N° 1111
RAPPORT
FAIT
AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN (1)
SUR LE PROJET DE loi de finances pour 1999 (n° 1078),
TOME I
PAR M. DIDIER MIGAUD
Rapporteur général,
Député
SOMMAIRE
____
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER : LES RESSOURCES DE LETAT EN
1999 : UN DYNAMISME PERSISTANT
I.- DES RESSOURCES DYNAMIQUES EN 1999, EN PARTIE EN
RAISON DE MODIFICATIONS AFFECTANT LA STRUCTURE OU LE PÉRIMÈTRE DU BUDGET GÉNÉRAL
II.- LÉVOLUTION DES GRANDS AGRÉGATS DE
RESSOURCES EN 1999
INTRODUCTION
Si léquation budgétaire pour 1998 avait pu paraître difficile à résoudre, au
point que cette question entraîna des conséquences politiques inattendues,
lélaboration du projet de loi de finances pour 1999 est intervenue dans un contexte
économique et financier rendu plus favorable.
Ainsi, la progression des recettes nettes du budget général sétablit à 3,7%
à structure constante, traduisant les bénéfices dune politique ayant ramené la
confiance et relancé la croissance, désormais tirée essentiellement par la consommation
intérieure. Une marge de manuvre nouvelle apparaît donc. Pour autant, elle est
exploitée raisonnablement et conformément aux engagements politiques du Gouvernement.
La progression des dépenses est maîtrisée, sans pour autant que ce souci de saine
gestion puisse être assimilé au rigorisme obsessionnel précédemment à
luvre, diabolisant a priori toute dépense publique sans, en fait,
la maîtriser. Le Gouvernement ne sest donc pas interdit de financer, à hauteur de
16 milliards de francs, les priorités quil a définies, conformément aux
engagements pris devant les électeurs. Ces priorités correspondent aux besoins de la
Nation en matière de justice sociale, demploi et de solidarité.
Le processus dassainissement des finances publiques suit son cours, à un rythme
soutenable. Si 21 milliards de francs sont affectés à la réduction du déficit
général de lEtat, le besoin de financement de lensemble des administrations
publiques est, quant à lui, ramené à 2,3% du PIB.
Enfin, le Gouvernement répond à laspiration largement partagée à une
diminution des prélèvements obligatoires. Au total, la pression fiscale sur les ménages
et les entreprises devrait diminuer de façon équilibrée, pour environ 16 milliards
de francs.
Lanalyse de léquilibre budgétaire pour 1999 sinscrit ainsi dans
cette nouvelle dynamique.
CHAPITRE PREMIER
LES RESSOURCES DE LÉTAT EN 1999 :
UN DYNAMISME PERSISTANT
LES ORDRES DE GRANDEUR
|
|
|
|
|
PLF 1999 |
Écarts sur
lévaluation révisée 1998 (a) |
|
|
En MdF |
En % |
Recettes fiscales brutes |
1.840 |
+ 73,8 |
+ 4,2 |
A déduire : remboursements et dégrèvements |
306,7 |
+ 0,3 |
n.s. |
Recettes fiscales nettes |
1.533,3 |
+ 73,5 |
+ 5 (b) |
dont : . TVA nette |
674 |
+ 23 |
+ 3,5 |
|
315,7 |
+ 16,2 |
+ 5,4 (c) |
|
159,9 |
+ 4,5 |
+ 2,9 |
|
194,4 |
+ 12,4 |
+ 6,8 |
Ressources non fiscales |
183,2 |
+ 19,9 |
+ 10,2 (d) |
dont : . recettes dordre |
16 |
- 5,4 |
- 25,2 |
A déduire : prélèvements sur recettes |
271 |
+ 16,4 |
+ 6,4 |
|
176 |
+ 12,9 |
+ 7,9 |
|
95 |
+ 3,5 |
+ 3,8 |
Ressources nettes du budget général |
1.445,5 |
+ 74 |
+ 5,4 (e) |
Ressources des comptes spéciaux du Trésor |
430 |
- 2,6 |
- 0,6 |
|
50 |
- 10,9 |
- 17,9 |
|
380 |
+ 7,3 |
+ 1,9 |
Ressources définitives nettes |
1.495,5 |
+ 63,1 |
+ 4,4 (f) |
Ressources des budgets annexes |
105,2 |
+ 1,6 |
+ 1,5 |
(b) + 4,3% si lon ne tient pas compte des mesures dabaissement du
seuil de plafonnement du quotient familial, de lunification du régime
dimposition des cessions de locaux professionnels, ni des rebudgétisations des
ressources de lADEME et du fonds de soutien aux hydrocarbures.
(c) + 4,1% hors effet de labaissement du seuil de plafonnement du quotient
familial décidé en contrepartie de la suppression de la mise sous condition de
ressources des allocations familiales (art. 2).
(d) - 2,9% hors rebudgétisations (pensions de La Poste, suppression du
prélèvement au profit des fonds de concours au titre des crédits de
larticle 6 de la loi du 31 juillet 1949).
(e) + 3% hors mesures visées aux (b) (c) et (d) affectant la structure ou le
périmètre du budget général.
(f) + 2,1% hors mesures visées aux (b) (c) et (d) affectant la structure ou le
périmètre du budget général.
I.- DES RESSOURCES DYNAMIQUES EN 1999,
EN PARTIE EN RAISON DE MODIFICATIONS AFFECTANT LA STRUCTURE OU LE PÉRIMÈTRE DU BUDGET
GÉNÉRAL
Les documents budgétaires font apparaître une progression des recettes nettes du
budget général de près de 74 milliards de francs, soit + 5,4% par rapport à
lévaluation révisée pour 1998.
Il convient cependant de nuancer la portée de cette croissance, en apparence très
forte. En effet, un raisonnement à structure constante, excluant les rebudgétisations,
conduit à une progression des recettes nettes du budget général ramenée à 3,7%.
Lécart entre les deux ratios témoigne de limportance de ces opérations de
rebudgétisation sur les masses budgétaires.
· Les rebudgétisations au sens strict ; elles sont
constituées par :
les crédits de larticle 6 de la loi du 31 juillet
1949, pour un montant de 6.682 millions de francs (1),
désormais inscrits en recettes non fiscales à la ligne 309 ;
la réintégration des fonds extrabudgétaires du cadastre et des
hypothèques, prévue par larticle 112 de la loi de finances pour 1998,
soit un montant total de 138 millions de francs dont 61 millions de francs au
titre du cadastre (ligne 328) et 77 millions de francs pour les hypothèques
(ligne 505) ;
la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), prévue par
larticle 30 du présent projet, pour un montant de 1.935 millions de
francs ; elle a vocation à se substituer aux cinq taxes fiscales et parafiscales
précédemment affectées directement à lAgence pour le développement et la
maîtrise de lénergie (ADEME) ;
la contribution aux charges de pensions de La Poste, auparavant
financée par voie de fonds de concours (2),
désormais inscrits pour un montant de 14.822 millions de francs à la ligne 508.
Ces rebudgétisations sont neutres du point de vue de léquilibre général,
puisquelles trouvent leur exacte contrepartie en dépenses. Ce dernier point
explique quelles ne puissent pas constituer une quelconque marge de manoeuvre
supplémentaire.
Elles nen constituent pas moins un phénomène important en gonflant les masses
de recettes et de dépenses du budget général et en faussant par là même les
comparaisons avec les exercices précédents.
Les crédits de larticle 6 appellent des précisions particulières, en raison
des débats auxquels ils avaient donné lieu lors de la discussion du projet de loi de
finances pour 1998.
On rappellera que ces prélèvements étaient effectués jusquà présent en
application des dispositions de larticle 6 de la loi n° 49-1034 du 31 juillet 1949
portant aménagement de la taxe locale additionnelle aux taxes sur le chiffre
daffaires, et, pour la fiscalité récemment transférée aux départements et à la
région Corse, par larticle 29 de la loi n° 83-1179 du 29 décembre 1983 et
larticle 37 de la loi n° 84-1208 du 29 décembre 1984.
En vertu des textes précités, ces prélèvements pour frais dassiette et de
recouvrement des impôts directs locaux sont affectés au « remboursement des
dépenses de matériel et à la rémunération des travaux spéciaux accomplis par les
agents chargés de lassiette, du contrôle et du recouvrement des taxes locales ».
Les crédits de larticle 6 sont composés de deux fonds de concours. Les recettes
du premier (382 millions de francs) sont inscrites à la ligne 309 de recettes non
fiscales et font ensuite lobjet de rattachements, ce qui contribuait à fausser
lévaluation du déficit en loi de finances initiale.
Lautre part des crédits de larticle 6, elle, ne figurait pas dans le
tableau des voies et moyens parmi les recettes de lEtat.
Le rattachement ultérieur des crédits navait donc pas deffet sur
léquilibre général, mais tendait à augmenter en exécution la masse des recettes
et des dépenses pour des montants non négligeables (5,49 milliards de francs en
1998).
On précisera que, sagissant des recettes, le prélèvement sur les redressements
fiscaux affecté au financement des crédits de larticle 5 de la loi du 17
août 1948 (n° 48-1268) na pas à être rebudgétisé puisque, depuis la mise en
place de ce dispositif, ces ressources sont prélevées dans la limite dun dixième
du montant des recouvrements attendus des redressements fiscaux, compris dans
lévaluation des recettes figurant à létat A. Si aucune rebudgétisation
nest donc à prévoir en recettes, celle des dépenses pèse directement sur le
solde général. En 1999, les crédits de rémunérations sont inscrits au budget des
Services financiers pour un montant de 4,43 milliards de francs, dégradant dun
montant identique le solde général et mettant ainsi fin aux améliorations optiques de
ce dernier qui avaient précédemment cours en loi de finances initiale.
Limpact sur la sincérité de la loi de finances des dispositions de
larticle 6 ne doit toutefois pas être exagéré, dautant plus que le
Parlement était largement informé à propos de ces crédits darticles. Cependant,
en termes de transparence, de respect du droit et de bonne gestion des crédits, le
système en vigueur nétait pas satisfaisant.
A lautomne 1997, un amendement présenté par M. Henry Chabert avait proposé
quà compter de lexercice budgétaire 1999, le produit des redressements
fiscaux et la totalité des prélèvements pour frais, dassiette, de recouvrement,
de dégrèvement ou de non-valeur des taxes locales soient considérés comme des recettes
fiscales du budget général de lEtat, non susceptibles dêtre rattachées par
la voie des fonds de concours.
Votre Commission des finances avait rejeté cet amendement lors dune seconde
délibération et il navait pas été adopté lors de la séance publique du
17 novembre 1998. Cependant, le président de la Commission, M. Henri Emmanuelli
avait relevé quil ne sagissait que dun sursis, en déclarant :
« Toutefois, je souhaite, monsieur le secrétaire dEtat, que, pour les
années à venir, les administrations financières qui, je crois, ont une responsabilité
particulière en matière délaboration du budget et, me semble-t-il, un certain
devoir dexemplarité, veillent à ce que la présentation comptable du budget soit
strictement conforme aux dispositions de lordonnance de 1959. On a beaucoup joué,
sur le plan technique, sur les fonds de concours par nature, les fonds de concours par
assimilation, sur « larticle 5», « larticle 6 »,
si bien que tout cela est devenu obscur. Je souhaite quà lavenir les choses
soient différentes » (3).
La décision n° 97-395 DC du Conseil constitutionnel a relevé que la procédure des
crédits darticles est irrégulière, puisque « le maintien de ce
rattachement par voie de fonds de concours, après lentrée en vigueur de
lordonnance du 2 janvier 1959 (...), nest pas conforme aux
dispositions (...) de son article 19, dès lors que les recettes de ces fonds sont en
majorité de caractère fiscal ». Par ailleurs, le déficit est faussé car
« le maintien de ce rattachement affecte (...) la prévision de dépenses du
budget général ». De plus, « la procédure de rattachement par voie
de fonds de concours, pour ceux de ces crédits qui sont compris dans les recettes du
budget général, conduit à affecter lévaluation du déficit prévisionnel en loi
de finances initiale ».
Toutefois, le Conseil a estimé que latteinte portée à la sincérité du
déficit prévisionnel ne conduit pas à déclarer inconstitutionnelle la loi de finances
pour 1998. Il précise cependant que « les crédits relatifs aux fonds de
concours (...) seront dûment réintégrés (...) dans le budget général de lEtat
" dès le projet de loi de finances pour 1999"», rappelant au
Gouvernement son engagement de traiter la question des crédits darticles.
Tel semble bien être le souci du Gouvernement en procédant aux rebudgétisations
exigées.
· Dautres opérations ont des effets sur les comparaisons entre
exercices, sans quil sagisse de rebudgétisations au sens strict.
Il sagit tout dabord, des transferts entre le budget général et les
comptes spéciaux du Trésor.
Ainsi, la réintégration au sein du budget général de dépenses et de recettes
auparavant retracées dans un compte daffectation spéciale est souvent qualifiée
improprement de rebudgétisation. Les comptes daffectation spéciale font partie du
budget de lEtat et leur solde pèse sur le solde général. Par ailleurs, le
Parlement est informé à leur sujet.
On ne saurait donc qualifier de rebudgétisation un simple transfert au sein du budget
de lEtat.
Pour 1999, un transfert a un impact en termes de recettes.
La suppression du Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés (n° 902-12),
proposée par larticle 51, se traduit par une inscription de 280 millions
de francs de recettes au budget général dont 180 millions de francs au titre de la
TIPP (ligne 21) et 100 millions de francs en recettes non fiscales diverses
(ligne 899), ce dernier montant étant représentatif des remboursements daides
précédemment retracés par la ligne 2 des recettes du compte.
· Par ailleurs, certaines mesures ont pour objet de compenser
partiellement des modifications de champ dintervention entre lEtat et les
caisses dallocation familiale ou de limiter le coût pour lEtat de la
compensation des pertes de recettes des collectivités territoriales résultant de
diminutions de leur fiscalité.
Ainsi, labaissement du seuil de plafonnement du quotient familial proposé par
larticle 2 du présent projet rapporterait 3,9 milliards de francs de
recettes supplémentaires au titre de limpôt sur le revenu. Cette mesure est
destinée à compenser partiellement le financement par le budget de la santé et de la
solidarité de lallocation pour parent isolé, représentant 4,23 millions de
francs, et précédemment versée par la CNAF.
Enfin, lEtat sest engagé à compenser le coût pour les collectivités
locales de la diminution des droits de mutation à titre onéreux, proposée par
larticle 27 du présent projet, et représentant 8,6 milliards de francs
en 1999. Les crédits correspondant ont été inscrits au budget de lIntérieur et
de la décentralisation aux chapitres 41-55 (5,3 milliards de francs pour les
régions) et 41-56 (3,3 milliards de francs pour les départements).
Le relèvement de 1% à 4,8% des droits de mutation sur les cessions de parts de
société, destiné à limiter le coût budgétaire de cette opération, devrait rapporter
quant à lui 4,9 milliards de francs.
II. LÉVOLUTION DES GRANDS
AGRÉGATS
DE RESSOURCES EN 1999
A.- DES RESSOURCES BRUTES AUX RESSOURCES NETTES
DU BUDGET GÉNÉRAL
Si lon prend pour base de comparaison les prévisions initiales de la loi de
finances pour 1998, les ressources définitives nettes du budget de lEtat (hors
budgets annexes), progresseraient au rythme soutenu de 6,2% en 1999. Toutefois, il est
nettement préférable deffectuer les comparaisons au regard des évaluations
révisées pour 1998, par définition plus proches de la réalité des encaissements
constatés jusquà ce jour. La croissance de ces ressources est dès lors ramenée
à 4,4%, ce qui traduit malgré tout un dynamisme certain, surtout si lon rappelle
que la croissance des ressources dans lestimation révisée pour 1998 par rapport à
1997 était limitée à 1,6%.
RESSOURCES DU BUDGET DE LÉTAT (a) : SYNTHÈSE
1997-1999
|
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|
|
|
|
|
|
Montants (en
milliards de francs) |
Évolution (en %) |
|
1997 (b) |
1998 |
1999 |
PLF 99 / |
PLF 99 / |
|
Exécution |
LFI |
révisé |
PLF |
LFI 98 |
révisé 98 |
Ressources brutes du budget général avant prélèvements |
1.839,5 |
1.882,4 |
1.932,5 |
2.023,2 |
+ 7,9 |
+ 5,2 |
A déduire : prélèvements sur recettes |
- 252,8 |
- 256 |
- 254,6 |
- 271 |
+ 5,8 |
+ 6,4 |
|
- 165 |
- 164,5 |
- 163,1 |
- 176 |
+ 7 |
+ 7,9 |
|
- 87,8 |
- 91,5 |
- 91,5 |
- 95 |
+ 3,8 |
+ 3,8 |
Ressources brutes après prélèvements (c) |
1.586,7 |
1.626,4 |
1.677,9 |
1.752,2 |
+ 7,7 |
+ 4,4 |
A déduire : remboursements et dégrè-vements |
- 265,8 |
-279,2 |
- 306,4 |
- 306,7 |
+ 9,8 |
+ 0 |
Ressources nettes du budget général |
1.320,5 |
1.347,2 |
1.371,6 |
1.445,5 |
+ 7,3 |
+ 5,4 |
Pour mémoire (avant prélèvements sur recettes) : |
|
|
|
|
|
|
|
1.416,3 |
1.448,2 |
1.459,8 |
1.533,3 |
+ 5 |
+ 5 |
|
156,9 |
155 |
166,3 |
183,2 |
+ 18,2 |
+ 10,2 |
Ressources des comptes spéciaux (d) |
|
|
|
|
|
|
|
89,3 |
60,9 |
60,9 |
50 |
- 17,9 |
- 17,9 |
|
453,1 |
371,7 |
372,7 |
380 |
+ 2,2 |
+ 1,9 |
Ressources définitives nettes |
1.409,8 |
1.408,1 |
1.432,5 |
1.495,5 |
+ 6,2 |
+ 4,4 |
Ressources des budgets annexes (d) |
101,3 |
103,6 |
103,6 |
105,2 |
+ 1,5 |
+ 1,5 |
(a) Hors fonds de stabilisation des changes.
(b) Hors fonds de concours, non évalués en loi de finances initiale (64,5 milliards
de francs en exécution 1997).
(c) Première ligne du tableau déquilibre de la loi de finances.
(d) Les ressources des comptes spéciaux et des budgets annexes ne font pas
lobjet de la procédure de révision des recettes, à lexception des
recouvrements sur rôles venant en ressources temporaires du compte davances sur
impositions locales (n° 903-54).
Au sein des ressources définitives, les évolutions sont très différenciées. Si les
ressources du budget général progressent de 5,4%, celles des comptes daffectation
spéciale connaissent une forte diminution (-17,9%), très largement liée à la
réduction des recettes de privatisation prévue pour 1999.
Sagissant plus précisément du budget général, les ressources non fiscales
croissent deux fois plus vite que les recettes fiscales nettes, traduisant limpact
des rebudgétisations, qui touchent essentiellement la catégorie des ressources non
fiscales.
Les rebudgétisations ont un effet très sensible sur la croissance des masses de
ressources. Si lon fait abstraction de ces opérations, la croissance des ressources
définitives nettes est ramenée à 2,7%, chiffre représentatif dun raisonnement
« à structure constante ».
1.- Les ressources brutes avant prélèvements
Les ressources brutes avant prélèvements constituent un agrégat simple, comprenant
lensemble des ressources du budget général, à lexception des fonds de
concours, qui ne font pas lobjet dune évaluation en loi de finances initiale.
