RAPPORT
sur
De la connaissance des gènes a leur utilisation
Première partie (suite) : L'utilisation des
organismes génétiquement modifiés
dans l'agriculture et dans l'alimentation
PAR M. JEAN-YVES LE DÉAUT,
Député
SOMMAIRE
Recommandations
Examen du rapport par lOffice
Annexes
Conclusions de la Conférence de
citoyens
Texte soumis à la
" votation " en Suisse
Une intervention parmi dautres sur le Forum
Internet
Exemples de contrats de fourniture de semoule d e
maïs
Composition du groupe de pilotage
Personnalités auditionnées
36 RECOMMANDATIONS POUR lUTILISATION
DES PLANTES TRANSGÉNIQUES
en respectant les principes de prudence, de sécurité et de démocratie
Je souhaite distinguer en la matière des recommandations de
principe des autres recommandations plus sectorielles.
Jai souhaité faire cette distinction car je pense quil y a
dans ce domaine une sorte de " mode demploi " à suivre,
concernant surtout la santé, lenvironnement et les pratiques agricoles.
Je donne mon avis sur lapplication des recommandations aux
dossiers les plus sensibles en suspens et jintègre la très grande majorité des
recommandations de la Conférence de Citoyens.
Quelle position adopter si lon suit la recommandation du panel ou
du Comité de prévention et de précaution de ne plus autoriser à lavenir la mise
en culture des plantes transgéniques contenant un gène de résistance à un
antibiotique concernant
le maïs Bt résistant à la pyrale déjà autorisé
en culture,
les lignées de maïs autorisées par la Commission en
1998, approuvées par la C.G.B.,
les lignées de colza approuvées par la C.G.B. ayant
obtenu une autorisation de mise sur le marché communautaire en 1997 et qui nont
toujours pas été acceptées par la France,
les dossiers approuvés par la C.G.B. ou dans le
" tuyau " européen et qui comportent des gènes entiers de
résistance à un antibiotique sous contrôle dun promoteur procaryote, ou encore
sous contrôle dun promoteur eucaryote ou des gènes tronquées de résistance à un
antibiotique,
lattitude à adopter sur limportation des
plantes génétiquement modifiées ou de substances dérivées en provenance du Canada,
dArgentine ou des Etats-Unis.
En ce qui concerne les autorisations communautaires, la France a choisi
labstention dans la mesure où le gouvernement attendait les conclusions de la
Conférence de Citoyens et la publication du présent rapport. Il importait donc que je
donne mon avis sur ces autorisations.
Les autres recommandations sont de facture plus classique et abordent
un certain nombre de secteurs : recherche, relations internationales, révision des
directives communautaires, information et débat public, organisation de la prise de
décision, mise en place du dispositif de biovigilance, mesures législatives et
réglementaires.
RECOMMANDATIONS DE PRINCIPE
La philosophie qui manime en la matière est de
dire :
" oui, avec prudence... " aux
plantes transgéniques.
Il implique lanalyse des dossiers au cas
par cas. Le moratoire na aucune signification sil est appliqué de manière
indifférenciée à tous les dossiers. Il pénalise lagriculture française,
napporte aucune garantie en terme de marché sauf à fermer totalement les
frontières internationales. Il désavoue les experts qui ont autorisé certains dossiers.
Les recommandations de principe suivantes sont lapplication de
cette conviction.
1- RECOMMANDATION DE PRINCIPE EN MATIERE DE SANTE
En la matière je propose que soit appliqué le principe suivant :
Sil y a le moindre risque, même faible, de démontré
concernant une plante transgénique, il ne doit y avoir en aucun cas :
- aucune importation,
- aucune mise en consommation,
- aucune autorisation de mise en culture
jusquà ce que le risque soit maîtrisé.
2 - RECOMMANDATION DE PRINCIPE POUR LENVIRONNEMENT ET
LAGRICULTURE
En la matière je propose que soit appliqué le principe suivant :
Sil y a le moindre risque même faible de modifications
irréversibles des écosystèmes de démontré concernant une plante transgénique, mais
rien de démontré en matière de santé,
- aucune autorisation de mise en culture ne doit être accordée
- lautorisation dimportation et de consommation de graines
ou de produits dérivés peut être accordée sil ny a aucun risque pour la
santé.
3 - RECOMMANDATION DE PRINCIPE POUR LA FUTURE C.G.B. AU SUJET DE
LINSERTION DE GENE DE RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
Je propose que, de façon générale, ne soient plus acceptés à
lavenir de dossiers concernant des plantes transgéniques contenant un ou des gènes
marqueurs de résistance à des antibiotiques entiers commandés par des promoteurs
bactériens
Je laisse donc ouverte la possibilité pour la future Commission
dévaluation dautoriser, au cas par cas, lutilisation de gènes de
résistance à un antibiotique sous contrôle dun promoteur eucaryote car, dans ce
cas, lexpression éventuelle de cette résistance dans une bactérie nécessiterait
non seulement son transfert par transformation, mais également une recombinaison mettant
la séquence codante sous contrôle dun promoteur de bactérie.
Je me suis appuyé pour faire cette recommandation sur une des seules
qui soient en retrait par rapport à celles du panel de citoyens, sur le fait que
M. Patrice Courvalin est pratiquement le seul à défendre lidée
dun risque à ne pas prendre et quil est contredit pratiquement par tous les
scientifiques nationaux ou internationaux. Les propos de MM. Yves Chupeau,
Guy Riba, Axel Kahn comme des Professeurs Berche et A. Salyers, chef
du département de microbiologie de lUniversité dUrbana-Champaign
(Etats-Unis) que jai rencontré à Chicago, et dA. Danchin ont forgé ma
conviction.
Je suis persuadé que ces risques sont infinitésimaux et que, pour un
temps encore, notre agriculture doit pouvoir se développer pour être la plus
performante.
- RECOMMANDATIONS POUR LES DOSSIERS ACTUELLEMENT EN COURS
4 - Maïs Bt 176 (Novartis) autorisé :
Faute déléments scientifiques nouveaux autres que ceux connus
actuellement, lautorisation de mise en culture reste valable pour les trois ans
prévus (1998-2001). Si des risques nouveaux sont démontrés spécialement concernant un
transfert de gène de résistance à lampicilline de la plante à lanimal ou
à lhomme, lautorisation sera retirée.
5 - Trois lignées de maïs autorisées par la Commission en 1998,
sur laquelle la France sest abstenue.
Elles ne contiennent pas de gène fonctionnel (entier) de résistance
à un antibiotique. La demande est limitée à limportation pour lune qui a
déjà été transcrite par le Royaume-Uni. Deux autres lignées ont été instruites en
France avec un avis favorable en 1996. Je suis favorable à la publication des arrêtés
de mise sur le marché dans des conditions de biovigilance. Un refus ne pourrait pas se
justifier puisque les comités consultatifs nationaux et communautaires ont expertisé de
manière approfondie ce risque, ont conclu que le risque doit être négligeable et donné
un avis favorable.
6 - Lignées de colza résistant à un herbicide et incluant un
gène de résistance à un antibiotique.
Ces lignées de colza PGS-Agrevo ont reçu une autorisation de mise sur
le marché communautaire en 1997 qui na pas été transposée par la France. Une
troisième lignée, déposée par Agrevo au Royaume-Uni, a été autorisée en 1998.
Compte tenu des principes énoncés, je recommande un moratoire de
deux ans jusquen lan 2000 pour la mise en culture.
Ces lignées ne présentant pas de risque sanitaire, elles pourront
être autorisées à limportation (on nest pas dans la même situation que
celle du maïs en 1997 où il ny avait aucun risque pour lenvironnement).
La recherche et les essais à grande échelle en cours devront
permettre dévaluer et de maîtriser les risques de dissémination de gènes de
résistance aux herbicides. Afin de vérifier ces données, la France pourrait, à titre
expérimental, accorder des autorisations limitées à des échelles intermédiaires,
jusquà 5000 hectares, avec la mise en place de dispositifs de biovigilance
renforcés.
7 - Lignées approuvées par des commissions nationales et déjà
dans les " tuyaux " communautaires.
Les principes précédents doivent sappliquer en fonction de
lévaluation des risques.
Examen au cas par cas, décision daccord de mise en culture,
dun moratoire ou dun refus.
Je recommande donc que ces autorisations soient réexaminées
régulièrement au vu de létat davancement sur les techniques obtenues et des
résultats de la biovigilance. La future Commission, en liaison avec lexpertise
européenne, devra se prononcer sur la date à laquelle toute construction comportant des
gènes de résistance aux antibiotiques sera définitivement refusée.
