
N° 1116
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ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
ONZIÈME LÉGISLATURE
Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 8 octobre 1998.
AVIS
PRÉSENTÉ
AU NOM DE LA COMMISSION DE LA PRODUCTION ET DES ÉCHANGES (1) SUR LE PROJET DE loi de finances pour 1999 (n° 1078),
TOME VII
ÉCONOMIE, FINANCES et INDUSTRIE
P.M.E., COMMERCE et ARTISANAT
PAR M. JEAN-PAUL CHARIÉ,
Député.
(1) La composition de cette commission figure au verso de la présente page.
Voir le numéro : 1111 (annexe 14)
La commission de la production et des échanges est composée de : M. André Lajoinie, président ; MM. Jean-Paul Charié, Jean-Pierre Defontaine, Pierre Ducout, Jean Proriol, vice-présidents ; MM. Léonce Deprez, Christian Jacob, Daniel Paul, Patrick Rimbert, secrétaires ; MM. Jean-Pierre Abelin, Jean-Claude Abrioux, Stéphane Alaize, Damien Alary, André Angot, François Asensi, Jean-Marie Aubron, Pierre Aubry, Jean Auclair, Jean-Pierre Balduyck, Jacques Bascou, Mme Sylvia Bassot, MM. Christian Bataille, Jean Besson, Gilbert Biessy, Claude Billard, Claude Birraux, Jean-Pierre Blazy, Serge Blisko, Jean-Claude Bois, Daniel Boisserie, Franck Borotra, Christian Bourquin, Mme Danièle Bousquet, MM. François Brottes, Marcel Cabiddu, Alain Cacheux, Dominique Caillaud, André Capet, Laurent Cathala, Jean-Paul Chanteguet, Jean Charroppin, Philippe Chaulet, Jean-Claude Chazal, Daniel Chevallier, Pierre Cohen, Alain Cousin, Yves Coussain, Jean-Michel Couve, Jean-Claude Daniel, Marc-Philippe Daubresse, Philippe Decaudin, Jacques Desallangre, Eric Doligé, François Dosé, Jean-Pierre Dufau, Marc Dumoulin, Dominique Dupilet, Philippe Duron, Jean-Claude Etienne, Laurent Fabius, Alain Fabre-Pujol, Albert Facon, Alain Ferry, Jean-Jacques Filleul, Jacques Fleury, Nicolas Forissier, Roland Francisci, Claude Gaillard, Robert Galley, Claude Gatignol, André Godin, Alain Gouriou, Joël Goyheneix, Michel Grégoire, Gérard Grignon, Hubert Grimault, Lucien Guichon, Gérard Hamel, Patrick Herr, Claude Hoarau, Robert Honde, Claude Jacquot, Mme Janine Jambu, MM. Aimé Kergueris, Jean Launay, Thierry Lazaro, Patrick Lemasle, Jean-Claude Lemoine, Jacques Le Nay, Jean-Claude Lenoir, Arnaud Lepercq, René Leroux, Roger Lestas, Alain Le Vern, Félix Leyzour, Michel Liebgott, Lionnel Luca, Jean-Michel Marchand, Daniel Marcovitch, Alfred Marie-Jeanne, Alain Marleix, Daniel Marsin, Philippe Martin, Jacques Masdeu-Arus, Roger Meï, Roland Metzinger, Pierre Micaux, Yvon Montané, Gabriel Montcharmont, Jean-Marie Morisset, Bernard Nayral, Jean-Paul Nunzi, Patrick Ollier, Joseph Parrenin, Paul Patriarche, François Patriat, Germinal Peiro, Jacques Pélissard, Mmes Marie-Françoise Pérol-Dumont, Annette Peulvast-Bergeal, MM. Serge Poignant, Bernard Pons, Jacques Rebillard, Jean-Luc Reitzer, Gérard Revol, Mme Marie-Line Reynaud, M. Jean Rigaud, Mme Michèle Rivasi, MM. Jean Roatta, André Santini, Joël Sarlot, Mme Odile Saugues, MM. François Sauvadet, Bernard Schreiner, Jean-Claude Thomas, Léon Vachet, Daniel Vachez, François Vannson, Michel Vaxès, Michel Vergnier, Alain Veyret, Gérard Voisin, Roland Vuillaume.
INTRODUCTION 5
LE BUDGET POUR 1999 : 11
1. Une présentation désinvolte des crédits 11
2. Un budget stable masquant des évolutions très contrastées 13
a) Des moyens des services reconduits 13
b) Des crédits dintervention en faveur de lartisanat fortement réduits (- 11,3 %) 13
c) Des crédits dintervention en faveur du commerce relevés de 5 millions 14
d) Des subventions dinvestissement en forte augmentation (+ 23,3 %) 15
3. Lutilisation constante de mesures de régulation budgétaire 16
4. Les ressources extrabudgétaires sont maintenues 16
a) Le FISAC est devenu le principal instrument daction du secrétariat dEtat 17
b) La persistance de la faiblesse des moyens dintervention des fonds locaux dadaptation du commerce rural 22
c) Le fonds social européen : une stabilité dannée en année 24
3. Bonifications dintérêt : une baisse normale des crédits budgétaires et un redressement du volume des prêts 25
4. Le dispositif global de financement de lartisanat en 1998 : un milliard de francs dallégement des coûts 29
5. Assistance technique : des crédits budgétaires en baisse 32
a) Dans le secteur de lartisanat 32
b) Dans le secteur du commerce 35
6. La revitalisation des zones rurales et urbaines 36
a) Les crédits mobilisés pour cet objectif 36
b) Les principales opérations financées 37
7. Un soutien accru de l'État à l'apprentissage et à la formation continue 41
a) La formation dans le commerce 41
b) La progression de lapprentissage dans lartisanat 44
c) Les difficultés de financement des centres de formation dapprentis (CFA) 47
EXAMEN EN COMMISSION 51
I. AUDITION DE LA MINISTRE 51
II. EXAMEN DES CRÉDITS 63
Révolution dans les mentalités des pouvoirs publics,
l'environnement spécifique aux PME reste à créer.
Il faut apprécier le chemin parcouru, ces dernières années, par les discours politiques et les théories économiques en faveur des petites et moyennes entreprises. Dans la conscience collective, les PME sont aujourd'hui enfin reconnues à leur juste valeur : pour permettre à la France de lutter contre le chômage, de gagner des parts de marché à létranger, d'augmenter le produit intérieur brut, d'aménager correctement le territoire, de redonner une vraie place à l'homme dans l'économie de marché.
Mais dans les faits, dans la vie quotidienne des entrepreneurs, les pesanteurs de leur environnement public, les charges fiscales, sociales, juridiques, administratives et réglementaires, les tracasseries et les discriminations subies par les PME augmentent régulièrement. Nous sommes loin très loin d'une amélioration significative de la situation des PME en France.
Cela nest pas dû à labsence de réforme : il faut saluer les nombreux efforts en cette direction des gouvernements et du Parlement (notamment les lois de finances qui ont allégé ou supprimé certaines dispositions fiscales ou sociales), de certaines administrations centrales de ministères (mesures de simplification administrative, mise en place de guichets uniques, amélioration du réseau et des services des postes d'expansion économique, etc.) de certaines administrations (l'attitude des URSSAF, en ce domaine, est exemplaire). La création de la Banque du développement des PME (voir analyses pp. 29 et 30 du rapport) instaure un nouveau type de partenariat financier. Mais la dégradation tient à la création de nouvelles charges qui sont plus importantes que celles supprimées.
Ni le secrétariat dEtat chargé des PME ni son budget ne sont en cause.
Dans cette lutte contre les entraves de toutes sortes au dynamisme des PME françaises ce n'est pas le secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat qui est en cause. Il serait injuste de l'accuser d'être responsable de ce déficit d'évolution positive car ses moyens et ses capacités d'influence sont limités. Et avec le peu dont il dispose ses résultats positifs, isolés de l'ensemble, sont significatifs. Son budget, comme je l'analyse dans ce rapport, est faible mais la politique d'une Nation en faveur de ses PME ne peut s'évaluer à l'aune d'une dotation budgétaire ponctuelle.
C'est lEtat, y compris le Parlement, qui dans son ensemble na toujours pas concrétisé ses discours en actes.
Côté Gouvernement, le ministère chargé de l'économie et des finances, par ses choix budgétaires, ses structures et ses comportements lors des réunions interministérielles, continue d'exercer une mainmise sur le secrétariat dEtat chargé des PME qui n'arrive pas à faire valoir les exigences des petites entreprises.
La Secrétaire d'Etat, qui compare, avec ceux de l'industrie (15,2 milliards de francs pour 1999) ou ceux de l'agriculture et de la pêche (33,5 milliards de francs pour 1999), les moyens pour les PME, ô combien plus faibles alors que les enjeux en France sont tout aussi importants, ne pourra, par solidarité gouvernementale, qu'affirmer le contraire. Et pourtant, il est inadmissible que sur un budget inférieur à 400 millions de francs, le secrétariat dEtat aux PME ait dû, en raison dune mesure de régulation budgétaire, perdre en 1998 plus de cinq millions de francs de moyens de fonctionnement des services, même si par la suite, sur dautres chapitres budgétaires, il a bénéficié de crédits supplémentaires en provenance de fonds de concours notamment. Quand on sait que cette annulation de crédits est intervenue le 16 janvier 1998, quelques semaines seulement après le vote définitif de la loi de finances, les parlementaires français peuvent légitiment se poser des questions sur la portée de leur vote. Ce n'est pas le Parlement qui fait la loi de finances, ce n'est pas non plus le ministère chargé des PME qui maîtrise ses crédits. Et c'est bien là l'un des problèmes structurels auxquels est confrontée la France. Ce n'est pas le seul. J'en citerai un autre touchant ce même secrétariat dEtat : plus de la moitié de ses moyens financiers provient de fonds extrabudgétaires (FISAC, FSE) qui ne sont soumis ni au vote ni au contrôle des députés et sénateurs.
Toute nouvelle réglementation devrait saccompagner de la suppression de deux anciennes.
On se moque du Parlement. Mais c'est peut être justifié car c'est un autre aspect de notre système , amendement après amendement, lors des débats sur les projets de loi, les parlementaires adoptent de nouveaux dispositifs, de nouvelles réglementations, de nouvelles taxes, sans mesurer leur impact sur le dynamisme des entrepreneurs. Ainsi augmentent les charges globales supportées par les entreprises, en particulier celles ayant un statut individuel. Les derniers débats sur le projet de loi d'orientation agricole fourmillent d'exemples de dispositions nouvelles, certes politiquement parfois louables et acceptables mais qui auront comme premier effet d'augmenter le poids de l'Etat sur le dos des PME. Si au moins les parlementaires et le Gouvernement étaient obligés, quand ils votent une contrainte supplémentaire, d'en supprimer deux autres, nous commencerions alors et seulement ainsi, à impulser une véritable politique en faveur de nos entreprises. Tant que le Parlement dont il ne mapparaît pas inutile de rappeler qu'il est, lui aussi, lEtat ne s'imposera pas cette règle, au moins pendant une dizaine d'années, les efforts des uns en faveur des PME seront bafoués par l'insouciance des autres.
A la pression fiscale déjà lourde, il faut ajouter le gâchis, tout aussi coûteux, du temps perdu.
Ce n'est qu'un des multiples exemples des aberrations imposées par l'Etat aux entreprises : au nom d'une régulation liée au code des marchés publics, le système de passation des marchés publics vient, ces dernières années, d'être modifié ; résultat concret : pour signer un des marchés de la sous-préfecture de Pithiviers, chaque fournisseur retenu a dû signer 20 dossiers de 8 cm d'épaisseur et y passer chacun deux heures. Propos puérils diront hélas certains !, mais ces personnes présomptueuses sont aux sommets de l'Etat ; elles affirment dans leur suffisance être au service de la France et des Français mais elles devraient mesurer du haut de leur grandeur le temps et l'énergie qu'elles font perdre, sur le terrain, aux créateurs de richesses et d'emplois. Ce temps coûte très cher. Il n'est pas utilisé à développer les activités, à engager les procédures de création d'emplois. Ce temps est perdu pour le dynamisme de notre Nation. Ce temps et ces tracasseries stériles sont de nature à lasser les PME. Dans nos départements certains appels d'offres sont désormais infructueux car les entreprises, face à la charge administrative et réglementaire, n'ont plus envie de soumissionner. Est-ce toujours puéril ?
Et la libre concurrence, dans ce contexte, continue elle aussi d'être bafouée. Que fait l'Etat ?
En 1996, le Parlement a, à linitiative du ministère de l'économie et des finances, voté deux lois touchant la concurrence : la loi n° 96-588 du 1er juillet 1996 relative à la loyauté et léquilibre de la concurrence et la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de lartisanat. Je ne minteresserai ici quà la première loi qui touche le coeur des règles de concurrence.
Les dispositions nouvelles dinterdiction des prix abusivement bas et de la revente à perte sont globalement bien appliquées. Celles sur les rapports entre fournisseurs et revendeurs, en revanche, ne le sont pas.
Les rapports de force et les pratiques de discrimination aux dépens des PME se sont aggravés. Sans compensation commerciale effective à la hauteur des sommes exigées par les clients, les fournisseurs doivent toujours verser plus pour avoir le droit d'être référencés ou reçus par un acheteur potentiel. Certes, du fait de la loi, ces sommes ne sont plus répercutées sur les prix de vente aux consommateurs, mais des factures de 150 000 francs hors taxes sont adressées par les revendeurs pour financer une stratégie commerciale, des factures de 100 000 francs le sont pour permettre létablissement dinformations statistiques , des factures de 650 000 francs sont émises pour la mise en avant d'un produit, des factures dun million de francs sont établies pour payer des communications annuelles aux responsables des magasins de l'enseigne sur deux références du fournisseur, etc.
Le référencement d'un produit dans une grande surface coûte aujourd'hui 8 millions de francs à une marque nationale ; il sagit de huit millions de francs pour pouvoir être acheté . Huit millions par enseigne qui ne pourront pas être utilisés pour financer des emplois ; huit millions qui affaiblissent les entreprises, qui condamnent les concurrents qui ne peuvent suivre financièrement ; huit millions, par fournisseur et par référence, que seules touchent les grandes surfaces. Que fait le ministère chargé de l'économie et des finances qui dispose dune direction générale chargée de suivre les questions de concurrence et de facturation ? Que fait-il pour faire appliquer cette loi dans son texte comme dans son esprit ? Il attend des plaintes ! Elles ne peuvent pas être déposées car se plaindre des pratiques d'un client qui représente 20 % dun chiffre d'affaires, c'est se condamner à le perdre et c'est condamner son entreprise. Se plaindre contre un concurrent qui a pris l'initiative de payer un tel référencement et que l'on doit à son tour payer est impossible par manque de preuves. Que fait la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ? : ce que le pouvoir politique lui demande de faire...
Et que l'on me comprenne bien ! J'ai consacré de nombreux rapports à ce grave problème. Je n'accuse pas en particulier les enseignes de la grande distribution. Elles sont obligées de suivre un système. Elles ne sont pas toujours à l'origine de ces pratiques contraires à l'esprit de la libre et loyale concurrence ; ce sont parfois certains fournisseurs qui, pour écarter leurs concurrents, offrent à la grande distribution des sommes pour acheter des emplacements ou des parts de marché.
Et il n'y a pas que le secteur des produits de grande consommation. Il y a celui de l'automobile, celui du bâtiment et des travaux publics, et bien d'autres qui sont également concernés par ces pratiques déloyales qui affaiblissent nos entreprises, qui augmentent le chômage sans servir les consommateurs.
Ce ne sont pas les entrepreneurs de la grande distribution mais tout le système dabus de rapport de force aux dépens des PME, qu'il faut condamner car il nous éloigne chaque jour davantage des règles de base de la libre concurrence à dimension humaine. Si l'économie de marché, si notre Nation, si les rentrées de TVA, si les créations d'emplois marquent des signes de faiblesse, ce n'est pas le résultat du hasard. Le budget du secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à l'artisanat, quel qu'il soit, n'y changera rien !
En matière de délais de paiement, il faut imposer lusage de l'escompte
A plusieurs reprises, jai attiré lattention des gouvernements sur la faiblesse structurelle des PME françaises, à cause des délais de paiement quelles consentent à leurs fournisseurs. Ce crédit interentreprise na cessé daugmenter. Et il devient urgent, de nombreuses interventions de députés et réunions interprofessionnelles le montrent, de trouver une solution dont lobjectif serait double :
1° faire en sorte que les délais de paiement ne fragilisent pas les PME françaises,
2° rester dans le cadre des règles de la libre et loyale concurrence.
