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27/06/2008 – Intervention à Lyon devant le Congrès National de l’Union Nationale des Amis et Familles de Malades psychiques (UNAFAM)

« Briser l’isolement des familles confrontées à la maladie psychique

d’un de ses proches. »

Monsieur le Maire nous a quittés parce qu’il a des occupations que tout élu local doit assumer mais je tiens à le citer, s’agissant du Maire de Lyon,

Monsieur le Directeur Régional de l’action sanitaire et sociale,

Monsieur le Directeur Départemental de l’action sanitaire et sociale,

Monsieur le Vice Président du Conseil Général du Rhône,

Monsieur le Président CANNEVA,

Madame la Présidente Déléguée, Anne-Marie MIGNOTTE,

Mesdames, Messieurs,

Je suis évidemment heureux et ému d’être aujourd’hui parmi vous et je tiens à vous remercier, Monsieur le Président, de m’avoir convié ici, ce matin, et de m’avoir demandé de prendre la parole devant le congrès national de l’Unafam, ici au centre de congrès de Lyon.

Cette ville que je connais bien, pour y être né, pour y avoir passé mon enfance, pour y avoir fait mes études de médecine, avant de regagner, pour la suite de mon parcours hospitalo-universitaire, Grenoble et d’aller me poser enfin, mon pas en Haute-Savoie, où je compte des amis et des proches très chers, présents dans la salle.

La maladie mentale, la douleur de ceux qui en souffrent, celle de leurs familles, sont des sujets, qui, vous le savez, me tiennent particulièrement à cœur.

Ce ne sont pas des mots.

Responsable politique, je resterai toujours médecin, tant je crois que la médecine est plus qu’une profession, et qu’elle engage pour la vie celui qui en fait son métier.

C’est le même souci de l’homme, la considération de ses peines, la compassion pour ses malheurs, la ferme volonté de lui venir en aide, la croyance obstinée que la vie sociale n’a de sens qu’au service de l’homme, et d’abord de celui qui souffre : c’est ce souci qui doit guider toujours nos choix.

Ces règles se sont imposées à moi comme à bien d’autres, hier envers les malades, aujourd’hui dans la vie publique.

Abusivement peut-être, excessivement en tout cas, on a longtemps distingué l’âme du corps.

Et longtemps, la santé n’a concerné que le corps.

L’âme, c’était l’étrange, l’incompréhensible, l’irrationnel ; c’était affaire de religion, de philosophie, de littérature – il fallut attendre longtemps pour que la médecine s’y intéresse, et plus longtemps encore pour que les pouvoirs publics la considèrent.

Nous n’en sommes plus là, heureusement, encore que, certaines fois …

L’expression même de santé mentale illustre le chemin parcouru.

Les « maux de l’âme », comme on disait, ne sont plus considérés autrement que comme ceux du corps.

Ce n’est que justice, parce qu’ils ne sont pas moins légitimes, pas moins douloureux, o combien.

Ce n’est que justice, parce qu’ils concernent un nombre considérable de malades.

Considérable et toujours croissant, tant il semble que la société moderne leur est malheureusement trop propice.

La situation de la psychiatrie en France est complexe et paradoxale.

Alors que notre consommation de psychotropes est parmi les plus importantes de l’Union Européenne, nous avons un taux de suicide élevé.

La prévention du suicide constitue d’ailleurs une priorité retenue par les autorités en 2008 et je m’en réjouis.

Par ailleurs, les estimations faites en 2003 par le groupe technique national de définition des objectifs de santé publique sont considérables, puisqu’il y aurait 300 000 à 600 000 personnes adultes souffrant de psychoses délirantes chroniques, dont 200 à 250 000 schizophrènes.

A un autre niveau de gravité, les troubles dépressifs touchent 12% de la population générale : 7 millions de français ont été ou sont concernés par cette pathologie. Enfin, les troubles phobiques toucheraient 4% de la population.

Par ailleurs, la maladie d’Alzheimer touche plus de 850 000 personnes en France, avec près de 225 000 nouveaux cas chaque année.

Ces chiffres sont pourtant insuffisants pour mesurer toute l’ampleur du phénomène psychopathologique.

