TOME III (volume 2)
Après avoir annoncé la filialisation de l'activité appareils de mesure, le Comité de direction de Hewlett Packard a approuvé le 2 mars 1999 la scission du groupe en deux entités indépendantes : · l'une centrée sur le matériel, le logiciel et les services informatiques ; · l'autre spécialisée dans les équipements de test et de mesure. Chaque actionnaire de HP recevra une action de chaque nouvelle société, qui seront cotées séparément. Une quote-part de 15 % des actions de l'entreprise mesure devrait être mise sur le marché vers la fin de l'année 1999, une introduction en bourse qui pourrait être « la plus importante de l'histoire de la Silicon Valley ». L'entité mesure, c_ur historique de l'activité du groupe, cherche un nouveau nom puisque c'est l'informatique qui héritera de la dénomination sociale Hewlett Packard. Les deux nouvelles sociétés
Source : 01 Informatique, 5 mars 1999
La filiale Hewlett Packard France est organisée autour de deux pôles distincts de · une entité commerciale qui gère l'administration et la vente des produits relevant de la micro-informatique, des systèmes d'information, des services clients, des tests et mesure, des composants, du secteur santé et de l'analyse chimique ; · une entité industrielle qui recouvre les grands sites français de Grenoble et de l'Isle-d'Abeau. On peut penser que la scission au niveau de la maison mère des activités relevant de la mesure ne sera pas neutre pour l'organisation de HP France, mais il apparaît prématuré de se prononcer sur les réorganisations qui en vont découler au cours de l'année 1999. En 1998, deux modifications statutaires et légales sont intervenues. · Le passage d'une SA à directoire et conseil de surveillance à une SAS (société par actions simplifiée) L'idée semble être d'alléger les coûts de la structure, le fonctionnement du conseil de surveillance qui se réunissait quatre fois par an étant évalué à 500 kF (jetons de présence, travail administratif, frais de réunion). Le formalisme de l'ancienne structure juridique apparaissait en décalage avec le contenu réel des délibérations, puisque « les stratégies sont définies ailleurs qu'en France et ce directoire ne dirige pas au sens où la loi le prévoyait » (1).
· De HP France à New HP France : une réorganisation fiscale L'objectif est de faire remonter un crédit d'impôts à la maison mère aux États-Unis. Le taux d'imposition moyen en France a été de 32 % en moyenne de 1996 à 1997. Or, le crédit d'impôt est octroyé si ce taux est supérieur à 35 %. Comme le taux de 32 % est une moyenne, une nouvelle société HP France a été créée. Elle « démarre » avec un taux d'imposition de 41,6 % en 1997 permettant au groupe d'avoir le crédit d'impôt (au titre d'une convention fiscale). Le gain pourrait être de 10 MUSD sur trois ans (Source : procès-verbal CCE du 28/04/98). S'agissant d'une simple réorganisation fiscale, tous les actifs et passifs vont être transférés dans la nouvelle société « New HP France », sans aucun changement pour les employés (les accords d'entreprise, les statuts sont maintenus ; la convention collective de la métallurgie continue de s'appliquer à HP France, etc.). Structure d'organisation de HP France Source : annexe au procès-verbal du CCE du 28 avril 1998
Portefeuille d'activités de HPCO A fin octobre 1998, le groupe Hewlett Packard a réalisé un chiffre d'affaires de 47 milliards de dollars dont 84 % dans l'informatique. En se séparant de son pôle mesure et composants, Hewlett Packard n'est désormais plus qu'un constructeur informatique, réputé pour ses PC et imprimantes, ses serveurs (PC et Unix) et ses systèmes d'imagerie. Evolution de l'activité de HPCO
Le portefeuille d'activités de « HP Informatique » (1) La répartition du chiffre d'affaires du nouvel HP informatique (après scission du pôle mesure) est la suivante, au 31 octobre 1998.
Portefeuille d'activités de HP Informatique
Positionnement mondial Leader sur le marché des imprimantes, HP est le quatrième constructeur mondial de PC et le deuxième fabricant de serveurs et de stations de travail UNIX. Positionnement concurrentiel (monde)
Positionnement sur le marché français · Positionnement global HP est, en volume d'affaires, quatrième fournisseur de matériels informatiques, loin du leader IBM qui réalise un chiffre d'affaires près de trois fois supérieur. HP parmi les constructeurs informatiques en France
Source : 01 Informatique Il est distancé de manière plus nette sur le segment des services, où il se place, en France, au sixième rang. HP parmi les principaux acteurs sur le marché français des services
(1) Y compris maintenance matériel, hors progiciels. (2) Changement de périmètre : exercice 1996, clôturé au 31 décembre 1996, exercice 1997 clôturé au 30 septembre 1997. (3) Estimations Pierre Audoin Conseil. (4) Exercice fiscal clôturé au 30 juin. Source : Pierre Audoin Conseil · Positionnement par grands segments d'activité Les classements fournis par IDC relativement aux différents segments de la micro-informatique sont éloquents : on constate que le groupe réalise de bons scores auprès des professionnels et avec de gros matériels, alors que sa présence sur les marchés grands public et du portable demeure modeste. Positionnement concurrentiel (France)
Données 1998, en unités, IDC
HP France est contrôlée à 99,8 % par Technologies et Participations, les 0,2 % restant étant détenus par Convex Computer Corporation. Technologies et Participations, filiale elle-même contrôlée par HP Europe a été créée pour isoler de HP France les activités qui relèvent de l'immobilier.