Je propose également que les ministres de lagriculture et de la
santé organisent un grand colloque sur le thème " Organismes génétiquement
modifiés. et santé " réunissant avant la fin de lannée les chercheurs,
les experts européens et internationaux, les responsables politiques pour évaluer les
risques et létat des recherches sur les techniques alternatives.
8 - Futurs dossiers, pas encore examinés par des commissions
nationales, et nayant pas suivi les procédures communautaires.
Refus des constructions contenant des gènes entiers de
résistance à des antibiotiques sous contrôle dun promoteur procaryote ;
Refus des constructions empilant plusieurs gènes
différents de résistance à des herbicides dans des plantes inter-fertiles qui peuvent
se croiser avec des adventices sauvages ;
Examen au cas par cas pendant une période intermédiaire
des constructions contenant des gènes de résistance à des antibiotiques sous contrôle
dun promoteur eucaryote.
9 - Autorisation dimportation de plantes ou de produits issus
de plantes transgéniques.
Les autorisations devront sappuyer sur ces recommandations de
principe, ce qui signifie que des discussions aient lieu au niveau international pour
définir à lavance la suppression de constructions interdisant des gènes de
résistance à des antibiotiques, ou lempilement dans une même plante définie de
résistances à des herbicides.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
I - Renforcer la recherche : 3 priorités
10 - Renforcer lexpertise sur lévolution
" des risques environnementaux liés à lutilisation des OGM "
dans la recherche publique.
Développer les travaux sur lécologie et la
maîtrise des écosystèmes. Comment prédire et évaluer les risques liés à
lintroduction de différentes plantes transgéniques.
Etude des flux de gènes vers des plantes adventices
sauvages.
Limitation des transferts de gènes dans
lenvironnement.
Travaux sur lallogamie, les mécanismes de dormance
des gènes, les techniques de transformation des génomes des organites cytoplasmiques
(mitochondries et chloroplastes) pour éviter le transfert de transgènes par le pollen.
Etude sur les phénomènes dacquisition ou de
contournement de résistances, mise au point de stratégies permettant daccroître
ces résistances, notamment pour les prédateurs des principaux végétaux transgéniques.
Lancement dun programme de recherche sur les
possibilités dinsertion de gènes de résistance bi ou multidirectionnelle sur les
substances insecticides.
11 - Renforcer lexpertise sur lévolution
" des risques sanitaires liés à lutilisation des OGM "
- Etudes sur la prévision des effets allergènes non seulement des
aliments issus des plantes transgéniques, mais des aliments nouveaux. Mise en place
dun réseau dallergo-vigilance.
- Etudes sur lutilisation des virus en transgénèse et sur
linsertion des gènes viraux.
Lancer un programme permettant dévaluer les conséquences de la
transgénèse :
sur lactivation de gènes dormeurs ;
sur lactivation de voies métaboliques nouvelles
conduisant à la formation de composés toxiques endogènes.
lancer des programmes sur la transmission des gènes
dune plante à un micro-organisme, ou entre micro-organismes, des plantes aux
animaux ou à lhomme, traitant notamment des gènes de résistance aux
antibiotiques.
encourager les travaux sur le thème de la diversification
des marqueurs de sélection, développer les techniques délimination des marqueurs,
sur la maîtrise du site dinsertion des transgènes.
12 - Renforcer la position française en génomique
végétale :
Lancer un grand programme national associant la recherche
publique (INRA, CIRAD, ORSTOM, CNRS, Universités) et entreprises (semenciers,
agrochimistes, industries agro-alimentaires, professions agricoles) sur la génomique des
plantes de grande culture (blé, colza, maïs, riz ...) afin didentifier les gènes
de qualité qui seront la clé des plantes transgéniques de deuxième génération pour
lEurope et les pays du Sud. Faire un effort tout particulier sur le séquençage du
génome du blé.
créer à partir du centre de séquençage dEvry, un
réseau national et européen de séquençage, avec essaimage dès 1999 dans quatre sites
satellites en province, lun dentre eux étant particulièrement spécialisé
dans le développement des biotechnologies dans les pays du Sud.
II - Coopération internationale
La France et lUnion Européenne ont manifestement été
dépassées par la stratégie du " rouleau compresseur " adopté par
les Etats-Unis. Une guerre économique nest pas souhaitable ni en Europe, ni
Outre-Atlantique. La perception du risque nest pas identique dans les différents
pays du monde. Je recommande donc, dans la ligne conductrice définie lors de
lentretien entre Bill Clinton et Lionel Jospin en Juin 1998 :
13 - La création dune instance scientifique consultative
permanente au sein du Codex alimentarius chargée de lévaluation des risques
potentiels des plantes transgéniques et des nouveaux aliments en général. Cette
instance pérenniserait les trois consultations F.A.O.-O.M.S., déjà organisées sur le
sujet depuis 1990, et favoriserait une entente préalable entre les membres de
lO.M.C.
Un comité du Codex Alimentarius sur les plantes transgéniques
et les nouveaux aliments, dont cette instance serait le support scientifique, comme cela
se fait ans les autres comités du Codex, pourrait se tenir à Paris sur
proposition de la France.
14 - La réunion dun forum politique entre Européens,
Américains, Asiatiques sur les enjeux du développement des biotechnologies,
lévaluation des risques et les perceptions par les opinions publiques.
15 - Lharmonisation du droit des brevets et leurs procédures
de délivrance ente lEurope et les Etats-Unis. Cela impliquerait la réforme du
système dintroduction des brevets en Europe, et létude des possibilités de
diminution de leur coût détablissement et dentretien.
16 - Le lancement avec la banque mondiale et les centres de
recherche agronomiques internationaux dun grand programme sur les coopérations avec
les pays du Sud en matière de biotechnologies;
17 - La création dune banque mondiale de dépôt des
séquences modifiées, indiquant notamment la séquence des amorces et permettant de
détecter toute modification du génome végétal.
Cette création pourrait être effective dans le cadre de la convention
internationale sur la biodiversité. Assurer un suivi précis des expérimentations
menées en Europe et les mises en culture en Amérique du Nord. Coopérer dans les
programmes de recherche sur la biovigilance avec les Etats-Unis, le Canada ou la Chine.
III Réforme des procédures dévaluation en
France et débat public
Le panel de citoyens a clairement remis en cause la façon dont
fonctionne la Commission du Génie Biomoléculaire, en particulier le fait que la
société civile ne soit que peu associée aux travaux de cette Commission. Il a proposé
deux collèges de la Commission du Génie Biomoléculaire. Je ne suis pas sûr que cette
proposition ne conduise pas à des litiges permanents et à limmobilisme. Je
donnerai donc la préférence à :
18 - La création dune Commission citoyenne composée de
représentants de la société civile (association de consommateurs, de protection de
lenvironnement, acteurs de la filière, syndicats, représentants du
Parlement ...,) placée auprès du Premier Ministre, chargée de donner son avis à
la demande des ministres ou du Parlement et de recueillir lavis des instances
suivantes : Commission du Génie Biomoléculaire, Commission détudes de la
toxicité des produits à usage agricole et substances assimilées, agence de sécurité
sanitaire des aliments.
De plus, la Commission remet annuellement au Premier Ministre et à
lOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques et technologiques
un avis sur le autorisations dimportation, dutilisation, de mise en culture de
micro-organismes, plantes ou animaux transgéniques.
Cette commission a plus un rôle dalerte que dexpertise au
cas par cas des dossiers.
19 - Des règles déthique claires dans le fonctionnement
devront être instituées. Chaque expert devra déclarer sil a ou non travaillé au
préalable pour une entreprise demandant une autorisation et sil a été lié avec
elle par contrat.
20 - Les débats auront lieu dans la plus complète transparence, ce
qui signifie la publication des compte rendu de réunions, incluant les avis minoritaires.
21 - Je préconise la parution avant un an dun décret créant
cette nouvelle Commission citoyenne. En attendant, je souhaite que la Commission du Génie
Biomoléculaire soit renouvelée dans son actuelle composition pour examiner les
dossiers en suspens, en respectant les principes de précaution énoncés ci-dessus.
22 - Je souhaite enfin que le débat public soit démultiplié et
que les collectivités territoriales puissent organiser des conférences régionales sur
les enjeux et les conséquences du développement des biotechnologies.
IV - Organisation de la biovigilance
Le Comité de biovigilance a, le 17 mai 1998, validé les protocoles de
biovigilance prévus dans l'arrêté de février 1998.