Ils ne prennent en compte que la « simple », si l’on ose dire, souffrance psychique, qui peut être immense sans répondre aux classifications médicales.

Et, bien sûr, et surtout, il y a celle des familles et des proches des malades mentaux.

Troubles du sommeil, autisme, schizophrénie, Alzheimer, dépression, comportements addictifs, suicide, pour ne citer que cela. A la diversité des maux, répond la diversité des domaines concernés : évaluation, formation des médecins, formation des soignants, recherche, politique de soins, mise en place de structures adaptées, aide aux associations tellement importantes, aux aidants tellement concernés.

La tâche est immense, elle est urgente d’autant plus que nous sommes de plus en plus confrontés à la désaffection des jeunes médecins pour la psychiatrie, avec la crainte de voir les patients, leurs familles, se tourner vers l’inconnu et c’est compréhensible – parfois même vers ceux qui ont droit à toute mon attention déterminée et vigilante, vous l’avez rappelé, Monsieur le Président : « les psychothérapeutes autoproclamés ».

C’est pour cela que je me suis aussi engagé, vous l’avez souligné, beaucoup ici le savent et m’ont accompagné dans la voie d’une réglementation de la profession de psychothérapeute.

L’article 52 de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de Santé Publique, porte sur l’usage du titre de psychothérapeute.

Cette disposition est une avancée à mon sens dans la protection, de la formation et l’information des usagers – personnes en souffrance psychique, psychosociale ou atteintes de psychopathologies ou familles de ces personnes – sur la compétence et le sérieux de ceux à qui ils se confient.

L’article 52 est venu combler un vide juridique surprenant, permettant à tout un chacun, dans notre pays, de s’autoproclamer psychothérapeute, de visser sa plaque et d’être alors en position de répondre, sans aucune garantie de formation ni de compétence, à des sollicitations de personnes par définition fragiles, courant le risque de voir leur détresse ou leur maladie aggravées, et souvent, hélas, de se voir abusées.

L’adoption de l’article 52 a d’ailleurs été saluée par de nombreuses organisations professionnelles du champ sanitaire, psychiatrique et psychologique, ainsi que par les associations de victimes.

Je veux vous en remercier, à vous amis de l’Unafam, de m’avoir aidé car cette mouvance est d’une puissance inimaginable avec des moyens de pression que l’on ne soupçonne pas. Votre aide, je vous le dis, a été pour moi précieuse. Elle sera j’en suis sûr déterminante.

En effet, l’immense majorité des professionnels compétents s’accorde enfin aujourd’hui sur la nécessité de sécuriser la conduite des psychothérapies, le droit à l’information des usagers et à la sécurité des soins. Cette carence incompréhensible a pour conséquence d’augmenter chaque jour, un peu plus, le nombre des victimes.

Bientôt quatre ans après la promulgation de la loi du 9 août 2004 et le décret d’application de l’article 52, serait enfin sur le point d’aboutir.

Mais je suis prudent car cette mouvance, je vous le disais, est puissante, manipulatrice et efficace pour bloquer tout ce qui pourrait gêner ses intérêts coupables.

Aux dernières nouvelles, Monsieur le Président, pour répondre à votre question, le projet de décret a franchi l’étape du CNESER, serait à nouveau soumis au Conseil d’État : ce nouveau projet tient compte des premières remarques faites par le Conseil d’État. J’espère qu’il pourra enfin être promulgué prochainement. Je m’en occupe toutes les semaines.

Il est de notre responsabilité, chers amis, notre responsabilité de politiques, d’inscrire toujours la psychiatrie plus avant dans les grandes priorités des politiques de santé.

Un pas important a été franchi en 2005 par l’adoption du plan Santé Mentale

.

Ce plan a résulté d’un double constat, enfin :

Le plan Santé Mentale a d’abord prévu de relancer l’investissement pour construire, humaniser les services de psychiatrie.

Sur la période 2005-2010, un effort considérable de plus de 2 milliards d’euros est engagé.

En 2006, les budgets annuels restent à des niveaux importants. Bien sûr, on peut toujours les considérer comme insuffisant mais que de chemins parcourus !

