ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DES FINANCES,
DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN
COMPTE RENDU N° 50
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 26 mai 1999
(Séance de 18 heures)
Présidence de M. Augustin Bonrepaux, Président
SOMMAIRE
Communication du Rapporteur général sur la révision des conditions dexamen des fascicules
budgétaires 2
Examen, en nouvelle lecture, du projet de loi relatif à lépargne et à la sécurité financière (M. Raymond Douyère, rapporteur pour la première partie : réforme des caisses dépargne ; M. Dominique Baert, rapporteur pour la seconde partie : renforcement de la sécurité financière) 6
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- Art. premier
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- Art. 36
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13
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- Art. 51 ter
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17
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- Art. 2
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7
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- Art. 37
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13
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- Art. 52
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17
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- Art. 4
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7
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- Art. 38
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13
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- Art. 53
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17
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- Art. 5
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8
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- Art. 38 bis
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13
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- Art. 53 bis
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17
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- Art. 6
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8
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- Art. 39 bis
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13
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- Art. 53 ter A
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17
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- Art. 7 bis
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8
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- Art. 40
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13
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- Art. 53 quinquies A
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- Avant lart. 8
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8
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- Art. 41 bis
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13
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- Art. 53 quinquies
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18
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- Art. 8
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9
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- Art. 41 ter
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13
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- Art. 53 sexies
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18
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- Art.9
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9
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- Art. 41quater
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14
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- Art. 53 septies
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18
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- Art. 10
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9
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- Art. 41 quinquies
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14
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- Art. 53 octies
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- Art. 11
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9
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- Art. 41 sexies
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14
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- Art. 53 nonies
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18
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- Art. 15
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10
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- Art. 41 septies
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14
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- Art. 54
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18
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- Art. 17
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10
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- Art. 41 octies
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14
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- Art. 55
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18
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- Art. 18
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10
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- Art. 41 nonies
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14
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- Art. 56
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18
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- Art. 19 bis
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10
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- Art. 41 decies
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14
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- Art. 59
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19
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- Art. 21
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10
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- Art. 41 undecies
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14
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- Art. 61
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19
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- Après lart. 21
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- Art. 41 duodecies
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14
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- Art. 62
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19
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- Art. 22
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11
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- Art. 41 terdecies
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14
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- Art. 64
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19
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- Art. 23
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11
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- Art. 42
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15
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- Art. 64 bis
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20
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- Art. 24
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11
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- Art. 43
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15
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- Art. 65
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20
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- Art. 25
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11
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- Art. 45 bis
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15
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- Art. 65 bis
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20
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- Art. 25 bis
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12
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- Art. 47
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15
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- Art. 72
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21
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- Art. 26
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12
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- Art. 47 bis
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15
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- Art. 75
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21
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- Art. 30
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12
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- Art. 49
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15
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- Art. 78
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21
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- Art. 33
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12
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- Art. 49 bis
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16
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- Art. 78 bis
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21
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- Art. 34
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12
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- Art. 50
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16
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- Art. 79
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21
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- Art. 35
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12
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- Art. 51 bis
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- Art. 80
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Information relative à la Commission 22
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La commission des Finances, de lÉconomie générale et du Plan a tout dabord entendu une communication de M. Didier Migaud, rapporteur général, relative à la révision des conditions dexamen des fascicules budgétaires.
Le Rapporteur général a rappelé que la conférence des présidents du mardi 4 mai 1999 lui avait confié, à cet égard, une mission préparatoire. Il a précisé que ses propositions sinscrivaient dans le cadre des conclusions du groupe de travail présidé par le Président Laurent Fabius sur lefficacité de la dépense publique et le contrôle parlementaire. Il a souligné que ce groupe de travail sétait notamment prononcé en faveur de la mise en place dune mission dévaluation et de contrôle (MEC), effectivement créée en février 1999 par la Commission, de lengagement dune réflexion, actuellement en cours, sur la révision de lordonnance organique du 2 janvier 1959 relative aux lois de finances et, enfin, de la révision des modalités dexamen des fascicules budgétaires.
Il a indiqué que cette révision pourrait intervenir, à titre expérimental, sur un nombre limité de budgets, dès le prochain projet de loi de finances, dans le but de valoriser le travail au sein des commissions saisies pour avis et déviter les redondances résultant de lexamen des fascicules budgétaires au sein de la commission des Finances et des commissions saisies pour avis, puis en séance publique.
Il a souligné que la réforme devrait se traduire, concrètement, par un approfondissement sensible des travaux menés au sein des commissions saisies pour avis, lesquels reposeraient sur une présentation du budget par le ministre concerné, les interventions des rapporteurs spéciaux et des rapporteurs pour avis, les observations et questions des députés présents et les réponses du ministre aux différents intervenants. Il a souligné que les travaux des commissions saisies pour avis seraient ouverts à lensemble des parlementaires, lesquels auraient toute liberté pour sexprimer et présenter au ministre les questions quils souhaitent.
Il a précisé que les travaux menés au sein des commissions saisies pour avis sur les fascicules faisant lobjet de cette expérience, bénéficieraient des mêmes modalités de publicité que la séance publique, à savoir une retransmission télévisée, un compte rendu analytique et un compte rendu intégral, publié au Journal officiel « débats », en annexe au compte rendu de la séance publique au cours de laquelle sest déroulé lexamen du fascicule budgétaire concerné. Il a par ailleurs fait observer que ces réunions des commissions saisies pour avis pourraient être ouvertes à la presse, ainsi quau public. Il a indiqué que, pour des raisons techniques liées à ces mesures de publicité, les réunions des commissions saisies pour avis auraient lieu dans la salle Lamartine.
