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Document mis en distribution le 3 juillet 1998 ![]() N° 1036 ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 ONZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 1er juillet 1998. RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN (1) SUR LA PROPOSITION DE RÉSOLUTION n° 955 de M. GÉRARD FUCHS, RAPPORTEUR DE LA DÉLÉGATION POUR LUNION EUROPÉENNE, sur lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour lexercice 1999. PRÉSENTÉ PAR M. DIDIER MIGAUD, Rapporteur général, Député. (1) La composition de cette commission figure au verso de la présente page. Politiques communautaires. SOMMAIRE ____ Pages ___ INTRODUCTION 5 I.- UN AVANT-PROJET DE BUDGET COMMUNAUTAIRE CLÔTURANT UNE PÉRIODE CONSACRÉE À LA RÉALISATION DE LA MONNAIE UNIQUE ET PROFONDÉMENT MARQUÉ PAR LES PERSPECTIVES FINANCIÈRES DÉFINIES À ÉDIMBOURG 7 A.- UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE MARQUÉ PAR LE RETOUR DE LA CROISSANCE ET LA RÉALISATION DE LA MONNAIE UNIQUE 7 1.- La modération imposée des dépenses communautaires a contribué à la réalisation de la monnaie unique 7 2.- Le retour de la croissance en Europe 10 B.- UNE ADAPTATION DES PERSPECTIVES FINANCIÈRES MARQUÉE PAR LE VOLONTARISME DU CONSEIL EUROPÉEN DÉDIMBOURG 13 1.- Les règles particulières de fixation des plafonds de crédits en matière dactions structurelles 13 2.- Une sous-consommation traditionnelle qui conduit à majorer considérablement, en fin de période, les plafonds de crédits consacrés à ces actions 15 II.- UN AVANT-PROJET DE BUDGET DÉSÉQUILIBRÉ DU FAIT DE LA PRIORITÉ ACCORDÉE AUX ACTIONS STRUCTURELLES 18 A.- UNE FORTE CROISSANCE DES ACTIONS STRUCTURELLES QUI NEST PAS SANS POSER DES PROBLÈMES 19 1.- Une croissance très importance des crédits afin de solder les perspectives financières dEdimbourg 19 2.- Les risques dune gestion financière laxiste 21 B.- DES PRIORITÉS PLUS CLAIREMENT IDENTIFIÉES POUR LES POLITIQUES INTERNES ET LES ACTIONS EXTÉRIEURES 22 1.- Les politiques internes : favoriser la croissance et lemploi 23 2.- Les actions extérieures : anticiper lélargissement 26 C.- DES DÉPENSES ADMINISTRATIVES ET AGRICOLES SOUMISES À UNE RIGUEUR PARTICULIÈRE 28 1.- Des efforts méritoires pour contenir les dépenses administratives 28 2.- Des dépenses agricoles définies a minima 29 EXAMEN EN COMMISSION 33 TEXTE DE LA PROPOSITION DE RÉSOLUTION ADOPTÉ PAR LA COMMISSION 37 TABLEAU COMPARATIF 41 MESDAMES, MESSIEURS, Pour la sixième année consécutive, la Délégation pour lUnion européenne a conclu à lopportunité du dépôt dune proposition de résolution (1) sur lavant-projet de budget général des Communautés européennes, lequel a été soumis aux assemblées, conformément à larticle 88-4 de la Constitution. Cette procédure est désormais traditionnelle sagissant du budget communautaire. Elle présente le mérite de fournir à lAssemblée nationale loccasion de se prononcer une première fois sur la préparation du budget communautaire, une seconde occasion lui étant offerte lors de lexamen de larticle du projet de loi de finances fixant le montant du prélèvement sur recettes au profit des Communautés européennes. De surcroît, lavis ainsi formulé intervient avant que le Conseil budget se prononce sur cet avant-projet. Cette année, ce conseil devrait se tenir le 17 juillet prochain. Si la procédure est désormais bien rodée, elle porte cependant sur des avant-projets souvent fort différents dun exercice à lautre. Tel est bien le cas cette année, puisque lavant-projet présenté par la Commission européenne est marqué par une spécificité certaine. La construction qui nous est présentée apparaît en effet profondément déséquilibrée par le poids considérable des actions structurelles, lequel réduit de façon considérable les marges de manoeuvre des autres domaines dintervention, qui, pourtant, sont loin dêtre les moins utiles. Cette situation trouve son origine dans les mécanismes très particuliers de fixation des crédits relatifs aux actions structurelles, définis par laccord interinstitutionnel du 29 octobre 1993. Elle est des plus insatisfaisantes. En effet, si la conviction que le budget communautaire doit évoluer au même rythme que les budgets des Etats membres semble heureusement de plus en plus largement partagée par les institutions communautaires, il nest pas acceptable que cette rigueur touche de façon privilégiée les dépenses les plus favorables à la croissance et à lemploi, alors quelle en épargne dautres, dont lutilité a pu être mise en doute à maintes occasions. I.- UN AVANT-PROJET DE BUDGET COMMUNAUTAIRE CLÔTURANT UNE PÉRIODE CONSACRÉE À LA RÉALISATION DE LA MONNAIE UNIQUE ET PROFONDÉMENT MARQUÉ PAR LES PERSPECTIVES FINANCIÈRES DÉFINIES À EDIMBOURG A.- UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE MARQUÉ PAR LE RETOUR DE LA CROISSANCE ET LA RÉALISATION DE LA MONNAIE UNIQUE 1.- La modération imposée des dépenses communautaires a contribué à la réalisation de la monnaie unique · Votre Rapporteur général ne reviendra quassez brièvement sur la convergence des finances publiques des Etats membres, cette question ayant déjà été largement débattue, notamment à loccasion de lexamen, au printemps dernier, de la proposition de résolution sur les recommandations de la Commission européenne relatives au passage à la monnaie unique (2). Les efforts consentis par les Etats membres pour assainir leurs finances publiques et respecter les critères de convergence concernant la dette et le besoin de financement publics permettent à onze dentre eux de participer à la première vague de leuro. Le succès du processus entrepris est en fait plus large, puisque seule la Grèce ne remplit pas les conditions requises pour participer dans de bonnes conditions à leuro. En effet, la Suède, le Danemark et le Royaume-Uni ont choisi de ne pas intégrer encore cette zone monétaire, bien que leurs performances les y autorisent. Le Conseil européen du 2 mai dernier constitue donc une étape décisive dans la construction européenne. La réalisation de la troisième phase de lUnion économique et monétaire nest, à lévidence, pas sans conséquence sur lavant-projet de budget communautaire pour 1999 proposé par la Commission européenne et le choix de retenir leuro en lieu et place de lécu comme unité de compte pour ce budget apparaît à cet égard éminemment symbolique. Lors du débat sur la proposition de résolution sur les recommandations de la Commission européenne relatives au passage à la monnaie unique, un très large consensus sétait dégagé pour réaffirmer que de nouveaux équilibres politiques devaient être définis et quen tout état de cause, lindépendance de la Banque centrale européenne (BCE) ne signifiait pas son isolement. Aussi, il était clairement demandé, dans la résolution adoptée le 22 avril dernier (3), que lAssemblée nationale soit saisie systématiquement et dans les meilleurs délais de toutes les décisions de la BCE. Par ailleurs, dans le souci légitime dassocier les parlements nationaux au processus dunion monétaire, il était souhaité que le président du directoire de la BCE rende compte