ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION des AFFAIRES CULTURELLES,
FAMILIALES ET SOCIALES
COMPTE RENDU N° 53
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 5 mai 1999
(Séance de 16 heures 15)
Présidence de M. Jean-Paul Durieux, vice-président,
puis de M. Jean Le Garrec, président,
puis de Mme Odette Grzegrzulka, secrétaire
SOMMAIRE
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Suite de lexamen du projet de loi modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication n°s 1187-1541 (M. Didier Mathus, rapporteur)
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La commission des affaires culturelles, familiales et sociales a poursuivi lexamen, sur le rapport de M. Didier Mathus, des articles du projet de loi modifiant la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication n°s 1187-1541.
Article 6 (article 53 de la loi du 30 septembre 1986) : Contrats dobjectifs et de moyens Financement des sociétés du secteur public de la communication audiovisuelle
La commission a rejeté lamendement n° 22 de suppression de larticle de M. Renaud Muselier.
Elle a examiné en discussion commune trois amendements :
- deux amendements identiques de MM. Noël Mamère et Christian Kert prévoyant que le Parlement adopte en loi de finances, au vu de lavis dune commission consultative du financement du secteur public de laudiovisuel, lautorisation de perception de la redevance et lapprobation de la répartition du produit attendu de celle-ci entre les sociétés nationales de programme et lINA ;
- un amendement de réécriture de larticle de M. Patrick Leroy prévoyant le même dispositif ainsi que la création dune taxe sur le multimédia destinée à compenser la réduction des recettes publicitaires, à financer les heures de programmes libérées et à développer le numérique hertzien ainsi que les nouvelles technologies.
M. Rudy Salles a considéré que la création dune telle commission, qui existe dailleurs en Allemagne, permettrait dune part dassurer un plus grand respect de la législation européenne et dautre part de garantir aux chaînes publiques une meilleure appréciation de leurs besoins en financements publics.
Le rapporteur, tout en reconnaissant la réalité de ce problème, a jugé que la création dune commission consultative ne lui apportait pas de réponse satisfaisante car elle ne permet pas de clarifier la procédure budgétaire. Sagissant du respect de la législation européenne, le Gouvernement a entamé une réflexion qui se poursuit et dont larticle premier du présent projet est le premier aboutissement. Par ailleurs, plusieurs amendements déposés par la suite permettront de satisfaire les autres dispositions contenues dans ces amendements.
La commission a rejeté les trois amendements.
Elle a rejeté lamendement n° 23 de suppression du paragraphe I de larticle de M. Renaud Muselier.
Elle a examiné un amendement de M. Christian Kert prévoyant que des contrats dobjectifs spécifiques seraient conclus pour chacune des filiales de France Télévision et soumis à lapprobation du conseil dadministration de la holding.
M. Pierre-Christophe Baguet a estimé que ces contrats spécifiques permettraient dassurer une plus grande cohérence de lensemble tout en garantissant la personnalité de chacune des chaînes.
Le rapporteur sest déclaré défavorable à lamendement en préférant le dispositif actuel qui confie à la société de holding le soin de décliner le contrat dobjectifs et de moyens conclu avec lEtat avec chacune des chaînes, ce qui permettra dassurer une plus forte cohérence de lensemble.
La commission a rejeté lamendement, ainsi quun amendement de M. Patrick Leroy de portée voisine.
La commission a examiné un amendement de M. Christian Kert fixant à cinq ans la durée des contrats dobjectifs et de moyens et prévoyant que lélaboration du contrat suivant devra commencer au cours de la troisième année du contrat en cours.
M. Rudy Salles a estimé souhaitable de calquer la durée des contrats sur celle du mandat du président de la holding et par ailleurs de prévoir lélaboration du contrat suivant à mi-parcours du contrat en cours.
Le rapporteur a estimé nécessaire de conserver des durées variables pour les contrats entre trois et cinq ans en fonction de la nature des objectifs poursuivis.
Lamendement a été retiré par son auteur, en vue de sa réécriture afin de proposer seulement lélaboration des contrats suivants à mi-parcours des contrats en cours dans le cadre de larticle 88 du Règlement.
La commission a rejeté deux amendements de M. Patrick Leroy, lun proposant que des indicateurs qualitatifs soient introduits dans les contrats dobjectifs et de moyens afin dévaluer les attentes du public et lautre précisant que les contrats dobjectifs et de moyens veillent à lapplication des missions de service public définies à larticle premier.
La commission a adopté un amendement rédactionnel du rapporteur.
La commission a rejeté lamendement n° 24 de suppression du paragraphe II de larticle de M. Renaud Muselier.
La commission a rejeté un amendement de conséquence de M. Christian Kert relatif aux contrats et de moyens des chaînes de France Télévision.
La commission a rejeté trois amendements de M. Patrick Leroy :
- lun ayant pour objet de faire approuver le contrat dobjectifs et de moyens de France Télévision par les conseils dadministration des chaînes qui en sont membres ;
- lun de conséquence du précédent ;
- le dernier prévoyant la consultation des personnels avant lélaboration des contrats dobjectifs et de moyens.
La commission a adopté deux amendements du rapporteur :
- lun prévoyant la présentation par le président de France Télévision, aux commissions permanentes compétentes du Parlement, dun rapport annuel sur lexécution du contrat dobjectifs et de moyens de la société de holding ;
- lautre ayant pour objet, dune part de rétablir dans la loi les dispositions actuellement prévues par larticle 53 de la loi de 1986 relatives à lautorisation de la perception de la redevance par le Parlement à loccasion de la loi de finances et à la répartition du produit attendu de cette taxe entre les sociétés nationales de programme et lINA et, dautre part de prévoir la présentation en annexe à la loi de finances dun rapport sur lexécution annuelle des contrats dobjectifs et de moyens.
La commission a rejeté deux amendements de M. Renaud Muselier, lun n° 25 de suppression du paragraphe III de larticle et lautre confiant à la loi de finances le soin daffecter directement le montant des ressources publiques à France 2, France 3 et la Cinquième-ARTE.
La commission a adopté deux amendements identiques du rapporteur et de M. Christian Kert précisant que les ressources publiques attribuées à la société France Télévision sont intégralement réparties entre ses filiales.
La commission a rejeté un amendement de M. Renaud Muselier proposant que les chaînes publiques puissent faire appel à leurs auditeurs par le biais de souscriptions pour augmenter leurs ressources à hauteur de 10 % de leurs ressources publiques.
La commission a rejeté un amendement de M. Patrick Leroy supprimant le pouvoir du conseil dadministration de France Télévision de modifier, en cours dexercice, la répartition des ressources publiques allouées aux sociétés de la holding.
La commission a adopté un amendement du rapporteur supprimant la possibilité pour le conseil dadministration de France Télévision dapprouver les modification apportées en cours dexercice à la répartition des ressources publiques allouées aux différentes chaînes et lui substituant un système dapprobation des modifications des budgets prévisionnels décidées en cours dannée par les filiales.
