Comptes
rendus des conseils des ministres sur
les projets de loi autorisant la
ratification
de traités ou de conventions
déposés sous la XIIème
législature
(10 février 2005)
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Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 9 février 2005
Convention entre la France et le Chili en
matière fiscale
La ministre déléguée aux affaires européennes a présenté un projet de
loi autorisant l’approbation de la convention entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République du Chili en vue
d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude
fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
La France et le Chili n’étaient pas liés jusqu’à présent par une convention
fiscale. Les deux pays ont entamé des négociations qui ont abouti à la
signature, le 7 juin 2004 à Paris, d’une convention fiscale en vue d’éviter
les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en
matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
Cette convention s’inspire largement des dispositions du modèle de convention
fiscale de l’OCDE, avec des aménagements liés aux spécificités des systèmes
fiscaux français et chilien. Elle comprend en outre des dispositions inspirées
du modèle de convention fiscale de l’ONU. Elle permettra de renforcer les
échanges économiques et commerciaux entre la France et le Chili.
Convention entre la France et l’Arménie en
matière fiscale
La ministre déléguée aux affaires européennes a présenté un projet de
loi autorisant l’approbation de l’avenant sous forme d’échange de lettres
modifiant la convention entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République d’Arménie en vue d’éviter les doubles
impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts
sur le revenu et sur la fortune. La France et l’Arménie sont liées par la
convention fiscale du 9 décembre 1997, qui est entrée en vigueur le 1er mai
2001. L’article 23 de cette convention relatif à l’élimination des doubles
impositions, qui comportait une erreur matérielle, est modifié par cet
avenant ; le nouvel article 23 est désormais conforme à l’objectif
d’élimination des doubles impositions en matière d’intérêts et de redevances
voulu à l’origine par les deux États parties.
Convention entre la France et
la Slovénie en matière fiscale
La ministre déléguée aux Affaires européennes a présenté un projet de
loi autorisant l’approbation de la convention entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République de Slovénie en vue
d’éviter les doubles impositions en matière d’impôts sur le revenu et sur la
fortune et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales.
La France et la Slovénie étaient liées par l’ancienne convention
franco-yougoslave du 28 mars 1974 maintenue en vigueur par un accord sous
forme d’échange de lettres entre le Gouvernement de la République française et
le Gouvernement de la République de Slovénie sur la succession aux traités
signés entre la France et l’ex-Yougoslavie. Des négociations entamées en 1993
ont abouti à la signature d’une nouvelle convention fiscale à Ljubljana, le 7
avril 2004.
Cette convention est conforme, dans ses grandes lignes, au modèle de
convention de l’OCDE, sous réserve des aménagements habituellement retenus
dans les conventions conclues par la France.
Elle a pour objet d’éliminer les doubles impositions qui freinent les flux
économiques entre ces deux partenaires de l’Union européenne, et de lutter
efficacement contre l’évasion et la fraude fiscales ; elle se substituera à
l’ancienne convention franco-yougoslave et permettra de renforcer les échanges
bilatéraux en matière économique et commerciale.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 2 février 2005
Enregistrement
international des dessins et modèles industriels
Le ministre des affaires étrangères a présenté un
projet de loi autorisant la ratification de l’Acte de Genève de l’Arrangement de
La Haye concernant l’enregistrement international des dessins et modèles
industriels.
L’Acte de Genève a pour objet de simplifier les formalités de dépôt des dessins
et modèles industriels et d’harmoniser les règles de protection entre les pays
qui limitent au strict minimum l’examen administratif de validité et ceux qui
mettent en oeuvre une procédure d’examen plus lourde, dénommés « pays à
examen ».
L’Acte de Genève modifie l’Acte de la Haye en le rendant compatible avec les
législations des « pays à examen » et permet ainsi leur adhésion au système de
dépôt international de dessins et modèles.
Pour les industriels français qui sont les premiers utilisateurs de l’Arrangement
de la Haye, la ratification par la France de l’Acte de Genève présente un
intérêt majeur. Elle devrait en effet leur permettre de déposer leurs dessins et
modèles au moyen d’une formalité unique dans un nombre accru de pays, tels les
États-Unis ou le Japon, « pays à examen » qui n’étaient pas membres de l’Arrangement
de La Haye et qui sont aujourd’hui techniquement en mesure d’adhérer à ce
système. Cette formalité unique permettra de se dispenser d’un dépôt dans chacun
de ces États et ainsi d’éviter des formalités à la fois lourdes et coûteuses.
L’Acte de Genève est entré en vigueur le 23 décembre 2003. 29 États l’ont signé
et 16 ont déposé leur instrument de ratification.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 26 janvier 2005
Convention entre la France et les Pays-Bas en
matière fiscale
Le ministre des Affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de l’avenant à la convention entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement du Royaume des Pays-Bas tendant à
éviter les doubles impositions et à prévenir l’évasion fiscale en matière
d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
Cet avenant a pour objet d’organiser les conséquences fiscales du
rapprochement des deux compagnies aériennes nationales Air France et KLM, en
vue de la constitution du premier opérateur européen de transport aérien.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 19 janvier 2005
Privilèges et immunités accordés à ATHENA
Le ministre des Affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de la décision des représentants des Gouvernements des États
membres, réunis au sein du Conseil de l’Union européenne le 28 avril 2004, sur
les privilèges et immunités du mécanisme de financement des opérations de
gestion de crise, dénommé ATHÉNA.
Le mécanisme ATHÉNA vise à gérer de manière souple les opérations menées au
titre de la politique européenne de sécurité et de défense. Il a été créé par
décision du Conseil de l’Union européenne du 23 février 2004.
ATHÉNA est une structure légère créée auprès du secrétariat général du Conseil
qui dispose d’un budget et de la capacité juridique pour détenir des biens et
conclure des contrats.
Pour assurer le bon fonctionnement d’ATHÉNA dans le seul intérêt de l’Union
européenne et de ses États membres, les représentants des États membres ont
signé le 28 avril 2004 un accord intergouvernemental dotant ATHÉNA de
privilèges et immunités pour ses activités. Les avoirs d’ATHÉNA ne peuvent
être saisis et sont exemptés d’impôts directs. Ses archives sont inviolables
et les États parties permettent la libre communication des documents et
courriers d’ATHÉNA. Cet accord entrera en vigueur, lorsqu’il aura été ratifié
par l’ensemble des États signataires (14 États membres, hors Danemark).
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
lundi 3 janvier 2005
Accord entre la France et la
Principauté d’Andorre concernant les transports routiers internationaux de
marchandises
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la
Principauté d’Andorre concernant les transports routiers internationaux de
marchandises.
Cet accord, signé à
Andorre-la-Vieille le 12 décembre 2000, définit le cadre réglementaire
applicable aux transports routiers internationaux. Rendu nécessaire par la
fréquence et l’importance des trafics de proximité, il permettra d’évaluer les
parts de marché entre les transporteurs et de veiller à ce qu’elles restent
équilibrées. Il contribuera ainsi au développement des échanges commerciaux
bilatéraux qui s’effectuent presque exclusivement par la voie routière (180 000
tonnes de marchandises par an).
L’accord du 12 décembre 2000
permettra en outre de renforcer la fiabilité et les conditions de sécurité des
liaisons routières entre la France, la Principauté d’Andorre et l’Espagne, dans
le respect de la législation communautaire.
Extension des compétences de la
Commission Interaméricaine du Thon Tropical
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de la convention
du 14 novembre 2003 relative au renforcement de la Commission Interaméricaine du
Thon Tropical établie par la Convention de 1949 entre les États-Unis d’Amérique
et la République du Costa Rica.
Cette Commission, fondée le 31
mai 1949 et dont la France est membre depuis 1975, est une organisation
régionale de pêche compétente en matière de gestion et de conservation des
stocks de thons et d’espèces apparentées dans le Pacifique oriental.
L'évolution récente du droit de
la mer, qui confère des compétences nouvelles aux organisations régionales de
pêche, a nécessité une extension des compétences de cette Commission : celle-ci
pourra désormais prendre des mesures pour faire cesser la surexploitation des
stocks de thons. Les États parties seront chargés de sanctionner les navires
battant leur pavillon qui auraient enfreint les recommandations de la
Commission.
Entente entre la France et le
Québec en matière de sécurité sociale
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’entente en
matière de sécurité sociale entre le Gouvernement de la République française et
le Gouvernement du Québec.
La France et la province du
Québec sont liées par une entente en matière de sécurité sociale datant du 12
février 1979 qui prévoit l'assujettissement des salariés à la législation de
sécurité sociale du lieu d'exercice de leur activité. Cette règle est assortie
de dérogations permettant d'éviter les doubles cotisations, notamment en faveur
des salariés détachés.
L'importance des échanges
bilatéraux a conduit à étendre ces dispositions conventionnelles aux non
salariés par deux avenants des 5 septembre 1984 et 18 décembre 1998.
La nouvelle entente, signée à
Paris le 17 décembre 2003, rassemble dans un instrument unique ces trois textes,
en actualise les dispositions afin de prendre en compte les évolutions des
législations sociales en France et au Québec et en étend à nouveau le champ
d'application, en particulier par la suppression des restrictions qui
subsistaient en matière de nationalité et de pertes de droits.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 15 décembre 2004
Accords entre la France, la Libye et le
Royaume de Bahreïn sur l’encouragement et la protection réciproques des
investissements
Le ministre des affaires étrangères a présenté deux projets
de loi autorisant l’approbation des accords d’encouragement et de protection
réciproques des investissements entre la France et, d’une part, la Libye et,
d’autre part, le Royaume de Bahreïn.
Depuis les années 1970, 98 accords de ce genre
ont été signés entre la France et les États non membres de l’OCDE. Ils visent
à protéger les investissements français dans ces pays contre les risques de
nature politique.
Les accords entre la France et, d’une part, la
Libye et, d’autre part, le Royaume de Bahreïn accordent aux investissements le
bénéfice d’une protection législative dans le pays d’accueil et comportent les
clauses de traitement juste et équitable, au moins aussi favorable que celui
réservé aux investisseurs nationaux ou aux investisseurs de la nation la plus
favorisée, si ce traitement est plus favorable. Ils permettent aux
investisseurs français de bénéficier de l’assurance-crédit de la COFACE.
Il font bénéficier nos entreprises de
garanties juridiques contre l’expropriation arbitraire et établissent le libre
transfert des revenus de l’investissement et d’une partie de la rémunération
des salariés expatriés dans le cadre de cet investissement. Ils prévoient en
outre le recours à l’arbitrage international en cas de désaccord entre
l’investisseur et l’État hôte.
L’accord avec la Libye du 19 avril 2004 a été
rendu possible par le règlement de l’indemnisation des familles des victimes
de l’attentat contre le DC 10 d’UTA et la levée des sanctions des Nations
Unies à l’encontre de ce pays. Il permettra de développer les investissements
français en matière d’équipement, de tourisme et d’irrigation.
L’accord du 24 février 2004 avec le Royaume de
Bahreïn favorisera le développement des co-entreprises dans les domaines
d’expertise française.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 8 décembre 2004
Accord entre la France et la
Suisse relatif à la procédure simplifiée d’extradition
L’accord franco-suisse, signé à Berne le 10
février 2003, est le seul accord mettant en œuvre avec un État non membre de
l’Union européenne une procédure largement inspirée des dispositions de la
convention de Bruxelles du 10 mars 1995 relative à la procédure simplifiée
d’extradition entre les États membres de l’Union européenne.
Cet accord vise à accélérer la procédure de
remise de la personne réclamée en simplifiant les formalités requises, en
raccourcissant les délais normalement observés et en autorisant la
communication directe entre autorités compétentes des parties à l’accord.
Dans un souci d’efficacité accrue, l’accord
prévoit également qu’une personne ayant consenti à l’extradition simplifiée
peut renoncer au bénéfice du principe de la spécialité, ce qui permet de
poursuivre pour des infractions autres que celles qui ont motivé la demande
d’extradition.
Les droits des personnes faisant l’objet d’une
demande d’extradition selon la procédure simplifiée sont préservés. Leur
consentement éclairé doit être préalablement recueilli, tant pour la mise en
œuvre de la procédure simplifiée d’extradition que pour la renonciation au
principe de spécialité. Il peut toutefois être révoqué, conformément au
droit interne de chacun des deux États.
La mise en œuvre de cet accord permettra de
raccourcir considérablement les délais de procédure, notamment celui de la
détention aux fins d’extradition, dans la mesure où il est constant qu’une
proportion importante des personnes dont l’extradition est demandée ne s’y
opposent pas.
Accord relatif
à la coopération dans le domaine de la répression du trafic de stupéfiants et
de substances psychotropes dans les Caraïbes
Il s’agit du premier accord régional signé sur la
base de la convention des Nations unies contre le trafic illicite de
stupéfiants et de substances psychotropes, signée à Vienne en décembre 1988,
qui incite les États parties à conclure des accords bilatéraux et régionaux.
Il précise les conditions dans lesquelles un État
signataire autorise l’arraisonnement en haute mer et la fouille d’un navire
suspect revendiquant sa nationalité. Il prévoit également la possibilité qu’un
État partie intervienne dans les eaux territoriales ou l’espace aérien d’un
autre État partie.
La région Caraïbes, qui regroupe vingt États,
constitue une mosaïque d’eaux territoriales ou d’espaces aériens très proches
les uns des autres. Utilisant des embarcations légères et très rapides ou de
petits avions, les trafiquants mettent cette configuration géographique à
profit pour échapper à leurs poursuivants.
Grâce à l’assouplissement des dispositions
traditionnelles du droit de la mer, l’accord de San José du 10 avril 2003
permettra de lutter plus efficacement contre le trafic de drogue à destination
de l’Amérique du Nord et de l’Europe (55 % de la cocaïne produite en Amérique
du Sud transite par les Caraïbes).
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 24 novembre 2004
Convention relative aux transports
internationaux ferroviaires
La ministre déléguée aux Affaires européennes a présenté un
projet de loi autorisant l’approbation du protocole portant modification de la
Convention relative aux transports internationaux ferroviaires du 9 mai 1980
qui a créé l’Organisation intergouvernementale pour les Transports
Internationaux Ferroviaires (OTIF).
L’OTIF a désormais pour objectif de favoriser, d’améliorer et de faciliter le
trafic international ferroviaire. En particulier, elle a vocation à un régime
de droit uniforme et contribuera à l’interopérabilité et à l’harmonisation
technique dans le secteur ferroviaire.
La convention permet également d’améliorer le service ferroviaire en Europe,
puisqu’elle relève les niveaux d’indemnisation des clients en cas de
difficultés survenues durant le transport.
L’OTIF, qui regroupe 42 États et exerce sa compétence à l’égard de 240 000
kilomètres de lignes ferroviaires, contribue au rayonnement international des
systèmes et normes européens qui sont souvent d’origine française. La France
préside actuellement l’OTIF dont le français est la langue de référence.
Convention entre la France et la Principauté
d’Andorre dans le domaine de l’enseignement
La ministre déléguée aux Affaires européennes a présenté le
projet de loi autorisant l’approbation de la convention du 24 septembre 2003
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la
Principauté d’Andorre dans le domaine de l’enseignement.
Le dispositif d’enseignement français en Andorre emploie 337 personnes, pour
un coût budgétaire annuel de 15 millions d’euros, et comprend un collège et
un lycée. Il fait partie intégrante du service public d’Andorre et scolarise
3673 élèves, soit 37% des effectifs scolaires. Un système éducatif espagnol
(34% des élèves) et un système andorran (29% des élèves) coexistent avec le
dispositif français.
Les principales dispositions de la convention, qui remplace la précédente
convention du 19 mars 1993 venue à échéance, prévoient la gratuité de
l’enseignement, une priorité de recrutement pour les ressortissants de l’Union
européenne, la prise en charge par le budget de la France des enseignants du
système éducatif français, l’enseignement de la langue catalane et des
institutions andorranes par des enseignants rémunérés par Andorre et un
meilleur accès aux établissements d’enseignement supérieur français des
élèves issus du système éducatif andorran.
La nouvelle convention illustre la vitalité des liens entre Andorre et la
France et l’excellente qualité des relations entre les deux pays. Elle
permet de réaffirmer la présence culturelle de la France en Andorre en
pérennisant et en modernisant le dispositif éducatif français dans la
Principauté.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 17 novembre 2004
Accord entre la
France et l’Italie relatif aux établissements culturels et d’enseignement
Le ministre des Affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord
sous forme d’échange de lettres entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de la République italienne visant à compléter la
liste des établissements culturels et d’enseignement auxquels s’appliquent les
dispositions de la convention culturelle du 4 novembre 1949 et de l’accord par
échange de lettres du 9 novembre et du 6 décembre 1954 relatif aux exemptions
fiscales en faveur des établissements culturels.
La liste des établissements culturels et d’enseignement pouvant bénéficier des
exemptions fiscales et douanières que les deux pays s’accordent mutuellement
datait de 1965 et ne correspondait plus à la réalité. Afin de tenir compte de
l’évolution de leur dispositif culturel respectif, la France et l’Italie ont
décidé de mettre à jour cette liste en signant à Rome, le 27 novembre 2003,
cet accord sous forme d’échange de lettres.
Cet accord, qui s’inscrit dans le cadre des relations privilégiées entre la
France et l’Italie, constitue un outil au service de la politique culturelle
de la France et contribue au rayonnement de la culture et de la langue
françaises en Italie.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 3 novembre 2004
Projet de loi sur la protection du
patrimoine audiovisuel et des productions télévisuelles
Le ministre des Affaires étrangères a présenté un projet de
loi autorisant l’approbation de la convention européenne relative à la
protection du patrimoine audiovisuel et de son protocole sur la protection des
productions télévisuelles.
Ces deux textes, adoptés dans le cadre du Conseil de l’Europe, visent à proposer
aux Etats européens un modèle de protection de leurs patrimoines audiovisuels.
Ils répondent à la prise de conscience par les Etats membres du Conseil de
l’Europe du risque de perte d’œuvres majeures du cinéma en raison de l’absence
d’un système légal de protection et de restauration.
Afin de pouvoir préserver et conserver ce patrimoine, la convention et son
protocole instaurent un système de dépôt légal. Celui-ci se traduit par
l’obligation de déposer les images en mouvement, produites ou coproduites sur le
territoire d’un Etat concerné, auprès d’un organisme d’archives qui doit en
assurer la conservation, la documentation et la restauration. En outre, les
œuvres déposées doivent être mises à disposition pour des consultations à des
fins scientifiques, culturelles ou de recherche, dans le respect des
législations nationales et internationales en matière de droit d’auteur.
La France, pionnière en matière de dépôt légal, ne pouvait que soutenir cette
initiative de coopération entre Etats qui permet de donner corps à la notion de
patrimoine audiovisuel européen et de garantir la pérennité des patrimoines
nationaux, reflets de la diversité culturelle des pays d’Europe.
