RIOUFFE (Honoré-Jean, Baron)

(1764-1813)

 

RIOUFFE (Honoré-Jean, Baron)

Né le 1er avril 1764 à Rouen (Seine-Inférieure)

Décédé le 30 novembre 1813 à Nancy (Meurthe)

Membre du Tribunat

Issu d'une famille originaire du Languedoc, fils d'un chirurgien, il perdit de bonne heure son père, et se destina au barreau. Mais, entraîné vers la littérature, il composa quelques poèmes dont l'un avait trait au centenaire de Corneille, adopta les idées de la Révolution, fit représenter, le 11 octobre 1792, sur le théâtre de la Nation, une pièce politique écrite en collaboration avec Dugazon, et se lia avec les. Girondins.

Il les suivit à Caen, puis à Bordeaux, où il fut arrêté, le 4 octobre 1793, par ordre de Tallien. Ramené à Paris et enfermé à la Conciergerie, il resta détenu jusqu'au 9 thermidor, fit paraître alors plusieurs libelles contre Robespierre et ses partisans, prononça, le 6 brumaire an VI, au Cercle constitutionnel, une pompeuse oraison funèbre de Louvet, et vécut sous le Directoire, des libéralités de Mme Pourrat, riche veuve qui lui avait donné asile, et de celles de Mme de Staël.

Il s'attacha au général Bonaparte au retour d'Egypte, et fut nommé, le 4 nivôse an VIII, membre du Tribunat. Les éloges qu'il prodigua au chef de l'Etat surprirent les courtisans eux-mêmes. Secrétaire, puis président du Tribunat, il reçut, le 4 frimaire an XII, la décoration de la Légion d'honneur, fut nommé, le 19 pluviôse an XII, préfet de la Côte-d'Or, quitta ce poste brusquement au bout de peu de temps, fut appelé, en 1807, à la préfecture de la Vienne, refusa ces fonctions pour raison de santé, accepta, le 29 octobre 1808, la préfecture de la Meurthe, fut créé baron de l'Empire le 9 mars 1810, et succomba en 1813, à Nancy, aux atteintes du typhus, qui s'était déclaré dans cette ville par suite de l'entassement des malades après les revers de la campagne de Russie.