La commission a rejeté deux amendements de M. Patrick Leroy :
- lun prévoyant la présentation dun état dexécution des contrats dobjectifs et de moyens, les résultats financiers de lannée précédente et le budget prévisionnel de lannée suivante au Parlement lors du débat sur la loi de finances ;
- lautre de conséquence sur le vote par le Parlement de la répartition du produit de la redevance entre les sociétés nationales de programme et lINA.
La commission a rejeté un amendement de M. Christian Kert proposant que les recettes supplémentaires du secteur audiovisuel concourent à la production et à la création audiovisuelles ainsi quà lachat de programmes, le rapporteur considérant quil serait plus opportun de sous-amender lamendement n° 33 du Gouvernement qui sera examiné un peu plus loin dans la discussion de larticle.
La commission a rejeté lamendement n° 26 de M. Renaud Muselier supprimant le paragraphe IV de larticle.
La commission a examiné lamendement n° 33, présenté par le Gouvernement, tendant à substituer au IV de cet article, qui limitait à cinq minutes par heure le temps de publicité sur France 2 et France 3, trois paragraphes ayant pour objet :
- dinstaurer un remboursement intégral des exonérations de redevance décidées pour des motifs sociaux au compte daffectation spéciale de la redevance,
- de limiter à huit minutes par heure la réduction de la durée maximale consacrée aux écrans publicitaires sur France 2 et France 3,
- de préciser que les cahiers des charges de ces deux chaînes détermineront les limitations applicables aux bandes-annonces.
Le rapporteur a rappelé que le dispositif envisagé dégageait un bénéfice net dun milliard de francs pour laudiovisuel public.
M. Pierre-Christophe Baguet sest demandé si ladministration du ministère des finances ne serait pas tentée à terme de remettre en cause lavantage financier ainsi acquis par le service public par une diminution de ses autres ressources.
Après que le rapporteur a rappelé que la marge de cette administration, dans ce domaine, était limitée puisque la seule autre ressource était désormais la redevance, qui ne peut pas faire lobjet de régulation, la commission a adopté un sous-amendement rédactionnel du rapporteur à cet amendement, puis lamendement du Gouvernement ainsi modifié.
En conséquence, un amendement de M. Renaud Muselier tendant à inclure les bandes-annonces dans le décompte du temps publicitaire et un amendement de M. Rudy Salles interdisant la publicité sur France 2 et France 3 sont devenus sans objet.
La commission a adopté larticle 6 ainsi modifié.
Après larticle 6
M. Rudy Salles a présenté un amendement tendant à permettre à France Télévision de répartir entre les différentes chaînes de la holding la programmation des émissions religieuses que France 2 est actuellement tenue de programmer le dimanche matin.
Le rapporteur a indiqué quil sagissait là dune demande récurrente de France 2. Il sest déclaré plutôt favorable à lamendement en indiquant quil était néanmoins souhaitable de consulter les communautés concernées.
M. Patrick Bloche a invité la commission à se montrer particulièrement vigilante dans la rédaction de cet amendement, en raison des risques dinflation des émissions religieuses et de spécialisation par religion des chaînes.
M. Rudy Salles a rappelé que lamendement présenté ne suggérait que dadapter les jours de diffusion des émissions concernées aux réalités des pratiques de chaque confession.
M. Marcel Rogemont a souligné le consensus général sur cette question, tout en considérant quil fallait trouver un équilibre entre les chaînes et les religions dans léventualité dune modification des tranches horaires de passage des émissions concernées. La loi, en précisant que ces émissions ont lieu le dimanche matin, fixe un volume dheures maximal quil convient de ne pas remettre en question.
M. Edouard Landrain a approuvé cette remarque, en précisant quil fallait éviter lécueil consistant à créer une répartition faisant correspondre une chaîne à une religion. De toute façon, la question des programmations confessionnelles sera résolue à terme par lémergence des chaînes privées de télévision par analogie avec certaines stations de radio confessionnelles émettant dores et déjà en toute légalité sur le territoire national.
M. Noël Mamère a indiqué que le choix du dimanche pour la diffusion démissions réservées à la foi ignorait le fait que ce jour de la semaine nest pas celui consacré par la religion musulmane, deuxième religion pratiquée en France. Il a donc suggéré dharmoniser le cahier des charges de France 2 et France 3 sur cette question.
M. Rudy Salles a indiqué quil convenait de ne pas dramatiser ce problème et a évoqué le domaine des émissions politiques ou syndicales pour lesquelles un accord a toujours pu être trouvé.
Au terme de ce débat, M. Rudy Salles a retiré son amendement.
Conformément à ses décisions sur larticle 6, la commission a ensuite rejeté deux amendements identiques présentés par MM. Noël Mamère et Christian Kert tendant à instituer une commission consultative du financement du secteur public de laudiovisuel chargée dévaluer les besoins des sociétés France Télévision, RFO et Radio-France pour leur mission de service public.
Article 7 : Coordination
La commission a successivement adopté quatre amendements présentés par le rapporteur, le premier tendant à corriger une erreur matérielle, les trois autres étant des amendements de coordination.
La commission a rejeté quatre amendements en discussion commune :
- deux amendements de MM. Renaud Muselier et Christian Kert tendant à mettre fin au monopole de TDF pour la diffusion des programmes des chaînes publiques ;
- et deux amendements de MM. Christian Kert et Noël Mamère limitant cette exclusivité à la diffusion analogique terrestre.
Un amendement présenté par M. Noël Mamère visant à permettre la répartition entre les différentes chaînes nationales de la programmation de lensemble des émissions religieuses a été retiré par son auteur.
La commission a ensuite adopté deux amendements du rapporteur visant à corriger des erreurs matérielles.
La commission a adopté larticle 7 ainsi modifié.
Article additionnel après larticle 7 (article L. 36-7 du code des postes et télécommunications) : Avis de lAutorité de régulation des télécommunications (ART) sur les barèmes de TDF
La commission a examiné deux amendements identiques présentés par MM. Noël Mamère et Renaud Muselier tendant à permettre à lAutorité de régulation des télécommunications (ART) de porter une appréciation sur les barèmes pratiqués par TDF à légard des opérateurs de radio télévision.
M. Patrick Bloche ayant précisé que lART avait les capacités nécessaires en la matière et le rapporteur ayant donné un avis favorable, la commission a adopté ces amendements.
Article 8 : Dispositions transitoires
La commission a adopté un amendement présenté par le rapporteur tendant à corriger une erreur dans lintitulé de la société La Sept-ARTE.
Elle a ensuite adopté lamendement n° 34 présenté par le Gouvernement ayant pour objet de renvoyer au 1er janvier suivant la publication de la présente loi la date dentrée en vigueur des réformes relatives à la publicité sur France 2 et France 3 et au remboursement des exonérations de redevance.
Un amendement présenté par M. Christian Kert est de ce fait devenu sans objet.
La commission a adopté larticle 8 ainsi modifié.
Titre II
Transposition de diverses dispositions de la directive 89/552/CEE du 3 octobre 1989 modifiée par la directive 97/36/ce du 30 juin 1997
Article 9 (article 15 de la loi du 30 septembre 1986) : Protection des mineurs vis-à-vis de programmes ou de messages susceptibles de nuire à leur épanouissement et respect de la dignité de la personne
La commission a examiné un amendement présenté par M. Christian Kert tendant à préciser que les programmes pouvant nuire à lépanouissement moral ou mental des mineurs sont, par exemple, ceux contenant des scènes de pornographie ou de violence gratuite.
