La Journée du Livre
POLITIQUE

 

LE PRIX DU LIVRE POLITIQUE

 


J’ai vu finir le monde ancien - Le nouvel échiquier mondial (aux éditions Grasset)
Alexandre Adler

Présentation de l’éditeur

Né en 1950, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé d'histoire, spécialiste incontesté de l'URSS et des questions de géopolitique internationale, auditeur à l'Institut des Hautes Études de Défense nationale (IHEDN), professeur pour l'enseignement militaire supérieur détaché au ministère de la Défense, directeur de la chaire des relations internationale du Collège interarmées de Défense de 1992 à 1998, Alexandre Adler est éditorialiste et journaliste. Il a collaboré à Libération, au Point et à L'Express. Il est aujourd'hui éditorialiste associé au Monde et directeur de la rédaction de Courrier International. Un ouvrage synthétique et passionnant qui fournit une boussole pour se repérer dans ce nouveau millénaire, dont l'attentat du World Trade Center a marqué l'avènement. Un tour du globe expliquant à la fois les racines profondes du surgissement terroriste, les effets prévisibles et les stratégies souhaitables. 1) L'électrochoc américain : comment cette société qui nous demeure assez mystérieuse va être durablement transformée par cette scène primitive. 2) Les islams et les islamismes : le paradoxe fondamentaliste, les islams incarnés, le califat. 3) La question israélo-palestinienne. En quoi est-elle centrale ou périphérique dans la crise profonde que nous traversons ? 4) Le monde vu par Ben Laden : pourquoi cette arme du terrorisme, comment s'approprier à la fois la bombe atomique (Pakistan), la bombe économico-financière (Arabie saoudite), la bombe démographique (Égypte), la compétition pour incarner la révolution fondamentaliste dans le monde. 5) Géopolitique prospective du Moyen-Orient : longévité des dynasties, pays arabes dominés par les minorités, effondrement de l'islamisme iranien, guerres civiles au Maghreb 6) Le Nouveau Monde : l'effet papillon du 11 septembre : une nouvelle conception de la mondialisation, l'alliance russo-américaine, l'Asie affranchie de l'influence occidentale et le jeu de la Chine, incurie de l'OTAN et défi de l'Europe. Un mot de l'éditeur

Né en 1950, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, agrégé d'histoire, spécialiste incontesté de l'URSS et des questions de géopolitique internationale, auditeur à l'Institut des Hautes Études de Défense nationale (IHEDN), professeur pour l'enseignement militaire supérieur détaché au ministère de la Défense, directeur de la chaire des relations internationale du Collège interarmées de Défense de 1992 à 1998, Alexandre Adler est éditorialiste et journaliste. Il a collaboré à Libération, au Point et à L'Express. Il est aujourd'hui éditorialiste associé au Monde et directeur de la rédaction de Courrier International. Un ouvrage synthétique et passionnant qui fournit une boussole pour se repérer dans ce nouveau millénaire, dont l'attentat du World Trade Center a marqué l'avènement. Un tour du globe expliquant à la fois les racines profondes du surgissement terroriste, les effets prévisibles et les stratégies souhaitables. 1) L'électrochoc américain : comment cette société qui nous demeure assez mystérieuse va être durablement transformée par cette scène primitive. 2) Les islams et les islamismes : le paradoxe fondamentaliste, les islams incarnés, le califat. 3) La question israélo-palestinienne. En quoi est-elle centrale ou périphérique dans la crise profonde que nous traversons ? 4) Le monde vu par Ben Laden : pourquoi cette arme du terrorisme, comment s'approprier à la fois la bombe atomique (Pakistan), la bombe économico-financière (Arabie saoudite), la bombe démographique (Égypte), la compétition pour incarner la révolution fondamentaliste dans le monde. 5) Géopolitique prospective du Moyen-Orient : longévité des dynasties, pays arabes dominés par les minorités, effondrement de l'islamisme iranien, guerres civiles au Maghreb 6) Le Nouveau Monde : l'effet papillon du 11 septembre : une nouvelle conception de la mondialisation, l'alliance russo-américaine, l'Asie affranchie de l'influence occidentale et le jeu de la Chine, incurie de l'OTAN et défi de l'Europe.


Le Jihad en Europe : Les Filières du terrorisme islamiste (au Seuil)
Ali Laïdi & Ahmed Salam

Présentation de l'éditeur

Un an après les événements du 11 septembre à New York et Washington, les pays occidentaux s’interrogent sur l’éventualité d’autres attaques sur leur territoire. Parmi les pays les plus menacés, la France, dont l’islam représente la deuxième religion, et qui fut frappée à plusieurs reprises par des attentats à la bombe – le plus souvent à cause de conflits extérieurs (Iran, Algérie). Après avoir rappelé le contexte international qui a permis l’éclosion de l’islamisme radical, après avoir analysé toute la complexité de la nébuleuse Ben Laden, les auteurs retracent l’histoire de l’islamisme radical français, qui possède les mêmes racines idéologiques que Ben Laden. Cette enquête faite par deux spécialistes est jalonnée de portraits, d’anecdotes et de révélations sur la poudrière terroriste. Elle s’appuie sur des sources inédites.

Quatrième de couverture

Le I I septembre 2001, les États-Unis sont touchés par le plus sanglant attentat de l'Histoire :3 300 victimes et des milliers de blessés. Ce livre retrace la gigantesque traque policière contre les commanditaires des attaques du I I septembre. II montre comment le Vieux Continent a servi de base arrière pour préparer ces attentats et dévoile l'existence de cellules actives ou dormantes qui continuent de sévir en France, en Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne... Pourquoi les pays occidentaux, et particulièrement la France, sont-ils devenus, depuis une dizaine d'années, les cibles des soldats d'Allah? Un an après le drame de New York et de Washington, la France reste en état d'alerte maximale. Qui sont les militants du jihad? Pourquoi nous ont-ils déclaré la guerre au nom de Dieu? Sur quelles justifications historiques, idéologiques ou religieuses se fondent-ils? En s'appuyant sur des faits inédits, des rapports confidentiels, des entretiens avec des spécialistes de l'antiterrorisme européens et américains ainsi que sur des témoignages directs d'activistes entraînés dans les camps de Ben Laden, Ali Laïdi et Ahmed Salam livrent une enquête exclusive sur les filière, européennes du terrorisme islamiste

Ali Laïdi est un journaliste indépendant spécialiste du terrorisme. ll collabore à plusieurs titres de la presse française et à la télévision. Ahmed Salam est le co-auteur de La Tentation du Jihad (1995, avec David Pujadas) et de Confession d'un émir du GIA (1999, avec Patrick Forestier).


