261

255

6

2,3%

pyrenees-orientales

1 017

992

25

2,5%

443

423

20

4,5%

1 460

1 415

45

3,1%

montpellier

3 776

3 580

196

5,2%

6 178

5 833

345

5,6%

9 954

9 413

541

5,4%

meurthe et moselle

405

400

5

1,2%

1 737

1 707

30

1,7%

2 142

2 107

35

1,6%

meuse

375

375

 

 

142

142

 

 

517

517

 

 

moselle

604

582

22

3,6%

1 579

1 488

91

5,8%

2 183

2 070

113

5,2%

vosges

229

224

5

2,2%

787

784

3

0,4%

1 016

1 008

8

0,8%

nancy-metz

1 613

1 581

32

2,0%

4 245

4 121

124

2,9%

5 858

5 702

156

2,7%

loire-atlantique

1 690

1 590

100

5,9%

1 190

1 109

81

6,8%

2 880

2 699

181

6,3%

maine-et-loire

921

903

18

2,0%

432

412

20

4,6%

1 353

1 315

38

2,8%

mayenne

798

780

18

2,3%

469

455

14

3,0%

1 267

1 235

32

2,5%

sarthe

1 198

1 180

18

1,5%

489

479

10

2,0%

1 687

1 659

28

1,7%

vendée

806

762

44

5,5%

652

611

41

6,3%

1 458

1 373

85

5,8%

nantes

5 413

5 215

198

3,7%

3 232

3 066

166

5,1%

8 645

8 281

364

4,2%

alpes-maritimes

1 887

1 826

61

3,2%

661

592

69

10,4%

2 548

2 418

130

5,1%

var

1 532

1 442

90

5,9%

916

792

124

13,5%

2 448

2 234

214

8,7%

nice

3 419

3 268

151

4,4%

1 577

1 384

193

12,2%

4 996

4 652

344

6,9%

cher

235

230

5

2,1%

289

271

18

6,2%

524

501

23

4,4%

eure et loir

354

345

9

2,5%

670

665

5

0,7%

1 024

1 010

14

1,4%

indre

175

175

 

 

400

387

13

3,3%

575

562

13

2,3%

indre et loire

250

244

6

2,4%

1 104

976

128

11,6%

1 354

1 220

134

9,9%

loir et cher

87

81

6

6,9%

495

469

26

5,3%

582

550

32

5,5%

loiret

235

229

6

2,6%

614

611

3

0,5%

849

840

9

1,1%

orleans-tours

1 336

1 304

32

2,4%

3 572

3 379

193

5,4%

4 908

4 683

225

4,6%

paris

2 586

2 313

273

10,6%

3 173

2 527

646

20,4%

5 759

4 840

919

16,0%

charente

481

481

 

 

498

498

 

 

979

979

 

 

charente-maritime

692

690

2

0,3%

874

871

3

0,3%

1 566

1 561

5

0,3%

deux-sevres

362

351

11

3,0%

571

555

16

2,8%

933

906

27

2,9%

vienne

162

162

 

 

507

507

 

 

669

669

 

 

poitiers

1 697

1 684

13

0,8%

2 450

2 431

19

0,8%

4 147

4 115

32

0,8%

ardennes

528

464

64

12,1%

228

188

40

17,5%

756

652

104

13,8%

aube

284

272

12

4,2%

334

320

14

4,2%

618

592

26

4,2%

haute-marne

427

416

11

2,6%

95

89

6

6,3%

522

505

17

3,3%

marne

1 023

941

82

8,0%

532

389

143

26,9%

1 555

1 330

225

14,5%

reims

2 262

2 093

169

7,5%

1 189

986

203

17,1%

3 451

3 079

372

10,8%

cotes d'armor

983

978

5

0,5%

953

945

8

0,8%

1 936

1 923

13

0,7%

finistere

2 750

2 605

145

5,3%

1 161

1 041

120

10,3%

3 911

3 646

265

6,8%

ille-et-vilaine

2 411

2 318

93

3,9%

618

604

14

2,3%

3 029

2 922

107

3,5%

morbihan

1 383

1 374

9

0,7%

645

629

16

2,5%

2 028

2 003

25

1,2%

rennes

7 527

7 275

252

3,3%

3 377

3 219

158

4,7%

10 904

10 494

410

3,8%

reunion

2 803

2 614

189

6,7%

512

449

63

12,3%

3 315

3 063

252

7,6%

eure

516

510

6

1,2%

930

913

17

1,8%

1 446

1 423

23

1,6%

seine-maritime

1 573

1 523

50

3,2%

1 063

950

113

10,6%

2 636

2 473

163

6,2%

rouen

2 089

2 033

56

2,7%

1 993

1 863

130

6,5%

4 082

3 896

186

4,6%

bas-rhin

522

428

94

18,0%

1 169

966

203

17,4%

1 691

1 394

297

17,6%

haut-rhin

943

813

130

13,8%

662

595

67

10,1%

1 605

1 408

197

12,3%

strasbourg

1 465

1 241

224

15,3%

1 831

1 561

270

14,7%

3 296

2 802

494

15,0%

ariege

259

257

2

0,8%

470

460

10

2,1%

729

717

12

1,6%

aveyron

166

159

7

4,2%

476

459

17

3,6%

642

618

24

3,7%

haute-garonne

1 843

1 733

110

6,0%

4 255

3 758

497

11,7%

6 098

5 491

607

10,0%

gers

168

166

2

1,2%

428

422

6

1,4%

596

588

8

1,3%

lot

448

369

79

17,6%

149

106

43

28,9%

597

475

122

20,4%

hautes-pyrenees

423

421

2

0,5%

196

191

5

2,6%

619

612

7

1,1%

tarn

496

495

1

0,2%

725

720

5

0,7%

1 221

1 215

6

0,5%

tarn-et-garonne

470

454

16

3,4%

580

552

28

4,8%

1 050

1 006

44

4,2%

toulouse

4 273

4 054

219

5,1%

7 279

6 668

611

8,4%

11 552

10 722

830

7,2%

essonne

2 379

2 263

116

4,9%

2 124

1 927

197

9,3%

4 503

4 190

313

7,0%

hauts de seine

818

796

22

2,7%

1 911

1 814

97

5,1%

2 729

2 610

119

4,4%

val d'oise

2 728

2 676

52

1,9%

1 892

1 801

91

4,8%

4 620

4 477

143

3,1%

yvelines

2 150

2 082

68

3,2%

1 843

1 763

80

4,3%

3 993

3 845

148

3,7%

versailles

8 075

7 817

258

3,2%

7 770

7 305

465

6,0%

15 845

15 122

723

4,6%

mayotte

104

104

 