Le rapporteur a indiqué que, grâce à la classification des programmes mise en place par le CSA, les programmes cités faisaient déjà lobjet de restrictions de diffusion. Il ne paraît pas opportun de multiplier dans le texte de la loi les exemples et les illustrations. De plus, il serait très délicat de chercher à définir, dans ce cadre, la notion de violence « gratuite » par opposition à la violence qui ne le serait pas,
La commission a rejeté cet amendement.
Elle a adopté un amendement présenté par le rapporteur visant à substituer au mot « messages » celui de « programmes » au troisième alinéa afin déviter toute confusion possible avec le terme de messages lié aux services du « Web ». Le CSA nest en effet pas en mesure de contrôler le contenu de tels messages. Par souci de cohérence, il est donc préférable de retenir le terme de programmes, plus adapté à lobjet de larticle.
Elle a ensuite rejeté un amendement présenté par M. Christian Kert tendant à ce que les programmes comprenant des scènes de pornographie ou de violence gratuite des programmes de radiodiffusion et de télévision sont considérés comme des programmes nuisant gravement à lépanouissement des mineurs, ce qui aboutirait à en interdire totalement la diffusion.
La commission a adopté un amendement présenté par le rapporteur tendant à supprimer au dernier alinéa le mot « discrimination », le rapporteur ayant exposé que le fait de prévoir linterdiction totale des programmes contenant des incitations à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité, paraît suffisant pour empêcher la diffusion démissions choquantes.
La commission a adopté larticle 9 ainsi modifié.
Article 10 (article 20-2 nouveau de la loi du 30 septembre 1986) : Retransmission en clair des événements dimportance majeure
La commission a examiné un amendement présenté par M. Christian Kert prévoyant que la liste des événements dimportance majeure prévue à cet article devait être établie. Après que le rapporteur a relevé que le deuxième alinéa de larticle prévoyait létablissement de cette liste par décret, lamendement a été retiré par son auteur.
La commission a ensuite examiné un amendement présenté par M. Henri Nayrou visant à supprimer les mots « en différé » au premier alinéa afin de spécifier que les événements dimportance majeure ne sauraient être retransmis en différé sur un service de télévision à accès libre.
Le rapporteur a estimé que les mots « ou en différé » - que lamendement se propose de supprimer - constituent en réalité un plus et représentent de fait un confort supplémentaire pour les téléspectateurs notamment dans les cas de retransmission dévénements se déroulant à létranger. La diffusion en différé peut, du fait du décalage horaire, savérer favorable.
M. Edouard Landrain a rappelé que certaines chaînes de télévision procédaient à des achats de droits de retransmission de manifestations avec lintention de les diffuser en différé, voire, de ne pas les diffuser du tout, dans le seul but den priver les chaînes concurrentes.
M. Henri Nayrou, rappelant que tous les matches de la Coupe du monde de football avaient été diffusés en direct et en clair, a insisté sur la nécessité de renforcer la « démocratisation » des règles présidant à la retransmission télévisuelle des grands événements sportifs.
Le président Jean Le Garrec, après avoir souligné que deux interprétations du terme en différé étaient possibles, sest déclaré partisan dune réécriture de lamendement et a donc invité lauteur à le retirer.
A lissue de ce débat, M. Henri Nayrou a retiré son amendement.
La commission a adopté un amendement du rapporteur, visant à supprimer lavis du CSA sur la liste des événements dimportance majeure, M. Noël Mamère ayant cependant objecté que le CSA, autorité indépendante, semblait plus à même que le Gouvernement dapprécier le caractère majeur dun événement.
La commission a examiné un amendement de M. Henri Nayrou visant à prévoir que le décret fixant la liste des événements dimportance majeure soit cosigné par le ministre de la jeunesse et des sports et par le ministre de la communication.
M. Henri Nayrou a jugé indispensable de permettre au ministre directement en charge du sport de donner son appréciation sur le caractère majeur dun événement notamment sportif.
La commission a rejeté lamendement, le rapporteur ayant fait observer que la liste des ministres signataires dun décret relevait, en droit, de la seule appréciation du Gouvernement.
La commission a adopté larticle 10 ainsi modifié.
Après larticle 10
La commission a examiné un amendement de M. Henri Nayrou visant à contraindre les chaînes proposant la retransmission dévénements sportifs majeurs à promouvoir la lutte contre le dopage, en les obligeant à diffuser « avant, pendant et après » la retransmission de telles manifestations de courts messages de sensibilisation à la question du dopage.
M. Henri Nayrou a rappelé que des dispositions figuraient déjà dans la loi récemment adoptée relative à la lutte contre le dopage, loi dont larticle 3 dispose que les cahiers des charges des sociétés nationales de programme prévoient des dispositions pour la promotion de la protection de la santé des sportifs et de la lutte contre le dopage.
Le rapporteur a jugé que la contrainte que lamendement cherchait à introduire pourrait apparaître à la fois lourde et complexe à définir.
Le président Jean Le Garrec a plaidé pour une rédaction plus souple de cet amendement, qui soulève par ailleurs un problème très important. Il a donc suggéré à M. Nayrou den conserver lesprit mais den proposer une nouvelle rédaction pouvant être soumise prochainement à la commission en application de larticle 88 du Règlement.
M. Henri Nayrou a retiré son amendement.
Article 11 (article 31 de la loi du 30 septembre 1986) : Services autorisés exclusivement diffusés en langue étrangère
La commission a adopté larticle 11 sans modification.
Article 12 (articles 43-2 à 43-6 nouveaux de la loi du 30 septembre 1986) : Critères détablissement et régime juridique applicable aux services de télévision diffusés en France
La commission a examiné deux amendements de M. Renaud Muselier, visant à supprimer les trois derniers alinéas de larticle 43-6 et à leur substituer deux types de dispositions le fait que le Conseil supérieur de laudiovisuel puisse prononcer des sanctions financières à lencontre des auteurs dinfractions et le fait quune procédure contradictoire soit alors respectée .
Le rapporteur a objecté que la suppression des trois derniers alinéas posait problème puisque ceux-ci visent à transposer des dispositions importantes de la directive « Télévision sans frontières ». Par ailleurs les dispositions contenues dans les deux amendements figurent déjà dans la loi du 30 septembre 1986. Le pouvoir de sanctions pécuniaires est notamment prévu à larticle 42-2 de cette loi.
La commission a rejeté les deux amendements.
La commission a adopté larticle 12 sans modification.
Article 13 (article 27 de la loi du 30 septembre 1986) : Réglementation du télé-achat et des services dautopromotion
La commission a adopté un amendement de précision rédactionnelle du rapporteur.
La commission a adopté larticle 13 ainsi modifié.
Article 14 (article 70-1de la loi du 30 septembre 1986) : Chronologie des médias
La commission a adopté larticle 14 sans modification.
