TOME III (volume 1)
Perrier Vittel

ETUDE DES COMPTES

Présentation du groupe

Organigramme du groupe Nestlé

L'organigramme du groupe Nestlé se présentait comme suit à la fin de l'exercice 1997.

Organigramme simplifié du groupe Nestlé

graphique

Les récentes acquisitions (San Pellegrino, Spiller...) dans les eaux et les aliments pour animaux (petfood) conduisent toutefois le groupe à réfléchir sur une nouvelle organisation centrée non plus sur une répartition géographique dans l'alimentaire mais sur les trois métiers de base du groupe à savoir l'alimentation, les eaux et les petfoods. Dans cette perspective, la division alimentation serait opérationnellement scindée.

Organigramme du sous-groupe Perrier Vittel

Perrier Vittel SA est l'entreprise qui coiffe l'activité mondiale eaux et sources du groupe Nestlé. Sont cependant exclus de son périmètre de consolidation certaines sociétés rattachées d'un point de vue opérationnel mais détenues par Nestlé SA. Il s'agit de :

· Blaue Quellen en Allemagne,

· Perrier-Vittel UK,

· Perrier Japon,

· Korpi en Grèce,

Nestlé Source Tianjin en Chine.

Nestlé a par ailleurs finalisé, fin 1997, le rachat de San Pellegrino (solde des titres non détenus) jusqu'alors consolidé par mise en équivalence.

Organigramme simplifié du groupe Perrier Vittel SA
au 31 décembre 1997

Source : CGR

En 1997, Vittel, Quézac, Nestlé Source France (NSF) et Générale de Grandes Sources (GGS) ont fusionné avec effet rétroactif au 1er janvier 1997 pour donner naissance à Perrier Vittel France qui coiffe les activités eaux françaises. Cette société détient des participations dans différentes filiales présentes dans le thermalisme, l'hôtellerie et l'emballage (VDL, CEISA). Ce dernier ensemble apparaît à la périphérie du c_ur de l'activité eau. VDL pourrait être cédé alors que le groupe rechercherait un partenaire pour Ceisa.

Portefeuille d'activités du groupe Nestlé

Nestlé est un groupe suisse présent dans cinq métiers dont quatre issus de l'industrie agro-alimentaire.

Les principaux métiers de Nestlé

         

    Chiffre d'affaires 1997

    Branche d'activité

       

    En MF

    En %

    Boissons

    76 876

    27,4

    · Café soluble

    · Boissons instantanées

    · Boissons prêtes
    à boire

       

    · Café torréfié

    · Eaux minérales
    et de source

    · Jus de fruits

       

    Produits laitiers, nutrition et glaces

    77 647

    27,6

    · Lait

    · Nutrition clinique

    · Lait à longue
    conservation

       

    · Nutrition infantile

    · Nutrition
    de performance

    · Glaces

       

    · Céréales
    pour petit déjeuner

           

    Plats préparés et produits pour cuisiner

    70 924

    25,2

    · Soupes, sauces,
    bouillons

    · Plats cuisinés
    surgelés

    · Produits pour
    animaux familiers (petfood)

       

    · Pâtes et produits stérilisés

    · Produits traiteurs
    frais et sec

         

    Chocolat et confiserie

    42 823

    15,2

    · Chocolat

    · Confiserie

    · Biscuits

       

    Produits pharmaceutiques

    12 847

    4,6

    · Ophtalmologie

    · Dermatologie

         

Source : rapport d'activité

Les eaux minérales et de source (sous-groupe Perrier Vittel SA) représentent 25,2 % de la branche boisson et 6,9 % du chiffre d'affaires total du groupe avant le rachat de l'intégralité du capital de San Pellegrino.

Production totale du groupe Perrier Vittel S.A.

* Y compris San Pellegrino

Source : CGR 1997

Le bond de 1997 est dû à la prise en compte de San Pellegrino. Plus fondamentalement, le groupe a bénéficié d'une reprise en Europe et du dynamisme du marché américain.

Le portefeuille de marques du groupe Perrier Vittel SA *

    Pays

    Eaux plates

    Eaux gazeuses

    France

    Abatilles

    Carola

    Contrex

    Carola

    Quézac

     

    Hépar

    Montclar

    Plancoët

    Perrier

    Vitelloise

     

    Sainte-Alix

    Saint
    Lambert

    Vittel Bonne Source

       
     

    Vittel Grande source

           

    Portugal

         

    Agua Castello

    Campilho

    Etats-Unis

    Arrowhead

    Calistoga

    Deer Park

    Arrowhead

    Ozarka

     

    Great Bear

    Ice Mountain

    Oasis

    Calistoga

    Poland Spring

     

    Ozarka

    Poland Spring

    Utopia

    Ice Mountain

    Zephyrhills

     

    Zephyrhills

           

    Grande-
    Bretagne

    Ashbourne

       

    Ashbourne

    Buxton

    Egypte

    Baraka

           

    Belgique

    Charmoise

    Valvert

         
             

    .../...

    Allemagne **

         

    Fürst Bismarck

    Neuselsters

           

    Harzer Grauhof

    A. Rietenauer Mineralquellen

           

    Rhenser
    Mineralbrunnen

     

    Philippines

    Hidden Spring

           

    Espagne

    Peñaclara

    Viladrau

     

    Imperial

    Peñaclara

           

    San Narciso

     

    Grèce **

    Korpi

       

    Korpi

     

    Viêt-nam

    La Vie

           

    Brésil

    Lindoya

    Petrôpolis

     

    Sâo Lourenço

     

    Thaïlande

    Minéré

           

    Canada

    Montclair

       

    Montclair

     

    Pologne

         

    Naleczowianka

     

    Italie

    San
    Bernardo

    San
    Pellegrino

    Vera

    San Bernardo

    San Pellegrino

    Mexique

    Santa Maria

           

* Au sens économique.

** Non consolidé dans le groupe Perrier Vittel SA Source : Rapport d'activité Perrier Vittel SA

Positionnement concurrentiel

Nestlé est le premier groupe mondial alimentaire si l'on s'en tient uniquement à l'activité alimentaire de chacun des groupes. Le groupe suisse est un acteur avant tout de l'agro-industrie au contraire de Philip Morris et Unilever qui sont respectivement, en sus de leur activité alimentaire, présents dans le tabac et les produits d'hygiène.

Classement mondial des agro-industriel

    En millions de FRF

    Pays

    Chiffre d'affaires 1997

    Philip Morris

    Etats-Unis

    418 753

    Unilever

    Pays-Bas/Grande-Bretagne

    323 516

    Nestlé

    Suisse

    285 052

    Pepsico Inc.

    Etats-Unis

    121 560

    Coca-Cola Co.

    Etats-Unis

    109 653

    RJR Nabisco

    Etats-Unis

    99 128

    Danone

    France

    88 476

    Compart

    Italie

    82 453

    IBP

    Etats-Unis

    77 055

Source : World Equities

Le groupe helvétique détient une position de leader sur la majorité des segments de produits qu'il occupe. Dans le domaine des eaux minérales et de sources, Nestlé possède une part de marché mondiale estimée à 15,3 % en incluant San Pellegrino (source : Zenith-Danone et Nestlé) le plaçant à la première place mondiale devant son challenger Danone (9,0 %).

Une analyse par zone géographique montre que le groupe suisse devance Danone dans toutes les zones à l'exception de l'Amérique latine et de la région Asie-Pacifique.

Parts de marché comparées de Nestlé et Danone par zone géographique (en %)

Source : Zenith-Danone et Nestlé

Actionnariat

Nestlé ne dispose pas d'actionnaire de référence. A la connaissance de la société, aucun actionnaire ne détenait directement ou indirectement plus de 3 % du capital en 1997.

Le holding de tête basé à Vevey (Suisse) est actionnaire à 100 % de Nestlé Entreprises SA basé en France. Cette dernière société détient par ailleurs 95 % du capital de Perrier Vittel SA.

Orientations stratégiques du groupe

Caractéristiques du marché de l'eau

Le marché mondial de l'eau embouteillée connaît une croissance forte pour atteindre 65,6 milliards de litres en 1997 contre 44 milliards de litres en 1993, soit une progression de moitié (+ 49 %) en quatre ans. Néanmoins, le taux de croissance annuel présente une évolution chaotique qui reflète l'incidence des conditions climatiques. La croissance a cependant tendance à marquer le pas.

