ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DE LA PRODUCTION ET DES ÉCHANGES
COMPTE RENDU N°6
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 14 octobre 1998
(Séance de 16 heures 15)
Présidence de M. André Lajoinie, Président
SOMMAIRE
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Audition de Mme Dominique V OYNET, ministre de laménagement du territoire et de lenvironnement, sur
les crédits de son ministère pour 1999
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Examen pour avis des crédits pour 1999 :
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Environnement (M. Stéphane A LAIZE, rapporteur)
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Aménagement du territoire (M. Félix L EYZOUR, rapporteur)
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La commission a entendu Mme Dominique Voynet, ministre de
laménagement du territoire et de lenvironnement, sur les crédits de son
ministère pour 1999.
Mme Dominique Voynet, ministre de laménagement du territoire et
de lenvironnement, a fait valoir que le projet de budget de son ministère pour
1999 traduisait la mise en uvre de trois priorités : la consolidation de
laction menée en faveur de laménagement du territoire, une ambition au
service dune exigence citoyenne pour lenvironnement et la naissance dune
fiscalité écologique moderne et efficace.
Les crédits consacrés à laménagement du territoire confirment
la rupture, amorcée en 1998, avec la décroissance des moyens budgétaires observée au
cours des années précédentes. Ceux-ci sélèveront à 1,8 milliard de
francs, montant équivalent à celui voté pour 1998, lannée 1998 ayant
bénéficié de crédits en augmentation de 6,06 %.
Cette consolidation budgétaire marque limportance pour le
Gouvernement dun aménagement durable du territoire, au moment où un projet de loi
dorientation pour laménagement et le développement durable du territoire est
présenté au Parlement, où les prochains contrats de plan Etat-régions (CPER) sont
préparés et où les fonds structurels communautaires doivent être révisés.
Parallèlement, conformément aux décisions du Comité
interministériel daménagement et de développement du territoire du
15 décembre 1997, la ministre a déclaré avoir engagé une révision des politiques
demploi du fonds national daménagement et de développement du territoire
(FNADT) et des primes daménagement du territoire (PAT) pour rendre ces instruments
plus efficaces et davantage au service dun développement durable des territoires.
Le FNADT participera de manière plus forte aux contrats de plan (il y contribue
actuellement pour 40 %) et soutiendra lémergence des pays et des
agglomérations et, dune manière générale,
l" intercollectivité ".
Abordant le budget de lenvironnement pour 1999, la ministre a
fait valoir que les crédits permettraient de franchir un pas vers la constitution
dun ministère régalien de plein exercice au service dune exigence citoyenne.
Son ambition est daméliorer la vie quotidienne, de préparer les conditions
dun développement durable et de répondre aux attentes du citoyen. Dun
montant longtemps égal à 0,14 % du budget civil de lEtat, le budget du
ministère passera en 1999 à près de 0,3 %, ce qui représente une progression de près
de 110 %.
A périmètre et fonctions constants, la progression des crédits
consacrés à ce secteur en 1999 sera de 15,6 % par rapport au projet de loi de
finances pour 1998, soit une augmentation sept fois supérieure à la progression des
dépenses de lEtat traduisant la priorité donnée par le Premier ministre à
lenvironnement.
Le budget de lenvironnement est marqué par trois priorités
:
renforcer les moyens du ministère et des établissements
placés sous sa tutelle et privilégier le dialogue et la concertation. Dans ce dessein,
140 emplois seront créés au sein du ministère et environ 550 dans les
établissements publics : 225 dans les agences de leau, une centaine à
lADEME, 28 au Conseil supérieur de la pêche, 23 dans les parcs nationaux, 19 à
lInstitut national de lenvironnement industriel et des risques (INERIS), 9 à
lInstitut français de lenvironnement (IFEN), 4 au Conservatoire du littoral
et 4 au Muséum national dhistoire naturelle. Le soutien aux associations sera
également renforcé, lattribution des aides se faisant selon des critères précis,
car il est indispensable de reconnaître leurs fonctions dintérêt général. Au
total, le budget de ladministration générale progressera de 12 %, celui de la
connaissance de lenvironnement de 34 % et celui de la recherche de
7 % ;
préserver les milieux et les espèces et aménager un
territoire respectueux de lenvironnement. Dans ce but, la création dun fonds
de gestion des milieux naturels est prévue par le projet de loi dorientation pour
laménagement et le développement durable du territoire. Ce fonds sera doté, dès
1999, de 164 millions de francs, dont 90 millions de francs résulteront de
mesures nouvelles. Il servira notamment à financer la mise en place du réseau
Natura 2000. Les crédits consacrés à la protection de la nature progresseront de
22 %. Ceux consacrés à la protection de leau et des milieux aquatiques
augmenteront de 15,3 %, ce qui permettra dentamer des travaux de restauration
du domaine public fluvial jusqualors délaissé en raison de la concentration des
crédits sur le seul plan " Loire grandeur nature " ;
mieux prévenir les risques, naturels, industriels ou
technologiques, et mieux assurer la protection des personnes contre ces risques. A cette
fin, laction de lutte contre la pollution de lair sera poursuivie et
amplifiée. Conjointement avec lADEME, plus de 200 millions de francs seront
mobilisés pour lapplication de la loi sur lair. En particulier,
71 millions de francs seront alloués aux plans régionaux de la qualité de
lair, aux plans de protection de latmosphère et au soutien à
lélaboration des plans de déplacements urbains. Par ailleurs, les crédits
consacrés aux plans de prévention des risques seront doublés et bénéficieront
dune mesure nouvelle de 25 millions de francs. Enfin, lINERIS sera
renforcé, avec des crédits supplémentaires de 22,5 millions de francs. Au total,
les crédits consacrés à la prévention des pollutions et des risques progresseront de
9,75 % à périmètre constant.
