M. le Président du Sénat,
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de vous accueillir, aujourd’hui, à l’Hôtel de Lassay, à l’occasion de l’installation du Groupe de travail Assemblée nationale – Sénat sur la situation financière internationale et ses moyens de régulation.
La création d’un tel groupe, commun aux deux assemblées, est exceptionnelle. Elle répond, vous le savez, à une situation elle-même exceptionnelle.
Le monde affronte aujourd’hui une crise majeure, d’une ampleur que la mondialisation rend sans précédent.
Dans ce contexte, et dans la perspective de l’organisation d’un sommet international, à Washington, le 15 novembre prochain, le Président de la République a souhaité que le Parlement dans son ensemble apporte une contribution aux réflexions en cours sur la situation du système financier international.
Le délai est court. La constitution d’un groupe de travail commun aux deux assemblées est ainsi apparue comme un moyen à la fois novateur et efficace pour que les parlementaires fassent connaître leurs idées, leurs attentes et leurs propositions.
Je suis très heureux que les sénateurs et les députés puissent travailler ensemble et salue la présence à mes côtés de Monsieur le Président du Sénat, de Monsieur Jean Arthuis, Président de la commission des finances du Sénat et de Monsieur Philippe Marini, rapporteur général de cette commission.
La création d’une telle structure est une première, encore que les députés et les sénateurs aient l’habitude de se rencontrer, notamment pour élaborer la loi au sein des commissions mixtes paritaires. Compte tenu des circonstances, il convenait d’innover et de mettre en commun le plus rapidement possible les fruits des réflexions qui ont été conduites dans les deux assemblées.
Car si le délai imparti à votre groupe est court, vous ne partirez pas de rien. En ce qui concerne l’Assemblée nationale, vous pourrez notamment vous appuyer sur la réflexion, engagée depuis plusieurs mois maintenant, par la commission des finances qui, à l’initiative du Président Didier Migaud et de son rapporteur général Gilles Carrez, a mené de multiples auditions et publiera, prochainement, un rapport d’information sur la question.
De même, votre réflexion ne pourra qu’être enrichie par le caractère pluraliste du groupe de travail. Les deux assemblées du Parlement y sont représentées de manière paritaire, tout comme la majorité et l’opposition et cela est vrai tant pour le bureau du groupe de travail que dans la composition de ce dernier.
Mes chers collègues,
Vos conclusions seront attendues. Non seulement parce que toutes les forces politiques représentées au Parlement le sont également dans le groupe de travail, assurant à ce dernier une indéniable légitimité, mais aussi parce que les représentants du peuple ne pouvaient être tenus à l’écart du vaste mouvement de réflexion actuellement en cours.
J’émets également le vœu que votre réflexion ne soit pas seulement utile à ceux qui – Gouvernements, Union européenne, institutions internationales – bâtiront, au plus haut niveau, un système financier plus sûr et plus efficace. Puisse-t-elle aussi éclairer nos concitoyens sur les enjeux de la crise actuelle et apporter des réponses à leurs interrogations.
Je vous remercie.