 
N° 1116
______
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
ONZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 8 octobre 1998.
AVIS
PRÉSENTÉ
AU NOM DE LA COMMISSION DE LA PRODUCTION ET DES ÉCHANGES (1) SUR LE PROJET DE loi de finances pour 1999 (n° 1078),
TOME V
ÉCONOMIE, FINANCES et INDUSTRIE
COMMERCE EXTÉRIEUR
PAR M. NICOLAS FORISSIER,
Député.
(1) La composition de cette commission figure au verso de la présente page.
Voir le numéro : 1111 (annexe 12)
La commission de la production et des échanges est composée de : M. André Lajoinie, président ; MM. Jean-Paul Charié, Jean-Pierre Defontaine, Pierre Ducout, Jean Proriol, vice-présidents ; MM. Léonce Deprez, Christian Jacob, Daniel Paul, Patrick Rimbert, secrétaires ; MM. Jean-Pierre Abelin, Jean-Claude Abrioux, Stéphane Alaize, Damien Alary, André Angot, François Asensi, Jean-Marie Aubron, Pierre Aubry, Jean Auclair, Jean-Pierre Balduyck, Jacques Bascou, Mme Sylvia Bassot, MM. Christian Bataille, Jean Besson, Gilbert Biessy, Claude Billard, Claude Birraux, Jean-Pierre Blazy, Serge Blisko, Jean-Claude Bois, Daniel Boisserie, Franck Borotra, Christian Bourquin, Mme Danièle Bousquet, MM. François Brottes, Marcel Cabiddu, Alain Cacheux, Dominique Caillaud, André Capet, Laurent Cathala, Jean-Paul Chanteguet, Jean Charroppin, Philippe Chaulet, Jean-Claude Chazal, Daniel Chevallier, Pierre Cohen, Alain Cousin, Yves Coussain, Jean-Michel Couve, Jean-Claude Daniel, Marc-Philippe Daubresse, Philippe Decaudin, Jacques Desallangre, Eric Doligé, François Dosé, Jean-Pierre Dufau, Marc Dumoulin, Dominique Dupilet, Philippe Duron, Jean-Claude Etienne, Laurent Fabius, Alain Fabre-Pujol, Albert Facon, Alain Ferry, Jean-Jacques Filleul, Jacques Fleury, Nicolas Forissier, Roland Francisci, Claude Gaillard, Robert Galley, Claude Gatignol, André Godin, Alain Gouriou, Joël Goyheneix, Michel Grégoire, Gérard Grignon, Hubert Grimault, Lucien Guichon, Gérard Hamel, Patrick Herr, Claude Hoarau, Robert Honde, Claude Jacquot, Mme Janine Jambu, MM. Aimé Kergueris, Jean Launay, Thierry Lazaro, Patrick Lemasle, Jean-Claude Lemoine, Jacques Le Nay, Jean-Claude Lenoir, Arnaud Lepercq, René Leroux, Roger Lestas, Alain Le Vern, Félix Leyzour, Michel Liebgott, Lionnel Luca, Jean-Michel Marchand, Daniel Marcovitch, Alfred Marie-Jeanne, Alain Marleix, Daniel Marsin, Philippe Martin, Jacques Masdeu-Arus, Roger Meï, Roland Metzinger, Pierre Micaux, Yvon Montané, Gabriel Montcharmont, Jean-Marie Morisset, Bernard Nayral, Jean-Paul Nunzi, Patrick Ollier, Joseph Parrenin, Paul Patriarche, François Patriat, Germinal Peiro, Jacques Pélissard, Mmes Marie-Françoise Pérol-Dumont, Annette Peulvast-Bergeal, MM. Serge Poignant, Bernard Pons, Jacques Rebillard, Jean-Luc Reitzer, Gérard Revol, Mme Marie-Line Reynaud, M. Jean Rigaud, Mme Michèle Rivasi, MM. Jean Roatta, André Santini, Joël Sarlot, Mme Odile Saugues, MM. François Sauvadet, Bernard Schreiner, Jean-Claude Thomas, Léon Vachet, Daniel Vachez, François Vannson, Michel Vaxès, Michel Vergnier, Alain Veyret, Gérard Voisin, Roland Vuillaume.
INTRODUCTION 5
Chapitre IER : LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
I. LÉVOLUTION DU COMMERCE MONDIAL
A. LES RÉSULTATS POUR 1997
B. LES PERSPECTIVES POUR 1998
II. LAUTORITÉ ET LES COMPÉTENCES RECONNUES DE LOMC
Chapitre II : LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE
I. UN EXCÉDENT COMMERCIAL CONSOLIDÉ À UN NIVEAU ÉLEVÉ
A. ANALYSE SECTORIELLE
1. Le solde des échanges industriels
a) Les biens déquipement professionnel
b) La construction automobile
c) Les biens de consommation
d) Les biens intermédiaires
2. Lévolution de la facture énergétique
3. Lexcédent record des échanges agricoles et agro-alimentaires
4. Les échanges de services
B. ANALYSE GÉOGRAPHIQUE
II. LA CONCENTRATION DE LAPPAREIL EXPORTATEUR FRANÇAIS
A. LA PLACE PRÉPONDÉRANTE DES GRANDS INTERVENANTS
B. LES PME-PMI : DES ACTEURS ENCORE MODESTES SUR LES MARCHÉS ÉTRANGERS
Chapitre III : LE SOUTIEN PUBLIC À LEXPORTATION : UN ENJEU SOUS-ESTIMÉ
I. LINTROUVABLE STRATÉGIE DU SOUTIEN PUBLIC À LEXPORTATION
A. UNE ÉVOLUTION CHAOTIQUE DES CRÉDITS
B. UNE RÉFORME DE NOTRE DISPOSITIF DE SOUTIEN AU POINT MORT
II. LES INSTRUMENTS INSTITUTIONNELS DE LAIDE À LEXPORTATION
A. LE CFME-ACTIM ET LE CFCE DANS LEXPECTATIVE
1. Un coup darrêt dans la progression des crédits du CFME-ACTIM
2. Le ralentissement des projets de réforme du CFCE
B. LE NÉCESSAIRE RECENTRAGE DE LACTION DE LA DIRECTION DES RELATIONS ÉCONOMIQUES EXTÉRIEURES (DREE) VERS LES PME
1. Le recadrage des missions des postes dexpansion économique (PEE)
2. Le rôle des directions régionales du commerce extérieur (DRCE)
C. LEFFORT DE FORMATION AUX MÉTIERS DE LEXPORT : LES COOPÉRANTS DU SERVICE NATIONAL ET LE PROGRAMME FACE
1. Lavenir des procédures CSNA (coopérants du service national dans ladministration) CSNE (coopérants du service national en entreprise)
2. Le programme FACE
III. LES INSTRUMENTS FINANCIERS
A. LES INSTRUMENTS GÉRÉS PAR NATEXIS BANQUE
B. LES INSTRUMENTS GÉRÉS PAR LA COFACE
1. Lassurance-crédit à court et moyen termes
2. La garantie des investissements
3. La garantie de change
4. Lassurance-prospection et lassurance-foire
C. LEXTENSION DU CHAMP DINTERVENTION DU FONDS DAIDE AUX ÉTUDES ET AU SECTEUR PRIVÉ (FASEP)
TRAVAUX DE LA COMMISSION 59
I. AUDITION 59
II. EXAMEN DES CRÉDITS 65
Les chiffres du commerce extérieur peuvent parfois être trompeurs et masquer une réalité préoccupante dont la traduction statistique ne sest pas encore fait sentir.
Ainsi en 1997, le produit intérieur brut réel a, dans le monde, augmenté de 3 % et les exportations ont dans le même temps progressé de 9,5 %. En France, le solde du commerce extérieur a atteint lannée dernière un niveau record en sétablissant à 169,7 milliards de francs (contre 85 milliards en 1996).
Les indicateurs du premier semestre de 1998 demeurent excellents (le solde positif par exemple de nos échanges, est de 84,9 milliards de francs contre 78,8 au terme des six premiers mois de 1996).
Ce nest quà partir des derniers mois de lannée que la récession et la crise asiatique commenceront à produire leur plein effet.
Si la France a jusquà présent été relativement épargnée par les retombées de la crise internationale, elle le doit largement à la structure de ses échanges. 7 % seulement de nos exportations se font vers le continent asiatique (dont 3 % vers les cinq pays les plus touchés par la récession). Mais les effets liés à lintégration croissante des économies finiront par rattraper notre pays.
La crise monétaire qui a secoué lAsie à la fin de lannée 1997 a déclenché un mouvement de récession affectant la quasi-totalité de la planète. LEurope occidentale et plus particulièrement la future « Eurolande » est pour linstant épargnée. Mais autour de ce havre incertain, la crise se généralise. Plusieurs observations accréditent ce constat :
la récession na pas été circonscrite à lExtrême-Orient et sest « exportée » ;
lensemble des économies émergentes quelles soient latino-américaines ou dEurope orientale est aujourdhui touché par le phénomène ;
sagissant plus particulièrement du Japon, la récession est moins conjoncturelle quon aurait pu le croire dans un premier temps ;
la chute continue des cours des matières premières pénalise de nombreuses économies en croissance et en particulier celles des pays membres de lOPEP ;
enfin, les économies anglo-saxonnes (Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni) sont à leur tour frappées par un fort repli de leur demande intérieure.
Dans ce contexte, le dynamisme des échanges français risque dêtre sévèrement affecté. Dopées par des monnaies dévaluées, les économies asiatiques en général et japonaise en particulier risquent de délaisser des marchés domestiques déprimés pour partir à la conquête de nouveaux débouchés extérieurs. Premier signe avant-coureur relevé : au premier semestre de 1998, notre solde commercial avec les pays émergents dAsie repassait « dans le rouge » affichant un déficit de 9 milliards de francs alors quun résultat positif de 3,5 milliards avait été dégagé au premier semestre de 1997. Enfin, la baisse de la consommation enregistrée en Amérique du Nord et au Royaume-Uni devrait nous pénaliser sur des marchés essentiels pour nos exportations.
Dans ce contexte préoccupant, comment évoluent les crédits consacrés au commerce extérieur ?
Rappelons en préambule que ceux-ci sont répartis dans trois fascicules budgétaires :
les crédits de lexpansion économique à létranger sont inscrits au fascicule « Economie, finances et industrie » (services financiers) ;
les aides financières à lexportation figurent au fascicule « Economie, finances et industrie » (charges communes) ;
enfin, les prêts du Trésor à des Etats étrangers et à lAgence française de développement constituent le compte spécial du Trésor n° 903-07.
Selon le Gouvernement, le budget du commerce extérieur pour 1999 sest efforcé de poursuivre cinq objectifs :
adapter le réseau des postes dexpansion économique à lévolution du paysage économique mondial et aux nouvelles technologies de linformation ;
poursuivre la restructuration des organismes de soutien au commerce extérieur ;
réformer le service national en coopération ;
renforcer les moyens alloués aux PME ;
réduire le coût budgétaire des procédures financières de soutien à lexportation.
Or, ces priorités auxquelles adhère pleinement votre rapporteur et que le Gouvernement a fortement affirmées, ne trouvent pas de véritable traduction budgétaire dans le projet de loi de finances pour 1999.
Le budget de lexpansion économique progresse certes de 7,5 % (1032,5 millions de francs contre 960,5 en 1998), mais cette hausse résulte principalement de lévolution des crédits consacrés aux rémunérations et indemnités des personnels (+ 9,7 %). Ceux-ci intègrent en effet les conséquences de lappréciation du dollar constatée en 1997 dans le calcul des indemnités de résidence. En revanche, les crédits de fonctionnement continuent de baisser (-2 % à 237,6 millions) malgré la forte progression des dotations allouées aux dépenses dinformatique et de télématique (+ 13,7 %) qui ont permis de mettre sur pied un réseau « intranet » reliant les postes dexpansion économique.
Lévolution des crédits affectés aux organismes de soutien au commerce extérieur est beaucoup plus préoccupante et sa lisibilité moins évidente. Dans la loi de finances pour 1998, un effort significatif avait été fait en faveur de lorganisme issu de la fusion du comité français des manifestations économiques à létranger (CFME) et de lAgence pour la coopération technique, industrielle et économique (ACTIM). Les crédits consacrés à ce nouvel organisme avaient progressé de 12,6 % alors que dans le même temps, lenveloppe allouée au Centre français du commerce extérieur (CFCE) chutait de 7,7 %. Par un curieux phénomène budgétaire, lévolution sinverse en 1999 : les crédits CFME-ACTIM baissent de 6,7 % alors que le CFCE voit sa dotation augmenter de 6,6 %. En fait depuis trois exercices, les subventions pour lexpansion économique à létranger et la coopération économique stagnent mais les évolutions internes à ce chapitre fluctuent au gré dincertaines négociations pré-budgétaires dont les seuls et uniques perdants sont les entreprises.
Celles-ci sont dautant plus pénalisées que le Gouvernement annonce en 1999 une politique de repli budgétaire pour les aides et garanties à lexportation :
lassurance-prospection-foire, instrument essentiel du soutien des PME à lexportation voit ses crédits diminuer de plus dun tiers (265 millions de francs contre 400 millions de francs en 1998) ;
les excédents de lassurance crédit (6 milliards de francs en 1998, 7 milliards prévus en 1999) continuent à être intégralement reversés au budget de lEtat, le Gouvernement se refusant à utiliser la moindre part de cette somme pour prévenir un éventuel, mais hélas prévisible, retournement de conjoncture ;
les crédits gérés par la COFACE garantissant le risque économique sont également en sensible repli (400 millions de francs contre 450 millions en loi de finances initiale pour 1998, soit -11,1 %) ;
les crédits du fonds détudes et daide au secteur privé (FASEP) sont divisés par deux (300 millions de francs contre 614 en 1998), ce qui serait justifié par une sous-consommation des dotations. Cette évolution ne présage rien de bon pour le second volet du FASEP (« appui au secteur privé ») qui vient dêtre mis en place. Or, ce volet destiné à soutenir linvestissement français à létranger, est appelé à remplacer rapidement pour les simplifier les différentes procédures de soutien gérées par le Comité de développement extérieur (CODEX).
Enfin, signalons que notre dispositif daide au développement fait lobjet dune importante réforme qui se traduit par un changement des conditions dattribution des prêts apparaissant au compte spécial du Trésor n° 903-07 et de leur principe de gestion. Désormais, une liste limitative de pays éligibles sera fixée chaque année (14 pays ont ainsi été désignés pour 1999) et loctroi des prêts répondra à une logique de projet et non plus de pays.
Au total, les crédits du commerce extérieur -hors compte spécial du Trésor n° 903-07- baissent pour 1999 de 19,4 %. Cette évolution qui ignore complètement les risques de crise qui pèsent sur léconomie mondiale et les incidences quune telle situation pourrait avoir sur nos échanges est très préoccupante. Notre pays ne se met pas en ordre de bataille pour permettre à ses entreprises daffronter une concurrence qui risque de sexacerber dès lors que la demande se contracte.
Le soutien au commerce extérieur a souvent été compris en France comme une nécessité lorsque les indicateurs statistiques sont mauvais et comme un luxe lorsque notre balance commerciale est excédentaire. Il est temps aujourdhui, alors que la crise menace, de revoir cette approche simpliste.
Les fluctuations erratiques des crédits traduisent labsence dune véritable stratégie à long terme daide au commerce extérieur. Vers qui doit être orienté ce soutien ? Il nest, à lévidence, pas destiné aux grandes entreprises qui disposent toutes de directions internationales. Face à une économie en cours de mondialisation, leur stratégie de développement est planétaire et ne nécessite pas une mobilisation des ressources publiques. Elles ont simplement besoin dun soutien politique minimal pour obtenir des grands contrats.
Ce sont les PME, et plus particulièrement les PME exportatrices, qui sont aujourdhui le principal gisement demplois de notre pays.
Leffort doit, dans ces conditions, totalement se concentrer sur les petites entreprises. Celles-ci sont souvent tentées par lexport mais nosent pas franchir le pas considérant les marchés étrangers comme autant de « terres inconnues », sources de difficultés et dincompréhension, craignant de se lancer dans un redoutable « parcours du combattant » administratif et financier et doutant de lefficacité du soutien offert par les organismes et administrations chargés de les aider.