Rappelons lorigine du problème : ce nest pas le principe du délai de paiement qui est condamnable (voir mes précédents rapports) le délai de paiement est un des éléments de la négociation commerciale et de la libre concurrence ; cest labsence de financement par le bénéficiaire du délai obtenu, qui est anormal. Cest ce crédit gratuit qui fragilise les entreprises fournisseurs. Cest ce crédit gratuit qui crée une distorsion de concurrence entre ceux qui règlent à plus de trois mois et les autres à 30 jours maximum.
La solution consistant à imposer un délai maximum de paiement est inapplicable, et source de nombreux effets pervers. Imposée aujourdhui, elle créerait en France, un véritable séisme économique.
En revanche, le principe : qui paie plus tard achète plus cher est logique et pragmatique. Il peut sappliquer relativement facilement. Cette solution de lescompte, dont le taux doit être significatif et supérieur au coût des prêts de trésorerie, est déjà mise en uvre dans de nombreux pays. Nous attendons du Gouvernement une réponse précise sur cette solution.
Sigles pour une meilleure compréhension du rapport
ATC : Agents dassistance technique du commerce.
BDPME : Banque du développement des petites et moyennes entreprises.
CEFAC : Centre de formation des assistants du commerce.
CEPME : Crédit déquipement des petites et moyennes entreprises.
CFA : Centre de formation des apprentis.
CODEVI : Compte pour le développement industriel.
FASA : Fonds daménagement des structures artisanales.
FISAC : Fonds dintervention pour la sauvegarde, la transmission et la restructuration des actions commerciales et artisanales.
FSE : Fonds social européen.
ORAC : Opération de restructuration de lartisanat et du commerce.
OUDCA : Opération urbaine de développement du commerce et de lartisanat.
SOFARIS : Société française pour lassurance du capital risque des PME.
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LE BUDGET POUR 1999 :
386,9 MILLIONS DE FRANCS ( 0,4 %) HORS MOYENS DES SERVICES
La présentation des crédits du commerce et de lartisanat est devenue avec le projet de loi de finances pour 1999 notablement obscure.
En effet, les moyens des services (titre III) figurent désormais au sein des crédits alloués aux services communs et finances. Il nest plus possible, à laide du bleu budgétaire, de dresser létat des crédits réservés aux services centraux des directions du commerce et de lartisanat.
Les crédits dinterventions publiques (titre IV) ont été également réorganisés afin de fusionner au sein dun chapitre unique les crédits destinés au secteur de lartisanat et ceux destinés au secteur du commerce. Là encore le bleu budgétaire ne fournit aucune lisibilité sur la destination sectorielle des crédits, ceux-ci étant répartis selon le type daction quils financent (formation, actions économiques, contrats de plan).
Selon le ministère, cette réorganisation de la présentation des crédits serait justifiée par le projet de constitution dune direction du commerce intérieur, de lartisanat et des services. Elle regrouperait la direction du commerce intérieur, la direction de lartisanat et la mission pour létude des problèmes du secteur des services, dans le cadre de la réorganisation densemble des services du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie. Mais il était possible de réorganiser ladministration sans désorganiser la présentation budgétaire. Cest à ladministration dêtre au service du public et non le contraire. Sans les rapports parlementaires aucune explication ne serait fournie.
Le tableau ci-après établit une correspondance entre les crédits votés pour 1998 et ceux proposés pour 1999 selon lancienne présentation et selon la nouvelle nomenclature. Il est incomplet pour ce qui concerne les moyens des services. Seule une comparaison des moyens alloués au matériel et au fonctionnement des services (chapitre 3498) est possible puisque les dépenses en personnel des administrations centrales ont été totalement fusionnées au sein de celles des autres administrations centrales de léconomie, des finances et de lindustrie.
Selon les informations fournies à votre rapporteur, les dépenses ordinaires votées pour 1998 et destinées à lartisanat sont reconduites en 1999. Celles concernant les services de la direction du commerce font lobjet dune légère revalorisation (+ 1,4 %). Les effectifs des directions du commerce et de lartisanat seront stables, comme en 1998.
ADMINISTRATIONS CENTRALES ET DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
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Crédits votés pour 1998
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Projet de loi de finances pour 1999
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Artisanat
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1 200 000 F
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1 200 000 F
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Commerce
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2 843 000 F
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2 883 000 F
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Source : Secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat
Les crédits dintervention inscrits au titre III du budget de lEtat financent des programmes de formation, des actions territoriales de soutien aux artisans et des aides directes aux entreprises artisanales ou à lamélioration de leur environnement. Ils figureraient au chapitre 44-01 et sont désormais fusionnés avec ceux destinés au commerce au sein dun chapitre 44-03.
Le total de ces crédits sélève pour 1998 à 155 millions de francs. Il est proposé de les réduire de 11,3 % en 1999 et les ramener à 137,4 millions de francs selon la décomposition retracée dans le tableau ci-après.
Parallèlement, les crédits de bonifications dintérêt servant à financer les entreprises artisanales sont relevés dun million de francs afin de maintenir leffort financier de lEtat en matière de prêts bonifiés. Cet effort, dans la conjoncture actuelle, est-il justifié ?
INTERVENTIONS PUBLIQUES EN FAVEUR DE LARTISANAT
(en millions de francs)
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loi de finances pour 1998
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projet de loi de finances pour 1999
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Chapitre 44-01
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Chapitre 44-03
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Interventions en faveur de lartisanat :
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155,0
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Interventions en faveur du commerce et de lartisanat :
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137,4
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art. 10: aides à la formation
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40,2
|
art. 10: aides à la formation
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43,2
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art. 20 : actions territoriales
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85,0
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art. 20 : actions économiques
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67,0
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29,8
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27,2
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Chapitre 44-98
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|
Chapitre 44-98
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Bonifications dintérêt :
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150,0
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Bonifications dintérêt :
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151,0
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TOTAL TITRE IV
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305,0
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TOTAL TITRE IV
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288,4
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La réduction des dépenses dintervention est motivée par lexigence de réduction des déficits publics. Elle porte essentiellement sur laide à lassistance technique et économique aux entreprises artisanales (qui regroupe leffort de lEtat pour soutenir lanimation économique des chambres de métiers et des organisations professionnelles). Elle serait acceptable si elle constituait la contrepartie dune réduction des charges pesant sur les entreprises artisanales mais ce nest aucunement le cas.
Cette compression des crédits dassistance technique et économique (qui sélèvent à 54,8 millions de francs en 1999, prélevés sur larticle 20 du chapitre 44-03) nest pas compensée par deux autres ressources : les crédits danimation économique locale prélevés sur le FISAC à hauteur de 50 millions de francs (somme identique à celle versée en 1997 et 1998) et la dotation du fonds social européen dont 80 % des crédits (30,4 millions de francs, comme en 1998) sont consacrés à lanimation économique.
Pour 1998, 60 millions de francs de crédits ont été ouverts pour financer des actions économiques (7 millions) et des aides à la formation (53 millions).
Pour 1999, il est proposé de les porter à 65 millions de francs afin de financer, avec une mesure nouvelle de 5 millions de francs, la formation de demandeurs demploi sur des métiers de la grande distribution (employés de libre-service ou chefs de rayon, par exemple, qui sont très demandés) et des actions de formation aux métiers nouveaux du commerce électronique.
Les dépenses en capital du secrétariat dEtat passeront de 23,1 millions de francs en 1998 à 28,5 millions en 1999.
Lessentiel de ces crédits de paiement est alloué au financement des volets PME, commerce et artisanat des contrats de plan Etat-régions (23,5 millions de francs). Aussi bien le secteur du commerce que celui de lartisanat bénéficient des 8,2 millions de francs de mesures nouvelles comme le détaille le tableau suivant.
SUBVENTIONS DINVESTISSEMENT ACCORDÉES PAR LÉTAT
(en millions de francs)
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loi de finances pour 1998
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projet de loi de finances pour 1999
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artisanat
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commerce
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total
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artisanat
|
commerce
|
total
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Chapitre 64-02
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Aides au commerce et à lartisanat
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Total AP
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18,77
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0,3
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19,07
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25,5
|
0
|
25,5
|
|
18,2
|
4,9
|
23,1
|
21,0
|
7,5
|
28,5
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art. 30 : fonds daménagement des structures artisanales
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2,77
|
|
2,77
|
5,5
|
|
5,5
|
|
2,77
|
|
2,77
|
5,5
|
|
5,5
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art. 40 : contrat de plan Etat-régions
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créé pour 1999
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|
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20,0
|
0
|
20,0
|
|
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16,0
|
7,5
|
23,5
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art. 41 : aides à lartisanat
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|
|
supprimé
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|
16,0
|
|
16,0
|
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|
15,43
|
|
15,43
|
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|
art. 42 : aides au commerce
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|
|
supprimé
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|
|
0
|
0
|
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4,6
|
4,6
|
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|
art. 42 : aides à la formation professionnelle
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0,3
|
0,3
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|
0
|
0
|
|
|
0,3
|
0,3
|
|
0
|
0
|
En 1997, une mesure de régulation budgétaire avait réduit les dépenses ordinaires et les crédits de paiement disponibles du secrétariat dEtat de 31,16 millions de francs ( 7,1 %).
Lors de son audition par la commission de la production et des échanges, le 29 octobre 1997, Mme Marylise Lebranchu avait indiqué quelle sattacherait à ce que soient évités les gels et annulations de crédits en 1998. Votre rapporteur ne peut que constater que des mesures de régulation ont modifié ce budget ; lune dentre elles intervenant même quelques jours après le vote définitif de la loi de finances : 5,29 millions de francs de crédits ont été annulés sur la dotation des actions territoriales en faveur de lartisanat (chapitre 44-01, article 20 : dotation ramenée de 85 à 79,71 millions ; arrêté du 16 janvier 1998),
1,59 million a été reporté sur larticle 10 à partir de crédits budgétaires (arrêté du 26 mai 1998).
3,77 millions ont été reportés sur les crédits dintervention en faveur de lartisanat à partir de fonds de concours (0,74 million sur larticle 10 et 3,03 millions sur larticle 20 ; arrêté du 26 mai 1998).
13,51 millions de crédits de paiement ont été reportés sur le chapitre 64-02 à partir de fonds de concours (arrêté du 6 avril 1998).
De quels moyens disposera effectivement le secrétariat dEtat en 1999 ? Nous ne pouvons quêtre inquiets, dautant plus que des incertitudes pèsent quant au maintien de la croissance économique et donc le niveau du déficit budgétaire prévu.
Les ressources extrabudgétaires du secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat proviennent du FISAC, des fonds locaux dadaptation du commerce rural et du fonds social européen. La souplesse de leur gestion et la stabilité des recettes quelles constituent sont des atouts pour le secrétariat dEtat. Cependant, le Parlement nest pas en mesure dexercer le contrôle, ni de décider des affectations de ces fonds aux opérations ; une commission présidée par la secrétaire dEtat et composée délus locaux et consulaires, de représentants de ladministration et de personnes qualifiées est chargée démettre un avis sur les opérations financées par le FISAC.
Le FISAC a été créé par larticle 4 de la loi n°891008 du 31 décembre 1989 sur le développement des entreprises commerciales et artisanales et sur lamélioration de leur environnement économique, juridique et social. Alimenté par une partie de lexcédent du produit de la taxe sur les grandes surfaces payée par les entreprises de détail dont la surface de vente est supérieure à 400 m² pour financer le régime de lindemnité de départ des commerçants et des artisans (instituée par la loi n° 72-657 du 13 juillet 1972), ce fonds poursuit un triple objectif précisé par le décret n° 95-1140 du 27 octobre 1995 (qui a abrogé le décret du 21 novembre 1991) et la loi n° 96-1160 du 27 décembre 1996 de financement de la sécurité sociale pour 1997 :
1° laide à la sauvegarde de lactivité des commerçants et des artisans dans les secteurs touchés par les mutations sociales consécutives à lévolution du commerce et de lartisanat (lextension effective des compétences du FISAC à lartisanat a été réalisée par larticle 6 de la loi de finances rectificative pour 1993 du 30 décembre 1993).
Les opérations collectives sont destinées à favoriser le maintien et ladaptation du commerce et de lartisanat afin de préserver lanimation commerciale dans des secteurs géographiques ou professionnels et la desserte de proximité propices à la vie sociale. (Article premier du décret)
2° les aides à la transmission ou à la restructuration dentreprises commerciales ou artisanales.
Ces opérations sont destinées aux entreprises réalisant des chiffres daffaires annuels hors taxes inférieurs à 3,5 millions de francs (arrêté du 27 octobre 1996).
3° le financement des régimes dassurance vieillesse de base des professions artisanales, industrielles et commerciales (article 40-I de la loi n° 96-1160 du 27 décembre 1996 de financement de la sécurité sociale pour 1997).
Ce dernier objectif vise à soutenir le régime de protection sociale des commerçants et artisans (ORGANIC et CANCAVA) dont la structure démographique défavorable rend irréalisable leur équilibre financier. Un versement de 300 millions de francs a été effectué en 1997 et est prévu pour 1998.
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Les ressources du FISAC pour les exercices 1996 à 1998 sélevaient à 1 052,6 millions de francs hors les produits tirés du placement de la trésorerie du FISAC. Cette somme se décomposait comme suit :
dotation initiale
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dotation 19921993
|
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reliquats au 31/12/92
dotation 19931994
dotation 19941995
dotation 19951996
|
160 000 000 F
170 000 000 F
300 000 000 F
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reliquats au 31/12/95
dotation 2ème semestre 1996
dotation 1997 (1)
dotation 1998
|
250 311 188 F
300 000 000 F
70 000 000 F
400 000 000 F
|
produits financiers 1996-98
récupération des crédits
|
|
Du 1er janvier 1996 au 30 juin 1998, la commission du FISAC a examiné 2 498 demandes (soit 475 demandes supplémentaires par rapport à la période courant du 1er janvier 1995 au 30 juin 1997 (2)). Suite à ses avis, la secrétaire dEtat a accordé 2 177 subventions (soit 504 de plus (3)) pour un montant de 906,44 millions de francs (soit 345 millions de plus (4)). Ces chiffres mettent en relief la montée en puissance du FISAC grâce à lélargissement de ses missions et laccroissement de ses dotations budgétaires. Il est devenu le principal outil daction du secrétaire dEtat.
Le total des charges du FISAC sur cette même période sest élevé à 906,7 millions de francs (les dépenses de gestion ayant été de 296 754 F). Au 30 juin 1998, le FISAC dégageait donc un solde de 145,9 millions de francs.
Le tableau ci-après détaille les subventions financées par le FISAC en 18 catégories dopérations. Six catégories concentrent sur 1996-1998 89 % du nombre des opérations et 68 % des subventions :
les opérations de rénovation de halles et marchés mises en oeuvre en application de la lettre-circulaire du 26 juillet 1991 ;
les opérations de réhabilitation du commerce et de lartisanat dans les quartiers sensibles ;
les opérations de restructuration de lartisanat et du commerce (ORAC), issues de la circulaire du 26 juillet 1998 et financées en complément des contrats de plan Etat-régions ;
les opérations 1 000 Villages de France qui connaissent depuis leur lancement en 1993 une montée en puissance constante, mais donnent lieu à des versements de subvention relativement modestes (100 000 F en moyenne par dossier) ;
les opérations Coeur de Pays pour les communes dau plus 30 000 habitants et Centre 2 000 pour les autres, qui ont remplacé, en 1995, les opérations urbaines de développement du commerce et de lartisanat (OUDCA), issues de la circulaire du 5 décembre 1989.
Pour les programmes de développement concerté et les opérations de transmission-reprise dentreprises conduites à linitiative des organismes consulaires, la baisse des dossiers se confirme. La catégorie aménagement de parcs de stationnement a disparu en tant quopération autonome. En revanche, cette action, destinée à favoriser laccès aux commerces, se retrouve dans les opérations Coeur de Pays et Centre 2000 . Les études connaissent une forte progression en 1998 grâce à la mise en place dune dotation de 2 millions de francs destinée à aider les petits projets.
Pour financer ces actions, le ministère bénéficiera dune dotation stable de 400 millions de francs pour 1998 ; celle pour 1999 est en cours darbitrage.