Je recommande tout particulièrement :
23 - le repérage des parcelles ensemencées avec du
maïs Bt en 1998 et la mesure des effets sur les cultures voisines.
24 - un soutien aux protocoles de recherche sur le suivi des
populations de pyrales et l'acquisition de résistance, des effets du maïs sur les autres
insectes, les modifications des populations microbiennes du sol liées à la culture du
maïs Bt, l'étude de la dissémination du gène de résistance aux antibiotiques
dans la flore digestive.
25 - Les prérogatives de la future Commission du génie
biomoléculaire, de la Commission citoyenne et de la Commission de biovigilance, devront
être précises pour qu'il n'y ait pas de recouvrement de compétences et que la
Commission de biovigilance ne reprenne pas les débats sur les autorisations d'importation
ou de mise en culture.
26 - Le dispositif actuel de biovigilance doit être conforté
en urgence par un texte de nature législative qui permette au Gouvernement de suivre les
autorisations de mise sur le marché et de ne pas fonder uniquement le dispositif sur le
volontariat des sociétés.
27 - Le contrôle et le suivi des animaux ayant été alimentés par
des plantes transgéniques ou des produits issus de celles-ci.
V - La révision des directives communautaires
L'objectif est de simplifier la procédure actuellement trop longue,
tout en renforçant les exigences de l'évaluation avant toute dissémination. C'est dans
cet esprit que je préconise, en France, l'avis d'une Commission citoyenne.
28 - Je recommande la décentralisation et la simplification
des autorisations pour les recherches en milieu confiné (directive 90-219).
29 - Je recommande la modification de la directive 90-220, afin
d'éviter qu'un seul pays puisse bloquer les autorisations dans toute l'Union européenne.
Après une expertise nationale approfondie, suivant un cahier des
charges renforcé défini au niveau communautaire (présence de gènes de résistance à
des antibiotiques, flux de gènes vers l'environnement, tests
d'allergénicité, ...), je préconise la saisine systématique des comités
scientifiques communautaires.
La décision d'autorisation de mise sur le marché devrait être
transmise à tous les pays pour la transcription et non au seul pays instructeur, afin
d'éviter le blocage du seul pays instructeur.
A terme, il faudrait évoluer vers une instruction initiale européenne
et une transmission ultérieure vers les pays membres.
30 - Dans ce cas, les Etats membres de l'Union garderaient la
possibilité d'utiliser une clause de sauvegarde pour limiter dans leur pays l'utilisation
d'O.G.M., sur la base d'éléments scientifiques qui devraient être validés par le
comité national du pays ainsi que par un comité scientifique communautaire. En cas de
litige et de divergences entre le comité national et le comité communautaire, un
système d'appel devrait être prévu.
31 - Enfin, des délais butoirs (quatre mois) devront être fixés
à la commission en cas d'objection, au terme desquels une décision devrait être prise.
VI - Information du consommateur
N'ayant jamais été demandeur d'O.G.M., la réglementation sur les
aliments nouveaux étant inappliquée car inapplicable, le consommateur a exprimé la
ferme volonté de pouvoir choisir un aliment contenant ou non des éléments
transgéniques. Je recommande donc :
32 - L'étiquetage obligatoire des aliments issus des plantes
modifiées génétiquement indiquant, comme le recommande la décision communautaire de
mai 1998, "contient des O.G.M." ou "ne contient pas des O.G.M.", avec
une bonne lisibilité de l'information qui pourrait être imprimée en lettres noires de
1 cm de haut sur fond jaune.
33 - L'organisation de la traçabilité des grains de
l'agriculteur au produit transformé sur l'étalage du distributeur, notamment par la
fourniture de l'origine des produits. C'est la seule solution permettant aujourd'hui un
étiquetage réellement informatif sans méthodes d'analyses quantitatives validées.
34 - La définition d'un seuil d'exemption de déclaration d'un
produit O.G.M. Il ne faut pas confondre le problème de seuil avec le problème de
sécurité alimentaire. S'il y a le moindre doute sur un aliment, il faut l'interdire. Le
problème de seuil permet d'accepter à la marge les mélanges de filières séparées, ou
même les pollinisations croisées. Le seuil est le seul moyen d'éviter des contentieux
et des procès en cascade.
35 - Pour les grains ou les produits dérivés certifiés sans
O.G.M., le seuil de contamination ne devrait pas être supérieur à 1 % car les
filières sont séparées, la seule contamination venant de la pollinisation croisée.
Pour les grains ou les produits dérivés qui ne seront pas étiquetés
"O.G.M.", mais pas garantis sans O.G.M., le seuil ne devrait pas être
supérieur à 2 %.
Mais il faut savoir qu'aujourd'hui, aucun test de détection
immunologique appliqué aux protéines issus d'O.G.M. n'est actuellement commercialisé
dans le monde et que la recherche de fragments d'éléments transgéniques
se fait par des méthodes qualitatives (PCR) sur des amorces utilisées dans les
constructions et qu'une controverse oppose actuellement les premiers
laboratoires disposant de méthodes quantitatives (PCR) sur l'expression du pourcentage
obtenu. Les recommandations de ce rapport sur les seuils devront être corrigées en
fonction de l'évolution des performances des techniques d'analyse scientifiquement
validées, notamment pour les produits dérivés issus des O.G.M.
36 - Il y aujourd'hui par contre incertitude sur les produits
extraits de plantes transgéniques comme l'huile ou le saccharose et qui devraient, après
validation des performances des techniques d'analyse, pouvoir être inscrits sur une liste
négative.
Je développerai plus longuement dans la deuxième partie du rapport le
bilan des actuels protocoles de biovigilance, la nécessaire harmonisation au niveau
international des biotechnologies, les enjeux en matière de recherche et de
développement des sciences du vivant et de la génomique et enfin la position que doit
adopter le Parlement sur les plantes transgéniques.
Faut-il légiférer sur les biotechnologies ? Oui déjà sur la
biovigilance, mais peut-être aussi sur la responsabilité de l'obtenteur et sur la
traçabilité.
J'ai rédigé ces recommandations en " mon âme et
conscience " avec, comme objectif, la nécessité d'informer le consommateur sur
les conséquences du développement des organismes génétiquement modifiés, notamment
dans le domaine de la sécurité alimentaire, mais également la nécessité de faire
comprendre au citoyen le formidable enjeu des sciences du vivant pour le XXIème siècle.
On est aujourd'hui à un nouveau tournant de l'histoire des sciences et techniques, que
notre Gouvernement doit négocier en assurant la sécurité de ses concitoyens, en les
préparant à affronter l'avenir.
EXAMEN DU RAPPORT PAR LOFFICE
LOffice parlementaire dévaluation des choix scientifiques
et technologiques sest réuni le mardi 30 juin 1998 pour examiner le rapport de M.
Jean-Yves Le Déaut.
Après que M. Jean-Yves Le Déaut eut présenté les grandes lignes de
son rapport et ses recommandations, plusieurs membres de lOffice sont intervenus.
M. Charles Descours, sénateur, après avoir salué la qualité du
travail du rapporteur, a estimé que sa thématique était au cur des
préoccupations du monde agricole. Il a ensuite fait valoir que lattitude française
pouvait être jugée frileuse.
Il a souligné limportance du principe de précaution - pour
autant que celui-ci ne soit pas poussé à ses extrêmes - et de la biovigilance, cette
dernière ayant, par ailleurs, déjà largement inspiré la législation sanitaire. dans
cette perspective, il sest interrogé sur le fait que lAgence de sécurité
des aliments pourrait être amenée à donner les autorisations de mise sur le marché.
M. Pierre Laffitte, sénateur, a remarqué pour sa part que :
- les commissions de biovigilance étaient appelées à jouer un rôle
très important, estimant donc que ces organismes devaient être réunis régulièrement;
- la banque mondiale de dépôt des séquences modifiées était une
idée capitale et que les importations pourraient être, éventuellement, subordonnées à
un dépôt préalable de séquences dans une telle banque.
M. Christian Bataille, député, a également salué la qualité du
rapport. Il sest ensuite interrogé sur le caractère jugé d
" arrière-garde " de la bataille menée sur les organismes
génétiquement modifiés. Il a demandé des précisions sur les conséquences, pour les
animaux, de lingestion de tels organismes.
Evoquant la récente " votation " en Suisse sur ce
sujet, il a estimé que les suggestions du panel de citoyens nétaient pas
enthousiasmantes. Il a jugé quune telle consultation, expérimentée à
loccasion de ce rapport, ne devrait pas s e substituer, à lavenir, à
lexercice constitutionnel du pouvoir de représentation détenu par les
parlementaires.