L’approbation par la France de la convention européenne relative à la protection
du patrimoine audiovisuel et de son protocole sur la protection des productions
télévisuelles permettra de réaffirmer l’engagement de notre pays en faveur de la
sauvegarde du patrimoine audiovisuel, tant au niveau national, qu’au niveau
européen.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 27 octobre 2004
Conservation des petits
cétacés de la mer Baltique, de l’Atlantique du nord-est et des mers d’Irlande et
du Nord
La ministre
déléguée aux affaires européennes a présenté un projet de loi autorisant
l’adhésion à l’accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique,
de l’Atlantique du nord-est et des mers d’Irlande et du Nord.
Le principal objectif de l’accord est
l’établissement d’un plan de gestion opérationnel pour préserver les dauphins,
les marsouins et les orques des pollutions diverses et des prises par des engins
de pêche.
Cette adhésion s’inscrit dans le cadre de la politique de conservation et de
protection de la faune sauvage, élément de la stratégie nationale de
préservation de la diversité biologique poursuivie par le Gouvernement.
Conservation et
gestion des stocks de poissons grands migrateurs dans le Pacifique occidental et
central
La ministre déléguée aux
affaires européennes a présenté un projet de loi autorisant l’adhésion à la
convention relative à la conservation et à la gestion des stocks de poissons
grands migrateurs dans le Pacifique occidental et central.
Cette convention a pour objectif de promouvoir une pêche responsable qui
concilie conservation durable et exploitation optimale, sur le long terme, des
espèces concernées sur l’ensemble des zones de migration, qu’il s’agisse de la
haute mer ou des zones placées sous la juridiction d’États côtiers.
La conservation des stocks de poissons migrateurs représente un enjeu économique
majeur pour les États côtiers du Pacifique qui souhaitent mieux maîtriser la
gestion des ressources halieutiques se trouvant au large de leurs côtes et qui
veulent éviter que leurs projets de développement en matière de pêcheries soient
compromis par une surexploitation des stocks causée, notamment, par la pêche
illicite.
La Convention d’Honolulu est le premier accord régional de ce type qui prévoit à
la fois l’application d’une approche de précaution et des procédures
d’arraisonnement et d’inspection des navires de pêche en haute mer afin de faire
respecter les mesures de conservation et de gestion qui seront édictées.
Elle permettra de renforcer, dans un cadre régional, l’action que la France mène
déjà en matière de lutte contre la pêche illicite par le biais d’accords
bilatéraux de coopération, tel celui signé en novembre 2003 avec l’Australie.
La convention constitue également une avancée pour les collectivités d’outre-mer
du Pacifique, en particulier pour la Polynésie française et la
Nouvelle-Calédonie, qui pourront exercer, dans une organisation régionale de
pêche, les compétences que leur statut leur a attribuées, notamment en matière
de gestion et de conservation des ressources halieutiques dans leur zone
économique exclusive
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 20 octobre 2004
Coopération entre la France et le
Mexique en matière financière
Le ministre
des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’accord de coopération mutuelle entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement des États-Unis du Mexique pour l’échange
d’informations relatives à des opérations financières effectuées par l’entremise
d’institutions financières pour prévenir et combattre les opérations provenant
d’activités illicites ou de blanchiment d’argent.
La signature de cet accord,
intervenue le 6 octobre 1997, a été complétée le même jour par celle d’un accord
général de coopération en matière de lutte contre l’usage et le trafic illicites
de stupéfiants et de substances psychotropes. Ces deux accords permettent de
lutter contre le trafic de drogue dans toutes ses dimensions, y compris
financières.
La coopération ainsi instituée permettra à la cellule de traitement du
renseignement et d’action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN)
du ministère de l’économie, des finances et de l’industrie et à son homologue
mexicaine d’échanger des informations permettant de détecter et de bloquer les
opérations financières susceptibles d’avoir été réalisées avec des fonds
provenant d’activités illicites ou de blanchiment
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 13 octobre 2004
Coopération en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité organisée
avec l’Algérie et la Macédoine
Ces accords visent à
développer la coopération opérationnelle et technique dans les domaines de la
lutte contre la criminalité internationale, le terrorisme, le trafic de
stupéfiants, le trafic d’armes et le blanchiment d’actifs.
La coopération nouée dans ces divers domaines permettra à la fois d’améliorer
le niveau général de formation des personnels et de faciliter l’échange
d’informations et d’expériences. Ces accords visent également à promouvoir,
par le biais d’échanges d’informations relatives à la législation, une
expertise française pour l’adaptation des dispositifs législatifs et
réglementaires algérien et macédonien.
Convention sur
l’emploi de l’informatique en matière d’enquête douanière
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation du protocole
établi conformément à l’article 34 du traité sur l’Union européenne modifiant,
en ce qui concerne le fichier d’identification des dossiers d’enquêtes
douanières, la convention sur l’emploi de l’informatique dans le domaine des
douanes.
Cette convention vise à accroître la coopération entre autorités douanières
des États membres de l’Union européenne dans leur lutte contre les infractions
graves aux législations nationales, à travers la création d’un système
informatique reliant chacun des pays concernés.
Il est apparu à l’usage que ce système devait également être utilisé pour
l’échange d’informations sur les enquêtes douanières menées dans les États,
au-delà des signalements déjà autorisés par la convention.
Tel est l’objet de ce protocole qui contribuera ainsi à rendre plus efficaces
les dispositifs de coopération douanière européenne.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 8 septembre 2004
Admission de la Mongolie comme pays d’opérations de la Banque européenne
pour la reconstruction et le développement
Le ministre des
affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’amendement, adopté à Londres le 30 janvier 2004, à l’accord portant création
de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, en vue
d’admettre la Mongolie comme pays d’opérations de la Banque.
L’élargissement du champ géographique d'intervention de la Banque européenne
pour la reconstruction et le développement à la Mongolie devrait contribuer au
développement économique de ce pays enclavé qui s’est attaché à mener une
politique de transition économique et à développer ses institutions
démocratiques.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 25 août 2004
Accord entre la France et la
Bosnie-Herzégovine sur l’encouragement et la protection réciproques des
investissements
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord
entre le Gouvernement de la République française et la Bosnie-Herzégovine sur
l’encouragement et la protection réciproques des investissements.
Depuis les années 1970, 98 accords de ce genre ont été signés entre la France et
les États non membres de l’OCDE. Ils visent à protéger les investissements
français dans ces pays contre les risques de nature politique.
L’accord entre la France et la Bosnie-Herzégovine accorde aux investissements le
bénéfice d’une protection législative dans le pays d’accueil et comporte les
clauses de traitement juste et équitable, au moins aussi favorable que celui
réservé aux investisseurs nationaux ou aux investisseurs de la nation la plus
favorisée, si ce traitement est plus favorable.
Il fait bénéficier nos entreprises de garanties juridiques contre
l’expropriation arbitraire et établit le libre transfert des revenus de
l’investissement et d’une partie de la rémunération des salariés expatriés dans
le cadre de cet investissement. Il prévoit en outre le recours à l’arbitrage
international en cas de désaccord entre l’investisseur et l’État hôte.
Conformément à la politique habituelle de la France en la matière, une
disposition garantissant la liberté de protéger la diversité culturelle et
linguistique est incluse dans le texte. Cet accord est conclu pour une durée
initiale de 10 ans, adaptée aux caractéristiques habituelles des
investissements.
Accord entre les États membres de l’Union
européenne visant à faciliter la mise en œuvre de la politique de sécurité et de
défense
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord
entre les États membres de l’Union européenne relatif au statut :
- du personnel militaire et civil détaché auprès des institutions de l’Union
européenne, des quartiers généraux et des forces pouvant être mis à la
disposition de l’Union européenne dans le cadre de la préparation et de
l’exécution des missions visées à l’article 17, paragraphe 2, du Traité sur
l’Union européenne, y compris lors d’exercices ;
- du personnel militaire et civil des États membres mis à la disposition de
l’Union européenne pour agir dans ce cadre.
La montée en puissance de la politique européenne de sécurité et de défense a
mis en lumière la nécessité de doter l’état-major et les forces mis à la
disposition de l’Union d’un statut et de conditions facilitant le déroulement
des opérations et exercices de l’Union. Le besoin d’un texte européen est
apparu, notamment, lors du déroulement de l’opération de l’Union européenne au
Congo au cours de l’été 2003 (Artémis), dont le quartier général était situé à
Paris.
L’accord signé le 17 novembre 2003 par les États membres de l’Union européenne,
dénommé " SOFA UE ", vise à faciliter la mise en œuvre de la politique
européenne de sécurité et de défense.
Il permet la mise à disposition de l’Union européenne de personnels militaires
et civils pour mener à bien des missions humanitaires, d’évacuation, de maintien
de la paix et de forces de combat pour la gestion de crises (" missions de
Petersberg ").
Cet accord, largement inspiré par l’accord " SOFA OTAN " du 19 juin 1951,
prévoit les immunités fonctionnelles et autres facilités pratiques accordées aux
personnels militaires des États membres qui sont mis à disposition de
l’état-major de l’Union européenne ou participent à des missions de gestion de
crise ou de maintien de la paix au titre de l’Union européenne.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
lundi 26 juillet
2004
Accords internationaux sur
l’Escaut et la Meuse
La ministre déléguée aux affaires
européennes a présenté deux projets de loi portant approbation de
l’accord international sur l’Escaut et de l’accord international sur la
Meuse, signés à Gand le 3 décembre 2002. L’adoption, le 23 octobre 2000,
de la directive européenne établissant un cadre pour une politique
communautaire dans le domaine de l’eau a conduit à renégocier les deux
accords internationaux sur l’Escaut et la Meuse, signés le 26 avril 1994
à Charleville-Mézières. Cette directive constitue le fondement de la
politique de gestion de l’eau de tous les États membres de l’Union
européenne. Se référant aux principes de précaution, de prévention, de
lutte pour la sauvegarde de l’environnement ainsi qu’au principe
pollueur-payeur, désormais classique dans le droit international de
l’environnement, elle fixe des objectifs ambitieux pour la préservation
et la restauration de l’état des eaux de surface et souterraines. Il
convenait donc d’en intégrer les dispositions essentielles dans les
nouveaux accords :
- le principe général de bon état, en 2015, des eaux de surface, des
eaux souterraines et côtières ;
- l’établissement entre pays riverains d’un plan de gestion unique ;
- l’obligation de consultation du public sur l’élaboration du plan de
gestion ;
- l’amélioration de la prévention et de la lutte contre les inondations
;
- la coordination des mesures de prévention et la lutte contre les
pollutions accidentelles.
L’accord international de l’Escaut a été signé par les six Gouvernements
des États et régions suivants : France, Pays–Bas, Belgique, région de
Bruxelles-capitale, région flamande et région wallonne. L’accord
international de la Meuse a été signé par les huit Gouvernements des
États et régions suivants : Allemagne, France, Luxembourg, Pays-Bas,
Belgique, région de Bruxelles-capitale, région flamande et région
wallonne.
Accord de coopération en
matière de sécurité intérieure avec la Colombie
La ministre déléguée aux affaires
européennes a présenté un projet de loi portant approbation de l’accord
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de
la République de Colombie relatif à la coopération en matière de
sécurité intérieure, signé à Bogota le 22 juillet 2003. Cet accord
complète utilement les accords de coopération technique et scientifique
du 18 septembre 1963 et du 30 août 1993, qui fixent un cadre général au
développement de la coopération bilatérale. Il donne une base juridique
à la coopération opérationnelle et technique qui doit se développer dans
les domaines de la lutte contre la criminalité internationale, le
terrorisme, le trafic de stupéfiants, le trafic d’armes et le
blanchiment d’actifs. La coopération nouée dans ces divers domaines
permettra à la fois d’améliorer le niveau général de formation des
personnels et de faciliter l’échange d’informations et d’expériences.
Cet accord vise également à promouvoir, par le biais d’échanges
d’informations relatives à la législation, une expertise française pour
la modernisation et la mise à niveau de la législation et de la
réglementation colombiennes.
Protection de
l’environnement en Antarctique
La ministre déléguée aux affaires
européennes a présenté un projet de loi portant approbation de l’annexe
V au protocole au traité sur l'Antarctique relatif à la protection de
l'environnement, protection et gestion des zones, adoptée à Bonn le 18
octobre 1991. Le traité du 1er décembre 1959 sur l’Antarctique a conféré
à ce continent un régime juridique international unique. Il revient en
particulier à tous les États parties au traité, qu’ils soient
possessionnés ou non, de gérer et de co-administrer ce continent dans le
cadre des réunions annuelles des parties consultatives. Le traité a été
complété le 4 octobre 1991 par un protocole relatif à la protection de
l'environnement en Antarctique, qui comporte quatre annexes portant
respectivement sur les évaluations d’impact sur l’environnement, sur la
protection de la faune et de la flore de l’Antarctique, sur
l’élimination et la gestion des déchets et sur la prévention de la
pollution marine. Cependant, il est très vite apparu nécessaire de le
compléter par une annexe V, adoptée à Bonn le 18 octobre 1991, relative
à la création et à la gestion de zones spécialement désignées dans
l’Antarctique comme présentant un intérêt particulier du fait notamment
de l’existence de végétaux rares ou d’une faune particulièrement
fragile. Deux catégories de zones sont prévues : les zones spécialement
protégées et les zones gérées spéciales. L’accès aux zones spécialement
protégées de l’Antarctique sera, en particulier, interdit à toute
personne non munie d’un permis délivré par les autorités compétentes de
l’une des parties au traité sur l’Antarctique. Cette nouvelle annexe
complète le régime global de protection de l’environnement en
Antarctique et permettra de préserver les sites ayant une valeur
environnementale, scientifique, historique ou esthétique exceptionnelle
des atteintes que pourraient leur porter les activités humaines.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
lundi 7 juin
2004
Accord entre la France et
la Roumanie sur l’emploi salarié des personnes à charge des membres des
missions officielles
Le ministre
des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de la Roumanie sur l’emploi salarié des
personnes à charge des membres des missions officielles d’un État dans
l’autre.
Cet accord, signé à Paris le 21 novembre 2003, a pour objectif de
permettre aux personnes à charge des agents des missions diplomatiques
ou consulaires d’exercer une activité professionnelle salariée dans le
pays d’accueil, alors que cette possibilité leur est normalement fermée
en raison de leur statut de résident dérogatoire au droit commun et de
l’existence de privilèges et immunités dont ils bénéficient en
application des conventions de Vienne de 1961 et 1963.
Les dispositions de cet accord visent à limiter au minimum les
formalités requises pour qu’un conjoint ou les enfants célibataires ou
handicapés d’un agent d’une ambassade ou d’un consulat puissent exercer
une activité salariée.
En contrepartie de cette autorisation, les personnes à charge des
membres des missions officielles exerçant une activité salariée cessent
de bénéficier de privilèges douaniers et deviennent imposables dans l’État
d’accueil. En outre, leurs immunités de juridiction et d’exécution en
matière civile et administrative ne s’appliquent plus pour toutes les
questions liées à l’exercice de leur activité. Leur immunité de
juridiction pénale pourra également être levée à la demande de l’État
d’accueil dans le cas d’une infraction pénale en relation avec l’emploi
exercé.
Convention entre la France
et la Tunisie en matière de sécurité sociale
Le ministre
des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de la convention de sécurité sociale entre le Gouvernement
de la République française et le Gouvernement de la République
tunisienne, signée à Tunis le 26 juin 2003, ainsi que de l’avenant n° 1
à cette convention signé à Tunis le 4 décembre 2003.
Les relations entre la France et la Tunisie dans le domaine de la
sécurité sociale sont anciennes. Le premier instrument de coordination
entre les systèmes de protection sociale des deux pays a été signé dès
le 17 décembre 1965. Cette première convention, qui visait
principalement à accompagner la main d'œuvre tunisienne venant
travailler en France, était toutefois incomplète. Six textes
complémentaires ont été négociés depuis cette date afin d'élargir le
champ d'application personnel et matériel de cette convention.
La complexité qui en est résultée, l'évolution des législations
nationales et le souci d'améliorer la coordination existante entre
régimes de sécurité sociale ont motivé l'ouverture de nouvelles
négociations qui ont abouti le 26 juin 2003 à la signature d'une
nouvelle convention. Celle-ci rassemble, dans un texte unique, des
textes auparavant distincts et en étend le champ d'application à des
catégories nouvelles.
Le nouveau dispositif conventionnel prend en compte le regroupement
familial, ainsi que les besoins des entreprises et de l'ensemble des
assurés sociaux des deux pays. En évitant, par la coordination des
systèmes de protection sociale, les pertes de droits en matière sociale,
ce texte contribuera à faciliter la mobilité professionnelle entre la
France et la Tunisie.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 2
juin 2004
Convention entre la France
et Djibouti en matière financière et fiscale
Le
ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de la convention entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de la République de Djibouti relative à la
situation financière et fiscale des forces françaises présentes sur le
territoire de la République de Djibouti.
Par cette convention conclue 3 août 2003 pour une durée de neuf ans, la
France confirme son rôle de partenaire privilégié de Djibouti, pays
stratégiquement situé dans la Corne de l’Afrique, sur le détroit de Bab
El Mended, qui sépare la Mer rouge de l’Océan indien. La France
entretient à Djibouti sa plus importante base militaire à l’étranger.
Les contributions directes ou indirectes des forces françaises de
Djibouti au budget djiboutien, qui donnaient lieu à de nombreuses
formalités liées à l’acquittement de taxes et prélèvements, sont
désormais remplacées par un versement forfaitaire de 30 millions
d’euros.
La convention du 3 août 2003 permettra ainsi de renforcer la coopération
militaire bilatérale et d’assurer la pérennité de la présence des forces
françaises dans ce pays.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
vendredi 28
avril 2004
Accord international sur
le café
La ministre
déléguée aux affaires européennes a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de l’accord international de 2001 sur le café.
Cet accord, signé à Londres le 28 septembre 2000, s'inscrit dans le
cadre de l’évolution du système des accords internationaux sur les
produits de base, dispositif qui a été instauré dans les années soixante
sur une base essentiellement politique afin d’améliorer les termes de
l’échange en faveur des pays en développement.
Il poursuit plusieurs objectifs :
- promouvoir la coopération internationale ;
- instaurer un cadre de consultations intergouvernementales ;
- favoriser l’expansion et la transparence du commerce ;
- encourager le développement d’une économie caféière durable ;
- développer la qualité du café et les programmes de formation et
d’information afin de contribuer au transfert de technologies
appropriées.