En outre, la décision du Premier ministre de relancer la politique
française de maîtrise de lénergie et de développement des énergies
renouvelables trouve sa traduction dans le projet de budget. Une dotation nouvelle
dun montant de 500 millions de francs est prévue à cet effet pour 1999, dont
167 millions de francs sont inscrits au budget de lindustrie et
333 millions à celui de lenvironnement. Compte tenu de cette dotation, les
crédits de lenvironnement progresseront de 30 %.
Par ailleurs, une dotation nouvelle dun montant de
1,435 milliard de francs sera versée par le ministère à lADEME, en
conséquence de la création de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP).
Cette dotation explique la progression de 110 % des crédits.
La création de la TGAP correspond à la volonté du Premier ministre
de mettre en place une fiscalité écologique moderne et efficace. Celle-ci comporte trois
volets :
le début du rattrapage de la fiscalité sur le gazole afin
de résorber lécart avec la moyenne communautaire. Une progression de
7 centimes par an pendant 7 ans est prévue ;
labaissement de 20,6 % à 5,5 % du taux de
la TVA appliquée à la collecte sélective, au tri et à la valorisation matière. Il
sagit de donner un signe positif en faveur de ces activités par rapport au
traitement par incinération et à la mise en décharge des déchets. Laugmentation
de la taxe sur les déchets ménagers de 40 à 60 francs par tonne de matières mises
en décharge sinsère dans ce dispositif densemble ;
la création de la TGAP. Le principe de la TGAP repose sur
une meilleure application du principe " pollueur-payeur ".
Aujourdhui, la fiscalité de lenvironnement est une fiscalité affectée qui
vise à financer la réparation des dommages causés à lenvironnement et non à
empêcher leur réalisation, leffet dissuasif et la prévention des pollutions
nétant guère pris en compte. Le montant des taxes est donc étroitement lié au
coût des réparations. Aussi est-il apparu indispensable de moderniser, de simplifier et
de rendre plus efficace la fiscalité à vocation environnementale afin de lui rendre sa
finalité, lapplication véritable du principe pollueur-payeur, et renforcer ainsi
sa fonction de prévention en adressant un signal convenablement ajusté en fonction des
coûts engendrés pour la collectivité.
La ministre a précisé que dans son esprit le principe du
pollueur-payeur nest pas celui du " pollueur-payé " : la
collectivité ne doit pas assumer le coût des pollutions. Il ne correspond pas non plus
à lachat dun " droit à polluer ", ni au principe du
" prescripteur-payeur " : seules les contraintes essentielles
devraient être prises en charge par la collectivité.
Il ne sagit pas dun nouvel impôt ; à missions
constantes, sa neutralité fiscale est totale. En particulier, selon lampleur du
signal-prix que lon souhaitera adresser aux émetteurs de pollutions, les
composantes de la TGAP pourront augmenter ou baisser selon les années. A ce titre, la
TGAP est le cadre naturel daccueil de la future écotaxe européenne, dénommée
taxe " carbone-énergie ". Cette taxe aura pour fonction, dune
part, de dissuader les comportements émetteurs de carbone et renforcer la maîtrise de
lénergie (il sagit du " premier dividende "),
dautre part, de procurer des ressources affectées au budget général qui, à
prélèvements globaux constants, permettront dabaisser les prélèvements pesant
sur le travail (" deuxième dividende "). Ce deuxième dividende ne
pourra exister que si la déconnexion entre le produit de la taxe et les financements
nécessaires pour réparer les dommages occasionnés à lenvironnement est
effective.
