Henri Becquart

(1891 - 1953)


© Assemblée nationale

Becquart (Henri, Jules, Lucien)

né le 1er octobre 1891 à Houplines (Nord)

mort le 19 mars 1953 à Mazagan (Maroc)

Henri Becquart, après avoir terminé ses études juridiques, prit une part active à la première grande guerre mondiale : engagé volontaire, il obtint la Croix de guerre, la Distingued service cross américaine, et la Médaille militaire. Licencié en droit, il fut placé à la tête d'une usine de tissages de toile, près d'Armentières.

Dès 1921, il se lança dans la vie politique. En octobre 1925, il fut l'un des fondateurs d'un groupement régional de propagande. Il prononça de nombreuses conférences au nom des républicains modérés

En octobre 1934, il fut élu conseiller général du Nord.

Il se présenta aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 et fut élu dans la première circonscription de Lille, au deuxième tour de scrutin, avec 9 410 voix sur 15 923 suffrages exprimés.

Il fut nommé membre de la commission du commerce et de l'industrie, de la commission des mines et de la force motrice, de la commission des comptes définitifs et des économies.

Père de famille nombreuse, il s'intéressa particulièrement aux problèmes familiaux.

Il déposa, à ce sujet, plusieurs propositions de loi ou de résolution : maintien de la mère au foyer (1936) ; droit de suffrage à la famille indépendamment des individus qui la composent (1936-1939) ; salaires plus importants pour les familles nombreuses (1937).

Il présenta également plusieurs propositions de loi en faveur des personnes âgées (1937) et des anciens combattants (1936-1938). Il fut plusieurs fois rapporteur de textes portant sur des problèmes techniques (commerciaux et industriels).

Au cours de la discussion sur le projet de loi de 40 heures, il dénonça les dangers que ce texte ferait courir à l'économie nationale.

Le 13 novembre 1936, il réclame au ministre de la défense nationale et de la guerre Édouard Daladier des précisions sur l’attitude du soldat Salengro pendant la Grande Guerre. Bientôt s’ensuivit une campagne de presse d’une grande violence, menée par L’Action française et Gringoire.

Il intervint à maintes reprises en séance publique, notamment sur les problèmes concernant le commerce ou l'industrie. Il s'opposa vivement, en 1939, à ce que soient amnistiés les ouvriers et fonctionnaires frappés à la suite de fait de grèves.

Pendant la seconde guerre, il prit part à la Résistance.

Il fut relevé de son inéligibilité en 1945.

Candidat, en 1945, aux élections de la première Assemblée nationale constituante, il échoua et se retira définitivement de la vie politique.

Il mourut le 19 mars 1953, à Mazagan (Maroc).