J’ai vu
finir le monde ancien - Le nouvel échiquier mondial
(aux éditions Grasset)
Alexandre Adler
Présentation de l’éditeur
Né
en 1950, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm,
agrégé d'histoire, spécialiste incontesté de l'URSS et des questions de
géopolitique internationale, auditeur à l'Institut des Hautes Études de
Défense nationale (IHEDN), professeur pour l'enseignement militaire
supérieur détaché au ministère de la Défense, directeur de la chaire
des relations internationale du Collège interarmées de Défense de 1992 à
1998, Alexandre Adler est éditorialiste et journaliste. Il a collaboré à Libération,
au Point et à L'Express. Il est aujourd'hui éditorialiste
associé au Monde et directeur de la rédaction de Courrier
International. Un ouvrage synthétique et passionnant qui fournit une
boussole pour se repérer dans ce nouveau millénaire, dont l'attentat du
World Trade Center a marqué l'avènement. Un tour du globe expliquant à la
fois les racines profondes du surgissement terroriste, les effets
prévisibles et les stratégies souhaitables. 1) L'électrochoc américain :
comment cette société qui nous demeure assez mystérieuse va être
durablement transformée par cette scène primitive. 2) Les islams et les
islamismes : le paradoxe fondamentaliste, les islams incarnés, le califat.
3) La question israélo-palestinienne. En quoi est-elle centrale ou
périphérique dans la crise profonde que nous traversons ? 4) Le monde vu
par Ben Laden : pourquoi cette arme du terrorisme, comment s'approprier à
la fois la bombe atomique (Pakistan), la bombe économico-financière
(Arabie saoudite), la bombe démographique (Égypte), la compétition pour
incarner la révolution fondamentaliste dans le monde. 5) Géopolitique
prospective du Moyen-Orient : longévité des dynasties, pays arabes
dominés par les minorités, effondrement de l'islamisme iranien, guerres
civiles au Maghreb 6) Le Nouveau Monde : l'effet papillon du 11 septembre :
une nouvelle conception de la mondialisation, l'alliance russo-américaine,
l'Asie affranchie de l'influence occidentale et le jeu de la Chine, incurie
de l'OTAN et défi de l'Europe.
Un mot de l'éditeur
Né
en 1950, ancien élève de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm,
agrégé d'histoire, spécialiste incontesté de l'URSS et des questions de
géopolitique internationale, auditeur à l'Institut des Hautes Études de
Défense nationale (IHEDN), professeur pour l'enseignement militaire
supérieur détaché au ministère de la Défense, directeur de la chaire
des relations internationale du Collège interarmées de Défense de 1992 à
1998, Alexandre Adler est éditorialiste et journaliste. Il a collaboré à Libération,
au Point et à L'Express. Il est aujourd'hui éditorialiste
associé au Monde et directeur de la rédaction de Courrier
International. Un ouvrage synthétique et passionnant qui fournit une
boussole pour se repérer dans ce nouveau millénaire, dont l'attentat du
World Trade Center a marqué l'avènement. Un tour du globe expliquant à la
fois les racines profondes du surgissement terroriste, les effets
prévisibles et les stratégies souhaitables. 1) L'électrochoc américain :
comment cette société qui nous demeure assez mystérieuse va être
durablement transformée par cette scène primitive. 2) Les islams et les
islamismes : le paradoxe fondamentaliste, les islams incarnés, le califat.
3) La question israélo-palestinienne. En quoi est-elle centrale ou
périphérique dans la crise profonde que nous traversons ? 4) Le monde vu
par Ben Laden : pourquoi cette arme du terrorisme, comment s'approprier à
la fois la bombe atomique (Pakistan), la bombe économico-financière
(Arabie saoudite), la bombe démographique (Égypte), la compétition pour
incarner la révolution fondamentaliste dans le monde. 5) Géopolitique
prospective du Moyen-Orient : longévité des dynasties, pays arabes
dominés par les minorités, effondrement de l'islamisme iranien, guerres
civiles au Maghreb 6) Le Nouveau Monde : l'effet papillon du 11 septembre :
une nouvelle conception de la mondialisation, l'alliance russo-américaine,
l'Asie affranchie de l'influence occidentale et le jeu de la Chine, incurie
de l'OTAN et défi de l'Europe.
Le Jihad
en Europe : Les Filières du terrorisme islamiste
(au Seuil)
Ali Laïdi & Ahmed Salam
Présentation
de l'éditeur
Un an
après les événements du 11 septembre à New York et Washington, les pays
occidentaux s’interrogent sur l’éventualité d’autres attaques sur
leur territoire. Parmi les pays les plus menacés, la France, dont l’islam
représente la deuxième religion, et qui fut frappée à plusieurs reprises
par des attentats à la bombe – le plus souvent à cause de conflits
extérieurs (Iran, Algérie). Après avoir rappelé le contexte
international qui a permis l’éclosion de l’islamisme radical, après
avoir analysé toute la complexité de la nébuleuse Ben Laden, les auteurs
retracent l’histoire de l’islamisme radical français, qui possède les
mêmes racines idéologiques que Ben Laden. Cette enquête faite par deux
spécialistes est jalonnée de portraits, d’anecdotes et de révélations
sur la poudrière terroriste. Elle s’appuie sur des sources inédites.
Quatrième
de couverture
Le I
I septembre 2001, les États-Unis sont touchés par le plus sanglant
attentat de l'Histoire :3 300 victimes et des milliers de blessés. Ce livre
retrace la gigantesque traque policière contre les commanditaires des
attaques du I I septembre. II montre comment le Vieux Continent a servi de
base arrière pour préparer ces attentats et dévoile l'existence de
cellules actives ou dormantes qui continuent de sévir en France, en
Belgique, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne... Pourquoi les pays
occidentaux, et particulièrement la France, sont-ils devenus, depuis une
dizaine d'années, les cibles des soldats d'Allah? Un an après le drame de
New York et de Washington, la France reste en état d'alerte maximale. Qui
sont les militants du jihad? Pourquoi nous ont-ils déclaré la guerre au
nom de Dieu? Sur quelles justifications historiques, idéologiques ou
religieuses se fondent-ils? En s'appuyant sur des faits inédits, des
rapports confidentiels, des entretiens avec des spécialistes de l'antiterrorisme
européens et américains ainsi que sur des témoignages directs
d'activistes entraînés dans les camps de Ben Laden, Ali Laïdi et Ahmed
Salam livrent une enquête exclusive sur les filière, européennes du
terrorisme islamiste
Ali
Laïdi est un journaliste indépendant spécialiste du terrorisme. ll
collabore à plusieurs titres de la presse française et à la télévision.
