ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DE LA PRODUCTION ET DES ÉCHANGES
COMPTE RENDU N° 23
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 16 décembre 1998
(Séance de 21 heures)
Présidence de M. André Lajoinie, Président
puis de M. Patrick Rimbert, Secrétaire
SOMMAIRE
|
pages
|
Suite de lexamen du projet de loi dorientation pour laménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 dorientation pour laménagement et le développement du territoire (n° 1071)
|
|
(M. Philippe DURON, rapporteur).
|
2
|
|
|
La commission a poursuivi lexamen, sur le rapport de M. Philippe Duron, du projet de loi dorientation pour laménagement et le développement durable du territoire et portant modification de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 dorientation pour laménagement et le développement du territoire (n° 1071).
La commission a poursuivi lexamen de larticle 19.
Elle a rejeté, conformément à lavis du rapporteur :
un amendement de M. François Sauvadet, défendu par M. Léonce Deprez visant à supprimer lavis conforme de la conférence régionale de laménagement et du développement du territoire (CRADT) lors de la constitution de pays ;
les amendements n° 26 de M. Michel Bouvard et n° 40 de M. Patrick Ollier tendant à préciser que le pays doit se constituer à linitiative de communes dont le territoire représente au moins la moitié du périmètre envisagé pour le pays ;
deux amendements de MM. Eric Doligé et Yves Nicolin (n° 95) visant à soumettre la création dun pays à lavis du département ;
un amendement de M. Yves Coussain tendant à préciser que le pays doit se constituer à linitiative dau moins la moitié des communes, représentant au moins la moitié de la population.
La commission a ensuite examiné lamendement n° 75 cor. de M. Léonce Deprez, visant à faire des groupements de communes à vocation multiple les seuls initiateurs de la constitution dun pays.
M. Léonce Deprez a observé quil fallait imposer que la constitution de pays se fasse à linitiative de ces groupements car il faut inciter à un effort de coopération intercommunale.
M. Félix Leyzour a considéré quil fallait une plus grande souplesse et voir les choses à plus long terme ; il a fait remarquer à cet égard que certains pays qui navaient pas dEPCI lors de leur constitution en ont créé un par la suite.
MM. Jean-Jacques Filleul et Serge Poignant se sont déclarés en faveur dune certaine souplesse tandis que M. Jean-Claude Lenoir a soutenu lamendement de M. Léonce Deprez et souhaité que le pays soit constitué dune fédération de communautés de communes.
M. Philippe Duron, rapporteur, a salué la démarche vertueuse et incitative à lintercommunalité qui sous-tend cet amendement mais a estimé quil fallait tenir compte des réalités et ne pas imposer dexigences trop élevées pour la constitution de pays.
A lissue de ce débat, la commission a rejeté cet amendement.
Après avoir rejeté lamendement n° 74 cor. de M. Léonce Deprez visant à supprimer lavis conforme de la conférence régionale de laménagement et du développement du territoire (CRADT) et à lui substituer lavis simple de la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), la commission a examiné un amendement du rapporteur et un amendement de M. Patrick Rimbert visant à demander lavis simple de la CDCI et lavis conforme de la CRADT.
Le rapporteur a rappelé quil convenait de trouver un équilibre entre la vision distanciée de la CRADT et la vision de proximité de la CDCI.
M. Patrick Ollier a observé que le texte privilégiait une vision globale alors quil serait souhaitable que la constatation du pays se fasse in situ.
M. Léonce Deprez a considéré quil sagissait là dune position en retrait par rapport à la dynamique qui sétait mise en marche jusquà présent autour du préfet et de la CDCI.
M. Jean-Michel Marchand a estimé que le pays était un territoire de projet qui se constituait autour des élus et des acteurs locaux, quil était favorable à lavis conforme de la CRADT, mais quil ne souhaitait pas que soit imposé lavis de la CDCI.
Le rapporteur a fait observer que sa position était intermédiaire, que les pays navaient pas vocation à couvrir la totalité du territoire national dans un bref délai, que la situation de la région Nord-Pas-de-Calais était spécifique, quil y avait dautres dispositifs incitatifs au regroupements de communes que lintercommunalité et que la contractualisation pourrait en être un.
Il a souhaité lintervention de la CRADT car le niveau régional permet déviter le réflexe départementaliste dans la création de pays et une harmonisation de la politique des pays entre plusieurs départements.
Après que M. Félix Leyzour eut approuvé la rédaction de lamendement du rapporteur et que M. Patrick Ollier eut observé quil constituait un progrès par rapport au texte du projet, lamendement du rapporteur, approuvé par M. Patrick Rimbert qui a retiré le sien, a été adopté.
La commission a ensuite rejeté un amendement de M. Jean Proriol, lamendement n° 36 de M. Patrick Ollier et lamendement n° 30 de M. Michel Bouvard, satisfaits par ladoption de lamendement précédent et deux amendements identiques de M. Yves Nicolin (n° 96) et de M. Eric Doligé, devenus sans objet.
La commission a ensuite adopté, conformément à lavis du rapporteur, les amendements identiques n° 38 de M. Patrick Ollier et n° 27 de M. Michel Bouvard tendant à préciser que les avis demandés pour la constitution de pays étaient réputés favorables sils navaient pas été formulés dans un délai de trois mois après linitiative communale.