Evolution du marché mondial de l'eau embouteillée
(en milliards de litres)

Source : CGR

L'Europe constitue la première zone de consommation d'eaux embouteillées dans le monde (52,5 % de la consommation mondiale). La France représente 10,4 % de la consommation mondiale à 6,8 milliards de litres en 1997 en progression de 3,5 % par rapport à l'année précédente. Les taux de progression dans les pays d'Europe sont plus faibles que ceux enregistrés en Amérique du Nord, en Amérique latine ou encore en Asie, car la consommation par habitant d'eau embouteillée est nettement plus forte. La France et certains pays européens sont des marchés matures.

Structure du marché mondial en 1997

Source : CGR

Principales caractéristiques du marché de l'eau

    Caractéristiques

    Avantages

    Inconvénients

    Zone d'appellation pour l'eau minérale * (embouteillage sur le lieu de la source et appellation exclusive).

    Marques de notoriété.

    Coûts logistiques élevés à l'exportation.

    Sensibilité aux conditions climatiques.

    Augmentation, dans certains cas, des prix de vente par les cafetiers aux consommateurs.

    Effet négatif sur les ventes en cas d'augmentation des prix de vente par les cafetiers

    Risque de rupture de stocks ou surstockage selon les conditions climatiques

    Flexibilité de l'outil de production (embouteillage) et de l'organisation de la production

    La grande distribution est le circuit de distribution dominant.

    Gros volumes, impact des opérations promotionnelles.

    Poids des rabais consentis à la grande distribution réduisant la marge commerciale des marques ; des rabais parfois consentis au détriment des dépenses marketing et publicitaires. Coûts de référencement élevés. Erosion du prix moyen trois fois net au col.

    Dépendance vis-à-vis du cours de certaines matières plastiques (bouteilles).

    Gonflement des marges en cas de diminution du cours des matières plastiques (si non répercutée ou avec retard)

    Répercussion difficile d'une augmentation du prix des matières plastiques sur le prix de vente en cas de hausse.

    Ticket d'entrée élevé (coût de référencement, marketing, publicité, transport, investissements dans l'outil industriel).

    Avantage concurrentiel des marques leaders.

    Nécessité de réaliser de gros volume pour dégager des marges.

    Une industrie encore atomisée dans les eaux de sources (environ 70 sont indépendantes des principaux opérateurs d'eau embouteillée en France).

    Perspectives de croissance externe pour les leaders.

    Constitution de groupes moyens d'eau embouteillée (St Amand, Castel/Papillaud exploitant Cristalline et Thonon) qui renforcent la concurrence.

    Marché en croissance, peu cyclique.

    Stabilité des performances.

    Nouveaux entrants (Coca-Cola).

    Montée des MDD et des premiers prix.

    Politique de marques. Innovation produits (formats, packaging).

    Erosion des marges (effet prix).

    Maturité du marché français. La consommation par habitant d'eau embouteillée est la plus élevée au monde (trois fois la consommation par habitant aux Etats-Unis).

    Gain de parts de marché par le lancement de nouveaux produits (format, cible clientèle) ou marques.

    Marché saturé en volume et risque de cannibalisation entre marques.

    Des niveaux de consommation par habitant encore faibles dans de nombreux pays.

    Déploiement international :

    · Royaume-Uni, Espagne en Europe,

    · Etats-Unis, Canada,

    · Asie, Amérique Latine avec un potentiel démographique et des problèmes d'approvisionnement et de qualité d'eau

    Lourds investissements pour l'implantation locale de sites d'embouteillage. Frais de transport élevés si choix de l'exportation directe. Certains marchés sont peu solvables.

* L'eau de source et l'eau purifiée ne sont pas concernées.

Réponses du groupe Perrier Vittel

Perrier Vittel privilégie deux types de réponses.

· Les réponses défensives

Le groupe doit faire face à une tension sur les prix liée aux pressions concurrentielles (Danone, eaux de sources régionales et MDD) et au pouvoir de négociation de la grande distribution. Le poids croissant des rabais consentis conjugués à des frais de référencement et marketing en progression entraîne une érosion du prix moyen trois fois net (1) au col.

Perrier Vittel recherche par conséquent des gains de productivité par :

un recentrage sur les activités eaux embouteillées d'où la préparation de la cession de la filiale VDL de Perrier Vittel France et la recherche d'un partenaire pour la filiale Ceisa ;

des plans de restructuration (qui entraînent des réductions d'effectifs) pour accroître la productivité.

Cette recherche de gains de productivité est d'autant plus marquée que le groupe a procédé à de lourds investissements pour adopter, pour nombre de ses marques, l'emballage en PET, matière plastique aux propriétés de transparence et de brillance proches du verre, mais plus chère que le PVC autre matière plastique de conditionnement de l'eau.

· Les réponses offensives

La maturité du marché français (deuxième après les Etats-Unis) et la stabilité des ventes en volume des marques phares Vittel et Contrex (légère reprise de Perrier) conduisent le groupe à prendre les initiatives de déploiement suivantes :

lancement de nouveaux produits (P'tit Vittel pour les enfants, Fu de Perrier) ou de déclinaisons (format un litre pour Hépar, à venir 50 cl pour Perrier) ou encore de nouveaux packaging (bouteille compressible grâce à l'emballage en PET, bouchon sport Vittel) ;

accélération de l'internationalisation, en Europe pour Vittel et Contrex, dans les pays dits émergents d'Asie et d'Amérique Latine avec une eau purifiée Nestlé Pure Life à vocation mondiale. Le concept consiste en effet à associer une source locale, située en périphérie d'une grande agglomération, une ligne d'embouteillage afin d'approvisionner les zones de consommation dans un périmètre restreint et limiter ainsi les frais de transport. Lancée en décembre 1998 au Pakistan, cette eau purifiée et reminéralisée devrait être développée essentiellement sur les marchés émergents (Chine, Inde) où la consommation d'eau embouteillée par habitant est très faible pour des raisons de pouvoir d'achat. Le groupe prévoit trois implantations nouvelles par an. Le Brésil avec Rio de Janeiro est prévu pour le premier semestre 1999 ;

acquisition de nouvelles marques (finalisation de l'acquisition de San Pellegrino fin 1997. La montée dans le capital de l'allemand Ueberkingen pourrait être la prochaine opération du groupe). Ces opérations ont pour objectif d'étoffer le portefeuille-produits avec un positionnement complémentaire (San Pellegrino, eau gazeuse plus haut de gamme que Perrier, est distribuée majoritairement dans le réseau CHR : cafés, hôtels, restaurants) et d'accroître ses parts de marché à l'international.

Perrier Vittel mène une stratégie de croissance extensive afin de réaliser du volume et engage de ce fait des montants élevés d'investissements à la fois de croissance interne (industriels et marketing) et de croissance externe (cf. partie 4).

Gestion de périmètre

Les opérations de croissance externe et les prises de participation
dans les eaux minérales et de sources

    1992

    Groupe Perrier

    acquisition

    France

     

    Vittel

    augmentation de participation

    France

     

    1993

    Korpi*

    prise de participation

    Grèce

     

    Vera

    prise de participation

    Italie

     

    San Bernardo

    prise de participation

    Italie

     

    San Pellegrino

    prise de participation

    Italie

     

    Utopia

    acquisition

    Etats-Unis

     

    Deer Park

    acquisition

    Etats-Unis

     

    Volvic

    cession

    France

    Anciennement groupe Perrier

    Saint-Yorre

    cession

    France

    groupe Perrier

    Vichy

    cession

    France

    groupe Perrier

    Thonon

    cession

    France

    groupe Perrier

    Compagnie Fermière
    de l'Etablissement Thermal de Vichy

    cession

    France

    groupe Perrier

    Société Commerciale d'Eaux Minérales du Bassin de Vichy

    cession

    France

    groupe Perrier

    Pierval

    cession

    France

    groupe Perrier

    1994

    San Bernardo

    augmentation de participation

    Italie

    de 71,8 à 95,0 %

    Vera

    prise de participation

    Italie

    porté à 100%

    San Pellegrino

    augmentation de participation

    Italie

    de 25 % à 46,3 %

    Naleczowianka

    joint venture

    Pologne

     