Titre III
Des services de communication audiovisuelle
Chapitre 1er : dispositions relatives au pluralisme, à lindépendance
de linformation et à la concurrence
Article 15 (article 19 de la loi du 30 septembre 1986) : Demande dinformations notamment financières formulées par le Conseil supérieur de laudiovisuel à légard des opérateurs et de leurs actionnaires
La commission a adopté un amendement présenté par le rapporteur faisant de la collecte dinformations par le Conseil supérieur de laudiovisuel une obligation au lieu dune simple faculté, le rapporteur ayant précisé quil sagit de faire en sorte que le CSA demande systématiquement notamment des informations relatives aux marchés publics et délégations de services publics.
La commission a également adopté un amendement du rapporteur étendant le délai de référence pour la collecte de renseignements relatifs aux marchés publics de douze mois à vingt-quatre mois.
La commission a ensuite rejeté un amendement de M. Renaud Muselier relatif à la confidentialité des informations recueillies par le CSA, le rapporteur ayant rappelé que le CSA travaillait dores et déjà dans la confidentialité. En effet, larticle 8 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que les membres et agents du CSA sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions.
La commission a adopté larticle 15 ainsi modifié.
Article 16 (article 29 de la loi du 30 septembre 1986) : Eléments constitutifs des dossiers de candidature et critères retenus par le CSA pour les autorisations de fréquences radiophoniques
La commission a examiné un amendement présenté par M. Christian Kert visant à ce que soit érigé au rang de principe prioritaire pour le CSA le fait que les radios généralistes bénéficient dune couverture nationale.
Le rapporteur après avoir précisé que lamendement reprenait la rédaction initiale du texte, avant son examen par le Conseil dEtat, a considéré que le régime actuel dattribution de fréquences aux radios généralistes était satisfaisant, celles-ci ne semblant pas en difficulté à lheure actuelle.
M. Michel Françaix a estimé quil convenait en effet de ne pas remettre en cause un équilibre délicat entre les différentes catégories de radios.
M. Pierre-Christophe Baguet a rappelé que les radios généralistes subissaient des contraintes particulières et quil ne fallait pas négliger le problème dune qualité médiocre découte de certaines dentre elles dans quelques régions.
La commission a rejeté lamendement.
La commission a adopté un amendement présenté par M. Noël Mamère visant à substituer à la notion dautorisation de fréquence retenue dans larticle celle de « ressources de fréquences » qui permet de mieux prendre en compte la situation et les besoins des radios associatives.
La commission a adopté un amendement de M. Patrick Bloche tendant à préciser explicitement que le CSA doit veiller à léquilibre des paysages radiophoniques entre les réseaux nationaux de radiodiffusion dune part et les services locaux, régionaux et thématiques indépendants dautre part.
La commission a rejeté un amendement de M. Noël Mamère de coordination avec la lettre rectificative.
La commission a adopté larticle 16 ainsi modifié.
Article 17 (article 30 de la loi du 30 septembre 1986) : Pièces du dossier de candidature au CSA à fournir par les sociétés détenant un service de télévision.
M. Noël Mamère a retiré un amendement de coordination.
La commission a adopté larticle 17 sans modification.
Article 18 (article 33-1 anciennement 34-1 de la loi du 30 septembre 1986) : Respect du pluralisme pour les chaînes de télévision du câble et du satellite
La commission a rejeté un amendement de suppression de larticle présenté par M. Renaud Muselier et a adopté larticle 18 sans modification.
Après larticle 18
La commission a examiné un amendement présenté par M. Noël Mamère prévoyant que les collectivités locales peuvent confier lexploitation du canal réservé à linformation locale sur leur réseau câblé à une personne morale avec laquelle elles passent un contrat dobjectifs et de moyens.
Le rapporteur a indiqué que ces contrats dobjectifs manquaient de souplesse pour régler le fonctionnement des télévisions locales.
M. Pierre-Christophe Baguet a estimé quil convenait de laisser les collectivités locales gérer ce domaine librement.
M. Noël Mamère a retiré son amendement.
Article 19 (article 41-4 de la loi du 30 septembre 1986) : Intervention du Conseil de la concurrence et du CSA en matière de pratiques anticoncurrentielle et dopérations de concentration dans le secteur de la communication audiovisuelle
La commission a adopté un amendement du rapporteur prévoyant un mécanisme de saisine automatique par le ministre chargé de léconomie du Conseil de la concurrence sur tout projet de concentration ou toute concentration.
La commission a adopté un amendement de M. Patrick Bloche prévoyant que le Conseil supérieur de laudiovisuel rend son avis au Conseil de la concurrence sur les dossiers de recours contentieux pour pratiques anticoncurrentielles après avoir pris connaissance des observations des parties mises en cause par la saisine.
La commission a examiné deux amendements en discussion commune de MM. Noël Mamère et Christian Kert visant à instaurer une saisine du Conseil de la concurrence par la CSA dans le cas où celui-ci a connaissance dune concentration.
Le rapporteur ayant indiqué que cette disposition était déjà prévue par larticle 17 de la loi du 30 septembre 1986 qui permet au CSA de saisir toute autorité administrative, les deux amendements ont été retirés par leurs auteurs.
La commission a adopté larticle 19 ainsi modifié.
Après larticle 19
La commission a rejeté un amendement de M. Noël Mamère ayant pour but la remise en cause du monopole de TDF.
La commission a examiné trois amendements identiques de MM. Renaud Muselier, Noël Mamère et Edouard Landrain visant à rendre obligatoire la saisine du CSA lors de tout projet dacquisition dun club sportif par un exploitant de service de télévision en France.
M. Edouard Landrain a souligné que lachat de clubs sportifs par les chaînes de télévision ne se faisait pas toujours dans de réelles conditions de transparence et quil fallait absolument éviter un effet anti-concurrentiel en matière de droits de diffusion.
Le rapporteur a indiqué que lachat de clubs sportifs par les chaînes de télévision posait un véritable problème mais que la solution avancée par ces amendements était inadéquate.
M. Henri Nayrou a indiqué quil sagissait dun problème grave sur lequel il ne fallait pas légiférer de manière précipitée. Un groupe de travail sur le statut des clubs professionnels constitué au sein de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales traite dailleurs ce sujet. On doit souligner que la Cour constitutionnelle de Grande-Bretagne a récemment émis un jugement négatif sur lachat du club de Manchester par Murdoch. En France, le Conseil de la concurrence est systématiquement saisi de telle affaires. Une solution doit en fait être trouvée au niveau européen. La Cour de justice des communautés européennes se penche dailleurs sur le problème des droits de propriété pour tous les spectacles télévisés, ce qui permettra de savoir sils appartiennent au club ou au groupement de clubs.
M. Renaud Muselier a considéré que cette saisine sur le projet dacquisition dun club sportif par une chaîne de télévision entrait pleinement dans les compétences du CSA.
M. Edouard Landrain a indiqué quil sagissait de mettre en place un avis complémentaire du CSA, sachant que lavis du Conseil de la concurrence est obligatoire.
Le président Jean Le Garrec a souligné la nécessité de réfléchir à ce problème mais a constaté que la solution proposée par les amendements ne semblait pas totalement aboutie.
MM. Noël Mamère et Renaud Muselier ont retiré leurs amendements et la commission a rejeté lamendement de M. Edouard Landrain.
