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L’Assemblée nationale, ultime étape
de la Marche des femmes des quartiers
 contre les ghettos et pour l’égalité

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La « Marche des femmes des quartiers contre les ghettos et pour l’égalité » a traversé la France entière et nombreux sont les députés qui ont souscrit à l’appel du mouvement « Ni Putes Ni Soumises ».

L’Assemblée nationale devait constituer l’étape ultime de cette marche.

Qui mieux qu’elle, en effet, incarne les valeurs de la République libératrice et protectrice auxquelles les femmes des cités souhaitent rendre hommage et dont les députés sont les garants ?

A l’occasion de la Fête du 14 juillet, les colonnades du Palais Bourbon hisseront les couleurs de l’écharpe bleu-blanc-rouge et de la cocarde nationale portée pour la première fois le 14 juillet 1790.

Comme notre Marianne, qui campe dans les mairies françaises depuis la Troisième République, 14 jeunes femmes des cités poseront coiffées du bonnet phrygien, symbole des affranchis. Elles posent, mais aussi elles interpellent le citoyen qui passe devant la maison de la démocratie. Car l’exposition « Mariannes d’aujourd’hui » est à la fois un temps fort et un rendez-vous citoyen.

Ces 14 portraits photographiques constituent des instantanés de femmes modernes débordant de chaleur et de générosité. Ils illustrent tout autant la force et la pérennité de la devise de la République : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

 Jean-Louis DEBRÉ
Président de l'Assemblée nationale

 

 

 

 Allocution du Président de l' Assemblée nationale
  lors de l'Inauguration de l'exposition « Mariannes d'aujourd'hui »,
  le 12 juillet 2003

 

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« Mariannes d’aujourd’hui »,
Hommage des femmes des cités à la République

Une exposition organisée, à l’occasion du 14 juillet 2003,
par l’Assemblée nationale, 
à l’initiative du mouvement "Ni Putes Ni Soumises"

 De nouvelles Mariannes : comment voir autrement ces jeunes femmes, issues des quartiers les plus défavorisés de France, qui cette année, lors de leur “ Marche contre les ghettos et pour l’égalité ”, ont proclamé partout leur attachement à la République Française ?

Quatorze d’entre elles, membres ou sympathisantes du mouvement Ni Putes Ni Soumises, organisateur de cette marche, ont même proposé de donner leur visage et leurs mots à Marianne.

Le Président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, touché par le courage et la sincérité de ces 14 Mariannes d’aujourd’hui, a souhaité leur ouvrir symboliquement les portes du Palais-Bourbon, comme une ultime étape de leur marche.

Reportage photographique

Pour rendre vivante Marianne, le temps d’une exposition-événement présentant leurs portraits géants sur la colonnade, puis sur les grilles du Palais-Bourbon, des fêtes du 14 juillet à la rentrée parlementaire.

Ces quatorze portraits, reflets de quatorze fortes personnalités, et du talent de sept photographes d’aujourd’hui, donnent de Marianne une interprétation actuelle et variée, grave et préoccupée, mais aussi sûre d’elle, souriante et féminine, à l’image des jeunes femmes de ce pays.

Cette réinterprétation de l’un des plus anciens symboles de notre République est aussi bienvenue que naturelle, tant il est vrai que si Marianne a toujours besoin de nouveaux soutiens, ces jeunes femmes l’incarnent dans le respect total de son esprit de toujours…Marianne, incarnation de notre République, est née avec elle, sous la Révolution. Femme du peuple, elle est en même temps une citoyenne d’élite, qui s’élève avec courage contre la tyrannie, se révolte contre les inégalités avec détermination, et combat avec force et fierté pour la liberté et la fraternité.

C’est une femme exemplaire, qui symbolise à elle seule la puissance, l’intelligence et la sagesse (elle s’inspire d’Athéna), la liberté (elle porte le bonnet phrygien, bonnet des affranchis de l’Antiquité), et la générosité (celle de la femme et de la mère). C’est aussi une femme jeune, belle, transcendée par sa cause, dans la force de son âge et de ses convictions.

Hier femme des faubourgs de Paris galvanisant la foule contre les tyrans et la faim, hier femme libérée affirmant sa dignité de citoyenne égale des hommes, elle réapparaît aujourd’hui, citoyenne métissée, décidée à défendre les valeurs protectrices et libératrices de notre République contre toutes les tentations de désunion nationale, qu’elles soient discriminatoires ou communautaires, contre toutes les dérives barbares de la loi du plus fort, contre le désespoir liberticide des banlieues.

