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Journées européennes du Patrimoine (18
et 19 septembre 2010) > Les femmes en
politique : chronologie d’une longue conquête
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Journées européennes du Patrimoine __________________________________ « Quand les femmes et les hommes construisent l'Histoire » _________ Les femmes en politique : chronologie d’une longue conquête
1789. Les veuves dotées d’un fief et les mères abbesses peuvent voter pour désigner les représentants de la noblesse et du clergé aux États généraux, mais ne sont pas éligibles. Avec la Révolution, le suffrage devient exclusivement masculin. 3 juillet 1790. Condorcet, dans un article de presse, souhaite la reconnaissance de droits politiques aux femmes propriétaires.
Mars 1792 Théroigne de Méricourt tente d’organiser un bataillon féminin, « les Amazones » de la révolution. 3 novembre 1793. Olympe de Gouges est guillotinée.
13 février 1881. Hubertine Auclert lance le journal féministe La Citoyenne. 1901. Le député « républicain indépendant » de la Vendée Jean Gautret dépose une proposition de loi tendant à accorder le droit de vote aux célibataires, aux veuves et aux divorcées. Ce texte reste sans suite. 1906. Le député « Action libérale » du Pas-de-Calais Paul Dussaussoy signe une proposition de loi en faveur du suffrage féminin aux élections locales.
21 novembre 1922. Après avoir différé pendant trois ans le débat sur la proposition Dussaussoy, le Sénat refuse d’examiner les articles du texte (156 voix contre 134). À six reprises sous la Troisième République, les députés se prononcent en faveur du vote des femmes, mais les textes sont enterrés par le Sénat. 4 juin 1936. Léon Blum nomme trois femmes dans son gouvernement : Cécile Brunschvicg, devient sous-secrétaire d’État à l’Éducation nationale ; Suzanne Lacore est sous-secrétaire d’État à la Protection de l’Enfance ; Irène Joliot-Curie est sous-secrétaire d’État à la Recherche scientifique. 23 juin 1942. Déclaration du général de Gaulle : « Une fois l’ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l’Assemblée nationale qui décidera souverainement des destinées du pays. » 20 octobre 1943. Deux femmes sont nommées à l’Assemblée consultative provisoire d’Alger, Lucie Aubrac pour la Résistance intérieure et Marthe Simard. 21 avril 1944. L’ordonnance sur les pouvoirs publics dispose que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ».
30 juillet 1946. La communiste Madeleine Braun, élue vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante, monte au Perchoir. Pour la première fois, une séance est présidée par une femme.
Novembre 1958. L’abandon du scrutin de liste fait tomber à six le nombre des femmes députées en métropole Avril 1967. Pour la première fois, la présidence d’une commission (affaires culturelles) est confiée à une femme, la démocrate-chrétienne Marie-Madeleine Dienesch, députée des Côtes-du-Nord [Tables nominatives des interventions devant l'Assemblée nationale]. 8 juillet 1999. Révision constitutionnelle : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. » [Compte rendu] [Scrutin] [Vidéo] Depuis juin 2007, 115 femmes ont été élues députées
_____________________________ Voir aussi Les grandes dates de la citoyenneté politique des femmes |