périodiquement des objectifs et de laction de la banque devant les organes compétents de lAssemblée. Cette information devait prendre la forme, au moins une fois pas an, dun exposé devant la Commission des finances sur la politique suivie par la BCE en matière de fixation des taux dintérêt. Les orientations annoncées à loccasion de la première réunion du conseil des gouverneurs de la BCE, le 9 juin dernier, paraissaient mal augurer de la transparence du fonctionnement de lorgane qui aura en charge la conduite de la politique monétaire au sein de la zone euro. La volonté alors affirmée de ne rendre compte quau Parlement européen et de délibérer dans un secret quasi absolu apparaissait dailleurs en contradiction avec le large consensus qui sest dégagé, notamment à loccasion de la négociation du traité dAmsterdam, en faveur dune meilleure association des parlements nationaux aux procédures communautaires. La politique de communication que la BCE semblait vouloir mettre en uvre paraissait traduire une conception particulièrement étriquée de lindépendance, synonyme de secret, dopacité et dune volonté de ne pas vraiment rendre compte. Elle sannonçait très en deçà, du point de vue des exigences démocratiques minimales, de ce qui se passe aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, voire au Japon. Votre Rapporteur général avait immédiatement fait valoir publiquement que cette attitude ne lui paraissait pas de nature à favoriser la création, entre les citoyens et la monnaie unique, du lien que lon était en droit despérer. Depuis, il a enregistré avec satisfaction les déclarations du Président de la BCE, le 30 juin dernier à Francfort. M. Wim Duisenberg a en effet insisté sur le fait que le Système européen des banques centrales doit être ouvert et transparent , ajoutant que la transparence est cruciale sachant que, dans une démocratie, la banque centrale doit rendre des comptes pour ses décisions (4). Il y a lieu despérer que ces propos se concrétiseront par un véritable changement de cap par rapport aux orientations contestables esquissées le 9 juin dernier. · Lampleur de leffort engagé en vue du redressement des finances publiques a conduit, au cours des dernières années, la plupart des Etats membres à demander, pour le budget communautaire, le même effort de maîtrise des dépenses queux-mêmes mettaient en uvre, à léchelon interne, dans la perspective de la monnaie unique. Il apparaissait en effet peu cohérent qualors même quils sefforçaient de contenir leurs dépenses, la croissance de celles du budget des Communautés les conduise à voir leurs contributions continuer à augmenter fortement. On rappellera que, dans le cas de la France, le prélèvement sur recettes au profit des Communautés européennes est passé de 56,13 milliards de francs en 1990 à 80,48 milliards de francs en 1996. Cette croissance de la charge du financement des Communautés est à rapprocher des taux de croissance élevés des crédits dans le budget communautaire. Ainsi, en 1995, les crédits pour paiements progressaient de 10,36% dans le budget voté ; en 1996, cette croissance restait de 8,6%. Ce rythme a fini par être considéré comme inadéquat par le Conseil. Aussi, la procédure délaboration des budgets communautaires pour 1997 et 1998 a-t-elle été avant tout marquée par le souci des Etats membres de limiter les dépenses, les budgets votés étant sensiblement en retrait, de ce point de vue, par rapport aux propositions formulées par la Commission européenne dans les avant-projets. Si les crédits pour engagements ont encore augmenté respectivement de 2,9% et de 2,1% en 1997 et 1998, leffort a été très notable en ce qui concerne les crédits pour paiements, avec des taux de croissance de 0,5% et 1,4%. Cet effort, nécessaire dans la perspective de la troisième phase de lUnion économique monétaire (UEM), a de surcroît permis que les priorités politiques traduites dans le budget soit plus affirmées, rompant ainsi avec une tendance très insatisfaisante à la dispersion des dotations budgétaires. Leffort de convergence devant se poursuivre, notamment avec la réduction du besoin de financement des administrations publiques, il napparaît pas opportun que la discipline budgétaire communautaire soit relâchée. Les finances publiques nationales et communautaires doivent ainsi continuer à progresser au même rythme. 2.- Le retour de la croissance en Europe · Les progrès de la convergence ne concernent pas seulement les finances publiques des Etats membres. Lharmonisation des conjonctures et des conditions macro-économiques est, elle aussi, patente. Le rapport annuel pour 1997 de lInstitut monétaire européen (IME), dernier du genre puisque cette institution a vocation à être prochainement remplacée par la BCE, en présente le constat détaillé. Durant le premier trimestre de 1997, la croissance du PIB a continué sur le rythme modéré observé en 1996. Ce nest quà partir du deuxième trimestre que lactivité a enregistré une progression plus soutenue. Au total, la croissance du PIB réel de lUnion a atteint 2,7% pour 1997, alors quen 1996, elle navait été que de 1,7%. LIME souligne que la crise en Asie na pas eu de conséquences significatives, dans la mesure où la reprise a été essentiellement tirée par la demande intérieure. Le retour de la croissance découle avant tout dune forte croissance de linvestissement et dun mouvement de reconstitution des stocks. La consommation des ménages a joué, au plan européen tout du moins (5), un rôle marginal en sétablissant sensiblement au même niveau quen 1996. En revanche, lamélioration économique na quassez peu influé sur le niveau du chômage : le taux de chômage moyen pour les quinze Etats membres est passé de 10,8% au quatrième trimestre 1996 à 10,5% au quatrième trimestre 1997. LIME constate par ailleurs que les niveaux beaucoup plus élevés du chômage des jeunes et de longue durée sont particulièrement préoccupants . · Pour 1998 et 1999, les prévisions économiques du printemps 1998 fournies par la Commission européenne sont encourageantes. Tout en constatant que lenvironnement international est moins favorable que prévu en raison de la situation en Asie, la Commission européenne estime que les perspectives pour une continuation de la croissance restent bonnes . En effet, si les exportations communautaires vers lAsie constituent le quart des exportations de lUnion, elles ne représentent cependant que 2,4% de son PIB. Aussi, les conséquences commerciales de cette crise nauraient quun impact limité à 0,3 point en moins de croissance pour lUnion dans son ensemble en 1998. Si la croissance pour 1997 a été, en définitive, légèrement meilleure que ce qui avait été anticipé lors des prévisions dautomne (2,7% contre 2,6%), pour 1998 et 1999, une légère révision à la baisse a été opérée. La croissance du PIB communautaire devrait sélever à 2,8% en 1998 et 3% en 1999. La Commission européenne remarque dailleurs que les conséquences néfastes de la crise asiatique seraient en partie compensées par de plus faibles taux dintérêt et la baisse des prix des matières premières et notamment du pétrole.