Votre rapporteur avait, en 1996, présenté un rapport au Gouvernement évaluant le dispositif dappui au développement international des entreprises françaises. Ce rapport contenait 40 propositions très concrètes et issues dune longue concertation avec les professionnels visant à simplifier et à optimiser notre appareil de soutien à lexportation en direction des PME. Ces propositions représentaient, pour lÉtat, un coût global de 250 millions de francs pouvant être étalé sur plusieurs exercices budgétaires, les conseils régionaux étant appelés eux aussi en parallèle, à augmenter leur effort. Tout ceci, reconnaissons le, est bien peu au regard des 7 milliards de francs dexcédents que la COFACE sera obligée de reverser au budget de lEtat cette année.
Or, loin de suivre cette suggestion, le présent projet de loi de finances diminue de près de 150 millions de francs les deux lignes budgétaires qui financent précisément les deux leviers les plus efficaces pour aider le développement international des PME : le CFME-ACTIM et les garanties offertes dans le cadre des actions de prospection-foire.
On disposait là dune occasion unique de confirmer lévolution budgétaire positive de 1998 que votre rapporteur avait dailleurs saluée , de marquer ainsi une volonté politique claire de sengager durablement auprès des entreprises exportatrices souhaitant conquérir de nouveaux marchés à létranger et de faire reculer le chômage à un coût sans commune mesure avec celui des diverses aides à lemploi.
Cette occasion a été gâchée. Une année sera perdue, ce qui signifie, et cela est bien plus grave, que seront perdus des emplois, alors que notre pays aurait dû en gagner.
Chapitre IER
LENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
I. LÉVOLUTION DU COMMERCE MONDIAL
La crise financière asiatique sest déclenchée dans plusieurs pays émergents durant lété 1997. Elle a atteint la Corée à la fin de 1997 et a accentué et accéléré la dégradation de la situation économique du Japon, constatée déjà depuis plusieurs mois.
Mais, malgré son ampleur et sa rapidité de propagation, cette crise a, en 1997, peu touché les pays non asiatiques de lOCDE. Les répercussions sur les résultats du commerce international sont donc limitées, et ce dautant plus que la crise est survenue tard dans lannée et que la place occupée par les cinq pays les plus touchés (Corée, Indonésie, Malaisie, Thaïlande et Philippines) est relativement limitée (ils ne représentent que 6 à 7 % des échanges).
Selon les statistiques de lOrganisation mondiale du commerce (OMC), les échanges ont continué à croître à un rythme soutenu, les exportations augmentant en volume de 9,5 % (taux de progression le plus élevé depuis plus de vingt ans à lexception de lexercice 1994).
En revanche, la valeur des exportations mondiales a plus faiblement progressé (+ 3 % en 1997 contre + 4 % en 1996 et + 19,5 % en 1995). Ce chiffre est à considérer avec circonspection car les statistiques en valeur étant exprimées en dollars, elles sont tributaires du cours de la devise américaine. Ainsi en 1997, le commerce mondial est, en se fondant sur ce critère de mesure, très pénalisé par lappréciation du dollar par rapport au yen et aux devises européennes. Les échanges en Europe en viennent à régresser de 1 % en valeur, ce qui ne reflète en rien un repli de lactivité économique mais traduit un tassement des prix à lexportation.
LE COMMERCE MONDIAL EN 1997
Exportations
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|
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|
PAYS
|
Valeur (FAB) (1)
en milliards de dollars
|
Variation annuelle en valeur
(en %)
|
Variation annuelle en volume
(en %)
|
|
1997
|
Moyenne 1990-95
|
1996
|
1997
|
Moyenne 1990-95
|
1996
|
1997
|
|
5 295
|
7,5
|
4,0
|
3,0
|
6,0
|
5,0
|
9,5
|
|
904
|
8,5
|
6,5
|
9,5
|
7,0
|
6,0
|
10,5
|
|
280
|
9,0
|
12,0
|
11,0
|
8,0
|
11,0
|
12,5
|
|
110
|
14,0
|
21,0
|
14,5
|
|
|
|
|
170
|
7,0
|
7,5
|
9,0
|
|
|
|
|
2 269
|
6,0
|
3,5
|
1,0
|
5,5
|
4,5
|
8,0
|
|
2 100
|
6,5
|
3,5
|
1,0
|
5,5
|
4,0
|
8,0
|
|
179
|
7,0
|
7,5
|
4,0
|
4,5
|
7,5
|
11,0
|
|
89
|
7,5
|
5,5
|
6,5
|
|
|
|
|
120
|
0,5
|
11,5
|
3,0
|
|
|
|
|
30
|
3,5
|
2,5
|
6,0
|
|
|
|
|
163
|
1,5
|
14,0
|
0
|
|
|
|
|
1 380
|
12,0
|
0,5
|
5,5
|
7,5
|
3,5
|
11,5
|
|
421
|
9,0
|
7,5
|
2,5
|
1,5
|
0,5
|
9,5
|
|
183
|
19,0
|
1,5
|
21,0
|
|
|
|
|
548
|
14,0
|
3,0
|
3,0
|
11,0
|
6,5
|
10,0
|
Importations
|
|
|
|
|
|
|
|
PAYS
|
Valeur (CAF) (2)
en milliards de dollars
|
Variation annuelle en valeur
(en %)
|
Variation annuelle en volume
(en %)
|
|
1997
|
Moyenne 1990-95
|
1996
|
1997
|
Moyenne 1990-95
|
1996
|
1997
|
|
5 435
|
7,5
|
4,5
|
3,0
|
6,5
|
5,0
|
9,0
|
|
1 100
|
8,0
|
6,0
|
10,5
|
7,5
|
6,0
|
12,5
|
|
319
|
14,5
|
12,5
|
17,5
|
11,5
|
11,5
|
21,5
|
|
113
|
12,5
|
25,5
|
22,5
|
|
|
|
|
207
|
15,5
|
6,5
|
15,0
|
|
|
|
|
2 236
|
5,5
|
2,5
|
1,0
|
4,5
|
3,5
|
7,0
|
|
2 045
|
5,5
|
2,0
|
1,0
|
4,5
|
2,5
|
6,5
|
|
192
|
5,0
|
15,5
|
7,5
|
1,5
|
14,5
|
16,0
|
|
115
|
11,5
|
16,5
|
4,0
|
|
|
|
|
127
|
5,5
|
1,0
|
5,0
|
|
|
|
|
32
|
10,5
|
1,5
|
5,0
|
|
|
|
|
144
|
6,0
|
6,0
|
1,5
|
|
|
|
|
1 317
|
12,0
|
5,0
|
0
|
10,5
|
5,0
|
5,5
|
|
338
|
7,5
|
4,0
|
3,0
|
6,5
|
2,0
|
2,5
|
|
142
|
20,0
|
5,0
|
2,5
|
|
|
|
|
581
|
15,0
|
2,5
|
0
|
12,0
|
4,5
|
5,5
|
Source : OMC
(1) La valeur FAB représente le prix de départ de lunité de production dune exportation auquel est ajouté le coût dacheminement au poste frontière
(2) La valeur CAF correspond au prix de départ-usine dune importation auquel est ajouté le coût dacheminement (assurance inclue) jusquà la frontière du pays destinataire
* Canada et Etats-Unis pour lévolution du commerce en volume
** Hong-Kong, Malaisie, République de Corée, Singapour, Taïpei chinois et Thaïlande
Lanalyse géographique des résultats du commerce international, en 1997, appelle plusieurs remarques :
lAmérique du Nord, soutenue par une croissance du PIB avoisinant les 4 % a vu ses échanges croître en volume de plus de 10 % (+ 10,5 % pour les exportations et surtout + 12,5 % pour les importations) ; la demande intérieure, encore très vive en 1997, a profité à lEurope (les importations en provenance dEurope occidentale progressent de 21 %) et à certains pays dAsie (les importations chinoises et japonaises progressent respectivement de 21 % et 14 %) ; de ce fait, la part des importations et exportations des Etats-Unis dans les échanges mondiaux atteint des niveaux sans précédent depuis plus de dix ans (les exportations et les importations représentent 13 % et 16,5 % des échanges mondiaux) ;
en Amérique latine, les exportations ont progressé de 13 % et les importations de plus de 20 % ; toutefois, les effets de la forte croissance que connaît le sous-continent devraient sestomper, comme semblent lannoncer certains indicateurs (aggravation des déficits courants, hausse du taux de change des devises latino-américaines) ;
le commerce extérieur de lEurope occidentale sest sensiblement amélioré en 1997 grâce à une forte reprise des exportations en France, en Allemagne et en Espagne. Celles-ci, aidées par la relative dépréciation de lécu par rapport au dollar, progressent plus vite que les importations qui, en 1997, étaient freinées par une demande intérieure à la croissance encore modeste ; signalons que la France a perdu au profit du Royaume-Uni sa place de deuxième exportateur mondial de services commerciaux ;
les pays en transition connaissent des évolutions contrastées, reflets de lavancée des réformes économiques engagées et de létat de restructuration des économies ; la Pologne et la Hongrie voient ainsi leurs échanges progresser alors que le solde commercial de la Russie se dégrade fortement, les importations étant en forte hausse alors que la chute du cours du pétrole pèse lourdement sur le résultat de ses exportations ;
pour les mêmes raisons, les pays du Moyen-Orient, pour qui les exportations de produits énergétiques représentent 70 % des ventes à létranger, voient les résultats de leur commerce extérieur séroder, la hausse du volume des exportations parvenant tout juste à compenser la baisse du prix du pétrole brut ( 6 % en 1997 faisant suite à une hausse de 20 % en 1996) ;
en Afrique, les échanges demeurent tributaires du cours des matières premières et particulièrement des denrées alimentaires ; les évolutions parfois opposées du prix de ces produits ont généré une progression des échanges sur ce continent correspondant à la croissance moyenne mondiale ;
en Asie, les conséquences de la crise financière ne sont pas encore pleinement perceptibles dans les statistiques de 1997, comme le montre la forte progression des exportations enregistrées lannée dernière (+ 11,5 % en volume contre + 3,5 % lannée précédente). Toutefois, le net ralentissement de la croissance du Japon, première puissance commerciale de la région, la perte de compétitivité des pays en développement dAsie du Sud-Est qui avaient trop étroitement lié leur monnaie au dollar, le reflux des investissements étrangers et la chute de la demande intérieure produisent leurs premiers effets comme en atteste la stagnation des importations en valeur, voire leur recul dans certains pays ( 3 % au Japon)
Cest à partir de 1998 que la croissance des échanges devrait fléchir sous linfluence de la crise économique frappant lAsie et certains autres pays émergents.
Les prévisions de lOMC ne versent toutefois pas dans un pessimisme trop sombre ; ses experts pensent en effet que globalement, on peut sattendre à un « ralentissement de la croissance en Amérique et en Asie, partiellement compensé par une accélération en Europe, ce qui pourrait se traduire par une diminution de 2 à 3 points de pourcentage du taux de croissance du commerce mondial. Celui-ci resterait néanmoins supérieur à la moyenne enregistrée dans la première moitié des années quatre-vingt-dix ». (In. OMC Focus n° 28 - mars 1998).
Selon eux, la crise affectera surtout les pays émergents dAsie en raison de la part importante occupée par le commerce intra-zone dans leurs échanges internationaux.
Mais le ralentissement de la croissance dans cette région du monde aura également de lourdes répercussions sur les économies des pays membres de lOPEP, lAsie étant devenue dans les années 1990 la première région importatrice nette dhydrocarbures.
Par ailleurs, la dévaluation de certaines devises extrême-orientales pénalisera la compétitivité de divers pays émergents ayant maintenu, vaille que vaille, la parité de leur monnaie vis-à-vis du dollar.
Pour lEurope, la progression de la demande intérieure constatée en 1998 devrait partiellement effacer les effets négatifs de la crise asiatique. Toutefois, la dépréciation du yen par rapport aux devises européennes dégradera les résultats du commerce extérieur. La France pourrait néanmoins bénéficier du rôle « damortisseur de crise » joué par la demande intra-zone ; son volume dexportations devrait progresser de 7,5 %, chiffre traduisant certes un ralentissement par rapport à 1997 mais demeurant supérieur à la moyenne mondiale.
LES DIX PREMIERS EXPORTATEURS ET IMPORTATEURS MONDIAUX EN 1997
(non compris les échanges entre Etats membres de lUnion européenne)
Pays exportateurs
(en milliards de dollars et %)
Rang
|
Exportateurs
|
Valeur (FAB)
|
Part
|
Variation annuelle en %
|
1
|
|
823
|
19,7
|
+ 2,8
|
2
|
|
688,9
|
16,5
|
+ 10,2
|
3
|
|
421,1
|
10,1
|
+ 2
|
4
|
|
214,4
|
5,1
|
+ 6,5
|
5
|
|
188,1
|
4,5
|
+ 3,9
|
|
|
27,4
|
0,7
|
0
|
6
|
|
182;7
|
4,4
|
+ 20,9
|
7
|
|
136,6
|
3,3
|
+ 5,2
|
8
|
|
125,0
|
3,0
|
0
|
|
|
72,4
|
1,7
|
1,6
|
9
|
|
121,9
|
2,9
|
+ 5
|
10
|
|
110,4
|
2,6
|
+ 15,1
|
Pays importateurs
Rang
|
Importateurs
|
Valeur (CAF)
|
Part
|
Variation annuelle en %
|
1
|
|
899,2
|
20,8
|
+ 9,9
|
2
|
|
768,2
|
17,8
|
+ 5,9
|
3
|
|
338,4
|
7,8
|
3,2
|
4
|
|
208,7
|
4,8
|
+ 3,3
|
|
|
48,0
|
1,1
|
1
|
5
|
|
201,0
|
4,7
|
+ 14,8
|
6
|
|
144,6
|
3,3
|
3,7
|
7
|
|
142,4
|
3,3
|
+ 2,5
|
8
|
|
132,4
|
3,1
|
+ 0,6
|
|
|
79,8
|
1,8
|
0,1
|
9
|
|
113,2
|
2,6
|
+ 10,4
|
10
|
|
112,5
|
2,6
|
+ 24,5
|
Source : ministère de léconomie et des finances
* Les importations définitives sentendent des importations moins les réexportations.
II. LAUTORITÉ ET LES COMPÉTENCES RECONNUES DE LOMC
Lévolution du commerce mondial ne pouvait plus être accompagnée par une institution provisoire telle que le GATT et nécessitait en conséquence la création dune véritable organisation internationale pouvant traiter dégal à égal avec le FMI et la Banque mondiale sur les questions monétaires et avec lOrganisation internationale du travail (OIT) pour les problèmes sociaux.
Créée en avril 1994, lOMC a dû relever plusieurs défis. Il lui a fallu mettre en place ses structures institutionnelles et les faire fonctionner, apporter la preuve de lefficacité de ses procédures de règlement des différends et faire avancer les réflexions relatives aux clauses sociales et environnementales laissées en suspens par lAccord de Marrakech.
Quatre ans après sa création, on peut tirer un bilan positif du fonctionnement de lOMC. LOMC gère un réseau complexe daccords commerciaux portant sur des domaines diversifiés et souvent très techniques ; le mécanisme de règlement des différends est opérationnel et très sollicité ; les institutions sont en place et ont trouvé leur « rythme de croisière ». Ainsi, la Conférence ministérielle, autorité suprême de lOMC, se réunit tous les deux ans. Après la Conférence de Singapour en 1996, la deuxième conférence ministérielle sest tenue à Genève du 18 au 20 mai dernier. Organe de règlement des différends et dexamen des politiques commerciales, le Conseil général tient régulièrement séance tous les deux ans. Dépendent donc de lui les instances chargées des contentieux commerciaux organe de règlement des différends (ORD) et groupes spéciaux, celle ayant pour mission lexamen des politiques commerciales de chaque Etat membre (MEPC) ainsi que trois conseils spéciaux chargés de superviser les principaux accords de lOMC : le Conseil des marchandises pour laccord du GATT, le Conseil des services pour laccord du GATS, et le Conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce pour laccord ADPIC.
Dès sa mise en place, lOMC a été saisie de nombreux différends, preuve de lurgence quil y avait à instituer une organisation compétente pour arbitrer les contentieux commerciaux et du désir des Etats de tester rapidement lefficacité des procédures mises en place.
Aujourdhui une cinquantaine de différends ont déjà été portés devant lOMC dont une trentaine sont toujours en cours de règlement et se situent à des phases différentes de la procédure (phase de consultation ou dexamen par les panels ou encore phase dappel, cette dernière constituant une innovation importante de lOMC). Parmi ces litiges, plusieurs concernent lUnion européenne et ses Etats membres.
