ASSEMBLÉE NATIONALE
COMMISSION DE LA PRODUCTION ET DES ÉCHANGES
COMPTE RENDU N° 61
(Application de l'article 46 du Règlement)
Mercredi 9 juin 1999
(Séance de dix heures)
Présidence de M. André Lajoinie, président
SOMMAIRE
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Examen de la proposition de résolution de M. Didier Boulaud (n° 1646) sur les propositions de directives relatives aux chemins de fer communautaires (COM [98] 480 final/n° E 1163) -
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(M. Jean-Jacques FILLEUL, rapporteur)
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Informations relatives à la commission
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La commission a examiné, sur le rapport de M. Jean-Jacques Filleul, la proposition de résolution de M. Didier Boulaud (n° 1646) sur les propositions de directives relatives aux chemins de fer communautaires (COM [98] 480 final/n° E 1163).
M. Jean-Jacques Filleul, rapporteur, a rappelé que la délégation pour lUnion européenne avait présenté une proposition de résolution concernant le « paquet infrastructure ferroviaire », qui doit être soumis le 17 juin prochain à lexamen du Conseil des ministres des transports de la Communauté européenne pour accord politique.
Il a souligné que, dans létat actuel de la préparation de ce conseil, où la France se trouve relativement isolée, il convenait que lAssemblée nationale apporte, comme le Sénat, un soutien politique fort au Gouvernement.
Il a indiqué que la Commission européenne, partant du constat du déclin du transport ferroviaire, cherchait à créer les conditions favorables au développement dun système ferroviaire dynamique et compétitif. Citant lintroduction de la communication générale de la Commission sur le « paquet ferroviaire », il a déclaré que pour elle cependant, « les chemins de fer doivent fonctionner comme des entreprises résolument orientées vers le marché, être gérés de manière indépendante, jouir dune situation financière saine et être progressivement soumis aux forces du marché ». Il a ajouté que, si lon ne pouvait que souscrire à lobjectif initial de revitalisation du rail, un tel dispositif était totalement irréaliste, inapplicable et inapproprié ; il détruirait à coup sûr un secteur actif, quoiquen difficulté, et sonnerait le glas du service public ferroviaire.
Il a précisé que le « paquet infrastructure ferroviaire » comportait trois propositions de directives :
la première modifie la directive 91/440/CEE du 29 juillet 1991 relative au développement des chemins de fer communautaires, qui avait servi de cadre à la partition de lactivité ferroviaire en deux entités, lune dédiée à lexploitation (SNCF), lautre aux infrastructures, Réseau ferré de France (RFF) ;
la deuxième proposition modifie la directive 95/18/CE du 19 juin 1995 concernant les licences des entreprises ferroviaires, pour en étendre le champ à lensemble des activités de transport du secteur ;
la troisième proposition concerne la répartition des capacités et la tarification de lutilisation des infrastructures, ainsi que la certification en matière de sécurité.
Le rapporteur a indiqué quil était en outre envisagé que le conseil des ministres du 17 juin engage une discussion sur une libéralisation plus générale du secteur ferroviaire, aujourdhui limitée aux activités de transport international, visées par larticle 10 de la directive 91/440. Il a rappelé que la Commission avait déjà émis une proposition du même type en 1995, demeurée sans suite, en envisageant détendre laccès des réseaux nationaux à toute entreprise offrant des services internationaux de fret ou de transport de voyageurs.
Il a expliqué que la position de la Commission se fondait sur la constatation des effets limités quavaient eu les directives sur la concurrence entre entreprises ferroviaires européennes, très peu de nouveaux entrants étant apparus après 1995 sur les réseaux.
Il a souligné que le « paquet infrastructure ferroviaire » marquait une nouvelle étape de la politique de libéralisation, lobjectif de ces propositions de directives étant « dassurer un traitement équitable et non discriminatoire des entreprises ferroviaires et une utilisation efficace de linfrastructure ». Il a également précisé que la Commission jugeait ce paquet « nécessaire, indépendamment de toute nouvelle libéralisation qui interviendrait dans différentes catégories de services ferroviaires afin de former un cadre dans lequel des services soumis à une libéralisation accrue pourront prendre place ».
