ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DES FINANCES,
DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN
COMPTE RENDU N° 40
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 10 février 1999
(Séance de 16 heures 15)
Présidence de M. Augustin Bonrepaux, Président
SOMMAIRE
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Compte rendu de la mission effectuée en Guyane sur lenseignement scolaire par M. Jacques Guyard, rapporteur spécial
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Examen pour avis du projet de loi relatif à la modernisation et au développement du service public de lélectricité (n° 1253) (M. Jean-Louis Dumont, rapporteur)
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La commission des Finances, de léconomie générale et du Plan a tout dabord entendu M. Jacques Guyard, rapporteur spécial des crédits de lenseignement scolaire, qui a présenté le compte rendu de sa mission effectuée en Guyane du 29 novembre au 4 décembre 1998.
M. Jacques Guyard a informé la Commission quil sétait rendu en Guyane du 30 novembre au 3 décembre 1998 avec M. Yves Durand, rapporteur pour avis du budget de lenseignement scolaire pour la Commission des Affaires, culturelles, familiales et sociales. Il a précisé quil avait rencontré tous les acteurs du système éducatif de ce département et effectué de nombreuses visites détablissements, en milieu urbain et en milieu rural.
Se félicitant de lexcellente décision, prise à la fin du mois de novembre 1996, de créer en Guyane une académie autonome, il a souligné les avantages qui résultaient de cette nouvelle organisation pour la prise en compte des spécificités de la situation du département : forte croissance de la population scolaire (10 % par an), présence dun grand nombre denfants non francophones pour lesquels il sagissait dassurer lalphabétisation, pluriethnicité et diversité des cultures à assimiler, conditions de vie et denseignement très difficiles provoquant une grande instabilité du personnel enseignant dont la durée moyenne de séjour est denviron deux ans.
M. Jacques Guyard a estimé opportune, au vu de ces constatations, une gestion déconcentrée des personnels. Il a insisté sur ladaptation nécessaire des filières techniques et professionnelles aux débouchés liés aux activités économiques propres à la Guyane. Il sest enfin prononcé pour une réforme des normes techniques et financières des équipements scolaires, les règles applicables en métropole étant manifestement inadaptées aux communes de lintérieur du département.
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Puis la commission des Finances, de léconomie générale et du Plan a procédé à lexamen pour avis, sur le rapport de M. Jean-Louis Dumont, du projet de loi relatif à la modernisation et au développement du service public de lélectricité (n° 1253).
Après avoir rappelé quune mission lui avait été confiée par le Premier ministre sur la future organisation électrique de la France, M. Jean-Louis Dumont, rapporteur pour avis, a présenté le projet de loi comme un acte permettant certes de transcrire la directive du 19 décembre 1996 mais aussi comme un moyen de donner à EDF les possibilités de se moderniser afin daffronter louverture du marché à la concurrence. Il a souligné que, si lentreprise pouvait être considérée comme le premier producteur mondial délectricité, elle risquait cependant de se heurter à des difficultés non négligeables, en labsence de développement dactivités connexes, destinées à favoriser la présentation dune offre globale à ses clients.
Il a insisté sur la volonté politique exprimée par le Premier ministre de mettre en place un régulateur indépendant et fort sur le marché de lélectricité. Il a par ailleurs constaté que le débat sur louverture du service public avait été largement lancé naguère par un colloque, tenu à la Cité des sciences de La Villette, à linitiative des cinq fédérations nationales de lénergie, et que cette manifestation avait attesté de lintérêt du personnel pour louverture de ce marché et ses implications.
Rappelant que la saisine de la commission des Finances pouvait, en particulier, se prévaloir du précédent de la loi de nationalisation de 1946, il a inscrit sa démarche du moment dans le droit fil de la mission qui lui avait été confiée en 1998 par le Premier ministre. Il a, en outre, appelé lattention sur ladoption récente de la directive sur la libéralisation du marché du gaz, qui ouvre un nouveau chantier, cinquante ans après ladoption de la loi du 8 avril 1946 sur la nationalisation du gaz et de lélectricité. Il a insisté sur la valeur de référence de cette dernière loi, largement admise, quelles que soient les opinions politiques, et dont la souplesse avait permis le développement de lentreprise EDF, tout en reconnaissant que ses dispositions relatives aux collectivités locales avaient été imparfaitement appliquées.
M. Jean-Louis Dumont a situé, au delà de la nécessité juridique de la transposition, lenjeu du débat dans la modernisation de lentreprise et son ouverture au marché, conditions pour quEDF continue son développement. Il a estimé que le projet permettait une meilleure prise en compte de sa situation, en rompant notamment avec une certaine monoculture qui avait pu caractériser sa vie jusquà présent, et que la récente réorganisation des instances de direction navait fait que renforcer ses capacités dadaptation.
