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ART. 16
N° 24 Rect.
ASSEMBLÉE NATIONALE
24 novembre 2011

LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2011 - (n° 3952)

Commission
 
Gouvernement
 

AMENDEMENT N° 24 Rect.

présenté par

M. Carrez, Rapporteur général
au nom de la commission des finances

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ARTICLE 16

Supprimer les alinéas 6 à 13.

EXPOSÉ SOMMAIRE

Les alinéas 6 à 13 proposent d’organiser un mécanisme de report de charges pour le calcul de la valeur ajoutée taxable à la CVAE des entreprises de production cinématographique.

Ces entreprises peuvent avoir un excédent de charges sur leurs produits au titre de certains exercices en raison des avantages dont elles bénéficient par ailleurs : la perception de subventions au titre de l’avance sur recettes dont la comptabilisation est différée, d’une part, et l’exonération du produit que constitue leur production immobilisée, d’autre part.

Quatre raisons justifient de ne pas créer cet avantage fiscal nouveau.

Premièrement, sur le plan de principe, la création d’un avantage fiscal supplémentaire en raison de l’existence, en amont, d’autres avantages fiscaux ne peut être accepté.

Deuxièmement, l’état du droit était déjà applicable pour le calcul de la VA taxable à la cotisation minimale de taxe professionnelle (CMTP) et rien ne justifie de le faire évoluer.

Troisièmement, les entreprises concernées sont déjà faiblement imposées. L’exemple illustrant l’augmentation de la charge fiscale justifiant une réforme, mis en avant par un rapport du contrôle général économique et financier réalisé à la demande du Gouvernement, est ainsi celui d’une entreprise dont la cotisation d’impôt augmenterait, par l’effet de la réforme, de 3 900 euros, soit environ 1 pour mille de son chiffre d’affaires, avant tout dégrèvement. Il convient également de noter qu’il s’agit d’une entreprise dont le niveau total d’imposition est de 0,7 % de la VA (dont 0,6 point au titre de la CVAE).

Quatrièmement, et enfin, il n’est pas souhaitable d’engager le mitage de l’assiette de la CVAE par la multiplication de régimes dérogatoires sectoriels.