ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION des AFFAIRES CULTURELLES,
FAMILIALES ET SOCIALES
COMPTE RENDU N° 6
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 14 octobre 1998
(Séance de 16 heures 15)
Présidence de M. Jean Le Garrec, président
SOMMAIRE
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Audition, en présence de la presse, de Mme
Marie-George Buffet, ministre de la jeunesse et des sports, sur les crédits de son
ministère pour 1999
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Avis jeunesse et sports (M. Alain Néri,
rapporteur)
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La commission des affaires culturelles, familiales et sociales a
entendu Mme Marie-George Buffet, ministre de la jeunesse et des sports, sur
les crédits de son ministère pour 1999.
Mme Marie-George Buffet a souligné que, atteignant
lobjectif avancé lan dernier de 3 milliards de francs, le projet de
budget 1999 de la jeunesse et des sports s'établissait à 3milliards et 21 millions
de francs, soit une augmentation de 3,4 % par rapport au budget voté pour 1998.
Cette hausse, supérieure à la moyenne du budget de lÉtat, place le ministère de
la jeunesse et des sports parmi les ministères prioritaires.
Il faut en outre ajouter à ce budget les 1 014 millions du Fonds
national pour le développement du sport (FNDS) et les 24 millions du Fonds national
pour le développement de la vie associative (FNDVA). Ainsi, le ministère disposera au
total de plus de 4 milliards de francs.
Cest un chiffre qui na pas seulement valeur de symbole,
mais traduit un renforcement réel des moyens mis au service des jeunes, des associations,
du mouvement sportif. Les moyens dintervention du titre IV augmentent de 4 %.
Ces moyens concourent à sept objectifs majeurs.
En premier lieu, ils doivent permettre de développer lemploi
et la formation autour du dispositif emplois-jeunes. A ce jour, les accords
nationaux signés ou en cours avec les fédérations sportives et les associations de
jeunesse et d'éducation populaire permettent denvisager la création de près de
18 000 emplois au 1er janvier 1999, lobjectif de
20 000 emplois pouvant être atteint. Près de 5 000 embauches ont été à
ce jour effectuées.
En outre, ces jeunes doivent acquérir une formation professionnelle.
Ainsi, en 1999, 26,5 millions de francs sont consacrés à laccompagnement du
dispositif emploi-jeunes par des actions de formation visant les jeunes concernés, leur
qualification et leur professionnalisation, ainsi que ceux qui les encadreront. La
récente " délégation à lemploi et aux formations " (ex-DAF)
du ministère voit ainsi s'accroître son rôle et ses moyens, avec notamment des
crédits dintervention à peu près doublés depuis 1998.
Parallèlement, et de façon complémentaire, le "Plan
Sport-Emploi" est poursuivi, avec la création de 300 nouveaux emplois au profit des
associations sportives. Plus de 5 000 emplois ont ainsi été créés en trois
ans.
Enfin, une mesure nouvelle de 6 millions de francs permettra
louverture de 132 postes FONJEP supplémentaires pour soutenir les associations
de jeunesse et déducation populaire.
Les moyens en personnels sont stabilisés pour 1999, et bénéficient
de la création de 30 contrats de préparation olympique et de haut niveau. Après le
budget 1998, cest la confirmation de la rupture avec la spirale des suppressions
demplois subies les années précédentes.
Ceci nexclut pas quil faudra aller plus loin en matière de
personnel, notamment pour renforcer les services déconcentrés, qui constituent un
réseau de premier ordre, proche du terrain et au service des grandes politiques de
lÉtat. Une mesure nouvelle de 10 millions de francs est prévue, en
fonctionnement, pour ces services.
Le ministère sest engagé pour le développement de la
citoyenneté, dans la mise en place d'un dialogue direct et permanent avec les jeunes.
Après avoir réuni 100 000 dentre eux dans des rencontres locales, une
rencontre nationale à Marly-le-Roi a été organisée, en novembre 1997. Les jeunes
demandaient la mise en place de lieux permanents d'écoute, de propositions, et de
décisions. C'est ainsi que sont nés le Conseil permanent de la jeunesse au niveau
national, et des conseils de la jeunesse dans chaque département. Des expériences
précédentes ont montré que faute de moyens, des initiatives de ce type sont restées
sans lendemain, provoquant chez les jeunes déception et repli. C'est pourquoi, en 1999,
le Conseil permanent et les Comités départementaux disposeront de 3 millions et
demi de francs pour leur fonctionnement.
Par ailleurs, une dotation de 6 millions et demi permettra
dengager la réalisation et la diffusion du guide des droits des jeunes. Ce document
fera la synthèse des droits et procédures existants en matière d'exercice de la
citoyenneté en abordant notamment les questions de formation, d'emploi, de logement, de
santé, de nationalité... En même temps, le réseau " info-jeunes "
disposera en 1999 de 10 millions de francs de moyens supplémentaires.
