ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DES FINANCES,
DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN
COMPTE RENDU N° 57
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 3 juin 1998
(Séance de 17 heures)
Présidence de M. Augustin Bonrepaux, Président
SOMMAIRE
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Examen, en lecture définitive, du projet de loi portant diverses dispositions dordre économique et financier (n° 938) (M. Didier MIGAUD, Rapporteur général)
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La Commission des finances, de léconomie générale et du Plan a examiné, en vue de la lecture définitive, sur le rapport de M. Didier Migaud, Rapporteur général, le projet de loi portant diverses dispositions dordre économique et financier (n° 938).
Article 1er bis : Réduction de cotisations sociales pour les associations daide à domicile :
La Commission a examiné trois amendements identiques n° 1, 5 et 21 présentés par MM. Yves Fromion, Germain Gengenwin et Charles de Courson, tendant à rétablir le texte adopté par le Sénat, qui porte de 30% à 60% la réduction de cotisations sociales prévue pour les associations daide à domicile.
Le Rapporteur général a souligné que lAssemblée nationale avait accepté le dispositif proposé par le Gouvernement en échange de plusieurs engagements dont il a rappelé le contenu :
obtenir de la Caisse nationale dassurance vieillesse que trente millions de francs soient répartis entre les associations qui rencontrent le plus de difficultés ;
répartir lui-même une somme dun montant égal entre ces associations et, si nécessaire, compléter ce montant en tant que de besoin ;
donner des instructions pour quelles bénéficient dun examen favorable en vue de trouver les aménagements nécessaires au règlement de leurs dettes sociales et fiscales ;
présenter, dans la prochaine loi de financement de la sécurité sociale, une réforme densemble du financement des associations daide à domicile.
Il a considéré quil nétait pas opportun de revenir sur ce compromis. Il a observé par ailleurs quune lecture définitive ne devait pas être loccasion de rouvrir tous les débats déjà tranchés au cours des lectures précédentes.
M. Charles de Courson a jugé que si le Parlement avait peu de pouvoirs, on ne pouvait guère lui contester, même à ce stade, le droit damendement quil tient de la Constitution.
La Commission a rejeté ces amendements.
Article 11 bis B : Régime des indemnités des élus des chambres consulaires au regard des cotisations sociales :
La Commission a examiné lamendement n° 4 de M. Jean-Luc Préel, tendant à rétablir le texte adopté par le Sénat, qui dispose que les indemnités versées aux élus des chambres dagriculture, des chambres de métiers et des caisses de sécurité sociale ne sont ni prises en compte pour lattribution des prestations sociales, ni assujetties aux cotisations de sécurité sociale.
M. Charles de Courson a indiqué que cet amendement supprimait toute ambiguïté en harmonisant les régimes appliqués aux différentes catégories délus consulaires.
Le Rapporteur général sest déclaré favorable à cet amendement que la Commission a adopté.
Article 11 bis : Prolongation du régime damortissement des logements locatifs neufs :
La Commission a examiné lamendement n° 22 de M. Charles de Courson reprenant le texte adopté par le Sénat pour la définition du champ dapplication de la prolongation du régime damortissement des logements locatifs neufs.
M. Charles de Courson a expliqué que le fait de retenir la date du 1er janvier 2001 pour le critère relatif à lachèvement plutôt quun délai de deux ans à compter de la délivrance du permis de construire permettrait de maintenir le régime damortissement pour les opérations dont la réalisation a été retardée, notamment par des recours contre le permis de construire.
Le Rapporteur général a rappelé que la majorité de lAssemblée nationale sétait prononcée en faveur de labrogation du régime dit « amortissement Périssol », considérant quil nappartient pas au budget de lEtat de financer, dans de telles conditions, des logements privatifs. Il a admis, en revanche, que des dispositifs fiscaux pouvaient être légitimes pour stimuler la construction et soutenir lemploi. Il a précisé que le Gouvernement préparait un nouveau dispositif pour remplacer le régime damortissement qui arrive à expiration. Il a considéré néanmoins que cet amendement ne semblait pas avoir dincidence financière et que, dans cette hypothèse et sous réserve des explications du Gouvernement, il pouvait être retenu par la Commission.
M. Jean-Jacques Jégou a estimé que cette proposition pouvait avoir une incidence financière mais que celle-ci était par nature incertaine et en tout état de cause modeste.
M. Gérard Bapt a considéré que cet amendement méritait un examen attentif afin déviter toute risque de distorsion entre les opérations. Il a indiqué que la disposition adoptée par le Sénat était de nature à permettre la réalisation dopérations qui, à défaut, ne seraient pas menées à leur terme.
La Commission a adopté cet amendement.