Ahmed Salam est le co-auteur de La Tentation du Jihad (1995, avec David
Pujadas) et de Confession d'un émir du GIA (1999, avec Patrick Forestier).
Pourquoi
et comment une VIème République
(aux éditions Climat)
Paul Allies
Présentation de l’éditeur
Pour
la première fois dans l’histoire politique française, un représentant
de la droite extrême est arrivé sur le seuil de la présidence de la
République par la voie des urnes. Nous avons à faire face à une crise de
régime. Les rapports entre gouvernants et gouvernés ne peuvent plus rester
déterminés par les institutions, les structures partisanes, les cultures
politiques et les pratiques sociales que la Ve République a agencées
depuis 44 ans. La dynamique lancée contre les principes fondamentaux de la
République par un groupe d’extrême droite voici vingt ans se nourrit de
cette crise. Cette dernière ne pourra être enrayée que si l’on s’attaque
à ses causes structurelles. Parmi elles, le dérèglement des institutions
tient une place centrale, et produit des effets en cascade : confusion dans
le mode de gouvernement, dépérissement du volontarisme politique, dilution
de la responsabilité des dirigeants, perte de sens des clivages et
repères, et finalement défection d’un nombre grandissant de citoyens. La
manifestation de ces symptômes, déjà ancienne, a atteint un palier le 21
avril 2002, et appelle un diagnostic, ainsi que des réponses urgentes. Cet
opuscule en propose un, et en suggère quelques-unes. Il est donc fait pour
la réflexion, mais aussi pour l’action.
Jean-Pierre
Raffarin - l’homme que personne n’attendait
(au Cherche midi éditeur)
Thierry Mantoux & Aymeric Mantoux
Présentation de l’éditeur
Non,
Jean-Pierre Raffarin n'est pas cet inconnu, ce Français d'en-bas que
d'aucuns ont présenté comme ayant été catapulté d'un coup d'un seul sur
le devant de la scène, au cœur de la vie politique française. En fait,
voilà plus de trente ans qu'il arpente notre pays et près de dix ans qu'il
compte parmi les hommes politiques les plus actifs. Conseiller municipal à
vingt-huit ans, conseiller régional à trente-huit, plus jeune président
de région à quarante-sept, ce giscardien de culture et d'origine réussit
en 1995 la prouesse de réconcilier l'ancien président avec Chirac, son
ennemi historique, ce qui lui vaut d'entrer au gouvernement d'Alain Juppé.
Depuis,
il a toujours fidèlement soutenu Jacques Chirac, même dans les pires
moments de la cohabitation. Jean-Pierre Raffarin est donc loin d'être un
novice en politique. Il n'est évidemment pas arrivé à Matignon par hasard
ou à la suite d'un caprice présidentiel.
À
partir de plusieurs dizaines de témoignages et d'entretiens avec
Jean-Pierre Raffarin, les auteurs tentent de répondre dans cette première
biographie à la question: mais qui est vraiment le nouveau Premier ministre
?
L'auteur vu par
l'éditeur
Thierry
Mantoux, 54 ans, est consultant, écrivain et chroniqueur. Il suit le
parcours de Jean-Pierre Raffarin depuis ses débuts en politique. Aymeric
Mantoux,
26 ans, journaliste, a collaboré entre autres à LCI, TFl et à Radio
Classique. Il a fondé l'agence tapas presse.
La
République et l’universel
(Aux éditions Gallimard)
Pierre Bouretz
Quatrième
de couverture
La France
a la passion de l'universel. Du Roi-Soleil à sa Révolution vécue comme une
aurore, et à la République, drapeau hissé face à quiconque viendrait
d'ailleurs suggérer d'autres formes de la démocratie, elle s'est offerte à
l'Europe des souverains et des peuples comme le modèle d'une politique
marquée du sceau universel de la raison.
Mais la
France a aussi depuis longtemps déjà le goût de la commémoration, comme
une manifestation sans doute de ce qui combat en elle la passion de
l'universel : l'amour du sol national corrigé du mot " République
".
Il semble,
enfin, que la France vive de nos jours une maladie de la déploration. Trois
siècles après la Révolution, elle a renoncé à sa farouche certitude
d'être le phare universel du monde et elle vit désormais tranquillement au
coeur d'une Europe qui cherche à organiser la paix du monde.
L'universel
a divorcé du particulier, les formes de la République sont devenues
étrangères à la nation qui leur donnait un fond.
Passion de
l'universel, goût de la commémoration, maladie de la déploration : se
pourrait-il que ces trois phénomènes aient partie liée ?
Cet
ouvrage est à l'origine, sous le titre " La démocratie française au
risque du monde ", le chapitre d'ouverture du tome premier (Idéologies)
de La démocratie en France, sous la direction de Marc Sadoun (Gallimard,
2000).
Face au
marché : la Politique
(Aux éditions La
Découverte)
Anton Brender
Présentation
de l’éditeur
La
finance semble aujourd’hui toute-puissante. Aux yeux de certains, elle menace
la démocratie. Les scandales en série, les crises à répétition montrent que
des pans entiers du système financier mondial échappent au contrôle. Et,
contrairement à ce que claironnent leurs zélateurs, les marchés ne sont pas
même intelligents. Loin de prévoir quoi que ce soit, ils se contentent de
découvrir le présent et de se souvenir du passé. Pourtant, malgré ces
infirmités mises ici en évidence de façon vivante et rigoureuse, les marchés
sont indispensables au fonctionnement d’économies développées comme la
nôtre. Sans eux, la masse toujours accrue des risques impliqués par la
croissance et l'innovation ne pourrait être prise en charge. Que les cours des
marchés reflètent des évaluations grossières et volatiles est une réalité
qu’il faut accepter lucidement. D'autant que, contrairement à ce que voudrait
faire croire un certain conformisme politique, les marchés ne nous imposent
leur loi que lorsque nous renonçons à leur imposer la nôtre. Ce livre
rédigé par un fin connaisseur de la réalité financière, le rappelle
brillamment. Si le progrès social semble aujourd’hui en panne, ce n’est pas
aux marchés qu’on le doit, mais à notre absence de volonté et d’imagination
collectives. N'est-il pas étonnant qu'à gauche en particulier, on ait oublié
que, face aux marchés, la politique peut beaucoup ?