En réponse, M. Jean-Yves Le Déaut a indiqué que des recherches
étaient conduites sur dautres végétaux que la maïs ou le colza , en citant
lexemple de la vigne.
Concernant la conférence de citoyens, il a qualifié celle-ci de
" catalyseur " dun débat quil fallait lancer avant
dy apporter des réponses.
M. Franck Sérusclat, sénateur, a estimé que le travail du rapporteur
était excellent.
Il a considéré que la démocratie participative, dont relevait la
conférence de citoyens, permettait douvrir les palais du Parlement aux citoyens et
de rétablir la nécessaire confiance entre ceux-ci et les parlementaires.
M. Louis Boyer, sénateur, sest à son tour interrogé sur les
animaux alimentés par des plantes transgéniques. Il a appelé de ses vux
létablissement de contrôles durables et a posteriori sur ces animaux.
Sur une suggestion de M. Pierre Laffitte, sénateur, M. Jean-Yves Le
Déaut a estimé que ses recommandations pouvaient être complétées dans ce sens.
A lissue de ce débat, le rapport a été adopté à
lunanimité et sa publication autorisée, de même que celle du compte-rendu des
auditions publiques du rapporteur.
ANNEXES
CONFÉRENCE DE CITOYENS
SUR LUTILISATION DES O.G.M. EN AGRICULTURE ET DANS LALIMENTATION
EN GUISE DINTRODUCTION ...
Le panel exprime ses remerciements à lAssemblée nationale et au Sénat
davoir été à lorigine de cette première Conférence de Citoyens.
Dans le présent document, le panel sest efforcé de synthétiser les
connaissances acquises au long de la formation. Les membres du panel tiennent à remercier
vivement les intervenants pour la qualité, la clarté et la concision de leurs exposés.
Ils ont été particulièrement sensibles à leffort de neutralité et
dobjectivité auquel ceux-ci se sont astreints. Chacun a pu ainsi se forger sa
propre opinion sur ce sujet particulièrement complexe.
Lors de la Conférence publique proprement dite, le panel a beaucoup apprécié
lintérêt que lassistance présente a porté aux débats ainsi que la
disponibilité des intervenants quil avait invités.
Tous les membres du panel partagent le sentiment davoir participé à une
expérience unique qui tend à améliorer le débat démocratique. Le panel estime, à cet
égard, que cette démarche méritera dêtre renouvelée. Chacun a pu se rendre
compte, à travers cette expérience, quil était extrêmement difficile
démettre des avis tranchés sur un sujet aussi important.
Cette réflexion ne prétend pas à lexhaustivité sur les OGM ; elle a pour
vocation de sinscrire dans un débat public déjà largement engagé. Elle
contribuera certainement à des prises de décisions que le panel estime très importantes
pour lavenir de notre société.
Thème Santé
Dans létat actuel des recherches, quelles sont les conséquences
de la consommation dOGM pour la santé de lhomme ?
Les points que nous retenons comme essentiels sont les suivants :
sil y a possibilité de transfert du gène marqueur de la résistance
aux antibiotiques, celle-ci nest pas démontrée, mais reste possible en théorie.
il ny a pas de risques appréciables en létat des
connaissances actuelles liés à lingestion dOGM par lhomme.
La notion de risque concernant les OGM est particulièrement difficile à définir pour
trois raisons :
1°) on na aucune idée des risques spécifiques liés aux OGM pouvant survenir
dans l'avenir.
2°) on ne peut prévenir les risques que lon ignore.
3°) sachant quaucun gène nest anodin, le risque 0 nexiste pas. On
ne peut émettre un avis général sur la notion de risque en se basant sur un exemple: de
plus, un avis général sur un seul exemple nétant pas suffisant pour extrapoler,
il convient donc dagir au cas par cas.
les plantes non allergisantes peuvent le devenir.
il ny a pas de test sur les conséquences de lingestion de
multiples produits OGM.
concernant la résistance de lhomme aux antibiotiques, il faut
éviter dutiliser de façon irraisonnée lintroduction de gènes marqueurs de
résistances aux antibiotiques pour se préserver une issue de secours.
Compte tenu du nombre important de décès dus à cette résistance, nous pensons que
ce serait le rôle dun comité de biovigilance de mettre en oeuvre les moyens
permettant de résoudre ce problème. Cela se justifie dautant plus que des
scientifiques ont démontré quun usage intensif de ce gène marqueur nétait
pas nécessaire au niveau des plantes. Cela permettrait également déviter une
perturbation de lécosystème puisquun transfert de gènes vertical à
lintérieur de la même espèce est possible.
Nos premières conclusions sont donc les suivantes :
considérant quun risque théorique de transfert de la résistance
aux antibiotiques aux êtres humains existe de façon minime, et étant conscients que le
risque " zéro " nexiste pas, nous préconisons
linterdiction des gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques comme outils de
sélection lors de la phase de construction des plantes transgéniques.
Par ailleurs, nous considérons que la présence de gène marqueur de résistance aux
antibiotiques est un facteur aggravant pour toutes les familles de maladies infectieuses
dans la mesure où il peut rendre inopérants les antibiotiques.
Nous pensons, dune part, que la composition actuelle de la Commission de génie
biomoléculaire (C.G.B.) et, dautre part, ses méthodes de travail ne sont pas
satisfaisantes.
Nous préconisons les modifications suivantes concernant :
1°) Composition de la C.G.B.
Celle-ci doit être composée de deux collèges :
le Collège des Scientifiques.
le Collège général.
le Collège des Scientifiques.
Celui-ci devrait être exclusivement composé de scientifiques issus de toutes les
disciplines concernées par les OGM, par exemple : médecins, environnementalistes,
biologistes moléculaires, ...
Ceux-ci devraient obligatoirement remplir, avant leur entrée en fonction, une
déclaration dintérêts mentionnant précisément les contrats de recherche ou
détudes, conclus avec des entreprises privées.
le Collège général.
Il devrait être composé :
de tous les membres du collège des scientifiques.
dagriculteurs.
de consommateurs.
de politiques.
2°) Méthodes de travail de la C.G.B.
Le Collège des Scientifiques, et lui seul, devrait examiner le dossier de demande de
dissémination dOGM en portant une attention particulière à létude des
risques pour la santé humaine et lenvironnement. Il devrait formuler un avis
scientifique.
Le dossier devrait ensuite être transmis pour examen au Collège général pour
formulation dun avis.
Les conclusions générales devraient inclure lavis du Collège des scientifiques
ainsi que lavis du Collège général. Toutes les positions, y compris les
minoritaires, devraient être prises en compte.
Toutes les positions exprimées sur un dossier devraient être rendues publiques.
Lavis comprenant lopinion du Collège des Scientifiques, du Collège
général, ainsi que toutes les positions exprimées pendant lexamen du dossier,
devraient être transmises au ministre compétent.
En plus, un comité de biovigilance devrait être mis en place avec comme participants
et intervenants des consommateurs, des agriculteurs, des scientifiques, des politiques
transparents et reconnus pour leur indépendance vis à vis des groupes de pressions
industriels. Ce comité déciderait dun seuil de tolérance admissible sur la
quantité dADN génétiquement modifiée.
Une partie du panel souhaite par ailleurs recommander, dans le cas où un doute
subsisterait sur les risques encourus par lêtre humain, dintroduire un
moratoire concernant lintroduction ou la consommation dOGM pour les humains et
les animaux.
Par contre, lensemble du panel saccorde pour dire quil est
dintérêt public de continuer les recherches dans le domaine de la santé.
Thème économique
Compte tenu des enjeux économiques que représente une information
de qualité, quest-il prévu en ce qui concerne linformation des consommateurs
à propos des OGM (étiquetage, traçabilité, ...) ?