Leur progression sétablirait à 4,7% en 1999, soit un niveau toujours supérieur
à la croissance du PIB en valeur, mais à un rythme moins soutenu que dans
lévaluation révisée pour 1998.
|
|
|
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|
BUDGET GÉNÉRAL :
ÉVOLUTION DES RESSOURCES BRUTES AVANT PRÉLÈVEMENTS (a)
(en millions de francs) |
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF
1999 |
Ressources brutes totales |
1.663.059 |
1.676.205 |
1.662.377 |
1.724.627 |
1.749.869 |
1.848.956 |
1.903.558 |
1.932.484 |
2.023.236 |
Fonds de concours |
53.817 |
56.552 |
60.093 |
59.357 |
61.321 |
69.314 |
64.478 |
n.d. |
n.d. |
Ressources brutes hors fonds de concours |
1.609.242
|
1.619.653
|
1.602.284
|
1.665.270
|
1.688.548
|
1.779.642
|
1.839.080 |
1.932.484 |
2.023.236 |
Évolution annuelle hors fonds de concours (en %) |
+ 6,0
|
+ 0,6
|
1,1
|
+ 3,9
|
+ 1,4
|
+ 5,4
|
+ 3,3 |
+ 5,1 |
+ 4,7 |
Croissance annuelle du PIB en valeur (en %) |
+ 4,1
|
+ 3,3
|
+ 1,1
|
+ 4,4
|
+ 3,7
|
+ 2,6
|
+ 3,4 |
+ 4,4 |
+ 3,8 |
(a) Somme des recettes fiscales brutes et des ressources non fiscales (y compris Fonds
de stabilisation des changes), avant prélèvements au profit des collectivités locales
et des Communautés européennes.
(b) Les fonds de concours ne font pas lobjet de prévisions en loi de finances
initiale.
Source des données budgétaires : Compte général de
ladministration des finances.
2.- Les prélèvements sur recettes
Alors que les prélèvements sur recettes devraient être pratiquement stabilisés en
1998, lévaluation révisée limitant à 0,7% leur croissance par rapport au montant
constaté en 1997, le projet de loi de finances pour 1999 prévoit une très forte
croissance de ces prélèvements.
Ils atteindraient au total 271,02 milliards de francs, soit 6,4%
daugmentation par rapport à lévaluation révisée pour 1998. On remarquera
cependant que ce rythme soutenu les amènerait à 16,1% du total des ressources nettes du
budget général avant prélèvements, soit un retour à un taux comparable à celui
observé ces dernières années après le creux prévu pour 1998.
ÉVOLUTION DES PRÉLÈVEMENTS SUR RECETTES DE LÉTAT
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF
1999 |
Pour mémoire : Évaluation en LFI |
204.377 |
229.219 |
237.473 |
244.099 |
245.154 |
252.502 |
253.880 |
255.993 |
271.023 |
Montant constaté (a) |
215.383 |
219.830 |
232.564 |
236.794 |
234.923 |
243.016 |
252.766 |
254.625 |
- |
Évolution annuelle (en %) |
+ 15,3 |
+ 2,1 |
+ 5,8 |
+ 1,8 |
0,8 |
+ 3,4 |
+ 4 |
+ 0,7 |
+ 6,4 |
Part dans les ressources nettes du budget général avant
prélèvements (en %) |
15,6 |
15,9 |
16,8 |
16,3 |
16,0 |
16,0 |
16,1 |
15,6 |
16,1 |
(a) Résultats dexécution pour les années 1991 à 1997 ; montant révisé
pour lannée 1998.
Si les deux composantes des prélèvements sur recettes progressent sensiblement, la
croissance du prélèvement au profit des Communautés locales est la plus vive.
a) Le prélèvement sur recettes au profit des Communautés
européennes
Pour 1998, et pour la première fois, lévaluation révisée du prélèvement sur
recettes au profit des Communautés européennes est strictement égale à
lévaluation initiale, soit 91,5 milliards de francs. Cette situation atypique
résulte directement de la rigueur des deux précédents budgets communautaires (1997 et
1998). Le calcul très serré des dotations des différentes rubriques de ces budgets se
traduit par un double effet, en apparence paradoxal.
Dune part, aucune révision à la baisse du prélèvement nest prévue,
précisément parce que le phénomène de sous-exécution, dordinaire traditionnel
et permettant de diminuer la contribution française par rapport aux prévisions
initiales, tend à samoindrir, en raison même du caractère plus réaliste du
budget communautaire.
Mais, dautre part, labsence de ces « retours » ne permet pas de
revoir à la baisse lévaluation initiale. Aussi, la croissance du prélèvement
continue, avec 4,2% prévus en 1998, contre 9,2% en 1997.
Pour 1999, le prélèvement au profit des Communautés européennes devrait progresser
de 3,8%, atteignant ainsi 95 milliards de francs, en raison de la croissance des
dépenses prévue par le projet de budget adopté par le Conseil le 17 juillet
dernier (4), la hausse proposée des crédits
pour paiements atteignant 3,5%.
Sagissant de la composition même du prélèvement, les ressources propres
provenant des droits de douanes ainsi que des prélèvements et cotisations agricoles
représenteraient 10,9 milliards de francs, soit un montant pratiquement identique à
1998. La progression de la contribution assise sur le PNB se confirme, puisque, pour la
première fois, elle est supérieure à celle assise sur la TVA (respectivement
43,72 milliards de francs et 40,37 milliards de francs).
ÉVOLUTION DU PRÉLÈVEMENT SUR RECETTES
AU PROFIT DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
|
Estimation en loi de finances initiale |
Estimation révisée |
Versement effectif |
Évolution annuelle
(en %) |
1981 |
23.300 |
22.993 |
21.403 |
+ 26,8 |
1982 |
25.790 |
27.646 |
27.074 |
+ 26,5 |
1983 |
27.310 |
28.840 |
29.895 |
+ 10,4 |
1984 |
31.034 |
31.460 |
32.509 (a) |
+ 8,7 |
1985 |
33.775 |
35.545 |
38.017 (b) |
+ 16,9 |
1986 |
42.660 |
46.340 |
45.767 |
+ 20,4 |
1987 |
46.336 |
49.481 |
50.015 |
+ 9,3 |
1988 |
54.770 |
64.618 |
64.481 |
+ 28,9 |
1989 |
64.492 |
61.438 |
61.212 |
5,1 |
1990 |
63.500 |
60.200 |
56.132 |
8,3 |
1991 |
70.750 |
75.685 |
74.723 |
+ 33,1 |
1992 |
84.250 |
77.000 |
72.613 |
2,8 |
1993 |
83.480 |
78.000 |
76.992 |
+ 6,0 |
1994 |
90.800 |
85.800 |
82.536 |
+ 7,2 |
1995 |
88.000 |
81.000 |
78.222 |
5,2 |
1996 |
89.000 |
82.500 |
80.428 |
+ 2,8 |
1997 |
87.000 |
88.000 |
87.839 |
+ 9,2 |
1998 |
91.500 |
91.500 |
|
+ 4,2 (c) |
1999 |
95.000 |
|
|
+ 3,8 (d) |
(a) Dont une avance intergouvernementale remboursable de 1.569 millions de francs
(b) Dont une avance intergouvernementale non remboursable de 2.959 millions de francs
(c) Estimation révisée pour 1998 / Versements effectifs pour 1997.
(d) Évaluation proposée pour 1999 / Estimation révisée pour 1998.
b) Les prélèvements sur recettes au profit des collectivités
locales
La progression des prélèvements sur les recettes de lEtat au profit des
collectivités locales serait particulièrement forte en 1999. Avec un rythme de 7,9% de
croissance, il sagit bien dune rupture par rapport aux deux exercices
précédents, caractérisés par une stabilisation puis une diminution du poids de ces
prélèvements. Pour lessentiel, cet effet de ressaut sexplique par la
compensation par lEtat des pertes de recettes au titre de la taxe professionnelle,
résultant de sa réforme prévue par larticle 29 du présent projet. Si
lon raisonne à structure constante, la progression des prélèvements au profit des
collectivités locales est limitée à 0,6%.
ÉVOLUTION DES PRÉLÈVEMENTS SUR RECETTES
AU PROFIT DES COLLECTIVITÉS LOCALES
|
Estimations en loi de finances initiale |
Estimations révisées |
Versements effectifs |
Évolution annuelle
(en %) |
1981 |
45.307 |
45.353 |
45.353 |
+ 11,1 |
1982 |
52.214 |
52.214 |
52.214 |
+ 15,1 |
1983 |
71.234 |
71.001 |
70.708 |
+ 35,0 |
1984 |
76.878 |
76.726 |
78.158 |
+ 10,5 |
1985 |
81.509 |
82.016 |
82.912 |
+ 6,1 |
1986 |
86.428 |
86.889 |
86.129 |
+ 3,9 |
1987 |
102.774 |
103.709 |
103.393 |
+ 20,0 |
1988 |
109.616 |
112.386 |
112.161 |
+ 8,5 |
1989 |
118.624 |
123.913 |
124.053 |
+ 10,6 |
1990 |
123.732 |
128.442 |
130.570 |
+ 5,3 |
1991 |
133.877 |
140.861 |
140.660 |
+ 7,7 |
1992 |
144.969 |
148.049 |
147.226 |
+ 4,7 |
1993 |
153.993 |
154.401 |
155.572 |
+ 5,7 |
1994 |
153.299 |
152.912 |
154.258 |
0,8 |
1995 |
157.154 |
157.154 |
156.700 |
+ 1,6 |
1996 |
163.502 |
162.474 |
162.588 |
+ 3,8 |
1997 |
166.880 |
164.970 |
164.927 |
+ 1,4 |
1998 |
164.493 |
163.125 |
|
1,1 (a) |
PLF 1999 |
176.023 |
|
|
+ 7,9 (d) |
(a) Estimation révisée pour 1998 / Versements effectifs pour 1997.
(b) Évaluation proposée pour 1999 / Estimation révisée pour 1998.
La dotation globale de fonctionnement (DGF) reste, de très loin, la principale
composante de ces prélèvements. Elle sélèverait à 109,79 milliards de
francs en 1999, en hausse de 3,2% par rapport à lévaluation révisée pour 1998.
Cette progression résulte principalement des dispositions mêmes de
larticle L. 1613-1 du code général des collectivités territoriales, qui
conduisent cette année à une augmentation de 2,75% de la DGF (5). Par ailleurs, la dotation de solidarité urbaine fait
lobjet dun abondement exceptionnel de 500 millions de francs.
Le fonds de compensation pour la TVA (FCTVA), constitue la deuxième composante
principale de ces prélèvements, avec un montant prévu pour 1998 de 20,5 milliards
de francs (+2,5%).
La dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP) diminue
fortement : elle passerait à 13,59 milliards de francs, contre
16,99 milliards de francs selon lévaluation révisée pour 1998 (-20%).
Ce mouvement a une double origine. Une réduction de 1,9 milliard de francs du
montant de la DCTP résulte du fait quelle est déterminée conformément à la
norme dévolution des concours de lEtat aux collectivités territoriales,
jouant en quelque sorte le rôle de variable dajustement. Par ailleurs,
lincidence de la suppression de la part salaire de la taxe professionnelle sur la
réduction pour embauche et investissement (REI) implique une diminution évaluée à un
milliard de francs, tandis que la suppression progressive de cette même REI procure une
économie de 500 millions de francs.
Sagissant du prélèvement au titre du fonds national de péréquation de la
taxe professionnelle, sa croissance de 11% est due pour partie au fait quil
évolue au même rythme que les recettes fiscales nettes du budget général (6), mais surtout à un abondement de 1,73 milliard de
francs provenant du reversement de lexcédent de fiscalité locale de La Poste et de
France Télécom.
A lexception de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs, qui
poursuit sa décroissance en raison du processus dintégration des instituteurs dans
le corps de professeur des écoles, les autres composantes du prélèvement sur recettes
au profit des collectivités locales augmentent à un rythme comparable aux exercices
précédents et nappellent pas de commentaires particuliers.
VENTILATION DES PRÉLÈVEMENTS SUR RECETTES
AU PROFIT DES COLLECTIVITÉS LOCALES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998
révisé |
PLF
1999 |
1. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au titre de la dotation globale de fonctionnement (DGF) |
99.811,9 |
103.554,4 |
104.882 |
106.333,4 |
109.788,7 |
2. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au titre du produit des amendes forfaitaires de la police de la circulation (a)
|
1.166,0 |
1.668,6 |
1.788,1 |
1.894,6 |
2.000 |
3. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au titre de la dotation spéciale pour le logement des instituteurs (DSI) |
3.023,6 |
2.981,6 |
2.862,2 |
2.712 |
2.602 |
4. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au profit du fonds national de péréquation de la taxe professionnelle
(FNPTP) |
1.384,7 |
1.797,3 |
1.787,9 |
3.045,8 |
3.381,3 |
5. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au titre de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP) (b)
|
18.840,8 |
17.451,8 |
17.932,8 |
16.993,5 |
13.587,9 |
6. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au profit du fonds de compensation pour la TVA (FCTVA) (a) |
21.775,3 |
21.827,3 |
20.244,2 |
20.000 |
20.500 |
7. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au titre de la compensation dexonérations relatives à la fiscalité
locale (a) |
10.356,1 |
12.958,3 |
15.072,11 |
11.780 |
11.990 |
8. Dotation « élu local » |
250,0 |
258,9 |
262,4 |
266 |
273,4 |
9. Prélèvement sur les recettes de
lEtat au profit de la collectivité territoriale de Corse et des départements de
Corse |
91,8 |
89,7 |
94,9 |
94,4 |
100 |
10. Compensation de la suppression de la
part salaire de la taxe professionnelle |
|
|
|
|
11.800 |
TOTAL |
156.700,3 |
162.587,8 |
164.839,2 |
163.124,6 |
176.023,3 |
3.- Les remboursements et dégrèvements
Les évolutions des remboursements et dégrèvements sont particulièrement heurtées.
Ainsi, en 1997, leur croissance avait été limitée à 1,9%, en rupture très nette avec
le rythme de croissance extrêmement rapide observé en 1996, et largement lié à
leffet en année pleine de la majoration de deux points du taux normal de TVA.
Inversement, lexercice 1998 est marqué par une nouvelle et forte poussée, qui
navaient dailleurs pas été anticipée en loi de finances initiale, portant
à 15,3% laugmentation par rapport à 1997. Pour 1999, cest une
quasi-stabilisation des remboursements et dégrèvements qui est prévue.
ÉVOLUTION DES REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS
(chapitres 15-01, 15-02 et 15-07 du budget des Charges communes)
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF 1999 |
Chapitre 15-01 : Dégrèvements, remises et annulations,
remboursements et restitutions sur contributions directes |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
74.890 |
73.820 |
83.636 |
90.000 |
98.653 |
110.414 |
123.660 |
134.855 |
146.100 |
|
87.122 |
99.275 |
99.795 |
102.777 |
112.584 |
128.823 |
132.028 |
145.900 |
|
· dont impôt sur les sociétés |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
19.250 |
23.500 |
22.500 |
20.000 |
15.000 |
24.000 |
26.000 |
32.000 |
38.000 |
|
27.022 |
34.751 |
25.480 |
21.153 |
25.031 |
28.538 |
29.752 |
41.000 |
|
|
+ 36,5 |
+ 28,6 |
26,7 |
17,0 |
+ 18,3 |
+ 14,0 |
+ 4,2 |
+ 37,8 |
- 7,3 |
· dont impôts locaux (c) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30.520 |
31.141 |
33.600 |
44.753 |
47.114 |
54.160 |
56.555 |
61.100 |
|
|
30.892 |
35.733 |
44.763 |
50.452 |
52.898 |
56.435 |
59.400 |
|
|
|
|
+ 15,7 |
+ 25,3 |
+ 12,7 |
+ 4,8 |
+ 6,7 |
+ 5,2 |
+ 2,8 |
Chapitre 15-02 : Remboursements sur produits indirects et
divers |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
127.100 |
150.300 |
154.000 |
130.000 |
121.020 |
130.000 |
125.100 |
143.932 |
160.100 |
|
136.647 |
138.130 |
120.175 |
107.629 |
109.194 |
131.374 |
131.958 |
160.000 |
|
· dont TVA |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
122.600 |
145.000 |
148.500 |
126.000 |
118.020 |
127.000 |
122.300 |
140.530 |
157.000 |
|
131.802 |
134.836 |
117.389 |
104.986 |
105.595 |
127.748 |
129.232 |
157.000 |
|
|
+ 17,7 |
+ 2,3 |
12,9 |
10,6 |
+ 0,6 |
+ 21,0 |
+ 1,2 |
+ 21,5 |
0 |
Chapitre 15-07 : Remboursement forfaitaire aux exploitants
agricoles non assujettis à la TVA |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1.100 |
1.000 |
1.060 |
1.001 |
700 |
700 |
600 |
450 |
470 |
|
935 |
840 |
763 |
708 |
634 |
591 |
525 |
500 |
|
TOTAL |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
203.090 |
225.120 |
238.696 |
221.001 |
220.373 |
241.114 |
249.360 |
279.237 |
306.670 |
|
224.704 |
238.244 |
220.733 |
211.113 |
222.412 |
260.788 |
265.838 |
306.400 |
|
|
+ 18,5 |
+ 6,0 |
7,4 |
4,4 |
+ 5,4 |
+ 17,3 |
+ 1,9 |
+ 15,3 |
+ 0 |
|
15,5 |
16,4 |
15,4 |
14,4 |
14,6 |
16,1 |
15,8 |
17,3 |
16,7 |
(a) Données dexécution pour les années 1991 à 1997, évaluation révisée
pour lannée 1998.
(b) Pour lannée 1999, le pourcentage dévolution rapporte
lévaluation du PLF 1999 à lévaluation révisée pour 1998.
(c) Les documents budgétaires et comptables ne permettent pas didentifier
les remboursements et dégrèvements dimpôts locaux avant 1992.
· La révision de la prévision initiale est particulièrement
significative cette année.
Alors quun total de 279,24 milliards de francs avait été inscrit en loi de
finances initiale pour 1998, lévaluation révisée atteint 306,4 milliards de
francs (+9,7%).
Lécart de 27,2 milliards de francs résulte principalement des
remboursements au titre de la TVA, retracés au chapitre 15-02. Ceux-ci augmentent de
16,47 milliards de francs, sensiblement moins rapidement cependant que les
encaissements de TVA brute, cette évolution traduisant une croissance davantage soutenue
par la consommation intérieure que par le passé.
Les remboursements au titre de limpôt sur les sociétés (chapitre 15-01,
article 10, § 14) progressent, quant à eux, de 8 milliards de francs, en
hausse de 28,1%. Ce nest, en effet, quen 1998 quont été opérés les
remboursements au titre de lacompte encaissé en décembre 1997 suite à la loi
portant mesures urgentes à caractère fiscal et financier (MURFF), acompte
particulièrement important en raison de la taxation des plus-values et de la contribution
de 15%.
Enfin, les autres remboursements augmentent de 1,7 milliard de francs.
Sagissant des dégrèvements proprement dits, leur croissance de 1,6% reste en
ligne avec les évolutions de 1997.
· Pour 1999, les remboursements et dégrèvements devraient se stabiliser
à un niveau très légèrement supérieur à celui prévu pour 1998.
Sagissant des remboursements dimpôts sur les sociétés, les évolutions
erratiques de 1998, liées directement aux MURFF, ne devraient pas se reproduire. Les
remboursements à ce titre devraient donc diminuer de 7,3%.
Les dégrèvements au titre des impôts locaux progresseraient, quant à eux, de 2,8%,
principalement sous leffet de la progression spontanée des dégrèvements
concernant la taxe professionnelle.
Enfin, en matière de TVA, lhypothèse retenue est celle dune stabilisation
des remboursements au niveau prévu par lévaluation révisée pour 1998. Alors que
leffet de lévolution spontanée diminuerait de 2,85 milliards de francs
les remboursements de TVA, limpact des mesures votées antérieurement alourdirait
leur charge de 2,65 milliards de francs (dont 1,45 milliards de francs au titre
des mesures de taux réduit pour les livraisons à soi-même sagissant des
constructions et des travaux de réhabilitation de logements-foyers et de logements
sociaux locatifs). Enfin, larticle 22 du présent projet, qui prévoit
lapplication du taux réduit de TVA aux travaux damélioration réalisés par
les bailleurs privés pour les logements sociaux conduit à majorer de 200 millions
de francs le montant estimé des remboursements de TVA.
Leffet prépondérant des mesures concernant la TVA apparaît dailleurs
dans le tableau ci-après, qui détaille les facteurs de variation de lensemble des
remboursements et dégrèvements.