 

12

12

 

 

116

116

 

 

st-pierre et miquelon

15

14

1

6,7%

12

10

2

16,7%

27

24

3

11,1%

total general

99 109

93 424

5 685

5,7%

95 696

89 348

6 348

6,6%

194 805

182 772

12 033

6,2%

 

 

 


1

Tableau n° 10.1 - Effectif des AESH (année scolaire 2018-2019)
répartition par académie

Académie

Effectif AESH
en CDI
en nombre
de personnes (1)

En ETP
(2)

 

Académie

Effectif AESH
en CDD
en nombre
de personnes (3)

En ETP
(4)

AIX-MARSEILLE

729

440,0

 

AIX-MARSEILLE

3 546

1 897,4

AMIENS

417

291,6

 

AMIENS

1 421

832,4

BESANCON

296

172,9

 

BESANCON

843

463,4

BORDEAUX

600

388,4

 

BORDEAUX

2 661

1 515,7

CAEN

333

225,7

 

CAEN

1 254

774,4

CLERMONT-FERRAND

259

158,7

 

CLERMONT-FERRAND

1 052

598,4

CORSE

89

45,0

 

CORSE

177

88,5

CRETEIL

645

451,2

 

CRETEIL

3 979

2 674,1

DIJON

379

218,3

 

DIJON

1 516

864,5

GRENOBLE

818

481,4

 

GRENOBLE

2 850

1 649,3

GUADELOUPE

165

96,5

 

GUADELOUPE

498

260,5

GUYANE

83

58,1

 

GUYANE

424

267,4

LILLE

1 229

729,6

 

LILLE

3 618

2 141,7

LIMOGES

145

95,6

 

LIMOGES

681

365,8

LYON

726

464,9

 

LYON

2 931

1 741,2

MARTINIQUE

104

66,8

 

MARTINIQUE

326

169,8

MONTPELLIER

689

437,8

 

MONTPELLIER

2 947

1 720,1

NANCY-METZ

651

419,2

 

NANCY-METZ

2 153

1 292,2

NANTES

700

439,4

 

NANTES

2 606

1 496,2

NICE

515

313,6

 

NICE

1 522

871,6

ORLEANS-TOURS

426

281,7

 

ORLEANS-TOURS

1 349

801,8

PARIS

300

223,8

 

PARIS

1 278

816,4

POITIERS

346

255,6

 

POITIERS

1 401

864,8

REIMS

265

160,4

 

REIMS

1 121

586,8

RENNES

781

541,3

 

RENNES

3 435

2 075,0

REUNION

363

241,9

 

REUNION

944

540,1

ROUEN

331

221,1

 

ROUEN

1 609

881,9

STRASBOURG

300

199,7

 

STRASBOURG

1 047

643,1

TOULOUSE

637

452,9

 

TOULOUSE

2 985

1 779,2

VERSAILLES

1 220

730,4

 

VERSAILLES

4 460

2 381,4

Total

14 541

9 303,5

 

Total

56 634

33 055,0

 

 

 

 

 

 

 

 

Quotité moyenne CDI

0,64

 

 

Quotité moyenne CDD

0,58

Académie

Effectif total
(CDI + CDD)
(1) + (3)

En ETP
(2)+(4)

AIX-MARSEILLE

4 275

2 337,4

AMIENS

1 838

1 124,0

BESANCON

1 139

636,3

BORDEAUX

3 261

1 904,1

CAEN

1 587

1 000,1

CLERMONT-FERRAND

1 311

757,1

CORSE

266

133,5

CRETEIL

4 624

3 125,3

DIJON

1 895

1 082,8

GRENOBLE

3 668

2 130,6

GUADELOUPE

663

357,0

GUYANE

507

325,5

LILLE

4 847

2 871,3

LIMOGES

826

461,4

LYON

3 657

2 206,1

MARTINIQUE

430

236,5

MONTPELLIER

3 636

2 157,8

NANCY-METZ

2 804

1 711,4

NANTES

3 306

1 935,6

NICE

2 037

1 185,3

ORLEANS-TOURS

1 775

1 083,6

PARIS

1 578

1 040,2

POITIERS

1 747

1 120,4

REIMS

1 386

747,2

RENNES

4 216

2 616,3

REUNION

1 307

782,1

ROUEN

1 940

1 103,0

STRASBOURG

1 347

842,8

TOULOUSE

3 622

2 232,0

VERSAILLES

5 680

3 111,9

Total

71 175

42 358,5

 

 

 

 

Quotité moyenne CDI et CDD

0,60

Source : EPP (décembre 2018)

 


1

Tableau n° 10.2 - Effectif des AESH (année scolaire 2018-2019)
Répartition par durée de contrat

Durée du contrat

 

Répartition des AESH en CDD par durée de contrat en 2018-2019

Contrat moins d'1 an

 

22,37%

répartis ci-après pour information :

* Contrats inférieurs à 1 mois et jusqu'à 8 mois

3,97%

 

* Contrats entre 8 et 11 mois

18,41%

 

 

 

Contrats de 1 an

 

72,74%

 

 

 

Contrats entre 1 an et 2 ans

 

0,51%

 

 

 

Contrats de 2 ans

 

3,75%

 

 

 

Contrats entre 2 ans et 3 ans

 

0,22%

 

 

 

Contrats de 3 ans

 

0,41%

 

 

 

TOTAL CDD

100,0%

Source : Annuaire EPP 17 Déc 2018

 


 

Tableau n° 11 - Progression du nombre d’étudiants en situation de handicap depuis la loi du 11 février 2005 :

 

Année

2004-05

2005-06

2006-07

2008-09

2009-10

2010-11

2011-12

2012-13

2013-14

2014-15

2015-16

2016-17

2017-18

Nombre ESH*

7 557

8 411

8 783

10 544

10 259

12 052

13 382

15 862

18 189

20 549

23 257

25 942

29 989

* : étudiants en universités, écoles d’enseignement supérieur et lycées, pour les formations STS et CPGE.