Pourquoi et comment une VIème République (aux éditions Climat)
Paul Allies

Présentation de l’éditeur

Pour la première fois dans l’histoire politique française, un représentant de la droite extrême est arrivé sur le seuil de la présidence de la République par la voie des urnes. Nous avons à faire face à une crise de régime. Les rapports entre gouvernants et gouvernés ne peuvent plus rester déterminés par les institutions, les structures partisanes, les cultures politiques et les pratiques sociales que la Ve République a agencées depuis 44 ans. La dynamique lancée contre les principes fondamentaux de la République par un groupe d’extrême droite voici vingt ans se nourrit de cette crise. Cette dernière ne pourra être enrayée que si l’on s’attaque à ses causes structurelles. Parmi elles, le dérèglement des institutions tient une place centrale, et produit des effets en cascade : confusion dans le mode de gouvernement, dépérissement du volontarisme politique, dilution de la responsabilité des dirigeants, perte de sens des clivages et repères, et finalement défection d’un nombre grandissant de citoyens. La manifestation de ces symptômes, déjà ancienne, a atteint un palier le 21 avril 2002, et appelle un diagnostic, ainsi que des réponses urgentes. Cet opuscule en propose un, et en suggère quelques-unes. Il est donc fait pour la réflexion, mais aussi pour l’action.


Jean-Pierre Raffarin - l’homme que personne n’attendait (au Cherche midi éditeur)
Thierry Mantoux & Aymeric Mantoux

Présentation de l’éditeur

Non, Jean-Pierre Raffarin n'est pas cet inconnu, ce Français d'en-bas que d'aucuns ont présenté comme ayant été catapulté d'un coup d'un seul sur le devant de la scène, au cœur de la vie politique française. En fait, voilà plus de trente ans qu'il arpente notre pays et près de dix ans qu'il compte parmi les hommes politiques les plus actifs. Conseiller municipal à vingt-huit ans, conseiller régional à trente-huit, plus jeune président de région à quarante-sept, ce giscardien de culture et d'origine réussit en 1995 la prouesse de réconcilier l'ancien président avec Chirac, son ennemi historique, ce qui lui vaut d'entrer au gouvernement d'Alain Juppé.

Depuis, il a toujours fidèlement soutenu Jacques Chirac, même dans les pires moments de la cohabitation. Jean-Pierre Raffarin est donc loin d'être un novice en politique. Il n'est évidemment pas arrivé à Matignon par hasard ou à la suite d'un caprice présidentiel.

À partir de plusieurs dizaines de témoignages et d'entretiens avec Jean-Pierre Raffarin, les auteurs tentent de répondre dans cette première biographie à la question: mais qui est vraiment le nouveau Premier ministre ?

L'auteur vu par l'éditeur

Thierry Mantoux, 54 ans, est consultant, écrivain et chroniqueur. Il suit le parcours de Jean-Pierre Raffarin depuis ses débuts en politique. Aymeric

Mantoux, 26 ans, journaliste, a collaboré entre autres à LCI, TFl et à Radio Classique. Il a fondé l'agence tapas presse.


La République et l’universel  
(Aux éditions Gallimard)
Pierre Bouretz

Quatrième de couverture

La France a la passion de l'universel. Du Roi-Soleil à sa Révolution vécue comme une aurore, et à la République, drapeau hissé face à quiconque viendrait d'ailleurs suggérer d'autres formes de la démocratie, elle s'est offerte à l'Europe des souverains et des peuples comme le modèle d'une politique marquée du sceau universel de la raison.

Mais la France a aussi depuis longtemps déjà le goût de la commémoration, comme une manifestation sans doute de ce qui combat en elle la passion de l'universel : l'amour du sol national corrigé du mot " République ".

Il semble, enfin, que la France vive de nos jours une maladie de la déploration. Trois siècles après la Révolution, elle a renoncé à sa farouche certitude d'être le phare universel du monde et elle vit désormais tranquillement au coeur d'une Europe qui cherche à organiser la paix du monde.

L'universel a divorcé du particulier, les formes de la République sont devenues étrangères à la nation qui leur donnait un fond.

Passion de l'universel, goût de la commémoration, maladie de la déploration : se pourrait-il que ces trois phénomènes aient partie liée ?

Cet ouvrage est à l'origine, sous le titre " La démocratie française au risque du monde ", le chapitre d'ouverture du tome premier (Idéologies) de La démocratie en France, sous la direction de Marc Sadoun (Gallimard, 2000).

 


Face au marché : la Politique
  (Aux éditions La Découverte)
Anton Brender

Présentation de l’éditeur

La finance semble aujourd’hui toute-puissante. Aux yeux de certains, elle menace la démocratie. Les scandales en série, les crises à répétition montrent que des pans entiers du système financier mondial échappent au contrôle. Et, contrairement à ce que claironnent leurs zélateurs, les marchés ne sont pas même intelligents. Loin de prévoir quoi que ce soit, ils se contentent de découvrir le présent et de se souvenir du passé. Pourtant, malgré ces infirmités mises ici en évidence de façon vivante et rigoureuse, les marchés sont indispensables au fonctionnement d’économies développées comme la nôtre. Sans eux, la masse toujours accrue des risques impliqués par la croissance et l'innovation ne pourrait être prise en charge. Que les cours des marchés reflètent des évaluations grossières et volatiles est une réalité qu’il faut accepter lucidement. D'autant que, contrairement à ce que voudrait faire croire un certain conformisme politique, les marchés ne nous imposent leur loi que lorsque nous renonçons à leur imposer la nôtre. Ce livre rédigé par un fin connaisseur de la réalité financière, le rappelle brillamment. Si le progrès social semble aujourd’hui en panne, ce n’est pas aux marchés qu’on le doit, mais à notre absence de volonté et d’imagination collectives. N'est-il pas étonnant qu'à gauche en particulier, on ait oublié que, face aux marchés, la politique peut beaucoup ?