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EMPLOI DES RESSOURCES PRÉLEVÉES SUR LE FISAC ET TOTAL SUR 1992-1998
(nombre dopérations et montants en francs)
|
CATÉGORIES DOPÉRATIONS
|
BILAN ANNÉE 1993
|
BILAN ANNÉE 1994
|
BILAN ANNÉE 1995
|
BILAN ANNÉE
1996
|
BILAN ANNÉE 1997
|
Premier semestre
1998
|
BILAN GLOBAL
1992-1998
|
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
NB
|
MONTANT
|
Animation
|
1
|
300 000
|
1
|
150 000
|
11
|
5 399 176
|
19
|
7 013 200
|
15
|
5 976 000
|
12
|
9 984 800
|
59
|
27 225 876
|
Animation économique des CM
|
0
|
0
|
1
|
34 622 847
|
2
|
40 000 000
|
1
|
50 000 000
|
2
|
50 000 000
|
1
|
50 000 000
|
7
|
224 622 847
|
Artisanat
|
15
|
4 655 500
|
14
|
5 888 560
|
2
|
990 500
|
8
|
13 731 800
|
5
|
3 770 000
|
4
|
1 918 700
|
50
|
31 189 060
|
Opérations biens culturels
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7
|
1 610 600
|
37
|
5 049 300
|
8
|
317 000
|
10
|
665 486
|
60
|
7 164 575
|
Cur de pays
|
0
|
0
|
1
|
156 300
|
24
|
13 864 800
|
95
|
60 690 000
|
94
|
62 588 550
|
119
|
71 131 872
|
333
|
206 022 988
|
Opérations urbaines et Centre 2000
|
71
|
30 702 145
|
85
|
46 407 635
|
42
|
28 731 950
|
54
|
54 665 200
|
32
|
42 048 100
|
51
|
50 381 210
|
378
|
270 898 187
|
Divers
|
11
|
7 087 250
|
7
|
5 450 000
|
10
|
8 033 080
|
7
|
13 566 935
|
10
|
16 169 915
|
4
|
1 150 000
|
52
|
54 579 576
|
Opérations en quartier sensible
|
13
|
9 423 650
|
11
|
5 697 154
|
21
|
8 834 400
|
47
|
35 261 600
|
25
|
9 554 800
|
32
|
16 653 000
|
153
|
88 154 904
|
Études
|
5
|
916 000
|
3
|
290 250
|
5
|
896 450
|
5
|
739 500
|
2
|
200 000
|
2
|
2 124 300
|
29
|
6 073 500
|
Équipements commerciaux
|
24
|
7 720 714
|
17
|
7 139 200
|
15
|
5 967 750
|
33
|
10 199 600
|
13
|
4 575 800
|
24
|
7 213 700
|
135
|
46 760 232
|
Halles et marchés
|
41
|
15 342 108
|
37
|
9 476 905
|
23
|
5 674 300
|
31
|
9 888 400
|
42
|
13 746 038
|
40
|
14 818 908
|
265
|
82 015 412
|
Opérations 1000 villages
|
156
|
15 750 972
|
351
|
36 795 558
|
34 5
|
33 944 435
|
46 9
|
43 125 456
|
404
|
43 020 997
|
287
|
30 156 486
|
2010
|
202 485 309
|
ORAC
|
66
|
33 057 953
|
56
|
28 964 891
|
34
|
23 197 035
|
41
|
25 638 350
|
40
|
22 378 250
|
25
|
17 225 500
|
274
|
155 816 999
|
Parcs de stationnement
|
3
|
855 000
|
3
|
753 000
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
13
|
6 804 000
|
Prog. de développement concerté
|
8
|
1 872 500
|
9
|
1 369 100
|
4
|
2 501 935
|
2
|
345 000
|
5
|
2 938 900
|
1
|
382 700
|
36
|
13 350 135
|
Opérations sectorielles
|
0
|
0
|
2
|
1 220 000
|
1
|
360 000
|
6
|
23 189 300
|
7
|
5 156 200
|
3
|
950 000
|
19
|
30 875 500
|
Opérations pour sinistres
|
0
|
0
|
1
|
4 200 000
|
4
|
15 573 997
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
28 773 997
|
Transmission-reprise
|
6
|
2 643 600
|
2
|
226 500
|
4
|
3 820 300
|
2
|
874 800
|
2
|
1 058 000
|
0
|
0
|
24
|
12 804 200
|
TOTAL GÉNÉRAL
|
420
|
130 327 392
|
601
|
188 807 900
|
55 4
|
199 400 708
|
85 7
|
353 978 441
|
706
|
283 498 550
|
615
|
274 636 662
|
3 908
|
1 495 617 297
|
AFFECTATION DU PRODUIT DE LA TAXE DAIDE AU COMMERCE ET À LARTISANAT
(en milliers de francs)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonds affectés à
lindemnité de départ
|
|
|
|
|
|
|
ANNÉES
|
Taxe daide au commerce et à lartisanat
|
Revenus des placements
|
Total net
|
Artisans
|
Commerce
|
Frais et impôts
|
Total des dépenses engagées
|
Solde annuel
|
Dotation
budgétaire versée au FISAC
|
Prélèvement exceptionnel de lEtat
|
Solde cumulé
|
1990
|
464 786
|
132 328
|
597 116
|
310 000
|
200 000
|
26 414
|
536 414
|
60 702
|
|
|
1 190 222
|
1991
|
551 987
|
112 603
|
664 590
|
260 000
|
200 000
|
30 881
|
490 881
|
173 709
|
35 000
|
1 000 000
|
328 931
|
1992
|
596 114
|
57 761
|
653 875
|
260 000
|
100 000
|
17 990
|
377 990
|
275 885
|
125 000
|
|
479 816
|
1993
|
639 939
|
61 952
|
701 891
|
310 000
|
150 000
|
12 317
|
472 317
|
229 574
|
160 000
|
200 000
|
349 390
|
1994
|
719 820
|
35 354
|
755 174
|
295 000
|
75 000
|
10 140
|
380 140
|
375 034
|
170 000
|
|
554 424
|
1995
|
925 774
|
58 948
|
984 722
|
240 000
|
105 000
|
8 827
|
353 827
|
630 895
|
300 000
|
680 000
|
205 319
|
1996
|
964 004
|
28 984
|
992 898
|
190 000
|
115 000
|
9 710
|
314 710
|
678 188
|
70 000
|
300 000
|
513 507
|
1997
|
1 043 516
|
19 712
|
1 063 228
|
230 000
|
120 000
|
9 063
|
359 063
|
704 165
|
300 000
|
430 000*
|
487 672
|
* Soit 130 millions de francs au titre de la dotation initiale de lEPARECA (loi n° 96-987 du 14 novembre 1996) et 300 millions de francs au titre du financement des régime dassurance vieillesse des professions artisanales et commerciales (arrêté du 30 mai 1997).
Source : Secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat
En 1995, le rendement de la taxe a augmenté de 28,61 %, en raison de la refonte du dispositif de taxation. De quarante-deux taux dimposition, on est passé à trois taux. Le taux minimum pour les établissements réalisant un chiffre daffaires inférieur à 10 000 F par mètre carré a été porté à 24 F/m², soit une majoration de 10 %. Le taux maximum applicable aux établissements assujettis à la tranche supérieure, portée de 20 000 F de chiffre daffaires au mètre carré à 80 000 F, a été fixé à 83,50 F/m², soit une majoration de 90 %. Le taux intermédiaire pour les établissements dont le chiffre daffaires est compris entre 10 000 et 80 000 F par mètre carré est défini pour chaque assujetti selon une proportionnalité constante par rapport à la progression déterminée entre le taux minimum et maximum lorsque le chiffre daffaires évolue entre 10 000 et 80 000 F au mètre carré.
En 1996 puis 1997, le produit de la taxe a progressé de 4,13 % puis de 8,25 % sous le simple effet de lévolution des superficies de ventes assujetties.
Larticle 8 de la loi n° 901260 du 31 décembre 1990 dactualisation des dispositions relatives à lexercice des professions commerciales et artisanales institue une répartition intercommunale de la taxe professionnelle générée par les grandes surfaces soumises à autorisation durbanisme commercial.
Le dispositif sapplique à la part communale de la taxe professionnelle (ou du supplément de taxe) générée par les créations ou les extensions de grandes surfaces autorisées à partir du 1er janvier 1991. La répartition prévue sopère de la façon suivante :
20 % au profit de la commune dimplantation de la grande surface considérée ;
80 % au profit du fonds départemental de la taxe professionnelle pour les communes avoisinantes, y compris la commune dimplantation, en proportion de leur population. 15 % des sommes perçues par ce fonds (soit 12 % de la totalité des fonds) sont réunis dans un fonds régional et sont distribués à des fonds départementaux dadaptation du commerce rural en raison inverse du potentiel fiscal par kilomètre carré.
Lemploi des fonds est décidé par une commission départementale coprésidée par le préfet et le président du conseil général et composée de trois maires, quatre représentants du conseil général, trois représentants de la chambre de commerce et dindustrie, un représentant de la chambre des métiers et deux personnalités qualifiées. Ces commissions ont été mises en place au premier trimestre 1993.
|
Selon lexpression des services du secrétariat dEtat, si la montée en puissance du dispositif est régulière, elle savère extrêmement lente. Les sommes recueillies sont trop modestes pour permettre des interventions significatives. Cependant la loi du 31 décembre 1990 sapplique et seule la réunion de la commission dadaptation du commerce rural peut être différée en cas dinsuffisance des fonds disponibles.
La disparité entre les régions sexplique par le fait que le dispositif vise expressément les régions les moins urbanisées, selon le secrétariat dEtat. Cela nexplique cependant pas les écarts importants entre des régions comparables ni la persistance de labsence de résultats dans les départements doutre-mer et en Corse.
Faut-il être rassuré lorsque lon apprend quune réflexion est toujours en cours sur cet état de fait ?
|
|
|
|
|
|
FONDS LOCAUX DADAPTATION DU COMMERCE RURAL 1992-1997
|
RÉGIONS DÉPARTEMENTS
|
TOTAL PAR RÉGION
|
MONTANT PAR DÉPARTEMENT
|
RÉGIONS DÉPARTEMENTS
|
TOTAL PAR RÉGION
|
MONTANT PAR DÉPARTEMENT
|
ALSACE
|
125 615 F
|
|
LORRAINE
|
737 753 F
|
|
Bas-Rhin
|
|
61 100 F
|
Meurthe-et-Moselle
|
|
83 923 F
|
Haut-Rhin
|
|
64 515 F
|
Meuse
|
|
422 719 F
|
AQUITAINE
|
3 739 186 F
|
|
Moselle
|
|
58 589 F
|
Dordogne
|
|
1 119 005 F
|
Vosges
|
|
172 522 F
|
Gironde
|
|
273 996 F
|
MIDI-PYRENEES
|
893 205 F
|
|
Landes
|
|
1 092 429 F
|
Ariège
|
|
134 603 F
|
Lot-et-Garonne
|
|
806 418 F
|
Aveyron
|
|
135 389 F
|
Pyrénées-Atlantiques
|
|
447 338 F
|
Haute-Garonne
|
|
21 753 F
|
AUVERGNE
|
213 300 F
|
|
Gers
|
|
218 169 F
|
Allier
|
|
42 247 F
|
Hautes-Pyrénées
|
|
78 420 F
|
Cantal
|
|
96 861 F
|
Lot
|
|
153 473 F
|
Haute-Loire
|
|
51 523 F
|
Tarn
|
|
78 052 F
|
Puy-de-Dôme
|
|
22 669 F
|
Tarn-et-Garonne
|
|
73 346 F
|
BOURGOGNE
|
678 091 F
|
|
NORD-PAD-DE-CALAIS
|
1 896 053 F
|
|
Côte-dOr
|
|
123 012 F
|
Nord
|
|
1 185 987 F
|
Nièvre
|
|
250 727 F
|
Pas-de-Calais
|
|
710 066 F
|
Saône-et-Loire
|
|
120 947 F
|
BASSE NORMANDIE
|
858 014 F
|
|
Yonne
|
|
183 405 F
|
Calvados
|
|
205 095 F
|
BRETAGNE
|
323 744 F
|
|
Manche
|
|
256 556 F
|
Côte-dArmor
|
|
118 169 F
|
Orne
|
|
396 363 F
|
Finistère
|
|
61 860 F
|
HAUTE NORMANDIE
|
113 131 F
|
|
Ille-et-Vilaine
|
|
58 273 F
|
Eure
|
|
81 871 F
|
Morbihan
|
|
85 442 F
|
Seine-Maritime
|
|
31 260 F
|
CENTRE
|
724 143 F
|
|
PAYS-DE-LA-LOIRE
|
1 252 830 F
|
|
Cher
|
|
143 573 F
|
Loire-Atlantique
|
|
113 719 F
|
Eure-et-Loir
|
|
94 173 F
|
Maine-et-Loire
|
|
226 415 F
|
Indre
|
|
222 148 F
|
Mayenne
|
|
398 582 F
|
Indre-et-Loire
|
|
72 295 F
|
Sarthe
|
|
243 352 F
|
Loir-et-Cher
|
|
129 643 F
|
Vendée
|
|
270 762 F
|
Loiret
|
|
62 111 F
|
PICARDIE
|
525 086 F
|
|
CHAMPAGNE ARDENNE
|
319 208 F
|
|
Aisne
|
|
229 674 F
|
Ardennes
|
|
74 740 F
|
Oise
|
|
106 857 F
|
Aube
|
|
66 158 F
|
Somme
|
|
188 555 F
|
Marne
|
|
48 840 F
|
POITOU-CHARENTES
|
467 846 F
|
|
Haute-Marne
|
|
129 470 F
|
Charente
|
|
111 928 F
|
CORSE
|
0 F
|
|
Charente-Maritime
|
|
89 317 F
|
Corse-du-Sud
|
|
0 F
|
Deux-Sèvres
|
|
128 894 F
|
Haute-Corse
|
|
0 F
|
Vienne
|
|
137 707 F
|
FRANCHE COMTE
|
690 714 F
|
|
PROVENCE-ALPES-COTE DAZUR
|
338 021 F
|
|
Doubs
|
|
99 194 F
|
Alpes-de-Haute-Prov.
|
|
140 213 F
|
|
|
208 149 F
|
Hautes-Alpes
|
|
136 082 F
|
|
|
332 903 F
|
Alpes-Maritimes
|
|
9 888 F
|
|
|
50 468 F
|
Bouches-du-Rhône
|
|
8 440 F
|
ILE-DE-FRANCE
|
853 671 F
|
|
Var
|
|
19 575 F
|
Paris
|
|
0 F
|
Vaucluse
|
|
23 823 F
|
Seine-et-Marne
|
|
521 228 F
|
RHONE-ALPES
|
1 467 910 F
|
|
Yvelines
|
|
122 521 F
|
Ain
|
|
202 506 F
|
Essonne
|
|
119 252 F
|
Ardèche
|
|
406 070 F
|
Hauts-de-Seine
|
|
0 F
|
Drôme
|
|
251 056 F
|
Seine-Saint-Denis
|
|
0 F
|
Isère
|
|
119 579 F
|
Val-de-Marne
|
|
0 F
|
Loire
|
|
135 437 F
|
Val-dOise
|
|
90 670 F
|
Rhône
|
|
31 695 F
|
LANGUEDOC-
|
|
|
Savoie
|
|
215 424 F
|
ROUSSILLON
|
1 267 958 F
|
|
Haute-Savoie
|
|
106 143 F
|
Aude
|
|
220 413 F
|
|
|
|
Gard
|
|
89 928 F
|
D.O.M.
|
|
|
Hérault
|
|
62 484 F
|
Guadeloupe
|
|
en cours
|
Lozère
|
|
802 911 F
|
Guyane
|
|
en cours
|
Pyrénées-Orientales
|
|
92 222 F
|
Martinique
|
|
en cours
|
LIMOUSIN
|
354 068 F
|
|
Réunion
|
|
en cours
|
Correze
|
|
84 293 F
|
|
|
|
Creuse
|
|
218 181 F
|
TOTAL
|
17 839 547 F
|
|
Haute-Vienne
|
|
51 594 F
|
|
|
|
Source : Secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat.
|
Créé par le traité de Rome, le fonds social européen (FSE) a pour objet le soutien de lemploi et la promotion de la mobilité géographique et professionnelle des travailleurs dans lUnion européenne. Depuis 1991, ses actions sont conduites en coordination avec les autres fonds structurels européens dans le cadre, aujourdhui, de lobjectif 3 et du programme ADAPT.
ACTIONS NATIONALES DU FSE
Programmation initiale 1994-1999
mesure n° 3 : 2,32 millions de francs en 1995
3,7 millions de francs en 1996
4,63 millions de francs par an de 1997 à 1999
mesure n° 6 : 3,37 millions de francs par an
mesure n° 8 : 18 millions de francs en 1994
30 millions de francs en 1995
38 millions de francs par an de 1996 an 1999
Programmation modifiée par le comité de suivi de lobjectif 3 (novembre 1996)
mesure n° 3 : 2,67 millions de francs par an de 1997 à 1999
mesure n° 6 : 8,3 millions de francs par an de 1997 à 1999
mesure n° 7 : 270 000 F en 1997
700 000 F en 1998
mesure n° 8 : 38 millions de francs par an de 1996 à 1999
mesure n° 20 : 300 000 F en 1996
programme ADAPT : 193 335 F en 1996
116 665 F en 1997
|
mesure n° 3 : formation des demandeurs demploi candidats à la création dentreprise, dispensée par les chambres de commerce et dindustrie. Les stages sont cofinancés par le secrétariat dEtat et les chambres de commerce. Les personnes menacées de chômage de longue durée bénéficient dune aide additionnelle (un tiers des 59 000 stagiaires en 1996).
mesure n° 6 : formation de demandeurs demploi aux métiers du commerce et aux fonctions commerciales, dispensée par les instituts de promotion commerciale et lInstitut de formation commerciale permanente. De 1997 à 1999, 700 personnes seront prises en charge (taux de placement de 75 à 80 % dans les six mois).
mesure n° 7 : formation par lapprentissage dans les métiers du commerce darticles de sport et de loisir.
mesure n° 8 : embauche et établissement des jeunes à la recherche dun emploi par création dentreprises.
mesure n° 20 : assistance technique, en association avec lAssemblée des chambres françaises de commerce et dindustrie. Stages composés de trois modules : une demi-journée daccueil, trois jours de formation, trois heures de conseil individuel.
programme ADAPT : appui direct à des projets favorisant la création de nouveaux emplois et comportant une dimension transnationale.