Alors que le solde extérieur avait représenté une forte contribution à la croissance en 1997, de lordre de 0,4%, en 1998 et 1999, linvestissement et la consommation privée devraient prendre le relais. Ainsi, linvestissement déquipement passerait dune progression de 4,4% en 1997 à 6,4% en 1998 et 7% en 1999. Allant au-delà, la Commission européenne se risque à avancer que si lapproche de lUEM renforce encore la confiance, la reprise pourrait même être plus dynamique que prévue . Ces bons indicateurs ne seront pas sans influer sur lemploi et le chômage. Entre 1997 et 1999, ce sont 3,4 millions demplois qui devraient être créés, soit une croissance de 0,8% en 1998 et 1,1% en 1999. Toutefois, lamélioration consécutive du taux de chômage nest pas proportionnelle, tant pour des raisons démographiques que du fait de comportements de retour sur le marché de lemploi. Aussi, le taux de chômage passerait de 10,7% en 1997 à 10,2% en 1998 et à 9,8% en 1999. Ces niveaux restent bien entendu beaucoup trop élevés et justifient que la priorité en faveur de lemploi soit sans cesse prise en compte, tant du point de vue des politiques nationales que des actions financées par le budget des Communautés, et ce conformément à la résolution sur la croissance et lemploi adoptée lors du Conseil européen réuni à Amsterdam le 16 juin 1997, laquelle a affirmé quil était impératif de maintenir résolument lemploi au premier plan des préoccupations politiques de lUnion .
B.- UNE ADAPTATION DES PERSPECTIVES FINANCIÈRES MARQUÉE PAR LE VOLONTARISME DU CONSEIL EUROPÉEN DEDIMBOURG Les modifications apportées chaque année aux perspectives financières dans le cadre de la préparation de lavant-projet de budget communautaire nappellent généralement guère de commentaires, sagissant le plus souvent dajustements techniques mineurs. Tel nest pas le cas cette année, lexercice 1999 marquant la fin des perspectives financières définies lors du Conseil européen dEdimbourg des 11 et 12 décembre 1992. Le cumul du particularisme des règles présidant à la fixation des plafonds de dépenses pour les actions structurelles et de la traditionnelle sous-exécution de celles-ci aboutit en effet à une majoration considérable des crédits pour engagements qui leur sont consacrés. 1.- Les règles particulières de fixation des plafonds de crédits en matière dactions structurelles · Les perspectives financières adoptées pour la période 1993-1999 à Edimbourg, connues sous le nom de Paquet Delors II , sont caractérisées par un volontarisme certain en matière dactions structurelles (rubrique 2 du budget communautaire). En effet, la perspective de lUEM imposait daller plus loin dans la voie de la réduction des écarts de développement entre les Etats membres. Leffort de convergence ne pouvait concerner uniquement les finances publiques, sous peine dinstaurer une zone monétaire unique pour des pays dont les niveaux de développement auraient été trop éloignés les uns des autres. Le premier témoignage de ce volontarisme réside dans le volume des financements consacrés aux actions structurelles. Par rapport au Paquet Delors I (1988-1992), les dotations budgétaires qui leur sont consacrées ont triplé, avec un montant total, sur la période, de près de 205 milliards décus. Par ailleurs, au fur et à mesure de lavancement des perspectives, les crédits progressent fortement dun exercice sur lautre, passant de 22,2 milliards décus en 1993 à 39 milliards décus en 1999. Cette forte croissance des dotations a entraîné un accroissement du poids relatif de la rubrique 2 du budget communautaire, poids qui est passé de 15,6% des dépenses constatées en 1993 à 35,8% du total des crédits pour paiements inscrits dans lavant-projet de budget pour 1999.
· Mais, ce volontarisme sest aussi traduit par ladoption de mécanismes spécifiques concernant la fixation des crédits relatifs aux actions structurelles. Laccord interinstitutionnel du 29 octobre 1993 prévoit quen matière dactions structurelles, le Parlement européen et le Conseil sengagent à respecter les dotations en crédits pour engagements prévues dans les perspectives financières en inscrivant dans le budget le montant des plafonds prévus. Le particularisme de cette règle est évident si lon rappelle que le paragraphe 19 du même accord précise que, pour les autres rubriques et dans un souci de bonne gestion financière, il convient de ménager des marges sous les plafonds. De surcroît, le paragraphe 10 de laccord interinstitutionnel stipule que les deux branches de lautorité budgétaire sengagent à autoriser le transfert, sur des années ultérieures, en augmentation des plafonds correspondants de dépenses, des dotations non utilisées au cours de lexercice précédent sagissant de la rubrique 2 . Cest donc une rebudgétisation automatique des crédits pour engagements non utilisés qui est prévue. Votre Rapporteur général ne peut manquer de souligner limportance de ce type daccord interinstitutionnel sur le fonctionnement des institutions communautaires. Or, la Commission européenne a fait publier le 29 avril dernier un projet daccord interinstitutionnel sur la discipline budgétaire et lamélioration de la procédure budgétaire (6), dont lobjet est de succéder à laccord du 29 octobre 1993. Ce document a été seulement communiqué, et non pas soumis, à lAssemblée nationale en application de la loi du 10 mai 1990, le Conseil dEtat ayant estimé que ce document nentrait pas dans le champ dapplication de larticle 88-4 de la Constitution, au motif que ce texte ne constituerait pas un projet dacte communautaire, mais un simple document de travail interne à la Commission européenne. Une telle interprétation napparaît guère satisfaisante, compte tenu du caractère essentiel de ce document pour lavenir des procédures budgétaires communautaires. On remarquera de surcroît que ce texte a été transmis au Conseil de lUnion européenne le 6 mai dernier, ce qui exclut la qualification de document de travail interne. Il est donc absolument nécessaire que ce texte fasse lobjet dune transmission au titre de larticle 88-4 de la Constitution, afin que lAssemblée nationale puisse procéder à son examen approfondi et, le cas échéant, discuter dune proposition de résolution à ce sujet. 2.