    1995

    Penaclara

    acquisition

    Espagne

     

    Mineralbrunnen Ueberkingen Teinach *

    augmentation de participation

    Allemagne

    de 4,0 à 17,0 %

    Hidden Spring

    joint venture

    Philippines

     

    Activité produits sucrés de Perrier Vittel

    cession

    France

     

    1996

    Sohat

    Prise de participation

    Liban

    49,0 %

    Perrier Group of America

    augmentation de participation

    Etats-Unis

    montée à 100 %

    Blue Ribbon

    Prise de participation

    Etats-Unis

     

    Mineralbrunnen Ueberkingen Teinach *

    augmentation de participation

    Allemagne

    de 17,0 à 34,3 %

    1997

    La Asuncion

    augmentation de participation

    Mexique

    de 50 à 100%

    Laurentian et Acquapur

    Prise de participation

    Etats-Unis

     

    Long An

    augmentation de participation

    Viêt-nam

    de 33 à 43 %

    San Pellegrino

    augmentation de participation

    Italie

    portée à 99,98 %

* Ne font pas partie du périmètre de Perrier Vittel SA. Source : rapports annuels et CGR 1997

Depuis l'acquisition de Perrier en 1992, Nestlé a opéré plusieurs opérations d'envergure dans le domaine des eaux minérales en privilégiant des prises de participations dans diverses sociétés avec une montée progressive dans le capital de ces dernières (San Pellegrino, PGA avec le rachat des minoritaires en 1996 pour 1 144 MFRF).

Nestlé a consacré depuis 1992 près de 16 milliards de francs à ces multiples opérations (en comptant la prise de participation dans Ueberkingen). Les cessions opérées en France (dont une partie sur décision de la Commission des Communautés Européennes) ont financé partiellement les investissements de Perrier Vittel (Volvic, Vichy, Thonon) et les déficits de la marque Perrier.

Perrier Vittel envisagerait de se séparer de la Sablière du Ventoux, de VDL (Verrerie du Languedoc) et de trouver un partenaire pour CEISA (fournisseur des emballages plastiques de Perrier) dans le cadre de futures rationalisations industrielles (désintégration).

Enjeux et perspectives

Quatre enjeux peuvent être relevés :

· Gestion de fortes pressions concurrentielles

En premier lieu, le challenger de Perrier Vittel, le groupe Danone, opère une offensive, en France dans les opérations promotionnelles et de communication suite à son déférencement temporaire chez Intermarché. Il prend par ailleurs depuis 1996 le virage de l'internationalisation en lançant Dannon Water aux Etats-Unis (à partir d'une source au Canada) puis en rachetant Aqua (leader de l'eau embouteillée à bas prix en Indonésie et sur le marché asiatique avec une production de près d'un milliard de litres). Une autre acquisition en Chine en 1998 place désormais Danone devant Perrier Vittel en Asie.

Par ailleurs, de nouvelles menaces concurrentielles pèsent sur Perrier-Vittel. La mise en _uvre de la loi Galland sur les relations entre fournisseurs et distributeurs (interdiction de la revente à perte) modifie l'environnement concurrentiel de Perrier Vittel. Elle s'est traduite en 1997 par des hausses de prix sensibles pour les marques leaders (diminution des rabais), favorisant le développement des eaux de source sous marques régionales et MDD (marques de distributeurs) sur le segment des eaux plates et de plus en plus également sur le segment des eaux gazeuses. Une autre menace est la volonté de Coca-Cola de faire de l'eau embouteillée l'un de ses axes de développement pour les prochaines années.

Cette intensification de la pression concurrentielle implique pour Perrier Vittel de soutenir ses marques et d'accentuer sa stratégie de différenciation via l'innovation-produit (format, cible clientèle, packaging), les efforts promotionnels ou encore de revoir le positionnement de certaines de ses marques.

· Maîtrise des coûts de transport et de gestion des stocks

L'exportation d'eau embouteillée génère des frais de transport élevés d'où la recherche d'économies en délocalisant la production. Les groupes cherchent à exploiter des sources dans de nouvelles zones géographiques, y implantent des capacités de production locales et gèrent ainsi de nouvelles marques d'eau embouteillée.

Fortement dépendants des conditions climatiques, les groupes d'eau embouteillée supportent aussi des coûts élevés de gestion de stock en raison des fluctuations de la demande. Ils recherchent à améliorer la fiabilité des prévisions de commandes (amélioration des flux d'information tant internes qu'externes avec les distributeurs). Perrier Vittel France a dans ce cadre mis en place une supply chain (opérationnelle en 1998 en France avant d'être étendue à d'autres pays).

· Faire face à la maturité des marchés français et européens

Le niveau élevé de consommation par habitant d'eau embouteillée en France et dans d'autres pays européens conduit les groupes à rechercher des relais de croissance dans des zones où ce taux de consommation par habitant est encore faible : Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni et Espagne en Europe ou encore les pays d'Asie et d'Amérique latine. Perrier Vittel est fortement implanté aux Etats-Unis, aujourd'hui son premier marché. Le lancement de Nestlé Pure Life au Pakistan puis au Brésil et dans d'autres pays d'Asie essentiellement (Inde, Chine) illustre cette recherche de relais de croissance dans des zones avec un potentiel démographique et des problèmes récurrents d'approvisionnement et de qualité d'eau. Il est toutefois nécessaire pour le groupe de conserver une position forte sur ses marchés de référence (Europe, Etats-Unis) pour mieux absorber les soubresauts que connaissent ponctuellement (Asie et Brésil actuellement) ces marchés dits émergents et pour financer ce déploiement coûteux (investissements).

· Compenser le déclin du réseau CHR par un référencement dans de nouvelles formes de distribution

Les ventes d'eaux embouteillées enregistrent une baisse sensible en CHR (- 20 % pour Vittel depuis 1994 ; San Pellegrino fait figure d'exception grâce à son positionnement haut de gamme et traditionnellement ancré dans le circuit CHR). Parallèlement le nombre de cafés diminue. Ce recul des ventes en CHR peut trouver une compensation dans la montée en puissance de nouvelles formes de distribution (cafétérias, stations services, fast-food, distributeurs automatiques). Cela suppose notamment d'adapter les formats de bouteille (50 cl, 33 cl pour les distributeurs automatiques) ou le packaging (dans les fast-food).

Perrier Vittel se trouve dans une phase d'investissement et de mise aux standards du groupe Nestlé, phase consommatrice de liquidités (investissements industriels structurellement supérieurs à la capacité d'autofinancement du groupe depuis 1994). Dans les prochaines années, le groupe entrera très certainement dans une phase de consolidation où la priorité sera de dégager des liquidités compte tenu d'exigences financières sans doute croissantes de Nestlé. L'eau qui mobilise des moyens importants devra certainement s'affirmer non seulement comme un vecteur de croissance mais également comme un contributeur significatif aux résultats alors même que le renforcement de la concurrence pèsera sur les marges.

Performances financières

Chiffre d'affaires

Evolution du chiffre d'affaires par activités

    En MFRF

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    TMCA
    (%)

    Chiffre d'affaires

    10 308

    10 984

    11 095

    11 626

    13 415

    + 6,8

    Variation annuelle (%)

    nd

    + 6,6

    + 1,0

    + 4,8

    + 15,4

     

    dont eaux France *

    3 514

    3 809

    3 882

    3 642

    3 758

    + 1,7

    dont eaux autres Europe

    1 801

    1 771

    1 867

    1 904

    2 006

    + 2,7

    dont eaux Amérique du Nord

    3 155

    3 511

    3 566

    4 273

    5 629

    + 15,6

    dont eaux reste du monde

    275

    340

    367

    441

    537

    + 18,2

    dont activités annexes

    1 563

    1 553

    1 413

    1 366

    1 485

    - 1,3

* à l'exclusion des ventes aux filiales étrangères du groupe

Le chiffre d'affaires de Perrier Vittel a connu sur les cinq dernières années une croissance soutenue de 6,8 % par an en moyenne. Cette bonne évolution est surtout le fruit de l'année 1997 marquée par une reprise sur tous les marchés grâce à des conditions climatiques favorables. C'est notamment le marché nord-américain qui tire la croissance, grâce d'une part, à une hausse de près de 20 % des volumes et, d'autre part, à un effet de change très favorable (progression de 13,6 % du cours du dollar par rapport au franc).