Depuis 1990, la charge financière supportée par lEtat dans le cadre de la bonification des prêts aidés à lartisanat diminue continûment et fortement :
ÉVOLUTION DES CRÉDITS DE BONIFICATIONS DINTÉRETS INSCRITS EN LOIS DE FINANCES
(PRÊTS ACCORDÉS AUX ARTISANS)
(en millions de francs)
Chapitre 44.98
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
Art. 10 : Crédit agricole
|
56,8*
|
89*
|
80,86
|
75,4
|
69,85
|
57,6
|
49,9
|
48,2
|
45,4
|
44,0
|
Art. 20 : banques populaires
|
207
|
140,6
|
132,13
|
124
|
95,0
|
80,4
|
79,9
|
72,1
|
68,0
|
63,5
|
Art. 30 : autres réseaux
|
90
|
98
|
98
|
92,5
|
78,7
|
62
|
45,2
|
38,45
|
36,6
|
43,5
|
TOTAL
|
353,8
|
327,6
|
311
|
291,9
|
242,55
|
200
|
175,0
|
158,75
|
150,0
|
151,0
|
Taux moyen de bonification de lencours total (en %)
|
1,92
|
1,77
|
1,65
|
1,57
|
1,50
|
1,43
|
1,49
|
1,72
|
1,85
|
|
Taux de la consommation des enveloppes de prêts bonifiés
|
88 %
|
86 %
|
77 %
|
74 %
|
94,3 %
|
98,2 %
|
104,8 %
|
98,9 %
|
|
|
CRÉDITS BUDGÉTAIRES CONSOMMÉS
|
303,4
|
261,0
|
226,8
|
200,8
|
184,7
|
172,6
|
161,1
|
156,6
|
151,0
|
|
dont crédits finançant :
lencours de prêts bonifiés :
|
284,6
|
242,7
|
210,5
|
185,2
|
164,7
|
151,4
|
139,4
|
134,9
|
129,0
|
|
des mesures nouvelles :
|
18,8
|
18,3
|
16,3
|
15,7
|
20,2
|
20,5
|
21,7
|
21,7
|
22,0
|
|
* En 1990, le ministère du commerce et de lartisanat a repris sur son budget les bonifications des prêts accordés par le Crédit agricole depuis 1985 et gérés jusque là par le ministère de lagriculture. En 1991, cest la totalité des encours de prêts depuis lorigine qui ont ainsi été repris sur le compte du ministère du commerce et de lartisanat.
Les crédits budgétaires permettent de financer, dune part, les engagements de lEtat sur les réalisations de prêts accordés antérieurement à 1999 et dont la bonification des intérêts porte sur la totalité de leur durée (jusquà 15 ans) et, dautre part, la charge de bonification de la nouvelle enveloppe de prêts ouverte pour 1999.
Les crédits inscrits au projet de loi de finances sont évaluatifs ; ils sont estimés en fonction de lévolution des encours de prêts en phase damortissement et de celle de la consommation de lenveloppe annuelle votée. Ils visent à couvrir lécart entre le montant annuel des intérêts supportés par les artisans bénéficiaires de prêts bonifiés et celui calculé en fonction du taux auquel les banques acceptent de prêter à lissue des adjudications. Le montant effectif engagé pour 1999 ne sera déterminé quaprès la production des justificatifs comptables des réalisations effectives au 31 décembre 1998, que les banques communiqueront après létablissement de leur bilan.
La baisse des crédits sexplique par lunification du taux de bonification à 1,25 point depuis juillet 1986 (la bonification était de 6,20 points en 1982, 4,95 points en 1983, 4,25 points en 1984, 3,60 points en 1985 et 2,70 points en 1986) et par la progressivité de lamortissement du capital dans les encours de prêts anciens (ils sont de 2 à 15 ans selon le type dinvestissement). De ce fait, le taux moyen de bonification de lencours total de prêts gérés par les banques est passé de 1,92 % en 1990 pour près de 16 milliards de francs dencours de prêts bonifiés, à 1,49 % pour 1996 pour un encours de 10,9 milliards de francs (en baisse de 9,2 % par rapport à 1995). Le taux de 1,25 % aurait été atteint en 2001, année dextinction définitive des prêts réalisés avant 1987, si la bonification navait pas été relevée au taux de 4,10 % pour les prêts réalisés en 1996, puis 2,25 points en 1997 et 1,85 point en 1998, afin de soutenir les entreprises artisanales.
Par ailleurs, si la diminution de la charge budgétaire a été due à la baisse de la consommation des enveloppes de certains établissements adjudicataires (le taux global de consommation était passé en-dessous de 100 % après 1989), celle-ci sest redressée fortement depuis 1994.
En 1996, grâce à la baisse des taux sur le marché financier et au soutien accru de lEtat, en application du plan PME, les taux dintérêt moyens plafonds se sont élevés à 7,44 % pour les prêts conventionnés contre 9,40 % en 1995 et à 3,50 % pour les prêts bonifiés (prise en charge par lEtat de 4,10 points dintérêt) contre 8,15 % en 1995 (bonification de 1,25 point). En 1997, la bonification de 4,10 points a été financée à hauteur de 1,45 point par des moyens tirés du FISAC. Les taux moyens plafonds des prêts conventionnés sont tombés à 5,75 % et ceux des prêts bonifiés sont restés stables à 3,50 %.
|
|
|
|
|
|
|
VOLUME DES RÉALISATIONS
(en millions de francs)
|
|
Prêts bonifiés
|
Prêts conventionnés
|
Total prêts spéciaux
|
|
en MF
|
en nombre
|
en MF
|
en nombre
|
en MF
|
en nombre
|
|
2 505
|
18 900
|
5 512
|
41 800
|
8 017
|
60 700
|
|
3 197
|
22 300
|
7 026
|
48 400
|
10 223
|
70 700
|
|
3 286
|
23 000
|
7 176
|
52 000
|
10 462
|
75 000
|
|
1 111
|
9 400
|
6 602
|
49 600
|
7 713 (*)
|
59 000 (*)
|
|
2 288 (**)
|
17 000
|
7 206
|
48 800
|
9 494
|
65 800
|
1998
(prévisions)
|
2 300
hors FISAC
|
n.d.
|
7 000
|
n.d.
|
9 300
|
n.d.
|
(*) 13,3 milliards de francs et environ 80 000 prêts en comptant les prêts CODEVI.
(**) dont 379 millions de réalisations financés par une enveloppe additionnelle de 1,55 milliard de francs ouverte sur le FISAC de juillet 1997 à juin 1998.
Source : Ministère des PME, du commerce et de lartisanat
NB : Les établissements de crédit adjudicataires dune fraction de la dotation budgétaire sengagent à offrir aux entreprises dirigées par un artisan ou maître-artisan un volume de prêts conventionnés deux fois supérieur à celui des prêts bonifiés.
A ces prêts spéciaux doivent être ajoutés les prêts CODEVI réservés à lartisanat dont le volume a atteint près de 3,7 milliards de francs en 1997. Au total, les prêts à taux préférentiels accordés par les banques aux artisans ont atteint 13,2 milliards de francs, soit 69 % des 19 milliards de financement bancaire des investissements du secteur bancaire.
Le dispositif des prêts à taux bonifiés doit être amélioré :
Les prêts à taux bonifié sont réservés à lagriculture et aux entreprises artisanales, cest regrettable. Les PME commerciales sont confrontées aux mêmes problèmes de financement (fonds propres très limités, garanties faibles, méconnaissance du monde bancaire, dispersion territoriale).
Pour que cette politique soit réellement attrayante et significative, il faudrait, à enveloppe de crédits constante :
accorder des prêts à taux bonifié pour le financement des investissements immatériels,
imposer quun pourcentage minimum du montant de linvestissement soit couvert par le prêt à taux bonifié ;
bien différencier la partie de financement à taux bonifié, cesser de lenglober dans lensemble du prêt ; les banques semblent en effet utiliser cette procédure privilégiée pour fournir des prêts globalisés, ce qui conduit les artisans à contracter des emprunts en général au taux de 6,5 %.
|
DISPOSITIF DES PRÊTS SPÉCIAUX POUR 1997 ET 1998
(arrêté du 25 avril 1997 relatif au crédit à lartisanat et aux entreprises indépendantes de lalimentation de détail et de la restauration traditionnelle - J.O. du 7 mai 1997)
|
|
|
|
|
Bénéficiaires
|
Répertoire des métiers
|
Registre du commerce
|
Objet du financement
|
ARTISANS ET MAÎTRES-ARTISANS
(détention du titre attestée)
|
DIRIGEANTS SIMPLEMENT IMMATRICULÉS
|
ALIMENTATION
DE DÉTAIL
|
RESTAURATION TRADITIONNELLE
|
INSTALLATION
(reprise ou création)
|
Prêt bonifié
dans les trois premières années de la première installation jusquà 80 %, plafonné à 300 000 F.
Prêt conventionné au-delà
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
DÉVELOPPEMENT
(ou renouvellement de matériel)
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
INVESTISSEMENTS DE CONTRAINTE
|
PRÊT BONIFIÉ
jusquà 80% plafonné à 300 000 F
Prêt conventionné
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
|
au-delà du plafond
|
|
|
|
|
PRÊT BONIFIÉ
jusquà 80%, plafonné à 300 000 F
Prêt conventionné au delà
|
PRÊT BONIFIÉ
avec plus de 3 ans dexercice du métier,
jusquà 80%, plafonné à 300 000 F
Prêt conventionné au delà
|
PRÊT BONIFIÉ
avec plus de 3 ans dexercice du métier
jusquà 80%, plafonné à 300 000 F
Prêt conventionné au delà
|
PRÊT BONIFIÉ
avec plus de 3 ans dexercice du métier
et employant moins de 10 salariés,
jusquà 80%, plafonné à 300 000 F
Prêt conventionné au delà
|
FONDS DE ROULEMENT
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CONVENTIONNÉ
ou PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
TRÉSORERIE
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
PRÊT CODEVI
|
Source : Direction de lartisanat
Modalités de prêts : PRET SUPER BONIFIÉ : - taux indexé maximum de 3,55 %, montant plafonné à 80 % de linvestissement HT net de subvention et à 300 000 F majoré, le cas échéant, du besoin en fonds de roulement qui lui est lié.
PRET CONVENTIONNÉ : - taux de ladjudication, sans plafonnement réglementaire de montant, durée de 2 à 15 ans.
PRET CODEVI : - taux réglementé, entre 6,5 et 7 % selon la durée du prêt..
Garanties : SOFARIS et/ou sociétés de caution mutuelle
Le tableau ci-après résume le dispositif de financement de lartisanat applicable en 1998.
Les taux dintérêt préférentiels offerts par les prêts spéciaux à lartisanat (prêts bonifiés, conventionnés ou sur ressources CODEVI) ont permis dalléger les charges financières des 100 000 entreprises artisanales qui y ont eu recours en 1997 denviron un milliard de francs sur la durée totale des prêts (par rapport au coût des crédits ordinaires).
Les sociétés de caution mutuelle et les organismes de garantie, qui ont passé des conventions avec les banques, facilitent laccès des artisans au crédit. Leur intervention nest toutefois pas obligatoire. Elle entraîne un léger surcoût qui peut être, dans certaines régions, pris en charge par les collectivités territoriales. Les banques et organismes de caution mutuelle ou de garantie peuvent lier leur accord à certaines conditions quelles estiment nécessaires (hypothèques, gages ou nantissement de biens de lentreprise, cautions extérieures à lentreprise).
La Banque de développement des petites et moyennes entreprises (BDPME), qui est une société holding du CEPME et de la SOFARIS assurant la gestion des fonds de trésorerie (CEPME) et de garantie (SOFARIS) dotés par lEtat, met au service des établissements de crédits, qui requièrent son concours, une garantie couvrant selon lobjet de 50 à 80 % de leur intervention, ou des possibilités de cofinancement. En 1997, la BDPME est essentiellement intervenue en garantie ; au total, elle a permis le financement de 3,2 milliards de francs permettant ainsi de favoriser la création de 8 300 entreprises générant 17 000 emplois nouveaux. Ses fonds de garantie ont mobilisé 170 millions de francs. Elle est également intervenue en garantie (mobilisation de 350 millions de francs) et en cofinancement sur 3 400 transmissions de PME pour un montant total de 6,2 milliards de francs consolidant ainsi près de 50 000 emplois (soit un coût en garantie très faible de 7 000 francs par emploi). En matière de soutien aux investissements, la BDPME a accompagné le financement de près de 2 500 projets, totalisant 11 milliards de francs et a garanti 20 000 projets pour un montant de 16 milliards de francs, ce qui a permis de créer environ 8 000 emplois.
En 1997, la dotation de lEtat versée à la BDPME était de 850 millions de francs ; elle atteindra un milliard de francs en 1998, auxquels sajouteront 100 millions de francs fournis par la Caisse des dépôts et consignations (fin 1997 ses fonds propres sélevaient à environ 7 milliards de francs). Cest incontestablement une des dépenses publiques les plus efficaces en faveur de lemploi et du développement du tissu économique.
Banque du développement des PME
Sa mission :
è Intervenir en accompagnement des banques sur des projets dont le risque est, par nature, relativement élevé :
création dentreprise : taux de sinistres denviron 6,5 % par an sur encours ;
innovation et développement technologique : taux de sinistres denviron 4,5 % par an sur encours ;
transmissions : taux de sinistres denviron 4, par an sur encours ;
investissement : taux de sinistres denviron 2 à 2,5 % par an sur encours ;
è et plus généralement, partager les risques aux côtés des réseaux bancaires pour leur permettre de financer davantage de dossiers et un plus grand nombre dentreprises.
Son activité au cours des 9 premiers mois de 1998 :
Montants des accords de financements à moyen et long terme
(en millions de francs)(en millions de francs)
Opérations de garantie :8 4579 260+ 9,5 %
Oopérations de cofinancement :5 1366 581+ 28,1 %
Ensemble :13 59315 841+ 16,5 %
Montant des avances sur paiement de marchés publics
(en millions de francs)(en millions de francs)
17 34517 183 1 %
Nombre de PME concernées au cours des 9 premiers mois de 1998 par :
des avances sur paiement de marchés publics : 6 700
des financements à moyen et long terme : 35 000
|
DISPOSITIF DE FINANCEMENT DE LARTISANAT POUR 1998
(situation en septembre 1998)
|
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|
|
|
|
|
objet
|
type de prêt
|
taux
|
durée
|
montant
|
enveloppe
|
éligibilité
|
attestation
|
décision
|
trésorerie
|
CODEVI
|
autour de 6,5 %
|
moins de 24 mois
|
non plafonné
|
3 MMF minimum
(avec investissement)
|
sur liste codes APE
(secteur des métiers totalement inclus)
|
néant
|
Bancaire
|
|
ORDINAIRE
|
entre 8 et 12 %
|
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non plafonné
|
sans objet
|
sans objet
|
néant
|
Bancaire
|
investissement
|
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ORDINAIRE
|
de 7 à 10 %
|
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non plafonné
|
sans objet
|
sans objet
|
néant
|
Bancaire
|
|
CODEVI
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autour de 6,5 %
|
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non plafonné
(70 % des invest. HT)
|
dans les 3 MMF minimum
|
sur liste codes APE
|
néant
|
Bancaire
|
|
PRETS CONVENTIONNÉS ARTISANS
|
de 5,20 et 5,40 % maxi
(5,75 % en 1997 ; 7,60 % en 1996 ; 9,40 % en 1995)
|
2 à 15 ans
|
non plafonné
|
4,6 MMF minimum
|
Immatriculation RIM et inscrit RCS alimentaire ou restauration tradition- nelle pour mise en confor- mité
|
Chambre de métiers
|
Bancaire
|
|
PRETS BONIFIÉS ARTISANS
|
de 3,35 et 3,55 % maxi
(mêmes taux en 1995 et 1996 ; 8,15 % en 1995)
|
2 à 15 ans
|
jusquà 300 000 F
(80 % des invest. HT)
|
|
Artisans ou maîtres artisans QUALIFIÉS,
|
Chambre de métiers
|
Bancaire
|
|
PRETS BONIFIÉS ARTISANS
|
de 3,35 et 3,55 % maxi
|
selon amortisse- ment technique ou fiscal
|
jusquà 300 000 F
(80 % des invest. HT)
|
|
dans 3 premières années
de la 1ère installation.
|
|
Bancaire
|
|
|
|
|
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}
} 2,3 MMF
} hors reliquat
} FISAC
} (1,93 MMF en 1997)
} (1,06 MMF en 1996)
|
Détail du projet validé
(détermination des seuls éléments éligibles) (*)
|
Centre local daction qualité ou comité provisoire ad hoc désigné par le préfet
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Bancaire
|
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|
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Adhésion au plan collectif de la profession ou établissement dun plan individuel
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Document contractualisant laccord avec linspection du travail (lettre/plan)
|
Bancaire
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Prévue mais en attente de transposition de la directive européenne
|
Bancaire
|
Soit 6,6 milliards de francs minimum de prêts conventionnés au taux moyen de 5,35 % et 3 milliards de francs minimum de CODEVI au taux voisin de 6,5 %
et 3,3 milliards de francs de prêts bonifiés à lartisanat financés à hauteur de 2,3 milliards par le budget et 1 milliard par le FISAC (reliquat de lenveloppe). Le FISAC contribue également pour 1,55 milliard en 1997 et 1998.