DIFFÉRENDS COMMERCIAUX EN COURS À LOMC
CONCERNANT LUNION EUROPÉENNE ET SES ETATS MEMBRES
Union européenne et Etats membres parties plaignantes
Autres parties plaignantes
|
Partie défenderesse
|
Objet du différent
|
|
Japon
|
mesures concernant les enregistrements sonores
|
|
Philippines
|
mesures concernant la noix de coco déshydratée
|
Canada, Japon, Malaisie, Mexique, Thaïlande
|
Etats-Unis
|
Embargo appliqué à Cuba (Loi Helms-Burton)
|
Etats-Unis, Mexique
|
Japon
|
Mesures affectant la commercialisation des papiers et films photographiques
|
Etats-Unis
|
Inde
|
Protection des brevets des produits chimiques, pharmaceutiques et agricoles
|
Inde, Malaisie, Pakistan, Thaïlande, Hong Kong, Japon, Australie, Colombie, Philippines, Singapour, Guatemala, Mexique, Nigeria, Sri Lanka, Costa Rica, El Salvador, Equateur, Sénégal, Venezuela
|
Etats-Unis
|
Interdiction dimportation des crevettes et produits dérivés des crevettes
|
Canada, Etats-Unis
|
Australie
|
Interdiction dimportation de saumon frais
|
Japon, Etats-Unis
|
Indonésie
|
Diverses mesures concernant lindustrie automobile
|
|
Etats-Unis
|
Mesures autorisant la délocalisation des bénéfices puis leur rapatriement sans payer dimpôt
|
|
Etats-Unis
|
Contenu de la loi antidumping américaine de 1916
|
|
Japon
|
Quotas sur les importations de chaussures et de cuir
|
UNION EUROPÉENNE ET ÉTATS MEMBRES PARTIES DÉFENDERESSES
Parties plaignantes
|
Objet du différend
|
Canada, Etats-Unis
|
Interdiction dutilisation dhormones de croissance dans la production de viande bovine
|
Etats-Unis, Corée, Inde, Singapour, Japon
|
Classification douanière de certains équipements dordinateurs
|
Etats-Unis
|
diverses mesures fiscales (1) applicables en particulier aux provisions pour implantation de filiales à létranger et aux provisions pour créance liée à une exportation
|
(1) Concerne la Belgique, la France, la Grèce, lIrlande et les Pays-Bas
Des litiges importants concernant lUnion européenne ont également déjà été tranchés. Ainsi lEurope a-t-elle obtenu gain de cause dans le lourd différend lopposant au Japon sur les taxes internes discriminatoires sur certaines boissons alcooliques qui étaient appliquées dans larchipel nippon.
A linverse, le régime communautaire dimportation et de vente des bananes qui avait fait lobjet dune plainte des Etats-Unis et de quatre pays latino-américains a été déclaré non conforme aux règles de lOMC. Le 20 juillet dernier, le Conseil des ministres de lUnion européenne a donc adopté un nouveau règlement déjà contesté par les Etats-Unis prêts à saisir à nouveau lOMC.
Dautres différends importants tels ceux portant sur le contingentement des importations de gluten de blé par les Etats-Unis (qui se traduit par un recul de 40 % de nos exportations), sur les nouvelles règles dorigine pour les produits textiles adoptées par ce même pays ou sur les modalités daccès des ports japonais pourraient être bientôt portés à la connaissance de lOMC.
Sagissant de la prise en compte de la « clause sociale », il faut rappeler que lors de la conférence ministérielle de Singapour, les ministres avaient adopté un texte commun sapparentant à une déclaration de principe confirmant en particulier la volonté des Etats de respecter les normes sociales fondamentales et incitant lOMC et lOIT à collaborer sur ce dossier. Cette déclaration « a minima » présentait toutefois lavantage dautoriser lOMC à engager le débat sur les normes sociales. Celui-ci est malheureusement resté au stade des intentions. Un groupe informel des « pays amis des normes sociales » sest toutefois constitué avec le soutien de la France.
En fait, cest en dehors de lenceinte de lOMC que la question a avancé. En effet, avec ladoption en juin 1998 par la Conférence annuelle de lOIT dun accord garantissant les droits fondamentaux des travailleurs et dun projet de convention prohibant le travail des enfants, il est possible denvisager une relance du débat devant lOMC. A cette fin, la France est intervenue auprès du directeur général de lOIT afin quil informe lOMC des résultats obtenus par son organisation et que soit mis sur pied un plan daction conjoint.
A lapproche de futures négociations multilatérales, il est essentiel dencourager la coopération OIT-OMC afin dorienter les discussions et de faire avancer les réflexions sur des thèmes tels que la mise en place dun « label social ».
En matière environnementale, il est apparu que les exigences de protection de lenvironnement nétaient pas toujours compatibles avec le développement des échanges. Consciente de cette difficulté, la Conférence ministérielle de Singapour avait approuvé le rapport du comité « commerce et environnement » (CCE) mais aucune décision concrète navait été prise.
Depuis les travaux danalyse se sont poursuivis dans différents domaines, tels que la taxation à des fins de protection de lenvironnement, les prescriptions relatives aux règlements en matière demballage, détiquetage et de recyclage, les effets de la libéralisation sur lenvironnement, les liens entre les accords multilatéraux de lenvironnement (AME) et lOrganisation Mondiale du Commerce. Ils visent des résultats à plus long terme.
LUnion européenne a proposé récemment la tenue dune réunion au début de lannée 1999 sur le thème « Commerce, environnement et développement durable : synergie et interactions ».
Cette réunion pourrait être loccasion de dynamiser les travaux du CCE dans des domaines tels que lécoétiquetage, la libéralisation sectorielle notamment dans le secteur des équipements, des services et des technologies de lenvironnement et de faire progresser par ailleurs la réflexion sur lapplication du principe de précaution.
Chapitre II
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE
I. Un excédent commercial consolidé à un niveau élevé
Avec un excédent commercial de 169,7 milliards de francs, et un flux dexportations et dimportations progressant denviron 10 %, 1997 se présente pour la France comme lannée de tous les records.
Hormis le léger repli de 1994, lamélioration de notre balance commerciale est constante depuis le début de la décennie. Au total, entre 1990 et 1997, notre solde commercial sest amélioré de 245,6 milliards de francs, nos importations se sont accrues de 23 % et nos exportations de 46 %.
Le premier semestre de 1998 confirme partiellement cette tendance. Si lexcédent commercial sinscrit à un haut niveau (+ 84,9 milliards de francs), le flux des échanges connaît un sensible ralentissement : entre le premier et le second semestre de 1997 les exportations avaient progressé de 8,6 % et les importations de 7,7 % ; entre le dernier semestre de 1997 et le premier semestre de lannée en cours, leur taux de croissance respectif nest plus que de 1,6 % et 2,1 %. La crise asiatique commence en effet à peser sur nos exportations à destination de lAsie et, conséquence directe du réajustement des cours des devises extrême-orientales, notre compétitivité-prix commence à séroder. Dans ces conditions, le solde des échanges de produits manufacturés devrait enregistrer un repli en 1998 mais lallégement de notre facture énergétique dû à la baisse durable du cours du pétrole brut devrait compenser ces effets négatifs et permettre à notre commerce extérieur dafficher en 1998 un solde positif pratiquement comparable à celui de lexercice précédent.
Évolution du solde du commerce extérieur
(en milliards de francs)
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1er semes-tre 1997
|
1er semes-tre 1998
|
Evolution 1997-1998 (en %)
|
Exportations FAB
|
1 159,5
|
1 198,7
|
1 235,2
|
1 174,8
|
1 293,0
|
1 420,5
|
1 479,6
|
1 693,2
|
825,1
|
907,4
|
10,0
|
Importations FAB
|
1 235,4
|
1 263,2
|
1 229,8
|
1 114,5
|
1 244,6
|
1 358,0
|
1 394,5
|
1 523,5
|
746,3
|
822,5
|
10,2
|
Solde FAB/FAB
|
- 75,9
|
- 64,5
|
5,4
|
60,3
|
48,4
|
62,4
|
85,0
|
169,7
|
78,8
|
84,9
|
7,7
|
Solde CAF/FAB
|
- 151,4
|
- 131,5
|
- 62,0
|
1,0
|
- 14,6
|
8,7
|
23,2
|
94,1
|
44,4
|
46,9
|
2,5
|
Source : DREE
Tous les secteurs de léconomie (à lexception de lénergie) voient leur solde commercial progresser en 1997 mais cest dans le secteur industriel que sont enregistrées les hausses les plus fortes (construction automobile, industries des biens déquipement professionnel).
Évolution du solde des échanges industriels par grands secteurs
(en milliards de francs)
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1er semestre 1997
|
1er semestre 1998
|
Evolution
1er sem. 97 -1er sem. 98
|
Biens intermédiaires
|
- 44,0
|
- 34,1
|
- 29,5
|
- 4,8
|
- 17,2
|
- 22,8
|
- 7,7
|
- 4,0
|
- 4,8
|
- 8,5
|
- 3,7
|
Biens déquipement professionnel
|
- 30,8
|
- 18,6
|
13,0
|
28,5
|
26,9
|
48,6
|
48,6
|
63,3
|
28,2
|
28,5
|
0,3
|
Biens destinés aux ménages
|
- 54,7
|
- 56,1
|
- 44,9
|
- 33,3
|
- 27,3
|
- 25,5
|
- 17,2
|
- 10,5
|
- 2,9
|
- 4,5
|
- 1,6
|
Automobile
|
21,6
|
29,5
|
28,6
|
25,6
|
26,6
|
20,3
|
24,5
|
64,0
|
35,3
|
36,1
|
0,9
|
Total industrie civil
|
- 107,9
|
- 79,3
|
- 32,8
|
16,0
|
9,0
|
20,6
|
48,3
|
112,8
|
55,8
|
51,7
|
- 4,2
|
Source : DREE
Il sagit du secteur industriel affichant les meilleurs résultats. Le solde des échanges sétablit en effet à 63,3 milliards de francs, les exportations progressent de 17 % et les importations de 15 %. Tous les sous-secteurs enregistrent une amélioration de leur solde.
Deux de ceux-ci méritent un commentaire spécifique :
lactivité machines de bureau et matériel électronique professionnel voit son solde négatif sensiblement diminué ( 7,3 milliards de francs en 1997 contre 11,3 milliards en 1996). Une des raisons principales de ce redressement tient dans lexplosion du marché de la téléphonie cellulaire et dans la compétitivité des fabricants français de ce type de matériel ;
le solde de la construction aéronautique et navale est en progression (+ 44 milliards de francs contre + 40,4 milliards en 1996). Les ventes record dAirbus (107 appareils livrés en 1997), la fourniture de deux paquebots et dun bateau-citerne expliquent pour une large part cette évolution positive.
Le solde très élevé de ce secteur (+ 64 milliards de francs) est le reflet dun décalage conjoncturel entre lEurope et la France. En effet, dans plusieurs pays européens (Espagne, Italie) la demande a été fortement soutenue par un système de « primes à la casse » alors quà linverse, le marché français sest replié en raison de larrêt des primes Balladur-Juppé. De fait, la construction automobile est lun des très rares secteurs industriels à avoir connu un recul de ses importations en 1997 ( 5,6 % faisant suite à une hausse de 4,5 % en 1996). Quant aux voitures particulières, elles demeurent notre premier produit exporté (6,7 % du total de nos exportations représentant 111,7 milliards de francs).
Secteur traditionnellement déficitaire, les industries des biens de consommation voient leur déficit se réduire ( 9 milliards de francs en 1997 contre 17 milliards en 1996). Cest toujours lactivité parachimie-pharmacie qui tire vers le haut les résultats du secteur (en particulier la parfumerie qui dégage un excédent de 29,5 milliards de francs). Mais le solde des produits de la presse et de limprimerie, toujours déficitaire de 3 milliards de francs, est réduit dun quart. Le déficit de notre pays dans le secteur du textile demeure chronique. Après une résorption significative de ce déficit entre 1991 et 1995, notre solde chute à nouveau et atteint 25,7 milliards de francs en 1997. Enfin, le solde des industries de lélectronique grand public continue à se redresser, passant de 8,3 milliards de francs en 1995 à 5,8 milliards lannée dernière (au début de la décennie le déficit atteignait 11 milliards de francs).
1996 avait vu une dégradation des résultats de ce secteur industriel en raison de la baisse des cours mondiaux des matières premières. La tendance sinverse en 1997 : le déficit des échanges se réduit fortement, les exportations et les importations progressent respectivement de 10,8 % et 8,9 %.
Parmi les sous-secteurs « porteurs », les bons résultats de lindustrie chimique, de la sidérurgie et de la plasturgie sont à noter.
Évolution de la facture énergétique
(en milliards de francs)
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1er semes-tre 1997
|
1er semes-tre 1998
|
ENERGIE
|
- 95-4
|
- 96,4
|
- 81,6
|
- 70,9
|
- 67,1
|
- 60,7
|
- 79,0
|
- 85,7
|
- 41,8
|
- 31,8
|
Pétrole brut
|
- 63,7
|
- 60,2
|
- 52,1
|
- 51,0
|
- 49,2
|
- 48,5
|
- 65,3
|
- 72,0
|
- 34,6
|
- 28,5
|
Gaz naturel
|
- 16,5
|
- 20,7
|
- 17,4
|
- 16,1
|
- 15,9
|
- 15,7
|
- 17,3
|
- 20,2
|
- 10,3
|
- 10,1
|
Produits pétroliers raffinés
|
- 17,6
|
- 19,9
|
- 18,2
|
- 13,3
|
- 13,0
|
- 10,7
|
- 9,6
|
- 5,8
|
- 3,2
|
- 0,4
|
Électricité, gaz, eau
|
9,0
|
11,3
|
12,6
|
13,8
|
15,2
|
18,3
|
17,8
|
17,4
|
8,8
|
9,7
|
Combustibles minéraux solides pro. de la cokéfaction
|
- 6,6
|
- 6,9
|
- 6,6
|
- 4,3
|
- 4,2
|
- 4,0
|
- 4,7
|
- 5,0
|
- 2,5
|
- 2,5
|
Source : DREE
En 1997, la facture énergétique de la France a continué à se dégrader pour atteindre 85,7 milliards de francs alors que deux ans auparavant elle nétait que de 60,7 milliards de francs. Cette évolution est due principalement à une hausse du dollar ne compensant pas lérosion du prix du baril. Ainsi, la tonne de pétrole brut importée en 1997 valait 830 francs contre 784 francs en 1996. Toutefois, laccélération de la chute du prix du pétrole (le prix du baril est passé de 20,6 dollars en 1996, à 19,2 début 1997, à 18,5 fin 1997 et à moins de 14 dollars au premier semestre 1998) due en particulier au retour de lIrak sur le marché international et à la baisse de la demande asiatique devrait améliorer notre facture énergétique. Pour les six premiers mois de 1998, une baisse de 10 milliards de francs de notre solde commercial en produits énergétiques a dores et déjà été enregistrée.
Le secteur agro-alimentaire enregistre en 1997 une progression de son solde de près de 13 milliards de francs. Atteignant désormais 64,3 milliards de francs, ce solde est alimenté par les forts excédents du commerce des vins (+ 19,2 milliards de francs) et par le dynamisme des ventes à létranger de ce type de produits (les exportations de champagne progressent par exemple de 16 %).
Le secteur du lait et des produits laitiers présente également un excédent en hausse à 13,4 milliards de francs. En revanche, leffet « vache folle » continue à se faire sentir dans le commerce des animaux vivants, les importations continuant de décroître.
Deux événements extérieurs à notre pays pèsent également sur nos résultats : la hausse du cours du café et les tensions internationales sur le marché des céréales qui ont freiné nos exportations, celles-ci demeurant inférieures aux montants atteints en 1993.
En 1997, le solde des échanges de services a fortement progressé par rapport à lannée précédente (102,6 milliards de francs, contre 77,2 milliards de francs en 1996). Cette progression est due principalement aux voyages (+ 12,4 milliards de francs de 1996 à 1997) et au négoce international (+ 10,5 milliards de francs de 1996 à 1997). Les baisses restent peu nombreuses, les plus sensibles concernant les transports maritimes (- 1,7 milliard de francs) et les services de communication ( 1 milliard de francs).