Au moment où l’intégration est parfois remise en question, où les droits des femmes - leur liberté, leur dignité, leur intégrité physique ou même leur vie (comme l’a horriblement prouvé la mort de Sohane Benziane, brûlée vive dans un local à poubelles l’an dernier) - sont menacés, elles ont redit patiemment mais farouchement qu’elles étaient pleinement françaises, et que la République était leur meilleure protection quelles que soient leurs origines, ainsi que leur plus bel espoir et leur combat quotidien.

Au moment où s’amplifie en France le débat sur la laïcité, elles ont décidé de coiffer le bonnet phrygien.

Au moment où notre pays recherche un supplément de fraternité, elles se présentent comme des sœurs en République.

L’Assemblée nationale rend ainsi hommage, à travers elles, à toutes les citoyennes qui tissent au quotidien, notamment dans les quartiers en difficulté, le lien républicain.

L’inauguration de l’exposition a eu lieu le 12 juillet à 17 heures sur les marches du Palais Bourbon, 33, Quai d’Orsay ... Cinq ans jour pour jour après la victoire de l’équipe de France en Coupe du Monde : de quoi donner un visage féminin, cette fois, à la réalité de l’intégration, ce qui n’est que justice pour la France et la République !


Commissaire d’exposition : Edgar le marchand d’art
Scénographe : Jet Lag K
Photographes : Virginie Adloff, Philippe Baron, Jean-Luc Dubin, Antoine Schneck pour “ Une journée particulière ” ; Marcella Martial, Thomas Straub, Sabine Villiard pour “ Dealer Deluxe ”.
Créatrice du bonnet phrygien d’aujourd’hui : Patricia Louisor.

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Voir aussi :

Marianne : la République est une femme

Les bustes de Marianne à l'Assemblée nationale


 

Le mouvement "Ni Putes Ni Soumises"

Nature et origine
Créée en 1989, la Fédération Nationale des Maisons des Potes est un réseau d’associations implantées dans les quartiers. Son rôle est de mener un travail spécifique au sein des quartiers : recréer un tissu social et associatif de nature à lutter pour l’intégration républicaine et contre les effets de l’enfermement lié à la pression exercée par le « ghetto » : repas de quartiers, arbres de Noël, soutien scolaire, activités sportives et citoyennes… L’enjeu était de prolonger l’idéal de l’Education populaire en tenant compte d’une situation nouvelle : la situation dans les banlieues françaises, détériorée à partir du milieu des années 1980. A mi-chemin entre un mouvement d’opinion et d’expérimentation sociale, les MDP & les associations affiliées constituent ainsi depuis leur création l’une des seules réponses associatives normatives à la crise urbaine. Il s’agissait de faire des individus des acteurs et non plus de simples bénéficiaires de prestations sociales.

Évolution et transformation
L’accentuation de la logique de ghetto nous a amené à approfondir notre travail militant et à faire émerger un mouvement social de nature inédite. La violence et la loi du plus fort, constitutives de cette nouvelle donne au sein des quartiers, suscitent ses propres victimes : les « faibles » en général, ceux qui subissent le règne des « caïds », et les femmes en particulier. Droits fondamentaux bafoués, violences physiques, interdiction d’aller et venir comme elles l’entendent, de s’habiller comme elles le souhaitent, mariages forcés, viols en réunion… les femmes des quartiers subissent de plein fouet cette logique de ghetto, dans un mélange de poids des traditions et de loi de la jungle. Tout se passe comme si les acquis du mouvement féministe s’étaient arrêtés à la frontière de la périphérie de nos grands ensembles urbains. Parce que les militants de la FNMDP ont vu cette lente évolution et ces nouveaux codes s’imposer inéluctablement, ils (et elles) ont décidé de réagir.

Des États Généraux à la Marche des femmes des quartiers
Juin 2000 : 80 femmes se réunissent à Paris au cours d’une formation sur « l’histoire du mouvement féministe ». A cette occasion, on se rend compte qu’il existe un réel besoin d’aborder ces questions de manière plus approfondie.