- Une sous-consommation traditionnelle qui conduit à majorer considérablement, en fin de période, les plafonds de crédits consacrés à ces actions · Depuis le début de lexécution du Paquet Delors II , le problème de la sous-consommation des crédits pour engagements consacrés aux actions structurelles est récurrent. Il a été particulièrement manifeste en début de période, en raison des problèmes de mise en oeuvre des nouveaux règlements concernant les actions structurelles. La nouvelle programmation a ainsi pris des retards du fait de la complexité des circuits de décisions, résultant de la multiplicité des intervenants. Lopacité des règles déligibilité a de surcroît pu rendre difficile la mise en oeuvre des projets. Enfin, et peut-être surtout, la règle de ladditionnalité, imposant que les interventions communautaires soient complétées par un montant égal de crédits nationaux a conduit, dans bien des cas, les Etats membres riches à limiter les projets retenus, afin de maîtriser leurs dépenses publiques. Léconomie a dailleurs pu être double, puisque les crédits pour paiements du budget communautaire relatifs à la rubrique 2 ont connu de ce fait une progression moins rapide, limitant ainsi les contributions des Etats membres. Les évolutions sont cependant assez erratiques dun exercice à lautre. Après une forte sous-consommation en 1994 et 1995, lannée 1996 a été marquée par une certaine amélioration. En 1997, une rechute a été constatée, avec un taux de consommation des crédits de 95,6%, soit une sous-consommation denviron 1,4 milliard décus. Sur lensemble de la période 1994-1997, le taux moyen de consommation des crédits sest établi à 94,8%. · Cette sous-consommation a des conséquences directes sur la définition des plafonds de la rubrique 2, en raison de la particularité des règles posées en la matière par laccord interinstitutionnel du 29 octobre 1993. En effet, les perspectives financières définies à Edimbourg font, cette année, lobjet de deux types de modification. Il sagit tout dabord des ajustements techniques traditionnels destinés à tenir compte des prix et du PNB communautaire, conformément au paragraphe 9 de laccord interinstitutionnel (7). Cette procédure est habituelle et nappelle pas de commentaire particulier. Elle a permis de fixer à 101,87 milliards décus le plafond des crédits pour engagements et à 96,38 milliards décus celui des crédits pour paiements. La procédure dadaptation des perspectives financières aux conditions dexécution a, quant à elle, des effets sensiblement plus importants (8). Elle a pour objet de rebudgétiser sur les années ultérieures les dotations non utilisées concernant les actions structurelles, ce transfert sajoutant aux plafonds de dépenses prévus pour ces années. Laugmentation des plafonds pour 1999 représente 1,433 milliard décus pour les actions structurelles et 101 millions décus pour le fonds de cohésion. Cet effet de ressaut particulièrement important trouve sa source dans la sous-exécution des crédits en 1997, laquelle découle principalement dune consommation des engagements des programmes dinitiative communautaire (PIC) à hauteur de 61,4% seulement. Sagissant des crédits pour paiements, un relèvement de 300 millions décus a été accepté, à la demande du Parlement européen, lors du trilogue du 31 mars dernier. La Commission des budgets du Parlement européen, sur le rapport de Mme Bárbara Dührkop-Dührkop, avait souhaité relever ce plafond pour maintenir un rapport étroit entre crédits pour engagements et crédits pour paiements. La combinaison des règles particulières de fixation des crédits des actions structurelles et de la sous-exécution des crédits qui leur sont consacrés aboutit donc à une progression de 16,6% par rapport à 1998, laquelle déséquilibre profondément la structure de lavant-projet de budget pour 1999. II.- UN AVANT-PROJET DE BUDGET DÉSÉQUILIBRÉ DU FAIT DE LA PRIORITÉ ACCORDÉE AUX ACTIONS STRUCTURELLES Comme à laccoutumée, la Commission européenne, dans laperçu général de lavant-projet de budget pour 1999, déclare avoir respecté les objectifs rigoureux quelle sétait fixés lors de son débat dorientation budgétaire de janvier 1998 . Lexamen de la progression des crédits conduit pour le moins à nuancer cette affirmation. Ainsi, les crédits pour engagements progressent de 6,5% par rapport au budget voté pour 1998, tandis que les crédits pour paiements saccroissent de 3,4%. Toutefois, si habituellement la Commission européenne se targue indûment de pratiquer la rigueur, force est de constater que lélaboration du budget communautaire pour 1999 est empreinte dun particularisme très net qui ne lui a pas rendu la tâche facile. Ainsi, comme il a été précédemment indiqué, la progression des crédits de la rubrique 2 est particulièrement forte, entraînant des contraintes très lourdes pour les autres domaines dintervention du budget. En effet, abstraction faite des actions structurelles, les taux daugmentation sont limités à 0,56% sagissant des crédits pour engagements et à 0,49% en crédits pour paiements. Il sagit de progressions particulièrement modérées. A titre de comparaison, on rappellera que les crédits pour paiements ont augmenté de 0,5% en 1997 et de 1,4% en 1998. Limpact du volontarisme affiché à Edimbourg en matière dactions structurelles sur les marges de manoeuvre du budget pour 1999 est donc considérable. Le tableau suivant montre toutefois que, si la plupart des rubriques connaissent des contraintes fortes, celles-ci sont cependant dinégale importance. A cet égard, le maintien des dépenses agricoles à un niveau équivalent à celui de 1998 en francs courants joue un rôle décisif dans la modération relative des dépenses, du fait même que les crédits du FEOGA-Garantie représentent près de 47% des crédits pour paiements inscrits dans lavant-projet du budget. Les politiques internes ont été davantage épargnées ainsi que, dans une moindre mesure, les actions extérieures, mais il est vrai que des efforts méritoires de concentration des crédits sur des priorités clairement identifiées ont été effectués.
A.- UNE FORTE CROISSANCE DES ACTIONS STRUCTURELLES QUI NEST PAS SANS POSER DES PROBLÈMES 1.- Une croissance très importante des crédits afin de solder les perspectives financières dEdimbourg · Le mécanisme institutionnel et les conditions dexécution conduisant à un fort effet de ressaut des crédits de la rubrique 2 ont déjà été abordés. Les crédits pour engagements sélèvent donc à 39,02 milliards deuros, compte tenu de la rebudgétisation de 1.534 millions deuros non utilisés en 1997, soit une augmentation de 16,6%. Les crédits pour paiements progressent, quant à eux, de 9%, pour atteindre 30,95 milliards deuros. La Commission européenne estime que la dotation concernant les fonds structurels proprement dits représente le minimum estimé nécessaire pour assurer la mise en oeuvre de la programmation des fonds structurels . On peut légitimement sinterroger sur la pertinence de cette notion de besoin minimum. En effet, les crédits pour paiements qui leur sont consacrés ont connu ces dernières années une sous-consommation chronique, même si les exercices 1996 et 1997 ont été caractérisés par une certaine amélioration en la matière. Cette évolution résulte largement du fait que les crédits pour paiements de ces deux derniers exercices avaient été fixés à un niveau assez bas en raison des efforts déconomies visant à limiter la progression du budget communautaire. Il ne semble donc guère probable que le niveau des crédits demandés pour 1999 se traduise par des tensions en cours dexécution.