Au total, ce sont 13 milliards de francs de prêts à taux préférentiels qui sont financés pour 1998 (contre 6,2 milliards en 1996 et 11 milliards en 1997, moitié de lenveloppe FISAC comprise).
CLAQ : association 1901 homologuée par le Centre national ayant pour objet la promotion et laccompagnement des actions Qualité , à laquelle ladhésion nest pas nécessaire pour obtenir la seule attestation.
(*) ouvert en 1997 et 1998 à tout immatriculé au RIM, et au commerce alimentaire de détail et à la restauration traditionnelle inscrits au RCS.
Source : direction de lartisanat
Laide à lassistance technique et économique aux entreprises artisanales et commerciales représente leffort de lEtat pour soutenir lanimation économique des chambres consulaires et des organisations professionnelles.
(Les crédits de lassistance technique figuraient dans les chapitres 44-01 et 44-02 respectivement consacrés aux interventions en faveur de lartisanat et du commerce sans être individualisés ; ils sont désormais fusionnés au sein dun chapitre 44-03 unique consacré au commerce et à lartisanat.)
Le tableau ci-après retrace lévolution des crédits. Il fait apparaître une régression des moyens effectifs dintervention du ministère du fait de la contraction des crédits budgétaires de larticle 20 du nouveau chapitre 44-03. Les ressources extrabudgétaires du FISAC et du FSE sont évaluatives (80 % de la dotation daide à linstallation du FSE sont consacrés à lanimation économique des chambres de métiers, les 20 % restants létant à la formation professionnelle).
Les interventions publiques dassistance technique sont particulièrement importantes car le soutien direct et ciblé quelles apportent donne une véritable efficacité économique à la dépense publique. Voici des exemples significatifs dinterventions conduites en 1997 :
· en matière de formation professionnelle :
actions de sensibilisation aux métiers de lartisanat (opération Bravo les artisans ,
soutien à 98 centres daide à la décision implantés dans les chambres de métiers) ;
expérimentation de nouveaux titres de formation dans 11 départements,
soutien à lObservatoire des qualifications et formations artisanales pour rénover les formations et promouvoir les carrières au sein de filières complètes ;
soutien aux échanges européens dapprentis ; rémunération des stagiaires de longue durée (2,6 millions de francs en 1997) ;
soutien à lédition de logiciels pédagogiques ;
· en matière dactions territoriales : financement de cinq actions prioritaires en zones sensibles pour 12,2 millions de francs (deux daccueil et de restructuration dentreprises et trois damélioration de compétitivité) ; appui à la création et la transmission dentreprises ; promotion de lembauche du premier salarié et de jeunes ; conseil et information préventive ; introduction de démarches qualité et diffusion des nouvelles technologies ; partenariat avec les services publics ;
· subvention à lInstitut supérieur des métiers (17,63 millions) : formation et perfectionnement des agents danimation économique, des cadres et élus consulaires et syndicaux ; recherche sur lévolution des métiers ; animation dun réseau de compétences pour linnovation et les technologies et leur diffusion ;
· encouragement aux métiers dart : convention passée avec la société dencouragement des métiers dart (9,3 millions de francs de subvention) pour lanimation du réseau, la formation et linformation du public et pour mener des actions de conservation et transmission du savoir et des actions de promotion ; actions ponctuelles à des organismes et des manifestations (2,3 millions) ;
· par le fonds dadaptation des structures artisanales (19,5 millions de subvention) : fête du pain (1,5 million), concours pour financer des actions dingénierie en vue daméliorer lenvironnement et la productivité des entreprises ; soutien aux pôles dinnovation et réalisation doutils technologiques distribués aux entreprises (4,6 millions).
(en millions de francs)
Nomenclature 1996
|
LFI 1996
|
crédits après gels budgétaires
|
Nomenclatures
1997 1998 et 1999
|
LFI 1997
et crédits extra-budgétaires
|
LF1 1997
après regulation budgétaire
|
PLFI 1998 et crédits extra-budgétaires
|
LF1 1998
après regulation budgétaire
|
LF1 1999
et credits budgetaires
|
article 10 - aide à la formation et au développement dactions danimation économique (Institut supérieur des métiers)
|
17,63
|
17,63
|
article 10 - aide à la formation
(fraction destinée à lISM)
|
14,99
|
17,63
|
17,6
|
17,63
|
17,63
|
article 20 - soutien aux program-mes danimation économique
|
89,51
|
63,89
|
article 20 - actions territoriales
(1999 : actions économiques)
|
76,08
|
74,74
|
73
|
79,71
|
67,00 (2)
|
article 30 - aide au dévelop-pement technologique de larti-sanat
|
5,36
|
4,02
|
article 30 - aides à lentreprise et à son environnement
(1999 : contrat de plan Etat-régions)
|
4,73
|
4,60
|
4,73
|
5,50
|
5,50
|
article 40 - aide au dévelop-pement de la négociation collec-tive
|
0,20
|
0,38
|
|
|
|
|
|
|
Total chapitre 44-05
|
112,70
|
85,92
|
Fraction du chapitre 44-01/44-03 consacrée à lassistance technique
|
95,80
|
96,97
|
95,33
|
102,84
|
90,13
|
Dotation du FISAC
|
50
|
50
|
|
50
|
50
|
50
|
50
|
50
|
Dotation du FASA (1)
|
0
|
18
|
Insérée dans le chapitre 44-01/03
|
|
|
|
|
|
Dotation du FSE
|
30,4
|
30,4
|
|
30,4
|
30,40
|
30
|
30,40
|
30,40
|
Reliquats non consommés des exercices antérieurs
|
|
|
|
15
|
12,29
|
8 à 9
|
24,60
|
|
total des crédits
|
211,1
|
184,3
|
|
191,2
|
189,66
|
184
|
207,84
|
170,53
|
(1) Fonds daménagement des structures artisanales (FASA) : financement du dispositif dappui technique à linstallation des jeunes entrepreneurs ruraux dégagé par le collectif budgétaire. La dotation du FASA qui figurait au chapitre 44-04, article 80 est désormais rattachée au chapitre 44-01 / 44-03, article 20.
(2) En fait une partie de ces crédits est destinée à la réalisation des contrats de plan Etat-régions. Seuls 54,8 millions alimentent stricto sensu les actions danimation dassistance.
Source : daprès les notes transmises par le secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat.
CRÉDITS DANIMATION TECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE DU COMMERCE
|
|
|
|
|
|
Nomenclature 1997-1998
|
LFI 1997
|
LFI 1998
|
CREDITS 1998 DISPONIBLES
|
Nomenclature 1999
|
PLFI 1999
|
FORMATION DATC
|
|
3,68
|
3,68
|
3,68
|
Chapitre 44-03
article 10 - aides à la formation (partiel)
|
3,68
|
|
CREDITS 1997 DÉPENSÉS
|
LFI 1998
|
CREDITS 1998 DISPONIBLES
|
Nomenclature 1999
|
PLFI 1999
|
CREDITS AFFECTÉS AUX CONTRATS DE PLAN ETAT-RÉGIONS
|
|
5,65
|
5,07
|
5,073
|
Chapitre 44-03
article 20 - actions économiques (partiel)
|
5,07
|
|
5,09
7,04
|
0
4,6
|
18,98
16,48
|
Chapitre 64-02
article 40 - Contrat de plan Etat-régions
AP CP
|
0
7,5
|
NB : les crédits de lenseignement commercial (chapitre 44-82, articles 21, 22, 23, 24 et 30) sont retracés au chapitre 7 de la présente partie.
Le soutien aux actions collectives menées par des groupements de commerçants sous légide ou limpulsion des chambres de commerce et dindustrie ne peut pas bénéficier dun financement du FISAC car elles ne répondent pas aux critères déligibilité au fonds. Quand on mesure sur le terrain les très faibles moyens de fonctionnement des unions commerciales, et les blocages internes empêchant dentreprendre des actions collectives significatives ce qui devient indispensable , il est nécessaire de revoir les critères déligibilité au FISAC.
Les crédits de formation dagents dassistance technique du commerce (ATC) visent à former des techniciens généralistes et des hommes de contact aptes à convaincre les commerçants de la nécessité détudier et dappliquer les méthodes modernes de vente, dorganisation et de gestion. Leur formation est assurée par le Centre de formation des assistants du commerce (CEFAC). Au 1er janvier 1997, le CEFAC avait au total formé 1 585 ATC (soit 49 sur lannée 1994, 46 en 1995 et 45 en 1996). Une formation de conseillers sociaux ou juridiques et dagents des centres de formalités des entreprises est également proposée.
Le CEFAC organise, en outre, dans le cadre de la formation continue, des séminaires de 1 à 5 jours sur des sujets dactualité (1 150 stagiaires en 1997) et des activités de formation facturées aux organismes qui sont demandeurs (essentiellement des associations de commerçants). Pourtant de nombreuses chambres consulaires affirment ne pas pouvoir mener certaines actions car elles nont pas le personnel adapté. Le ministère devrait rappeler que la mobilité existe. Les ATC, leurs missions pluriannuelles terminées seraient plus efficaces en allant dans une autre chambre quen restant dans celle dorigine.
Les crédits contractualisés entre lEtat et les régions soutiennent le développement des entreprises commerciales de proximité en milieu rural. Ils sont alloués au travers des opérations de restructuration de lartisanat et du commerce (ORAC), des actions de transmission-reprise de lartisanat et du commerce (ATRAC) et des fonds régionaux daide au Conseil (FRAC) (voir section suivante du rapport).
Hormis pour les dépenses en capital (chapitre 64-02), la nomenclature budgétaire ne permet plus disoler les financements des actions de soutien en faveur du commerce et de lartisanat dans les zones rurales et les zones urbaines fragiles. Les crédits figurent au sein des dotations suivantes :
article 20 (actions économiques : 88,68 millions de francs) et article 30 (contrat de plan Etat-régions : 17,51 millions) du chapitre 44-03,
article 30 (FASA : 5 millions de crédits de paiement) et article 40 (contrat de plan Etat-régions : 23,5 millions) du chapitre 64-02.
Par ailleurs, des moyens de financement sont tirés du FISAC et du FSE (voir plus haut). Le contrat de plan 1994-1999 a engagé des financements de lEtat à hauteur de 270,67 millions pour lartisanat (dont 72,5 millions venant du fonds national daménagement et de développement du territoire FNADT) et 98,2 millions pour le commerce. Ces volumes étaient respectivement de 176,55 et 57,75 millions au titre du Xe Plan. Sy ajoutent les fonds apportés par les régions, dans presque tous les cas à parité avec lengagement de lEtat, les crédits des départements et ceux décentralisés du fonds national daménagement et de développement du territoire (FNADT), ainsi que les crédits du FEDER estimés à environ 500 millions de francs.
· Les opérations de restructuration du commerce et de l'artisanat (ORAC) visent à amener les commerçants et artisans à réhabiliter leurs locaux d'activité, à compléter leur formation, à recourir au conseil et à mener des actions groupées dans un petit bassin d'emploi de la taille d'au moins un canton. La circulaire du 4 mai 1995 instituant la procédure coeur de pays a étendu le bénéfice des ORAC aux communes de 30 000 habitants maximum.
Les ORAC, instituées par une circulaire du 28 juillet 1988, sont mises en oeuvre dans le cadre des contrats de plan Etat-régions. Elles ont mobilisé environ 44 % de la dotation versée pour l'exécution des volets commerce et artisanat des contrats de plan.
Dans le secteur du commerce, les ORAC sont réalisées dans le cadre de bourgs et de leur pays . Elles consistent en l'élaboration d'un diagnostic des besoins des entreprises puis d'un programme de réhabilitation du local de vente, de modernisation de l'outil de travail, de formation ou de qualification et d'amélioration de l'environnement de l'entreprise (emplacement de stationnement, aménagement de trottoirs, ...) et en une animation permettant la coopération entre les commerçants. Elles mobilisent les commerçants ruraux d'un ou plusieurs cantons ainsi que l'ensemble de leurs partenaires (chambres consulaires, conseils généraux, associations, ...).
Dans le secteur de l'artisanat, les ORAC visent à développer des petits bassins d'emplois dans les zones rurales et à associer les artisans aux opérations d'aménagement urbain dont bénéficient les commerçants.
459 ORAC avaient été subventionnées à la mi-1998. Le FISAC, pour sa part, a consacré aux ORAC une somme de 25,6 millions de francs en 1996 et de 22,3 millions en 1997 et 17,2 millions au premier semestre 1998.
· Les opérations 1000 villages de France favorisent la mise à disposition de la population des communes de moins de 2 000 habitants, de services minimaux, tant publics que privés, permettant de satisfaire leurs besoins les plus élémentaires, de servir de point d'appui à une action en faveur des activités artisanales, de soutenir la réhabilitation et l'accès au logement et de redynamiser la vie associative et culturelle par un "centre de vie".
Ces opérations ont été lancées le 18 juin 1993. Les villages sont sélectionnés sur un projet qu'ils envoient au ministère. 2018 opérations ont été subventionnées au 30 juin 1998 (soit 548 de plus en un an, alors que laccroissement précédent navait été que de 385), pour un montant de 204 millions de francs. Leur financement est assuré par le FISAC.
L'opération 1 000 villages de France vise à aider les projets d'accueil et de développement d'activités artisanales, de mise en place de services communs aux entreprises artisanales et commerciales (secrétariat, comptabilité, télétravail, etc.), création de nouveaux produits ou services (dépannages, services aux personnes âgées,...) et douverture de points multi-services (investissements immobiliers, études, allègement de loyer pour aider au démarrage du point, etc.). Un partenariat sest mis en place avec des organismes publics et privés (France Télécom, La Poste, banques, Mutualité sociale agricole, comité professionnel de la distribution des carburants, Total, NMPP, fédération nationale des débitants de tabacs, les Trois Suisses, etc.).
· Les actions de transmission-reprise pour lartisanat et le commerce (ATRAC) consistent à fournir des diagnostics dentreprises, mettre en place des banques de données et apporter des aides à la formation du repreneur et à la rénovation des locaux en milieu rural comme urbain. Le FISAC a fourni 3,8 millions de francs en 1995, mais seulement 874 800 F en 1996, 1,05 million en 1997 et rien en 1998. Cette chute résulte dun recul des demandes. Ces crédits sont complétés par des ressources issues des contrats de plan (pour lartisanat, le Xe Plan a consacré environ 6 % de ses crédits à ces actions, soit 11 millions de francs).
· Les opérations Cur de pays visent à soutenir des actions de restructuration spécifiques dans des communes de 30 000 habitants au plus. Elles financent des dépenses de fonctionnement (études, animation, ...) et déquipement (signalétique, facilitation daccès, embellissement des abords, acquisition et aménagement de locaux par les communes, amélioration de lhygiène et la sécurité de halles et marchés,...).
Elles ont été instituées par une circulaire du 4 mai 1995. A la mi-1998, 213 villes avaient bénéficié dune décision de subvention pour un montant total de 208,5 millions de francs, soit 93 millions de plus en un an, ce qui montre la montée en puissance du dispositif. Ces opérations peuvent combiner une ORAC et une subvention 1000 villages de France .
· Les opérations Centre 2000 remplacent, depuis la circulaire du 4 mai 1995, les opérations urbaines de développement du commerce et de l'artisanat (OUDCA).