Elle a rejeté un amendement de M. Gérard Voisin tendant à préciser les objectifs du pays.
Elle a ensuite rejeté un amendement de M. François Sauvadet visant à empêcher les parcs naturels régionaux de bénéficier dun droit de veto sur la constitution de pays ainsi quun amendement de M. Robert Honde visant à ne subordonner la constitution de pays quà lavis simple des organismes gestionnaires de parcs naturels régionaux et non à leur accord.
La commission a ensuite examiné en discussion commune trois amendements, le premier du rapporteur, le deuxième de M. Patrick Rimbert et le troisième de M. Jean-Paul Chanteguet relatifs aux parcs naturels régionaux (PNR).
M. Jean-Paul Chanteguet a rappelé lantériorité de lexpérience des PNR qui remonte à 30 ans et observé que la formule du PNR sert de fondement à la notion de pays. Il a relevé cependant que ces deux entités ayant les mêmes projets et les mêmes missions, la création de pays risque de créer des difficultés aux PNR et notamment de créer un risque dexplosion du PNR sil y a superposition totale dun pays et dun PNR, les risques étant plus limités mais à examiner sérieusement en cas de superposition partielle. Il a souhaité autoriser de façon tout à fait dérogatoire ou exceptionnelle la superposition du périmètre dun pays et celle dun PNR.
M. Jean-Claude Lenoir a observé que ce problème de superposition était très délicat dans la mesure où il est difficile de modifier le périmètre dun parc pendant dix ans. Il a souhaité que le territoire du PNR soit élargi à la dimension du pays.
M. Patrick Ollier a indiqué que cet amendement conduisait à aborder le débat de la dimension qui devrait être celle du pays et il a souhaité que le pays ait le périmètre le plus large possible pour que puissent émerger de véritables projets. Il a considéré que le PNR concourt à la création du pays mais quil a une autorité, des pouvoirs, une structure, généralement celle du syndicat mixte, à la différence du pays. Il a donc souhaité que lon nidentifie pas les PNR aux pays. Il sest déclaré favorable à lamendement du rapporteur, de même que M. Félix Leyzour.
M. Philippe Duron, rapporteur, a indiqué que juridiquement le parc vaut pays et quil peut donc contractualiser. Il a donc fait observer quen cas de coïncidence de périmètres, il nétait pas nécessaire de créer un pays et quil suffisait daccroître la vocation du parc. Par contre, en cas de superposition de périmètres, et si les vocations du parc et du pays voisin ne sont pas identiques, il ne faut pas remettre en cause le périmètre du parc mais laisser une commune située à la périphérie du PNR exercer sa vocation avec le pays voisin. Il a rappelé que le pays était un territoire de projet et que cétait, au moment du renouvellement de la charte du PNR quune solution de redéfinition des périmètres serait éventuellement trouvée.
M. Patrick Ollier a observé quil fallait éviter les conflits de compétences mais que le pays en tant que tel, à la différence du parc navait pas de compétences propres.
M. Jean-Paul Chanteguet a évoqué le problème du pays inclus dans un parc naturel régional.
M. Jean-Claude Daniel a observé quil fallait tenir compte de lexistant, que les PNR avaient des missions, quils avaient deux modes dorganisation possibles, mais quils étaient surtout structurés en syndicats mixtes. Il a évoqué quatre cas de figure possibles. Dans le cas où un pays aurait le même périmètre quun parc, il a considéré quil faudrait élargir les missions du parc. Dans le cas où un pays recouvrirait le périmètre dun parc sans quil y ait superposition exacte, il a estimé quil faudrait autoriser cette superposition en rendant les missions du pays et du parc cohérentes sur les parties de territoire qui leur seront communes. Il a ensuite évoqué le problème dun parc entièrement englobé dans un pays et le cas inverse dun petit pays englobé dans un très grand parc. Les présidents des PNR redoutant léclatement de leur structure dans la première et dans la troisième hypothèse, il a souhaité que dans la première hypothèse on sen tienne au parc. En ce qui concerne la troisième hypothèse, il a considéré quil y avait là un problème à trancher.
M. Stéphane Alaize a souhaité insister sur le fait que le parc a des missions moins larges que celles dun pays et que si lon donne la priorité au parc sur le pays, les missions qui seront les siennes seront moins nombreuses.
M. François Brottes sest déclaré en accord avec les positions de M. Jean-Claude Daniel et a proposé quune partie du territoire du parc puisse recouvrir une partie du territoire du pays.
M. Léonce Deprez a observé quil était rare que les parcs soient plus vastes que les pays, et quen tout état de cause lexistence de parcs ne devait pas empêcher la création de pays.
M. Jean-Claude Lenoir a estimé que la seule réponse à lhypothèse dun parc dont le périmètre recouvre celui de plusieurs pays est celle de la convention.