En outre, l’accord prévoit que l’Organisation internationale du café
servira de centre de recueil, de diffusion et de publication de
renseignements économiques et techniques, de statistiques et d’études
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
vendredi 21
avril 2004
Transfèrement des personnes condamnées
Le ministre des affaires étrangères a présenté un
projet de loi autorisant l'approbation du protocole additionnel à la
convention sur le transfèrement des personnes condamnées.
Ce protocole, fait à Strasbourg le 18 décembre 1997, vise à améliorer le
fonctionnement de la convention du Conseil de l'Europe sur le
transfèrement des personnes condamnées du 21 mars 1983.
Il règle le cas des détenus qui se sont évadés de l'État de condamnation
et se sont réfugiés dans l'État dont ils sont ressortissants afin de se
soustraire à l'exécution de leur peine ; dans une telle hypothèse, le
protocole permet que l'exécution de la peine dans ce dernier État se
poursuive, sans que soit exigé le consentement du condamné.
En outre, s'agissant des détenus qui ont fait l'objet lors de leur
condamnation d'une mesure d'expulsion ou d'interdiction du territoire,
le protocole permet à l'État d'exécution, dont le détenu est
ressortissant, d'autoriser, à la demande de l'État de condamnation et
après épuisement des voies de recours contre la mesure d'expulsion ou de
reconduite à la frontière, le transfèrement de la personne condamnée ;
l'avis de cette personne est préalablement sollicité.
L'approbation par la France de ce protocole permettra à la fois de
régler la situation des détenus évadés vers leur pays d'origine et de
transférer vers les États parties des détenus en attente d'expulsion.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
vendredi 7
avril 2004
Traité international
sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation du
traité international sur les ressources phytogénétiques pour
l’alimentation et l’agriculture.
Ce traité, adopté le 3 novembre 2001 dans le cadre de l’Organisation des
Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (OAA), a pour objet
la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques
ainsi que le partage juste et équitable des avantages découlant de leur
utilisation.
Le système multilatéral d’échange et de partage des avantages qu'il met
en place applique les principes de la convention sur la diversité
biologique aux spécificités agricoles et alimentaires. Il concilie de
façon équilibrée les objectifs de conservation de la diversité
biologique, de protection de l’innovation et d’équité nord-sud.
La France a joué un rôle actif dans la négociation de ce traité. Les
effets en seront particulièrement bénéfiques pour notre pays, second
producteur mondial de semences, derrière les États-Unis, et troisième
exportateur mondial. Ce traité contribuera à la préservation du
patrimoine génétique pour l’agriculture et l’alimentation et au
renforcement des capacités de recherche nationale dans le domaine des
sciences de la vie.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
vendredi 2
avril 2004
Entraide judiciaire en
matière pénale entre les États membres de l’Union européenne
Le ministre des affaires
étrangères a présenté deux projets de loi autorisant l’approbation de la
convention signée le 29 mai 2000 relative à l’entraide judiciaire en
matière pénale entre les États membres de l’Union européenne et
l’approbation du protocole du 16 octobre 2001 à cette convention
La convention du 29 mai 2000 vise à faciliter l’entraide judiciaire en
matière pénale entre les Etats membres afin de la rendre plus efficace,
plus rapide et plus souple.
Ainsi, elle consacre le principe de transmission directe des demandes
d’entraide entre juges de l’espace européen, permet l’utilisation de
nouvelles technologies de communication comme la vidéoconférence et la
téléconférence et réglemente le recours aux techniques modernes
d’enquêtes (livraison surveillée, équipe commune d’enquête, enquête
discrète).
Par ailleurs, prenant en compte les évolutions les plus récentes des
technologies des télécommunications et le développement de la téléphonie
mobile, elle offre un cadre juridique aux interceptions de
télécommunications.
Les stipulations de son protocole, issu d’une proposition de la France,
prévoient un meilleur accès aux informations bancaires dans le cas
d’enquêtes en matière de lutte contre la criminalité économique et
financière, y compris le blanchiment de capitaux.
La ratification de la convention du 29 mai 2000 et de son protocole du
16 octobre 2001 permettra de renforcer la lutte contre la criminalité en
offrant aux autorités judiciaires et policières des outils efficaces de
coopération dans le cadre de l’Union européenne.
Fonds international
d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution par les
hydrocarbures
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation du
protocole à la convention du 27 novembre 1992 portant création d’un
fonds international d’indemnisation pour les dommages dus à la pollution
par les hydrocarbures (FIPOL).
Ce protocole, adopté à Londres le 16 mai 2003, a pour objet d’améliorer
le système d’indemnisation des dommages dus à la pollution par les
hydrocarbures, afin de garantir une indemnisation rapide et équitable
des victimes.
La France a joué un rôle moteur dans la rédaction de ce protocole,
apparu comme une nécessité après le naufrage du pétrolier " ERIKA " au
large de la Bretagne, le 12 décembre 1999.
Le dépôt avant le 30 juin 2004 des instruments d'approbation par la
France et par plusieurs de ses partenaires de l'Union européenne
conduira à l'entrée en vigueur du FIPOL II ; cette convention permettra
une indemnisation rapide et complète des victimes à hauteur de plus de
900 millions d’euros par sinistre.
Prévention de la pollution par les navires
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’adhésion au
protocole du 26 septembre 1997 modifiant la convention internationale de
1973 pour la prévention de la pollution par les navires.
Ce protocole, consacré à la prévention de la pollution de l’air par les
navires de commerce, vise à réduire les émissions dans l’atmosphère de
soufre, de substances nocives provenant de moteurs diesels marins
(oxydes d’azote et oxydes de soufre) et de substances qui appauvrissent
la couche d’ozone (gaz halon et CFC).
Le respect des prescriptions en matière de prévention de la pollution de
l’air est assuré par des contrôles obligatoires et périodiques des
navires de commerce, donnant lieu à la délivrance d’un certificat
international de prévention de la pollution de l’atmosphère. Des mesures
de contrôle inopiné par l’État du port et de recherche d’infractions,
pouvant entraîner des poursuites, complètent ce dispositif.
Les principales dispositions de réduction des émissions atmosphériques
s’appliquent déjà en France et dans les pays de l’Union européenne, du
fait de la mise en œuvre de la directive 2001/81/CE fixant des plafonds
d'émission nationaux pour certains polluants atmosphériques et de la
directive 1999/32/CE limitant la teneur en soufre de certains
combustibles.
L'approbation par la France du protocole du 26 septembre 1997 devrait
accélérer son entrée en vigueur, dans la mesure où 12 États sur les 15
nécessaires ont déjà déposé leur instrument d'approbation.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
17 mars 2004
Convention internationale
pour la protection des végétaux
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de la
convention internationale pour la protection des végétaux, telle qu’elle
résulte des amendements adoptés à Rome par la 29ème session
de la conférence de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture le 17 novembre 1997.
Cette convention du 6 décembre 1951, dont l’objectif est de prévenir la
dissémination et l’introduction d’organismes nuisibles aux végétaux et
aux produits végétaux et de promouvoir l’adoption de mesures appropriées
de lutte contre ces organismes, a été modifiée pour intégrer la mission
que lui a confiée l’Organisation mondiale du commerce d’harmoniser les
mesures sanitaires et phytosanitaires dans le cadre du commerce
international.
Les amendements à cette convention, adoptés le 17 novembre 1997, créent
une commission des mesures phytosanitaires chargée de l’élaboration des
normes en ce domaine ainsi qu’un mécanisme de règlement des différends.
Modification des statuts
du Système européen de banques centrales et de la Banque centrale
européenne
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant la ratification de la
décision du Conseil réuni au niveau des chefs d’État ou de gouvernement
du 21 mars 2003 relative à une modification de l’article 10.2 des
statuts du Système européen de banques centrales et de la Banque
centrale européenne.
Adoptée par le Conseil européen le 21 mars 2003, la réforme des statuts
de la Banque centrale européenne instaure un système de rotation entre
les gouverneurs des banques centrales nationales siégeant au Conseil des
gouverneurs de la Banque centrale européenne, en fonction du poids de
chaque économie dans la zone euro. L’accord vise à préserver la capacité
du Conseil des gouverneurs à prendre des décisions de manière efficace
dans une zone euro élargie, et cela quel que soit le nombre d'États
membres ayant adopté l'euro.
La réforme de la composition et des règles de vote du Conseil des
gouverneurs devrait permettre au Gouverneur de la Banque de France de
peser dans la conduite de la politique monétaire de la zone euro d'un
poids conforme à la taille relative de l'économie française au sein de
cette zone.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
10 mars 2004
Accord de
coopération entre la France et le Mexique contre l'usage et le trafic
illicites de stupéfiants et de substances psychotropes
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’accord de coopération entre le Gouvernement de la République française
et le Gouvernement des Etats-Unis du Mexique en vue de lutter contre
l’usage et le trafic illicites de stupéfiants et de substances
psychotropes.
Situé sur la route de la
cocaïne en provenance d’Amérique latine, le Mexique est particulièrement
concerné par la lutte contre le trafic de stupéfiants et de substances
psychotropes et ses effets induits. En effet, la délinquance liée à ces
trafics et l’accroissement de la consommation de ces produits engendrent
de graves problèmes de sécurité et de santé publiques.
Cet accord prévoit un
échange d’informations relatives à la production, l’extraction, la
détention, le transport, le commerce illégal et le trafic de stupéfiants
et de substances psychotropes. Il autorise également la transmission
d’informations portant sur le recyclage ou le transfert de capitaux
provenant de ce trafic.
L’approbation de ce texte
illustrera l’engagement de la France vis-à-vis du Mexique dans sa lutte
contre ces trafics.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
3 mars 2004
Accord entre la France et la
Croatie en matière fiscale
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet
de loi autorisant l’approbation de la convention entre le Gouvernement
de la République française et le Gouvernement de la République de
Croatie en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion
et la fraude fiscale en matière d’impôts sur le revenu, signée à Paris
le 19 juin 2003.
Cette convention est destinée à se substituer à la convention fiscale
franco-yougoslave du 28 mars 1974 maintenue en vigueur après
l’indépendance de la Croatie par l’échange de lettres des 9 et 12
octobre 1995, mais qu’il est temps d’adapter pour tenir compte de
l’évolution de la fiscalité.
La convention a pour objet d’éliminer les doubles impositions qui
pénalisent les échanges entre les deux États et d’établir des règles
d’assistance réciproque en matière fiscale. Dans ses grandes lignes,
elle est conforme aux principes retenus par l’OCDE. Elle ne s’en écarte
que pour tenir compte des particularités de la législation française.
En supprimant les dispositions obsolètes et en adaptant aux conditions
économiques actuelles l’ancien texte, la convention du 19 juin 2003
rénove le cadre juridique des relations fiscales entre les deux pays, ce
qui doit permettre d'encourager le développement de leurs échanges
économiques.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
25 février 2004
Accord entre la France et
l’Estonie relatif au statut et au fonctionnement des centres culturels
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’accord entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République d’Estonie relatif au statut et au
fonctionnement des centres culturels.
Cet accord confère au centre culturel et de coopération linguistique
français de Tallinn et à l’institut culturel estonien à Paris un statut
officiel leur donnant la faculté d’exercer leurs activités à l’intérieur
comme à l’extérieur de leurs locaux, sur l’ensemble du territoire de
l’État d’accueil. Ces activités comprennent l’organisation de
manifestations culturelles, d’actions de formation pédagogique,
l’enseignement de la langue et le fonctionnement de bibliothèques et de
médiathèques.
L’accord fixe les modalités de fonctionnement des établissements, le
statut de leur personnel, les facilités accordées en matière douanière
pour l’importation de matériel. Il autorise les centres culturels,
organismes à but non lucratif, à percevoir des recettes.
Cet accord permet de conforter la présence culturelle française en
Estonie et de développer la coopération bilatérale avec ce nouvel
adhérent de l'Union européenne.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
18 février 2004
Convention fiscale entre la
France et Monaco
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi
autorisant l’approbation de l’avenant à la convention fiscale entre le
Gouvernement de la République française et le Gouvernement de Son
Altesse Sérénissime le Prince de Monaco, signée à Paris le 18 mai 1963
et modifiée par l’avenant du 25 juin 1969.
La France et Monaco sont liés en matière d’impôt sur le revenu et
d’impôt sur les sociétés par la convention du 18 mai 1963.
L’avenant du 26 mai 2003 modifie cette convention pour tenir compte de
l’évolution de la fiscalité française et renforcer la coopération
bilatérale en matière d’abus et de fraudes.
Le traitement fiscal des relations économiques entre des sociétés
dépendantes établies en France, d’une part, et à Monaco, d’autre part,
est rapproché du traitement fiscal de droit commun français. Les
paiements de commissions et de redevances entre ces sociétés pourront
ainsi être admis en déduction des bénéfices de l’entreprise versante ;
la preuve que ces paiements ne dissimulent pas une réalisation ou un
transfert de profits devra être fournie.
L’avenant prévoit également l’assujettissement à l’impôt de solidarité
sur la fortune des Français installés à Monaco depuis le 1er janvier
1989, date de l’instauration de cet impôt. L’égalité des contribuables
devant l’impôt de solidarité sur la fortune sera ainsi mieux assurée.
Enfin, des règles destinées à assurer un partage de TVA, plus conforme à
la réalité économique et à celui qui s’opérerait en présence d’une
frontière, ont été mises en place. Ces règles, et leur éventuel réexamen
en 2005, permettront de mieux garantir les intérêts des deux États.
Accord entre la France et
Madagascar sur l'encouragement et la protection réciproques des
investissements
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi
autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République de Madagascar
sur l’encouragement et la protection réciproques des investissements.
96 accords de ce genre ont déjà été signés, depuis les années 1970,
entre la France et les États non membres de l’OCDE. Ils visent à
protéger les investissements français dans ces pays contre les risques
de nature politique.
L’accord franco-malgache accorde aux investissements le bénéfice d’une
protection législative dans le pays d’accueil et comporte les clauses de
traitement juste et équitable, au moins aussi favorable que celui
réservé aux investisseurs nationaux ou aux investisseurs de la nation la
plus favorisée, si ce traitement est plus favorable.
Il fait bénéficier nos entreprises de garanties juridiques contre
l’expropriation arbitraire et établit le libre transfert des revenus de
l’investissement et d’une partie de la rémunération des salariés
expatriés dans le cadre de cet investissement. Il prévoit en outre le
recours à un arbitrage international en cas de désaccord entre
l’investisseur et l’État hôte.
Conformément à la politique habituelle de la France en la matière, une
disposition garantissant la liberté de protéger la diversité culturelle
et linguistique a été incluse dans le texte. Cet accord est conclu pour
une durée initiale de 10 ans qui est adaptée aux caractéristiques
habituelles des investissements.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
11 février 2004
Convention sur le transfèrement
des personnes condamnées à une peine privative de liberté entre la
République française et la Fédération de Russie
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de
loi autorisant la ratification de la convention sur le transfèrement des
personnes condamnées à une peine privative de liberté entre la
République française et la Fédération de Russie.
Cette convention signée à Paris le 11 février 2003 a pour objet la mise
en place d’une procédure simple visant à faciliter le transfèrement des
détenus ressortissants de l’un des Etats parties vers leur Etat
d’origine pour y purger leur peine, afin de favoriser leur réinsertion
sociale et de limiter le sentiment d’isolement.
Son texte, qui s’inspire très largement de la convention européenne du
21 mars 1983 sur le transfèrement des personnes condamnées, définit les
règles relatives aux conditions du transfèrement, le cadre procédural
dans lequel celui-ci devra s’inscrire et les modalités d’exécution des
peines une fois le transfèrement opéré.
Cette convention simplifiera et accélérera la procédure de transfèrement
au bénéfice des Français incarcérés en Russie et des Russes qui,
purgeant leur peine dans des prisons françaises, souhaiteraient être
incarcérés dans leur pays pour des raisons
familiales, linguistiques et pour favoriser leur réinsertion sociale.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi 21
janvier 2004
Accords en matière de
sécurité intérieure avec la Fédération de Russie, la République de
Bulgarie, la République slovaque et la République du Tadjikistan
Le ministre des affaires
étrangères a présenté quatre projets de loi portant approbation de
quatre accords de coopération en matière de sécurité intérieure conclus
avec la Fédération de Russie, la République de Bulgarie, la République
slovaque et la République du Tadjikistan.
Ces accords visent à développer la coopération opérationnelle et
technique avec ces pays, en leur donnant une base juridique, dans les
domaines de la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et
d’êtres humains et la criminalité transnationale organisée.
La coopération nouée dans ces domaines permettra à la fois d’améliorer
le niveau général de formation des personnels et d’accélérer la
modernisation de l’équipement et des méthodes d’action, tout en
facilitant l’échange d’informations et d’expériences.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
14 janvier 2004
Protection et utilisation
des cours d'eau transfrontalières et des lacs internationaux
La ministre déléguée aux
affaires européennes a présenté un projet de loi autorisant
l'approbation du protocole sur l'eau et la santé à la convention de 1992
sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontalières et
des lacs internationaux.
Ce protocole, adopté à Londres le 17 juin 1999, fournit aux autorités
responsables de la qualité de l'eau dans les pays d'Europe un cadre
juridique leur permettant d'agir en faveur de la santé de leur
population, tout en protégeant l'environnement. Il assure un équilibre
entre l'objectif de protection de la santé humaine et celui du
développement durable et de protection de la ressource en eau.
L'objectif principal du protocole consiste à prévenir, combattre et
faire reculer les maladies liées à l'eau grâce à une collaboration
internationale dans les domaines de la gestion de l'eau et de la
protection de la santé et de l'environnement. Le texte rappelle les
principes de précaution et de pollueur-payeur, tandis que les conditions
d'accès à l'information et la participation du public sont précisées.
Ce texte ne créé pas de nouvelles obligations pour notre pays, compte
tenu des exigences de notre législation nationale et de celles fixées
dans le cadre communautaire ; l'approbation du protocole par la France
aura un effet incitatif pour les pays d'Europe centrale et orientale,
qui connaissent une recrudescence des maladies liées à l'eau.
La première conférence des parties au protocole devrait se tenir lors de
la réunion des ministres européens de l'environnement et la santé,
prévue à Budapest du 23 au 25 juin 2004.
Office européen de police
(Europol)
La ministre déléguée aux
affaires européennes a présenté un projet de loi autorisant
l'approbation du protocole modifiant la convention portant création d'un
office européen de police (convention Europol) et le protocole sur les
privilèges et immunités d'Europol, des membres de ses organes, de ses
directeurs adjoints et de ses agents.
Ce protocole, signé à Bruxelles le 28 novembre 2002, est destiné à
permettre la participation d'agents de l'Office européen de police à des
équipes conjointes d'enquête créées par au moins deux Etats membres pour
lutter contre des formes graves de criminalité ayant une dimension
transfrontière. Dans ce cadre, l'Office européen de police pourra
susciter la création de telles équipes et contribuer, en les soutenant,
à toutes leurs activités, à l'exception des mesures coercitives.