Chapitre 2 : dispositions concernant lédition
et la distribution de services audiovisuels
Article 20 (article 27 de la loi du 30 septembre 1986) : Décret fixant les obligations des services de communication audiovisuelle diffusés par voie hertzienne terrestre
La commission a rejeté un amendement présenté par M. Patrick Leroy visant à supprimer les dispositions prévoyant un soutien des diffuseurs à la production indépendante.
La commission a ensuite examiné un amendement de M. Patrick Bloche limitant le dispositif permettant dencadrer la durée de détention de droits de diffusion exclusifs aux seules uvres audiovisuelles.
M. Patrick Bloche a estimé que la fixation de la durée des droits de diffusion des uvres cinématographiques relevait de la négociation et que lencadrement navait dintérêt que pour les uvres audiovisuelles.
Le rapporteur a considéré que larticle 14 du projet de loi qui, afin de transposer larticle 7 de la directive télévision sans frontières, renvoie la fixation de la chronologie de diffusion des films par les différents médias à la négociation contractuelle, nétait pas incompatible avec lencadrement réglementaire de la détention et de la cession des droits exclusifs de diffusion de ces mêmes films. Il nest donc pas nécessaire de limiter la portée de la disposition aux seules uvres audiovisuelles.
La commission a rejeté cet amendement.
La commission a ensuite examiné un amendement de M. Patrick Bloche visant à encourager la constitution dun réseau national de recherche et de formation dans le secteur audiovisuel.
M. Patrick Bloche a fait valoir quil nexiste actuellement aucun lien entre les activités de recherche en audiovisuel et aucune stratégie densemble.
Le rapporteur a considéré que cette obligation supplémentaire pour les opérateurs ferait sans doute lobjet de résistance et que celle-ci relevait en tout cas du conventionnement et non pas dun décret.
La commission a adopté cet amendement.
M. Pierre-Christophe Baguet a retiré un amendement présenté par M. Christian Kert disposant que le décret prévu par larticle pouvait fixer des obligations spécifiques pour les chaînes publiques.
La commission a adopté larticle 20 ainsi modifié.
Après larticle 20
La commission a rejeté lamendement n° 48 de M. Georges Sarre prévoyant que les programmes des sociétés nationales de programme et des sociétés diffusés sur le spectre hertzien sont entièrement repris sur chaque bouquet satellite et que leur diffusion est gratuite.
La commission a ensuite examiné un amendement présenté par M. Noël Mamère visant à inscrire dans la loi la définition de la production indépendante.
Après que le rapporteur a noté quun décret contenait déjà cette définition, la commission a rejeté cet amendement.
Article 21 (article 28 de la loi du 30 septembre 1986) : Quotas duvres musicales dexpression francophone
La commission a examiné un amendement présenté par M. Patrick Bloche visant à moduler les quotas de variétés francophones applicables aux radios en fonction de leffort fait par le diffuseur en faveur de lémergence de nouveaux talents.
M. Patrick Bloche a expliqué qualors que des négociations difficiles se déroulent actuellement entre les différents acteurs et notamment avec le Syndicat de lédition phonographique (SNEP) et la SACEM et que le ministère organise prochainement des tables rondes sur cette question, il serait opportun, en adoptant cet amendement, de soutenir la cause des quotas de variétés francophones.
Lamendement a été retiré par son auteur, après que le rapporteur a souligné quil était peut-être plus sage dattendre les résultats de ces négociations avant dadopter un amendement de ce type.
La commission a ensuite adopté un amendement de M. Noël Mamère précisant que les conventions passées par le CSA avec les services de radiodiffusion et de télévision hertziens peuvent prévoir des obligations en matière de programmes « environnementaux ».
La commission a adopté un amendement de cohérence de M. Patrick Bloche concernant la fixation par le CSA, dans les conventions des services de radiodiffusion et de télévision hertziens, dobligations en matière de contribution à la recherche et à la formation à laudiovisuel.
La commission a ensuite rejeté un amendement présenté par M. Noël Mamère portant sur la fixation, dans les conventions, dobligations de contribution à des actions culturelles, éducatives, environnementales, de défense des consommateurs et de promotion du développement durable et de la vie associative, après que le rapporteur a jugé cette disposition à la fois trop lourde et inutile.
La commission a ensuite adopté larticle 21 sans modification.
Après larticle 21
La commission a rejeté un amendement n° 49 présenté par M. Georges Sarre visant à ce que la référence aux langues régionales en usage en France soit supprimée de larticle 28 de la loi de 1986 au motif quelle est incompatible avec le texte de la Constitution française qui dispose que la langue française est la langue de la République.
Article 22 (article 28-1 de la loi du 30 septembre 1986) : Conditions de reconduction de lautorisation des services de radiodiffusion sonore et de télévision diffusés par voie hertzienne terrestre hors appel à candidatures
La commission a adopté un amendement présenté par M. Renaud Muselier limitant la portée de larticle 28-1 de la loi du 30 septembre 1986 aux seuls services diffusés par voie hertzienne terrestre.
La commission a ensuite rejeté un amendement présenté par M. Patrick Leroy proposant de limiter à une seule période de cinq ans maximum la possibilité de reconduction automatique.
La commission a examiné un amendement de M. Michel Françaix limitant la marge dappréciation laissée au CSA pour estimer si les sanctions, astreintes ou condamnations dont le titulaire dune autorisation a fait lobjet sur le fondement de la loi de 1986 sont de nature à justifier que cette autorisation ne soit pas reconduite hors appel à candidatures.
M. Arnaud Montebourg a fait valoir que le CSA ne disposait pas des moyens légaux nécessaires lui permettant de faire respecter les obligations incombant aux chaînes de télévision. La chaîne de télévision TF1 a ainsi fait lobjet de sanctions de la part du CSA et du Conseil dEtat à cause notamment de programmes ne respectant pas les droits de lenfance, de dépassements du temps de publicité autorisé ou du non-respect des quotas établis par la loi. Le juge judiciaire a également condamné TF1 pour atteinte au pluraliste et à lhonnêteté de linformation. Certains observateurs considèrent même que le comportement de cette chaîne traduit une volonté systématique de tourner la loi. Pourtant, en 1997, le CSA a renouvelé pour cinq ans son autorisation sans appel à candidatures.
M. Olivier de Chazeaux a considéré que cet amendement privait le CSA de tout pouvoir dappréciation.
M. Michel Françaix a rappelé que le CSA se plaignait souvent de ne pas disposer des outils nécessaires à laccomplissement de sa mission et de ne pouvoir utiliser, en cas de manquement constaté des chaînes, que des armes disproportionnées.
M. Noël Mamère a insisté sur la nécessité de sanctionner sans état dâme de façon rigoureuse les « délinquants cathodiques ».
Après que le rapporteur a émis des doutes quant à leffectivité de lamendement, M. Arnaud Montebourg a indiqué que si lamendement apparaissait comme trop timide, il pourrait éventuellement en durcir le contenu jusquà mettre au point un système équivalant au système du permis à points.
M. Henri Nayrou a considéré que le même type de dispositions devrait être mis en place pour la reconduction automatique des droits sportifs.