Le produit de la TGAP est affecté au budget de lEtat, mais les
établissements publics bénéficiant jusqualors dune fiscalité affectée
recevront des dotations correspondantes versées essentiellement par le ministère chargé
de lenvironnement. Le montant de ces dotations sera garanti de manière
pluriannuelle, par des contrats de plan par exemple. Ainsi, en 1999, lADEME recevra
une dotation de 1,935 milliard de francs, soit des crédits supérieurs
denviron 40 % au rendement des taxes qui lui étaient affectées en 1998
(1,35 milliard de francs). En 1999, la TGAP regroupera lensemble des taxes
perçues jusqualors directement par lADEME, à savoir la taxe sur les déchets
ménagers et assimilés, la taxe sur les déchets industriels spéciaux, la taxe sur les
nuisances sonores autour des aéroports, la taxe sur la pollution atmosphérique et la
taxe sur les huiles de base.
La TGAP est une taxe évolutive. Dès lan 2000, de nouvelles
accises ou redevances compléteront le dispositif. Un compte spécial du Trésor servira
alors de support partiel à cette TGAP élargie. Linclusion des redevances perçues
par les agences de leau dans ce dispositif a suscité de vives réactions. A
lheure actuelle, les conditions de cet élargissement de lassiette de la taxe
font lobjet dune concertation approfondie avec lensemble des acteurs
concernés ; aucune décision na été prise.
M. Stéphane Alaize, rapporteur pour avis des crédits de
lenvironnement, a souligné en préambule que la forte progression des
dotations budgétaires, à périmètre constant, et la création de la taxe générale sur
les activités polluantes (TGAP) étaient le signe dune volonté politique nouvelle.
En effet, cette taxe, qui se substitue à cinq taxes affectées à lADEME, alimente
le budget de lEtat et le ministère de lenvironnement en est le principal
bénéficiaire. Même si lon ne tient pas compte de cet élément novateur, les
crédits sont en croissance de 14,8 % par rapport à la loi de finances initiale pour
1998, cette progression pouvant être qualifiée dhistorique.
Soulignant que le secteur de lenvironnement était caractérisé
par une multitude de taxes et redevances, il a marqué son approbation sur la création de
la TGAP, première étape dune réforme ambitieuse vers une fiscalité plus
écologique. Il a cependant fait part de ses craintes sur les risques dabsorption
ultérieurs du produit de la taxe par le ministère des finances et estimé que des
engagements pluriannuels conforteraient lADEME ainsi, que les agences de leau
si les redevances quelles perçoivent entrent dans lassiette de la taxe.
Sagissant de lADEME, il a souligné que la remise en état de marche de
létablissement étant réalisée, il fallait aussi veiller à accélérer le rythme
de consommation des dotations, car les années antérieures se sont caractérisées par un
grand décalage entre les aides versées par lagence et les ressources dont elle
disposait, alors même que les besoins déquipement des collectivités locales en
matière délimination des déchets étaient importants. Après avoir indiqué que
lapplication du taux réduit de la TVA à la collecte et au tri sélectifs devait
être répercutée sur les contribuables, il a demandé des précisions sur la révision
des plans départementaux délimination des déchets ménagers prévue par la
circulaire du 28 avril 1998.
Evoquant ensuite le renforcement des moyens mis à la disposition du
ministère, il a souhaité connaître la répartition des postes tant en administration
centrale que dans les services déconcentrés et jugé que les directions régionales de
lenvironnement sapparentaient plutôt à des directions interdépartementales.
Il a souligné que les services devaient se rapprocher des citoyens et évoqué la
création éventuelle de directions départementales. Il a également relevé que les
subventions aux associations avaient permis de renforcer leur rôle au plan international
mais suscitaient des incompréhensions en raison de la contestation systématique des
projets dinfrastructures ou daménagement. Puis il sest inquiété du
développement des contentieux entre la France et lUnion européenne, en particulier
dans le domaine de la protection des milieux naturels.
Après avoir indiqué que la politique de maîtrise de lénergie
et des énergies renouvelables mériterait un effort plus soutenu, il a demandé des
précisions sur laction de lInstitut national de lenvironnement
industriel et des risques (INERIS) dans le domaine des carrières et de
lécotoxicologie.
Il a enfin souhaité savoir si les dotations du nouveau fonds de
gestion des milieux naturels pourraient être utilisées avant ladoption du projet
de loi dorientation pour laménagement et le développement durable du
territoire qui le crée et si les comités locaux de gestion du réseau Natura 2000
seraient consultés sur laffectation de ces crédits.
M. Felix Leyzour, rapporteur pour avis des crédits de
laménagement du territoire, a présenté les grandes lignes de son rapport qui
portera sur les actions daménagement du territoire menées dans le cadre du budget
de la DATAR (prospection et accueil dinvestissements étrangers, localisation
dactivités dans les zones prioritaires, actions menées par lintermédiaire
du FNADT), sur les grandes actions menées hors budget DATAR (actions menées dans le
cadre de lapplication de la loi dorientation pour laménagement et le
développement du territoire (LOADT) du 4 février 1995, politique de restructuration et
de reconversion industrielle, contrats de plan Etat-régions et actions structurelles
communautaires) et sur les nouvelles orientations de la politique daménagement du
territoire (projet de loi dorientation pour laménagement et le développement
durable du territoire, préparation des prochains contrats de plan Etat-régions et
réforme des fonds structurels).