2001 : durant toute l’année, s’organisent des « Etats généraux locaux » des femmes des quartiers. Pour la première fois, les problématiques liées au statut des femmes dans les quartiers sont discutées avec les principales concernées. Il s’agit dans un premier temps de réunir des femmes issues des quartiers (et uniquement des femmes, de tous âges et de toutes origines) pour libérer la parole, s’entendre sur des constats, et enclencher une dynamique de contestation de leur statut d’infériorité, sans pour autant provoquer une inutile guerre des sexes.

Janvier 2002 : à partir de cette première étape, le réseau de la Fédération organise les premiers « Etats généraux nationaux des femmes de quartier ». Le succès de cette initiative nous conduit à mener de très nombreux débats sur l’ensemble du territoire, qui débouchent sur la « Marche des femmes des quartiers, contre le ghetto et pour l’égalité », du 1er février au 8 mars 2003. Les « marcheuses » ont traversé 23 villes, ont rencontré des dizaines de femmes et ont animé des dizaines de débats (mixtes, bien sûr) dans les quartiers : poids des traditions, lutte contre les discriminations, port du foulard, vie dans les quartiers, violences urbaines, mariages forcés… La manifestation nationale du 8 mars a été le point d’aboutissement de cette Marche. Son retentissement a permis de poser notre problématique sur la place publique, et de redonner du courage à toutes celles qui avaient jusqu’ici courbé la tête devant un sort qu’elles imaginaient inéluctable.

Les suites du mouvement Ni Putes Ni Soumises
Un réseau de bénévoles qui s’engagent dans le mouvement associatif.
Depuis le 8 mars, nous ne sommes pas restés inactifs. Notre intention est de créer partout des comités Ni Putes Ni Soumises. D’ici fin septembre, nous escomptons la mise sur pied de 50 comités, regroupés au sein de l’association nationale « Le Mouvement Ni Putes Ni Soumises ». Mais dans le même temps, nous avons besoin des pouvoirs publics pour permettre de changer concrètement les conditions de vie de toutes ces femmes qui se sont mises en mouvement.

Cinq propositions concrètes
Au matin du 8 mars, nous avons été reçues par Monsieur le Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin. Nous lui avons formulé un certain nombre de propositions, sous la forme de mesures d’urgence. Ces mesures devenues concrètes sont pour partie une réponse à l’espoir que nous avons soulevé. De quoi s’agit-il ?

1-        La mise à disposition d’hébergements d’urgence pour les filles et femmes en situation de détresse immédiate.

2-        La création de 10 sites pilotes de points d’écoute pour les femmes. Ces « espaces -femmes » doivent être des lieux d’aide et de réconfort. Ils doivent favoriser à terme la mixité dans les quartiers.

3-        L’organisation d’une « Université des femmes » qui se tiendra à l’automne, et qui réunira celles qui veulent continuer à se former et à mener des combats pratiques.

4-        L’édition d’un guide pratique d’éducation au respect, qui sera distribué à très grande échelle dans les quartiers, les collèges et les lycées.

5-        Un accueil spécifique dans les commissariats, avec la mise en place de dispositifs d’accueil et de protection pour les filles et les femmes victimes de violences.

« Mariannes d’aujourd’hui », un engagement d’artistes

Edgar le marchand d’art, jeune galerie parisienne d’art contemporain, est commissaire et co-concepteur de l’exposition « Mariannes d’aujourd’hui ». Son engagement aux côtés du mouvement Ni Putes Ni Soumises s’explique par la double spécificité d’un regard très féminin et d’un esprit très français.

Galerie fondée par trois femmes, et présentant le travail d’une majorité d’artistes femmes, Edgar le marchand d’art a décidé d’apporter son regard à une association qui a aussi vocation à défendre le droit à la féminité.

Edgar le marchand d’art a fait de l’exposition « Mariannes d’aujourd’hui » une « affaire de femmes », en s’appuyant premièrement sur les artistes portraitistes d’« Une journée particulière » et du magazine d’art et de mode « Dealer Deluxe », deux structures créées et dirigées par des femmes... Et deuxièmement sur le talent de Patricia Louisor, jeune créatrice de mode montmartroise, pour réinterpréter le bonnet phrygien, afin qu’il soit porté avec le plus grand naturel par les « modèles » de l’Association.

Il fallait en effet respecter et valoriser la beauté et la féminité très actuelles des « Mariannes d’aujourd’hui », et leur permettre de devenir des « images de référence » pour la nouvelle génération, auxquelles il serait facile et agréable de s’identifier. Loin des images écrasantes, grandiloquentes ou du « réalisme social » ghettoïsant, dans lequel le sujet aurait pu verser.