2.- Les risques dune gestion financière laxiste Linscription au budget dune telle masse de crédits ne sera pas sans poser de délicats problèmes de gestion, alors même que les exercices précédents ont été marqués par une forte sous-exécution. Le premier risque est celui dune incitation à la dépense du fait même de la disponibilité des crédits. Il est à craindre, dans ce cas, que la gestion financière soit moins rigoureuse quelle ne devrait lêtre. Or, la pertinence des dépenses structurelles a déjà souvent été remise en question. Comme lindique à juste titre la proposition de résolution présentée par notre collègue M. Gérard Fuchs, il ne saurait être question de favoriser une gestion financière laxiste. Il conviendra donc de veiller avec attention à ce que seules des dépenses utiles et éligibles aux fonds structurels soient engagées. Le second problème réside dans les contraintes que fait peser laccroissement des crédits sur les autres actions communautaires, non seulement pour le budget de 1999, mais aussi pour les exercices ultérieurs. La croissance des crédits des fonds structurels en 1999 limite, on la vu, les marges de manoeuvre concernant les autres rubriques. Si les crédits pour engagements sont largement utilisés, la charge des crédits pour paiements devant honorer ces engagements lors des exercices ultérieurs croîtra. Ce reste à liquider , qui correspond aux décalages entre engagements et paiements, devrait dores et déjà atteindre 38 milliards de francs à la fin de 1998. Il est à craindre que la vive augmentation des crédits prévue dans lavant-projet du budget nalourdisse encore cette charge, qui pèsera sur lexécution des nouvelles perspectives financières actuellement en cours de négociations. La conjonction de mécanismes institutionnels spécifiques de fixation des crédits et dune sous-consommation chronique des crédits aboutit donc à une situation quelque peu ubuesque. Il est nécessaire dy porter remède, même si la complexité de la question rend difficile toute solution. Votre Rapporteur général appuie donc lidée, mentionnée dans la proposition de résolution, dun étalement des crédits pour engagements des actions structurelles au-delà de 1999. Il ne faut cependant pas se dissimuler quune telle orientation, en elle-même des plus souhaitables, nest pas sans soulever des difficultés. Certaines sont dordre technique (modification de la réglementation applicable aux fonds structurels et des documents de programmation, afin de prolonger leur application au-delà de 1999), mais les plus importantes sont dordre politique. Il paraît difficile dobtenir un accord sur ce point au sein du Conseil, alors même quen avril dernier, le Conseil et le Parlement européen ont entériné ladaptation des perspectives financières proposées par la Commission européenne. La seconde piste possible, évoquée dans la proposition de résolution, consisterait à étaler les crédits pour paiements sur les exercices ultérieurs. Une telle solution limiterait mécaniquement la progression du budget communautaire pour 1999, et donc les contributions des Etats membres. Elle suppose toutefois un accord avec le Parlement européen. En effet, les actions structurelles étant classées comme dépenses non obligatoires, la décision revient à ce dernier en dernier ressort. Quelles que soient les difficultés que présentent les diverses solutions évoquées, il est particulièrement souhaitable de limiter les conséquences indésirables du mécanisme de fixation des dépenses de la rubrique 2 en fin de programmation dEdimbourg. B.- DES PRIORITÉS PLUS CLAIREMENT IDENTIFIÉES POUR LES POLITIQUES INTERNES ET LES ACTIONS EXTÉRIEURES En raison de la forte croissance des crédits affectés aux actions structurelles, les marges de manoeuvre concernant les politiques internes et les actions extérieures se sont révélées des plus limitées. Paradoxalement, cette contrainte a eu des effets bénéfiques, dans la mesure où la Commission européenne a été conduite à réserver les marges disponibles au profit des seules actions prioritaires. La tendance à la dispersion des moyens, encore trop répandue ces dernières années, a donc dû faire place à une concentration dont lefficacité est certainement plus grande. Il est à prévoir que cette meilleure affectation des ressources sera à lavenir poursuivie, notamment en raison de larrêt rendu le 12 mai dernier (9) par la Cour de justice des Communautés européennes sur la question des bases légales. Lorigine de la décision remonte à 1996, le Conseil ayant saisi la Cour dune décision de la Commission européenne concernant loctroi de 6 millions décus de subventions à des projets de lutte contre lexclusion sociale, alors que le programme dit Pauvreté 4 navait pas été adopté par le Conseil et était donc dépourvu de base légale. La Commission faisait valoir que, compte tenu des montants engagés, ces actions faisaient partie des actions non significatives ne nécessitant pas une décision normative du Conseil. La Cour de justice na pas retenu cette argumentation. Bien au contraire, elle a estimé que rien ne permettait dexclure quune action communautaire significative nengendre que des dépenses limitées, ni que ses effets soient limités dans le temps. Elle a indiqué qu admettre le contraire reviendrait par ailleurs à permettre à la Commission de tenir en échec lapplication du principe de ladoption préalable dun acte de base . Cette décision, si elle ne tranche pas définitivement la question, car la Cour na pas défini avec précision les critères des actions significatives, constitue une avancée importante qui permettra de freiner les tentations permanentes de la Commission européenne, qui a une fâcheuse tendance à engager des dépenses sans base légale, tout particulièrement en matière de politiques internes. 1.- Les politiques internes : favoriser la croissance et lemploi Les crédits pour engagements consacrés aux politiques internes sélèvent à 5,93 milliards deuros, tandis que ceux pour paiements atteignent 5,07 milliards deuros, soit une progression respectivement de 3% et de 4% par rapport au budget de 1998. Parmi les dépenses communautaires, outre le cas particulier des actions structurelles en 1999, les politiques internes jouissent donc dun statut privilégié. Il est vrai quelles constituent le support principal des actions tendant à favoriser la croissance et à améliorer la situation de lemploi.
· La recherche et le développement technologique constituent traditionnellement le principal poste budgétaire de la rubrique 3. Lavant-projet de budget pour 1999 ne déroge pas à la règle, puisque les crédits pour engagements consacrés à ces actions sélèvent à 3,57 milliards deuros, en progression de 2,3%. Surtout, ils représentent plus de 60% du total des crédits de la rubrique. Lexercice 1999 présente cependant une particularité de taille : il constituera la première année dapplication du cinquième programme-cadre de recherche et développement technologique, devant sétaler jusquen 2002. Le nouveau programme procède à une concentration plus sensible des moyens, en articulant les actions communautaires autour des objectifs que constituent lemploi, la croissance et la qualité de vie. On notera, à cet égard, que la simplification de la structure budgétaire de la sous-section B6 traduit la réduction à dix du nombre de programmes spécifiques, contre vingt durant la précédente programmation pluriannuelle. Ce nouveau programme na cependant pas été définitivement entériné en raison des divergences entre le Conseil et le Parlement européen sur le montant total des crédits devant être affectés au cinquième programme-cadre. La proposition de résolution de M. Gérard Fuchs appelle, à cet égard, à un certain volontarisme de la dépense, tout en soulignant fort opportunément que des progrès notables doivent être effectués dans la sélection des projets et la mise en oeuvre des programmes. Sagissant de dépenses ayant un effet sensible sur la compétitivité à moyen et à long terme, le débat ne peut être strictement budgétaire et une rigueur excessive pourrait entraîner des conséquences fâcheuses. · Linitiative européenne pour lemploi se voit dotée de 150 millions deuros en 1999, sur un total