1ère séance : Questions au gouvernement; Article 68 de la constitution (vote solennel); prestation de serment d'un juge; rapprochement familiale pour les détenus condamnés; information des passagers dans les entreprises de transport aérien
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Rhône (14ème circonscription)
Mandat XIIIe législature clos (2007-2012)
Gauche démocrate et républicaine
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Mission d?information sur la pratique du port du voile intégral sur le territoire national : auditions de MM. Jean Baubérot, Farhad Khosrokhavar, Jean-Michel Ducomte
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Travaux récents
M. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur les inquiétudes des professeurs d'histoire et de géographie à la suite de la réforme du lycée de 2009 La réforme des lycées conduit ainsi à rendre désormais impossible la mise en application des programmes d'histoire-géographie en classe de première puisque ceux-ci concentrent en une année des contenus répartis auparavant sur deux années (premières et terminales). Au collège, dans le cycle central (5e et 4e) qui couvre en histoire une période allant de Charlemagne à 1914, la réduction de l'horaire d'histoire à une heure hebdomadaire contraint les enseignants à sacrifier des questions entières, dont celles portant sur l'étude de l'histoire nationale. Cette contrainte majeure a conduit à de récentes controverses portant sur la disparition de pans entiers et cruciaux de l'histoire de France. Le retour à l'horaire précédent, soit une heure et quart, permettrait de remédier en grande partie à cette situation. Alors que l'histoire et la géographie sont des disciplines porteuses de culture générale, d'apprentissage du sens critique et du vivre ensemble, il souhaite savoir ce que compte entreprendre le Gouvernement pour que le rôle éminemment civique de ces disciplines reprenne sa place.
Voir la réponseM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur l'inquiétude suscitée par la réorganisation des services d'urgence et de dépannage gaz de GrDF. Ainsi se trouvent mises en cause les zones élémentaires de première intervention gaz (ZEPIG). Le dimensionnement et le nombre de ces périmètres d'interventions d'urgence déterminent la capacité à intervenir dans les délais les plus courts lors d'urgence gaz. Le contrat de service public signé avec l'État impose à GrDF de s'organiser pour garantir un délai d'arrivée sur les lieux de l'incident en moins de 60 minutes dans 95 % des cas dans chaque département. Pour être sûr de respecter ses engagements, GrDF s'imposait jusqu'à aujourd'hui un délai de 60 minutes maximum dans 98 % des cas et de moins de 30 minutes dans 75 % des cas. Les dispositions envisagées rendent inaccessibles ces deux objectifs. En outre, le contrat intitulé « conditions standards de livraison » fixe les obligations de GrDF sur la continuité et la qualité de livraison du gaz. Or une note interne nationale relative à l'astreinte et à l'intervention de sécurité prévoit de ne plus garantir les dépannages après 19 heures. Il souhaite connaître les mesures qu'il compte prendre afin que GrDF respecte les obligations de service public.
Voir la réponseM. André Gerin attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des sports, de la jeunesse et de la vie associative sur le développement des prestations d'activités physiques récréatives indépendantes des fédérations sportives et de toute logique de compétition et sur la nécessité qui en résulte d'adapter le cadre législatif et réglementaire contenu dans le code du sport. Depuis près de trois décennies, nous constatons, tant en France que dans d'autres pays européens, la multiplication d'entreprises proposant à un large public de nombreuses et diverses activités physiques avec des parcs acrobatiques, des salles de fitness, des loisirs équestres, des structures de remise en forme, des loisirs nautiques, le VTT et tant d'autres. Le nombre d'entreprises opérant dans ce secteur approche les sept mille. Leur fonctionnement se trouve toutefois entravé par une législation et une réglementation élaborées au début des années 80 avant qu'elles ne connaissent un tel essor. Elles se trouvent soumises à l'ensemble des obligations applicables aux sociétés commerciales et aux employeurs privés. Elles sont en même temps considérées comme des « sociétés de groupements sportifs » relevant du champ d'application du code du sport et de la tutelle des fédérations sportives, alors qu'au terme de l'article L. 100-2 du code du sport, ces dernières ont pour mission d'assurer le développement du sport de haut niveau et d'organiser « l'activité dont le caractère de discipline sportive repose sur un faisceau d'indices incluant la recherche de la performance physique, l'organisation régulière de compétitions et le caractère bien défini des règles applicables à la pratique de cette activité» (Conseil d'État, n° 308568, Fédération des activités aquatiques d'éveil et de loisirs). Les entreprises de loisirs actifs ont besoin d'une prise en compte de leur spécificité, d'une clarification des règles qui ont vocation à encadrer leurs activités, d'une plus grande lisibilité juridique dans l'application du code du sport. Il souhaiterait savoir ce qu'il compte entreprendre pour répondre à ces besoins.
