M. Alain Gest, député de la Somme et membre de l’OPECST, a fait le 6 juillet 2010, une communication concernant les incidences éventuelles sur la santé de l'usage du téléphone mobile.
Faisant suite au rapport qu'il a présenté sur le même sujet à l’OPECST le 4 novembre 2009, cette communication a exposé les résultats de la métaanalyse de l'étude Interphone, qui ont été publiés le 18 mai 2010.
M. Alain Gest a rappelé qu'Interphone était un programme international de recherche ayant réuni 13 États - dont la France - sous la direction du Centre international de recherche sur le cancer. Lancé en 2000, ce programme a eu pour objet d'évaluer le lien entre la survenance de tumeurs cérébrales et l'usage du téléphone mobile, sur la base d'études de cas-témoins. Quatre pathologies avaient été examinées : gliomes (tumeurs du tissu cérébral), méningiomes (tumeurs bénignes situées au niveau de la méninge dure-mère), neurinome de l’acoustique (tumeurs bénignes du nerf acoustique) et tumeurs de la glande parotide.
La métaanalyse n'a pas apporté de révélations majeures au regard des études précédentes, confirmant, pour l'essentiel, en particulier, les conclusions auxquelles est parvenu le groupe de travail de l’AFSSET dans son rapport du 15 octobre 2009 sur les radiofréquences et celles du rapport que M. Alain Gest a présenté à l’OPECST.
Comme les études publiées par les équipes nationales de chercheurs de l'étude Interphone, la métaanalyse n'est pas dépourvue de biais méthodologiques ni d'ambiguïtés.
En outre, cette étude n'est toujours pas achevée notamment pour les neurinomes de l'acoustique et les tumeurs de la glande parotide.
M. Alain Gest a donc jugé peu probants les résultats de l’étude, tout en soulignant la nécessité de rester prudent quant à l'appréciation du risque.
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