prévu, pour la période 1998-2000, de 420 millions deuros. Cette action est conforme aux engagements pris lors du Conseil européen extraordinaire sur lemploi, tenu à Luxembourg les 20 et 21 novembre 1997. Cette action utilise pour support budgétaire le titre B5-5 Marché de lemploi et innovation technologique , dont les crédits progressent de 10,5%. Elle a reçu une base légale avec laccord du Conseil intervenu le 21 avril dernier sur la proposition de décision concernant des mesures dassistance financière aux PME innovatrices et créatrices demploi (10). Lobjectif est daméliorer les conditions de financement des PME par une action à trois niveaux : soutenir les PME innovantes à fort potentiel de croissance au cours de leurs phases de constitution et de démarrage, en améliorant leur accès aux fonds propres ; favoriser la création dentreprises conjointes transnationales européennes ; améliorer les conditions dans lesquelles ces PME peuvent se financer par emprunt. Même si le montant des dotations prévues reste modeste au regard du total de la rubrique 3 (2,5%), cette initiative doit à lévidence être saluée. · Les crédits pour engagements en faveur des réseaux transeuropéens (RTE) représentent 617 millions deuros, en forte progression (+10,2%). Ce domaine est le deuxième en importance de la rubrique 3, après la recherche et le développement technologique. A cet égard, 1999 sera le dernier exercice avant létablissement des nouvelles perspectives financières pluriannuelles, qui devraient opérer une redéfinition des prévisions en faveur des réseaux transeuropéens. Un rapide bilan des actions précédentes nest donc pas inutile à ce stade. Le 3 juin dernier, la Commission européenne a fait le point sur les quatorze chantiers prioritaires approuvés lors du Conseil européen dEssen en décembre 1994. Le commissaire chargé des transports, M. Neil Kinnock, a considéré que des progrès significatifs avaient été accomplis en vue de créer un réseau de transport intégré. Au total, durant la période 1993-1998, sur les 13 milliards décus dépensés pour les quatorze projets prioritaires, 3 milliards décus provenaient du budget communautaire. Toutefois, ces projets ne représentent quune partie du RTE de transport : leur coût total représente environ 110 milliards décus, alors que le coût de lensemble du réseau devrait dépasser 400 milliards décus dici à 2010. On rappellera que quatre de ces projets concernent directement la France. Il sagit du TGV Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam-Londres, des TGV Sud et Est et du TGV Lyon-Trieste. Si les financements du budget communautaire ont été assez importants, il nen reste pas moins que la Banque européenne dinvestissement (BEI) constitue la principale source de financement à crédit de ces projets : elle a avancé 1,4 milliard décus pour les quatorze projets prioritaires au titre de la seule année 1997. Pour la prochaine programmation pluriannuelle, la Commission européenne prévoit une progression soutenue des dotations, afin notamment de passer des études aux réalisations. Pour autant, le budget communautaire ne pourra pas assumer seul leffort. M. Kinnock a ainsi déclaré que la source principale dinvestissement dans les infrastructures - autrement dit, le secteur public - ne suffira pas à couvrir tous les coûts, étant donné les énormes investissements en jeu, ce qui explique pourquoi nous devons tout mettre en oeuvre pour développer encore davantage les partenariats public-privé . 2.- Les actions extérieures : anticiper lélargissement Les actions extérieures (rubrique 4) font davantage les frais de la rigueur imposée par le poids des actions structurelles que les politiques internes, relativement privilégiées. Les crédits pour engagements de la rubrique 4 représentent au total 5,88 milliards deuros, en progression de 2,7% par rapport au budget de 1998. Toutefois, la contrainte est nettement plus sensible sagissant des crédits pour paiements, avec une croissance limitée à 1,8%. Enfin, et surtout, la presque totalité des lignes composant la rubrique connaît une stagnation, voire une diminution des crédits, du fait de la priorité accordée au programme Phare, de coopération avec les pays dEurope centrale et orientale.
Dans laperçu général présenté par la Commission, il est indiqué que la première priorité pour lexercice 1999 consiste à porter leffort sur la coopération avec les pays de lEurope centrale et orientale (PECO) dans le cadre des nouvelles orientations pour la stratégie de pré-adhésion, et sur la coopération avec les pays tiers méditerranéens (PTM) afin de développer un partenariat Europe-Méditerranée . Force est de constater que ces priorités ne sont pas également traitées dans lavant-projet de budget. Il conviendra de veiller à ce que le rééquilibrage souhaité dans les conclusions du Conseil européen de Cannes en juin 1995 ne soit pas remis en cause à lavenir. Ainsi, alors que les crédits destinés au bassin méditerranéen diminuent très légèrement, tout en représentant 19,4% du total de la rubrique, les crédits pour le programme Phare augmentent de près de 29%, pour atteindre 1.450 millions deuros. Il est vrai que la perspective de ladhésion de pays dEurope centrale et orientale donne une légitimité nouvelle à ce programme. Dailleurs, Phare constitue le principal instrument de la stratégie de pré-adhésion, définie notamment dans la communication Agenda 2000 . Il serait ainsi doté, pour la période 2000-2006, de 10,5 milliards deuros. Sans remettre en question cette priorité, votre Rapporteur général ne peut manquer de partager les inquiétudes manifestées dans la proposition de résolution sagissant des conditions de mise en oeuvre du programme Phare. Comme lauteur de la proposition le rappelle dans son rapport, la Cour des comptes européenne met régulièrement laccent sur les problèmes rencontrés pour lexécution de ce programme, tant du point de vue de la sélection des projets que de celui de la sous-consommation des crédits. Les autres lignes de la rubrique diminuant toutes, à lexception de laide humanitaire, il est clair que la contrainte que fait peser sur lensemble de la rubrique la priorité donnée à Phare est particulièrement forte. Il nest pas certain que de telles distorsions soient souhaitables et une répartition plus équilibrée, tenant dailleurs compte de la capacité réelle dabsorption du programme Phare, pourrait être envisagée. C.- DES DÉPENSES ADMINISTRATIVES ET AGRICOLES SOUMISES À UNE RIGUEUR PARTICULIÈRE 1.- Des efforts méritoires pour contenir les dépenses administratives La progression des dépenses administratives est modérée : elles atteignent 4,43 milliards deuros (+1,9%), représentant une part assez marginale du budget communautaire, dont la vocation reste celle dun budget dintervention. Un effort de rigueur a été accompli dans la définition des besoins et dans laffectation des moyens, qui permet de contenir à 2,2% la croissance des crédits de la Commission européenne. Ainsi, les créations de postes statutaires sont limitées à 110, qui représentent la dernière tranche des créations liées au dernier élargissement.
Si lon raisonne hors pensions, la croissance des crédits de fonctionnement de la Commission européenne est de 1,3%, ce qui témoigne du poids croissant de la charge des retraites pour les institutions communautaires. Cette croissance résulte avant tout de larrivée à lâge de la retraite des fonctionnaires recrutés dans les années soixante. Il est à craindre que le problème des retraites ne fasse supporter une contrainte de plus en plus lourde sur les finances communautaires dans les années à venir. 2.- Des dépenses agricoles définies a minima Si les dépenses agricoles (rubrique 1) restent la principale composante du budget communautaire, elles sont cependant celles qui font lobjet de lapproche la plus rigoureuse pour 1999. Elles sélèvent au total à 40,4 milliards deuros, mais sont pratiquement stables en euros courants par rapport à 1998, ce qui implique une diminution des dotations en termes réels. Par conséquent, la marge sous la ligne directrice agricole passe de 2,83 milliards décus en 1998 à 4,75 milliards deuros dans lavant-projet de budget pour 1999.