Le Rapporteur général a souligné que cette réforme du travail en commission serait accompagnée de lintroduction dune procédure de questions écrites budgétaires, conformément à une proposition présentée en ce sens par le groupe UDF, afin de renforcer la capacité dexpression des députés. Il a estimé que cette procédure pourrait sinspirer de la formule retenue pour celle des questions écrites signalées : les questions écrites budgétaires pourraient donc être transmises au Gouvernement quinze jours avant lexamen en séance publique du fascicule budgétaire faisant lobjet de la réforme, les députés devant disposer de la réponse lors du débat en séance publique. Il a indiqué que questions et réponses seraient publiées au Journal officiel « débats », en annexe au compte rendu de la séance publique au cours de laquelle le budget correspondant a été examiné. Il a ajouté que le nombre de questions écrites budgétaires, ainsi que leur répartition entre les groupes politiques, feraient lobjet dune décision en conférence des présidents.
Il a ensuite fait observer quen conséquence de ces avancées, lexamen des fascicules budgétaires concernés ferait lobjet, en séance publique, dun débat plus resserré, centré sur la présentation et lappréciation politique du budget. Il a indiqué que seuls seraient appelés à intervenir, à ce stade, pour une durée limitée, les rapporteurs des commissions, un orateur par groupe et le ministre.
Il a, par ailleurs, précisé que le principe de la non-simultanéité de lexamen en commission et de la séance publique semblait devoir être établi, afin déviter que les députés ne soient simultanément sollicités pour siéger en commission, pour un examen budgétaire approfondi, et en séance publique.
Sagissant du choix des budgets examinés selon cette nouvelle procédure, il a estimé que seul un nombre restreint de fascicules budgétaires devrait être concerné pour le prochain projet de loi de finances, ce qui permettra une mise en uvre progressive et pragmatique de la réforme, mais a jugé nécessaire que celle-ci implique dès lorigine lensemble des commissions saisies pour avis. Il a indiqué, à titre dexemple, que lexpérimentation retenue pourrait concerner, sous réserve de laccord des présidents des commissions saisies pour avis et des ministres concernés, les crédits militaires pour la commission de la Défense, le budget de la Coopération sagissant de la commission des Affaires étrangères, ceux du Logement et/ou de lEnvironnement pour la commission de la Production et des Échanges, ceux de la Jeunesse et des sports et/ou de la Culture pour la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, et celui de la Justice pour la commission des Lois.
Il a précisé, enfin, que des propositions concrètes pourraient être présentées en conférence des présidents dans la première quinzaine de juin.
M. Jean-Michel Boucheron sest interrogé sur le point de savoir si les rapporteurs spéciaux et pour avis pourraient intervenir lors de lexamen en séance publique des fascicules budgétaires concernés par la réforme.
M. Raymond Douyère a souhaité savoir si les propositions présentées par le Rapporteur général étaient encore amendables. Il a fait observer que celles-ci faciliteraient peut-être la tâche des ministres, mais pas celle des rapporteurs spéciaux et des rapporteurs pour avis. Il sest étonné, enfin, quil ne soit pas tiré profit de cette réforme pour accélérer les travaux en séance publique, jugeant opportun que pendant que les commissions saisies pour avis procèdent à lexamen des fascicules budgétaires faisant lobjet de la réforme, des débats en séance publique puissent être tenus sur dautres thèmes.
Après avoir repris à son compte les interrogations de M. Raymond Douyère sur la nature des propositions de réforme, M. Jean-Jacques Jegou a souhaité savoir si le Rapporteur général pouvait préciser la durée prévisible des travaux au sein des commissions saisies pour avis, ainsi que les gains de temps susceptibles de résulter de la réforme lors de lexamen en séance publique des fascicules budgétaires concernés.
En réponse aux intervenants, le Rapporteur général a précisé que les rapporteurs pour avis, ainsi que les rapporteurs spéciaux, pourraient bien entendu sexprimer lors de lexamen, en séance publique, des fascicules budgétaires faisant lobjet de la réforme, mais en disposant dun temps de parole plus réduit.
Après avoir convenu que la réforme réclamerait des efforts accrus de la part des rapporteurs spéciaux, le Rapporteur général a fait valoir que ses propositions se traduiraient, au sein des commissions saisies pour avis, par des débats plus denses. Il a, par ailleurs, considéré que les propositions présentées nauraient pas pour effet de faciliter la tâche des ministres, lesquels devraient se voir publiquement soumis, en commission, à un « feu croisé » de questions. Compte tenu de la perspective de débats approfondis au sein des commissions saisies pour avis, il a jugé que la réforme envisagée se traduirait par une revalorisation du travail des commissions permanentes, des rapporteurs spéciaux et pour avis et, plus généralement, du débat budgétaire.
Sagissant de la non-simultanéité de lexamen budgétaire en commission et de la séance publique, il a fait observer que cette proposition visait à éviter les écueils qui avaient conduit, en 1975, à léchec de la procédure dite de commission élargie expérimentée sous la présidence du Président Edgar Faure.
De manière plus générale, il a souligné que les mesures envisagées seraient mises en uvre dans le cadre dune expérimentation et pourraient être ajustées ex ante en fonction des observations des présidents de groupes et de commissions, actuellement consultés, puis en fonction des résultats constatés lors de lexamen du prochain projet de loi de finances. Il a précisé, à cet égard, que si lexpérimentation envisagée ne concernerait tout dabord quun nombre restreint de fascicules budgétaires, lobjectif était détendre la réforme au plus grand nombre de fascicules, indiquant cependant que certains budgets, ne serait-ce quen raison de lactualité, seraient susceptibles de faire lobjet dun examen plus traditionnel.