Tout sur
Attac
(aux éditions du Seuil)
Bernard Cassen
Présentation de l’éditeur
Un récit
"de l’intérieur" de cette incroyable aventure d’Attac, mouvement
qui a conquis une audience internationale depuis le contre-sommet de Porto
Alegre (brésil) qui a éclipsé en 2002, la fameuse de Davos (qui se tenait
cette fois à New-York).
ATTAC,
asociation pour la taxe tobin d’aide aux citoyens, est sûrement l’une des
événements politiques les plus inattendus des dix dernières années. Il est
né d’un éditorial d’Ignacio Ramonet, "pour désarmer les
marchés" publié dans Le Monde diplomatique en décembre 1997. dans
cet article, le directeur de "diplo" reprenant une idée lancée jadis
par un économiste américain, james Tobin, prix Nobel d’économie en 1983,
sugérait de lancer un mouvement pour imposer une taxation - minime, 0,01%- des
transactions financières internationales, afin d’introduire un commencement
de régulation - un "grain de sable"- dans la course folle et
spéculative des capitaux à travers le monde.
En
quelques semaines, cet appel rencontre un succès phénoménal. Des milliers de
lettres sont adressées au journal. Très vite, près de 200 groupes ATTAC se
créent à travers la France. L’association se dote de statuts et d’une
organisation. Aujourd’hui, le mouvement ATTAC est devenu l’une des forces
politiques les plus dynamiques et les plus neuves, surgies à gauche, en marge
des partis traditionnels.
Le livre
est aussi une réflexion sur le sens, la portée, l’avenir d’une
mobilisation refondatrice de la politique.
Le lobby
de la gachette
(aux éditions du
Seuil)
Hélène Constanty
Un
porte-parole des chasseurs dans la campagne présidentielle. Une flopée de
candidats aux élections législatives. Pourquoi, en 2002, les chasseurs
éprouvent-ils le besoin de se lancer dans le combat électoral ? Les porteurs
de fusil sont très nombreux en France (1,4 million), plus que dans n'importe
quel autre pays européen. Leur influence est largement supérieure à leur
poids dans la population. Mais aujourd'hui, les chasseurs se sentent menacés.
Par les citadins, de plus en plus nombreux à vouloir profiter en paix de la
nature ; par les écologistes qui luttent contre les abus de la chasse à la
française ; par l'Europe qui restreint la chasse afin de protéger les oiseaux
migrateurs. En réaction, ils ont créé le CPNT (Chasse Pêche Nature et
Traditions), rassemblement de tous les mécontents du monde rural. Cette longue
enquête au sein de cet univers fermé et mystérieux dévoile ses relais
politiques, son organisation, son poids financier, son électorat.
Œuvres
autobiographiques
(aux éditions
Grasset)
Jean Daniel
Présentation de
l'éditeur
Ce volume
rassemble l'ensemble des textes autobiographiques de Jean Daniel, mêlant
engagements publics et états d'âme intimes.
Cinq
titres composent donc ce volume : "Le refuge et la source" ; "Le
Temps qui reste" ; "La Blessure" et "Avec le temps" et
"Soleil d'hiver".
" J’ai
vécu comme si l’histoire était tragique, ce que je crois toujours, mais en
même temps comme si une étrange et fugace lumière brillait juste au moment
où disparaissent chez les auteurs grecs les acteurs de la tragédie. Je me suis
comporté comme si la maladie était inévitable mais porteuse de guérison.
Comme si la souffrance était le scandale grâce auquel pouvait renaître une
ferveur enrichie. Nous autres Méditerranéens, nous avons sans doute appris du
monothéisme judéo-chrétien que l’Histoire a un sens aux deux acceptions du
mot : signification et direction. Mais nous vivons comme si nous attendions
le très païen Eternel Retour de tous les cycles. Un peu de Moïse et de Jésus
la nuit, beaucoup de Socrate et de Nietzsche le jour. Nous aimons trop la vie
pour ne pas apprivoiser la mort ".
L'auteur vu par
l'éditeur
Jean
Daniel est le directeur-fondateur du "Nouvel Observateur". Il est
l'auteur de très nombreux ouvrages que Grasset a publiés depuis une dizaine
d'années et qui sont, aujourd'hui, rassemblés en un seul volume.
Le cri de
la Gargouille
(aux éditions
Fayard)
Dominique de Villepin
Quatrième de couverture
"J'ai
souvent redouté le drame d'un pays aveuglé, marchant à tâtons" écrit
Dominique de Villepin, après sept années passées au sommet de l'Etat.
Dans une
fulgurante synthèse historique, de la monarchie à la récente cohabitation, il
décrit la France comme le pays du pouvoir, un pouvoir paralysé, divisé,
confronté aux angoisses des français.
Dénonçant
avec une verve nourrie de son expérience de "l'esprit de cour" qui
s'est répandu partout, Dominique de Villepi veut croire au sursaut collectif,
au "passeur" comme à tous ceux qui voudront participer à la
"révolution pacifique". "A nous, écrit-il, d'établir un
nouveau pacte, un nouveau contrat, bien au-delà de celui venu du fond des
âges, conclu entre le peuple inquiet et le Léviathan".
Pour lui,
comme Malraux, ce qui caractérise la civilisation d'aujourd'hui est, à
l'évidence, son absence de décisions. Aussi pense-t-il enfin venue l'heure
"décisive", le "temps de l'action".
Ce texte
bref, lyrique, d'un style éblouissant porte le débat à son plus haut.
La
liberté sans choix politique
(aux éditions Fayard)
Jean-Philippe Domecq
Présentation
de l’éditeur
L'argent,
la finance mondialisée et sa cohorte d'injustices. En quoi le peuple
pourrait-il avoir tort ? En son consentement au règne de l'argent, bien qu'il
en souffre. Le livre met à l'épreuve ces deux évidences concordantes et
occultées.
L'argent
mondialisé tient la place englobante occupée autrefois par le religieux, puis
par le politique. Le discours politique de gouvernement n'ose plus parler des
injustices criantes ni des disproportions irréalistes que nous impose ce qu'il
faut bien nommer: le capitalisme. Le voilà, le manque au coeur du discours
politique, et le malaise d'une civilisation où l'argent, de nécessité et
passion de toujours, est devenu valeur, valeur destinée à soumettre toutes les
autres valeurs.