Voir la réponseM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les conditions de formation des ostéopathes professionnels de santé, dans la perspective d'une modification de la réglementation de l'ostéopathie (décret n° 2007-437 du 27 mars 2007 relatif à la formation des ostéopathes et à l'agrément des établissements de formation, décret n° 2011-390 du 12 avril 2011 modifiant l'article 75 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé et décret n° 2011-1120 du 19 septembre 2011 relatif aux agréments des établissements de formation en ostéopathie). Les professionnels de santé, dont les masseurs-kinésithérapeutes, qui sont à l'origine historique de l'implantation de l'ostéopathie en France, exigent le maintien d'une formation spécifique à l'ostéopathie dans le cadre d'une filière de formation continue « en alternance » ce qui ne serait pas le cas si l'exemple du décret n° 2011-1127 du 20 septembre 2011 sur la chiropractie était appliqué à l'ostéopathie. Il lui demande qu'une séparation claire soit établie entre les ostéopathes professionnels de santé et non professionnels de santé. Il demande à ce que les conditions d'agrément des instituts de formation en ostéopathie pour les professionnels de santé soient distinguées et précisées de telle sorte qu'ils soient expressément qualifiés dans les textes d'établissements de formation continue, dépendant à ce titre du ministère du travail et dispensés des procédures liées au rectorat. Il demande à ce que leur cursus soit spécifique et adapté aux masseurs kinésithérapeutes suivant en cela les recommandations de l'OMS en la matière qui retient une base de 1 000 heures de formation. Dans quelles conditions et comment compte-t-il satisfaire ces légitimes revendications ?
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la progression continue des dépassements d'honoraires pratiqués par les professionnels de santé. La caisse nationale d'assurance maladie et la mutualité française relèvent une augmentation de plus de 6 % en 2010 de la part des honoraires situés au-dessus des tarifs conventionnels de la sécurité sociale. Cette évolution remet en cause le principe d'égal accès aux soins et conduit des patients à renoncer à se soigner. Il en découle une augmentation des tarifs des mutuelles à laquelle s'ajoute le fait que 40 % des contrats complémentaires excluent une telle prise en charge et que 7 % de nos concitoyens ne sont pas couverts par des mutuelles. Il apparaît, en outre, que la pratique de dépassements d'honoraires se développe au sein des hôpitaux publics. L'article L. 162-14-1 du code de la sécurité sociale, crée par la loi HPST n° 2009-879 du 21 juillet 2009, prévoit que le directeur de l'organisme local d'assurance maladie peut appliquer des sanctions à l'égard des professionnels de santé concernés. Pour être applicable, cet article doit recevoir un décret d'application qui doit notamment préciser les critères d'appréciation des dépassements et le barème des sanctions. Or ce décret n'a pas encore été publié à ce jour et les directions sont donc dans l'impossibilité de faire respecter la loi. Il souhaite savoir quand ce texte réglementaire doit paraître et quelles dispositions sont envisagées pour mettre un terme à ces pratiques de dépassements excessifs.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les préoccupations des sages-femmes et étudiants sages-femmes formulées par le biais de l'association Gest'Asso. Depuis de nombreuses années, la communauté des sages-femmes et des étudiants de cette discipline oeuvrent pour une intégration des études à l'université. La profession de sage-femme est la seule des quatre professions médicales et pharmaceutiques, aux côtés des chirurgiens-dentistes, des médecins et des pharmaciens, dont la formation ne se fait pas à l'université. En 2010, la première année d'études communes aux études de santé a été mise en place mais les quatre années qui suivent interviennent dans une école hospitalière. Or, aujourd'hui, aucune école de sages-femmes ne peut se targuer d'une réelle politique de recherche ou de formation continue. La mutualisation des enseignements avec les trois autres filières est indispensable afin de les décloisonner et valoriser les enseignements transversaux. En outre, l'université est le lieu adéquat pour initier les étudiants à ce qu'est la recherche, former des professionnels toujours plus compétents, à même d'assurer une prise en charge de qualité des femmes, enceintes ou non, et des nouveau-nés. Cette profession nécessite valorisation et reconnaissance. Cela passe nécessairement par une intégration des études à l'université et la création du statut hospitalo-universitaire correspondant. Il souhaite donc savoir ce que le Gouvernement compte entreprendre en ce sens.