Le Rapporteur a ensuite énuméré les quatre thèmes sur lesquels sa réflexion avait plus spécialement porté :
le statut du gestionnaire du réseau de transport ;
lindépendance du régulateur du marché de lélectricité. A cet égard, il a indiqué avoir suggéré une saisine de la commission du Plan du Conseil économique et social sur le thème de la régulation à la française, afin, notamment, de prendre en considération lavis récemment rendu par la Cour de cassation sur la procédure de sanction suivie devant la Commission des opérations de bourse ;
le rôle dans le système de distribution de lélectricité des collectivités locales, auxquelles doivent être reconnus en tant quautorités concédantes, un véritable contrôle du service rendu par le concessionnaire et un réel pouvoir de négociation et de proposition.
enfin, laffirmation du service public de lélectricité sur laquelle il y a unanimité, notamment pour les actions en faveur des personnes les plus démunies.
Revenant sur la question du gestionnaire du réseau de transport, le Rapporteur a évoqué la proposition, contenue dans son rapport au Premier ministre, de créer un deuxième établissement public, distinct dEDF. Constatant que cette proposition navait pas recueilli lassentiment, il a estimé, à tout le moins, nécessaire de concevoir la mise en uvre du dispositif retenu par le projet de loi de manière quEDF soit préservé contre déventuelles critiques, en cas dimpossibilité daccès au réseau, par exemple. Compte tenu de laspect contentieux dun tel risque, il a mis laccent sur limportance de garantir lindépendance du gestionnaire dès lors quil restait intégré à lentreprise nationale. Il a jugé que cette préoccupation devrait conduire à une précision suffisante dans la délimitation du périmètre du gestionnaire, à tous les stades de ses interventions, y compris à celui des ajustements quil serait inévitablement amené à réaliser, au mieux des intérêts économiques des utilisateurs du réseau quils soient ou non éligibles.
Il a ensuite évoqué le rôle de la Commission de régulation de lélectricité (CRE), quil a assimilée à « un juge de paix » du service public et de la concurrence. Il a considéré que la reconnaissance dun tel rôle devait conduire à lui accorder des moyens suffisants pour assurer ses missions de manière indépendante et efficace. Il a justifié par ce souci defficacité sa proposition de mettre en place une procédure de conciliation devant la Commission préalable à toute saisine en cas de conflit survenant sur le marché de lélectricité.
Il sest prononcé en faveur dune affirmation vigoureuse par la loi dun véritable droit à lélectricité pour tous, ajoutant que des mécanismes de financement des missions de service public étaient prévus dans le projet de loi. Abordant enfin les taxes aujourdhui perçues par les collectivités, sur la consommation délectricité, il a estimé choquant que leur produit soit versé au budget général des communes et des départements et ne soit pas directement affecté à la réalisation des travaux damélioration des services de distribution, de programmes denfouissement ou de toute action susceptible dassurer la qualité de lélectricité.
M. François dAubert, tout en reconnaissant limportance du projet de loi pour lévolution du marché de lélectricité, en a jugé léconomie générale peu conforme à lesprit de la directive européenne.
Il a, en particulier, dénoncé le caractère doublement discriminatoire des dispositions du texte relatives à léligibilité. Tout dabord, il a relevé quen létat actuel, seules quatre cents unités de production, correspondant à quarante grands groupes industriels, pouvaient en profiter, et que de ce fait, les PME-PMI étaient écartées du bénéfice de la baisse des prix potentiellement liée à louverture de la concurrence. En second lieu, il a estimé que, contrairement à ce que prévoit le projet de loi, les collectivités locales devraient être naturellement éligibles au libre choix de leurs fournisseurs, et que celles qui disposent de leur propre système de production délectricité, via, notamment, la cogénération, devraient pouvoir directement acheter au concessionnaire du système lélectricité ainsi produite. Il sest, en conséquence, prononcé pour un élargissement important de la catégorie des éligibles.
Abordant la question du gestionnaire de réseau, il a fait remarquer que le projet de loi, sil prévoyait lexercice indépendant de la fonction, ninstituait pas une autorité autonome et sest dès lors interrogé sur le statut du personnel affecté à ce gestionnaire, sur son lien de dépendance par rapport à EDF, sur sa compétence dans le domaine de la tarification. Il a déploré, globalement, que lindépendance statutaire du gestionnaire de réseau ne soit pas assez garantie par la loi.