Le peuple
rejette les politiques qui essaient de limiter ce règne, plus souvent que
celles qui le couvrent ou le cautionnent; en même temps, il se plaint de
l'injustice qu'elles entraînent. Dire que le peuple reproche aux hommes
politiques ce qu'il pourrait assez régulièrement se reprocher pourra paraître
iconoclaste, car de quel droit le dire en démocratie ? D'autant que la
média-démocratie flatte le " télecteur " dans le sens d'un
individualisme toujours plus soucieux des droits du " moi-moi ", et
toujours moins conscient de son appartenance à une collectivité: la politique
a été privatisée. Or, le propos politique est inhibé lorsqu'il est contraint
de gommer les perspectives collectives.
La
discussion critique avec l'opinion doit revenir à l'homme politique. Encore
faut-il l'y aider, au lieu de toujours le prendre pour bouc émissaire.
Jean-Philippe
Domecq poursuit ainsi la réflexion entreprise avec les deux premiers volets du
triptyque, La Liberté sans choix: La Passion du politique (Le Seuil, 1989) et
Petit Traité de métaphysique sociale (Quai Voltaire, 1992). Romancier et
essayiste, on lui doit notamment L'Ombre de ta peau (Fayard, 2001) et Qui a peur
de la littérature ? (Mille et une nuits, 2002).
Sortir la
Gauche du coma
(aux éditions
Flammarion)
Éric Dupin
Le
printemps électoral pourri de la gauche en 2002 clôt un cycle historique. Les
causes de la spectaculaire déroute de Lionel Jospin ne sont pas
conjoncturelles. C'est la gauche de gouvernement, celle qui a dirigé le pays
pendant quinze des vingt et une dernières années, qui a été sanctionnée.
L'expérience de la "gauche plurielle" est finalement le dernier
épisode de l'aventure mitterrandienne. Au lieu de se renouveler, les
socialistes se sont dramatiquement coupés du pays, de ses aspirations comme de
ses aspirations. C'est toute la gauche construite depuis le congrès d'Epinay de
1971 qui est radicalement remise en cause par l'imprévu verdict des urnes.
L'inévitable débat qui s'ouvrira en son sein, sur les causes de la défaite et
les voies d'une refondation, s'annonce douloureux. La gauche française paie au
prix fort toute une série de tares qui remontent loin dans son histoire : sa
mythologie révolutionnaire et sa timidité gestionnaire, son mépris du réel
et son amour de l'abstraction, son opportunisme et son sectarisme, au fond sa
méfiance à l'égard de la société. La profonde crise dans laquelle se débat
la social-démocratie européenne rend cet examen de conscience encore plus
ardu. La plupart des gauches occidentales se sont engagées dans un
révisionnisme qui a détruit ses vieux dogmes sans les remplacer par une
nouvelle doctrine. L'Europe rose n'est plus qu'un souvenir. Et la voie tracée
par Tony Blair pose un redoutable défi à une gauche française contrainte de
se repenser de fond en comble. Dans cet essai vif et documenté, l'auteur
décortique, sans complaisance ni propagande, la grave crise que traverse la
gauche française. Un livre nourri d'analyses historiques et internationales, à
lire par tous ceux que préoccupe leur avenir.
Géopolitique
de l’apocalypse : La Démocratie à l’épreuve de l’islamisme
(aux éditions
Flammarion)
Frédéric Encel
Présentation
de l'éditeur
Beaucoup
a été dit sur le 11 septembre 2001. Tellement que Frédéric Encel, dans une
première partie intitulée " Ce qui ne s'est pas passé le 11 septembre
", passe en revue les fausses vérité assénées ; la prétendue offensive
des Pauvres contre les Riches, le parallèle avec la secte des Assassins, le
poids de l'axe Bush-Sharon, etc. Autant d' "évidences " que Frédéric
Encel décortique dans une perspective géopolitique avant de livrer son analyse
des évènements : quel est le sens de la campagne d'Afghanistan ?Quel bilan
géostratégique peut-on en tirer ? les Américains sont-ils vraiment "
trop méchant " ? Au-delà, Frédéric Encel dresse un état des lieux de
ce qu'il qualifie de " choc des valeurs " plutôt que de " choc
des civilisations " et se livre à un plaidoyer pour la nation laïque.
L'auteur
vu par l'éditeur
Diplômé
de Science-Po et docteur en géopolitique, Frédéric Encel enseigne les
relations internationales à l'institut d'études politiques de Rennes et est
consultant en risques-pays. Membre du comité de rédaction d'Hérédote, il est
spécialisé dans l'étude du Moyen-Orient. Il est l'auteur de Géopolitique
de Jérusalem, Flammarion, 1998, Champs, 2000, Le Moyen-Orient entre paix
et guerre par l'exemple, Flammarion, 2000.
Le Rêve
brisé : Histoire de l’échec du processus de paix au Proche-orient
1995 - 2002
(aux éditions
Fayard)
Charles Enderlin
Présentation de
l'éditeur
Charles
Enderlin nous livre le récit des événements et leurs coulisses diplomatiques,
apportant de nombreuses révélations sur les contacts secrets entre Israéliens
et palestiniens. Voici donc l'histoire de l'échec du processus de paix au
Proche-orient, de l'assassinat de Rabin à l'offensive lancée par Sharon contre
Arafat.
Un mot de
l'éditeur
Charles
Enderlin est le correspondant permanent de France 2 à Jérusalem depuis 1981 et
est donc un témoin privilégié du processus de paix au Proche-Orient.
D'offensives
en ripostes, d'attaques terroristes en représailles, Charles Enderlin a suivi
les soubresauts de la guerre, tant au coeur des territoires occupés que dans
les salons feutrés des ambassades.
Eva ou
la justice est un roman
(aux éditions Robert Laffont)
Marie-France Etchegoin, M. Aron
Quatrième de couverture
"
Qu' y a-t-il dans la tête d'un juge ? Nous avons voulu nous mettre dans la peau
de celle qui est passée comme une tornade sur la scène judiciaire française
et qui est retournée dans son pays natal, emportant tous ses secrets. Comment
Gro Farseth, la jeune fille au pair norvégienne, est-elle devenue Eva Joly ?