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le projet du Gouvernement de modifier le statut du fonds d'amortissement des charges d'électrification (FACE). Ce dernier, dont la création remonte à 1936 à l'initiative de la fédération nationale des collectivités concédantes, a pour mission le financement de l'électrification rurale. Elle joue, de ce point de vue, un rôle incontestable. Au motif d'une régularisation juridique portant sur la suppression d'un risque de gestion de fait, la solution d'un compte d'affectation spéciale est privilégiée par le Gouvernement. Il serait infiniment plus efficace d'envisager la création d'un établissement public administratif national présidé par un élu local et financé par les contributions des gestionnaires de réseaux de distribution d'électricité fixés par leur conseil d'administration dans les limites définies par la loi de finances. Cette structuration garantirait l'indispensable participation directe des élus à sa gouvernance et la régulation globale par la loi de finances votée par la représentation nationale. Il lui demande d'examiner cette proposition et de lui donner la préférence.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur les négociations en cours pour l'adoption d'un nouveau protocole VI sur les armes à sous-munitions (ASM). La convention d'Oslo, entrée en vigueur le 1er août 2010, a constitué une étape décisive en vue de l'élimination de ces armes, qui tuent principalement des civils et entraînent durablement le développement des pays affectés. En créant une norme juridique claire qui interdit toute utilisation, transfert, stockage et production d'armes à sous-munitions, les 111 États signataires, dont la France, ont permis de faire sensiblement progresser le droit international humanitaire. Toutefois aujourd'hui, certains États non parties à la convention souhaitent la création d'une norme juridique moins contraignante : le protocole VI de la convention sur certaines armes classiques (CCAC). Alors que la convention d'Oslo interdit l'utilisation de tous les types d'armes à sous-munitions, le projet actuel de protocole VI se cantonne à une interdiction des sous-munitions les plus anciennes, toutes les autres étant autorisées soit pendant une longue période de transition, soit indéfiniment. Ainsi, le protocole VI non seulement ne résoudra pas le problème humain posé par ces armes, mais au contraire en légitimera l'utilisation et créera une situation inédite de droit international humanitaire : un nouveau protocole qui autoriserait ce que la convention d'Oslo interdit. Le Parlement français a largement contribué au combat contre ces armes aux conséquences humanitaires désastreuses et à la mise en oeuvre effective de la convention d'Oslo, en adoptant à l'unanimité la loi d'application nationale de cette convention en 2010. Pourtant la France soutient activement ces négociations visant à établir un texte moins contraignant. En agissant ainsi, elle ne respecte pas les articles 1er et 21 de la convention d'Oslo obligeant les États parties à promouvoir les normes qu'elle établit et à décourager les États non parties d'utiliser des armes à sous-munitions. Trois ans après avoir décidé d'interdire une catégorie d'armes à cause des dommages inacceptables qu'elles causent aux populations civiles, il est contradictoire que la France soutienne et accepte officiellement que certains États produisent, commercialisent et utilisent ces mêmes armes. Le Gouvernement français se doit de respecter les obligations de la convention d'Oslo qu'il a signée, de renoncer au projet de reniement en cours, de demander la fin des négociations pour l'adoption d'un protocole VI lors de la conférence d'examen de la convention sur certaines armes classiques (CCAS), qui se déroulera du 14 au 25 novembre 2011. Il souhaite savoir s'il est déterminé à s'engager en ce sens.