N° 2464
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ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
QUATORZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 16 décembre 2014.
tendant à renforcer la mise en œuvre de l’abattement
sur la prime d’assurance incendie en cas d’emploi
de sapeurs-pompiers volontaires,
(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale
dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)
présentée par Mesdames et Messieurs
Yannick FAVENNEC, Laurence ARRIBAGÉ, Xavier BRETON, Jean-Pierre VIGIER, Francis VERCAMER, Jonas TAHUAITU, Marianne DUBOIS, Lionnel LUCA, Josette PONS, Guy TEISSIER, Jean-Pierre DOOR, Bertrand PANCHER, Stéphane DEMILLY, Charles de LA VERPILLIÈRE, François VANNSON, Élie ABOUD, Franck RIESTER, Yves FOULON, Michèle TABAROT, Éric STRAUMANN, Philippe COCHET, Frédéric REISS, Maurice LEROY, Philippe VIGIER, Jean-Paul TUAIVA, Sébastien HUYGHE, Jacques Alain BÉNISTI, Thierry SOLÈRE, Jean-Marie SERMIER, Dino CINIERI, Philippe FOLLIOT, Patrick HETZEL, Jean-Pierre DECOOL, Yannick MOREAU, Christian KERT, Georges FENECH, Laure de LA RAUDIÈRE, Antoine HERTH, Fernand SIRÉ, Nicolas DHUICQ, Jean-Christophe FROMANTIN, Bérengère POLETTI, Claude STURNI, Paul SALEN, Philippe GOSSELIN, Damien ABAD, Christophe PRIOU, Véronique LOUWAGIE, Valérie LACROUTE, Michel HERBILLON, Jean-Christophe LAGARDE, Isabelle LE CALLENNEC, Lucien DEGAUCHY, Alain GEST, Philippe LE RAY, Michel VOISIN, Jean-Claude MATHIS, Nicole AMELINE, Alain MARLEIX, Michel HEINRICH, Alain SUGUENOT, Jean-Luc REITZER, Laurent FURST, Thierry BENOIT, Patrice VERCHÈRE, Guillaume LARRIVÉ, Michel TERROT, Philippe BRIAND et Lionel TARDY,
députés.
EXPOSÉ DES MOTIFS
Mesdames, Messieurs,
Le nombre de sapeurs-pompiers volontaires est en diminution ces dernières années alors que le nombre d'interventions ne cesse d'augmenter. En effet, il y avait 202 200 sapeurs-pompiers volontaires en 2002, ils sont 17 000 de moins aujourd'hui. C'est ainsi qu'à brève échéance, nombre de difficultés de fonctionnement pourraient apparaître sur certains territoires moins bien dotés en personnels que d'autres, les sapeurs-pompiers volontaires étant le maillon essentiel de notre dispositif actuel de secours.
Aussi, toute mesure visant à encourager les entreprises à employer des sapeurs-pompiers volontaires car elle permet de mieux associer activité professionnelle et volontariat, peut mettre un frein à l’érosion de leurs effectifs.
Une entreprise qui emploie un sapeur-pompier volontaire dispose d’un conseiller dans l’identification des risques et la mise en place des mesures de sécurité, d’un secouriste expérimenté qui peut intervenir immédiatement en cas d’accident auprès de ses collègues ou pour préserver l’outil de travail et sa présence est un argument fort de sécurité et d’attitude préventive dont l’entreprise doit pouvoir se servir dans ses relations avec son assurance.
L'article 9 de la loi du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans le corps des sapeurs-pompiers prévoyait un dispositif permettant à tout employeur de sapeurs-pompiers volontaires de bénéficier d’une réduction des primes d’assurances incendie mais cette obligation n’a pas été suivie d’effet.
C’est pourquoi il me parait utile de mettre en place un dispositif visant à renforcer la mise en œuvre de l’abattement sur la prime d’assurance incendie. Il permettrait à l’assuré de rappeler ses droits à l’assureur et en l’absence de réaction de ce dernier, le taux de l’abattement serait significativement élevé afin de dissuader l’assureur de ne pas appliquer l’obligation prévue par la loi du 3 mai 1996 (article L. 723-19 du code de la sécurité intérieure).
Concrètement l’assuré pourrait mettre en demeure l’assureur, au moyen d’une lettre recommandée avec avis de réception. Si cette mise en demeure était infructueuse dans un délai de quinze jours, l’abattement serait automatiquement porté à 50 % de la prime due. Si l’assureur persistait à refuser d’appliquer l’abattement, l’assuré pourrait contester les conditions d’application du contrat d’assurance devant le juge.
Tel est l’objet de la présente proposition de loi qu’il vous est demandé d’adopter.
PROPOSITION DE LOI
L’article L. 723-19 du code de la sécurité intérieure est ainsi modifié :
1° Le premier alinéa est supprimé ;
2° Au début du second alinéa, les mots : « A défaut de conclusion de la convention avant le 31 décembre 1997, » sont supprimés ;
3° Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de manquement de l’assureur à l’obligation définie au premier alinéa, et après mise en demeure par l’assuré, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, restée infructueuse dans un délai de quinze jours, l’abattement est porté à 50 % de la prime d’assurance due au titre des contrats garantissant les dommages incendie. »