Article 25 : Définition de lappel public à lépargne :
La Commission a rejeté lamendement n° 23 présenté par M. Charles de Courson, tendant à rétablir une disposition adoptée par le Sénat, inscrivant dans la loi le seuil quantitatif en deçà duquel les investisseurs sont présumés appartenir à un cercle restreint, après que le Rapporteur général eut rappelé les concessions déjà obtenues du Gouvernement sur cet article.
Après larticle 32 :
La Commission a adopté un amendement présenté par le Rapporteur général, reprenant un article additionnel adopté par le Sénat précisant que le Conseil des marchés financiers a le pouvoir de réaliser des contrôles sur place et sur pièce auprès des prestataires de services dinvestissement, des entreprises de marché et des chambres de compensation.
Article 35 : Schéma directeur de desserte gazière :
La Commission a rejeté les amendements n° 24, 25 et 26 présentés par M. Charles de Courson, après que le Rapporteur général eut considéré quils remettraient en cause léquilibre du texte auquel lAssemblée nationale était parvenue en nouvelle lecture.
Article 36 : Ouverture du capital et actionnariat salarié de la Compagnie nationale Air France :
La Commission a examiné lamendement n° 27, de suppression, présenté par M. Charles de Courson, qui a vu dans la privatisation dAir France la seule solution viable pour lentreprise.
Après que M. Yves Cochet eut estimé quil conviendrait de retirer Air France de la liste des entreprises privatisables figurant dans lannexe à larticle 4 de la loi n° 86-793 du 2 juillet 1986, le Rapporteur général a indiqué que larticle proposait le cadre dans lequel les négociations qui sont engagées sinsèrent, sans exclure que les adaptations rendues éventuellement nécessaires par lissue de ces négociations puissent intervenir ultérieurement.
La Commission a rejeté cet amendement.
Article 41 : Financement de lélimination des farines animales non conformes aux normes communautaires :
La Commission a rejeté, après lavis défavorable du Rapporteur général, lamendement n° 28 présenté par M. Charles de Courson, portant à 5 millions de francs de chiffre daffaires hors taxes le plafond dexonération de la taxe additionnelle à la taxe sur les achats de viande.
Article 42 AC : Contribution des entreprises exploitant des engins de remontée mécanique à un « fonds neige » :
La Commission a examiné un amendement de suppression présenté par M. Hervé Gaymard, qui a contesté lopportunité de créer cette contribution à la fois pour des raisons de forme, tenant à linsuffisante concertation avec les professionnels concernés, et pour des raisons de fond, sagissant de la création dun nouvel impôt, à la charge dentreprises soumises à une concurrence croissante, et dont les conditions de répartition du produit manquent singulièrement de précision. Il a en outre observé que lEtat se satisferait évidemment dun tel épilogue au « roman du fonds neige », car il évite toute participation du budget de lEtat et lui permet ainsi de se « défausser » sur les entreprises de remontées mécaniques.
M. Charles de Courson a estimé que linstitution dune telle taxe ad valorem sajoutant à la taxe sur la valeur ajoutée est contraire au droit communautaire et que, si lobjectif poursuivi est tout à fait compréhensible, le moyen utilisé nest pas, lui, pertinent : la probable contestation de cet impôt nouveau aboutira à fragiliser la situation des communes ayant pris en compte son produit dans leurs prévisions budgétaires, et nécessitera, encore une fois, une validation législative toujours critiquable.
Après que le Rapporteur général eut observé que tous les gouvernements avaient successivement refusé limplication financière de lEtat dans le « fonds neige », il a rappelé que M. Michel Barnier, alors ministre chargé des affaires européennes, navaient pas hésité, en son temps, à proposer une mesure dinspiration identique. Il a, en outre, souligné que la rédaction de larticle laissait toute sa place à une négociation en vue de retenir, dans le décret dapplication, des conditions de mise en uvre adaptées aux différentes situations.
M. Hervé Gaymard a considéré que, si le texte nest pas applicable en létat, il serait de meilleure méthode de négocier avec les parties prenantes une disposition directement applicable qui trouverait sa place dans la prochaine loi de finances.
Ayant rappelé que la négociation sur le « fonds neige » était engagée depuis dix ans, le Président Augustin Bonrepaux a douté que des années supplémentaires de négociation soient vraiment utiles pour ladoption de mesures concrètes. Il a fait valoir que, si le Gouvernement dirigé par M. Michel Rocard avait bien, lui, apporté une aide de 30 millions de francs aux stations mises en difficultés par le manque denneigement, les gouvernements dirigés par MM. Edouard Balladur et Alain Juppé nont su, eux, que promettre la création du « fonds neige », sans la réaliser. Il a observé que le dispositif adopté par lAssemblée recueillait laccord des parties prenantes, à lexception, il est vrai, des stations de la Tarentaise.