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur l'intrusion violente de fondamentalistes chrétiens survenue le 20 octobre 2011 au Théâtre de la Ville à Paris en vue d'empêcher la représentation du spectacle de Romeo Castellucci. L'opération a été renouvelée le 21 octobre avec des jets d'huile de vidange et d'oeufs sur le public, puis le 22 octobre avec un nouvel envahissement de la scène. Ces actes sont le fait de groupuscules d'extrême droite, en particulier « Civitas » et « Renouveau français » qui jugent « blasphématoire » l'oeuvre de Romeo Castellucci et la considèrent comme relevant d'un « art dégénéré », selon une expression employée par le régime nazi à l'encontre du cubisme, de l'expressionisme ou du surréalisme. En outre, l'auteur, la direction du théâtre, son personnel, les comédiens sont l'objet de menaces. Ces manifestations violentes ne sont pas les premières. D'autres les ont précédées à l'encontre du cinéma, des arts plastiques, tel le saccage par un commando extrémiste, le 17 avril 2011, dans les salles de la collection Lambert, à Avignon, de deux photographies de l'artiste américain Andres Serrano dont le fameux « Immersion piss Christ ». Les mêmes organisations envisagent de renouveler leurs raids contre la pièce de Rodrigo Garcia, « Golgota picnic » programmée en décembre au Théâtre du Rond-Point. Ils organisent enfin une manifestation, le 29 octobre prochain à Paris, dont le point d'arrivée est prévu devant le Théâtre de la Ville. La direction de ce dernier ainsi que la ville de Paris ont porté plainte pour les faits des 20, 21 et 22 octobre. Il convient de préciser que les groupuscules incriminés avaient tenté de faire interdire le spectacle de Romeo Castellucci « Sur le concept du visage du fils de dieu » par voie de justice. Ils ont été déboutés par une décision du tribunal de grande instance de Paris en date du 18 octobre 2011. Ils ont donc décidé d'imposer leur propre loi par la violence. Cette situation contraint aujourd'hui à une présence policière à l'entrée du théâtre, à des mesures de protection des comédiens. Il ne s'agit pas de la simple perturbation de représentations. C'est la liberté d'expression et de création qui est violée. Les pouvoirs publics ne sauraient rester sans réagir. Bien sûr, la justice est saisie et prendra les décisions et sanctions qui s'imposent. Toutefois la reconnaissance légale de ces groupuscules fascisants est en cause et l'exigence de leur dissolution s'impose. La République ne peut tolérer que quelques activistes organisés pratiquent la censure culturelle sous la forme de fatwas et d'interventions violentes empêchant la tenue de représentations ou détruisant des oeuvres. Il souhaite savoir ce qu'il compte entreprendre pour les mettre hors d'état de nuire et garantir la liberté d'expression et de création.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur l'accroissement de l'activité d'achat de métaux précieux auprès des particuliers et sur les dérives qui en résultent. En 2010, les cours de l'or ont connu une augmentation de 30 %. En 2011, ils ont atteint des niveaux inégalés. Ainsi de très nombreuses sociétés se sont créées sur l'ensemble du territoire national. Elles se positionnent aussi bien en commerce sédentaire sous forme de comptoirs dans chaque ville qu'en commerce non sédentaire avec achats dans les hôtels ou les commerces de proximité. S'y ajoutent le démarchage par correspondance ou sous forme de publicité, ainsi que les sites de rachat en ligne hébergés, la plupart du temps, en dehors du territoire national. Ainsi l'activité de rachat d'or a vu apparaître et se multiplier des sociétés ne respectant aucune obligation légale et une nouvelle forme de délinquance prospère incluant le blanchiment de vols de bijoux et d'objets en or. Une telle situation a des conséquences néfastes sur l'activité des opérateurs sérieux. Il y a donc urgence pour l'État à agir. Cela ne peut passer que par la mise en place d'une autorisation préalable d'exercer pour toute personne morale ou physique procédant à des achats de métaux précieux auprès des particuliers, complétée par l'utilisation d'un livre de police informatisé facilitant les contrôles. Cette autorisation ne serait délivrée qu'après enquête de l'administration des douanes, notamment en matière d'antécédents fiscaux, sociaux, judiciaires et de capacités financières. Elle serait régulièrement renouvelable. Il souhaite connaître ses intentions en la matière.