 

 

Tableau n° 12 - Répartition des étudiants en situation de handicap par type d’établissement :

 

REPARTITIONS PAR FORMATIONS ET ETABLISSEMENTS

ETUDIANTS EN SITUATION DE HANDICAP

POP GÉNÉRALE RECENSÉE

  Lycées : CPGE et STS

5,2%

16,5%

  UNIVERSITES
hors Ingénieurs

89,2%

76,9%

  ECOLES D'INGENIEURS PUBLIQUES en université

1,9%

1,6%

  ECOLES D'INGENIEURS PUBLIQUES hors université

2,1%

2,8%

TOUTES ÉCOLES INGÉNIEURS

3,9%

4,4%

AUTRES ECOLES

1,7%

2,2%

 


 

 

TABLEAU n° 13.1 - Répartition des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les 1er et 2nd degrés
selon le temps de scolarisation en 2018-2019

 

 

temps complet

temps partiel

ensemble

de 0,5 à 1 journée

de 1,5 à 2 journées

de 2,5 à 4 journées

ensemble

milieu ordinaire

1er degré

161 340

2 422

9 113

12 688

24 223

185 563

2nd degré

144 936

947

1 971

4 378

7 296

152 232

Source : MENJ-DEPP et MENJ-DGESCO, enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le 1er degré et dans le 2nd degré.

 

 

 

TABLEAU n° 13.2 - Répartition des élèves en situation de handicap scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social
selon le temps de scolarisation en 2017-2018

 

 

temps complet

temps partiel

ensemble

de 0,5 à 1 journée

de 1,5 à 2 journées

de 2,5 à 4 journées

ensemble

hors scolarisation partagée

18 469

23 712

19 770

7 344

50 826

69 295

Source : MENJ-DEPP, enquête n°32 concernant la scolarisation dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux.


1

Graphique n° 14 - La répartition de la population des étudiants en situation de handicap entre académies est différente de celle de la population générale

 

 


1

Graphique n° 15 – répartition des étudiants dans les années d’études des formations LMD en 2011-2012 et en 2017-2018

 

 

 

graphique n° 16 - La progression dans les parcours des étudiants en situation de handicap poursuivant leur parcours en STS et en CPGE est ralentie par rapport à celle de la population générale.

 

 


([1]) Audition du 22 mai 2019.

([2]) Audition du 6 mai 2019.

([3]) Audition du 19 mars 2019.

([4]) Idem.

([5]) Article 23 de la Convention internationale des droits de l’enfant, 20 novembre 1989.

([6]) Circulaires n° 82/2 et n° 82-048 du 29 janvier 1982.

([8]) Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.

([9]) Aujourd’hui codifié à l’article L. 114-1-1 du code de l’action sociale et des familles, ce texte prévoit que les besoins de compensation sont inscrits dans un plan personnalisé de compensation du handicap (PCH) élaboré en considération des besoins et des aspirations de la personne handicapée tels qu’ils sont exprimés dans son projet de vie, formulé par la personne elle-même ou, à défaut, avec ou pour elle par son représentant légal lorsqu’elle ne peut exprimer son avis.

([10]) Article L. 112-1 du code de l’éducation.

([11]) Article 24 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, signée le 30 mars 2007 et ratifiée par la France le 18 février 2010.

([12]) Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. L’article L. 111-1 du code de l’éducation dispose désormais que le service public de l’éducation « veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction ».

([13]) Audition du 2 avril 2019.

([16]) Audition du 2 avril 2019.

([17]) Idem.

([18]) Audition du 19 mars 2019.

([19]) CNCPH, École inclusive : état des lieux, réflexions et recommandations, avril 2018, recommandation n° 24. Dans la même logique, une contribution écrite adressée à la commission d’enquête par M. Olivier Paolini, enseignant spécialisé et président de « L’inclusion en marche », suggère de comptabiliser les effectifs des élèves scolarisés dans des établissements médico-sociaux spécialisés dans les effectifs de l’Éducation nationale, et même de placer ces établissements sous la tutelle du ministre de l’Éducation nationale.

([21]) Audition du 18 juin 2019.

([22]) Audition du 19 juin 2019. Et Mme Cluzel d’ajouter que « ce saut qualitatif doit concerner toute la chaîne, depuis l’accueil de la petite enfance […] à l’enseignement supérieur et au premier emploi ».

([23]) Audition du 22 mai 2019.

([24]) Audition du 19 mars 2019.

([25]) Audition du 2 avril 2019.

([26]) Articles L. 146-3 et suivants du code de l’action sociale et des familles.

([27]) Article L. 146-8 du code de l’action sociale et des familles.

([28]) Article L. 146-9 du code de l’action sociale et des familles.

([29]) Ce sont ainsi les CDAPH qui décident de l’orientation des personnes handicapées (enfant ou adulte) et des mesures propres à assurer leur insertion scolaire, professionnelle et sociale et qui désignent à cet effet les établissements ou services répondant aux besoins de l’enfant handicapé ou concourant à la rééducation, à l’éducation, au reclassement et à l’accueil de l’adulte handicapé.

Ce sont également les CDAPH qui attribuent l’ensemble des aides (allocation d’éducation de l’enfant handicapé – AEEH, allocation aux adultes handicapés – AAH) et des prestations (carte d’invalidité, de priorité ou de stationnement), et notamment  la prestation de compensation du handicap (PCH) versée par le conseil départemental.

([30]) Dans le cadre d’une ULIS située dans une école, un collège ou un lycée, les élèves sont inscrits dans une classe ordinaire de référence (en fonction de leur âge) au sein de laquelle ils suivent certains apprentissages. Par ailleurs, ils bénéficient de regroupements dans la classe de l’ULIS où intervient un enseignant spécialisé en collaboration avec un accompagnement en dispositif collectif (parfois qualifié d’« AESH-co »)

([31]) Les SEGPA et les établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) accueillent des élèves présentant des difficultés scolaires graves et durables auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention d’aide et de soutien et l’allongement des cycles. Ces élèves reçoivent un enseignement adapté leur permettant d’accéder à une formation qualifiante et diplômante de niveau V au moins (c’est-à-dire du niveau du brevet, du certificat d’aptitude professionnelle – CAP – ou du brevet d’études professionnelles
– BEP).

([32]) L’article L. 114 du code de l’action sociale et des familles définit le handicap comme « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

([33]) On pourrait  y ajouter un quatrième : le programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). Défini à l’article D. 311-12 du code de l’éducation, ce programme concerne les élèves qui, hors de toute notion de trouble ou de handicap, risquent de ne pas maîtriser certaines connaissances et compétences attendues à la fin d’un cycle d’enseignement. Il s’agit d’un plan coordonné d’actions conçu pour répondre aux besoins de l’élève, allant de l’accompagnement pédagogique différencié conduit en classe, aux aides spécialisées ou complémentaires. Il est élaboré par l’équipe pédagogique, discuté avec les parents et présenté à l’élève.

([34]) Audition du 2 avril 2019.

([35]) Voir les tableaux n° 1.1 à 1.9 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans les premier et second degrés, de 2009 à 2019, au niveau national, par académie, par département et par type d’établissement (école, collège, lycée général et technologique, lycée professionnel, établissements régionaux d’enseignement adapté – EREA).

