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1901 - 2001
Centenaire du Prix Nobel de la paix

Premiers États généraux
de l'action et du droit international humanitaires

Le principe de responsabilité

27 et 28 novembre 2001

Assemblée nationale
Immeuble Jacques Chaban-Delmas - Salle Victor-Hugo
101, rue de l'Université - 75007 Paris

Le programme

L’hommage du Président de l’Assemblée nationale, M. Raymond Forni,
 à Frédéric Passy, Prix Nobel de la Paix (1901)

Biographie de Frédéric Passy, "un député qui voulait interdire la guerre"

Reportage photographique

L’hommage du Président de l’Assemblée nationale, M. Raymond Forni, à Frédéric Passy, Prix Nobel de la Paix (1901)

Alors que nous célébrons cette année le centenaire du Prix Nobel de la Paix, celui qui en fut jugé digne aux côtés d’Henry Dunant, fondateur de la Croix Rouge, demeure encore injustement oublié. Il s’agit d’un parlementaire, Frédéric Passy, " ce député qui voulait interdire la guerre ". C’est à cet homme que l’Assemblée nationale souhaite, à l’occasion des Premiers Etats Généraux de l'Action et du Droit International Humanitaires, rendre hommage, et plus encore, à travers lui, à l’ensemble d’un combat inlassablement recommencé pour " museler ", disait-il, " le monstre de la guerre".

Ecrivain intarissable et enjoué, intellectuel brillant et homme d’action, économiste persuadé du caractère prioritaire de la lutte contre les inégalités sociales, patriote convaincu et passionnément pacifiste, Député farouche adversaire de la politique coloniale de Jules Ferry, Frédéric Passy fut l’homme de tous les paradoxes, de toutes les audaces.

Son combat mené sans répit, à l’aube d’un conflit qui allait déchirer l’Europe entière, n’apparaît vain et dérisoire qu’aux yeux fatigués de ces hommes sans imagination que nous sommes parfois.

Si la mémoire est autre chose qu’un simple palimpseste, et si l’utopie doit d’abord nous permettre de rendre l’impossible pensable, alors, et alors seulement, Frédéric Passy était un utopiste.

N’oublions pas que les progrès d’aujourd’hui sont souvent nés des rêves d’hier, quelques insensés et chimériques qu’ils puissent paraître.

C’est pourquoi il nous appartient, en cette symbolique année 2001, ensemble, de reprendre son flambeau, et d’œuvrer, avec la même patience et avec la même obstination, pour que, dans nos mémoires et dans nos cœurs, Frédéric Passy laisse l’empreinte, non seulement d’un utopiste généreux, mais aussi celle d’un visionnaire génial.

Raymond FORNI

Programme

A SUIVRE EN DIRECT SUR WWW.CICR.ORG  LES 27 & 28 novembre 2001

1901 – 2001

Centenaire du prix Nobel de la paix

Premiers États généraux

de l’action et du droit international humanitaires

Le principe de responsabilité

Paris – Assemblée Nationale
27 et 28 novembre 2001

Organisés par le
Comité international de la Croix-Rouge (CICR)

Avec le soutien de :

La Croix-Rouge Française,
Médecins sans Frontières,
Médecins du Monde,
Handicap international,
Action contre la Faim,
Première Urgence.

En partenariat avec :

La Présidence de l’Assemblée nationale,
Le Ministère français des Affaires Etrangères,
Le Ministère français de la Défense.

Sous le haut patronage de M. Raymond Forni, président de l’Assemblée nationale et de M. Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères.

Mardi 27 novembre 2001

Premier débat

09.15 – 12.30

La responsabilité face aux nouveaux visages de la guerre

Les attentats terroristes aux États-Unis du 11 septembre dernier ont conduit à une prise de position inédite de la communauté internationale et au déclenchement d’une guerre menée par les Etats coalisés contre des entités privées dorénavant reconnues comme représentant une menace majeure et permanente. Dans un tel contexte, le principe de responsabilité de toutes les composantes de la société – politiques, militaires, multinationales, humanitaires, faiseurs d’opinion – se pose avec une intensité accrue.

M. Raymond Forni, président de l’Assemblée Nationale,

M. Jakob Kellenberger, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR),

M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie,

M. Marc Gentilini, président de la Croix-Rouge Française,

M. Stéphane Hessel, ambassadeur de France,

M. Jean-Christophe Rufin, écrivain, chercheur,

M. Michel Camdessus, ancien président du Fonds monétaire international (FMI),

Mme Corinne Lepage, avocat, ancien ministre,

M. Mikhaïl Gorbatchev, ancien Président de l’URSS, Prix Nobel de la Paix – 1990.

Débat animé par M. Yves Sandoz, ancien directeur du droit international et de la communication du CICR.

Deuxième débat

14.30 – 18.00

Abolir la guerre : une responsabilité politique

De quels moyens devrait disposer l’Organisation des Nations Unies pour maintenir la paix et préserver la sécurité internationale ?

