ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DES FINANCES,
DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN
COMPTE RENDU N° 8
(Application de l'article 46 du Règlement)
Jeudi 8 octobre 1998
(Séance de 15 heures)
Présidence de M. Yves Tavernier, Vice-président,
puis de M. Augustin Bonrepaux, Président,
et de M. Jacques Guyard, Président dâge
SOMMAIRE
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Examen de la deuxième partie du projet de loi de finances pour 1999 (n° 1078)
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· Aménagement du territoire
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· Recherche
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· Éducation nationale
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· Transports terrestres
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· PME, Commerce et artisanat et article 79 rattaché à ce budget
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· Transport aérien et météorologie et budget annexe à laviation civile
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La commission des Finances, de lÉconomie générale et du Plan a poursuivi lexamen de la deuxième partie de la loi de finances pour 1999 (n° 1078).
Elle a tout dabord examiné, sur le rapport de M. Alain Rodet, rapporteur spécial, les crédits de lAménagement du territoire.
M. Alain Rodet, rapporteur spécial, a rappelé que lannée 1999 serait effectivement pour laménagement du territoire, une année de transition, avec la discussion du projet de réforme de la loi dorientation de 1995, la négociation des contrats de plan État-régions et la mise en place, dans le cadre du plan européen « Agenda 2000 », des nouveaux fonds structurels communautaires.
Il a évoqué les mouvements alternatifs de baisse et daccroissement qui ont marqué lévolution des dotations budgétaires au cours des années passées, et que le sort apparemment fait au Fonds de gestion de lespace rural (FGER) illustrait encore. Il a relevé la consolidation de la structure de la nomenclature budgétaire et du regroupement des dépenses dintervention, lamélioration sensible de la consommation des crédits de la prime daménagement du territoire. Il sest félicité de la confirmation des moyens en personnel et en matériel de la DATAR, estimant que la démultiplication, bien au-delà de sa vocation initiale dadministration de mission, des tâches dévolues à la délégation, appelait dans lavenir un développement de ses moyens financiers, notamment pour le recrutement de personnels contractuels de haut niveau. Il a, en particulier, salué lappui technique et logistique donné par la DATAR à la politique de délocalisation.
Il a fait part des préoccupations que lui inspiraient létat de lutilisation des crédits alloués par la Communauté au titre des fonds structurels et en particulier du FEDER. Il a souligné lurgente nécessité dévaluer lefficacité des procédures nationales et communautaires liées à la mise en uvre de ces fonds, déplorant que la pratique actuelle révèle trop souvent une propension à afficher, pour les opérations ainsi financées, des ambitions financières sans grand rapport avec la réalité.
M. Christian Cuvilliez a dénoncé, après le Rapporteur spécial, les difficultés rencontrées dans la mise en uvre des fonds européens et la tentation de saupoudrage quengendrait leur utilisation.
M. Alain Barrau a confirmé que la réforme des fonds structurels européens constituerait à nen point douter lun des débats les plus difficiles des prochains mois, dans la mesure même où le Conseil européen avait dès aujourdhui arrêté le principe dune réduction globale de leurs enveloppes et il a invité la Commission à une particulière vigilance à ce propos.
M. Yves Deniaud a évoqué les fluctuations incessantes des concours financiers à laménagement du territoire, les imputant à lhabileté du ministère des Finances qui sait, quelle que soit la majorité en place, reprendre sur les comptes spéciaux ce quil est contraint daccorder à cette politique au titre du budget général, ou vice-versa. Regrettant linsuffisance constatée dans lexécution des engagements financiers liés aux contrats de plan État-régions, il a demandé des précisions sur le niveau des dotations allouées au titre de la section locale du Fonds national daménagement et de développement du territoire (FNADT).
Sagissant des crédits européens, M. Pierre Méhaignerie a estimé que le problème posé par les fonds structurels ne tenait pas à leur niveau mais à la façon dont ces fonds étaient attribués tout en convenant que, en la matière, les responsabilités étaient partagées entre les institutions européennes et ladministration française.
M. Michel Bouvard a regretté la stagnation des programmes dinvestissement prévus dans le budget de laménagement du territoire pour 1999 alors que le volet environnement bénéficiait dune progression beaucoup plus forte. Il sest ensuite interrogé sur le sort des crédits de lex-Fonds interministériel dauto-développement de la montagne (FIAM) et a mis laccent sur la nécessité dassurer une certaine transparence dans laffectation des crédits, en particulier pour la part du FNADT attribuée à la politique de la montagne. Par ailleurs, il a souhaité obtenir des précisions sur le devenir des commissaires de massifs, dont lintervention sera indispensable dans la mise en place du volet « montagne » des prochains contrats de plan État-régions, en particulier des schémas interrégionaux de massifs. Il a souscrit aux remarques du Rapporteur spécial sur les fonds communautaires et sest déclaré surpris par la complexité des circuits de répartition de ces crédits au plan national. Il a insisté pour quune telle logique ne soit pas renouvelée et a demandé que des procédures durgence soient prévues pour lattribution des dernières tranches de crédits sur lexercice 1999. Enfin, il sest interrogé sur la coordination de la politique daménagement des zones rurales, avec la mise en place des réseaux à haut débit.