([36]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, pp. 50-51.

([37]) Le « GEVA-Sco » désigne le « guide d’évaluation des besoins de compensation en matière de scolarisation » prévu par un arrêté du 6 février 2015. Ce document normalisé au niveau national a vocation à rassembler toutes les informations utiles sur l’élève aux fins de l’identification et de l’évaluation des besoins sur la base desquelles est construit le PPS. Le GEVA-Sco est renseigné par les équipes éducatives au sein de l’établissement scolaire. Il est ensuite complété par les équipes de suivi de la scolarisation (ESS) réunies par l’enseignant réfèrent. Il a pour finalité de garantir une continuité entre toutes les étapes de la scolarité et de faciliter la transmission d’informations entre les acteurs ainsi que la mise en place de parcours cohérents.

([38]) IGAS-IGEN-IGAENR, rapport précité, pp. 52-53. Lors de son audition, Mme Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, a reconnu que « dans la majorité des cas, ces documents sont égarés quelque part. La plupart des collègues ne connaissent même pas l’existence de ces documents ».

([39]) Audition du 19 mars 2019.

([40]) Audition du 7 mai 2019.

([42]) Audition du 19 juin 2019.

([43]) Audition du 19 mars 2019.

([44]) Audition du 6 mai 2019.

([45]) Audition du 26 mars 2019.

([46]) Audition du 19 mars 2019.

([47]) Audition du 6 mai 2019.

([48]) Audition du 2 avril 2019.

([49]) Idem.

([50]) Audition du 30 avril 2019.

([51]) Loi n° 2018-166 du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite des étudiants.

([52]) Audition du 30 avril 2019. Déjà l’an passé, la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur avait signalé, dans son rapport annuel, que « les critères retenus paraissent peu favorables à certaines formes de handicaps. Comme pour tous les élèves, la grande nouveauté que constitue la “fiche avenir” soulève des interrogations. Elle fait partie du dossier de candidature de chaque lycéen. Y sont détaillés le projet d’orientation, les notes, les appréciations des enseignants et l’avis du chef d’établissement. Cette fiche, qui doit être prise en compte dans l’examen des dossiers pour les formations sélectives et non sélectives, va constituer un sésame ou un frein, selon la manière dont elle sera renseignée. Ainsi, pour les lycéens souffrant de troubles du comportement ou atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA) ou “dys”, certaines appréciations portées par les enseignants risquent, dans la mesure où elles seront sorties de leur contexte, de les desservir pour l’entrée dans l’enseignement supérieur » (p. 79). Voir le lien suivant :             
https://cache.media.education.gouv.fr/file/06_-_Juin/09/2/Rapport_du_Mediateur_2017_975092.pdf

([53]) Audition du 2 avril 2019.

([54]) Médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, rapport précité, p. 85.

([55]) Mme Pénélope Komitès, Professionnaliser les accompagnants pour la réussite des enfants et adolescents en situation de handicap, avril 2013, p. 10.

([56]) Médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, Rapport pour l’année 2017, p. 83.

([57]) S’agissant des demandes de matériel pédagogique adapté, le délai moyen de leur traitement était, en 2017, de 4 mois et 10 jours.

([58]) Audition du 6 mai 2019.

([59]) Le Parisien, « Saint-Ouen : le coup de gueule des parents d’enfants handicapés », 28 juin 2018. Voir le lien suivant : http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/saint-ouen-le-coup-de-gueule-des-parents-d-enfants-handicapes-28-06-2018-7799289.php

([60]) Audition du 16 mai 2019.

([61]) Audition du 14 mai 2019.

([62]) Audition du 26 mars 2019.

([63]) Ce document est consultable à l’adresse : 
https://handicap.gouv.fr/IMG/pdf/vademecum_rentree_scolaire_vd.pdf.

([64]) Auditions du 6 mai 2019.

([65]) Audition du 19 mars 2019.

([67]) Audition du 26 mars 2019.

([68]) Voir les tableaux n° 2.1 à 2.9 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en classe ordinaire dans les premier et second degrés, de 2009 à 2019, au niveau national, par académie, par département et par type d’établissement (école, collège, lycée général et technologique, lycée professionnel, établissements régionaux d’enseignement adapté – EREA).

([69]) Audition du 2 avril 2019.

([71]) Audition du 2 avril 2019.

([72]) DEPP, Repères & Références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche (RERS), 2018, n° 4.20 « Les élèves en situation de handicap dans le second degré ».

([73]) Audition du 2 avril 2019.

([74]) DEPP, Repères & Références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche (RERS), 2018, n° 3.9 « Les élèves en situation de handicap dans le premier degré ».

([75]) Voir également les tableaux n° 3.1 à 3.5 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS dans les premier et second degrés, de 2014 à 2019, au niveau national, par académie, par département et par type d’établissement (école, collège, lycée général et technologique, lycée professionnel, établissements régionaux d’enseignement adapté – EREA).

([76]) Voir le tableau n° 4 figurant en annexe et présentant la situation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap au 31 mars 2019.

([78]) Voir le compte-rendu intégral de la troisième séance du jeudi 31 janvier 2019 au lien suivant : 
http://www.assemblee-nationale.fr/15/cri/2018-2019/20190135.asp

([79]) En vue de la rentrée scolaire de 2018, 38 nouvelles ULIS auraient été créées dans des lycées d’enseignement général, technologique et professionnel, en sus des 40 unités déjà créées en 2017.

([80]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 61.

([81]) Audition du 2 avril 2019.

([82]) Audition du 19 mars 2019.

([83]) Audition du 7 mai 2019.

([84]) Audition du 26 mars 2019.

([85]) S. Rubin, question écrite n° 17103 (XVe législature). Voir le lien suivant : 
http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-17103QE.htm

([86]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 26.

([87]) Article D. 351-12 du code de l’éducation.

([88]) Voir le tableau n° 5 figurant en annexe et présentant le nombre moyen de dossiers suivis en 2018 par les enseignants référents au niveau national, par académie et par département.

([89]) Audition du 19 mars 2019.

([90]) Audition du 18 juin 2019.

([91]) Audition du 6 mai 2019.

([92]) Mme Dominique Berthault a également formulé des « demandes plus matérielles » concernant le versement des frais de déplacement ou la révision à la hausse de la dotation annuelle de 35 euros pour les fournitures de bureau, y compris les ramettes de papier.

([93]) Audition du 26 mars 2019.

([94]) Audition du 2 avril 2019. Pour sa part, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) a préconisé l’an dernier, dans son rapport sur l’école inclusive, de renforcer significativement le nombre d’enseignants référents de façon à ce que le nombre d’élèves suivis par ces derniers ne soient que de 120 au maximum (École inclusive : état des lieux, réflexions et recommandations, avril 2018, p. 5 et p. 21).