Les opérations Centre 2000 sont réalisées dans le cadre dune convention entre lÉtat, la commune, les chambres consulaires et les représentants des commerçants et artisans et portent sur une durée de deux à trois années consécutives. Elles visent à fortifier le tissu commercial et artisanal dans un périmètre urbain défini au préalable et à préserver la diversité de loffre commerciale ou artisanale. Dans ce but, des actions et des travaux dintérêt collectifs, du même type que ceux de lopération coeur de pays (à lexception de ce qui se rapporte à lachat et à laménagement par une commune de locaux à usage commercial ou artisanal), sont financés. Elles peuvent toutefois sétendre à des opérations de rénovation de lhabitat de centre-ville, au soutien à limplantation de services publics ou déquipements de loisir ou à la promotion professionnelle des commerçants et artisans mais, en ce cas, un financement propre est prévu.
163 villes (hors coeur de pays ) ont bénéficié dune décision de subvention, pour un montant de 270 millions de francs. La majorité de ces opérations est en cours de réalisation. Dans ce total, 62 projets de centre ville sont subventionnés en application de la convention du 19 avril 1995 signée entre les ministres chargés du commerce et de lartisanat et de la culture pour soutenir les commerce culturels répondant à des conditions doffre et de services aux clients.
· La réfection ou la création de halles et marchés : il a été constaté que le commerce des halles et marchés résistait mieux que n'importe quel autre commerce traditionnel à la concurrence. En outre, il conforte l'attraction du commerce local et participe ainsi fortement à l'animation des milieux ruraux.
Les opérations de réhabilitation et de création sont financées grâce à des subventions prélevées sur le FISAC (voir tableau sur le FISAC plus haut).
· La loi du 14 novembre 1996 relative à la mise en oeuvre du pacte de relance pour la ville a institué létablissement public national pour laménagement et la restructuration despaces commerciaux et artisanaux (EPARECA). Une enveloppe de 130 millions de francs lui a été allouée pour 1997 par prélèvement sur lexcédent du produit de la taxe daide au commerce et à lartisanat. Nayant pas été entamée, elle a été maintenue pour 1998.
Cet établissement a pour objet de favoriser laménagement et la restructuration des espaces commerciaux et artisanaux dans les zones urbaines sensibles. Il assure la maîtrise douvrage dopérations tendant à créer, étendre, transformer ou reconvertir des surfaces commerciales et artisanales situées dans ces zones. Il peut acquérir des fonds ainsi que, par voie dexpropriation, des immeubles, il peut céder ces fonds et immeubles et confier la gestion des fonds à des locataires gérants. Il peut passer des conventions avec les communes, établissements publics ou syndicats mixtes concernés.
Le premier conseil dadministration de lEPARECA a été installé le 2 septembre 1998. Sa présidence en a été confiée à Laurent Cathala, député, maire de Créteil. Son budget pour 1999 a été arrêté le 6 octobre. Le programme dintervention de lEPARECA sera déterminé en concertation avec les collectivités locales qui doivent donner leur accord préalable aux opérations dont lEPARECA assure la maîtrise douvrage ou le financement.
Le secrétariat dEtat mobilise 26 % de ses crédits des titres IV et VI pour 1999 en faveur de la formation continue et lapprentissage, soit 101,2 millions de francs (58 millions pour le commerce et 43,2 millions pour lartisanat).
CRÉDITS ALLOUÉS À LENSEIGNEMENT COMMERCIAL
(en millions de francs)
Nomenclature 1996
|
LFI 1996
|
Crédits après gels budgétaires
|
Nomenclature 1997 (*)
|
LFI 1997
|
LFI 1998
|
PLFI 1999
|
Chapitre 44-82 (partiel)
|
|
|
Chapitre 44-02 (partiel)
|
|
|
|
Article 21 - stages de perfectionne-ment
|
0,40
|
0,34
|
|
4,011
|
4,011
|
4,011
|
Article 22 - stages dinitiation à la gestion
|
4,32
|
3,67
|
|
|
|
|
Article 23 - stages de formation de longue durée
|
22,05
|
22,05
|
|
18,742
|
20,742
|
25,742
|
Article 24 - rémunération des stagiaires
|
25,26
|
22,16
|
|
21,471
|
24,311
|
24,311
|
Article 30 - rénovation de lapprentissage
|
0,30
|
0,25
|
|
0,255
|
0,255
|
0,255
|
TOTAL
|
52,33
|
48,47
|
|
44,48
|
49,32
|
54,32
|
(*) La nomenclature 1999 a transféré laffectation de ces fonds au chapitre 44-03 (nouveau), article 10.
Source : secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat
· Formation initiale : le stage obligatoire
Le décret n° 95-257 du 2 mars 1995 a institué une obligation pour les chambres de commerce et d'industrie d'organiser des stages dinitiation à la gestion ouverts aux professionnels qui demandent pour la première fois limmatriculation dune entreprise commerciale. Ces stages comprennent une séance daccueil et dinformation dune demi-journée au moins, un enseignement collectif dune durée minimale de trois jours et lexploitation individuelle dun guide dévaluation du projet dentreprise du stagiaire.
On doit malheureusement regretter que linscription à ce stage commerçant nait pas un caractère obligatoire alors que celui du même type lest pour les artisans. Un texte législatif, seul constitutionnellement possible pour atteindre ce but, devrait être adopté. Ce préalable éviterait de lourdes erreurs entraînant non seulement la faillite de nombreuses entreprises mais aussi la mise en difficulté de plusieurs entreprises concurrentes.
Il est, par ailleurs, important que cette formation soit accompagnée dune information sur léquipement commercial existant et sur le marché potentiel du futur commerce.
Les crédits de larticle 24 sont essentiellement destinés à soutenir limplantation dun Centre de formation dapprentis national et des actions de sensibilisation (comme le passage à leuro).
· Formation continue
(crédits globaux denseignement commercial)
Elle doit être un impératif majeur car plus des deux tiers des salariés des entreprises de commerce n'ont aucun diplôme ou un diplôme d'un niveau inférieur au C.A.P. Par ailleurs, l'effort de formation continue au sein des entreprises commerciales est globalement trop faible (1,79 % de la masse salariale en 1994, alors qu'il s'élevait à 2,77 % pour l'ensemble des entreprises françaises).
Il est donc indispensable de mener des actions pédagogiques auprès des commerçants afin de les sensibiliser à l'importance de la formation continue dans le secteur du commerce où le chef d'entreprise doit en permanence modifier ses méthodes d'achat, de gestion et de vente. C'est un mauvais calcul que d'affirmer ne pas vouloir perdre du temps à suivre des cours et des stages.
Les crédits du secrétariat dEtat consacrés à l'enseignement commercial (chapitre 44-02, article 20 - aides à la formation ; nomenclature 1997) sont renforcés de 5 millions de francs en 1999 (fraction du chapitre 44-03, article 10, nomenclature 1999) pour soutenir la réalisation de stages.
· Stages de perfectionnement
Les stages de perfectionnement pour les petites entreprises commerciales bénéficient de la contribution de 0,15 % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale acquittée par les travailleurs indépendants, les membres des professions libérales et des professions non salariées et prévue par l'article L.953-1 du code du travail (les syndicats et l'Union professionnelle artisanale sont convenus le 26 septembre 1994 de fixer cette contribution à 0,17 %).
· Stages d'initiation à la gestion
Le décret n° 95-257 du 2 mars 1995 a réformé le dispositif de formation des stages dinitiation à la gestion pour commerçants débutants (financés sur le chapitre 44-02, article 22) ; il consiste en :
une demi-journée dinformation sur le contexte général du commerce (aucune subvention de lEtat nest fournie pour cet élément) ;
un stage de trois jours permettant dacquérir une culture économique et sociale de base (une subvention de lEtat est fournie dans la limite de 21 heures par stagiaire ) ;
et un enseignement individualisé à partir dun guide dévaluation du projet de création (une subvention de lEtat est fournie dans la limite de trois heures de séance individuelle par stagiaire).
Le FSE fournit 2,7 millions de francs pour ces stages (en 1998). En 1997, 67 000 stagiaires, dont 8 300 au titre du stage de trois jours, ont bénéficié du dispositif.
· Stages de longue durée
(conversion dans le commerce et formation continue)
Les stages de formation de longue durée ont bénéficié de 20,7 millions de francs en 1998 (chapitre 44-02, article 23). Un crédit de 25,7 millions est prévu pour 1999. Il avait permis de verser une somme de 11 520 francs par stagiaire aux organismes de formation en 1998.
Ils sont dispensés par les instituts de promotion commerciale (30 établissements gérés, à l'exception de celui de Rungis, par les chambres consulaires) à destination des demandeurs demploi souhaitant se reclasser dans le commerce (80 % des stagiaires, futurs salariés) ou des professionnels, salariés ou non, désireux daméliorer leurs connaissances en matière de gestion commerciale. La formation, de niveau III (bac +2) est rémunérée et assurée à plein temps pendant 1 200 heures étalées sur environ huit mois. Le réseau a accueilli 2 100 stagiaires en 1994, 2 200 en 1995, 2 020 en 1996, 2 000 en 1997 et 2 200 en 1998. Entre 75 et 80 % des stagiaires ont retrouvé un emploi à l'issue des stages. Ils répondent à l'impératif économique de modernisation et de compétitivité des entreprises commerciales, mais aussi social de reclassement de demandeurs d'emploi et d'insertion des jeunes.
Afin de financer les rémunérations des stagiaires de la formation professionnelle non prises en charge par l'UNEDIC, un crédit de 21,4 millions de francs avait été voté pour 1997 (chapitre 44-02, article 25). Il a été porté à 24,3 millions pour 1998 ; son montant est maintenu pour 1999. Environ 1 300 stagiaires ont ainsi été rémunérés par lÉtat en 1997 ; ils devraient être 1 450 en 1998.
· La France recueille enfin les fruits dune politique de revalorisation de lapprentissage initiée en 1993. Le nombre des apprentis dans les établissements de l'Education nationale (aux 310 633 apprentis il convient d'ajouter les apprentis des 125 centres de formation d'apprentis agricoles qui étaient au nombre de 17 000 en 1996) croit désormais fortement et régulièrement : sur 1992-1997, 105 000 jeunes supplémentaires sont venus en apprentissage alors que les effectifs des classes du second cycle professionnel augmentaient de 12 000 élèves et lenseignement général en perdait 66 000.
60 % des apprentis sont employés dans des entreprises artisanales et 83 % sont formés dans des entreprises de moins de 10 salariés (dont 60 % dans des entreprises artisanales).
L'apprentissage de niveau I, II et III se développe fortement, indiquant la bonne réorientation des formations. Parallèlement, la part de la formation aboutissant à la délivrance d'un C.A.P. (5) diminue continûment malgré la stabilisation des effectifs (78 % en 1993, 74 % en 1994, 69 % en 1995, 65 % en 1996, 61 % en 1997 et 58 % en 1998).
Lâge moyen des nouveaux apprentis reste sensiblement identique (proche de 18 ans en 1996 contre 17 ans et demi en 1992). Cependant, le niveau scolaire des apprentis saméliore : en 1992, 42 % dentre eux navaient pas atteint la classe de cinquième, en 1996 ils nétaient que 24 % dans ce cas.
ÉVOLUTION DES EFFECTIFS GLOBAUX EN APPRENTISSAGE
|
1985/86
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1986/87
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1987/88
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1988/89
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1989/90
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1990/91
|
1991/92
|
1992/93
|
1993/94
|
1994/95
|
1995/96
|
1996/97
|
1997/98
|
CAP et mentions complémentaires
|
213 369
|
216 495
|
220 304
|
226 268
|
217 381
|
199 104
|
181 016
|
166 235
|
167 432
|
180 133
|
187 826
|
189 117
|
188 175
|
Brevet détudes professionnelles (BEP)
|
|
|
774
|
1 953
|
3 859
|
6 712
|
10 230
|
14 616
|
19 395
|
26 865
|
32 666
|
38 397
|
41 296
|
Brevet de maîtrise et brevet professionnel
|
|
|
|
3 193
|
6 703
|
8 916
|
11 334
|
12 911
|
15 005
|
18 703
|
23 308
|
26 096
|
29 206
|
Bac professionnel
|
|
|
|
2 068
|
2 926
|
4 285
|
5 869
|
6 855
|
8 693
|
12 323
|
15 726
|
18 013
|
20 869
|
Total diplômes de niveau IV
|
|
262
|
802
|
5 261
|
9 629
|
13 201
|
17 023
|
19 796
|
23 698
|
31 026
|
39 034
|
44 109
|
50 075
|
Diplômes de niveau III
(BTS et DUT)
|
|
|
|
356
|
703
|
1 319
|
2 724
|
3 960
|
5 897
|
9 254
|
13 342
|
17 513
|
21 992
|
Diplômes de niveau I ou II (ingénieur)
|
|
|
|
|
|
26
|
312
|
828
|
1 932
|
3 286
|
4 458
|
6 692
|
9 095
|
TOTAL
|
213 369
|
216 757
|
222 880
|
233 838
|
233 382
|
220 363
|
211 485
|
205 435
|
218 354
|
250 564
|
277 326
|
295 828
|
310 633
|
N.B. : Il y avait sur lannée 1987/1988 220 304 personnes en apprentissage. Les statistiques du ministère de lemploi et de la solidarité recensaient 344 000 contrats dapprentissage enregistrés au 31 décembre 1997 (le décalage des chiffres vient des ruptures de contrats, des redoublements et des délais constatés entre leur dépôt et leur enregistrement ; en outre le ministère de léducation nationale comptabilise par enquête les apprentis présents dans les CFA alors que le ministère de lemploi comptabilise les contrats enregistrés).
NOMBRE DE CONTRATS DE QUALIFICATION SOUSCRITS
au 31 décembre
|
1985
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
1995
|
1996
|
1997
|
Contrats de qualification
|
5 000
|
65 000
|
92 500
|
101 700
|
103 200
|
103 226
|
95 008
|
115 581
|
143 000
|
124 000
|
128 000
|
· Le contrat de qualification est également souvent utilisé par les entreprises dans le même esprit que le contrat dapprentissage (en sections mixtes ou homogènes dans les centres de formation dapprentis) : dans près de deux tiers des cas ils conduisent en fait à préparer un diplôme ou un titre homologué. En 1995, 99 861 nouveaux contrats ont été souscrits ; en 1996, 95 248 et en 1997, 99 488.
· Le droit au conseil en orientation et à linformation sur les enseignements et les professions fait partie du droit à léducation depuis la loi du 10 juillet 1969 ; il est mis en oeuvre par lONISEP, les centres dinformation et dorientation, les permanences et les missions locales. La loi n° 92-675 du 17 juillet 1992 a précisé que lapprentissage concourait aux objectifs éducatifs de la Nation.
· Un processus d'orientation de l'enseignement scolaire général vers l'entreprise a été amorcé par la loi quinquennale relative au travail, à lemploi et à la formation professionnelle du 20 décembre 1993. Il tend à :
l'introduction d'une formation professionnelle dans le cursus scolaire de chaque élève ;
l'ouverture, dans le cadre des plans régionaux de développement des formations professionnelles des jeunes, de classes d'initiation professionnelle en alternance.
En application de larticle 56 de cette loi, un accord-cadre de coopération a été signé le 14 avril 1994 entre le ministère du commerce et de lartisanat et le ministère de léducation nationale sur linformation des jeunes sur les métiers de lartisanat.
La loi n° 97-940 du 16 octobre 1997 relative au développement dactivités pour lemploi des jeunes et le décret n° 98-29 du 13 janvier 1998 ont en outre modifié le contrat dorientation afin de permettre à un plus grand nombre de jeunes non qualifiés dacquérir une première expérience en entreprise et de favoriser leur orientation par lélaboration dun projet professionnel.
· Mais, il est indispensable daméliorer limage de lapprentissage aussi bien dans les familles, dans léducation nationale, dans les entreprises et chez les maîtres dapprentissage.
En application de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative au transfert des compétences de l'Etat aux régions en matière de formation professionnelle et d'apprentissage, il appartient aux conseils régionaux d'assurer les financements pour les investissements et le fonctionnement des CFA. Cependant, afin d'appuyer les actions de rénovation et de renforcement de l'apprentissage depuis le vote de la loi n°87-572 du 23 juillet 1987, l'Etat a engagé des moyens financiers importants.
FINANCEMENT COMPLÉMENTAIRE
A LA DOTATION DE DÉCENTRALISATION APPORTÉ PAR LÉTAT
(dotation du ministère du travail)
(en millions de francs)
|
1996
|
1997
|
1998
|
|
140
|
90
|
105,5
|
actions de portée générale
(nationales et décentralisées)
|
25
|
133
|
114,15
|
|
|
30
|
10
|
|
|
102
|
104
|
relèvement des barèmes servant de calcul à létablissement des subventions versées par les régions aux CFA
|
180
|
0
|
0
|
|
50
|
|
|
|
100
|
|
|
|
495
|
355
|
333,65
|
LEtat finance désormais laide aux chefs dentreprise recrutant des apprentis, pour un montant de 2,5 milliards de francs en 1996, 5,27 milliards en 1997 et 4,87 milliards en 1998 (prime de 6 000 F à lembauche et prime annuelle de 10 000 F, avec possibilités de majorations, pour la formation de lapprenti). Cette nouvelle charge vient en complément de la compensation par lEtat des exonérations (à 100 %) de charges salariales et patronales afférentes à lapprentissage. A cet effet, un montant de 3,735 milliards a été voté pour 1996, 4,23 milliards pour 1997 et 4,94 milliards pour 1998.