A lheure où la loi dorientation sur laménagement et le développement du territoire entre dans une phase de réalisation décisive, M. Jean-Louis Idiart a souhaité quun dispositif, recourant à la technique contractuelle, soit aménagé afin de préserver les services publics de lÉtat dans les territoires ruraux. Sur les fonds structurels, il a également souligné lexistence de désaccords entre services administratifs dÉtat, notamment entre les préfets et les trésoriers payeurs généraux, tout à fait préjudiciables à la réalisation des programmes et a considéré que si lÉtat voulait rester un passage obligé dans ces procédures, il devait dynamiser ses pratiques ou bien se désengager totalement. Il a déploré que les crédits correspondant à lancien fonds de gestion de lespace rural soient désormais attribués aux seuls agriculteurs, et estimé que si aucun concours nétait plus attribué à certains territoires, ceux-ci couraient le risque dêtre défigurés.
Le Président Augustin Bonrepaux a regretté le sort fait par le projet de loi de finances au fonds de gestion de lespace rural, tout en rappelant que la Constitution ne permettait pas au Parlement de corriger efficacement leffet de sa disparition. Constatant que la complexité des procédures dattribution du FNADT continuait de se traduire, au rebours des observations réitérées de la Commission, par une importante sous-consommation des crédits, il sest interrogé sur le moyen le plus adéquat de manifester la volonté de la Commission dobtenir une simplification des procédures ainsi quune déconcentration effective des règles daffectation.
Répondant aux intervenants, le Rapporteur spécial a apporté les précisions suivantes :
les crédits inscrits au budget pour 1999, dans la mesure où ils restent à un niveau stable, permettent de disposer dune certaine marge de manuvre quil conviendra dutiliser ;
la politique de lenvironnement ne doit pas être visée par des mesures déconomie car, en matière daménagement du territoire, il existe de véritables abominations, qui rendent nécessaires des interventions dans ce cadre ;
la répartition des crédits au sein du FNADT en 1998 est de 57 % pour la section locale et de 43 % pour le fonds national ;
le rapport de linstance dévaluation de la politique de la montagne devrait être définitivement achevé dans le courant de lautomne ; sa communication en sera demandée au ministère ;
il conviendrait de revoir le zonage actuel des massifs pour une meilleure adéquation aux besoins spécifiques des zones de montagne.
La Commission a ensuite adopté quatre observations :
la première, proposée par le Rapporteur spécial, demandant une évaluation des procédures demploi des fonds structurels ;
la deuxième, également proposée par le Rapporteur spécial, rappelant lintérêt et la nécessité de poursuivre la politique de délocalisation de lemploi public, M. Christian Cuvilliez votant contre, au motif que lexpérience montrait les inconvénients dopérations de délocalisation mal conduites ;
la troisième, à linitiative de M. Michel Bouvard, demandant que des mesures durgence soient prises afin de garantir la consommation des crédits communautaires ouverts au titre de la dernière année du programme en cours des fonds structurels ;
la quatrième, proposée par le Président Augustin Bonrepaux, demandant laffectation prioritaire aux zones de réhabilitation rurale et visant également à obtenir une simplification des conditions daffectation des crédits du FNADT ainsi quune régionalisation effective de la part déconcentrée de ces crédits.
Puis la Commission, sur la proposition du Rapporteur spécial, a adopté les crédits de lAménagement du Territoire.
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La Commission a ensuite examiné, sur le rapport de M. Christian Cuvilliez, rapporteur spécial, les crédits de la Recherche.
M. Christian Cuvilliez, rapporteur spécial, a tout dabord indiqué que le budget civil de la recherche et du développement (BCRD) sélevait, en 1999, à 53.915 millions de francs, soit une progression de 1,6 % par rapport à la loi de finances initiale de 1998. Observant que cette progression était inférieure à la croissance de lensemble des budgets civils (+ 2,3 %), il a estimé que ce budget nétait pas à la hauteur de la « grande ambition » affichée par M. Claude Allègre, ministre de lÉducation nationale, de la Recherche et de la Technologie, ni de leffort à accomplir pour compenser les retards accumulés pendant les trois années antérieures à 1997. Il a ajouté que lexamen des crédits de la recherche figurant dans le fascicule budgétaire « Recherche et Technologie », qui atteignaient près de 40 milliards de francs, confirmait cette analyse dans la mesure où leur progression de 1 % par rapport à 1998 était bien inférieure à celle dautres budgets comme lenseignement scolaire (+ 4,1 %) ou lenseignement supérieur (+ 5,5 %).