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION ATTENDUE DES
REMBOURSEMENTS ET DÉGRÈVEMENTS EN 1998 (a)
(en millions de francs) |
Résultats de 1997 |
|
|
265.838 |
Évaluation initiale pour 1998 |
|
|
279.236,7 |
Évaluation révisée pour 1998 |
|
|
306.400 |
|
|
- 2.692 |
|
II.- Aménagement des droits par le projet de loi de
finances |
|
- 100 |
|
A.- Mesures ayant pour effet
daugmenter le montant des remboursements et dégrèvements |
|
|
|
Chapitre 15-02, art. 10 : application du
taux réduit de TVA aux travaux damélioration réalisés par les bailleurs privés,
pour les logements sociaux (art. 22 du PLF) |
+ 200 |
|
|
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 10 : incidence de
la réforme de la taxe professionnelle sur certains dégrèvements autres que le
plafonnement par rapport à la valeur ajoutée
(art. 29 du PLF) |
- 300 |
|
|
III. Autres facteurs de variation |
|
+ 3.062 |
|
|
+ 3.076 |
|
|
1. Mesures du DDOEF de 1998
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 16 :
dégrèvement de 800 F par véhicule à compter de 1998 pour les entreprises
utilisant des autocars (art. 110) |
+ 35 |
|
|
Chapitre 15-02, art. 10 : extension du taux
réduit de la livraison à soi-même aux constructions et travaux de réhabilitation des
logements-foyers (art. 111) |
+ 550 |
|
|
2. Mesures de la loi de finances pour 1998
|
|
|
|
Chapitre 15-02, art. 10 : application
du taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée pour les livraisons à soi-même des
travaux de réhabilitation de logements sociaux locatifs (art. 14) |
+ 900 |
|
|
3. Mesures de la loi de finances
rectificative pour 1997 n° 97-1239 du 29 décembre 1997
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 16 : dégrèvement de
800 F par véhicule à compter de 1998 pour les entreprises utilisant certains
véhicules routiers (art. 20) |
+ 236 |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4. Mesures de la loi de finances pour 1997
|
|
|
|
Chapitre 15-02 : art. 10 : application
du taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée aux travaux de construction de logements
locatifs sociaux (art. 17) |
+ 1.200 |
|
|
5. Mesures de la loi sur
laménagement et le développement du territoire du 4 février 1995
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 14 : supplément de
remboursement au titre du crédit dimpôt recherche en fonction de la zone
géographique pour les dépenses de fonctionnement (art. 15) |
+ 100 |
|
|
6. Mesures de la loi de modernisation de
lagriculture du 1er février 1995
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 18 : dégrèvement de
50% de la taxe foncière sur les propriétés non bâties des jeunes agriculteurs (art.
39) |
+ 25 |
|
|
7. Mesures de la loi de finances pour 1995
|
|
|
|
Chapitre 1501 : art. 16 :
relèvement du plafonnement de la taxe professionnelle en fonction de la valeur ajoutée
(art. 17) |
+ 30 |
|
|
B.- Mesures ayant pour effet de diminuer
le montant des remboursements et dégrèvements |
- 14 |
|
|
1. Mesure de la loi de finances pour 1996
|
|
|
|
Chapitre 15-01, art. 16 : gel des taux de
taxe professionnelle pour le calcul du dégrèvement résultant du plafonnement en
fonction de la valeur ajoutée (art. 16) |
- 14 |
|
|
ÉVALUATION PROPOSÉE POUR 1999 |
|
+ 270 |
306.670 |
(a) Conformément à la présentation du fascicule des voies et moyens, les montants des
remboursements et dégrèvements sont comptés positivement. Comme ils viennent en
déduction des recettes brutes du budget général, il convient de changer leur signe pour
pouvoir les rapprocher des recettes correspondantes : en effet, une augmentation des
remboursements et dégrèvements réduit les recettes. |
4.- Les ressources non fiscales
Alors que les ressources non fiscales dans leur ensemble sont caractérisées depuis
1995 par une diminution progressive de leur montant, lévaluation révisée pour
1998 et, plus encore, les prévisions pour 1999 font état dune vigoureuse
croissance.
Cette rupture doit être nuancée sagissant de 1998. En effet, la très forte
progression de lévaluation révisée résulte avant tout de la majoration de
7,4 milliards de francs des recettes en atténuation des charges de la dette
inscrites sur la ligne 806, en raison essentiellement dune opération
déchange sur la dette en écu opérée en avril dernier.
Si lon raisonne hors recettes dordre, la croissance du révisé 1998 est
limitée à 2,6%. Lorigine de cette amélioration réside dans une réévaluation de
3,1 milliards de francs des recettes tirées des exploitations industrielles et
commerciales et des établissements publics à caractère financier (+18,3%), traduisant
lamélioration des résultats du secteur public.
Pour 1999, si lon fait abstraction des recettes dordre, laugmentation
prévue est très significative (+15,4%). Il sagit là avant tout de leffet
des rebudgétisations, qui profitent essentiellement à la catégorie des ressources non
fiscales. A structure constante, celles-ci ne progresseraient que de 0,4% en 1999.
Leffet des 21,74 milliards de francs de rebudgétisations se fait donc
pleinement sentir, avec notamment 6,68 milliards de francs au titre des crédits
darticle 6 et 14,88 milliards de francs pour les contributions aux charges
de pensions de La Poste, précédemment retracée en fonds de concours.
ÉVOLUTION DES RESSOURCES NON FISCALES
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI
1998 |
révisé 1998 |
PLF 1999 |
Exploitations industrielles et commerciales et
établissements publics à caractère financier |
23.485,8 |
32.863,2 |
34.352,2 |
29.765,0 |
21.888,2 |
18.103,4 |
18.178,6 |
17.123,2 |
16.880 |
19.977 |
17.529 |
Produits et revenus du domaine de lÉtat |
4.435,6 |
3.577,8 |
11.412,7 |
19.321,6 |
51.052,0 |
1.128,9 |
979,6 |
1.978,8 |
2.264 |
2.034 |
1.943 |
Taxes, redevances et recettes assimilées |
15.922,0 |
17.457,2 |
18.558,5 |
19.334,9 |
20.410,7 |
19.939,8 |
23.074,5 |
25.159,4 |
25.437 |
26.160,1 |
34.513 |
Intérêts des avances, des prêts et dotations en capital |
6.232,4 |
5.472,5 |
6.579,6 |
11.279,0 |
8.344,7 |
9.938,4 |
6.945,9 |
7.329 |
6.460,5 |
6.622,2 |
5.994 |
Retenues et cotisations sociales au profit de lÉtat |
22.899,3 |
21.089,3 |
21.009,0 |
22.125,6 |
23.387,5 |
25.240,9 |
26.208,7 |
35.301,2 |
36.313,9 |
36.600,9 |
52.674 |
Recettes provenant de lextérieur |
2.180,3 |
1.968,0 |
1.780,1 |
1.682,6 |
1.728,7 |
1.689,8 |
1.494,0 |
1.601,7 |
1.493 |
1.493 |
1.680 |
Opérations entre administration et services publics |
1.857,8 |
2.116,0 |
570,0 |
769,6 |
556,6 |
489,5 |
496,6 |
194,2 |
495,6 |
495,6 |
416 |
Divers |
46.097,2 |
71.822,2 |
71.665,7 |
68.374,2 |
72.655,5 |
88.151,6 |
82.139,6 |
69.211,7 |
65.675,8 |
72.901 |
68.488 |
Ressources non fiscales |
123.110,4 |
156.366,2 |
165.927,8 |
172.652,4 |
200.023,9 |
164.682,2 |
159.517,5 |
157.889,2 |
155.019,8 |
166.283,8 |
183.237 |
Évolution annuelle |
+ 16,7% |
+ 27,0% |
+ 6,1% |
+ 4,1% |
+ 15,9% |
17,7% |
3,1% |
1 |
1,8 |
+ 7,3 |
+ 10,2 |
Part dans les ressources nettes du budget général (a) |
9,3% |
11,3% |
12,0% |
12,5% |
13,8% |
11,2% |
10,5% |
10,1 |
9,7 |
10,4 |
10,8 |
(a) Avant prélèvements sur recettes et hors fonds de concours, qui ne font pas
lobjet de prévision en loi de finances initiale. Les ressources nettes sont donc la
somme des ressources fiscales nettes (avant prélèvements sur recettes) et des ressources
non fiscales, nettes des remboursements de produits non fiscaux mais incluant les recettes
du FSC (1.013,8 millions de francs en 1997).
(b) Par rapport à lexécution 1997.
(c) Par rapport à la révision 1998.
Source pour les résultats dexécution des années 1990 à 1997
:
Direction de la Comptabilité publique, Compte général de ladministration des
finances
5.- Les ressources nettes
Les ressources nettes du budget général résultent de laddition des agrégats
précédemment étudiés. Elles constituent aussi le plus pertinent dentre eux,
témoignant de la réalité des moyens effectivement disponibles.
Elles sétabliraient à 1.445,54 milliards de francs en 1999, soit une
augmentation de 5,4% par rapport à lévaluation révisée pour 1998. Si lon
raisonne hors rebudgétisations, cette progression sélève à 3,7%, soit un rythme
très comparable à celui du PIB en valeur.
ÉVOLUTION DES RESSOURCES NETTES DU BUDGET GÉNÉRAL
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF
1999 |
Recettes fiscales nettes (a) |
1.215.609 |
1.209.104 |
1.254.434 |
1.301.681 |
1.359.578 |
1.416.356 |
1.459.800 |
1.533.329 |
Ressources non fiscales (b) |
165.928 |
172.652 |
200.024 |
164.682 |
159.517 |
156.885 |
166.284 |
183.237 |
Fonds de concours |
56.552 |
60.093 |
59.357 |
61.321 |
69.314 |
64.478 |
n.d. |
n.d. |
Prélèvements sur recettes |
219.830 |
232.564 |
236.794 |
234.923 |
243.016 |
252.766 |
254.625 |
271.023 |
TOTAL y compris fonds de concours |
1.218.250 |
1.209.285 |
1.277.021 |
1.292.762 |
1.345.393 |
1.384.953 |
|
|
TOTAL hors fonds de concours |
1.161.698 |
1.149.192 |
1.217.664 |
1.231.441 |
1.276.079 |
1.320.475 |
1.371.459 |
1.445.543 |
Évolution annuelle (d) (en %) |
0,7 |
1,1 |
+ 6,0 |
+ 1,1 |
+ 3,6 |
+ 3,5 |
+ 3,9 |
+ 5,4 |
Croissance annuelle du PIB en valeur (en %) |
+ 3,3
|
+ 1,1
|
+ 4,4
|
+ 3,7
|
+ 2,6
|
+ 3,4
|
+ 4,4
|
+ 3,8
|
(a) Après déduction des remboursements et dégrèvements dimpôts.
(b) Y compris les recettes du FSC.
(c) Les fonds de concours ne font pas lobjet dune évaluation en loi de
finances initiale.
(d) Évolution annuelle des ressources nettes hors fonds de concours.
B.- LES RESSOURCES DES BUDGETS ANNEXES
Pour 1999, les ressources des budgets annexes atteindraient 105,24 milliards de
francs, soit une augmentation de 1,5%, en retrait par rapport à la croissance de 2,3%
prévue par la loi de finances pour 1998.
ÉVOLUTION DES RESSOURCES DES BUDGETS ANNEXES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
PLF |
|
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
1999 |
Aviation civile |
7.212,4 |
7.624,6 |
7.660,8 |
7.930,0 |
7.996,6 |
7.857 |
8.469,5 |
8.714 |
Journaux officiels |
798,0 |
873,2 |
860,0 |
921,5 |
906,0 |
1.017,9 |
970,1 |
1.080 |
Légion dhonneur |
115,3 |
122,1 |
121,6 |
132,2 |
119,9 |
122,3 |
110,1 |
113 |
Ordre de la Libération |
4,3 |
4,3 |
4,5 |
4,6 |
4,2 |
4,2 |
4,1 |
5 |
Monnaies et médailles |
768,1 |
652,0 |
764,6 |
664,0 |
863,8 |
805,5 |
1.044,9 |
1.382 |
Prestations sociales agricoles |
91.692,3 |
91.214,6 |
91.535,0 |
90.814,4 |
91.376,0 |
91.488,5 |
93.043,0 |
93.947 |
TOTAL |
100.590,4 |
100.490,8 |
100.946,5 |
100.466,5 |
101.266,5 |
101.295,4 |
103.641,7 |
105.241 |
Le budget annexe des prestations agricoles reste la principale composante de
cette catégorie, avec 93,95 milliards de francs de recettes. Ces ressources
naugmenteraient que de 1%, alors quen 1998 elles croissent de 1,7%. Cette
évolution traduit le ralentissement de la croissance du produit des cotisations sociales,
liée au ralentissement de lévolution du revenu agricole.
Le budget annexe de laviation civile représente la deuxième masse
principale des budgets annexes (8,71 milliards de francs en 1999), en progression de
2,8%. Ce relatif dynamisme résulte de la progression de ses deux principales recettes, la
redevance de route (+ 226 millions de francs) et la taxe de sécurité et de
sûreté (+ 96,7 millions de francs).
Le budget annexe des monnaies et médailles est le plus dynamique, avec une
augmentation de 32% de ses recettes, sous leffet de la croissance de
387 millions de francs des ventes de produits fabriqués, liée au programme de
frappe de leuro.
Enfin, le budget annexe des journaux officiels renoue avec la croissance de ses
ressources (+11% du fait de la progression des ventes de produits et des prestations de
services).
C.- LES RESSOURCES DES COMPTES SPÉCIAUX
DU TRÉSOR
· Les recettes définitives des comptes daffectation spéciale
diminueraient fortement par rapport à la loi de finances pour 1998 (-18%), et plus encore
par rapport aux résultats de 1997 (-44%). Il convient toutefois de remarquer que ces
évolutions brutales sont très largement liées à lévolution des recettes de
privatisation.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RECETTES DÉFINITIVES DES
COMPTES DAFFECTATION SPÉCIALE
HORS RECETTES DE PRIVATISATION
(en millions de francs) |
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Recettes totales dont :
recettes de privatisation |
45.732
29.559
|
28.640
11.787
|
42.308
21.098
|
36.120,4
13.184,1
|
89.269,5
53.811,8(a)
|
60.985
28.000(a)
|
50.006,1
17.500 (a)
|
Recettes hors privatisations |
16.173 |
16.983 |
21.210 |
22.936,3 |
35.457,7 |
32.985 |
32.506,1 |
Évolution annuelle (en %) |
+ 3,6 |
+ 5 |
+ 24,9 |
+ 8,1 |
+ 54,6 |
- 7 (b) |
- 1,4 ( c) |
(a) Ligne 01 de recettes du compte n° 902-24. (b)
LFI/exécution.
(c) PLF 1999/LFI 1998. |
En 1997, les recettes de privatisation ont connu un très fort ressaut, principalement
lié à lopération douverture du capital de France Télécom, atteignant au
total 53,8 milliards de francs. Pour 1998, la prévision initiale des recettes de
privatisation sétablissait à 28 milliards de francs. Fin août, les
ressources effectives du compte se sont élevées à 9,08 milliards de francs, dont
3,58 milliard de francs de crédits reportés. Parmi les principales ressources, on
notera la cession de titres Péchiney, pour 2,37 milliards de francs, et celle de
titres Total, pour un montant de 829 millions de francs.
Pour 1999, les recettes prévues pour le compte daffectation des produits de
cessions de titres sélèvent à 17,5 milliards de francs dont :
9,5 milliards de francs au titre de la privatisation du GAN ;
5,5 milliards de francs de cessions de participations
minoritaires ;
2,5 milliards de francs au titre de solde des opérations de France
Télécom.
La dynamique propre des comptes daffectation spéciale est cependant davantage
perceptible si lon fait abstraction des fluctuations des recettes de privatisation.
Après avoir connu une croissance soutenue de 1995 à 1997, principalement sous
leffet de la création de nouveaux comptes, en 1998, ces recettes diminuent de 7%
par rapport à lexécution 1997. Toutefois, cette évolution est en grande partie
optique et sexplique par un versement, en 1997, de 2,24 milliards de francs en
provenance du budget général sur le compte daffectation des produits de cession de
titres (n° 902-24). Si lon exclut lensemble des recettes de ce compte,
les recettes définitives des comptes daffectation spéciale progressent de 10,1% en
1998.
La rupture prévue pour 1999 est donc dautant plus manifeste. Pour la première
fois depuis bien longtemps, la progression tendancielle des comptes daffectation
spéciale marque un coup darrêt (-1,4%).
Certaines recettes augmentent pourtant de façon significative : le produit de la
redevance audiovisuelle progresse de 581 millions de francs et celui de la taxe
affectée au Fonds pour laménagement de la région Ile-de-France de
580 millions de francs, sous leffet de lextension de son assiette et de
la modification de ses tarifs proposée par larticle 26 du présent projet.
Toutefois, cela nest pas suffisant pour compenser les diminutions prévues,
sagissant principalement du Fonds pour le financement de laccession à la
propriété (le versement de la contribution des organismes collecteurs du 1% logement
diminue de 800 millions, conformément à larticle 39 du présent projet)
et lindemnisation au titre des créances françaises sur la Russie (les versements
diminuent de 610 millions de francs par rapport à 1997, conformément à
léchéancier conclu entre la France et la Russie).
· Les ressources temporaires des comptes spéciaux du Trésor
sétabliraient à 402,77 milliards de francs en 1999, soit une progression
modérée de 2,3%. Il convient toutefois de rappeler que toutes les ressources temporaires
ne font pas lobjet dune évaluation en loi de finances et que, de surcroît,
les ressources constatées en exécution pour les catégories de comptes faisant
lobjet dune évaluation initiale sont souvent sujettes à de forts écarts par
rapport aux prévisions, comme en témoigne le tableau ci-après.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RESSOURCES DES COMPTES
SPÉCIAUX DU TRÉSOR
(en millions de francs) |
|
1996 |
1997 |
|
|
|
Loi de finances initiale |
Ressources constatées |
Loi de finances initiale |
Ressources constatées |
LFI 1998
|
PLF
1999 |
1. Comptes daffectation spéciale -
opérations à caractère définitif
- opérations à caractère temporaire
Total |
44.629
90
44.719
|
36.009,4
111
36.120,4
|
56.757,1
91,3
56.848,4
|
89.254,9
113,2
89.368,1
|
60.985
89
61.074
|
50.006,1
73
50.079,1
|
2. Comptes de commerce |
46.393 |
69.166,4 |
29.262,5 |
42.680,8 |
22.149 |
22.744,7 |
3. Comptes davances |
329.405 |
363.207,6 |
354.204,5 |
396.457,6 |
367.365,5 |
374.462 |
4. Comptes de prêts |
2.605 |
5.062,4 |
3.111,4 |
4.863,8 |
4.251 |
5.494,5 |
5. Comptes de règlements avec les gouvernements
étrangers (a) |
« |
« |
« |
48,9 |
« |
« |
6. Comptes dopérations
monétaires (a) |
« |
6.058,5 |
« |
8.946,3 |
« |
« |
TOTAL
dont :
- ressources définitives
- ressources temporaires |
423.123
44.629
378.494 |
479.615,3
36.009,4
443.605,9 |
443.426,8
56.757,1
386.669,7 |
542.365,5
89.254,9
453.110,6 |
454.839,5
60.985
393.854,5 |
452.780,3
50.006,1
402.774,2 |
pour mémoire : - recettes de privatisation
(opérations définitives)
- avances à divers services de lEtat ou organismes gérant des services publics |
22.000
- |
13.184,1
22.291,8 |
26.000 (b)
- |
53.811,8 (b)
41.611,2 |
28.000 (b)
- |
17.500 (b)
- |
(a) Comptes ne donnant pas lieu à évaluation de
recettes ni à ouverture de crédits de dépenses en loi de finances initiale. (b) Ligne
01 du compte daffectation spéciale n° 902-24, modifié par larticle 62
de la loi de finances initiale pour 1997. |
Pour lessentiel, la progression résulte du compte davances sur le montant
des impositions locales (n° 903-54), dont les ressources augmenteraient de
4,22 milliards de francs (+1,2%), traduisant la croissance attendue des émissions
dimpôts locaux.
Par ailleurs, les recettes du compte de prêts du Trésor à des Etats étrangers pour
la consolidation de dettes envers la France (n° 903-17) progresseraient de
1,5 milliard de francs. Ces recettes sont constituées par les remboursements en
capital effectués par les gouvernements étrangers.