Il a indiqué que les crédits de la DATAR après de nombreuses années
de forte décroissance (28 % de baisse de 1994 à 1997) et une forte hausse en 1998
(+ 6,06 %) sélèveraient à 1,799 milliard de francs en 1999, contre
1,805 milliard en 1998, soit une très légère baisse (0,35 %). Cette quasi
stabilité des crédits cache cependant quelques différences par rapport à lannée
dernière :
une hausse sensible mais peu significative des crédits de
fonctionnement ;
une légère réduction des crédits de la PAT qui sont
ramenés de 320 à 315 milliards de francs, sans que le financement des primes à
hauteur des années précédentes ne soit remis en cause, en raison de la faiblesse de la
consommation des crédits existants ;
une quasi-reconduction des crédits du FNADT, auquel on
peut reprocher un trop grand saupoudrage des crédits ainsi quun manque de
transparence des actions menées.
Sagissant des actions daménagement du territoire menées
grâce à certains fonds créés par la loi dorientation pour laménagement et
le développement du territoire (LOADT), comme le fonds dinvestissement des
transports terrestres et des voies navigables (FITTVN) et le fonds de gestion de
lespace rural (FGER), M. Félix Leyzour sest interrogé sur leurs effets
en matière de correction des inégalités.
En ce qui concerne les contrats de plan Etat-régions (CPER), il a
souhaité connaître le niveau de réalisation atteint à lissue des contrats.
M. André Lajoinie, Président, a également déploré la
faible consommation des crédits de la PAT et des fonds structurels européens ainsi que
les retards dans le versement des aides européennes imputables, selon les propos de Mme
Monica Wulf-Mathies, membre de la Commission européenne, à ladministration
française
Mme Marie-Françoise Perol-Dumont a noté, quaprès celui
de 1998 qui avait marqué un effort de rattrapage nécessaire après la baisse des années
antérieures le budget de laménagement du territoire pour 1999 était un budget de
reconduction. Elle a estimé quune lecture pessimiste de cette situation était
évidemment possible, qui témoignerait dune certaine déception face à cette
stabilité des crédits. Mais elle a également indiqué quune lecture plus positive
du budget était possible si lon considère que les dotations prévues en 1999 pour
le FNADT et pour la PAT tiennent compte de la faible consommation des crédits constatée
lors des exercices précédents, que les moyens du ministère de laménagement du
territoire ne sont pas les seuls moyens dintervention dans ce domaine et que 1999
sera une année de transition, au cours de laquelle devraient être adoptés le projet de
loi dorientation pour laménagement et le développement durable du
territoire, une réforme des fonds structurels et enfin les contrats de plan
Etat-régions. Elle a conclu que le budget de 1999 était un budget dattente, et que
les parlementaires seront particulièrement attentifs aux budgets qui suivront
ladoption du nouveau projet de loi dorientation.
M. Jean Auclair a demandé si la ministre avait pris une
décision au sujet de la construction du barrage de Chambonchard, prévue par le plan
" Loire grandeur nature ".
M. Jean-Pierre Blazy a déclaré, en préambule, partager
les inquiétudes du rapporteur pour avis sur la stabilité future des crédits affectés
à lADEME, en particulier en ce qui concerne la taxe datténuation des
nuisances sonores autour des aéroports dont le tarif va doubler conformément à la loi
de finances pour 1998. Il a souhaité savoir si la pérennité de cette taxe serait
garantie et de quelle manière. Rappelant que le bruit est la principale nuisance dont
souffrent les Français, il a déploré labsence dune politique fiscale
cohérente en la matière et a demandé quelles suites seraient données au rapport du
Conseil économique et social sur le bruit dans la ville présenté par M. Gualezzi.
Après avoir demandé à la ministre sa position sur un amendement
proposé par Mme Nicole Bricq et adopté par la commission des finances visant à
réduire le coût des abonnements aux réseaux de chaleur, il a regretté que lavis
du Conseil national du bruit sur la maîtrise des nuisances sonores de laéroport de
Roissy ait été insuffisamment pris en compte et demandé des précisions sur le
calendrier dexamen du projet de loi portant création de lautorité de
contrôle de lenvironnement sonore aéroportuaire. Il a enfin annoncé que la
mission dinformation mise en place par la commission de la production et des
échanges sur la politique aéroportuaire ferait des propositions sur les futurs schémas
de services de transport prévus par le projet de loi dorientation pour
laménagement et le développement durable du territoire.
M. Daniel Marcovitch a évoqué la grève générale des
personnels des agences de leau en indiquant que ceux-ci étaient confrontés à des
déclarations contradictoires entre les ministères sur le devenir des redevances perçues
par les agences, qui pourraient être intégrées dans la TGAP, et donc sur leur avenir.