Lobjet de la loi n° 96-376 du 6 mai 1996 portant réforme de lapprentissage a été de remédier à cette diminution de ressources. Plusieurs mesures ont permis dores et déjà daugmenter les ressources des CFA :
le reversement aux régions de la part du fonds national interconsulaire de compensation (supprimé par ladite loi du 6 mai 1996) affectée à lapprentissage, pour un total de 680 millions de francs ;
le doublement du quota (part de la taxe dapprentissage destinée aux CFA) qui passe de 20 à 40 %, soit 0,2 % de la masse salariale de lentreprise assujettie ;
la péréquation nationale, dont la collecte se monte à plus de 600 millions, qui seront reversés aux fonds régionaux de lapprentissage ;
la péréquation régionale, prévue par la loi du 6 mai précitée, qui devrait opérer une redistribution des ressources en faveur des CFA les moins dotés, parmi lesquels les CFA gérés par les Chambres de métiers.
Le 26 septembre 1994, l'Union professionnelle artisanale, la CFDT, la CFTC, la CGC et FO se sont accordées sur l'actualisation de l'organisation de la formation continue dans l'artisanat. Une contribution égale à 0,27 % de la masse salariale est demandée aux entreprises artisanales : 0,10 % est consacré aux formations par alternance des jeunes de 16 à 25 ans (seules les entreprises de moins de 10 salariés sont taxées) et 0,17 % finance le plan de formation des entreprises. Les fonds collectés sont désormais reversés aux "organismes paritaires collecteurs agréés de l'artisanat" qui remplacent les fonds d'assurance-formation. Le nouveau dispositif permet aux salariés de l'artisanat de bénéficier d'un capital temps de formation. Le montant de la collecte du 0,10 % sest élevé à 252 millions de francs en 1996, soit 4,23 % de lensemble de la collecte au titre des formations par alternance qui est de lordre de 5,94 milliards.
En outre, les entreprises des secteurs du bâtiment et travaux publics, de la réparation automobile et cycles et des transports contribuent au développement de la formation professionnelle des jeunes et sont à ce titre redevables dune cotisation à caractère parafiscal. Le montant de cette cotisation est fixé, pour les entreprises de moins de 10 salariés, à 0,30 % de la masse salariale dans le bâtiment et à 0,75 % dans le secteur automobile. Le produit de ces taxes est de lordre de 500 millions de francs en 1995.
Le secrétariat dEtat na fourni aucune nouvelle donnée depuis deux ans.
Le nombre de stagiaires financés par ces organismes paritaires est passé de 63 971 en 1995 à 61 993 en 1996. Le secrétariat dEtat na pas fourni de données plus récentes que celles transmises lan dernier.
Le ministère incite enfin les CFA à ouvrir de nouvelles sections, en prenant en charge les surcoûts de l'organisation pédagogique, de la recherche d'entreprises d'accueil et du recrutement d'apprentis. En 1994 et 1995, cette aide s'est respectivement élevée à 3,8 et 2,4 millions de francs. En 1996, les préfets de région ont consacré seulement environ 500 000 F aux ouvertures de section. De 1988, année où cette politique a été engagée, à 1995, 750 sections, dont 503 pour les niveaux IV et III, et une section d'ingénieurs, ont pu être ouvertes (27 en 1995).Le secrétariat dEtat na fourni aucun élément nouveau par rapport aux informations communiquées lan dernier, mais indique que lopération est poursuivie.
EXAMEN EN COMMISSION
I. AUDITION DE LA MINISTRE
Lors de sa réunion du 28 octobre 1998, la commission a entendu Mme Marylise Lebranchu, secrétaire dEtat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à lartisanat sur les crédits de son département pour 1999.
Mme Marylise Lebranchu, secrétaire dEtat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à lartisanat, a indiqué que les crédits pour 1999 étaient maintenus en francs courants et quil sagissait dun budget dintervention, cest-à-dire directement consacré aux entreprises. Ce budget donne la priorité à la formation des jeunes (au travers de lInstitut de formation commerciale permanente, des contrats dinstallation formation en artisanat et des centres de formation dapprentis) et il est consacré de façon équilibrée au commerce et à lartisanat, grâce au Fonds dintervention pour la sauvegarde, la transmission et la restructuration des actions commerciales et artisanales (FISAC).
En ce qui concerne les petites et moyennes entreprises, les priorités de ce budget portent sur laide à la création dentreprises, sur certaines mesures fiscales qui leur bénéficient en priorité (comme la suppression progressive de la part de la taxe professionnelle assise sur les salaires), sur certaines actions de simplification administrative et sur lintroduction des 35 heures. En ce qui concerne le commerce et lartisanat, les priorités budgétaires visent à garantir un équilibre entre les différentes formes de commerce et à assurer une modernisation de la distribution créatrice demplois ainsi quà moderniser lentreprise artisanale en renforçant sa compétitivité par linnovation et les actions en faveur de la qualité.
Les moyens budgétaires du commerce et de lartisanat sont stables par rapport aux crédits votés pour 1998. Ils se montent pour 1999 à 425 millions de francs, cest-à-dire 386,9 millions de francs, auxquels sajoutent 38,1 millions de francs figurant dans le budget des services communs et finances.
Les crédits du titre IV (action économique et interventions) sélèvent à 358,4 millions de francs qui se décomposent en aides à la formation, en actions économiques et en crédits pour les contrats Etat-régions. Les crédits pour les aides à la formation sont en progression et passent de 93,21 millions de francs en 1998 à 101,21 millions de francs. Les crédits pour les actions économiques se montent à 88,68 millions de francs et les crédits pour les contrats Etat-régions à 17,51 millions de francs, ce qui porte le total à 106,19 millions de francs (contre 121,79 millions de francs en 1998). Les crédits de bonifications dintérêt sélèvent à 151 millions de francs, mais il conviendra à terme de revoir leurs modalités dutilisation.
Les crédits du titre VI (subventions dinvestissement) sélèvent à 28,5 millions de francs, dont 5 millions destinés au Fonds daménagement des structures artisanales (FASA), contre 2,77 millions en 1998, et 23,5 millions de francs pour les contrats Etat-régions (contre 20,33 millions en 1998). Il faut souligner le bon niveau dexécution des crédits des contrats de plan Etat-régions (88 %).
La ministre a indiqué que ce budget sinscrivait dans la continuité de la politique défendue dès lorigine et quil comportait un ensemble de mesures destiné à faciliter le développement et la croissance des PME. Elle a ainsi observé quelle avait obtenu laugmentation du crédit dimpôt recherche qui constitue une partie importante de laide aux PME et quavaient été élargis aux entreprises de moins de quinze ans les bons de souscription de parts sociales des nouvelles entreprises. Elle a également cité plusieurs mesures de simplification administrative parmi lesquelles la réduction des délais de paiement des achats ou commandes de lEtat et des collectivités locales, la déclaration unique dembauche, le délai dimmatriculation des entreprises (ramené à un jour franc), ainsi que luniformisation de plusieurs déclarations fiscales. Elle a indiqué que plusieurs autres mesures étaient encore en discussion notamment celles relatives à lextension du régime des micro-entreprises, au soutien des PME pendant leurs deux premières années dexistence, à la création dentreprises par les cadres et à la lutte contre le travail clandestin.
Elle a souligné que le FISAC bénéficiait dune dotation supplémentaire de 100 millions de francs, comme en 1998, ce qui permet de maintenir lenveloppe pour 1999 à 400 millions de francs.
Elle a enfin indiqué que les associations de consommateurs bénéficiaient de 10 millions de francs de dotation supplémentaire mais quelles devront être réorganisées afin de rendre les échanges plus constructifs.
M. Jean-Paul Charié, rapporteur pour avis des crédits des PME, du commerce et de lartisanat pour 1999, a estimé que les hommes politiques avaient pris conscience de la nécessité de mettre en place une politique en faveur des PME. Mais, au sein des partis de gauche comme de ceux de droite, on passe difficilement du discours aux actes. Il a cependant salué les mesures déjà prises, notamment la création de la Banque du développement des PME, les simplifications administratives ainsi que lattitude de lURSSAF à légard des PME.
Il a ensuite jugé que le ministère de léconomie et des finances ne traduisait pas suffisamment dans ses actes la nécessité dagir en faveur des PME. Il a dénoncé, sur ce point, la trop grande influence des services des finances sur ceux du commerce et de lartisanat, qui disposent de moyens insuffisants pour faire valoir, auprès du ministère de léconomie et des finances, la spécificité des PME au sein du monde économique.
Concernant le budget des PME, du commerce et de lartisanat, il a jugé très difficile la lecture des crédits, seules les réponses du secrétariat dEtat à ses questions lui ayant permis den faire une analyse claire.
Abordant la question de la simplification des procédures administratives, il a dénoncé la tendance des parlementaires à créer de nouvelles réglementations sans bien en mesurer les conséquences sur les charges supportées par les PME. Il a illustré cet accroissement des charges administratives en évoquant les mesures adoptées en 1996 pour modifier certaines procédures du code des marchés publics et qui conduisent les chefs dentreprises retenues à la suite dun appel doffres à signer en préfecture vingt documents identiques au lieu de trois pour passer un marché. La charge est devenue telle pour les PME que celles-ci sont aujourdhui découragées par la lourdeur des procédures de passation des marchés publics et ne répondent plus aux appels doffres. Pour inverser cette tendance, il a suggéré aux députés de proposer la suppression de deux mesures administratives lorsquils proposent den créer une nouvelle.
En matière du respect du droit de la concurrence, il a attiré lattention sur la pression financière que font peser les revendeurs sur leurs fournisseurs. Il a indiqué que désormais la grande distribution exigeait dun fournisseur 8 millions de francs pour lui accorder le simple droit de mettre dans ses rayons un de ses produits. Il a dénoncé linaction de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui devrait pourtant veiller au respect de léquilibre et de la loyauté de la concurrence dans la lettre comme dans lesprit de la loi.
En matière de délais de paiement entre les entreprises, il sest déclaré hostile non pas à lexistence de ces délais, mais au fait quils ne soient pas rémunérés. Pour améliorer la situation des fournisseurs, il a proposé dimposer systématiquement les règles de lescompte afin que quiconque paye plus tard achète plus cher.
Il a ensuite évoqué la menace que fait peser le commerce électronique sur lexistence des commerces de centre ville et leffet pervers de leuro, en faveur duquel il sest cependant prononcé, sur les petites et moyennes industries dans la mesure où il rendra aisées certaines comparaisons et pourra donc être un élément dévaluation de la rentabilité des délocalisations dactivités industrielles.
Usant de la faculté offerte par le premier alinéa de larticle 38 du Règlement, M. Didier Chouat, rapporteur spécial de la commission des finances pour les crédits des PME, du commerce et de lartisanat, a demandé à la secrétaire dEtat quelles étaient les orientations principales retenues pour les prochains contrats de plan. Il sest ensuite félicité que la dotation budgétaire consacrée au FISAC soit maintenue et a souhaité que le mode de fonctionnement de ce fonds soit au moins en partie déconcentré afin de faciliter le maintien du commerce en milieu rural.
Après avoir demandé quel premier bilan pouvait être tiré des réductions dimpôt accordées pour les travaux dentretien effectués dans les résidences principales, M. Didier Chouat sest inquiété des conséquences du relèvement des plafonds de chiffre daffaires pour la définition des micro-entreprises. Il a estimé quil fallait mobiliser le capital de proximité pour favoriser la création de petites entreprises et a souhaité que soient présentées les mesures concrètes qui seront prises pour aider les entreprises à passer à leuro.
Il a ensuite souhaité connaître la position de la secrétaire dEtat sur le projet de réforme des chambres consulaires et le bilan que lon pouvait dresser des mesures de simplification administrative mises en place à la suite des propositions présentées par M. Dominique Baert. Il a enfin souhaité quun point soit fait sur les délocalisations fictives dentreprises commerciales et artisanales.
En réponse aux deux rapporteurs, Mme Marylise Lebranchu a donné les éléments dinformation suivants :
la secrétaire dEtat a pris acte de la difficulté accrue de lecture du fascicule budgétaire de son département ministériel mais a annoncé que sa lecture sera encore plus difficile lannée prochaine avec lachèvement de la réorganisation des services du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie. Si linconvénient ne tient quà la lecture du fascicule, on peut étudier la possibilité de mettre à la disposition des parlementaires un document spécifique de lecture des crédits ;
lintégration des services du commerce et de lartisanat dans lensemble du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie comporte de nombreux avantages. Avant tout, cette réorganisation permet dintégrer pleinement la dimension des PME dans ce ministère. Désormais, la voix des PME est prise en compte lors des discussions sur les mesures fiscales ; les projets de loi ou de réglementation fiscale ou commerciale sont rédigés en intégrant la spécificité des PME ; il en a été ainsi pour la réforme du crédit dimpôt recherche et la simplification du régime fiscal de la micro-entreprise ;
la future direction du commerce intérieur, de lartisanat et des services regroupera les 160 fonctionnaires des deux directions du commerce intérieur et de lartisanat auxquels viendront sajouter 40 fonctionnaires, issus de redéploiements de postes du ministère et destinés à renforcer les moyens daction dans le secteur des entreprises de services ou pour la mise en place des schémas de développement commercial ;
les contraintes des PME sont prises en compte par le ministère de léconomie, des finances et de lindustrie lors des discussions portant sur la refonte du code des marchés publics. Contrairement aux PME, les grandes entreprises ne connaissent pas de difficultés majeures dans lutilisation du code des marchés publics ; il en est de même en matière de délais de paiement publics dont lamélioration constitue un corollaire important de la réforme des marchés publics ;
la secrétaire dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat sest sengagée à ce que la DGCCRF exerce des contrôles complets et précis en matière de relations commerciales entre clients et fournisseurs, mais il est très difficile de détecter les remises dites arrière. Cependant, elle est disposée à ce que les agents de la DGCCRF se rendent chez les fournisseurs pour déceler ces pratiques et poursuivre les clients déloyaux ;
lutilisation du commerce électronique est courante en matière de négoce car les Français ont été habitués à passer des commandes par minitel. Il est donc urgent de prendre les mesures de protection des consommateurs nécessaires. Ladoption de telles mesures à léchelon international est cependant rendue très difficile par lattitude des Etats-Unis dont la position commence toutefois à évoluer sous linfluence des associations de consommateurs américains ;
les chambres de commerce et dindustrie accueillent de nombreux emplois jeunes, notamment pour aider les PME à entrer dans la société de linformation et tirer profit des services en ligne. Il faut expliquer aux PME quelles peuvent créer des boutiques sur Internet. Le FISAC peut même aider les commerçants à se regrouper pour créer des boutiques collectives et concurrencer ainsi la grande distribution localement. Répondant à M. Jean-Paul Charié qui faisait valoir que ces boutiques seraient un élément supplémentaire conduisant à la disparition du petit commerce, Mme Marylise Lebranchu a estimé quen tout état de cause un catalogue électronique ne pourrait jamais remplacer le contact direct avec la marchandise et encore moins lessayage dun vêtement ou la manipulation dun outil ainsi quun conseil qualifié ;
lorsque des mesures fiscales sont adoptées en faveur des PME, il faut toujours avoir pour objectif que ces entreprises puissent grandir car la France manque de grandes entreprises, notamment celles de plus de 2 000 salariés ;
le ministère a élaboré une charte Euro-PME afin de soutenir les PME lors du passage à leuro. Dores et déjà, les donneurs dordre effectuent des comparaisons internationales de prix mais neffectuent des délocalisations que lorsque leur activité ne nécessite pas de personnels qualifiés ;
le taux dexécution des volets PME, commerce et artisanat des contrats de plan Etat-régions en cours atteint 85,9 %. Les projets arrivés à maturité ont toujours été réalisés. Pour la préparation du prochain contrat de plan, des premières lettres de cadrage ont été adressées aux préfets : elles fixent, comme premier objectif et critère danalyse des demandes de subventions, le soutien à la création dentreprises ; en outre, les projets daménagement du territoire ou ceux maintenant léquilibre de celui-ci doivent être soutenus ; les instructions attirent lattention sur limportance des projets dinvestissements immatériels car les PME recourent insuffisamment au conseil, notamment ceux fournis par des réseaux consulaires ; doivent également être soutenus le recrutement de cadres et de chercheurs, la modernisation de la gestion des ressources humaines, laccès aux marchés extérieurs et le regroupement dinvestisseurs ;
le fonctionnement du FISAC doit rester centralisé car une politique nationale, cohérente en tous points du territoire, en matière de PME, de commerce et dartisanat est indispensable. Sa déconcentration même partielle a été étudiée et finalement écartée ;
les directions régionales du commerce et de lartisanat sont trop isolées administrativement. Des expérimentations, notamment en Bretagne, sont conduites pour les rapprocher des directions régionales du commerce extérieur et des directions régionales de lindustrie, de la recherche et de lenvironnement ;
la faible utilisation de la réduction fiscale pour travaux dentretien de la résidence principale tient au manque de communication sur cet avantage fiscal. Le fonds de promotion et de communication prévu par larticle 1 601 du code général des impôts pourrait être utilisé pour sa promotion ;
des assises seront organisées au mois de décembre prochain sur la mobilisation des capitaux de proximité :
le débat sur la réforme des chambres de commerce et dindustrie doit être engagé auprès de toutes les chambres, des acteurs économiques et des élus ; il devra prendre en compte la réforme des tribunaux de commerce. Le Gouvernement proposera ensuite une réforme des chambres consulaires. Il faudra, en redéfinissant leurs missions, dissocier de lensemble la mission de gestion des équipements et la question de laffectation des produits de gestion de leurs fonds ;
en matière de délocalisation fictive dactivités commerciales ou artisanales, il faut informer plutôt que chercher à réprimer les commerçants ou artisans ayant choisi de délocaliser leurs services. Les échecs et déceptions engendrés par plusieurs tentatives sont aujourdhui connus. En revanche, il faut poursuivre ceux qui ont incité les commerçants et artisans à se lancer dans cette aventure.