Le niveau record des voyages en 1997 est le fait dun tourisme mondial en expansion continuelle dans lequel la France se maintient au troisième rang derrière les Etats-Unis et lItalie, selon le classement de lOMC, prenant les recettes touristiques comme critère. Quand on considère le nombre de touristes, la France demeure le premier pays visité.
La hausse du solde du négoce international est due à la hausse du dollar et à la relative fermeté du cours des matières premières.
LE COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA FRANCE EN 1997
PAR ZONE GÉO-ÉCONOMIQUE
|
|
|
|
|
|
|
|
Année 1997
|
Evolution 1997/1996
|
Taux de
|
|
Importations
|
Exportations
|
Solde
|
Importations
|
Exportations
|
couverture
|
|
(en milliards de francs)
|
(en %)
|
Union européenne
|
948,1
|
1 037,7
|
89,6
|
4,9
|
11,3
|
109,4
|
dont : UEBL
|
124,8
|
133,1
|
8,3
|
3,0
|
6,4
|
106,6
|
Pays-Bas
|
77,9
|
77,4
|
0,6
|
4,2
|
15,1
|
99,3
|
Allemagne
|
257,2
|
262,3
|
5,2
|
3,2
|
3,9
|
102,0
|
Italie
|
151,8
|
153,4
|
1,5
|
3,6
|
12,9
|
101,0
|
Royaume-Uni
|
129,6
|
167,0
|
37,4
|
8,6
|
20,7
|
128,9
|
Espagne
|
103,3
|
132,7
|
29,4
|
4,3
|
14,1
|
128,4
|
OCDE hors UE
|
280,9
|
249,1
|
31,8
|
15,2
|
16,2
|
88,7
|
dont : Etats-Unis
|
136,1
|
107,5
|
28,7
|
18,1
|
21,5
|
78,9
|
Japon
|
52,0
|
28,4
|
23,6
|
12,7
|
3,8
|
54,6
|
Suisse
|
36,9
|
58,1
|
21,2
|
5,4
|
2,5
|
157,4
|
Pays de lEst
|
50,3
|
61,7
|
11,4
|
8,1
|
29,8
|
122,7
|
dont : Russie
|
20,3
|
14,8
|
5,5
|
1,7
|
44,3
|
72,8
|
Pays dAsie à économie en développement rapide
|
103,8
|
109,8
|
6,0
|
18,5
|
31,6
|
105,7
|
dont : Chine
|
38,7
|
20,0
|
18,7
|
24,4
|
60,9
|
51,6
|
Moyen-Orient
|
33,7
|
41,9
|
8,2
|
10,4
|
20,1
|
124,4
|
Afrique
|
67,3
|
87,4
|
20,1
|
9,3
|
5,9
|
129,9
|
Reste du monde
|
69,9
|
64,7
|
5,2
|
16,7
|
1,8
|
92,5
|
Total CAF/FAB
(hors matériel militaire)
|
1 554,0
|
1 652,3
|
98,3
|
8,4
|
13,3
|
106,3
|
Source :Douanes.
Lanalyse de la structure géographique de nos échanges montre que cest en dehors de lUnion européenne que ceux-ci croissent le plus vite mais que ce sont précisément nos échanges avec les quatorze autres pays de lUnion qui génèrent le plus fort excédent. Notre commerce extérieur est aujourdhui excédentaire avec la totalité des zones géo-économiques définies dans la nomenclature des douanes à lexception des pays de lOCDE hors Union européenne.
Lobservation des résultats par zone appelle plusieurs commentaires :
· bien quinférieure à la moyenne mondiale, la progression de nos exportations à destination des pays de lUnion européenne demeure soutenue (+ 11,3 %). Elle est aidée par lappréciation de la livre anglaise et de la lire italienne et par une confirmation du retour à la croissance économique ; lexcédent total avoisine les 90 milliards de francs alors quil sétablissait à 28 milliards en 1996 ;
· les échanges avec les pays de lOCDE hors Union européenne demeurent importants. Ainsi, nos ventes et nos achats aux Etats-Unis progressent-ils respectivement de 21,5 % et 18,5 %. Mais notre solde commercial avec ce pays constitue toujours notre premier déficit (70 % de ce déficit proviennent des importations américaines de matériel informatique) et notre part de marché américain poursuit sa lente érosion (2,35 % contre 3 % en 1990) sous leffet de la forte pénétration des produits originaires de certains pays émergents (Chine et Amérique latine en particulier).
Sagissant des exportations, lexcellence des résultats est partiellement à mettre sur le compte des grands contrats obtenus par nos constructeurs aéronautiques (livraisons dAirbus au Canada) et nos chantiers navals (vente dun paquebot à la Norvège).
En revanche, nos ventes sur le marché japonais progressent faiblement (+ 3,8 %) en raison du reflux de la demande intérieure nippone. Quant à la reprise des importations en provenance de ce pays (+ 12,7 %), elle sexplique essentiellement par la dépréciation du yen. Si le déficit des échanges commerciaux avec le Japon demeure important (- 23,6 milliards de francs), il faut souligner que notre balance des transactions commerciales reste excédentaire.
Les échanges de services contribuent en particulier à rééquilibrer le déficit commercial structurel. Les exportations de services français ont ainsi plus que doublé en dix ans pour atteindre 14,7 milliards de francs en 1996 (12,9 milliards de francs dans la nouvelle nomenclature de la Banque de France). Cette progression résulte principalement de la forte croissance du transport aérien de passagers (4 milliards de francs), du succès dArianespace (260 millions de francs au titre du « transport spatial »), des recettes liées aux voyages (4,2 milliards de francs, grâce notamment aux 990 000 touristes japonais) et de laugmentation rapide des recettes liées aux brevets et redevances (1,3 milliard de francs), le Japon se hissant au deuxième rang de nos revenus de cessions de licence.
Signalons également que dimportants efforts de promotion sont faits dans ce pays.
La campagne « le Japon, cest possible » lancée en 1992 pour une période de trois ans a été prolongée jusquen 1998. Dans ce cadre, diverses actions ont été développées en France permettant lorganisation de réunions dinformation sur le marché japonais accompagnées dentretiens individuels pour les entreprises françaises avec des entreprises et organismes japonais. Ces réunions ont été mises sur pied dans onze régions françaises, et ont concerné près de 550 PME. De nouvelles manifestations pour 1998/1999 sont dores et déjà programmées, notamment en région Provence-Alpes Côte dAzur et Languedoc-Roussillon.
Cette campagne sest traduite sur le plan commercial par de véritables percées dans plusieurs secteurs nouveaux (équipements ferroviaires, équipements pour lindustrie chimique, équipements automobiles, équipements électriques, logiciels, multimédia), par le développement des implantations (10 à 15 par an), et par une nouvelle mobilisation des entreprises qui avaient eu tendance à se désintéresser de ce marché.
Le plan daction franco-japonais (« 20 actions pour lan 2000 »), arrêté lors de la précédente visite du Président de la République au Japon (novembre 1996), prévoit par ailleurs, au titre du développement de la coopération économique bilatérale, un renforcement de la campagne lancée en 1992 et une éventuelle prorogation jusquen lan 2000.
Signalons enfin, pour clore ce tour dhorizon de nos relations commerciales avec les pays de lOCDE nappartenant pas à lUnion européenne, que la croissance de nos approvisionnements en pétrole et en gaz extraits des eaux territoriales de Norvège fait de ce pays notre premier fournisseur en hydrocarbures (en valeur).
· Lexcédent de nos échanges avec les pays de lEst se consolide, les exportations continuant de croître à un rythme voisin des 30 % alors que la progression des importations se ralentit principalement en raison de la baisse des achats de produits énergétiques en provenance de Russie. Cette zone demeure toutefois un partenaire modeste pour notre pays : notre part de marché dépasse à peine les 4 %, les exportations à destination des PECO et des Etats de lex-URSS représentent 3,7 % de nos ventes à létranger (contre 1,9 % en 1990) et les importations 3,2 % de nos achats (contre 2,6 % en 1990).
Aujourdhui, la France commerce avec ces pays cinq fois moins que lAllemagne et deux fois moins que lItalie. Alors que cette zone géographique et la France pèsent dans le commerce extérieur allemand dun poids à peu près égal en 1997, ces pays ne représentent pour la France que le cinquième du volume de ses échanges avec lAllemagne et moins que celui de ses échanges avec lItalie, le Royaume-Uni ou la Belgique.
· Le solde avec les pays dAsie à développement rapide (Brunei, Chine, Corée du Sud, Hong-Kong, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Taïwan, Thaïlande) redevient excédentaire (+ 6 milliards de francs), nos exportations étant fortement soutenues par les ventes davions. Celles-ci progressent de 31,6 %, la Chine et les Philippines étant désormais les deux premiers clients dAirbus. La crise monétaire frappant ces pays na produit ses premiers effets quen extrême fin dannée. Les résultats du premier semestre 1998 voient une nette dégradation de nos échanges qui enregistrent un déficit de 10 milliards de francs (déficit amplifié par limportance des ventes dAirbus intervenues juste avant la crise). On estime quen fin dannée, limpact de la crise pouvant se traduire par une baisse de plus de 20 % de nos exportations.
Sagissant du marché chinois, deux remarques simposent :
lessentiel de nos ventes provient des grands contrats, ils représentaient en 1997, 6,5 milliards de francs, soit le tiers de nos exportations ;
la place de notre pays demeure modeste sur le marché chinois : nous ne sommes que son treizième fournisseur, loin derrière des pays comme lAllemagne ou lItalie.
· Malgré la baisse du cours du pétrole brut (partiellement compensée par lappréciation du dollar), nos importations dhydrocarbures en provenance du Moyen-Orient progressent tant en volume quen valeur, du fait du retour de lIrak parmi nos fournisseurs.
· Nos échanges avec lAmérique latine ont fortement augmenté en 1997 (les exportations progressent de 28 % et les importations de 15 %). Cette région est devenue la principale zone dattraction des entreprises françaises hors OCDE. Les opérations importantes de privatisation lancées au Brésil et en Argentine ont par exemple attiré un nombre important de grands groupes hexagonaux (EDF, Usinor, Renault, PSA, Lyonnaise des Eaux, France Telecom, Total, GDF, Thomson CSF).
II. LA CONCENTRATION DE LAPPAREIL EXPORTATEUR FRANÇAIS
Les excellents résultats du commerce extérieur enregistrés en 1997 ne doivent pas faire oublier le déséquilibre structurel de notre appareil exportateur. En effet, les PME éprouvent dimportantes difficultés à se porter sur les marchés étrangers et à développer une stratégie à linternational faute de moyens humains et financiers. Aujourdhui, les PME indépendantes ne représentent quun peu plus du quart de nos exportations, 14 % des filiales françaises à létranger et 5 % de leurs effectifs.
Sur les 2,3 millions dentreprises en activité en France, 110 000 sont exportatrices, soit moins de 5 %. Parmi ces 110 000 entreprises, le déséquilibre est flagrant entre les trois premiers groupes exportateurs (PSA, Renault et Airbus Industrie) qui réalisent le dixième de nos exportations et les 60 000 plus petits exportateurs qui ne représentent que 0,3 % de nos ventes à létranger. Or, le phénomène déjà ancien tend à saccentuer : en 1979, les entreprises exportant pour plus de 500 millions de francs par an représentaient 40 % de nos ventes à létranger ; elle couvrent aujourdhui près de 55 % de nos exportations.
STRUCTURE DES EXPORTATIONS FRANÇAISES
I. Par nombre dopérateurs
|
|
|
|
|
|
Niveau danalyse : ENTREPRISES
|
Niveau danalyse :
GROUPES
|
|
Pourcentage du nombre dopérateurs
|
Part des exportations totales
|
Pourcentage du nombre dopérateurs
|
Part des exportations totales
|
Les 10 premiers
|
0,01 %
|
15,31 %
|
0,01 %
|
21,09 %
|
Les 50 premiers
|
0,04 %
|
27,63 %
|
0,05 %
|
38,83 %
|
Les 100 premiers
|
0,09 %
|
35,41 %
|
0,10 %
|
47,97 %
|
Les 500 premiers
|
0,45 %
|
57,64 %
|
0,48 %
|
69,54 %
|
Les 1 000 premiers
|
0,90 %
|
67,79 %
|
0,96 %
|
77,53 %
|
Les 5 000 premiers
|
4,49 %
|
88,12 %
|
4,82 %
|
91,63 %
|
Les 10 000 premiers
|
8,98 %
|
93,95 %
|
9,64 %
|
95,71 %
|
Les 50 000 premiers
|
44,92 %
|
99,71 %
|
48,18 %
|
99,81 %
|
Les 100 000 premiers
|
89,84 %
|
99,99 %
|
96,86 %
|
100,00 %
|
Source : Douanes, Insee, Kompass, DREE
II. Par montant exporté
|
|
|
|
|
|
Niveau danalyse : ENTREPRISES
|
Niveau danalyse :
GROUPES
|
|
Nombre dopérateurs
|
Part des exportations totales
|
Nombre dopérateurs
|
Part des exportations totales
|
Plus de 5 milliards de francs
|
19
|
19,73 %
|
31
|
33,34 %
|
Plus de 2,5 milliards de francs
|
62
|
29,86 %
|
78
|
44,58 %
|
Plus de 1 milliard de francs
|
186
|
43,61%
|
187
|
56,74 %
|
Plus de 500 millions de francs
|
403
|
54,55 %
|
355
|
65,27 %
|
Plus de 250 millions de francs
|
817
|
64,87 %
|
661
|
75,92 %
|
Plus de 100 millions de francs
|
1 873
|
76,53 %
|
1 392
|
80,90 %
|
Plus de 50 millions de francs
|
3 287
|
83,60 %
|
2 427
|
86,05 %
|
Plus de 10 millions de francs
|
9 386
|
93,84 %
|
7 864
|
94,45 %
|
Plus de 1 million de francs
|
31 096
|
98,99 %
|
27 069
|
99,05 %
|
Source : Douanes, Insee, Kompass, DREE
La place des grands contrats qui représentent 10 % de nos exportations totales, confirme cette tendance. En 1997, ceux-ci ont représenté 183 milliards de francs, soit une progression de 28,8 % par rapport à 1996. Ce résultat exceptionnel est dû pour une large part aux performances dAirbus qui a atteint lannée dernière un niveau de vente record en livrant 107 appareils pour 46,5 milliards de francs (soit le quart de nos grands contrats) contre 90 appareils en 1996 pour une valeur de 36 milliards. Dans le domaine du matériel militaire, la croissance des ventes est principalement due à un contrat signé avec lArabie Saoudite et portant sur des frégates.
ÉVOLUTION DES SIGNATURES DE GRANDS CONTRATS DE BIENS DÉQUIPEMENT
(en milliards de francs)
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1er semestre 1998
|
Contrats civils
|
57
|
64
|
61
|
63
|
58
|
58
|
41
|
Aéronautique
|
28
|
21
|
30
|
26
|
66
|
98
|
50
|
Militaire
|
41
|
39
|
32
|
34
|
20
|
27
|
8
|
Total
|
131
|
124
|
123
|
123
|
142
|
183
|
99
|
Part dans le total des exportations
|
10,6 %
|
10,5 %
|
9,5 %
|
8,6 %
|
7,5 %
|
10,8 %
|
10,9 %
|
La valeur totale des contrats enregistrés au cours du premier semestre de 1998 sélève à près de 100 milliards de francs, chiffre à comparer au résultat 1997 des six premiers mois de lannée (74 milliards de francs). Il reflète toutefois un ralentissement de ce type dopérations puisque des contrats dune valeur de 108 milliards de francs avaient été signés lors du second semestre de 1997.
Au plan sectoriel, on note en 1998 une forte reprise des contrats civils hors aéronautique (40 milliards de francs contre 30 en moyenne semestrielle ces dernières années). Ce bon résultat est dû notamment à quelques opérations ponctuelles : vente de paquebots aux Etats-Unis pour un montant de 8 milliards de francs, développement des activités pétrolières dElf en Angola.
Alors que les pays dAsie en développement rapide pesaient traditionnellement pour près du tiers des grands contrats civils, leur contribution sest nettement réduite dès la fin 1997 : seulement 800 millions de francs de contrats ont été enregistrés au dernier trimestre alors que ce montant navait jamais été auparavant inférieur à 2 milliards de francs. La même observation vaut pour le secteur aéronautique où la part de lAsie est négligeable (0,4 %) au premier semestre.