A lissue de ce débat, et après que le rapporteur eut fait observer que les litiges les plus difficiles pourraient se résoudre au moment de la renégociation de la charte du parc, la commission a adopté lamendement du rapporteur rectifié par son auteur selon lequel : « Si le territoire du pays recouvre une partie de lespace dun parc naturel régional et si le territoire dun parc naturel régional recouvre une partie du territoire dun pays et quil ne peut être procédé à lharmonisation de périmètres, la reconnaissance du pays est subordonnée à la définition préalable, par convention passée entre les parties concernées, des missions respectives confiées aux organismes de gestion du parc naturel régional et du pays sur les parties communes. La charte du pays et les actions qui en procèdent doivent être, sur les parties communes, compatibles avec les orientations de protection, de mise en valeur et de développement définies par la charte du parc naturel régional en application de larticle L. 244-1 du code rural.».
En conséquence, les amendements de MM. Patrick Rimbert et Jean-Paul Chanteguet ont été retirés et les amendements suivants sont devenus sans objet : amendement n° 29 de M. Michel Bouvard, amendement n° 37 de M. Patrick Ollier, amendements de MM. François Sauvadet, Joseph Parrenin, Jean Proriol et Gérard Voisin.
La commission a ensuite rejeté les amendements n° 28 de M. Michel Bouvard et n° 39 de M. Patrick Ollier visant à faire constater, avant la décision de constatation du pays, que les avis de la CRADT et de la CDCI étaient favorables.
Elle a également rejeté un amendement de M. Robert Honde visant à imposer lavis des conseils généraux et régionaux concernés.
Elle a adopté un amendement du rapporteur introduisant la notion de périmètre détude du pays.
Un débat sest engagé sur un amendement de M. Serge Poignant tendant à supprimer lobligation pour les pays de respecter les périmètres des EPCI à fiscalité propre.
M. Serge Poignant a indiqué quil sagissait du cas de communes périurbaines qui devraient pouvoir à la fois faire partie dune agglomération et dun pays. Il a évoqué le cas dune commune de lagglomération nantaise qui depuis vingt ans fait partie du pays du vignoble nantais et assuré que le système fonctionne bien et quil importe de ne pas len empêcher.
M. Joseph Parrenin a estimé quil fallait régler ce problème au niveau dune convention entre la commune et le pays pour ce qui concerne son projet viticole.
M. Philippe Duron, rapporteur, a observé quen cas de superposition dun pays et dune agglomération le problème nest pas aussi simple à traiter que dans celui de la superposition du parc et du pays.
M. Patrick Ollier a fait remarquer que Mme Dominique Voynet, ministre de lenvironnement et de laménagement du territoire, avait affirmé que les pays existants ne seraient pas remis en cause.
MM. Jean-Claude Daniel et Pierre Cohen ont estimé quil ne fallait pas permettre que le périmètre dun pays puisse couper un EPCI.
MM. Joseph Parrenin et Jean-Michel Marchand se sont prononcés en faveur de plus de souplesse.
A lissue de ce débat, la commission a adopté à lunanimité un amendement du rapporteur, rectifié par celui-ci, selon lequel : « Les pays constatés à la date de la publication de la présente loi ne sont pas modifiés. Une commune membre dun pays constaté et dun EPCI, peut concilier cette double appartenance si les missions quelle partage dans le pays ne recoupent pas les compétences de lEPCI auquel elle appartient. Les modalités de cette double appartenance sont précisées par une convention entre la commune, le pays et lEPCI. ».
En conséquence, lamendement de M. Serge Poignant a été retiré.
La commission a ensuite rejeté un amendement de M. Patrick Ollier visant à demander la consultation de la CDCI, avant que le préfet ne publie la liste et le périmètre du pays. Les cinq amendements de M. Patrick Ollier visant à prévoir en outre la consultation du conseil général ont été retirés.
La commission a ensuite rejeté lamendement n° 101 de M. Jean Proriol tendant à prévoir laccord du conseil régional pour la délimitation du périmètre du pays ainsi que lamendement n° 102 du même auteur prévoyant la consultation du conseil régional.
La commission a rejeté un amendement de M. Gérard Voisin sur les délais que devront respecter les préfets de départements saisis pour avis, ainsi quun amendement du même auteur relatif aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).
Un amendement de M. Serge Poignant relatif au problème de la délimitation des pays a été retiré et un amendement ayant un objet similaire de M. François Sauvadet rejeté.
La commission a rejeté deux amendements identiques, lamendement n° 13 cor. de M. Michel Bouvard et lamendement n° 41 de M. Patrick Ollier, visant à permettre que lélaboration de la charte de pays soit initiée sans que la procédure darrêté de périmètre soit nécessairement parvenue à son terme. Un amendement de M. Jean Proriol sur le même sujet a été retiré par son auteur.
La commission a rejeté un amendement de M. François Sauvadet supprimant lobligation pour les groupements davoir des compétences en matière daménagement et de développement économique pour être associés à lélaboration des chartes et lamendement n° 77 cor. de M. Léonce Deprez visant à nassocier que les groupements à vocation multiple ayant des compétences en matière daménagement et de développement économique à lélaboration des chartes de pays, excluant de ce fait les communes
La commission a ensuite adopté un amendement du rapporteur relatif au périmètre détude du pays, en cohérence avec lamendement adopté précédemment sur le même sujet.
Elle a adopté deux amendements identiques de MM. Joseph Parrenin et Jean Proriol visant à bien préciser que le périmètre dun pays doit pouvoir être compris sur le territoire de plus dune région. Elle a en conséquence rejeté les amendements n° 12 cor. de M. Michel Bouvard et n° 42 de M. Patrick Ollier parce que satisfaits.