Sagissant des questions écrites budgétaires, il a précisé que les réponses seraient apportées dans un délai rapide, afin dêtre disponibles lors de lexamen en séance publique du fascicule budgétaire concerné et publiées au Journal officiel « débats ».
Abordant la question de la durée des travaux au sein des commissions saisies pour avis, il a noté que celle-ci devrait correspondre à la durée actuelle des discussions budgétaires en séance publique, soit, en règle générale, pour les budgets envisagés, de lordre de 3 à 4 heures, ajoutant que les présidents des commissions concernées seraient amenés à gérer avec souplesse lorganisation de ces travaux.
Répondant à Mme Nicole Bricq, le Rapporteur général a précisé que les questions aux ministres prendraient une forme orale au cours de la réunion de la commission saisie pour avis ou une forme écrite, étant alors centralisées quinze jours avant le débat en séance publique par les groupes politiques.
Répondant à M. Michel Inchauspé, le Rapporteur général a indiqué que les travaux des commissions saisies pour avis feraient lobjet dun compte-rendu analytique, puis dun compte-rendu intégral publié en annexe au Journal officiel « débats » relatant la discussion du fascicule budgétaire en séance publique.
M. Michel Inchauspé sest alors interrogé sur labsence de compte-rendu des travaux de la mission dévaluation et de contrôle créée en février dernier.
Le Président Augustin Bonrepaux a indiqué quavaient été pris en compte, lors de la mise en place de la mission dévaluation et de contrôle, les risques de divergence entre un éventuel compte-rendu succinct, établi immédiatement après la réunion de la mission, et le compte-rendu intégral, soumis à des règles formelles plus strictes, quil a été décidé détablir systématiquement. Il a estimé que, pour autant, lexpérience de lannée écoulée laissait suggérer que létablissement dun compte-rendu succinct pouvait être souhaitable. Il a également fait part de sa satisfaction quant à limplication des rapporteurs spéciaux concernés par les sujets évoqués jusquici devant la mission et a déclaré apprécier à sa juste valeur le travail supplémentaire quils avaient effectué.
Il a ensuite indiqué que la réforme de la procédure budgétaire impliquait que les membres de la commission des Finances soient informés des réunions à caractère budgétaire des commissions saisies pour avis, les rapporteurs spéciaux devant avoir achevé à cette occasion la traditionnelle « note de présentation » du fascicule budgétaire concerné. Il a précisé que la commission des Finances devrait, en tout état de cause, se réunir pour procéder au vote des crédits, les débats pouvant alors être plus succincts du fait du caractère approfondi du débat intervenu au sein de la commission saisie pour avis.
M. Jean-Jacques Jegou sest demandé si, dans ces conditions, il était vraiment nécessaire dappeler la commission des Finances à émettre un nouveau vote sur le projet de loi de finances.
M. Francis Delattre a rappelé que cétait un vieux souhait de la part de toutes les autres commissions de supprimer la commission des Finances.
Le Président Augustin Bonrepaux a précisé que le vote formel de la commission des Finances sur chaque fascicule budgétaire restait indispensable, larticle 117 du règlement de lAssemblée nationale nayant pas été modifié.
M. Alain Rodet a demandé si, au cours des réunions tenues publiquement par les commissions élargies salle Lamartine, les députés présents pourraient intervenir sans restriction.
Le Rapporteur général a indiqué que la conduite des débats relevait naturellement de lautorité du président de chaque commission, mais quune configuration plausible pourrait voir se succéder les interventions du ministre, du rapporteur spécial et du rapporteur pour avis, les interventions des porte-parole des groupes politiques et, ultérieurement, des interventions et questions spontanées émanant des députés présents. Il a précisé, en conclusion, que les détails de la réforme de la procédure budgétaire seraient soumis à la conférence des présidents au cours du mois de juin.
*
* *
La Commission a ensuite procédé, sur le rapport de MM. Raymond Douyère, rapporteur pour la première partie, et Dominique Baert, rapporteur de la deuxième partie, à lexamen en nouvelle lecture, du projet de loi relatif à lépargne et à la sécurité financière.
Le Président Augustin Bonrepaux a indiqué que la commission mixte paritaire réunie le matin même à lAssemblée nationale nayant pu parvenir à un accord, il restait 78 articles en discussion.
La Commission a alors entamé, sur le rapport de M. Raymond Douyère, rapporteur sur la première partie du projet, lexamen des articles 1er à 30.
PREMIÈRE PARTIE
DE LA RÉFORME DES CAISSES DÉPARGNE
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS PERMANENTES
chapitre premier
Le réseau des caisses dépargne
Article premier : Les missions des caisses dépargne
M. Christian Cuvilliez a présenté un amendement visant à réaffirmer dans la loi le maintien de la spécificité du livret A en tant quinstrument du financement du logement social et de la protection de lépargne populaire.
M. Raymond Douyère, rapporteur, sest déclaré favorable à cet amendement.
M. Jean-Jacques Jegou sest étonné de constater que laccord recherché entre les différentes composantes de la majorité plurielle passe par ladoption damendements qui se bornent à rappeler des évidences, lexistence du livret A nétant, de toute façon, acceptée par lUnion européenne que du fait de son affectation spécifique au financement du logement social.
M. Christian Cuvilliez a répondu que les choses qui allaient sans dire allaient encore mieux en le disant et que le débat existant sur le maintien du livret A prouvait quun tel amendement nétait pas inutile.
La Commission a adopté cet amendement.