Selon la définition des PME retenue par lINSEE, celles-ci réalisent 48 % de nos exportations. Chiffres extrêmement trompeurs car, en comptabilisant toute entreprise ayant entre 10 et 499 salariés, lINSEE intègre un nombre important de PME filiales de grands groupes.
En ne prenant en compte que les PME indépendantes, la part des petites unités dans nos ventes à létranger chute de près de 20 points.
CONTRIBUTIONS RELATIVES DES ENTREPRISES AUX EXPORTATIONS FRANÇAISES DE MARCHANDISES ET DE SERVICES (1997)
|
Nombre dopérateurs
|
Contributions aux exportations
|
PME-PMI
|
43 222
|
29,1 %
|
Grandes industries
|
990
|
47,3 %
|
Tertiaire
|
55 964
|
21,3 %
|
Type non déterminé
|
9 460
|
2,3 %
|
TOTAL
|
109 666
|
100,0 %
|
Source : ministère de léconomie, des finances et de lindustrie
Cest principalement dans le secteur des produits agricoles et agro-alimentaires ainsi que dans le commerce de gros que la place de nos PME à linternational est importante. Enfin, les pays de prédilection pour les échanges des petites entreprises savèrent être ceux qui, de par la géographie, lhistoire ou la langue, sont proches de la France (Belgique, Luxembourg, Maghreb, Afrique francophone, Vietnam).
Il faut toutefois souligner une présence intéressante des PME sur les marchés chinois et japonais ainsi que dans les pays de lex-URSS.
EXPORTATIONS DES GRANDES ENTREPRISES ET DES PME
VERS LES 15 PREMIERS CLIENTS DE LA FRANCE
Pays-Client
|
Rang Client
|
Exporta-tions totales (MdsF)
|
Nombre total dentre-prises
|
Nombre dentre-prises groupes
|
en %
|
Nombre de PME
|
en %
|
Exporta-tions des groupes (MdsF)
|
en %
|
Exporta-tions des PME (MdsF)
|
en %
|
Allemagne
|
1
|
250
|
20 976
|
4 261
|
20,3 %
|
16 533
|
78,8 %
|
189
|
75,3 %
|
61,8
|
24,7 %
|
Italie
|
2
|
137
|
16 271
|
3 702
|
22,8 %
|
12 404
|
76,2 %
|
102
|
74,4 %
|
36,0
|
25,6 %
|
Royaume Uni
|
3
|
131
|
15 974
|
3 681
|
23,0 %
|
12 154
|
76,1 %
|
104
|
79,3 %
|
27,2
|
20,7 %
|
Belgique et Luxembourg
|
4
|
121
|
23 150
|
4 404
|
19,0 %
|
18 571
|
80,2 %
|
83
|
68,7 %
|
37,9
|
31,3 %
|
Espagne
|
5
|
103
|
16 093
|
3 745
|
23,3 %
|
12 230
|
76,0 %
|
81
|
78,2 %
|
22,5
|
21,8 %
|
Etats-Unis
|
6
|
82
|
10 494
|
2 559
|
24,4 %
|
7 853
|
74,8 %
|
67
|
81,4 %
|
15,3
|
18,6 %
|
Pays-Bas
|
7
|
66
|
14 882
|
3 332
|
22,4 %
|
11 429
|
76,8%
|
48
|
73,0 %
|
17,7
|
27,0 %
|
Suisse
|
8
|
53
|
17 533
|
3 510
|
20,0 %
|
13 941
|
79,5 %
|
37
|
69,9 %
|
15,9
|
30,1 %
|
Japon
|
9
|
27
|
6 831
|
1 736
|
25,4 %
|
5 036
|
73,7 %
|
20
|
72,3 %
|
7,6
|
27,7 %
|
Portugal
|
10
|
20
|
9 702
|
2 496
|
25,7 %
|
7 143
|
73,6 %
|
14
|
72,8 %
|
5,4
|
27,2 %
|
Hong-Kong
|
11
|
18
|
5 092
|
1 437
|
28,2 %
|
3 627
|
71,2 %
|
13
|
73,8 %
|
4,8
|
26,2 %
|
Suède
|
12
|
18
|
6 289
|
1 903
|
30,3 %
|
4 341
|
69,0 %
|
15
|
84,3 %
|
2,9
|
15,7 %
|
Autriche
|
13
|
17
|
6 880
|
1 951
|
28,4 %
|
4 885
|
71,0 %
|
13
|
80,5 %
|
3,2
|
19,5 %
|
Algérie
|
14
|
14
|
4 961
|
1 288
|
26,0 %
|
3 641
|
73,4 %
|
7
|
53,9 %
|
6,3
|
46,1 %
|
Chine
|
15
|
13
|
1 879
|
830
|
44,2 %
|
1 031
|
54,9 %
|
10
|
74,6 %
|
3,3
|
25,5%
|
Source : Douanes, Insee, Kompass, DREE
Selon lOCDE, on peut estimer à 3000 le nombre des PME françaises jugées « très présentes » à linternational. Notre pays se situe à peu près dans la moyenne des pays de lOCDE, très en-dessous de lItalie (8000 entreprises, lOCDE estimant à 53 % la part des PME dans les exportations italiennes), très au-dessus de lEspagne (1000), mais à un niveau comparable à lAllemagne (4000 entreprises).
Chapitre 3
LE SOUTIEN PUBLIC À LEXPORTATION :
UN ENJEU SOUS-ESTIMÉ
I. LINTROUVABLE STRATÉGIE DU SOUTIEN PUBLIC À LEXPORTATION
CRÉDITS DE LEXPANSION ÉCONOMIQUE À LÉTRANGER
ÉCONOMIE, FINANCES et INDUSTRIE
II. Services financiers
Dépenses ordinaires et dépenses en capital
(en milliers de francs)
|
|
|
|
|
|
loi de finances
|
1997
|
1998
|
1999
|
1999/1998
|
|
LFI
|
Exécution
|
LFI
|
PLFI
|
(en %)
|
TITRE III Moyens des services
|
|
|
|
|
|
Chapitre 31-90. Rémunérations principales
|
552 852
|
552 048
|
552 610
|
608 403
|
10,10
|
|
326
|
184
|
326
|
(1)
|
|
|
530 050
|
532 426
|
529 584
|
584 861
|
10,44
|
|
22 476
|
19 348
|
22 700
|
23 542
|
3,71
|
Chapitre 31. Indemnités et allocations diverses
|
12 998
|
12 048
|
14 627
|
27 537
|
88,26
|
|
8 808
|
8 063
|
10 395
|
23 232
|
123,49
|
|
4 190
|
3 985
|
4 232
|
4 305
|
1,72
|
Chapitre 31-97. Autres personnels titulaires - Rémunérations (art. 73)
|
110 506
|
101 350
|
110 506
|
110 506
|
|
Chapitre 33-90. Cotisations sociales. Part de lEtat (art. 53)
|
27 253
|
33 661
|
27 087
|
27 067
|
0,07
|
Chapitre 33-91. Prestations sociales versées par lEtat (art. 53)
|
1 214
|
1 223
|
1 231
|
1 237
|
0,49
|
Chapitre 33-92. Prestations et versements facultatifs DRCE (art. 48)
|
8
|
|
8
|
8
|
|
Chapitre 34-95. Dépenses dinformatique et de télématique
|
22 500
|
20 979
|
21 100
|
24 000
|
13,74
|
|
21 500
|
20 050
|
20 100
|
23 000
|
14,43
|
|
1 000
|
929
|
1 000
|
1 000
|
|
Chapitre 34-98. Moyens de fonctionnement des services (matériel et remboursements de frais)
|
227 510
|
232 481
|
221 300
|
213 625
|
3,47
|
|
215 510
|
219 775
|
160 000
|
152 375
|
4,77
|
|
12 000
|
12 706
|
8 000
|
11 000
|
37,50
|
|
|
|
49 300
|
49 250
|
0,10
|
|
|
|
4 000
|
1 000
|
75
|
Chapitre 37-94. Frais de justice et réparations civiles (art. 53)
|
100
|
1 329
|
100
|
100
|
0,00
|
Total du Titre III
|
954 941
|
955 119
|
948 569
|
1 012 483
|
6,74
|
(1) Transfert des crédits de larticle 36 sur larticle 82 du même chapitre.
CRÉDITS DE LEXPANSION ÉCONOMIQUE À LÉTRANGER
ÉCONOMIE, FINANCES et INDUSTRIE
II. Services financiers
Dépenses ordinaires et dépenses en capital
(en milliers de francs)
|
|
|
|
|
|
loi de finances
|
1997
|
1998
|
1999
|
1999/1998
|
|
LFI
|
Exécution
|
LFI
|
PLFI
|
(en %)
|
TITRE IV Interventions publiques
|
|
|
|
|
|
Chapitre 42-80 - Participation de la France à diverses assemblées et expositions internationales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25 000
|
|
Chapitre 44-84 - Subventions pour lexpansion économique à létranger et coopération économique
|
241 607
|
308 727
|
245 607
|
245 000
|
0,25
|
|
130 000
|
164 000
|
120 000
|
128 000
|
6,67
|
Article 20 - Comité français des manifestations économiques à létranger - Agence pour la coopération technique industrielle et économique
|
111 000 (1)
|
141 326
|
125 000
|
116 393
|
6,89
|
|
520
|
520
|
520
|
520
|
|
|
87
|
87
|
87
|
87
|
|
|
|
2 794
|
|
|
|
Chapitre 44 - 84 - Modernisation des organismes de soutien au commerce extérieur (art. 10)
|
43 000 (2)
|
|
|
|
|
Total du Titre IV
|
284 607
|
308 727
|
245 607
|
270 000
|
9,93
|
Total des dépenses ordinaires (Titres III - IV)
|
1 239 548
|
1 263 846
|
1 194 176
|
1 282 483
|
7,39
|
TITRE V Investissements exécutés par lEtat
|
|
|
|
|
|
Chapitre 50-70 - Equipements des services
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21 000
|
|
17 000
|
20 000
|
17,65
|
|
15 000
|
36 747
|
12 000
|
20 000
|
66,67
|
Total pour le service de lexpansion économique à létranger (DO + CP)
|
1 254 548
|
1 300 593
|
1 206 176
|
1 302 843
|
8,01
|
(1) CFME + ACTIM à larticle 20 du chapitre 44-84 à partir du PLF 1997.
(2) Puis transfert et consommation sur le chapitre 44-84.
CRÉDITS RELATIFS AU COMMERCE EXTÉRIEUR
ÉCONOMIE, FINANCES ET INDUSTRIE
I. Charges communes
(en millions de francs)
|
|
|
|
|
|
|
1997
|
1998
|
1999
|
1999/1998
|
|
LFI
|
Exécution
|
LFI
|
PLFI
|
(en %)
|
TITRE I Dette publique
|
|
|
|
|
|
Chapitre 14-01. Garanties diverses
|
|
|
|
|
|
Article 70. Garanties afférentes à lexportation
|
800
|
3 175
|
850
|
665
|
21,76
|
Article 71. Assurance crédit
|
0
|
2 530
|
0
|
0
|
|
Article 72. Assurance prospection foire
|
400
|
245
|
400
|
265
|
33,75
|
Article 74. Risque économique
|
400
|
400
|
450
|
400
|
11,11
|
TITRE III Moyens des services
|
|
|
|
|
|
Chapitre 3703. Études
|
|
|
|
|
|
Article 20. Evaluation des opérations
dexportation relevant de laide au développement
|
4,5
|
3,87
|
4,5
|
4,5
|
|
Article 30. Evaluations préalables
dopérations dexportation
|
4,5
|
3,87
|
4,5
|
7,5
|
66,67
|
TITRE IV Interventions publiques
|
|
|
|
|
|
Chapitre 44-98. Participation de lEtat au service demprunts à caractère économique BFCE (art. 38)
|
1 000
|
0
|
700
|
550
|
21,43
|
TITRE VI Subventions dinvestissements accordées par lEtat
|
|
|
|
|
|
Chapitre 6400. Interventions en faveur des PME
|
|
|
|
|
|
Article 30. Aide à la promotion commerciale des PME (CP)
|
38
|
36,3
|
44
|
47
|
6,82
|
Article 40. Aide au développement dimplanta-
tions commerciales et industrielles (CODEX) (CP)
|
32,61
|
54,29
|
56
|
10
|
82,14
|
Chapitre 6800 Aide extérieure (CP) (art. 10)
|
223
|
402
|
614
|
300
|
51,14
|
Total charges communes
|
2 105
|
3 675
|
2 273
|
1 584
|
30,31
|
comptes spéciaux du trésor
|
CST 90307 Prêts spéciaux du Trésor à des Etats étrangers et à la Caisse française de développement (Chap 1)
|
|
|
|
|
|
Dépenses
|
2 983
|
1 932
|
2 000
|
0
|
|
Charge nette
|
1 828
|
426
|
628
|
1 237
|
|
total du budget du commerce extérieur
|
Services financiers + charges communes
(DO + CP) + CST (charge nette)
|
5 188
|
6 703
|
4 107
|
1 650
|
59,82
|
Services financiers + charges communes
(DO + CP) + CST (dépenses)
|
6 343
|
6 908
|
5 479
|
2 887
|
47,31
|
Les crédits destinés au commerce extérieur sont répartis dans trois fascicules budgétaires :
celui intitulé « services communs et finances » où sont inscrits les crédits alloués à lexpansion économique à létranger ;
celui des charges communes qui contient principalement les crédits destinés au financement des garanties accordées par les pouvoirs publics ;
celui des comptes spéciaux du Trésor où figurent les prêts spéciaux accordés à des Etats étrangers et à la Caisse française de développement.
La loi de finances pour 1998 avait semblé traduire une volonté politique dorienter laide publique à lexportation vers les PME. Des instruments efficaces daccompagnement des PME sur les marchés internationaux ainsi que lorganisme issu de la fusion entre le Comité français des manifestations à létranger (CFME) et lAgence pour la coopération technique, industrielle et économique (ACTIM) avaient vu leurs dotations budgétaires progresser sensiblement (+ 12,6 % pour le CFME-ACTIM) ; les crédits dautres actions comme celles concernant lassurance prospection-foire étaient reconduits à un niveau élevé (400 millions de francs).
Curieusement, le projet de loi de finances pour 1999 prend le chemin inverse. Les crédits du CFME-ACTIM baissent de près de 7 % retrouvant quasiment leur niveau de 1997 ; quant aux moyens devant financer lassurance prospection-foire, ils chutent dun tiers.
Dans le même temps, la réforme de notre dispositif dappui au commerce extérieur, normalement prioritairement destiné aux PME, avance à pas comptés.
Depuis quatre ans, les réflexions se sont multipliées sur ce point. Toutes aboutissent à la même conclusion : le potentiel exportateur des PME est sous-exploité en raison dun dispositif de soutien complexe, peu cohérent et donc peu efficace.
Rappelons pour mémoire les diverses contributions à cette réflexion : le rapport de la mission dévaluation du dispositif dappui à lexportation, présidée par Mme Brigitte de Gastines (1994), le rapport au Premier ministre de M. Olivier Dassault qui abordait le problème spécifique du « portage » (1995) et la contribution de la Chambre de commerce et dindustrie de Paris relative aux « évolutions souhaitables du système français dappui au commerce extérieur » (1995).
En août 1996, votre rapporteur avait également remis au Premier ministre un rapport intitulé : « lexportation : un enjeu national ». Cinq axes dactions prioritaires y étaient définis et quarante propositions formulées.
Les cinq axes portaient sur la sensibilisation des PME à leur potentiel dexportation, sur la rationalisation du rôle des intervenants au plan régional (lEtat via les directions régionales du commerce extérieur, les chambres consulaires et les conseils régionaux), sur ladaptation des aides à lexportation aux besoins des PME, sur le maintien de la procédure des coopérants du service national en entreprise (CSNE) et sur un renforcement de limage de nos produits par une plus forte présence des PME françaises dans les foires et salons.
Quant aux propositions faites dans ce rapport, elles partaient du principe que leffort de promotion de lexportation devant être prioritairement fait en direction des PME, cest sur léchelon régional que devait porter leffort public et cest ce niveau qui devait jouer un rôle moteur. Cest ainsi quétait suggérée la création dune « Maison de lexport » dans chaque région sous forme dun réseau intégré regroupant les acteurs du soutien à lexport, et cela afin davoir une action cohérente, coordonnée, commune à tous les acteurs de lexport, et donc enfin lisible pour les PME-PMI. Comme votre rapporteur a pu souvent le souligner, 50 % de la réforme du dispositif dappui à lexportation passe par la restructuration du niveau régional.