Une série de dispositions liées à l'extension de la mission d'Europol,
telles que les conditions de participation de ses agents aux équipes
communes d'enquête, sont également prévues.
Le protocole de Bruxelles devrait contribuer à renforcer l'efficacité de
l'action policière européenne contre les formes graves de criminalité.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
mercredi
7 janvier 2004
Assistance administrative
mutuelle en matière fiscale
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de la
convention concernant l’assistance administrative mutuelle en matière
fiscale du 25 janvier 1988, conjointe au Conseil de l’Europe et à
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L’objectif de cette convention est la promotion de la coopération
internationale en matière d’assistance administrative. Cette assistance
comprend l’échange de renseignements et le recouvrement des créances
fiscales.
La décision d’établir une convention conjointe aux deux organisations a
été prise au vu d’un constat commun : le développement des mouvements de
capitaux, de biens et de services a accru les possibilités d’évasion et
de fraude fiscales. En conséquence, le Conseil de l’Europe et l’OCDE ont
décidé d’inciter leurs États membres à mieux coopérer entre
administrations fiscales, tout en assurant une protection appropriée des
droits des contribuables.
L’approbation de cette convention complétera le réseau de conventions
fiscales bilatérales conclues par la France et permettra d’organiser
l’assistance au recouvrement et l’harmonisation des règles
internationales de notification de documents fiscaux à l’étranger.

Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du mercredi 31 décembre 2003
Accord entre la France et
l'Espagne relatif à la coopération transfrontalière en matière policière et
douanière
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant l'approbation de l'accord sous forme d'échange
de lettres, signées le 26 novembre et le 30 décembre 2002, complétant le
traité du 7 juillet 1998 entre la République française et le Royaume
d'Espagne relatif à la coopération transfrontalière en matière policière et
douanière.
Le traité du 7 juillet 1998 organise la coopération entre les services des
deux pays au sein de centres de coopération policière et douanière ; il prévoit
également l'organisation de patrouilles mixtes de police dans la zone frontalière.
Le port de l'uniforme et de l'arme de service par les agents qui participent à
ces patrouilles mixtes n'étant pas explicitement prévu par ce traité, il est
apparu nécessaire de le compléter par un échange de lettres signées le 26
novembre et le 30 décembre 2002. Le nouvel accord vise à remédier à ces
carences, tout en spécifiant que l'arme de service ne pourra être utilisée
qu'en cas de légitime défense.
Le nouvel accord renforcera l'efficacité de la coopération entre les services
des deux pays dans leur lutte contre la criminalité transfrontalière
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du lundi 22 décembre 2003
Convention européenne du
paysage
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de la
convention européenne du paysage.
Cette convention sur le paysage, la première à l’échelle de l’Europe,
vise à diffuser des principes de gestion des paysages à l’heure où les
élus locaux et les populations sont plus sensibles aux dégradations
causées à leur environnement immédiat par une urbanisation mal
contrôlée.
La France a été particulièrement active lors de l’élaboration du projet,
du fait de la collaboration de ses experts scientifiques et juristes et
de la nomination d’un élu français comme rapporteur. Cela a permis
d'intégrer dans le texte de la convention certains principes auxquels
notre pays est attaché, ce qui valorise l'expertise nationale en matière
de marchés d'études scientifiques et peut faciliter l'obtention de
contrats de conseil, notamment dans les pays d'Europe centrale et
orientale.
Accord entre la France et
la République tchèque en matière fiscale
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation d’une
convention entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République tchèque en vue d’éviter les doubles
impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales en matière
d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
Cette convention, signée le 20 avril 2003, remplacera un accord datant
de 1973 avec la Tchécoslovaquie, qui ne correspondait plus à la réalité
politique de ce pays et dont de nombreuses dispositions étaient devenues
obsolètes.
Afin de prendre en compte les changements de législation fiscale des
deux partenaires, la liste des impôts concernés a été actualisée et
prend en compte l'impôt de solidarité sur la fortune.
La clause d'élimination de la double
imposition a été également modifiée dans un sens plus conforme à la
politique conventionnelle récente de la France, avec un système
d'imputation, à l'exception des revenus exonérés d'impôt sur les
sociétés par le droit interne français.
En outre, le nouveau texte permet d'introduire les dispositifs anti-abus
prévus par la législation fiscale française et de supprimer la retenue à
la source sur les dividendes pour les participations directes d'au moins
25 %.
L'entrée en vigueur de cet accord permettra de renforcer le flux
croissant d'investissements français en République tchèque, à la veille
de l’entrée de ce pays dans l'Union européenne.
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 10 décembre 2003
Accords entre la France, le Québec,
l’Azerbaïdjan et l’Albanie en matière fiscale
Le ministre des affaires étrangères
a présenté trois projets de loi autorisant l’approbation d’un avenant et
de deux conventions dont l’objet est de compléter et d’adapter le réseau
français des conventions destinées à éliminer les doubles impositions en
matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune et de prévenir l’évasion
et la fraude fiscales.
L'avenant du 3 septembre 2002 à l’entente fiscale conclue avec le
Gouvernement du Québec actualise des textes anciens, datant de 1987 et de 1973,
qui n'étaient plus adaptés à la vigueur de nos relations économiques avec ce
partenaire.
Ce texte introduit l'impôt de solidarité sur la fortune et le régime de
l'imputation dans la clause d'élimination de la double imposition.
La convention avec l'Albanie du 24 décembre 2002 et celle du 20 décembre
2001 avec l'Azerbaïdjan sont destinées à combler un vide juridique et à
accompagner le développement des échanges économiques entre la France et ces
deux pays.
Leurs principes sont proches du modèle de convention de l’OCDE, sous réserve
des adaptations habituellement incluses dans les conventions conclues par la
France avec des pays d’un niveau de développement similaire à celui de
l’Albanie et de l'Azerbaïdjan
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 3 décembre 2003
Accords entre la France, la
Zambie, l’Ouganda et le Mozambique relatifs à l’encouragement et la
protection réciproques des investissements
La ministre déléguée aux affaires européennes a présenté trois projets
de loi portant approbation d’accords d’encouragement et de protection
réciproques des investissements entre la France, la Zambie, l’Ouganda et
le Mozambique.
95 accords de ce genre ont été signés, depuis les années 1970, entre la
France et les États non membres de l’OCDE. Ils visent à protéger les
investissements français dans ces pays contre les risques de nature
politique.
Les trois accords conclus avec la Zambie, l’Ouganda et le Mozambique
assurent aux investissements français un traitement équivalent à celui
des investissements nationaux dans le pays d’accueil et comportent les
clauses " de traitement juste et équitable ", " de traitement national "
et " de la nation la plus favorisée ".
Ils font bénéficier nos entreprises de garanties juridiques contre
l’expropriation arbitraire et de la garantie de la COFACE. Ils
autorisent le libre transfert des revenus de l’investissement et d’une
partie de la rémunération des salariés expatriés dans le cadre de cet
investissement et prévoient le recours à un arbitrage international en
cas de désaccord entre l’investisseur et l’État hôte.
Dans ces trois accords, comme pour l’ensemble des conventions
internationales où cela est possible, a été incluse à la demande de la
France une stipulation garantissant la liberté de protéger, par la
réglementation, la diversité culturelle et linguistique.
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 26 novembre 2003
Accords entre la France, le
Tadjikistan, l’Ethiopie et l’Iran sur l’encouragement et la protection
réciproques des investissements
Le ministre des affaires étrangères a présentés trois projets
de loi portant approbation d’accords d’encouragement et de protection
des investissements entre la France, l’Éthiopie, l’Iran et le
Tadjikistan.
95 accords de ce genre ont été signés, depuis les années 1970, entre la
France et les États non membres de l’OCDE. Ils visent à protéger les
investissements français dans ces pays contre les risques de nature
politique.
Les trois accords conclus avec l’Ethiopie, l’Iran et le Tadjikistan
accordent aux investissements français les mêmes garanties que les
investissements nationaux dans le pays d’accueil ; ils comportent les
clauses habituelles " de traitement juste et équitable ", " de
traitement national " et " de la nation la plus favorisée ".
Ils font bénéficier nos entreprises de garanties juridiques contre
l’expropriation arbitraire et de la garantie de la COFACE. Ils
établissent le libre transfert des revenus de l’investissement et d’une
partie de la rémunération des salariés expatriés dans le cadre de cet
investissement et prévoient le recours à un arbitrage international en
cas de désaccord entre l’investisseur et l’État hôte.
Dans ces trois accords, comme pour l’ensemble des conventions
internationales où cela est possible, a été incluse à la demande de la
France une stipulation garantissant la liberté de protéger, par la
réglementation, la diversité culturelle et linguistique.
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 19 novembre 2003
Accord entre la France et la
Slovénie relatif au statut et au fonctionnement des centres culturels
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi portant
approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française
et le Gouvernement de la République de Slovénie relatif au statut et au
fonctionnement des centres culturels, conclu à Ljubljana le 17 octobre
2001.
Cet accord précise la mission des centres culturels, leur nature
juridique et fiscale ainsi que le statut de leur personnel. Tout en
relevant de la tutelle de leur administration, les centres culturels
voient leur autonomie reconnue et la liberté de leur fonctionnement
garantie, dans le respect de la législation locale.
Des exonérations du paiement de droits de douane et d’autres taxes à
l’importation leur sont accordées pour faciliter l’accomplissement de
leur mission, tandis qu’ils sont autorisés à percevoir des droits pour
l’accès aux prestations qu’ils offrent.
Le centre culturel français de Ljubljana a été fondé en 1967. Son
existence dans le cadre du nouvel Etat slovène a été confirmée par un
accord, conclu en 1992 qui, régit la coopération bilatérale dans les
domaines culturel, éducatif, scientifique et technique.
L’approbation de l’accord du 17 octobre 2001 permet de fixer
définitivement la situation juridique de ce centre, de faciliter
l’implantation d’un centre slovène à Paris et marque tout l’intérêt de
la France pour un approfondissement de ses relations avec cet Etat qui
va devenir membre de l’Union européenne en mai 2004.
Accord entre la France et la
Chine sur la création et les statuts des centres culturels
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de
loi portant approbation de l’accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République populaire de
Chine sur la création et les statuts des centres culturels, signé à
Paris le 29 novembre 2002.
Cet accord se situe dans un contexte de relance et d’approfondissement
des relations culturelles entre les deux pays, avec le lancement des
années culturelles croisées franco-chinoises décidées par le Président
de la République française et le Président de la République populaire de
Chine.
La France est le premier pays à s’être vu proposer d’ouvrir à Pékin un
véritable centre culturel libre d’accès et libre d’organiser les
activités culturelles et éducatives de son choix. Signe de la politique
d'ouverture de la Chine, cet accord illustre la vitalité du partenariat
global franco-chinois.
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 12 novembre 2003
Accord Franco Italien
relatif aux gares internationales de Modane et Vintimille
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi portant approbation de l’avenant
à la convention du 29 janvier 1951 entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République italienne
relative aux gares internationales de Modane et de Vintimille et aux
sections de chemins de fer comprises entre ces gares et la frontière
franco-italienne.
Cet avenant met fin à une situation, vieille d’un demi-siècle, qui
aboutissait à une exonération de toute contribution, au titre de l’impôt
sur le revenu et de l’imposition locale, des employés des chemins de fer
français en poste à Vintimille et résidant en Italie, ainsi que des
employés des chemins de fer italiens en poste à Modane et résidant en
France.
L’avenant du 22 janvier 2003 supprime les exonérations d’impôts locaux
et assujettit les personnels de la SNCF détachés à Vintimille et
domiciliés en Italie à l’impôt sur le revenu en France avec réciprocité
pour l’Italie en ce qui concerne les personnels des chemins de fer
italiens attachés à la gare de Modane et domiciliés en France.
Les collectivités locales, et principalement la ville de Modane,
bénéficieront des nouvelles dispositions fiscales introduites par
l’avenant.
Conventions entre la
France et la Nouvelle Zélande relative à l'emploi des personnes à charge
des missions officielles
Le ministre
des affaires étrangères a présenté le projet de loi portant approbation
de la convention entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République de Nouvelle-Zélande relative à l’emploi
des personnes à charge des membres des missions officielles d’un État
dans l’autre.
Les usages diplomatiques, codifiés par la convention de Vienne du 18
avril 1961, accordent des privilèges et immunités aux personnes à charge
des diplomates, ce qui fait normalement obstacle à ce qu’elles exercent
une activité rémunérée dans le pays d’accueil.
Afin de répondre à l’évolution de la société et au désir légitime des
conjoints ou des enfants célibataires à charge de ne pas sacrifier leurs
activités professionnelles pour suivre l’agent diplomatique ou
consulaire aux antipodes, la France et la Nouvelle-Zélande ont signé
cette convention.
Ses dispositions prévoient une simplification des formalités pour
obtenir l’autorisation d’exercer une activité salariée. En contrepartie
de cette autorisation, le candidat à un emploi renonce à son immunité de
juridiction pénale et à ses privilèges douaniers pour toutes les
questions liées à son activité rémunérée. Il est également soumis à
l’imposition dans l’État d’accueil pour cette activité.
La France s’efforce désormais de signer des conventions autorisant
l’emploi des personnes à charge avec ses principaux partenaires de la
zone OCDE et l’accord de Wellington s’ajoutera ainsi aux conventions
déjà signées avec l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada et les
États-Unis.
Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 5 novembre 2003
Modification de la
convention relative à la création du bureau européen des
radiocommunications
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’instrument amendant la convention du 23 juin 1993 relative à la
création du Bureau européen des radiocommunications.
L’amendement à la convention a pour objet d’améliorer et de simplifier
la coordination des positions des États européens dans le domaine des
télécommunications. Il s’inscrit dans le cadre de la réforme de la
Conférence européenne des postes et télécommunications, forum de
discussion et de coordination des positions européennes dans ces
domaines, créé en 1959 et réunissant quarante-cinq Etats.
La Conférence européenne des postes et télécommunications a décidé, lors
de son assemblée plénière de septembre 2001, de se réorganiser afin
d’adapter sa structure aux enjeux liés à la convergence dans le secteur
des télécommunications et aux exigences de la société de l’information.
La modification de la convention du 23 juin 1993 prévoit la création du
Bureau européen des communications (BEC), fusion du Bureau européen des
radiocommunications (BER) et du Bureau européen des télécommunications (BET).
Cette réforme simplifiera l’organisation des travaux au sein de la
Conférence européenne des postes et télécommunications et facilitera les
contacts et les coopérations avec les autres intervenants dans le
secteur des télécommunications (entreprises, organisations
professionnelles et Commission européenne).
La France a été l’un des principaux promoteurs de cette réforme, qui
garantit une transparence et une efficacité accrues de la coordination
des positions européennes en matières de postes et de
télécommunications.
Conventions entre la
France et l’Inde dans les domaines de l’entraide judiciaire en matière
pénale et de l’extradition
Le ministre
des affaires étrangères a présenté deux projets de loi portant
approbation de la convention d’entraide judiciaire en matière pénale du
25 janvier 1998 et de la convention en matière d’extradition du 24
janvier 2003 entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République de l’Inde.
Aux termes de la première de ces deux conventions, la France et l’Inde
s’engagent à s’accorder l’entraide la plus large possible dans les
procédures pénales engagées par leurs autorités judiciaires en
facilitant, notamment, la transmission de documents ou de pièces,
l’exécution de commissions rogatoires ou le recueil de témoignages sur
le territoire de l’autre Partie. Les mécanismes ainsi mis en place et la
faculté pour les ministères de la justice des deux pays de communiquer
sans intermédiaire vont faciliter la coopération entre autorités
judiciaires françaises et indiennes.
La convention en matière d’extradition fixe, pour sa part, un cadre
juridique destiné à faciliter l’extradition des délinquants entre les
deux Etats.
Ces deux conventions comportent les stipulations figurant habituellement
dans les instruments auxquels la France souscrit et qui sont destinées à
assurer la protection des droits fondamentaux de la personne humaine et
le respect des intérêts essentiels des parties signataires.
La France et l’Inde se dotent ainsi des instruments conventionnels
indispensables au renforcement de leur coopération judiciaire.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
29 octobre 2003
Accord sur la conservation des
albatros et des pétrels
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord sur la
conservation des albatros et des pétrels.
Négocié en application de la convention de Bonn de 1979 sur la protection des
espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, l’accord sur la
conservation des albatros et des pétrels a pour but de protéger ces oiseaux
marins des diverses menaces auxquelles ils sont confrontés à l’intérieur de
leur aire de répartition. La principale d’entre elles, la pêche à la
palangre, entraîne la disparition de plus de 300 000 oiseaux marins par an,
dont 100 000 albatros.
Cet accord a été signé le 19 juin 2001 à Canberra par neuf États
(Australie, Brésil, Chili, Équateur, Espagne, France, Grande-Bretagne,
Nouvelle-Zélande et Pérou).
Son approbation n’entraînera pas l’obligation de prendre de nouvelles
mesures législatives ou réglementaires pour l’appliquer car la France
dispose déjà du corpus de règles adéquates, avec les articles L 411-1 et L
411-2 du code de l’’environnement, l’arrêté du 14 août 1998 interdisant
la destruction, la capture, la naturalisation, le transport et le commerce de
toutes les espèces d’albatros présentes dans les Terres Australes et
Antarctiques (TAAF) et l’arrêté du 12 octobre 2001 qui prévoit
l’interdiction d’introduire toute espèce animale ou végétale dans les
TAAF.
Le dépôt par la France de son instrument d’approbation permettra à
l’accord de Canberra d’entrer en vigueur, dans la mesure où cinq
approbations sont nécessaires et où quatre États sont déjà Parties à la
convention.
Accord établissant une
association entre la Communauté européenne et ses Etats membres et la République
du Chili
Le ministre des
affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant la ratification
de l’accord établissant une association entre la Communauté européenne et
ses Etats membres, d’une part, et la République du Chili, d’autre part.
Cet accord, signé le 18 novembre 2002 à Bruxelles, traduit la volonté des
chefs d'État ou de Gouvernement des pays de l'Union européenne, d'Amérique
latine et des Caraïbes d'élargir le cadre de leurs relations afin de
contribuer à un " partenariat stratégique " entre les deux
régions, comme le prévoit la déclaration adoptée lors de leur premier sommet
qui s'est tenu à Rio de Janeiro en juin 1999. Le souhait de promouvoir et de
renforcer ce partenariat stratégique a été confirmé lors de leur second
sommet qui s'est tenu à Madrid en mai 2002.
L'accord d'association avec le Chili s’articule autour de trois grands volets
: le dialogue politique, la coopération et la libéralisation commerciale. Il
constitue un élément essentiel des relations entre l'Union européenne et le
Chili, en particulier dans la perspective de l'établissement progressif d'une
zone de libre-échange sur une période de dix ans.
