ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DES FINANCES,
DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN
COMPTE RENDU N° 25
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 2 décembre 1998
(Séance de 16 heures 15)
Présidence de M. Augustin Bonrepaux, Président
SOMMAIRE
Examen pour avis du projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à lemploi des fonds de la participation des employeurs à leffort de construction (n° 1192) (M. Jacques Guyard, rapporteur)
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Informations relatives à la Commission
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La Commission des finances, de léconomie générale et du Plan a procédé à lexamen pour avis, sur le rapport de M. Jacques Guyard, du projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à lemploi des fonds de la participation des employeurs à leffort de construction (n° 1192).
M. Jacques Guyard, Rapporteur pour avis, a rappelé que le prélèvement effectué au titre de la participation des employeurs à leffort de construction (PEEC), communément appelée « 1% logement », représentait 0,45% de la masse salariale, puisquune fraction sélevant à 0,50% avait été antérieurement affectée au Fonds national daide au logement (FNAL). Il a précisé que la collecte annuelle sélevait à environ 7 milliards de francs et que sy ajoutaient des remboursements de prêts à long terme dun montant comparable, ce qui portait les ressources stables des collecteurs à environ 14 milliards de francs.
Il a rappelé quels étaient les emplois traditionnels des fonds du 1%, en soulignant le bouleversement introduit par la mise en oeuvre du prêt à taux zéro (PTZ), entièrement financé sur les ressources du 1%. Il a expliqué que ce choix avait justifié, en 1997 et 1998, une contribution du 1% logement au budget de lEtat égale à la moitié des ressources stables des collecteurs.
Il a souligné la réussite du prêt à taux zéro, puisquenviron 410.000 prêts avaient été accordés depuis lorigine, son financement étant favorisé par la baisse des taux dintérêt, le coût moyen dun PTZ pour lEtat étant passé denviron 73.000 francs en 1995 à environ 50.000 francs actuellement.
Il a ajouté que limportance du prélèvement réalisé en 1997 et 1998 sur les ressources stables des collecteurs du 1% logement avait fait peser une hypothèque sur le financement du PTZ après 1998 et sur lavenir du 1% logement. Il a indiqué que la préoccupation de lEtat et des partenaires sociaux avait abouti à la conclusion de la convention du 3 août 1998, prévoyant la reprise en charge progressive par lEtat, sur cinq ans, du financement du PTZ, la garantie de la poursuite par les organismes collecteurs de leurs missions traditionnelles et la mise en place dun dispositif de sécurisation des accédants à la propriété et des locataires.
Il a donc souhaité, compte tenu de la nécessité dune mise en uvre rapide de cette convention, que le projet de loi ne soit pas amendé et quil soit adopté dans le texte issu des travaux du Sénat. Il a expliqué cette volonté par le souci de ne pas compromettre la mise en oeuvre du dispositif de sécurisation le 1er janvier 1999, compte tenu des modifications peu substantielles apportées par le Sénat au projet de loi déposé par le Gouvernement.
Il a cependant indiqué que son avis écrit insisterait sur un certain nombre de questions que la convention du 3 août 1998 comme le projet de loi navaient pas résolues. Il sest, en particulier, interrogé sur les modalités mêmes de gestion du 1% logement, en souhaitant le renforcement du contrôle de lEtat et des partenaires sociaux sur son fonctionnement.
M. Pierre Méhaignerie a souhaité obtenir des précisions sur le contenu des modifications apportées par le Sénat. Il a ensuite demandé si le système de collecte allait être modifié dans le sens de la centralisation et si linformation sur lutilisation des fonds collectés était suffisante.
Le Rapporteur pour avis a précisé que le Sénat avait adopté un article additionnel prévoyant que tout contrat de prêt immobilier consenti à une personne susceptible de bénéficier de la prise en charge temporaire dune partie des remboursements de prêts immobiliers destinés à laccession sociale à la propriété devait mentionner que cette aide est financée par la participation des employeurs à leffort de construction. Il a ensuite indiqué que le système resterait décentralisé, mais quil était possible denvisager une harmonisation du réseau des collecteurs en prévoyant, par exemple, une départementalisation de la collecte. Il a ajouté que le choix de léchelon départemental permettrait probablement daméliorer la gestion paritaire des organismes collecteurs, faisant observer que la gestion de la plupart des comités interprofessionnels du logement (CIL) nassociait pas suffisamment les partenaires sociaux. Le Rapporteur pour avis a enfin considéré, sagissant de lutilisation des fonds collectés, que le rapport annuel de lAgence nationale pour la participation des employeurs à leffort de construction (ANPEEC) nétait pas totalement fiable, ni exhaustif, puisque certains CIL avaient pu acheter des agences immobilières, et quil convenait donc daugmenter les contrôles sur ces organismes.
M. Francis Delattre sest enquis du montant, sur cinq ans, de la prise en charge par lEtat du financement du prêt à taux zéro.
Le Rapporteur pour avis a indiqué que cette prise en charge serait opérée par tranches denviron 1,3 milliard de francs par an.
La Commission a successivement émis un avis favorable à ladoption sans modification des articles, puis de lensemble du projet de loi, adopté par le Sénat, relatif à lemploi des fonds de la participation des employeurs à leffort de construction (n° 1192).
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Informations relatives à la Commission
La Commission des finances, de léconomie générale et du Plan a désigné pour siéger à une éventuelle commission mixte paritaire sur :
· le projet de loi de finances pour 1999 :
MM. Augustin Bonrepaux, Didier Migaud, Philippe Auberger, Daniel Feurtet, Jean-Louis Idiart, Pierre Méhaignerie et Michel Suchod, comme candidats titulaires ;
MM. Gérard Fuchs, Mme Béatrice Marre, MM. Yves Tavernier, Michel Bouvard, Arthur Dehaine, Gilbert Gantier et Marc Laffineur, comme candidats suppléants ;
· le projet de loi de finances rectificative pour 1998 :
MM. Augustin Bonrepaux, Didier Migaud, Philippe Auberger, Daniel Feurtet, Jean-Louis Idiart, Gilbert Gantier et Michel Suchod, comme candidats titulaires ;
MM. Dominique Baert, Gérard Bapt, Tony Dreyfus, Michel Bouvard, Gilles Carrez, Charles de Courson, Jean-Jacques Jégou comme candidats suppléants.
Elle a, par ailleurs, nommé :
M. Alain Rodet comme rapporteur sur le projet de loi portant prorogation des mandats de membres des conseils consultatifs et des conseils dorientation et de surveillance des caisses dépargne et de prévoyance.
M. Didier Chouat comme rapporteur pour avis sur le titre II du projet de loi relatif à lorganisation urbaine et à la simplification de la coopération intercommunale (n° 1155).
fpfp
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