Suite à lintervention des différents interlocuteurs, nous avons retenu :
que le débat sur les OGM est tardif en ce qui concerne les autorisations
données en matière de culture et de mise sur le marché du maïs et du soja
transgénique.
que les consommateurs nont jamais été demandeurs dOGM.
que la nouvelle loi sur létiquetage est insuffisamment précise et
quelle paraît, dans son état actuel, inappliquée car inapplicable.
que certains consommateurs sont prêts à payer un surcoût pour un produit
OGM si ce dernier apporte des arguments supplémentaires : plus de goût, plus de
saveur, valeur nutritionnelle de meilleure qualité, utilisation plus facile,
adaptabilité aux conditions climatiques, ...
que certains membres du panel sont demandeurs de produits de qualité
nutritive et gustative supérieure à celle des produits traditionnels. Pour ces membres,
le recours au génie génétique est le meilleur moyen de rendre plus accessible ces
produits au plus grand nombre.
quil existe un problème didentification des
" amorces " dans les matières premières importées : seuls
peuvent être identifiés les " marqueurs " connus.
que la " filière OGM " menace lindépendance des
agriculteurs à légard des multinationales commercialisant les produits sanitaires
et les semences.
que nous consommons déjà , à notre insu et depuis des années, des
produits issus dOGM.
que les additifs, adjuvants et auxiliaires de fabrication (nétant
pas considérés comme des OGM) ne sont pas soumis à obligation détiquetage.
que la notion de seuil reste très floue.
que dans le cadre de la surproduction dun certain nombre de produits
agricoles en Europe, il faut privilégier une démarche visant la qualité. Dans cette
optique, la question se pose de savoir si on a besoin, en Europe, des OGM de première
génération.
quil ny a pas de commune mesure entre les intérêts français
et européens par rapport aux intérêts américains, compte tenu du fait que 70 %
des brevets en biotechnologie sont américains.
quil est à craindre que lintroduction de produits OGM sur le
marché crée un mode de consommation à deux vitesses.
que lutilisation par lagriculture de produits OGM aidera
peut-être, notamment par la diminution des coûts liés aux intrants nécessaires, à
conforter la compétitivité des produits agricoles français et européens sur les
marchés mondiaux.
En conséquence, nous recommandons :
la nécessaire mise en place ou le développement dun certain nombre
de règles :
· création de filières séparées (avec ou sans OGM) avec établissement de
procédures visant à rechercher la traçabilité des produits, par toutes les méthodes
appropriées.
· instauration dune politique détiquetage claire, fiable et responsable.
· respect des différents intervenants impliqués dans le domaine des OGM sachant que
la loi du marché fera le reste.
· nécessité daller au-delà des réglementations existantes en matière
détiquetage, de traçabilité et dinformations générales données aux
consommateurs.
· mobilisation de lEurope afin quelle préserve ses atouts sur le plan des
potentialités génétiques. Elle a un rang à tenir ; le combat est certain, mais il
est loin dêtre perdu malgré le rapport de force apparemment défavorable avec les
Etats-Unis.
· débats au sein du comité de biovigilance organisés en deux temps :
1er temps : débat au cours duquel ninterviendraient que les
experts,
2ème temps : débat au cours duquel interviendraient dautres
intervenants (agriculteurs, consommateurs ...).
Enfin, le panel reconnaît que les OGM peuvent apporter des solutions techniques aux
problèmes posés notamment par la faim dans les pays pauvres, mais sinterroge
néanmoins sur la capacité de ces pays à se procurer ces techniques.
Thème Environnement
Comment peut-on se garantir contre les risques de prolifération
anarchique des caractéristiques des OGM sur lenvironnement ?
Nous avons retenu :
quil y a des risques connus de prolifération anarchique (colza),
aussi bien en ce qui concerne les pollens que les graines. La culture du maïs
transgénique autorisé ne représente pas de risque au niveau de lenvironnement,
mais un risque sanitaire du fait de la présence du gène marqueur de résistance aux
antibiotiques.
quil y a des risques potentiels de nuisance sur lécosystème
(rupture de la chaîne alimentaire).
quil y a risque duniformisation des variétés transgéniques,
en particulier pour ce qui concerne la 1ère génération dOGM. Une partie du panel
exprime la crainte que les cultures transgéniques supplantent dans ce cas les cultures
traditionnelles.
Dans ce contexte, il nous paraît important dencourager les chercheurs à
travailler sur la 2ème génération afin déviter ce risque.
Une partie du panel estime que les futures mises sur le marché de produits OGM doivent
faire lobjet dune étude cas par cas.
La nécessité simpose de recourir à plusieurs étapes intermédiaires :
il doit y avoir une caractérisation des risques.
des experts compétents et indépendants doivent évaluer les risques.
il doit exister une possibilité de réversibilité.
les cultures doivent systématiquement faire lobjet dun suivi,
celui-ci nétant pas effectué seulement en laboratoire. Cest le rôle du
comité de biovigilance quil convient de renforcer.
seuls les laboratoires publics devraient effectuer les contrôles.
les cas de " dérapage " doivent systématiquement
donner lieu à la recherche des responsabilités.
la culture des OGM nécessite moins dintrants que les cultures
traditionnelles. Les intrants utilisés pour les cultures OGM sont moins polluants que
ceux utilisés en culture traditionnelle.
on peut espérer des OGM lautoprotection de la plante contre les
infections fongiques.
dans la probabilité de dissémination et de mutation, par lempilage
des propriétés résistantes obtenues par lintermédiaire des gènes introduits, on
risque de rendre les plantes indestructibles et insensibles à tous les désherbants
actuellement connus.
Nos conclusions sont les suivantes :
Nous recommandons aux chercheurs déviter ces empilages de gènes aboutissant à
la multirésistance.
Il paraît indispensable de développer la recherche liée au risque écologique avant
de développer la diffusion des OGM et dattendre les conclusions de ces chercheurs
avant la mise en culture intensive.
Nous nous devons de prendre en charge lavenir de nos enfants afin de leur laisser
une terre belle et saine.
Par contre, si lOGM a pour effet une amélioration des variétés au niveau
gustatif, de la conservation etc..., nous pouvons envisager un avis favorable à la
condition toutefois de conserver une offre diversifiée.
Le panel préconise détablir un principe de réversibilité en cas de
propagation intempestive ou de nocivité émergente, qui comprendrait :
des solutions techniques.
un retrait dautorisation de mise en culture et de commercialisation.
Par ailleurs, il serait bon de se focaliser sur la recherche tendant à créer, dans
certains cas, des plantes transgéniques stériles, incapables de sauto-reproduire.
Le panel préconise :
la création dune commission internationale consultative auprès de
lONU. Celle-ci serait obligatoirement consultée avant toute autorisation de mise en
culture et de commercialisation dun produit OGM.
la création dune banque mondiale des séquences modifiées
disponibles à tous les chercheurs avec obligation de dépôt. En effet, même si
aujourdhui on ne peut pas trouver un OGM si on ne le connaît pas, un jour on y
parviendra.
Il paraît indispensable de développer la recherche liée au risque écologique avant
de développer la diffusion des OGM et dattendre les conclusions de ces chercheurs
avant la mise en culture intensive.
Nous devons être certains quil ny aura pas de risque supérieur au risque
naturel avant dintensifier ce type de culture.
Une partie du panel pense quil serait nécessaire de préserver un herbicide
total pour pouvoir éliminer les plantes qui auraient développé une multi résistance
aux autres désherbants disponibles.
En attendant que les conditions soient réunies, une partie du panel pense quun
moratoire serait opportun.
Thème Juridique
Comment le législateur va-t-il prévenir des dommages hypothétiques
à moyen et long terme qui pourraient être causés par les OGM ?
Il semble que les lois actuelles en ce qui concerne la prévention des risques liés
aux OGM ne donnent pas satisfaction.
En effet, aucune loi ne concerne spécifiquement le problème de la protection des
consommateurs et agriculteurs vis-à-vis déventuels dommages causés par les OGM,
si bien quils se sentent démunis.
La loi de 1983 visant à protéger le consommateur et lagriculteur vis-à-vis de
la nocivité dun produit mis sur le marché aurait pu concerner les OGM.
Or, il semble que cette première loi soit invalidée par la loi de 1997 qui stipule à
un endroit que, lors de la mise sur le marché dun produit, " en
létat actuel des connaissances, les risques ne peuvent être évalués ".
Il en ressort que les risques encourus par le consommateur aujourdhui ne sont pas
couverts par la législation en vigueur. Le panel estime donc que le consommateur et
lagriculteur doivent nécessairement être protégés par une disposition
législative précise, dans la mesure où les assureurs savèrent actuellement
incapables de remplir ce rôle.
Dabord, le panel souhaiterait que la loi du 26 mai 1998 qui porte sur le fait que
lon puisse être responsable et coupable de dommages causés par un produit
défectueux puisse être élargie par la création dune " disposition
relative aux OGM ". En effet, rien nest prévu en ce qui concerne les
dommages éventuels causés par les OGM, puisquils ne sont pas encore considérés
comme des produits susceptibles dêtre défectueux.