L'accord d'association contribuera à consolider et à renforcer la présence de
l'Union européenne au Chili et, plus généralement, dans la région du cône
sud, tant sur le plan politique que commercial.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
15 octobre 2003
Organisation internationale de la
vigne et du vin
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord signé le
3 avril 2001 à Paris portant création de l’organisation internationale de la
vigne et du vin.
Cette organisation internationale est appelée à succéder à l'actuel Office
international de la vigne et du vin, créé le 29 novembre 1924.
L’Office international de la vigne et du vin (OIV) a été fondé par huit
pays producteurs et il en compte désormais quarante-six, dont la vision et les
intérêts concernant le secteur sont parfois différents. En outre, le commerce
international s’est considérablement développé. Il était donc
indispensable que l’OIV puisse prendre en compte ces nouveaux enjeux dans une
approche équilibrée entre tous ses membres.
Les missions de la nouvelle Organisation sont modernisées et adaptées pour lui
permettre de poursuivre ses objectifs et d’exercer ses attributions en tant
qu'organisme intergouvernemental à caractère scientifique et technique de compétence
reconnue dans le domaine de la vigne et du vin.
Le consensus sera le mode de décision normal de l'assemblée générale de la
nouvelle organisation pour l'adoption des propositions de résolution de portée
générale, dans les domaines scientifique, technique, économique et juridique.
L'accord de Paris crée une nouvelle dynamique internationale dans ce secteur
par la mise en place d’une organisation intergouvernementale spécifique et
moderne. Ses modalités de fonctionnement équilibrées en feront un utile forum
international d’échanges de vues et de rapprochement des positions,
aboutissant ainsi à l’adoption de résolutions ou de recommandations
scientifiques et techniques dans le domaine de la vigne et du vin. La nouvelle
organisation poursuivra l’harmonisation internationale des pratiques et des règlements
indispensables au développement du commerce dans l’intérêt des producteurs,
des distributeurs et des consommateurs.
La France souhaite la mise en œuvre rapide de la nouvelle organisation
internationale dont elle accueille le siège. L'entrée en vigueur de l'accord
du 3 avril 2001 est envisagée pour le 1er janvier 2004.
Accord relatif à l’exécution
des peines prononcées par le Tribunal pénal international pour le Rwanda
Le ministre des
affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation
de l’accord entre le Gouvernement de la République française et
l’Organisation des Nations unies concernant l’exécution des peines prononcées
par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
Le TPIR a été créé en 1994 par une résolution du Conseil de Sécurité et a
prononcé à ce jour treize condamnations définitives. Afin d'alléger la
charge pesant sur l'Etat de siège du Tribunal, les Pays-Bas, le statut du TPIR
prévoit que la peine d'emprisonnement peut être subie dans un Etat désigné
par le Tribunal sur la liste des Etats ayant fait connaître leur disponibilité
au Conseil de Sécurité.
L'Accord du 14 mars 2003 prévoit que la France pourra accepter d’accueillir
sur son territoire, au cas par cas, sans avoir à donner les raisons d'un éventuel
refus, les condamnés proposés par le TPIR et pourra assortir son accord de
conditions sur l'application du droit national pour les mesures de grâce ou de
réduction de peine.
La France est le quatrième Etat, après le Mali, le Bénin et le Swaziland, et
le premier membre permanent du Conseil de Sécurité, à signer un tel accord.
Cet accord renforce la coopération entre la France et le TPIR qui illustre la
position française en faveur de la défense des droits de l'Homme et de la
justice pénale internationale.
Conventions et accord
d’assistance administrative mutuelle pour la prévention, la recherche, la
constatation et la sanction des infractions douanières (Argentine, Malte,
Surinam)
Le ministre des
affaires étrangères a présenté :
- un projet de loi autorisant l’approbation de la convention d’assistance
administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République argentine pour la prévention, la recherche et la
sanction des infractions douanières, signée à Paris le 31 janvier 2001 ;
- un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord d’assistance
administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de Malte pour la prévention, la recherche, la constatation et la
sanction des infractions douanières, signé à Malte le 14 novembre 2001 ;
- un projet de loi autorisant l’approbation de la convention d’assistance
administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement de la République du Surinam pour la prévention, la recherche, la
constatation et la sanction des infractions douanières, signée à Paramaribo
le 25 octobre 2000.
Ces deux conventions et cet accord, inspirés des conventions de
l’Organisation des Nations Unies et de la réglementation européenne, visent
à défendre la santé publique et les intérêts des contribuables comme des
consommateurs.
La complexité croissante des circuits de transport des marchandises illicites,
la croissance du trafic de drogue et l’internationalisation de la criminalité
organisée imposent une riposte coordonnée des Etats.
Dans ce but, la coopération renforcée entre les administrations douanières
devrait permettre, grâce à l’échange de renseignements, aux livraisons
surveillées, à la fourniture de documents, de preuves et de témoignages, de
rendre la lutte contre ces infractions plus efficace.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
8 octobre 2003
Adhésion
de la République de Bulgarie, de la République d’Estonie, de la République
de Lettonie, de la République de Lituanie, de la Roumanie, de la République
Slovaque et de la République de Slovénie à l’OTAN
Le ministre des
affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant la ratification
des protocoles au Traité de l’Atlantique Nord sur l’accession de la République
de Bulgarie, de la République d’Estonie, de la République de Lettonie, de la
République de Lituanie, de la Roumanie, de la République Slovaque et de la République
de Slovénie, signés au siège de l’Alliance atlantique le 26 mars 2003.
En 1997, les membres de l’Alliance ont invité la Pologne, la République tchèque
et la Hongrie à rejoindre l’Alliance.
Depuis le précédent élargissement, la France a constamment soutenu le projet
politique d’un nouvel élargissement de l’Alliance. Il s’agissait de répondre
aux demandes de sécurité, de stabilité et de solidarité qu’exprimaient ces
pays et de défendre le droit souverain de chaque nation à rejoindre
l’alliance militaire de son choix. Cet élargissement est pleinement
satisfaisant.
Les nouveaux pays membres de l’Alliance atlantique (la République de
Bulgarie, de la République d’Estonie, de la République de Lettonie, de la République
de Lituanie, de la Roumanie, de la République Slovaque et de la République de
Slovénie) prennent l’engagement de répondre à toute agression dont pourrait
être victime un membre de l’Alliance. Ils ont modifié leurs constitutions,
contribué aux opérations de l’Alliance dans les Balkans et fait des efforts
considérables pour moderniser leurs armées. Réciproquement, la France prend
l’engagement de les défendre s’ils devaient être attaqués.
L’élargissement de l’Alliance est une décision politique majeure qui se
concrétisera au printemps prochain, lors du Sommet d’Istanbul où les
nouveaux membres seront formellement accueillis.
Accord
relatif aux lycées franco-allemands et au baccalauréat franco-allemand
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi
autorisant l’approbation de la convention entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne
relative aux lycées franco-allemands et au baccalauréat franco-allemand.
Cet accord, signé lors du sommet franco-allemand de Schwerin, le 30 juillet
2002, est destiné à se substituer à la convention initiale du 10 février
1972, dont certaines dispositions étaient devenues obsolètes.
La convention de Schwerin permettra une adaptation plus rapide et plus souple
des programmes d’enseignement. En particulier, elle introduit une filière économique
et sociale dans les lycées franco-allemands qui devrait favoriser les cursus
intégrés en sciences économiques et sociales ainsi qu’en gestion dans
l’enseignement supérieur et ouvrir ainsi des perspectives de carrière à de
jeunes cadres spécialisés dans les relations entre les deux principales économies
européennes.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
17 septembre 2003
Privilèges et immunités de la
Cour pénale internationale
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord sur les
privilèges et immunités de la Cour pénale internationale.
Le statut portant création de la Cour pénale internationale (CPI), adopté à
Rome le 17 juillet 1998 et ratifié par la France le 9 juin 2000, est entré en
vigueur le 1er juillet 2002. La Cour pénale internationale a
vocation à juger les individus responsables de violations graves des droits de
l’homme.
Afin de faciliter le fonctionnement de la Cour et de lui permettre de mener à
bien sa mission, un accord sur les privilèges et immunités de la CPI a été
adopté à New York le 9 septembre 2002 et signé par la France le lendemain.
Cet accord précise et complète les dispositions du statut de la CPI relatives
aux privilèges, immunités et facilités accordés à la Cour et à son
personnel. Il prévoit que les avocats et les collaborateurs occasionnels ou
temporaires de la Cour (témoins, experts, victimes) bénéficieront également
de certaines immunités afin de garantir leur indépendance.
Les dispositions de cet accord concernent directement la France à plusieurs égards.
Sa situation géographique en fera un pays de transit pour de nombreuses
personnes allant ou revenant du siège de la Cour à La Haye. Une partie du
personnel déjà recruté par la CPI est de nationalité française. Enfin, la
mise en place d’un barreau pénal international, à l’initiative notamment
de la France, aura pour conséquence la participation d’un nombre important de
conseils et d’avocats de nationalité française aux travaux de la Cour.
Application des garanties dans le
cadre du traité visant l’interdiction des armes nucléaires en Amérique
latine et dans les Caraïbes
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant la ratification de l’accord entre la
République française, la Communauté européenne de l’énergie atomique et
l’Agence internationale de l’énergie atomique relatif à l’application de
garanties dans le cadre du traité visant l’interdiction des armes nucléaires
en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Le Traité de Tlatelolco du 14 février 1967 a institué une zone exempte
d’armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il engage les
Etats de cette région, Parties au Traité, à n’utiliser qu’à des fins
exclusivement pacifiques les matériels et installations nucléaires soumis à
leur juridiction. Il proscrit l’essai, l’emploi, la fabrication, la
production et l’acquisition de toute arme nucléaire, ainsi que la réception,
l’entreposage, l’installation, la mise en place ou la possession d’armes
nucléaires par les Parties au Traité.
Dans le cadre de son action en faveur de la non-prolifération des armes nucléaires,
la France soutient la création de zones exemptes d’armes nucléaires
internationalement reconnues qui, sur la base d’arrangements librement négociés
entre les Etats de la région considérée, contribuent au renforcement de la
paix et de la sécurité dans cette région et dans le monde.
En devenant, le 24 août 1992, Partie au protocole I additionnel au Traité de
Tlatelolco, la France s’est engagée à appliquer un "statut de dénucléarisation ",
aux territoires français situés dans la zone et soumis à sa juridiction
(Guyane, Guadeloupe, Martinique et Clipperton). Ce faisant, elle s’est engagée
à accepter l’application des garanties de l’Agence Internationale de
l’Energie Atomique (A.I.E.A.) à toutes les matières nucléaires dans toutes
les activités nucléaires pacifiques exercées dans ces territoires français.
Le présent accord définit les objectifs et les modalités du contrôle exercé
par l’A.I.E.A., en partenariat avec la Commission européenne, sur les
territoires français situés dans la zone visée par le Traité de Tlatelolco.
La Commission européenne applique déjà (au titre du traité instituant la
Communauté européenne de l’énergie atomique) des contrôles similaires dans
ces territoires français.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
10 septembre 2003
Mise en oeuvre de
contrôles frontaliers dans les ports maritimes de la Manche et de la mer
du Nord
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi
autorisant l’approbation du traité entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement du Royaune-Uni de
Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord relatif à la mise en œuvre de
contrôles frontaliers dans les ports maritimes de la Manche et de la mer
du Nord des deux pays, signé au Touquet le 4 février 2003.
L'entrée en vigueur de ce traité permettra la création de bureaux de
contrôles nationaux juxtaposés dans lesquels les fonctionnaires des deux
pays procèderont, en coopération, au contrôle des personnes, des
véhicules et du fret.
Il en résultera un renforcement de la lutte contre l'immigration
clandestine, le trafic de faux documents et les filières internationales
de passeurs.
La France et le Royaume-Uni seront ainsi en mesure de mieux exercer
leurs responsabilités au titre des contrôles frontaliers qui continuent
à être effectués dans la mesure où le Royaume-Uni ne fait pas partie de
l’espace européen de libre circulation.
Le traité du Touquet illustre enfin l’étroite coopération entre les deux
États dans un domaine particulièrement sensible.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 27 août 2003
Accord franco-ukrainien en matière
de coopération policière
Le
ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi autorisant
l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la République française
et le Gouvernement de l’Ukraine relatif à la coopération policière signé
à Kiev le 3 septembre 1998.
Cet accord fait suite au Traité d’entente et de coopération signé le 16
juin 1992 par les deux Etats. Ce traité prévoyait en effet l’organisation
d’une " coopération entre organismes compétents chargés de la sécurité
publique, notamment pour la lutte contre le crime organisé, le trafic illicite
de stupéfiants et la contrebande, y compris le trafic d’œuvres d’art ".
Dans la perspective prochaine de l’élargissement à l’est de l’Union
européenne, qui fera de la frontière entre la Pologne et l’Ukraine une
frontière extérieure de l’Union, le développement d’une coopération
policière efficace permettra de contribuer à la sécurité intérieure de
l’Union et donc de la France.
Cette coopération permettra d’améliorer le niveau général de formation des
personnels et de faciliter l’échange d’informations et d’expérience. Cet
accord vise également à promouvoir, par le biais d’échanges
d’informations relatives à la législation, une expertise française pour la
modernisation et la mise à niveau du dispositif législatif et réglementaire
ukrainien dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de l’argent et
l’immigration illégale.
La création d’un poste
d’attaché de sécurité intérieure en septembre 2003 à Kiev devrait aider
à la mise en œuvre des dispositions de cet accord.
Accord relatif à l’organisation
du traité d’interdiction complète des essais nucléaires sur la conduite des
activités relatives aux installations de surveillance internationale
Le ministre des affaires étrangères
a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le
Gouvernement de la République française et la Commission préparatoire de
l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE)
relatif aux installations de surveillance internationale et leur certification.
Le Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (TICE), que la
France a signé le 24 septembre 1996 et ratifié le 6 avril 1998, prévoit
la création d’un système de surveillance international. A l’entrée en
vigueur de ce traité, ce système de surveillance devra être capable de
fournir des données objectives sur le respect par les Etats parties de
l’interdiction des essais. Ce système international permet d’ores et déjà
de vérifier le respect du moratoire international sur les essais nucléaires.
La France accueille sur son territoire, en métropole
et outre-mer, 17 installations de détection et d’analyse. Elle met ainsi ses
compétences techniques et scientifiques au service de la détection mondiale
des essais nucléaires. L’accord conclu entre la France et l’Organisation du
Traité d’Interdiction Complète des Essais nucléaires (OTICE), le 13 juillet
2001, donne un cadre juridique de nature à faciliter le déroulement des
activités du secrétariat technique de l’OTICE relatives aux installations de
surveillance situées sur le territoire français.

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
21 août 2003
Accord franco-Sud
africain relatif à la navigation de commerce et autres matières
maritimes connexes
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet de loi
autorisant l’approbation de l’accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République d’Afrique du
Sud concernant la navigation de commerce et autres matières maritimes
connexes signé à Prétoria le 26 juin 1998. Cet accord est fondé sur un
cadre type reprenant l’essentiel des règles internationales en matière
d’ouverture économique et des conventions maritimes internationales pour
ce qui concerne la sécurité et les marins. Il participe au soutien
politique accordé par la France au processus de réforme et de transition
en cours en Afrique du Sud à la suite de l'abolition du système
d'apartheid et l'instauration d'un nouvel ordre politique fondé sur
l'État de droit, le respect des droits de l'homme et la démocratie.
L’accord comporte également des dispositions réglant les conditions de
transit et de séjour des équipages, ainsi que le cas du débarquement des
passagers clandestins sur le territoire des Parties, pour des motifs
sanitaires, des raisons d'ordre public internes au navire ou pour qu’ils
rejoignent leur État de nationalité, d'origine ou d'accueil. Toutefois,
afin de prévenir toute complicité d’un transporteur dans l’immigration
illégale, le débarquement des clandestins se fait sous la responsabilité
financière de la compagnie. Une clause de réadmission sur leur
territoire des passagers clandestins qui sont ressortissants des Etats
parties à l’accord et de coopération dans l’établissement de la
nationalité des passagers découverts est insérée. L’accord présente un certain nombre
d’avancées facilitant l’activité des entreprises françaises et permet d’éliminer toute limitation d’accès
au marché que pourraient rencontrer les armateurs français. En
particulier, ceux-ci pourront participer à des opérations de transport
multimodal, ce qui représente un élément essentiel dans la mesure où la
prestation de transport devient de plus en plus une offre globale
comprenant des segments terrestres et maritimes. En encourageant l'essor et la
libéralisation du commerce des marchandises, des services et des
capitaux entre les Parties, l’accord favorise l’emploi et le
développement de l’activité économique, il participe également à
l'intégration harmonieuse et progressive de l'Afrique du Sud dans
l'économie mondiale.
Accord maritime
franco-vietnamien
Le ministre des affaires étrangères a
présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord maritime
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de
la République socialiste du Vietnam signé à Paris le 23 mai 2000.
L'intérêt de l'accord maritime bilatéral réside dans le fait qu'il
assure un cadre juridique stable, ouvrant des perspectives de
développement des activités commerciales des entreprises maritimes
françaises au Vietnam. Ainsi les navires de chaque Partie contractante
peuvent librement effectuer des transports de passagers et de
marchandises entre les ports des deux Parties contractantes ouverts au
commerce international ou entre ces ports et les ports d’États tiers.
L’établissement de représentations des compagnies de transport maritime
de l'autre Partie, incluant les opérations de transport multimodal
comportant une partie maritime, est autorisé, de même que la prise de
participations au capital des entreprises locales. L’accord du 23 mai
2000 comporte également un volet de coopération qui permettra de
développer les actions déjà entreprises. Ainsi des cadres portuaires
vietnamiens ont bénéficié au cours de ces dernières années de formations
dans le domaine du dragage, de la signalisation maritime, de la
prévention et de la lutte contre les pollutions marines, de la gestion
et l’administration des ports. L'ingénierie portuaire française a
réalisé le balisage de la rivière de Saigon et du chenal d'accès du port
de Haiphong, travaux indispensables pour améliorer les accès nautiques
de ce port, afin de le doter de moyens modernes pour qu'il puisse
exploiter économiquement son potentiel de trafic.