M. Christian Cuvilliez a défendu un amendement précisant que la contribution du réseau des caisses dépargne au développement économique local et régional sexerçait particulièrement dans le domaine de lemploi et de la formation.
M. Jean-Jacques Jegou a estimé quécrire quune banque soccupait demploi et de formation navait pas de sens.
Après lavis favorable de M. Raymond Douyère, rapporteur, la Commission a adopté cet amendement, puis larticle premier ainsi modifié.
La Commission a adopté cet article ainsi modifié.
Article 2 : La définition du réseau des caisses dépargne
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur visant à substituer à lexpression « groupements locaux dépargne » lexpression « sociétés locales dépargne » (SOLE), puis cet article ainsi modifié.
chapitre ii
Les caisses dépargne et de prévoyance
Article 4 : Sociétaires des caisses dépargne et de prévoyance
M. Raymond Douyère, rapporteur, a proposé un amendement afin de revenir au texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, sous réserve de lintroduction de la dénomination « sociétés locales dépargne ». Répondant à une question de M. Michel Inchauspé, le Rapporteur a ajouté que son amendement avait également pour objet dinstituer un plafonnement du pourcentage des voix détenues par les sociétés locales dépargne composées majoritairement de personnes morales.
Après que M. Dominique Baert eut souhaité que les travaux parlementaires permettent de faire émerger le sigle SOLE pour désigner les sociétés locales dépargne, la Commission a adopté lamendement du Rapporteur.
Puis M. Jean-Jacques Jegou a présenté un amendement tendant à préciser que les investisseurs institutionnels, notamment les caisses dépargne européennes, peuvent être sociétaires des caisses dépargne. Il a indiqué quil sagissait dinclure explicitement les caisses dépargne européennes dans le champ des sociétaires possibles des caisses dépargne françaises.
M. Raymond Douyère, rapporteur, a déclaré que cet amendement était sans portée, car rien ninterdisait, dans le dispositif actuel, aux caisses dépargne européennes de participer au capital des sociétés locales dépargne.
M. Jean-Jacques Jegou sest étonné que, partant du même argument dinutilité, le Rapporteur en vienne à exprimer un avis diamétralement opposé sur son amendement et sur les amendements précédemment déposés par M. Christian Cuvilliez.
La Commission a rejeté lamendement de M. Jean-Jacques Jegou et adopté cet article ainsi modifié.
Article 5 : Les organes dirigeants des caisses dépargne et de prévoyance
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur visant à revenir au texte de lAssemblée nationale, sous réserve de la nouvelle dénomination « sociétés locales dépargne », puis cet article ainsi modifié.
Article 6 : Laffectation des résultats
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur, auquel sest associé M. Jean-Jacques Jegou, afin de rétablir le principe adopté par lAssemblée nationale en première lecture, selon lequel les sommes affectées au financement des projets déconomie locale et sociale par les caisses dépargne ne pourront être inférieures au tiers des sommes disponibles après la mise en réserve, tout en conservant le plafonnement institué à linitiative du Sénat pour ces mêmes sommes.
La Commission a ensuite adopté cet article ainsi modifié.
Article 7 bis : Fixation des taux administrés
M. Raymond Douyère, rapporteur, a proposé de supprimer cet article introduit par le Sénat, après avoir indiqué quil nétait pas souhaitable de mettre en place un mécanisme de variation automatique des taux administrés, la fixation de ceux-ci devant également intégrer une variable dopportunité politique.
M. Michel Inchauspé a estimé que lon pourrait aller plus loin et supprimer le comité consultatif des taux réglementés, récemment institué, puisque, sur le taux du livret A par exemple, le ministre navait pas tenu compte de son avis. Il a également rappelé que les organismes dHLM revendiquaient un abaissement du coût de financement du logement social par le livret A et avaient pu trouver sur le marché des ressources à un taux inférieur.
M. Raymond Douyère, rapporteur, a rappelé le caractère consultatif du comité des taux réglementés et approuvé la décision quavait prise le Gouvernement de ne pas donner suite à sa proposition de baisse du taux du livret A, dans un contexte de légère remontée des taux dintérêt. Il a par ailleurs fait état dune récente et nette remontée du placement des fonds libres des organismes HLM auprès des caisses dépargne.
La Commission a supprimé cet article.
Avant larticle 8 : Intitulé
chapitre iii
Les groupements locaux dépargne
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant une division supprimée par le Sénat, en substituant, par cohérence, à lintitulé :« les groupements locaux dépargne », lintitulé : « les sociétés locales dépargne ».
Article 8 : Lobjet et le statut des groupements locaux dépargne
La Commission a examiné un amendement du Rapporteur visant à revenir au texte de lAssemblée nationale, sous réserve de la nouvelle dénomination « sociétés locales dépargne », ainsi quun sous-amendement de M. Christian Cuvilliez tendant à permettre aux sociétés locales dépargne de proposer aux sociétaires une première part sociale à un prix préférentiel, après que M. Jean-Jacques Jegou eut relevé que cette initiative était « de la poudre aux yeux ».
La Commission a adopté le sous-amendement, puis lamendement ainsi modifié.
Elle a ensuite adopté un amendement de M. Jean-Jacques Jegou avec un avis favorable du Rapporteur tendant à permettre expressément à lensemble des sociétés locales dépargne de bénéficier du régime mère-fille afin déviter une double taxation des résultats distribués.
Elle a alors adopté cet article ainsi modifié.