Après avoir souligné que le système français de gestion de leau était repris
par une proposition de directive européenne, il a estimé que celui-ci avait fait ses
preuves, mais quune réforme était nécessaire afin daméliorer les
modalités de fonctionnement des agences, plus de trente ans après leur création. Il a
cependant déploré le manque de cohérence dune réforme des recettes qui
précéderait une réforme des missions et du fonctionnement des agences de leau.
M. Léonce Deprez a estimé que la non-consommation de crédits
avait un caractère regrettable et même choquant. Il a observé que le budget pour 1999
aurait pu être loccasion de changements salutaires par la mise en uvre
dune politique plus volontariste et plus efficace puisquil précède les deux
échéances importantes que sont la signature des nouveaux contrats de plan Etat-régions
et la réforme des fonds structurels. Il a souligné quil serait très utile de
donner véritablement corps à la notion de pays.
M. Patrick Ollier, après avoir remarqué que le projet de
budget de lenvironnement connaissait une évolution favorable, a évoqué les
risques dun " gel " des crédits destinés aux parcs
nationaux ; il a demandé également si des crédits étaient prévus pour tenir
compte de lapparition déléments de la faune sauvage dans certaines de nos
régions, tels que les loups ou les lynx, et des dégats quils pouvaient
occasionner.
En matière daménagement du territoire, M. Patrick Ollier a
regretté que ne soit pas recherché un fonctionnement des instruments existants, tout
particulièrement de ceux quavait prévus la " loi Pasqua ". Il
a estimé que, si certains crédits nétaient effectivement pas consommés,
cétait à cause de labsence de projets. Il a considéré quune
modification de la " loi Pasqua " aurait été préférable au dépôt
dun nouveau texte, car cela aurait permis déviter de retarder la mise en
place des pays. Il a regretté que les crédits du fonds de gestion de lespace rural
(FGER), qui ont connu dans le passé déjà de nombreuses vicissitudes soient consacrés
dans lavenir, et ce, selon la loi dorientation agricole, au financement des
contrats territoriaux dexploitation. La disparition de ce fonds est choquante, car
il finance des opérations que beaucoup souhaitent maintenir. Il eût été utile pour le
FGER de mettre en place un compte daffectation spéciale, comme cela est
dailleurs prévu pour la TGAP. Abordant les problèmes spécifiques des zones de
montagne, il a souhaité être rassuré sur lexistence des commissaires à
laménagement des massifs et sur la mise en place des schémas interrégionaux de
massifs. Il a souhaité savoir si une affectation prioritaire de crédits au bénéfice
des zones de revitalisation rurale était envisagée. Il sest déclaré enfin très
inquiet sur la possibilité de nos territoires ruraux de continuer à bénéficier des
fonds structurels européens.
M. Jean-Jacques Filleul a interrogé la ministre sur le
devenir du " plan Loire grandeur nature " adopté en 1994. Il a
souhaité que la mise en valeur de la Loire, fleuve longtemps oublié des programmes
gouvernementaux bénéficie de crédits suffisants, notamment en ce qui concerne la
préservation de la sécurité. Abordant la question de la ristourne accordée aux
transporteurs routiers dans le cadre de la hausse progressive de la taxation du gazole, il
a demandé pourquoi une telle mesure navait pas été prévue dans le secteur des
transports en commun pour les collectivités, en vue dacquérir des véhicules
propres. Sagissant enfin de " lécotaxe ", il a fait
remarquer que les agriculteurs pouvaient légitimement sétonner dêtre soumis
à un tel prélèvement, alors que la technique du contrat territorial dexploitation
prévue par le projet de loi dorientation agricole visait précisément à réduire
les atteintes à lenvironnement.
M. Patrick Rimbert a insisté sur labsence, en
France, en matière daménagement du territoire, dune logique de projet ;
il a estimé que ladministration elle-même témoignait dune vision souvent
très étroite et quelle navait pas de culture de projets. Il a indiqué
ensuite quun taux deffort de plus en plus élevé était exigé en matière de
lutte contre les pollutions de la part de groupes modestes de la population, qui ne sont
pas concernés par les dispositions de lutte contre lexclusion mais dont les revenus
sont trop faibles pour faire face à laugmentation des coûts des services publics
dans les domaine de leau et des déchets. Après avoir estimé que la gestion des
flux de pollution devait saccompagner dactions de restauration de qualité des
milieux, il a déploré que lon finance aujourdhui une politique
daménagement du territoire au travers des crédits du fonds national de
développement des adductions deau (FNDAE). Il a demandé enfin que les moyens de la
prime à laménagement du territoire (PAT) servent à financer prioritairement les
plus petits projets.
M. François Brottes a abordé la question de la présence
de services publics en milieu rural. Il a demandé à la ministre si un " fonds
de soutien à La Poste en milieu rural " trouverait bien place dans les nouveaux
contrats de plan Etat-régions. Sagissant des questions denvironnement, il a
souligné la nécessité de maintenir des contraintes fortes.
