1ère séance : Questions au gouvernement; Dépôt du rapport annuell de la cour des comptes; Résorption de l'emploi précaire dans la fonction publique
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Paris (1ère circonscription)
Mandat XIIIe législature clos (2007-2012)
Gauche démocrate et républicaine
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Travaux récents
Mme Martine Billard interroge M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les conséquences de l'arrêté du 24 novembre 2008 relatif aux documents permettant aux demandeurs d'emploi de justifier de leur identité (NOR : ECED0826396A). Ce texte prévoit la possibilité pour les demandeurs d'emploi de prouver leur identité à l'aide de leur carte nationale d'identité, mais exige alors que ce document soit en cours de validité. Sur le principe, cette exigence contredit le principe de droit qui confère à la carte nationale d'identité la possibilité de prouver l'identité de son détenteur, qu'elle soit ou non en cours de validité, réaffirmé en ces termes sur le site officiel du ministère de l'Intérieur : « La carte nationale d'identité (CNI) permet à son titulaire de certifier de son identité, même lorsqu'elle est périmée, sous réserve dans ce cas que la photo soit ressemblante ». En pratique, force est de constater que nombre de demandeurs d'emploi se voient refuser dans un premier temps l'entretien nécessaire à leur inscription au Pôle emploi, du fait de cette disposition restrictive, et dans un deuxième temps toute inscription rétroactive. Au final, ces demandeurs d'emploi se voient privés d'une partie de l'indemnisation à laquelle leurs cotisations ouvrent droit. Des dispositions particulières existent pour les demandeurs d'emploi qui peuvent apporter la preuve que leur carte nationale d'identité ou leur passeport est en cours de renouvellement, les autorisant à engager les démarches d'inscription au Pôle emploi en temps et en heure et à régulariser leur inscription a posteriori. Elle souhaite savoir s'il envisage, afin de mettre fin à cette forme de spoliation de leurs droits qui touche de nombreux demandeurs d'emploi, de modifier les termes de l'arrêté du 24 novembre 2008 afin d'autoriser la présentation d'une carte nationale d'identité, qu'elle soit ou non en cours de validité ou, à défaut, s'il envisage d'étendre aux détenteurs d'une carte nationale d'identité périmée les dispositions en vigueur lorsque le renouvellement de la CNI est en cours, tout en assurant une publicité suffisante à cette mesure.
Voir la réponseMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les restrictions du droit au séjour pour soins, résultant de l'application de la loi « Immigration, intégration et nationalité ». Une circulaire d'application du ministère de l'intérieur du 17 juin 2011 est venue préciser le régime du droit au séjour pour soins, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Cette circulaire indique que « l'annexe 4 de la circulaire du ministre de la santé n° DGS/MC1/RI2/2010/297 du 29 juillet 2010, reste d'actualité. Vous devez donc considérer que « dans l'ensemble des pays en développement, il n'est pas encore possible de dire que les personnes séropositives peuvent avoir accès aux traitements antirétroviraux ni à la prise en charge médicale nécessaire pour les porteurs d'une infection par le VIH ». Cette circulaire prévoit donc une exception en faveur du VIH, sans que la loi ne l'ait prévue et alors que toute pathologie doit donner droit au respect de la déontologie médicale, à la continuité et à la qualité des soins, et au secret médical. De plus, cette circulaire visant à protéger certains malades n'est pas respectée dans les faits, sur le terrain. En effet, les associations de lutte contre le VIH-sida et de défense des droits des étrangers témoignent de refus fréquents de cartes de séjour pour des personnes séropositives, malgré des conditions d'accès et de suivi difficiles à un traitement approprié dans leur pays d'origine, du fait de pressions émanant des préfectures. Elle souligne qu'il serait grandement préférable de revenir à la rédaction antérieure de la loi quant au droit de séjour pour soins. Cependant, tenant compte de l'état actuel du droit, elle lui demande quels types d'instruction il compte donner à ses services au sein des agences régionales de santé, en particulier aux médecins chargés de l'évaluation des dossiers pour les demandes de droit au séjour pour soins, afin qu'ils soient clairement informés des modalités d'application de la loi, de façon conforme à la déontologie médicale et aux textes internationaux, en ce qui concerne notamment les nouvelles notions « d'existence de traitement approprié » et de « circonstances humanitaires exceptionnelles ».