A létranger, le rapport proposait également la mise en place dune cellule PME dans les postes dexpansion économique, assortie dun véritable cahier des charges afin de donner à cette mesure un contenu concret et efficace au-delà de leffet daffichage.
Leffort financier demandé à lEtat était chiffré à 250 millions de francs (dont 150 devant être engagés rapidement sur des actions jugées prioritaires, le reste pouvant être étalé sur plusieurs exercices budgétaires). Le complément était demandé, de façon très raisonnable, aux conseils régionaux, lesquels voyaient leur rôle et leur implication renforcés dans le cadre de la coordination locale rappelée ci-dessus.
Enfin, le rapport demandait daccélérer la mise en uvre des réformes préconisées dans le rapport Karpeles. Ce dernier, remis au Premier ministre en 1996, proposait une réforme des trois principaux organismes dappui au commerce extérieur : le centre français du commerce extérieur (CFCE), le CFME et lACTIM.
Se fondant sur les conclusions du rapport Karpeles, le Gouvernement décidait en 1996 de fédérer ces divers organismes dans une structure unique assurant deux missions :
une mission de diffusion de linformation permettant au CFCE de se recentrer sur sa vocation principale qui en fait lorganisme central dinformation sur les marchés étrangers ;
une mission de promotion des intérêts français à létranger confiée à lorganisme issu de la fusion CFME-ACTIM.
A lorigine, la réforme devait seffectuer en plusieurs étapes. La fusion CFME-ACTIM a été opérée en janvier 1997, conformément à la date annoncée. La nouvelle association née de la fusion est appelée : « CFME-ACTIM-Agence pour la promotion internationale des technologies et des entreprises françaises ».
La dissolution du CFME a été actée par une décision de son Assemblée générale en date du 4 juin 1998. Elle est la conséquence naturelle du rapprochement opéré entre le CFME et lACTIM et a pris effet de manière rétroactive au 31 décembre 1997. En effet, le CFME a été maintenu en 1997 afin dassurer la réalisation dopérations en cours, celles-ci ayant fait lobjet dengagements juridiques, contractuels ou financiers de la part du CFME.
En revanche, les deux dernières étapes du processus de rapprochement ont pris du retard. Rappelons :
quau 1er janvier 1998 aurait dû être mis en commun les services fonctionnels du CFCE et de lensemble CFME-ACTIM ;
quau 1er janvier 1999 la fusion des trois organismes devait être effective.
Or, le Gouvernement actuel a confié à M. Jean-Daniel Gardere le soin de dresser un bilan de la mise en uvre de la réforme du CFCE et du rapprochement avec lensemble CFME-ACTIM.
Le rapport de M. Gardere a été remis en octobre 1997. A la suite de ce rapport et après diverses consultations, le Gouvernement a arrêté un ensemble dorientations présentées au Conseil dadministration du CFCE du 17 décembre 1997. Au cours du premier semestre 1998, quatre groupes de travail ont, pour reprendre lexpression du Gouvernement, « travaillé à la mise en uvre des premiers éléments déterminants de cette réforme ». En mai dernier, une convention dobjectifs a été signée entre le ministre et le directeur général du CFCE. Enfin, le 2 juillet 1998, une « convention de rapprochement » a été signée entre les dirigeants du CFME-ACTIM et du CFCE, censée définir les modalités de mise en place dune collaboration (on ne parle plus de fusion) entre les deux organismes. Cest ce qui sappelle se hâter lentement ! Pendant que ladministration frappée de « réunionite » poursuit sa réflexion les PME attendent larme au pied de savoir quels sont désormais leurs interlocuteurs et de quels moyens elles disposent. Léconomie se mondialise, la concurrence étrangère pénètre les marchés étrangers et ladministration française réfléchit...
II. LES INSTRUMENTS INSTITUTIONNELS DE LAIDE À LEXPORTATION
La France dispose pourtant de plusieurs instruments utiles aux entreprises. Un minimum dordre et de cohérence dans leur action doublé dun minimum de soutien financier de lEtat pourrait en faire des alliés précieux pour les PME souhaitant se porter sur les marchés étrangers.
De manière quasi-parallèle à lévolution de la dotation budgétaire (+ 12,6 % en 1998), les opérations collectives soutenues cette année par le CFME-ACTIM progressent de 11 %. 175 opérations ont été financées dont 105 concernent des foires et salons.
Or, alors que ses crédits sont en recul de près de 7 %, le CFME-ACTIM présente pour 1999 un programme se caractérisant par une forte augmentation du nombre total dopérations (201 opérations sont envisagées soit une hausse de 14,8 %).
Selon le secrétariat dEtat au commerce extérieur, si les activités de foires et salons ne devraient pas progresser en 1999, leffort portera désormais sur :
les opérations de coopération technique portant en particulier sur des marchés daccès difficile ;
le secteur des hautes technologies, un accent particulier devant être mis sur les domaines de linformation et du multimédia.
Or, avec lévolution budgétaire négative annoncée, votre rapporteur ne voit pas comment ces objectifs, certes louables, pourront être atteints.
En 1998, laugmentation des crédits du CFME-ACTIM faisait dire au Gouvernement que cette dotation de lEtat permettra « daméliorer le service rendu aux entreprises, particulièrement sur les opérations situées dans les pays lointains et sur les grandes expositions françaises, tout en portant un effort important dans le secteur des hautes technologies ». Votre rapporteur craint quil ne faille tirer les conclusions inverses lorsque les crédits baissent.
ÉVOLUTION DES RESSOURCES DU CFCE
(en millions de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Crédits inscrits en LFI
|
157,2
|
155,9
|
156,9
|
156,9
|
162,2
|
154,3
|
130
|
120
|
128
|
Ressources propres
|
107,3
|
114
|
124,4
|
108,9
|
103,5
|
115,5
|
127,8
|
130 (p)
|
|
Dans le projet de loi de finances pour 1999, les crédits du CFCE sont à nouveau en hausse (+ 6,6 %) et retrouvent quasiment leur niveau de 1997. Il est pourtant difficile aujourdhui de se faire une idée précise du contenu de la réforme du CFCE, de son rythme et de ses incidences budgétaires.
Ce qui semble entendu, cest que le CFCE verra son activité se resserrer autour de son métier de base, cest-à-dire la collecte, la promotion et la diffusion dinformations sur les marchés étrangers. A priori, ce type dévolution ne devrait pas générer de besoins financiers supplémentaires mais, dans ce domaine, il importe de généraliser le recours aux nouvelles technologies de linformation et une mobilisation des crédits nouveaux à cette fin nest pas inutile.
La mise en uvre du rapprochement projeté avec le CFME-ACTIM est dautant plus nécessaire et urgente que la réforme envisagée du CFCE présente plusieurs volets intéressants (développement des Centres régionaux de diffusion de linformation, mise en place dun numéro téléphonique, etc...) et que les PME ont besoin de savoir quel sera à lavenir linterlocuteur chargé de leur information. Le CFCE est, en effet, une structure vers laquelle les PME ont progressivement pris lhabitude de se tourner (22 000 clients se sont adressés au CFCE en 1997 contre 15 900 en 1996).
Les missions assignées au service de lexpansion économique ont changé sous linfluence dune triple évolution.
La nouvelle donne économique et commerciale du monde a obligé ladministration française à redéployer ses postes dexpansion économique en privilégiant les marchés émergents dAsie, dAmérique latine et dEurope centrale et orientale aux détriments de ses implantations dans les pays de lOCDE.
Par ailleurs, les utilisateurs des PEE ont évolué. Les grands groupes ne représentent plus quune fraction souvent minoritaire de la « clientèle » des postes. Ceux-ci ont dû sadapter aux demandes des PME et plus particulièrement à celles des nouveaux exportateurs, ce qui nécessitait un effort dinformation, de mobilisation des structures et de simplification des procédures.
Enfin, la mission dappui aux entreprises sest profondément transformée en sadaptant à la diversité des marchés :
sur les marchés émergents, lointains ou difficiles, les entreprises restent à la recherche dun appui global (information, mise en contact, accompagnement) ;
sur les marchés des pays de lOCDE, en particulier les plus proches, mieux connus et plus faciles dabord, les PEE doivent se concentrer sur les prestations qui ne peuvent être offertes ni par le marché, ni par dautres intervenants.
Le personnel des PEE a été progressivement spécialisé. Chaque agent a désormais un ou plusieurs secteurs de compétence pour lesquels il a parfois été formé avec laide des fédérations professionnelles. Pour asseoir cette spécialisation, une stabilité de cinq ans dans le même emploi est maintenant exigée.
Enfin la facturation a professionnalisé les relations entre les postes et les entreprises, en concentrant le travail des postes sur certaines demandes, en accroissant le niveau dexigences des entreprises et en précisant le type de prestations quelles sont en droit dattendre. Cette rénovation des méthodes de travail va être complétée par une démarche qualité pouvant déboucher sur la certification ISO des postes dexpansion économique.
Conséquence de cette évolution générale, la DREE sest engagée depuis 1990 dans un effort de réduction de 20 % des effectifs à lhorizon 1999. Cet effort, contractualisé avec le secrétariat dEtat au budget, sest traduit par trois plans de suppression demplois (1991-1993, 1994-1996 et 1997-1999). Le dernier plan triennal porte sur la réduction de 5,35 % des emplois et une diminution de lordre de 3 % par an des crédits de fonctionnement. Les effectifs budgétaires (y compris les CSNA mais hors personnel de droit local qui représente environ 860 personnes en 1997) sont passés de 1 704 en 1990 à 1 428 en 1998, représentant une baisse de 19 %. En 1999, les effectifs seront ramenés à 1 408 portant les suppressions à un total de près de 300 emplois en 9 ans.
ÉVOLUTION DES EFFECTIFS BUDGÉTAIRES DES POSTES DEXPANSION ÉCONOMIQUE (Y COMPRIS LES CSNA)
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Effectif
|
1 704
|
1 709
|
1 617
|
1 541
|
1 506
|
1 486
|
1 476
|
1 447
|
1 428
|
1 408
|
Suppressions
|
|
- 55
|
- 92
|
- 76
|
- 35
|
- 20
|
- 10
|
- 29
|
- 19
|
- 20
|
Cumul
|
|
- 55
|
- 147
|
- 223
|
- 258
|
- 278
|
- 288
|
- 317
|
- 336
|
- 356
|
Année n/n-1 en %
|
|
- 3,12
|
- 5,38
|
- 4,70
|
- 2,27
|
- 1,33
|
- 0,67
|
- 1,96
|
- 1,31
|
- 1,40
|
Année n/1990 en %
|
|
- 3,12
|
- 8,33
|
- 12,6
|
- 14,6
|
- 15,8
|
- 16,3
|
- 18
|
- 19
|
- 20,2
|
Source : DREE
Signalons que depuis 1996, un redéploiement géographique du réseau des PEE a été entrepris. Il prévoit, pour la période 1996-1999, la création de 213 emplois dans les PEE implantés dans les pays émergents et la mise en service dune quinzaine de postes ou antennes annuelles dans ces pays. Ce mouvement saccompagne dune diminution de 195 emplois dans les pays de lOCDE et de 71 emplois en Afrique et par la fermeture dune douzaine dimplantations. A lissue de cette réforme, les effectifs affectés dans des PEE de pays émergents seront passés de 28 % à 40 % et ceux localisés dans les pays de lOCDE de 42 % à 30 %.
ÉVOLUTION DES CRÉDITS ALLOUÉS AUX DRCE
(en millions de francs)
Lois de Finances
|
1996
(LFI)
|
1997
(LFI)
|
1998
(LFI)
|
1999
PLF
|
1999/1998 (en %)
|
Dépenses de personnel
|
26,6
|
26,6
|
26,9
|
27,8
|
+ 3,3
|
Dépenses de fonctionnement
|
12
|
13
|
13
|
13
|
-
|
TOTAL
|
38,6
|
39,6
|
39,9
|
40,8
|
+ 2,2
|
Source : DREE
Les DRCE ont trois fonctions essentielles :
diffuser informations et conseils auprès des instances locales ;
orienter et animer les différentes administrations ou organismes concernés par le développement international des entreprises ;
assister les entreprises dans leur recherche dinformations sur les marchés étrangers, leur définition dune stratégie à lexportation et lutilisation des procédures financières.
Elles constituent un élément essentiel du réseau de la DREE en région et assurent la liaison entre les PEE et les candidats à lexportation. De ce fait, les DRCE sont un interlocuteur privilégié des PME et jouent un rôle central dans les procédures faisant appel aux crédits de lEtat. Elles assurent aussi lapplication du volet « commerce extérieur » des contrats de plan Etat-région. Les aides allouées dans le cadre de ces plans sont toutefois assez limitées puisquelles représentent environ 0,3 % de lenveloppe financière totale des contrats de plan.
Ces aides sont destinées :
aux « primo-exportateurs » ; ce sont des aides dun montant moyen de 60 000 francs permettant de soutenir la réalisation de plans stratégiques à lexportation, détudes de marché, de participer au financement dinvestissements immatériels ou dencourager la présence de PME à des manifestations non éligibles à lassurance-foire ;
aux exportateurs récents ; laide au recrutement de « personnel export » dun montant moyen de 130 000 francs contribue au financement de la première année dactivité dun premier collaborateur spécialiste de lexportation ; quant à laide à limplantation, son montant moyen est de 200 000 francs et contribue aux frais de fonctionnement dune entreprise lors de sa première année dimplantation commerciale à létranger.
C. LEFFORT DE FORMATION AUX MÉTIERS DE LEXPORT : LES COOPÉRANTS DU SERVICE NATIONAL ET LE PROGRAMME FACE
1. Lavenir des procédures CSNA (coopérants du service national dans ladministration) CSNE (coopérants du service national en entreprise)
A ce jour, on compte 8 500 coopérants du service national dont 4 000 environ sont affectés par le ministère de léconomie, des finances et de lindustrie et par le secrétariat dEtat au commerce extérieur.
Parmi ceux-ci, 260 ont été affectés dans les postes dexpansion économique.
Leur recrutement a pour objet de permettre à de jeunes diplômés de lenseignement supérieur de compléter leur formation par une expérience professionnelle à létranger. Cette procédure sinscrit ainsi dans le cadre normal des actions de formation engagées par la DREE pour permettre aux entreprises françaises de disposer des jeunes cadres dont elles ont besoin pour se développer sur le plan international.
La procédure CSNE, neutre sur le plan budgétaire, constitue un puissant vecteur de soutien de lEtat aux entreprises et dinsertion professionnelle ; elle contribue efficacement à lemploi des jeunes (plus de 55 % de recrutements directs à lissue du service national et 80 à 90 % compte tenu des recrutements indirects).
ÉVOLUTION DES EFFECTIFS DE CSNE
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
2 467
|
2 340
|
2 583
|
2 978
|
3 230
|
3 570
|
3 800
|
Diverses mesures, telle la formule du temps partagé, ont permis dencourager laffectation de CSNE dans les PME. En 1997, 650 PME ont utilisé des CSNE parmi lesquelles 128 ont fait appel à des coopérants en temps partagé.
Avec 1,7 million dexpatriés, la France connaît un déficit dexpatriation qui la situe très en retard par rapport à ses partenaires, alors même quune corrélation forte existe entre lexpatriation et nos performances à létranger. Aux côtés des jeunes français qui assurent notre présence dans les domaines de la recherche, de la culture et de laide au développement, les volontaires placés sous lautorité du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie et du secrétariat dEtat au commerce extérieur, contribuent au renforcement de la présence économique de la France à létranger.
La loi du 28 octobre 1997, portant réforme du service national, a suspendu le service obligatoire pour les jeunes gens nés après le 31 décembre 1978 et a introduit pour les nouvelles générations un appel de préparation à la défense ainsi que la possibilité daccomplir un service fondé sur le volontariat dans plusieurs domaines parmi lesquels figure la coopération internationale.
Les jeunes hommes nés avant le 1er janvier 1979 sont incorporables jusquen 2002 mais la décrue progressive de ces effectifs rend indispensable lorganisation, au plus tôt, du régime de volontariat. Dores et déjà les jeunes nés après cette date ne disposent plus, au sein du dispositif public, de support leur permettant deffectuer une expérience longue à létranger.