Elle a ensuite rejeté un amendement de M. Patrick Rimbert visant à associer les parcs naturels régionaux à lélaboration de la charte de pays, lamendement n° 76 cor. de M. Léonce Deprez visant à supprimer lassociation des départements et des régions à cette élaboration, ainsi quun amendement de M. François Sauvadet supprimant des objectifs du projet commun de développement du pays, les orientations fondamentales de son organisation spatiale.
Elle a rejeté lamendement n° 11 cor. de M. Michel Bouvard et lamendement n° 43 de M. Patrick Ollier ayant pour objet de supprimer des objectifs de la charte le renforcement des solidarités entre la ville et lespace rural. Un amendement de M. Joseph Parrenin visant les villes et les espaces ruraux a été retiré ainsi quun amendement de M. Patrick Rimbert sur la relation à établir entre un projet dagglomération et la charte de pays.
La commission a rejeté lamendement n° 78 cor. de M. Léonce Deprez donnant aux seuls groupements de communes à vocation multiple le pouvoir dadopter la charte de pays. Elle a également rejeté deux amendements identiques, lun de M. Eric Doligé, lautre de M. Yves Nicolin (n° 97), visant à faire adopter la charte de pays par les régions et les départements concernés, le rapporteur ayant considéré que cette disposition allait à lencontre du principe de libre administration des communes.
La commission a ensuite adopté à lunanimité un amendement du rapporteur, modifié par un sous-amendement de M. Jean-Claude Lenoir, visant à permettre aux communes ou à leurs groupements, situés dans le périmètre détude dun pays, qui auront engagé une démarche de projet commun de développement durable du territoire, de bénéficier dune prise en charge par lEtat dune partie de leurs frais liés aux études et à lingénierie du projet.
Un amendement de M. François Sauvadet supprimant le conseil de développement du pays ainsi quun amendement du même auteur visant à rendre facultative la création de ce conseil ont été rejetés.
Un débat sest alors engagé sur un amendement de M. Patrick Rimbert visant à moins formaliser ce conseil de développement.
MM. Patrick Ollier et Jean-Claude Lenoir ont souscrit à cette observation.
Le rapporteur et M. Jean-Jacques Filleul ont souhaité que soient maintenues les dispositions actuelles du texte relatives à la constitution du conseil de développement. M. Patrick Rimbert a alors retiré son amendement ; celui-ci repris par M. Jean-Claude Lenoir, a été rejeté.
Un amendement de M. Félix Leyzour visant à préciser que les représentants des milieux économiques du conseil de développement sont constitués par les organisations représentatives de ces milieux a été retiré, tandis quun amendement de M. Patrick Ollier visant à supprimer les dispositions relatives à la composition de ce conseil a été rejeté par la commission.
Lamendement n° 79 cor. de M. Léonce Deprez visant à réserver aux seules structures de coopération intercommunale à vocation multiple la constitution de syndicats mixtes ou dEPCI a également été rejeté.
La commission a rejeté un amendement de M. Serge Poignant visant à faire participer les parlementaires ou les conseillers généraux dont la circonscription électorale ou le canton fait partie du périmètre du pays aux instances du conseil de développement, le rapporteur ayant précisé quils avaient la possibilité den faire partie et quil ne convenait pas de formaliser la composition de ce conseil.
La commission a adopté après une intervention de M. Jean Proriol un amendement de M. Gérard Voisin visant à préciser que le conseil de développement est informé au moins une fois par an de lavancement des actions engagées par les maîtres douvrage pour la mise en uvre du développement du pays et quil peut être associé à lévaluation de la portée de ces actions.
La commission a adopté un amendement du rapporteur visant à prévoir les conditions de ladoption définitive du périmètre du pays, en cohérence avec un amendement précédemment adopté.
Elle a rejeté un amendement de M. Pierre Micaux visant à réserver aux seuls syndicats mixtes ouverts et aux EPCI la possibilité de contractualiser avec lEtat et la région. Elle a également rejeté trois amendements de MM. Eric Doligé, Jean Proriol et Patrick Ollier rendant facultative la constitution de syndicats mixtes ou dEPCI à cet effet.
Un débat sest engagé sur les amendements de M. Félix Leyzour et de M. François Sauvadet nimposant aucune forme juridique au pays pour la contractualisation.
M. Jean-Claude Lenoir sest étonné que la constitution dun syndicat mixte soit autant redoutée. Il a précisé que, pour contractualiser, il fallait un lien plus fort entre les communes que le lien associatif car il fallait sentourer dun minimum de garanties. Il a évoqué le problème qui se posera lors des élections municipales de 2001 si un pays se trouve en difficulté de fonctionnement ainsi que le problème de la gestion des fonds européens LEADER qui portent sur des sommes importantes.
M. Patrick Ollier a souhaité quune liberté de choix soit laissée au pays en ce qui concerne sa structure, estimant que certaines communes pouvaient contractualiser elles-mêmes et que le syndicat mixte nétait quun choix alternatif.
M. François Brottes a rejoint lanalyse de M. Patrick Ollier, estimant quil fallait de la souplesse au système pour éviter le découragement des acteurs locaux avant la procédure de contractualisation.