Outre leur qualité de membres de l’ONU, comment définir la responsabilité des Etats individuellement ou au sein d’alliances régionales, pour prévenir la guerre ?

Les grandes sociétés multinationales présentes sur le terrain des conflits armés ont-elles une responsabilité quant à la résolution de ceux-ci ? Les organisations humanitaires ont-elles un rôle à jouer et une responsabilité à l’égard de la restauration de la paix et de la prévention des conflits ?

Comment doit s’établir la cohabitation sur le terrain entre les organisations engagées dans l’aide d’urgence et les opérations de maintien ou de rétablissement de la paix ?

M. Alain Richard, ministre de la Défense,

M. Bernard Miyet, ancien secrétaire général adjoint de l’ONU pour le maintien de la Paix,

M. Jean-Philippe Lavoyer, chef de la Division juridique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR),

M. Ahmedou Ould Abdallah, secrétaire exécutif de la Coalition Mondiale pour l’Afrique,

M. Cornelio Sommaruga, membre de la Commission internationale de l’intervention et de la souveraineté des Etats (CIISE),

Mme Edwige Avice, présidente du Conseil économique de Défense, ancien Ministre,

M. Mario Bettati, professeur de droit,

M. Jackie Mamou, président d’honneur de Médecins du Monde.

Débat animé par Dominique Bromberger, journaliste, chroniqueur sur France Inter.

Mercredi 28 novembre 2001

Troisième débat

09.30 – 12.30

Protéger les victimes de la guerre : une responsabilité partagée

Les conflits armés demeurent une terrible réalité et leur poids pèse sur d’innombrables victimes. De graves problèmes de sécurité, liés parfois à la déliquescence de toute autorité, parfois au refus délibéré de respecter des principes pourtant universellement reconnus, rendent souvent l’accès aux victimes très difficile aux humanitaires.

En outre, des déficiences dans la coordination ou dans les méthodes d’action des organisations humanitaires sont aussi mises en cause, comme le soutien insuffisant ou trop orienté que reçoivent ces organisations pour accomplir leurs missions. Peut-on faire mieux et comment ?

Qui est responsable de quoi par rapport aux lacunes constatées ?

Quelle collaboration peut s’instaurer entre les différents acteurs de la société internationale pour que les victimes de conflits puissent recevoir, sans discrimination, une aide adéquate dans toutes les régions du monde ?

M. Jean-Daniel Tauxe, directeur des opérations du CICR,

M. Bernard Kouchner, ministre délégué à la Santé,

M. Xavier Guilhou, directeur d’Eurogroup Institute,

M. François Léotard, envoyé spécial de l’Union européenne dans l’ancienne république yougoslave de Macédoine,

M. Amadou Toumani Touré, ancien Président du Mali,

M. Mohamed Boukry, délégué en France du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR),

Mme Marie Hélène Aubert, vice-présidente de l’Assemblée Nationale,

Mme Françoise Bouchet-Saulnier, responsable juridique à Médecins sans Frontières,

M. Thierry Mauricet, directeur de Première Urgence,

M. Philippe Ryffman, professeur associé à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne.

Débat animé par M. Jean-Luc Hees, directeur de France Inter.

Quatrième débat

14.30 – 18.00

" L’avenir sanglant " ou le pessimisme de Dunant à l’aube du XXIème siècle

Titre de l’un des pamphlets que Dunant écrivit à la fin de sa vie, "L’avenir sanglant " prédit de façon troublante la barbarie de la première guerre mondiale.

Au cours du XXème siècle, l’évolution démographique et technologique a connu une accélération sans précédent. De nouveaux types de périls apparaissent. L’affaiblissement des Etats, la fin des certitudes idéologiques, les interrogations sur la mondialisation, les défis causés par l’environnement, la croissance démographique et le développement technologique exigent une vision à long terme.

Comment les décideurs politiques appréhendent-ils leurs responsabilités ?

Quel rôle, les compagnies multinationales se voient-elles jouer et quelles responsabilités sont-elles prêtes à assumer ?

Les organisations humanitaires ont-elles à s’immiscer dans ce débat, jusqu’où et comment ?

Comment la société civile peut-elle faire entendre sa voix et qui peut prétendre s’exprimer pour elle ?

avec

M. Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères,

M. Jacques de Naurois, directeur des relations institutionnelles du groupe Total Elf Fina,

M. Rony Brauman, chercheur à la Fondation Médecins sans Frontières,

M. Claude Moncorgé, président de Médecins du Monde,

M. Alain Pellet, membre et ancien Président de la commission du droit international des Nations unies,

M. William Bourdon, avocat, ancien secrétaire général de la Fédération international des Droits de l’Homme (FIDH),

Mme. Sylvie Brunel, présidente de Action Contre la Faim,

M. Philippe Chabasse, co-directeur de Handicap international,

M. Bernard Marris, économiste, chroniqueur à Charlie Hebdo.

Débat animé par M. Yves Sandoz, ancien directeur du droit international et de la communication du CICR.

18.00

Clôture des travaux par Mme Christine Lazerges, première vice-présidente de l’Assemblée nationale.

 

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