L'abbé Pierre, député
© Assemblée nationale
Citations de séance à l'Assemblée nationale
Sur son rôle au Palais Bourbon : « Je ne suis pas un homme politique. Je ne connais pas grand-chose à la politique, mais ce que je veux exprimer ici ce sont certains sentiments de courage et d'honnêteté. » (Assemblée nationale constituante, 31 décembre 1945.) Sur les faits de collaboration : « La justice doit rester la justice. Le pardon doit intervenir, mais si l'on veut que la nation continue à vivre, il ne faut pas supprimer la distinction entre le crime et l'héroïsme. (Vifs applaudissements.) » (Assemblée nationale constituante, 12 avril 1946.)
Sur la justice sociale : « S'il est vrai qu'il faut que l'ordre soit sauvegardé et respecté, on doit se souvenir qu'aucun ordre réel n'existe s'il ne s'appuie sur la justice. « La cause première est - à vrai dire - l'obstination de certains à défendre les privilèges passés. « Attaquons-nous tout de suite à la réforme de la structure même de notre économie, à la racine de ce mal qui veut que le profit personnel et non le souci de l'intérêt général soit le principal ressort de la production. « Il y a trop de douleurs, il y a trop de souffrances et trop de haines qui naissent de ces souffrances ! » (Assemblée nationale, 29 novembre 1947.) « A partir du moment où le peuple a le sentiment que son travail ne profite qu'à une fraction de la nation qui ne manque de rien, pendant que lui-même est maintenu dans une situation indigne, l'heure risque de sonner où il pensera qu'il y a quelque chose de plus précieux encore pour lui que la liberté et ce sera la force de son unité pour détruire ce qui l'étouffe - avec l'espoir de retrouver dans la force de l'unité une raison de vivre. (Applaudissements sur quelques bancs à gauche et au centre.) » (Assemblée nationale, 4 juillet 1950.)
Sur la France : « Ce que je recherche est beaucoup plus précieux que vos applaudissements de quelque côté qu'ils viennent. C'est en fait la restauration du prestige de la France et, par elle, à l'échelle du monde, la restitution d'une espérance. » (Assemblée nationale, 1er décembre 1950.)
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