La politique étrangère et de sécurité commune a succédé à la coopération politique européenne, le 1er novembre 1993, pour doter progressivement l'Union européenne d’une influence politique à la mesure de sa puissance économique et lui permettre de s’affirmer dans la recomposition de l'Europe après la fin de la guerre froide, la maîtrise des nouvelles menaces apparues avec la disparition du monde bipolaire et le rééquilibrage des relations internationales désormais dominées par une hyperpuissance. Mais le conflit bosniaque a montré que cette politique, conçue par le traité de Maastricht comme un dispositif transitoire appelé à évoluer, était bridée par des faiblesses institutionnelles, une absence de vision commune et la carence d’un outil militaire autonome. Le traité d’Amsterdam a tout d’abord renforcé, de manière substantielle, la capacité de décision du Conseil, mais il s’est montré beaucoup plus timide en matière de défense et de sécurité. Il a fallu la prise de conscience des Européens face au développement de la crise du Kosovo pour donner un nouvel élan à la construction d’une Europe de la défense. En 1999, lors des Conseils européens de Cologne et d’Helsinki, l'Union européenne a décidé de disposer d’une capacité d’action autonome pour pouvoir agir dans la gestion des crises en s’appuyant soit sur des moyens nationaux ou multinationaux européens, soit sur les moyens de l’OTAN. Après avoir pris les décisions de principe dans un délai extrêmement rapide sur un sujet resté longtemps tabou, l'Union européenne affronte désormais les défis de leur mise en œuvre. Travaux de la délégation
pour l'Union européenne. Questions au Gouvernement. Avertissement : |