Sur la période, le poids du marché américain est devenu prépondérant. Toutefois, l'intégration globale de San Pellegrino, en 1998 (3 108 MF de chiffre d'affaires en 1997), devrait accroître la part réalisée dans les autres pays d'Europe.

Structure du chiffre d'affaires par zone géographique

    1993

    1997

La croissance de l'activité de Perrier Vittel entre 1993 et 1997, surtout le fruit d'une progression en volume. Certaines opérations de croissance externe n'ont pas eu d'incidence car le groupe a procédé par prise de participation d'où une consolidation par mise en équivalence (San Pellegrino).

Décomposition de la variation du chiffre d'affaires entre 1993 et 1997

    Effet volume

    + 40,7 %

    Effet prix

    - 5,2 %

    Effet change

    - 5,3 %

    Effet périmètre

    0 %

Notons par ailleurs, que Perrier Vittel n'intègre pas l'ensemble de l'activité eaux de Nestlé. En effet, hors périmètre de consolidation se trouvent :

    · Blaue Quellen (Allemagne), avec 5,5 milliards de chiffre d'affaires dont un milliard dans les eaux et le solde dans les soft drink et la bière,

    · Perrier Vittel UK (220 MF de chiffre d'affaires),

    · Perrier Japon (180 MF de chiffre d'affaires),

    · Korpi (Grèce, 62 MF de chiffre d'affaires),

    · Nestlé Sources Tianjin (Chine) en démarrage.

Au total, la branche eaux de Nestlé réalise 18 543 MF de chiffre d'affaires en 1997, en progression de 11,8 % par rapport à 1996.

Marges

Evolution de la valeur ajoutée

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    TMCA (%)

    Valeur ajoutée

    4 233

    4 021

    4 467

    5 099

    + 6,3

    Taux de valeur ajoutée (en %)

    38,5

    36,2

    38,4

    38,0

     

Evolution des dépenses d'exploitation

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    TMCA
    (%)

    Coût de production des produits vendus

    5 291

    5 871

    5 798

    6 325

    + 6,1

    Frais de distribution

    1 200

    1 311

    1 485

    1 881

    + 16,0

    Frais de marketing

    1 177

    1 130

    1 196

    1 342

    + 4,4

    Autres frais commerciaux et d'administration

    3 917

    3 420

    3 719

    4 453

    + 4,3

La valeur ajoutée progresse à un rythme inférieur à celui du chiffre d'affaires ce qui entraîne une érosion du taux de valeur ajoutée. Les effets prix défavorables sur les ventes de cols ont été compensés par la baisse du prix des matières plastiques (notamment exprimés en dollars). En revanche, les frais de distribution augmentent sensiblement du fait du poids grandissant de la filiale américaine PGA (activité à la fois de producteur et de distributeur à domicile). Enfin, le groupe a cherché à contenir ses dépenses administratives et de gestion commerciale, ce qui correspond à un souci de rationalisation, mais aussi ses dépenses marketing, ce qui se traduit par un moindre soutien aux marques.

Evolution des taux de marge

    En %

    1994

    1995

    1996

    1997

    TMCA (%)

    Taux de marge brute d'exploitation : EBE/CA

    11,7

    10,0

    11,5

    12,1

    + 1,1

    Taux de marge industrielle : EBE/VA

    30,5

    27,8

    30,0

    31,9

    + 1,5

    Taux de marge d'exploitation :
    Résultat d'exploitation/CA

    5,2

    4,4

    5,4

    5,6

    + 2,5

L'année 1997 a permis un redressement des taux de marge qui avaient subi une forte chute en 1995 sous l'effet d'une hausse du prix des matières plastiques et d'effets de change défavorables. A ceci s'ajoute l'effet des rationalisations.

Evolution du résultat d'exploitation par zone géographique

Les contributions par zone géographique doivent être analysées avec prudence compte tenu des effets susceptibles de biaiser l'interprétation (effets de change, prix de cessions internes, type de spécialisation industrielle/commerciale).

Le résultat d'exploitation des sociétés de production et commercialisation françaises reste faible et décroît sur la période. Entre 1993 et 1997, il est passé de 3 % du chiffre d'affaires à 1,5 % du chiffre d'affaires. Au contraire, l'activité américaine rapporte une marge élevée et croissante. Elle constitue aujourd'hui la principale source de trésorerie d'exploitation. De même, Perrier a su redresser sa filiale brésilienne et les activités du reste du monde fournissent aujourd'hui un niveau de marge satisfaisant mais contribuent encore de manière faible.

Autofinancement

Evolution de l'autofinancement

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    Cumul

    EBE

    1 290

    1 117

    1 340

    1 626

    5 373

    - variation du BFR

    316

    - 119

    - 279

    910

    828

    - Investissements d'exploitation

    1 064

    1 135

    936

    1 124

    4 259

    (taux d'investissement/VA) (%)

    25,1

    28,2

    21,0

    22,0

     

    = DAFIC

    - 90

    101

    683

    - 408

    286

Le renouvellement des moyens d'exploitation (investissements d'exploitation + investissements dans les variations du cycle d'exploitation) n'a pu être couvert par les ressources d'exploitation de Perrier Vittel durant la période. Il faut signaler que le taux d'investissement, bien qu'en baisse, reste élevé pour le secteur.

Evolution des investissements financiers nets des cessions

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    Cumul

    Investissements financiers

    2 431

    152

    2 037

    134

    4 754

    Cessions

    59

    0

    147

    0

    206

    Total

    2 372

    152

    1 890

    134

    4 548

Les investissements financiers de Perrier Vittel ont été particulièrement importants sur les quatre derniers exercices. Ils ont même dépassé le montant des investissements industriels. Dans le même temps, les cessions ont été faibles, aboutissant à une charge financière considérable (l'essentiel des cessions est cependant antérieur à 1994). Ces opérations financières sont dues essentiellement à la poursuite de la montée dans le capital de San Pellegrino pour 1,9 milliards de francs en 1994 et au rachat des minoritaires de PGA pour 1,9 milliards de francs en 1996.

Répartition de la valeur ajoutée

    1994

    1997

Perrier Vittel a réduit la part de la valeur ajoutée allouée au personnel entre 1992 et 1994. La part revenant à l'entreprise s'est fortement contractée de 21 % en 1994 à 2 % en 1997. Ce dernier exercice est marqué surtout par le poids élevé des frais financiers (lié à l'endettement croissant contracté en raison de la politique de croissance externe non autofinancée) et de l'exceptionnel. Les provisions pour restructuration (644 MF) expliquent l'essentiel des charges exceptionnelles de 1997.

Coûts de restructuration

Perrier Vittel a eu recours de manière limitée entre 1993 et 1996 aux restructurations, malgré un résultat net déficitaire depuis 1994. Depuis, Nestlé a décidé d'entamer de profondes restructurations, notamment en France afin de revenir à des niveaux de marge opérationnelle plus conformes à la norme du groupe. Cette politique s'est notamment traduite par un plan de réduction du personnel du site de Vergèze dont l'incidence comptable au niveau de Perrier Vittel France SA est la suivante :

Coûts de restructuration Vergèze en 1997

    En millions de francs

    Embouteillage

    Verrerie

    Total

    Prise en charge des salaires des
    personnels en attente de reclassement

    71,4

    32,6

    104,0

    Indemnités (départ, mi-temps)

    226,6

    71,4

    298,0

    Coût de fonctionnement du CDA,
    prêts Sodie (dépréciés) et charges diverses

    52,0

    46,0

    98,0

    Total

    350,0

    150,0

    500,0

Source : AEC

Par ailleurs, des restructurations de moindre ampleur sont également prévues chez VDL pour lesquelles 150 MF ont été provisionnés en 1997 et également aux États-Unis chez PGA qui fait l'objet d'une dotation aux provisions de restructuration de 78 MF.

Affectation des dotations aux provisions pour restructuration
du groupe Perrier Vittel en 1997 (en MFRF)

Source : CGR

Ces plans engendrent un montant de dotation aux provisions de 644 MF à comparer à un résultat d'exploitation de 755 MF.