De plus, nous pensons quil est absolument nécessaire davoir dans la loi
une présomption de responsabilité et de culpabilité de la part de celui qui introduit
ou dans la nature ou sur le marché un produit OGM, cela afin que le recours de la victime
soit simplifié, ou pour le moins faisable.
Par ailleurs, le panel souhaite que le délai de recours de la victime en cas de
dommage soit supérieur au délai de 10 ans prévu actuellement en matière de droit
commun puisque nous navons aucun recul.
En outre, le panel estime quil serait nécessaire quune disposition
législative engage la responsabilité directe et totale sur ses fonds propres du
semencier qui serait responsable de dommages causés à lenvironnement par un
produit OGM.
Ensuite, le panel souhaite que soit adoptée une disposition législative instituant la
traçabilité de lensemble des plantes et produits transgéniques commericalisés en
France, sous quelque forme que ce soit. Une première application de cette loi pourrait
concerner la première récolte française de maïs transgénique qui aura lieu en
septembre/octobre 1998.
Enfin, le panel souhaiterait lharmonisation des réglementations communautaire et
internationale sur la traçabilité des OGM
Thème politique
Compte tenu de la complexité des intérêts en jeu, comment vont se réguler les inévitables rapports de forces
entre les différents intervenants économiques et politiques ?
Nous retenons que le gouvernement est responsable des autorisations de mise en culture
des OGM sur le territoire national.
Pour les membres du panel favorables au principe de lanalyse au cas par cas, il
convient que celle-ci soit replacée dans lensemble des décisions déjà accordées
et tienne compte des expériences accumulées dans lensemble agro-économique.
Dautres membres du panel estiment pour leur part que si un seuil défini ne peut
être respecté, il sera dans ce cas obligatoire dinstaurer un moratoire pour la
mise en culture des plantes transgéniques.
Les entreprises multinationales tirent partie de leur position dominante pour proposer
aux agriculteurs des techniques qui pourraient les mettre à terme dans une dépendance
financière. Force est de constater quil y a, par ailleurs, un décalage entre le
discours de communication de ces mêmes entreprises et cette réalité.
Le panel estime que le gouvernement doit augmenter les moyens de la recherche publique
en France afin que notre pays ne prenne pas de retard vis-à-vis des autres pays et que
les autorités publiques puissent assumer efficacement leur mission de décision et de
contrôle.
La puissance de la recherche publique est probablement la meilleure garantie de son
indépendance vis-à-vis de la recherche privée et de linfluence des
multinationales.
Une partie du panel estime que dans la situation actuelle de lagriculture, les
OGM peuvent représenter un atout car ils peuvent permettre un développement agricole qui
serait intégré au niveau local. Celui-ci serait caractérisé par le développement de
plantes qui, sans les OGM, ne pourraient croître localement du fait, par exemple, du
climat ou des sols.
Nous pensons que les OGM sont susceptibles de produire des substances médicamenteuses
à moindre coût et de meilleure qualité. Sur ce dernier point, une personne du panel
estime quaucun coût supplémentaire ne devrait rester à la charge des personnes
dépendantes de ces médicaments.
Texte soumis à la
" votation " en Suisse
La constitution fédérale est complétée comme il suit :
Art. 24 decies (nouveau)
l - La Confédération édicte des prescriptions contre les abus et les dangers liés
à la modification génétique du patrimoine héréditaire des animaux, des plantes et
dautres organismes. Elle veille ainsi à la dignité et à lintégrité des
êtres vivants, à la préservation et à la mise en valeur de la diversité génétique,
ainsi quà la sécurité de lêtre humain, de lanimal et de
lenvironnement.
2 - Sont interdits:
a - la production, lacquisition et la remise danimaux génétiquement
modifiés;
b - la dissémination dorganismes génétiquement modifiés dans
lenvironnement;
c - loctroi de brevets pour des animaux et des plantes génétiquement modifiés
ou des parties de ces organismes, pour les procédés utilisés à cet effet, et pour les
produits en résultant.
3 - La législation établit des dispositions concernant notamment:
a - la production, lacquisition et la remise de plantes génétiquement
modifiées;
b - la production industrielle de substances résultant de lutilisation
dorganismes génétiquement modifiés;
c - la recherche utilisant des organismes génétiquement modifiés, susceptibles
de créer des risques pour la santé humaine et pour lenvironnement.
4 - La législation exige notamment de tout notifiant quil fournisse la preuve de
lutilité, de la sécurité et de labsence dalternative, et quil
démontre que lopération est acceptable sur le plan éthique.
Une intervention parmi dautres sur le forum
Internet

Exemples de contrats de fourniture de semoule de
maïs


COMPOSITION DU COMITE DE PILOTAGE
· Mme Francine Casse, professeur en
biologie moléculaire à lUniversité Montpellier II
· Mme Marie-Angèle Hermitte,
directeur de recherche au C.N.R.S., spécialisée dans le droit des biotechnologies
(Université de Paris I)
· M. Antoine Messean, chargé de
mission à lI.N.R.A., directeur scientifique du Centre technique interprofessionnel
des oléagineux métropolitains
· M. Gérard Pascal,
chercheur à lI.N.R.A., directeur scientifique pour la nutrition humaine et la
sécurité des aliments
PERSONNALITES AUDITIONNEES
FRANCE
M. Claude Allègre, ministre de léducation nationale, de
la recherche et de la technologie
M. Louis Le Pensec, ministre de lagriculture et de la pêche
Mme Dominique Voynet, ministre de laménagement du territoire et
de lenvironnement
M. Bernard Kouchner, secrétaire dEtat à la santé
Mme Marylise Lebranchu, secrétaire dEtat aux petites et moyennes
entreprises, au commerce et à lartisanat
M. Arnaud Apoteker, chargé de mission, Greenpeace
M. Bernard Auxenfans, président " Europe " de
Monsanto
M. Albert Baudrin, président de la Commission
" Environnement " de la Confédération française de la coopération
agricole, président de l Union nationale des coopératives agricoles
dapprovisionnement
M. Valentin Beauval, membre du Comité national de la Confédération
paysanne
M. Jérôme Bedier, Président de la Fédération des entreprises du
commerce et de la distribution
Mme Sophie Béranger, conseiller technique du ministre de
lagriculture
M. André Berkaloff, ancien président du Conseil scientifique de
lI.N.R.A.
Mme Marie-Héléne Bonhomme, directrice du centre dessais de
lInstitut national de la consommation (I.N.C.)
M. Eric-Marie Boullet, directeur des relations extérieures de Nestlé
France
Mme Béatrice Boyer-Chamard, chargée des affaires parlementaires à la
Fédération française des sociétés dassurances
Mme Irène de Bretteville, attachée parlementaire de la
Confédération française de la coopération agricole
M. Gilbert Capp, Secrétaire national de la Fédération générale
agro-alimentaire (C.F.D.T.)
M. Alain Catala, directeur du groupe Limagrain
M. Marcel Cazalé, Président de lAssociation générale des
producteurs de maïs
M. Alain Chalandon, directeur général de Rhône-Poulenc Agro,
président de lUnion des industries de la protection des plantes
M. André Charrier, professeur à lEcole nationale supérieure
agronomique de Montpellier
Mme Suzanne de Cheveigné, chargée de recherche au C.N.R.S.,
responsable du pôle français du programme européen de recherche sur les opinions sur
les biotechnologies
M. Marc Chopplet, secrétaire général de lADEBIO
M. Yves Chupeau, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Daniel Cohen, directeur général de Genset
M. Alain Coléno, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Bernard Convent, directeur général de P.G.S.
M. Yves Coquin, sous-directeur de la veille sanitaire au Ministère de
la santé
M. Patrice Courvalin, directeur de lunité des agents
antibactériens de lInstitut Pasteur, directeur du Centre de références sur les
antibiotiques
M. Christophe Cuignet, chargé des affaires juridiques du Syndicat
national de lindustrie de la nutrition animale
M. Antoine Danchin, chef du département de biochimie et de génétique
moléculaire à lInstitut Pasteur
M. Henri Darmency, ingénieur agronome, directeur de recherche à
lI.N.R.A.
Mme Agnès Davi, département sécurité alimentaire, réglementation
et environnement du groupe Danone
M. Claude Delpoux, directeur " risques
dentreprises " à lAssemblée plénière des sociétés
dassurances dommages, responsable de la brance " responsabilité
civile " à la Fédération française des sociétés dassurances
M. Michel Delseny, directeur de recherche au C.N.R.S.
M. Alain Deshayes, directeur-adjoint du centre de recherches de
Nestlé-France
M. Yves Dessaux, chercheur en microbiologie à lInstitut des
sciences du vivant (C.N.R.S.)