Il a ensuite indiqué que les organismes de recherche bénéficieraient, en 1999, de dotations budgétaires en augmentation de 2,2 %. Au sein des crédits de fonctionnement destinés aux organismes de recherche, il a précisé que laccent était mis sur le soutien des programmes, en progression de 7,7 %, afin dassurer le fonctionnement courant des laboratoires mais a regretté que les autres autorisations de programmes (actions incitatives, immobilier, équipement) diminuent, en contrepartie, de 8,6 %. Il a noté que la subvention prévue en faveur du CNRS augmenterait de 1,6 % et que les dotations allouées à lINRA, lINSERM et lINRIA connaîtraient également une progression significative, supérieure à 2 %.
Sagissant du Commissariat à lénergie atomique, il a souligné quil bénéficierait dune augmentation de ses crédits dinvestissements de 15,2 %, ce qui représentait, en intégrant la dotation prévue sur le budget du ministère chargé de lIndustrie, un montant total de 750 millions de francs en autorisations de programme.
En matière de recherche universitaire, il a observé que la croissance prévue de 2,9 % des crédits était certes importante mais restait inférieure à celle constatée en 1998 (+ 6 %).
Concernant les crédits alloués aux laboratoires, il a fait part des observations du syndicat national des chercheurs scientifiques qui estimait nécessaire de les doubler en 5 ans..
Rappelant que le projet de budget civil recherche-développement (BCRD) pour 1999 prévoyait la création de 150 emplois, il a formulé le même constat dinsuffisance sur les créations demplois scientifiques en les comparant aux 400 créations demplois de chercheurs et 200 demplois dITA inscrites dans le BCRD pour 1998. Il a vivement souhaité que leffort conséquent, justifié en 1998 par les retards accumulés, soit poursuivi au même rythme afin daméliorer la pyramide des âges des chercheurs. Il a rappelé que les organisations syndicales estimaient à 5.000 postes denseignants chercheurs, et à un nombre identique de postes dIATOS, les besoins annuels dans ce domaine, sur quatre ans.
En ce qui concerne la formation et laide à la recherche, il a précisé que des crédits supplémentaires étaient prévus pour la signature de 150 nouvelles conventions de formation par la recherche de techniciens supérieurs ainsi que pour consolider laugmentation du nombre des allocations de recherche, décidée en 1998 (3.800 allocations). Il a noté que ce nombre était inférieur de 400 à son niveau de 1992 et 1993.
Enfin, il a évoqué le soutien à linnovation technologique qui se traduit par une augmentation des crédits du chapitre 66-04 (Fonds de la recherche et de la technologie et diffusion des techniques du secteur spatial) qui passeront de 473 millions de francs à 670 millions de francs en autorisations de programme. Il a indiqué que le Fonds national de la science, nouvellement créé, pour intervenir dans des secteurs jugés prioritaires serait doté de 500 millions de francs en crédits de paiement. Il a précisé que, dans le secteur spatial, les subventions allouées au CNES étaient accrues de 70 millions de francs ce qui devait permettre de poursuivre le développement des performances du lanceur Ariane 5.
Concluant sa présentation, le Rapporteur spécial a estimé que le projet de budget pour 1999 se caractérisait par deux orientations principales. Sur le plan strictement budgétaire, dune part, il a considéré que la progression des crédits était in fine peu significative et devait être interprétée comme une stabilisation au niveau des parties opérationnelles, comme le démontrait la situation du CNRS quand bien même cet organisme dispose de ressources propres à ne pas négliger, provenant des contrats conclus avec les entreprises, notamment. Au niveau des orientations prises, dautre part, il a souligné quelles savéraient problématiques dans la mesure où la priorité en faveur du développement de liens entre la recherche et lactivité des entreprises marquait fortement le projet de budget et où certains dispositifs mis en place dans ce sens ne font pas lobjet dune évaluation, comme cest le cas pour le crédit dimpôt-recherche. Sagissant des grands établissements de recherche, il a ajouté que les arbitrages effectués les incitaient à se placer dans une situation dautodéfense et que leur autonomie était menacée par la nécessité dans laquelle elles se trouvaient de développer, à tout prix, leurs relations avec le monde industriel. Il a ainsi cité lexemple du Fonds de la Recherche et de la Technologie contraint dorienter ses activités sur des filières rentables ou portées par la conjoncture, au détriment de la recherche fondamentale. Il a estimé que toutes ces orientations revenaient à abandonner la « société du savoir » au profit de la « société de marché » et a proposé, en conséquence, de sabstenir lors du vote des crédits de la Recherche.