Selon les secteurs, les évolutions sont très variables. Si les dépenses relatives aux produits végétaux sont pratiquement stables, celles en faveur des produits animaux diminuent, à lexception du secteur de la viande ovine. Il est vrai que les facteurs favorables sont nombreux. Ainsi, le raffermissement du dollar par rapport à lécu rapproche les prix de lUnion de ceux pratiqués par ses principaux partenaires commerciaux. La Commission européenne estime à environ 400 millions deuros léconomie constatée à ce titre par rapport à 1998. Par ailleurs, dans le secteur de la viande porcine, la situation est en voie de retour à la normale, après avoir été affectée durant deux ans par les conséquences de la peste porcine. Enfin, lamélioration est très sensible, sagissant de la viande bovine, après les importantes dépenses relatives à lépizootie dencéphalopatie spongiforme bovine (ESB). Depuis 1996, 6,7 milliards décus ont, en effet, été consacrés à la crise de lESB. Pour 1999, la Commission envisage une réduction de 175.000 tonnes des stocks publics, permettant une économie de 345 millions deuros, tandis que la diminution des restitutions à lexportation devrait déboucher sur une baisse de 224 millions deuros des dépenses prévues à ce titre. Les dépenses agricoles étant par nature susceptibles de connaître de brusques à-coups, il semble que les crédits prévus constituent un plancher. En tout état de cause, la Commission européenne a annoncé quelle présenterait à lautomne une lettre rectificative comportant des estimations affinées des besoins, compte tenu notamment dinformations plus précises sur le déroulement des campagnes agricoles. EXAMEN EN COMMISSION La Commission a examiné la proposition de résolution (n° 955) au cours de sa première séance du mercredi 1er juillet 1998. Concluant son exposé, votre Rapporteur général a salué la qualité du travail effectué par la Délégation pour lUnion européenne et son Rapporteur, M. Gérard Fuchs, et a indiqué quil proposerait quelques amendements rédactionnels ou de complément au texte de la proposition de résolution. M. Gérard Fuchs, Rapporteur de la Délégation pour lUnion européenne, a exprimé son accord avec la présentation effectuée par votre Rapporteur général, qui a mis laccent sur le problème soulevé par le mécanisme régissant les reports des crédits consacrés aux actions structurelles. Il a souhaité apporter quelques nuances aux critiques, souvent fondées, exprimées à lencontre de la mise en uvre des actions structurelles par les institutions européennes. Il a dabord noté que les retards et les problèmes de cofinancement étaient parfois imputables aux Etats membres, qui considèrent, dans certains cas, quun moindre engagement de leur part a pour conséquence une limitation de leur contribution au budget des Communautés. Il a ensuite estimé que les actions structurelles ont manifestement eu des effets positifs, citant, à titre dexemple, limpact favorable du fonds de cohésion sur des pays tels que lEspagne, le Portugal et la Grèce. Il a considéré que létalement des crédits pour engagements disponibles en matière dactions structurelles au-delà de 1999 constituait une proposition sûrement théorique, compte tenu de laccord politique liant les Etats membres. Il a jugé quun étalement des crédits pour paiements consacrés aux actions structurelles sur les exercices ultérieurs était envisageable, mais que cette solution imposerait à la Commission européenne de gérer simultanément deux types dactions structurelles. Il a donc proposé une troisième voie, consistant à transférer une partie des crédits pour engagements disponibles au bénéfice dautres actions en faveur de laménagement du territoire ou de lemploi, qui ont également une finalité structurelle. Il a dailleurs observé que le niveau des dépenses communautaires envisagées pour les réseaux transeuropéens était dérisoire par rapport à lampleur des besoins. Sagissant de la politique de recherche, il a rappelé que la France et lAllemagne sétaient opposées à la Commission européenne lors de la discussion sur la dotation globale du cinquième programme-cadre de recherche, de développement technologique et de démonstration. Il a toutefois observé que la Commission européenne avait pris récemment des engagements en matière de définition des objectifs et de gestion, qui devraient permettre datténuer les oppositions constatées. La Commission a ensuite examiné les amendements à larticle unique de la proposition de résolution. La Commission a adopté un amendement de votre Rapporteur général tendant à compléter les visas de la proposition de résolution afin de tenir compte de la transmission tardive de certains documents budgétaires. Elle a ensuite examiné un amendement de votre Rapporteur général visant à demander au Gouvernement de soumettre au Parlement, dans le cadre de larticle 88-4 de la Constitution, le projet daccord interinstitutionnel sur la discipline budgétaire et lamélioration de la procédure budgétaire. Votre Rapporteur général a fait valoir que ce document était une proposition en vue de létablissement dun acte communautaire et que le Conseil dEtat, en considérant quil sagissait dun simple document de travail de la Commission européenne, avait privé les Assemblées de la possibilité de se prononcer, le cas échéant, par la voie dune résolution. Il a jugé cette interprétation surprenante, compte tenu de limportance du texte en cause et de sa transmission au Conseil de lUnion européenne. M. Gérard Fuchs a précisé que le Président de la Délégation pour lUnion européenne avait écrit au Président de lAssemblée nationale à ce sujet. Il a également estimé que ce problème soulevait la question de lattitude du Conseil dEtat en matière de transmission des actes communautaires. M. Maurice Adevah-Puf sest interrogé sur la portée juridique de lamendement proposé. La Commission a adopté cet amendement. Elle a ensuite examiné un amendement de votre Rapporteur général visant à rappeler aux Communautés européennes la nécessité deffectuer le même effort de maîtrise des dépenses que celui engagé par les Etats membres. M. Gérard Saumade a fait part de son accord sur le principe, mais a estimé que le texte proposé comportait une ambiguïté et risquait dêtre interprété comme une invitation à mener une politique de rigueur, adressée aux Communautés européennes. M. Gérard Fuchs a proposé de sous-amender lamendement par linsertion dune référence aux objectifs communs . Après avoir admis que lamendement pouvait être quelque peu ambigu dans le contexte de la proposition de résolution, votre Rapporteur général sest déclaré favorable au sous-amendement. La Commission a adopté cet amendement ainsi sous-amendé. La Commission a ensuite adopté quatre amendements rédactionnels présentés par votre Rapporteur général. Puis elle a examiné un amendement présenté par votre Rapporteur général tendant à modifier la rédaction proposée sagissant de la dotation prévue pour la recherche et le développement technologique. Votre Rapporteur général a considéré que la dotation proposée par la Commission européenne, de 16,3 milliards deuros, était effectivement une base de négociation convenable, mais que la nécessité dune gestion plus rationnelle des dépenses relatives à la recherche devait être réaffirmée. La Commission a adopté cet amendement, qui avait recueilli lassentiment de M. Gérard Fuchs. Elle a alors examiné un amendement présenté par votre Rapporteur général, tendant à prendre acte avec satisfaction de la décision du 12 mai 1998 de la Cour de justice des Communautés européennes qui a clarifié le problème des bases légales, et invitant le Gouvernement à veiller à ce que lengagement de toute action communautaire soit autorisé préalablement par un acte normatif. La Commission a adopté cet amendement, après que M. Gérard Fuchs eut fait observer que la question nétait pas nécessairement définitivement tranchée. La Commission a ensuite adopté larticle unique de la proposition de résolution ainsi amendé, puis un amendement de précision sur son titre. TEXTE DE LA PROPOSITION DE RÉSOLUTION Proposition de résolution sur lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour lexercice 1999 Article unique LAssemblée nationale, Vu larticle 88-4 de la Constitution, Vu lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour lexercice 1999 et notamment les documents transmis sous les nos E 1062, E 1063, E 1077 à E 1081, E 1083, E 1085 à E 1088, E 1090 