Par ailleurs, Edgar le marchand d’art a fait le pari de défendre de jeunes talents qui vivent et travaillent en France, quelles que soient leurs origines, avec la conviction que l’esprit qui règne dans ce pays, mélange de finesse, d’audace et de fantaisie, même dans les situations graves, n’a pas d’équivalent ailleurs.

C’est ainsi sept photographes, d’origines diverses mais travaillant tous principalement en France, qui ont été sélectionnés pour leur faculté à rendre la représentation de Marianne vivante, humaine et positive.

Ils vont associer les différentes facettes de leur talent pour composer le damier de « Mariannes d’aujourd’hui », dans un esprit intermédiaire entre photo d’art, photo de mode et portrait : Virginie Adloff, Philippe Baron, Jean-Luc Dubin, Marcella Martial, Antoine Schneck, Thomas Straub, et Sabine Villiard.

Enfin, Edgar le marchand d’art a confié à « Jet Lag K » la scénographie de l’exposition. Pour sa faculté à marier le spectaculaire (inauguration des vitrines culturelles de la Ligne 14 du métro parisien, stand français de l’Exposition Universelle de Séville, anniversaire de la Tour Eiffel, Dokumenta de Kassel…) à la subtilité (Jet Lag K collabore régulièrement avec les plus grands galeristes et artistes contemporains, comme Sol LeWitt, Bertrand Lavier, ou Jean-Marc Bustamante). 

Contact presse : 01 42 60 79 81 – 06 18 50 06 82

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 Marianne, symbole parmi les symboles de la République

Marianne
Marianne, allégorie de la République, apparaît dans un concours officiel en 1848 et décore les mairies à partir de 1877. Elle a notamment pour origine une chanson écrite en 1792 par Guillaume Lavabre, en langue d'oc, « La guérison de Marianne », identifiant Marianne à la nouvelle patrie révolutionnaire. Marianne a souvent été un sobriquet donné à la République par ses adversaires. En fait, au XVIIIe siècle, il s’agissait d’un prénom assez couramment porté chez les gens simples. En 1797, Barras, à une réception, s’enquit du prénom de son hôtesse : « Marie-Anne » - « Parfait, dit-il, il est simple, il est bref et sied à la République, autant qu’il sied à vous-même ». Ce surnom, Marianne, la fille du peuple, péjoratif chez les contre-révolutionnaires, deviendra plus tard l’incarnation de la France républicaine.

Le bonnet phrygien ou bonnet rouge
A Rome, les affranchis, c’est-à-dire les esclaves récemment libérés, se coiffaient d’un bonnet conique, à l’instar des anciens Phrygiens qui portaient une coiffure haute retombant sur le côté de la tête. Ce souvenir, associé au fait que les gens du peuple portaient souvent un bonnet de laine rouge à la fin de l’Ancien régime, fit du bonnet phrygien un signe de ralliement révolutionnaire. Il devint même un élément de la nomenclature des jours du calendrier républicain conçu par Romme et Fabre d’Eglantine. En juillet 1791, il avait été porté lors du transfert de Voltaire au Panthéon. En 1792, il fut popularisé par les mutins amnistiés du régiment de Châteauvieux qui s’étaient révoltés contre les officiers ayant refusé d’accorder aux soldats le contrôle des caisses de leur régiment. En 1792, il fut imposé au Roi, pour le couronner du signe de la liberté, et il fut porté par les Sans culottes. Le bonnet phrygien figura sur le sceau de l’État, sur le drapeau des insurgés en juin 1848 puis servit de coiffure à Marianne sous la Troisième République.

La cocarde
Emblème de la Nation, la cocarde orne fréquemment le bonnet phrygien. C’était à l’origine une touffe de plumes de coq portée par les soldats d’un régiment de Louis XIV. En juillet 1789, à la demande de Bailly et de La Fayette, Louis XVI accroche à sa cocarde blanche, symbole de commandement militaire, le ruban bleu et rouge des Parisiens. La cocarde nationale tricolore, ou cocarde de la Liberté, fut portée par les soldats de la Garde nationale et par les civils qui voulaient montrer leur patriotisme. Elle fut arborée par La Fayette lors de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Elle était obligatoire à la Convention.