M. Serge Poignant a interrogé la ministre sur la réforme
du fonctionnement des agences de leau et des comités de bassin, rappelant que le
principe fondamental était celui de la gestion par bassin hydrographique. Observant que
le Parlement participera à la définition de la nouvelle politique de leau avant
ladoption des prochains programmes dintervention pluriannuels des agences, il
a fait part de linquiétude quéprouvent en la matière les représentants des
comités de bassin, dautant plus que les redevances seraient intégrées à la TGAP
en 2000.
M. Philippe Duron a souligné la progression très forte
dont bénéficient les crédits de prévention des risques, notamment la mise en
uvre des plans de prévention des risques. Il a souhaité savoir quels moyens
étaient prévus pour financer la lutte contre les inondations, si les agences de
leau y participaient et si la " déconnexion " de la TGAP
permettrait dy contribuer. Il a appelé lattention de la ministre sur son
amendement relatif à la récupération de la TVA sur les travaux de prévention des
inondations effectués sur le domaine maritime de lEtat.
M. Jean Besson a donné lexemple de la commune dont
il est le maire, pour illustrer les problèmes daménagement du territoire. Les
divers services publics y ont disparu successivement, ce qui donne aux personnes
concernées un fort sentiment dinjustice. Il a demandé à la ministre de préciser
sa définition de laménagement du territoire ainsi que des moyens budgétaires pour
y parvenir. Il a demandé également quel avenir était réservé aux schémas
départementaux dorganisation et damélioration des services publics et
regretté que de nombreuses dispositions de la " loi Pasqua " ne
soient pas appliquées.
M. François Asensi a souhaité savoir si le taux de
50 % de collecte sélective prévu par la circulaire sur les déchets du
28 avril 1998 était ou non un taux moyen concernant lensemble du territoire
national. Il a observé que le taux constaté en région parisienne était
aujourdhui de 15,5 % et que lobjectif de 50 % ne pourrait y être
atteint dici 2002.
M. Jacques Pelissard a estimé que la ministre pouvait
être légitimement fière de lévolution très positive enregistrée par son
budget. Il a toutefois fait remarquer que cette augmentation incorporait les taxes
perçues jusquà présent par lADEME et regretté que les 50 % de
majoration de la taxe sur les déchets ne soient pas affectés à cet usage. Observant que
les comités de gestion devaient disparaître en 1999, il a demandé si une structure
partenariale allait prendre le relais. Sagissant des " déchets
ultimes ", il a regretté quils soient soumis à la taxe alors quil
sagit du dernier maillon de la chaîne du tri et du traitement et déploré que les
communes accueillant des décharges de " déchets utimes " ne
bénéficient daucune aide de lADEME. Il a enfin demandé si la baisse de la
TVA à 5,5 % sur les prestations de collecte sélective pourrait être étendue aux
services publics exploités en régie.
En réponse aux différents intervenants, la ministre a apporté
les précisions suivantes en matière denvironnement :
la création des 140 emplois prévus par le budget de
lenvironnement portera les effectifs du ministère à 2552 agents, dont 501 en
administration centrale, 1216 en DIREN et 775 au titre de linspection des
installations classées dans les DRIRE. En outre, les dotations budgétaires permettront
de recruter plus de 400 personnes dans les établissements publics placés sous la
tutelle du ministère. Enfin, le ministère contribue largement à la mise en place du
dispositif " emplois jeunes " : plus de 15 % des emplois
créés lont été dans les domaines de lenvironnement et de
laménagement du territoire ;
le développement de la contestation à loccasion de
tout projet daménagement est une réalité ; cest lune des raisons
pour lesquelles il faut renforcer le soutien aux associations pour que la concertation en
amont des décisions soit mieux assurée. Une mission de réflexion a été confiée à
Mme Nicole Questiaux en vue de réformer les enquêtes dutilité
publique ;
les missions de lINERIS se diversifient ; il est
désormais nécessaire de créer un pôle dexpertise dans les domaines des
carrières et de lécotoxicologie ;
la maîtrise de lénergie et le développement des
énergies renouvelables méritent un effort plus soutenu mais il faut procéder par
étapes. LADEME recrutera une centaine dagents pour relancer cette
politique ; en ce domaine, il est préférable denvisager des solutions
complémentaires compte tenu de la grande diversité des situations locales, ainsi que
