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09/11/2009 - Prix de l’Académie des Sports - Palmarès 2008

Madame le Ministre,

Monsieur le Président du Comité National Olympique et Sportif Français,

Madame la Présidente de la Commission des affaires culturelles,

Monsieur le Président de l’Académie des Sports,

Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un réel plaisir de vous accueillir ce soir pour la remise des « Prix de l’Académie des Sports », à l’occasion d’un palmarès 2008 qui récompense des sportifs d’exception.

C’est désormais une tradition que cette institution, plus que centenaire, honore les sportifs qui ont marqué l’année écoulée. Je m’en réjouis avec vous, car les grands champions le méritent. Car la victoire a un sens. Car le sport porte une leçon, une grande et belle leçon.

Cette leçon, c’est la valeur du travail, de la volonté, de la persévérance. C’est aussi le goût de la compétition et la beauté de l’exploit, de la victoire, du record : bref, de cet instant magique où l’homme s’arrache aux circonstances et se dessine un destin.

Le sport de haut niveau, c’est cette affirmation farouche et obstinée de la liberté, le choix irréductible du combat, malgré les obstacles, malgré le doute, malgré le seul calcul des probabilités. Cela vaut pour tous les athlètes. Cela vaut bien davantage encore pour les athlètes handisport qui doivent d’abord vaincre leur propre corps, surmonter les blessures de la vie, et dont le dépassement de soi force notre admiration.

Le sport est vecteur d’images et de messages. La grande famille du sport – dont je fais partie, à mon humble niveau –, les grands sportifs comme les débutants, obéissent finalement aux mêmes règles, aux mêmes codes, aux mêmes valeurs.

A tous ceux qui le pratiquent ou l’ont pratiqué, le sport a appris que rien de précieux ni d’intéressant ne s’obtient sans effort. Mais il a appris aussi que tout effort donne des résultats. Le sport enseigne la persévérance et l’acceptation de l’inévitable alternance entre l’échec et la réussite : c’est l’école de la vie, c’est aussi une assez bonne école pour la politique en somme… !

Mais le sport est aussi nécessaire à l’équilibre individuel, car nous sommes un corps autant qu’un esprit. C’est cette antinomie merveilleusement décrite par Jean-Jacques Rousseau : « plus le corps est faible, plus il commande ; plus il est fort, plus il obéit ».

En mettant chacun devant ses limites physiques, sans pouvoir se retrancher derrière les artifices du savoir, du niveau social ou du langage, le sport a valeur d’exemple pour nous tous. Les grands sportifs sont des héros modernes, par ce qu’ils signifient, par ce qu’ils font. Ce soir, je veux vous dire ma profonde admiration, pour votre courage, pour votre talent, pour vos victoires, et vous remercier pour tout le plaisir formidable que vous nous offrez.

C’est cet amour du sport, la conviction de son importance, la foi en ses valeurs, qui ont présidé, il y a un peu plus d’un siècle, au renouveau des Jeux Olympiques. Cela grâce à l’initiative d’un Français : Pierre de Coubertin.

Quelques années plus tard, en 1924, dans les Alpes, à Chamonix, naissait l’Olympisme d’Hiver. Des Jeux d’Hiver que la France n’a pas accueilli depuis près de vingt ans.

Aujourd’hui, Annecy, avec le soutien indispensable du CNOSF et de son Président, Denis MASSEGLIA – que je salue – relève le défi de cet honneur en posant devant le CIO sa candidature à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’Hiver de 2018.

Cette candidature, fait battre le cœur de toute une région, de tout un territoire, qui a vu naître les sports d’hiver et grandir tant de champions exceptionnels, vibrant avec passion à chacun de leurs exploits.

C’est la candidature de l’excellence sportive et environnementale. C’est la garantie pour les athlètes d’un haut niveau de performances, d’un enneigement de qualité, de pistes mythiques, d’un savoir-faire technique et d’une offre d’équipement très vaste, le tout dans un cadre naturel unique, dominé par le massif du Mont-Blanc, où l’homme a osé l’alpinisme.

Aujourd’hui, Annecy représente la candidature de la France devant le CIO. Elle le fait avec humilité et ambition, en souhaitant que chaque Française, chaque Français, soit fier et enthousiaste à l’idée qu’en 2018 notre pays puisse voir de nouveau briller la flamme olympique.

Chers amis, voilà comment je ressens ce grand rendez vous de la jeunesse universelle, cette période unique de la vie d’un sportif que nous aurons à cœur de réussir si le CIO nous confie ce challenge.

C’est tous ensemble, avec le soutien de l’ensemble du monde sportif que vous incarnez, que nous pourrons monter, comme vous je l’espère, sur la plus haute marche du podium !

Je dois maintenant vous prier de m’excuser de devoir vous quitter quelques instants pour rejoindre le Premier Ministre, Place de la Concorde, et célébrer à ses côtés le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin : ce moment historique de fraternité et de liberté qui n’a laissé aucun de nous indifférent. Mais je vous rejoindrai, bien sûr, pour la suite de la cérémonie de remise des prix, que j’ai à cœur de partager avec vous.

Je vous remercie.