L’investissement matériel, l’augmentation des moyens humains, sont au rendez-vous, là encore c’est un cheminement.

Les postes de soignants ont été en 2006 augmentés de façon importante.

L’amélioration de la formation des soignants, prévue par la circulaire de janvier 2006, a été financée chaque année à une hauteur de 25 millions d’euros par an.

A la fin de l’année dernière, Madame BACHELOT, Ministre de la Santé, a présenté un bilan de ce plan, de ses impacts. Ils sont favorables et le déroulement, la mise en œuvre, la concrétisation de l’engagement des crédits, des projets, est bien souvent en avance sur ce qui avait été prévu. Oh, je sais que c’est que justice et qu’il y a encore beaucoup de retard à combler.

Tout à l’heure, vous avez, Monsieur le Président, lu le message de Valérie Létard.

Elle a évoqué ce qui a été enfin fait pour les créations en place en SAMSAH, en MASS.

Il y aurait beaucoup de choses à dire en ce domaine, sur ce qui n’a pas été fait, sur ce qui est fait aujourd’hui et ce qui devra être fait encore plus demain mais le champ de la santé mentale est immense et ce qui reste à faire est tout aussi immense.

J’en suis personnellement parfaitement conscient.

Je suis, c’est vrai, un intermédiaire avec vous, familles qui êtes au contact de ces situations humaines uniques, auxquelles on ne se croit pas destinés et qui sont des situations uniques.

Ces situations que beaucoup ne veulent pas imaginer de peur d’y être confrontés, de ce que nous pouvons devenir, en quelques secondes, alors que rien ne le laissait imaginer et que parfois, à tort, on s’en croyait personnellement protégé.

Briser l’isolement, disiez-vous Monsieur le Président, briser l’isolement, c’est d’abord briser cette ignorance volontairement partagée pendant si longtemps vis-à-vis de la maladie mentale, vis-à-vis du handicap psychique, parce que l’on a peur de sa propre image, de ce qu’elle peut devenir, de celle de nos enfants, de nos proches, de nos êtres chers, et que l’on ne veut pas que l’on puisse un jour être menacé par cela.

Votre action à l’Unafam est remarquable en tous points.

Si vous avez décidé de m’inviter aujourd’hui, c’est que vous avez dû penser, à juste titre, que, comme l’indique le sigle de l’Unafam, je suis un de vos amis.

Je le suis, parce que je le sens au fond de mon cœur et parce que je crois que l’on ne sait jamais combien ce que nous sommes, ce que nous vivons, ce qui nous entoure, notre santé, sont précieux.

Combien cela est fragile et peut changer d’un instant à l’autre, combien nous devrions, forts de la chance de disposer de ce que nous sommes, combien nous devrions mettre cette chance, l’énergie qu’elle doit susciter au cœur de chacun d’entre nous, au fond du cœur de chacun d’entre nous, à la disposition de ceux qui sont confrontés aux problèmes, à la douleur, à l’incompréhension des autres, à l’aveuglément.

Ceux qui sont confrontés aussi à notre propre incompréhension, nos proches, malades, dont on voit à quel point ils souffrent au plus profond d’eux-mêmes et dont nous voudrions, bien entendu partager, soulager la douleur, sans y parvenir.

Ce sont ces murs que l’on devine, ces murs qui sont infranchissables, et que l’on ne voit pas.

Acceptez et comprenez, Monsieur le Président, qu’une société qui aspire à toujours plus de confort pour le présent, pour l’avenir, ait quelques difficultés à accepter de voir ce mur.

Acceptez et comprenons qu’avant d’y être confronté, directement ou indirectement, on ne l’imaginait pas et, qu’inconsciemment, au fond de nous-mêmes, on ne veut pas le voir – et je vous le dis en vérité, cette situation est en train de changer.

Cette situation change du fait de la communication, du monde de communication dans lequel nous sommes, parce que l’évolution des pathologies, leur contexte d’apparition, également, font que nécessairement la Société a enfin ouvert les yeux.

