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06/01/2009 – Vœux à Mesdames et Messieurs les Députés.

Monsieur le Ministre des Relations avec le Parlement,

Mesdames et Messieurs les Vice-présidents de l’Assemblée nationale,

Madame et Messieurs les Questeurs,

Messieurs les Présidents de Commissions

Messieurs les Présidents de Groupe,

Mers Chers collègues et amis,

Je voudrais, en ce début d’année, d’abord vous souhaiter du fond du cœur des vœux très sincères de santé, de bonheur, pour vous-même, vos familles, vos proches, vos collaborateurs, nos collaborateurs, y compris, bien sûr, ceux qui, ici, dans cette grande maison de la démocratie nous accompagnent au quotidien.

J’attache, nous attachons, la plus grande importance à ce lien personnel, à ce lien humain parce que la communauté que nous formons n’est jamais épargnée par le destin, et les circonstances doivent nous conduire toujours à privilégier ce qui est le plus important : la personne humaine.

2009 va être une année décisive pour le Parlement. Nous n’en avons pas le choix, c’est la déclinaison, la mise en œuvre de la réforme constitutionnelle. Celle-ci apporte de nouveaux droits importants à nos assemblées, à notre Assemblée nationale. D’abord, dans notre mission de législateur, ensuite, dans notre mission qui consiste à évaluer et contrôler l’action du Gouvernement et les politiques publiques.

Mes chers collègues, cette réforme, n’est pas une réforme partisane, tout simplement parce que, à l’exception d’une de ces dispositions, l’expression du Président de la République devant le Congrès, toutes les dispositions ont été demandées par les parlementaires et bien souvent par les parlementaires d’opposition. Et c’est normal, parce que, encore une fois, la Constitution, le règlement de nos Assemblées ne sauraient être des règles partisanes. Elles ne sont pas et elles ne peuvent être construites pour la majorité ou pour l’opposition ou contre l’opposition, tout simplement parce que nous avons vocation les uns et les autres, c’est la règle sacrée de la démocratie, à siéger alternativement dans l’opposition et la majorité ou dans la majorité puis dans l’opposition. Qui peut aujourd’hui écarter l’hypothèse ou le constat que le travail parlementaire depuis la première alternance, que nos débats se sont dégradés au fil du temps. Qui peut le nier et qui peut nier que c’est là une des raisons qui nourrit l’antiparlementarisme ?

Mes chers collègues, autant je serai le garant de tous les droits des parlementaires, à commencer par le droit d’expression et le droit d’amendement, autant nous avons collectivement la responsabilité de mettre en œuvre les nouvelles règles, les nouveaux droits que nous confère la Constitution, en prévenant les blocages au sein de notre institution, ou entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale dont naturellement, quelle que soit sa couleur, est issu le Gouvernement.

Mes chers collègues, en vous redisant mes vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année, je vous souhaite un travail fructueux pour la démocratie dont nous sommes les serviteurs les plus engagés.