Dans le domaine du sport, il convient de ne pas laisser retomber le
souffle donné par le succès populaire de la Coupe du Monde. A cette occasion, des
millions de gens, notamment des jeunes, ont partagé ensemble de grands moments de
plaisir, de fête, de manifestation d'un attachement à la communauté nationale en même
temps que d'ouverture au monde.
C'est à partir de cette volonté qu'avec le ministre délégué à la
Ville est instaurée une opération nationale intitulée " 1, 2, 3... à vous de
jouer ". Une quinzaine de millions de francs pourront être affectés par
redéploiement au soutien financier des projets retenus. Ces opérations déboucheront sur
une Fête du sport et de la jeunesse élargie, inscrite au budget 1999 pour un montant de
2 MF.
Une contribution spécifique doit être apportée à la lutte contre
toutes les formes dexclusion de manière à favoriser laccès de tous aux
activités sportives et associatives. Ces exclusions, qui sont à la fois
économiques, culturelles et sociales, touchent les jeunes, mais aussi les femmes et le
monde du travail. En direction des jeunes, 10 MF sont inscrits pour la mise en place du
ticket sport permettant aux enfants et aux jeunes la découverte des pratiques sportives
pendant les vacances scolaires.
Le dispositif "Coupon Sport" doté de 20 MF de mesures
nouvelles correspond ainsi à cet objectif. Pour 150 à 200 000 jeunes, cela représente
une réduction du coût de la licence de 100 à 200 francs en moyenne. Le coupon loisirs
favorisant l'accès aux activités de loisirs associatives est doté dune mesure
nouvelle de 20 MF, au bénéfice des adolescents âgés de 14 à 18 ans.
Une mesure nouvelle de 20 MF permettra daccorder des aides
financières personnalisées, sous conditions de ressources, aux jeunes préparant le
BAFA, ce qui répond à une demande très forte. Lensemble de ces actions
représente 70 millions de francs de mesures nouvelles.
Le développement du sport féminin est un élément déterminant de
limpact social du sport. Pour la première fois dans l'histoire de ce ministère,
cette action bénéficiera dune mesure nouvelle spécifique de 2 MF, qui
permettra notamment l'organisation, en 1999, d'assises nationales du sport féminin. Le
rôle du sport en entreprise devient dautant plus important que la France est
engagée dans une politique de réduction du temps de travail.
Le budget permet en outre de soutenir la vie associative et
léducation populaire. Les associations contribuent de plus en plus fortement à
la cohésion sociale, à la prévention, à la solidarité et à la citoyenneté. Les
mesures sur le bénévolat prendront en compte le rôle dintérêt général rempli
de façon désintéressée par les bénévoles associatifs. Cette démarche constitue une
priorité du gouvernement, puisque le Premier ministre organisera lui-même début 1999
des assises de la vie associative.
Les associations de jeunesse et déducation populaire sont
soutenues de deux façons : par des subventions directes, au titre du budget
général comme du FNDVA, par la participation au financement des postes FONJEP. Ce
soutien sera renforcé en 1999, par une augmentation de 5,6 %.
Il ne faut pas opposer sport de haut niveau et sport pour tous, ou
sport professionnel et amateur, voire pratiques officielles et pratiques émergentes, il
convient à linverse de privilégier lunité du mouvement sportif autour des
fédérations, délégataires de service public, avec les prérogatives mais aussi les
devoirs leur incombant.
Le soutien au mouvement sportif prend dabord la forme du
subventionnement direct. En 1999, le FNDS et le titre IV du budget de la jeunesse et des
sports verseront 510 MF aux fédérations au titre des conventions dobjectifs,
dont la moitié sera destinée au sport de haut niveau, soit une hausse de 3%.
Parallèlement, la part régionale du FNDS pourra être augmentée, en faveur du sport de
masse, de plus de 7%, pour atteindre 611 MF.
Lactivité des cadres techniques placés auprès des
fédérations nest désormais plus remise en cause et sera renforcée en 1999 par 30
contrats de préparation olympique, en vue notamment des jeux Olympiques de Sydney. On
peut estimer à 380 MF laide ainsi accordée.
Le développement des politiques territoriales contractuelles,
notamment des projets éducatifs et sportifs locaux sinscrit dans le cadre de la
préparation de la prochaine génération de contrats de plan Etat-Régions. Le ministère
affirme dans ce domaine trois priorités :
- le rôle du service public du sport et son accessibilité sur
lensemble du territoire ;
- la promotion des politiques locales de la jeunesse centrées sur
la lutte contre lexclusion sociale, le renforcement de la qualité et de la
cohérence de laction éducative ;
- le développement des politiques territoriales demploi, de
formation et dinformation relevant du domaine du ministère.
Il convient détudier la possibilité de créer des CREPS dans
les cinq régions qui en sont dépourvues et dengager lorganisation dune
offre cohérente et large d'activités sportives, culturelles et éducatives, visant en
priorité les territoires les plus défavorisés.