III.- LES RECETTES FISCALES
A.- LIMPÔT SUR LE REVENU
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DIX ANS DIMPÔT SUR
LE REVENU
(en millions de francs) |
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF
1999 |
Impôt sur le revenu |
263.004 |
303.514 |
307.138 |
309.770 |
295.628 |
297.069 |
314.136 |
293.447 |
299.500 |
315.700 |

Après le pic atteint en 1996, lexercice 1997 a été caractérisé par une chute
de 20,7 milliards de francs du produit de cet impôt en raison de la réforme du
barème prévue par la loi de finances pour 1997. Depuis lors, limpôt sur le revenu
reprend sa croissance, avec 2% daugmentation en 1998 et 5,4% en 1999.
Toutefois, ces évolutions doivent être relativisées. La part de limpôt sur le
revenu dans le total des recettes fiscales nettes naccuse quune variation
limitée, les niveaux actuels étant très inférieurs à ceux observés durant la
première moitié des années 1990, et notamment aux 25,6% constatés en 1993.
La même observation sapplique à lévolution du rapport entre le produit
de limpôt sur le revenu et le PIB. Si ce ratio augmente en 1999, passant à 3,58%
il reste en deçà de celui de 1997 (3,6%) et, a fortiori, des niveaux antérieurs
(4,48% en 1991).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
POIDS DE L'IMPÔT SUR LE
REVENU
(en %) |
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
révisé 1998 |
PLF 1999 |
Rapporté aux recettes fiscales nettes |
21,8 |
24,7 |
25,3 |
25,6 |
23,6 |
22,8 |
23,1 |
20,7 |
20,5 |
20,6 |
Rapporté au PIB |
4,04 |
4,48 |
4,38 |
4,37 |
4 |
3,87 |
4 |
3,6 |
3,52 |
3,58 |
1.- Une révision des évaluations traduisant
la
croissance des revenus
Alors que les recettes tirées de limpôt sur le revenu pour 1998 avaient été
évaluées à 297,71 milliards de francs, les évaluations révisées font état
dune progression assez sensible, puisque les montants encaissés
sélèveraient au total à 299,5 milliards de francs, soit une croissance de
0,6% par rapport à lévaluation initiale, portant à 2% laugmentation par
rapport à 1997.
Outre le maintien à un niveau soutenu du rythme de traitement des déclarations
fiscales, cette révision traduit avant tout le dynamisme plus élevé que prévu des
revenus perçus en 1997, ainsi que leffet de la réévaluation de lincidence
de certaines des mesures fiscales adoptées antérieurement.
Alors que les estimations initiales tablaient sur une progression de 2,4% des salaires
nets de la déductibilité dune fraction de la CSG, cette dernière
sélèverait en fait à 3,1%. Cette évolution est pour partie imputable aux mesures
prises dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 1998 portant
à 5,1 points la déduction admise sur le taux de la CSG, elle-même portée à 7,5%.
Par ailleurs, limpact de certaines mesures tendant à majorer le produit de
limpôt a été réévalué en hausse. Ainsi, labaissement du plafond de
dépenses au titre des emplois à domicile, prévu par larticle 21 de la loi de
finances pour 1998, a été revu à la hausse, soit 700 millions de francs contre
650 millions de francs. Cependant, limpact de la restriction du champ
dapplication de la réduction dimpôt au titre des versements sur les contrats
dassurance-vie, prévu par larticle 5 de la loi de finances pour 1997,
est nettement plus significatif. Alors quil avait été évalué à
1,35 milliard de francs au titre des « autres facteurs de variation »
dans le cadre de la discussion du projet de loi de finances pour 1998, il atteindrait en
fait 4 milliards de francs sur lexercice 1998.
2.- Une progression sensible en 1999
Pour 1999, limpôt sur le revenu représenterait 315,7 milliards de francs,
en forte croissance de 5,4% par rapport à lévaluation révisée.
La progression tendancielle de cet impôt serait de 4,1%, portant son montant à
311,8 milliards de francs. On rappellera que cette notion est distincte de
lévolution spontanée, puisquelle ajoute à cette dernière leffet de
lindexation du barème de limpôt.
Lhypothèse sous-jacente principale est celle dun dynamisme toujours
soutenu des revenus perçus en 1998. Ainsi, les traitements et salaires nets de la
déductibilité partielle de la CSG devraient augmenter de 4,3%.
|
|
|
|
|
I.- COMPTE DE REVENU DES MÉNAGES POUR 1996 ET 1997
(ASSIETTE DES IMPÔTS ACQUITTÉS EN 1997 ET 1998)
(taux de croissance annuel en valeur, en %) |
|
1997
(LFI 1998) |
1997
(révisé 1998) |
1998
(PLF 1999) |
Salaires nets (comptabilité nationale) |
3,7 |
4,2 |
8,7 |
Salaire net (hors effet CSG) |
2,4 |
3,1 |
4,3 |
Excédent brut dexploitation des entrepreneurs
individuels |
0,9 |
1,6 |
3,1 |
Prestations sociales brutes |
3,2 |
3,3 |
3 |
Revenus du capital |
3,3 |
6,9 |
6 |
Autres ressources |
1,2 |
-1,1 |
1,3 |
Revenu disponible brut (a) |
3,3 |
3,5 |
3,7 |
(a) Le revenu disponible brut permet de formuler
des hypothèses sur le revenu imposable, mais ne se confond pas avec lui. |
|
|
|
|
II.- ÉVOLUTION DES
EFFECTIFS DE REDEVABLES
|
|
1997
(LFI 1998) |
1997
(révisé 1998) |
1998
(PLF 1999) |
Effectifs salariés totaux |
0,4 |
0,6 |
1,6 |
Effectifs des entrepreneurs individuels non agricoles |
- 1,2 |
- 0,8 |
- 0,5 |
Effectifs des entrepreneurs agricoles |
- 4,8 |
- 3,4 |
- 2,8 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
Leffet des aménagements des droits au sein du présent projet est relativement
limité, puisquil conduit à une majoration de 1,32 milliard de francs du
produit de limpôt sur le revenu, compte tenu de la réduction de
2,57 milliards de francs de son produit résultant de lindexation du barème.
Une seule mesure conduit à une augmentation du produit de limpôt : il
sagit de la modification du seuil de plafonnement du quotient familial, proposée
dans larticle 2 du présent projet. Le rendement de la mesure est estimé à
3,9 milliards de francs, compte tenu du gain induit par la baisse corrélative du
plafond applicable à la déduction des pensions alimentaires. Il convient de garder à
lesprit que, si cette mesure augmente les ressources du budget général, elle
trouve sa contrepartie pour les mêmes ménages dans labandon du plafonnement des
allocations familiales. Cette dernière mesure, annoncée lors de la conférence sur la
famille de juin dernier, a pour effet daugmenter de 4,7 milliards de francs les
prestations dont bénéficieront les ménages en 1999, la combinaison des deux mesures
précitées se traduisant donc par un gain net de 800 millions de francs pour les
familles.
Le poids des autres facteurs de variation est bien plus modeste quen 1998,
puisquils ne représenteraient quune augmentation de 1,58 milliard de
francs du produit de limpôt.
Les mesures ayant pour effet daméliorer le rendement de limpôt
sélèvent à 7,12 milliards de francs, grâce notamment à :
lexpiration de la réduction dimpôt au titre des intérêts
des prêts à la consommation versés en 1996 et 1997 (+ 1,1 milliard de
francs) ;
lexpiration de la reconduction de réduction dimpôt au titre
des grosses réparations pour les dépenses payées jusquau 31 décembre 1996
(+ 1 milliard de francs) ;
la suppression de la réduction dimpôt pour les dépenses de
ravalement pour les logements anciens (+ 650 millions de francs).
Les mesures réduisant le produit de limpôt sélèvent au total à
5,54 milliards de francs et sont principalement concentrées au sein de la loi de
finances pour 1998 (3,7 milliards de francs). On relèvera notamment le maintien de
la réduction dimpôt pour frais de scolarité (1,35 milliard de francs) et
linstauration dun crédit dimpôt de 15% pour dépenses dentretien
dans les résidences principales (1,38 milliard de francs).
|
|
|
|
ÉVOLUTION ATTENDUE DE
LIMPÔT SUR LE REVENU EN 1999
(en millions de francs) |
Résultats de 1997 |
|
|
293.447 |
Évaluation initiale pour 1998 |
|
|
294.709 |
Évaluation révisée pour 1998 |
|
|
299.500 |
I.- Évolution spontanée |
|
+ 13.290 |
|
II.- Aménagement des droits par le projet de loi de
finances |
|
+1.325 |
|
A.- Mesures ayant pour effet
daugmenter le produit de limpôt |
+ 3.900
|
|
|
Modification du seuil de plafonnement du quotient
familial (art. 2-I du PLF) |
+ 3.900
|
|
|
B.- Mesures ayant pour effet de
réduire
le produit de limpôt |
- 2.575
|
|
|
Indexation à 0,8% des tranches du barème de la
LFI 98 et des seuils associés (incidence dune reconduction implicite) (art. 2-I
du PLF)
Indexation à 0,8% de la décote à partir de son niveau de la LFI 1998
(incidence dune reconduction implicite) (art. 2-I du PLF) |
- 2.490
- 85
|
|
|
III.- Autres facteurs de variation |
|
+ 1.585 |
|
A.- Mesures ayant pour effet
daugmenter le produit de limpôt |
+ 7.125
|
|
|
|
|
|
|
Expiration de la réduction dimpôt au titre des intérêts des
prêts à la consommation versés en 1996 et 1997 (DDOEF 1996 art. 33)
Expiration de la reconduction de la réduction dimpôt au titre des
grosses réparations pour les dépenses payées jusquau 31.12.1996 (LF 1996
art. 74)
Expiration de la reconduction de lexonération des revenus fonciers
tirés des logements vacants (LF 1996 art. 77)
Exonération de deux ans au titre des revenus fonciers des logements vacants
remis sur le marché (LF 1995 art. 11)
Expiration progressive du crédit dimpôt de 25% pour les versements ou
souscriptions au titre du rachat dune entreprise par ses salariés (LF 1992 art. 90)
Expiration de labattement de 50% pour jeunes agriculteurs (LF 1989
art. 32)
Expiration du relèvement de 15 à 35% de la déduction des revenus fonciers
pour linvestissement locatif (LF 1987 art. 23)
|
+ 1.100
+ 1.000
+ 20
+ 15
+ 20
+ 40
+ 80
|
|
|
2.- Mesures de la loi de finances pour 1998
|
|
|
|
Suppression du régime des quirats de navires
pour les demandes dagrément postérieures au 15.09.1997 (art. 9)
Suppression progressive des déductions forfaitaires supplémentaires :
différé dun an par rapport à la disposition retenue en LF 1997 art. 87 (art.
10)
Abaissement de 100.000 F à 50.000 F à compter des revenus de 1998
du seuil de cession des valeurs mobilières (art. 77) |
+ 140
+ 100
+ 500
|
|
|
3.- Mesures de la loi de finances pour 1997
|
|
|
|
Suppression progressive des déductions
forfaitaires supplémentaires pour frais professionnels par abaissement des plafonds
(art. 87)
Suppression de la réduction dimpôt pour intérêts demprunts à
compter du 01.01.97 pour les logements neufs et les dépenses de ravalement à compter du
01.01.98 pour les logements anciens (art. 89)
Abaissement des plafonds applicables à la réduction dimpôt pour frais
de scolarité (art. 91)
Abaissement progressif du plafond de labattement de 10% sur les pensions
et retraites (art. 92)
Suppression de lavantage minimal en impôt pour la déduction des
pensions alimentaires versées à des enfants majeurs inscrits dans lenseignement
supérieur à compter des revenus de 1998 (art. 93)
|
+ 250
+ 650
+ 1.350
+ 580
+ 90
|
|
|
4.- Mesures du DDOEF de 1996
|
|
|
|
Majoration temporaire dun point des
coefficients damortissement dégressif (art. 30) |
+ 575
|
|
|
5.- Mesures de la loi de finances pour 1996
|
|
|
|
Non-cumul du prêt à taux zéro et de la
réduction dimpôt au titre de lhabitation principale (art. 12) |
+ 300
|
|
|
6.- Mesures de la loi sur laménagement et le développement du territoire du
4 février 1995
|
|
|
|
Reconduction limitée à certaines zones
géographiques du régime fiscal des entreprises nouvelles (art. 44)
Prorogation de lexonération des revenus fonciers tirés de la location
de logements vacants dans les communes de moins de 5.000 habitants (art. 55) |
+ 310
+ 5
|
|
|
B.- Mesures ayant pour effet de réduire le produit de limpôt
|
- 5.540
|
|
|
1.- Mesures de la loi de finances pour 1998
|
|
|
|
Maintien de la réduction dimpôt pour
frais de scolarité (art. 11)
Instauration dun crédit dimpôt de 15% pour dépenses
dentretien dans les résidences principales (art. 74)
Suppression du prélèvement fiscal de 1% prévu à
larticle 204 A du CGI à compter des revenus de 1998 (art. 78)
Incidence nette de la déductibilité de 4,1 points supplémentaires de
CSG votée en LFSS 1997 (art. 80)
Relèvement du plafond de dépenses dhébergement en long séjour ou
frais de cure de 13.000 F à 15.000 F à compter des revenus de 1998
(art. 90) |
- 1.350
- 1.380
- 650
- 300
- 20
|
|
|
2.- Mesures de la loi sur la pêche n° 97-1051
|
|
|
|
Déduction plafonnée du revenu net global des
personnes physiques pour les souscriptions au capital de « Sofipêche »
effectuées entre le 01.01.1998 et le 31.12.2003 (art. 27) |
- 10
|
|
|
3.- Mesures de la loi de finances pour 1997
|
|
|
|
Relèvement du plafond de déduction de
lamortissement des véhicules de sociétés de 100.000 F à 120.000 F
(art. 37)
Aménagement du dispositif de la déduction pour investissements pour la
détermination des bénéfices agricoles (art. 107) |
- 110
- 125
|
|
|
4.- Mesures du DDOEF de 1996
|
|
|
|
Déduction dun amortissement dégressif
pour les acquisitions dimmeubles locatifs neufs effectuées entre le 01.01.1996 et
le 31.12.1998 (art. 29)
Allongement de cinq à dix ans du délai dimputation des déficits
fonciers sur les revenus de même nature (art. 31)
Reconduction du taux majoré de 50% pour les investissements réalisés dans
le secteur locatif intermédiaire, au titre de la réduction dimpôt sur les
investissements dans les DOM (art. 32) |
- 1.230
- 80
- 40
|
|
|
5.- Mesures de la loi de modernisation de lagriculture du
1er février 1995
|
|
|
|
Reconduction aménagée de la dotation pour jeune
agriculteur (art. 34) |
- 20
|
|
|
6.- Mesures du DDOEF de 1994
|
|
|
|
Relèvement à 100.000 F du plafond
damortissement des voitures particulières (art. 58) |
- 130
|
|
|
7.- Mesures de la loi sur linitiative et lentreprise individuelle
|
|
|
|
Reconduction du régime de déduction des pertes
en capital (art. 25) |
- 20
|
|
|
8.- Mesures de la loi de finances pour 1994
|
|
|
|
Relèvement de 65.000 F à 75.000 F du
plafond damortissement des voitures particulières (art. 18)
Réduction du taux de prélèvement libératoire de 35 à 15% sur les
dépôts, bons et créances (art. 79) |
- 50
- 10
|
|
|
9.- Mesures de la loi de finances rectificative pour 1993 du 22 juin 1993
|
|
|
|
Rétablissement pour certains contribuables de la
réduction dimpôt au titre des intérêts demprunt (art. 22) |
- 15
|
|
|
EVALUATION PROPOSÉE POUR 1999 |
|
+ 16.830 |
315.700 |
B.- LES AUTRES IMPÔTS DIRECTS PERÇUS PAR
LÉMISSION DE RÔLE
Pour 1998, lévaluation révisée reste exactement au niveau prévu en loi
finances initiale, soit 48 milliards de francs. On rappellera que les recouvrements,
qui constituent les recettes de la ligne 2, sont toujours supérieurs aux émissions
de rôles, du fait des majorations et des frais de poursuite, dont le produit fluctuant
est assez difficile à évaluer.
Lévaluation révisée des émissions de rôles est, quant à elle, sensiblement
modifiée, passant de 41,64 milliards de francs à 43,21 milliards de francs
(+ 3,8%). Elle traduit le dynamisme maintenu du contrôle fiscal ainsi quun
effet résiduel de la nouvelle répartition des impôts sur rôles entre lEtat et
les collectivités locales, calculée sur une base réelle et non plus forfaitaire.
Cet effet du rythme du contrôle fiscal devrait se poursuivre en 1999, puisque les
recettes attendues du recouvrement dimpôt sur les sociétés par voie de
contentieux devraient progresser de 2,5 milliards de francs par rapport à
lévaluation révisée.
La réforme de la taxe professionnelle proposée par larticle 29 du présent
projet devrait cependant réduire de 500 millions de francs les recettes au titre des
frais de dégrèvement. La diminution des émissions de taxe professionnelle, résultant
de la suppression de la part salaires dans la base induit en effet une perte mécanique.
|
|
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|
|
|
ÉMISSIONS DE RÔLES DES
IMPÔTS DIRECTS DÉTAT
AUTRES QUE LIMPÔT SUR LE REVENU
(en millions de francs) |
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
PLF |
|
|
|
|
|
|
LFI |
Révisé |
1999 |
Impôt sur les sociétés |
17.922 |
19.057 |
20.118 |
22.584 |
23.548 |
22.000 |
23.500 |
25.000 |
Impôts locaux : |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0 |
204 |
242 |
264 |
296 |
300 |
306 |
322 |
|
0 |
4.178 |
4.698 |
5.196 |
5.773 |
6.030 |
6.213 |
6.530 |
|
0 |
0 |
298 |
766 |
1.336 |
1.650 |
1.728 |
1.992 |
Taxe sur les salaires |
723 |
805 |
855 |
757 |
835 |
780 |
710 |
710 |
Frais de dégrèvements sur impôts locaux |
8.230 |
9.176 |
10.329 |
11.160 |
11.759 |
12.340 |
12.320 |
12.510 |
Autres |
318 |
259 |
239 |
224 |
180 |
190 |
160 |
140 |
TOTAL |
27.193 |
33.679 |
36.481 |
40.185 |
42.931 |
41.640 |
43.209 |
45.212 |
Pour mémoire : recette de la ligne 2 (a)
|
35.011 |
42.581 |
51.406 |
37.940 |
49.055 |
48.000 |
48.000 |
51.500 |
(a) Recouvrements supérieurs aux émissions du
fait des montants structurellement élevés des majorations et frais de poursuite. Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
C.- LIMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
En 1997, le produit de limpôt sur les sociétés, net des remboursements,
sest élevé à 172,18 milliards de francs, soit une progression de 20,3%,
directement issue des mesures de la loi « MURFF ». Si le produit de cette
recette tend à croître encore en 1998 et 1999, cest toutefois à un rythme plus
modéré et davantage lié à la progression des résultats des entreprises redevables de
cet impôt.
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|
|
DIX ANS DE PRODUIT NET DE
LIMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS |
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998
révisé |
PLF
1999 |
IS net |
146.752 |
127.420 |
101.096 |
101.749 |
113.257 |
125.826 |
144.162 |
172.185 |
182.000 |
194.400 |

1.- Une évaluation révisée en sensible
diminution
La révision de lévaluation du produit de lIS en 1998 fait apparaître que
les encaissements bruts avaient été correctement estimés. Ils sélèveraient à
223 milliards de francs, soit un milliard de plus que prévu. On notera que
lévaluation de lIS se heurte toujours à la difficulté induite par les
distorsions entre résultat fiscal et résultat comptable. La révision confirme donc la
progression de lexcédent brut dexploitation des entreprises ainsi que
latténuation du poids des déficits fiscaux reportés, très fort au début des
années 1990.