([96]) Audition du 6 mai 2019.

([97]) La notion d’établissement spécialisé peut recouvrir une grande variété de structures offrant une prise en charge conjointe dans les champs thérapeutique, éducatif et scolaire. Les instituts médico-éducatifs (IME) accueillent des enfants et adolescents atteintes de déficience intellectuelle. Les instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP) accueillent des adolescents dont les troubles du comportement, malgré des potentialités cognitives préservées, sont engagés dans un processus handicapant qui perturbe gravement leur scolarisation. Les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) sont constitués d’équipes pluridisciplinaires qui accompagnent les enfants en situation de handicap sur tous leurs lieux de vie, y compris dans la classe (comme le précise une circulaire du 8 août 2016). Enfin, les unités d’enseignement externalisées (UEE) sont des classes externalisées des établissements spécialisés, qui sont implantées dans des établissements scolaires ordinaires et qui permettent une approche plurielle de l’inclusion selon les besoins de chaque élève. Les élèves bénéficient de l’appui de professionnels du secteur médico-social sur leur lieu de scolarisation.

([98]) Voir les tableaux n° 6.1 à 6.5 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves scolarisés en établissement hospitalier ou médico-social (hors scolarisation partagée) au niveau national, par académie, par département et par type d’établissement pour les années scolaires 2013-2014 à 2017-2018.

([99]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, pp. 72-73.

([100]) Audition du 26 mars 2019.

([101]) Audition du 16 mai 2019.

([102]) Au début du mois de juin 2019, le Gouvernement a annoncé la création, à la rentrée 2019, de 30 UEMA supplémentaires, ce qui porterait leur nombre total à environ 140.

([103]) Ces chiffres ont été confirmés lors de son audition par Mme Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme (21 mai 2019).

([104]) Voir le tableau n° 7 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap accompagnés par les SESSAD au niveau national, par académie et par département pour l’année scolaire 2017-2018.

([105]) Audition du 2 avril 2019.

([106]) Idem.

([107]) Idem.

([108]) Audition du 2 avril 2019.

([109]) Audition du 21 mai 2019.

([110]) Audition du 19 mars 2019.

([111]) Audition du 2 avril 2019.

([112]) Idem.

([113]) Audition du 18 juin 2019.

([114]) Audition du 4 juin 2019.

([115]) Audition du 21 mai 2019.

([116]) Article 2 du décret n° 74-355 du 26 avril 1974 relatif à l’organisation et au régime administratif et financier des instituts nationaux de jeunes sourds et de jeunes aveugles.

([117]) IGAS-IGEN-IGAENR, Scénarios d’évolution des instituts nationaux des jeunes sourds et des jeunes aveugles, mai 2018, p. 3.

([118]) Pour ce faire, les instituts en question disposaient, en 2018, d’un personnel composé de 780 équivalents temps plein (ETP) et de crédits alloués par l’assurance maladie et par l’État à hauteur 51,3 millions d’euros.

([119]) IGAS-IGEN-IGAENR, Scénarios d’évolution des instituts nationaux des jeunes sourds et des jeunes aveugles, mai 2018, p. 5. Les auteurs du rapport ajoutent que « les INJ ne s’insèrent pas dans le mode de planification régionalisée de l’offre médico-sociale sous l’égide de l’ARS. […] Il n’existe pas non plus de véritable travail en réseau entre les INJ ni au plan pédagogique, ni en matière de recherche. La mission a constaté la quasi-absence de production de recherche, à l’exception de l’INJS de Paris ».

([120]) Ibidem, p. 6.

([121]) Contribution écrite remise à la commission d’enquête.

([122]) Audition du 28 mai 2019.

([123]) Contribution écrite remise à la commission d’enquête.

([124]) Audition du 16 mai 2019.

([125]) Audition du 28 mai 2019.

([126]) Idem.

([127]) Dans un document intitulé Inclusion, comment l’organiser ?, le SNES-FSU  juge qu’« il ne faut pas se priver de la richesse des approches plurielles, mobilisant des acteurs pluriels. C’est pourquoi le SNES est attaché au maintien des classes de SEGPA, aux dispositifs ULIS […] et aux établissements spécialisés » (p. 5).
Voir le lien suivant : https://www.snetap-fsu.fr/IMG/pdf/32p_inclusion_160x210_pl2_781_pdf_bd.pdf

([128]) Audition du 16 mai 2019.

([129]) Contribution écrite remise à la commission d’enquête.

([130]) Audition du 21 mai 2019.

([131]) Ce qui exclut les quelque 3 000 étudiants en situation de handicap inscrits en STS ou en CPGE.

([132]) Ces chiffres diffèrent de ceux de la Fédération interuniversitaire de l’enseignement à distance (FIED) qui ont été mentionnés l’an dernier dans le rapport annuel de la médiatrice de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et selon lesquels, parmi les 8 000 étudiants suivant un enseignement à distance, 111 bénéficieraient de la reconnaissance du handicap, soit 1,4 % des inscrits (rapport précité, p. 110). Par ailleurs, ce rapport précisait qu’à la date de sa publication, le Centre national d’enseignement à distance (CNED) ne disposait pas de référent handicap.

([133]) Voir le tableau n° 8 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés par le CNED au niveau national, par académie et par département pour les années 2009 à 2018.

([134]) Audition du 16 mai 2019.

([135]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 4.             
Voir le lien suivant :  https://toupi.fr/wp-content/uploads/2018/09/Synthese-enquete-AVS-2018-09-20.pdf

([136]) Idem.

([137]) Audition du 16 mai 2019. 

([138]) Audition du 19 juin 2019.

([139]) Avis n° 1305 (tome IV), présenté au nom de la commission des Affaires sociales, sur le projet de loi de finances pour 2019, par Mme Corinne Vignon, octobre 2018, pp. 56 et s.

([140]) Audition du 19 mars 2019.

([141]) Audition du 6 mai 2019. Voir également, en annexe, le formulaire-type de demande à la MDPH.

([142]) Contribution écrite fournie au rapporteur. Voir également : DEPP, « À l’école et au collège, les enfants en situation de handicap constituent une population fortement différenciée scolairement et socialement », Note d’information, n° 4, février 2015.

([143]) DEPP, « Les panels d’élèves de la DEPP : source essentielle pour connaître et évaluer le système éducatif », Éducation et formations, n° 95, décembre 2017.