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes, sur la proposition de directive européenne restructurant le cadre communautaire de taxation des produits énergétiques et de l'électricité. La Commission européenne l'a présentée le 13 avril 2011. Elle devrait être examinée par le Conseil et le Parlement en novembre prochain et mise en oeuvre en 2013. Son application se traduirait par une augmentation très importante des taxes sur le gazole à hauteur de 8 % à 15 % de plus que l'essence. La France présente la particularité d'avoir fiscalement encouragé le développement du diesel durant des années. Le parc diesel est devenu majoritaire depuis 2007. Ces véhicules en représentent aujourd'hui 75 %. La plupart des voitures vendues récemment sont au diesel. Leur durée de vie étant d'environ 8 ans, cela signifie que le parc est appelé à demeurer durablement composé de diesel. La mesure préconisée frappera donc les familles, en particulier celles qui demeurent en milieu rural et qui sont contraintes d'utiliser quotidiennement leur véhicule. S'ajoute à cela, de manière paradoxale, que les constructeurs travaillent à l'application en 2014 de la norme Euro 6, qui prévoit une réduction des émissions de CO2 et des particules fines sur le diesel. Cette norme les contraint à mettre en place des techniques coûteuses qui feront augmenter le prix de ces voitures de 1 500 euros à 2 000 euros. Nous sommes donc dans une logique de double peine qui conduira à l'effondrement du marché du diesel avec des conséquences sociales et industrielles inévitables. La motivation de la Commission est environnementale et a priori louable. Mais force est de constater que chaque mesure écologique avancée et le coût qui l'accompagne passent par le recours systématique à la fiscalité, pénalisant les familles et creusant les injustices. N'est-il pas plus efficace d'encourager et d'accompagner la fabrication de moteurs propres et d'alternatives au « tout pétrole » ? Sans doute est-il plus facile de prendre dans la poche des citoyens que de résister aux lobbies des pétroliers mais n'est-ce pas accroître les inégalités et compromettre l'avenir ? Il souhaite savoir quelle sera l'attitude de la France lors du Conseil européen qui aura à examiner ce projet de directive.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les difficultés croissantes rencontrées par les collectivités territoriales auprès des banques pour obtenir des crédits. Elles constatent, en effet, une diminution générale des volumes : les établissements ne répondent parfois plus que sur 50 % de la consultation, voire moins. Les collectivités de plus de 50 000 habitants sont particulièrement touchées : plus de la moitié des banques présentes sur le marché en 2010 leur refusent des prêts en 2011. Cette tendance s'accompagne d'une forte hausse des marges, ainsi qu'une multiplication des commissions. Cette situation a pris désormais une ampleur nationale. La Cour des comptes l'a signalé dans son dernier rapport sur la dette locale. Par ailleurs, le président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations a évoqué l'ouverture possible d'un guichet de secours à destination des collectivités. Si cette proposition peut aider à la clôture de l'exercice 2011, elle ne répond pas aux difficultés à venir. Les collectivités effectuent 71 % des investissements publics. Si le crédit devait se raréfier, il est aisé d'imaginer les conséquences graves qui en résulteraient pour l'activité économique et l'emploi. Cette attitude des banques est inacceptable. L'État a volé à leur secours afin qu'elles puissent faire face à la crise financière qu'elles ont causée par des opérations spéculatives hasardeuses. Elles ont d'ailleurs entraîné dans leurs sillages des collectivités auxquelles elles ont proposé des prêts toxiques, qui placent ces dernières dans l'asphyxie financière. Elles y ajoutent aujourd'hui une pénalisation en accroissant de surcroît leurs marges sur les crédits consentis. La réponse de l'État doit être intransigeante à leur égard. Il souhaite savoir ce qu'il compte entreprendre afin de les remettre à la raison.