
ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION des AFFAIRES CULTURELLES,
FAMILIALES ET SOCIALES
COMPTE RENDU N° 20
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 18 novembre 1998
(Séance de 9 heures 30)
Présidence de M. Jean Le Garrec, président,
puis de M. René Couanau, vice-président
SOMMAIRE
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Examen du rapport dinformation de M. Jean-Claude Boulard sur lapplication de la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement dactivités pour lemploi des jeunes
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Examen, en application de larticle 88 du Règlement, des amendements au projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage - n° 941 (M. Alain Néri, rapporteur)
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La commission des affaires culturelles, familiales et sociales a examiné le rapport dinformation de M. Jean-Claude Boulard sur lapplication de la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement dactivités pour lemploi des jeunes.
M. Jean-Claude Boulard, rapporteur a indiqué que le premier rapport dinformation de lAssemblée nationale publié dès la promulgation de la loi emplois-jeunes a fait lobjet dune diffusion à 38 000 exemplaires, ce qui démontre lintérêt de linterprétation de la loi par le législateur lui-même et non par le seul pouvoir réglementaire qui peut la déformer.
Le présent rapport détape fait le point sur la situation après un an dapplication du dispositif et formule, à partir des observations de terrain de députés, des propositions pour la deuxième vague dembauches en emplois-jeunes, sachant que celles-ci seront plus difficiles à réaliser que les premières embauches. Il y a donc une nécessité particulière, pour le législateur, à rappeler et à préciser son interprétation de la loi pour pallier certains problèmes qui se posent ou pourraient se poser, notamment ceux de nature à freiner le développement du dispositif.
Il faut souligner, tout dabord, la nécessité dadapter lexigence de pérennisation au monde associatif. En effet, lobligation de définir, dès le départ, de façon précise les conditions de la pérennisation au terme des cinq ans de laide de lEtat peut constituer une dissuasion à la création demplois-jeunes, en particulier dans les petites associations. Il ne faut donc pas exiger systématiquement la définition des conditions de la pérennisation.
La place des jeunes peu qualifiés dans le dispositif doit être mieux assurée. La part importante occupée par les jeunes qualifiés dans les embauches en emplois-jeunes, notamment dans léducation nationale, nécessite, en effet, de rééquilibrer loffre en faveur des jeunes peu qualifiés.
Au-delà du débat sémantique sur la différence entre les « emplois nouveaux » et les « emplois émergents », ou même les « emplois dun troisième type » - introuvables -, les emplois-jeunes doivent permettre dapporter des services supplémentaires pour répondre à des besoins non satisfaits ou insuffisamment satisfaits. A cet égard, il convient de rappeler que les règles de non-substitution sont différentes pour les associations et les collectivités publiques. Pour les collectivités publiques la règle de non-substitution est fondée sur la notion dactivités existantes : les emplois-jeunes ne peuvent concerner que des activités non assurées jusqualors. Pour les associations la règle de non-substitution est fondée sur la notion demplois existants : il est donc possible de créer, dans les associations, des emplois supplémentaires ayant la même nature que les emplois existants.
Il est par ailleurs souhaitable :
- de renforcer lembauche en emplois-jeunes dans les quartiers en difficulté et les zones sensibles ;
- dinsister pour que le décret dapplication sur laide à la création dentreprise par les jeunes ou les chômeurs indemnisés soit enfin publié ;
- dencourager lutilisation du dispositif par les petites associations et les petites communes au moyen du recours aux groupements demployeurs ou à lintercommunalité ;
- de régler le problème de la couverture des emplois-jeunes dans les collectivités locales par le régime dassurance chômage de lUNEDIC. Actuellement, seuls les emplois-jeunes employés dans les collectivités locales ayant choisi daffilier tous leurs agents non titulaires sont couverts par le régime de lUNEDIC. Une solution doit également être trouvée concernant les aides-éducateurs qui, actuellement, ne sont pas couverts par le régime de lUNEDIC.
Enfin, un problème grave, qui appelle la réaction du législateur, concerne linterprétation donnée à la loi par une circulaire du 16 décembre 1997 du ministère de léducation nationale qui réserve les emplois-jeunes aux jeunes âgés au plus de 25 ans, ce qui est contraire à la loi. Cette situation totalement inacceptable confirme le besoin de réaffirmer le rôle du législateur dans linterprétation de la loi et de poursuivre le travail engagé par la commission sur lapplication de celle-ci.
Le président Jean Le Garrec a souligné lintérêt des rapports de suivi de lapplication des lois. Puis il a insisté sur la nécessité de renforcer la place des recrutements de jeunes peu qualifiés en emplois-jeunes, a vivement regretté que le décret concernant laide à la création dentreprise par les jeunes nait toujours pas été publié et a souhaité quune solution soit trouvée au problème de la couverture des aides-éducateurs par lUNEDIC.