([144]) Défenseur des droits, Décision-cadre n° 2017-257 portant recommandations générales destinées à améliorer la connaissance statistique de la situation et des besoins des personnes handicapées, p. 9. Voir le lien :             
https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/171102_ddd_decision_statistiques_handicap_accessible.pdf.

([146]) Avis n° 3111, tome IV (XIVe législature), présenté, au nom de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation sur le projet de loi de finances pour 2016, par Mme Barbara Pompili, p. 13.

([147]) Rapport n° 1598 (XVe législature) fait, au nom de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, sur la proposition de loi pour une école vraiment inclusive, par M. Christophe Bouillon, janvier 2019, p. 53.

([148]) Audition du 6 mai 2019.

([149]) SNES, Inclusion : comment l’organiser ?, p. 11. Voir le lien : 
https://www.snetap-fsu.fr/IMG/pdf/32p_inclusion_160x210_pl2_781_pdf_bd.pdf.

([150]) Par « troubles dys », il faut entendre les principaux troubles des apprentissages que sont la dyslexie (trouble spécifique de la lecture), la dyspraxie (trouble du développement moteur et de l’écriture), la dyscalculie (trouble des activités numériques), la dysphasie (trouble du langage oral) ainsi que les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité. Il s’agit de troubles cognitifs  d’origine neurobiologique sans déficience intellectuelle globale.

([151]) Audition du 6 mai 2019.

([153]) Audition du 19 mars 2019.

([154]) Les troubles neuro-développementaux regroupent les troubles du développement de la communication et des interactions sociales (autisme), du développement intellectuel (déficience intellectuelle ou retard mental), du développement de l’attention (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité ou impulsivité) et des fonctions associées (mémoire de travail, contrôle exécutif…) mais aussi les troubles d’acquisition du langage ou des coordinations (dysphasies et dyspraxies) et les troubles spécifiques des apprentissages scolaires (par exemple la dyslexie-dysorthographie).

([155]) Aux termes de l’article R. 226-2-2 du code de l’action sociale et des familles, une information préoccupante « est une information transmise à la cellule [départementale de recueil, du traitement et de l’évaluation des informations préoccupantes (CRIP)] pour alerter le président du conseil départemental sur la situation d’un mineur, bénéficiant ou non d’un accompagnement, pouvant laisser craindre que sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou en risque de l’être ou que les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ou en risque de l’être. La finalité de cette transmission est d’évaluer la situation d’un mineur et de déterminer les actions de protection et d’aide dont ce mineur et sa famille peuvent bénéficier ».

Le signalement est, quant à lui, un acte professionnel, écrit, présentant la situation d’un enfant en danger qui nécessite une protection judiciaire. Cet écrit est directement transmis au Procureur de la République, qui peut prendre des mesures appropriées dans le but de protéger l’enfant.

Le choix d’une information préoccupante ou d’un signalement se fait sur la base des critères de gravité et d’urgence (maltraitance, violences sexuelles, etc.).

([156]) Audition du 16 mai 2019.

([157]) Audition du 21 mai 2019.

([158]) Audition du 19 mars 2019.

([159]) Audition du 19 mars 2019.

([160]) Article L. 2135-1 du code de la santé publique. Il s’agit de la concrétisation de la mesure n° 8 du quatrième « Plan autisme » présenté par le Gouvernement le 6 avril 2018. Voir le lien suivant :             
https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2018/04/dossier_de_presse_-_stategie_nationale_pour_lautisme_-_vendredi_6_avril_2018_2.pdf

([161]) Selon la présidente de la Fédération française des « Dys », Mme Nathalie Groh, « quand vous consultez un ergothérapeute, un psychomotricien ou un neuropsychologue pour établir un diagnostic, vous pouvez avoir un reste à charge supérieur à 1 500 euros, ce qui est énorme » (audition du 2 avril 2019).

([162]) Décret n° 2018-1297 du 28 décembre 2018 relatif au parcours de bilan et intervention précoce pour les troubles du neuro-développement.

([163]) Article R. 2135-1, alinéa 2, du code de la santé publique.

([164]) Audition du 2 avril 2019.

([165]) Idem.

([166]) Audition du 2 avril 2019.

([168]) Audition du 14 mai 2019.

([169]) Audition du 14 mai 2019.

([170]) Idem.

([171]) Audition du 19 juin 2019.

([172]) Mme Agnès Duguet, représentante du SNUIPP-FSU, audition du 19 mars 2019.

([174]) Audition du 19 mars 2019.

([175]) Audition du 2 avril 2019.

([176]) Audition du 2 avril 2019.

([177]) Audition du 26 mars 2019.

([178]) Audition du 2 avril 2019.

([179]) Audition du 14 mai 2019.

([180]) Audition du 26 mars 2019.

([181]) Audition du 19 mars 2019.

([182]) Audition du 14 mai 2019.

([183]) Audition du 26 mars 2019.

([184]) Audition du 4 juin 2019.

([185]) Mme Marie du Bouëtiez, administratrice de l’association des directeurs de MDPH, audition du 26 mars 2019.

([186]) Idem.

([187]) Audition du 6 mai 2019.

([188]) Dans le département du Nord, qui a également expérimenté le nouveau système d’information, les délais se sont allongés de six mois, d’après Mme Geneviève Mannarino, vice-présidente de ce département, chargée de l’autonomie, entendue le 4 juin 2019 en qualité de représentante de l’Assemblée des départements de France (ADF).

([189]) Audition du 6 mai 2019.

([190]) Idem.

([192]) Chiffres cités par Mme Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, lors de son audition du 10 juillet 2019.

([193]) Audition du 4 juin 2019.

([194]) Audition du 19 juin 2019.

([195]) Audition du 4 juin 2019.

([196]) Audition du 19 mars 2019.

([197]) Audition du 19 juin 2019.

([198]) Audition du 22 mai 2019.

([199]) Article L. 712-3 du code de l’éducation.

([200]) Audition du 30 avril 2019.

([201]) Audition du 4 juin 2019.

([202]) Audition du 28 mai 2019.

([203]) Audition du 28 mai 2019.

([204]) Mme Christine Hénaut, audition du 28 mai 2019.

([205]) Ibid.

([206]) Audition du 30 avril 2019.

([207]) Audition du 28 mai 2019.

([208]) Audition du 22 mai 2019.

([209]) Audition du 30 avril 2019.

([211]) Citant la brochure À la découverte du TDAH des pédopsychiatres Nathalie Franc et Frédéric Kochman.

([214]) Ce pourcentage cité par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) est inférieur au taux d’octroi d’une orientation en établissement spécialisé (qui est accordée dans 90 % des cas où elle est demandée), mais supérieur au taux d’octroi de la délivrance d’un matériel pédagogique adapté (qui n’est attribué que dans 70 % des cas).