M. Jean-Claude Daniel a fait observer que ce nest pas la structure du pays qui permet la contractualisation et que si lon retient un mécanisme souple rien nempêcherait les communes ou les groupements de communes de passer des conventions.
M. Jean-Claude Lenoir a évoqué le problème des charges communes que doit supporter la structure du pays et a souligné la nécessité de garantir la pérennité de celle-ci.
M. Philippe Duron, rapporteur, a estimé que les acteurs du pays pouvaient sen tenir à la structure associative jusquà la phase de contractualisation, mais qualors il était nécessaire dassurer une sécurité des actes juridiques passés. Il a évoqué les trois solutions possibles : une voie volontariste et ambitieuse, probablement plus réaliste sur le long terme dont M. Jean-Claude Lenoir est le chef de file, une voie plus libérale et plus souple qui est celle de M. Jean-Claude Daniel et une voie intermédiaire quil a proposée dans un amendement, qui permettrait aux groupements de communes de pouvoir contractualiser avec lEtat et la région.
M. Léonce Deprez ayant fait observer quil ne fallait pas exclure les SIVOM de la contractualisation, le rapporteur a modifié en conséquence son amendement. Pour inciter à la coopération intercommunale, le rapporteur a apporté une modification supplémentaire, inspirée de larticle 20 du projet de loi, aux termes de laquelle la possibilité de contractualisation serait ouverte aux groupements de communes à fiscalité propre ainsi quaux SIVOM qui sengagent à adopter une fiscalité propre avant la fin de la contractualisation.
M. Félix Leyzour a fait observer que la contractualisation avec lEtat et la région devait concerner un projet cohérent sur un espace pertinent et que lEtat et la région ne seraient peut-être pas intéressés par une contractualisation avec un si grand nombre de collectivités territoriales.
A lissue dune discussion au cours de laquelle sont encore intervenus MM. François Brottes, Jean-Claude Daniel, Patrick Ollier, Jean-Claude Lenoir, Léonce Deprez et Jean-Jacques Filleul, la commission a adopté lamendement du rapporteur ainsi rédigé : « En vue de conclure avec lEtat et la ou les régions un contrat particulier en application du ou des contrats de plan Etat-régions, les communes et les groupements de communes qui constituent le pays devront, pour assurer lexécution et le suivi du contrat, soit créer un groupement dintérêt public pour la durée de celui-ci, soit se constituer en syndicat mixte. En outre, les groupements qui constituent le pays, quil sagisse de groupements de communes à fiscalité propre ou de syndicats intercommunaux à vocation multiple qui sengagent à adopter une fiscalité propre avant la fin de la contractualisation, peuvent contractualiser avec lEtat ou la région. ».
En conséquence sont devenus sans objet : les amendements de MM. Félix Leyzour et François Sauvadet, un amendement de M. Patrick Ollier énumérant les structures aptes à contractualiser avec lEtat et la région, un amendement de M. Pierre Cohen visant à réserver aux communes et à leurs groupements la constitution dun syndicat mixte ou dun EPCI, les amendements n° 10 cor. de M. Michel Bouvard, et un amendement de M. Jean Proriol relatifs aux syndicats mixtes, deux amendements de M. Gérard Voisin relatifs aux possibilités de contractualisation avec la personne morale qui représente le pays et lamendement n° 80 cor. de M. Léonce Deprez assouplissant les conditions de la contractualisation et la rendant possible pour les simples associations.
La commission a ensuite examiné un amendement de M. Patrick Rimbert visant à permettre, notamment en Ile-de-France le classement de certaines zones agricoles ou forestières constituées en pays pour se préserver de la pression de lurbanisation.
M. Patrick Rimbert a fait valoir quil sagissait de mettre en place une des propositions du rapport de M. Larcher sur le périurbain. Bien que partageant la préoccupation exprimée par cet amendement, le rapporteur a estimé quil convenait dapprofondir la réflexion sur cet amendement qui a en conséquence été retiré.
Un amendement de M. Patrick Rimbert visant à assurer une coordination entre les contrats de pays et les contrats dagglomération a également été retiré.
La commission a ensuite rejeté :
un amendement de M. Serge Poignant visant à interdire aux pays de sorganiser à travers une structure qui voudrait tirer ses ressources financières dune fiscalité propre ;
un amendement de M. Pierre Micaux visant à préciser que les pays ne pouvaient pas être un nouvel échelon administratif local ;
deux amendements identiques, lun de M. Eric Doligé, lautre de M. Yves Nicolin (n° 98), visant à mentionner que lEtat coordonne son action au niveau départemental et régional ;
un amendement de M. Pierre Micaux permettant la conclusion de conventions et daccords entre une ville ou une agglomération urbaine et lorganisme de gestion du pays.
La commission a ensuite adopté larticle 19 ainsi modifié.
· Article 20 (article 23 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Agglomérations
La commission a rejeté trois amendements de suppression de cet article présentés respectivement par MM. Yves Nicolin (n° 94), François Sauvadet et Gérard Voisin. Elle a également rejeté deux amendements identiques de M. Gérard Voisin et de M. Eric Doligé tendant à remplacer le mot « aire urbaine » par le mot « agglomération ».