Il a mis laccent sur les deux grands thèmes transversaux de ces propositions de directives, qui visent respectivement à « casser » les monopoles des opérateurs ferroviaires nationaux et à permettre louverture de lactivité de transport ferroviaire de marchandises à la concurrence. Il sest refusé à admettre la pertinence de telles solutions, estimant quelles ne sont pas conformes à la réalité des chemins de fer européens et quelles reflètent en revanche une précipitation et une certaine obsession de la Commission, qui aurait dû engager une analyse pragmatique de la situation. Il faut en effet laisser du temps aux Etats et aux entreprises ferroviaires pour intégrer pleinement les mesures déjà prises en 1991 et 1995 et parfaire leur organisation.
Il a estimé quau contraire de cet objectif réaliste, les mesures contenues dans les propositions de directives ne feraient que créer des confusions, quil sagisse de la notion de candidat autorisé, de léclatement de lorganisation des transports ferroviaires en différents services, de lattribution des sillons pour une période dune année seulement, ou de la séparation complète entre les activités de fret et de transport de voyageurs. En revanche, il a indiqué que le principe de tarification de lusage des infrastructures au coût marginal allait dans le bon sens.
Le rapporteur a affirmé que laxiome selon lequel la libéralisation du transport ferroviaire ferait regagner des parts de marché à ce mode ne sappuyait sur aucune expérience confirmant son efficacité, remarquant que les exemples de libéralisation réalisée dans les chemins de fer britanniques et le transport aérien étaient loin dêtre concluants.
Il a fait observer que ces propositions, élaborées dans la précipitation, ne prévoyaient aucune véritable politique des transports à moyen terme, ni aucune initiative pour développer lintermodalité rail-route. Il a également relevé que le niveau de détail de ces directives, sagissant de lorganisation interne des entreprises ferroviaires, allait à lencontre du principe de subsidiarité. Il a rejeté totalement ce choix de la Commission en faveur dun libéralisme effréné, qui renie la notion de service public pourtant reconnue et consacrée par le traité dAmsterdam, appelant au contraire de ses vux la création dun service public ferroviaire européen.
Il a évoqué les principales conclusions de la proposition de résolution, qui :
estime nécessaire de rejeter les propositions de directives en létat actuel de leur contenu ;
demande au Gouvernement dobtenir de nouvelles propositions de la part de la Commission ;
considère quil est urgent que les Etats membres mettent en place de véritables réseaux ferroviaires transeuropéens, financés par un emprunt communautaire ;
estime nécessaire de régler linteropérabilité des réseaux ;
estime impérieux que la SNCF et RFF valorisent pleinement le potentiel technique et humain dont ils disposent.
En conclusion, se prononçant pour ladoption de la proposition de résolution sous réserve de quelques amendements, il a considéré quil serait dommage, tandis que les entreprises ferroviaires reconquièrent des parts de marché, que leur élan commercial soit contrecarré par une nouvelle réforme de fond de leur organisation. Il a estimé nécessaire, face à une attitude de la Commission qui applique à un secteur très spécifique une recette uniforme de libéralisation, de proposer des solutions alternatives qui prennent en compte lensemble des dimensions de la politique des transports.
M. André Lajoinie, président, a informé la commission quil avait demandé linscription à lordre du jour de lAssemblée nationale de la proposition de résolution avant la réunion du Conseil des ministres européens et que la conférence des présidents a prévu son examen le 16 juin prochain.