La charge d'impôts

Evolution de la charge d'impôt

    en MFRF

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Total

    Résultat imposable (1)

    3 784

    31

    - 340

    - 811

    - 399

    2 265

    Impôts

    - 516

    - 122

    - 91

    + 175

    + 331

    - 809

(1) Hors dotation amortissement goodwill et résultat des sociétés mises en équivalence en 1994 et 1995

Source : CGR

Répartition de la charge d'impôt

    en MFRF

    1996

    1997

    France

    - 320

    - 409

    Autres Europe

    44

    3

    Amérique du Nord

    132

    121

    Reste du monde

    6

    - 6

    Total (cumul reporting)

    - 138

    - 291

Source : CGR

Les insuffisantes performances d'exploitation de Perrier Vittel ces dernières années auxquelles s'ajoute le poids des frais financiers nets multiplié par plus de quatre entre 1994 et 1997 conduisent à un résultat imposable négatif depuis 1995. La faiblesse du résultat d'exploitation des sociétés françaises (12 MF en 1997) rapportée à des charges financières nettes élevées (- 588 MF en 1997) conduit à une perte avant impôt de près de 900 MF. De ce fait, Perrier Vittel cumule en 1996 et 1997 un crédit d'impôt de près de 730 MF, qui induit que la société ne paiera pas d'impôt en France dans les prochaines années.

La rentabilité

Evolution des rentabilités économique et financière

La rentabilité économique se redresse en fin de période grâce à des ventes en forte croissance qui permettent de mieux amortir les frais fixes ainsi qu'à des effets de change favorables et au maintien du prix des matières plastiques. La faiblesse des rentabilités économiques est liée également aux survaleurs (goodwill) dont certaines ne contribuent pas aux résultats d'exploitation car elles sont le fruit de participations mises en équivalence. C'est notamment le cas pour le goodwill de San Pellegrino (309 MFRF fin 1997).

Cette amélioration des performances ne se retrouve pas dans la rentabilité financière, dégradée par des charges financières élevées (mesurées par la part des frais financiers dans le chiffre d'affaires) et un accroissement des charges exceptionnelles.

La rentabilité économique est très faible en France où, depuis 1995, elle se situe en dessous de 2 %. Elle dépasse largement les 10 % pour les sociétés étrangères qui supportent même des frais d'administration et de production.

Structure financière

Evolution de la structure financière

    en %

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Taux d'endettement net/Fonds propres

    48,0

    98,3

    95,9

    163,7

    205,0

L'excédent de trésorerie d'exploitation n'a pas permis de couvrir le financement du renouvellement de l'appareil de production. Cette insuffisance de ressources a été accrue par les investissements financiers financés par endettement. Alors que le niveau d'endettement net normatif se situe à un taux proche de 100 %, Perrier Vittel dépasse les 200 % à la fin de 1997. Toutefois, cette situation particulière est à replacer dans le contexte de l'appartenance au groupe Nestlé qui lui n'affiche qu'un taux d'endettement net de 21 %. Perrier Vittel est solidement adossé. Ce déséquilibre provient d'une politique d'investissement offensive et d'une relative sous-capitalisation.

La politique d'investissement

Les investissements d'exploitation du groupe

Évolution des investissements (1) d'exploitation * du groupe Nestlé
(en milliards de francs)

* Chiffres comprenant les investissements de siège et en recherche et développement.

(1) Convertis au taux de change annuel moyen historique.

Source : rapport annuel

Compte tenu des effets de change (dus à la conversion du CHF en FRF), les investissements d'exploitation du groupe ont varié entre 12 et 13 milliards de francs de 1992 à 1997. En francs suisses, l'enveloppe annuelle n'est jamais passée sous les 3 milliards de CHF avec une année 1997 marquée par un pic à 3 261 MCHF (phénomène qui n'apparaît pas sur les données converties en francs ).

L'effort d'investissement a en revanche tendanciellement ralenti, ce qui s'explique par :

    · une recherche d'amélioration de la rentabilité économique par optimisation du montant du capital économique investi. Le groupe a ainsi engagé depuis 1993 des restructurations dans plusieurs de ses divisions pour rationaliser son dispositif industriel ;

Les principales opérations de rationalisation du groupe Nestlé
de 1992 à 1997

    Activités

    Cession d'activités

    Nombre
    de fermetures d'usines

    Année

    Pays

    Plats préparés, produits pour cuisiner et activités diverses

    Hôtellerie -
    restauration

    Stouffer

    -

    1992-1993

    -

    Pâtes -
    haricots en boîte

    -

    -

    1996

    Canada

    Viande fraîche

    -

    -

    1996

    Allemagne

    Charcuterie

    -

    -

    1996

    Suède

    Produits de tomates

    Contadina

    2

    1997

    Etats-Unis

    Produits culinaires

    -

    3

    1997

    Allemagne, Mexique

    Produits laitiers, glaces et nutrition

    Produits laitiers

    Favorite Foods

     

    1993

    Etats-Unis

    Produits diététiques

    Nestlé
    Reform Waren

     

    1997

    Allemagne

    Fromages

    Locatelli

    1

    1997

    Italie

    Produits laitiers

     

    1

    1997

    Brésil

    Glaces

     

    3

    1997

    Malaisie, Brésil,
    Royaume-Uni

    Chocolats et confiseries

    Chocolat

    Sarotti

    -

    1997

    Allemagne

    Chocolat

    -

    1

    1997

    Belgique

    Chocolat et Confiserie

    -

    1

    1997

    Venezuela

    Confiserie

    -

    1

    1997

    Mexique

Source : rapport annuel

Ces rationalisations ont toutefois été opérées à la marge. Le nombre des sites de production du groupe dans le monde est quasi inchangé (toutes activités confondues) sur la période 1994-1997.

Evolution du nombre de sites de production du groupe Nestlé dans le monde (unités)

    · une politique active de désendettement menée à partir de 1993 suite aux importantes acquisitions réalisées en 1992 (Perrier notamment) qui avaient dégradé la structure financière du groupe. Celui-ci a cherché à reconstituer rapidement ses marges de man_uvre financières ;

Variation de l'endettement net du groupe Nestlé (1)
(en milliards de FRF)

(1) Converti au taux de change annuel moyen historique Source : rapports annuels

    · la nécessité d'investir dans la promotion, la publicité pour soutenir les marques du groupe (frais de marketing). Ces quasi investissements (au sens comptable du terme) sont stratégiques dans le domaine des produits de grande consommation et ce d'autant plus que les marchés sont matures et concurrentiels.

Répartition des investissements d'exploitation par division

    En millions de CHF

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Produits laitiers, nutrition et glaces

    Investissements

    725

    620

    667

    732

    745

    Part (%)

    30,3

    27,3

    29,6

    32

    32,1

    Boissons

    Investissements

    620

    574

    618

    586

    629

    Part (%)

    25,9

    25,3

    27,4

    25,6

    27,1

    Plats préparés et produits pour cuisiner

    Investissements

    541

    501

    446

    450

    445

    Part (%)

    22,6

    22,1

    19,8

    19,7

    19,2

    .../...

    Chocolat et confiserie

    Investissements

    445

    461

    378

    433

    435

    Part (%)

    18,6

    20,3

    16,8

    18,9

    18,8

    Produits pharmaceutiques

    Investissements

    62

    115

    147

    84

    66

    Part (%)

    2,6

    5,1

    6,5

    3,7

    2,8

    Total

    2 393

    2 271

    2 256

    2 285

    2 320

    Investissement d'exploitation/CA (%)

    4,2

    4,0

    4,0

    3,8

    3,3

NB : Les investissements ne tiennent pas compte des investissements en immobilisation liés à l'administration, la distribution et la recherche et développement.

Source : rapport annuel

Sur les cinq dernières années, la part des investissements allouée aux boissons et aux produits laitiers augmente aux dépens essentiellement de celle allouée aux plats préparés et produits pour cuisiner hors pharmacie (difficilement comparable avec les autres activités). Le groupe a investi prioritairement ses ressources sur les divisions les plus profitables.

Profitabilité comparée des divisions * (en %)

* Résultat opérationnel/chiffre d'affaires.

