Accueil
> Evénements > George
Sand à l'Assemblée nationale
|
George Sand à l'Assemblée nationalelecture spectacle3 février 2004 à 19 heuresà l’Assemblée nationale
Le 3 février 2004, l’ensemble des réseaux éducatifs et culturels ainsi que les médias sont invités à organiser une première « journée découverte » de George Sand : lectures, conférences, expositions de livres, éditions et émissions spéciales contribueront à cette première sensibilisation, prologue à un ensemble de manifestations qui se dérouleront tout au long de l’année en France et dans le monde. Initiée et coordonnée par le Ministère de la Culture et de la Communication, l’opération 2004 – Année George Sand est le fruit d’une collaboration avec les ministères des Affaires étrangères, de l’Agriculture, de l’Éducation nationale, le ministère délégué à la Parité et à l’Égalité professionnelle, avec l’Assemblée nationale et avec le Sénat. La manifestation « George Sand à l’Assemblée nationale » s’inscrit dans le cadre de la journée de lancement de l’Année George Sand. C’est une initiative conjointe du Ministère de la Culture et de la Communication et de l’Assemblée nationale en collaboration avec les ministères de l’Agriculture et de l’Éducation nationale pour la participation des établissements d’enseignement. La conception et la réalisation de la lecture-spectacle ont été confiées à Jeanne Champagne, metteure en scène, responsable de la compagnie Théâtre écoute. ________________________________________________________ Nous sommes à l’Assemblée nationale, dans la longue galerie ornée qui relie l’hôtel de Lassay au palais Bourbon, pour rendre hommage à George Sand dont nous célébrons en 2004 le bicentenaire de la naissance. L’actrice Tania Torrens, ex-sociétaire de la Comédie française, est chargée de lire le discours inaugural de ce qui sera l’Année George Sand. Elle lit l’introduction de Michelle Perrot aux écrits politiques de Sand, retraçant l’itinéraire de celle-ci, ses premiers pas en littérature et dans la vie politique, resituant sa trajectoire dans l’histoire des femmes. Nous sommes à l’Assemblée nationale, dans la salle des fêtes et non dans l’hémicycle où George Sand a refusé d’envisager même de siéger en un temps où les femmes n’avaient pas le droit de vote et où le code civil instituait, depuis 1804, l’inégalité entre les hommes et les femmes, la mise sous tutelle de celles-ci par les lois du mariage, lois dont George Sand demandait la transformation afin que soient donnés aux femmes les droits civils dont elle refusait que la moitié de l’humanité soit exclue. Cette transformation, à ses yeux, était un préalable à l’accès aux droits politiques. Toute son œuvre se constitue pour faire entendre cette nécessaire égalité entre les femmes et les hommes que le 20ème siècle a commencé, difficultueusement, à établir et que le 21ème devra consacrer. Cette œuvre, ce sont cent vingt jeunes filles et jeunes gens qui vont, comme par effraction dans la cérémonie, venir nous la faire entendre par fragments, par éclats - bulletins de la République, articles de journaux, lettres à des amis, scènes de romans ou de théâtre, lus, joués, proclamés, pour expliquer le monde, tenter de comprendre et toujours faire entendre d’autres possibles et figurer les transformations à venir. Ces lycéennes et lycéens découvrent ces textes de George Sand et travaillent à ce projet avec leurs enseignants et formateurs, sous la direction de Jeanne Champagne, depuis octobre 2003. Ils seront soutenus par la présence de Tania Torrens et de Denis Léger-Milhau avec qui vont s’instaurer le jeu, le dialogue, ponctués au piano par Jeanne Bleuse, jusqu’au chant final, le Haïluli de Pauline Viardot, qu’interprètera Marianne Gueguetchkori. ________________________________________________________ George Sand à l’Assemblée
nationale mardi 3 février à 19 heures à l’Assemblée nationale conception, montage des textes et
réalisation Denis Léger-Milhau Jeanne Bleuse des lycées Le Corbusier et Henri Wallon