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur l'accroissement des difficultés rencontrées par les femmes de notre pays pour accéder au droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG). Les données fournies par le planning familial font apparaître, qu'en 2009, 873 de nos concitoyennes ont dû se rendre à l'étranger pour bénéficier d'une IVG. En 2010, elles étaient 300 de plus. Il nous faut prendre en compte que ces évaluations sont minorées, car toutes les femmes ayant eu recours à une IVG hors de France ne l'ont pas forcément communiqué préalablement au planning familial. La loi du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires porte une responsabilité dans cette situation qui met en cause un droit fondamental des femmes. Des établissements et des centres ont été fermés ou regroupés. À titre d'exemple, à Paris, un tiers des centres d'IVG ont été fermés durant l'été. Il en résulte que 80 Franciliennes se sont rendues en Espagne ou aux Pays-Bas. Il convient de savoir qu'outre-Pyrénées une IVG coûte à l'intéressée entre 550 et 2 400 euros. Il souhaite savoir ce qu'il compte entreprendre pour mettre un terme à cette dérive qui met en cause un acquis essentiel du droit des femmes.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation de l'hôpital Henry Gabrielle, établissement de rééducation fonctionnelle des hospices civils de Lyon. La direction a présenté un projet qui aura, en particulier, pour effet la suppression d'un poste d'infirmière de jour par unité, ce qui portera l'effectif à 6 au lieu de 7 pour 25 patients. Si nous prenons en compte les périodes de congés annuels, les récupérations des repos fériés et des heures supplémentaires, les RTT, l'absentéisme consécutif à la charge physique et psychologique des rythmes de travail, l'effectif réel est de 5. Les raisons invoquées sont identiques à celles de tous les hôpitaux de France soumis au même régime : la réduction des coûts en application de la T2A aux unités de soins et de réadaptation et la convergence tarifaire public privé. Il convient, sur ce dernier point, de préciser que la comparaison est d'autant moins soutenable que le secteur privé ne prend pas en charge les patients les plus lourdement handicapés ou dont l'état de santé s'aggrave parce qu'ils sont estimés coûteux et donc non rentables. Cette situation conduit à des extrémités insupportables. Ainsi les personnels rapportent-ils que des patients demeurent « sous gavage » au lieu de reprendre une alimentation normale faute de disposer d'un personnel en nombre suffisant pour s'occuper d'eux. De la même manière, la présence d'un parent au moment du repas peut devenir le préalable à une admission. Une telle dégradation des conditions d'accueil et de soins ne peut être tolérée plus longtemps. Il lui demande donc ce qu'il compte entreprendre afin que soient reconsidérés les critères de gestion imposés aux hôpitaux publics, qui se révèlent contraires aux exigences sanitaires, et pour qu'un établissement comme l'hôpital Henry Gabrielle dispose des moyens nécessaires à l'accomplissement de sa mission.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les dispositions législatives de la loi de finances rectificative pour 2011 qui visent l'article 112-6 du code monétaire et financier. Il s'agit d'encadrer l'achat au détail de métaux sur le territoire national en mettant fin au paiement en espèces des achats de ces produits ferreux ou non ferreux. L'objectif de lutter ainsi contre le vol et le trafic de métaux est louable. Les professionnels des entreprises du recyclage font toutefois remarquer qu'aucune législation du même type n'existant dans les pays limitrophes de la France, cette décision risque fort, notamment à proximité des frontières, de reporter et d'encourager les trafics du sol national vers les nations voisines. Cela aurait bien sûr pour conséquence de pénaliser les entreprises françaises. La question d'une harmonisation européenne est donc posée. Il souhaite savoir ce qu'il compte entreprendre sur ce thème.