Communiqué de M. Rudy Salles diffusé par la division de la presse.
Je préside l'assemblée parlementaire de la Méditerranée depuis 2008 mais j'en avais été nommé Président Fondateur lors de la création en septembre 2006.
Malheureusement, depuis cette date, la délégation Israélienne ne siégeait plus dans cette Assemblée. Nous avons donc multiplié nos efforts pour faire revenir cette délégation car le Parlement de la Méditerranée doit être un lieu de dialogue et de travail entre tous les Méditerranéens et sans la présence d'une des délégations majeures notamment au Proche Orient cette fonction s'en trouvait amoindrie.
A la suite d'une visite que j'effectuais avec le Bureau du Parlement de la Méditerranée en mai 2009, j'avais sensibilisé le Président de la Knesset Reuven Rivlin pour qu'Israël revienne participer aux travaux de l'APM. Il répondait qu'il enverrait un représentant de la Knesset participer en "observateur" à la session d'Istanbul. Ce fut fait en novembre 2009. Néanmoins, malgré cette présence le retour d'Israël n'en était pas pour autant acquis.
Une deuxième visite en Israël fut décisive à cet égard. Le Groupe d'Amitié France Israël de l'Assemblée Nationale étant en mission dans ce pays en mai 2010, nous avons rencontré le vice ministre des Affaires Etrangères Monsieur Dany Ayalon. Celui-ci nous affirma qu'Israël reviendrait à l'APM.
La session de l'APM s'est déroulée les 28 et 29 octobre à Rabat. La délégation Israélienne était menée par le Président de la Knesset lui même. Ce retour ne fut marqué par aucun comportement d'hostilité, au contraire. j'ai proposé que la délégation Israélienne entre au Bureau de l'APM en qualité de vice président pour se trouver face à la délégation Palestinienne qui dispose également d'une telle responsabilité. Cette proposition fut acceptée par acclamation, sans aucune opposition, la plupart des délégations de l'APM se réjouissant de ce retour.
Quatre ans de sensibilisation auprès des Israéliens pour les inciter à revenir, quatre ans également à convaincre les délégations Arabes sur le bien fondé de ce retour. C'est aujourd'hui chose faite et je dois reconnaître que la mission du Groupe d'Amitié auquel je participais n'a pas été étrangère à cette évolution heureuse.