Par les avancées réelles qu’il contient, cet accord vient concrétiser la
volonté du Vietnam d’évoluer vers une ouverture plus large de son
économie et permet à la France de jouer un rôle de partenaire
privilégié. Il renforcera la position de l’armement CMA-CGM qui a fondé
en 1987 une entreprise conjointe avec l’Etat vietnamien. Celle-ci
dispose de huit porte-conteneurs et assure 25% du trafic vietnamien, sur
des lignes avec Singapour, la Malaisie, Hong-Kong et Taïwan.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
21 juillet 2003
Adhésion à l’Union européenne
de la République tchèque, de l’Estonie, de Chypre, de la Lettonie, de la
Lituanie, de la Hongrie, de Malte, de la Pologne, de la Slovénie et de la
Slovaquie
La ministre déléguée aux affaires européennes a présenté
un projet de loi autorisant la ratification du Traité relatif à l’adhésion
à l’Union européenne de la République tchèque, de l’Estonie, de Chypre,
de la Lettonie, de la Lituanie, de la Hongrie, de Malte, de la Pologne, de la
Slovénie et de la Slovaquie.
Les 25 chefs d'État et de gouvernement ont tous souligné, lors de la
conclusion des négociations à Copenhague en décembre 2002, puis lors de la cérémonie
de signature à Athènes en avril dernier, la portée historique, politique, économique,
culturelle et sociale de cet élargissement de l'Union européenne. Le texte du
traité est le fruit de près de 5 années de négociations. Son principal résultat
est de sceller l’unification de l'Europe et d'étendre à l'échelle du
continent le projet d'intégration porté par les pères fondateurs des
Communautés européennes.
En passant de 15 à 25 membres le 1er mai 2004, l'Union européenne sera plus
forte pour peser sur les affaires du monde. Elle rassemblera désormais, sur près
de 4 millions de kilomètres carrés, plus de 453 millions d'habitants. L'Union
européenne élargie offre ainsi, à l'échelle du continent, un espace de
liberté, de sécurité et de justice à ses citoyens, de même qu'un vaste
marché unique à ses entreprises et ses consommateurs, reposant sur les mêmes
libertés (de circulation des marchandises, des personnes, des services et des
capitaux) et les mêmes règles de concurrence.
Huit des dix futurs membres ont déjà approuvé leur adhésion à l'Union européenne,
soit par référendum (Malte, Slovénie, Hongrie, Lituanie, Slovaquie, Pologne,
République tchèque) soit par voie parlementaire (Chypre). L'Estonie et la
Lettonie se prononceront par référendum, respectivement les 14 et 20 septembre
prochains. Parmi les quinze États membres actuels, qui ont tous choisi la voie
parlementaire, seuls le Danemark et l'Allemagne ont à ce jour achevé leur procédure
de ratification.
En soumettant en Conseil des Ministres dès juillet le projet de loi autorisant
la ratification du traité d'adhésion des 10 nouveaux membres à l'Union européenne,
le Gouvernement se donne pour objectif que le projet de loi soit examiné à
l’automne par le Parlement, et que l’instrument de ratification de la France
puisse être déposé à la fin de l’année, de façon à jouer un rôle
incitatif dans la perspective de l’entrée en vigueur du traité le 1er mai
2004.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
16 juillet 2003
Convention internationale
pour la simplification et l’harmonisation des régimes douaniers
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet
de loi autorisant l’adhésion de la France au protocole d’amendement à la
convention internationale pour la simplification et l’harmonisation des
régimes douaniers signée à Kyoto le 18 mai 1973.
Le protocole d’amendement adopté au siège de l’Organisation mondiale des
douanes (OMD) à Bruxelles le 26 juin 1999 résulte de la prise en compte
de l’évolution des procédures douanières et des modes de dédouanement
appliqués désormais au commerce international, et s’inscrit dans la
perspective de facilitation des échanges recherchée par l’Organisation
mondiale du commerce (OMC).
Sur le plan pratique, l’adoption de ce texte par la France n’entraînera
pas de modification du droit applicable, dans la mesure où la plupart
des stipulations de la convention de Kyoto révisée ont déjà leur
équivalent dans le code des douanes national et dans le code des douanes
communautaire.
La dimension politique de l’adhésion de la France à ce protocole comme
son impact sont cependant à souligner, car les normes de fonctionnement
des douanes que ce protocole consacre au sein des pays industrialisés
sont de nature à inciter l’adhésion de nombreux pays en développement.
Pour marquer l’intérêt porté par la Commission européenne à ce texte et
envoyer un signal susceptible de susciter l’adhésion d’autres États, les
quinze membres de l’Union européenne ont décidé de déposer ensemble leur
instrument d’adhésion à ce protocole.
Convention sur les
rapports d’amitié et de coopération avec la Principauté de Monaco
Le ministre des affaires étrangères a présenté un projet
de loi autorisant la ratification du traité destiné à adapter et à
confirmer les rapports d’amitié et de coopération entre la République
française et la Principauté de Monaco.
Ce traité a été signé à Paris le 24 octobre 2002 par le ministre des
affaires étrangères et le ministre d’État de la Principauté de Monaco.
Ce nouvel accord actualise le Traité du 17 juillet 1918 qui définissait
les relations entre la France et la Principauté de Monaco, mais dont
l’esprit et le contenu ne correspondaient plus aux réalités actuelles et
n’étaient plus compatibles avec les prérogatives d’un État souverain
membre de l’ONU et de nombreuses organisations internationales.
Par ce nouveau texte sont confirmées les relations d’amitié
franco-monégasques, dont la spécificité est due à la situation
géographique de la Principauté ainsi qu’à l’histoire.
Le nouveau traité affirme la souveraineté et l’indépendance de la
Principauté de Monaco, tout en confirmant la politique d’étroite
concertation suivie par les deux Etats, notamment dans le domaine des
relations internationales. Il prévoit que les actions de la Principauté,
conduites dans l’exercice de sa souveraineté, s’accordent avec les
intérêts français dans les domaines politique, économique, de sécurité
et de défense.
Afin de poursuivre la politique de concertation menée jusqu’à présent et
d’assurer sa mise en œuvre de la façon la plus efficace, le traité du 24
octobre 2002 prévoit que les deux Etats concluront des conventions dans
les domaines d’intérêt commun et procèderont à des consultations
régulières, dans le cadre, notamment, d’une commission mixte de
coopération.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 9 juillet 2003
Accord franco-espagnol sur
la coopération culturelle, scientifique et technique
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de
l’accord sous forme d’échange de lettres concernant le statut fiscal et
douanier des établissements culturels et d’enseignement complétant
l’accord de coopération culturelle, scientifique et technique entre le
Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume
d’Espagne.
Signé lors du sommet franco-espagnol de Malaga le 26 novembre 2002, cet
accord a pour objet de régler le statut fiscal et douanier des
établissements culturels et d’enseignement français en Espagne et
espagnols en France.
Il se présente comme une mise à jour des dispositions de l’échange de
lettres du 28 février 1974 qui régissait jusqu'à présent le statut
fiscal de ces établissements.
Il modifie et complète les exemptions fiscales que les gouvernements des
deux États s’accordent mutuellement en faveur de leurs établissements
culturels et d’enseignement, et actualise la liste des institutions
bénéficiaires.
L'accord du 26 novembre 2002 représente un outil utile au service de la
politique culturelle de la France et contribuera au rayonnement de la
culture et de la langue française en Espagne.
Convention internationale
en matière de navigation aérienne "Eurocontrol"
Le ministre des affaires
étrangères a présenté un projet de loi autorisant la ratification du
protocole relatif à l’adhésion de la Communauté européenne à la
convention internationale de coopération pour la sécurité de la
navigation aérienne " Eurocontrol " du 13 décembre 1960, telle
qu’amendée à plusieurs reprises et coordonnée par le protocole du 27
juin 1997, fait à Bruxelles le 8 octobre 2002.
" Eurocontrol ", organisme essentiel de coopération entre 31 Etats
européens pour la navigation aérienne, sera ainsi renforcé. La
Communauté européenne assurera une application plus uniforme par les
Etats des décisions d’ " Eurocontrol ", par exemple en matière de
sécurité ou d’harmonisation technique.
Cette adhésion permet également de confier à " Eurocontrol " un rôle clé
dans la mise en œuvre des futurs règlements communautaires " ciel unique
européen ", qui devraient être adoptés en fin d’année 2003.
La France, Etat fondateur d’"Eurocontrol " en 1960, et premier Etat
européen en nombre de vols contrôlés, apporte ainsi son plein soutien au
développement de cette organisation pan-européenne.

Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 18 juin 2003
Conventions civile et pénale sur la corruption
Le ministre des affaires étrangères
a présenté deux projets de loi autorisant la ratification de la convention
civile et pénale sur la corruption.
Le premier projet autorise
la ratification de la convention civile du Conseil de
l’Europe sur la corruption, signée par la France le 26 novembre 1999.
Cette convention constitue le premier et, à ce jour, l’unique
engagement international visant à lutter contre la corruption par
l’utilisation des moyens du droit civil. Elle fait obligation à chaque Partie
de consacrer dans sa législation le droit d'entreprendre une action civile dans
les affaires de corruption, afin que les victimes puissent obtenir la réparation
intégrale de leur préjudice.
La convention précise les conditions de mise en jeu de la responsabilité
civile et exige des Parties qu'elles prévoient des "procédures appropriées"
pour permettre aux victimes de demander réparation à l'Etat lorsque l’acte
de corruption est commis par un agent public, et ce dans des conditions procédurales
efficaces et des délais raisonnables.
Enfin, l'acte de corruption ayant été constaté, la convention pose le
principe de la nullité de tout contrat ou toute clause d'un contrat dont
l'objet est un acte de corruption, ce qui correspond à la sanction usuelle des
obligations à objet illicite.
Ces stipulations ne modifient pas notre droit interne, qui est d’ores et déjà
conforme à la convention. La convention, prise dans son ensemble, n’en présente
pas moins l’intérêt d’afficher la possibilité d’utiliser, pour lutter
contre la corruption, les règles de droit civil qui complètent l’action pénale,
notamment en termes de dissuasion, compte tenu de l’obligation de payer des
dommages-intérêts.
Cette convention, ratifiée par dix Etats, entrera en vigueur lorsque quatre
autres instruments de ratification auront été déposés.
Le second projet autorise la
ratification de la convention pénale du Conseil de
l’Europe sur la corruption, signée par la France le 9 septembre 1999,
a principalement pour objet de développer des normes communes en matière de
lutte contre la corruption et de mettre à la charge des Etats signataires
l'obligation d'adopter des incriminations couvrant les principales formes de
corruption. En outre, elle vise à améliorer la coopération internationale et
prévoit également la mise en place d'un mécanisme de suivi au sein du Groupe
des Etats Contre la corruption, le GRECO.
Cette convention a un champ d'application très large, qui rend compte d’une
approche globale de la lutte contre le phénomène de la corruption, à la différence
des autres instruments internationaux existants (convention OCDE ;
protocoles et conventions conclus dans le cadre de l'Union Européenne).
La ratification de la convention pénale soulignera l’intérêt que la France
porte à la prévention et à la répression de la corruption dans ses formes
les plus diverses.
Certaines de ses stipulations imposeront une adaptation du droit interne afin de
pouvoir incriminer des comportements non prévus jusqu’à présent dans la législation
française.
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 23 avril 2003
Projet de loi portant
approbation de la convention entre la France et la
Principauté d'Andorre
relative aux bureaux à contrôles nationaux
juxtaposés.
Cette convention, signée le 11 décembre 2001 à Andorre-la-Vieille, permettra
un accès plus direct et plus aisé à la Principauté par le tunnel d’Envalira
grâce au déplacement des contrôles policiers et à terme, d’un premier bureau au
débouché du viaduc sur la route nationale 22, à Porta, facilitera la mise en
œuvre de moyens de surveillance et de contrôle mieux adaptés à la fréquence et
au volume des échanges routiers entre les deux pays et permettra
aux touristes, aux transporteurs et aux professionnels du commerce international
de remplir l’ensemble des formalités légales et réglementaires en un lieu
unique
Approbation de protocoles de
la Convention alpine du 7 novembre 1991
La ministre déléguée aux affaires européennes a présenté un projet de loi
portant approbation des protocoles d'application de la Convention alpine du 7
novembre 1991, dans les domaines de la protection de la nature et de l'entretien
des paysages, de l'aménagement du territoire et du développement durable, des
forêts de montagne, de l'énergie, du tourisme, de la protection des sols et des
transports.
Les protocoles ont pour objectif principal de guider l'action des Parties de
manière à éviter que l'un des huit Etats du massif alpin (Allemagne, Autriche,
France, Italie, Lichtenstein, Monaco, Slovénie et Suisse) ne fonde le
développement économique de cette région sur une politique de "moins-disant"
écologique.
Conçus comme des instruments d'encadrement larges, mais relativement souples,
ces protocoles accordent une grande place aux mécanismes d'observation, aux
études d'impact et à la planification. Leur mise en oeuvre est fondée sur la
concertation entre les Parties et sur l'association des collectivités
territoriales à l'élaboration des mesures qui les concernent.
Ils témoignent ainsi d'une réelle volonté de coopération internationale pour
organiser le devenir à long terme du massif alpin, en alliant le développement
économique au bénéfice des populations locales et la protection d'un milieu
naturel unique.
lieu
unique.Extrait du
compte rendu du conseil des ministres du 2 avril 2003
Projet de loi autorisant l'approbation de la décision
du Conseil modifiant l'acte portant élection
des représentants au Parlement européen au suffrage universel direct,
annexé à la décision 76/787/C.E.C.A., C.E.E., Euratom du Conseil du
20 septembre 1976 (ensemble une annexe)
Cette décision du Conseil des 25 juin et 3 septembre 2002 fixe,
conformément à l’objectif inscrit dans le Traité sur l’Union
européenne, une série de principes communs à tous les Etats membres
en matière d’élections européennes, tout en conservant aux Etats
leur pleine souveraineté pour ce qui concerne l’organisation du
scrutin.
Ces principes, notamment ceux qui concernent le mode de scrutin
proportionnel, l’incompatibilité des mandats national et européen,
le seuil minimal de 5 % pour l’attribution des sièges et le
plafonnement des dépenses de campagne, étaient déjà en vigueur en
France. Aucune modification de la législation nationale n’est donc
requise à l’occasion de cette réforme, qui constitue un progrès
dans l’organisation, sur des bases communes, de l’élection des
membres du Parlement européen
Projet de loi autorisant l'approbation de la convention
d'entraide judiciaire en matière pénale entre le gouvernement de la
République française et le gouvernement de la république d'Afrique
du Sud
Par cette convention, signée au Cap le 31 mai 2001,
les deux pays s’engagent à s’accorder l’entraide la plus large possible
dans les procédures pénales en facilitant la transmission de documents, l’exécution
de commissions rogatoires et le recueil de témoignages sur le territoire de
l’autre Etat.
Les mécanismes ainsi mis en place permettront l’approfondissement de la coopération
entre autorités judiciaires françaises et sud-africaines et renforceront la
lutte contre la criminalité, le trafic de stupéfiants et le blanchiment de
l’argent.
Cette convention représente un exemple concret de la volonté politique de la
France de prêter appui à la consolidation de l’Etat de droit dans cette démocratie
Extrait du
compte rendu du conseil des ministres du 26 mars 2003
Projet
de loi autorisant
l'approbation d'un accord sous forme d'échange de lettres complétant l'accord
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République
italienne relatif à la coopération
transfrontalière en matière policière et douanière du 3 octobre 1997
Cet accord sous forme d'échanges de
lettres, signées à Paris et Imperia le 1er juillet 2002, vient compléter
l'accord franco-italien du 3 octobre 1997. L'accord initial organisait la coopération
entre les services des deux pays au sein de centres de coopération policière
et douanière et prévoyait l'organisation de patrouilles mixtes de police dans
la zone frontalière. Le problème s'est posé des pouvoirs des agents
participant aux patrouilles conjointes, en particulier celui du port de
l'uniforme et de l'arme de service. En conséquence, les deux ministres de l'intérieur
ont signé le 1er juillet 2002 un accord autorisant le port des armes et spécifiant
que l'arme ne pourra être utilisée qu'en cas de légitime défense. Ce nouvel
accord renforcera l'efficacité de la coordination entre les services des deux
pays dans leur lutte contre la criminalité transfrontalière, en particulier
l'immigration illégale et les trafics divers.
Projet
de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et
le Gouvernement du Royaume de Belgique
relatif à la coopération transfrontalière en matière
policière et douanière (ensemble un échange de lettres)
Cet accord, signé à Tournai le 5 mars
2001, organise la coopération policière et douanière au sein de centres de
coopération policière et douanière établis à proximité de la frontière
commune, financés à égalité par les deux Etats, et chargés de fournir toute
information utile aux services concernés afin d'améliorer la prévention des
menaces à l'ordre et à la sécurité publics et de mener une lutte plus
efficace contre la criminalité. L'accord organise, en outre, la coopération
directe dans les zones frontalières, entre unités territoriales concernées.
Des patrouilles conjointes des deux pays, en uniforme et dotées d'armes de
service qui ne pourront être utilisées qu'en cas de légitime défense, seront
organisées dans la zone frontalière afin de mieux lutter contre l'immigration
clandestine et les divers trafics.

Extrait du
compte rendu du conseil des ministres du 19 mars 2003
Projet de loi autorisant la ratification de la convention entre la République
française et la Confédération suisse
portant rectifications
de la frontière
entre les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie et le canton de
Genève
Cette convention, signée à Berne
le 18 janvier 2002, porte sur des rectifications mineures aux endroits où
le tracé actuel est considéré comme inadapté du fait de la
modification des sites dans le temps ou des suites de l’aménagement
des deux territoires. Il n’existe ni population, ni habitation dans
les zones concernées.
Projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre le gouvernement
de la République française, d'une part, et le gouvernement du Royaume
de Belgique,
le gouvernement de la communauté française, le gouvernement de la région
wallonne et le gouvernement flamand, d'autre part, sur la coopération
transfrontalière
entre les collectivités territoriales et organismes publics locaux.
Cet accord, signé à Bruxelles le
16 septembre 2002, a pour objet de préciser le cadre juridique relatif
à la coopération transfrontalière entre les collectivités
territoriales et organismes publics locaux français et belges qui relèvent
de systèmes institutionnels et juridiques très différents.
Les collectivités territoriales françaises pourront désormais
conclure des conventions avec leurs homologues belges et créer des
organismes de coopération transfrontalière, en particulier des
groupements locaux de coopération transfrontalière, disposant de la
capacité juridique et de l'autonomie financière, chargés de réaliser
et gérer des équipements ou des services publics.
En conséquence, l'accord du 16 septembre 2002 permettra d'approfondir
la coopération transfrontalière dans tous les domaines et sur l’intégralité
de la frontière franco-belge.
Extrait du
compte rendu du conseil des ministres du 5 mars 2003
Projet de
loi autorisant l'approbation de l'avenant à la convention entre le
gouvernement de la République française et le gouvernement de la
République argentine
en vue d'éviter les doubles
impositions et de prévenir
l'évasion fiscale
en matière d'impôts sur le revenu et sur la fortune.