· Evolution 1997-98 L'année 1997 a été caractérisée par une reprise de la croissance de la dépense informatique (2), résultant avant tout de la progression des dépenses d'investissement consenties par les grands comptes (+ 11,1 %) après une période de restrictions budgétaires. La progression de ces mêmes dépenses d'investissement reste plus modérée du côté des PME françaises : + 6,6 %. En outre, la croissance globale du marché (3) a été, en 1998, supérieure à 7 %. Le secteur des logiciels et services : + 7,1 % à 17 811 millions d'écus
Source : EITO Le secteur des matériels informatiques : + 7,6 % à 9 071 millions d'écus en 1998
Source : EITO Ces données montrent que, à l'instar des évolutions observées au plan mondial, la France vit, elle aussi, à l'heure des réseaux. Les segments les plus porteurs du marché français sont en effet, en 1998, les services réseaux (+ 11,1 %) et les petits et moyens serveurs (+ 13,6 et + 15,1 %) qui ont vocation à distribuer des données aux postes clients auxquels ils sont connectés. · Caractéristiques Les tendances du marché français de l'informatique
Le modèle de développement du groupe HP dans l'informatique repose historiquement sur de la croissance interne, avec une focalisation sur les matériels et pour cible commerciale privilégiée, les entreprises. Il se targue, de s'être, avant IBM, démarqué d'une logique propriétaire pour proposer des systèmes ouverts sur la base notamment d'une alliance stratégique forte avec Microsoft, puis Intel (par exemple sur les composants Merced). Il est également l'un des pionniers de la vente indirecte, à une époque où IBM croyait encore pouvoir commercialiser la plupart de ses produits avec sa force de vente propre. Il est cependant confronté aujourd'hui à un certain nombre de mutations dans l'industrie des technologies de l'information : · arrivée à maturité du segment des imprimantes et ralentissement de la croissance de celui des micro-ordinateurs ; · mutation vers les services, d'ores et déjà prise en compte par son concurrent IBM ; · montée en puissance de l'informatique en réseau et convergence informatique/ Face à ces évolutions, les réponses du groupe sont en grande partie défensives, mais également offensives. Réponses défensives Les réponses défensives peuvent se résumer par ces trois mots : externalisation, marketing et partenariats. · L'externalisation L'externalisation est l'une des réponses traditionnelles du groupe HP, dans une logique de réduction des coûts, notamment dans le domaine de la micro-informatique où ses performances vis-à-vis du segment grand public ont été décevantes au cours des deux derniers exercices clos. _ Externalisation de la production La fabrication de la gamme de PC Pavilion, lancée en avril 1996, a été transférée en 1997 du site de l'Isle-d'Abeau dans l'Isère aux Pays-Bas pour produire à moindre coût cette gamme grand public. _ Externalisation de la phase finale customisation L'assemblage des PC Vectra a été confiée, en 1997, à certains distributeurs européens. L'objectif est de « pouvoir délivrer le bon produit au bon moment » sur un modèle industriel proche de celui développé avec succès par Dell et Gateway. En laissant le circuit de distribution se charger de la configuration finale des micro-ordinateurs, HP pourra diminuer le niveau de ses stocks tout en répondant plus rapidement aux commandes. _ Scission du pôle mesure Selon la décision annoncée en mars 1999, le pôle « mesure » qui regroupe les activités « test et mesure », « composants », « analyse chimique » et « médical » va être l'objet d'une scission. Ce choix stratégique repose sur la volonté de « refocaliser » le groupe sur l'informatique, devenue au fil des ans son core business, alors que son métier d'origine était la fabrication d'équipements de test et mesure. Les deux grands pôles actuels du groupe sont, de fait, caractérisés par des modes de production et de distribution très différents.
La scission du pôle mesure devrait ainsi permettre au groupe d'être plus souple et plus réactif, alors que les retards de produits semblent expliquer de moins bonnes performances que ses concurrents. Ainsi, ses serveurs UNIX n'auraient progressé que de 5,6 % en 1997-1998, alors que les taux de croissance enregistrés sur ce segment par IBM et Sun seraient respectivement de 18 et 48 % selon IDC. Son offensive dans la micro n'a pas non encore porté ses fruits, malgré les réorganisations industrielles mises en place et le groupe a ainsi enregistré un recul de son résultat net de 6,5 % à fin octobre 1998 après une progression de 20 % au cours de l'exercice précédent. De surcroît, le rythme de croissance du pôle mesure est plus modéré. Enfin, notons que la logique de scission pourrait également s'appliquer au secteur des imprimantes qu'il a été envisagé de filialiser dans la période récente. · Stratégie marketing HP améliore son approche du client final avec un souci de compenser des réductions tarifaires par une stratégie de volumes. En effet par exemple, HP a, en 1998, commercialisé deux fois moins de micro-ordinateurs que Compaq, malgré la spectaculaire progression du nombre d'unités vendues (de 2,4 millions en 1996 à 4,4 millions en 1997 et 5,7 millions en 1998, selon IDC). Ainsi, en décembre 1998, HP a annoncé des baisses allant jusqu'à 20 % du prix de ses stations de travail, ordinateurs personnels (PC) et portables. Ces réductions de prix concernent notamment les lignes de PC Vectra et Brio destinées aux entreprises, les stations de travail Kayak II et Celeron d'Intel. HP indique répercuter ainsi une baisse des prix facturés par ses fournisseurs, ainsi que les retombées positives du programme Extended Solutions Partenership qui autorise les revendeurs à proposer aux clients des ordinateurs sur mesure, tant au niveau du prix que des configurations requises. · Mesures prises en direction du segment grand public Le nouvel habillage de la marque (bleu à bulles jaunes) se veut « plus grand public tout en restant sérieux » ; de même en 1998 HP a lancé une importante campagne de publicité qui visait à présenter aux foyers du monde entier les multiples usages des produits HP dans la vie quotidienne : le thème du message « expanding possibilities » est désormais