M. Gérard Devauchelle, directeur de recherche à lI.N.R.A.
Mme Christine Dinet, administratrice de lUnion féminine, civique
et sociale
M. Dominique Dormont, chef du service de neuro-virologie du C.E.A.
M. François Dufour, président de la Confédération paysanne
M. Nicolas Durand, chargé de mission à la Fédération nationale des
syndicats dexploitants agricoles
M. Georges Duval, directeur " assurances
agricoles " de Groupama
M. Michel Edouard-Leclerc, co-président des Centres distributeurs
Edouard Leclerc
M. Luc Esprit, directeur-adjoint de lAssociation générale des
producteurs de maïs
M. Jacques Estienne, professeur de chimie analytique à la faculté
dAix-Marseille, directeur de lInstitut de chimie analytique et de contrôle de
la qualité
Mme Véronique Etienne-Martin, chargée des relations avec le Parlement
et les institutions européennes de la Fédération des entreprises du commerce et de la
distribution
M. François Ewald, directeur des affaires publiques à la Fédération
française des sociétés dassurances
M. Claude Fauquet, directeur de recherche à lO.R.S.T.O.M.,
co-directeur de lI.L.T.A.B.
M. Clément Faurax, responsable juridique et fiscal au Centre national
des jeunes agriculteurs
M. Alain Faure, président de lADEBIO
M. Gérard Faure, directeur technique de Pioneer (France)
M. Pierre Feillet, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Jean-Louis Flandrin, professeur émérite à Paris VIII, directeur
détudes à lE.H.E.S.S.
M. Didier Foult, responsable " recherche, développement et
assurance qualité " de Costimex (Groupe Soufflet)
M. Pierre Gabrié, chef du service de la consommation, de la qualité
et de la sécurité de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de
la répression des fraudes (Ministère de léconomie et des finances)
M. Philippe Gate, service technique de lInstitut technique des
céréales et des fourrages
M. François Gendre, directeur du département de biologie moléculaire
du groupe Danone
M. Thierry Geslain, chef du service scientifique et technique de
lAssociation nationale des industries agroalimentaires (A.N.I.A.)
M. Raymond Girardi, secrétaire général du MODEF
M. Pierre-Henri Gouyon, professeur de biologie à luniversité
Paris-Sud
M. Alain Grimfeld, professeur des universités, président du Comité
de prévention et de précaution
M. Marcus Gröber, agriculteur biologique
M. Jean-Pierre Gros, directeur général de Costimex (Groupe Soufflet)
Mme Françoise Guillon, vice-présidente de lUnion féminine,
civique et sociale
Mme Marion Guillou, directrice générale de lalimentation au
Ministère de lagriculture et de la pêche
M. Serge Hamon, responsable du laboratoire " Gène
Trop " de Montpellier (O.R.S.T.O.M.)
Mme Claudine Hantz-Martinache, directeur de la Confédération
française des semenciers, directeur de la Fédération nationale des professionnels des
semences potagères et florales
M. Jean-François Hervieu, président de lAssemblée permanente
des chambres dagriculture
M. Louis-Marie Houdebine, directeur de recherche! à lI.N.R.A.
M. Gérard Huber, philosophe, membre du Coneil dadministration de
lassociation Descartes
M. Philippe Hurbault, chargé du service de la communication de
lAssociation générale des producteurs de blé
Mme Chantal Jacquet, directeur des " produits Carrefour et
produits frais " de Carrefour
M. Bruno Jean-Noël, chargé des relations parlementaires de
lAssociation nationale des industries agroalimentaires (A.N.I.A.)
M. Alain Jeanroy, directeur général de la Confédération des
planteurs de betteraves
M. Emmanuel Jolivet, économiste à lI.N.R.A.
M. Axel Kahn, directeur de recherche à lI.N.S.E.R.M., ancien
président de la C.G.B.
M. Stéphen Kerckhove, Agir pour lenvironnement
M. Patrick de Kochko, agriculteur biologique
Mme Pénélope Komites, Agir pour lenvironnement
M. Jacques Laigneau, président de la Coordination rurale
M. Richard Lapujade, président de lassociation
" Action santé, environnement "
M. Nicolas Larmagnac, responsable du secrétariat de lUnion
fédérale des consommateurs-Que Choisir
M. Renaud Leblond, responsable du développement des biotechnologies de
Limagrain
M. Patrick Legrand, président dhonneur de France Nature
Environnement
M. Pierre Lelong, chargé de mission à la direction générale des
stratégies du secrétariat dEtat à lindustrie, responsable de la division
" bio-industries "
Mme Corinne Lepage, ancien ministre de lenvironnement
M. Didier Lereclus, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Francis Lethrosne-Tissier, secrétaire général de
lOrganisation générale des producteurs de graines
M. Pierre Llaurens, président de la Confédération française des
semenciers, président du Groupement national interprofessionnel des semences et plants
Mme Pascale Loget, coordinatrice du Comité de précaution sur le maïs
transgénique et les organismes génétiquement modifiés, conseillère municipale de
Rennes
M. Pierre Louisot, directeur de recherche à lI.NS.E.R.M.,
président de la section de lalimentation et de la nutrition du Conseil supérieur
dhygiène publique de France
M. Jean Lunel, président dORGANIBIO
M. João Magalhães, conseiller, secrétaire assistant de lAccord
sur les mesures sanitaires et phytosanitaires de lO.M.C.
M. Georges-Pierre Malpel, directeur général de
" Céréaliers de France "
M. Benoît Mangenot, secrétaire général de lAssociation
nationale des industries agroalimentaires (A.N.I.A.)
M. Daniel-Eric Marchand, chef de service à Unigrains
Mme Claire Marris, docteur en biologie, sociologue
M. Didier Marteau, Secrétaire général adjoint de la Fédération
nationale des syndicats dexploitants agricoles
M. Joël Ménard, directeur général de la santé au Ministère de la
santé
Mme Solange Ménigot, déléguée à lenvironnement, chargée des
O.G.M., du Conseil national des associations familiales laïques
M. Marc-William Millereau, administrateur de France Nature
Environnement
Mme Marianne Minkowski, secrétaire de la Commisson du génie
génétique
Mme Colette Moine, chargée de lenvironnement au Conseil national
des associations familiales laïques
M. Jean-François Molle, directeur général, chargé du département
" Sécurité alimentaire, réglementation et environnement " du groupe
Danone
M. Jean-Pierre Mollon, Directeur général dAgrEvo France
Mme Anne Moneret-Vautrin, professeur à la faculté de médecine de
Nancy
M. Yves Montécot, Président du syndicat national de lindustrie
de la nutrition animale
M. Christian Morin, directeur de la communication de Novartis Seeds
S.A. (France)
M. Jean Nemo, Directeur général de lInstitut français de
recherche scientifique pour le développement en coopération (O.R.S.T.O.M.)
Mme Odile Nicolas-Etienne, responsable du service juridique de
lUnion fédérale des consommateurs-Que Choisir
Mme Marie-José Nicoli, Présidente de lUnion fédérale des
consommateurs-Que Choisir
Mme Nadine Normand, chargée des relations publiques de la Fédération
nationale des syndicats dexploitants agricoles
M. Pierre Pagesse, Président de Limagrain
M. Guy Paillotin, Président de lI.N.R.A.
M. Jean-Michel Panoff, maître de conférence en microbiologie
alimentaire à luniversité de Caen
M. Stéphane Pasteau, coordonateur scientifique
" biotechnologies " de Monsanto-France
M. Jean-Marie Pelt, professeur à luniversité de Metz,
président dECOROPA
M. Vincent Perrot, représentant des associations à la C.G.B.
M. Roland Petit-Girard, directeur de SICASOV S.A.
M. Jacques Picard, président de la Fédération des coopératives de
collecte, dapprovisionnement et de transformation
Mme Ghislaine Pinochet, chef de
projet " biotechnologies " dAgrEvo France
M. Bernard Pons, sous-directeur de la division agronomique de
lUnion nationale des coopératives agricoles dapprovisionnement
M. Jean-Claude Prot, responsable du programme " Bases de la
valorisation agricole de la biodiversité " (O.R.S.T.O.M.)
M. Pierre Prunier, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Guy Riba, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. André Rico, président de la Commission détude de la
toxicité des produits antiparasitaires à usage agricole et substances assimilées
M. René Riesel, secrétaire national de la Confédération paysanne,
chargé des O.G.M.