Cet accord, signé à Buenos Aires le 15 août 2001, a été négocié
à la demande des autorités argentines et prend acte de la modification
du principe de territorialité de l’impôt argentin. En conséquence,
la méthode de l’imputation sera désormais utilisée pour l’élimination
des doubles impositions.
Par ailleurs, le crédit d’impôt fictif au profit des entreprises
françaises qui investissent en Argentine est maintenu pour une durée
de 5 ans à compter de l’entrée en vigueur de l’avenant.
La convention fiscale ainsi amendée permettra aux entreprises françaises
de disposer d’un cadre juridique solide et apte à favoriser leurs
activités sur le marché argentin.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 19 février
2003
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord
euro-méditerranéen instituant une association entre la
Communauté européenne et ses Etats membres, d'une part, et la République
libanaise, d'autre part (ensemble deux annexes, cinq
protocoles, un acte final, treize déclarations communes et deux
déclarations unilatérales
Ces deux accords, signés respectivement
le 22 avril 2002 à Valence et le 17 juin 2002 à Luxembourg, se
substitueront aux accords de coopération signés en 1976 et en 1977.
Projet
de loi autorisant la ratification de l'accord
euro-méditerranéen établissant une association entre la
Communauté européenne et ses Etats membres, d'une part, et la République
algérienne démocratique et populaire, d'autre part
(ensemble six annexes, sept protocoles, un acte final, cinq
déclarations communes et neuf déclarations unilatérales)
Ces accords s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la politique
méditerranéenne de l’Union européenne, qui s’est traduit par le
lancement, lors de la Conférence de Barcelone en novembre 1995, du
partenariat euro-méditerranéen rassemblant les quinze Etats membres de
l’Union européenne et douze pays de la Méditerranée.
Ce partenariat global avec les pays méditerranéens s’articule autour
de trois grands volets :
- un dialogue politique avec, en particulier, une coopération dans la
lutte contre le terrorisme ;
- un renforcement des relations économiques avec l’objectif d’établissement
d’une zone de libre-échange, dont la réalisation progressive doit
s’étaler sur une période de transition de douze ans au maximum ;
- une série d’actions de coopération et de formation dans les
secteurs sociaux et culturels.
Dans le contexte de " l’après 11 septembre 2001 ",
cette politique de coopération et de dialogue doit, plus que jamais,
constituer une priorité de l’action extérieure de l’Union
Projet de loi autorisant la ratification de l'accord sur le
commerce, le développement et la coopération entre la Communauté
européenne et ses Etats membres, d'une part, et la République
d'Afrique du Sud, d'autre part (ensemble dix annexes, deux
protocoles, un acte final et quatorze déclarations)
Cet accord consacre l'étroitesse des
relations politiques, commerciales et de coopération entre l'Union
européenne et l'Afrique du Sud. Il convient de rappeler que c'est en
1995, sous présidence française, que l'Union européenne avait fixé
les grands axes de sa stratégie à l'égard de l'Afrique du Sud, libérée
du régime de l'apartheid.
A ce titre, la République d’Afrique du Sud, devenue le 71ème pays
" Afrique-Caraïbes-Pacifique " le 1er juin 1998 et
le premier bénéficiaire de l'aide communautaire sur le continent
africain avec 126,5 millions d'euros par an, sera désormais liée à
l'Union européenne par une zone de libre-échange à l'issue d'une période
de transition de douze ans.
L'accord de Prétoria prévoit également la tenue régulière de réunions
de concertation politique, où sont traités les sujets d'intérêt
commun : nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD),
crise des grands lacs, Union africaine et Zimbabwe.
Premier partenaire commercial de la République d’Afrique du Sud et
principal donateur, l'Union européenne est un partenaire stratégique
de cet Etat. Cet accord, qui est historiquement le premier de ce type négocié
par la Communauté européenne avec un pays tiers, témoigne de
l'importance accordée par la Communauté et l'Afrique du Sud au
renforcement de leurs relations dans tous les domaines.
(Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 19 février 2003)
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 29 janvier
2003
Projet de loi
autorisant l'approbation de l'accord entre le gouvernement de la
République française et le gouvernement de la république du Zimbabwe
sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements
Cet accord, signé à Harare
le 4 mai 2001, permet d’établir un cadre juridique protecteur pour
les investissements des deux pays.
Il reprend toutes les garanties essentielles en matière de protection
des investissements qui figurent dans les accords de même nature signés
par la France : octroi du traitement national aux investisseurs de
l'autre partie, indemnité prompte et adéquate en cas de
nationalisation ou d'expropriation, libre transfert des revenus
d'investissements, recours à l'arbitrage international en cas de
conflit.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 21 janvier
2003
Projet de loi autorisant
l’approbation de l’accord entre le Gouvernement du Canada, les
Gouvernements d’Etats membres de l’Agence spatiale européenne, le
Gouvernement du Japon, le Gouvernement de la Fédération de Russie et
le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique sur la coopération
relative à la station spatiale internationale civile
(ensemble une annexe).
Cet accord, signé à Washington
le 29 janvier 1998, associe onze Etats européens, le Canada, les
Etats-Unis d'Amérique, le Japon et la Russie dans la conduite du plus
important programme spatial international jamais entrepris. A son achèvement
en 2005, la station spatiale internationale représentera un gigantesque
complexe orbital de 415 tonnes avec un espace habitable de 1 300 m3 pour
sept astronautes.
La participation européenne comprendra un laboratoire pressurisé à
usages multiples contenant des équipements scientifiques et
fonctionnels, appelé " Columbus ", ainsi qu'un élément
de vol pour le ravitaillement et le rehaussement de l'orbite de la
Station (l’ATV).
La contribution française représente 27,6 % de celle de
l’Europe au programme de développement de la station (8,3% du total).
Elle permettra d'accroître l'utilisation du lanceur Ariane 5 et de
mener de nombreuses expériences, tant à bord des laboratoires
pressurisés de la station qu'à l'extérieur.
Projet de loi autorisant l’approbation de l’accord entre le
Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République
italienne
relatif à une coopération
sur l’observation de la Terre.
Cet accord, signé à Turin le 29
janvier 2001, établit le cadre d'une coopération nouvelle entre les
deux Etats destinée à les doter d'une capacité optique et radar
d'observation de la Terre. Cette capacité repose sur l'utilisation de
systèmes actuellement en service (Spot et Hélios), sur l'étude de
systèmes nouveaux et, principalement, sur le développement et
l'utilisation conjoints d'un système dual, destiné à la fois à un
usage civil et à un usage militaire, à haute résolution devant
satisfaire les besoins des utilisateurs gouvernementaux, institutionnels
et commerciaux.
Le coût total de ce système est évalué à environ 1 070
millions d'euros, dont 470 millions d'euros pour la contribution française
représentant pour l’essentiel la fourniture de la composante optique
(440 millions).
La coopération entre les deux Etats permettra à leurs entreprises de
faire face à la concurrence en la matière et de faire également
progresser l’Europe de la défense.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 15 janvier
2003
Projet de loi autorisant
l'approbation du protocole d'accord entre le gouvernement de la
République française et le gouvernement du Grand-Duché
de Luxembourg au T.G.V.-Est-européen
(ensemble trois annexes)
Ce protocole, signé à Rémilly le 28
janvier 2002, précise le montant et les conditions d'engagement de la
participation financière du Luxembourg à la construction de cette
ligne à grande vitesse. La construction d'une ligne nouvelle et la
modernisation des lignes existantes réduiront la durée du trajet
Paris-Luxembourg de 3 h 20 à 2 h 15, et celle du trajet
Strasbourg-Luxembourg de 2 h 05 à 1 h 25.
Cette réalisation s'inscrit dans le cadre d'une politique de
raccordement du réseau ferré à grande vitesse de la France aux réseaux
des Etats voisins et elle permettra d'accélérer les liaisons entre les
deux capitales européennes que sont Luxembourg et Strasbourg

Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 8 janvier
2003
Projet de loi autorisant
l'approbation de la convention d'établissement
entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de
la République gabonaise
Afin de tenir compte de l’évolution
de la réglementation relative à la maîtrise des flux migratoires et
de nos engagements européens – et notamment des accords de Schengen
–, la France a renégocié les accords de circulation et d’établissement
conclus avec douze pays d’Afrique francophone après leur indépendance.
Dans le cas du Gabon, la convention d’établissement du 11 mars 2002
remplace un texte du 17 août 1960, devenu obsolète. La nouvelle
convention supprime les clauses d’assimilation aux nationaux de l’État
d’accueil, tout en préservant un cadre conventionnel propre afin de
tenir compte du caractère privilégié de nos relations avec ce pays
francophone.
Cet accord de réciprocité établit également un cadre juridique
protecteur au bénéfice des ressortissants français établis au Gabon.
En particulier, les rapatriements de fonds en France lors d’un départ
définitif ou dans l’hypothèse d’une nationalisation seront facilités.
Projet de loi
autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement du Royaume
d'Arabie saoudite sur l'encouragement et la protection
réciproques des investissements
(ensemble un protocole)
Cet accord, signé à Djeddah le
26 juin 2002, permet d’établir un cadre juridique protecteur pour les
investissements des deux pays.
Il reprend toutes les garanties essentielles en matière de protection
des investissements : octroi du traitement national aux investisseurs de
l'autre partie, indemnité prompte et adéquate en cas de
nationalisation ou d'expropriation, libre transfert des revenus
d'investissements, recours à l'arbitrage international en cas de
conflit.
L'entrée en vigueur de ce texte renforcera les relations économiques
entre les deux Etats et constituera une incitation supplémentaire pour
les entreprises françaises à investir en Arabie saoudite, pays où
elles disposent de soixante filiales employant 12 000 personnes.
Les relations économiques entre la France et son deuxième partenaire
commercial au Moyen Orient et second fournisseur de pétrole brut dans
le monde s’en trouveront donc renforcées
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 11 décembre
2002
Projet de loi autorisant
l'approbation de l'avenant à la convention entre le gouvernement de la
République française et le gouvernement du sultanat
d'Oman en vue d'éviter les doubles
impositions (ensemble un protocole)
Cet avenant à la convention fiscale qui
lie la France et Oman depuis le 1er juin 1989 date du 22 octobre 1996.
Il a pour objet d’étendre le champ d’application de cette
convention à l’impôt sur la fortune et de supprimer les retenues à
la source sur les dividendes. Il s’inscrit dans le cadre conventionnel
que la France a entrepris d’instaurer en matière fiscale avec les
pays membres du Conseil de coopération des États arabes du Golfe
(l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, le Koweït,
Oman et le Qatar).
L'entrée en vigueur de cet avenant devrait renforcer l'intérêt de nos
entreprises pour ce marché et accroître les investissements omanais en
France, déjà présents dans les secteurs pétroliers et financiers
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 4 décembre
2002
Projet de loi autorisant la
ratification des conventions de l'Organisation internationale du travail
n° 163 concernant le bien-être des gens de
mer, en mer et dans les ports, n° 166 concernant le
rapatriement des marins, n° 178 concernant l'inspection des conditions
de travail et de vie des gens de mer, n° 179 concernant le recrutement
et le placement des gens de mer, n° 180 concernant la durée du travail
des gens de mer et les effectifs de navires, et du protocole relatif à
la convention n° 147 concernant les normes minima à observer sur les
navires marchands
Ces textes traduisent l’adaptation de
la législation internationale aux nouvelles méthodes de gestion et à
l'évolution des techniques maritimes et portuaires. Elles prennent en
compte les changements observés dans les conditions d'emploi, les
qualifications exigées, la taille et la composition des équipages.
La ratification de cet ensemble de conventions et du protocole permettra
à notre pays de contribuer à la modernisation du droit social
international et d'oeuvrer en faveur de conditions de travail décentes
dans l’industrie maritime, dont l’actualité montre l’urgence et
la nécessité

Extrait du compte
rendu du conseil des ministres du 27 novembre 2002
Projet de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de l'Australie sur
l'emploi des personnes
à charge des membres des missions officielles d'un Etat dans l'autre
Cet accord, signé à Adélaïde le 2
novembre 2001, a pour objectif de permettre aux conjoints des agents des
missions diplomatiques et consulaires d'exercer une activité
professionnelle salariée dans le pays d'accueil. Leur statut de résident
dérogatoire du droit commun faisait jusqu'à présent obstacle à
l'occupation d'un emploi.
L'accord d'Adélaïde permettra désormais aux conjoints de ne pas
interrompre leur carrière professionnelle pendant la durée de leur séjour
à l'étranger. En contrepartie de l’autorisation de travail obtenue,
le bénéficiaire renonce à ses privilèges et immunités pour les
questions liées à l'emploi exercé
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du
6 novembre 2003
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 6 novembre 2003
Projet de loi autorisant l'approbation de
l'annexe V à la convention pour la protection du milieu marin de
l'Atlantique du Nord-Est sur la protection et la conservation des
écosystèmes et de la diversité biologique de la zone maritime (ensemble
un appendice 3 sur les critères de détermination des activités humaines
aux fins de ladite annexe).
La convention
" OSPAR ", signée à Paris le 22 septembre 1992, a pour but d'améliorer
la qualité des eaux, la préservation, et la restauration des écosystèmes
et des espèces propres au milieu marin. Afin de préciser les obligations
des Parties, une cinquième annexe et un appendice 3 à la Convention ont
été adoptés à Sintra le 23 juillet 1998.
Désormais, les Etats devront coopérer entre eux pour l'adoption de
programmes et de mesures visant à protéger certains écosystèmes et
certaines espèces marines, en réglementant les activités humaines qui
peuvent avoir des impacts négatifs sur leur conservation.
En outre, la Commission OSPAR aura pour tâche de réaliser les
inventaires préalables, d'identifier les espèces et les types
d'écosystèmes dont la conservation, voire la restauration, s'avèrent
prioritaires, avec l'objectif de constituer un réseau d'aires marines
protégées représentatif de la diversité biologique de cette zone
maritime.
Ces deux textes renforcent donc l'efficacité de la convention OSPAR,
destinée à permettre la sauvegarde de l'Atlantique du Nord-Est, qui
représente 4 % des océans, dans une perspective de développement
durable.
Projet de loi autorisant l'approbation de
l'accord entre le Gouvernement de la République française et le
Gouvernement du Royaume d'Espagne relatif à l'exploitation, à
l'entretien, à la sécurité et, le cas échéant, à l'évolution du tunnel
routier du Somport (ensemble un échange de lettres).
Cet accord,
signé à Perpignan le 11 octobre 2001, et complété par un échange de
lettres des 11 octobre 2001 et 14 février 2002, met en œuvre la décision
prise par les deux Etats d’améliorer la liaison routière entre Pau et
Saragosse grâce à la construction du tunnel du Somport, qui s’était
traduite par un accord du 25 avril 1991.
L'accord du 11 octobre 2001 fixe les
principes de l'exploitation et de l'entretien de ce tunnel, confiés à
l'Espagne, la France, pour sa part, contribuant pour le tiers aux
dépenses liées à ces activités. En revanche, les dépenses afférentes aux
missions de contrôle, de sécurité ou d'assistance mises en oeuvre par
les parties restent à la charge de chacune de celles-ci.
Cet accord permet par ailleurs aux agents de
chacun des deux Etats d’intercepter et de verbaliser les contrevenants,
dans la partie de la zone de contrôle située sur le territoire de
l’autre Etat, dès lors que l’infraction poursuivie a été commise dans la
partie de la zone de contrôle située sur le territoire de leur Etat.
Renforçant la position de pôle régional de
l'agglomération de Pau, le tunnel du Somport ouvrira des débouchés sur
le marché espagnol pour le Béarn, et favorisera le développement des
activités touristiques et artisanales dans la vallée d'Aspe et à Oloron.

Extrait
du compte rendu du conseil es ministres du 30 octobre 2002
Projet
de loi autorisant la ratification du traité entre la République française
et le Royaume d'Espagne relatif à la coopération transfrontalière en
matière policière et douanière.
Ce traité, qui se substituera à un arrangement administratif
franco-espagnol du 3 juin 1996, organise une coopération directe entre
les services de police, de douane et de gendarmerie opérant dans la
zone frontalière entre les deux pays. A cette fin, les commissariats
communs qui fonctionnent actuellement seront transformés en
"centres de coopération policière et douanière". Ces
centres permettront, par l’échanges d’informations, de lutter
efficacement contre l’immigration irrégulière, la délinquance
frontalière, les menaces à l’ordre public et les trafics illicites.
Ce traité vise à compléter le dispositif de la Convention de Schengen
qui abolit les contrôles aux frontières intérieures entre treize pays
de l'Union européenne, en renforçant de façon structurelle la coopération
entre services opérationnels de répression des crimes et délits.
L'espace de liberté, de sécurité et de justice établi au niveau
européen ne doit pas pouvoir être utilisé par les délinquants, les
criminels ou les terroristes pour se déplacer en toute impunité.
Projet de loi autorisant l'approbation de l'avenant à la convention
entre la République française et la République fédérale d'Allemagne
en vue d'éviter les doubles impositions et d'établir des règles
d'assistance administrative et juridique réciproque en matière d'impôts
sur le revenu et sur la fortune, ainsi qu'en matière de contributions
des patentes et de contributions foncières, du 21 juillet 1959,
modifiée par l'avenant du 9 juin 1969 et par l'avenant du 28 septembre
1989, signé à Paris le 20 décembre 2001.
Cet avenant a été rendu nécessaire par la réforme fiscale
mise en œuvre par l'Allemagne au cours de l'année 2000, modifiant notamment le
régime fiscal applicable aux dividendes distribués à compter de l'année 2001
à ses résidents. Le nouveau régime fixe un taux unique d'impôt sur les sociétés
de 25% et supprime l'avoir fiscal attaché aux dividendes versés par les sociétés
allemandes.
En conséquence, l'avenant modifie les dispositions de la Convention de 1959
concernant les dividendes et les règles en matière d'élimination des doubles
impositions.
Il conduit ainsi à la suppression du transfert par la France de l'avoir fiscal
en faveur des actionnaires de sociétés françaises résidents en Allemagne.
Projet de loi autorisant l'adhésion à la convention sur la prévention
et la répression des infractions contre les personnes jouissant d'une
protection internationale, y compris les agents diplomatiques.
A
la
suite des attentats du 11 septembre 2001, la résolution 1373 du Conseil
de Sécurité sur la lutte contre le terrorisme international, adoptée
le 28 septembre 2001, a demandé à tous les Etats membres des
Nations-Unies de devenir parties le plus rapidement possible aux douze
conventions internationales anti-terroristes. La convention du 14 décembre
1973 était la seule que la France n'avait pas encore approuvée. Son
adhésion à cette convention permettra de réaffirmer sa détermination
à garantir, sur son territoire ou à l'étranger, la protection des catégories
de personnes visées.