La commission a alors adopté un sous-amendement du rapporteur de nature rédactionnelle, puis lamendement de M. Michel Françaix ainsi modifié.
La commission a adopté un amendement de M. Michel Françaix de portée comparable pour ce qui concerne le refus de reconduction automatique lorsque celle-ci est de nature à porter atteinte au pluralisme.
La commission a adopté un amendement rédactionnel du rapporteur.
La commission a examiné un amendement présenté par M. Renaud Muselier visant à introduire, pour les radios commerciales uniquement, une possibilité de changement de la catégorie de service pour laquelle une autorisation démettre a été accordée.
Après que le rapporteur a jugé dangereux de mettre en place un tel système qui reviendrait à changer les règles du jeu en cours dexercice, la commission a rejeté lamendement.
La commission a adopté larticle 22 ainsi modifié.
Article 23 : Coordination
La commission a adopté deux amendements du rapporteur :
- un amendement de coordination ;
- un amendement visant à préciser que le décret portant réglementation des chaînes diffusées par câble et par satellite doit également encadrer les services audiovisuels intégralement consacrés à de lautopromotion.
La commission a adopté larticle 23 ainsi modifié.
Article 24 (article 33 de la loi du 30 septembre 1986) : Décret fixant les obligations des services de radiodiffusion sonore et de télévision distribués par câble ou par satellite
La commission a rejeté deux amendements de M. Georges Sarre :
- un amendement n° 51 visant à supprimer la référence aux langues régionales en usage en France dans la fixation des quotas de chansons francophones ;
- un amendement n° 50 prévoyant les règles assurant la mise en uvre des dispositions concernant le respect des quotas de diffusion des chansons francophones.
La commission a adopté deux amendements de coordination du rapporteur.
La commission a rejeté un amendement présenté par M. Renaud Muselier supprimant les quotas de diffusion duvres européennes sur les chaînes du câble et du satellite.
La commission a rejeté un amendement de M. Patrick Leroy proposant de limiter les possibilités de dérogations aux règles prévues par larticle aux seules chaînes ou services diffusés en langue étrangère à partir dune chaîne publique.
La commission a adopté larticle 24 ainsi modifié.
Article additionnel après larticle 24 (article 33-2 de la loi du 30 septembre 1986) : Attribution de fréquences satellitaires de radiodiffusion directe par le CSA
La commission a adopté un amendement du rapporteur précisant la portée de larticle 33-2 (anciennement 31) de la loi de 1986 qui ne concerne plus désormais que lattribution de fréquences satellitaires par le CSA parmi les cinq bandes de fréquences de télédiffusion directe dont il a la gestion.
Article 25 (article 33-4 nouveau de la loi du 30 septembre 1986) : Définition du distributeur de services
La commission a examiné, en discussion commune, trois amendements similaires présentés par MM. Christian Kert, Noël Mamère et Renaud Muselier relatifs à la participation des opérateurs de bouquet au développement des chaînes thématiques.
Le rapporteur a fait observer que ces amendements conduisaient le législateur à intervenir dans des relations purement contractuelles entre opérateurs privés et estimé que cette question, essentielle, ne devait sans doute pas être traitée dès à présent dans le cadre du projet de loi.
Après que M. Patrick Bloche a rappelé limportance de cette question et la nécessité de faire émerger un débat à ce sujet, la commission a rejeté ces amendements.
La commission a adopté larticle 25 sans modification.
Article 26 (article 34 de la loi du 30 septembre 1986) : Obligations des distributeurs de services diffusés par câble
La commission a adopté un amendement du rapporteur autorisant l'installation de réseaux de diffusion micro-ondes sur l'ensemble du territoire de Polynésie française, et non plus dans les seules zones d'habitat dispersé, afin de pallier les problèmes de réception hertzienne et les difficultés de câblage. En conséquence, un amendement de M. Christian Kert de portée voisine est devenu sans objet.
La commission a examiné un amendement de M. Marcel Rogemont prévoyant que l'exploitation des réseaux câblés était autorisée par le CSA sur proposition des collectivités territoriales et non des seuls communes ou groupements de communes.
M. Marcel Rogemont, après avoir précisé que cette proposition avait pour objet de permettre aux communes de déléguer aux départements ou aux régions cette mission, dans le souci de parvenir à une meilleure coopération, a retiré cet amendement afin d'en revoir la rédaction.
La commission a adopté deux amendements rédactionnels du rapporteur.
La commission a rejeté un amendement de M. Renaud Muselier précisant que l'article 34 de la loi du 30 septembre 1986 ne s'appliquait qu'au câble, après que le rapporteur a indiqué que cette limitation figurait déjà dans le texte.
La commission a examiné un amendement de M. Noël Mamère visant à permettre la création sur le câble de canaux de libre accès.
M. Noël Mamère a précisé que ce type de canaux existait dans d'autres pays et fonctionnait selon un mode associatif, comme le propose cet amendement qui a recueilli l'accord de principe du Gouvernement.
Après que le rapporteur a observé que la rédaction de cet amendement entraînait un certain nombre de problèmes car il obligerait le CSA à imposer un tel canal dans tous les réseaux et soulevait, en outre, la question de la responsabilité éditoriale et de ses sanctions pénales, lamendement a été retiré par son auteur.
La commission a examiné en discussion commune un amendement rédactionnel du rapporteur portant sur le second alinéa du IV de l'article 26 et quatre amendements identiques présentés par MM. Christian Kert, Noël Mamère, Patrick Bloche et Renaud Muselier précisant dans cet alinéa que la conformité à l'intérêt du public de la composition des offres de services conventionnées par le CSA devait également s'apprécier au regard de la durée des relations contractuelles avec les éditeurs de services.
M. Noël Mamère a souligné que la durée des relations contractuelles était un indicateur de la stabilité des offres de programmes et donc était favorable aux consommateurs.
Le rapporteur a indiqué qu'il était favorable à ces amendements mais souhaitait leur transformation en sous-amendements à son amendement rédactionnel, et a annoncé qu'il formulerait une proposition similaire pour le satellite.
La commission a adopté les quatre amendements identiques transformés en sous-amendements ainsi que lamendement du rapporteur ainsi modifié.
La commission a examiné un amendement de M. Noël Mamère tendant à ouvrir aux communes le droit de s'opposer aux modifications relatives à la composition et à la structure d'un plan de services de réseaux câblés.
Le rapporteur ayant précisé que le plan de services de bouquet câblé étant autorisé par le CSA, il appartenait à ce dernier et à lui seul d'en examiner les modifications, l'amendement a été retiré par son auteur.
La commission a adopté un amendement du rapporteur portant à un mois le délai pendant lequel le CSA peut s'opposer aux modifications d'un plan de services.
La commission a rejeté deux amendements de Mme Marie-Jo Zimmermann, le premier donnant au CSA les moyens de sopposer à des modifications conflictuelles dun plan de services et le second visant à garantir la présence dune proportion de services indépendants sur les offres groupées.
La commission a adopté l'article 26 ainsi modifié.
Après l'article 26
La commission a rejeté un amendement de M. Patrick Leroy prévoyant le dépôt d'un rapport sur le développement des télévisions locales.