Comment une mère de famille s'est-elle transformée, à près de quarante ans,
en une sorte de "Calamity Jane" de la justice ? Est-ce le désir de
revanche sociale, le goût du pouvoir ou le refus de céder devant "les
puissants" qui a guidé sa croisade contre la corruption ? Pourquoi
certains ont-ils voulu l'abattre ? A-t-elle négocié avec les avocats ou cédé
devant la raison d'État ? A-t-elle parlé aux journalistes ? A-t-elle été
utilisée par des intérêts qui la dépassent? Comment a-t-elle résisté aux
pressions, aux menaces, ou aux pièges plus subtils qui lui ont été tendus
?... En enquêtant dans les coulisses, en rencontrant plus d'une centaine de
témoins - mis en examen, magistrats, avocats, policiers, journalistes, ou
politiques -, nous avons découvert un théâtre d'ombres, où les apparences
sont trompeuses, où tous les coups sont permis. Ce livre est le récit d'un
combat. Celui d'une don Quichotte, en quête d'une justice impossible. Une juge
à la fois atypique et emblématique d'une folle décennie, celle des
"affaires "et de l'affrontement entre le pouvoir et une poignée de
magistrats rebelles. En filigrane, c'est aussi le roman de cette guerre que nous
avons voulu écrire."
Ce
formidable récit, écrit avec des larmes et du coeur, ni complaisant ni
accablant, dévoile l'incroyable personnalité de celle qui a fait trembler le
gotha français de la finance et de la politique. Avec de nombreuses
informations inédites, les auteurs rendent passionnant et, pour la première
fois, limpide, l'incroyable feuilleton des "affaires".
Marie-France
Etchegoin est grand reporter au Nouvel Observateur. Matthieu Aron est
chef du service Police-Justice de France-Info.
L’adieu
au socialisme
(aux éditions
Grasset)
Laurent Mauduit, Gérard Desportes
Laurent
Mauduit, auteur avec Gérard Desportes d’un livre remarqué, La Gauche
imaginaire (1999), est rédacteur en chef de la section Entreprises au
quotidien Le Monde. Gérard Desportes a été rédacteur en chef de Libération.
Pourquoi
la gauche disparue ? En fait, durant plus d’un siècle, la gauche dans
ses heures glorieuses, a été soit résistante soit réformiste. Aujourd’hui,
elle n’est plus ni l’une ni l’autre. La gauche qui a porté durant près d’un
siècle les valeurs du socialisme, la gauche de transformation sociale, la
première gauche, dont Lionel Jospin a longtemps été le représentant, n’existe
plus.
La gauche
disparue, c’est
donc d’abord l’histoire secrète de ces élections au cours desquelles
Lionel Jospin, le plus orthodoxe des dirigeants de la gauche, l’ancien
" sous-marin " trotskiste de l’OCI, a osé prendre une
posture centriste, affirmant que son projet n’était pas socialiste, et
affichant pour consternante ambition quelques pâles mesures libérales, comme
la privatisation d’EDF.
La gauche
disparue, c’est
la chronique de tous ces militants ou responsables de la gauche, qui ont dit
secrètement aux auteurs, durant la campagne, leur amertume ou leur colère
devant cet abandon.
La gauche
disparue, c’est
également un essai qui cherche à cerner les causes profondes de ce
renoncement. Quels en sont les responsables ? Est-ce l’évolution du
capitalisme patrimonial qui déstabilise le modèle social européen ? Ou
la crise de la pensée sans précédent que traverse la gauche européenne et
notamment la gauche française ?
Nourri de
témoignages issus des deux campagnes électorales, cet ouvrage, où les auteurs
approfondissent la thèse de La Gauche imaginaire, retrace la défaite d’un
certain socialisme.
L’Incroyable
septennat : Jacques Chirac à l’Elysée (1995-2002)
(aux éditions
Fayard)
Philippe Goulliaud
Présentation de l’éditeur
Cette
première histoire du dernier septennat de la V° République est fondée sur
des sources de première main. La fréquentation quotidienne de l'Elysée, les
déplacements dans l'avion présidentiel, les relations personnelles que l'on
noue dans un camp comme dans l'autre, toute cela favorise la confidence,
l'anecdote inédite qui vient pimenter le récit posé et objectif... Une
chronique en 3 parties — les années Juppé, a cohabitation douce, la
cohabitation de combat— par deux témoins privilégiés.
Marie-Bénédicte
Allaire et Philippe Goulliaud sont des journalistes chevronnés : la première a
couvert pendant plus de 10 ans la politique intérieure française à l'Agence
Reuter, le deuxième travaille de longue date au service politique de l'AFP.
La
République et l’Islam
Entre crainte et aveuglement
(aux éditions
Gallimard)
Michèle Tribalat, J. Hélène Kaltenbach
Présentation de
l'éditeur
Depuis le
milieu du XIXe siècle, la France est une terre d'immigration. Cependant,
depuis quelques années, le " modèle français d'intégration ",
qui va de pair avec un code de la nationalité très généreux, est entré en
crise sous l'effet de plusieurs phénomènes convergents : exaltation des
droits de l'individu et des différences, multiculturalisme et communautarisme
à l'anglo-saxonne, tandis que s'affaiblissaient, au moins chez les élites,
le sentiment d'appartenance à la nation et le sens de l'intérêt général.
Cette
crise s'est surtout manifestée dans les rapports de la République avec
l'islam. D'abord, de façon spectaculaire, sur le terrain de l'école avec
plusieurs " affaires de foulard " ; puis, plus discrètement, avec
les subventions versées au culte musulman. Or, si la pratique religieuse de
la majorité des musulmans est aujourd'hui des plus paisibles, il n'en va pas
toujours ainsi des autorités et des leaders d'opinion islamiques, que ce
comportement incite à la surenchère et à l'irresponsabilité. Et de
concessions en compromis, nous paraissons revenir sur ce à quoi nous tenons
tant, et qui ne nous a pas si mal réussi après tout après des siècles de
rivalité entre l'Église et l'État : la laïcité. L'islam nous questionne
sur le modèle de société que nous entendons défendre. Le visage qu'il
prendra dépendra d'abord de nos choix.
Ce que
Marianne en pense
(aux éditions Fayard)
Jean-François Kahn
Avril
1997. Premier numéro d'un nouvel hebdomadaire. C'est le début de l'histoire
d'un journal qui, en rupture avec un discours médiatique tendanciellement
univoque, décide de faire entendre une autre musique. Nul sans doute n'imagine
à quel obstacle se heurte une telle prétention ? En l'occurrence, les grosses
caisses du pouvoir financier bâtirent au même rythme que l'orchestre de la
bien-pensance. C'est ce que ce livre, qui révèle tous les dessous d'un combat
qui était jugé perdu d'avance, raconte par le menu. Mais surtout, il fait la
synthèse didactique des quelques grands thèmes, des quelques idées fortes,
des quelques analyses iconoclastes, qui rendirent cette expérience apparemment
sulfureuse.