La convention se présente de manière classique comme une convention
d'incrimination, qui contient également des dispositions en matière de
prévention. Elle nécessitera une seule modification de notre législation
interne consistant en l’adjonction au code de procédure pénale
d’un nouveau cas de compétence quasi-universelle des tribunaux pénaux
français.
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 9 octobre 2003
Projet de loi
autorisant la ratification de l'accord de stabilisation et d'association
entre les Communautés européennes et leurs Etats membres, d'une part,
et l'ancienne République yougoslave de Macédoine, d'autre part
(ensemble sept annexes et cinq protocoles).
Ces accords sont
intervenus en application de la décision prise lors du Conseil " Affaires
générales " du 21 juin 1999 d’ajouter une nouvelle
dimension à la politique de l’Union européenne en direction des
Balkans occidentaux, concrétisée lors du sommet de Zagreb de novembre
2000 entre l’Union européenne et les Etats des Balkans. Ces accords
instituent un dialogue politique et mettent en place progressivement une
zone de libre-échange pour les produits industriels. Ils prévoient également
un rapprochement des législations.
L’accord avec l’ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM),
est le premier du genre conclu avec un Etat de cette région ; il a
été signé à Luxembourg le 9 avril 2001. Il vise à rapprocher
graduellement l’ARYM de l’Union européenne en lui offrant une
perspective d’adhésion à terme. Ses dispositions politiques, économiques
et administratives permettront une libéralisation économique et une
coopération approfondie à l’horizon de dix ans. Cet accord
contribuera ainsi à mieux assurer la stabilité de cet Etat.
L’accord avec la Croatie a été signé à Luxembourg le 29 octobre
2001. Il vise à rapprocher graduellement la Croatie de l’Union européenne,
en lui offrant une perspective d’adhésion. Ses dispositions
politiques, économiques et administratives permettront une libéralisation
économique complète et une coopération approfondie à l’horizon de
six ans.
La France, qui a contribué à la relance de la politique européenne
dans la région, témoigne ainsi de son intérêt pour cette région du
monde durement éprouvée par les guerres de la décennie précédente
et de son souci d'en assurer la stabilité au bénéfice de l'ensemble
du continent européen
Projet de loi
autorisant la ratification de l'accord de stabilisation et d'association
entre les Communautés européennes et leurs Etats membres, d'une part,
et la république de Croatie, d'autre part (ensemble huit annexes et six
protocoles).
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 2 octobre 2002
Projet
de loi autorisant la ratification de l’accord
euro-méditerranéen
établissant une association entre les Communautés européennes et leurs
Etats membres, d’une part, et la République arabe d’Egypte, d’autre
part.
Cet
accord, signé à Luxembourg le 25 juin 2001, se substituera à l’accord de
coopération du 18 janvier 1977 entre la Communauté européenne et
l’Egypte. L’objectif principal de cet accord est l’établissement d'un
dialogue politique régulier avec le plus peuplé des Etats arabes, d’une
zone de libre-échange dont la réalisation progressive doit s’étaler sur
une période de transition de douze ans au maximum et d'une coopération
en matière de justice et d'affaires intérieures, prévoyant la
réadmission des ressortissants égyptiens illégalement entrés sur le
territoire de l'Union européenne et la lutte contre le terrorisme
Projet
de loi autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République fédérale
d'Allemagne relatif à la
construction et l’entretien de ponts frontières
sur le Rhin dont les parties contractantes n’assurent pas la
maîtrise d’ouvrage.
Cet accord, signé le
12 juin 2001 à Fribourg-en-Brisgau, permet de simplifier les procédures
administratives et de réduire les délais d'approbation et de lancement
des futurs projets de ponts et passerelles sur le Rhin. Les prochains
ouvrages offriront ainsi aux usagers de nouvelles liaisons rapides et
fiables, améliorant leurs conditions de vie, renforçant la cohésion
économique régionale et valorisant la dimension européenne de l'Alsace
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 25
septembre 2002
Projet
de loi autorisant l'approbation du protocole de Carthagène sur la
prévention des risques biotechnologiques relatif à la convention sur la
diversité biologique.
Négocié en application
de la Convention sur la diversité biologique conclue le 22 mai 1992 à
Rio de Janeiro, ce protocole, adopté à Montréal le 29 janvier 2000, a
pour objectif principal de renforcer la sécurité des échanges
internationaux d'organismes génétiquement modifiés (OGM), afin d'assurer
une protection accrue de l'environnement, en intégrant les
préoccupations de santé humaine.
Sa principale
disposition consiste à mettre en place une procédure d'accord préalable
en connaissance de cause qui s'applique aux OGM destinés à être utilisés
dans l'environnement, à l’exception, notamment, de ceux qui sont des
produits pharmaceutiques destinés à usage thérapeutique humain. Elle
permet à un Etat de décider d'accepter, de refuser ou de soumettre à des
conditions, une demande d'importation d'OGM, après avoir procédé à une
évaluation des risques, dont les résultats seront centralisés dans une
base de données mondiale afin de favoriser l'accès à l'information.
En ce qui concerne les OGM destinés à être utilisés directement pour
l’alimentation humaine ou animale, ou à être transformés, le protocole
fait obligation aux Parties qui prennent une décision définitive
concernant leur utilisation sur le territoire national d’en informer les
autres Parties par l’intermédiaire d’un Centre d’échange pour la
prévention des risques biotechnologiques, institué à cette fin.
Le protocole
de Carthagène représente une avancée importante dans la mesure où il
s'agit du premier accord contraignant qui traite à la fois des échanges
d'OGM et de la sécurité environnementale.
Extrait du compte rendu du
conseil des ministres du 4 septembre 2002
Projet
de loi autorisant l’approbation de la convention entre le Gouvernement
français et le Gouvernement
macédonien en vue d’éviter les doubles
impositions et de prévenir l’évasion et la fraude
fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune.
La France
et l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM) sont
actuellement liées par la convention fiscale franco-yougoslave du 28
mars 1974. Dès 1995, le Gouvernement macédonien a demandé
l’ouverture de négociations en vue d’une nouvelle convention.
Cette nouvelle convention a été signée le 10 février 1999 à Paris.
Elle couvre non seulement les impôts sur les revenus mais également
les impôts sur la fortune.
Elle permettra de lutter plus efficacement contre la fraude et l'évasion
fiscales entre les deux Etats, grâce à des dispositions relatives à
l'assistance administrative mutuelle.
Son entrée en vigueur contribuera à renforcer la présence économique
française dans l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine, qui
reste modeste en termes d’exportations et d’investissements directs.

Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 29 août 2002.
Projet de
loi autorisant l’approbation de la convention sur la procédure de
consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits
chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un
commerce international (ensemble cinq annexes).
La convention sur la procédure de
consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains
produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un
commerce international, signée à Rotterdam le 10 septembre 1998,
s'inscrit dans le prolongement de directives relatives à l'échange
d'informations entre Gouvernements sur les produits chimiques et
pesticides dangereux interdits et strictement réglementés, et de la
mise en place, en 1989, d'un mécanisme dit "de consentement préalable
en connaissance de cause".
Elle représente une réelle avancée, dans la mesure où il s'agit du
premier dispositif international contraignant destiné à accroître
l'information des importateurs sur les produits chimiques toxiques et à
limiter les risques liés à leur commerce. Elle facilitera, en outre,
une meilleure conciliation de la protection de la santé humaine et du développement
du commerce international.
Projet de
loi autorisant l’approbation de la convention sur les polluants
organiques persistants (ensemble six annexes).
La Convention sur les polluants
organiques persistants, adoptée à Stockholm le 22 mai 2001 et négociée
sous l'égide du Programme des Nations unies pour l'Environnement, vise
à protéger la santé humaine et l'environnement contre les effets
nocifs de douze substances chimiques présentant des caractéristiques
communes en termes de persistance, d'accumulation dans les organismes
vivants, de mobilité et de toxicité.
Pour ce faire, elle interdit la production, l'importation et
l'exportation des substances les plus nocives et demande aux parties
d'adopter des mesures propres à réduire ou éliminer les rejets résultant
de la production et de l'utilisation intentionnelles d'autres
substances. Afin de réduire ou éliminer les rejets résultant d'une
production non intentionnelle, elle recommande l'application des
"meilleures techniques disponibles" et des "meilleures
pratiques du point de vue environnemental", qu'elle présente.
L'approbation de cette Convention, pour l'adoption de laquelle notre
pays et l'Union européenne ont milité, témoignera de la volonté de
la France de valoriser une approche de précaution et de concilier à
terme développement économique et protection de l'environnement, dans
une perspective de développement durable.
Extrait du compte rendu du conseil
des ministres du 6 août 2002
Projet de loi
autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République
Argentine
relatif à la coopération dans le domaine de la défense.
L’accord de coopération de défense
franco-argentin du 14 octobre 1998 est destiné à donner une nouvelle
impulsion à des relations militaires bilatérales qui se sont développées
depuis le rétablissement des institutions démocratiques en Argentine, en
1983.
La France, qui entretient avec l’Argentine des relations étroites dans
tous les domaines, entend appuyer la volonté des autorités argentines de
préserver, en dépit des présentes difficultés économiques et
financières, la qualité de la formation de ses cadres militaires et une
participation active à la vie internationale. De manière significative,
les nouveaux axes de la coopération ont trait au développement de l'État
de droit, à la restructuration des armées, à l’accueil de cadres
militaires pour des formations de haut niveau, et, surtout, à la
formation aux opérations de maintien de la paix dans le cadre onusien,
ce pays ayant participé aux opérations en Bosnie et au Kosovo.
Cet Accord devrait également donner une impulsion à la coopération
sous-régionale avec d'autres pays du MERCOSUR, comme le Brésil et le
Chili.
Projet de loi
autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la
République française et le Gouvernement de la République d'Afrique du
Sud relatif à la coopération dans le
domaine de la défense.
L’accord entre la France et l'Afrique du Sud
relatif à la coopération dans le domaine de la défense a été signé au
Cap le 28 mai 1998.
Depuis la fin du régime d'apartheid en 1994, la France, puissance
riveraine de l'Océan Indien, a repris ses relations militaires avec
l'Afrique du Sud. Les visites de personnalités dans les deux sens, les
échanges de personnels militaires, les escales et exercices conjoints,
la participation active de l'Afrique du Sud à l'exercice RECAMP 3,
organisé par la France au bénéfice d'une dizaine de pays africains en
début d'année en Tanzanie, ont traduit l'accroissement des relations
bilatérales militaires.
L'accord de coopération de défense franco - sud-africain va permettre de
donner un cadre juridique approprié aux relations entre les deux armées,
ainsi qu'à la coopération industrielle dans le domaine des équipements
de défense.
L'Afrique du Sud, par le rôle éminent qu'elle joue au sein de
l'organisation sous-régionale SADC (Communauté pour le développement de
l’Afrique australe), par sa diplomatie active et efficace en faveur du
règlement pacifique des conflits sur l'ensemble du continent africain et
par le dynamisme qu'elle insuffle au Nouveau partenariat pour le
développement de l’Afrique (NEPAD), est devenue un partenaire
stratégique pour la France en Afrique.
L'accord de coopération de défense, qui prévoit en particulier un appui
français à la formation des personnels qui participeront à des
opérations de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU, marque la
volonté des deux pays d'agir conjointement afin de renforcer les
facteurs de paix, de stabilité et de développement sur le continent
africain.
Extrait du
compte rendu du conseil des ministres du 31 juillet 2002
Projet de
loi autorisant la ratification du protocole coordonnant la convention
internationale de coopération pour la sécurité de la navigation aérienne
« Eurocontrol » du 13 décembre
1960 suite aux différentes modifications intervenues.
Ce protocole, adopté à Bruxelles le 27 juin
1997, modifie la convention Eurocontrol du 13 décembre 1960.
L'encombrement du trafic aérien en Europe, le coût économique des
retards subis par les passagers et les préoccupations croissantes des
populations à l’égard de la sécurité aérienne renforcent la
nécessité de la rationalisation, de l’harmonisation et de
l’unification des services du contrôle aérien.
Les objectifs de l'agence Eurocontrol instituée par la convention de
1960 sont étendus à l’adoption de normes et spécifications communes
pour les systèmes de gestion de la circulation aérienne, à la
faculté de faire des propositions pour harmoniser la réglementation et
à la promotion de l’acquisition commune de systèmes et
d’installations de la circulation aérienne.
Pour y parvenir, les modalités de prise de décision par l’assemblée
générale et le conseil d’’Eurocontrol sont simplifiées. Ceci
contribuera à assurer une gestion efficace et sûre des espaces
aériens nationaux sur l'ensemble du continent européen.
Projet de
loi autorisant la ratification de la convention pour l'unification de
certaines règles relatives au transport aérien
international.
Cette convention, faite à Montréal le 28 mai
1999, modernise et consolide en un seul instrument juridique les
différents accords ou protocoles signés depuis la convention initiale
de Varsovie, le 12 octobre 1929.
La convention introduit la responsabilité civile illimitée du
transporteur en cas de mort ou de lésion des passagers. Cette
responsabilité est automatiquement engagée jusqu'à concurrence de
100 000 DTS (136 000 euros) ; au-delà, il y a
présomption de faute du transporteur sans limite de responsabilité,
sauf si celui-ci est en mesure de prouver qu'il n'a commis aucune
négligence ou que les dommages résultent de l'acte d'un tiers.
D'autres dispositions s'avèrent également favorables aux passagers :
paiements anticipés aux victimes ou à leurs ayants droit en cas
d'accident, relèvement des plafonds d'indemnisation en cas de retard
dans l'acheminement des passagers et des bagages, possibilité pour le
passager d'intenter une action judiciaire dans l'État où il a sa
résidence permanente.
Par ailleurs, la convention de Montréal harmonise et simplifie les
règles relatives aux documents de transport des passagers, des bagages
et du fret, tout en imposant à l'ensemble des compagnies d'être
correctement assurées.
Désormais référence universelle régissant la responsabilité civile
des transporteurs aériens au plan international, la convention de
Montréal réalise un équilibre entre les besoins et les intérêts de
l'ensemble des partenaires de l'aviation civile internationale, États,
passagers et transporteurs.
Extrait
du compte rendu du conseil des ministres du 24 juillet 2002
Projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre le
Gouvernement de la République française et le Gouvernement de le
République d'Estonie relatif à l'indemnisation de la République
d'Estonie pour l'immeuble de son
ancienne légation à Paris.
Ces accords prévoient l'indemnisation des
trois États baltes pour l'occupation par l'Union soviétique en août
1940 des immeubles de leurs légations à Paris.
Dès le retour des trois pays baltes à l’indépendance (le 11 mai
1990 pour la République de Lituanie, le 20 août 1991 pour la République
d'Estonie et le 21 août 1991 pour la République de Lettonie), ces
États ont cherché à récupérer la jouissance de leurs immeubles,
mais leurs démarches pour en obtenir la restitution par la Russie, État
successeur de l'URSS, n'ont pu aboutir.
Le Président de la République, lors de ses visites d'État en
Lituanie, Lettonie et Estonie du 26 au 28 juillet 2001, a annoncé que
la France souhaitait régler ce contentieux et qu'elle verserait à
chacun des États une indemnité, en échange d'un transfert de propriété
de leurs bâtiments.
Les trois accords du 13 décembre 2001 permettent de réparer un préjudice
datant de la seconde guerre mondiale et d'aider trois futurs adhérents
à l'Union européenne à choisir librement la localisation de leurs
ambassades à Paris.
Projet de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de la République de Lituanie relatif au
statut de l'immeuble de la légation de la
République de Lituanie à Paris.
Projet de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République
française et le Gouvernement de le République de Lettonie relatif au
statut de l'immeuble de la légation de la
République de Lettonie à Paris.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres
du 18 juillet 2002
Projet
de loi autorisant l'approbation de la convention entre le gouvernement
de la République française et le gouvernement de la République d'Ouzbékistan
en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et
la fraude fiscales en matière d'impôts sur le
revenu et la fortune (ensemble un protocole et un échange de
lettres).
Cette convention, signée à Paris le 22 avril
1996, se substitue à la convention fiscale franco-soviétique du 4
octobre 1985. Elle a pour objet d’éliminer les doubles impositions
qui pénalisent nos échanges et d’établir des règles d’assistance
réciproque en matière fiscale.
L'entrée en vigueur de cette convention permettra d'assurer un cadre
stable et juridiquement sûr aux entreprises françaises et de les
inciter à accroître leurs efforts de prospection dans ce pays, le plus
peuplé d'Asie centrale, au fort potentiel cotonnier et gazier, et dont
l'intérêt stratégique s'est encore accru depuis les évènements de
l’automne dernier.
Projet
de loi autorisant la ratification de la convention de sécurité
sociale entre la République française et la Principauté
d'Andorre signée à Andorre-la-Vieille le 12 décembre 2000.
Cette convention, signée à Andorre-la-Vieille
le 12 décembre 2000, vise à améliorer la situation des assurés des
deux régimes de sécurité sociale, indépendamment de leur nationalité,
en leur permettant l'accès au système de santé de l'autre Etat et en
facilitant l'ouverture des droits et le service des prestations.
Cette coordination des régimes de sécurité sociale bénéficiera tout
particulièrement aux 5000 français résidant en Andorre et aux
travailleurs y séjournant temporairement à la demande de leur
entreprise.
Extrait du compte rendu du conseil des ministres du 3 juillet
2002
Projet de loi autorisant
l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de Son Altesse
Sérénissime le Prince de Monaco relatif à l'attribution et à l'utilisation
par la société Télé Monte-Carlo de fréquences hertziennes
terrestres pour la diffusion de son programme à partir
d'installations d'émission implantées en territoire français
(ensemble une annexe)
La ministre déléguée aux affaires européennes
a présenté un projet de loi autorisant l’approbation de l’accord
du 15 mars 2002 entre la France et Monaco, destiné à régulariser la
situation juridique de la société TMC qui propose un service de télévision
diffusé par voie hertzienne terrestre en mode analogique dans le
sud-est de la France.
La société TMC utilisera cinq fréquences à partir de sites français
: Grande Etoile (Marseille), Ile de Pomègue (Marseille), Cap Sicié
(Toulon), Mont Ventoux (Avignon) et Costières (Nîmes). Elle pourra également
se porter candidate à une autorisation pour un service de télévision
à caractère national diffusé par voie hertzienne terrestre en mode
numérique.
L'accord déroge aux plafonds autorisés en matière de détention des
droits de vote pour tenir compte du fait que le capital est actuellement
réparti à parité entre Monaco et la société Pathé.
En contrepartie, TMC est tenue de se conformer au régime de droit
commun de la diffusion hertzienne terrestre en respectant les
dispositions de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de
communication et devra conclure avec le Conseil supérieur de
l’audiovisuel une convention fixant les règles applicables au service
télévisuel.
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