M. Denis Jacquat a partagé lindignation du rapporteur sagissant de linterprétation incorrecte de la loi par le ministère de léducation nationale qui, non seulement ne respecte pas la loi en ce qui concerne la limite dâge des bénéficiaires des emplois-jeunes, mais aussi pose comme condition à lattribution de ces emplois un niveau de formation de bac + 2 qui nest pas prévu par la loi. On constate, malheureusement, une fois de plus, que les jeunes les moins formés sont écartés du dispositif. Il faut par ailleurs préciser les conditions doccupation des jeunes bénéficiant de ces emplois dans léducation nationale en dehors des temps scolaires, en particulier pendant les vacances scolaires, en coordination avec les associations et les collectivités locales. Enfin, il convient déviter que, en raison de lambiguïté de la notion de besoins émergents, les emplois-jeunes ne viennent faire concurrence à dautres dispositifs et à des emplois existants, en particulier dans le domaine de laide aux personnes âgées.
Mme Odette Trupin, a formulé les observations suivantes :
- La question de la pérennisation des emplois-jeunes se pose en particulier dans les zones rurales où les petites communes ou associations hésitent parfois à avoir recours à des emplois-jeunes, car il leur est difficile de sengager pour plusieurs années. Lexigence de la pérennisation des activités pourrait être adaptée selon les cas. Une clarification sur ce point serait souhaitable.
- Les employeurs constatent quil est difficile de recruter en emplois-jeunes les jeunes âgés de 26 à 30 ans sans indemnité de chômage. Il doit être possible daméliorer le système de recrutement de ces jeunes et leur information sur les emplois-jeunes.
- Léducation nationale a recruté de façon importante des emplois-jeunes dans les premiers mois dapplication de la loi. De nombreux jeunes se sont toutefois vu refuser laccès des emplois-jeunes parce quils détenaient une formation dun niveau inférieur à bac + 2. Il est souhaitable que léducation nationale se mette en conformité avec la loi qui ne prévoit pas de niveau minimum de formation.
M. René Couanau, après avoir considéré que les emplois-jeunes constituaient le seul volet de la politique actuelle de lemploi qui porte ses fruits, a noté que les créations demplois-jeunes dans le secteur privé demeuraient cependant très faibles. Ainsi, ce dispositif est fondé essentiellement sur des emplois qui apparaissent comme de « faux » emplois publics. En outre, le nombre de créations demplois-jeunes est gonflé par les 60 000 aides-éducateurs recrutés dans léducation nationale. Il est à craindre que beaucoup de ces jeunes, recrutés à bac + 2, au détriment des moins qualifiés, dans des conditions contestables finissent par être embauchés, dans deux ou trois ans, comme « maîtres auxiliaires au rabais » et à être ensuite intégrés sans avoir pu poursuivre détudes ni sans avoir suivi de formation pédagogique sérieuse. De la même façon, se pose la question de la formation des emplois-jeunes recrutés dans les bureaux de poste.
Plusieurs propositions pourraient enrichir le projet de rapport et permettre daméliorer lapplication de la loi :
- Il serait tout dabord souhaitable de lever lambiguïté sur la question de la pérennisation. Le ministre de léducation nationale a expliqué à diverses reprises que ce ne sont pas les jeunes qui doivent être pérennisés dans leur emploi mais les emplois. Cette même idée se retrouve dans le présent projet de rapport détape. Dun autre côté, les maires et les présidents de conseils généraux ont été sollicités pour trouver des solutions afin dassurer une suite aux emplois-jeunes. Certaines communes se sont engagées à permettre aux jeunes concernés dintégrer plus facilement la fonction publique territoriale après cet emploi. Il faut prendre garde au fait quune trop forte exigence en matière de pérennisation peut aboutir à dissuader certains employeurs réticents à sengager sur plusieurs années.
- Afin de privilégier les emplois nouveaux ou émergents, des jeunes ayant bénéficié dune formation ont été prioritairement recrutés. Or, il convient dassurer une sortie du dispositif acceptable, notamment pour les jeunes dépourvus de formation. Dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois dans les collectivités locales, les emplois-jeunes devraient constituer une forme de pré-recrutement contractuel comportant un droit à lapprentissage et à la formation à un métier et permettant daccéder, à lissue du contrat, à un emploi dans la fonction publique territoriale.
- Le projet de rapport dinformation comporte une lacune puisquil naborde pas la question essentielle de la formation des jeunes. Dune manière générale, les bénéficiaires des emplois-jeunes doivent pouvoir suivre des formations dispensées par léducation nationale, dans les IUFM ou par le CNED, ou dautres organismes leur permettant, à la sortie du dispositif, dêtre mieux armés pour accéder à un emploi privé ou, par concours, à un emploi public. En cette matière, on note que limplication des régions reste très inégale.