associé au logo HP apposé sur les PC familiaux, les imprimantes laser et jet d'encre, les copieurs, les scanners personnels, les appareils photo PC et les consommables d'imprimantes (cartouches d'encre et papiers dédiés). Dans le même temps, le groupe réduit le nombre de modèles de sa gamme Vectra de 32 à 9 machines, pour assurer une compétitivité sur les prix. Une marque d'entrée de gamme, Apollo, a été étendue des imprimantes aux PC afin de toucher le grand public, sans ternir pour autant l'image de produits plutôt haut de gamme (mais perçus comme chers) signés uniquement HP. Dans la gamme Pavilion, il va désormais proposer un PC à partir de 800 USD. Il compte accroître ses offres packagées, étant l'un des seuls (voire le seul) acteur du marché à pouvoir proposer des « bundles » monomarques, recouvrant PC, imprimantes, scanners et appareils photos. De plus, desservi semble-t-il par la faible part de ses ventes en direct, dans un contexte d'accélération de ce mode de distribution (la VPC, le téléphone et Internet représentent moins de 5 % de ses volumes totaux), il table sur sa « hot line » pour améliorer le dialogue avec les consommateurs finaux. De même, le site « HP Expo », récemment ouvert, renseigne sur les produits et propose jeux et concours. _ Mesures prises en direction des grands comptes Le groupe a créé en 1998 le pôle (appelé groupe selon la terminologie maison) « Enterprise Solutions Organization » (Esco) qui fusionne les activités matériels, logiciels et services pour les grands comptes. Cette entité dédiée représente à elle seule un chiffre d'affaires de 15 milliards de dollars. En pratique, cela revient à rassembler les deux précédents groupes de compétences : _ le groupe Systèmes d'entreprises (Enterprise Systems Group) ; _ le groupe Logiciels & Services (Software & Service Group). Cette réorganisation devrait permettre à HP de mieux intégrer les solutions informatiques des entreprises qui opèrent à l'échelle mondiale. « Grâce à cette synergie de ressources, nous serons en mesure de mieux servir chacun de nos grands comptes, en personnalisant au maximum le mix de services et de technologies nécessaires. » (Ann Livermore, directeur général de Esco). On mesure ici la volonté de HP de se mettre à niveau dans le domaine du software et des services, afin de fidéliser une clientèle générant de fortes marges sur des prestations à valeur ajoutée, en consolidant au travers d'offres personnalisées des savoir-faire existant en interne ou au sein de SSII partenaires. · Partenariats _ Partenariats avec des éditeurs de logiciels et SSII Rappelons que l'alliance avec Microsoft se traduit par une coopération étroite entre services techniques et services clients. En tant que Centre de Support agréé au niveau mondial pour Microsoft, HP propose une large gamme de services d'assistance pour aider les utilisateurs à manier les produits de Microsoft. A cette fin, les ingénieurs de HP reçoivent une formation complète et un support technique de la part de l'éditeur de logiciels. De plus, HP a créé, en 1997, un département baptisé « Solutions Resellers Organisation » qui vise a prendre en charge et améliorer la relation entre grands éditeurs de logiciels et intégrateurs de systèmes. Il s'agit, par exemple, non seulement de renforcer son alliance avec Microsoft pour les réseaux d'agences bancaires, mais aussi avec Cap Gemini et Unilog pour les solutions Oracle et SAP, et avec SAS et Valoris pour l'informatique décisionnelle. Alors que les partenaires représentaient la moitié des ventes en volume des produits NT et UNIX auprès des PME, l'objectif est de parvenir à un niveau de 80 % sur ce canal de diffusion. _ Partenariats commerciaux HP et Fluke ont décidé, en 1997, de croiser leurs réseaux de distribution et de marketing. Ainsi, les distributeurs sélectionnés par Fluke seront habilités à commercialiser certains instruments de HP, ce dernier, incluant, en contrepartie, plusieurs outils portables de Fluke dans son catalogue et son offre directe de ventes. _ Partenariats commerciaux et technologiques En 1997, HP et Stratus, fournisseur de systèmes informatiques « à disponibilité continue », ont décidé de renforcer leur coopération commerciale et technologique, en particulier dans le domaine des systèmes d'exploitation. L'accord concerne le portage du système d'exploitation Unix de HP sur les systèmes de Stratus. Il prévoit également un accord de revente des principaux logiciels de HP par Stratus et celle des systèmes d'exploitation de ce dernier par HP. Ce partenariat concerne les principaux marchés européens, au premier rang desquels le marché français. Réponses offensives Le 5 mars dernier, Lew Platt, PDG de Hewlett Packard indiquait dans une interview accordée aux Echos : « Une grande partie de l'activité du nouvel HP sera organisée autour d'Internet. » Cette volonté stratégique se traduit tant en termes de communication corporate, que d'acquisitions et d'alliances stratégiques. D'un point de vue plus concret, on évoquera également les retombées quant à l'offre produits. · Un effort de communication autour du « E-service » Dans des pleines pages de la presse économique et financière, HP pointe les mutations engendrées par l'Internet. Cette campagne de communication fait suite et rappelle l'offensive publicitaire du numéro un mondial de l'informatique IBM sur le « e-business ». HP veut faire savoir qu'il est, sinon l'un des promoteurs au moins l'un des acteurs de la troisième ère de l'informatique (après la phase des systèmes propriétaires verticaux puis celle des systèmes ouverts horizontaux) à savoir, l'ère de l'informatique en réseau et de l'Internet. « Le monde des affaires va bientôt utiliser Internet dans les domaines que l'on a du mal à imaginer aujourd'hui. Non pas comme une vitrine technologique. Ni comme une collection de sites Web. Mais en tant qu'accélérateur d'une économie de plus en plus tournée vers les services. Un nouveau chapitre de l'histoire d'Internet est sur le point d'être écrit. Et il ne s'agira plus de ce que vous faites sur Internet, mais de ce qu'Internet fait de vous. » · Des acquisitions et alliances stratégiques En 1996, HP et le fabricant d'équipements de télécommunications Cisco se sont