A linverse, lévolution des remboursements dIS a dû être
sensiblement revue à la hausse, comme lindique le tableau ci-après.
|
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|
|
PRODUIT BRUT ET PRODUIT NET
DE LIMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
(en millions de francs) |
|
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|
1997 |
1998 |
PLF |
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
LFI |
Révisé |
Exécution |
LFI |
Révisé |
1999 |
Produit brut |
127.229 |
134.410 |
150.857 |
171.700 |
170.755 |
203.100 |
201.956 |
222.000 |
223.000 |
232.400 |
Restitutions (a) |
- 25.480 |
- 21.153 |
- 25.031 |
- 28.538 |
- 26.000 |
- 30.000 |
- 29.771 |
- 32.000 |
- 41.000 |
- 38.000 |
Produit net |
101.749 |
113.257 |
125.826 |
143.162 |
144.755 |
173.100 |
172.185 |
190.000 |
182.000 |
194.400 |
(a) Comptabilisés depuis 1992 au
paragraphe 14 de larticle 10 du chapitre 15-01 du budget des Charges communes. |
La progression par rapport à la loi de finances initiale sétablit à 28,1%, le
montant escompté des remboursements ayant été porté à 41 milliards de francs
contre 32 milliards de francs initialement. Cette réévaluation découle des
constatations des montants reversés sur le premier semestre de lannée. Elle
pourrait sexpliquer en partie par une progression un peu moindre que prévu des
résultats fiscaux des entreprises, entraînant davantage de remboursements pour
trop-perçus par rapport aux acomptes versés. Il faut sans doute surtout y voir
leffet retard des importants versements dacomptes encaissés fin 1997 au titre
des mesures de la loi « MURFF ».
La progression du produit net de lIS en est mécaniquement affectée : elle
est ramenée de 10,3% en loi de finances initiale à 5,7% dans lévaluation
révisée pour 1998.
2.- Une croissance toujours dynamique en 1999
Pour 1999, les recettes nettes tirées de lIS devraient atteindre
194,4 milliards de francs, soit une hausse de 6,8%.
Le produit brut devrait croître de 4,2%, traduisant des hypothèses de croissance du
bénéfice des sociétés moins favorables que précédemment. Lévolution
spontanée des encaissements dIS brut est ainsi évaluée à 13,2 milliards de
francs supplémentaires (+ 5,9%).
Les aménagements des droits prévus dans le présent projet concernant cet impôt ont
un effet limité (+ 900 millions de francs). Si lextension aux véhicules
bicarburés de lamortissement exceptionnel sur 12 mois des véhicules
fonctionnant au GPL ou au GNV coûte de lordre de 100 millions de francs,
labaissement à 45% du taux davoir fiscal pour les placements financiers des
entreprises aurait un rendement dun milliard de francs.
Ces aménagements des droits sont, en tout état de cause, largement inférieurs à
limpact des autres facteurs de variation, qui diminuent globalement de
4,7 milliards de francs le produit de limpôt.
Deux mesures précédemment adoptées ont, en effet, une influence particulièrement
importante.
Il sagit tout dabord de linstitution dun crédit dimpôt
au titre des emplois créés, dont le coût est évalué à 3 milliards de francs.
Ensuite, conformément aux dispositions de la loi « MURFF », la contribution
temporaire pour les entreprises dont le chiffre daffaires excède 50 millions
de francs passe de 15% à 10% à compter de 1999, soit une perte de recettes de
5,5 milliards de francs.
Limpact de ces mesures est partiellement compensé par la suppression progressive
de la déduction des parts de copropriété de navires armés au commerce
(+ 1,57 milliard de francs), ainsi que par la majoration dun point des
coefficients damortissement dégressifs prévu par la loi portant diverses
dispositions dordre économique et financier (DDOEF) de 1996
(+ 4,18 milliards de francs).
Enfin, les remboursements dexcédents de versements dIS devraient être
moins importants que dans lévaluation révisée pour 1998 : ils passeraient
ainsi de 41 milliards de francs à 38 milliards de francs, le phénomène
atypique observé en 1998 en liaison avec les mécanismes prévus par la loi
« MURFF » ne devant pas se reproduire.
|
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ÉVOLUTION ATTENDUE DE
LIMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS EN 1999
(produit brut)
(en millions de francs) |
Résultats de 1997 |
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201.956 |
Évaluation initiale pour 1998 |
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222.000 |
Évaluation révisée pour 1998 |
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223.000 |
I.- Évolution spontanée |
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+ 13.217 |
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II.- Aménagement des droits par le projet de loi de
finances |
+ 1.000 |
+ 900 |
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A.- Mesures ayant pour effet
daugmenter le produit de limpôt |
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Abaissement de 50 à 45% du taux davoir
fiscal pour les placements financiers des entreprises (art. 28 du PLF) |
+ 1.000 |
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B.- Mesures ayant pour effet de
réduire le produit de limpôt |
- 100 |
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Extension aux véhicules bicarburés de
lamortissement exceptionnel sur 12 mois des véhicules fonctionnant au GPL ou
au GNV (art. 31 du PLF) |
- 100 |
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III.- Autres facteurs de variation |
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- 4.717 |
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A.- Mesures ayant pour effet
daugmenter le produit de limpôt |
+ 6.305 |
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1.- Mesures arrivant à expiration fin 1998 |
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Expiration de lamortissement exceptionnel
au titre des immobilisations acquises au moyen de primes déquipement (LF 1993, art.
21)
Expiration de lexonération dIS pour la création dactivité
nouvelle dans les DOM (LFR juillet 1986, art. 22) |
+ 20
+ 10 |
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2.- Mesures de la loi de finances pour
1998: |
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Imposition au taux de droit commun pour les
produits de placement des compagnies dassurances, à lexception des
opérations dassurance sur la vie ou de capitalisation (art. 8)
Suppression du régime des quirats de navires pour les demandes
dagrément postérieures au 15.09.1997 (art. 9) |
+ 100
+ 200 |
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3.- Mesures de la loi du 5 juillet 1996
(n° 96-607) |
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Déduction des parts de copropriété de navires
armés au commerce : Quirats (art. 1) |
+ 1.570 |
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4. Mesures du DDOEF de 1996 |
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Majoration temporaire dun point des
coefficients damortissement dégressif (art. 30)
Extension du dispositif dinvestissement dans les DOM-TOM effectué par
les entreprises aux logements locatifs neufs (art. 36) |
+ 4.185
+ 80 |
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5.- Mesures de la loi sur
laménagement et le développement du territoire du 4 février 1995 |
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Reconduction limitée à certaines zones
géographiques du régime fiscal des entreprises nouvelles (art. 44) |
+ 140 |
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B.- Mesures ayant pour effet de
réduire le produit de limpôt |
- 11.022 |
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1.- Mesures de la loi de finances pour 1998 |
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Limitation de la déductibilité des provisions
pour renouvellement des concessions (art. 5) |
- 1.100 |
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Suppression du régime de la provision pour
fluctuation des cours (art. 6) |
- 350 |
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Limitation de la déductibilité des provisions
pour licenciement (art. 7) |
- 900 |
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Majoration de limposition forfaitaire
annuelle IFA pour les sociétés dont le chiffre daffaires excède 50 MF (art.
32) |
- 35 |
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Institution dun crédit dimpôt au
titre des emplois créés (art. 81) |
- 3.000 |
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2.- Mesures urgentes à caractère fiscal
et financier n° 97-1026 du
10 novembre 1997 |
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Abaissement de 15 à 10% de la contribution
temporaire pour les entreprises dont le chiffre daffaires excède 50 MF (art. 1
et 3) |
- 5.500 |
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3.- Mesures de la loi de finances pour 1997 |
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Relèvement du plafond de déduction de
lamortissement des véhicules de sociétés de 100.000 à 120.000 F (art. 37) |
- 70 |
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4.- Mesures de la loi de finances
rectificative pour 1996 |
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Reconduction du régime dexonération
totale ou partielle dIS accordée aux sociétés nouvelles créant une activité
dans les DOM jusquau 31.12.2001 (art. 40) |
- 10 |
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5.- Mesures de la loi de finances pour 1996 |
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Reconduction de la majoration des amortissements
financés par des primes de développement régional (art. 78) |
- 20 |
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6.- Mesures du DDOEF de 1994 |
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Relèvement de 75.000 à 100.000 F du
plafond damortissement des voitures particulières (art. 58) |
- 25 |
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7.- Mesures de la loi de finances pour 1994 |
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Relèvement de 65.000 à 75.000 F du
plafond damortissement des voitures particulières (art. 18) |
- 10 |
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8.- Autres mesures prises antérieurement |
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Amortissement sur un an des véhicules
automobiles électriques (LF 92 art. 20) |
- 2 |
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EVALUATION PROPOSÉE POUR 1998 |
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+ 9.400 |
232.400 |
D.- LES AUTRES IMPÔTS DIRECTS ET TAXES
ASSIMILÉES
Cette catégorie, formée de composantes plutôt disparates, passerait de
82,9 milliards de francs en 1998 selon lévaluation révisée, à
88,65 milliards de francs en 1999, soit une forte progression de 6,9%.
Compte tenu de lhétérogénéité même de la catégorie, il est difficile de
dégager une tendance densemble. Aussi, il convient de sattacher aux
évolutions individuelles des principaux impôts ou taxes, qui sont dailleurs
contradictoires, plutôt que de considérer une simple addition densemble comme un
agrégat significatif.
La taxe sur les salaires continue à représenter plus de la moitié du produit
de la catégorie, avec 48,8 milliards de francs prévus pour 1999 (+ 3,2%).
Lévaluation révisée pour 1998 a été revue en hausse (47,3 milliards de
francs, contre 46,2 milliards de francs initialement prévus) en raison dune
meilleure croissance de la masse salariale. Pour 1999, lhypothèse dévolution
des salaires dans les secteurs publics et privés associée à la révision 1998 est
reconduite.
Le produit des retenues à la source et des prélèvements sur les revenus des
capitaux et les bons anonymes continue à diminuer. Lévaluation révisée est
en recul de 12,4% par rapport aux prévisions initiales, avec un montant de
14 milliards de francs au lieu de 15,98 milliards de francs. Sur les premiers
mois de lannée, les produits déclarés au titre des obligations et des bons sont
en forte baisse, alors quils représentent une bonne partie des recettes de la
ligne 5. Il semble que la baisse du taux dintérêt détourne les épargnants
de ces placements, devenus moins rémunérateurs.
Pour 1999, ces évolutions de comportement sont supposées se stabiliser, le montant
inscrit étant égal à lévaluation révisée.
Limpôt de solidarité sur la fortune (ISF) connaîtrait lune
des plus vives croissances au sein de la catégorie.
Lévaluation révisée pour 1998, fondée sur les recouvrements effectivement
constatés au premier semestre, progresse légèrement de 1,9%, portant à 12,3% la
croissance par rapport à 1997.
Inversement, les évolutions prévues pour 1999 sont beaucoup plus marquées. Au total,
le produit de lISF atteindrait 14,9 milliards de francs, soit 31,8%
daugmentation par rapport au révisé 1998.
Leffet de lévolution spontanée est estimé à 1,6 milliard de
francs, avec une hypothèse de progression des valeurs boursières moins dynamique
quen 1998. Il sagit sans doute de la principale incertitude pour les
encaissements futurs, tant les évolutions des marchés financiers apparaissent
imprévisibles ces derniers temps.
Mais ce sont avant tout les mesures proposées dans le présent projet qui conduisent
à majorer le produit de lISF, à hauteur de 2 milliards de francs.
Le relèvement du barème de limpôt et lintégration de la majoration de
10% dans ce dernier, prévus par larticle 8, procureraient un gain de
200 millions de francs. Par ailleurs, les articles 9 à 13 proposent un certain
nombre de modifications, destinées notamment à limiter lévasion fiscale,
procurant un gain estimé à 1,8 milliard de francs.
Enfin, la cotisation minimale de taxe professionnelle dont le produit est
actuellement très limité (50 millions de francs), passerait à 860 millions de
francs en liaison avec la réforme de la taxe professionnelle proposée par
larticle 29.
E.- LA TAXE INTÉRIEURE SUR LES PRODUITS
PÉTROLIERS
· Pour 1998, lévaluation révisée de la TIPP est, somme toute,
assez proche de lévaluation initiale, avec 155,4 milliards de francs contre
154,9 milliards de francs (+ 0,3%), portant ainsi à 3,1% lévolution par
rapport aux montants effectivement encaissés en 1997.
Les consommations de carburants sont légèrement supérieures à celles initialement
prévues, même si le mouvement de déformation de la structure de la consommation
continue à se poursuivre au profit du gazole. Le facteur primordial de la progression des
encaissements, résulte donc de la majoration de 8 centimes par litre de carburant
prévue par la loi de finances pour 1998. Leffet de cette mesure est évalué à
4 milliards de francs, contre 3,89 milliards de francs dans le projet de loi de
finances pour 1998, en raison du relatif dynamisme des consommations.
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CONSOMMATION DE PRODUITS
PÉTROLIERS
(CARBURANTS ROUTIERS)
(en milliers dhectolitres) |
Produits |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 (1) |
1999 (1) |
Super plombé |
171.500 |
151.000 |
133.800 |
120.500 |
102.300 |
87.300 |
75.240 |
66.200 |
57.800 |
Super sans plomb |
60.300 |
77.500 |
90.400 |
100.900 |
103.200 |
111.000 |
117.620 |
124.700 |
132.100 |
Gazole |
214.200 |
226.200 |
240.200 |
257.700 |
267.200 |
273.400 |
281.310 |
292.650 |
303.000 |
(1) Prévisions. |
Source : Direction générale des douanes et droits indirects.
· Pour 1999, les encaissements au titre de la TIPP sont estimés à
160,11 milliards de francs, soit une croissance de 3% par rapport à
lévaluation révisée. Ce rythme est similaire à celui escompté pour 1998.
Leffet de lévolution spontanée représente 1,99 milliard de francs
et reflète lhypothèse de progression de la consommation globale des produits
pétroliers retenue, soit 1,93%.
Ce sont donc les aménagements des droits prévus dans le présent projet qui jouent le
rôle principal dans lestimation proposée, avec une majoration du produit prévu de
2,61 milliards de francs (7). Cette
dernière résulte :
de lactualisation des taux de la TIPP et de la taxe intérieure de
consommation sur le gaz naturel (TICGN), en excluant le supercarburant sans plomb et les
autres carburants propres (GPL, GNV...), ainsi que de laugmentation de
7 centimes par litre de la TIPP sur le gazole (2,53 milliards de francs) ;
de la majoration de lensemble des tarifs à titre de compensation de
la suppression de laccise additionnelle alimentant le « Fonds de soutien aux
hydrocarbures et assimilés » (n° 902-12), dont la clôture est proposée
(180 millions de francs).
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DIX ANS DE TAXE INTÉRIEURE
SUR LES PRODUITS PÉTROLIERS
(en millions de francs) |
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1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Révisé 1998 |
PLF 1999 |
TIPP |
114.824 |
117.786 |
118.906 |
126.425 |
141.143 |
143.337 |
148.384 |
150.753 |
155.400 |
160.110 |
Poids dans le PIB (en %) |
1,76
|
1,74
|
1,7
|
1,78
|
1,91
|
1,87
|
1,89
|
1,85
|
1,83
|
1,81
|
 
F.- LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE
De très loin la première recette de lEtat, la TVA poursuit depuis ces
dernières années une croissance régulière. Ainsi, en 1997, la progression de la TVA
nette sest élevée à 3,7%, pour partie en raison du relèvement de deux points du
taux normal en 1995, impliquant un gain en 1997 du fait du mécanisme dacomptes et
de soldes décalés sagissant des redevables déclarant selon le régime simplifié
dimposition. Surtout, les remboursements et dégrèvements ont peu crû, en raison
dun contrôle plus strict exercé par ladministration fiscale afin de ne pas
procéder à des remboursements en faveur dentreprises ayant des dettes envers
lEtat.
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DIX ANS DE TVA NETTE
(en millions de francs) |
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1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF 1999 |
Produit brut |
625.411 |
641.927 |
654.338 |
622.254 |
645.496 |
669.217 |
728.244 |
755.403 |
808.000 |
830.970 |
Remboursements |
111.767 |
131.614 |
134.646 |
117.271 |
104.986 |
105.606 |
127.697 |
-129.331 |
- 157.000 |
-157.000 |
TVA nette |
513.644 |
510.313 |
519.692 |
504.983 |
540.510 |
563.611 |
600.547 |
626.072 |
651.000 |
673.970 |

1.- Des plus-values de TVA nette non
négligeables en 1998
Les encaissements de TVA brute progressent très fortement par rapport aux évaluations
initiales : ils représentent 808 milliards de francs en loi de finances
initiale (+ 3,9%). Au total, par rapport aux encaissements constatés en 1997, la
progression est de 6,9%.
La croissance des remboursements et dégrèvements étant nettement plus rapide
(+ 22%), le produit net de la TVA ne croît pas à la même vitesse que le produit
brut. Avec + 3,5%, ce sont tout de même un peu plus de 14 milliards de francs
de recettes supplémentaires par rapport aux évaluations initiales.
Cette croissance repose avant tout sur une meilleure orientation des agrégats
taxables, composés notamment de la consommation finale des ménages et de la FBCF des
ménages et des administrations.
Ces agrégats progresseraient au total de 3,9%, contre 3,4% initialement prévus.
La croissance économique davantage tirée par la consommation que par les exportations
a donc un impact direct sur le niveau des recettes de lEtat.
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ÉVOLUTION ATTENDUE DE LA
BASE TAXABLE DE LA TVA
(en milliards de francs) |
|
1998 |
1999 |
|
Évolution en valeur (en %)
|
Valeur aux prix courants
|
Rappel : prévisions initiales
de
valeur |
Évolution en valeur (en %)
|
Valeur aux prix courants
|
Consommation finale des ménages |
4 |
5.052,9 |
5.048,2 |
4 |
5.256,8 |
Consommation intermédiaire des administrations |
3,3 |
334,9 |
321,1 |
3 |
344,9 |
Formation brute de capital fixe dont :
|
5
1,6 |
1.457,5
368 |
1.463,9
370,4 |
5,3
3 |
1.534,2
379,1 |
|
3,5 |
238,2 |
251,8 |
3,8 |
247,3 |
|
7,6 |
29,1 |
22,5 |
3,8 |
30,2 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
2.- Une progression maintenue en 1999
Pour 1999, les recettes nettes de TVA devraient atteindre 673,97 milliards de
francs, soit une augmentation de 3,5%.
Elle traduit pour une large part la progression des emplois taxables, estimée à 42%.
Par ailleurs, après une très forte croissance en 1998, les remboursements devraient se
stabiliser à un niveau similaire en 1999.
Toutefois, lévolution tendancielle de la TVA nette à législation constante est
estimée à 4,5%. Ainsi, les aménagements des droits proposés dans le présent projet se
traduisent par une moindre progression de la TVA.
En termes de TVA brute, ces aménagements des droits représentent une diminution du
produit de la taxe de 4,83 milliards de francs. A lexception de
lincidence mécanique du relèvement de la TIPP, tous vont dans le sens dun
allégement des prélèvements.
Par ordre croissant, ces mesures sont constituées par :
lapplication du taux réduit sur les appareillages destinés aux
diabétiques et à certains handicapés, pour 200 millions de francs (article 20
du présent projet) ;
lapplication du taux réduit aux opérations de collecte et de tri
sélectif des ordures ménagères, pour 300 millions de francs
(article 21) ;
lallégement des formalités fiscales pour les très petites
entreprises par le relèvement des limites dapplication du régime des
micro-entreprises, pour 500 millions de francs (article 5) ;
lapplication du taux réduit aux abonnements souscrits pour la
fourniture de gaz et délectricité, pour 4 milliards de francs
(article 19).
G.- ENREGISTREMENT, TIMBRES, AUTRES
CONTRIBUTIONS ET TAXES INDIRECTES
Cette catégorie hétérogène connaîtrait une forte croissance en 1999 (+ 7,5%),
alors que lévaluation révisée pour 1998 na conduit quà de faibles
corrections. Compte tenu de la grande diversité de cette catégorie, il convient de
sattacher avant tout aux évolutions les plus significatives ou à celles des
recettes principales.
Les droits de consommation sur les tabacs et la taxe sur les allumettes et les
briquets représentent le quart des recettes de la catégorie en 1999, en légère
progression de 2,3%. Un seul aménagement des droits est prévu, il sagit de la
suppression de la taxe sur les allumettes et les briquets (article 32 du présent
projet), pour un montant de 70 millions de francs.