J’ai évoqué le plan Santé Mentale, je veux également évoquer ce que je ressens lorsque je défends la psychiatrie à tous niveaux, vis-à-vis des autorités sanitaires de mon Département, dans ma Région, et témoigner de leur ouverture, de leur volonté d’avancer.

Lorsque j’interviens pour défendre la psychiatrie au niveau national, il n’y a plus d’interlocuteur, dans les milieux de la santé, qui ne soit pas convaincu qu’il soit nécessaire, en la matière, de conduire un grand, un long et puissant effort.

Dans le monde politique enfin, les choses bougent.

Les choses bougent, parce que, c’est pour cela probablement que je suis en politique, tout est politique. Nous ne devons surtout pas jeter un œil critique et destructeur sur la démocratie, c’est-à-dire sur la politique.

Soyons attentifs à la représentation nationale. Ne foulons pas du pied ce que tant de pays voudraient avoir pour défendre leurs droits fondamentaux, la démocratie tout simplement.

Le monde associatif, dont vous êtes l’exemple, est emblématique par son désintéressement, par sa passion, la passion en direction de ce qu’il y a de plus beau, de plus fort, c’est-à-dire l’amour des autres.

La place des associations est, bien entendu, très grande, la place des ONG est immense. Pour autant, il ne faut pas, en leur donnant toute leur place, oublier que la représentativité démocratique, le système démocratique, est à l’origine de toute société efficace et juste et qu’elle peut contribuer, et elle seule, à résoudre les problèmes.

En réalité, le relais, que le monde associatif constitue, est indispensable pour sensibiliser les pouvoirs publics. Il est indispensable pour faire bouger les autorités démocratiquement désignées par le Peuple.

Vous devez trop savoir combien, lorsqu’on s’éloigne de la raison, combien on aboutit à des impasses.

Et donc, finalement, quand vous vous interrogez : « comment briser l’isolement », et bien c’est le pouvoir politique qui doit être, par votre canal, par votre action, par votre militantisme que je salue, à l’origine de ce changement profond,

Mais, Monsieur le Président, vous avez déjà franchi beaucoup d’étapes.

C’est vrai que le nombre de malades est considérable, c’est vrai qu’il est appelé, je le dis comme je le pense, à augmenter encore mais il y a, il y a eu une prise de conscience, sur laquelle je voudrais revenir.

J’aurais aimé vous parler bien sûr de la loi de février 2005 qui constitue une prise de conscience de la situation, parce qu’enfin, elle aborde la question du handicap psychique et, surtout, reconnaît des droits évidemment indispensables. Elle les reconnaît, enfin, aux handicapés et, par là même, pour briser l’isolement. Même si, je le reconnais, il y a encore beaucoup de choses à faire.

Nous commençons enfin à mieux vivre l’intégration de ceux qui sont porteurs de handicap dans la société.

J’ai personnellement au cours de ma vie professionnelle, probablement convaincu de cela depuis longtemps, encouragé et favorisé cette intégration

J’ai personnellement au cours de ma vie encouragé cette intégration des handicapés dans les institutions, les collectivités que j’ai pu diriger. J’en suis très heureux.

Je vais même vous dire, je suis souvent ému, parfois jusqu’aux larmes, de trouver un adulte de 25, 30 ans, ayant réussi dans la société, dont j’avais personnellement diagnostiqué le handicap à l’âge de 3 ans. C’est une joie quotidienne pour moi. Cela doit être pareil pour tous les handicaps.

Alors, bien sûr, le handicap psychique pose d’autres problèmes, d’autres difficultés, mais l’humanité, quelque soit notre niveau de responsabilité, ne peut se satisfaire d’un quelconque renoncement en quelque domaine que ce soit, surtout quand il s’agit de la personne humaine, quelle qu’elle soit, quelque soient les aléas de la vie qu’elle ait affrontés et quelque soient les conséquences de ces aléas de la vie.

Autre prise de conscience le 10 juin dernier, le Président de la République a réaffirmé ses priorités dans le domaine de l’accueil des malades, en particulier des malades psychiatriques.

Il l’a dit avec force, il l’a dit avec une conviction qui je crois doit être partagée et je veillerai personnellement à ce que cette prise en compte débouche sur un nécessaire changement de culture.