M. Alain Rodet sest élevé contre lidée, qui semblait être celle du Rapporteur spécial, selon laquelle il existerait une frontière étanche entre recherche fondamentale et recherche appliquée. Il a insisté sur le rôle de la recherche pour développer le tissu économique des régions en déclin. Soulignant la concentration excessive des laboratoires et des équipes du CNRS dans la région parisienne, il sest interrogé sur les moyens dinciter cet organisme à participer davantage à un développement plus équilibré du territoire.
M. Jacques Guyard, après avoir rappelé que la recherche avait connu en 1998 une forte progression de ses dotations budgétaires, sest félicité, contrairement au Rapporteur spécial, de la manière dont avait été construit le projet de budget pour 1999, en mettant particulièrement laccent sur le développement dinstruments communs de la recherche au service de lensemble des chercheurs sur le territoire national. Il a indiqué que le développement des technologies modernes posait en termes nouveaux la question de la répartition territoriale des équipes, en facilitant, à distance, le travail en commun. Il sest, en particulier, réjoui de la mise en place, dans cet esprit, du Fonds national de la science. Après sêtre interrogé sur le montant des subventions accordées au Centre national détudes spatiales (CNES), il a conclu en soulignant que le projet de budget pour 1999 permettrait de faire face à la concurrence résultant de lénorme effort de recherche consenti aux États-Unis.
Répondant aux intervenants, le Rapporteur spécial a notamment apporté les prévisions suivantes :
parmi les 19 établissements que compte le CNRS, certains sont implantés dans les régions. Il est au demeurant prévu de développer le travail en réseau et la coopération avec les entreprises donne lieu à la conclusion de contrats ; on peut simplement constater que les résultats obtenus avec les partenaires privés font lobjet dun meilleur affichage que précédemment. La qualité des travaux du C.N.R.S. est attestée par la place importante quoccupe cet établissement dans lEurope de la recherche ;
tout ce qui contribue au passage de la recherche fondamentale à la recherche appliquée va dans le bon sens ; mais les chercheurs souhaitent que les moyens du fonctionnement ordinaire de leurs activités ne soient pas, dès lors, sacrifiés ;
les chercheurs ne sont pas opposés à ce que la pyramide des âges soit corrigée, mais ils veulent quelle le soit grâce à une politique de recrutement pluriannuelle plutôt que par lorganisation dune mobilité difficile à réaliser compte tenu de leur culture et de leurs méthodes de travail.
Après que le Rapporteur spécial eut précisé que sa proposition de sabstenir sur les crédits de la recherche était motivée par le souci dobtenir du Ministre des éclaircissements sur le sens de son action, la Commission a adopté les crédits de la Recherche.
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Elle a ensuite examiné, sur le rapport de M. Jacques Guyard, rapporteur spécial, les crédits de Éducation nationale.
Le Rapporteur spécial a souligné que laugmentation des crédits du budget de lEnseignement scolaire se montait à 3,8 %, à structures constantes, portant le montant total à 297 milliards de francs. Après avoir noté que les effectifs scolarisés étaient en léger déclin, il a précisé que ce budget procédait à la création de 3.916 emplois, dont 3.050 emplois denseignants du second degré, financées par une hausse des crédits, une baisse des heures supplémentaires et des transferts de crédits. Le Rapporteur spécial a indiqué également que 111 emplois dadministration centrale étaient supprimés ainsi que 490 emplois de professeurs stagiaires.
Il a ensuite observé que les nouvelles méthodes de calcul de la rémunération des heures supplémentaires permettaient de créer 20.000 emplois-jeunes. Notant que le récent accord conclu sur les rémunérations dans la fonction publique se traduisait, dans le budget de lenseignement scolaire, par une augmentation de 4,5 milliards de francs des dépenses de personnel, il a recensé les diverses mesures améliorant la situation de ces personnels, notamment lintégration accélérée des instituteurs dans le corps des professeurs des écoles et lamélioration des conditions de travail des chefs détablissement et des directeurs décole. Sagissant de laction pédagogique, il a insisté sur les moyens accrus dont bénéficieront les ZEP, sur le rattrapage opéré dans le département de la Seine Saint-Denis et les DOM, ainsi que sur leffort réalisé en faveur de la mise en place des nouvelles technologies de linformation.
Abordant le financement de laction sociale, le Rapporteur spécial sest réjoui de la réintégration des bourses de collège dans le budget de lenseignement scolaire ainsi que des nombreuses créations de postes en matière sanitaire et social. A ce sujet, il a souhaité une plus grande coordination de la médecine scolaire avec les réseaux locaux de santé. Enfin, il sest déclaré convaincu de la nécessité de convertir le volant important de crédits de vacations et dheures supplémentaires en emplois budgétaires.
M. Alain Rodet a mis laccent sur leffort mené par les collectivités locales dans la construction détablissements scolaires.