Elle a ensuite examiné quatre amendements soumis à discussion commune relatifs aux seuils retenus pour les aires urbaines, ceux de MM. Gérard Voisin et Eric Doligé proposant de supprimer toute référence au seuil et deux amendements de M. Patrick Rimbert proposant le premier délever le seuil de laire urbaine de 50 000 à 70 000 habitants et le second délever le seuil de la commune centre de 15 000 à 30 000 habitants.
M. Philippe Duron, rapporteur, a précisé que les seuils fixés dans le projet de loi sur laménagement du territoire étaient identiques à ceux fixés pour les communautés dagglomérations dans le projet de loi sur lintercommunalité. Il a considéré quil nétait pas possible de sengager à la légère dans un débat sur les seuils et quil convenait au préalable de faire procéder à une étude dimpact des modifications de seuil éventuelles.
M. François Brottes a convenu également que ce problème devrait être réglé lors de la discussion du projet de loi sur lintercommunalité.
M. Jean Proriol a estimé quil ne fallait pas laisser le seuil en létat car il comportait un risque délimination des petites agglomérations.
M. Léonce Deprez a estimé quil serait dangereux de ne pas fixer de seuil dans le texte du projet.
M. Claude Hoarau a soulevé le problème posé aux DOM par la définition des agglomérations proposée par le texte. Il a souhaité un alinéa spécifique prenant en compte la situation particulière des départements doutre-mer.
M. Jean-Jacques Filleul a estimé que le seuil retenu nétait pas pertinent et il a considéré quil devrait être possible daccorder une dotation globale de fonctionnement (DGF) aux pays si le seuil des agglomérations était relevé.
M. Jean-Michel Marchand a considéré quil valait mieux garder le seuil proposé même sil était insatisfaisant car le supprimer reviendrait à lappliquer à lensemble des aires urbaines, ce qui serait donc équivalent à un abaissement considérable du seuil.
M. Patrick Rimbert a alors retiré ses deux amendements estimant effectivement préférable de laisser le texte dans sa forme actuelle.
M. Félix Leyzour sest interrogé sur les conséquences pour le projet de loi sur laménagement du territoire dune décision de changement de seuils dans le projet de loi sur lintercommunalité.
M. Philippe Duron, rapporteur, a estimé quil nétait pas illégitime de vouloir définir les seuils dans un projet de loi relatif à laménagement du territoire, mais il a observé quil fallait définir les conséquences précises des modifications éventuelles du seuil. Il a donc indiqué que le maintien du seuil dans le texte actuel navait pas pour signification quun accord avait été réalisé autour du seuil proposé. Il a souhaité un rapprochement ultérieur des points de vue lorsque les conséquences des modifications de seuils seraient plus claires.
En conséquence, à lissue de ce débat, la commission a rejeté les amendements de MM. Gérard Voisin et Eric Doligé.
Elle a rejeté trois amendements de MM. Eric Doligé, Gérard Voisin et Yves Nicolin (n° 88) visant à rendre facultative lélaboration dune charte de développement et deux amendements identiques de MM. Yves Nicolin (n° 89) et Eric Doligé tendant à associer les départements et les régions à lélaboration de la charte de développement.
La commission a adopté un amendement du rapporteur tendant à créer, à linstar de ce qui existe pour les pays, un conseil de développement composé de représentants des milieux économiques, sociaux, culturels et associatifs. En conséquence, un amendement similaire de M. Félix Leyzour a été retiré et deux amendements identiques de MM. Michel Bouvard (n° 9) et Patrick Ollier (n° 44) ont été rejetés comme devenus sans objet.
La commission a rejeté deux amendements identiques de MM. Gérard Voisin et Eric Doligé relatifs aux contrats passés entre une agglomération et lEtat ou les régions. Elle a également rejeté deux amendements identiques de M. Yves Nicolin (n° 91) et Eric Doligé visant à imposer la consultation des conseils généraux lors de la préparation du contrat.
La commission a adopté un amendement du rapporteur précisant que lorsquun pays comprend une agglomération éligible à un contrat particulier, le contrat dagglomération constitue le volet spécifiquement urbain de la charte du pays et prend en compte les orientations de celle-ci. En conséquence, deux amendements de M. Patrick Rimbert visant à rendre cohérentes les orientations des projets dagglomérations et celles des pays ont été retirés.
La commission a rejeté :
deux amendements de MM. Eric Doligé et Gérard Voisin visant à supprimer les conditions posées à la contractualisation avec lEtat et la région ;
un amendement de M. Gérard Voisin visant à laisser aux collectivités et établissements publics la faculté de mettre en place une taxe professionnelle unique ;
un amendement de M. Félix Leyzour substituant à lobligation faite aux communes et aux établissements publics qui souhaitent contracter dinstaurer une taxe professionnelle unique un principe de coopération pour lharmonisation des niveaux de taxe professionnelle, le rapporteur ayant indiqué que cet amendement trouverait sa place lors de la discussion du projet de loi sur lintercommunalité ;
deux amendements de MM. Eric Doligé et Yves Nicolin (n° 93) prévoyant que les conditions de la consultation des conseils généraux seraient déterminées par décret en Conseil dEtat.
M. Jean-Michel Marchand a retiré un amendement visant à faire élire au suffrage universel direct les assemblées des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre.
La commission a adopté larticle 20 ainsi modifié.