M. Alain Néri a relevé que la principale question concernait la pérennisation des emplois-jeunes. Il savère que les circulaires adressées aux directions départementales du travail et de lemploi par le ministère comportent des interprétations parfois non conformes à la lettre ou à lesprit de la loi. Il convient de remédier à cette situation tout à fait anormale.
Par ailleurs, les collectivités locales ne peuvent être tenues de garantir lembauche des jeunes après les cinq années passées dans le dispositif. Aucun engagement ne saurait être pris en ce domaine puisque la règle dans la fonction publique territoriale est celle du recrutement par concours. En revanche, le passage en emplois-jeunes devrait permettre aux intéressés de suivre une formation en vue de préparer ces concours et daugmenter ainsi leurs chances de succès.
Mme Hélène Mignon a formulé les observations suivantes :
- Les conditions dapplication de la loi diffèrent suivant les régions. Dans la région Midi-Pyrénées, les directions départementales du travail ont, à ce jour, joué un rôle plutôt négatif vis-à-vis des associations, dont certains projets se sont trouvés ainsi bloqués.
- Limplication des régions en matière de formation des emplois-jeunes est également très variable. Il serait à cet égard souhaitable de préciser si il est normal que les régions doivent assumer la prise en charge des actions de formation professionnelle des emplois-jeunes dans léducation nationale.
- Il est par ailleurs inacceptable que léducation nationale continue de proposer des emplois daides-éducateurs exclusivement aux jeunes âgées de 18 à 25 ans, alors même que la limite de 25 ans ne figure pas dans la loi.
M. Edouard Landrain a formulé les observations suivantes :
- Le rapport détape a le mérite de faire le point sur un an dapplication de la loi, ce qui nest pas une démarche fréquente.
- Le nombre des emplois-jeunes réalisés est encore très en-deçà des 350 000 prévus. En outre, lobjectif des 350 000 emplois-jeunes dans le secteur privé semble loin dêtre atteint.
- Dans les communes, le dispositif emplois-jeunes a permis, dans bien des cas, de créer des emplois répondant à des besoins qui existaient mais qui navaient pu être pris en compte, faute daide financière. Même si certaines collectivités ont pu bénéficier dun effet daubaine, la demande étant désormais satisfaite par une offre, il est probable que les emplois seront pérennisés.
- Il convient déviter que les emplois-jeunes créés par les associations fassent systématiquement lobjet, au terme des cinq années, dun financement par les collectivités. En effet, si les moyens financiers des associations pour faire face à leurs obligations paraissent parfois limités, les communes ne pourront pas se transformer en financeurs de ces emplois à la sortie du dispositif. Ce problème sinscrit dans le cadre plus large des aides aux associations, du statut des bénévoles et de lutilisation des crédits du FNDS.
- Les emplois-jeunes créés dans léducation nationale auraient pu davantage être utilisés pour les activités périscolaires. Il convient de mettre un terme aux incohérences dans ce domaine. En effet, alors que les rectorats se sont prononcés en défaveur de cette démarche en arguant du fait que les jeunes aides-éducateurs recrutées navaient pas nécessairement la qualification requise, il est curieux de constater que lorsque les emplois-jeunes sont créés par les collectivités locales, laccompagnement des activités périscolaires peut parfaitement être confié aux jeunes embauchés.
M. Gérard Lindeperg a fait les remarques suivantes :
- Si lobligation de pérennisation doit être levée, il convient de maintenir la pérennisation comme une perspective afin daméliorer les projets de création demplois-jeunes.
- Il convient dinsister sur la nécessité de développer la formation, en particulier en faveur des jeunes non qualifiés qui doivent aussi bénéficier des emplois-jeunes. Les IUFM et le CNED devraient notamment être mobilisés pour favoriser la préparation des concours de la fonction publique par les aides-éducateurs. De même, le CNFPT devrait jouer un rôle plus actif pour la formation des jeunes en emplois-jeunes dans les collectivités locales. Il serait par ailleurs souhaitable quun bilan de laction des régions soit établi, celles-ci paraissant inégalement impliquées dans le dispositif.
- Concernant la notion d« emplois nouveaux », il convient à la fois déviter les rigidités actuelles et les dérives qui ont été observées lors de la mise en uvre des dispositifs de type TUC ou CES. Un certain niveau dexigence concernant la nature des emplois créés doit donc être maintenu.
M. Maxime Gremetz a formulé les observations suivantes :
- Si lon assouplit à la fois le critère concernant la nature des emplois et lexigence de pérennisation des activités, il y a un risque de dérive du dispositif et de développement deffets de substitution et daubaine. Il convient donc de conserver à la loi ses objectifs initiaux.
- Le projet de rapport névoque pas la question de la formation et de la qualification - notamment pour préparer les concours de la fonction publique -, pourtant essentielle pour assurer la pérennité de lemploi des jeunes.
- Il convient daugmenter les embauches demplois-jeunes dans les quartiers en difficulté et les zones sensibles.
