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ART. 35
N° 284
ASSEMBLÉE NATIONALE
11 septembre 2010

RÉFORME DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES (Deuxième lecture) - (n° 2779)

Commission
 
Gouvernement
 

AMENDEMENT N° 284

présenté par

M. Derosier, M. Duron, Mme Guigou, M. Fabius, M. Vauzelle, M. Rousset, M. Roman,
M. Queyranne, M. Vuilque, M. Letchimy, M. Lurel, M. Dussopt, M. Deluga,
M. Valax, M. Nayrou, M. Jean-Claude Leroy, M. Mesquida, Mme Iborra,
Mme Fourneyron, Mme Massat, Mme Andrieux, Mme Batho, Mme Marcel,
M. Gille, M. Jung, M. Villaumé, M. Roy, M. Cacheux, M. Charasse, M. Giacobbi, M. Renucci,
Mme Karamanli, M. Pupponi, M. Fruteau, Mme Reynaud
et les membres du groupe Socialiste, radical, citoyen et divers gauche

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ARTICLE 35

Après l’alinéa 18, insérer l’alinéa suivant :

« V. bis – Après l’article 27-2 de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports intérieurs, est inséré un article 27-3 ainsi rédigé :

« Art. 27-3. – Par dérogation aux articles L. 1111-4 et L. 3211-1 du code général des collectivités territoriales, le département peut être adhérent d’un syndicat mixte, autre que celui visé à l’article 30 de la loi n°              du                 de réforme des collectivités territoriales, intervenant dans le domaine des transports urbains. » ».

EXPOSÉ SOMMAIRE

La modification de la « clause générale de compétences » est susceptible de mettre en péril la situation administrative et financière de certaines structures intercommunales et groupements de collectivités locales existantes, en limitant les interventions de départements et régions adhérents de ces structures.

En particulier, du point de vue institutionnel, ce texte, en cantonnant de la sorte l’action des départements et des régions, interdit plus particulièrement aux départements d’être membres de syndicats mixtes de transports urbains.

Outre les conséquences organisationnelles et financières de l’article 35 du projet de loi sur les structures existantes, le désengagement des départements dans la gestion des transports urbains irait à l’encontre de la préoccupation du Gouvernement de favoriser une mobilité urbaine et des transports durables. Conformément au Grenelle de l’Environnement qui donne notamment la priorité au développement des réseaux de transports collectifs urbains en site propre, les intercommunalités doivent pouvoir continuer à développer des politiques volontaristes en matière de transports urbains, afin de répondre aux objectifs de développement durable.

Dans ces conditions, il convient de permettre aux départements de continuer à intervenir au sein des groupements de collectivités auxquels ils participent parfois depuis plusieurs décennies. Cela est d’autant plus justifié que par principe, la loi n’a point d’effet rétroactif (article 2 du code civil).

C’est l’objet du présent amendement qui introduit un nouvel article dans le chapitre II de la LOTI consacré aux transports urbains de personnes. La mention « autre que celui visé à l’article 30-1 » fait référence aux syndicats mixtes de la loi SRU.