Mme Nicole Bricq a interrogé le Rapporteur spécial sur les besoins en personnel administratif, sur léventuelle extension du dispositif indemnitaire des ZEP aux réseaux déducation prioritaire ainsi que sur le financement du plan destiné à la Seine Saint-Denis.
Après avoir rappelé les inquiétudes et le malaise des enseignants à la suite de « raccourcis saisissants » du ministre de lÉducation nationale de la Recherche et de la Technologie, M. Christian Cuvilliez a insisté sur la nécessité de créer des emplois enseignants en diminuant le volume des heures supplémentaires. Il a relevé les contradictions qui pouvaient parfois exister entre la carte des ZEP et le zonage élaboré dans le cadre de la politique de la ville. Il a mis laccent, par ailleurs, sur lapport financier important des collectivités locales en faveur de lintroduction des nouvelles technologies de linformation à lécole. Il a fait part, en conclusion, de son intention de sabstenir sur un projet de budget qui répondait insuffisamment aux besoins de lÉducation nationale.
M. Didier Chouat sest interrogé sur les conditions de réemploi des maîtres auxiliaires lors de la dernière rentrée scolaire. Après sêtre félicité à son tour du rétablissement à lEducation nationale de la gestion des bourses scolaires, il a mis laccent sur le désarroi des jeunes enseignants, souvent inexpérimentés, nommés dans des postes parfois difficiles. Il a, enfin, demandé des précisions au Rapporteur spécial sur les conditions doctroi de lallocation de rentrée scolaire.
M. Michel Bouvard, après sêtre étonné quun établissement scolaire doté dun internat soit dépourvu de personnel médical, a déploré la disparité de moyens en personnels ATOS entre académies et la lenteur de la mise en place du fonds de soutien aux collectivités locales destiné à financer les nouvelles technologies. Il sest interrogé, enfin, sur le bien-fondé des procédures actuelles régissant les mutation des enseignants et souhaité une révision profonde de ces mécanismes.
M. Thierry Carcenac sest félicité également du retour de la gestion des bourses de collège au sein du ministère de lÉducation nationale et interrogé le Rapporteur spécial sur le niveau, quil juge insuffisant, des crédits destinés à lintroduction dans les écoles des nouvelles technologies de linformation.
Répondant aux intervenants, M. Jacques Guyard a apporté les précisions suivantes :
leffort des collectivités locales en matière déquipement scolaire est important et mérite dêtre souligné. Le déficit en personnel ATOS est général et pose le problème de la maintenance des investissements réalisés par les collectivités locales ;
sagissant de la mise en place des nouvelles technologies, le fonds de soutien vient dêtre mis en place ; le prix de revient des équipements sélève à environ 9.000 francs par école ;
le nombre de CES et dappelés du service national diminuant dans les lycées, un problème dencadrement se pose, particulièrement dans les établissements exposés à des phénomènes de violence ;
le régime indemnitaire bénéficiant aux enseignants des ZEP na pas vocation à sappliquer en dehors des ZEP proprement dites ;
leffort particulier réalisé en faveur du département de la Seine Saint-Denis, lors de la dernière rentrée scolaire, a été financé à la fois par des créations demplois et des redéploiements ;
les maîtres auxiliaires ont put effectivement rencontrer des problèmes liés, soit à labsence de réemploi, soit à des difficultés dintégration pour des raisons administratives tenant aux diplômes exigés ;
il serait souhaitable dengager une réflexion sur un véritable statut du directeur décole ; un consensus sur ce point semble se dégager en ce sens ;
La Commission, sur la proposition du Rapporteur spécial, a ensuite adopté les crédits de Éducation nationale.
Après ladoption des crédits, le Rapporteur spécial a présenté un amendement, portant article additionnel, après larticle 79, visant à permettre la nomination et la titularisation dans la fonction publique des personnels administratif, technique, ouvrier et de service, en fonction dans lécole nationale des métiers du bâtiment intégrée dans lenseignement public en application de la loi n° 591557 du 31 décembre 1959.
La Commission a adopté cet amendement.
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Elle a ensuite examiné, sur le rapport de M. Jean-Louis Idiart, rapporteur spécial, les crédits des Transports terrestres.
M. Jean-Louis Idiart, rapporteur spécial, a indiqué que le budget des transports terrestres se caractérisait par la stabilité des crédits. Il a noté, en premier lieu, que les crédits des services communs étaient en quasi stabilisation, marquant la poursuite de leffort de rationalisation commencé il y a six ans. Il a souligné que les postes de rémunérations des retraites et des charges sociales étaient néanmoins en augmentation, la diminution portant sur les moyens matériels du ministère. Il a ensuite rappelé que la grande majorité des crédits des voies navigables figurait dans le Fonds dinvestissement des transports terrestres et des voies navigables (FITTVN), permettant ainsi la poursuite dinvestissements dans le nord et lest de la France, ainsi que la modernisation des entreprises.