Article 9 : Le sociétariat des groupements locaux dépargne
La Commission a examiné un amendement du Rapporteur tendant à revenir au texte de lAssemblée nationale, ainsi quun sous-amendement de M. Christian Cuvilliez visant à spécifier que les parts sociales des sociétés locales dépargne ne peuvent être revendues quà leur valeur nominale, afin déviter toute spéculation.
M. Jean-Jacques Jegou a considéré que le sous-amendement était totalement redondant, puisque cette règle était déjà affirmée dans la loi du 10 septembre1947 portant statut de la coopération.
Après lavis favorable du Rapporteur, la Commission a adopté le sous-amendement, lamendement et cet article ainsi modifié.
chapitre iv
La Caisse nationale des caisses dépargne et de prévoyance
Article 10 : Le statut de la Caisse nationale des caisses dépargne et de prévoyance
M. Raymond Douyère, rapporteur, a présenté un amendement garantissant aux caisses dépargne la détention dau moins 51 % du capital de la Caisse nationale, ainsi quun amendement de retour au texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture.
La Commission a adopté ces deux amendements, puis cet article ainsi modifié.
Article 11 : Les missions de la Caisse nationale des caisses dépargne et de prévoyance
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur, visant à revenir au texte de lAssemblée nationale, sous réserve de la nouvelle dénomination « sociétés locales dépargne », puis cet article ainsi modifié.
chapitre v
La Fédération nationale des caisses dépargne et de prévoyance
Article 15 : La Fédération nationale des caisses dépargne et de prévoyance
M. Christian Cuvilliez a présenté un amendement donnant pour mission à la Fédération nationale des caisses dépargne dorganiser la formation des sociétaires par lorganisation régulière de séances dinformation.
La Commission a adopté cet amendement, et cet article ainsi modifié.
chapitre vi
Lorganisation des relations de travail dans le réseau des caisses dépargne
Article 17 : Lexercice du droit dopposition
La Commission a examiné un amendement du Rapporteur tendant à revenir au texte de lAssemblée nationale, ainsi quun sous-amendement de M. Christian Cuvilliez visant à garantir les droits des salariés des caisses dépargne en matière daccès aux retraites complémentaires.
La Commission a adopté le sous-amendement, lamendement ainsi modifié et cet article ainsi modifié.
chapitre vii
Dispositions diverses
Article 18 : La protection des dénominations
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 18 ainsi modifié.
Article 19 bis : Régime fiscal des opérations réalisées à lintérieur du groupe Caisses dépargne
La Commission a adopté larticle 19 bis sans modification.
TITRE II
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article 21 : Les modalités de constitution du capital social des caisses dépargne et de prévoyance
La Commission a examiné un amendement de M. Jean-Jacques Jegou tendant à préciser et à aménager les conditions de constitution du capital social.
M. Jean-Jacques Jegou a estimé quun accord sur le sujet avait paru possible en commission mixte paritaire et quil paraissait donc opportun douvrir le débat en séance publique sur ce point.
Rappelant quil avait été difficile de formaliser un accord en commission mixte paritaire, M. Raymond Douyère, rapporteur, a indiqué que les discussions se poursuivaient avec le Gouvernement, souhaitant que dans un premier temps, le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture soit rétabli.
Considérant que le temps accordé pour étudier cet amendement était insuffisant, M. Christian Cuvilliez a, lui aussi, jugé quil convenait, pour linstant, de rétablir le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture.
Après avoir rejeté cet amendement, la Commission a adopté cinq amendements présentés par le Rapporteur et visant à rétablir le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 21 ainsi modifié.
Après larticle 21
La Commission a ensuite examiné un amendement du Rapporteur portant article additionnel après larticle 21.
M. Raymond Douyère, rapporteur, a précisé que cet amendement permettrait dassurer, pendant la période de mutualisation, que la participation des caisses dépargne au sein de la CNCE ne pourra descendre en dessous de 60 % du capital et des droits de vote.
La Commission a adopté larticle additionnel proposé par le Rapporteur.
Article 22 : La dévolution des fonds centraux
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 22 ainsi modifié.
Article 23 : Les modalités de souscription des parts sociales par les salariés des caisses
La Commission a adopté trois amendements du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 23 ainsi modifié.
Article 24 : Le fonds de mutualisation
La Commission a adopté trois amendements du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 24 ainsi modifié.
Article 25 : La mise en place des groupements locaux dépargne
La Commission a adopté un amendement de rédaction globale du Rapporteur rétablissant cet article, dans le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture.
Article 25 bis : Linformation des souscripteurs de parts sociales
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 25 bis ainsi modifié.
Article 26 : La mise en place de la Caisse nationale des caisses dépargne et de prévoyance
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur prévoyant que la Caisse nationale des caisses dépargne sera installée dans un délai de trois mois suivant la promulgation de la loi.
La Commission a ensuite adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 26 ainsi modifié.
Article 30 : Les dispositions relatives aux dirigeants
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 30 ainsi modifié.
La Commission a ensuite procédé, sur le rapport de M. Dominique Baert, rapporteur sur la seconde partie du projet, à lexamen des articles 33 à 80.
SECONDE PARTIE
DU RENFORCEMENT DE LA SÉCURITÉ FINANCIÈRE
TITRE PREMIER
DISPOSITIONS RELATIVES À LA SURVEILLANCE DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT,
DES ENTREPRISES DINVESTISSEMENT ET DES ENTREPRISES DASSURANCE
ET À LA COOPÉRATION ENTRE AUTORITÉS DE CONTRÔLE
chapitre premier
Surveillance des établissements de crédit, des entreprises dinvestissement et des entreprises dassurance
Article 33 : Mesures diverses
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur, rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 33 ainsi modifié.