Voir la réponseMme Martine Billard alerte Mme la secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur la situation d'inextricables difficultés administratives et financières dans lesquelles sont plongées plus de 500 familles de personnes confrontées à des situations de handicap en matière de logement, du fait du blocage de leurs dossiers, pourtant validés au cours de ces deux dernières années, suite à l'entrée en vigueur de la réforme du 1 % logement décidée par l'actuel Gouvernement en 2009. En effet, par cette réforme, l'État s'est désengagé du financement de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Pour compenser, l'État a imposé aux collecteurs du 1 % logement une participation annuelle au financement de l'ANAH et de l'ANRU à hauteur de 850 millions d'euros ; ce qui a asséché les budgets du 1 % logement auparavant disponibles dans le cadre de l'action logement pour les personnes en rupture d'autonomie pour financer les travaux d'adaptation. Les critères en vigueur depuis le 1er janvier interdisent à présent d'honorer les accords passés auprès de près de 300 familles qui se retrouvent dans l'impossibilité de concrétiser un projet de travaux d'adaptation de leur logement qu'elles ont entamés en 2010, voire en 2009. En outre, l'Association pour le logement des grands infirmes (ALGI), créée en 1959 et qui agit aujourd'hui en lien avec les Maisons départementales des personnes handicapées pour assurer une mission d'ingénierie technique, sociale et financière, en garantissant l'éligibilité des projets d'adaptation des logements aux fonds du 1 % logement, en partenariat avec Action Logement le financeur direct, a continué de recevoir entre le 1er janvier 2011 et le 30 juin 2011 des demandes d'aides financières pour 172 nouvelles familles. L'ALGI ne peut honorer toutes ces demandes malgré le respect des critères d'éligibilité et se retrouve même à présent au bord de dépôt de bilan d'ici le 31 octobre, après plus de 50 ans où elle a donné satisfaction pour accomplir sa mission. Se trouve ainsi durement compromis l'avenir des aides apportées aux personnes en situation de handicap quant au financement des travaux d'adaptation des logements, alors qu'il s'agit de dégager les 6 millions d'euros nécessaires (intégrant l'augmentation des demandes de plus en plus nombreuses des familles) afin que l'ALGI poursuive sa mission. Une telle situation, résultant de la réforme du 1 % logement de 2009, remet en cause toute crédibilité du Gouvernement en matière de politique de résorption des situations de handicap. Aussi, lui demande-t-elle quelles mesures d'urgence compte-elle prendre pour sauver de la disparition l'association ALGI et répondre aux familles des personnes confrontées à des situations de handicap dans leur logement et qui sont placées dans d'inextricables difficultés financières.
Voir la réponseMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la situation faite aux salariés intermittents du spectacle qui prennent leur retraite. Avec le changement de statut, intervenu en 2004, a été mis en place une prise en charge par l'État d'un complément de ressource au versement effectué par l'Unedic. Entre 2004 et 2008, les dispositifs AFSP, AFT, APS, AT et AFD se sont succédé. Les fiches de paye reçues, pendant les périodes de chômage, indiquent bien le versement des cotisations salariales pour les retraites complémentaires, gérées par Audiens. Or les intermittents qui ont eu recours à ces dispositifs et ont pris leur retraite depuis ont des points crédités pour les périodes de chômage antérieures à 2004, mais aucun point pour les périodes de chômage entre 2004 et 2008. En réponse aux questions posées, Audiens rétorque que l'argent n'est jamais arrivé. Le président du Fonds transitoire avait indiqué fin 2009, que l'État venait alors de décider de verser l'arriéré de cotisations dues. Plus récemment, courant février 2012, la directrice du syndicat des entreprises artistiques et culturelles, Syndéac, indiquait qu'une réunion entre représentants de l'État, des caisses de retraite et des syndicats aurait permis de comprendre que les cotisations salariales avaient bien été versées, mais toujours pas les cotisations patronales. L'État aurait refusé de payer tout en demandant aux caisses de retraites de "faire comme si". Ces dernières auraient opposé un refus bien compréhensible pour des raisons claires de légalité. Aussi, elle lui demande de quelle manière il entend remédier à une situation inacceptable qui fait que des personnes pensant en toute bonne foi cotiser pour leur retraite, comme l'indiquaient les retenues effectuées sur les bulletins de salaire, voient aujourd'hui leur retraite amputée du fait d'un dysfonctionnement dont ils ne portent aucune responsabilité.