Le Rapporteur spécial a insisté ensuite sur la priorité quaccordait le Gouvernement au transport ferroviaire. Il a signalé le maintien global des dotations de lÉtat, et a évoqué la prise en charge de la dette de la SNCF par Réseau ferré de France (RFF) ainsi que lendettement croissant de ce dernier, malgré lapport dune dotation en capital de lÉtat. Il a considéré que le niveau des péages versé par la SNCF à RFF constituait la question essentielle de la politique ferroviaire en 1999.
M. Jean-Louis Idiart a noté également que la contribution de lÉtat aux transports en Ile-de-France augmentait de manière plus modérée que les années précédentes, sans pour autant constituer le signe dune meilleure gestion, mais quelle était due au redressement du trafic. Il a regretté la diminution de crédits des routes inscrits au budget général. Il a ajouté que cette diminution se confirmait même si lon ajoutait à ces crédits les dotations du FITTVN. Il a également déploré que ce dernier ne corresponde plus à sa vocation initiale, qui était de financer de nouveaux programmes, et quil opérait désormais une débudgétisation préjudiciable à une lecture claire des crédits. Il a cependant estimé que le Gouvernement maintenait les actions dentretien et de renforcement des ouvrages.
Après avoir indiqué que les crédits de la sécurité routière étaient en légère diminution, mais que la politique déducation des conducteurs portait ses fruits, le Rapporteur spécial a noté que lensemble des crédits des transports terrestres, compte du FITTVN, était stabilisé, ce qui permettait de respecter les engagements de lÉtat, notamment en faveur du transport ferroviaire et de lentretien des routes. Il a proposé en conséquence à la Commission dadopter les crédits des transports terrestres.
M. Alain Rodet a approuvé lanalyse du Rapporteur sur lévolution du FITTVN et a appelé au maintien des dotations en faveur de lentretien du patrimoine routier.
M. Michel Bouvard a annoncé que le groupe RPR ne voterait pas le budget des transports terrestres, même sil contenait des points positifs comme lentretien des routes ou le soutien à la SNCF. Il a ensuite interrogé le Rapporteur sur les ressources de RFF, le niveau des redevances versées à la SNCF et le financement du TGV-Est. Il a relevé que lévolution modérée des crédits en faveur des transports collectifs en Ile-de-France ne devait pas masquer la nécessité de réformer le système de gestion. A cet égard il a signalé les besoins de financement des autorités organisatrices de transports en province, notamment pour le renouvellement du matériel roulant fonctionnant au diesel. Après sêtre inquiété de la lenteur dexécution des contrats de plan, il a enfin mis laccent sur la débudgétisation opérée par le FITTVN.
M. Jacques Guyard a insisté sur la fragilité des transports en commun en Ile-de-France, notamment dans la grande couronne, et a regretté labsence de réforme du syndicat des transports parisiens.
M. Yves Deniaud sest inquiété du retard dexécution des contrats de plan et de lexécution du schéma autoroutier national.
Répondant aux intervenants, M. Jean-Louis Idiart, rapporteur spécial, a appelé à la poursuite des efforts de la SNCF pour un meilleur équilibre financier avant dindiquer que la question des péages serait réglée au cours de lannée 1999. Il a estimé que leur niveau ne devait pas pénaliser la SNCF. Il a ensuite rappelé que le financement de la première phase du TGV-Est était évalué à 18,7 milliards de francs. Il a admis que lorganisation des transports en Ile-de-France nécessitait une réforme avant de souligner que la nouvelle fiscalité sur le diesel risquait davoir un effet pervers sur les transports en province, en retardant le renouvellement de matériels roulants polluants. Il a, enfin, considéré que le problème principal des contrats de plan était le désenclavement de certaines parties du territoire.
M. Dominique Baert a déclaré que le problème du financement du TGV-Est se heurtait principalement à lendettement considérable géré par RFF et quil fallait relancer le plan européen de développement des infrastructures proposé par Jacques Delors dans son Livre Blanc.
La Commission a adopté, suivant la proposition du Rapporteur spécial, les crédits des transports terrestres.
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Puis elle a examiné, sur le rapport de M. Didier Chouat, rapporteur spécial, les crédits des PME, du Commerce et de lartisanat et larticle 79 rattaché à ce budget.
M. Didier Chouat, rapporteur spécial, a précisé que le budget des PME, du Commerce et de lartisanat voyait sa structure profondément modifiée, puisque les crédits relatifs aux dépenses de personnels et aux moyens des services étaient transférés aux services communs du ministère de lÉconomie et des Finances et que les crédits consacrés au commerce et à lartisanat nétaient plus distingués, dans la perspective de la création dune grande direction des entreprises commerciales, artisanales et de services, regroupant les anciennes directions du commerce intérieur, de lartisanat et la mission pour les services. Cette restructuration confirme que la priorité du secrétariat dÉtat est désormais lintervention au profit des entreprises et non plus la gestion.