Les divers types de contrats jusquici mis en uvre par le
ministère (ARVEJ, CAR, LASER, PLAJ, PLAS...) seront rattachés progressivement, à partir
de 1999, à un dispositif unique : les contrats éducatifs locaux. Pour l'ensemble de ces
contrats, grâce à une mesure nouvelle de 40 MF, la dotation budgétaire globale est
portée à plus de 262 MF, soit une hausse de 4,3% par rapport à 1998.
Les contrats d'aménagement du temps et des activités des enfants
dâge scolaire ont donné lieu à une instruction interministérielle, qui définit
le contrat éducatif local.
Laction du ministère en faveur des services territoriaux, des
centres de vacances associatifs, du patrimoine sportif et des collectivités locales
est renforcée puisque les moyens dinvestissement, en stagnation apparente en 1999,
bénéficient en fait dune hausse réelle, le budget nayant plus à financer
la rénovation des stades de la Coupe du Monde de football, qui coûtaient 45 millions de
francs au budget dinvestissement 1998. Le FNDS va lui aussi redéployer les 91,5
millions de francs affectés, en 1998, à la Coupe du Monde, notamment pour la rénovation
des équipements des collectivités locales.
17 MF de moyens dengagement permettront le relogement des
directions de Marseille et dAvignon. Les écoles, instituts et établissements
publics disposeront de plus de 37 MF dautorisations de programme sur le budget
général, soit une hausse de plus de 28 %. Par ailleurs ces établissements pourront
bénéficier de 60,5 MF du FNDS pour leurs équipements sportifs.
En matière de subventions dinvestissement, les engagements de
lÉtat en matière de contrats de plan sont augmentés de plus de 20 MF.
La rénovation des centres de vacances est dune grande urgence :
pour des raisons dhygiène et de sécurité, beaucoup ont été fermés ou vont
lêtre, partiellement ou en totalité. Or ces centres constituent un enjeu
important, non seulement pour les missions de loisirs éducatifs, mais aussi pour la vie
sociale et économique locale. En 1998, 10 MF dautorisations de programme ont
été consacrés au plan de rénovation. En 1999, le montant affecté sera de 17,5 MF,
soit une augmentation de 75 %.
Le patrimoine sportif qui relève principalement des collectivités
locales (stades, piscines ...) demande des remises à niveau urgentes, au regard des
normes de sécurité notamment, mais parfois de la maintenance la plus fondamentale, comme
létanchéité des bâtis ou des bassins de natation. Leffort pour les
collectivités propriétaires est considérable. On peut estimer quil sagit de
plusieurs dizaines de milliards. Il est normal que lEtat accompagne les
collectivités locales dans ce vaste chantier. En 1998, 75 MF de subventions
dinvestissement étaient dégagés sur le chapitre 12 du FNDS, dont une partie
importante destinée à cette mise aux normes. En 1999, ce chiffre pourra être
porté à 115 MF, auxquels sajoute un montant de 17,5 MF
dautorisations de programme. Le chiffre annoncé pour 1999 de plus de 100 MF en
faveur de ces actions est donc dépassé puisque 132,5 MF sont ainsi dégagés.
Lactualité récente a démontré combien il était nécessaire
de mener une politique claire en matière de lutte contre le dopage et den
dégager les moyens dès le budget 1998. En 1999, ces moyens seront accrus de 58 %,
avec 14 millions et demi de crédits supplémentaires. Ainsi les missions des
médecins inspecteurs régionaux seront élargies grâce à une mesure nouvelle de
1,5 MF, les centres médico-sportifs bénéficieront dune dotation
supplémentaire de 1,5 MF, et un crédit nouveau de 7,5 MF permettra de
renforcer les contrôles anti-dopage et la surveillance biologique des sportifs. La mise
en place du Conseil national de prévention et de lutte contre le dopage prévu par la loi
adoptée en première lecture au Sénat saccompagnera dune mesure nouvelle de
4 MF.
Enfin, est actuellement en préparation une nouvelle loi cadre sur le
sport. Ces deux réformes législatives ont en commun de réaffirmer les missions du
service public, de doter de bases juridiques les valeurs et léthique dont le sport
doit être porteur.
Le président Jean Le Garrec, après avoir observé que le sport
devait dabord être associé à la joie, a jugé quil était indispensable de
réfléchir sur deux thèmes essentiels qui sont, dune part, la nécessité de lier
le développement de la citoyenneté et le sport et, dautre part, dans le cadre des
contrats de plan, de partager les compétences entre lÉtat et les régions.
Puis il a posé des questions sur :
- le contenu des conventions dobjectifs passées avec les
fédérations sportives ;
- le développement de la médecine sportive et
linstauration de la visite médicale obligatoire préalable à toute pratique
sportive, question qui sera aussi évoquée lors du débat relatif à la loi de
financement de la sécurité sociale ;
- la coordination entre la mise en place du
" coupon-sport " et le chèque " daccompagnement
loisirs ", prévu par la loi dorientation de lutte contre les exclusions.