Les mutations à titre gratuit par décès atteindraient 34,3 milliards de
francs en 1999 (+ 7,2%). Il sagit dune progression bien moins dynamique
que les années précédentes, leffet de la revalorisation des patrimoines mobiliers
et immobiliers tendant à être affectée par les incitations sur les donations, diminuant
la valeur des successions à venir. Par ailleurs, larticle 24 du présent
projet, qui propose une moralisation des avantages liés à la transmission des
patrimoines par le biais de lassurance-vie devrait augmenter de 500 millions de
francs le produit des droits de successions.
Le produit des mutations à titre gratuit entre vifs, cest-à-dire les
donations, progresserait de 6,7%, atteignant 6,3 milliards de francs. A législation
constante, cette ligne est très dynamique (+ 10%). Larticle 23 du
présent projet, qui prévoit une augmentation des taux de réduction de droits sur les
donations se traduit cependant par une diminution de 300 millions de francs du
produit de cette taxe en 1999.
Les mutations à titre onéreux de créances, rentes et prix daffaires
(ligne 23) croissent très fortement, passant de 1,1 milliard de francs à plus
de 6 milliards de francs (soit plus quun quadruplement). Ce bond est dû au
relèvement de 1 à 4,80% de la taxe sur les cessions de droits sociaux pour les
sociétés à prédominance immobilière, prévu par larticle 27 du présent
projet, mise en regard de la charge pour lEtat de la prise en compte des pertes de
recettes des collectivités territoriales liées à la diminution des droits de mutation
à titre onéreux proposée par le même article.
Enfin, la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), prévue par
larticle 30 du présent projet et destinée à se substituer aux cinq taxes
fiscales ou parafiscales affectées précédemment à lADEME, fait lobjet de
la création dune nouvelle ligne (n° 67) dotée de 1,93 milliard de
francs.
IV.- LES PRINCIPALES ÉVOLUTIONS DES
RECETTES NON FISCALES
A.- UN FORT IMPACT DES REBUDGÉTISATIONS,
INÉGALEMENT RÉPARTI SELON LES TITRES
· Les ressources non fiscales dans leur ensemble sont très affectées par
les rebudgétisations prévues pour 1999. Elles passeraient ainsi de 166,28 milliards
de francs en 1998, selon les données de lévaluation révisée, à
183,24 milliards de francs en 1999, soit 10,2% daugmentation.
Si lon raisonne hors recettes dordre, la croissance des ressources non
fiscales atteindrait même 15,4% en 1999. Inversement, en soustrayant limpact de
rebudgétisation, ces ressources seraient pratiquement stables, avec seulement 0,4%
daugmentation par rapport à lévaluation révisée pour 1998.
Les opérations de rebudgétisation concernant les ressources non fiscales déforment
donc considérablement la structure de ces ressources.
· Les taxes, redevances et recettes assimilées
(titre 3) connaissent ainsi une hausse de 31,9% par rapport à lévaluation
révisée pour 1998 en atteignant 34,5 milliards de francs.
Une première opération de rebudgétisation, prévue par larticle 112 de la
loi de finances pour 1998, consiste à réintégrer la ressource annuelle auparavant
enregistrée sur le compte de rémunération accessoire du cadastre. La ligne 328
« recettes diverses du cadastre » est donc dotée de 61 millions de
francs.
Leffet de cette mesure est toutefois négligeable au regard de la
rebudgétisation, à hauteur de 6,68 milliards de francs, des crédits
darticle 6 de la loi du 31 juillet 1949, auparavant affectés par voie de
fonds de concours. Ces crédits ont été inscrits sur la ligne 309 « Frais
dassiette et de recouvrement des impôts et taxes établis ou perçus au profit des
collectivités locales et de divers organismes », qui progresse ainsi de 58,9% par
rapport à lévaluation révisée pour 1998.
· Les retenues et cotisations sociales au profit de lEtat
(titre 5) sont, elles aussi, considérablement influencées par la rebudgétisation
des contributions aux charges de pensions de La Poste.
Ce remboursement par La Poste des dépenses de pensions civiles et
dallocations temporaires dinvalidité servies à ses personnels titulaires
transitait jusquà présent par un fonds de concours rattaché au budget des Charges
communes (n° 20-2-6 768). Ils seront désormais comptabilisés en recettes non
fiscales sur une nouvelle ligne (n° 508).
Une seconde opération, prévue conformément à larticle 112 de la loi de
finances pour 1998, conduit à réintégrer dans le budget général la ressource,
auparavant enregistrée sur le compte de rémunérations accessoires des hypothèques et
utilisée par le budget des Services financiers. A cet effet, les 77 millions de
francs prévus sont inscrits sur la ligne 505 « Prélèvement effectué sur les
salaires des conservateurs des hypothèques ».
Si lon fait abstraction de ces deux rebudgétisations, les recettes enregistrées
sur le titre 5 progresseraient de seulement 3,2%, contre 44,2% si lon prend en
compte les mesures de rebudgétisation.
B.- LES PRODUITS DU SECTEUR PUBLIC ET
DES ÉTABLISSEMENTS NON FINANCIERS
Alors que le produit des « exploitations industrielles et commerciales et
établissements publics à caractère financier » (titre 1) connaît une
tendance continue à la baisse depuis 1993, il semble que lévaluation révisée
pour 1998 et, dans une moindre mesure, les estimations pour 1999, marquent un
infléchissement, traduisant ainsi lamélioration globale du secteur financier
public.
Ainsi, après avoir atteint un point bas, avec 17,12 milliards de francs en 1997,
ces ressources devraient connaître un fort ressaut en 1998 selon les estimations
révisées (+ 16,7%), puis diminuer de nouveau en 1999, tout en restant supérieures
au niveau observé en 1997. Ces évolutions en dents de scie reflètent des mouvements
très divers selon les lignes.
1.- Un léger recul du produit des
entreprises financières
Le produit retiré par lEtat des entreprises financières (lignes 110 et
111) passerait de 3,71 milliards de francs, selon lestimation révisée pour
1998, à 3,57 milliards de francs, soit un recul de 3,7%. Ce dernier est cependant
nettement moins important que celui observé en 1998 (- 12,8%).
· Le produit des participations de lEtat dans des entreprises
financières, retracé par la ligne 110, continue à fluctuer fortement dun
exercice à lautre.
Par rapport aux évaluations initiales, lestimation révisée enregistre une
forte croissance, due principalement à un résultat meilleur que prévu de la Caisse des
dépôts et consignations. Le produit encaissé au titre de cette dernière passerait
ainsi de 436 millions de francs en 1997 à 850 millions de francs en 1998. On
rappellera que ce quasi-dividende représente, depuis 1990, 25% du résultat net comptable
de lactivité pour compte propre, après déduction des actions dintérêt
général expressément demandées par le ministre des finances au nom du Gouvernement.
La forte progression du dividende versé par la Banque de France avait, quant à elle,
été anticipée en loi de finances initiale et résulte de la persistance de leffet
de la hausse du dollar sur les résultats de la banque centrale.
Pour 1999, le produit de la ligne 110 connaîtrait un certain tassement, avec
2,07 milliards de francs prévus.
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|
|
PRODUITS DES PARTICIPATIONS
DE LETAT
DANS DES ENTREPRISES FINANCIÈRES (ligne 110)
(en millions de francs) |
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Prévisions
révisées 1998 |
I.- Banque de France |
- |
3.975 (a) |
1.330 |
530 |
225 |
1.715 |
II.- Caisse des dépôts et consignations |
513,7 |
1.399,7 (b) |
557,2 |
338,9 |
436 |
850 |
III.- Banques :
. B.N.P.
. Crédit Lyonnais
. Société Générale
. Crédit Commercial de France
. Banque Hervet (Cie financière)
. Société Marseillaise de Crédit
. Banque Coopérative du bâtiment
. Banque Industrielle et Mobilière Privée
. Compagnie Financière de Suez
. Sofaris
. Compagnie Financière de Paribas
. Crédit Industriel et Commercial
. Crédit Local de France
. Caisse nationale de Crédit Agricole
. Non ventilés
|
456,1 (c) 204,9
-
-
-
-
-
-
0,1
3,6
-
-
85,7
-
32,5 (d) |
13,5 -
-
-
-
-
-
-
-
7,8
-
3,7
31,5
-
0,1 |
4,7 -
-
-
7,8
-
-
-
-
7,8
-
-
-
-
- |
- -
-
-
7,9
-
-
-
-
8,4
-
-
38,4
-
0,1 |
- -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
21,9 |
- -
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
15 |
|
782,9 |
56,6 |
20,3 |
54,7 |
21,9 |
15 |
IV.- Assurances :
. A.G.F.
. G.A.N.
. U.A.P.
. Caisse centrale de réassurance
. Caisse nationale de prévoyance
|
464,9 140,8
366,1
180,9
121 |
464,9 140,8
23,9
79,9
134,4 |
232,5 6,3
-
69,9
150,6 |
290,6 -
-
100,9
155,9 |
14,5 -
-
100,9
166,7 |
4 -
-
95
172 |
|
1.273,8 |
843,9 |
459,3 |
547,4 |
282,1 |
271 |
|
2.570,4 |
6.275,2 |
2.366,8 |
1.471,1 |
965 |
2.851 |
(a) Dont 2.975 millions de francs au titre du
dividende 1993, versé en 1994. (b) Y compris dividende exceptionnel de 730 millions de
francs lié à la privatisation du Crédit local de France.
(c) Dont 69,4 millions de francs par la BNP financière.
(d) Versement réalisé par Banque Industrie.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
· Les résultats et les prévisions de recettes de la ligne 111 qui
retrace la contribution de la Caisse des dépôts et consignations représentative de
limpôt sur les sociétés sont, eux aussi, erratiques, comme lindique le
tableau ci-après.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CONTRIBUTION DE LA CAISSE
DES DÉPÔTS REPRÉSENTATIVE DE LIMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS
(ligne 111)
(en millions de francs) |
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 (a) |
1999 (b) |
Résultat comptable (avant contribution volontaire) |
4.852 |
3.503 |
4.645 |
2.272 |
2.638 |
3.851 |
4.974 |
5.000 |
- |
Résultat fiscal |
3.750 |
5.069 |
5.859 |
- 458 |
4.690 |
5.142 |
3.743 |
4.100 |
- |
Contribution versée
(ligne 111) |
196 |
1.828 |
1.721,7 |
1.654,5 |
0 |
1.531 |
2.324 |
860 |
1.500 |
(a) Prévision révisée associée au présent
projet. (b) Évaluation proposée dans le présent projet.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
On rappellera que la Caisse des dépôts et consignations nétant pas soumise à
limpôt sur les sociétés, celui-ci est remplacé par une contribution volontaire
au budget général, calculée selon les règles de droit commun de limpôt sur les
sociétés.
Le niveau très élevé observé en 1997 (2,32 milliards de francs)
sexplique par un trop versé dacompte, doù une baisse apparente en
1998, le versement étant ramené à 860 millions de francs. Pour 1999, ces
évolutions atypiques ne devraient pas se reproduire et la contribution est donc évaluée
à 1,5 milliard de francs.
2.- Les entreprises non financières
Pour lessentiel, le produit des participations de lEtat dans des
entreprises non financières est aussi retracé au titre 1 (ligne 116).
Cependant, la ligne 407, qui retrace les recettes tirées des intérêts des
dotations en capital et des avances dactionnaires, doit être étudiée en même
temps.
· Après un ressaut important prévu par lévaluation révisée pour
1998, les ressources enregistrées sur la ligne 116 devraient continuer à diminuer
en 1999 (- 16,3%), prolongeant ainsi la tendance observée depuis plusieurs années.
Si la loi de finances initiale avait prévu un montant total de 6,78 milliards de
francs, ce dernier devrait atteindre 8,19 milliards de francs en définitive,
principalement en raison dune réévaluation du versement de France Télécom. On
rappellera quen raison du changement de son statut (8), cette entreprise nationale ne devait acquitter de
dividende quaprès la clôture de ses comptes annuels, impliquant ainsi un report
sur 1998 du versement prévu dû au titre de 1997. Compte tenu des résultats meilleurs
que prévus, ce dividende a été réévalué de 21,9%.
Pour 1999, lévaluation proposée sélève à 6,85 milliards de
francs, compte tenu dune hypothèse de dividende de France Télécom revue à la
baisse.
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|
|
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|
|
|
PRODUITS DES PARTICIPATIONS
DE LÉTAT DANS DES ENTREPRISES NON FINANCIÈRES
(ligne 116)
(en millions de francs) |
|
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI 1998 |
1998 : LFI révisée |
PLF 1999 |
EDF |
965 |
1.938 |
1.500 |
1.552 |
3.150 (a) |
1.100 |
1.100 |
2.600 (e) |
Erap |
1.575 |
390 |
256 |
355 |
1.344 |
- |
45 |
- |
Française des jeux |
0 |
0 |
1.061 (b) |
241,1 |
297,2 |
- |
253 |
- |
France Télécom |
- |
4.500 |
4.500 |
4.500 |
- |
4.000 |
4.875 |
4.000 |
GDF |
575 |
971 |
970 |
1.100 |
1.960 (a) |
1.310 |
1.370 |
- |
Péchiney |
56 |
0 |
0 |
0 |
0 |
(c) |
- |
- |
Renault |
751 |
358 |
440 |
435,4 |
- |
(c) |
- |
- |
Rhône-Poulenc |
328 |
15 |
8 |
0 |
- |
(c) |
- |
- |
SEITA |
140 |
180 |
34 |
37 |
- |
(c) |
- |
- |
Total C.F.P. |
108 |
50 |
10 |
45,6 |
- |
(c) |
- |
- |
Usinor Sacilor |
0 |
0 |
0 |
95,5 |
- |
(c) |
- |
- |
Divers |
79 |
90 |
191 (d) |
175,3 |
348,4 |
373 |
549 |
253 |
TOTAL ligne 116 |
4.577 |
8.492 |
8.970 |
8.536,9 |
7.099,6 |
6.783 |
8.192 |
6.853 |
(a) EDF et GDF ont versé au budget général un
complément de dividende à lEtat (respectivement 2,45 milliards de francs et
0,55 milliard de francs) au titre de lexercice 1996, suite au règlement du
contentieux entre EDF-GDF et lURSSAF de la Haute-Garonne. (b) Le versement 1995
correspond aux produits des années 1993, 1994 et 1995.
(c) A partir de 1998, les montants ne sont plus individualisés en prévision de la loi
de finances initiale.
(d) Dont DCI (Défense Conseil International) : 92 millions de francs en 1995.
(e) EDF et GDF. |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
· Sagissant des intérêts des dotations en capital et des avances
dactionnaire accordées par lEtat, retracées par la ligne 407, leur
produit est stable, comme à laccoutumée. En effet, pour les deux principales
entreprises, à savoir EDF et GDF, les conditions de rémunérations sont fixées dans le
cadre de contrats conclus avec lEtat. Ainsi, pour EDF, le taux dintérêt fixe
est de 3%, pour la période 1997-2000, au lieu de 5% précédemment.
|
|
|
|
|
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|
|
INTÉRÊTS DES DOTATIONS EN
CAPITAL ET DES AVANCES DACTIONNAIRE ACCORDÉES PAR LÉTAT (ligne 407)
(en millions de francs) |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
PLF 1999 |
Electricité de France (a) |
1.815,57 |
1.815,57 |
1.815,57 |
1.522 |
1.522 |
1.522 |
Gaz de France (a) |
289,27 |
289,27 |
289,27 |
289,3 |
289 |
289 |
ERAP |
15 |
15 |
15 |
- |
- |
- |
Aéroports de Paris |
83 |
83 |
83 |
83 |
83 |
83 |
Ports autonomes |
13,5 |
10,7 |
13,57 |
18,1 |
25 |
31 |
TOTAL |
2.216,4 |
2.213,54 |
2.216,41 |
1.912,4 |
1.919 |
1.925 |
(a) Décret n° 56-493 du 14 mai 1956 modifié
par le décret n° 86-1360 du 30 décembre 1986. Taux dintérêt fixé à 5% dans le
contrat dobjectifs avec GDF et le contrat de plan avec EDF. Source
: Ministère de léconomie, des finances et de lindustrie. |
C.- LES PRODUITS DES JEUX :
UNE CROISSANCE SOUTENUE DES RECETTES
Les recettes non fiscales tirées des jeux dargent sont traditionnellement
retracées par trois lignes : les versements effectués par la Française des jeux
transitent par la ligne 114, tandis que le prélèvement sur le produit des jeux dans
les casinos est inscrit à la ligne 314 et celui sur le pari mutuel à la
ligne 315.
Depuis 1994, lensemble de ces ressources connaissait une croissance lente mais
régulière. En 1997, une accélération était perceptible, le rythme de croissance
passant à 2,9%.
Il semble que désormais lensemble des jeux ait retrouvé un dynamisme certain.
Ainsi, lévaluation révisée pour 1998 porte à 13,4 milliards de francs
lensemble des ressources prévues à ce titre, soit une augmentation de 4,6%,
nettement supérieure aux évaluations initiales plutôt prudentes qui tablaient sur
+ 2%.
Pour 1999, ce retour vers la croissance des recettes devrait largement se confirmer,
avec une augmentation densemble de 7,4%. De plus, chaque type de recettes devrait
désormais croître.
|
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION DES
PRÉLÈVEMENTS NON FISCAUX SUR LES JEUX ET PARIS
(en millions de francs) |
|
Ligne 114
Produits des jeux exploités par la Française des jeux |
Ligne 314
Prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos régis par la loi du 15 juin 1907 |
Ligne 315
Prélèvements sur le pari mutuel |
Total |
Evolution
en % |
1986 |
3.527,7 |
264,8 |
2.626,1 |
6.418,6 |
- 3,5 |
1987 |
4.004,3 |
266,3 |
2.238 |
6.508,6 |
+ 1,4 |
1988 |
3.915,7 |
356,4 |
2.592,1 |
6.864,2 |
+ 5,5 |
1989 |
4.366,7 |
746,1 |
2.813,2 |
7.926 |
+ 15,5 |
1990 |
4.021,5 |
885,3 |
2.841,6 |
7.748,4 |
- 2,2 |
1991 |
4.102,4 |
941,5 |
2.803,5 |
7.847,4 |
+ 1,3 |
1992 |
5.536,4 |
1.174,8 |
3.410,9 |
10.122,1 |
+ 29 |
1993 |
5.637 |
1.545,3 |
2.581,4 |
9.763,7 |
- 3,5 |
1994 |
5.424,9 |
1.970,6 |
2.523,6 |
9.919,1 |
+ 1,6 |
1995 |
6.703,4 |
2.398,8 |
2.356,9 |
11.459,1 |
+ 1,5 |
1996 |
6.602,6 |
2.862 |
2.127,9 |
11.592,5 |
+ 1,2 |
1997 |
6.626,1 |
3.263,3 |
2.036,8 |
11.926,2 |
+ 2,9 |
1998 révisé |
6.627 |
3.850 |
2.000 |
12.477 |
+ 4,6 |
PLF 1999 |
6.962 |
4.235 |
2.200 |
13.397 |
+ 7,4 |

· Après avoir connu une quasi-stagnation depuis 1996, le produit des
jeux exploités par la Française des jeux saccroîtrait fortement en 1999
(+ 5%).
Ces évolutions sont liées à celles du chiffre daffaires de la Française des
jeux, qui sont retracées dans le tableau ci-après.
|
|
|
|
|
|
|
|
CHIFFRE DAFFAIRES DE
LA FRANÇAISE DES JEUX
(en millions de francs) |
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Chiffre daffaires |
21.107 |
30.065 |
31.136 |
31.191 |
33.052 |
33.701 |
34.138 |
Dont : Loto |
14.950 |
13.849 |
12.820 |
12.188 |
11.795 |
11.709 |
11.802 |
Depuis 1995, la progression de ce chiffre daffaires reste limitée, tandis que
les sommes retirées du loto baissent, ces évolutions se traduisant par une déformation
de la structure des enjeux au profit notamment des jeux instantanés. Ces derniers
bénéficiant dun meilleur taux de retour aux joueurs, lassiette du
prélèvement en était affectée.
En 1997, si la progression du chiffre daffaires a été limitée à 1,3%, la part
du chiffre daffaires résultant du loto a cessé de diminuer, inversant ainsi une
tendance très ancienne.
Pour 1998, lévaluation révisée est légèrement supérieure aux prévisions
initiales et conduit à un prélèvement au titre de la ligne 114 stable par rapport
à 1997.