alliés pour développer des solutions réseaux Internet. Ils ont ainsi mis en place de nouvelles solutions dans le domaine des applications Web, des systèmes de sécurité, outils intégrés de gestion et systèmes réseaux, et solutions communes de facturation pour le marché des télécommunications. Franchissant une nouvelle étape, HP annonçait, en avril 1997, l'acquisition de Verifone, société californienne spécialisée dans la sécurité des paiements électroniques pour 1,18 milliard de dollars, soit 6,8 milliards de francs. Elle apporte à HP une gamme de produits comprenant un porte-monnaie électronique, un module de paiement commerçant et une passerelle bancaire. Le commerce électronique est également à la base de l'alliance conclue avec EDS en décembre 1997 pour le développement et la promotion de la banque en ligne, aux côtés d'un certains nombre d'institutions financières, notamment nord-américaines (Citybank, Visa International, Royal Bank of Canada...). Enfin, HP a conclu, en mars 1999, une alliance aux côtés de ses partenaires traditionnels Microsoft et Intel ainsi que l'équipementier télécoms Nortel pour développer des solutions d'entreprises intégrant toutes les technologies de communication : téléphonie classique, téléphonie Internet, réseaux de données, solutions Internet et Intranet. C'est la convergence des réseaux vocaux et de données sur Internet qui pousse ces groupes venus des logiciels, des composants, du hardware informatique et de la fabrication d'équipements télécoms à s'allier pour financer ensemble deux centres de R&D destinés à créer des standards mondiaux. Ces solutions seront ainsi développées à partir de l'architecture Windows NT de Microsoft, sur des serveurs HP équipés de puces Intel, Nortel fournissant le support communication. · Une offre dédiée à l'informatique en réseau _ L'offre matérielle HP construit des hubs (concentrateurs), switches et routeurs IOS Internet, qui complètent une offre étendue d'équipements de test de réseaux et d'outils d'administration de réseau. HP a collaboré avec Microsoft à l'optimisation de leurs produits respectifs aussi bien pour les plates-formes existantes que pour la nouvelle architecture IA-64. Ce processeur 64 bits a été développé conjointement avec Intel, de même que la nouvelle technologie de transactions parallèles. HP propose des serveurs UNIX et des serveurs NT, y compris des solutions de serveurs Internet sous Domain. _ L'offre logicielle HP fournit des solutions logicielles e-business dans trois principaux domaines : processus commerciaux internes, chaîne de fourniture étendue et interactions clients. La stratégie de HP est d'utiliser par exemple HP Changengine pour élaborer des logiciels capables de changer dynamiquement des processus, et de proposer cette technologie à des partenaires pour qu'ils l'incluent dans des applications nouvelles ou existantes. Enfin, l'architecture d'imagerie OpenPix, mise en place pour les cyberboutiques permet aux utilisateurs de n'afficher que certaines images. Les images dans les applications optimisées par le format FlashPix sont d'une qualité appréciée dans le domaine du commerce en ligne. _ Des solutions intégrées L'offre e-service de HP s'appuie également sur l'expérience interne du groupe qui dispose de l'un des plus grands réseaux Intranet au monde avec 110 000 postes connectés. Mais il table, avant tout, sur son important réseau de partenaires pour répondre aux besoins spécifiques des clients et proposer des solutions complètes comprenant, au delà du hardware, les logiciels, l'assistance et une organisation dédiée à la fourniture de solutions clés en main. Grâce à sa coopération avec Microsoft, Intel, Oracle et Informix et plus de 6 000 éditeurs de logiciels, le groupe est ainsi en mesure de proposer plus de 25 000 applications pour les plates-formes UNIX et Windows NT de HP.
Evolution du chiffre d'affaires (1)
(1) exercice clos le 31/10. Source : Hewlet Packard France Sur les onze derniers exercices, Hewlett Packard France a suivi une croissance très vigoureuse de 19 % par an en moyenne, ce qui lui a permis de multiplier par 5,7 son chiffre d'affaires 1988. Cette croissance forte correspond à celle du groupe Hewlett Packard Corp dans son ensemble. La filiale française n'a donc ni sous performé, ni surperformé le groupe. De la même manière que Hewlett Packard Corp., les ventes de la filiale française se sont accélérées, à partir de 1993, et elles ont toujours réussi une augmentation supérieure à 20 % par an. Si la croissance du marché de l'informatique en France explique, pour une part, l'évolution des ventes, cette dernière a surtout été tirée par les exportations. En effet, leur croissance annuelle moyenne a été supérieure de plus de six points à celle du chiffre d'affaires total, les ventes en France triplent alors que les ventes à l'export décuplent. Ces dernières représentent désormais l'essentiel du chiffre d'affaires d'Hewlett Packard France. Evolution du chiffre d'affaires par activités
Source : CCE Répartition du chiffre d'affaires par activités
Source : CCE La croissance de l'activité générée par l'entité industrielle a été la plus vigoureuse en raison, d'une part, de son rôle dans les exportations vers les autres pays d'Europe et vers les États-Unis et, d'autre part, de la hausse du dollar, monnaie de facturation du groupe. Hewlett Packard France arrive, grâce à une forte hausse des volumes, à compenser les baisses de prix importantes sur certains segments. L'enrichissement technologique et l'amélioration des performances permet également de maintenir les prix, en particulier sur les PC à destination des entreprises et sur les serveurs où Hewlett Packard est considéré comme un leader technologique du secteur. L'activité commerciale souffre davantage de la concurrence sur les prix. Sa croissance est surtout tirée par la progression des services générée par la montée du parc pour la maintenance ainsi que par les prestations intellectuelles (conseils). En revanche, les ventes de stations de travail (non micros) ont été plus décevantes ces dernières années. En 1997, c'est plutôt l'activité globale ventes micros qui a reculé, alors que les équipements et composants hors micros se sont mieux comportés.