Tout sur Attac  
(aux éditions du Seuil)
Bernard Cassen

Présentation de l’éditeur

Un récit "de l’intérieur" de cette incroyable aventure d’Attac, mouvement qui a conquis une audience internationale depuis le contre-sommet de Porto Alegre (brésil) qui a éclipsé en 2002, la fameuse de Davos (qui se tenait cette fois à New-York).

ATTAC, asociation pour la taxe tobin d’aide aux citoyens, est sûrement l’une des événements politiques les plus inattendus des dix dernières années. Il est né d’un éditorial d’Ignacio Ramonet, "pour désarmer les marchés" publié dans Le Monde diplomatique en décembre 1997. dans cet article, le directeur de "diplo" reprenant une idée lancée jadis par un économiste américain, james Tobin, prix Nobel d’économie en 1983, sugérait de lancer un mouvement pour imposer une taxation - minime, 0,01%- des transactions financières internationales, afin d’introduire un commencement de régulation - un "grain de sable"- dans la course folle et spéculative des capitaux à travers le monde.

En quelques semaines, cet appel rencontre un succès phénoménal. Des milliers de lettres sont adressées au journal. Très vite, près de 200 groupes ATTAC se créent à travers la France. L’association se dote de statuts et d’une organisation. Aujourd’hui, le mouvement ATTAC est devenu l’une des forces politiques les plus dynamiques et les plus neuves, surgies à gauche, en marge des partis traditionnels.

Le livre est aussi une réflexion sur le sens, la portée, l’avenir d’une mobilisation refondatrice de la politique.


Le lobby de la gachette
(aux éditions du Seuil)
Hélène Constanty

Un porte-parole des chasseurs dans la campagne présidentielle. Une flopée de candidats aux élections législatives. Pourquoi, en 2002, les chasseurs éprouvent-ils le besoin de se lancer dans le combat électoral ? Les porteurs de fusil sont très nombreux en France (1,4 million), plus que dans n'importe quel autre pays européen. Leur influence est largement supérieure à leur poids dans la population. Mais aujourd'hui, les chasseurs se sentent menacés. Par les citadins, de plus en plus nombreux à vouloir profiter en paix de la nature ; par les écologistes qui luttent contre les abus de la chasse à la française ; par l'Europe qui restreint la chasse afin de protéger les oiseaux migrateurs. En réaction, ils ont créé le CPNT (Chasse Pêche Nature et Traditions), rassemblement de tous les mécontents du monde rural. Cette longue enquête au sein de cet univers fermé et mystérieux dévoile ses relais politiques, son organisation, son poids financier, son électorat.


Œuvres autobiographiques
(aux éditions Grasset)
Jean Daniel

Présentation de l'éditeur

Ce volume rassemble l'ensemble des textes autobiographiques de Jean Daniel, mêlant engagements publics et états d'âme intimes.

Cinq titres composent donc ce volume : "Le refuge et la source" ; "Le Temps qui reste" ; "La Blessure" et "Avec le temps" et "Soleil d'hiver".

" J’ai vécu comme si l’histoire était tragique, ce que je crois toujours, mais en même temps comme si une étrange et fugace lumière brillait juste au moment où disparaissent chez les auteurs grecs les acteurs de la tragédie. Je me suis comporté comme si la maladie était inévitable mais porteuse de guérison. Comme si la souffrance était le scandale grâce auquel pouvait renaître une ferveur enrichie. Nous autres Méditerranéens, nous avons sans doute appris du monothéisme judéo-chrétien que l’Histoire a un sens aux deux acceptions du mot : signification et direction. Mais nous vivons comme si nous attendions le très païen Eternel Retour de tous les cycles. Un peu de Moïse et de Jésus la nuit, beaucoup de Socrate et de Nietzsche le jour. Nous aimons trop la vie pour ne pas apprivoiser la mort ".

L'auteur vu par l'éditeur

Jean Daniel est le directeur-fondateur du "Nouvel Observateur". Il est l'auteur de très nombreux ouvrages que Grasset a publiés depuis une dizaine d'années et qui sont, aujourd'hui, rassemblés en un seul volume.


Le cri de la Gargouille
(aux éditions Fayard)
Dominique de Villepin

Quatrième de couverture

"J'ai souvent redouté le drame d'un pays aveuglé, marchant à tâtons" écrit Dominique de Villepin, après sept années passées au sommet de l'Etat.

Dans une fulgurante synthèse historique, de la monarchie à la récente cohabitation, il décrit la France comme le pays du pouvoir, un pouvoir paralysé, divisé, confronté aux angoisses des français.

Dénonçant avec une verve nourrie de son expérience de "l'esprit de cour" qui s'est répandu partout, Dominique de Villepi veut croire au sursaut collectif, au "passeur" comme à tous ceux qui voudront participer à la "révolution pacifique". "A nous, écrit-il, d'établir un nouveau pacte, un nouveau contrat, bien au-delà de celui venu du fond des âges, conclu entre le peuple inquiet et le Léviathan".

Pour lui, comme Malraux, ce qui caractérise la civilisation d'aujourd'hui est, à l'évidence, son absence de décisions. Aussi pense-t-il enfin venue l'heure "décisive", le "temps de l'action".

Ce texte bref, lyrique, d'un style éblouissant porte le débat à son plus haut.


La liberté sans choix politique
(aux éditions Fayard)
Jean-Philippe Domecq

Présentation de l’éditeur

L'argent, la finance mondialisée et sa cohorte d'injustices. En quoi le peuple pourrait-il avoir tort ? En son consentement au règne de l'argent, bien qu'il en souffre. Le livre met à l'épreuve ces deux évidences concordantes et occultées.

L'argent mondialisé tient la place englobante occupée autrefois par le religieux, puis par le politique. Le discours politique de gouvernement n'ose plus parler des injustices criantes ni des disproportions irréalistes que nous impose ce qu'il faut bien nommer: le capitalisme. Le voilà, le manque au coeur du discours politique, et le malaise d'une civilisation où l'argent, de nécessité et passion de toujours, est devenu valeur, valeur destinée à soumettre toutes les autres valeurs.