En revanche, pour 1999, une progression dactivité de la Française des jeux est
escomptée, portant à 6,96 milliards de francs les encaissements anticipés.
On rappellera que le prélèvement retracé par la ligne 114 ne donne quune
image partielle de lensemble des contributions de la Française des jeux au budget
de lEtat. Le tableau ci-après récapitule le montant de ces dernières.
|
|
|
|
|
|
PRÉLÈVEMENTS OPÉRÉS PAR
LÉTAT SUR LES JEUX EXPLOITÉS
PAR LA FRANÇAISE DES JEUX
(en millions de francs) |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 révisé |
Recettes non fiscales (ligne 114) |
5.425 |
6.703 |
6.603 |
6.626 |
6.627 |
Dividende (ligne 116) |
320 |
1.061 |
241 |
297 |
253 |
Contributions au FNDS 65 |
701 |
749 |
777 |
852 |
949 |
Droit de timbre |
869 |
889 |
890 |
887 |
844 |
TVA sur les frais dorganisation |
973 |
956 |
1.017 |
1.022 |
1.043 |
Impôt sur les sociétés |
191 |
222 |
318 |
342 |
350 |
|
8.489 |
10.580 |
9.846 |
10.026 |
10.066 |
· Alors que le prélèvement sur le pari mutuel (ligne 315) ne
cesse de diminuer depuis 1995, reflétant les difficultés traversées par le secteur
hippique, lévaluation révisée pour 1998 traduit une certaine stabilisation, qui
ressort des résultats constatés au premier trimestre.
Pour 1999, les encaissements devraient passer à 2,2 milliards de francs, soit une
progression très soutenue (+ 10%) reposant sur une hypothèse de forte reprise des
enjeux.
· Enfin, le produit brut des jeux dans les casinos continue à
connaître une vigoureuse croissance (+ 12,9% en 1996-1997), quoiquà un rythme
inférieur aux records enregistrés entre 1992 et 1994.
Cette progression est toujours tirée par les machines à sous, dont le succès ne se
dément pas, tandis que les jeux traditionnels continuent à décliner.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION DU PRODUIT BRUT
DES JEUX DANS LES CASINOS
(en millions de francs) |
|
Jeux traditionnels |
Machines à sous |
Total |
Saisons (a)
|
Produit brut des jeux |
Evolution (en %) |
Nombre (b) |
Produit brut des jeux |
Evolution (en %) |
Produit brut des jeux |
Evolution (en %) |
1985-1986 |
842,4 |
- 14 |
- |
- |
- |
842,4 |
- 14 |
1986-1987 |
1.014,1 |
+ 20,4 |
- |
- |
- |
1.014,1 |
+ 20,4 |
1987-1988 |
1.145,9 |
+ 13 |
2.110 |
104,2 |
- |
1.250,1 |
+ 23,2 |
1988-1989 |
1.265,8 |
+ 10,5 |
2.110 |
709,5 |
+ 580,9 |
1.975,3 |
+ 58 |
1989-1990 |
1.327,7 |
+ 4,9 |
2.060 |
971,4 |
+ 36,9 |
2.299,1 |
+ 16,4 |
1990-1991 |
1.313,2 |
- 1 |
3.340 |
1.087,6 |
+ 12 |
2.400,8 |
+ 4,4 |
1991-1992 |
1.169,7 |
- 10,9 |
6.378 |
1.861,6 |
+ 71,2 |
3.031,3 |
+ 26,2 |
1992-1993 |
1.119,5 |
- 4,3 |
8.942 |
2.875,7 |
+ 54,5 |
3.995,2 |
+ 31,8 |
1993-1994 |
1.101,6 |
- 1,6 |
10.290 |
3.922,0 |
+ 36,4 |
5.023,6 |
+ 25,7 |
1994-1995 |
1.031,9 |
- 6,3 |
11.301 |
5.036,1 |
+ 28,4 |
6.068,0 |
+ 20,8 |
1995-1996 |
1.017,5 |
- 1,4 |
11.956 |
6.136,1 |
+ 21,8 |
7.153,6 |
+ 17,9 |
1996-1997 |
1.003,6 |
- 1,4 |
12.990 |
7.077 |
+ 15,3 |
8.080,6 |
+ 12,9 |
(a) La saison débute le 1er novembre
dune année et sachève au 31 octobre de lannée suivante. (b) Nombre
de machines à sous en service à la fin de la saison.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
En conséquence, le prélèvement retracé par la ligne 314 progresse toujours
rapidement avec 18% daugmentation en 1998 et 10% prévus en 1999.
D.- LES RECETTES DIVERSES
Si lon considère lévolution des recettes diverses retracées au
titre 8, en faisant abstraction des recettes dordre inscrites à la
ligne 806, cette catégorie devrait enregistrer une légère progression en 1999,
passant de 51,65 milliards de francs à 52,48 milliards de francs (+ 1,6%).
· Cette évolution densemble recouvre toutefois des situations très
disparates. Les recettes diverses de la ligne 899 augmentent très fortement,
avec plus quun doublement de leur volume, sous leffet de linscription du
prélèvement sur le Fonds commun de réserve et de garantie et sur le Fonds de
solidarité et de modernisation des caisses dépargne, prévu par
larticle 36 du présent projet à hauteur de 5 milliards de francs.
Cette mesure compense les baisses anticipées sur dautres lignes.
Ainsi, les montants prévus pour les remboursements par les organismes
dhabitation à loyer modéré des prêts accordés par lEtat (ligne 808)
diminuent en 1999 de 2,19 milliards de francs, aucune opération de cession de titres
de créance nétant prévue.
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|
|
|
DÉCOMPOSITION DES RECETTES
NON FISCALES DIVERSES (ligne 899)
(en millions de francs) |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
PLF |
|
|
|
|
|
LFI |
Révisé |
1999 |
Remboursements par Autoroutes de France |
5.003 |
5 |
- |
- |
- |
- |
- |
Remboursements davances au titre de
programmes aéronautiques |
2.353 |
1.038 |
1.055 |
1.661,7 |
1.950 |
1.744 |
1.820 |
Dévolution à lEtat des avoirs de
trésorerie des réserves dépargne logement de la CNE |
- |
- |
6.800 |
3.500 |
1.400 |
1.400 |
500 |
Versements de lAssemblée nationale |
|
19 (a) |
- |
- |
- |
- |
- |
Prélèvement sur le FRFL |
13.400 (b) |
2.800 |
- |
- |
- |
- |
- |
Prélèvements sur lORGANIC |
- |
680 |
300 |
- |
- |
- |
- |
Emploi des provisions afférentes au droit à
prime du PEP |
256 |
232 |
266 |
- |
- |
- |
- |
Prélèvement sur le compte de bonification du
Crédit foncier |
1.000 |
1.304 |
2.240 |
1.200 |
1.200 |
- |
- |
Prélèvement sur le FREP (fonds de réserve de
lépargne populaire) |
- |
2.000 |
4.600 |
- |
- |
- |
- |
Ecrêtement des fonds de la DDR |
- |
100 |
- |
- |
- |
- |
- |
Versement du fonds de soutien des rentes |
- |
- |
1.000 |
- |
1.000 |
- |
1.000 |
Excédent des subventions versées par
lEtat dans le cadre de la gestion des prêts HLM |
- |
15.000 |
- |
- |
- |
- |
- |
Prélèvement sur lINPI |
- |
215 |
- |
120 |
- |
- |
- |
Crédit national - Virement du fonds spécial de
financement |
- |
122 |
- |
- |
- |
- |
- |
Remboursement de prêts par Usinor-Sacilor |
- |
717 |
- |
- |
- |
- |
- |
Remboursement davance par le tunnel du
Fréjus |
- |
- |
122 |
122,6 |
108 |
- |
- |
Débits de tabac (c) |
268 |
494 |
498 |
580,3 |
600 |
600 |
620 |
Prélèvement sur lOMI |
- |
- |
150 |
- |
- |
- |
- |
Prélèvement sur le FNIC |
- |
- |
200 |
- |
- |
- |
- |
CCI Calais |
- |
- |
100 |
- |
- |
- |
- |
Prélèvement sur la CGLS |
- |
- |
- |
2.000 |
- |
- |
- |
Prélèvement ville nouvelle St Quentin en
Yvelines |
- |
- |
- |
150 |
- |
- |
- |
Remboursement des aides accordées par le FSH. |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
100 |
Prélèvement ADEME |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
250 |
Prélèvement sur le FCRG et le FSM |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
5.000 |
Divers |
1.359 |
774 |
815 |
934,8 |
1.036 |
795 |
1.125 |
TOTAL |
23.651 |
25.500 |
18.146 |
10.269,4 |
7.294 |
4.539 |
10.415 |
(a) Déconsignation de titres versés en
1993. (b) Dont 4.800 millions de francs au titre de lexercice 1993.
(c) Excédent du compte du produit de la redevance sur les débits de tabac.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
Par ailleurs, les recettes accidentelles à différents titres (ligne
805) verraient leur produit baisser de plus de 2 milliards de francs (- 35,7%).
Comme lindique le tableau ci-après, cette baisse est due avant tout à leffet
sur les recettes 1998 dun encaissement exceptionnel au titre de la privation du
cours légal de certains billets de la Banque de France.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
RECETTES ACCIDENTELLES À
DIFFÉRENTS TITRES
(ligne 805)
(en millions de francs) |
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Révisé
1998 |
PLF 1999 |
Gains de change Complémentarité démographique
Billets nayant plus cours légal
Amoco Cadiz
Versements ONU
Reversements du BAPSA
(dépenses de fonctionnement)
Frais de poursuites sur produits non fiscaux
Autres recettes accidentelles |
1.114 534
-
1.059
-
-
2.905 |
1.054 -
-
-
520
-
-
2.772 |
686 147
-
-
553
141
-
2.969 |
660 -
-
-
798
81
479
2.662
|
1.325,4 536,3
1.000
-
201,6
60,8
549,7
2.490,8
|
225,2 -
-
-
69
60,8
633,6
3.170,6
|
10 372
1.000
-
200
61
500
3.521
|
5 280
-
-
25
-
600
2.730
|
Total |
5.612 |
4.346 |
4.496 |
4.680 |
6.164,5 |
4.159,2 |
5.664 |
3.640 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
· Les prélèvements sur les fonds gérés par la Caisse des dépôts
et consignations seraient, quant à eux, ramenés à 17 milliards de francs en
1999, contre 20 milliards de francs prévus en 1998.
Ils sont répartis de la manière suivante :
10,3 milliards de francs au titre de la rémunération de la garantie
accordée par lEtat aux caisses dépargne, contre 11,7 milliards de
francs en 1998 (ligne 813) ;
6,2 milliards de francs (contre 6,9 milliards de francs inscrits
dans lévaluation révisée pour 1998) pour la rémunération de la garantie
accordée par lEtat à la Caisse nationale dépargne (ligne 815) ;
500 millions de francs au titre de la dévolution à lEtat des
avoirs de trésorerie des réserves dépargne logement de cette caisse, au lieu de
1,4 milliard de francs en 1998.
Les tableaux ci-après résument lévolution du fonds de réserve et de garantie
des caisses dépargne (FRGCE) et du fonds de réserve et de garantie de la Caisse
nationale dépargne (FRGCNE) depuis 1993 et font apparaître le ratio des réserves
rapportées aux encours gérés. On rappellera quen vertu de la réglementation, ce
ratio prudentiel doit être au moins égal à 2%.
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION DU FONDS DE
RÉSERVE ET DE GARANTIE DES CAISSES DÉPARGNE (FRGCE)
(en milliards de francs) |
|
Montants |
Dépôts(a) |
Ratio FRGCE (b) |
Réserves au 1er janvier 1993 |
34,5 |
385,4 |
6 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1993, avant affectation des résultats
Résultat propre 1993 du FRGCNE
Transfert du résultat 1993 des sections Livret A CEP |
- 11,5
23
2,1
9 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1994 |
34,1 |
380,2 |
5,9 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1994, avant affectation des résultats
Résultat propre 1994 du FRGCNE
Transfert du résultat 1994 des sections Livrets A CEP |
- 11,5
22,6
0,7
4,3 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1995 |
27,6 |
403,4 |
2,3 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1995, avant affectation des résultats
Résultat propre 1995 du FRGCE
Transfert du résultat 1995 des sections du Livret A CEP |
- 18,5
11,6
1
4,9 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1996 |
17,5 |
413,4 |
2 % (c) |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1996, avant affectation des résultats
Résultat propre 1996 du FRGCE
Transfert du résultat 1996 des sections du Livrets A CEP |
- 10
8,5 (c)
0,4
9,8 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1997 |
18,7 |
400,2 |
2 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1997 avant affectation des résultats
Résultat propre 1997 du FRGCE
Transfert du résultat 1997 des sections Livrets A CEP |
- 10,1
8,6
0,1
11,3 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1998 |
20 |
414 |
2 % |
Prélèvement de lEtat |
- 11,7 |
|
|
Réserves au 31 décembre 1998 avant affectation des
résultats |
8,3 |
|
|
Résultat propre 1998 du FRGCE |
2,3 |
|
|
Transfert du résultat 1998 des sections Livrets A CEB |
n.c. |
|
|
Réserves au 1er janvier 1999 |
n.c. |
413 |
2 % |
Prélèvement de lEtat |
- 10,3 |
|
|
Réserves au 31 décembre 1999 avant affectation des
résultats |
10,1 |
|
|
(a) Encours des dépôts livrets A des caisses
dépargne, au 1er janvier de lannée. (b) Le ratio se calcule de
la manière suivante : (réserves au 1er janvier N - prélèvement)/dépôts.
(c) Montants intégrant des transferts entre fonds de réserve.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION DU FONDS DE
RÉSERVE ET DE GARANTIE DE LA
CAISSE NATIONALE DÉPARGNE (FRGCNE)
(en milliards de francs) |
|
Montants |
Dépôts (a) |
Ratio FRGCNE (b) |
Réserves au 1er janvier 1993 |
3,7 |
271,4 |
0 % |
Avance du résultat 1993 de la section Livrets A et B CNE
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1993, avant affectation des résultats
Résultat propre 1993 du FRGCNE
Transfert du solde du résultat 1993 des sections 050 |
1,2
- 4,9
0
0,3
1 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1994 |
1,3 |
270,2 |
0,2 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1994, avant affectation des résultats
Résultat propre 1994 du FRGCNE
Transfert du résultat 1994 des sections Livrets A et B CNE |
0
1,3
0,1
0,2 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1995 |
1,6 |
284,8 |
1 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1995, avant affectation des résultats
Résultat propre 1995 du FRGCNE
Transfert du résultat 1995 des sections Livrets A et B de la CNE |
0
2,9 (c)
0,1
0 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1996 |
3 |
303,4 |
2 % |
Prélèvement de lEtat
Réserves au 31 décembre 1996, avant affectation des résultats
Résultat propre 1996 du FRGCNE
Transfert du résultat 1995 des sections Livrets A et B CNE |
0
6,1 (c)
0,2
5,4 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1997 |
11,7 |
283,9 |
2,6 % |
Prélèvement de lEtat |
4 |
|
|
Réserves au 31 décembre 1997, avant affectation des
résultats |
7,7 (c) |
|
|
Résultat propre 1997 du FRGCNE |
0,3 |
|
|
Transfert du résultat 1997 des sections Livrets A et B CNE |
4,8 |
|
|
Réserves au 1er janvier 1998 |
12,8 |
293,7 |
2 % |
Prélèvement de lEtat |
- 6,9 |
|
|
Réserves au 31 décembre 1998, avant affectation des
résultats |
5,6 |
|
|
Résultat propre 1998 du FRGCNE |
1,6 |
|
|
Transfert du résultat 1998 des sections Livrets A et
B CNE |
n.c. |
|
|
Réserves au 1er janvier 1999 |
n.c. |
288 |
2 % |
Prélèvement de lEtat |
6,2 |
|
|
Réserves au 31 décembre 1999 |
7,9 |
|
|
(a) Encours des dépôts sur livrets A et B de la
Caisse nationale dépargne, au 1er janvier de lannée. (b) Le
ratio FRGCNE se calcule de la manière suivante : (réserves au 1er
janvier N - prélèvement)/dépôts.
(c) Montants intégrant des transferts entre fonds de réserve.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
· Les recettes en atténuation de la dette, retracées en projet de
loi de finances par la ligne 806, font lobjet, comme à laccoutumé,
dimportantes variations (9), comme en
témoigne le tableau ci-après.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ÉVOLUTION RÉCENTE DES
RECETTES EN ATTÉNUATION
DES CHARGES DE LA DETTE (a)
(en millions de francs) |
|
|
|
1997 |
1998 |
PLF |
|
1995
Exécution |
1996
Exécution |
LFI |
Exécution |
LFI |
Révisé |
1999 |
Rémunération du compte du Trésor à la Banque de France et
rémunérations des pensions sur titres dEtat |
1.520,8 |
2.742,9 |
2.150 |
3.027,9 |
1.393 |
3.000 |
1.997 |
Coupons courus sur OAT |
12.735,4 |
8.963,9 |
9.246,3 |
9.267,8 |
8.094 |
9.877 |
7.751 |
Coupons courus sur BTAN |
8.764,4 |
5.615,6 |
6.356,3 |
3.981,8 |
4.305 |
8.118 |
6.256 |
Recettes du FSR |
1.324,8 |
911,9 |
- |
501,9 |
- |
- |
- |
Divers (b) |
1.566,7 |
1.149,3 |
21 |
328,4 |
21 |
250 |
- |
Total hors FSC |
25.902,1 |
19.383,6 |
17.980,6 |
17.107,8 |
13.813 |
21.245 |
16.004 |
FSC (ligne 817 à partir de 1997) |
1.000,5 |
932,3 |
- |
1.073,8 |
- |
- |
- |
TOTAL |
26.902,6 |
20.315,9 |
17.980,6 |
18.181,6 |
13.813 |
21.245 |
16.004 |
(a) Lignes 806 et, à partir de 1997, 817
pour les recettes du FSC, ne faisant pas lobjet dune évaluation en loi de
finances initiale. (b) Y compris reversement dintérêts perçus sur les
titres émis au profit du FSR (sous-ligne 806-57 et sous-ligne 806-55 à compter de 1997)
: 346,6 millions de francs en 1994, 265,9 millions de francs en 1995, 468,6 millions de
francs en 1996 et 5,97 millions de francs au 31 juillet 1997.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
La prévision révisée pour 1998 se traduit par une forte augmentation des recettes
dordre par rapport à la loi de finances initiale. Elles passeraient ainsi de
13,81 milliards de francs à 21,24 milliards de francs, principalement en raison
de lopération déchange sur lécu conduite le 15 avril dernier,
portant sur 60 milliards de francs.
Pour 1999, les recettes dordre sont prévues à hauteur de 16 milliards de
francs.
Les recettes enregistrées au titre de la rémunération du compte du Trésor à la
Banque de France et les rémunérations des pensions sur titres dEtat (lignes 806-02
et 806-07) sont liées à lencours moyen du compte courant du Trésor et des
pensions auprès de la Banque de France. Il faut rappeler que lencours courant
Banque de France est rémunéré au taux des appels doffres (3,3% depuis le
début de lannée), tandis que le taux des prises en pensions se situe entre 10 et
20 points au-dessus des appels doffres.
Lévolution des prises en pensions est principalement liée aux opérations de
préparation du refinancement de lignes importantes dOAT et de BTAN.
Sagissant des recettes de coupons courus (ligne 806-12 pour les OAT et 806-22
pour les BTAN), on rappellera quelles représentent les intérêts versés par les
porteurs au moment de lachat des titres pour pouvoir toucher un coupon plein
dintérêts à la date de règlement des titres. Ce système garantit la liquidité
des titres sur le marché.
Il est cependant difficile de calculer ex-ante les recettes de lexercice
n + 1 à partir du seul tableau prévisionnel démission du Trésor et des
anticipations de taux. En effet, le volume des recettes de coupons courus résulte de
paramètres techniques : dates dadjudication, choix des lignes de titres et
volumes démissions sur chacune de ces lignes. Ces éléments expliquent les
variations, parfois très importantes, constatées entre prévision et exécution.