(Aubervilliers), Pierre et Marie Curie (Châteauroux), avec le concours assistante de réalisation directeur technique Jeanne Champagne remercie
chaleureusement pour leur collaboration La lecture-spectacle est produite par la
compagnie Théâtre écoute La compagnie Théâtre écoute est conventionnée par le ministère de la culture (Drac IdF) _________________ " J’ai toujours vécu
par l’idée : quand ce soleil pâlit, rien ne me charme, J’ai l’impression d’avoir toujours connu George Sand. Avec cette lecture-spectacle, c’est comme si je retrouvais une amie que je n’avais pas vue depuis longtemps, dont l’œuvre n’aurait pas pris une ride mais bien au contraire " un coup de jeunesse ". Je suis née dans une école, non loin de Nohant, mon enfance et mon adolescence ont baigné dans les paysages décrits par George Sand dans ses romans. Mais ce n’est pas à ce moment-là qu’elle a retenu mon attention, c’est plus tard, lorsque j’ai vraiment découvert l’écrivain, l’épouse, la femme, la mère, l’amante, la femme plurielle passionnée et passionnante, qui a mis en oeuvre sa vie avec une énergie et une liberté étonnantes. La redécouvrir dans son engagement politique, grâce aux textes rassemblés par Michelle Perrot dans Politique et Polémiques, me la rendent encore plus proche, même si certaines de ses prises de position me semblent paradoxales et difficiles à accepter aujourd’hui. Que des jeunes filles et des jeunes gens s’emparent des textes politiques écrits par George Sand il y a un siècle et demi, qu’ils fassent entendre le difficile et douloureux apprentissage de la République en France, les justes revendications des femmes pour le droit à l’instruction et la reconnaissance de leurs droits civils à égalité avec les hommes, dans un lieu mythique comme l’Assemblée Nationale, me semble un travail artistique et pédagogique juste et nécessaire au moment où les femmes de notre siècle semblent avoir gagné leur égalité de manière légale avec les hommes et que, sur le terrain, un écart se creuse entre les lois et les mœurs . George Sand, en son temps, remarquait déjà : " Je me suis figuré bêtement qu’un grand changement de notre système légal ramènerait chez nous les vertus étouffées ou corrompues par l’ancien ordre des choses.(…) J’aurais dû me rappeler que les moeurs font les lois et que les lois ne font pas les moeurs. " 1 George Sand parle le langage de notre temps. Elle est notre contemporaine. Son engagement dans son œuvre, dans sa vie et dans tous les combats de son siècle fait prendre conscience de la nécessité de devenir actrices et acteurs de l’Histoire en marche. Jeanne Champagne ________________________ ________________________________________________________ Les Textes de la lecture-spectacle sont extraits de
________________________________________________________ « George Sand à l’Assemblée nationale » sont extraites de Frédéric Chopin - Prélude n° 1 Frantz Liszt - Funérailles in Harmonies poétiques et religieuses Pauline Viardot - Haïluli ________________________________________________________ Centre Lycée Pierre et Marie Curie Haute-Normandie Lycée d’enseignement agricole
Édouard
de Chambray Île-de-France Académie de Créteil Lycée Henri Wallon enseignant responsable pour les deux établissements : M. Yvon Le Scanff Académie de Paris Académie de Versailles Limousin Lycée d’enseignement agricole Les
Vaseix ________________________________________________________ Centre Équinoxe - Scène Nationale –
Direction : François Claude Haute-Normandie Théâtre Méga Pobec Île-de-France Théâtre de la Commune – CDN -
Direction : Didier Bezace Théâtre des Amandiers - CDN -
Direction : Jean-Louis Martinelli Compagnie Théâtre Écoute - Metteure en
scène : Jeanne Champagne Limousin Académie Théâtrale de l’Union –