Le peuple rejette les politiques qui essaient de limiter ce règne, plus souvent que celles qui le couvrent ou le cautionnent; en même temps, il se plaint de l'injustice qu'elles entraînent. Dire que le peuple reproche aux hommes politiques ce qu'il pourrait assez régulièrement se reprocher pourra paraître iconoclaste, car de quel droit le dire en démocratie ? D'autant que la média-démocratie flatte le " télecteur " dans le sens d'un individualisme toujours plus soucieux des droits du " moi-moi ", et toujours moins conscient de son appartenance à une collectivité: la politique a été privatisée. Or, le propos politique est inhibé lorsqu'il est contraint de gommer les perspectives collectives.

La discussion critique avec l'opinion doit revenir à l'homme politique. Encore faut-il l'y aider, au lieu de toujours le prendre pour bouc émissaire.

Jean-Philippe Domecq poursuit ainsi la réflexion entreprise avec les deux premiers volets du triptyque, La Liberté sans choix: La Passion du politique (Le Seuil, 1989) et Petit Traité de métaphysique sociale (Quai Voltaire, 1992). Romancier et essayiste, on lui doit notamment L'Ombre de ta peau (Fayard, 2001) et Qui a peur de la littérature ? (Mille et une nuits, 2002).


Sortir la Gauche du coma
(aux éditions Flammarion)
Éric Dupin

Le printemps électoral pourri de la gauche en 2002 clôt un cycle historique. Les causes de la spectaculaire déroute de Lionel Jospin ne sont pas conjoncturelles. C'est la gauche de gouvernement, celle qui a dirigé le pays pendant quinze des vingt et une dernières années, qui a été sanctionnée. L'expérience de la "gauche plurielle" est finalement le dernier épisode de l'aventure mitterrandienne. Au lieu de se renouveler, les socialistes se sont dramatiquement coupés du pays, de ses aspirations comme de ses aspirations. C'est toute la gauche construite depuis le congrès d'Epinay de 1971 qui est radicalement remise en cause par l'imprévu verdict des urnes. L'inévitable débat qui s'ouvrira en son sein, sur les causes de la défaite et les voies d'une refondation, s'annonce douloureux. La gauche française paie au prix fort toute une série de tares qui remontent loin dans son histoire : sa mythologie révolutionnaire et sa timidité gestionnaire, son mépris du réel et son amour de l'abstraction, son opportunisme et son sectarisme, au fond sa méfiance à l'égard de la société. La profonde crise dans laquelle se débat la social-démocratie européenne rend cet examen de conscience encore plus ardu. La plupart des gauches occidentales se sont engagées dans un révisionnisme qui a détruit ses vieux dogmes sans les remplacer par une nouvelle doctrine. L'Europe rose n'est plus qu'un souvenir. Et la voie tracée par Tony Blair pose un redoutable défi à une gauche française contrainte de se repenser de fond en comble. Dans cet essai vif et documenté, l'auteur décortique, sans complaisance ni propagande, la grave crise que traverse la gauche française. Un livre nourri d'analyses historiques et internationales, à lire par tous ceux que préoccupe leur avenir.


Géopolitique de l’apocalypse : La Démocratie à l’épreuve de l’islamisme
 (aux éditions Flammarion)
Frédéric Encel

Présentation de l'éditeur

Beaucoup a été dit sur le 11 septembre 2001. Tellement que Frédéric Encel, dans une première partie intitulée " Ce qui ne s'est pas passé le 11 septembre ", passe en revue les fausses vérité assénées ; la prétendue offensive des Pauvres contre les Riches, le parallèle avec la secte des Assassins, le poids de l'axe Bush-Sharon, etc. Autant d' "évidences " que Frédéric Encel décortique dans une perspective géopolitique avant de livrer son analyse des évènements : quel est le sens de la campagne d'Afghanistan ?Quel bilan géostratégique peut-on en tirer ? les Américains sont-ils vraiment " trop méchant " ? Au-delà, Frédéric Encel dresse un état des lieux de ce qu'il qualifie de " choc des valeurs " plutôt que de " choc des civilisations " et se livre à un plaidoyer pour la nation laïque.

L'auteur vu par l'éditeur

Diplômé de Science-Po et docteur en géopolitique, Frédéric Encel enseigne les relations internationales à l'institut d'études politiques de Rennes et est consultant en risques-pays. Membre du comité de rédaction d'Hérédote, il est spécialisé dans l'étude du Moyen-Orient. Il est l'auteur de Géopolitique de Jérusalem, Flammarion, 1998, Champs, 2000, Le Moyen-Orient entre paix et guerre par l'exemple, Flammarion, 2000.


Le Rêve brisé : Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-orient
1995 - 2002
(aux éditions Fayard)
Charles Enderlin

Présentation de l'éditeur

Charles Enderlin nous livre le récit des événements et leurs coulisses diplomatiques, apportant de nombreuses révélations sur les contacts secrets entre Israéliens et palestiniens. Voici donc l'histoire de l'échec du processus de paix au Proche-orient, de l'assassinat de Rabin à l'offensive lancée par Sharon contre Arafat.

Un mot de l'éditeur

Charles Enderlin est le correspondant permanent de France 2 à Jérusalem depuis 1981 et est donc un témoin privilégié du processus de paix au Proche-Orient.

D'offensives en ripostes, d'attaques terroristes en représailles, Charles Enderlin a suivi les soubresauts de la guerre, tant au coeur des territoires occupés que dans les salons feutrés des ambassades.


Eva ou la justice est un roman
(aux éditions Robert Laffont)
Marie-France Etchegoin, M. Aron

Quatrième de couverture

" Qu' y a-t-il dans la tête d'un juge ? Nous avons voulu nous mettre dans la peau de celle qui est passée comme une tornade sur la scène judiciaire française et qui est retournée dans son pays natal, emportant tous ses secrets. Comment Gro Farseth, la jeune fille au pair norvégienne, est-elle devenue Eva Joly ? Comment une mère de famille s'est-elle transformée, à près de quarante ans, en une sorte de "Calamity Jane" de la justice ? Est-ce le désir de revanche sociale, le goût du pouvoir ou le refus de céder devant "les puissants" qui a guidé sa croisade contre la corruption ? Pourquoi certains ont-ils voulu l'abattre ? A-t-elle négocié avec les avocats ou cédé devant la raison d'État ? A-t-elle parlé aux journalistes ? A-t-elle été utilisée par des intérêts qui la dépassent? Comment a-t-elle résisté aux pressions, aux menaces, ou aux pièges plus subtils qui lui ont été tendus ?... En enquêtant dans les coulisses, en rencontrant plus d'une centaine de témoins - mis en examen, magistrats, avocats, policiers, journalistes, ou politiques -, nous avons découvert un théâtre d'ombres, où les apparences sont trompeuses, où tous les coups sont permis. Ce livre est le récit d'un combat. Celui d'une don Quichotte, en quête d'une justice impossible. Une juge à la fois atypique et emblématique d'une folle décennie, celle des "affaires "et de l'affrontement entre le pouvoir et une poignée de magistrats rebelles. En filigrane, c'est aussi le roman de cette guerre que nous avons voulu écrire."

