Accueil > Relations internationalesRéunions du groupe de travail de l'Assemblée et du Bundestag sur la gouvernance de la zone euro et coopération franco-allemande

Réunions du groupe de travail de l'Assemblée et du Bundestag
sur la gouvernance de la zone euro et coopération franco-allemande


Suite aux décisions prises par le Conseil européen le jeudi 27 octobre 2011, a été mis en place un groupe de travail, composé de députés français et allemands, consacré essentiellement aux questions de gouvernance de la zone euro, ainsi qu’aux modalités d’association des parlements nationaux au renforcement de cette gouvernance.

Deux experts ont participé aux travaux du groupe avec les parlementaires : Jacques de Larosière, ancien directeur général du FMI, ancien Gouverneur de la Banque de France, ancien président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), et Pierre de Boissieu, ancien secrétaire général du Conseil de l’Union européenne.

Ce groupe s'est réuni une fois par mois, à Berlin ou à Paris en alternance, jusqu'à la conclusion de ses travaux en février 2012.

La création de cette instance fait suite à la réunion des présidents d’assemblée des pays membres du G8-G20 qui s’est déroulée, du 8 au 10 septembre dernier à Paris à l’initiative du Président de l’Assemblée nationale.

1- Les députés français membres du groupe de travail sont : Gilles Carrez, Rapporteur général de la commission des finances (UMP), Pierre Lequiller, président de la commission des affaires européennes (UMP), Olivier Carré (UMP), Charles de Courson (NC), Christophe Caresche (SRC) et Jean-Pierre Brard (GDR).

Les députés allemands membres du groupe de travail sont : Dr. Andreas SCHOCKENHOFF (CDU/CSU), Stefan MÜLLER (CDU/CSU), Joachim POß (SPD), Axel SCHÄFER (SPD), Otto FRICKE (FDP), Dr. Frithjof SCHMIDT (Bündnis 90/Die Grünen) et Thomas NORD (Die Linke).

 

 

Conclusions de Bernard Accoyer et Norbert Lammert

Le groupe de travail franco-allemand sur les questions de politique économique et financière en Europe a clairement souligné l’intention du Bundestag et de l’Assemblée nationale de ratifier dans des délais rapides le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité et le traité sur la stabilité après leur signature par les chefs d’État et de gouvernement. L’engagement pris d’ancrer la règle d’or dans les droits nationaux, au niveau constitutionnel ou à un niveau équivalent, est une avancée importante dans la lutte contre la crise économique et financière, tout comme la limitation des déficits structurels et l’accord sur des mesures automatiques de correction en cas d’écarts significatifs par rapport aux objectifs convenus.

Les présidents Bernard Accoyer et Norbert Lammert ont exposé que le succès des accords dépend désormais, de façon déterminante, de leur transposition efficace dans les différents États membres, en tenant compte particulièrement du droit budgétaire des parlements nationaux. Il en est de même pour le Parlement européen dans le cadre des compétences qui lui sont dévolues. De plus, le groupe de travail se félicite que les parlements nationaux soient associés à la gouvernance de l’UEM et à la convergence budgétaire aux termes de l’article 13 du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire. Des formes appropriées de coopération interparlementaire doivent être trouvées entre les parlements des États membres et le Parlement européen. Cela doit avoir lieu dans le cadre des structures actuelles et sans création d’organes nouveaux.

Le groupe de travail franco-allemand a été mis sur pied en automne de l’année dernière afin d’engager la réflexion, basée sur les expériences de la crise économique et financière, sur les évolutions possibles du système de traités en Europe. Il s’est réuni quatre fois, sous la présidence de Norbert Lammert, président du Bundestag, et de Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale. Le groupe est composé de 14 députés, issus de tous les groupes politiques représentés dans les deux assemblées, ainsi que, pour chaque pays, deux experts désignés par leur gouvernement, ayant une fonction consultative. Dans la mesure où les réformes convenues correspondent dans une large mesure aux attentes des députés, il n’est pas nécessaire, à ce stade, d’envisager de nouvelles réunions. Le groupe de travail encourage les gouvernements français et allemand à approfondir leur coopération bilatérale en matière de stratégie de croissance comme de convergence fiscale.