M. Alain Néri, rapporteur pour avis, a indiqué que
lexamen des crédits du ministère de la jeunesse et des sports pour 1999 fera
lobjet dune vive attention de lopinion publique. Il sinscrit en
effet dans un contexte marqué à la fois par lextraordinaire audience qua eue
le déroulement de la Coupe du Monde de football, montrant que ce sport était à la fois
un phénomène national et un formidable vecteur dintégration et par le scandale du
dopage pratiqué par les coureurs du Tour de France, lequel a fait prendre conscience des
graves menaces et des difficultés que doivent affronter les sportifs de toutes les
disciplines, même si tous ne sont pas concernés.
Puis, il a fait les observations suivantes :
- Il faut dabord se féliciter de voir le budget dépasser
la barre symbolique des 3 milliards de francs. Au-delà de ce chiffre, la rupture
annoncée lan dernier est confirmée, puisque la part destinée à la jeunesse passe
de 23,8 à 25,8 % de ce montant. Par ailleurs, la stabilisation des effectifs du
ministère pour 1999 ainsi que le financement de 30 postes supplémentaires de
préparation olympique montre que létablissement de ce budget a su répondre à la
double préoccupation de promouvoir le sport de masse et le sport de haut niveau, lesquels
ne sopposent pas.
- Les opérations complémentaires inscrites dans les contrats de
plan prennent en compte de manière satisfaisante les réalités du terrain.
- Limportante mobilisation des emplois-jeunes répond à la
priorité accordée à lemploi par le Gouvernement.
- La mise en place du coupon-sport, du coupon loisirs, des
nouvelles mesures sport-emploi et des emplois-jeunes contribue à lutter contre
lexclusion.
- Les moyens financiers destinés à la lutte contre le dopage
poursuivent la progression entamée en 1998, passant à 14,5 millions de francs.
- Il est fait face aux besoins exprimés par le milieu associatif
avec la création de 132 nouveaux postes FONJEP.
- Les recettes du FNDS sont stabilisées. Toutefois, il sera utile
de porter à 3 % le taux du prélèvement effectué sur les recettes de la Française
des jeux.
Puis M. Alain Néri a posé des questions sur :
- la médecine du sport. A cet égard, il serait utile de déposer
deux amendements dans le cadre de lexamen de la loi de financement de la sécurité
sociale, le premier affirmant que le dopage est un problème de santé publique, le second
prévoyant que la première visite médicale précédant la souscription dune
licence doit être prise en charge par la sécurité sociale ;
- la nécessaire affectation dun club de football résidant
au Stade de France, à défaut de quoi la note supportée par les pouvoirs publics sera
lourde ;
- le caractère élevé du montant des crédits de rémunérations
prévu pour lOffice franco-allemand pour la jeunesse ;
- les mesures envisagées à légard des personnes
handicapées ;
- le financement des petits clubs sportifs par les recettes de
leur buvette pour lequel il convient denvisager un aménagement de la
réglementation actuelle.
En réponse, Mme Marie-George Buffet a apporté les informations
suivantes :
- Il est évident que la pratique sportive doit saccompagner
dun développement de la citoyenneté et nécessitera un soutien actif du monde
associatif.
- Le sport doit en effet à la fois procurer un épanouissement
individuel et la joie de la pratique collective. Il est donc nécessaire den
faciliter laccès à tous.
- Il est clair que dans les conventions dobjectifs, la
recherche de résultats pour le sport de haut niveau ne doit pas masquer la nécessité de
renforcer laccessibilité et louverture à de nouvelles pratiques sportives,
daménager les calendriers, de préserver la santé, de réfléchir à la place des
femmes dans le sport et de sinterroger sur le fonctionnement des fédérations.
Toutefois, la notion de convention pourrait être remise en cause par les dispositions
inscrites dans la prochaine loi dorientation sur le sport car se posent des
problèmes de compatibilité dans le cadre des fédérations unisport et multisport et des
délégations de service public.
- Il est indispensable que le premier certificat
dinscription à la licence soit remboursé. Létablissement du carnet de
santé du sportif aura certainement pour conséquence une augmentation des dépenses de
santé. La question de la médecine sportive est étudiée conjointement avec les services
du ministère de la santé, dans le cadre dun groupe de travail.
- Plutôt que de multiplier les dispositifs daccès aux
activités sportives, il est plus important de les rendre complémentaires et de faire en
sorte que les moyens disponibles convergent vers les publics visés par les différentes
mesures adoptées. Ce sera la cas pour le coupon-sport et le chèque daccompagnement
loisirs.
- Sagissant du FNDS, la proposition damendement de M.
Alain Néri ne peut que rencontrer lassentiment du ministre de la jeunesse et des
sports.
