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Hommage à Aimé Césaire
(1913-2008)


© Ministère de la Culture / Médiathèque du Patrimoine / Denise Colomb / Dist. RMN

Communiqué de M. Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale, le 17 avril 2008

 

Avec la mort d'Aimé Césaire, la France perd un immense poète et un homme politique de premier plan. Par son œuvre littéraire  comme par son action politique, Aimé Césaire n'a jamais eu qu'un but : dire et servir l'identité antillaise. Il y est magistralement parvenu. Par une œuvre remarquable, connue dans le monde entier, affirmant et refondant, autour du concept de « Négritude », la dignité de tous les hommes. Par son action politique aussi : maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député de la Martinique de 1945 à 1993, Aimé Césaire a participé pendant plus d'un demi-siècle au développement des Antilles. Plus largement, Aimé Césaire - le poète, l'homme politique l'opposant au colonialisme - fut et restera l'une des grandes consciences du XXe siècle. Enfin, l'Assemblée nationale salue la mort de celui qui fut député sans discontinuer pendant 48 ans, établissant le record de longévité parlementaire depuis 1945.

 


Dossier historique « Aimé Césaire »


 

 

Hommage à Aimé Césaire

Hommage à Aimé Césaire au cours de la deuxième séance du mardi 29 avril 2008

Compte rendu de la séance

Hommage à Aimé Césaire au cours de la deuxième séance du mardi 13 mai 2008

Compte rendu de la séance

Hommage à Aimé Césaire
Hommage à Aimé Césaire
Hommage à Aimé Césaire

 

 

Hommage à Aimé Césaire
 
Hommage à Aimé Césaire


 

Préface

de M. Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale

         Aimé Césaire n’est plus. C’est une grande voix qui vient de s’éteindre, la voix d’un immense poète et d’un homme politique primordial. Comme Victor Hugo qu’il aimait citer dans ses discours, Aimé Césaire fut à la fois député et poète. « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir », se promettait-il dans son Cahier d’un retour au pays natal. Il a tenu parole. Maire de Fort-de-France de 1945 à 2001, député de la Martinique de 1945 à 1993, Aimé Césaire ne s’est pas contenté d’œuvrer pendant un demi-siècle au développement des Antilles : contre le colonialisme, contre toutes les formes d’abaissement de la dignité humaine, cet homme de sincérité s’est élevé, s’est dressé, sans craindre de déchaîner les passions. « Ni devin, ni prophète », comme il l’écrivit lui-même dans une de ses professions de foi, il se qualifiait parfois de « péléen » : éruptif comme la Montagne Pelée, dont la secousse tellurique fait trembler l’île mais peut aussi stupéfier le monde. Tel fut l’écho, à la fois local et international, du concept de « négritude » qu’il forgea le premier. Lui le boursier, le normalien, l’élu de la République, n’a pas hésité à affirmer sa différence. Révélant aux Martiniquais eux-mêmes la valeur de leur culture singulière, il a puisé dans l’identité antillaise les matériaux d’une œuvre magistrale et universelle. « Notre époque, c’est celle de l’identité retrouvée, celle de la différence reconnue, celle de la différence mutuellement consentie et, parce que consentie, surmontable en complémentarité, ce qui rend possibles, je veux l’espérer, une solidarité et une fraternité nouvelles », déclarait-il dans l’hémicycle, il y a vingt-cinq ans déjà, en plein débat sur la décentralisation. Aimé Césaire, à l’Assemblée nationale, a donné l’exemple de l’humanisme en action. En hommage à notre ancien collègue, j’ai souhaité que soient publiés, dans une édition accessible à tous, quatre de ses grands discours parlementaires : quatre éclats de son talent, quatre déclarations de principes que cette grande conscience nous laisse en héritage. Sachons entendre et méditer son message.

1913-2008 HOMMAGE À AIMÉ CÉSAIRE (format PDF)

 

Soirée d’hommage à Aimé Césaire à l’hôtel de Lassay

13 mai 2008

 

© Assemblée nationale
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    Le mardi 13 mai 2008, à l’hôtel de Lassay, une soirée d’hommage à Aimé Césaire a été organisée par l’Assemblée nationale en partenariat avec la Comédie-française.

    En présence de Bernard Accoyer, Président de l’Assemblée nationale, d’Yves Jego, secrétaire d’État chargé de l’Outre-Mer, de Jacques Césaire et de nombreux députés, Muriel Mayette, administratrice générale de la Comédie-française a lu plusieurs textes d’Aimé Césaire avec Pierre Vial, Mariann Mathéus et Bakary Sangaré : des discours parlementaires d’Aimé Césaire, et aussi des extraits du Cahier d’un retour au pays natal, du recueil Soleil cou coupé et de la pièce de théâtre Et les chiens se taisaient.

 


 
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