Article 34 : Renforcement des procédures de prévention
La Commission a adopté un amendement rédactionnel du Rapporteur, puis larticle 34 ainsi modifié.
Article 35 : Nomination des commissaires du Gouvernement
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 35 ainsi modifié.
Article 36 : Exigence dun système de contrôle interne au sein des établissements de crédit
Après que le Président Augustin Bonrepaux eut rappelé quen vertu de larticle 108, alinéa 4, du Règlement de lAssemblée nationale, une exigence de coordination avec larticle 41 bis du présent projet justifiait la recevabilité dun amendement à un article pourtant adopté conforme par lAssemblée nationale et le Sénat, la Commission a adopté un amendement de coordination du Rapporteur, puis larticle 36 ainsi modifié.
Article 37 : Mise en réserve des résultats des banques mutualistes et coopératives
La Commission a adopté un amendement de suppression de cet article présenté par le Rapporteur.
Article 38 : Assujettissement des entreprises de réassurance aux frais de contrôle de lÉtat
Après que M. Dominique Baert, rapporteur, eut estimé que labattement de 20 % de leurs frais de contrôle introduit au profit des entreprises de réassurance par le Sénat ne se justifiait pas, la Commission a adopté son amendement de retour au texte voté par lAssemblée nationale en première lecture, puis larticle 38 ainsi modifié.
Article 38 bis : Solvabilité des entreprises dassurance
La Commission a adopté larticle 38 bis sans modification.
Article 39 bis : Extension des sanctions pour entrave au contrôle aux intermédiaires dassurance
La Commission a adopté larticle 39 bis sans modification.
Article 40 : Reprise des rémunérations et commissions des courtiers
La Commission a adopté larticle 40 sans modification.
Article 41 bis : Définitions
M. Dominique Baert, rapporteur, a précisé que les articles 41 bis à 41 terdecies introduits par le Sénat constituaient la transposition dune directive communautaire de juin 1995 destinée à améliorer le contrôle prudentiel sur les établissements de crédit, les établissements financiers et les prestataires de services dinvestissement. Observant que cette transposition aurait dû intervenir, au plus tard en 1996, il sest déclaré favorable au dispositif ainsi proposé par le Sénat.
La Commission a adopté larticle 41 bis sans modification.
Article 41 ter : Agrément des établissements de crédit et des entreprises dinvestissement
La Commission a adopté larticle 41 ter sans modification.
Article 41 quater : Échanges dinformations et secret professionnel relatifs aux établissements de crédit et aux entreprises dinvestissement
La Commission a adopté larticle 41 quater sans modification.
Article 41 quinquies : Commissaires aux comptes des établissements de crédit et des entreprises dinvestissement
La Commission a adopté larticle 41 quinquies sans modification.
Article 41 sexies : Compagnies financières
La Commission a adopté larticle 41 sexies sans modification.
Article 41 septies : Définition des sociétés de participation dassurance
La Commission a adopté larticle 41 septies sans modification.
Article 41 octies : Agrément des entreprises dassurance
La Commission a adopté larticle 41 octies sans modification.
Article 41 nonies : Échanges dinformations dans le cadre du code des assurances
La Commission a adopté larticle 41 nonies sans modification.
Article 41 decies : Commissaires aux comptes des entreprises dassurances
La Commission a adopté larticle 41 decies sans modification.
Article 41 undecies : Agrément des institutions de prévoyance
La Commission a adopté larticle 41 undecies sans modification.
Article 41 duodecies : Échanges dinformations dans le cadre du code de la sécurité sociale
La Commission a adopté larticle 41 duodecies sans modification.
Article 41 terdecies : Commissaires aux comptes des institutions de prévoyance
La Commission a adopté larticle 41 terdecies sans modification.
chapitre ii
Coopération entre autorités de contrôle
Article 42 : Échange dinformations entre institutions et autorités de contrôle
La Commission a adopté larticle 42 sans modification.
Article 43 : Création dun collège des autorités de contrôle des entreprises du secteur financier
La Commission a adopté larticle 43 sans modification.
Article 45 bis : Renforcement des moyens du Conseil de la concurrence
La Commission a adopté larticle 45 bis sans modification.
TITRE II
DISPOSITIONS RELATIVES À LA GARANTIE DES DÉPOSANTS,
DES ASSURÉS ET DES INVESTISSEURS
chapitre premier
Garantie des déposants
Article 47 : Fonds de garantie des dépôts
La Commission a adopté deux amendements rédactionnels du Rapporteur, puis larticle 47 ainsi modifié.
Article 47 bis : Effets de la radiation dun établissement de crédit agréé par un État de lEspace économique européen ou de sa succursale française
La Commission a adopté larticle 47 bis sans modification.
chapitre ii
Garantie des assurés
Article 49 : Fonds de garantie des assurés
La Commission a adopté trois amendements du Rapporteur tendant à rétablir le texte voté par lAssemblée nationale en première lecture, le Rapporteur ayant précisé quil ne paraissait pas souhaitable de supprimer la pluralité de taux pour le repreneur dun portefeuille, dintroduire une « procédure dappel » dans le cadre du fonds de garantie des assurés, même si ce point fait encore débat, et de prévoir un limitation a priori de lindemnisation.
La Commission a ensuite examiné un amendement du Rapporteur visant a réintroduire la notion de « risque objectif » peut être omise par inadvertance à cet article.
Contestant que la rédaction adoptée par le Sénat soit le fruit dune erreur dattention, M. Michel Inchauspé sest prononcé contre cet amendement.
La Commission a adopté cet amendement, puis un amendement de précision du Rapporteur et larticle 49 ainsi modifié.