Cest pourquoi, un avant-projet de loi est actuellement à létude.
Ce texte devra à la fois préserver un outil utile aux entreprises et concevoir une formule suffisamment attractive pour compenser le caractère non obligatoire de la coopération.
Selon les informations fournies à votre rapporteur, les principes essentiels de la réforme devraient être les suivants :
les jeunes hommes et jeunes filles de 18 à 30 ans accompliraient leur mission auprès des postes dexpansion économique ou des entreprises françaises ;
la durée du volontariat séchelonnerait selon les cas entre 12 et 24 mois, au lieu de 16 mois actuellement ;
les volontaires recevraient, en dehors de toute rémunération, une indemnité nécessaire à leur subsistance et à leur équipement. Cette indemnité comprendrait une partie commune à tous et une part variable selon le pays daffectation ;
les volontaires bénéficieraient dune protection sociale contre les principaux risques afférents à leur mission ;
le montage des dossiers des volontaires en entreprises relèverait largement du CFME-ACTIM qui serait chargé de gérer la procédure et de faciliter les rapprochements entre les jeunes et les entreprises à travers sa bourse Internet. Toutefois la plupart des partenaires, comme les chambres de commerce et dindustrie ou les conseillers du commerce extérieur en région devraient sengager à fédérer des formules à temps partagé à linstar de ce que font déjà quelques fédérations professionnelles ou collectivités locales.
Le programme de formation au commerce extérieur (FACE) a été lancé en 1987. Il permet à des étudiants de niveau BAC + 2 à BAC + 4, appartenant à des établissements denseignement supérieur de différentes natures (université, écoles de commerce, écoles dingénieurs, écoles dagriculture...), de recevoir des bourses pour effectuer un stage dune durée minimale de 6 mois dans une entreprise à létranger.
Afin que ce programme connaisse un nouveau développement, les régions ont, depuis 1989, été invitées à sy associer.
En 1997, 12 régions (Aquitaine, Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Limousin, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Basse et Haute-Normandie, Pays-de-la-Loire, Picardie) ont participé au programme FACE, en apportant un financement égal à celui de lEtat. Au titre de lexercice 1997, 346 bourses financées à parité par lEtat et les régions associées, ont été ainsi octroyées.
Dans 6 autres régions (Alsace, Bretagne, Ile-de-France, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte dAzur et Rhône-Alpes), 158 étudiants ont bénéficié dune bourse dont le financement a été assuré uniquement sur le budget de lEtat.
En 1998, 402 bourses seront financées à parité par lEtat et 13 régions associées et 133 bourses seront financées uniquement sur le budget de lEtat, soit un total de 535 bourses FACE.
En 1999, il est prévu de renforcer le partenariat avec les régions afin daugmenter substantiellement le nombre de boursiers. Toutefois, la dotation budgétaire allouée pour ce type de formation reconduit à lidentique les crédits votés en 1997 et 1998 (6,5 millions de francs), limitant ainsi les ambitions affichées par les pouvoirs publics.
III. LES INSTRUMENTS FINANCIERS
Par la loi de finances rectificative pour 1997, lEtat a confié à Natexis Banque la gestion des procédures de stabilisation de taux dintérêt ainsi que la gestion de certains accords de consolidation.
La procédure de stabilisation de taux dintérêt est un instrument apprécié des entreprises exportatrices et des banques françaises car elle permet de proposer à leurs clients un financement à taux fixe en francs français ou en devises. Cette faculté peut faire gagner des marchés aux exportateurs, soit parce que ce point constitue une exigence de lappel doffres, soit parce que les clients ou emprunteurs étrangers peuvent apprécier de disposer dun taux fixe leur permettant dévaluer précisément leurs charges financières.
Pour les crédits de deux ans minimum, Natexis compense (ou reçoit des banques) la différence entre le taux fixe du crédit (TICR : taux dintérêt commercial de référence, proche des taux fixes à moyen/long termes de marché) et un taux représentatif des conditions de refinancement à court terme des banques, majoré de la marge bancaire autorisée. Elle garantit ainsi les banques contre une augmentation de leurs coûts de refinancement, ceci à la fois pour les crédits en devises et ceux en francs français.
Depuis 1990, lencours de la stabilisation des crédits en devises progresse régulièrement alors que celui de la stabilisation en francs français demeure stable.
Par ailleurs, Natexis Banque continue à gérer les encours résiduels de deux procédures aujourdhui disparues : le réescompte par la Banque de France et le financement par la BFCE de la fraction à long terme des crédits à lexportation.
ÉVOLUTION DES ENCOURS
(en milliards de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998*
|
Stabilisation en francs français
|
28,5
|
33,5
|
40,4
|
40,6
|
39,9
|
39,4
|
39
|
40
|
Stabilisation en devises
|
15,1
|
18,9
|
20,9
|
24,1
|
29,3
|
44,5
|
57,4
|
58,8
|
Stabilisation en période de fabrication (1)
|
13,4
|
13,5
|
2,4
|
2,1
|
3,3
|
5,6
|
4,4
|
4,1
|
Financement LT
|
42,8
|
39,6
|
36,5
|
28,7
|
25,4
|
21,4
|
18,1
|
17,5
|
Réescompte
Banque de France
|
nd
|
nd
|
nd
|
nd
|
nd
|
0,6
|
0,2
|
0,2
|
Source : ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
(1) Procédure dite des paiements progressifs : il sagit de crédits-relais dont peut bénéficier lexportateur en période de fabrication. Ils reçoivent une bonification égale à la différence entre le taux du crédit et un taux représentatif du coût du financement. Le taux du crédit est égal au taux du crédit acheteur à moyen ou long terme, dont les paiements progressifs sont lanticipation.
Sagissant du coût budgétaire des procédures, la baisse des taux dintérêt sur les devises fortes a permis de dégager des résultats positifs pour les opérations de stabilisation en devises. La stabilisation des crédits en francs français est désormais équilibrée après avoir été longtemps déficitaire.
COÛT BUDGÉTAIRE (1)
(en millions de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998p
|
Stabilisation en francs français
|
947
|
989
|
935
|
288
|
117
|
- 53
|
- 310
|
- 80
|
Stabilisation en devises
|
184
|
- 125
|
- 435
|
- 464
|
- 43
|
- 161
|
- 160
|
- 110
|
Stabilisation en période de fabrication (1)
|
211
|
92
|
105
|
19
|
6
|
- 2
|
0
|
0
|
Financement LT
|
877
|
1 059
|
573
|
436
|
- 342
|
- 96
|
- 40
|
160
|
Réescompte
Banque de France
|
661
|
415
|
134
|
18
|
2
|
0
|
0
|
0
|
Total
|
2 880
|
2 430
|
1 312
|
297
|
- 274
|
- 312
|
- 510
|
- 30
|
Source : ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
(1) Les gains sont comptés négativement.
Par ailleurs, Natexis Banque refinance par lemprunt certaines créances impayées au titre daccords de consolidation de dettes conclus avec des pays étrangers.
Sur les dernières années, les encours gérés et le coût budgétaire du refinancement par Natexis ont été les suivants :
ÉVOLUTION DES ENCOURS
(en milliards de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998p
|
Consolidation
|
42,5
|
34,0
|
29,4
|
23,8
|
13,9
|
10,8
|
7,2
|
nd
|
COÛT BUDGÉTAIRE (1)
(en millions de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998p
|
Consolidation
|
317
|
- 494
|
- 110
|
- 898
|
667
|
- 1 675
|
- 115
|
200
|
(1) Les gains sont comptés négativement.
La COFACE assure avec la garantie de lEtat plusieurs types dopérations :
le risque politique et commercial sur les opérations dexportation financées à plus de trois ans (assurance-crédit moyen terme) ;
le risque politique hors OCDE ainsi que sur le Mexique, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et la Turquie pour les opérations dexportation financées à moins de trois ans (assurance-crédit court terme) ;
le risque politique sur les investissements à létranger ;
le risque de change sur les opérations dexportation ponctuelles (garantie de change) ;
le risque lié à la prospection de nouveaux marchés (assurance prospection et assurance-foire).
Les activités de lassurance-crédit gérées par la COFACE couvrent à la fois les exportateurs contre le risque de fabrication et les banques finançant les exportations contre les risques liés au non paiement du crédit et aux variations des taux de refinancement.
Depuis cinq ans, les résultats de lassurance-crédit sont en constante amélioration (- 5,3 milliards de francs en 1993, + 8,1 milliards en 1997). Ce redressement est pour partie le résultat de la sélectivité accrue de la politique de crédit de la COFACE qui sest efforcée dorienter ses aides vers des marchés solvables.
ÉVOLUTION DES RÉSULTATS DE LASSURANCE-CRÉDIT
|
1996
|
1997
|
Primes
|
1 963
|
1 974
|
Indemnités
|
- 8 446
|
- 3 840
|
Récupérations
|
12 579
|
10 378
|
Autres
|
- 411
|
- 415
|
Résultat
|
5 684
|
8 097
|
La COFACE garantit pour le compte de lEtat les investissements à létranger contre les risques politiques (expropriation, destruction, non transfert). Cette procédure permet aux entreprises de prospecter des marchés intéressants, mais risqués. Les opérations ainsi assurées doivent avoir un intérêt reconnu pour léconomie française (en termes dexportations notamment).
La politique de prise de risque a permis jusquà présent de gérer la procédure sans coût pour lEtat.
Cette procédure est conçue pour couvrir le risque des grands contrats dexportation libellés en devises. Elle est bénéficiaire et permet ainsi des reversements réguliers au budget de lEtat.
Depuis 1996, lévolution du cours du dollar a considérablement érodé lexcédent de la garantie des changes. Pour 1999, on peut par ailleurs sattendre à une baisse des montants pris en garantie du fait de la mise en place de leuro qui fera disparaître de facto une partie des demandes.
ÉVOLUTION DES RÉSULTATS DE LA GARANTIE DE CHARGE
(en millions de francs)
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Résultats comptables
|
91,1
|
138,5
|
130,3
|
162,9
|
252,4
|
50,1
|
15,8
|
Ces instruments aident lexportateur à faire face à ses dépenses de prospection sur les marchés étrangers et lindemnisent en cas dinsuccès commercial.
Lassurance-foire permet de couvrir à hauteur de 65 % les frais engagés par une entreprise sur un salon organisé en dehors de lUnion européenne.
Lassurance-prospection quant à elle permet de financer, à hauteur du tiers de leur montant, des opérations de repérage de débouchés porteurs (assurance prospection simplifiée ou APS) ou de prospecter des zones ciblées lointaines (assurance prospection normale ou APN).
UTILISATION DU DISPOSITIF DASSURANCE-PROSPECTION ET DASSURANCE FOIRE
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998 (6 mois)
|
Nombre total de demandes
dont :
|
2 277
|
2 266
|
2 598
|
2 472
|
2 313
|
2 841
|
1 344
|
Assurance-prospection normale
|
362
|
424
|
482
|
430
|
439
|
423
|
243
|
Assurance-prospection simplifiée
|
1 368
|
1 245
|
1 344
|
1 207
|
1 115
|
1 190
|
515
|
Assurance-foire
|
547
|
597
|
772
|
835
|
759
|
1 228
|
586
|
Nombre total de contrats signés dont :
|
1 466
|
1 452
|
1 775
|
1 787
|
1 728
|
2 081
|
935
|
Assurance-prospection normale
|
221
|
263
|
329
|
314
|
294
|
342
|
128
|
Assurance-prospection simplifiée
|
822
|
750
|
876
|
801
|
804
|
798
|
387
|
Assurance-foire
|
423
|
439
|
570
|
672
|
630
|
941
|
420
|
Source : ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
Le tableau ci-dessus montre le succès croissant rencontré par ce type de procédures. Entre 1992 et 1997, le nombre de contrats signés a progressé de plus de 40 % et le nombre de demandes reçues de 25 %.
Dans ce contexte, il est difficile de trouver une explication satisfaisante à la forte contraction des crédits inscrits dans le projet de loi de finances pour 1999 (- 33,7 %).
Il aurait été pourtant judicieux de reconduire la dotation inscrite en loi de finances initiale pour 1998, à savoir 400 millions de francs pour plusieurs raisons :
Le succès croissant rencontré par ce type de garanties auprès des PME
91 % des entreprises ayant eu recours à lassurance-foire dégagent un chiffre daffaires annuel inférieur à 100 millions de francs ; lobjectif que sétait assigné le plan PME de 1995 (800 entreprises aidées par an) est atteint (825 PME aidées en 1997 pour 941 contrats dassurance-foire, les demandeurs pouvant recourir à cette procédure jusquà trois fois dans la même année).
Le récent élargissement de la procédure dassurance foire à certaines manifestations organisées dans lUnion européenne
De fait, le nombre de salons « éligibles » est en constante progression. De 17 manifestations sélectionnées en 1997, on est passé à 31 en 1998. Pour lannée 1999, la décrue budgétaire na pas empêché le Gouvernement de retenir une liste de 42 foires et salons pouvant ouvrir la garantie de lassurance-foire.
Leffet de levier considérable de lassurance-foire et de lassurance-prospection
Le rapport entre les exportations induites par ces procédures et le résultat comptable sur les cinq dernières années est de 47 francs dexportations nouvelles pour 1 franc de coût public. Pour la seule assurance-prospection, le faible coût de la procédure permet de générer 60 francs dexportations nouvelles pour 1 franc de coût public.
Les procédures ont fait lobjet dune constante adaptation et dun effort de promotion
Cette adaptation a conduit à élargir le champ des garanties offertes. Désormais, les dépenses relatives à la préparation dimplantations industrielles dans le cadre dun contrat dassurance-prospection normale sont par exemple prises en compte alors quauparavant, seules létaient les dépenses liées à la création dune filiale ou dune co-entreprise.
De même, on peut sétonner de la politique budgétaire suivie alors que dans le même temps, le Gouvernement sefforce de promouvoir les procédures dassurance-foire et dassurance-prospection auprès de plusieurs professions de services (architectes, transporteurs routiers).
On objectera à votre rapporteur que les crédits de lassurance-prospection-foire étaient largement sous-consommés se fondant en particulier sur le bilan de lannée 1997 (243 millions de francs en exécution pour 400 millions inscrits en loi de finances initiale) et sur les prévisions pour 1998 selon lesquelles le coût budgétaire de ces procédures sétablirait dans une fourchette comprise entre 240 et 290 millions de francs.
Il convient toutefois de souligner que :
cette dotation est certes estimative mais il est difficile de parler de surévaluation lorsquà crédits réduits dun tiers, on élargit les conditions daccès aux aides ;
avant les exercices 1997 et 1998, la moyenne annuelle des crédits consommés au cours de la période 1992-1996 sélevait à 341 millions de francs ;
le niveau de la dotation inscrite dans le projet de loi de finances pour 1999 est le plus bas jamais enregistré et sinscrit dans un mouvement préoccupant de désengagement de lEtat auprès des PME souhaitant pénétrer les marchés étrangers.
ÉVOLUTION DE LA DOTATION BUDGÉTAIRE CONSACRÉE À LASSURANCE-PROSPECTION-FOIRE
(en millions de francs)
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
PLF
1999
|
Dotation budgétaire
|
675
|
690
|
515
|
500
|
490
|
415
|
340
|
400
|
325
|
415
|
400
|
400
|
270
|
Coût budgétaire
|
610
|
501
|
447
|
405
|
361
|
332,1
|
352,3
|
314,9
|
363,5
|
345,9
|
243,2
|
290*
|
|
* prévision.
Le volet « études » du FASEP mis en place en septembre 1996 a regroupé les protocoles de don pour le financement des études, le Fonds daide à lingénierie et le Fonds pour les pays de lEst.
Les pays éligibles à ce volet du FASEP sont ceux pouvant bénéficier de laide aux pays en développement et de laide aux pays en transition. Les projets porteurs de retombées pour loffre française et faisant lobjet de financement multilatéraux sont privilégiés.
En 1997, les engagements budgétaires au titre du volet « études » du FASEP se sont élevés à 202 millions de francs. Le projet de loi de finances pour 1999 reconduit les autorisations de programme allouées au FASEP à hauteur de 600 millions de francs. 300 millions de francs sont inscrits en crédits de paiement dont un tiers environ est destiné à financer le nouveau volet du FASEP.