- LÉtat sest engagé à verser au consortium gérant
le Stade de France, pendant les deux premières années de son fonctionnement, une
subvention de 50 millions de francs sil ny a pas déquipe
résidente. Cet engagement est tenu, bien que toute une série dinitiatives rendent
par ailleurs lutilisation du stade rentable. Il demeure important que le stade
puisse offrir ses structures à un club résident, cest lenjeu de la
discussion sur le Red Star, les investisseurs hésitant à sengager derrière ce
projet.
- La situation de lOffice franco-allemand de la jeunesse
(OFAJ) est effectivement inquiétante. Les 70 personnes qui y travaillent, dont 43 en
Allemagne, sont souvent en fin de carrière et perçoivent des primes élevées. Il
convient de reprendre le dossier, en partenariat avec le nouveau ministre allemand de la
jeunesse et des sports. On peut imaginer une amélioration du fonctionnement, semblable à
celle qui a été obtenue pour lOffice franco-québécois de la jeunesse ainsi
quune implantation géographique différente, le siège pouvant être à Strasbourg.
- Sagissant de laccès des handicapés aux activités
sportives, Handisports et la fédération sports adaptés bénéficieront dun
soutien renforcé. Il convient cependant de renforcer la vigilance publique sur
laccessibilité des bâtiments sportifs et des exemples concrets montrent que ce
problème est parfois délaissé.
- La " loi Evin " doit faire lobjet
dune évaluation dont les résultats devraient éclairer la question des buvettes
dans les stades. Cependant, il est clair que les petits clubs sportifs, qui font
lobjet de prélèvements importants de la part des fédérations, devraient, en
retour, disposer de ressources suffisantes. Il convient de réfléchir à une
mutualisation des recettes.
M. Edouard Landrain, après avoir constaté une amélioration
relative, bien que non idéale, du budget de la jeunesse et des sports, a fait part des
observations suivantes :
- Comparés par agrégats, les crédits consacrés spécifiquement
au sport naugmentent que de 2,1 % alors que ceux consacrés à la jeunesse
croissent de 5,7 % et à ladministration générale de 5,4 %.
- Laffectation de crédits au fonctionnement du Stade de
France nest pas lisible.
- Les moyens nouveaux sont dabord obtenus par
redéploiement, ce qui leur ôte une partie non négligeable de leur signification.
- Les moyens consacrés à la réhabilitation des équipements
sportifs restent insuffisants.
- Alors que les contrats de plan Etat-régions 2000-2006
comprennent, enfin, un volet sportif, il convient que lÉtat précise la nature et
lampleur de sa participation au cofinancement des actions envisagées avec les
conseils régionaux et généraux.
- Louverture de buvettes dans les stades est un problème
concret qui devrait relever de la responsabilité des maires et non dune tutelle
sous-préfectorale, éloignée des réalités du terrain. Il est souhaitable, en effet,
que les redéploiements des moyens des fédérations contribuent à renforcer le
financement des petits clubs.
Mme Odette Grzegrzulka sest félicitée du montant du
budget de la jeunesse et des sports quelle a qualifié dhistorique,
puisquil franchit la barre des 3 milliards de francs, et a fait part des
remarques suivantes :
- Les assises de la jeunesse qui se sont tenues cette année ont
été une initiative couronnée de succès. Il importe que les mesures qui y ont été
décidées soient accompagnées des moyens correspondants. Tel est le cas, en particulier,
du " réseau jeunes " pour lequel 10 millions de francs de
crédits sont dégagés.
- Il convient que tous les moyens dinformation dont dispose
le ministère soient utilisés en faveur de la lutte contre lalcoolisme chez les
jeunes. Une récente mission dinformation de la commission sur lalcool et la
santé a montré lenjeu dune telle mobilisation.
- Les MJC, qui jouent un rôle important dans les quartiers
difficiles, devraient pouvoir bénéficier dun soutien renforcé du ministère pour
améliorer leur fonctionnement ainsi que leur image.
M. Pierre-Christophe Baguet a posé des questions sur :
- le financement des plans locaux sur laccueil des jeunes
enfants, suggérés par le rapport de Mme Dominique Gillot sur la famille ;
- le renforcement des aides de lÉtat au financement des
centres de vacances qui repose actuellement essentiellement sur les collectivités locales
;
- la possibilité, dans le projet de loi de finances pour 1999, de
prévoir une TVA à taux réduit pour les activités sportives, conformément à la
directive européenne ;
- la possibilité de mise en place de " mètres-carrés
sportifs " dans les plans durbanisme pour les zones à forte densité
dhabitat.
M. François Rochebloine, après avoir constaté que la ministre
avait souhaité que son budget atteigne 3,8 milliards de francs, a posé des
questions sur :
- la différence entre les 18 000 emplois-jeunes créés
et les 5 000 embauchés ;
- laffectation des 300 emplois nouveaux sous statut
" sport-emploi " ;
- le financement par lÉtat des conseillers techniques
départementaux ;
- laffectation des 132 postes FONJEP supplémentaires ;
- les améliorations du statut du bénévolat ;
- lamélioration de la procédure de versement des
financements du FNDS aux fédérations sportives ;
- les comptes de la Coupe du Monde ;
- les échéances dun réexamen de la loi sur la sécurité
des installations sportives ;
- le statut des sociétés sportives et le financement des clubs
professionnels ;
- laccès au sport des handicapés ;
- les moyens consacrés à la rénovation des centres de vacances,
étant donné que les 17,5 millions de francs du projet de loi de finances sont
nettement insuffisants et quon observe une baisse de fréquentation de ces
centres de vacances, due aux revenus insuffisants des familles ;
- la possibilité douverture, sous contrôle, de buvettes
dans les stades.