Article 49 bis : Rapport au Parlement sur la mise en place dun mécanisme de garantie pour les mutuelles et les institutions de prévoyance
La Commission a examiné un amendement du Rapporteur tendant à préciser que les institutions de prévoyance et les mutuelles ne relèveront pas nécessairement du même système de garantie.
Après que M. Gilbert Gantier eut salué le caractère judicieux de cette proposition, la Commission a adopté cet amendement, puis larticle 49 bis ainsi modifié.
chapitre iii
Garantie des investisseurs
Article 50 : Mécanisme de garantie des titres
La Commission a adopté un amendement de précision du Rapporteur, puis larticle 50 ainsi modifié.
Article 51 bis : Mécanisme de garantie des cautions
La Commission a examiné un amendement de rédaction globale du Rapporteur rétablissant le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture et permettant au fonds de garantie de faire valoir, dans la procédure de liquidation de la société Mutua-équipement, sa créance à naître.
M. Dominique Baert, rapporteur, a regretté que le Sénat ait rejeté le principe dun dispositif général de garantie des cautions.
Rappelant que M. Jean-Pierre Delalande était à lorigine du dispositif adopté par lAssemblée nationale en première lecture, M. Michel Inchauspé a vivement contesté le caractère rétroactif qui lui avait cependant été donné, faisant état de lopposition des professionnels à un tel dispositif et attirant lattention sur les objections dordre constitutionnel quil soulève.
M. Dominique Baert a fait observer que la rétroactivité était admise, hormis en matière pénale.
Admettant que la rétroactivité puisse sappliquer en matière fiscale, M. Michel Inchauspé a cependant contesté la possibilité dimposer une responsabilité civile pour le passé, rappelant quil revenait en droit à lÉtat de supporter les conséquences déventuelles carences législatives. Telle est dailleurs la position du Conseil dÉtat.
M. Dominique Baert a estimé que lÉtat, au travers de ce texte de loi, proposait précisément une solution au problème posé.
M. Raymond Douyère sest demandé sil nétait pas envisageable dinstituer une cotisation ad hoc pour Mutua-équipement.
M. Dominique Baert a admis que la discussion restait ouverte sur le point de savoir sil fallait légiférer uniquement pour ce cas particulier ou adopter un texte de portée générale.
La Commission a adopté lamendement du Rapporteur, rendant sans objet deux amendements présentés par M. Jean-Jacques Jegou.
Article 51 ter : Rapport au Parlement
La Commission a adopté larticle 51 ter sans modification.
Article 52 : Crédit dimpôt
La Commission a rejeté un amendement de M. Jean-Jacques Jegou qui proposait une augmentation du taux du crédit dimpôt, également défendu par M. Michel Inschauspé, lequel a insisté sur la nécessité de la réduction progressive de la contribution des institutions financières dans le cadre européen.
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur qui rétablit le texte adopté par lAssemblée nationale en première lecture.
La Commission a adopté larticle 52, ainsi modifié.
Article 53 : Mesures transitoires
La Commission a adopté larticle 53 sans modification.
Article 53 bis : Dialogue social au sein de lAFECEI
La Commission a adopté un amendement présenté par le Rapporteur visant à revenir au texte adopté en première lecture par lAssemblée nationale.
Article 53 ter A : Missions dévolues à lAFECEI
La Commission a adopté larticle 53 ter A sans modification.
Article 53 quinquies A : Compensation dopérations sur instruments financiers
La Commission a adopté un amendement du Rapporteur visant à améliorer la concertation entre professionnels. Du fait de cette adoption, un amendement similaire de M. Jean-Jacques Jegou a été satisfait.
La Commission a ensuite adopté larticle 53 quinquies A ainsi modifié.
Article 53 quinquies : Rachat dactions à dividende prioritaire
La Commission a adopté un amendement rédactionnel présenté par le Rapporteur et larticle 53 quinquies, ainsi modifié.
Article 53 sexies : Création de fonds commun de créance à compartiments
La Commission a adopté sans modification larticle 53 sexies.
Article 53 septies : Lutte contre lexclusion bancaire
La Commission a adopté un amendement de précision présenté par le Rapporteur, et cet article ainsi modifié.
Article 53 octies : Chambres de compensation des marchés non réglementés
La Commission a adopté larticle 53 octies sans modification.
Article 53 nonies : Création de fonds de communs de placement à risques bénéficiant dune procédure allégée
La Commission a adopté larticle 53 nonies sans modification.
TITRE I II
MESURES DISCIPLINAIRES, DE REDRESSEMENT
ET DE LIQUIDATION JUDICIAIRES DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT,
DES ENTREPRISES DINVESTISSEMENT ET DES ENTREPRISES DASSURANCE
chapitre premier
Dispositions relatives aux établissements de crédit
et aux entreprises dinvestissement
Article 54 : Régime des cessions de créance
La Commission a adopté cet article sans modification.
Article 55 : Sanctions
La Commission a adopté cet article sans modification.
Article 56 : Interventions de la Commission bancaire en cas de difficultés détablissements de crédit ou dentreprises dinvestissement
La Commission a adopté cet article sans modification.
chapitre ii
Dispositions relatives aux entreprises dassurance
Article 59 : Mesures diverses relatives aux entreprises dassurance
La Commission a adopté cet article sans modification.
TITRE IV
DISPOSITIONS RELATIVES À LA RÉFORME
DES SOCIÉTÉS DE CRÉDIT FONCIER
chapitre premier
Statut des sociétés de crédit foncier
Article 61 : Statut et objet des sociétés de crédit foncier
La Commission a adopté un amendement présenté par le Rapporteur afin deffectuer un changement dappellation sagissant des obligations foncières.