Source : rapport annuel

Place de la France dans la production

Production d'eau embouteillée de Nestlé par zone géographique en 1997
y compris San Pellegrino (millions de litres)

Source : CGR

La France (qui se caractérise par une consommation par tête très élevée) occupe une part prépondérante dans la production d'eau embouteillée du groupe. C'est la troisième zone pour la production de Nestlé alors que pour les même bases de répartition géographique, c'est le quatrième marché ex-æquo avec l'Amérique latine. L'exportation joue un rôle important dans les ventes de certaines marques françaises.

Part de l'export dans quelques grandes marques du groupe
Perrier Vittel en 1997 (en %)

Source : CGR

Place de la France dans les investissements

Évolution des investissements d'exploitation par zone géographique

    En MRFR

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    France

    438

    452

    393

    504

    519

    Variation (%)

    -

    + 3,2

    - 13,0

    + 28,2

    + 3,0

    Europe

    274

    191

    179

    104

    163

    Variation (%)

    -

    - 30,2

    - 6,3

    - 41,9

    + 56,7

    Amérique du Nord

    248

    384

    673

    374

    453

    Variation (%)

    -

    + 54,8

    + 75,2

    - 44,4

    + 21,1

    Reste du monde

    22

    37

    19

    43

    159

    Variation (%)

    -

    + 68,1

    - 48,6

    + 126,3

    x 3,7

    Total

    982

    1 064

    1 264

    1 025

    1 294

    Variation (%)

    -

    + 8,4

    + 18,8

    - 18,9

    + 26,2

Source : CGR d'après reporting

Structure des investissements par zones géographiques

Source : CGR

La France capte la plus grande partie des investissements. Sa part est passée en dessous de 40 % en 1995 en raison de la priorité accordée aux Etats-Unis (construction d'usines). En France, la forte progression de 1996 est liée essentiellement au passage de lignes au PET (un plastique plus transparent et plus facilement recyclable, notamment pour Contrex et Vittel). Le phénomène marquant en 1997 est la multiplication par un facteur proche de quatre des investissements dans les pays dits émergents (modernisation au Brésil pour préparer le lancement de l'eau Nestlé et augmentation des capacités d'embouteillage au Liban).

Effort d'investissement en France

Taux d'investissement par zone géographique * (en %)

* Calculé par rapport au chiffre d'affaires groupe hors activités annexes.

Source : CGR

À la réserve près que le chiffre d'affaires pris en compte pour calculer cet indicateur varie selon les documents (sans modifier substantiellement la portée des conclusions), on remarquera que le groupe Perrier Vittel a présenté en France un taux d'investissement qui fait figurer ce marché comme une priorité du groupe.

En 1996 et 1997, l'effort a été intensifié tout en restant très en dessous du taux du reste du monde vers lequel le groupe se déploie de manière volontariste, pour trouver des relais de croissance.

Cette évolution s'inscrit dans une démarche offensive du groupe Perrier Vittel qui a consenti simultanément d'importants efforts tant en croissance interne qu'en croissance externe, ce qui s'est traduit mécaniquement par un alourdissement de l'endettement net.

Chiffres clés du financement des investissements

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    Cumul

    DAFIC

    - 90

    101

    683

    - 408

    286

    Investissements financiers nets

    2 372

    - 152

    1 890

    452

    4 562

    Variation de l'endettement net

    + 2 495

    - 40

    + 2 633

    + 726

    + 5 814

Source : CGR

Le groupe est en position investisseuse. Cette tendance ne s'est pas démentie fin 1997 (rachat du solde du capital de San Pellegrino) qui a pesé sur 1998 en trésorerie. La contrainte financière qui en résulte milite logiquement pour de nouvelles cessions d'actifs.

L'emploi
Evolution des effectifs du groupe Perrier Vittel

    Unités

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Europe

    Variation en %

    Part en %

    99 192

    + 8,4

    45,5

    95 648

    - 3,6

    45,6

    95 071

    - 0,6

    44,7

    96 655

    + 1,7

    43,9

    98 851

    + 2,3

    44,7

    92 356

    - 6,6

    40,9

    Amériques

    Variation en %

    Part en %

    83 496

    + 9,5

    38,3

    77 400

    - 7,3

    36,9

    77 843

    + 0,6

    36,6

    78 822

    + 1,3

    35,8

    73 862

    - 6,3

    33,4

    78 807

    + 6,7

    34,9

    Autres

    Variation en %

    Part en %

    35 317

    + 5,8

    16,2

    36 707

    + 3,9

    17,5

    39 773

    + 8,3

    18,7

    44 695

    + 12,4

    20,3

    48 431

    + 8,4

    21,9

    54 645

    + 12,8

    24,2

    Total

    Variation en %

    218 005

    + 8,4

    209755

    - 3,8

    212 687

    + 1,4

    220 172

    + 3,5

    221 144

    + 0,4

    225 808

    + 2,1

Source : rapport annuel

La croissance des effectifs est, à l'issue de chaque exercice, faiblement positive. 1992 et 1993 sont de ce point de vue atypiques :

· 1992 : croissance de + 8,4 % qui s'explique avant tout par l'acquisition de Perrier et de Cokoladovny,

· 1993 : repli de - 3,8 % qui s'explique par des opérations de cessions dont, principalement celle de Stouffer Hotels.

Sur les quatre dernières années, on observe une nette augmentation des effectifs dans les autres pays (c'est-à-dire essentiellement en Asie) aux dépens des deux autres zones, et plus particulièrement, de l'Europe. L'augmentation des effectifs pour 1997 s'explique essentiellement par les opérations de croissance externe que le groupe a réalisé, notamment au Canada et au Pérou pour la zone Amérique, et aux Philippines et en Chine, pour le reste du monde, ainsi que par les embauches rendues nécessaires par la croissance de l'activité (dans les zones Amérique, Asie et Océanie essentiellement).

Au contraire, les effectifs reculent en Europe dans le cadre de cessions, de restructurations ou encore de fermetures de sites.

Sur l'ensemble de ces effectifs, en 1997, environ 60 % relèvent de la production et 40 % de l'administration et des ventes.

Evolution des effectifs du groupe Perrier Vittel

Les effectifs de la branche eaux embouteillées au niveau mondial représentent 7 % des effectifs totaux du groupe Nestlé (y compris San Pellegrino, sans Fiuggi). L'évolution des effectifs du groupe Perrier Vittel est influencée par les modifications de périmètre.

Il faut souligner que ces données ne permettent pas de mesurer le recours à l'emploi saisonnier, aux contrats à durée déterminée et à l'intérim.

Evolution des effectifs par zone géographique

    Unités

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    France

    Variation en %

    Part en %

    6 962

    -

    62,3

    6 111

    - 12,2

    50,5

    5 997

    - 1,9

    50,6

    5 508

    - 8,2

    47,4

    5 360

    - 2,7

    44,2

    5 334

    - 0,5

    43,0

    Amérique du Nord

    Variation en %

    Part en %

    3 585

    -

    32,1

    4 279

    + 19,4

    35,4

    4 105

    - 4,1

    34,6

    4 205

    + 2,4

    36,2

    4 328

    + 2,9

    35,7

    4 716

    + 9,0

    38,0

    Europe (hors France)

    Variation en %

    Part en %

    609

    -

    5,4

    1 163

    + 91,0

    9,6

    982

    - 15,6

    8,3

    1 038

    + 5,7

    8,9

    1 137

    + 9,5

    9,4

    1 269

    + 11,6

    10,2

Reste du monde

Variation en %

Part en %

20

-

0,2

540

n.s.

4,5

768

+ 42,2

6,5

859

+ 11,8

7,5

1 299

+ 51,2

10,7

1 083

- 16,6

8,8

Total

Variation en %

11 176

-

12 093

+ 8,2

11 852

- 2,0

11 610

- 2,0

12 124

+ 4,4

12 402

+ 2,3

Source : CGR

La France représente le pays où les effectifs sont les plus nombreux, mais leur nombre décroît régulièrement et parfois fortement (notamment en 1993 et 1995). Ceci s'explique par les cessions d'actifs intervenues suite à l'acquisition de Perrier et par les restructurations qui ont touché les sites français. Entre 1992 et 1997, les effectifs français ont ainsi diminué de plus de 20 %, soit - 1 628 personnes.

Les effectifs progressent dans les autres pays européens sous l'effet des opérations de croissance externe. En poids relatif, la place de la France dans les effectifs est ramenée de 62,3 % en 1992 à 43 % en 1997.