Article 27 (article 34-2 de la loi du 30 septembre 1986) : Obligations des distributeurs de services diffusés par satellite
La commission a examiné deux amendements identiques de M. Christian Kert et de M. Renaud Muselier supprimant des obligations déclaratives auprès du CSA imposées aux distributeurs de services par satellite, celle concernant la description des modalités de commercialisation de l'offre.
M. Christian Kert a observé que devant l'imprécision de cette notion, alors que l'obligation déclarative est assortie de sanctions pénales, il convenait de la supprimer.
Le rapporteur s'étant déclaré défavorable à cet allégement du dispositif de régulation, la commission a rejeté ces amendements.
M. Patrick Bloche a retiré un amendement excluant des obligations déclaratives celle concernant le contrôle d'accès.
La commission a rejeté deux amendements identiques, l'un de M. Christian Kert, l'autre de M. Renaud Muselier limitant l'obligation de notification aux seules modifications substantielles de loffre de services.
La commission a examiné en discussion commune un amendement du rapporteur et deux amendements identiques de MM. Christian Kert et Noël Mamère étendant aux services distribués par satellite les obligations prévues pour les bouquets câblés en matière conformité de loffre à lintérêt du public.
Le rapporteur ayant indiqué que la rédaction de son amendement lui semblait la plus satisfaisante, le commission a adopté l'amendement, corrigé pour tenir compte des sous-amendements adoptés à larticle précédent. L'amendement de M. Christian Kert et celui de M. Noël Mamère sont en conséquence devenus sans objet.
La commission a adopté un amendement du rapporteur portant à un mois le délai pendant lequel le CSA peut s'opposer à la constitution et aux modifications d'un bouquet de chaînes diffusées par satellite.
La commission a ensuite adopté larticle 27 ainsi modifié.
Article additionnel après larticle 27 (article 34-4 nouveau de la loi du 30 septembre 12986) : Exploitation des services de télévisions locales distribués par câble
La commission a examiné, en discussion commune, deux amendements de M. Noël Mamère et de M. Marcel Rogemont visant à préciser la situation juridique des personnes morales exploitant un service de télévision locale sur le câble.
M. Noël Mamère a indiqué que l'édition directe par les collectivités locales d'une télévision sur le câble peut prêter à difficultés quand elle comporte la diffusion d'informations télévisuelles, soumises à autorisation. Il convient donc de privilégier une gestion déléguée avec des objectifs et des moyens clairs.
M. Marcel Rogemont a précisé qu'il s'agissait de donner une base juridique d'intervention aux communes à l'égard des chaînes de télévision locales câblées, dont les financements sont actuellement parfois mis en cause alors que l'on souhaite, au contraire, favoriser l'information locale.
M. Noël Mamère a retiré son amendement pour se rallier à celui de M. Marcel Rogemont, que la commission a adopté.
En conséquence, deux amendements, l'un de M. Marcel Rogemont, l'autre de M. Noël Mamère, prévoyant la passation de contrats pluriannuels entre les collectivités locales et les services locaux du câble sont devenus sans objet.
Article 28 (articles 42, 42-1, 42-2 et 42-4 de la loi du 30 septembre 1986) : Pouvoirs de sanction du Conseil supérieur de l'audiovisuel
La commission a examiné un amendement de M. Michel Françaix obligeant le CSA à mettre automatiquement en demeure les titulaires d'autorisations s'il apparaît qu'ils ne respectent pas les obligations de leur cahier des charges.
Présentant lamendement, M. Arnaud Montebourg a souligné qu'actuellement nul ne pouvait contraindre le CSA à se prononcer alors que lorsquune plainte est portée devant une institution judiciaire, car la victime estime qu'il y a eu violation de la loi, celle-ci est tenue de statuer sous peine de déni de justice. L'attitude actuelle du CSA rend inutile la prescription d'obligations aux chaînes puisque celles-ci peuvent ne pas être respectées, la mise en demeure étant prononcée de façon discrétionnaire. Dailleurs, cet amendement, finalement, faciliterait la tâche du CSA qui hésite à prononcer des sanctions pour laisser se dérouler la négociation.
M. Michel Françaix a observé qu'il était essentiel que dans les cas où le CSA reconnaît que le cahier des charges n'était pas respecté une sanction soit prononcée.
M. Pierre-Christophe Baguet a observé que cet amendement allait à lencontre du renforcement des pouvoirs et de lautonomie du CSA.
Le président Jean Le Garrec a admis quil fallait veiller à ne pas adopter sur le CSA des dispositions relevant de logiques contradictoires.
Le rapporteur, après s'être déclaré sensible au souci exprimé par cet amendement, a rappelé que le CSA, autorité de régulation, devait aussi pouvoir jouer un rôle d'incitation. Il faut donc trouver un équilibre entre la sanction et la médiation.
La commission a adopté l'amendement.
La commission a examiné un amendement de M. Michel Françaix permettant aux organisations professionnelles et syndicales représentatives et aux associations familiales de demander au CSA de prendre des sanctions contre un opérateur qui ne respecterait pas ses obligations conventionnelles ou légales.
Après que le rapporteur a indiqué que cet amendement nétait pas cohérent avec le projet de loi puisque désormais le CSA ne peut pas prononcer de sanction sans mise en demeure préalable, cet amendement a été retiré par son auteur.
La commission a examiné un amendement de M. Michel Françaix conférant une compétence liée au CSA pour prononcer les sanctions prévues par la loi en cas de non-respect des mises en demeure préalablement adressées.
A lappui de lamendement, M. Arnaud Montebourg a indiqué que le CSA a fait preuve par le passé dune indulgence répétée à légard des diffuseurs hertziens et quil fallait donc lobliger à prendre des sanctions quand les manquements étaient constatés. En réponse à M. Olivier de Chazeaux qui rappelait que les tribunaux judiciaires étaient libres de prononcer les sanctions prévues par le code pénal, il a indiqué quun tribunal qui constatait une culpabilité ne pouvait que prononcer une sanction et a considéré que le CSA, de même, devait constater la réalité de la culpabilité et ensuite prononcer les sanctions.
Le rapporteur sest prononcé contre cet amendement au motif quune jurisprudence constante du Conseil constitutionnel affirmée notamment, en ce qui concerne le CSA, dans la décision du 17 janvier 1989, ne permet pas à la loi de prévoir la prise de sanctions automatiques par une autorité administrative indépendante.
La commission a rejeté cet amendement.
Elle a ensuite adopté un amendement du rapporteur supprimant la mise en demeure préalable à la suspension dautorisation sans procédure dinstruction devant le Conseil dEtat, le rapporteur ayant indiqué que le texte du projet de loi systématisait la mise en demeure préalable à toute sanction prononcée par le CSA.
La commission a examiné un amendement de M. Michel Françaix permettant au CSA de prescrire la suspension de la diffusion dun programme, pendant une durée comprise entre une et dix minutes, assortie de linsertion dun communiqué.
Présentant lamendement, M. Arnaud Montebourg a indiqué que léchelle des sanctions existantes était insuffisante. Le CSA utilise ce prétexte pour refuser de sanctionner les chaînes qui le mériteraient pourtant. La suspension ne se traduira pas par un « écran noir » mais par la diffusion dun communiqué.