M. Denis Rougeaux, directeur général adloint de la Fédération des
coopératives de collecte, dapprovisionnement et de transformation
M. Jean-Claude Sabin, président de PROLEA
M. Eric Schoonejans, chargé de mission au ministère de
lagriculture et de lalimentation
M. Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à
luniversité de Caen
Mme Cathrine Stenghel, chargée détudes
" O.G.M. " à lAssemblée permanente des chambres
dagriculture
M. Mark Tepfer, chercheur au laboratoire de biologie cellulaire de
Versailles (I.N.R.A.)
M. Jean-Damien Terreau, animateur à la Confédération paysanne,
chargé des O.G.M.
M. Daniel Rahier, Directeur des relations extérieures
" biotechnologies végétales " de Monsanto-France
M. Christophe de Rycke, membre du Bureau du Centre national des jeunes
agriculteurs, chargé des organismes génétiquement modifiés
M. Georges Santini, directeur " éthique, environnement,
communication " de Rhône-Poulenc
M. Philippe Tillous-Borde, directeur général de la Fédération des
producteurs doléoprotéagineux
M. Etienne Vernet, Chargé de mission, ECOROPA
M. Robert Victoria, ingénieur au centre dessais agroalimentaire
se lInstitut national de la consommation
M. Michel Vincent, directeur de S2B, société de services des
betteraviers
M. Damien Viollet, responsable des homologations
" biotechnologies " dAgrEvo France
M. Jean-Jacques Vorimore, secrétaire général de lAssociation
générale des producteurs de blé
M. Jean-Michel Wal, directeur de recherche à lI.N.R.A.
M. Jean-Pierre Zalta, professeur de biologie et de génétique
moléculaires, président de la Commisson du génie génétique
Mme Nicole Zylbermann, chef du bureau
" Sécurité " à la direction générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des fraudes (Ministère de léconomie et des
finances)
Autriche
M. Florian Faber, directeur adjoint de lassociation
" GEN FREI "
M. Heinz Gradwohl, député SPÖ
M. Michaël Haas, directeur à la chancellerie autrichienne
M. Herbert Haupt, député FPÖ
Mme Gertraud Wöber, membre du cabinet de M. Molterer, ministre de
lagriculture
Mme Zgubic, membre du cabinet de Mme Prammer, ministre de la femme et
de la protection des consommateurs
Suisse
Mme Patricia Ahl Goy, responsable des affaires juridiques de Novartis
M. Reno Battaglia, directeur, chef des laboratoires de la Fédération
des coopératives Migros
M. Daniel Blancpain, directeur mondial " Centre
daffaires maïs " de Novartis
M. Jacques Bourgeois, directeur-adjoint de lUnion suisse des
paysans
M. Richard Braun, professeur de microbiologie, président de GEN SUISSE
M. Arthur Einsele, directeur mondial de la communication et des
relations publiques de Novartis
M. Philippe Gay, directeur " Recherche Europe " de
Novartis
Mme Ruth Gonseth, conseillère nationale du canton de Bâle
Mme Françoise Michel, rédactrice en chef de la revue
" Jachète mieux "
M. Bernard Loeb, membre de la délégation de ladministration de
la Fédération des coopératives Migros
M. Marcel Sandoz, président de lUnion suisse des paysans
Mme Eva Segmüller, vice-présidente de GEN SUISSE
Mme Monica Weber, directrice économique et politique et du
consommateur de la Fédération des coopératives Migros
Etats-Unis
M. Vernon Benes, responsable de la production de maïs résistant au
Roundup de Dekalb Genetics
M. Carrol Bolen, vice-président de Pioneer, chargé des relations avec
le gouvernement
M. Kyd D. Brenner, vice-président de lAssociation des industries
de la transformation du maïs
M. Steven Brody, chargé des relations institutionelles de Pioneer
M. Mark A. Conkling, professeur associé de génétique à
lUniversité dEtat de Caroline du Nord
M. Charles F. Conner, président de lassociation des industries
de la transformation du maïs
M. Paul Christensen, responsable des affaires réglementaires
internationales de Dekalb Genetics
M. Bill Crum, vice-président de Dekalb Genetics
M. Alain Derevier, conseiller (recherche agricole), Banque mondiale
M. Paul Drazek, conseiller spécial du secrétaire à
lagriculture
Mme Barbara J. Elliot, économiste agricole
M. Daniel G. Eramian, vice-président chargé de la communication de
lassociation " Biotechnology industry organisation "
M. Stephen V. Evola, responsable de lunité de recherche de
biotechnologie des semnces de Novartis Seeds, Inc
M. Walter R. Fehr, professeur dagriculture et directeur des
biotechnologies de lUniversité dEtat de lIowa
M. Robert T. Giaquinta, responsable " propriété et
brevets " de Du Pont
M. David Hegwood, responsable technique et réglementaire de la
Coalition des producteurs de maïs, des producteurs et des industries du soja et des
planteurs de coton
M. Delmer Gross, directeur des services agronomiques de Dekalb Genetics
M. Mark Herrmann, directeur de la réglementation et des affaires
commerciales de Dekalb Genetics
M. Thomas J. Hoban, professeur de sociologie des comportements à
lUniversité dEtat de Caroline du Nord
M. Robert B. Horsch, vice-président de Monsanto
M. Jim Houser, vice-président de Pioneer, directeur des opérations
" Europe "
M. Philipp Hutton, E.P.A.
M. Thomas R. Jacob, responsable" affaires internationales et
industrielles " de Du Pont
M. Michaël Kantor, membre de la direction de Monsanto
M. Sam Kazman, membre du Conseil général de " Competitive
enterprise institute "
M. Ganesh M. Kishore, directeur du secteur " Nutrition et
consommation " de Monsanto
M. Erno Krebbers, conseiller pour la recherche de Du Pont
M. Patrice Laget, conseiller pour la science, la technologie et
léducation à la délégation des Communautés européennes aux Etats-Unis
M. Spencer Lemons, directeur associé à lUniversité dEtat
de Caroline du Nord
Mme Mary E.H. Locke, biologiste (Du Pont)
Mme Sally McCammon, conseillère scientifique à lU.S.D.A.
M. James Mariansky, responsable de la stratégie en biotechnologies,
F.D.A.
M. James Mayer, professeur de pathologie des plantes à
lUniversité dEtat de Caroline du Nord
M. James Murphy, chargé de lEurope au Département du commerce
M. David W. Murray, directeur de la recherche de
" Statistical assessment service "
M. Jean-Noël Mutz, responsable des affaires réglementaires de
Monsanto
Mme Sharynne George Nenon, spécialiste des marchés agricoles à
lU.S.D.A
M. Thomas E. Nickson, responsable
" Réglementation " de Monsanto
M. Michel Petit, conseiller, Banque mondiale
M. John Pierce, directeur " recherche " de Du Pont
Mme Laura S. Privalle, responsable de la réglementation scientifique
de Novartis Seeds, Inc
M. John B. Richardson, vice-président de la délégation des
Communautés européennes aux Etats-Unis
M. Rich Ryan, président de Dekalb Genetics
Mme Abigail Salyers, professeur de microbiologie à lUniversité
de lIllinois
M. Court Saunders, directeur des produits industriels de Optimum
Quality Grains, LLC
M. Michaël Schecaspan, directeur, U.S.D.A.
M. Richard A. Schwartz, spécialiste des biotechnologies au bureau des
brevets du Département du commerce
M. Ismaël Serageldin, vice-président de la Banque mondiale
Mme Bernice Slutsky, responsable des biotechnologies et de la
biosécurité de lU.S.D.A.
Mme Frances B. Smith, directrice exécutive de " Consumer
Alert "
M. Fred L. Smith, Jr, président de " Competitive enterprise
institute "
M. William F. Thompson, professeur à lUniversité dEtat de
Caroline du Nord
M. Craig Thorn, directeur " Europe, Afrique et Moyen
Orient " à lU.S.D.A
M. Rod Townsend, directeur des affaires réglementaires et
législatives
M. L. Val Giddings, vice-président pour lalimentation et
lagriculture de lassociation " Biotechnology industry
organisation "
M. Hendrick A. Verfaillie, président de Monsanto
Mme Demetra Vlachos, responsable des affaires réglementaires de
Novartis Seeds, Inc
Mme Cecilia D. Wheatley, économiste internationale, U.S.D.A.
M. James L. White, chef dopérations à lU.S.D.A.
© Assemblée nationale
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