Il a indiqué que le budget sélevait à 424 millions de francs selon lancienne structure et à 387 millions de francs dans la nouvelle présentation, ce qui marque une stabilité par rapport à 1998, stabilité qui rompt avec les importants reculs constatés au cours des années précédentes. Il a souligné que, pour leur part, les autorisations de programme sont en forte augmentation (+ 33,7 %) pour atteindre 25,5 millions de francs. Il a rappelé que les crédits du secrétariat dÉtat ont, par leur nature même, un effet multiplicateur puisquils permettent de mobiliser dautres participations financières dorigine publique ou privée.
En ce qui concerne lartisanat, le Rapporteur spécial a fait observer que les crédits dintervention diminueraient de 8,1 %, notamment en ce qui concerne les actions territoriales sans que cela remette en cause lexécution des actuels contrats de plan État-régions en cours dachèvement. A linverse, il a indiqué que les crédits de formation progresseraient de 3 millions de francs pour renforcer les actions de sensibilisation des jeunes aux métiers de lartisanat, tandis que laugmentation des crédits du Fonds dadaptation des structures artisanales permettra de renforcer la diffusion des technologies nouvelles et de lancer des actions dans le domaine de lenvironnement. Il a indiqué que lenveloppe de 151 millions de francs consacrée aux prêts bonifiés, permettra dattribuer environ 2,3 milliards de francs de prêts bonifiés supplémentaires.
En ce qui concerne le commerce, M. Didier Chouat a indiqué que les crédits dintervention augmenteraient de 5 millions de francs au profit des actions de formation, afin de financer des stages de formation de longue durée en faveur du commerce électronique et des métiers de la grande distribution. Il a rappelé que le secrétariat dÉtat pouvait également mobiliser les crédits du Fonds dintervention pour la sauvegarde, la transmission et la restructuration des actions commerciales et artisanales (FISAC), dont lenveloppe est passée de 300 à 400 millions de francs entre 1997 et 1998, permettant ainsi de financer des actions de modernisation et dadaptation du commerce dans les centres-villes, les banlieues et les quartiers en difficulté et dans les zones rurales en dépeuplement. Il a insisté sur la nécessité de maintenir, voire daccroître, lenveloppe du FISAC pour 1999 sachant que le produit de la taxe sur la grande distribution progresse denviron 80 millions de francs par an.
Enfin, il a souligné que, hors les crédits du secrétariat dÉtat, le projet de loi de finances comporte des dispositions fiscales qui concourent directement au soutien et au développement des PME, du commerce et de lartisanat, notamment lextension du régime fiscal des micro-entreprises et la réforme de la taxe professionnelle.
Le Rapporteur spécial a conclu en invitant la Commission à adopter les crédits du PME, du commerce et de lartisanat.
M. Alain Rodet a dabord tenu à saluer le courage et le sens des responsabilités des dirigeants de la Confédération de lartisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), dans la mise en uvre des 35 heures, attitude qui tranche avec lobstruction et la démagogie du CNPF et de lUnion des industries métallurgiques et minières. Constatant que les crédits du FISAC étaient désormais rapidement consommés, il a plaidé pour que lenveloppe de celui-ci soit augmentée en 1999.
Après avoir souligné laspect novateur de la restructuration des services du commerce et de lartisanat, M. Dominique Baert a également insisté sur la nécessité daugmenter lenveloppe du FISAC, jugeant que celui-ci crée un effet de levier particulièrement utile. Il a également souhaité que le FISAC comporte un volet spécifique destiné à la rénovation des commerces et de lartisanat dans les zones urbaines sensibles et notamment dans les centres-villes.
Rappelant que tous les parlementaires avaient en leur temps protesté contre les diminutions passées du budget du commerce et de lartisanat, M. Yves Deniaud a estimé que celui-ci avait désormais atteint un niveau plancher. Il a également plaidé pour le renforcement des actions en faveur du commerce et de lartisanat dans les zones défavorisées, afin de pallier à la défaillance de linitiative privée.
Approuvant les propos précédents concernant les quartiers sensibles, M. Jacques Guyard a suggéré que laugmentation des moyens du FISAC leur soit prioritairement affectée.