· Après larticle 20 :
M. Claude Hoarau a présenté un amendement visant à prendre en compte la spécificité des départements doutre-mer où les moyennes et grandes communes sont constituées dagglomérations alors quen France métropolitaine, ce sont les agglomérations qui sont constituées de communes. Il a évoqué le cas de la Réunion qui comprend 27 communes pour 700 000 habitants et qui naurait quune seule agglomération concernée par le seuil retenu par le projet de loi. Il a souhaité que soit précisé si le projet de loi dorientation pour laménagement et le développement durable du territoire concernait ou non les départements doutre-mer. En cas de réponse positive, il a souhaité que des articles spécifiques soient consacrés aux départements doutre-mer.
M. Joseph Parrenin a estimé que cet amendement qui fait état de la particularité des départements doutre-mer devrait être discuté dans le cadre du projet de loi sur lintercommunalité.
M. François Brottes a évoqué les situations identiques qui pouvaient se présenter en métropole et il a souhaité que le débat soit reporté dans le cadre de la discussion du projet de loi sur lintercommunalité.
M. Félix Leyzour a estimé quil serait bon de débattre de cette question même si une réponse définitive ne pouvait lui être donnée que dans le projet de loi sur lintercommunalité.
M. Jean-Claude Daniel a évoqué le problème posé en matière de dotation globale de fonctionnement lorsquune seule commune est à elle seule une agglomération. Il sest demandé si elle avait le statut de commune ou dagglomération.
M. Philippe Duron, rapporteur, a estimé que cette question était fort complexe et quil conviendrait de demander une expertise approfondie au Gouvernement.
A lissue de ce débat, cet amendement a été rejeté.
La commission a également rejeté un amendement de M. Patrick Ollier relatif aux projets locaux de développement présentés par des communes ou des groupements de communes.
La commission a ensuite examiné un amendement de M. Félix Leyzour visant à reconnaître et à affirmer le rôle des départements en matière daménagement du territoire au travers de leur politique sociale, de transport et de leurs prérogatives en matière denseignement. Cet amendement a pour objet de permettre aux départements qui ont adopté un projet de développement de conclure avec lEtat et la région des contrats particuliers. M. Félix Leyzour a souligné que le département ne pouvait pas rester en dehors des contrats de plan Etat-régions.
M. Léonce Deprez sest prononcé contre cet amendement estimant quil ne fallait pas donner aux départements une compétence en matière daménagement du territoire.
M. Félix Leyzour a fait observer que cest bien la région qui a un rôle pivot en matière daménagement du territoire, mais que le département a un rôle à jouer en cette matière. Il ne sagit pas de lui donner de nouvelles responsabilités mais de bien situer sa place en tenant compte des réalités.
M. Alain Cacheux a estimé que cet amendement présentait le département comme un concurrent de la région alors que ces deux collectivités sont complémentaires et sest donc prononcé contre cet amendement.
MM. Jean-Michel Marchand, Joseph Parrenin et le rapporteur ont exprimé leur désaccord avec cet amendement.
En conséquence la commission a rejeté cet amendement.
· Article 21 (article 24 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Parc naturel régional
La commission a rejeté un amendement de M. Serge Poignant tendant à tenir compte des pays pour lorganisation des services publics en milieu rural. Après que M. Patrick Rimbert eut retiré un amendement précisant les modalités de superposition du pays et du parc naturel régional (PNR), la commission a, conformément à lavis du rapporteur, rejeté deux amendements identiques, lun de M. Michel Bouvard (n° 7), lautre de M. Patrick Ollier (n° 46), supprimant le dernier alinéa de cet article.
Elle a ensuite adopté larticle 21 sans modification.
· Après larticle 21 :
La commission a examiné un amendement de Mme Sylvia Bassot (n° 85) visant à préciser la répartition des compétences entre les pays et les PNR. Après lintervention de M. Jean Proriol en faveur de cet amendement, le rapporteur a fait observer que cette question avait été réglée précédemment par ladoption dun de ses amendements. Lamendement a été en conséquence rejeté.
· Article additionnel avant larticle 22 (article 28 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Commissions départementales dorganisation et de modernisation des services publics
La commission a examiné un amendement de M. François Brottes visant à inscrire dans la loi certaines dispositions contenues dans le contrat dobjectifs et de progrès signé entre lEtat et la Poste, le 25 juin 1998. Un débat sest engagé sur cet amendement. M. François Brottes a précisé que ladoption du dispositif quil préconisait aboutirait à créer un lieu de concertation entre les communes, lEtat et la Poste, susceptible de contribuer au maintien de cet important service public sur lensemble du territoire. Le rapporteur a proposé de sous-amender cet amendement afin de le mettre en conformité, en ce qui concerne la composition de la commission départementale, avec une circulaire du 3 septembre 1998 du ministre chargé de la Poste. En conséquence, et conformément à lavis du rapporteur, la commission a adopté ce sous-amendement puis lamendement ainsi modifié portant article additionnel avant larticle 22.
· Article 22 (articles 29 et 29-1 (nouveau) de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Maintien des services publics sur le territoire
La commission a tout dabord, conformément à lavis du rapporteur, rejeté lamendement n° 84 de M. Jean Proriol et un amendement de M. Patrick Ollier, tendant tous deux à supprimer cet article. Elle a ensuite, conformément à lavis du rapporteur, rejeté un amendement de M. Patrick Ollier proposant une nouvelle rédaction de cet article visant à maintenir la rédaction actuelle de la loi du 4 février 1995. Elle a également rejeté un amendement de M. Yves Coussain supprimant le paragraphe I de cet article.