Ce formidable récit, écrit avec des larmes et du coeur, ni complaisant ni accablant, dévoile l'incroyable personnalité de celle qui a fait trembler le gotha français de la finance et de la politique. Avec de nombreuses informations inédites, les auteurs rendent passionnant et, pour la première fois, limpide, l'incroyable feuilleton des "affaires".

Marie-France Etchegoin est grand reporter au Nouvel Observateur. Matthieu Aron est chef du service Police-Justice de France-Info.


L’adieu au socialisme
(aux éditions Grasset)
Laurent Mauduit, Gérard Desportes

Laurent Mauduit, auteur avec Gérard Desportes d’un livre remarqué, La Gauche imaginaire (1999), est rédacteur en chef de la section Entreprises au quotidien Le Monde. Gérard Desportes a été rédacteur en chef de Libération.

Pourquoi la gauche disparue ? En fait, durant plus d’un siècle, la gauche dans ses heures glorieuses, a été soit résistante soit réformiste. Aujourd’hui, elle n’est plus ni l’une ni l’autre. La gauche qui a porté durant près d’un siècle les valeurs du socialisme, la gauche de transformation sociale, la première gauche, dont Lionel Jospin a longtemps été le représentant, n’existe plus.

La gauche disparue, c’est donc d’abord l’histoire secrète de ces élections au cours desquelles Lionel Jospin, le plus orthodoxe des dirigeants de la gauche, l’ancien " sous-marin " trotskiste de l’OCI, a osé prendre une posture centriste, affirmant que son projet n’était pas socialiste, et affichant pour consternante ambition quelques pâles mesures libérales, comme la privatisation d’EDF.

La gauche disparue, c’est la chronique de tous ces militants ou responsables de la gauche, qui ont dit secrètement aux auteurs, durant la campagne, leur amertume ou leur colère devant cet abandon.

La gauche disparue, c’est également un essai qui cherche à cerner les causes profondes de ce renoncement. Quels en sont les responsables ? Est-ce l’évolution du capitalisme patrimonial qui déstabilise le modèle social européen ? Ou la crise de la pensée sans précédent que traverse la gauche européenne et notamment la gauche française ?

Nourri de témoignages issus des deux campagnes électorales, cet ouvrage, où les auteurs approfondissent la thèse de La Gauche imaginaire, retrace la défaite d’un certain socialisme.


L’Incroyable septennat : Jacques Chirac à l’Elysée (1995-2002)
(aux éditions Fayard)
Philippe Goulliaud

Présentation de l’éditeur

Cette première histoire du dernier septennat de la V° République est fondée sur des sources de première main. La fréquentation quotidienne de l'Elysée, les déplacements dans l'avion présidentiel, les relations personnelles que l'on noue dans un camp comme dans l'autre, toute cela favorise la confidence, l'anecdote inédite qui vient pimenter le récit posé et objectif... Une chronique en 3 parties — les années Juppé, a cohabitation douce, la cohabitation de combat— par deux témoins privilégiés.

Marie-Bénédicte Allaire et Philippe Goulliaud sont des journalistes chevronnés : la première a couvert pendant plus de 10 ans la politique intérieure française à l'Agence Reuter, le deuxième travaille de longue date au service politique de l'AFP.


La République et l’Islam
Entre crainte et aveuglement
(aux éditions Gallimard)
Michèle Tribalat, J. Hélène Kaltenbach

Présentation de l'éditeur

Depuis le milieu du XIXe siècle, la France est une terre d'immigration. Cependant, depuis quelques années, le " modèle français d'intégration ", qui va de pair avec un code de la nationalité très généreux, est entré en crise sous l'effet de plusieurs phénomènes convergents : exaltation des droits de l'individu et des différences, multiculturalisme et communautarisme à l'anglo-saxonne, tandis que s'affaiblissaient, au moins chez les élites, le sentiment d'appartenance à la nation et le sens de l'intérêt général.

Cette crise s'est surtout manifestée dans les rapports de la République avec l'islam. D'abord, de façon spectaculaire, sur le terrain de l'école avec plusieurs " affaires de foulard " ; puis, plus discrètement, avec les subventions versées au culte musulman. Or, si la pratique religieuse de la majorité des musulmans est aujourd'hui des plus paisibles, il n'en va pas toujours ainsi des autorités et des leaders d'opinion islamiques, que ce comportement incite à la surenchère et à l'irresponsabilité. Et de concessions en compromis, nous paraissons revenir sur ce à quoi nous tenons tant, et qui ne nous a pas si mal réussi après tout après des siècles de rivalité entre l'Église et l'État : la laïcité. L'islam nous questionne sur le modèle de société que nous entendons défendre. Le visage qu'il prendra dépendra d'abord de nos choix.


Ce que Marianne en pense
(aux éditions Fayard)
Jean-François Kahn

Avril 1997. Premier numéro d'un nouvel hebdomadaire. C'est le début de l'histoire d'un journal qui, en rupture avec un discours médiatique tendanciellement univoque, décide de faire entendre une autre musique. Nul sans doute n'imagine à quel obstacle se heurte une telle prétention ? En l'occurrence, les grosses caisses du pouvoir financier bâtirent au même rythme que l'orchestre de la bien-pensance. C'est ce que ce livre, qui révèle tous les dessous d'un combat qui était jugé perdu d'avance, raconte par le menu. Mais surtout, il fait la synthèse didactique des quelques grands thèmes, des quelques idées fortes, des quelques analyses iconoclastes, qui rendirent cette expérience apparemment sulfureuse.