Le rapporteur sest exprimé contre cet amendement au double motif quil risquait bien de se traduire par un « écran noir » et quil existait déjà la possibilité pour le CSA de faire passer un communiqué à lantenne.
M. Pierre-Christophe Baguet a estimé que lamendement nétait pas raisonnable.
Après que M. Noël Mamère sest exprimé en faveur de cet amendement, la commission la adopté.
La commission a adopté un amendement de M. Michel Françaix, défendu par M. Arnaud Montebourg, prévoyant que le CSA conduit lui-même la procédure contradictoire préalable au prononcé dune sanction, le Conseil dEtat menant seulement un contrôle a posteriori, après que le rapporteur a indiqué que la procédure était ainsi utilement simplifiée et accélérée sans pour autant que les droits de la défense, tels quils sont définis par le Conseil constitutionnel ne soient mis en cause.
En conséquence, deux amendements du rapporteur tendant à limiter la durée de la procédure contradictoire devant le Conseil dEtat sont devenus sans objet.
La commission a ensuite adopté larticle 28 ainsi modifié.
Article 29 (articles 78 et 78-2 nouveau de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986) : Sanctions pénales pour défaut de déclaration dune offre de services distribués par satellite et pour défaut de conventionnement dun service de radiodiffusion ou de télévision distribué par câble ou par satellite
La commission a adopté cet article sans modification.
Article additionnel après larticle 29 (article 79 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986) : Sanction pénale en cas de fausse déclaration
La commission a examiné un amendement de M. Noël Mamère prévoyant une peine damende pour toute personne ayant fourni des informations inexactes au sujet des obligations prévues aux articles 27 et 33 de la loi de 1986.
M. Noël Mamère a estimé quune certaine opacité régnait sur une partie des comptes des opérateurs privés, ce qui nécessite de renforcer les sanctions prévues en cas de fausse déclaration.
Le rapporteur a indiqué être favorable à cet amendement, sous réserve que la sanction pénale prévue soit harmonisée avec le droit existant.
Après que M. Noël Mamère a rectifié son amendement en portant le montant de lamende à 120 000 F, la commission a adopté cet amendement.
Titre IV
Dispositions diverses et transitoires
Article 30 (articles 10, 12, 24, 33-1, 33-3, 43, 70 et 78-1 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 et articles 4 et 5 de la loi n 96-299 du 10 avril 1996 relative aux expérimentations dans le domaine des technologies et services de linformation) : Coordination
La commission a examiné un amendement de M. Noël Mamère prévoyant que le rapport annuel dactivité du CSA mentionne lévolution de la situation des différents groupes audiovisuels dans leur environnement économique et les conditions dinstallation de développement des groupes audiovisuels dans lUnion européenne.
M. Noël Mamère a indiqué que le Parlement devait être informé, au travers du rapport annuel du CSA, du respect de léquilibre concurrentiel entre les groupes audiovisuels et de la stratégie de ces groupes au niveau européen.
Après que le rapporteur a indiqué quil était favorable à cet amendement sous réserve dune simplification de sa rédaction, lamendement a été retiré par son auteur.
La commission a examiné en discussion commune trois amendements, le premier de M. Christian Kert, le second de M. Noël Mamère et le troisième de M. Marcel Rogemont, visant à promouvoir les télévisions locales de proximité.
M. Christian Kert a indiqué que son amendement prévoit que lorsquil est saisi dune demande dautorisation dun décrochage local, le CSA doit, avant de se prononcer, lancer un appel à candidatures pour une télévision locale de plein exercice sur la même zone. Il dispose alors dun délai de deux mois pour se prononcer sur les différents dossiers.
M. Noël Mamère a souhaité développer, au travers de son amendement, une expression locale télévisuelle diversifiée, à linstar du secteur des radios. Il est donc souhaitable détendre aux télévisions locales non commerciales le bénéfice du fonds de soutien à lexpression radiophonique. La diminution de la publicité sur les chaînes publiques nationales devrait entraîner une augmentation du volume publicitaire de la télévision privée nationale, ce qui devrait ainsi mécaniquement accroître lassiette de perception de la taxe alimentant ce fonds de soutien.
M. Marcel Rogemont a considéré que lexpression télévisuelle au niveau local nest pas suffisamment soutenue financièrement. La taxe sur les supports hors media imprimés aujourdhui réservée à la presse écrite pourrait servir à financer la télévision locale, dont le rôle potentiel pour la démocratie est vital.
Le rapporteur ne souhaitant pas ouvrir, dans le cadre de ce projet de loi, le débat sur les télévisions locales par un bricolage hasardeux du système de financement, sest opposé aux différents amendements.
M. Michel Françaix a également estimé quil convenait de mener une réflexion plus globale sur les télévisions locales.
La commission a rejeté ces trois amendements.
La commission a adopté larticle 30 sans modification.
Article additionnel après larticle 30 : Décodeurs numériques ouverts
La commission a adopté un amendement du rapporteur interdisant aux fabricants de terminaux de réception de commercialiser des décodeurs incompatibles entre eux dans un délai dune année suivant la publication de la présente loi, le rapporteur ayant indiqué quil ny avait pas aujourdhui de problème technique sopposant à ladoption de décodeurs ouverts, ce qui est une nécessité pour les téléspectateurs, et quil ne convenait pas dattendre la transposition de la directive communautaire sur les normes et signaux.
Article 31 : Dispositions transitoires
La commission a adopté cet article sans modification.
Article additionnel après larticle 31 (article L. 421-3 du code de lurbanisme) : Antennes paraboliques collectives
La commission a examiné un amendement de M. Renaud Muselier prévoyant lobligation de poser sur la toiture des immeubles collectifs à usage dhabitation une antenne collective de réception des programmes diffusés par satellite pour obtenir le permis de construire.
M. Olivier de Chazeaux a indiqué que la France souffrait dun retard important en matière de capacité de réception de programmes audiovisuels diffusés par satellite. Il faut donc imposer aux constructeurs dimmeubles collectifs, dès le dépôt de la demande de permis de construire, linstallation dune antenne parabolique propre à limmeuble. Une telle obligation permettra à terme de diminuer le nombre des antennes individuelles, qui présentent dévidents inconvénients esthétiques.
Le rapporteur a indiqué quil était favorable sur le principe à cet amendement, sous réserve quil soit compatible avec les dispositions législatives en vigueur en ce qui concerne les réseaux câblés et les copropriétés.
La commission a adopté cet amendement.
Après larticle 31
La commission a examiné lamendement n° 29 de M. Renaud Muselier prévoyant que le CSA présente chaque année au Parlement un rapport dapplication de la loi. Après que le rapporteur a indiqué quun rapport annuel navait pas de véritable utilité mais quil serait souhaitable de prévoir un dispositif dévaluation de la loi après un certain temps, cet amendement a été retiré par M. Olivier de Chazeaux.
Article 32 : Application aux territoires doutre-mer, à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie
La commission a adopté cet article sans modification.
La commission a ensuite adopté lensemble du projet de loi ainsi modifié.
© Assemblée nationale
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