M. Didier Boulaud, rapporteur de la délégation pour lUnion européenne, après avoir remercié la commission dexaminer la proposition de résolution dans un délai très bref, a formulé trois séries dobservations. Mettant tout dabord laccent sur lurgence de prendre des décisions politiques pour remédier aux dommages environnementaux et répondre aux problèmes de sécurité posés avec acuité par le développement du transport routier, il a regretté que les propositions de directives européennes ne tiennent aucun compte des distorsions existant entre le rail et la route et ne sincrivent pas dans une perspective intermodale. Il a également estimé que la proposition de résolution ne reflétait pas une attitude frileuse, préconisant au contraire une politique de développement durable des chemins de fer et la promotion de la multimodalité, et a souhaité que les expériences de coopération engagées dans le cadre de la directive 91/440/CEE puissent se poursuivre. Puis, il a souligné que le texte ne relevait pas dun nationalisme rétrograde puisquil proposait de reprendre lidée dun emprunt communautaire pour assurer le financement des réseaux transeuropéens et estimait nécessaire de régler les problèmes dinteropérabilité des réseaux existants. Il a enfin déclaré quil était favorable à la proposition de résolution (n° 389) déposée au Sénat par M. Hubert Haenel.
Mme Odile Saugues a tout dabord regretté le caractère tardif de lexamen des propositions de directives alors que la délégation pour lUnion européenne en était saisie depuis le 21 octobre 1998. Puis, elle a considéré que la libéralisation du transport ferroviaire posait de nombreux problèmes en termes de risques économiques et de sécurité. Elle a estimé nécessaire, avant toute modification du régime actuel, de procéder à un bilan de la directive 91/440/CEE relative au développement des chemins de fer communautaires, sinterrogeant sur les expériences ayant servi de base aux propositions de la Commission européenne.
Après avoir souligné à son tour que la proposition de résolution déposée au Sénat était positive et quil fallait soutenir le Gouvernement pour défendre le service public et la construction de lEurope ferroviaire, elle sest déclarée en accord avec le texte proposé par le rapporteur de la délégation.
M. Léonce Deprez, regrettant à son tour que ce texte ne fut pas présenté plus tôt, a constaté quune unanimité se dégageait pour réclamer la fin du « tout routier » et rééquilibrer les modes de transport. Il a estimé que ce rééquilibrage était intimement lié à la mise en uvre dune politique volontariste daménagement du territoire qui passe par un schéma national, ayant sa préférence, ou des schémas de services collectifs tels quils sont proposés par le projet de loi dorientation pour laménagement et le développement durable du territoire. Après sêtre interrogé sur la cohérence des options économiques de la Commission européenne avec les politiques défendues par les gouvernements qui nomment les commissaires, il a considéré quil devenait indispensable de préciser le principe de subsidiarité et plaidé pour une Constitution européenne qui définirait clairement la répartition des compétences entre lUnion et les Etats membres.
M. Patrick Rimbert, soulignant que le véritable enjeu était le service public ferroviaire, a fustigé la position idéologique de la Commission européenne et regretté que des décisions aussi importantes soient prises alors que celle-ci avait démissionné et que le Parlement européen allait être renouvelé.
Puis, il a mis laccent sur les avantages du service public, citant lexemple de la desserte ferroviaire cadencée entre Nantes et Saint-Nazaire, mise en place grâce à laction commune de la SNCF, du département, de la région et des deux districts compétents. Il a souligné que ce type de projets supposait une approche globale et des accords entre les autorités décisionnelles alors que les propositions de directives risquaient au contraire de privilégier une démarche fractionnée, comme latteste lexemple du réseau ferré britannique. Il a enfin estimé urgent de mettre en place des réseaux transeuropéens, rendus dautant plus utiles avec lélargissement de lUnion, dont le financement serait assuré par lemprunt sans remettre en cause le pacte de stabilité.
M. Gilbert Biessy sest tout dabord étonné que la Commission européenne propose des directives organisant une plus grande libéralisation des transports ferroviaires alors même que lapplication de la directive 91/440/CEE ouvrant les réseaux nationaux à certains trafics na encore fait lobjet daucun bilan. Il a estimé que les propositions de directives visaient à éclater les réseaux actuels, à créer de la concurrence entre les lignes de fret, les grandes lignes, les TGV et les lignes régionales et à accorder des autorisations dexploitation à des entreprises nayant pas de moyens ferroviaires propres.
Il a noté que, compte tenu de la diversité des situations nationales, il appartenait à chaque Etat de déterminer la voie la plus efficace pour atteindre un objectif commun de développement du rail. Il a considéré que de ce point de vue les propositions de directives remettaient en cause le principe de subsidiarité.