M. Patrick Leroy, après avoir estimé que le sport devait
conserver sa dimension de rêve accessible pour chacun et quil convenait, dans cet
esprit, de faire du budget de la jeunesse et des sports un grand budget national,
sest félicité que, pour la deuxième année consécutive, ce budget marque une
rupture avec les années de baisse précédentes. Puis il a posé des questions
concernant :
- la nécessité de garantir lindépendance de la médecine
sportive professionnelle et de mieux coordonner laction des différents ministères
dans ce domaine ;
- la formation des bénévoles à la prévention en matière de
santé des sportifs ;
- la démocratisation de lorganisation du fonctionnement des
fédérations sportives et la nécessité dharmoniser les règles de ce
fonctionnement au niveau international ;
- les moyens à mettre en uvre pour faire du sport une
véritable école de la citoyenneté.
M. Denis Jacquat, après avoir souligné le rôle déterminant
que pouvait jouer le sport dans linsertion des jeunes, a posé des questions
concernant :
- la possibilité déviter que la mise en uvre du
coupon-sport nentraîne des effets pervers tenant au désengagement corrélatif de
certaines collectivités locales ;
- la fixation à vingt-cinq ans de lâge limite pour
bénéficier du plan sport-emploi, alors que les emplois-jeunes sont accessibles aux
jeunes jusquà lâge de vingt-six ans, et la possibilité dharmoniser
les âges daccès aux deux dispositifs ;
- les contradictions qui peuvent exister entre les résultats de
contrôles anti-dopage négatifs pratiqués sur des sportifs et leurs déclarations par
lesquelles ils reconnaissent, par la suite, quils se sont dopés ;
- la nécessité de faire faire la visite médicale pour la
licence par un médecin diplômé de médecine sportive.
M. Jean-Claude Beauchaud a estimé que si lon pouvait
regretter que le budget de la jeunesse et des sports natteigne pas encore
lobjectif de 0,20 % du budget de lEtat, il convenait de souligner que,
pour la première fois, lenveloppe de 3 milliards de francs est franchie et ne sera
pas affectée par le financement de grands événements sportifs ; cela est de nature
à soutenir lespoir des nombreux bénévoles. Il a ensuite posé des questions
sur :
- la mise en place dune politique contractuelle entre
lÉtat et les collectivités locales afin denclencher la dynamique nécessaire
à la mise en conformité aux normes de sécurité des installations sportives ;
- lopportunité de donner au FNDS une mission de
redistribution des fonds collectés en direction des fédérations disposant de peu de
moyens et en fonction des efforts faits par les fédérations à légard des petits
clubs.
M. Jean-François Chossy sest félicité des moyens
nouveaux prévus pour lutter contre le dopage et a demandé des précisions concernant les
moyens et les actions prévus pour développer la pratique du sport chez les handicapés.
M. Henri Nayrou sest, dans lattente de la
présentation de la loi dorientation sur le sport, félicité des moyens prévus par
le budget pour 1999, notamment dans le cadre des contrats de plan Etat-Régions et pour la
mise aux normes de sécurité des équipements sportifs.
Mme Hélène Mignon sest félicitée de la création de
134 postes FONJEP et de la mise en place du ticket-sport qui pourra bénéficier à
150 000 à 200 000 jeunes et a posé des questions concernant :
- les conditions dattribution du coupon-sport et des aides
à la préparation du BAFA ;
- lopportunité de renforcer les moyens des services
déconcentrés pour mettre en uvre lensemble des actions prévues par le
ministère ;
- le renforcement des moyens pour développer la pratique du sport
par les femmes ;
- lutilisation du sport comme moyen de lutter contre
lexclusion et la possibilité de créer un quota réservé aux jeunes en difficulté
pour bénéficier déchanges culturels dans le cadre des offices ;
- les moyens déviter une trop grande interférence des
collectivités locales dans le fonctionnement des petits clubs.
Mme Yvette Benayoun-Nakache a souligné la difficulté du
travail des bénévoles, en particulier dans les quartiers en difficulté, et a demandé
comment pourraient être évités les excès dans la sélection des jeunes à
lentrée dans les clubs de football, qui revêtent dans certains cas un caractère
discriminatoire.