Evolution de la valeur ajoutée
(1) En l'absence d'informations, la VA et l'EBE sont calculées à partir d'une base estimée pour les autres produits et charges et pour les dotations nettes des reprises aux amortissements et provisions ; les autres données étant fournies par l'entreprise. (2) Le résultat opérationnel ou résultat d'exploitation est celui fourni par l'entreprise. Source : Hewlett Packard et CCE La pression sur les prix s'est faite progressivement ressentir et la croissance des volumes n'a que partiellement compensé ce phénomène. Pour contrer les effets négatifs de cette tendance sur ces performances, Hewlett Packard a eu recours de façon croissante à la sous-traitance (1). Elle passe ainsi de 169 MF en 1993 à 1 162 MF en 1997, soit en termes de chiffre d'affaires de 1,5 % en 1993 à 4,7 % en 1997. La sous-traitance industrielle a particulièrement augmenté sur cette période. Contrepartie de ce recours à la sous-traitance, l'évolution des frais de personnel a pu être contenue avec une croissance annuelle moyenne de trois points inférieure à celle de la valeur ajoutée. Enfin, un autre élément a pénalisé la valeur ajoutée, le poids croissant des redevances groupes (cf. 3.5.) qui ont plus que triplé entre 1993 et 1997, s'établissant en fin de période à plus de 3,2 % du chiffre d'affaires, contre moins de 2,2 % en 1993. Baisse des prix de vente unitaires, recours à la sous-traitance et hausse des redevances groupe ont contribué au recul du taux de valeur ajoutée sur la période qui a perdu 6,5 points entre 1992 et 1997. Evolution des marges
(1) EBE/CA (2) EBE/VA (3) Résultat d'exploitation/CA Source : Hewlett Packard France Dans un contexte de baisse de la valeur ajoutée, les marges se sont tout de même maintenues, voire améliorées, grâce à une gestion rigoureuse des frais de personnel et à une externalisation accrue des activités hors du c_ur de métier du groupe. Ainsi, les niveaux de marge atteints en 1997 sont supérieurs à la moyenne sur les trois indicateurs précédents. Les performances économiques et la structure de coût sont donc tout à fait compétitives, en dépit de l'intensité de la concurrence internationale.
Evolution de l'autofinancement
Source : CCE Le niveau de marge de Hewlett Packard France lui a toujours permis d'autofinancer ses besoins d'exploitation en termes de BFR ou d'investissement. Sur les six dernières années, la filiale française a ainsi pu dégager près de 5 milliards de francs de disponible après financement de la croissance (DAFIC), soit 70 % des ressources générées par l'exploitation (EBE) et 30 % de la valeur ajoutée cumulée sur la période analysée. Il est vrai que l'effort d'investissement de la société n'est pas particulièrement vigoureux puisque le montant cumulé des investissements rapporté à celui des dotations aux amortissements est inférieur à 1,4 en dépit d'une croissance annuelle moyenne des ventes supérieure à 20 % pendant cette période. L'externalisation et l'utilisation au maximum des capacités de production ont donc pleinement joué leurs effets. Evolution des investissements financiers nets des cessions
Source : CCE Le DAFIC excédentaire n'a pratiquement pas servi à la politique de croissance externe qui a été insignifiante sur cette période. Les cessions ont, de même, été très faibles et, au total, la gestion du périmètre n'a pas été utilisée dans la croissance de la société. Il est vrai que Hewlett Packard France n'est que la filiale française de Hewlett Packard Corp qui gère à son niveau les opérations de reconfiguration de périmètre. Les excédents opérationnels de Hewlett Packard France servent donc essentiellement à l'amélioration de la situation financière du groupe (cf. 3.10).
La recherche de gains de productivité par externalisation, recours à la sous-traitance et concentration sur le savoir-faire de l'entreprise a permis de renforcer l'autofinancement de l'entreprise. Ainsi, la part de la valeur ajoutée qui reste dans l'entreprise a augmenté de six points entre 1992 et 1997. Les bons résultats ont entraîné une importante hausse du prélèvement fiscal, alors que les actionnaires (Hewlett Packard Corp en l'occurrence) n'ont pas vu leur part croître de façon substantielle. Il est enfin à noter que la part attribuée à l'entreprise n'est que très partiellement utilisée dans l'investissement. L'attribution de ressources en faveur de ce dernier est en régression continue (14,4 % de la valeur ajoutée en 1992, contre 5,7 % de la valeur ajoutée en 1997). Hewlett Packard France consacre la trésorerie, générée par l'exercice, au désendettement et au renforcement de ses liquidités (cf. 3.10). Répartition de la valeur ajoutée
(1) Versés l'année n Source : CCE
Poids de la distribution dans la valeur ajoutée
(1) Distribution effective dans l'année N + 1 (y compris distribution des minoritaires) en comparaison du résultat de l'année N. L'évolution de la distribution de Hewlett Packard France est erratique. La distribution est, en outre, loin d'être systématique puisque la filiale française a décidé le versement des dividendes au groupe quatre fois sur les six derniers exercices, malgré une appréciation constante des bénéfices. A l'exception de 1993 (payés en 1994) les dividendes versés sont relativement faibles. Le taux de distribution est au mieux de 10 % (hormis en 1993). Si les dividendes versés sont faibles, les redevances payées au groupe sont, en revanche, en forte augmentation. Evolution des redevances
Source : Hewlett Packard France Les redevances versées au groupe sont en augmentation soutenue sur la période considérée (à l'exception d'un repli en 1993). Elles absorbent une part de plus en plus importante de la valeur ajoutée (environ 20 % pour les deux derniers exercices).