Il a ensuite regretté la démarche de la Communauté européenne qui sappuie sur le postulat selon lequel la libéralisation aurait, par essence, des effets bénéfiques sans quaucune preuve ait été apportée en ce sens, aucun pays nayant réellement expérimenté la libéralisation en matière ferroviaire.
En conséquence, il a déclaré que le groupe communiste partageait lesprit de la proposition de résolution qui note que lobjectif évoqué par la Commission de rééquilibrer les moyens de transports routiers et ferroviaires est pertinent mais que les moyens proposés pour latteindre ne le sont pas. Il a toutefois estimé que la proposition de résolution devait être améliorée sur trois points.
Il a tout dabord jugé indispensable dintroduire un alinéa faisant référence au principe de subsidiarité afin de rappeler quen fragmentant lorganisation institutionnelle du secteur ferroviaire, la Commission outrepasse ses prérogatives et ignore les particularités des systèmes coexistants actuellement en Europe.
Il a ensuite noté que le « paquet infrastructure ferroviaire » traitait peu et mal de sécurité et que le groupe communiste proposait donc de souligner les risques que pourrait poser la création de lorganisme indépendant préconisé par la Commission.
Enfin, il a souhaité que la résolution affirme la nécessité dune harmonisation dans la tarification des différents modes de transport. En effet, les coûts externes engendrés par les activités de transport, tels que le bruit, les accidents, la pollution ne sont pas totalement supportés par les acteurs du secteur. Ces coûts pour lenvironnement et la société ont été évalués à près de 400 milliards décus par an en Europe de lOuest. Or, 92 % de ces dommages sont générés par le trafic routier contre 1,7 % par le trafic ferroviaire.
Il a donc estimé nécessaire dencourager les modes de transport entraînant le moins de nuisances, ce qui permettrait de relancer le secteur ferroviaire tout en incitant à une amélioration des conditions de transport par la route, notamment au regard de la sécurité, mesures quune actualité tragique nous commande de promouvoir encore davantage.
M. André Lajoinie, président, sest tout dabord réjoui de constater dans la commission un état desprit favorable à la défense du service public ferroviaire.
En ce qui concerne le délai dans lequel se trouve pris lexamen de cette proposition de résolution, il a tenu à préciser que le dépôt de la proposition avait été enregistré à la présidence de lAssemblée nationale le 27 mai dernier et quelle avait été distribuée le 1er juin.
Il a ensuite déclaré partager lopinion selon laquelle la Commission outrepassait ses missions. Il a ensuite indiqué que la nécessité dun bilan de lapplication de la directive 91/440/CEE avait été rappelée à M. Neil Kinnock lorsque celui-ci était venu sexprimer devant la commission de la production et des échanges en décembre dernier. Il a également noté que la Communauté européenne était très libérale et il a souhaité que la nouvelle Commission qui va être désignée, appuyée sur le Parlement européen, rompe avec cette orientation.
Enfin, M. André Lajoinie, président, a insisté sur la nécessité de définir un nouvel équilibre entre la route et le rail. Il sest interrogé à cet égard sur lobjectif affiché par le Gouvernement de doubler le trafic de fret ferroviaire en dix ans au regard des projections qui montrent que le trafic routier évoluera dans les mêmes proportions et que la situation relative des deux modes de transport resterait donc identique.
Il a estimé indispensable de changer de politique compte tenu des charges induites, notamment sur les collectivités locales, par le trafic routier en particulier lorsquil sagit de camions transitant sur notre territoire sans jamais sy arrêter du fait de la capacité accrue des nouveaux réservoirs et donc sans profiter à notre économie.
Il a déclaré quil était de la responsabilité du Parlement dafficher une volonté forte sur cette question car dans la configuration actuelle le risque existe dune réaction violente de la société qui naccepterait plus les nuisances et les dangers liés à laccroissement continu du trafic routier de fret.