Le manifeste d’un juif libre
(aux éditions Liana Levi)
Théo Klein

Présentation de l'éditeur

 

Théo Klein, avocat réputé et figure libre et majeure de la communauté juive, continue — ce qui ne lui vaut pas que des amis — à ne pas mâcher ses mots: il est temps que les Juifs cessent de craindre le monde qui les entoure; il est temps qu'ils cessent de recréer un ghetto virtuel au sein même de la société à laquelle ils appartiennent; il est temps qu'ils retrouvent sur la scène politique, ici et ailleurs, la force de proposition et d'engagement dont leur héritage historique les rend éminemment capables. Contrairement au discours juif ambiant, qui prône, par souci de défense, un recours aveugle à la force, Théo Klein parle lui de confiance, de dialogue et de respect de la dignité de chacun.

Quatrième de couverture

Personne ne m'empêchera de dire et d'écrire que ce qui se passe au Proche-Orient n'est pas admissible. Et que je ne peux, ni ne veux, accepter cette inacceptable violence qui ne mène à rien, strictement à rien. Sinon à engendrer ce que nous déplorons tous: morts de chaque côté, pleurs de chaque côté, haines, affliction, désespérance, attentats, ripostes. Je sais, on appelle cela la guerre. Et après ? T. K.

Avocat aux barreaux de Paris et d'Israël, Théo Klein a été durant les années 1942-1944 un des responsables de la résistance juive. Président du CRIF de 1983 à 1989, interlocuteur des dirigeants israéliens et figure majeure du judaïsme français, sa liberté de ton et son franc-parler sont bien connus. Ici, il propose une relecture des événements et plaide, propositions concrètes à l'appui, pour une autre politique en faveur de la paix.

L'auteur vu par l'éditeur

Avocat, Théo Klein a été durant les années 1942-1944 un des responsables de la résistance juive. Président d'Honneur du CRIF, auteur de plusieurs ouvrages, il est une des figures de proue du judaïsme français.


Le premier qui dit la vérité...
(aux éditions Robert Laffont)
Bernard Kouchner

Quatrième de couverture

" II faut avoir les yeux plus grands que le ventre, plus grands que la gauche. Et ronds comme la planète. Peut-être n'avons-nous pas su exprimer l'idéal nécessaire ? Pour exalter la France et l'Europe, pour nous faire rêver, pour encourager nos enfants à croire en l'avenir, il nous faudra répondre à une seule et belle question : comment nous remettre à penser la politique, à réinventer le monde ? Pour ce qui concerne la Santé, je crois le savoir. "

Fondateur de Médecins sans frontières puis de Médecins du monde, militant infatigable du devoir d'ingérence, personnalité politique la plus populaire de France, Bernard Kouchner est connu pour son franc-parler. Désormais délié de ses fonctions de ministre (il a eu trois fois en charge le portefeuille de la Santé entre 1992 et 2002), il reprend la parole en toute liberté. Des paradoxes de notre système de santé (le plus performant du monde et pourtant aujourd'hui en pleine crise) à l'échec de la gauche, des conséquences des 35 heures au risque sanitaire, de la loi " droits des malades " à l'euthanasie, du sida à " Malades sans frontières" (son nouveau combat pour une mondialisation positive), il passe au scanner de son expérience et de ses convictions les sujets qui nous concernent tous.


Le communisme : une passion française
(aux éditions Perrin)
Marc Lazar

Quatrième de couverture

Le communisme est un cadavre encombrant. Marginalisé en politique après avoir, de longues années durant, dominé la gauche française, déconsidéré comme expérience historique du pouvoir, dénué de crédibilité comme projet, le communisme jouit néanmoins d'une curieuse bienveillance d'ordre moral. Aussi a-t-il pu présenter quatre candidats à l'élection présidentielle : outre Robert Hue pour le PCF, on compte Arlette Laguiller (LO, Lutte ouvrière), Olivier Besancenot (LCR, Ligue communiste révolutionnaire) et Daniel Glückstein (PT, Parti des travailleurs). A eux tous, ils pèsent, environ 15% des suffrages exprimés ; les partis sont groupusculaires, mais l'affiche séduit encore. Le passé communiste borne l'horizon de notre présent.

Marc Lazar s'interroge sur cette étrange permanence, car la France a constitué un terrain de prédilection du communisme, où il a exprimé cinq grandes passions qui constituent la trame de ce livre : la passion soviétique, la passion totalitaire, la passion de la nation, la passion du social et la passion du bonheur. La thèse est simple : le communisme a cristallisé quelques-unes de nos dispositions culturelles et certains de nos penchants politiques. En retour, le communisme a modelé en profondeur la France, son esprit, son imaginaire, son mode d'être ou encore ses comportements. C'est l'histoire de cette curieuse passion tricolore pour un communisme social, moral et, culturel que brosse, pour la première fois, Marc Lazar.


Une autre France
(aux éditions Odile Jacob)
Hervé Le Bras

Pourquoi le pays des Droits de l’homme a-t-il pu donner à son extrême droite la moindre chance d’accéder aux plus hautes responsabilités de l’État ?

Pourquoi ce même pays, alors que nulle part ailleurs le marxisme ne trouve plus le moindre écho, peut-il accorder tant de crédit à son extrême gauche trotskiste ?

Ces questions en soulèvent une autre, beaucoup plus radicale : Comment vote-t-on ? Comment chacun de nous décide-t-il quel homme ou quel parti choisir ? Quels événements petits ou grands nous motivent-ils ? À quel réseau d’influence est-on rattaché ?

À partir d’une cartographie électorale, économique et sociale des 36 565 communes de France, Hervé Le Bras apporte une interprétation profondément originale de la nouvelle donne politique française.

Non, nous ne votons pas en fonction de notre sexe, ni de notre appartenance sociale, de nos diplômes, de notre état civil ou de notre âge !

Alors, comment vote-t-on ? La réponse est dans les cartes.

 

Hervé Le Bras est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris) et Fellow du Churchill College (Cambridge). Il a notamment publié Les Trois France et Essais de géométrie sociale aux Éditions Odile Jacob.