Evolution des coûts de restructuration
Source : Hewlett Packard France Les charges nettes de restructuration sont faibles sur la période sous revue. Les besoins d'ajustement de Hewlett Packard sont réduits en raison du dynamisme affiché par le secteur informatique et par HP France, en particulier. A l'exception de 1992, les charges nettes de restructuration représentent moins de 1,5 % du résultat opérationnel. Plus que de restructurations, on peut parler d'optimisation.
Evolution des subventions d'exploitation
Source : Hewlett Packard France Les subventions d'exploitation perçues par Hewlett Packard France sont des subventions venant de l'État pour l'incitation à l'embauche des entreprises. Elles sont principalement de trois natures : · subventions de l'ANPE pour les contrats insertion emploi, · aide financière de l'ASSEDIC aux entreprises dans le cadre de conventions de coopération, · aides des directions départementales du travail, de l'entreprise et de la formation professionnelle pour les contrats d'apprentis ou des contrats de qualification. Le montant des subventions est extrêmement faible même s'il est en augmentation constante. A titre de comparaison, les subventions reçues par Hewlett Packard France en 1997 représentent moins de 0,1 % de son impôt exigible. Le groupe n'a pas perçu de subventions d'investissement.
Evolution de la charge d'impôt
Source : Hewlett Packard France L'impôt exigible est tendanciellement à la hausse en raison de l'augmentation très sensible du résultat imposable. Celui-ci a connu deux inflexions majeures en 1995 (+ 65 %) et en 1997 (+ 125 %). Sur la période sous revue le taux apparent est légèrement supérieur au taux légal. Le triplement de l'impôt en 1997 s'explique par la forte augmentation du résultat d'exploitation et le passage du taux d'impôt de 36,66 % à 41,66 %.
Evolution des rentabilités économique et financières
(1) Résultat d'exploitation/Immobilisations + BFR (2) Résultat net/Fonds propres Les rentabilités de Hewlett Packard France sont très nettement orientées à la hausse sur la période. L'augmentation la plus spectaculaire s'est produite en 1997 avec une progression de 16 points de la rentabilité économique et de 8 points de la rentabilité financière. La progression des rentabilités trouve son origine dans la maîtrise du cycle d'exploitation. La hausse du chiffre d'affaires tout au long de la période et la très bonne tenue des coûts d'exploitation ont dopé les résultats de l'entreprise. Ainsi, en 1997, l'EBE a augmenté de 57 % grâce à la hausse du chiffre d'affaires (+ 22 %) et surtout grâce à la maîtrise des consommations intermédiaires (+ 19 %) et des frais de personnel (+ 9 %). L'appréciation de l'EBE s'est répercutée sur le résultat net qui a enregistré une croissance de 89 %. Le groupe est parvenu à concilier très forte croissance et forte rentabilité. Sa croissance a été plus que maîtrisée. Les rentabilités dégagées par Hewlett Packard sont extrêmement satisfaisantes. Elles traduisent l'aptitude de la filiale française à saisir le dynamisme du marché informatique et à maîtriser son cycle d'exploitation.
Evolution de la structure financière (1)
(1) Y compris crédit-bail. Hewlett Packard France dispose d'une structure financière très saine. Depuis 1996, la société est prêteuse nette. Les investissements de Hewlett Packard France sont tendanciellement à la baisse en raison du recours de plus en plus important à la sous-traitance. Le faible niveau des investissements couplée à une progression de la rentabilité permet donc de dégager des liquidités importantes. L'entreprise dispose de fonds propres conséquents (en augmentation régulière) qui jouent favorablement sur le taux d'endettement net. Hewlett Packard est en sur liquidités.
Les investissements d'exploitation de Hewlett Packard France
Source : CCE et Hewlett Packard France Le taux d'investissement d'Hewlett Packard France s'inscrit depuis 1992 dans une évolution décroissante : il s'établit à un peu moins de 8 % sur la période 1994/1998, contre plus de 14 % sur 1989/1993. Deux facteurs explique ce taux, relativement faible pour une entreprise ayant une activité de production et dont la croissance a été forte : · Hewlett Packard France a développé le recours à la sous-traitance. Ce mode d'organisation réduit de façon significative les besoins en capitaux fixes investis ; · la société a filialisé en mars 1996 son activité de financement à Hewlett Packard France Finance, entraînant une chute de près de 35 % des investissements d'exploitation sur l'exercice. De 1988 à 1998, les investissements d'exploitation cumulés ont atteint 3,1 milliards de francs et représentent en moyenne 282 MFRF par an. Au total, en 1997, les investissements de la société française ont représenté 2 % des efforts totaux d'investissement du groupe. La répartition des investissements d'Hewlett-Packard France est par ailleurs fortement concentrée : · l'entité industrielle absorbe logiquement la majeure partie des investissements d'exploitation : sur les dernières années, sa part s'est établie à près de 80 % ; · deux postes représentent près de 90 % des investissements sur la période récente : les installations techniques, matériels et outillages d'une part, le matériel de bureau et l'informatique d'autre part. Au cours des dernières années, les investissements d'exploitation ont surtout concerné les bâtiments qui abritent les sous-traitants pour PSDE (Personal Systems Distribution Europe). Répartition des investissements d'exploitation sur la période 1993-1996 (en %)
Source : CCE Hewlett Packard s'apprête d'ailleurs à investir 200 millions de FRF supplémentaires dans la construction de 33 000 mètres carrés à l'Isle d'Abeau (Isère). Le projet vise à regrouper sur un même site, d'ici au troisième trimestre 1999, l'ensemble des partenaires logistiques avec son activité PSDE. Cette rationalisation des flux physiques devrait permettre de dégager des gains de temps et de coûts (flux tendus) en accroissant la réactivité du groupe.