M. François dAubert a enfin considéré que le projet de loi avait été prioritairement conçu pour protéger EDF, comme si lon ne souhaitait pas la venue dautres producteurs sur le marché. Pour sa part, il jugé que la concurrence, dès lors quelle se traduit par une baisse des prix, était de beaucoup préférable, sous réserve naturellement que des prestations minimales soient assurées, au titre du service public, aux personnes en situation de précarité.
M. Louis Mexandeau sest ému des propos de M. François dAubert qui impliquaient une dérégulation totale du marché de lélectricité.
En réponse à M. Louis Mexandeau, M. François dAubert a affirmé que lévolution du secteur des télécommunications faisait précisément justice, a posteriori, des craintes exprimées par ceux qui avaient annoncé un bouleversement de ce secteur à la suite de sa déréglementation sans tenir compte des possibilités ouvertes par lévolution des techniques. Il a regretté que le projet de loi prenne une direction totalement opposée, tout en saluant lastuce de la technique qui consiste à imposer aux producteurs privés de calquer leurs statuts sociaux sur ceux dEDF et de définir une programmation pluriannuelle des investissements, de manière à alourdir ainsi la charge de concurrents éventuels.
M. Gérard Saumade a rappelé que les périodes de croissance de léconomie nationale avaient toujours coïncidé avec un rôle majeur de lÉtat dans linvestissement, comme au temps de Colbert, Napoléon III ou Georges Pompidou. Il a mis en relief la place incontestable dEDF dans le développement de léconomie française. Saluant le caractère protecteur du projet de loi, dont il sest demandé sil ne pouvait pas être encore renforcé, il a évoqué, en sappuyant sur lexemple de Vidéopôle, filiale dEDF cédée à un investisseur américain, les conséquences néfastes dune déréglementation totale et a au contraire plaidé pour une démarche qui consacre la place dEDF, et de la France, dans lensemble européen.
Répondant aux intervenants, M. Jean-Louis Dumont, rapporteur pour avis, a tout dabord admis que la France transcrivait avec retard la directive communautaire. Il sest félicité des conditions dans lesquelles la directive avait été négociée, qui avaient permis de prendre en compte la spécificité française, unique en Europe et dinscrire dans le texte la faculté pour les États membres dimposer aux entreprises délectricité des obligations de service public. Rappelant lexistence dun tarif unique, sur lensemble du territoire, pour les clients non éligibles, il a évoqué les engagements de baisse inscrits dans le contrat dentreprise.
Le Rapporteur fait valoir que louverture du marché permettrait à EDF daffronter à égalité de chances ses principaux concurrents sur le marché de lélectricité, et de répondre ainsi à la tendance croissante des grandes entreprises à externaliser leurs services et à réclamer des propositions globales.
M. Jean-Louis Dumont a ensuite rappelé que louverture du marché de lélectricité connaîtrait une nouvelle étape en 2006. Notant la rapidité avec laquelle certains pays, comme lItalie, était allés, et très loin, dans la déréglementation de leur marché, il a souligné que les exportations délectricité constituaient le troisième poste bénéficiaire de la balance française des paiements et que leur développement nallait pas sans lacceptation dune certaine réciprocité sur notre territoire. Faisant remarquer que la société Air Liquide avait emporté le marché dUsinor Dunkerque parce que son offre comportait la fourniture doxygène, il a vu dans cet épisode une illustration des chances de compétitivité que donnerait à EDF la possibilité future de présenter également une offre globale de services. A propos des PME-PMI, il na pas exclu un certain élargissement des critères déligibilité. Il a précisé que Réseau Ferré de France était éligible, et sest déclaré personnellement favorable à un élargissement de léligibilité chaque fois quelle favoriserait laccès à des ressources en énergie moins chères et permettrait ainsi de promouvoir le transport en commun.
Le Rapporteur a souligné que les collectivités locales souhaitaient avant tout bénéficier de capacités de négociation, quelles ne trouvaient aujourdhui pas dans la procédure de renouvellement de la concession. Il sest cependant interrogé sur lopportunité dinclure dans le secteur éligible le service public de léclairage, se prononçant pour une ouverture maîtrisée qui garantisse les équilibres existants. Réaffirmant la nécessité de garantir également la programmation pluriannuelle à long terme, il sest prononcé en faveur de lautoproduction par les collectivités locales, à condition que cette production, obtenue à partir de ressources propres, soit limitée à lusage de leurs services, par exemple à la production de chaleur en faveur de lhabitat social. Il a estimé que, pour les collectivités locales, le projet de loi ne touchait pas aux principes de la loi de 1946 mais leur ouvrait de nouvelles perspectives dapplication. Il sest interrogé sur la traduction de la dérégulation dans les prix, faisant état détudes qui ne lui attribuaient pas un effet systématiquement baissier. Il a enfin souligné que les critiques à lencontre dune éventuelle surcapacité de production en France nétaient guère pertinentes, dans la mesure où notre niveau de production garantissait à notre pays la sécurité de son approvisionnement en énergie alors que dautres, après avoir volontairement limité leur capacité de production, sétaient trouvés en grande difficulté.