M. Michel Bouvard a estimé que le dispositif proposé avait le mérite de faire avancer la recherche dune solution concrète aux difficultés rencontrées par certaines stations et permettait une mise en uvre progressive. Il a, en revanche, estimé quil conviendrait de se prémunir contre toute rédaction qui ne serait pas conforme au droit communautaire, afin de ne pas fragiliser des dispositions de la « loi montagne » relatives aux taxes départementales et communales sur les remontées mécaniques.
Le Rapporteur général a observé que linstitution dune forme de solidarité entre les petites et les grandes stations était pleinement justifiée.
M. Jean-Louis Idiart a estimé que la mutualisation des conséquences de labsence denneigement, chacun participant à la mesure de ses capacités, était autrement satisfaisante que lappel au budget de lEtat et regretté certaines réserves technocratiques ou témoignant des seules préoccupations des stations de sport dhiver les plus favorisées.
M. Yves Cochet a observé que le réchauffement de latmosphère fera quil conviendra inévitablement denvisager les mesures à prendre pour compenser les conséquences financières du défaut denneigement.
M. Hervé Gaymard ayant regretté la mise en cause polémique dune partie du territoire national, le Président Augustin Bonrepaux a répondu quil navait fait que préciser que les stations de la Tarentaise lui avaient fait part de leur opposition à la mise en uvre dune forme de solidarité entre stations de sport dhiver.
M. Charles de Courson a insisté sur la nécessité pour tout élu du peuple, et pour le législateur national, de respecter les directives communautaires.
La Commission a rejeté cet amendement.
Article 42 bis : Validation des protocoles daccord et des conventions signés par lEtablissement public pour laménagement de la Défense avec la société SNC Coeur Défense dune part, et la société Centre des nouvelles industries et technologies, dautre part :
La Commission a examiné lamendement n° 6 de M. Charles de Courson tendant à supprimer cet article.
M. Charles de Courson sest déclaré hostile à ladoption damendements portant atteinte à lindépendance de la justice et, par là même, indignes de bons républicains.
Le Rapporteur général a considéré que labsence de validation donnerait lieu à un enrichissement sans cause et a rappelé que les sommes en jeu sélevaient à 2 milliards de francs.
La Commission a rejeté cet amendement.
Article 46 : Limitation de lamortissement des biens donnés en location par une société de personnes :
La Commission a examiné quatre amendements n° 7, 8, 9 et 10 présentés par M. Charles de Courson, ayant pour effet détendre le champ dapplication de lavantage fiscal résultant de la remontée des déficits à tous les biens meubles amortissables sur une durée comprise entre 6 et 8 ans et visant à scinder le dispositif dincitation à linvestissement en deux systèmes applicables, lun aux biens meubles amortissables sur une durée comprise entre 6 et 8 ans, et lautre, aux biens meubles amortissables sur 8 ans et plus.
Après que le Rapporteur général se fut déclaré défavorable à ces amendements, la Commission les a rejetés.
Article 52 bis : Modification du régime des dates douverture anticipée et de clôture de la chasse aux oiseaux migrateurs :
La Commission a examiné deux amendements identiques présentés par M. Patrice Martin-Lalande (n° 2) et par M. Charles de Courson (n° 29) visant à rétablir cet article.
M. Charles de Courson, après avoir rappelé quil pratiquait la chasse au gibier deau depuis sa plus tendre enfance, a fait valoir, dune part, quil aurait été préférable de sen tenir à laccord conclu dans le passé entre les associations de défense de lenvironnement et les fédérations de chasseurs, permettant de fixer les dates douverture de la chasse en fonction des comptages réalisés, et, dautre part, que cette question faisait lobjet dun très large accord à lAssemblée nationale et au Sénat et quil convenait donc de montrer au Gouvernement que le pouvoir de légiférer appartient au Parlement.
M. Yves Cochet sest étonné que M. Charles de Courson puisse sopposer à une directive communautaire, alors quil venait de rappeler son engagement européen et a observé que cette disposition navait pas sa place dans le projet en discussion. Il a, en outre, estimé que fixer législativement les dates douverture de la chasse traduisait une méconnaissance totale des réalités du monde animal. Il a enfin rappelé quun groupe de réflexion pluraliste sur la chasse aux oiseaux migrateurs venait dêtre constitué sous légide de la ministre de laménagement du territoire et de lenvironnement, afin de faire des propositions à la Commission européenne, tout en évitant une renégociation de la directive de 1979, car une telle renégociation pourrait conduire à des réglementations plus strictes quaujourdhui.
M. Michel Bouvard a exprimé les craintes que lui inspirait ce groupe de réflexion, compte tenu de sa composition, et a affirmé que ce dispositif avait bien sa place dans le texte en discussion car il pourrait influer sur les recettes tirées des permis de chasse.