Hewlett Packard France a procédé en 1996 à deux opérations ayant entraîné des modifications de périmètre : · filialisation de l'activité finance de la société Hewlett-Packard France, avec effet au 1er mars 1996. Transfert de l'activité et des contrats dans une société ayant reçu l'agrément Banque de France en qualité de société financière ; · absorption en juin 1996 (avec effet rétroactif au 1er janvier 1996) de Convex SA, suite à la prise de contrôle du groupe Convex par le groupe Hewlett Packard. Avec un actif net corrigé de 6,8 MFRF à la date de la réalisation de la fusion, l'impact de l'opération du périmètre d'activité d'Hewlett Packard France a été minime. Les investissements financiers
Source : CCE Filiale française d'un groupe industriel américain, Hewlett Packard France réalise peu d'investissements financiers car le niveau de décision se situe plus haut. Sur la période 1994/1997, moins de 20 MFRF ont ainsi été investis. Début 1997, les participations financières d'Hewlett Packard France s'élevaient à 201,8 MFRF, avec notamment : · 99 % de participation dans la filiale Hewlett Packard France Finance, · 10 % de participation dans le capital de l'Institut Polytechnique de Sécurité Industrielle et Commerciale, · 15 % d'Opensoft.
· Au niveau du groupe Hewlett Packard Evolution des effectifs du groupe Hewlett Packard
Source : rapports annuels Hewlett Packard L'évolution des effectifs est classiquement influencée par les effets des opérations de croissance externe et l'intégration de nouveaux personnels dans le périmètre de consolidation. Ainsi, en dépit de restructurations, on enregistre une augmentation régulière des effectifs du groupe, avec une accélération en fin de période. La part des effectifs européens a eu tendance à décroître légèrement entre 1992 et 1996. Cependant, des perspectives de réduction d'effectifs persistent. En septembre 1998, le groupe a annoncé son projet de supprimer plusieurs milliers d'emplois dans le monde. Les zones les plus concernées seraient l'Asie, en conséquence de la crise qui y sévit, ainsi que les États-Unis. En revanche, la France ne devrait pas être touchée. La part des effectifs européens devrait donc logiquement remonter. Par ailleurs, la décision du groupe, annoncée en mars 1999, de scinder les activités « mesures et composants » des activités « informatique » devrait avoir des conséquences pour les effectifs au niveau mondial. De nouvelles restructurations pourraient intervenir. · Au niveau de Hewlett Packard France Evolution des effectifs de Hewlett Packard France (fin de période)
Source : Hewlett Packard France Après une phase de recul entre 1991 et 1994, Hewlett Packard France a engagé une phase d'accroissement de ses effectifs depuis 1995 : cette reprise n'a, par ailleurs, cessé de s'amplifier jusqu'à représenter une augmentation de 10,6 % en 1998. Une partie importante de cette évolution s'explique par la vigoureuse croissance interne de Hewlett Packard France. Les recrutements ont bénéficié, en priorité, aux cadres et se sont répartis équitablement entre les débutants, les confirmés et les internationaux.
· La structure de qualification Le tableau ci-après présente la structure de qualification de Hewlett Packard France, à partir des effectifs moyens annuels entre 1992 et 1996. Nous ne disposons pas d'informations plus récentes. Les effectifs totaux divergent des effectifs recensés dans le tableau précédent car ces derniers correspondent à des effectifs fin de période. Evolution de la structure de qualification de Hewlett Packard France
* Techniciens et agents de maîtrise. Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard La progression de la catégorie cadres est régulière sur les cinq exercices retracés dans ce tableau ; en conséquence, la part relative de cette catégorie augmente fortement : elle représente presque 60 % de l'effectif total en 1996, contre un peu moins de 53 % en 1993. Comme chez IBM, la catégorie d'encadrement intermédiaire (techniciens et maîtrise) recule, tant en valeur absolue qu'en part relative. Enfin, l'évolution des employés et ouvriers est contrastée : après une phase de recul marqué en 1993 et 1994, la reprise des embauches, à partir de 1995, semblent avoir bénéficié à cette catégorie. Elle ne retrouve, cependant, ni le niveau d'effectifs, ni la part relative des exercices antérieurs à 1993. · Les types de contrats spécifiques (CDD, intérim) Selon les documents fournis par Hewlett Packard France, le recours aux personnels sous CDD a tendance à diminuer durant la période observée ; en pourcentage de l'effectif total, il a évolué de la manière suivante : Evolution du nombre de personnels sous CDD (en % de l'effectif total)
Source : Hewlett Packard Par entité, cette évolution ne se retrouve cependant que pour le commercial alors que l'entité industrielle a plutôt augmenté son recours aux CDD depuis 1996, comme d'ailleurs, le recours aux intérimaires. Nous soulignons que l'addition des effectifs moyens des deux entités (commerciale et industrielle) ne correspond pas à l'effectif total moyen présenté, pour l'ensemble de la société, dans le tableau de présentation de la structure de qualification. Les informations dont nous disposons ne nous permettent pas d'expliquer cette différence. Evolution du recours aux CDD et à l'intérim de l'entité industrielle
Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard Compte tenu de la croissance forte des volumes livrés, les sites industriels ont recouru à des formes flexibles d'emplois. Ainsi, le nombre de CDD en fin de période s'élève à 30 personnes en 1997, alors que la durée moyenne de ces CDD est passée à 287 jours pour Grenoble et 221 jours pour L'Isle d'Abeau, contre respectivement 141 jours et 118 jours en 1996. Parallèlement, le nombre moyen d'intérimaires présents progresse nettement sur toute la période pour représenter 843 personnes en 1997. Au total, le degré de flexibilité augmente beaucoup, notamment au cours des exercices 1996 et 1997. Concernant l'entité commerciale, on observe une évolution contrastée des CDD et des intérimaires. Evolution du recours aux CDD et à l'intérim de l'entité commerciale
Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard Le nombre de personnes en CDD a nettement reculé en 1997 pour devenir marginal. En revanche, le nombre moyen d'intérimaires ne cesse de croître depuis 1995 tandis que la durée des missions s'allonge sur les trois dernières années : 22 jours ouvrés en 1995, 90 jours ouvrés en 1996 et enfin, 82 jours en 1997.