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur l'augmentation du prix de l'électricité au 1er juillet et sur la mise en oeuvre de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l'électricité) à cette même date. La facture du particulier va s'accroître de 2,9 %. Ainsi les tarifs augmentent-ils pour la sixième année consécutive. Il n'est pas utile d'insister sur l'aggravation qui en résultera pour la situation déjà précaire des familles en difficulté ou à faibles revenus. Mais il y a, hélas, fort à craindre que la dérive se poursuive et s'accélère dans les années à venir. La loi Nome votée en décembre dernier par le Parlement vise à aggraver la concurrence. Il est fait obligation au producteur et fournisseur historique, EDF, de vendre un quart de son électricité nucléaire à ses rivaux. Le prix est fixé à 40 € jusqu'au 1er janvier prochain et passera à 42 € en 2012 le mégawatt heure (MWh). Le prix baptisé par la loi « accès rajouté au nucléaire historique » (Arenh) est supérieur à celui auquel le commercialise EDF à ses clients, qui se situe à hauteur de 35 €. À l'horizon de 2015, la loi Nome prévoit une convergence des tarifs réglementés et du prix de l'Arenh, au terme du sacro-saint principe de la « concurrence libre et non faussée » contenu dans les traités européens. Les associations de consommateurs estiment qu'il en résultera une envolée de 20 % à 25 % des tarifs réglementés d'ici à 2015. EDF, entreprise nationalisée, avait, dans l'esprit même de sa création, d'offrir l'accès à l'énergie électrique à tous au même tarif le plus justement calculé où que l'usager se trouve sur le territoire. La péréquation nationale et la notion même de service public ont permis ce résultat. Les partisans du « tout marché » nous ont expliqué que la concurrence profiterait au consommateur et que les prix baisseraient. Nous avons, sous les yeux, la démonstration du contraire. Aujourd'hui, il faut rémunérer les actionnaires. L'électricité n'est plus un bien commun. Elle est une marchandise. Les citoyens ne sont plus des usagers, mais des clients. Le résultat est que les tarifs flambent. Il faut savoir en tirer la leçon. C'est pourquoi il lui demande que nous revenions aux fondements qui ont permis à EDF d'être au service de l'intérêt général et non des profits boursiers.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la généralisation du dispositif de rupture amiable des contrats de travail. La loi n° 2008-596 du 25 juin 2008 portant modernisation du marché du travail l'avait instauré. Elle prévoyait qu'un employeur et un salarié pouvaient mettre fin à un contrat de travail sur la base d'un commun accord, moyennant des indemnités au moins égales à celles prévues pour un licenciement. À la fin de décembre 2010, le nombre de procédures validées atteignait près de 479 000. Aujourd'hui, le cap du demi million est sans doute franchi, à un rythme mensuel compris entre 18 000 et 24 000. Plusieurs exemples laissent à penser qu'un certain nombre d'entreprises abuse de ce dispositif afin de s'épargner un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), plus lourd et plus coûteux. Les secteurs de l'immobilier et du bâtiment seraient plus particulièrement concernés. Les seniors seraient plus particulièrement ciblés. Au premier trimestre 2010, près de 10 % des personnes entrant dans l'assurance chômage avaient signé une rupture conventionnelle. Le pourcentage s'élevait à 17 % chez les 55-60 ans et à 12,5 % chez les plus de 60 ans. Il souhaite connaître les dispositions qu'il entend prendre afin que les procédures soient contrôlées et traduisent bien l'expression de la volonté du salarié, ce qui suppose des moyens nouveaux et appropriés pour les inspecteurs du travail.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les chiffres du chômage qui viennent d'être rendus publics. Ils font état d'une baisse du nombre des demandeurs d'emploi de 0,7 % pour le mois de janvier, soit 19 300 chômeurs de moins. La France compterait donc 2,7 millions de sans-emploi. De manière générale, ces données sont forcément sujettes à caution. Les salariés privés d'emploi sont classés en huit catégories. Or les chiffres officiels n'en prennent en compte qu'une seule. Sans cela, le nombre de chômeurs s'élèverait à 4,7 millions. Nous savons, par ailleurs, que notre pays compte environ 7 millions de personnes connaissant une situation de précarité et vivant en dessous du seuil de pauvreté. D'ailleurs, même si nous nous en tenons aux données officielles pour janvier, nous observons une explosion de la précarité de l'emploi. Ainsi le nombre de salariés inscrits au chômage mais ayant travaillé plus de 78 heures durant le mois de janvier a augmenté de 2,9 % et de 16,2 % en un an. Sur un an, le chômage des 50 ans et plus poursuit sa progression (+ 13,4 %), celui de longue durée (+ 16,5 %) aussi. En outre, 49 000 personnes ont été radiées des listes des demandeurs d'emploi, soit une hausse de 6 % en un mois et de 11,6 % en un an. Dans ces conditions, le Gouvernement peut toujours se gausser d'une amélioration de la situation de l'emploi. La réalité est toute autre, ce qui n'est guère étonnant au rythme où se poursuivent les plans de licenciement, les délocalisations et les plans sociaux. 