Le Rapporteur spécial sest associé aux félicitations adressées à la CAPEB, soulignant que le pari de faire adopter le passage aux 35 heures par les petites entreprises du bâtiment nétait pas gagné davance. Il a souligné que cet accord serait de nature à améliorer les conditions de travail dans ce secteur. Il a indiqué que les informations dont il disposait sur lutilisation des crédits du FISAC ne montraient pas un rythme anormal de consommation ni lapparition de files dattente. Rappelant que le produit de la taxe sur la grande distribution avait dautres utilisations que le FISAC, il a néanmoins partagé le souhait des commissaires de voir lenveloppe de celui-ci progresser en 1999. A propos du budget, il a rappelé que désormais il ne comportait que des crédits dintervention et que le développement de linformation constituait la priorité numéro 1 en 1999.
Puis, la Commission a ensuite adopté, suivant la proposition du Rapporteur spécial, les crédits des PME, du commerce et de lartisanat.
Elle a ensuite examiné larticle 79 (Actualisation de la taxe pour frais de chambre des métiers).
Le Rapporteur spécial a indiqué que larticle 79 du projet de loi de finances prévoyait daugmenter le maximum du droit fixe de 615 francs à 620 francs, majoré exceptionnellement de 7 francs en 1999 afin de financer lorganisation des élections aux chambres des métiers. Il a présenté un amendement proposant une nouvelle rédaction de larticle 79 ayant pour objet de réformer le mécanisme de la taxe. Il a indiqué que cet amendement avait pour objet de donner aux chambres la liberté de fixer le taux du droit additionnel à la taxe professionnelle en supprimant le plafonnement de son produit actuellement prévu par le code général des impôts, sans que ce taux puisse dépasser 1 % des bases de taxe professionnelle. Il a précisé que cet amendement proposait également que la loi fixe désormais le montant lui-même du droit fixe et non, comme aujourdhui, un simple maximum et que, afin déviter lintervention annuelle du Parlement, ce droit fixe soit indexé sur lévolution prévisionnelle des prix.
La Commission a adopté lamendement du Rapporteur spécial et larticle 79 ainsi rédigé.
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Enfin elle a examiné, sur le rapport de M. François dAubert, rapporteur spécial, les crédits du Transport aérien et de la météorologie et du budget annexe à laviation civile.
M. François dAubert, rapporteur spécial, a considéré que lexamen des crédits de lAviation civile pour 1999 seffectuait dans un contexte marqué par de profondes mutations, tant dans le secteur du transport et de la construction aéronautique, que pour la fiscalité du transport aérien. Abordant la question dAir France, il a rappelé que la compagnie avait achevé sa fusion avec Air France Europe et que le redressement du chiffre daffaires avait permis datteindre un excédent brut dexploitation pour lexercice 1997-1998, et que la recapitalisation par lÉtat avait stabilisé lendettement à un niveau de 15,54 milliards de francs, désormais supportable. Il a cependant exprimé ses craintes, pour lavenir, considérant que le statut public dAir France lempêchait de nouer des alliances et a proposé la privatisation de la compagnie.
Le Rapporteur spécial a considéré ensuite que lÉtat maintenait un indéniable soutien à la construction aéronautique, les crédits inscrits au chapitre 53-22 de la section transports aériens étant en augmentation en autorisations de programme, traduisant ainsi la montée en puissance des recherches en cours. Il a néanmoins regretté la faiblesse des programmes communautaires et a jugé que face au mouvement de concentration de lindustrie américaine, il était urgent de conduire à terme la transformation dAirbus en société commerciale et la création dune grande société européenne daéronautique et de défense.
M. François dAubert a indiqué également que le budget annexe de lAviation civile sélevait à 8,714 milliards de francs soit une progression de 2,8 %. Il a considéré que lanalyse de ce budget était rendue malaisée par les projets du Gouvernement de réformer la fiscalité assise sur les aéroports et les compagnies aériennes, non pour renforcer à ses yeux les performances économiques de ce secteur, mais en raison de la crainte quavait lÉtat de devoir rembourser des sommes indûment perçues sur les compagnies aériennes, à la suite de deux arrêts du Conseil dÉtat et dune décision récente du Conseil constitutionnel. Il a estimé que le produit futur de cette nouvelle fiscalité ne devait pas pénaliser les compagnies françaises.
Après avoir évoqué lévolution des crédits du Fonds de péréquation des transports aériens, le Rapporteur spécial a indiqué que les crédits de la météorologie connaissaient une nouvelle présentation et que les subventions de fonctionnement et dinvestissement étaient désormais inscrites à deux nouveaux chapitres de la section transports aériens. Il a relevé que les crédits de paiement diminuaient de 1 % pour 1999.
En conclusion, M. François dAubert a considéré que les crédits du transport aérien maintenaient les aides de lÉtat à la construction aéronautique mais a proposé à la Commission de rejeter le budget annexe de lAviation civile, en raison de labsence dinformations fournies par le Gouvernement sur la réforme de la fiscalité assise sur les compagnies aériennes et les aéroports.
Contre lavis du Rapporteur spécial, la commission des Finances a adopté les crédits du transport aérien et de la météorologie.
fpfp
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