- Il est regrettable que le dispositif ne bénéficie pas aux jeunes peu ou pas qualifiés, les emplois proposés étant, le plus souvent, occupés par des personnes surqualifiées.
- Enfin, il faut rappeler que la loi précise que la rémunération dun emploi-jeune est au minimum le SMIC. Il est regrettable que, en pratique, elle ne dépasse que rarement ce niveau alors que celle-ci doit être adaptée en fonction du niveau de formation des jeunes.
M. Pierre Hellier a souhaité que la loi et le rapport simposent à lensemble des services de lEtat, notamment à léducation nationale, et que le principe de la pérennisation des activités soit maintenu mais clarifié.
M. Yves Nicolin a tout dabord suggéré que la commission réalise chaque année un rapport détape pendant toute la durée du dispositif, cest-à-dire pendant cinq ans.
Il a ensuite présenté les remarques suivantes :
- Lutilisation des emplois-jeunes dans léducation nationale pose un double problème : celui de leur pérennisation dans cinq ans - celle-ci risquant dentraîner un assèchement de toutes les places offertes par concours -, et celui de leur occupation en dehors du temps scolaire.
- Le volet formation professionnelle est insuffisamment développé, ce qui obère les chances dinsertion durable des jeunes dans lemploi à lissue des emplois-jeunes. Contrairement aux espoirs quavait fait naître la loi, la pérennisation dans lemploi est dailleurs un « mirage » pour la plupart des jeunes.
- Le dispositif ne répond pas aux attentes des jeunes les moins qualifiés, la préférence à lembauche étant donnée aux plus qualifiés.
M. Georges Colombier a fait plusieurs observations :
- La pérennisation des emplois doit être un objectif mais ne doit pas constituer un blocage à la création dactivités ; dans le secteur privé, il est très difficile de faire des projections demplois sur cinq ans.
- En ce qui concerne les aides-éducateurs, il conviendrait de réfléchir à leur occupation durant les périodes de vacances scolaires.
- La création demplois-jeunes dans les maisons de retraite permettrait certainement de répondre aux besoins en personnel mais la pérennisation de ces postes risquant de savérer extrêmement difficile, vu le niveau déjà élevé du prix de journée dans ces établissements, ceux-ci hésitent à utiliser le dispositif.
M. Jean Delobel a formulé les observations suivantes :
- On constate, en effet, que les maisons de retraite manquent souvent de personnel et que les emplois-jeunes peuvent être une bonne solution. Dans ce cas, la pérennisation des emplois créés devra de toute façon se faire, même si elle ne peut pas être totalement assumée par les établissements. En la matière, cependant, il faut regretter les incohérences des consignes et des décisions prises par le ministère de la santé et les DDASS.
- Dune manière générale, les communes ont un rôle à jouer dans la pérennisation des emplois créés.
- En ce qui concerne les problèmes spécifiques des jeunes peu ou pas diplômés, il est certain que les collectivités locales doivent simpliquer de façon plus active et proposer des actions de formation ou de préformation adaptées. Linsertion durable dans lemploi est assez rapidement possible pour les jeunes ayant un CAP ou un BEP. En revanche, sortir un jeune sans qualification de lexclusion et le réadapter au monde du travail demande au minimum deux ans.
- Il faut souligner quil existe parfois des résistances, notamment de syndicats, pour transformer des CES en emplois-jeunes.
En réponse aux intervenants, le rapporteur a donné les indications suivantes :
- Le projet de rapport a été réalisé au mois de juin dernier, ce qui explique quil ait mis laccent sur les freins au développement du dispositif. Une vingt-cinquième proposition sera ajoutée pour évoquer limportance des questions de formation.
- Le rapport soulignera par ailleurs les deux illégalités commises par voie de circulaire du 16 décembre 1997 par léducation nationale dans lapplication du dispositif emplois-jeunes, cest-à-dire la fixation dune limite dâge à 25 ans non conforme à la loi et linstauration dun critère de niveau de formation non prévu par la loi, laccès aux emplois daides éducateurs étant, en conséquence, fermé aux personnes de plus de vingt-cinq ans et nayant pas un niveau bac + 2.
- En ce qui concerne la pérennisation, il faut rappeler que ce mot ne figure pas dans la loi : la pérennité du poste nest pas une condition fixée par la loi à la création dun emploi-jeune. Lobjectif de pérennisation ne doit pas être un élément de blocage de la création dactivités et demplois-jeunes. Sil ny a jamais eu de garantie totale demploi sur une durée indéterminée, il ne faut cependant pas être trop inquiet pour lavenir : même si, bien évidemment, cela ne figure pas dans la loi, il est peu vraisemblable que, dans cinq ans, lEtat cesse brutalement de soutenir lemploi de 350 000 jeunes. Plus vraisemblablement, un mécanisme de dégressivité de laide sera institué qui facilitera la pérennisation.