En effet, le ministre de léconomie, des finances et de lindustrie, a décidé de réformer les protocoles financiers.
Le FASEP va, à cette fin, être renforcé avec notamment la mise en uvre dun volet « Appui au secteur privé » qui se substitue aux différents outils daide à linvestissement existants dont le CODEX (Comité de développement extérieur). Son champ dapplication concernera les entreprises de moins de 3 milliards de francs de chiffre daffaires, et les pays hors OCDE (sauf Mexique et pays OCDE dAsie).
Ce nouveau volet du FASEP prendra la forme dun fonds de garantie, doté de 300 millions de francs qui interviendra en appui des opérations suivantes :
apports en fonds propres des entreprises à leurs filiales étrangères ;
participation de sociétés de capital-risque dans les filiales dentreprises françaises à létranger ;
prêts consentis à des entreprises étrangères à participation française.
Toutefois, votre rapporteur sétonne de cette suppression précipitée des aides du CODEX. En effet, lorsquil avait prôné dans son rapport de 1996 au Premier ministre délargir laccès au CODEX en abaissant le seuil des investissements éligibles, cette proposition avait reçu un accueil très favorable des différents acteurs du commerce extérieur.
Le choix dintégrer le CODEX dans le nouveau volet du FASEP contribue à brouiller notre politique de soutien à lexport et met en place un outil risquant de ne pas profiter prioritairement aux PME.
TRAVAUX DE LA COMMISSION
I. Audition
Lors de sa réunion du mercredi 4 novembre 1998, la commission a entendu M. Jacques Dondoux, secrétaire dEtat au commerce extérieur, sur les crédits de son département pour 1999.
M. Jacques Dondoux, secrétaire dEtat au commerce extérieur, a tout dabord présenté les derniers résultats du commerce extérieur de la France quil a jugés très satisfaisants malgré une conjoncture plutôt défavorable. En effet, les échanges commerciaux mondiaux se ralentissent en raison de laffaiblissement de la demande asiatique. Cette crise asiatique sétend aujourdhui à la Russie et à lAmérique du Sud. Dans ce contexte, les excédents commerciaux français devraient sélever à 160 milliards de francs en 1998. Leur recul par rapport à 1997 ne doit cependant pas masquer la progression de nos échanges à hauteur de 9 % environ. En 1998, la France a avant tout bénéficié de la baisse en valeur des importations ; 24 milliards de francs ont ainsi été économisés sur la facture pétrolière. Enfin, si les grandes entreprises exportent de manière satisfaisante, leffort des pouvoirs publics doit porter sur un soutien aux petites et moyennes entreprises.
Le secrétaire dÉtat a ensuite évoqué la négociation de laccord multilatéral sur les investissements (AMI). Il a rappelé que le Premier ministre avait annoncé le 14 octobre dernier que la France ne reprendrait pas les négociations dans le cadre de lOCDE. Une mission a été confiée à Mme Catherine Lalumière afin de recueillir les avis des acteurs économiques et sociaux sur le sujet. M. Jacques Dondoux a exprimé sa volonté de parvenir à un accord multilatéral sur les investissements, jugeant quun tel accord était nécessaire pour protéger les investissements réalisés à létranger, comme le montre lexemple de lÉquateur, État dont la Constitution permet de nationaliser des entreprises sans indemnité. Il a estimé que le précédent projet daccord posait de graves problèmes dans les secteurs de la communication et de laudiovisuel mais que ceux-ci qui ne représentent que 10 % des échanges mondiaux, ne devraient pas empêcher le lancement dune négociation ayant pour cadre lOrganisation mondiale du commerce (OMC) et non lOCDE.
Il a ensuite présenté le projet de budget du commerce extérieur pour 1999. La diminution du montant global des crédits (4,72 milliards de francs pour 1999 au lieu de 5,27 milliards de francs pour 1998) est plus liée à un effet mécanique et un ajustement du budget en fonction des dépenses réelles quà une réduction des moyens budgétaires.
Il a fait valoir que le projet de budget poursuivait, en premier lieu, ladaptation et la modernisation du réseau de lexpansion économique à létranger. Le plan triennal 1997-1999 de réduction du format du réseau a entraîné la suppression de dix-neuf emplois et une diminution de lordre de 3 % des crédits de fonctionnement. Cet effort est compensé par de réels gains de productivité qui ont permis daméliorer la qualité du service rendu.
Il a indiqué que le rapprochement du réseau des postes dexpansion économique avec les autres réseaux publics français implantés à létranger se poursuivait. Il a estimé nécessaire de multiplier les missions économiques et financières qui permettent dunifier les réseaux des directions des relations économiques extérieures (DREE) et du Trésor. De la même façon, chaque fois que cela est possible, le rapprochement avec le ministère des affaires étrangères doit être poursuivi ; il faut envisager lidée de postes mixtes réalisant la fusion des consulats généraux avec les services économiques.
Il a ensuite fait valoir que le projet de budget consolidait la réforme des organismes dappui au commerce extérieur. Le centre français du commerce extérieur (CFCE) doit constituer un pôle sur lequel sappuient les PME. Sa dotation budgétaire sera portée de 120 à 128 millions de francs. Les statuts du CFCE ont par ailleurs été modifiés pour fixer plus clairement les objectifs de létablissement et pour donner à son conseil dadministration un rôle de pilotage réel et non celui dune chambre denregistrement. Ce changement sest accompagné de la nomination de M. Esambert au poste de président du conseil dadministration.
Les moyens dintervention du CFME-ACTIM (organisme issu de la fusion du Comité français des manifestations économiques à létranger et de lAgence pour la coopération technique, industrielle et économique) sélèvent à 116 millions de francs. Ils seront ramenés à un niveau inférieur à la dotation pour 1998, mais restent supérieurs au montant voté pour 1997 et permettront de réaliser le programme dactions prévu. Pour 1999, le secrétaire dEtat a demandé au CFME-ACTIM daccomplir un effort important dans le secteur des hautes technologies et daméliorer le service rendu aux entreprises pour les opérations situées dans les pays lointains daccès difficile. Au-delà du programme annuel des opérations collectives, quatre grandes manifestations seront organisées en Egypte, en Pologne, en Inde et en Côte-dIvoire.
Le secrétaire dEtat a indiqué que ses deux priorités vis-à-vis du CFCE et du CFME-ACTIM consistaient en un regroupement des deux organismes sur un site commun en banlieue parisienne et en un lancement dune campagne dinformation portant sur la mise en service dun numéro de téléphone unique.
Il a enfin fait observer que le projet de budget confirmait la réforme des procédures financières dappui au commerce extérieur.
La dotation de lassurance-prospection a été fixée à un montant correspondant à ses besoins réels (265 millions de francs, soit le montant des crédits qui devraient être consommés en 1998). Si les besoins réels se révélaient supérieurs, cela ne poserait pas de difficulté car il sagit de crédits estimatifs.
Le CODEX (Comité de développement extérieur) est remplacé par un fonds de garantie incorporé au FASEP (Fonds détudes et daide au secteur privé) dont la dotation est reconduite à 600 millions de francs. Ce fonds pourra être abondé autant que nécessaire les prochaines années. Cette réforme a permis de mettre en place un système de capital risque très moderne légitimant le soutien du système bancaire aux entreprises sur la base dune évaluation du risque par lEtat et par un opérateur financier dont le choix interviendra avant la fin de lannée. Auparavant, le mécanisme de soutien reposait sur une aide directe à linvestissement. Ce fonds de garantie est donc une innovation dont bénéficieront en premier lieu les PME.
Il a ensuite évoqué la réforme des protocoles mise en place par M. Dominique Strauss-Kahn, qui a permis de moderniser les procédures en les simplifiant tout en maintenant les dotations budgétaires. Désormais, les prêts du Trésor ne se fondent plus sur une logique dattribution des aides par pays mais sur une logique de projets. Le secrétaire dEtat sest toutefois déclaré pas totalement satisfait de larbitrage budgétaire car la dotation est passée en sept ans de 10 milliards de francs à un peu plus dun milliard et demi. Toutefois, si les besoins des entreprises en protocoles financiers ont beaucoup baissé ces dernières années, cela reste un mode dintervention important pour lobtention de marchés publics dans des pays émergents comme la Turquie et lEgypte.
Il a conclu quil serait très attentif à ce quun plus grand nombre de projets présentés par des PME bénéficie de cette procédure. Seuls 2 % de PME connaissent lexistence des directions régionales du commerce extérieur (DRCE) et seul un tiers dentre elles savent que les chambres de commerce et dindustrie sont en mesure de les renseigner sur les aides publiques à lexportation. Une campagne dinformation en direction des PME est donc nécessaire.
M. Nicolas Forissier, rapporteur pour avis des crédits du commerce extérieur, a indiqué en préambule que la baisse des dotations affectées au commerce extérieur posait un véritable problème au moment où se dégage un consensus sur le rôle que doivent jouer les PME à lexportation et sur leur apport en termes de création demplois.
En effet, le dispositif dappui à lexportation marque sur plusieurs lignes budgétaires, un désengagement de lÉtat. Les crédits de lexpansion économique à létranger progressent certes modérément mais cette hausse est principalement due à lévolution des rémunérations qui intègre les conséquences de lappréciation du dollar, les crédits de fonctionnement continuant à baisser de 2 %.
Il a rappelé par ailleurs, quil avait salué lan dernier laugmentation de la dotation allouée au CFME-ACTIM. Celle-ci baissant de près de 7 % dans le projet de loi de finances pour 1999, il sest étonné de cette inversion de tendance confirmée par lévolution à la hausse des crédits affectés au CFCE qui avaient pour leur part chuté de 44 millions de francs en 1998.
Il sest ensuite inquiété de la baisse touchant plusieurs chapitres budgétaires ; ainsi les crédits affectés à lassurance prospection-foire passent de 400 à 265 millions de francs et ceux destinés à la garantie du risque économique régressent de 50 millions de francs ; quant au FASEP, qui intègre désormais le CODEX, sa dotation budgétaire sétablit à 300 millions de francs et est réduite de plus de moitié.
Il a souhaité en conséquence savoir sil demeurait un espoir de voir certaines de ces baisses révisées lors de la discussion budgétaire.
Il a enfin posé une série de questions portant sur :
létat du rapprochement entre le CFCE dune part, et le CFME-ACTIM dautre part, rappelant que lobjectif dune éventuelle fusion était la création dune centrale dintelligence économique ;
le redéploiement des postes dexpansion économique et ses conséquences sur nos perspectives dexportations en Europe ;
les initiatives prises par le Gouvernement pour optimiser laction des différents intervenants du commerce extérieur en région et favoriser ainsi laccès des PME à linformation sur les marchés internationaux ;
le suivi des procédures CODEX désormais intégrées dans le deuxième volet du FASEP et le sort des dossiers en suspens.
En réponse au rapporteur pour avis, M. Jacques Dondoux, secrétaire dEtat au commerce extérieur, a apporté les précisions suivantes :
la recherche dune meilleure efficacité des interventions des organismes de soutien au commerce extérieur a commencé avec la rationalisation des relations entre la DREE et la direction du Trésor pour la gestion des protocoles et des prêts attribués par la COFACE ; selon lui, il faut dans ce cadre accroître les responsabilités de la DREE ;
la réunion en un seul ensemble du CFCE et du CFME-ACTIM nest pas un impératif prioritaire, mais dans un premier temps un rapprochement physique des services des deux organismes sera opéré ;
lUnion européenne vers qui sont dirigés les deux tiers de nos exportations ne doit pas être négligée dans notre effort de soutien au commerce international ;
lExposition universelle qui doit se tenir à Hanovre en lan 2000, est une manifestation importante qui peut servir de vitrine à la technologie française ; la prise en compte des crédits destinés à cette manifestation et de ceux affectés à la Caisse française de développement permet dailleurs de réviser le jugement porté sur lévolution générale du budget du commerce extérieur ;
le commerce entre lUnion européenne et le Mercosur doit être encouragé ;
les crédits affectés à lassurance prospection-foire étant indicatifs, ils peuvent de ce fait faire lobjet dajustement ultérieurs ; de même, les crédits destinés aux garanties à lexportation devront être complétés car leur succès auprès des PME ne se dément pas ;
le soutien public à lexportation doit principalement porter sur les PME ; aujourdhui 30 000 petites entreprises exportent et 3 000 seulement ont une activité régulière sur les marchés étrangers, constat rendant dautant plus préoccupante la diminution de lenveloppe budgétaire du CFME-ACTIM ;
les dossiers portant sur la procédure CODEX sont en voie de résorption, le nouveau mécanisme mis en place dans le cadre du FASEP sera opérationnel à la fin de lannée 1998 ;
une opération de détection des PME à potentiel exportateur a été lancée par les DRCE dans quatre régions expérimentales (Alsace, Aquitaine, Bretagne et Ile-de-France) ;
le CFCE fera une campagne de promotion du numéro de téléphone unique destiné aux entreprises souhaitant exporter ou sinformer sur les marchés étrangers.
M. André Lajoinie, président, a indiqué quil avait adressé au ministre de léconomie, des finances et de lindustrie une lettre par laquelle il lui faisait part de son inquiétude à légard de la baisse des subventions au CFME-ACTIM dans le projet de budget pour 1999. Il a proposé que le rapporteur pour avis exprime en séance le souhait de la commission de voir ces subventions retrouver le niveau atteint cette année. Il a, en outre, estimé que la création demplois-jeunes pour favoriser le soutien à lexportation pouvait sétendre à dautres départements, après que le secrétaire dEtat eut cité lexpérience menée en Ardèche.
M. Daniel Chevallier a indiqué que lexposé du secrétaire dEtat avait quelque peu apaisé les inquiétudes du groupe socialiste à la lecture des fascicules budgétaires. Il a estimé que la tendance au ralentissement des flux dans les secteurs industriel et agro-alimentaire nécessitait une politique active pour maintenir nos performances à lexportation par deux moyens : la modernisation du réseau de lexpansion économique à létranger et la réforme des organismes dappui au commerce extérieur. Regrettant la faiblesse de la part des PME dans les exportations françaises, il a insisté sur la nécessité de donner à ces entreprises les moyens daccéder à la maîtrise des nouvelles technologies de linformation et de la communication dans le commerce international.
En réponse aux intervenants, M. Dondoux, secrétaire dÉtat au commerce extérieur, a apporté les précisions suivantes :
la formule des emplois-jeunes est particulièrement adaptée pour aider les PME à accéder aux nouvelles technologies et à les utiliser dans leurs échanges internationaux ; 50 millions de francs ont été inscrits au budget de lindustrie afin daider les entreprises à séquiper ; à cette somme sajoutent 20 millions de francs inscrits sur les crédits du commerce extérieur spécifiquement destinés aux entreprises exportatrices ;
un label « exportateur sur la toile » a été créé pour certifier la publicité faite sur les supports électroniques ; par ailleurs, les chambres de commerce et dindustrie apportent un soutien logistique et linguistique aux PME-PMI souhaitant utiliser les nouvelles technologies de linformation pour commercer.
II. Examen des crédits
La commission a ensuite examiné pour avis, sur le rapport de M. Nicolas Forissier, les crédits du commerce extérieur pour 1999.
M. Nicolas Forissier, rapporteur pour avis, a rappelé que la baisse du budget, et particulièrement de certaines lignes concernant les PME, était préoccupante car elle intervenait dans un contexte de dégradation de léconomie mondiale.
Ayant estimé toutefois que les diverses explications apportées par le secrétaire dÉtat au commerce extérieur apaisaient les craintes quil avait précédemment formulées, il a proposé que la commission émette un avis favorable aux crédits du commerce extérieur, mais quune demande ferme soit adressée au Gouvernement pour quun effort budgétaire supplémentaire -sans commune mesure avec le coût des aides à lemploi- soit consenti en faveur des PME exportatrices ou candidates à lexportation.
MM. André Lajoinie, Président, Daniel Chevallier et Léonce Deprez se sont associés à la demande du rapporteur.
En conséquence, la commission a confié à son rapporteur la mission de demander en son nom que soient revues les baisses de crédits concernant les PME et plus particulièrement que soit reconduite à son niveau de 1998 la dotation allouée au CFME-ACTIM.
Puis, conformément aux conclusions de M. Nicolas Forissier, rapporteur pour avis, la commission a donné un avis favorable à ladoption des crédits du commerce extérieur pour 1999.
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