Le
manifeste d’un juif libre
(aux éditions
Liana Levi)
Théo Klein
Présentation de
l'éditeur
Théo
Klein, avocat réputé et figure libre et majeure de la communauté juive,
continue — ce qui ne lui vaut pas que des amis — à ne pas mâcher ses mots:
il est temps que les Juifs cessent de craindre le monde qui les entoure; il est
temps qu'ils cessent de recréer un ghetto virtuel au sein même de la société
à laquelle ils appartiennent; il est temps qu'ils retrouvent sur la scène
politique, ici et ailleurs, la force de proposition et d'engagement dont leur
héritage historique les rend éminemment capables. Contrairement au discours
juif ambiant, qui prône, par souci de défense, un recours aveugle à la force,
Théo Klein parle lui de confiance, de dialogue et de respect de la dignité de
chacun.
Quatrième
de couverture
Personne
ne m'empêchera de dire et d'écrire que ce qui se passe au Proche-Orient n'est
pas admissible. Et que je ne peux, ni ne veux, accepter cette inacceptable
violence qui ne mène à rien, strictement à rien. Sinon à engendrer ce que
nous déplorons tous: morts de chaque côté, pleurs de chaque côté, haines,
affliction, désespérance, attentats, ripostes. Je sais, on appelle cela la
guerre. Et après ? T. K.
Avocat
aux barreaux de Paris et d'Israël, Théo Klein a été durant les années
1942-1944 un des responsables de la résistance juive. Président du CRIF de
1983 à 1989, interlocuteur des dirigeants israéliens et figure majeure du
judaïsme français, sa liberté de ton et son franc-parler sont bien connus.
Ici, il propose une relecture des événements et plaide, propositions
concrètes à l'appui, pour une autre politique en faveur de la paix.
L'auteur vu par
l'éditeur
Avocat,
Théo Klein a été durant les années 1942-1944 un des responsables de la
résistance juive. Président d'Honneur du CRIF, auteur de plusieurs ouvrages,
il est une des figures de proue du judaïsme français.
Le premier
qui dit la vérité...
(aux éditions Robert Laffont)
Bernard Kouchner
Quatrième
de couverture
" II
faut avoir les yeux plus grands que le ventre, plus grands que la gauche. Et
ronds comme la planète. Peut-être n'avons-nous pas su exprimer l'idéal
nécessaire ? Pour exalter la France et l'Europe, pour nous faire rêver, pour
encourager nos enfants à croire en l'avenir, il nous faudra répondre à une
seule et belle question : comment nous remettre à penser la politique, à
réinventer le monde ? Pour ce qui concerne la Santé, je crois le savoir.
"
Fondateur
de Médecins sans frontières puis de Médecins du monde, militant infatigable
du devoir d'ingérence, personnalité politique la plus populaire de France,
Bernard Kouchner est connu pour son franc-parler. Désormais délié de ses
fonctions de ministre (il a eu trois fois en charge le portefeuille de la Santé
entre 1992 et 2002), il reprend la parole en toute liberté. Des paradoxes de
notre système de santé (le plus performant du monde et pourtant aujourd'hui en
pleine crise) à l'échec de la gauche, des conséquences des 35 heures au
risque sanitaire, de la loi " droits des malades " à l'euthanasie, du
sida à " Malades sans frontières" (son nouveau combat pour une
mondialisation positive), il passe au scanner de son expérience et de ses
convictions les sujets qui nous concernent tous.
Le
communisme : une passion française
(aux éditions Perrin)
Marc Lazar
Quatrième
de couverture
Le
communisme est un cadavre encombrant. Marginalisé en politique après avoir, de
longues années durant, dominé la gauche française, déconsidéré comme
expérience historique du pouvoir, dénué de crédibilité comme projet, le
communisme jouit néanmoins d'une curieuse bienveillance d'ordre moral. Aussi
a-t-il pu présenter quatre candidats à l'élection présidentielle : outre
Robert Hue pour le PCF, on compte Arlette Laguiller (LO, Lutte ouvrière),
Olivier Besancenot (LCR, Ligue communiste révolutionnaire) et Daniel
Glückstein (PT, Parti des travailleurs). A eux tous, ils pèsent, environ 15%
des suffrages exprimés ; les partis sont groupusculaires, mais l'affiche
séduit encore. Le passé communiste borne l'horizon de notre présent.
Marc
Lazar s'interroge sur cette étrange permanence, car la France a constitué un
terrain de prédilection du communisme, où il a exprimé cinq grandes passions
qui constituent la trame de ce livre : la passion soviétique, la passion
totalitaire, la passion de la nation, la passion du social et la passion du
bonheur. La thèse est simple : le communisme a cristallisé quelques-unes de
nos dispositions culturelles et certains de nos penchants politiques. En retour,
le communisme a modelé en profondeur la France, son esprit, son imaginaire, son
mode d'être ou encore ses comportements. C'est l'histoire de cette curieuse
passion tricolore pour un communisme social, moral et, culturel que brosse, pour
la première fois, Marc Lazar.
Une autre
France
(aux éditions Odile Jacob)
Hervé Le Bras
Pourquoi
le pays des Droits de l’homme a-t-il pu donner à son extrême droite la
moindre chance d’accéder aux plus hautes responsabilités de l’État ?
Pourquoi
ce même pays, alors que nulle part ailleurs le marxisme ne trouve plus le
moindre écho, peut-il accorder tant de crédit à son extrême gauche
trotskiste ?
Ces
questions en soulèvent une autre, beaucoup plus radicale : Comment
vote-t-on ? Comment chacun de nous décide-t-il quel homme ou quel parti
choisir ? Quels événements petits ou grands nous motivent-ils ? À
quel réseau d’influence est-on rattaché ?
À partir
d’une cartographie électorale, économique et sociale des 36 565 communes de
France, Hervé Le Bras apporte une interprétation profondément originale de la
nouvelle donne politique française.
Non, nous
ne votons pas en fonction de notre sexe, ni de notre appartenance sociale, de
nos diplômes, de notre état civil ou de notre âge !
Alors,
comment vote-t-on ? La réponse est dans les cartes.
Hervé Le
Bras est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences
sociales (Paris) et Fellow du Churchill College (Cambridge). Il a notamment
publié Les Trois France et Essais de géométrie sociale aux Éditions Odile
Jacob.