([215]) Plus exactement, 60 % des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans le premier degré (soit 111 000 élèves) et 36 % des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire dans le second degré (soit 55 000 élèves).

([216]) Article L. 917-1 du code de l’éducation issu de l’article 124 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014.

Les personnes qui accompagnent les élèves en situation de handicap ont pu être recrutées :

– soit par l’État (ministère de l’Éducation nationale) et rémunérées sur les crédits d’État (titre II) : c’est le cas des accompagnants qui sont rattachés à l’action 1 (« Vie scolaire et éducation à la responsabilité ») du programme 230 (« Vie de l’élève ») de la mission budgétaire « Enseignement scolaire » ;

– soit par les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) et rémunérées par l’État par le biais de subventions (donc hors titre II) versées à ces établissements au titre de l’action 3 (« Inclusion scolaire des élèves handicapés ») du même programme 230 : c’est le cas des accompagnants mutualisés et collectifs ;

– soit par les EPLE et rémunérées au titre de contrats aidés de droit privé cofinancés par les ministères de l’Éducation nationale et du Travail.

([217]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 5 et p. 7.

([218]) Audition du 2 avril 2019.

([219]) Idem.

([220]) Le temps périscolaire correspond aux heures qui précèdent et suivent la classe, durant lesquelles un encadrement est proposé aux enfants scolarisés : période d’accueil du matin avant la classe ; période d’accueil du soir immédiatement après la classe (études surveillées, accompagnement à la scolarité, accueils de loisirs, activités culturelles ou sportives, garderie); journée du mercredi.

Le décret n° 2018-647 du 23 juillet 2018 modifiant des définitions et des règles applicables aux accueils de loisirs a en effet redéfini les accueils de loisirs périscolaires et extrascolaires pour tenir compte de la possibilité prévue par l’article D. 521-12 du code de l’éducation d’organiser la semaine scolaire sur quatre journées. Ce décret fait désormais de l’accueil de loisirs organisé le mercredi sans école un temps périscolaire.

Le temps extrascolaire correspond quant à lui à celui durant lequel un encadrement est proposé aux enfants soit en soirée après le retour de l’enfant à son domicile, soit le samedi toute la journée s’il n’y a pas d’école, soit le dimanche, les jours fériés et durant les vacances scolaires (article R. 227-1 du code de l’action sociale et des familles).

([221]) Dans leur rapport conjoint sur L’évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, publié en juin 2018, les inspections générales des Affaires sociales (IGAS), de l’Éducation nationale (IGEN) et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) citent des données remontant au mois de mars 2017, date à laquelle plus de 11 000 élèves en situation de handicap étaient privés de l’aide humaine qui leur avait pourtant été prescrite (p. 40).

([222]) Voir les tableaux n° 9.1 à 9.5 figurant en annexe et présentant le nombre d’élèves en situation de handicap accompagnés, au niveau national, par académie et par département pour les années 2015 à 2019.

([223]) Mme Odile de Vismes, présidente de l’association TouPi, audition du 19 mars 2019.

([224]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 8.

([225]) Audition du 6 mai 2019.

([226]) Idem.

([227]) Audition du 30 avril 2019.

([228]) Médiateur de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur, rapport précité, p. 99.

([229]) Audition du 30 avril 2019.

([230]) Les missions handicap des universités mettent en place les dispositifs d’accompagnement des étudiants en situation de handicap qui accèdent à l’enseignement supérieur. Ces dispositifs assurent aux étudiants concernés un cursus plus adapté en mettant en œuvre les aménagements nécessaires quant à l’organisation, au déroulement et à l’accompagnement de leurs études.

([231]) Audition du 30 avril 2019.

([232]) Idem.

([233]) Idem.

([234]) Audition du 30 avril 2019.

([235]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 12.

([239]) Entretien accordé par le Défenseur des droits, M. Jacques Toubon, en novembre 2016. Voir le lien suivant : https://informations.handicap.fr/art-toubon-droit-defenseur-enfant-993-9302.php.

([240]) Mme Odile de Vismes, présidente de l’association « Tous pour l’inclusion ! », audition du 19 mars 2019.

([241]) Audition du 14 mai 2019.

([242]) Audition du 2 avril 2019.

([243]) Idem.

([244]) Audition du 14 mai 2019.

([245]) Audition du 2 avril 2019.

([246]) Audition du 14 mai 2019.

([247]) CE, 20 avril 2011, requête n° 345434.

([248]) Ce texte dispose que « pour satisfaire aux obligations qui lui incombent […], le service public de l’éducation assure une formation scolaire, professionnelle ou supérieure aux enfants, aux adolescents et aux adultes présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant. Dans ses domaines de compétence, l’État met en place les moyens financiers et humains nécessaires à la scolarisation en milieu ordinaire des enfants, adolescents ou adultes handicapés ».

([249]) CAA Nantes, 25 juin 2018, n° 17NT02962/17NT02963.

([250]) Audition du 19 mars 2019.

([251]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 11.

([252]) Audition du 26 mars 2019.

([253]) Les PIAL semblent avoir été inspirés, dans une certaine mesure, par la suggestion faite, par les inspections générales des Affaires sociales (IGAS), de l’Éducation nationale (IGEN) et de l’administration de l’Éducation nationale et de la recherche (IGAENR), de créer des « pôles » d’AESH en attribuant un certain nombre d’AESH à un établissement ou à une circonscription afin de permettre une gestion plus réactive de ces personnels et de « rendre plus souple et plus rapide la proposition d’un accompagnement humain coordonné » (Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 99).

([254]) Ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse, «Ensemble pour l’école inclusive », 18 juillet 2018, p. 10. Le dossier de presse est consultable au lien suivant : http://cache.media.education.gouv.fr/file/07_-_Juillet/80/0/DP_Ensemble_pour_l_ecole_inclusive_complet_984800.pdf.
Voir également le lien : https://ecole-et-handicap.fr/poles-inclusifs-daccompagnement-localises/.

([258]) Idem.

([259]) Idem.

([260]) Audition du 19 mars 2019.

([261]) Idem.

([262]) Idem.

([263]) Idem.

([264]) Audition du 7 mai 2019.

([265]) Idem.

([266]) Audition du 14 mai 2019.

([267]) Audition du 18 juin 2019.

([268]) Audition du 6 mai 2019.

([269]) Audition du 2 avril 2019.

([270]) Audition du 19 mars 2019.

([271]) Idem.

([272]) Audition du 7 mai 2019.

([273]) Audition du 19 mars 2019.

([274]) Audition du 14 mai 2019.