En réponse aux différents intervenants, le rapporteur a apporté les précisions suivantes :
la proposition de résolution répond incontestablement à la volonté de la population, qui souhaite un rééquilibrage à terme des modes de transport, ainsi quune contribution forte du transport ferroviaire à laménagement du territoire. Lopinion publique demandera des comptes aux élus si ceux-ci ne sengagent pas à respecter les zones fragiles en y limitant les transports routiers ;
la délégation pour lUnion européenne a exprimé dans son rapport le soutien à lidée dune évolution équilibrée du transport ferroviaire, dans le cadre de lunicité du service, dont sera garant le Conseil supérieur du service public ferroviaire, récemment créé ;
le rail ne représente que 4 ou 5 % du transport de marchandises en France. Pour mettre fin au « tout routier », il faut des décisions politiques importantes. Celles-ci ne pourront être adoptées que dans le cadre dune large concertation ;
on relève que certains gouvernements, tel celui du Royaume-Uni, nont pas pris la pleine mesure du désastre causé par une politique libérale du secteur ferroviaire. Ainsi, la situation du transport ferroviaire britannique, dont le ministre en charge des transports dans ce pays a dit quelle suscitait en lui de la honte, nest pas comparable à celle de la France. On peut en outre noter que les subventions versées dans le cadre du système privatisé sont sensiblement plus élevées que dans lancienne organisation publique ;
la France, qui est une plate-forme de transit pour lEurope, ne doit pas supporter seule la totalité des coûts des infrastructures de transport sur son territoire. Un emprunt européen pourrait aider à financer les infrastructures, le développement du ferroutage et le désenclavement dans notre pays.
La commission est ensuite passée à lexamen de larticle unique de la proposition de résolution.
· Article unique
La commission, conformément à lavis du rapporteur, a adopté un amendement de M. Gilbert Biessy, ajoutant après le septième alinéa de cet article, un considérant précisant que les propositions de directives sous-estimaient la contrainte et lobligation de sécurité dans les transports ferroviaires.
Elle a ensuite rejeté un amendement du même auteur après le neuvième alinéa de cet article, relatif au respect du principe de subsidiarité après que le rapporteur, qui a déclaré partager cet objectif, eut considéré que la rédaction proposée était trop rigide et conduirait à sopposer à la mise en place de services publics ferroviaires européens.
Puis, après avoir adopté un amendement rédactionnel du rapporteur au douzième alinéa (2) de cet article, la commission a adopté, conformément à lavis du rapporteur, un amendement de M. Gilbert Biessy insérant un alinéa après le quinzième alinéa de cet article (5) affirmant quil est indispensable de parvenir à une vérité des coûts pour chaque mode de transport.
Puis la commission a adopté la proposition de résolution ainsi modifiée.
fpfp
Informations relatives à la Commission
La commission a procédé à la nomination dun rapporteur pour la proposition de résolution de M. André Aschieri et plusieurs de ses collègues (n° 1570) tendant à créer une commission denquête sur la mise en culture dorganismes génétiquement modifiés, les infractions constatées en la matière et les dangers quelles font courir à la santé des populations.
M. Jean-Michel Marchand a présenté sa candidature en indiquant que cette proposition avait été déposée à linitiative de députés de son groupe et quil lui paraissait donc naturel que le rapport soit attribué à lun dentre eux. Il a ensuite rappelé lattachement des Verts à laffirmation du principe de précaution et sest félicité quils aient contribué à ce que le principe de traçabilité soit retenu dans la loi dorientation agricole. Il a enfin tenu à insister sur lactualité de la question des OGM alors que lon sinterroge sur le devenir de la récolte 1998 de maïs transgénique et que des discussions européennes préparant les prochaines négociations de lorganisation mondiale du commerce sont proches.
M. Christian Bataille a ensuite présenté, au nom du groupe socialiste, la candidature de M. Daniel Chevallier.
La commission a désigné M. Daniel Chevallier rapporteur pour la proposition de résolution de M. André Aschieri et plusieurs de ses collègues (n° 1570).
La commission a ensuite désigné M. Dominique Dupilet rapporteur pour le projet de loi portant approbation dun avenant à la concession concernant la conception, le financement, la construction et lexploitation dune liaison fixe à travers la Manche, signée le 14 mars 1986, sous réserve de sa transmission par le Sénat.
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