M. Raymond Forni, né le 20 mai 1941 est député du Territoire de Belfort et avocat. Il est marié à Mme Dominique Girardeau, styliste, et père de cinq enfants.
Né à Belfort de parents italiens d'origine piémontaise, il acquiert la nationalité française à l'âge de dix-sept ans. Orphelin de père à onze ans, il doit interrompre ses études en classe de première. Il entre à la société Peugeot à dix-huit ans où il travaille à la chaîne pendant un an et demi. Il s'engage alors dans la vie syndicale et participe activement aux manifestations qui ponctuent les grèves de 1959.
Il est ensuite nommé surveillant au lycée technique de Belfort et reprend ses études par correspondance. Il passe son baccalauréat en 1962. A l'issue de seize mois de service militaire, il s'inscrit à la faculté de droit de Strasbourg et adhère à la SFIO en 1964. Il obtient sa licence en droit en 1968 et s'inscrit comme avocat au barreau de Belfort.
Il entre dans la vie publique en 1970 et s'engage dans la bataille des élections législatives de 1973. Aux côtés de M. Jean-Pierre Chevènement, il l'emporte sur M. Jean-Marie Bailly, maire de Belfort, qui fut aussi député et sénateur du Territoire. M. Raymond Forni est élu dans la circonscription de Belfort-campagne et devient, à trente-deux ans, l'un des plus jeunes parlementaires de la nouvelle Assemblée, mandat qui lui sera renouvelé en 1978 et 1981. Président de la Commission des lois pendant toute la durée de cette dernière législature, il est, à son ouverture, rapporteur du projet de loi portant abolition en France de la peine de mort.
Nommé en 1985 par M. François Mitterrand, Président de la République, membre de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, il ne participe pas au renouvellement général de 1986. De nouveau élu en 1988 après la dissolution qui suivit la réélection de M. Mitterrand à l'Elysée et vice-président de l'Assemblée nationale de 1991 à 1993, il échoue de peu en 1993, mais retrouve son siège lors du scrutin de 1997. L'année suivante, il est élu premier vice-président de l'Assemblée nationale et président de la Délégation du Bureau chargée des activités internationales ; deux ans plus tard, le 29 mars 2000, il est appelé à succéder au " Perchoir " à M. Laurent Fabius, lui-même nommé ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Les activités nationales de M. Raymond Forni s'accompagnent d'une importante présence internationale, en particulier en Europe. Il est désigné par l'Assemblée nationale pour siéger au Conseil de l'Europe entre 1973 et 1978 et il est membre du Parlement européen de 1978 à 1979. Très attaché à la défense des libertés individuelles, il est porte-parole de l'opposition lors du débat sur le projet de loi qui deviendra la loi du 6 janvier 1978 sur l'Informatique et les libertés et il sera vice-président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés de 1978 à 1985, de 1988 à 1991 et de 1998 à 2000.
Mais ses mandats nationaux et internationaux n'ont de sens que par l'ancrage profond qui est le sien dans la terre qui l'a vu naître et qui l'a élu, pour la première fois en 1971 comme conseiller municipal du village de Montreux-Château. En 1976, il est élu conseiller général du canton de Beaucourt, puis, en 1987, au même poste dans celui de Delle où il sera renouvelé en 1988 et 1994. Après la démission du maire de cette commune en 1991, il est porté à la tête de la municipalité et les Dellois lui réitèrent leur confiance en 1995, dès le premier tour des élections municipales du mois de juin. Il est réélu en mars 2001.
M. Raymond Forni est chevalier de l'Ordre national du Mérite.
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