Evolution des effectifs du groupe Perrier Vittel * (unité)

* Hors San Pellegrino.

Source : CGR

Hors Europe, la croissance des effectifs du pôle eaux est importante en Amérique du Nord mais, plus encore, dans les autres pays puisque les pays émergents constituent une cible prioritaire pour le groupe.

Pour la seule année 1997, les effectifs ont augmenté de 278 personnes ; les mouvements principaux ont été les suivants :

· + 202 personnes aux Etats-Unis du fait de la poursuite du développement dans cette zone ;

· + 246 personnes au Liban qui correspond à l'entrée dans le périmètre de consolidation de la société Sohat ;

· - 251 personnes aux Philippines : la prise de contrôle d'Hidden Spring en 1996 s'est accompagnée d'une modernisation industrielle et d'une réduction de près de la moitié des effectifs.

Principales variations 1997/1996 des effectifs par pays

Source : CGR

Au total, il faut souligner que le poids des effectifs français et européens est plus important dans le pôle eaux que dans le groupe dans son ensemble, mais parallèlement, le mouvement de rééquilibrage progressif des effectifs dans la zone France ou Europe vers les pays non européens est plus marqué dans le pôle eaux que ce qui peut être observé au niveau du groupe dans son ensemble. Ceci traduit un effet de rattrapage.

Evolution des effectifs de Perrier Vittel France

Afin de pouvoir reconstituer une série historique, nous avons été contraints de présenter ci-dessous l'évolution des effectifs France, à partir des informations établies par le groupe Perrier Vittel selon les normes internes du groupe Nestlé (« comptabilité reporting ») et non pas en reprenant les évolutions de Perrier Vittel France qui n'existe dans son périmètre actuel que depuis 1997. Suite à la fusion de plusieurs sociétés, qui s'est accompagnée de la création de PVF, les comparaisons inter-annuelles sont biaisées.

Évolution des effectifs des principales sociétés françaises

     

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Unités

               

    Var. 97/96

    Var. 97/93

    Sociétés de production
    et de commercialisation

    5 839

    5 648

    5 252

    5 090

    4 884

    - 206

    - 955

    · Perrier Vittel (ex-GGS) (1)

    3 521

    3 215

    2 884

    2 691

    3 939

    + 1 248

    + 418

    · VDL

    639

    612

    577

    560

    572

    + 12

    - 67

    · Vittel (1)

    1 314

    1 131

    1 107

    1 142

     

    - 1 142

    NS

    · Quézac (1)

       

    12

    19

     

    - 19

    NS

    · NSF (1)

     

    320

    292

    297

     

    - 297

    NS

    · Ceisa

    229

    207

    217

    217

    216

    - 1

    - 13

    · Plancoët

    61

    61

    59

    40

    40

    0

    - 21

    · Ribeauvillé

    57

    58

    54

    53

    53

    0

    - 4

    · Col St Jean

     

    30

    32

    31

    26

    - 5

    (2) - 4

    · St Lambert

    18

    17

    18

    21

    22

    1

    + 4

    · Société des Eaux Minérales d'Arcachon

         

    19

    16

    - 3

    NS

    Hôtels, casinos

    139

    166

    149

    142

    137

    - 5

    - 2

    · Vosgienne d'Hôtellerie

    46

    50

    48

    44

    37

    - 7

    - 9

    · Lorraine de Grands Hôtels

    33

    33

    14

    14

    14

    0

    - 19

    · Lorraine de Thermalisme & Cure

    60

    54

    47

    44

    46

    + 2

    - 14

    · Casino de Contrexéville

     

    29

    40

    40

    40

    0

    (2) + 11

    Holdings et autres sociétés

    100

    100

    107

    128

    291

    + 163

    + 191

    · Perrier Vittel SA (ex-NSI SA)

     

    17

    15

    15

    14

    - 1

    (2) - 3

    · Perrier Vittel MT (ex-NSIS)

     

    69

    78

    93

    254

    + 161

    + 185

    · SFER

         

    7

    12

    + 5

    NS

    · Agrivair

    6

    7

    7

    10

    11

    + 1

    + 5

    · Sellier Leblanc Gestion

    15

    7

    7

    3

     

    - 3

    NS

    · Wallon (3)

    79

               

    Total France

    6 078

    5 914

    5 508

    5 360

    5 312

    - 48

    - 766

(1) Fusion en 1997 de GGS, Quézac, NSF et Vittel SA.

(2) Depuis 1994.

(3) Sortie du périmètre en 1994. Source : CGR

La réduction des effectifs s'élève à - 12,6 % entre 1993 et 1997 et à - 10,2 % entre 1994 et 1997.

Les baisses d'effectifs en France sont dues avant tout à des mesures prises sur les sites de Vergèze et de Vittel ainsi qu'à VDL. Hormis pour VDL, ces réductions d'effectifs ne sont pas reflétées dans le tableau ci-dessus à cause des modifications de périmètre intervenues et des regroupements opérés au sein de Perrier Vittel (ex-GGS).

L'augmentation des effectifs de PVMT renvoie à un phénomène de transferts internes de personnel cadre et support technique en provenance d'autres entités vers cette structure.

La tendance à la réduction des effectifs en France devrait se poursuivre dans le contexte de poursuite des opérations de réorganisation, de restructurations et de cessions :

    · plan eaux plates pour le site Est (Vittel Contrex) et restructurations sur le site Sud (Vergèze) ;

    · plan de licenciement en 1998 chez Ceisa (- 50 emplois sur 200) avec la volonté de trouver un partenaire permettant un désengagement progressif du groupe dans cette société de production et d'impression de films plastiques ;

    · projet de cession de VDL (verrerie) qui s'accompagne de la décision de céder la Sablière du Ventoux ;

    · mise en place de la Supply Chain qui vise à assurer la coordination entre la production et la fonction commerciale.

Effectifs de Perrier Vittel France par catégorie

Les données présentées ici concernent le périmètre de Perrier Vittel France SA (comptes sociaux), dans la mesure où nous ne disposons pas de ce type d'informations au niveau de la « comptabilité reporting » du groupe Perrier Vittel. Suite à la restructuration juridique de PVF, les comparaisons ne sont possibles qu'avec l'exercice 1996.

· Par structure de qualification

Structure de qualification de Perrier Vittel France
(en effectif moyen interne)

    1996

    1997

Sur les quatre derniers exercices, l'évolution de la structure de qualification sur les trois principaux sites de Perrier Vittel France a été la suivante :

Structure de qualification des trois principaux sites de Perrier Vittel France

    Effectif
    moyen
    interne

    1994

    1995

    1996

    1997

     

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Nombre

    %

    Contrex

    IC

    20

    1,8

    18

    1,6

    19

    1,7

    17

    1,6

    ETAM

    235

    20,8

    237

    21,3

    234

    21,1

    238

    22,0

    Ouvriers

    875

    77,4

    859

    77,1

    856

    77,2

    825

    76,4

    Total

    1 130

    100,0

    1 114

    100,0

    1 109

    100,0

    1 080

    100,0

    Vittel

    IC

    86

    6,5

    84

    6,4

    76

    5,9

    53

    4,3

    ETAM

    601

    45,5

    590

    45,2

    563

    43,8

    455

    37,3

    Ouvriers

    633

    48,0

    632

    48,4

    648

    50,3

    713

    58,4

    Total

    1 320

    100,0

    1 306

    100,0

    1 287

    100,0

    1 221

    100,0

    Vergèze

    IC

    60

    3,0

    64

    3,2

    64

    3,3

    60

    3,2

    ETAM

    563

    28,4

    592

    29,6

    660

    34,2

    651

    35,1

    Ouvriers

    1 359

    68,6

    1 346

    67,2

    1 206

    62,5

    1 145

    61,7

    Total

    1 982

    100,0

    2 002

    100,0

    1 930

    100,0

    1 856

    100,0

Source : CE Perrier Vittel France

Les structures de qualification des trois sites sont différenciées ; il faut souligner qu'au-delà des différences de qualification du personnel, ceci peut également renvoyer à des différences de politique en termes de gestion du personnel, de statuts, d'activité, d'organisation.