à E 1092, 1. Demande instamment au Gouvernement de soumettre au Parlement, conformément à larticle 88-4 de la Constitution, le projet daccord interinstitutionnel sur la discipline budgétaire et lamélioration de la procédure budgétaire (SEC [1998] 698 final du 29 avril 1998), lequel constitue bien une proposition en vue de létablissement dun acte communautaire, transmise au Conseil qui sera appelé à se prononcer sur sa conclusion ; 2. Rappelle que le rôle du budget général des Communautés européennes est de permettre la mise en uvre, au niveau de l'Union européenne, de politiques et dactions que chaque Etat membre, isolément, ne saurait conduire avec la même efficacité ; 3. Se félicite, à cet égard, du rôle reconnu à l'Union européenne lors du Conseil européen de Luxembourg des 20 et 21 novembre 1997 en faveur de lemploi, de la compétitivité et de la croissance ; 4. Estime nécessaire que le budget général des Communautés européennes fasse preuve du même effort de maîtrise des dépenses pour les objectifs communs que celui engagé par les Etats membres ; 5. Observe que lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour lexercice 1999 propose, par rapport aux crédits ouverts dans le budget général des Communautés européennes pour 1998, une progression globale des crédits pour engagements et pour paiements importante, en rupture avec la modération des dépenses communautaires prévues dans les budgets généraux des Communautés européennes pour 1997 et 1998 ; 6. Remarque que cette augmentation globale des crédits communautaires pour 1999, proposée par la Commission européenne, est imputable à la progression, conformément à la lettre de laccord interinstitutionnel du 29 octobre 1993 sur la discipline budgétaire et lamélioration de la procédure budgétaire, des crédits dengagement consacrés aux actions structurelles qui visent à réduire les inégalités à lintérieur des Etats membres et entre eux ; 7. Constate que les dotations de lensemble des autres rubriques de lavant-projet de budget communautaire pour 1999 ont fait lobjet, à linverse, de la part de la Commission européenne, dune approche qui conduit à leur stagnation, voire à leur diminution, par rapport à 1998 ; 8. Souhaite un effort de recherche déconomies équilibré entre les différentes rubriques du budget communautaire ; 9. Estime que la nécessité de respecter les engagements inscrits dans laccord interinstitutionnel du 29 octobre 1993 sur les dépenses consacrées aux actions structurelles ne saurait, sous peine de favoriser une gestion financière laxiste, exonérer ces dernières dun effort de rigueur tant en matière de sélection que de gestion des projets développés dans ce domaine dintervention communautaire ; 10. Juge donc souhaitable un étalement des crédits dengagement disponibles en matière dactions structurelles au delà de 1999 ou le transfert dune partie de ceux-ci au bénéfice dautres actions en faveur de laménagement du territoire ou de lemploi ; estime, à défaut, nécessaire un étalement, sur les exercices ultérieurs, des crédits de paiement consacrés aux actions structurelles en fonction des profils dexécution des différents objectifs ; 11. Prend acte de la proposition de la Commission européenne de maintenir pour 1999 les dépenses agricoles à leur niveau fixé dans le budget général des Communautés européennes pour 1998 ; 12. Invite cependant le Gouvernement à sassurer que la Commission européenne na pas sous-estimé les coûts agrimonétaires qui résulteront du passage à la monnaie unique ; 13. Estime inopportun denvisager, à ce stade de la procédure budgétaire communautaire pour 1999, des économies supplémentaires sous la ligne directrice agricole, compte tenu des aléas qui pèsent sur la prévision des dépenses agricoles et pour préserver les possibilités du plein emploi des restitutions autorisées par le GATT ; juge préférable de procéder, le cas échéant, à une actualisation des dotations prévues pour la rubrique agricole à loccasion de la présentation, à lautomne prochain, dune lettre rectificative par la Commission européenne ; 14. Soutient la proposition de la Commission européenne de consacrer une dotation dau moins 150 millions deuros à linitiative européenne pour lemploi ; 15. Considère que, compte tenu des enjeux en termes de compétitivité et demploi qui sattachent à ce domaine, la proposition de dotation retenue par la Commission européenne en matière de recherche et développement technologique constitue une base de discussion appropriée dans la perspective de la négociation sur la dotation globale du cinquième programme-cadre de recherche, de développement technologique et de démonstration ; estime cependant quen raison du montant important des crédits ainsi proposé, des progrès significatifs en matière de définition des objectifs et de gestion doivent être garantis par des procédures transparentes afin de sassurer de la pertinence des dépenses ; 16. Estime indispensable, au regard de leur effet positif sur lemploi et la croissance, de promouvoir les réseaux transeuropéens et se félicite, à cet égard, de laugmentation, proposée par la Commission pour 1999, des crédits dengagement y afférents ; considère toutefois que le niveau des dépenses communautaires envisagées dans ce domaine demeure encore dérisoire par rapport à lampleur des besoins et juge souhaitable quune partie des dépenses structurelles non engagées soit affectée à ce poste dans les conditions évoquées au point 10 ; 17. Prend acte de la progression de la dotation proposée, conformément aux décisions du Conseil européen de Cannes des 26 et 27 juin 1995, pour le programme de coopération Phare destiné aux pays dEurope centrale et orientale ; 18. Sinquiète, cependant, de lampleur des difficultés rencontrées dans la mise en uvre du programme Phare, quelle juge dautant plus préoccupantes que celui-ci constitue linstrument financier privilégié de la stratégie déployée à légard des Etats candidats à ladhésion à lUnion européenne ; souhaite quil y soit rapidement remédié ; 19. Estime que laffectation de crédits en matière dactions extérieures ne saurait se satisfaire dune logique daffichage et de saupoudrage sans définition préalable de priorités politiques communes, seule susceptible de permettre à lUnion européenne de jouer un rôle international à la mesure des concours financiers quelle octroie aujourdhui et du poids économique qui est le sien ; 20. Prend acte avec satisfaction de la décision du 12 mai 1998 de la Cour de justice des Communautés européennes, tendant à clarifier le problème des bases légales en réaffirmant notamment que lengagement dune action communautaire doit être autorisé au préalable par un acte normatif, et invite en conséquence le Gouvernement à sopposer fermement à linscription au budget de toute dotation qui serait dépourvue de base légale ; 21. Insiste sur les exigences dune gestion financière saine et efficace, incluant notamment de nouveaux efforts de lutte contre la fraude, dans tous les domaines dintervention du budget communautaire ; 22. Attend du Gouvernement quil prenne en considération ces observations dans la préparation du Conseil budget du 17 juillet prochain et lui demande de faire rapport aux assemblées des résultats de celui-ci, après la première lecture du projet de budget général des Communautés pour 1999 par le Conseil. TABLEAU COMPARATIF ___
_____________ N° 1036. Rapport de M. Didier Migaud, Rapporteur général (au nom de la commission des finances), sur la proposition de résolution (n° 955) de M. Gérard Fuchs, rapporteur de la délégation pour lUnion européenne, sur lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour lexercice 1999. 1 ) Proposition de résolution sur lavant-projet de budget général des Communautés européennes pour 1999, présentée par M. Gérard Fuchs, Rapporteur de la Délégation pour lUnion européenne (document Assemblée nationale n° 955). On peut se référer également à son excellent rapport dinformation (n° 954). 2 ) Rapport n° 831 de votre Rapporteur général. 4 ) Propos reproduits dans La Tribune, 1er juillet 1998. 5 ) Sagissant de la France, le rapport sur les comptes de la Nation de lannée 1997 note (page 22) que, même si la moyenne annuelle ne le reflète pas , la consommation retrouve une pente nettement ascendante en cours dannée . 11 ) Ce texte sera considéré comme définitif dans les conditions prévues aux premier et deuxième alinéas de larticle 151-3 du Règlement de lAssemblée nationale. |