Tels ont été ses propres mots, nécessaire changement de culture pour chaque handicapé, pour que celui-ci ait accès à l’éducation, aux loisirs, à une vie professionnelle, pour que, lorsqu’il a des caractéristiques particulières, il puisse être inséré dans des logements avec l’accompagnement adapté à son cas et nous voyez, ce qu’il y a de spécifique dans le handicap psychique.

Tous ces objectifs sont très ambitieux, tout cela sera difficile, certainement trop long à atteindre, mais je pense franchement que la route est tracé.

Enfin, je voudrais vous dire que briser l’isolement, c’est bien entendu progresser dans la connaissance que la société toute entière doit avoir de la maladie mentale, que la société toute entière doit savoir qu’elle est directement et personnellement concernée par ces maladies, par ce handicap si répandu et que la société toute entière doit accepter un certain nombre d’efforts.

Alors, vous me permettrez à ce stade d’évoquer les moyens parce qu’il ne sert à rien de dire : « il y a tel problème, nous voulons telle solution, nous exigeons telle solution ».

Nous appartenons à une société, nous appartenons à ce que je crois être, et je vous le dis sincèrement, avec émotion aussi, le plus beau pays du monde, celui qui a la plus belle histoire, celui qui a inventé la démocratie, celui qui a inventé les droits de l’homme.

Mais nous avons aussi des défis : notre vieillissement, la mondialisation quand des pays-continents, souhaitent, légitimement, accéder à un niveau de vie, à un niveau de consommation, comparable au nôtre.

Tout cela constitue des défis économiques et sociaux.

Des défis sociaux, cela nous invite à nous poser la question du financement de la solidarité. Solidarité, c’est bien le mot essentiel, cette solidarité exige de nous que nous sachions d’abord et que nous puissions produire les richesses, pour les répartir, certes, le plus équitablement possible, mais surtout et c’est ce qui nous intéresse ici ce matin, pouvoir, avec ces richesses, nourrir, financer, la solidarité.

Cette solidarité qui va coûter de plus en plus chère. Elle va coûter de plus en plus chère pour les maladies mentales bien sûr, elle le doit, elle le fait, elle le fera, mais elle va également coûter de plus en plus chère parce que l’allongement de la vie est une réalité incontournable.

D’ailleurs le vieillissement de vos malades, n’est-t-il pas aussi une de vos préoccupations les plus pressantes, le vieillissement, la dépendance, l’allongement de la vie, qui implique de trouver des traitements pour les maladies les plus onéreuses, les plus coûteuses, les mieux diagnostiquées, les mieux traitées d’ailleurs aujourd’hui,

Nous vivons dans un monde où l’allongement de l’espérance de vie est de 3 mois supplémentaires chaque année, c’est-à-dire de six heures chaque jour.

Un monde dans lequel, il y a quelques jours, l’homme a découvert qu’il y a de l’eau sur Mars. Cette découverte exaltante ouvre des perspectives à l’humanité que j’estime être comparables à la découverte du Nouveau Monde.

Ces perspectives exaltantes montrent que, si le cerveau humain peut être atteint des maux les plus complexes, des maladies les plus douloureuses pour les malades, leur entourage, le cerveau humain peut aussi le meilleur. Il peut connaître, il peut inventer, il peut découvrir, il peut imaginer.

Personnellement, je constate quotidiennement, parce que chaque jour qui passe, j’essaie de lire un article scientifique, que le progrès va très vite, que l’imagerie médicale, que les neuro-sciences, que l’infract-pathologie avancent à grand pas.

Mon espérance, notre espérance, celle que nous partageons, c’est que, pour briser l’isolement, il faudra guérir de plus en plus. Seule, seule la science a fait progresser la santé de l’homme, la qualité de la vie, le confort de la vie de l’homme, seule la science pourra trouver les solutions mais, en attendant, ce qui est profondément humain et ce qui n’est pas uniquement parlant, scientifique, c’est l’émotion, c’est le cœur et c’est comme ça que vous gagnerez.

Je vous remercie.