Le Rappel à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires
(aux éditions du Seuil)
Daniel Lindenberg

Présentation de l'éditeur

Du procès de 1968 à celui de l’Islam en passant par la condamnation d’une école qui brade la culture et d’une " pensée unique " qui bafoue les références nationales, les nouveaux " réactionnaires " ont plusieurs visages et semblent échapper aux clivages politiques traditionnels. Lointains héritiers des années 30 et de débats que l’on croyait éteints, ils oeuvrent cependant de concert à l’élaboration d’une nouvelle synthèse idéologique de combat à la fois contre la gauche égalitaire et contre la droite libérale. Fondé sur une enquête menée aussi bien dans la presse, les revues intellectuelles, les essais que la littérature romanesque, cet essai tente d’en dresser le portrait et d’en identifier les traits dominants.


L’invention de la Démocratie
1789 - 1914

(aux éditions du Seuil)
Serge Bernstein, Michel Winock

Présentation de l'éditeur

1789 et les années révolutionnaires marquent une coupure décisive dans l'histoire de la France politique. Le renversement de légitimité opéré en faveur de la souveraineté populaire et au détriment de la royauté de droit divin fonde la politique moderne de la France. La Révolution, cependant, échoue à donner la formule constitutionnelle stable de ce basculement " copernicien ". Une série de régimes politiques se succèdent, toujours menacés de coups d'État ou de révolutions. Toutefois la poussée démocratique devient le fil conducteur d'une évolution globale qui conduit à l'établissement du suffrage universel et à l'enracinement d'une troisième république. Cet ouvrage répond à l'esprit d'une collection, qui est moins de relater des faits dans le détail que d'analyser les forces profondes, les idées, les cultures politiques, les systèmes partisans qui se heurtent entre eux et se métamorphosent, pour donner finalement à la France son originalité républicaine.


L’impossible défaite
(aux éditions du Seuil)
Denis Pingaud

Quatrième de couverture

Il avait tout pour gagner : un bilan respecté, une crédibilité reconnue, un adversaire affaibli. En soixante jours de campagne électorale, Lionel Jospin a pourtant tout perdu. Et son échec a provoqué le plus grand séisme politique et institutionnel de la Cinquième République. Que s'est-il passé? L'impossible défaite est d'abord le récit d'une aventure électorale ratée, vécue de l'intérieur au plus près de ses animateurs. Denis Pingaud a eu un accès privilégié au coeur des réunions et des décisions qui, de juin 2001 à avril 2002, ont conduit à cette défaite historique. L'impossible défaite est aussi l'analyse d'une responsabilité. Celle d'une gauche de gouvernement qui n'a pas compris que la fracture sociale, la vraie, oppose désormais la France d'en haut à la France d'en bas.

 

Denis Pingaud, auteur et réalisateur, est conseil en communication. II a récemment publié La Gauche de la gauche(Seuil, 2000), La Longue Marche de José Bové (Seuil, 2002) et réalisé José et Cie (Kuiv/France 3, 2001).


La découverte du monde
(aux éditions Stock)
Edwy Plenel

"Contre les fouilleurs d'origines et les dévôts de l'immédiat, s'entêter à imbriquer connaissance du passé et savoir du présent. C'est ce qui, en 1991, m'avait conduit à suivre les traces de Christophe Colomb, arpentant les terres qu'il avait accostées et visitant les siècles qu'il avait inaugurés. C'est ce qui, dix ans après, sous le choc de l'événement du 11 septembre 2001, m'amène à exhumer ce voyage et à réemprunter les traces qu'il m'avait paru ouvrir. Des périples transatlantiques du grand amiral de la mer océanne à l'attentat contre le world Trade Center, le tourbillon de dates et d'époques dans lequel ce livre à deux livres, comme l'on dirait de deux voix qui se répondent, veut entraîner ses lecteurs, est une invite au déplacement de la pensée. A penser le monde en pensant ailleurs. A regarder le biais, de côté et de loin, nos propres temps d'ouverture et de fermeture, entre mélange des cultures et clôture des identités. A combattre l'obsession des origines, le refoulé colonial, la peur de l'autre. Bref, à suivre la trace métisse où s'invente un nouvel humanisme cosmopolite." Un livre d'alerte et d'inquiétude. Une invitation à retrouver le monde, son imaginaire et sa promesse, quand menace la guerre des mondes. Un manuel de résistance pour temps de guerres pieuses et de croisades impériales.


Doit-on moraliser la politique?
(aux éditions Bayard)
Myriam Revault d’Allones

Présentation de l'éditeur

La dernière élection présidentielle a plongé plus d'un Français dans l'embarras : pour illustration, les slogans qui ont accompagné le second tour : "plutôt l'escroc que le facho", les gants et les pinces à linge dans les bureaux de vote, l'élimination du candidat "politiquement moral"… Comment ne pas se poser cette question : "Doit-on moraliser la politique ?" Plus qu'une réaction à la corruption ambiante et avant de s'indigner de la fin de toute morale en politique et de grossir les rangs des leaders populistes qui ont toujours su utiliser cette crainte, c'est à une redéfinition de la morale en politique que nous invite ici l’auteur, pour avoir une chance de la construire.

L'auteur: Spécialiste de philosophie morale et politique, professeur à l'université de Rouen. Collaboration à la revue Esprit et à l'Institut des Hautes Études pour la Justice. Bibliographie : - Ce que l'homme fait à l'homme (Champs Flammarion). - Le Dépérissement de la politique : généalogie d'un lieu commun (Champs Flammarion). - Fragile humanité (Aubier).


L’ennemi américain
Généalogie de l’antiaméricanisme français

(aux éditions du Seuil)
Philippe Roger

Présentation de l'éditeur

L’antiaméricanisme est une donnée centrale de la vie culturelle et politique française, plus vif qu’en tout autre pays d’Europe. Il y a là un paradoxe (puisque la France n’a jamais été en guerre avec les États-Unis) et une énigme (car la virulence des réactions antiaméricaines en France paraît sans rapport avec les frictions ou désaccords " réels "). Le but de ce livre est d’éclairer cette " exception française ". L’antiaméricanisme n’est pas la critique des États-Unis. Ce n’est ni une idéologie, ni une doctrine (il est d’ailleurs autant " de droite " que " de gauche "). L’antiaméricanisme français se présente comme une stratification de discours négatifs qui forment en France tradition, au sens où ils passent, enrichis, d’une génération à l’autre et où ils forment lien entre des Français idéologiquement divisés. Pour comprendre l’antiaméricanisme français, il faut donc en faire la généalogie.