([275]) Voir le tableau n° 9.5 figurant en annexe et présentant la situation de l’accompagnement des élèves en situation de handicap au niveau national, par académie et par département au 31 mars 2019.

([276]) Audition du 19 juin 2019.

([278]) Audition du 6 mai 2019.

([279]) Mme Christine Gétin, présidente de l’association « HyperSupers », audition du 21 mai 2019.

([280]) Audition du 19 mars 2019.

([281]) Audition du 7 mai 2019.

([282]) Idem.

([283]) Audition du 18 juin 2019.

([284]) Ce texte prévoit qu’« une commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées [CDAPH] prend, sur la base de l’évaluation [des besoins de compensation] réalisée par l’équipe pluridisciplinaire, des souhaits exprimés par la personne handicapée ou son représentant légal dans son projet de vie et du plan personnalisé de compensation proposé, […] les décisions relatives à l’ensemble des droits de cette personne, notamment en matière d’attribution de prestations et d’orientation ».

([285]) M. Jérôme Motard, responsable du groupe « Inclusion scolaire-ASH » du SNES-FSU, audition du 7 mai 2019.

([286]) Circulaire de la direction générale des ressources humaines n° 2019-090 du 5 juin 2019 relative au cadre de gestion des AESH.

([287]) Audition du 7 mai 2019.

([289]) Audition du 7 mai 2019.

([290]) Audition du 2 avril 2019.

([291]) Idem.

([292]) Idem.

([293]) Voir la circulaire pour une école inclusive n° 2019-088 du 5 juin 2019.

([294]) Rapport n° 1290 (XVe législature) fait, au nom de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, sur la proposition de loi relative à l’inclusion des élèves en situation de handicap, par M. Aurélien Pradié, p. 9.

([295]) Voir le tableau n° 10.1 figurant en annexe et présentant les effectifs des AESH, par type de contrat (CDD/CDI), au niveau national et par académie, pour l’année scolaire 2018-2019.

([296]) Voir le tableau n° 10.2 figurant en annexe et présentant la répartition des AESH en fonction de la durée de leur contrat pour l’année scolaire 2018-2019.

([297]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 30.

([298]) Cour des comptes, Le recours croissant aux personnels contractuels : un enjeu désormais significatif pour l’éducation nationale, Communication à la commission des Finances du Sénat, mars 2018, p. 38.

([299]) Ibidem, pp. 10, 37 et 68.

([300]) Rapport n° 1598 précité, p. 25.

([301]) Rapport n° 1290 précité, p. 23.

([302]) Audition du 26 mars 2019.

([303]) Lors de son audition, le 26 mars 2019, Mme Hélène Élouard, animatrice du collectif AESH national CGT, a précisé que « comme on peut avoir à s’occuper de deux élèves dans deux établissements différents, y compris dans la même journée, on est amené à se déplacer. Or ces déplacements entre deux écoles ne sont pas pris en charge, non plus que les déplacements lorsque nous devons suivre une formation. Pourtant, lorsque l’on est dans un département très rural, on peut faire cinquante kilomètres pour se rendre à une formation. Ce n’est pas facile pour quelqu’un qui gagne 600 euros par mois de devoir avancer les frais qui seront remboursés très tardivement – jusqu’à deux ans – voire pas du tout ». En outre, « les frais de repas en cas d’accompagnement de l’élève ne sont pas non plus remboursés. En effet, s’il est indiqué, dans le projet personnalisé de scolarisation (PPS), que l’on doit accompagner l’élève à la cantine, nous devons payer notre repas, ce qui est absolument scandaleux ». Bref, « il est difficile de garder les personnels en fonction au vu des conditions de travail très difficiles […] qui entraînent de nombreuses dépressions et démissions ».

([304]) Audition du 7 mai 2019.

([305]) Audition du 26 mars 2019.

([306]) Audition du 6 mai 2019.

([307]) Idem.

([308]) Tous pour l’inclusion ! (TouPi), Egalited, Info Droit Handicap et Autisme France, Rentrée 2018 : avec ou sans AVS ?, septembre 2018, p. 7.

([309]) Audition du 19 mars 2019.

([310]) Idem.

([311]) Audition du 18 juin 2019.

([312]) Audition du 7 mai 2019.

([313]) Il faut cependant préciser que le recrutement en qualité d’AESH peut aussi s’effectuer sans diplôme, sur la seule base d’une expérience professionnelle d’une durée minimale initialement fixée à deux ans, et ramenée l’an dernier à neuf mois par le Gouvernement (décret n° 2018-666 du 27 juillet 2018 modifiant le décret n° 2014-724 du 27 juin 2014).

([314]) CNCPH, École inclusive : état des lieux, réflexions et recommandations, avril 2018, p. 20.

([315]) Audition du 19 mars 2019.

([316]) Audition du 14 mai 2019.

([318]) Audition du 7 mai 2019.

([319]) Audition du 26 mars 2019.

([320]) Réponse ministérielle à la question écrite n° 6152, JO AN, 17 avril 2018. Voir le lien suivant : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-6152QE.htm.

([321]) Voir le tableau n° 10.2 figurant en annexe et présentant la répartition des AESH en fonction de la durée de leur contrat pour l’année scolaire 2018-2019.

([322]) Mme Hélène Élouard, AESH et animatrice du collectif AESH national CGT, audition du 26 mars 2019.

([323]) Cour des comptes, Le recours croissant aux personnels contractuels : un enjeu désormais significatif pour l’éducation nationale, communication à la commission des Finances du Sénat, mars 2018, p. 43.

([325]) Voir la proposition de loi n° 1540 (XVe législature), accessible au lien suivant : http://www.assemblee-nationale.fr/15/propositions/pion1540.asp.

([326]) Audition du 7 mai 2019.

([327]) Voir le tableau n° 10.2 figurant en annexe et présentant la répartition des AESH en fonction de la durée de leur contrat pour l’année scolaire 2018-2019.

([328]) Audition du 6 mai 2019.

([329]) Audition du 7 mai 2019.

([330]) Idem.

([331]) Audition du 19 mars 2019.

([334]) Audition du 18 juin 2019.

([335]) Audition du 16 mai 2019.

([336]) Audition du 26 mars 2019.

([337]) Audition du 19 mars 2019.

([338]) Audition du 26 mars 2019.

([339]) Audition du 7 mai 2019.

([340]) Audition du 28 mai 2019.

([341]) IGAS-IGEN-IGAENR, Évaluation de l’aide humaine pour les élèves en situation de handicap, juin 2018, p. 39.

([342]) Audition du 26 mars 2019.

([343]) Audition du 7 mai 2019.