Direction : Paul Chiributa ________________________________________________________ Après des études à l’Institut d’Études Théâtrales et une formation de comédienne aux ateliers des Quartiers d’Ivry, Jeanne Champagne a suivi les cours d’Antoine Vitez au Conservatoire National d’Art Dramatique. Elle a joué au TNP avec Roger Planchon et au CDN de Reims avec Philippe Adrien. Elle a été engagée par Jean-Paul Wenzel et Claudine Fiévet au Théâtre Quotidien. Lucien Attoun lui a permis de faire sa première mise en scène à Théâtre Ouvert, dans le cadre du Festival d’Avignon : La Maison d’Anna de Ninon Ozanne et Dagmar Deisen, d’après Anaïs Nin. Elle fonde la Compagnie Théâtre
Écoute
en 1981 et met en scène : De septembre 1992 à décembre 1997, Théâtre Ecoute a été compagnie associée à la Maison de la Culture de Bourges. Depuis Janvier 1998, la compagnie Théâtre Ecoute est domiciliée en Ile-de-France (Malakoff). Depuis 1988, Jeanne Champagne et la compagnie Théâtre Ecoute ont inclus dans leur projet artistique une activité de formation théâtrale en partenariat avec l’Education Nationale et un grand nombre d’associations dont la Maison du Geste et de l’Image. Dans le cadre des ateliers de pratique artistique, Jeanne Champagne obtient avec Denise Bonal le prix Passerelle des Arts en 1991. En 1998, son travail avec des élèves de Seine Saint-Denis donne lieu à la publication des Lettres à Jules. En 1999, à l’occasion du projet artistique et pédagogique Les apprentissages de la République et de la Citoyenneté, Ségolène Royal et le Ministère de l’Éducation Nationale saluent l’initiative des Lettres à Marianne, menée par Jeanne Champagne avec des élèves du Collège Michelet (ZEP) de Saint-Ouen. Depuis 1999, Jeanne Champagne intervient au lycée Fénelon (Paris) dans le cadre de l’option théâtre. Elle mène par ailleurs des ateliers avec des adolescents et des formateurs et encadre de nombreux stages en partenariat avec les ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale, notamment au Nouveau Théâtre d’Angers, à Perpignan avec l’association Arthèmes… En 2002 et 2003, elle a mené un projet artistique et pédagogique dans douze classes d’enseignement général et professionnel d’Île de France Les Lois de l’amour et de la vie : comment apprendre ? qui donnera lieu à une publication Lettres aux garçons d’aujourd’hui, écrits d’élèves et à la réalisation d’un film. Tania Torrens Elle fait partie de la Compagnie
Renaud-Barrault dans les années soixante. Elle joue notamment dans Numance,
mis en scène par Jean-Louis Barrault, dans Les Paravents de Jean Genet, mis
en scène par Roger Blin. Denis Léger-Milhau Après une formation initiale au
Conservatoire de Montpellier et à l’école Jacques Lecoq, il suit les cours
de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg. Mariam Gueguetchkori Jeune chanteuse géorgienne, Mariam
Guéguetchkori suit un cycle de perfectionnement en chant au Conservatoire
National Supérieur de Musique de Paris, dans les classes de Peggy Bouveret,
Olivier Reboul, France Pennetier et Susan Manoff. Jeanne Bleuse Jeanne Bleuse est née le 3 septembre
1982. Elle commence ses études de piano au conservatoire de Boulogne dès l’âge
de 6 ans. Elle poursuit sa formation à Toulouse auprès de Véronique Grange.
Admise dans la classe supérieure de Marie-Paule Siruguet en septembre 2000,
elle obtient un premier prix à l’unanimité au conservatoire de Boulogne.
Elle a également travaillé avec Marie-Joseph Jude et Jean-François Heisser.
En décembre 2001, elle a été invitée à jouer le double concerto pour
clavier et violon de J. Haydn en compagnie du violoniste Gilles Colliard. ________________________________________________________ Le texte du spectacle Élaboré par Jeanne Champagne, le texte
du spectacle sera mis à disposition sur le site www.georgesand.culture.fr à
partir de février 2004. Le spectacle Une adaptation du spectacle est en cours
d’élaboration par la compagnie Théâtre Ecoute qui le proposera en
tournée à partir de mars 2004. Les ateliers Jeanne Champagne proposera d’animer des ateliers pour de jeunes comédiennes et comédiens, professionnels ou amateurs, à partir des textes du spectacle, en France et à l’étranger. Projet en cours d’élaboration.