Le Rappel
à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires
(aux éditions du Seuil)
Daniel Lindenberg
Présentation de
l'éditeur
Du
procès de 1968 à celui de l’Islam en passant par la condamnation d’une
école qui brade la culture et d’une " pensée unique " qui bafoue
les références nationales, les nouveaux
" réactionnaires " ont plusieurs visages et semblent
échapper aux clivages politiques traditionnels. Lointains héritiers des
années 30 et de débats que l’on croyait éteints, ils oeuvrent cependant de
concert à l’élaboration d’une nouvelle synthèse idéologique de combat à
la fois contre la gauche égalitaire et contre la droite libérale. Fondé sur
une enquête menée aussi bien dans la presse, les revues intellectuelles, les
essais que la littérature romanesque, cet essai tente d’en dresser le
portrait et d’en identifier les traits dominants.
L’invention
de la Démocratie
1789 - 1914
(aux éditions du Seuil)
Serge Bernstein, Michel Winock
Présentation
de l'éditeur
1789 et
les années révolutionnaires marquent une coupure décisive dans l'histoire de
la France politique. Le renversement de légitimité opéré en faveur de la
souveraineté populaire et au détriment de la royauté de droit divin fonde la
politique moderne de la France. La Révolution, cependant, échoue à donner la
formule constitutionnelle stable de ce basculement " copernicien ".
Une série de régimes politiques se succèdent, toujours menacés de coups
d'État ou de révolutions. Toutefois la poussée démocratique devient le fil
conducteur d'une évolution globale qui conduit à l'établissement du suffrage
universel et à l'enracinement d'une troisième république. Cet ouvrage répond
à l'esprit d'une collection, qui est moins de relater des faits dans le détail
que d'analyser les forces profondes, les idées, les cultures politiques, les
systèmes partisans qui se heurtent entre eux et se métamorphosent, pour donner
finalement à la France son originalité républicaine.
L’impossible
défaite
(aux éditions du Seuil)
Denis Pingaud
Quatrième de couverture
Il avait
tout pour gagner : un bilan respecté, une crédibilité reconnue, un adversaire
affaibli. En soixante jours de campagne électorale, Lionel Jospin a pourtant
tout perdu. Et son échec a provoqué le plus grand séisme politique et
institutionnel de la Cinquième République. Que s'est-il passé? L'impossible
défaite est d'abord le récit d'une aventure électorale ratée, vécue de
l'intérieur au plus près de ses animateurs. Denis Pingaud a eu un accès
privilégié au coeur des réunions et des décisions qui, de juin 2001 à avril
2002, ont conduit à cette défaite historique. L'impossible défaite est
aussi l'analyse d'une responsabilité. Celle d'une gauche de gouvernement qui
n'a pas compris que la fracture sociale, la vraie, oppose désormais la France
d'en haut à la France d'en bas.
Denis
Pingaud, auteur et réalisateur, est conseil en communication. II a récemment
publié La Gauche
de la gauche(Seuil, 2000), La Longue Marche de José Bové (Seuil, 2002) et
réalisé José et Cie (Kuiv/France 3, 2001).
La
découverte du monde
(aux éditions Stock)
Edwy Plenel
"Contre
les fouilleurs d'origines et les dévôts de l'immédiat, s'entêter à
imbriquer connaissance du passé et savoir du présent. C'est ce qui, en 1991,
m'avait conduit à suivre les traces de Christophe Colomb, arpentant les terres
qu'il avait accostées et visitant les siècles qu'il avait inaugurés. C'est ce
qui, dix ans après, sous le choc de l'événement du 11 septembre 2001,
m'amène à exhumer ce voyage et à réemprunter les traces qu'il m'avait paru
ouvrir. Des périples transatlantiques du grand amiral de la mer océanne à
l'attentat contre le world Trade Center, le tourbillon de dates et d'époques
dans lequel ce livre à deux livres, comme l'on dirait de deux voix qui se
répondent, veut entraîner ses lecteurs, est une invite au déplacement de la
pensée. A penser le monde en pensant ailleurs. A regarder le biais, de côté
et de loin, nos propres temps d'ouverture et de fermeture, entre mélange des
cultures et clôture des identités. A combattre l'obsession des origines, le
refoulé colonial, la peur de l'autre. Bref, à suivre la trace métisse où
s'invente un nouvel humanisme cosmopolite." Un livre d'alerte et
d'inquiétude. Une invitation à retrouver le monde, son imaginaire et sa
promesse, quand menace la guerre des mondes. Un manuel de résistance pour temps
de guerres pieuses et de croisades impériales.
Doit-on
moraliser la politique?
(aux éditions Bayard)
Myriam Revault d’Allones
Présentation
de l'éditeur
La
dernière élection présidentielle a plongé plus d'un Français dans
l'embarras : pour illustration, les slogans qui ont accompagné le second tour :
"plutôt l'escroc que le facho", les gants et les pinces à linge dans
les bureaux de vote, l'élimination du candidat "politiquement moral"…
Comment ne pas se poser cette question : "Doit-on moraliser la politique
?" Plus qu'une réaction à la corruption ambiante et avant de s'indigner
de la fin de toute morale en politique et de grossir les rangs des leaders
populistes qui ont toujours su utiliser cette crainte, c'est à une
redéfinition de la morale en politique que nous invite ici l’auteur, pour
avoir une chance de la construire.
L'auteur:
Spécialiste de philosophie morale et politique, professeur à l'université de
Rouen. Collaboration à la revue Esprit et à l'Institut des Hautes Études pour
la Justice. Bibliographie : - Ce que l'homme fait à l'homme (Champs
Flammarion). - Le Dépérissement de la politique : généalogie d'un lieu
commun (Champs Flammarion). - Fragile humanité (Aubier).
L’ennemi
américain
Généalogie de l’antiaméricanisme français
(aux éditions du Seuil)
Philippe Roger
Présentation de
l'éditeur
L’antiaméricanisme
est une donnée centrale de la vie culturelle et politique française, plus vif
qu’en tout autre pays d’Europe. Il y a là un paradoxe (puisque la France n’a
jamais été en guerre avec les États-Unis) et une énigme (car la virulence
des réactions antiaméricaines en France paraît sans rapport avec les
frictions ou désaccords " réels "). Le but de ce livre est d’éclairer
cette " exception française ". L’antiaméricanisme n’est pas la
critique des États-Unis. Ce n’est ni une idéologie, ni une doctrine (il est
d’ailleurs autant " de droite " que " de gauche "). L’antiaméricanisme
français se présente comme une stratification de discours négatifs qui
forment en France tradition, au sens où ils passent, enrichis, d’une
génération à l’autre et où ils forment lien entre des Français
idéologiquement divisés. Pour comprendre l’antiaméricanisme français, il
faut donc en faire la généalogie.