M. Charles de Courson a confirmé que cet amendement avait sa place dans le cadre du présent projet de loi puisquune réduction de la durée de la chasse au gibier deau rendrait cette activité moins attirante pour les chasseurs, dans la mesure où les dates fixées coïncideraient ou presque avec les dates retenues pour louverture des autres types de chasse. Il a reconnu que la fixation législative des dates douverture conduirait à légiférer chaque année, mais il a considéré quil sagissait dun mal nécessaire pour éviter les aberrations actuelles. Il a réaffirmé son engagement européen, tout en estimant nécessaire de signaler à la Commission européenne quen lespèce, son attitude favorisait la montée du sentiment anti-européen.
Après que le Rapporteur général se fut déclaré défavorable à ces amendements, la Commission les a rejetés.
Article 55 : Suppression de la modification des règles dassujettissement aux cotisations sociales décidée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 1997 à légard de certaines options dachat ou de souscription dactions attribuées avant son entrée en vigueur :
La Commission a examiné lamendement n° 11 présenté par M. Charles de Courson, visant à assouplir la réglementation concernant les options de souscription ou dachat dactions.
Le Rapporteur général a estimé que le texte adopté par lAssemblée nationale en nouvelle lecture était satisfaisant.
La Commission a rejeté cet amendement.
Article 55 bis : Définition de périodes dinterdiction dattribution doptions de souscription ou dachat dactions pour les sociétés cotées :
La Commission a examiné lamendement n° 12 présenté par M. Charles de Courson, tendant à rétablir cet article dans la version adoptée par le Sénat lors de sa première lecture.
Le Rapporteur général a observé que le Gouvernement sétait engagé à remettre à plat le dispositif dans le cadre du projet de loi de finances pour 1999.
La Commission a rejeté cet amendement.
Après larticle 62 :
La Commission a examiné lamendement n° 3 de M. Bernard Roman, visant à valider les indemnités perçues par les élus des communautés urbaines de plus de 400.000 habitants, entre le 1er avril 1992 et le 1er janvier 1993, en tant quelles ont excédé le plafond applicable aux conseillers municipaux des communes de 100.000 habitants et plus.
Après que le Rapporteur général sen fut remis à sa sagesse, la Commission a adopté cet amendement.
Article 64 : Création dune créance mobilisable de crédit dimpôt-recherche :
La Commission a rejeté lamendement n° 13 de M. Charles de Courson, tendant à rétablir cet article.
Article 66 : Validation du régime de prévoyance et de retraite complémentaires des personnels de lAgence nationale pour lemploi :
La Commission a rejeté lamendement de suppression n° 14 présenté par M. Charles de Courson, son auteur ayant rappelé quil jugeait choquantes les dispositions législatives tendant à revenir sur des décisions de justice, après que le Rapporteur général eut rappelé lenjeu financier et social de cette disposition.
Article 68 : Substitution du compte de gestion au compte administratif pour la mise en oeuvre de certaines procédures financières :
La Commission a adopté un amendement de précision présenté par le Rapporteur général, ainsi que lamendement identique n° 15 présenté par M. Charles de Courson.
Article 69 : Allégement de la taxe professionnelle en faveur des entreprises utilisant des autocars :
La Commission a rejeté lamendement n° 16 présenté par M. Charles de Courson tendant à étendre aux véhicules routiers de 12 à 16 tonnes le champ dapplication de lallégement de la taxe professionnelle, le Rapporteur général sétant prononcé contre cette mesure dont le coût avoisinerait les 120 millions de francs.
Article 71 : Extension aux inspecteurs du travail des compétences exercées par les inspecteurs de la formation professionnelle :
La Commission a adopté deux amendements identiques de précision, lun du Rapporteur général, lautre de M. Charles de Courson (amendement n° 17).
Article 72 : Report de la réforme de la tarification applicable aux établissements accueillant des personnes âgées dépendantes :
La Commission a rejeté lamendement de suppression n° 18 présenté par M. Charles de Courson, son auteur ayant précisé quil souhaitait maintenir la date prévue initialement pour lentrée en vigueur de la réforme de la tarification applicable aux établissements accueillant des personnes âgées ou dépendantes.
Article 73 : Fixation de minima réglementaires pour les montants de la prestation spécifique dépendance :
La Commission a rejeté lamendement de suppression n° 19 de M. Charles de Courson.
Article 75 : Validation des taux des redevances aéroportuaires et des titres de perception émis au titre de la redevance pour services terminaux de la circulation aérienne :
La Commission a rejeté lamendement de suppression n° 20 présenté par M. Charles de Courson, son auteur ayant rappelé que cette disposition se heurtait au principe dindépendance de la justice.
La Commission a ensuite adopté le texte voté par lAssemblée nationale en nouvelle lecture, ainsi modifié.
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