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 Citations des Mariannes d’aujourd’hui

Elles ont donné leur image à Marianne…
Voici ce que Marianne représente pour elles aujourd’hui :

Samira, 30 ans, de Saint-Denis :
« Pour moi, Marianne, c’est une insoumise ouvrant le chemin. »
« C’est quelqu’un qui n’a pas peur de s’exprimer, même dans le danger. C’est ce côté rebelle qui m’attire chez elle. »

Linda, 27 ans, d’Epinay-sur-Seine :
« Marianne, c’est une femme de cœur, qui regarde l’autre avec un a priori positif et chaleureux. »
« Savoir laisser parler ses sentiments, c’est peut-être le meilleur moyen de faire de la fraternité quelque chose de concret : s’entraider davantage, moins penser aux différences. »

Clarisse, 23 ans, de Pierrefitte-sur-Seine :
« Marianne, c’est un peu chacune d’entre nous. »
« C’est une citoyenne, pour moi, tout simplement. Une femme à laquelle on peut toutes ressembler. Ce n’est pas une question d’origine ou de physique, mais d’engagement républicain. »

Ingrid, 22 ans, de Fontenay-sous-Bois :
« A mon avis, la principale qualité de Marianne est la  persévérance. »
« Dans leur vie quotidienne, les femmes doivent se battre constamment pour l’égalité de leurs droits. C’est dur, mais elles résistent. J’aime me dire que Marianne tient bon, comme nous. »

Sihem, 28 ans, de Paris XIXème :
« Pour moi, Marianne, c’est l’alliance du courage, de l’énergie et de la volonté. »
« Elle regarde droit devant elle, sûre de ses convictions, et trouve toujours le courage d’adapter ses valeurs républicaines aux besoins d’aujourd’hui. »

Samira, 28 ans, de Paris XIXème :
« Marianne est une femme de son temps. »
« C’est une femme jeune qui ne vieillit jamais. Elle est fougueuse, pleine d’énergie. C’est une femme active, qui a des qualités de leader. Bref, une femme d’aujourd’hui ! »

Safia, 29 ans, de Clermont-Ferrand :
« J’ai peur que Marianne, aujourd’hui, soit en danger. »
« Marianne, j’ai l’impression qu’elle ne représente plus rien pour beaucoup trop de Français. Il faut faire attention, ne pas l’oublier. La laïcité, la justice, l’égalité des droits, il faut faire un effort pour les défendre. »

Caroline, 26 ans, de Nice :
« Marianne, j’espère qu’elle aura de plus en plus de visages différents. »
« Marianne, pour moi, c’est n’importe quelle femme engagée en politique ou dans la société. En France, nous ne sommes pas assez nombreuses à le faire. Mais pour que la République avance, pour que les femmes avancent, il va bien falloir qu’on s’y mette. »

Riva, 24 ans, de Montreuil :
« Marianne, c’est le contraire de l’individualisme égoïste. C’est quelqu’un qui croit encore au Progrès. »
« Marianne, elle fait sa révolution tous les jours. En agissant pour que la société progresse au quotidien, elle s’investit à son niveau, elle n’attend pas que tout lui tombe du ciel. »

 Isabelle, 25 ans, de Bagneux :
« Pour moi, Marianne, c’est une figure de Commandeur au féminin. »
« Elle est droite, sincère, ferme et juste. C’est une femme de rigueur. Tout le contraire d’une fée, d’une princesse, ce genre de mythes déconnectés de la réalité, trop gentils pour être efficaces. C’est un modèle. »

Alice, 26 ans, de Lorient :
« Marianne, c’est une mère protectrice tournée vers l’avenir. »
« Marianne est fière d’être française et de vivre en République. Ses idéaux sont intemporels, et elle vit loin des histoires de pouvoir. C’est ce qui la rend sereine : elle est fidèle à ce qu’elle croit. »

Gladys, 27 ans, de Montreuil :
« Marianne, c’est avant tout une femme : elle ne gère pas les relations humaines par la violence. »
« Marianne est républicaine et démocrate, donc elle est rassurante et douce. Elle est déterminée à faire respecter ses valeurs, mais avec intelligence. Elle réfléchit, elle n’est pas dans le rapport de force. »

Awa, 34 ans, de Châtillon-Montrouge :
« Marianne est une femme ambitieuse qui veut s’épanouir là où elle vit. »
« C’est une femme qui s’affirme et se fait respecter. Elle s’affirme par l’idéal républicain, et on la respecte parce qu’elle donne d’elle-même pour construire une France plus juste. »