Les modes d'entrée et de sortie des personnels sur la période permet d'éclairer les évolutions d'effectifs présentées plus haut. Principaux mouvements d'effectifs
Source : Hewlett Packard Entre 1990 et 1994, Hewlett Packard a nettement ralenti le rythme des embauches alors que la société procédait à un nombre non négligeable de licenciements, notamment en 1990 et 1992. Par ailleurs, 88 personnes ont quitté Hewlett Packard, via le système de la préretraite FNE, en 1991, 1992 et 1994. A partir de 1995, le processus des embauches reprend et s'accélère peu à peu : 651 personnes ont ainsi été recrutées en 1998, tandis que les mesures de licenciements s'étaient significativement atténuées dès 1994. Cependant, une nouvelle vague de départ en préretraites FNE a eu lieu en 1998 : avec 52 départs, c'est la plus forte vague enregistrée sur la période observée. Enfin, Hewlett Packard a utilisé le dispositif ARPE au cours des quatre derniers exercices, conduisant au départ de six personnes en 1995, de quatre personnes en 1996 et de cinq personnes en 1997 ainsi qu'en 1998. Le dispositif ARPE est une mesure qui permet le départ anticipé d'un salarié sous conditions d'âge et de cotisations minima aux caisses de retraites. Ce dispositif a peu fonctionné, au niveau national, sans doute à cause de l'obligation pour l'entreprise de remplacer, par une nouvelle embauche, le salarié bénéficiaire de la mesure. Les départs de salariés d'Hewlett Packard, tant en préretraites FNE que dans le cadre du dispositif ARPE, n'ont donné lieu à aucune aide financière de la part de l'État. Par ailleurs, Hewlett Packard a mis en place dès 1982, des mesures de réduction du temps de travail accompagnées de mesures de réorganisations destinées à accroître la flexibilité. Ces mesures ramenaient le temps de travail effectif à 36 heures 40 pour certains personnels. Dès 1995, cette durée du temps de travail a été étendue à l'ensemble de Hewlett Packard France, à l'exception de quelques catégories.
Les données présentées ci-dessous correspondent aux frais de personnel de l'ensemble de la société Hewlett Packard France. Evolution des frais de personnel de Hewlett Packard
Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard En dépit du recul des effectifs de 1992 à 1994, les frais de personnel continuent à augmenter sur l'ensemble de la période, vraisemblablement à cause de la montée en qualification du personnel et des effets de l'ancienneté. En revanche, leur poids relatif par rapport au chiffre d'affaires recule notablement : ils représentaient 16,4 % du chiffre d'affaires en 1993 et n'en représentent plus, en 1997, que 8,7 %. Ce niveau apparaît particulièrement faible.
· Au niveau du groupe Hewlett Packard La productivité apparente du travail présentée dans le tableau ci-dessous correspond à une productivité globale pour l'ensemble du groupe au niveau mondial. Il convient donc de rester prudent quant à l'interprétation à donner à son évolution (ces ratios n'ont pas le même sens, selon que l'on raisonne sur une activité industrielle, commerciale ou de service). Evolution de la productivité apparente du travail du groupe Hewlett Packard (chiffre d'affaires/effectif fin de période)
Source : rapports annuels Hewlett Packard Au global, on note cependant une amélioration très marquée de la productivité, bien qu'elle se soit atténuée en 1998. · Au niveau de Hewlett Packard France En ce qui concerne Hewlett Packard France, la progression de la productivité apparente du travail est également très importante. Evolution de la productivité apparente du travail de Hewlett Packard France (chiffre d'affaires/effectif fin de période)
Source : Hewlett Packard France En début de période, elle s'explique à la fois par une croissance des ventes (sauf en 1991 où le chiffre d'affaires recule légèrement ) et par un repli des effectifs ; tandis qu'en fin de période, la constante amélioration de la productivité provient plutôt de la forte croissance maîtrisée du chiffre d'affaires.
Les informations dont nous disposons présentent l'effort de formation de Hewlett Packard France en séparant l'entité commerciale et l'entité industrielle. Pour l'entité commerciale comme pour l'entité industrielle, l'effort de formation réalisé par la société est supérieur au minimum légal, à savoir 1,5 % de la masse salariale. · Au niveau de l'entité commerciale Mesuré par le poids des dépenses de formation relativement à la masse salariale, l'effort de formation demeure relativement stable. Evolution de l'effort de formation de l'entité commerciale
La longueur des stages tend à diminuer, pour atteindre dans le cas du collège I, une durée presque insignifiante. La durée est censée refléter l'aspect qualifiant des formations. Evolution de la durée des stages de formation
Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard · Au niveau de l'entité industrielle Dans cette entité, l'effort de formation se réduit depuis trois exercices mais reste à un niveau assez comparable à celui de l'entité commerciale. Il se trouve à un niveau assez nettement supérieur pour le site de Grenoble. Evolution de l'effort de formation dans les entités industrielles
La longueur des stages tend à s'écourter, surtout pour le collège I. Evolution de la durée des stages de formation
Source : Comité Central d'Entreprise Hewlett Packard Cliquer
ici pour revenir au sommaire du tome III () CCE du 28 avril 1998, Procès-verbal, page 8. () La dépense informatique, recouvre du point de vue de l'entreprise cliente, l'ensemble des frais relatifs aux matériels, aux logiciels, aux services, aux frais de personnel et aux coûts indirects. () Le marché représente le cumul du chiffre d'affaires réalisé par les sociétés du secteur informatique dans cette industrie. |