la montré le débat public organisé sur le projet de ligne à haute tension dans
la vallée du Verdon ;
les crédits du fonds de gestion des milieux naturels
consacrés à la mise en place du réseau Natura 2000 devraient permettre de
rémunérer les services rendus à la collectivité par ceux qui ont une action favorable
à la préservation des milieux et des espèces, sur une base contractuelle entre les
gestionnaires des sites et lEtat ;
le fonctionnement de lADEME saméliore. Un
projet dentreprise est en cours dexamen et les retards constatés dans
lutilisation des crédits, liés à la phase délaboration des plans
départementaux délimination des déchets, samenuisent. De ce point de vue,
la TGAP présente un avantage considérable car lon pourra réorienter les
politiques en fonction des besoins réels ; ainsi, les crédits non consommés dans
le secteur des déchets auraient pu par exemple être utilisés pour résorber les points
noirs en matière de bruit ou la réhabilitation des sols pollués. Laction de
lADEME sera confortée par la contractualisation de ses relations avec
lEtat ;
la réorientation de la politique des déchets passe par la
baisse de la TVA sur les opérations de collecte sélective et de tri, mais aussi par la
modification des taux dintervention de lADEME, moins favorables à
lincinération, et la révision des barèmes dEco-emballages et
dAdelphe, organismes agréés qui soutiennent les collectivités locales
sengageant dans une démarche de collecte séparative. La circulaire du
28 avril 1998 indique que les plans départementaux délimination des déchets
ménagers ne doivent pas prévoir plus de 50 % de traitement par incinération. Les
situations sont très contrastées entre les différents départements. Il est certain que
les quantités de déchets produites en région parisienne où la population est très
dense posent des problèmes spécifiques ;
le plan " Loire grandeur nature "
arrive à mi-parcours. Une évaluation est en cours qui permettra le cas échéant de
réorienter le programme initial. Sagissant du barrage de Chambonchard, il est
nécessaire dexaminer attentivement lutilité de cette retenue et de réaliser
une expertise, en concertation avec létablissement public daménagement de la
Loire et de ses affluents (EPALA) et les élus locaux avant de prendre une décision
définitive. Les engagements de lEtat en vue de la sécurisation des personnes et
des biens sont maintenus ;
la lutte contre le bruit bénéficie de moyens budgétaires
insuffisants. Seules les nuisances sonores autour des aéroports ont fait lobjet
dune taxe fiscale affectée à lADEME ; il est vrai que les délais
dinstruction des dossiers daide aux riverains sont trop longs ; le futur
contrat de plan entre lEtat et lagence prévoira des engagements pluriannuels
de recettes ;
le modèle français de gestion de leau est efficace
car il permet à la fois de mener des actions de dépollution et de développer
léquipement en stations dépuration ; il faut cependant procéder à
certaines réformes en vue de rénover le mode de financement des agences de leau et
den démocratiser le fonctionnement, par une meilleure représentation des usagers
et des représentants des grandes villes notamment ;
les crédits destinés aux parcs nationaux nont pas
fait lobjet de gel budgétaire en 1998 ; une mesure nouvelle de
10 millions de francs est prévue en 1999 pour la création de nouveaux parcs
nationaux en Guyane et en Corse ;
la création du fonds de gestion des milieux naturels à
côté du fonds de gestion de lespace rural sexplique par la finalité
exclusivement agricole de ce dernier et son utilisation future pour financer les contrats
territoriaux dexploitation ;
il nexiste pas de projet finalisé de taxe sur les
engrais et les produits phytosanitaires ; un groupe de travail a été mis en place
pour trouver les moyens de développer dautres méthodes damendement des
sols ; en outre, les critères techniques de lépandage des boues des stations
dépuration ont été précisés ;
les risques naturels sont très hétérogènes ;
concernant les inondations, cest laction préventive qui est la plus efficace
quil sagisse de linterdiction de construire en zones inondables ou de
laménagement des cours deau ; les agences de leau contribuent à
cette action par voie de fonds de concours, à hauteur de 110 millions de francs par
an ;
la ristourne accordée aux transporteurs routiers dans la
limite de 40 000 litres pour compenser la hausse progressive de taxation du
gazole sexplique par la forte concurrence dans ce secteur dactivité ; il
na pas été possible de prévoir un tel dispositif pour les exploitants de
transport public de voyageurs.