La commission a ensuite adopté, conformément à lavis du rapporteur, trois amendements de M. François Brottes au paragraphe I de cet article modifiant larticle 29 de la loi du 4 février 1995, ayant pour objet de tenir compte du fait que désormais certaines entreprises dont lEtat est actionnaire majoritaire assument des missions de service public.
La commission a ensuite, conformément à lavis du rapporteur, adopté un amendement de M. Joseph Parrenin étendant le dispositif de mise à disposition prévu à larticle 29-1 (nouveau) à tous les services publics de lEtat. Un amendement de M. Pierre Micaux intégrant les parcs naturels régionaux et les pays dans le dispositif tendant à favoriser le maintien du fonctionnement du service postal en milieu rural est devenu sans objet.
Puis, la commission a adopté larticle 22 ainsi modifié.
· Article additionnel après larticle 22 (article 33 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Information des élus concernés sur lattribution des crédits inscrits à la section locale du fonds national daménagement et de développement du territoire
La commission a adopté, contre lavis du rapporteur qui a considéré que cette précision relevait du domaine réglementaire, quatre amendements identiques portant article additionnel après larticle 22, de MM. Michel Bouvard (n° 6), Patrick Ollier (n° 56), Joseph Parrenin et Jean Proriol, indiquant que les décisions dattribution des crédits inscrits à la section locale du FNADT sont communiquées par le préfet de région aux présidents des conseils régionaux et généraux intéressés et que le trésorier payeur général de région adresse chaque année au président du conseil régional un rapport sur les conditions dexécution de ces décisions.
· Article additionnel après larticle 22 (article 33 de la loi du 4 février 1995) : Information du conseil national de laménagement et du développement du territoire sur lattribution des crédits du fonds national daménagement et de développement du territoire
La commission a adopté, conformément à lavis du rapporteur, quatre amendements identiques, de MM. Michel Bouvard (n° 4), Patrick Ollier (n° 58), Joseph Parrenin et Jean Proriol, créant un article additionnel après larticle 22, prévoyant explicitement linformation du conseil national de laménagement et du développement du territoire sur les décisions dattribution des crédits du fonds national daménagement et de développement du territoire.
· Article additionnel après larticle 22 (article 7 de la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne) : Information du comité de massif sur lattribution de certains crédits du fonds national daménagement et de développement du territoire
La commission a adopté, conformément à lavis du rapporteur, deux amendements identiques, lun de M. Joseph Parrenin, lautre de M. Patrick Ollier (n° 59), portant article additionnel après larticle 22, visant à actualiser la loi n° 85-30 du 9 janvier 1985 relative au développement et à la protection de la montagne, pour tenir compte du regroupement du fonds interministériel de développement et daménagement rural ainsi que du fonds dintervention pour lautodéveloppement en montagne, au sein du fonds national daménagement et de développement du territoire. Cet amendement substitue à lobligation de consultation du comité de massif devenue sans objet une obligation dinformation.
Un amendement similaire de M. Jean Proriol est en conséquence devenu sans objet.
· Après larticle 22
La commission a ensuite rejeté, conformément à lavis du rapporteur, un amendement de M. Patrick Ollier donnant un caractère prioritaire aux zones de revitalisation rurale pour lattribution des subventions du FNADT, ainsi quun amendement de M. Jean Proriol ayant le même objet.
· Article 23 (article 38-1 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995) : Fonds de gestion des milieux naturels
M. Léonce Deprez a estimé que la multiplication des fonds constituait une dérive et souligné que le fonds national daménagement et de développement du territoire devrait regrouper lensemble des moyens de lEtat en ce domaine. Le rapporteur ayant indiqué que le projet de loi de finances pour 1999 prévoyait de doter le fonds de gestion des milieux naturels de 164 millions de francs de crédits en provenance du ministère de lenvironnement qui viendront ainsi en complément de ceux consacrés à laménagement du territoire, la commission a rejeté lamendement n° 81 de M. Léonce Deprez visant à supprimer cet article.
Elle a ensuite adopté un amendement du rapporteur proposant une nouvelle rédaction globale de larticle 38-1 de la loi du 4 février 1995 en vue de supprimer le premier alinéa, devenu obsolète du fait de la dotation du fonds à partir du 1er janvier 1999 et de rectifier la rédaction du troisième alinéa. En conséquence, elle a considéré comme sans objet :
un amendement de M. Jean Proriol visant à modifier la dénomination du fonds en y adjoignant le qualificatif de ruraux ;
un amendement de M. Patrick Ollier tendant à étendre lutilisation du fonds aux projets concourant à lentretien ou à la réhabilitation des territoires ruraux dont les maîtres duvre ne sont pas éligibles aux contrats territoriaux dexploitation ;
un amendement de M. Jean Proriol ayant un objet similaire ;
un amendement de conséquence dun amendement précédemment rejeté à larticle 18 présenté par M. François Sauvadet pour limiter le schéma de services collectifs aux espaces naturels.
fpfp
© Assemblée nationale
|