M. René Couanau a alors considéré que, à lissue des cinq ans, sous le double effet dune baisse de laide et dune pression à la hausse des rémunérations due à lancienneté dans lemploi des bénéficiaires, les employeurs demplois-jeunes seraient soumis à une augmentation sensible du coût de ces emplois.
Le rapporteur a proposé dinsérer dans le rapport une observation rappelant que la pérennisation des emplois est un objectif et une perspective du dispositif mais quelle ne doit en aucun cas constituer un obstacle à la création dactivités.
M. Maxime Gremetz a rappelé que lobjectif de pérennisation des emplois-jeunes avait été clairement exprimé lors de lexamen par le Parlement du projet de loi. La question de la pérennisation des emplois doit donc être examinée dans le cadre des comités du suivi au niveau local.
Mme Dominique Gillot a rappelé que lesprit de la loi était de pérenniser le poste créé et non le jeune sur lemploi-jeune.
MM. Maxime Gremetz et René Couanau ont souhaité que le rapport mette plus laccent sur le fait que les jeunes les moins qualifiés ne bénéficient pas suffisamment des emplois-jeunes et demande quune plus grande place leur soit réservée.
M. Denis Jacquat a souhaité que, pour éviter lécueil susmentionné, les emplois-jeunes soient réservés aux demandeurs demploi inscrits à lANPE. Il a par ailleurs rappelé quil ne sagit pas du premier rapport de suivi de lapplication dune loi, car une démarche similaire avait été suivie pour la loi quinquennale de 1993.
Le rapporteur a indiqué que plusieurs observations seraient reprises dans le rapport :
- Conformément à lesprit de la loi, la pérennisation doit être considérée comme un objectif. En découle la nécessité de formation des jeunes pendant le temps passé en emplois-jeunes pour leur permettre, à la sortie du dispositif, une insertion durable dans lemploi.
- Il est effectivement souhaitable de préciser les conditions dintervention des aides-éducateurs dans les activités périscolaires.
- Il sera par ailleurs rappelé que le SMIC est la base de référence qui sert au calcul de laide de lEtat mais que, évidemment, la rémunération des emplois-jeunes peut être supérieure au SMIC.
La commission a décidé, en application de larticle 145 du Règlement, le dépôt du rapport dinformation en vue de sa publication.
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La commission a ensuite examiné, en application de larticle 88 du Règlement, sur le rapport de M. Alain Néri, les amendements au projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à la protection des sportifs et à la lutte contre le dopage (n° 941).
Article premier : Politique de prévention du dopage
La commission a accepté lamendement n° 64 du Gouvernement prévoyant que les actions de prévention, de surveillance et déducation sont mises en uvre avec le concours des fédérations sportives agréées.
Après larticle premier
La commission a accepté lamendement n° 35 rectifié de M. Edouard Landrain prévoyant que le cahier des charges des chaînes de radio et de télévision publiques comporterait des dispositions relatives à la promotion et à la protection de la santé des sportifs, après que son auteur la rectifié, à la demande du rapporteur.
La commission a accepté lamendement n° 36 rectifié de M. Edouard Landrain prévoyant le respect par les sponsors dune charte de bonne conduite relative au dopage, après rectification de son auteur pour ne pas prévoir de sanction pénale, à la demande du rapporteur.
TITRE PREMIER
DE LA SURVEILLANCE MÉDICALE DES SPORTIFS
Article 2 : Contrôle médical préalable à la délivrance des licences sportives
La commission a examiné lamendement n° 37 de M. Edouard Landrain prévoyant que le médecin qui délivre un certificat médical pour une licence sportive doit être formé à cet effet.
M. Edouard Landrain a estimé nécessaire de mettre en place une formation médicale spécifique pour les médecins concernés.
Le rapporteur a considéré que le médecin de famille connaît mieux le jeune demandant une licence quun médecin spécialisé.
M. Pierre Hellier a souhaité que les informations nécessaires soient fournies au médecin de famille, ce qui nexclut pas une formation spécifique.
M. Denis Jacquat a considéré quil faut aussi une formation spécifique pour les médecins soccupant des sportifs de haut niveau.
La commission a repoussé cet amendement.
Elle a ensuite repoussé les amendements n° 60 et 61 de M. Jean-Antoine Léonetti ainsi que lamendement n° 38 de M. Edouard Landrain.
Article 3 : Contrôle médical préalable aux compétitions
La commission a accepté les amendements n°s 47 de M. Bruno-Bourg-Broc et 63 de M. Georges Colombier substituant au mot « épreuves » le mot « compétitions », après que M. Denis Jacquat a indiqué quil ne faut pas décourager les sportifs non licenciés participant à des cross ou à des randonnées pédestres.
La commission a repoussé lamendement n° 48 de M. Bruno Bourg-Broc.