Plusieurs commissaires sont ensuite intervenus.
M. Jean-Claude Daniel a estimé quà dotation équivalente, ce budget marquait une volonté de réorienter la politique en faveur des PME ainsi quen témoignent leffort fait en direction de la formation professionnelle et de laction territoriale, ainsi que la poursuite des mesures de bonifications dintérêt qui permettent daccorder un volume de prêts égal à quinze fois la dotation budgétaire.
Il a approuvé le maintien des crédits alloués au FISAC, rappelant que ceux-ci avaient progressé dun tiers en 1998, pour atteindre 400 millions de francs. Il a également indiqué que les mesures fiscales touchant les PME, tel lallégement de la taxe professionnelle, allaient être une puissante incitation à lembauche dans 800 000 entreprises.
Il sest ensuite félicité de lextension du champ du régime fiscal des micro-entreprises et de la baisse du taux de TVA applicable aux travaux portant non seulement sur des logements locatifs sociaux, mais aussi sur les travaux subventionnés par lagence nationale pour lamélioration de lhabitat. Il a ensuite posé plusieurs questions portant sur :
les mesures incitatives prévues, dans le cadre du passage aux 35 heures, pour les PME de moins de sept salariés ;
les risques dinégalité présentés par lextension de lassiette de la taxe sur les locaux à usage de bureaux en Ile-de-France aux locaux commerciaux de plus de 300 m² ;
la création prochaine de lObservatoire national du commerce ;
larticulation entre la politique du commerce et de lartisanat et la politique de la ville, insistant en particulier sur les problèmes de livraison rencontrés en zones urbaines et sur la nécessité de créer des lieux de stockage tampons ;
les mesures budgétaires permettant daider la transmission des entreprises.
M. Patrick Rimbert, après avoir fait remarquer que le budget des PME, du commerce et de lartisanat était pour la première fois en progression depuis cinq ans, a observé que pour bien apprécier leffort fourni un document faisant ressortir limpact des mesures fiscales serait nécessaire. Il a par ailleurs souhaité que le FISAC intervienne sur des projets plus structurants.
Sagissant de la concurrence entre petits commerces et grandes surfaces, il a estimé que le développement du commerce électronique permettrait une redistribution des cartes . Il sest par ailleurs interrogé sur les conséquences que pourraient avoir la mondialisation de léconomie sur la grande distribution.
Selon M. Serge Poignant, les grandes innovations de ce budget sont difficiles à percevoir. Alors que les PME sont potentiellement créatrices demplois et que la croissance est revenue en France, les crédits restent très largement insuffisants. Il a ensuite déploré les délais trop longs, jusquà 2 à 3 ans, pour obtenir un soutien financier du FISAC et sest prononcé pour une déconcentration des procédures dattribution de ces aides. Il a ensuite estimé quil fallait accentuer leffort public en faveur de lapprentissage, déplorant en particulier la limitation des conditions doctroi des aides à lembauche dapprentis désormais arrêtée au niveau V (détenteurs de CAP ou BEP).
Il a jugé que le financement détudes ne réglera pas les problèmes dadaptation rencontrés par les PME pour le passage aux 35 heures et a souhaité que les prêts bonifiés soient étendus aux PME commerciales.
Il a ensuite interrogé la secrétaire dEtat sur les mesures permettant daccompagner les entreprises sur les marchés internationaux et lui a demandé de ne pas remettre en cause la réglementation interdisant louverture des commerces le dimanche.
M. Léonce Deprez a mis laccent sur limportance de lactivité commerciale pour le développement de léconomie touristique. Après avoir rappelé quil plaidait depuis de nombreuses années en ce sens, il a jugé indispensable de modifier le régime des baux commerciaux saisonniers, dune durée inférieure à 24 mois, dont il a dénoncé les effets pervers, tant au plan économique quau plan social, le non-renouvellement de ces baux se traduisant par la généralisation des emplois précaires dans les zones touristiques. Il a également dénoncé le régime de la taxe professionnelle applicable à ces activités.
Soulignant ensuite le dynamisme de certaines chambres de commerce et dindustrie, il a suggéré que la commission de la production et des échanges soit associée à la réforme de leur statut. Il a enfin estimé que les prochains contrats de plan Etat-régions devraient marquer une politique plus volontariste daménagement du territoire et prévoir, en particulier, des aides de lEtat pour assurer un meilleur équilibre dans limplantation des commerces.
M. François Brottes, après avoir apprécié la politique plus dynamique engagée envers les PME-PMI, a cependant considéré quil restait un long chemin à parcourir. Il a souhaité, à cet égard, que les PME soient considérées avec le même intérêt que les grandes entreprises pour la mise en uvre des 35 heures. Il a également souligné que la notion de branche navait plus rien à voir avec celle de marché, notamment pour les PME-PMI. Citant lexemple du commerce électronique, il a plaidé pour la constitution de réseaux de PME aux métiers différents mais complémentaires et suggéré que les prochains contrats de plan prévoient des mesures incitatives pour cette mise en réseau.
M. Gérard Voisin, après avoir déploré la perte dautonomie du ministère chargé des PME, du commerce et de lartisanat, a demandé des précisions sur les mesures destinées à permettre la mise en uvre des 35 heures, dune part, et sur les aides à la modernisation de la distribution, dautre part. Soulignant la nécessité de préserver un équilibre entre les différentes formes de commerce, il a dénoncé le développement de points de vente dautomobiles dans les grandes surfaces, venant concurrencer directement les concessionnaires sans assurer par ailleurs lentretien des véhicules et les services que ceux-ci rendent à leur clientèle. Après avoir indiqué que la plupart des emplois-jeunes avaient été créés par les collectivités locales et le secteur associatif, il a souhaité savoir si de tels emplois avaient été créés dans le secteur marchand.
M. Joseph Parrenin sest interrogé sur la pertinence du seuil de 2 000 habitants pour que les projets soient éligibles aux aides à linstallation dentreprises dans le cadre du FISAC.
Abordant ensuite le problème de la transmission des entreprises commerciales et artisanales, il a souligné que les mesures fiscales adoptées, comme la réduction dimpôt sur le revenu au titre des travaux damélioration de la résidence principale, perdaient une partie de leur intérêt dans certaines régions où il nexiste plus assez dentreprises dans le secteur du bâtiment, faute de repreneurs. Il a estimé que des solutions à ce problème devraient être incluses dans les prochains contrats de plan. Il a enfin demandé confirmation de lexistence dune aide de 100 000 francs, versée aux commerçants ne trouvant pas de repreneurs.
M. Jean Proriol, faisant part à son tour de sa préférence pour un ministère chargé des PME, du commerce et de lartisanat plus autonome, sest inquiété de la baisse des crédits danimation économique dans le projet de budget pour 1999 et a souligné la part active que prennent les chambres de commerce et dindustrie dans les actions de proximité. Se référant à une étude réalisée par la Banque du développement des PME qui précise notamment que 5 000 entreprises de plus de 9 salariés changent de mains chaque année, il a estimé nécessaire de prendre des mesures daccompagnement pour les repreneurs de ces entreprises.
Abordant ensuite la question des prêts à taux bonifiés, il a souligné que si les taux dintérêt avaient baissé de 4,10 % en 1996 à 1,85 % en 1998, celui des bonifications restait fixé à 3,50 %, ce qui dénotait un manque deffort de la part de lEtat, contrastant avec le soutien de certaines régions pour ces opérations.
Il a enfin mis laccent sur les difficultés que rencontrent les candidats aux stages en entreprise, quil sagisse de contrats de qualification ou de formation en alternance, et suggéré lélaboration dune charte daccueil dans les entreprises assortie du versement daides à celles qui la mettraient en pratique.
En réponse aux différents intervenants, Mme Marylise Lebranchu a donné les éléments dinformation suivants :
il est admis quen dessous de sept salariés une entreprise doit accroître son chiffre daffaires pour être en mesure dembaucher un salarié supplémentaire en application de la loi sur les 35 heures. Des embauches à temps partiel sont donc acceptables pour les entreprises de moins de sept salariés ;
le seuil de 300 m² utilisé pour définir lassiette de la taxe sur les locaux à usage de bureaux en Ile-de-France applicable aux locaux commerciaux ne représente pas un seuil de profit pour les commerces. Le secrétariat dEtat est disposé à étudier toute amélioration technique du dispositif fiscal, mais le Fonds pour laménagement de lIle-de-France a besoin des ressources supplémentaires dégagées par le projet de loi de finances pour 1999 ;
lObservatoire national du commerce nest pas encore installé car la signature du décret dapplication a pris du retard. La création de cet office est attendue car personne ne dispose de statistiques fines sur léquipement commercial, notamment les commerces de moins de 300 m² ;
le secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat est disposé à soutenir les demandes de financement par le FISAC des projets tendant à créer des unités de stockage tampon ;
la transmission des entreprises est soutenue dans le projet de budget pour 1999, en particulier par le doublement de la dotation allouée aux contrats installation formation en artisanat ;
le mécanisme de lindemnité de départ des commerçants et artisans les incite à comprimer leur chiffre daffaires avant leur départ en retraite afin de bénéficier de laide publique. Le secrétariat dEtat réfléchit donc sur un projet de transformation de lindemnité en vigueur en indemnité pour la transmission dentreprise, qui devrait éviter à tout prix de créer des rentes de situation. La modification du régime de lindemnité de départ est cependant délicate car elle est gérée par les caisses de retraite et donc un accord des partenaires sociaux est indispensable ;
les crédits des PME, du commerce et de lartisanat pour 1999 naugmentent pas car le secrétariat dEtat a préféré diminuer la fiscalité pesant sur les PME ;
le secrétariat dEtat a décidé de ne plus faire financer par le FISAC les animations de Noël afin dorienter les subventions vers des projets structurants ;
lEtat a indemnisé tous les commerçants ayant subi des dégradations en raison de manifestations liées à la coupe du monde de football, sauf dans le cas de Montpellier où les demandes ne sont pas encore parvenues ;
pour soutenir le commerce extérieur des PME, il faudrait chercher à regrouper ces entreprises autour de produits, à linstar des districts italiens qui ne doivent toutefois pas être considérés comme des modèles à imposer en France ;
le risque doffre publique dachat étrangère touchant des entreprises de grande distribution française est réel car celles-ci bénéficient dun avantage compétitif incomparable sur le territoire français en raison de la législation sur lurbanisme commercial qui, de fait, protège les surfaces commerciales installées ;
le délai séparant la réception au secrétariat dEtat dune demande de subvention du FISAC et la notification de la décision est denviron un trimestre. Les dossiers de demandes de subventions sont en fait surtout très longs à préparer avant leur soumission au secrétariat dEtat ;
les aides à lembauche permettent de soutenir des recrutements de tous niveaux de formation. Les plus grands succès sont certes obtenus avec les titulaires de BTS. En fait, linégalité la plus grave tient aux inégalités entre les territoires, certains étant marqués par un déséquilibre entre le nombre de titulaires de BTS et dentreprises de services susceptibles de les accueillir. Une attention particulière doit donc être prêtée à la formation choisie par les élèves dune région ;
la suppression progressive de la part salariale de lassiette de la taxe professionnelle recueille laccord de la grande majorité des PME. La réforme saccompagne dune compensation de la perte de recettes supportée par les collectivités locales ainsi que par les fonds départementaux de péréquation de la taxe professionnelle ;
les taux de bonification des prêts à lartisanat sont justifiés et équitables. Il nen demeure pas moins que les banques nexpliquent pas suffisamment aux artisans que les prêts qui leur sont accordés sont financés pour moitié par des crédits bancaires et pour lautre moitié par des prêts bonifiés ou conventionnés ;
des mesures facilitant laccès des PME aux marchés étrangers figurent dans le budget du commerce extérieur pour 1999. Il sagit de laide à linterprétariat, de lextension aux très petites entreprises de lassurance prospection et de lextension du soutien financier de lEtat pour la présence dans les foires organisées sur le territoire national ;
les magasins dusine implantés hors des zones de production sont nocifs pour léconomie et illégaux car ils servent de couverture à des ventes à prix abusivement bas ;
le secrétariat dEtat aux PME, au commerce et à lartisanat sengage à étudier en liaison avec le secrétariat dEtat au tourisme, des solutions permettant daméliorer le régime des baux saisonniers ;
sur le territoire, seules les directions régionales du commerce et de lartisanat se préoccupent vraiment des très petites entreprises. Il conviendrait de les mettre en réseau avec les directions régionales du commerce extérieur et les directions régionales de lindustrie, de la recherche et de lenvironnement afin daméliorer leur efficacité ;
le secrétariat dEtat poursuit ses études pour la mise en place des schémas de développement commercial ;
lintérêt des consommateurs est dacheter leurs voitures chez un garagiste qui offre des garanties de services et de compétence, de préférence à des points de vente de la grande distribution ;
les opérations coeur de pays et les aides directes à linstallation dune entreprise commerciale ou artisanale financées par le FISAC sont effectivement réservées aux communes de moins de 2000 habitants. Les autres opérations financées par le FISAC ne sont pas soumises à cette condition de seuil. En matière daide à linstallation, le FISAC peut cependant prendre en charge le soutien à la création dune entreprise si elle sinsère dans le cadre dune opération globale, comme par exemple, la réorganisation dun centre ville ;
la diminution des crédits danimation économique pour 1999 résulte dun choix politique en faveur du renforcement des crédits daide à la formation ;
la proposition de création dune charte de laccueil, validée par une norme ISO, formulée par M. Jean Proriol est très intéressante.
II. EXAMEN DES CRÉDITS
Après laudition de la secrétaire dÉtat, la commission a procédé à lexamen des crédits des PME, du commerce et de lartisanat pour 1999.
M. Jean-Paul Charié, rapporteur pour avis, a jugé que le projet de budget présenté par Mme Marylise Lebranchu, était avant tout marqué par la continuité et que, dès lors quil avait donné un avis favorable à ladoption des crédits pour 1998, il ne pouvait quinviter la commission à donner un avis favorable à ladoption de ceux pour 1999. Si les crédits dintervention, en faveur de lartisanat, baissent fortement il faut saluer le relèvement marqué des crédits destinés au financement des contrats de plan. Il a cependant dénoncé la mesure dannulation de crédits intervenue le 16 janvier 1998, soit quelques jours après ladoption définitive du projet de loi de finances. Il convient en outre de regretter labsence de contrôle parlementaire sur les ressources extrabudgétaires du secrétariat dEtat et attirer lattention sur les difficultés de financement que connaissent les centres de formation dapprentis.
Puis, conformément aux conclusions de M. Jean-Paul Charié, rapporteur pour avis, la commission a émis un avis favorable à ladoption des crédits des PME, du commerce et de lartisanat pour 1999.
1 ) Jusquen 1996, les dotations couvraient une période courant de juillet à juin de lannée suivante. A compter de 1997, la période correspond à lannée civile.
2 ) Ce nombre constitue un record ; sur la période précédente seules 99 demandes supplémentaires avaient été enregistrées.
3 ) Sur la période précédente, seules 32 subventions supplémentaires avaient été accordées.
4 ) Sur la période précédente, 139 millions de francs supplémentaires de subventions avaient été accordés.
5 ) 161 564 en 1992/93, 162 297 en 1993/94, 174 000 en 1994/95, 181 112 en 1995/96, 181 552 en 1996/97, 180 582 en 1997/98.
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