La Commission est ensuite passée à lexamen des articles.
TITRE PREMIER
Le service public de lélectricité
Article premier : Définition du service public de lélectricité
La Commission a adopté un amendement du rapporteur visant à assurer un droit à lélectricité pour tous, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
La Commission a ensuite émis un avis favorable à ladoption de larticle 2 (Missions du service public de lélectricité).
Article 3 : Mise en uvre et contrôle des missions de service public
La Commission a adopté un amendement du rapporteur tendant à insérer des comités régionaux de la distribution de lélectricité dans la nouvelle organisation du secteur, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 4 (Tarifs et plafonds de prix) et 5 (Mécanismes de compensation).
TITRE II
La production délectricité
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 6 (Programmation pluriannuelle des investissements), 7 (Autorisation dexploiter), 8 (Appels doffres), 9 (Critères dattribution des autorisations et délaboration des conditions des appels doffres) et 10 (Obligation dachat délectricité incombant à EDF).
Article 11 : Rôle des collectivités territoriales en matière de production délectricité
La Commission a adopté deux amendements du rapporteur, visant, dune part, à permettre aux collectivités locales de produire elles-mêmes lélectricité destinée à alimenter leurs propres services et établissements, et, dautre part, à étendre léligibilité à lensemble des distributeurs non nationalisés, dès lors quils sont dotés de la personnalité morale.
Puis la Commission a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Elle a également émis un avis favorable à ladoption de larticle 12 (Possibilité offerte aux producteurs de compléter leur offre).
TITRE III
Le transport et la distribution délectricité
Chapitre premier : Le transport délectricité
Article 13 : Statut du gestionnaire du réseau public de transport délectricité
La Commission a examiné un amendement du rapporteur tendant à confier au ministre chargé de lénergie la nomination du directeur du service gestionnaire du réseau public de transport (SGRT).
Le Président Augustin Bonrepaux sest demandé si une telle modification ne risquait pas dentraîner les blocages comparables à ceux quEDF avait connu dans un passé récent.
M. Jean-Louis Dumont, rapporteur pour avis, a observé quil ne sagissait ici que de désigner le directeur dun service indépendant et intervenant dans le seul secteur du transport.
La Commission a adopté cet amendement, ainsi que deux amendements du rapporteur pour avis, visant, lun, à assurer la communication des comptes du SGRT à toute personne qui en fait la demande, lautre, à confier le pouvoir financier au seul directeur du SGRT.
Puis la Commission a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Article 14 : Missions du gestionnaire du réseau public de transport
La Commission a adopté un amendement du rapporteur précisant le périmètre dintervention du SGRT et renforçant son indépendance fonctionnelle.
La Commission a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Puis la Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 15 (Modalités daction du gestionnaire du réseau public de transport) et 16 (Sanction du gestionnaire du réseau public de transport en cas de transmission dinformations confidentielles).
Chapitre II : La distribution délectricité
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 17 (Rôle des collectivités territoriales en matière de distribution délectricité), 18 (Gestion des réseaux publics de distribution délectricité), 19 (Missions des gestionnaires des réseaux publics de distribution délectricité) et 20 (Sanction des gestionnaires des réseaux publics de distribution en cas de transmission dinformations confidentielles).
Chapitre III : La sécurité des réseaux
La Commission a émis un avis favorable à ladoption de larticle 21 (Mesures de sauvegarde).
TITRE IV
Laccès aux réseaux publics délectricité
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 22 (Consommateurs éligibles) et 23 (Droit daccès au réseau).
Article 24 : Lignes directes
La Commission a adopté un amendement du rapporteur imposant des contraintes identiques en matière denvironnement pour la construction de lignes privées et de lignes publiques, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
TITRE V
La dissociation comptable et la transparence de la comptabilité
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 25 (Règles comptables applicables à EDF, aux distributeurs non nationalisés et à la Compagnie nationale du Rhône), 26 (Obligations comptables des autres sociétés) et 27 (Droit daccès à la comptabilité et aux informations financières).
TITRE VI
La régulation
Avant larticle 28
La Commission a adopté un amendement du rapporteur définissant les missions et le champ de compétences de la Commission de régulation de lélectricité (CRE).