La commission a ensuite examiné lamendement n° 62 de M. Georges Colombier prévoyant que la liste des épreuves sportives réservées aux non-licenciés nécessitant un certificat médical est définie par décret.
M. Georges Colombier a indiqué quil faut encourager les manifestations populaires.
M. Jean-Claude Beauchaud a considéré quil était difficile détablir une telle liste et quil serait peut-être préférable de faire référence dans larticle aux seules épreuves sportives impliquant un classement.
M. Denis Jacquat a indiqué quun certain nombre dépreuves organisées pour des non-licenciés avec un classement à larrivée peuvent être considérées comme dangereuses pour la santé.
Le rapporteur a souhaité que les épreuves non compétitives qui peuvent cependant entraîner des problèmes de santé ne soient pas encouragées.
M. Alain Nayrou a signalé que les courses pédestres en montagne ne sont pas réglementées.
M. René Couanau a considéré que lamendement est déjà satisfait par la rédaction de larticle qui fait référence aux épreuves sportives « organisées ou agréées par les fédérations ».
La commission a repoussé lamendement.
La commission a repoussé les amendements n°s 45 de M. Delnatte et 49 de M. Bruno Bourg-Broc.
Après larticle 3
La commission a examiné lamendement n° 65 du Gouvernement instaurant une obligation dalerte pour un médecin lorsquil examine un sportif et quil décèle des signes de dopage.
Le rapporteur et M. Denis Jacquat ont considéré que le deuxième alinéa de cet amendement, qui exonère de responsabilité le médecin dans ce cas, est contraire aux principes généraux du droit et de lexercice de la médecine.
La commission a adopté un sous-amendement du rapporteur et de M. Denis Jacquat supprimant le deuxième alinéa de cet amendement. Puis elle a accepté cet amendement.
La commission a accepté lamendement n° 66 du Gouvernement déterminant les modalités de création dune cellule médicale placée auprès du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage, après que le rapporteur a souhaité que le contenu de cet article additionnel soit intégré à larticle 9.
La commission a examiné lamendement n° 67 du Gouvernement prévoyant que la méconnaissance par le médecin de lobligation daviser la cellule médicale placée auprès du conseil de prévention et de lutte contre le dopage est de nature à entraîner des sanctions disciplinaires.
M. Denis Jacquat a considéré que cest le conseil départemental de lordre des médecins qui est compétent pour le prononcé des sanctions, et non le conseil régional comme le prévoit lamendement.
M. Edouard Landrain a noté lopposition entre cet amendement et lamendement n° 65 du Gouvernement qui ne prévoyait aucune sanction.
La commission a adopté un sous-amendement du rapporteur et de MM. Denis Jacquat et Edouard Landrain faisant seulement référence à lordre des médecins puis a accepté lamendement.
Article 4 : Contribution des fédérations sportives à la politique de prévention du dopage
La commission a repoussé lamendement n° 40 de M. Edouard Landrain.
Article 5 : Prescription de produits dopants
La commission a adopté un amendement rédactionnel du rapporteur.
Article 7 : Livret individuel des sportifs de haut niveau
La commission a repoussé lamendement n° 57 de M. Jean-Antoine Léonetti.
La commission a ensuite accepté lamendement n° 59 de M. Jean-Antoine Léonetti, de nature rédactionnelle.
Article 8 - Conseil de prévention et de lutte contre le dopage
La commission a successivement accepté trois amendements du Gouvernement :
- le n° 68, élargissant les missions du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) à la protection de la santé des sportifs et à linformation des praticiens et des sportifs ;
- le n° 69 prévoyant que les trois personnalités qualifiées dans les domaines médical et scientifique prévues au sein du CPLD seraient respectivement nommées par le président de lacadémie nationale de Pharmacie, le président de lacadémie des Sciences et le président de lacadémie nationale de Médecine ;
- le n° 70, substituant, parmi les personnalités qualifiées dans le domaine du sport, une personne désignée par le président du Comité au médecin du sport désigné par le président de lacadémie nationale de Médecine.
Article 9 - Compétences du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage
La commission a accepté lamendement n° 71 du Gouvernement prévoyant que le CPLD disposerait non seulement dune cellule scientifique de coordination de la recherche mais aussi dune cellule médicale.
La commission a accepté le sous-amendement n° 76 de M. Jean Le Garrec à lamendement n° 15 de la commission prévoyant que le prononcé de lamende de 100 000 F que peut infliger le CPLD aux fédérations agréées devait être précédé dune mise en demeure.
La commission a accepté lamendement n° 51 de M. Alain Tourret prévoyant que le CPLD pourrait être consulté par les fédérations sportives sur les questions scientifiques auxquelles celles-ci sont confrontées.
Article 14 - Exercice des contrôles anti-dopage
La commission a repoussé lamendement n° 52 de M. Alain Tourret précisant que les examens médicaux auxquels peuvent procéder les médecins agréés sont destinés à mettre en évidence lutilisation « volontaire » de procédés prohibés, le rapporteur ayant fait observer que la détermination du caractère volontaire ou non dune telle utilisation ne relève pas de la compétence des médecins.