En matière daménagement du territoire, la ministre a
apporté les précisions suivantes :
le montant des crédits du projet de budget de
laménagement du territoire pour 1999 est identique à celui du budget 1998,
réserve parlementaire exclue et il ny aurait que des avantages à la reconduction
de cette réserve ; ce budget est un budget de reconduction des crédits, mais il est
difficile de demander des crédits supplémentaires lorsque ceux-ci ne sont pas consommés
et que lon est en année de transition ;
sagissant des crédits de fonctionnement, leur hausse
sexplique par labandon du schéma programmé de réduction des emplois
arrêté par le ministère de finances. Alors que les effectifs du personnel étaient de
120 en 1994, ils ont constamment diminué ces dernières années mais resteront stables en
1999 aussi bien à la DATAR (113 personnes) que dans les bureaux à létranger. Un
renforcement de ces effectifs devra être recherché lannée prochaine ;
en ce qui concerne la PAT, linsuffisante consommation
des crédits est très regrettable. Au 30 septembre 1998, elle nétait que de
27,3 % en autorisations de programme et 47 % en crédits de paiement, ce qui
conduit à des reports importants dune année sur lautre. Cette situation
impose daméliorer les conditions de gestion de la PAT et de réviser ses conditions
dutilisation, notamment de louvrir plus fortement au secteur tertiaire, et de
permettre son obtention dans le cadre de projets entraînant un nombre de créations
demplois moindre quaujourdhui. La PAT devrait encourager des projets de
territoires conçus en " intercollectivité " ;
en ce qui concerne le FNADT, il y a effectivement une
tendance au saupoudrage des crédits ; une approche plus interministérielle et
faisant plus de place à l" intercollectivité " serait
souhaitable ;
au total, pour lensemble des instruments financiers
de laménagement du territoire, il est difficile davoir une approche
qualitative de leur impact effectif sur le territoire. Il y a une absence de moyens
permettant de gérer au jour le jour les crédits délégués au préfet, et notamment de
savoir à quel moment ces crédits sont utilisés ; son action visera à affiner la
gestion de ces crédits ;
en ce qui concerne les fonds structurels, dont
limportance est au moins aussi grande que celle de la PAC, il est nécessaire de les
défendre fortement au niveau communautaire ;
sagissant des contrats de plan Etat-régions (CPER),
le taux de délégation aux préfets des crédits était de 66,06 % fin 1997 pour un
taux théorique de 66,6 %, mais le taux dengagement des crédits nétait
en moyenne que de 59,78 % ; les crédits programmés pour 1998, dont le taux
théorique devrait être de 83,3 %, seront supérieurs à ce taux théorique si
lon exclut le ministère de léquipement (mais autour de 80 % dans le cas
contraire). Il y a une forte demande des présidents de régions pour ne pas subir les
pressions de lEtat tendant à faire cofinancer par les collectivités territoriales
des projets qui sont pourtant de la seule responsabilité de lEtat. Les prochains
CPER comprendront un volet régional dont le chef de file sera le président de région
qui devra collecter les projets émanant des territoires, et un volet territorial qui
permettra une contractualisation entre lEtat et des territoires porteurs de
projets ; une évaluation du CPER devra être effectuée à mi-parcours car il est
fort probable quun grand nombre de projets ne seront pas prêts au 1er
janvier 2000. Il est impensable quil y ait un nouveau report de la date de
conclusion des CPER, car il est nécessaire quil ny ait pas de décalage entre
les projets nationaux et les projets européens ;
lexpérimentation des pays a été lancée
conformément aux dispositions de la LOADT ; cette loi a permis le lancement
dinitiatives de pays déjà largement abouties ; le délai de deux ans
nécessaire à la mise en place de projets de pays là où ils nexistaient pas,
na rien de scandaleux. Il est nécessaire de faire remonter des projets de terrain
suffisamment aboutis ; or, à montant de financement égal, il y a une plus grande
difficulté à élaborer plusieurs projets de développement rural par rapport à un seul
projet dautoroute ou duniversité. Il est nécessaire davancer vers une
culture de projets et donc daccompagner leur élaboration en mettant en place des
agents de développement local. La nouvelle organisation du territoire fondée sur les
pays et les agglomérations nécessitera du temps pour sa mise en place ; il est donc
difficile dévaluer aujourdhui le coût de cette réforme ;
le FGER a été utilisé par les agriculteurs pour les
agriculteurs ; il est donc souhaitable de créer un fonds de gestion des milieux
naturels plus axé sur le développement rural et les milieux naturels ;
il ny a pas de remise en cause de lexistence
des commissariats à laménagement des massifs dont les effectifs restent inchangés
mais à un niveau faible et qui ont un domaine dintervention immense, ce qui limite
leurs possibilités dintervention ; les schémas interrégionaux de massifs ne
sont pas menacés ;
le coût des exonérations fiscales des zones de
revitalisation rurale (ZRR) sélève à 840 millions de francs, alors que leur
impact territorial est modeste, ce qui devra conduire à en revoir le dispositif ;
il est très difficile de mener une politique
daménagement du territoire alors quon demande au secteur public dêtre
plus concurrentiel et à lEtat de réduire ses effectifs ; il est possible de
remédier à certains problèmes par linnovation mais il est difficile
dintervenir en aval de la stratégie des grandes entreprises nationales ;
il convient de réfléchir à une mise en réseaux des
villes et à un véritable maillage territorial.
Conformément aux conclusions de M. Félix Leyzour, rapporteur
pour avis, la commission a ensuite émis un avis favorable à ladoption des
crédits de laménagement du territoire et de lenvironnement : I.
aménagement du territoire pour 1999.
Puis, conformément aux conclusions de M. Stéphane Alaize,
rapporteur pour avis, la commission a émis un avis favorable à ladoption des
crédits de laménagement du territoire et de lenvironnement :
II. environnement pour 1999.
f p f p
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