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AVANT L'ART. PREMIER
N° 87
ASSEMBLÉE NATIONALE
29 janvier 2010

PROJET DE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2010 - (n° 2239)

Commission
 
Gouvernement
 

AMENDEMENT N° 87

présenté par

M. Cahuzac, M. Bapt, M. Emmanuelli, M. Sapin, M. Bartolone, M. Muet, M. Baert,
M. Launay, M. Nayrou, M. Carcenac, M. Balligand, M. Eckert, M. Goua, M. Idiart,
M. Claeys, M. Jean-Louis Dumont, M. Bourguignon, M. Lurel, M. Hollande, M. Moscovici,
M. Habib, M. Vergnier, M. Lemasle, M. Rodet, Mme Girardin
et les membres du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche

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ARTICLE ADDITIONNEL

AVANT L'ARTICLE PREMIER, insérer l'article suivant :

I. – L’article 81 quater du code général des impôts est abrogé.

II. – Le I est applicable à compter du 1er février 2010.

EXPOSÉ SOMMAIRE

Alors que les destructions d’emplois se multiplient et que le chômage repart fortement à la hausse, notre pays est le seul au monde à avoir institué un système de destruction d’emplois financé par des fonds publics.

En effet, comme n’ont cessé de le dénoncer les députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche, le dispositif sur les heures supplémentaires conduit à rendre l’embauche plus chère pour l’entreprise que le recours aux heures supplémentaires. En période de faible activité, ce dispositif freine l’embauche et en période de récession, c’est une véritable arme à créer des chômeurs.

Ce système a démontré son inefficacité totale en terme d’augmentation du pouvoir d’achat et d’emploi. Dans la période de crise que nous traversons, ce sont d’abord les Français les plus modestes, et parmi eux les intérimaires et les CDD, qui sont les premiers à en faire les frais.

Au regard du coût considérable qu’il représente, plus de 4 milliards d’euros par an, ce système est intenable et dangereux. Ce sont autant de moyens qui pourraient être utilisés pour soutenir l’emploi et le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français modestes.

Le présent amendement propose donc de supprimer ce dispositif inique et de dégager des resources et de justes marges de manoeuvres budgétaires, et ainsi éviter à l’Etat de s’endetter à hauteur de 35 milliards d’euros.