800 000 emplois industriels ont disparu en dix-huit mois. Il souhaite savoir ce qu'il compte faire afin de n'être plus contraint de maquiller les chiffres du chômage et de s'attaquer efficacement à l'hémorragie de l'emploi et à la reconquête industrielle nationale.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de Mme la ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur l'évolution préoccupante de notre diplomatie, la dégradation du rôle et de l'image de la France dans le monde. Notre pays a su, par le passé, occuper une place originale sur la scène internationale. Elle faisait preuve d'indépendance au cours de la guerre froide. Elle s'est plus récemment illustrée en se démarquant des États-unis lors de la guerre en Irak. Elle a porté un message spécifique dans le conflit israélo-palestinien. Et de manière générale, la France a toujours incarné la défense des droits de l'Homme et du citoyen. Que reste-t-il de tout cela ? Nous avons réintégré le commandement de l'OTAN et notre alignement sur les États-unis est constant. Notre engagement dans le bourbier afghan en est une démonstration tragique que 54 de nos soldats ont payée de leur vie. La vision que la France a du monde est illisible tant dans les enceintes du G 8 et du G 20 qu'en Afrique ou ailleurs. Le soulèvement des peuples tunisien et égyptien contre leur dictateur a non seulement laissé muettes les autorités françaises, apparues parfois même complices, mais en outre, la collusion avec ces régimes autoritaires et corrompus a éclaté au grand jour. Le scénario se renouvelle presque à l'identique face aux évènements en cours en Libye. Est venue s'ajouter à cela la désastreuse gestion de la condamnation d'une de nos compatriotes par la justice mexicaine. Alors que des démarches diplomatiques auraient dû être engagées, nous connaissons une crise majeure dans nos relations avec le Mexique, dont la quasi-annulation des manifestations de l'année du Mexique en France témoigne, après les déclarations tonitruantes du Président de la République. Un groupe de diplomates français de générations différentes, d'opinions diverses vient de résumer ainsi ce qu'est devenue la politique extérieure de la France : impulsivité, amateurisme, préoccupations médiatiques. MM. Alain Juppé et Hubert Védrine écrivaient déjà dans un quotidien national, le 7 juillet 2010 : « Il faut cesser d'affaiblir l'appareil diplomatique, comme l'État tout entier, au point de les rendre d'ici quelques années, incapable de remplir ses missions ». Le cours impulsé à notre diplomatie a fait la preuve de sa faillite. Il est urgent que la France retrouve cohérence, efficacité, originalité et autorité. Il souhaite connaître ses intentions pour aller dans ce sens.
Voir la questionM. André Gerin attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement, sur l'article 99 du projet de loi de finances pour 2011 qui autorise l'État à prélever chaque année 2 % de la masse des loyers perçus par les organismes FILM et les SEM, soit l'équivalent de 80 euros par locataire, représentant 340 millions d'euros par an et un milliard d'euros sur trois ans. Cette mesure est dénoncée par les confédérations syndicales des familles en ce sens où la ponction sur les loyers perçus par les organismes va entraîner une baisse mécanique de la construction de logements sociaux et accroître la détérioration du parc existant car de nombreux travaux d'entretien et de réparation ne pourront plus être réalisés. Les fonds ainsi collectés sont en fait destinés à dissimuler la baisse du budget de l'État en faveur de la construction de logements sociaux qui passerait ainsi de 630 millions à 60 millions d'euros entre 2010 et 2013. À terme, c'est clairement la fin du financement par l'État du logement social qui s'organise alors que le logement reste la préoccupation première des familles françaises. Ainsi il lui demande de bien vouloir lui préciser s'il entend renoncer à cette mesure pour continuer à faire du logement social l'une des priorités de l'État.
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