La structure de qualification de Vittel apparaît la plus élevée avec un poids relatif des ingénieurs/cadres supérieurs et des ETAM plus important que sur le site de Vergèze et, plus encore, que sur le site de Contrex. Cependant, en 1997, la structure de qualification de Vittel s'est rapprochée de celle de Vergèze. Cela peut s'expliquer par l'effet de la politique de transfert d'un certain nombre de cadres et de techniciens vers l'entité PVMT.

· Par type de contrat (CDI, CDD, Intérim)

Nous ne disposons pas de données historiques pour apprécier l'évolution de l'effectif permanent et l'importance du recours aux CDD et à l'intérim, tant sur la base de la part France de l'entité Perrier Vittel groupe que sur la base du périmètre actuel de Perrier Vittel France.

En revanche, il ressort de l'examen de trois sites de Perrier Vittel France que le recours aux CDD a tendance à augmenter sur les quatre derniers exercices, notamment sur le site de Contrex et Vittel qui est au dessus de la moyenne en 1997.

CDD

    En effectif moyen interne

    1994

    1995

    1996

    1997

     

    Nombre

    (1) %

    Nombre

    (1) %

    Nombre

    (1) %

    Nombre

    (1) %

    Contrex

    3

    0,3

    154

    13,8

    190

    17,1

    392

    36,3

    Vittel

    515

    NC

    529

    40,5

    673

    52,3

    528

    43,2

    Vergèze

    191

    9,6

    245

    12,2

    292

    15,1

    441

    23,8

    Total Perrier Vittel France

               

    1 399

    31,2

(1) en % de l'effectif moyen total.

L'emploi d'intérimaires demeure limité tant à Contrex qu'à Vittel. Le site de Vergèze recourt à un autre type de personnel sous statut spécifique, appelé saisonnier, pour lesquels les chiffres ne figurent pas ici.

Intérimaires (nombre moyen mensuel)

    En unités

    1994

    1995

    1996

    1997

    Contrex

    0,3

    0,4

    0,3

    0,2

    Vittel

    NC

    1,3

    4,5

    3,6

    Total Perrier Vittel France

         

    3,8

Source : CE Perrier Vittel France

Évolution de la masse salariale

Les données communiquées ici correspondent aux informations présentées dans le cadre du groupe Perrier Vittel (« comptabilité reporting »).

Au niveau du groupe Perrier Vittel, la masse salariale est en augmentation au cours des deux derniers exercices mais le poids des frais de personnel diminue entre 1997 et 1996 ainsi que sur moyenne période.

Évolution de la masse salariale du groupe Perrier Vittel

    En MFRF

    1994

    1995

    1996

    1997

    Frais de personnel (en MF)

    2 942

    2 904

    3 127

    3 472

    Variation en %

    -

    - 1,3

    + 7,7

    + 11,0

    En % du chiffre d'affaires

    26,8

    26,2

    26,9

    25,9

NB : le chiffre d'affaires de San Pellegrino demeure consolidé par mise en équivalence en 1997.

Source : CGR

En France, les frais de personnel diminuent en 1997, reflétant l'impact de la baisse des effectifs dans le cadre des différents plans mis en _uvre. Rapportés au chiffre d'affaires, ils sont très supérieurs à la moyenne groupe ce qui renvoie au poids d'activités consommatrices de main-d'_uvre (hôtels et casinos) et aux fonctions de siège implantées en France).

Évolution de la masse salariale France du groupe Perrier Vittel

    En milliards de francs

    1994

    1995

    1996

    1997

    Sociétés de production et
    commercialisation

    1 453

    1 481

    1 539

    1 454

    Évolution en %

    -

    + 1,9

    + 3,9

    - 5,5

    En % du chiffre d'affaires

    23,6

    25,4

    NC

    28,3

    dont Perrier Vittel (ex GGS)

    731

    735

    750

    1 174

    Évolution en %

    -

    + 0,5

    + 2,0

    + 56,7

    En % du chiffre d'affaires

    22,4

    23,9

    37,3

    26,9

    dont VDL

    183

    209

    203

    194

    Évolution en %

    -

    + 14,2

    - 2,9

    - 4,4

    En % du chiffre d'affaires

    44,2

    49,9

    49,7

    54,5

    dont Vittel

    337

    344

    390

    -

    Évolution en %

    -

    + 2,1

    + 13,4

    -

    En % du chiffre d'affaires

    19,8

    20,8

    30,2

    -

    dont NSF

    126

    113

    107

    -

    Évolution en %

    -

    - 10,3

    - 5,3

    -

    En % du chiffre d'affaires

    58,9

    56,3

    3,0

    -

dont Ceisa

40

42

42

47

Évolution en %

-

+ 5,0

0

+ 11,9

En % du chiffre d'affaires

17,3

16,2

20,9

22,8

Hôtels, casinos

16

14

15

15

Évolution en %

-

- 12,5

+ 7,1

0

En % du chiffre d'affaires

-

-

-

-

Holding et autres

63

68

74

122

Évolution en %

-

+ 7,9

+ 8,8

+ 64,9

En % du chiffre d'affaires

NS

NS

NS

NS

Total

1 532

1 563

1 629

1 592

Évolution en %

-

+ 2,0

+ 4,2

- 2,3

En % du chiffre d'affaires

30,1

31,4

34,7

33,3

Source : CGR

Le recul de la masse salariale dans les sociétés de production et de commercialisation est supérieure à la moyenne de l'entité France tandis qu'elle demeure stable dans les activités Hôtels et casinos et qu'elle progresse pour les autres sociétés : ce pôle comprend, en effet, PVMT qui bénéficie du transfert de personnel cadre et support technique en provenance des sociétés de production et de commercialisation. La progression de la masse salariale de Perrier Vittel est la conséquence de la fusion réalisée en 1997.

La productivité apparente du travail

Les mesures de productivité et les comparaisons sont difficiles à réaliser du fait de la différence de nature des activités (production de verre, de films plastique ou embouteillage...), de configuration des activités de production (intégration ou non des fonctions périphériques, telles que logistique, maintenance...), d'autres effets (change, prix de cession éventuels).

Nous présentons ci-dessous l'évolution de la productivité apparente du travail de quelques sociétés du périmètre France du groupe Perrier Vittel pour lesquelles nous disposons de l'information, ainsi que de l'ensemble France de Perrier Vittel. En l'absence d'informations complémentaires, l'analyse de ces données appelle la plus grande prudence.

Évolution de la productivité apparente du travail
des principales sociétés de Perrier Vittel France
(chiffre d'affaires/effectifs)

      En KFRF

      1993

      1994

      1995

      1996

      1997

      Taux de
      croissance
      annuel moyen
      93 /97 (%)

      Société de production
      et de commercialisation dont :

      917

      1 089

      1 110

      1 514

      1 051

      + 3,5

      Ribeauvillé

      1 069

      1 252

      1 383

      1 401

      1 577

      + 10,2

      Plancoët

      347

      661

      576

      962

      1 176

      + 35,7

      St Lambert

      1 077

      1 111

      1 071

      1 044

      1 139

      + 1,4

      Perrier Vittel (ex-GGS)

      848

      1 015

      1 067

      747

      1 110

      + 7,0

      Ceisa

      960

      1 125

      1 185

      935

      927

      - 0,9

      VDL

      586

      676

      725

      730

      622

      + 1,5

      Vittel

      1 234

      1 503

      1 496

      1 131

      -

      n.c.

      Total France (cumul reporting)

      896

      1 044

      1 063

      1 439

      967

      + 1,9

Source : CGR Perrier Vittel

La formation

Concernant les grands sites de production de Perrier Vittel France (Site Est et Site Sud), un effort particulier de formation a été réalisé dans le cadre du plan PET à Contrex et Vittel, effort que reflètent en grande partie les écarts de dépenses de formation présentés dans le tableau ci-dessous. Ces taux sont, en 1997, très nettement supérieurs aux seuils légaux.

Effort de formation professionnelle (1)

    En %

    1992

    1993

    1994

    1995

    1996

    1997

    Contrex

    1,49

    1,98

    2,12

    3,53

    3,82

    4,09

    Vergèze

    1,97

    1,97

    2,37

    3,04

    2,92

    3,00

    Vittel

         

    4,44

    3,83

    3,34

(1) Dépenses de formation/masse salariale.

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() Net des rabais, des autres dépenses de promotion et de référencement et des dépenses marketing.