CHAPITRE II
LA POURSUITE DU MOUVEMENT DE DIMINUTION DES PRÉLÈVEMENTS
OBLIGATOIRES
A.- UN REFLUX QUI SE POURSUIT EN 1999
· En 1998, les prélèvements obligatoires ont amorcé une diminution en
étant ramenés à 45,9% du PIB, soit un recul par rapport au pic observé en 1997
(46,1%), mais aussi une rupture par rapport à une tendance continue à
laugmentation rapide de ces prélèvements depuis 1994.
Cette diminution résulte avant tout de la réduction du poids des impôts, les
prélèvements destinés aux organismes de sécurité sociale continuant à augmenter
quoique à un rythme peu soutenu. Ils passeraient en effet de 22,3% à 22,4% du PIB entre
1997 et 1998. On notera toutefois lévolution notable de leur répartition interne,
puisque les cotisations sociales proprement dites régressent de 19,2% à 17,2% entre ces
mêmes années, tandis que les impôts affectés aux organismes de sécurité sociale, qui
comprennent notamment la cotisation sociale généralisée et la contribution au
remboursement de la dette sociale passent de 3,1% à 5,2%. Cette évolution traduit
leffet combiné de la majoration de la CSG par la loi de financement de la
sécurité sociale pour 1998 et de la baisse des cotisations maladie.
Sagissant des impôts, leur part relative dans le PIB diminue, passant de 23,8%
en 1997 à 23,5% en 1998. Ce résultat découle avant tout de la réduction de
0,2 point de PIB des impôts dEtat. En effet, en dépit de la réévaluation
des recettes de TVA nette et dimpôt sur le revenu dans lestimation révisée
pour 1998, les recettes fiscales nettes progressent moins vite que le PIB en valeur (3,1%
contre 4,4% pour le PIB).
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
RAPPORTÉS AU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT TOTAL
(en %) |
|
1988 |
1989 |
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
Prélèvements destinés aux organismes de
sécurité sociale et au FSV et à la CADES (1) |
19,7 |
19,9 |
20,1 |
20,3 |
20,6 |
21,1 |
21,3 |
21,5 |
22,1 |
22,3 |
22,4 |
22,5 |
dont :
Cotisations sociales
Impôts, y compris CSG et CRDS |
19,0
0,8 |
19,2
0,7 |
19,3
0,8 |
19,2
1,1 |
19,4
1,2 |
19,6
1,5 |
19,1
2,1 |
19,3
2,2 |
19,7
2,4 |
19,2
3,1 |
17,2
5,2 |
17,1
5,4 |
Impôts hors Sécurité sociale (2) |
24,1 |
23,8 |
23,6 |
23,6 |
23,0 |
22,8 |
22,8 |
23,1 |
23,5 |
23,8 |
23,5 |
23,2 |
dont :
Etat
Collectivités locales
CEE |
16,7
5,9
1,2 |
16,6
5,9
1,1 |
16,3
6,1
0,9 |
15,8
6,3
1,2 |
15,2
6,4
1,1 |
14,7
6,8
1,1 |
14,6
6,8
1,1 |
14,9
6,8
1,0 |
15,2
7,0
1,0 |
15,2
7,2
1,1 |
15,0
7,1
1,1 |
14,9
7,0
1,1 |
TOTAL |
43,8 |
43,7 |
43,7 |
43,9 |
43,7 |
43,9 |
44,1 |
44,5 |
45,7 |
46,1 |
45,9 |
45,7 |
Total net des allégements de cotisations
(3) |
43,8 |
43,7 |
43,7 |
43,8 |
43,6 |
43,8 |
43,8 |
44,1 |
45,0 |
45,3 |
45,2 |
45,0 |
Part de la richesse prélevée par la sphère
publique (4) |
35,6 |
41,4 |
44,3 |
48,8 |
35,7 |
69,9 |
46,9 |
57,7 |
86,9 |
57,6 |
42,5 |
41,4 |
(1) A partir de 1994, le fonds de solidarité
vieillesse (FSV) est créé et recueille une partie de la CSG ainsi que les droits sur les
alcools. La CADES, créée en 1996, recueille la CRDS. (2) Cette décomposition ne prend
pas en compte les prélèvements destinés aux organismes divers dadministration
centrale (hors CADES), qui représentent, selon les années, 0,2 à 0,3 point de PIB.
(3) A partir de 1991, des prises en charge par lEtat de cotisations employeur se
sont progressivement mises en oeuvre. Daprès les conventions de la Comptabilité
nationale, les cotisations sociales sont cependant maintenues au même niveau, la perte de
recettes pour les organismes de sécurité sociale étant compensée par une subvention de
lEtat aux entreprises. Cependant, cette mesure se traduit bien par une baisse des
prélèvements obligatoires supportés par les entreprises, dont leffet est retracé
sur cette ligne.
(4) Il sagit du rapport entre laugmentation des prélèvements obligatoires
effectifs en une année et laugmentation du PIB pendant cette même année.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
Daucuns ont pu relever un écart entre les prévisions pour 1997 fournies lors du
projet de loi de finances pour 1998, sagissant du niveau des prélèvements
obligatoires (46%) et celui annoncé pour cette même année 1997 lors de la présentation
du présent projet (46,1%). En réponse aux questions posées à ce sujet par votre
Rapporteur général, le ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie a fourni les explications figurant dans lencadré ci-après.
· Pour 1999, il est prévu que le niveau total des prélèvements
obligatoires continue à baisser, passant à 45,7% du PIB.
Cette diminution résulte avant tout de celle des impôts (hors impositions affectées
à la sécurité sociale), qui atteindraient 23,2% du PIB, contre 23,5% en 1998.
Si limpact des prélèvements au profit des institutions communautaires reste
stable, avec 1,1% du PIB, les impositions bénéficiant à lEtat et aux
collectivités locales voient leur part dans le PIB se réduire.
Sagissant de lEtat, à linverse de ce qui est prévu pour 1998, les
recettes fiscales nettes progresseraient plus vite que le PIB en valeur. Cette évolution
est notamment liée au rendement de limpôt sur le revenu et de limpôt sur
les sociétés, qui bénéficient tous deux dune assiette dynamique. Toutefois, la
compensation par lEtat, via les prélèvements sur recettes, des pertes de
recettes pour les collectivités locales résultant de la réforme de la taxe
professionnelle conduirait au total à une nouvelle baisse du taux de prélèvements
obligatoires de lEtat.
Le taux de prélèvements obligatoires des administrations locales diminuerait lui
aussi de 0,1 point de PIB en 1999, soit une réduction identique à celle prévue en
1998, grâce à la suppression de la part régionale des droits de mutation à titre
onéreux et à un effort durable de modération des taux votés. La réforme de la taxe
professionnelle qui est, comme on la vu, entièrement compensée par lEtat,
ninduit pas une baisse du taux de prélèvements obligatoires des administrations
locales.
Ces évolutions favorables sont partiellement compensées par la croissance maintenue
des prélèvements destinés aux organismes de sécurité sociale, qui passent de 22,4% à
22,5% du PIB, suivant en cela la tendance observée depuis 1997.
En effet, la substitution de la CSG aux cotisations sociales contribue à alourdir le
poids des prélèvements obligatoires perçus par les administrations de sécurité
sociale. Les mesures de financement de la sécurité sociale prises en 1998, dont
notamment la baisse des cotisations maladie, le passage à 7,5% de la CSG avec
élargissement de lassiette et la généralisation des deux prélèvements de 1%
CNAV et CNAF sur les revenus de lépargne, se traduisent par une augmentation des
prélèvements sur le revenu global des ménages. Le taux de prélèvements obligatoires
des administrations de sécurité sociale progresserait ainsi de 0,1 point
(cotisations + impôts) en 1999, soit la même croissance quen 1998. En revanche,
ces mesures ont réduit les prélèvements sur les revenus de travail.
B.- UN RÉÉQUILIBRAGE PROGRESSIF DES
PRÉLÈVEMENTS
Pour 1999, leffet net des mesures fiscales prévues (10) devrait contribuer pour 16,1 milliards de francs
à la diminution des prélèvements obligatoires.
Le tableau ci-après détaille leffet net de ces mesures, en les classant selon
leur objet. Elles correspondent en effet aux trois priorités définies par le
Gouvernement, à savoir favoriser lemploi, accroître la justice sociale et initier
le développement dune fiscalité écologique.
Sagissant de ce dernier point, les mesures de rattrapage de lécart entre
la taxation du gazole et celle du supercarburant ainsi que celles de baisse de la TVA sur
le traitement des déchets faisant lobjet dun tri sélectif témoignent de la
volonté de tenir davantage compte des effets sur lenvironnement de certaines
activités, qui sont mal pris en compte par le marché seul (externalités). On ajoutera
que le tableau ne mentionne pas la modernisation et la réintégration dans le budget
général des cinq taxes fiscales et parafiscales précédemment affectées à
lADEME. Cette opération est en effet neutre sur le plan des prélèvements.
Les mesures en faveur de lemploi constituent lessentiel des allégements de
fiscalité, avec 16,1 milliards de francs, dont 10,7 milliards de francs pour
les entreprises. Pour ces dernières, la mesure la plus significative réside dans la
suppression de la part salaire de la taxe professionnelle, dont leffet, net de la
mesure dunification du régime dimposition des cessions de locaux
professionnels, est évalué à 7,2 milliards de francs.
Au total les allégements consentis aux entreprises sont cependant limités à
8,3 milliards de francs, compte tenu notamment de la majoration de la TIPP et de la
limitation de lavoir fiscal pour les placements financiers des entreprises.
Cest donc lensemble des ménages qui est largement bénéficiaire des
mesures proposées, avec un allégement des charges de 10,3 milliards de francs, tout
particulièrement en raison de lapplication du taux réduit de TVA sur certains
produits ciblés. Par ailleurs, sagissant des ménages, un alourdissement de
2,5 milliards de francs de la pression fiscale est prévu, dont 2 milliards de
francs au titre des mesures visant à accroître le rendement de limpôt sur la
fortune et à limiter lévasion fiscale. On notera que leffet de
labaissement de lavantage maximal en impôt résultant du quotient familial
nest pas pris en compte dans ce tableau, dans la mesure où il est compensé par
labandon de la mise sous condition de ressources des allocations familiales.
|
|
|
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|
ESTIMATION DE LEFFET
BUDGÉTAIRE DES MESURES FISCALES EN 1999
(en milliards de francs) |
|
Entreprises |
Ménages |
Total |
Mesures en faveur de lemploi |
|
Tous ménages |
Gros patrimoines |
|
Suppression de la taxe professionnelle sur les salaires Abaissement
des taxes sur les ventes de locaux dhabitation
Encourager les transmissions anticipées de patrimoine personnel et professionnel
Unification du régime dimposition des cessions de locaux professionnels
Allégement des formalités fiscales pour 500.000 très petites entreprises
Crédit dimpôt pour création demplois (mesure LFI 1998)
Crédit dimpôt à raison des dépenses dentretien de lhabitation
principale (mesure LFI 1998) |
- 7,2 0,0
- 0,5
- 3,0 |
- 3,7 - 0,3
- 1,4 |
|
- 7,2 - 3,7
- 0,3
0,0
- 0,5
- 3,0
- 1,4 |
TOTAL |
- 10,7 |
- 5,4 |
0,0 |
- 16,1 |
Mesures en faveur de la justice sociale |
|
|
|
|
Lutte contre lévasion fiscale des grandes fortunes et
relèvement du taux maximum dimposition de lISF Moralisation des avantages
liés à la transmission des patrimoines par le biais de lassurance-vie
Limitation de lavoir fiscal pour les placements financiers des entreprises
Modernisation de la taxe dhabitation et des autres impôts locaux
Baisse à 5,5% de la TVA applicable aux abonnements EDF-GDF
Baisse à 5,5% de la TVA sur les appareillages destinés aux diabétiques et à
certains handicapés
Baisse à 5,5% de la TVA sur les travaux damélioration réalisés par les
bailleurs privés de logements sociaux
Gratuité des cartes didentité
Suppression de la taxe dexamen pour lobtention du permis de conduire
Suppression de divers impôts et taxes |
1,0 - 0,1 |
0,0 - 4,0
- 0,2
- 0,2
- 0,6
- 0,6 |
2,0 0,5 |
2,0 0,5
1,0
0,0
- 4,0
- 0,2
- 0,2
- 0,6
- 0,6
- 0,1 |
TOTAL |
0,9 |
- 5,6 |
2,5 |
- 2,2 |
Mesures de fiscalité écologique |
|
|
|
|
Rattrapage de la TIPP gazole et gel de la TIPP sur
lessence sans plomb Baisse à 5,5% de la TVA sur le traitement des déchets
faisant lobjet dun tri sélectif
Amortissement exceptionnel sur 12 mois des véhicules bicarburés |
1,5 |
1,1 - 0,3
- 0,1 |
|
2,6 - 0,3
- 0,1 |
TOTAL |
1,5 |
0,7 |
0,0 |
2,2 |
|
- 5,3 |
- 8,9 |
2,5 |
- 11,7 |
|
- 8,3 |
- 10,3 |
2,5 |
- 16,1 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
C.- DES COMPARAISONS À MANIER AVEC
PRUDENCE COMPTE-TENU DE LIMPORTANCE DES CONVENTIONS MÉTHODOLOGIQUES
Le 28 septembre dernier, lOffice européen des statistiques (Eurostat) a
publié les premières données disponibles concernant les prélèvements obligatoires
dans les Etats membres de lUnion européenne en 1997. Le taux moyen se stabiliserait
à 42,6%, soit un niveau identique à 1996, en rupture avec la croissance ininterrompue
observée depuis 1994 (11).
|
|
|
|
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|
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|
|
PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES
DANS LES ÉTATS MEMBRES DE LUNION
(en % du PIB) |
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
Belgique Danemark
Allemagne
Grèce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Suède
Royaume-Uni |
44,3 49,7
39,5
-
35,2
43,7
35,5
38,8
43,4
45,1
41,3
32,3
45,4
55,6
37,5 |
44,3 49,9
41,2
-
35,5
44,0
35,9
39,8
42,7
47,5
41,8
33,6
46,8
52,6
37,4 |
44,5 50,2
41,9
-
37,2
43,7
36,1
42,1
41,8
47,4
43,1
35,9
46,8
51,0
36,4 |
45,2 51,3
42,3
33,0
36,4
44,1
36,0
43,5
43,9
48,2
44,0
34,7
45,5
50,1
35,3 |
46,3 53,1
42,6
33,7
36,1
44,2
36,7
40,7
44,3
46,1
42,8
35,1
47,6
49,7
35,8 |
46,1 52,7
42,7
34,1
35,0
44,7
34,4
40,9
44,1
45,1
43,0
35,9
46,3
49,8
36,8 |
46,2 53,5
42,0
33,9
35,6
46,0
34,3
42,8
44,7
44,9
44,2
37,1
48,2
53,9
36,7 |
46,6 53,1
41,6
-
36,2
46,3
34,1
44,5
45,6
45,9
44,9
37,9
47,5
54,1
35,9 |
EUR-15 EUR-11 |
40,8 40,5 |
41,4 41,4 |
41,9 42,2 |
42,1 42,8 |
41,9 42,4 |
42,1 42,4 |
42,6 42,8 |
42,6 43,2 |
Source : Eurostat. |
On remarque que le taux prévu pour la France est légèrement supérieur aux données
fournies par la comptabilité nationale, avec 46,3% contre 46,1%.
Cette différence ne constitue aucunement la preuve dun quelconque artifice
comptable, mais bien un rappel de limportance des conventions et des méthodes
suivies pour le calcul des prélèvements obligatoires.
Ainsi, la différence de 0,2 point entre les statistiques nationales et les
statistiques européennes ne résulte pas dune évaluation différente de la masse
des recettes fiscales, mais dun écart sagissant des méthodes de calcul du
PIB lui-même.
En effet, le Système Européen des Comptes nationaux (SEC édition 79) diffère sur
certains points du système français.
Par exemple, le territoire économique de référence de la base actuelle des comptes
nationaux français se limite à la France métropolitaine et doit être étendu aux
départements doutre-mer en vertu du SEC 79.
Les différences de convention portent sur le traitement du crédit-bail, la mesure des
services dassurance, lamortissement des voies et réseaux, la mesure de la
démarque inconnue, le traitement des frais de contrôle et le classement des versements
des administrations publiques aux sociétés de transport au titre de la compensation de
la tarification de la carte orange.
De plus, une estimation incorrecte des rémunérations des salariés des hôpitaux
publics a été rectifiée.
Le tableau ci-après récapitule limpact de ces retraitements.
|
|
|
|
|
PASSAGE DU PIB DES COMPTES
NATIONAUX AU PIB AU SENS DU TRAITÉ DE MAASTRICHT
(en milliards de francs) |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
PIB des comptes nationaux français |
7.389,7 |
7.662,4 |
7.871,7 |
8.137,1 |
Modifications : PIB des DOM
Crédit-bail
Assurances
Amortissement des voies et réseaux
Démarque inconnue
Frais de contrôle
Versement « carte orange »
Rémunérations des salariés des hôpitaux |
83,8 4,2
- 41,8
- 33,2
- 26,7
1,1
- 6,0
- 6,8 |
87,0 1,8
- 53,0
- 35,0
- 26,7
1,2
- 5,7
- 7,1 |
89,3 0,7
- 54,2
- 37,1
- 27,6
1,3
- 6,4
- 7,3 |
92,4 0,7
- 60,0
- 39,0
- 28,5
1,5
- 6,7
- 7,4 |
Total des modifications |
- 25,4 |
- 37,5 |
- 41,3 |
- 47,2 |
PIB au sens de Maastricht |
7.364,3 |
7.624,9 |
7.830,4 |
8.089,9 |
Source : Rapport sur les
comptes de la Nation de lannée 1997, tome II, page 10. |
Le PIB au sens de la comptabilité européenne étant diminué, il est normal
quavec une même évaluation des recettes fiscales le ratio recettes fiscales/PIB
tende à augmenter.
Ces précisions méthodologiques rappellent, si besoin était, que toute comparaison en
matière de prélèvements obligatoires doit être prudente, tant la notion est
conventionnelle.
On rappellera à cet égard que les agrégats de recettes tirés de létat A
ne sont pas directement utilisables pour appréhender la masse de ces prélèvements,
puisquun nombre important de retraitements doivent être opérés pour passer de la
nomenclature de la comptabilité publique à celle de la comptabilité nationale (12).
Cliquer ici pour retourner au sommaire général du tome I
volume 2 du rapport
() Contre 5,47 milliards de francs en 1997 et 6,27
milliards de francs prévus pour 1998.
() n° 20-2-6-768, rattachés au budget des Charges
communes.
() JO Débats Assemblée nationale, p. 5950 et 5951.
() Le projet de budget communautaire et lévolution
du prélèvement communautaire qui en est la résultante font lobjet dune
étude plus détaillée dans le commentaire de larticle 42 du présent projet..
Voir le tome II du présent rapport.
() Taux égal à la somme du taux prévisionnel
dévolution des prix à la consommation des ménages (hors tabac) pour 1999 et de la
moitié du taux dévolution du PIB en volume en 1998.
() Conformément au 2° du II de
larticle 1648 A bis du code général des impôts.
() Hors impact sur la TVA, estimé à 170 millions
de francs.
() France Télécom a été transformé en société
anonyme par la loi du 26 juillet 1996 (n° 96-660).
() On rappellera que les recettes du fonds de
stabilisation des changes sont comptabilisées depuis 1997 sur la ligne 817. Elles ne font
pas lobjet dune évaluation inscrite à létat A et
napparaissent quen exécution.
() Y compris leffet 1999 des mesures déjà
adoptées en loi de finances pour 1998.
()Votre Rapporteur général tient à rappeler,
quoutre son caractère conventionnel, la notion de prélèvements obligatoires
constitue un mauvais indicateur de la qualité de la dépense publique. A cet égard, on
se reportera utilement au tome I, volume1, du présent rapport, p. 142 à 147.
() Pour la méthodologie de ces opérations, on se
reportera utilement au tome II du rapport sur les comptes de la Nation pour 1997,
pages 175 à 180, ainsi quau tableau 10-02 C qui fait la synthèse des
retraitements pour 1997, pages 186 et 187.
- Cliquer ici pour
retourner au sommaire général.
- Cliquez ici pour retourner à la liste des rapports et avis
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