En réponse aux intervenants, Mme Marie-George Buffet a fourni
les éléments suivants :
- Les crédits prévus en 1999 pour la jeunesse et les sports
atteignent un niveau satisfaisant, peut-être parce que la ministre na cessé de
dire en 1998 que 3,8 milliards de francs étaient nécessaires à la mise en place des
différentes actions dans ce secteur, au lieu de tenter de justifier les baisses de
crédits subies par son ministère. Cela explique que pour 1999 ceux-ci aient dépassé
les 3 milliards en projet de loi de finances initiale.
- Les communes et les conseils généraux apportent des soutiens
essentiels aux opérations déquipements sportifs et au fonctionnement des clubs,
alors que les compétences revenant aux régions paraissent moins bien définies. Cela
rend aujourdhui nécessaire la clarification des champs dintervention qui
échoient aux différents échelons territoriaux. Ce point pourra figurer dans le projet
de loi dorientation sur le sport. Sans attendre ladoption de cette loi, il est
indispensable de travailler dès à présent en concertation avec les présidents de
région et les préfets afin détablir, dans le cadre des contrats de plan
Etat-région, des partenariats en ce domaine. Dailleurs, plusieurs régions comme
lAquitaine, le Centre ou le Nord-Pas-de-Calais devraient prochainement mettre en
place des expériences pilotes. Des circulaires seront adressées aux directions
régionales du ministère dans ce sens.
- La mise en place, il y a un an, des conseils départementaux et
du conseil national de la jeunesse savère très positive. Deux écueils
- celui de décevoir les jeunes intéressés par cette initiative ou celui de
favoriser linstitutionnalisation de certains dentre eux dans des structures
trop rigides - ont heureusement pu être évités. Plus de la moitié des conseils
départementaux se caractérisent par leur fonctionnement actif et réalisent le suivi
régulier des mesures proposées au niveau local sous légide du préfet.
Dautres nont en revanche pas permis aux jeunes de sexprimer de façon
constructive. Cest la raison pour laquelle une assemblée générale des conseils
départementaux doit avoir lieu les 12 et 13 décembre prochains. 3 millions de
francs ont été budgétés pour favoriser la communication des conseils départementaux
entre eux : il est en effet essentiel que ceux-ci puissent échanger leurs points de vue
et sinformer mutuellement sur les différentes expériences menées localement.
- Le réseau " Info-jeunesse ", qui est
susceptible de toucher environ 5 millions de jeunes, regroupe diverses associations de
nature différente, plus ou moins structurées. Ces dernières fonctionnent dans des
conditions variables selon les régions et rencontrent, pour certaines dentre elles,
des difficultés dans leur fonctionnement quotidien.
La démarche tendant dans ce cadre à prévenir et à lutter contre
toutes les formes de dépendance pouvant affecter les jeunes doit être poursuivie et
conçue de façon globale. Il sagit en effet de prendre en considération
lensemble des causes de dépendance, notamment lalcoolisme.
- Laide aux MJC doit être repensée. Il faut admettre que
les grands réseaux déducation population ont eu tendance à être quelque peu
délaissés au cours des années récentes. Un des objectifs du ministère consiste
précisément à rattraper le retard pris en la matière, sans toutefois pénaliser les
actions liées au sport qui ont, elles aussi, besoin dêtre soutenues
financièrement. Dune manière plus générale, force est de constater que les MJC
napparaissent plus, dans bien des cas, comme des lieux privilégiés de rencontres
et déchanges pour les jeunes, ce qui impose aux responsables de ces structures de
mener une réflexion générale sur le rôle et les missions des MJC, afin de mieux
adapter les activités quelles proposent aux besoins de le jeunesse. Il convient par
ailleurs daider certaines associations émergentes ou de terrain à poursuivre leur
travail, grâce aux postes FONJEP.
- Les centres de vacances connaissent des taux de remplissage
moins importants que par le passé, ce qui tient à plusieurs facteurs : leurs coûts de
fonctionnement sont parfois très élevés ; la façon dont les familles les perçoivent
aujourdhui a évolué et a réduit le pouvoir dattraction de ces centres ; le
mauvais état de certains dentre eux nécessite de mettre en place des aides à la
réhabilitation, qui demeurent encore insuffisantes.
- Le ministère ne peut quêtre favorable aux propositions
tendant à abaisser les taux de TVA applicables à des produits ou des services de nature
sportive, étant souligné quEurodisney a pu bénéficier dun taux réduit.
- La question des cadres techniques mis à la disposition des
fédérations sportives se pose aujourdhui avec une certaine acuité. 20 à 25
emplois supplémentaires sont prévus en 1999, ce qui ne permettra dailleurs pas de
répondre à lensemble des besoins exprimés par les fédérations, à la suite
notamment de la Coupe du Monde, qui a accentué la demande du public pour toutes les
activités sportives, et pas uniquement pour le football. Lutilisation des cadres
techniques mérite également de faire lobjet dune réflexion approfondie.
Bien souvent, ceux-ci se sont chargés de tâches de gestion au sein des fédérations, ce
qui ne correspond pas à leurs missions initiales. Il convient donc de clarifier le rôle
exact qui leur incombe.