La commission a repoussé lamendement n° 53 de M. Alain Tourret précisant que les examens médicaux auxquels peuvent procéder les médecins agréés sont destinés à déceler la présence dans lorganisme de substances interdites « ayant eu pour effet de modifier laptitude physique de la personne concernée », le rapporteur ayant jugé trop restrictif lajout ainsi proposé.
La commission a examiné lamendement n° 54 de M. Alain Tourret complétant le I de larticle 14 par un alinéa précisant que deux flacons durine issus dun même contrôle devaient être examinés par deux laboratoires différents.
Son auteur a souligné que la précision ainsi apportée devait permettre déviter certaines erreurs préjudiciables aux sportifs concernés.
Le rapporteur, après avoir jugé intéressante lidée dun contrôle opéré par deux laboratoires distincts, a souligné quil existe dautres types de prélèvements que ceux visés par lamendement et que ce type de précision relève du domaine réglementaire.
M. Denis Jacquat a rappelé quil nexiste actuellement quun seul laboratoire agréé sur tout le territoire français et quun laboratoire non agréé pourrait arriver à des résultats différents dans la mesure où il ne mettrait pas en uvre les mêmes technologies.
M. Henri Nayrou a fait valoir que lamendement posait un problème dorganisation et de financement de la lutte contre le dopage et que la création dun autre laboratoire agréé constituait un préalable à son application effective.
M. Jean-Claude Beauchaud a rappelé que lagrément des laboratoires de contrôle était fait par le CIO et non par une autorité nationale.
M. Alain Tourret a alors modifié son amendement pour remplacer la mention des deux flacons durine par celle de deux prélèvements et pour préciser que les deux prélèvements seraient examinés par deux laboratoires « agréés » différents.
La commission a ensuite accepté lamendement n° 54 de M. Alain Tourret ainsi rectifié.
La commission a examiné lamendement n° 72 du Gouvernement complétant le I de larticle par trois alinéas prévoyant respectivement que les échantillons prélevés lors des contrôles sont analysés par le ou les laboratoires agréés par le CIO et le ministre chargé des sports, que le ou les laboratoires en cause effectuent des travaux de recherche dans le domaine de la lutte contre le dopage, en liaison avec la cellule scientifique du CPLD et que ces laboratoires disposent à cet effet dun conseil scientifique dorientation.
M. René Couanau, président, a fait observer que le maintien dun seul laboratoire agréé serait contradictoire avec les votes précédents de la commission.
Le rapporteur sest interrogé sur la pertinence des deux derniers alinéas de lamendement, dans la mesure où le laboratoire agréé a, en tout état de cause, déjà une activité de recherche.
M. Denis Jacquat a souligné quun laboratoire peut se borner à faire du contrôle et a souligné la nécessité dun développement de la recherche dans le domaine de la lutte contre le dopage.
La commission a accepté un sous-amendement de M. René Couanau supprimant, dans le premier alinéa, la possibilité quil ny ait quun seul laboratoire agréé et deux sous-amendements du rapporteur supprimant respectivement les deux derniers alinéas de lamendement, puis lamendement n° 72.
La commission a examiné un amendement de M. Alain Tourret complétant larticle 14 par un paragraphe prévoyant que toute personne soumise aux examens et prélèvements prévus au I pouvait demander à bénéficier de prélèvements sanguins et pileux.
Son auteur a souligné que cet amendement visait à éviter les erreurs et à faciliter la recherche de preuves incontestables du dopage.
Le rapporteur sest déclaré favorable avec le principe inspirant lamendement mais a jugé celui-ci trop précis sur la nature des autres prélèvements pouvant être demandés et a proposé une rectification faisant référence à « dautres prélèvements pour déceler les mêmes substances et procédés ».
M. Denis Jacquat a estimé souhaitable de préciser quil sagissait de prélèvements « complémentaires ».
M. Henri Nayrou a fait valoir que lesdits prélèvements devaient être effectués aux frais du sportif concerné.
M. Patrick Leroy sest opposé à cette dernière précision au nom de la présomption dinnocence qui doit permettre de faire mener une contre expertise.
La commission a accepté le sous-amendement du rapporteur, modifié dans le sens souhaité par M. Denis Jacquat et M. Henri Nayrou.
Elle a ensuite accepté lamendement n° 55.
Article 15 - Droit de perquisition
La commission a accepté le sous-amendement n° 77 à lamendement n° 19 de la commission précisant que les véhicules servant de domicile à des sportifs ou à des équipes sportives ne pourront être visités que sur autorisation expresse du procureur de la République.