Quatrième de couverture

L'antiaméricanisme est une donnée centrale de la vie culturelle et politique en France, où il est plus vif qu'en tout autre pays d'Europe. Il y a là un paradoxe (puisque la France n'a jamais été en guerre avec les États-Unis) et une énigme (car la virulence des réactions antiaméricaines en France paraît sans rapport avec les frictions ou désaccords " réels "). Le but de ce livre est d'éclairer cette " exception française ". L'antiaméricanisme n'est pas la critique des États-Unis. Ce n'est ni une idéologie, ni une doctrine (il est d'ailleurs autant " de droite " que " de gauche "). L'antiaméricanisme français se présente comme une stratification de discours négatifs qui forment en France tradition, au sens où ils passent, enrichis, d'une génération à l'autre et où ils forment un lien entre des Français idéologiquement divisés. Pour comprendre l'antiaméricanisme français, il faut donc en faire la généalogie. Du dénigrement de l'Amérique par certains philosophes des Lumières à la détestation esthétique de Baudelaire, et de la déception devant " l'ingratitude " des États-Unis pendant la Révolution française, jusqu'aux tensions entre Clémenceau et Wilson, les grands schèmes du discours antiaméricain se mettent en place très vite. Ils ne varieront guère sinon pour le pire.

Philippe Roger est chercheur au CNRS et enseigne à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, portant notamment sur le XVIIIe siècle et d'un essai sur Barthes (Roland Barthes, roman, Grasset, 1986/Livre de Poche, 1990). Directeur de la revue Critique. ).


Les économistes contre la démocratie : Pouvoir, mondialisation et démocratie
(aux éditions Albin Michel)
Jacques Sapir

Présentation de l'éditeur

L’économie s’est-elle substituée à la politique ? Tel est peut-être le souhait de certains économistes. Ce livre a pour cible un discours économique qui cherche à vider l’action politique de son sens, un discours qui, sous les dehors d’une soi-disant rigueur scientifique est en réalité profondément anti-démocratique. A travers l’apologie que font certains économistes des agences indépendantes et de la globalisation, c’est le vieux fond libéral hostile à toute forme de souveraineté populaire qui s’exprime. Sous prétexte de parler d’économie, ces économistes veulent nous vendre un droit et une organisation sociale qui les laisseraient libres de tout contrôle et de toute responsabilité.

Ce livre analyse le lien qui existe entre une faillite théorique et des comportements souvent douteux. On montre comment le discours de l’économie dominante veut enfermer le citoyen dans un espace qui n’aurait d’autres bornes que la technique et la compassion. Ceci dévoile le projet de faire de l’expert le seul citoyen habilité à peser sur les décisions importantes. Au fur et à mesure que l’expertise des économistes perd en efficacité monte une nouvelle idéologie, l’expertisme. Elle se construit en négation de la chose publique, la République.

L'auteur vu par l'éditeur

Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur du centre d’études des modes d’industrialisation, Jacques Sapir a déjà publié, aux éditions Albin Michel, un essai remarqué " Les trous noirs de la science économique ". ).


On ne reveille pas un juge qui dort
(aux éditions Fayard)
Gilbert Thiel

L’un des grands juges d’instruction de la "cellule antiterroriste", l’un des magistrats les plus protégés, les mieux informés et les moins bavards de France, le juge Thiel livre un témoignage exceptionnel et la profession de foi d’un "croisé de la justice". Tout sur les réseaux de financement politique clandestins, sur l’affaire Simone Weber et celle du serial-killer Guy Georges, qu’il a traitées ; sur les dossiers basque et breton, sur les réseaux islamistes implantés en France et surtout sur l’affaire corse puisqu’il a eu en charge l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac.


Après l’Empire
(aux éditions Gallimard)
Emmanuel Todd

Présentation de l'éditeur

Il n'y aura pas d'empire américain. Le monde est trop vaste, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d'une seule puissance. L'examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète, ne confirme pas la vision aujourd'hui banale d'une Amérique invulnérable. Emmanuel Todd trace ici le tableau plus réaliste d'une grande nation dont la puissance a été incontestable, mais dont le déclin relatif est irréversible. Les États-Unis étaient indispensables à l'équilibre du monde ; ils ne peuvent aujourd'hui maintenir leur niveau de vie sans les subsides du reste du monde. L'Amérique, par son activisme militaire de théâtre dirigé contre des États insignifiants, tente de masquer son reflux. La lutte contre le terrorisme, l'Irak et " l'axe du mal " ne sont plus que des prétextes. Parce qu'elle n'a plus la force de contrôler les acteurs économiques et stratégiques majeurs que sont l'Europe et la Russie, le Japon et la Chine, l'Amérique perdra cette dernière partie pour la maîtrise du monde. Elle redeviendra une grande puissance parmi d'autres.

L'auteur vu par l'éditeur

Essayiste, spécialiste des questions de démographie et d'économie, Emmanuel Todd a déjà publié aux Éditions Gallimard L'illusion économique. Essai sur la stagnation des sociétés développées (Hors Série Connaissance, 1997, et Folio Actuel n° 66). .


Kaboul-Washington
Géopolitique de l’après 11 septembre

(aux éditions du Seuil)
Olivier Roy

 

Le point de départ de ce livre est le 11 septembre et la campagne d’Aghanistan qui a suivi. L’auteur analyse la crise afghane et ses conséquences régionales et internationales (y a t’il un nouveau "grand jeu" en Asie centrale?). Mais le changement stratégique majeur vient moins du nouveau radicalisme islamique que du changement de perception américain: il s’agit alors d’analyser les réactions des Etats-Unis face à l’islam et l’islamisme. Cette réaction américaine et la défaite des Taliban et d’Al Qaïda conduisent logiquement les mouvements radicaux soit à une fuite en avant dans des attentats de plus en plus improvisés, soit à une reformulation de leur stratégie autour de l’action prédicative. Mais cette crise est aussi une conséquence de la globalisation de l’islam: la radicalisation vient aujourd’hui de musulmans très occidentalisés. Comment penser alors la place de l’islam en Europe entre intégration, concordat et multiculturalisme?