________________________________________________________ Aurore Dupin, baronne Dudevant, dite George Sand Paris, 1er juillet 1804 – Nohant, 8 juin 1876 Aurore Dupin, devenue George Sand en 1832 par le pouvoir de la littérature, naquit à Paris, dans un modeste appartement de la rue Meslay. Sa mère, Sophie Delaborde, était une ouvrière en modes du Palais-Royal ; son père, un brillant officier des armées consulaires, puis impériales ; sa grand’mère, fille naturelle du maréchal de Saxe, qui lui apprit les Lumières et " la grâce ", était une aristocrate. Ce métissage social, rendu possible par les tumultes de la Révolution, fonde ses convictions démocratiques. " Je suis la fille d’un patricien et d’une bohémienne. Je serai avec l’esclave et avec la bohémienne, et non avec les rois et leurs suppôts ", écrit-elle en 1844. Sand est avant tout une femme libre, et d’abord par son existence. Orpheline de père, livrée à elle-même par la mort de sa grand’mère, elle épousa en 1822 le baron Casimir Dudevant, dont elle eut deux enfants, Maurice, son fils bien-aimé, Solange, sa fille révoltée avec laquelle elle fut en conflit permanent et douloureux. Elle connut l’épreuve d’une union mal assortie : amateur de chevaux et de chasse, Casimir détestait la conversation et la lecture. Faute de pouvoir divorcer, ils se séparèrent, et Sand devint l’apôtre du divorce et de la réforme du Code civil, clef de l’indépendance des femmes. L’égalité civile est, à ses yeux, un préalable indispensable au droit de vote, ce qui explique sa position réservée à cet égard en 1848. Après ce mariage manqué, elle eut de nombreux amants : Jules Sandeau, l’initiateur, Musset, le plus romantique, Michel de Bourges, le plus politique, Chopin, génial et fragile, Manceau, le plus dévoué, avec lequel elle vécut des années quasi conjugales à Palaiseau, bien d’autres. Et des amis encore plus nombreux, hommes et femmes, qu’elle rencontrait à Paris et recevait dans sa belle maison de Nohant, son " paradis ", dont elle fit un haut lieu d’enracinement familial et de sociabilité romantique, un refuge après le coup d’État. Sans s’y enfermer toutefois, toujours courant entre le Berry et Paris, goûtant les progrès du chemin de fer, après 1847, explorant la France en tous sens, l’Espagne et surtout l’Italie, sa terre préférée. Le voyage est, pour Sand, une forme et un symbole d’émancipation, comme le port du pantalon, si commode, ou l’usage du cigare, si plaisant. Subvertir les apparences, c’est refuser les rôles imposés, briser les frontières du sexe, sans renoncer aux charmes de la féminité. Avide de bonheur, George est curieuse de tout, des êtres et des choses, des paysages et des livres, de la musique et de la peinture, qu’elle pratiquait fort bien, de la Révolution française et de Dieu. Elle entend, surtout, assouvir la " rage d’écrire " qui animait déjà " Miss Agenda " (son surnom), pensionnaire au couvent des Anglaises sous la Restauration. L’écriture fut sa vraie passion, son occupation majeure, pratiquée souvent tard dans la nuit, et de bien des manières. Épistolière abondante et ponctuelle, elle envoya plus de 30 000 lettres, dont Georges Lubin a publié près de 18 000 (26 volumes), témoignage exceptionnel sur le XIXe siècle ; comme son Histoire de ma vie, dont elle voulut faire un modèle d’autobiographie démocratique. Consciente de l’importance de la presse, elle soutint la création de journaux (l’Éclaireur de l’Indre), et de revues (La Revue Indépendante de Pierre Leroux, son maître en socialisme), lança en 1848 La Cause du Peuple et donna de nombreux articles et feuilletons aux organes d’alors. Elle fut un écrivain à part entière (elle refusait le statut de " femme auteur ", plutôt déprécié), auteur d’une centaine de romans, féministes (Indiana, Lélia, Valentine, Consuelo), sociaux (Le compagnon du Tour de France, Le Meunier d’Angibault, La Ville noire), paysans (La Mare au diable, François le Champi, La Petite Fadette, Nanon), plus rarement historiques, dont plusieurs furent des " best-sellers ", en France et à l’étranger. Elle y mettait en scène la société de son temps, ses conflits et ses tensions, politiques, sociales et sexuelles, avec un grand souci de langage, de poésie et de pensée. Éloignée de " l’art pour l’art ", cher à Flaubert, elle voulait faire œuvre utile. Professionnelle, elle respectait les délais, discutait les contrats avec ses éditeurs. Reconnue, elle fréquentait les cercles littéraires (le dîner Magny), les théâtres, où nombre de ses œuvres furent adaptées. Avec Flaubert, le cher " Troubadour ", elle entretint un échange intellectuel d’une qualité exceptionnelle. Équivalente des grandes romancières britanniques, en moins intimiste et plus sociale, elle fut l’égale des plus grands, " la reine de notre génération littéraire ", disait Buloz (directeur de la Revue des deux-mondes), l’alter ego de Victor Hugo. Enfin Sand fut une femme engagée dans tous les combats du siècle : contre l’injustice et la misère, la peine de mort et la prison ; pour les poètes ouvriers, l’émancipation paysanne, les droits des femmes ; pour la libre pensée, l’avènement des nationalités (surtout en Italie) ; pour la République, " une République démocratique et sociale ", fondée sur l’égalité, le suffrage " universel ", la laïcité, la non violence. Elle crut la trouver dans la seconde République de 1848, où elle s’investit pleinement, avec ses amis du gouvernement provisoire : Ledru-Rollin, Louis Blanc, Arago, et surtout Armand Barbès, " le saint républicain ", qu’elle vénérait. Elle rédigea une partie des Bulletins de la République, multiplia les brochures d’éducation populaire, préoccupée par la distance croissante entre Paris et la province. Atterrée par les journées de juin - " je ne crois pas à une République qui commence par tuer ses prolétaires " -, accablée par le coup d’État du 2 décembre 1851, elle se replia dans un exil intérieur voué à l’écriture, la réflexion politique, dont sa correspondance atteste l’acuité, la famille (ses deux petites-filles) et l’amitié. Mais " la bonne dame " n’abandonnait rien de ses convictions. L’avènement de la troisième République lui redonna un espoir, assombri toutefois par les désastres de la guerre franco-prussienne, qu’elle décrit dans son captivant Journal d’un voyageur pendant la guerre, et par la Commune, qu’elle réprouva. " La République, c’est la vie ", disait-elle en 1848. Elle était arrivée au port. Elle mourut à Nohant, parmi les siens. On l’enterra dans son jardin, qui, sans doute, vaut le Panthéon, " Grande Femme ", s’il en fût. Il nous reste à la redécouvrir. Michelle Perrot ________________________________________________________ Comme l’a souligné le Ministre de la Culture et de la Communication : " George Sand, femme d’exception, artiste, écrivain, journaliste, engagée dans la vie sociale et politique, personnage complexe, adulée, célébrée et caricaturée, reste un emblème de la lutte pour la liberté de penser, d’exister, de créer. Elle s’est reconnue dans les idéaux républicains et s’est battue pour eux. " En souscrivant à la proposition du Haut comité, placé auprès de la directrice des archives de France, d’inscrire le bicentenaire de la naissance de George Sand au titre des célébrations nationales, le Ministre de la Culture et de la Communication a exprimé le souhait que 2004 soit une Année George Sand. George Sand est l’une de nos plus grands écrivains du XIXe siècle, reconnue comme telle par ses contemporains, en France et à l’étranger (Balzac, Hugo, Flaubert, Dostoïevski, H. James lui ont rendu hommage), mais que le XXe siècle a largement méconnue à l’exception notable de Marcel Proust, d’Alain et de quelques autres… Si les études sandiennes connaissent un renouveau depuis quelques années en France, à la suite des États-Unis, c’est au grand public qu’il s’agit aujourd’hui de proposer une nouvelle lecture et une réévaluation de l’œuvre immense de George Sand en mettant en lumière l’actualité de ses engagements et la modernité de son travail d’écrivain.
|
Copyright Assemblée nationale