- Les bénévoles doivent voir leur situation mieux prise en
compte. Lors des assises de la vie associative qui auront lieu à la fin du mois de
février 1999, un groupe de travail traitera de cette question. A cette occasion, des
mesures utiles à la reconnaissance de leurs activités pourront être annoncées. Si
diverses dispositions nécessitent lintervention dune loi, dautres sont
susceptibles dêtre prises par la voie réglementaire.
- Lutilisation des subventions du FNDS est réalisée dans
tous les cas, même lorsque sécoule un délai important entre le moment où un
projet est lancé et le moment où il est concrètement mis à exécution, mais il
ny a pas de crédits résiduels.
- La question des subventions publiques et des sociétés anonymes
reste posée. Lancienne majorité a dailleurs contribué à rendre ce
problème très complexe. Aujourdhui, il est envisagé de geler le décret pris en
la matière ou du moins de le rectifier afin notamment de modifier les seuils qui y
figurent. Dans le cadre de la prochaine loi dorientation devant être déposée
devant le Parlement au printemps 1999, il conviendra de traiter de façon courageuse cette
importante question et de maintenir le principe des subventions publiques. Dores et
déjà, certaines associations ont adopté une comptabilité sectorisée pour la part de
leur activité assujettie à la TVA. Une des pistes de réflexion pourrait être de
permettre à un club sportif de se transformer en société anonyme, ce qui impliquerait
dorganiser une redistribution des dividendes, ou de choisir de préserver son
caractère associatif de façon prépondérante, en créant pour son club professionnel
une filiale appliquant la récente circulaire sur la fiscalité des associations.
Le président Jean Le Garrec a demandé des précisions quant à
la modification possible du décret sappliquant aux subventions publiques. Dans les
régions, les débats sur la fiscalité vont en effet sengager dans les semaines à
venir. Il serait opportun de disposer de davantage dinformations à ce propos.
Mme Marie-George Buffet a répondu que sur cette question, le
débat serait très large et très public ; désormais le ministère devra exercer
pleinement son pouvoir de tutelle sur les fédérations. Certaines, qui ont atteint des
tailles très importantes aujourdhui, ont bénéficié de subventions publiques
pendant de nombreuses années, qui leur ont permis de solliciter ensuite des financements
privés, par exemple par le biais de la publicité dans les magazines et des spots de
télévision. Il est donc normal quune tutelle soit mise en place et sétende
à la façon dont ces fédérations gèrent leurs finances.
Poursuivant ses réponses, la ministre a donné également les
informations suivantes :
- Les fédérations handisports et sports adaptés nécessitent la
mobilisation de moyens humains et financiers accrus. Des facilités supplémentaires
doivent par exemple être prévues en matière de transports. Il convient de travailler en
liaison avec lÉducation nationale afin que la pratique du sport puisse se prolonger
dans le cadre des écoles, ce qui napparaît pas toujours aisé à lheure
actuelle, à cause dun manque déquipements appropriés aux besoins des
handicapés.
- La question du dopage a pour pendant celle des contrôles, dont
lefficacité doit être renforcée. Ceux-ci doivent avoir lieu de façon croissante
en dehors des périodes de compétition et doivent intervenir de manière inopinée. De
plus, il faut aider la recherche afin dêtre en mesure de détecter, à terme, les
traces dans lorganisme de certains produits aujourdhui indécelables. Enfin,
les actions de prévention doivent être menées avec la plus grande détermination.
- Concernant les femmes et le sport, force est de constater que de
nombreuses discriminations subsistent. Mis à part quelques sports comme
lathlétisme ou le tennis, des différences de traitement apparaissent entre les
sportifs et les sportives notamment dans les sports collectifs. Dans le domaine du
cyclisme, les primes attribuées aux femmes sont à lheure actuelle deux fois moins
élevées que celles accordées aux hommes pour le même circuit. De même, on ne peut que
constater que sur environ cent fédérations enregistrées en France, seule lune
delles - la fédération de natation - est dirigée par une femme. La
place des femmes dans les instances dirigeantes des fédérations doit donc être
largement renforcée.
- La rénovation des stades de football se déroule très
lentement, léchéance étant actuellement fixée à lan 2000.
- Le Comité français dorganisation (CFO) de la Coupe du
Monde de football devrait cette année dégager un bénéfice réel denviron 400
millions de francs qui pourrait être partiellement réduit du fait de contentieux portant
sur la billetterie.
*
* *
La commission des affaires culturelles, familiales et sociales a
ensuite examiné pour avis, sur le rapport de M. Alain Néri, les crédits de la
jeunesse et des sports pour 1999.
Le rapporteur pour avis a proposé à la commission démettre
un avis favorable aux crédits de la jeunesse et des sports.
Conformément aux conclusions du rapporteur pour avis, la commission a
ensuite donné un avis favorable à ladoption des crédits de la jeunesse
et des sports pour 1999.
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