La Commission a adopté larticle 61 ainsi modifié.
Article 62 : Actif des sociétés de crédit foncier
La Commission a adopté cinq amendements du Rapporteur tendant à :
modifier une rédaction ;
préciser les conditions dans lesquelles la quotité peut, le cas échéant, être dépassée par un recours à des ressources non privilégiées ;
appliquer aux prêts conventionnés les règles dévaluation des biens retenues pour les prêts hypothécaires ;
préciser les conditions dans lesquelles des prêts peuvent être octroyés aux personnes publiques, revenant ainsi au texte précédemment adopté par lAssemblée nationale ;
prévoir les conditions dans lesquelles pourront être détenues des obligations foncières émises par dautres sociétés de crédit foncier, revenant également au texte de lAssemblée.
La Commission a adopté larticle 62 ainsi modifié.
Article 64 : Règles prudentielles applicables aux sociétés de crédit foncier
La Commission a adopté larticle 64 sans modification.
Article 64 bis : Indemnité pour remboursement anticipé
La Commission a examiné trois amendements de M. Jean-Jacques Jegou.
le premier, de suppression de larticle ;
le deuxième supprimant le versement dune indemnité en cas de vente du bien immobilier ;
le troisième ayant un objet similaire et une portée plus limitée.
M. Jean-Jacques Jegou a indiqué que le texte résultant des travaux du Sénat était déséquilibré et quil convenait, au nom de la défense des consommateurs, dadopter ces amendements. Il a suggéré de consulter les professionnels et les consommateurs afin délaborer une solution plus satisfaisante pour tous.
Le Rapporteur a souligné le fait que les modifications faites par le Sénat étaient intéressantes car elles permettaient de résoudre des problèmes individuels graves en prévoyant la disparition de lindemnité de remboursement anticipé (IRA) en cas daccident de la vie.
M. Michel Inschauspé a remarqué que le Sénat souhaitait initialement limiter cette possibilité à des cas précis mais que les modifications finalement adoptées risquaient de fragiliser les sociétés de crédit foncier, dans la mesure où la suppression de lIRA pourrait être étendue à des situations trop nombreuses. Il a souligné labsence dune telle possibilité dans le système allemand qui a servi de modèle au système français.
Le Rapporteur a expliqué que la liste des cas avait été dressée par le Sénat et que lanalyse de la situation du marché ne permettait pas de nourrir des inquiétudes trop importantes. Il a ajouté que, si les sociétés de crédit foncier nétaient pas les seules concernées par ce problème, il était en cours de discussion au sein du comité des usagers du Conseil national du crédit.
M. Raymond Douyère a observé que dans les cas de décès le remboursement anticipé sans pénalité était fréquemment obtenu et que dans les autres cas un système dassurance pourrait intervenir. Il a estimé que lIRA nétait souvent in fine pas payée mais que cela relevait dun effet doptique, lindemnité étant incluse dans les nouvelles conditions du crédit.
La Commission a rejeté les trois amendements et a adopté larticle 64 bis.
Article 65 : Privilège reconnu à certains créanciers des sociétés de crédit foncier
La Commission a adopté larticle 65 sans modification.
Article 65 bis : Modalités de gestion des prêts et obligations foncières
La Commission a adopté larticle 65 bis sans modification.
Article 72 : Surveillance des sociétés de crédit foncier
La Commission a adopté deux amendements rédactionnels du Rapporteur puis trois amendements du même auteur tendant à séparer plus nettement les missions du contrôleur spécifique et du commissaire aux comptes vis-à-vis respectivement du directoire, de la commission bancaire et du Procureur de la République.
La Commission a adopté larticle 72 ainsi modifié.
chapitre ii
Mesures diverses et transitoires
Article 75 : Obligation pour les actuelles sociétés de crédit foncier de transférer à une filiale leurs prêts et leurs ressources destinées au financement de ces prêts
La Commission a adopté un amendement de précision du Rapporteur et larticle 75 ainsi modifié.
Article 78 : Adaptation du fonctionnement du marché hypothécaire
La Commission a adopté un amendement rédactionnel du Rapporteur et un amendement du même auteur relatif aux conditions de dépassement de la quotité.
La Commission a adopté larticle ainsi modifié.
Article 78 bis : Sanction du défaut dinformation de la caution
La Commission a adopté cet article, sans modification.
Article 79 : Renégociation de prêts
La Commission a examiné un amendement du Rapporteur fixant les modalités de variation des taux en cas de prêts à taux variables.
M. Michel Inschauspé sest interrogé sur le mode de calcul des taux variables et a contesté la réponse du Rapporteur affirmant que le calcul était prévu dans le code de la consommation.
La Commission a adopté lamendement du Rapporteur et larticle 79 ainsi modifié.
Article 80 : Rapporteurs généraux adjoints au sein du Conseil de la concurrence
La Commission a maintenu la suppression de larticle 80.
La Commission a adopté lensemble du projet de loi ainsi modifié.
*
* *
Information relative à la Commission
La Commission a nommé M. Jean-Marie Le Guen comme rapporteur sur le projet de loi portant ratification des ordonnances n° 98-524 du 24 juin 1998, n° 98-525 du 24 juin 1998, n° 98-581 du 8 juillet 1998, n° 98-775 du 2 septembre 1998 prises en application de la loi n° 98-145 du 6 mars 1998 portant habilitation du Gouvernement à prendre, par ordonnances, les mesures législatives nécessaires à lactualisation et à ladaptation du droit applicable outre-mer (n° 1175 rectifié).
fpfp
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