Quatrième
de couverture
L'antiaméricanisme
est une donnée centrale de la vie culturelle et politique en France, où il est
plus vif qu'en tout autre pays d'Europe. Il y a là un paradoxe (puisque la
France n'a jamais été en guerre avec les États-Unis) et une énigme (car la
virulence des réactions antiaméricaines en France paraît sans rapport avec
les frictions ou désaccords " réels "). Le but de ce livre est
d'éclairer cette " exception française ". L'antiaméricanisme n'est
pas la critique des États-Unis. Ce n'est ni une idéologie, ni une doctrine (il
est d'ailleurs autant " de droite " que " de gauche ").
L'antiaméricanisme français se présente comme une stratification de discours
négatifs qui forment en France tradition, au sens où ils passent, enrichis,
d'une génération à l'autre et où ils forment un lien entre des Français
idéologiquement divisés. Pour comprendre l'antiaméricanisme français, il
faut donc en faire la généalogie. Du dénigrement de l'Amérique par certains
philosophes des Lumières à la détestation esthétique de Baudelaire, et de la
déception devant " l'ingratitude " des États-Unis pendant la
Révolution française, jusqu'aux tensions entre Clémenceau et Wilson, les
grands schèmes du discours antiaméricain se mettent en place très vite. Ils
ne varieront guère sinon pour le pire.
Philippe
Roger est chercheur au CNRS et enseigne à l'École des Hautes Études en
Sciences Sociales. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, portant notamment sur
le XVIIIe siècle et d'un essai sur Barthes (Roland Barthes, roman, Grasset,
1986/Livre de Poche, 1990). Directeur de la revue Critique. ).
Les
économistes contre la démocratie : Pouvoir, mondialisation et démocratie
(aux éditions Albin Michel)
Jacques Sapir
Présentation
de l'éditeur
L’économie
s’est-elle substituée à la politique ? Tel est peut-être le souhait de
certains économistes. Ce livre a pour cible un discours économique qui cherche
à vider l’action politique de son sens, un discours qui, sous les dehors d’une
soi-disant rigueur scientifique est en réalité profondément
anti-démocratique. A travers l’apologie que font certains économistes des
agences indépendantes et de la globalisation, c’est le vieux fond libéral
hostile à toute forme de souveraineté populaire qui s’exprime. Sous
prétexte de parler d’économie, ces économistes veulent nous vendre un droit
et une organisation sociale qui les laisseraient libres de tout contrôle et de
toute responsabilité.
Ce livre
analyse le lien qui existe entre une faillite théorique et des comportements
souvent douteux. On montre comment le discours de l’économie dominante veut
enfermer le citoyen dans un espace qui n’aurait d’autres bornes que la
technique et la compassion. Ceci dévoile le projet de faire de l’expert le
seul citoyen habilité à peser sur les décisions importantes. Au fur et à
mesure que l’expertise des économistes perd en efficacité monte une nouvelle
idéologie, l’expertisme. Elle se construit en négation de la chose publique,
la République.
L'auteur
vu par l'éditeur
Directeur
d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, directeur du
centre d’études des modes d’industrialisation, Jacques Sapir a déjà
publié, aux éditions Albin Michel, un essai remarqué " Les trous noirs
de la science économique ". ).
On ne
reveille pas un juge qui dort
(aux éditions Fayard)
Gilbert Thiel
L’un
des grands juges d’instruction de la "cellule antiterroriste", l’un
des magistrats les plus protégés, les mieux informés et les moins bavards de
France, le juge Thiel livre un témoignage exceptionnel et la profession de foi
d’un "croisé de la justice". Tout sur les réseaux de financement
politique clandestins, sur l’affaire Simone Weber et celle du serial-killer
Guy Georges, qu’il a traitées ; sur les dossiers basque et breton, sur les
réseaux islamistes implantés en France et surtout sur l’affaire corse puisqu’il
a eu en charge l’enquête sur le meurtre du préfet Erignac.
Après l’Empire
(aux éditions Gallimard)
Emmanuel Todd
Présentation de
l'éditeur
Il n'y
aura pas d'empire américain. Le monde est trop vaste, trop divers, trop
dynamique pour accepter la prédominance d'une seule puissance. L'examen des
forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires,
idéologiques et militaires qui transforment la planète, ne confirme pas la
vision aujourd'hui banale d'une Amérique invulnérable. Emmanuel Todd trace ici
le tableau plus réaliste d'une grande nation dont la puissance a été
incontestable, mais dont le déclin relatif est irréversible. Les États-Unis
étaient indispensables à l'équilibre du monde ; ils ne peuvent aujourd'hui
maintenir leur niveau de vie sans les subsides du reste du monde. L'Amérique,
par son activisme militaire de théâtre dirigé contre des États
insignifiants, tente de masquer son reflux. La lutte contre le terrorisme,
l'Irak et " l'axe du mal " ne sont plus que des prétextes. Parce
qu'elle n'a plus la force de contrôler les acteurs économiques et
stratégiques majeurs que sont l'Europe et la Russie, le Japon et la Chine,
l'Amérique perdra cette dernière partie pour la maîtrise du monde. Elle
redeviendra une grande puissance parmi d'autres.
L'auteur
vu par l'éditeur
Essayiste,
spécialiste des questions de démographie et d'économie, Emmanuel Todd a
déjà publié aux Éditions Gallimard L'illusion économique. Essai sur la
stagnation des sociétés développées (Hors Série Connaissance, 1997, et
Folio Actuel n° 66). .
Kaboul-Washington
Géopolitique de l’après 11 septembre
(aux éditions du Seuil)
Olivier Roy
Le point
de départ de ce livre est le 11 septembre et la campagne d’Aghanistan qui a
suivi. L’auteur analyse la crise afghane et ses conséquences régionales et
internationales (y a t’il un nouveau "grand jeu" en Asie centrale?).
Mais le changement stratégique majeur vient moins du nouveau radicalisme
islamique que du changement de perception américain: il s’agit alors d’analyser
les réactions des Etats-Unis face à l’islam et l’islamisme. Cette
réaction américaine et la défaite des Taliban et d’Al Qaïda conduisent
logiquement les mouvements radicaux soit à une fuite en avant dans des
attentats de plus en plus improvisés, soit à une reformulation de leur
stratégie autour de l’action prédicative. Mais cette crise est aussi une
conséquence de la globalisation de l’islam: la radicalisation vient aujourd’hui
de musulmans très occidentalisés. Comment penser alors la place de l’islam
en Europe entre intégration, concordat et multiculturalisme?
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