Puis la Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 28 (Composition et statut de la Commission de régulation de lélectricité), 29 (Commissaire du Gouvernement auprès de la Commission de régulation de lélectricité) et 30 (Fonctionnement de la Commission de régulation de lélectricité).
Article 31 : Consultation de la Commission de régulation de lélectricité sur les projets de règlement
La Commission a adopté un amendement du rapporteur associant la CRE, à la demande du ministre chargé de lélectricité, à la préparation de la position française dans les négociations internationales et communautaires, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Article 32 : Relations avec les assemblées et rapport annuel dactivité
La Commission a adopté un amendement du rapporteur autorisant la CRE a émettre, dans son rapport annuel, des suggestions en vue daméliorer les textes applicables au marché de lélectricité, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Article 33 : Pouvoirs denquête
La Commission a adopté un amendement du rapporteur renforçant les pouvoirs dinvestigation de la CRE, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Article 34 : Respect du secret professionnel
La Commission a adopté un amendement du rapporteur tirant les conséquences, pour les sanctions à légard des opérateurs prononcées par la CRE, de larrêt récent de la Cour de Cassation concernant la Commission des opérations de bourse, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
Article 35 : Pouvoir réglementaire de la Commission de régulation de lélectricité
La Commission a adopté un amendement rédactionnel du rapporteur, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
La Commission a émis un avis favorable à ladoption de larticle 36 (Litiges daccès aux réseaux et voies de recours).
Avant larticle 37
La Commission a examiné un amendement du rapporteur ouvrant la saisine de la CRE à titre de conciliation.
M. Dominique Baert sest demandé sil ne valait mieux pas attendre que la CRE fasse ses preuves et si cet amendement ne conduisait pas à confondre régulation et arbitrage.
M. Jean-Louis Dumont, rapporteur pour avis, a observé que cette solution était conforme à celle retenue pour lAutorité de régulation des télécommunications (ART) et quil fallait sassurer, au cours de la période transitoire, que le périmètre de lopérateur public soit respecté.
M. Jacques Guyard a estimé que le fonctionnement de lART était satisfaisant.
La Commission a adopté cet amendement.
Puis elle a émis un avis favorable à ladoption de larticle 37 (Relations entre le Conseil de la concurrence et la Commission de régulation de lélectricité).
Article 38 : Pouvoir de sanction de la Commission de régulation de lélectricité
La Commission a adopté un amendement du rapporteur tirant les conséquences de lamendement adopté à larticle 33, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 39 (Pouvoirs de sanction du ministre) et 40 (Dispositions pénales).
Article 41 : Recherche et constatation des infractions à la loi
La Commission a adopté un amendement de conséquence présenté par le rapporteur, puis a émis un avis favorable à ladoption de cet article ainsi modifié.
TITRE VII
Lobjet délectricité de France
La Commission a émis un avis favorable à ladoption des articles 42 (Aménagement du principe de spécialité dEDF), 43 (Développement de la négociation collective de branche), 44 (Transparence comptable en matière de protection sociale), 45 (Collecte et publication des informations statistiques), 46 (Coûts échoués), 47 (Révision des contrats entre EDF ou un distributeur non nationalisé et un client éligible), 48 (Révision des contrats conclus entre Electricité de France et les producteurs délectricité), 49 (Révision des contrats de concession et des règlements de service des régies), 50 (Adaptation de certaines dispositions de la loi n° 46628 du 8 avril 1946), 51 (Abrogation de dispositions législatives et réglementaires) et 52 (Abrogation de dispositions relatives à loutre-mer).
Puis elle a émis un avis favorable à ladoption de lensemble du projet de loi ainsi modifié.
M. Christian Cuvilliez a tenu à indiquer que les commissaires du groupe communiste navaient pas pris part aux votes, dans la mesure où celui-ci na pas encore achevé sa réflexion sur ce texte, notamment quant au moment choisi pour en discuter alors que son Président sapprête à demander sil est possible de renégocier la directive communautaire.
Le Président Augustin Bonrepaux a fait observer que les échéances imposaient un examen rapide du texte et que si EDF conquiert des marchés extérieurs, il nétait pas illégitime daccepter un certain degré de réciprocité. Il a jugé le texte très équilibré et indispensable au développement dEDF, relevant que certains considéraient même quil protégeait excessivement le service public.
M. Jean-Louis Dumont, rapporteur pour avis, a estimé que le texte constituait une première étape importante permettant à EDF daller plus loin aussi bien dans ses missions de service public que sur le marché de lélectricité.
fpfp
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