Après larticle 16
La commission a accepté lamendement n° 73 du Gouvernement prévoyant que les agents des douanes, de la concurrence et de la répression des fraudes, de la jeunesse et des sports ainsi que les officiers et agents de la police judiciaire étaient habilités à se communiquer mutuellement tout renseignement relatif aux produits dopants, le rapporteur sétant interrogé sur la conformité de lamendement aux principes de la loi « informatique et libertés » de 1978 et sur lintérêt de la coordination ainsi mise en place au regard des possibilités déjà prévues par larticle 40 du Code de procédure pénale.
Article 17 - Exercice des compétences disciplinaires par les fédérations agréées
La commission a accepté un amendement rédactionnel du rapporteur.
La commission a repoussé lamendement n° 41 de M. Edouard Landrain prévoyant que les fédérations ne peuvent engager de procédures disciplinaires pour sanctionner les sportifs ayant utilisé des produits dopants quaprès avoir effectué un prélèvement dans des conditions fixées par un règlement-type.
La commission a examiné lamendement n° 56 de M. Alain Tourret prévoyant que les recours formés contre les sanctions prononcées par les fédérations étaient suspensifs de toute mesure de suspension ou dinterdiction dexercice de lactivité sportive.
M. Alain Tourret, après avoir rappelé le caractère limité des sanctions administratives qui peuvent être prononcées à lencontre des personnes nayant pas respecté le code de la route, a estimé quil ne fallait pas aller trop loin dans le domaine des sanctions administratives pouvant frapper un sportif suspecté de dopage.
Le rapporteur, après avoir estimé que lamendement pouvait être considéré comme ayant un objet dilatoire, a jugé quil nétait pas acceptable quun sportif contrôlé et parfois recontrôlé positif puisse continuer à participer à des compétitions, notamment du point de vue de ses concurrents potentiels.
M. Denis Jacquat a souligné que certains sportifs faisaient un usage abusif des délais de procédure.
M. Alain Tourret a souligné que lamendement ne serait pas nécessaire si la sanction administrative ne pouvait intervenir quaprès une nouvelle expertise corroborant les résultats de la première.
Le rapporteur a confirmé que tel serait bien le cas.
La commission a repoussé lamendement n° 56.
La commission a successivement accepté deux amendements du rapporteur :
- prévoyant que les dispositions relatives aux contrôles, aux procédures disciplinaires et aux sanctions, que les fédérations incorporent dans leur règlement, doivent respecter les droits de la défense ;
- de portée rédactionnelle.
La commission a ensuite accepté lamendement de coordination n° 75 de M. Jean-Claude Beauchaud, puis un amendement rédactionnel du rapporteur.
Article 18 - Pouvoirs de sanction du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage
La commission a examiné lamendement n° 50 de M. Noël Mamère prévoyant que le CPLD pourrait prononcer à lencontre des sportifs reconnus coupables de dopage une « injonction informative ».
M. André Aschieri, après avoir indiqué que linjonction informative proposée par lamendement sinspirait de linjonction thérapeutique prévue par le Code de la santé publique pour les personnes utilisant des stupéfiants, a fait valoir que lamendement avait pour objet daider les sportifs concernés à retrouver leur dignité en redevenant des acteurs de la prise en charge de leur santé.
Le rapporteur, après avoir souligné que linformation préventive contre le dopage existe et sera renforcée, a estimé que lamendement proposé affaiblirait le dispositif prévu par le projet de loi.
Le président Jean Le Garrec a fait valoir que lidée intéressante exprimé par M. Aschieri était traduite de façon trop imprécise dans lamendement.
M. Patrick Leroy a également jugé intéressant le principe de lamendement.
M. Jean-Claude Beauchaud a souligné que la notion d « injonction informative » navait aucune signification précise.
M. Edouard Landrain a fait valoir que lamendement ne tenait pas compte des futurs progrès de la prévention du dopage.
La commission a repoussé lamendement n° 50.
La commission a repoussé lamendement n° 57 de M. Alain Tourret précisant que les recours formés contre les décisions du CPLD seront automatiquement suspensifs de toute mesure de suspension ou dinterdiction dexercice de lactivité sportive, le rapporteur ayant indiqué quon pourrait toutefois concevoir que le sportif soit seulement autorisé à demander le sursis à lexécution des décisions prises à son encontre, sans automaticité.
Article 24 (nouveau) (article 49-1-A de la loi n° 86-610 du 16 juillet 1984) : Déclaration préalable à lorganisation dune manifestation publique à lautorité administrative et pouvoir de cette dernière dinterdire la manifestation
Après que M. Henri Nayrou a retiré lamendement n° 74 étendant le champ dapplication de lobligation de déclaration à lautorité administrative de compétition ou manifestation publique à toutes les disciplines sportives ne relevant pas dune fédération délégataire, la commission a accepté un sous-amendement du même auteur à lamendement n° 34 de la commission ayant le même objet
La commission a accepté un amendement rédactionnel du rapporteur.
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