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09/05 /2011 – Allocution pour les obsèques de Mme Françoise OLIVIER-COUPEAU, à Lorient

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Vice-Président de l’Assemblée nationale,

Madame la Questeure,

Monsieur le Président du Groupe Socialiste, Radical et Citoyens,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Chers Collègues,

Monsieur le Président du Conseil Régional,

Monsieur le Président du Conseil Général,

Monsieur le Maire,

Mesdames et Messieurs les élus,

Monsieur,

C’est avec une grande tristesse que je prends aujourd’hui la parole.

Malgré toutes leurs divergences et toutes leurs différences, les députés n’en forment pas moins une communauté, presque une famille, qui sait apprécier les qualités et les talents.

La vitalité, l’enthousiasme, la force de conviction, l’esprit de tolérance et d’ouverture : tels furent quelques-unes des qualités par lesquelles Françoise OLIVIER-COUPEAU avait conquis l’estime de tous à l’Assemblée nationale, bien au-delà de son groupe politique.

Après de brillantes études de droit public et de droit européen, qu’elle avait financées en travaillant comme vendeuse, elle s’engagea d’abord pour faire progresser la formation des marins pêcheurs au sein d’une association d’éducation populaire.

Devenue, en 1999, directrice de la communication de la Communauté d’agglomération du Pays de Lorient, elle prit ensuite la direction du service de presse de la Région Bretagne, dont le président, Jean-Yves LE DRIAN, convaincu par ses compétences, la fit entrer comme chargée de mission dans son cabinet.

En 2007, elle était élue députée du Morbihan et je veux saluer l’importance du travail qu’elle a su accomplir, en seulement quatre ans.

A l’Assemblée, Françoise OLIVIER-COUPEAU, afin de pouvoir se consacrer pleinement à sa mission de députée, refusa de briguer tout autre mandat. Aussi, elle ne tarda pas à se faire connaître pour son efficacité, son exigence et sa persévérance, confortées par une gentillesse sans pareil.

Assidue et dévouée, elle participait très activement aux travaux de la commission de la Défense nationale et des Forces armées. Son rapport sur les opérations extérieures de la France, devenu l’un des premiers enjeux de nos forces armées, a été remarqué. Ses interventions sur la Gendarmerie témoignaient d’une parfaite connaissance du dossier.

Parce qu’elle aimait la France et les Français, elle portait la plus grande attention à ceux qui en assurent la sécurité et les libertés.

Françoise OLIVIER-COUPEAU était une élue aux convictions généreuses : Elle avait à cœur la protection des libertés, la justice, l’égalité des droits, le respect des minorités.

Avec rigueur, avec passion, elle a pris part aux travaux de la délégation de l’Assemblée nationale aux Droits des femmes, ainsi qu’aux délibérations du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques. Toujours disponible, elle s’était également investie au sein de deux groupes d’étude qu’elle présida successivement, sur les langues régionales d’abord, puis sur l’Arctique depuis 2009.

J’ai le souvenir de son engagement au Palais Bourbon aux côtés de Jean Mallory pour les Inuit, où elle m’avait proposé d’organiser une projection du film «La saga des Inuit : le souffle du Grand Nord ». Ce fut un grand succès.

Son tempérament, sa générosité, la portaient à « donner de la force aux idées d’humanisme et de progrès », pour reprendre les termes mêmes de sa profession de foi.

De la force, il lui en a fallu pour mener à bien toutes les missions dont elle s’était chargée, au service des autres, alors que la maladie minait sa santé. Elle a lutté, jusqu’au bout avec un courage impressionnant, sans jamais perdre ce moral, cette forme de charisme et d’allant qui rendaient sa personnalité si attachante.

Sa voix douce, son sourire, connu sur tous les bancs de notre assemblée, se sont éteints, après de longs mois de combat.

Françoise OLIVIER-COUPEAU s’était mise au service de l’intérêt général de la Bretagne et de la République. Femme sincère et combative, elle a été une députée exemplaire.

À vous Laurent OLIVIER, son mari,

A vous ses deux fils, Antoine et Philippe, A tous les siens,

j’adresse, au nom de tous les députés de l’Assemblée nationale et en mon nom personnel, mes condoléances attristées.