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sur la question du temps partagé dans le secteur du tourisme. En effet, ce système de propriété partagée entre des personnes, leur permettant l'accès à un appartement durant une à plusieurs semaines, présente de graves lacune et est entaché de dysfonctionnements chroniques. Cette forme de propriété a été instaurée par la loi du 6 janvier 1986 et la loi n° 2009-888 du 24 juillet 2009, réformant la précédente. Or il apparaît que s'il est aisé d'entrer dans une SCI ou une SA dite de "temps partagé", il est en revanche extrêmement difficile d'en sortir sans être véritablement spolié. Votre prédécesseur au ministère s'était engagé auprès des représentants des associations de victimes en juillet 2008 à améliorer le système afin de remédier aux difficultés. Il avait été convenu alors d'abroger l'article 212-9 § 9 du code de la construction et de l'habitat, pour donner la possibilité aux personnes de sortir d'une SCI ou SA de "temps partagé" sur le fondement juridique "des justes motifs". Au final, une mesure très restrictive a bien été prise mais ne concerne que les seuls héritiers et dans les deux ans après le décès de leurs parents. Cette possibilité s'avère insuffisante mais aussi un gouffre financier et ne donne pas les résultats escomptés. Aujourd'hui peu de personnes sont satisfaites de la situation. Aussi, elle lui demande si le Gouvernement entend prendre les dispositions indispensables pour permettre enfin la sortie sans pénalité du système du "temps partagé" et s'il ne serait pas tout simplement plus simple d'y mettre un terme définitif.
Voir la questionMme Martine Billard attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sur la très grande opacité et cherté des frais bancaires. La récente étude publiée par une revue spécialisée montre une évolution inquiétante entre 2004 et 2009. Le manque de transparence des tarifs tend à s'aggraver avec le temps. Les brochures comptent en moyenne vingt quatre pages et trois cents trois tarifs, dont neuf nouveaux tarifs, auparavant gratuits, rien que pour les opérations sur compte. La comparaison, pourtant indispensable à la concurrence, est rendue malaisée par ce flot d'informations, d'autant que les libellés diffèrent d'un établissement à l'autre, et que les tarifs concernent des périodicités différentes (mensuelle, trimestrielle, annuelle) ou sont appliqués à l'opération. De plus, les banques ont multiplié les forfaits incluant des services dont l'utilité est parfois discutable. En prenant à l'unité les seuls services utiles - compte-chèques, carte bancaire et son assurance, accès Internet et téléphone - un client économise en moyenne 26 % par rapport au forfait. Mais l'inflation s'est surtout concentrée sur les frais des sanctions. En cinq ans, les incidents de paiement ont augmenté de 28 %. Les banques ont détourné à leur profit le plafond règlementaire des frais d'incidents de paiement des chèques pour accroître leur montant de 26 %. En parallèle, la qualité du service est loin de s'améliorer puisque le nombre de conseillers particuliers a diminué de 10 % en cinq ans. Enfin, les baisses de coût ne sont pas répercutées. À titre d'exemple, le coût pour les banques d'un paiement carte ou chèque a diminué d'au moins 9 % depuis 2004 quand le prix de la carte bancaire a augmenté de 13 %. Une réforme d'ampleur s'impose donc, afin d'améliorer la transparence et de modérer la cherté des frais appliqués par les banques. Aussi, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures que compte prendre le Gouvernement pour faire évoluer dans le sens de la raison les pratiques en la matière.
Voir la questionMme Martine Billard attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur les difficultés rencontrées par des patients et des personnes en situation de handicap depuis la parution du décret n° 2010-332 du 24 mars 2010. En effet, ce décret limite la prescription de grand appareillage orthopédique aux seuls médecins de spécialité « médecine physique et réadaptation fonctionnelle, orthopédie et rhumatologie ». Cette situation est le résultat de la disparition des médecins contrôleurs à la fois au sein des caisses d'assurance maladie mais aussi de ceux issus du ministère des anciens combattants. Le contrôle mis en place actuellement est donc strictement administratif et ne porte que sur la qualité du médecin prescripteur. De ce fait le nombre de consultations dans les spécialités retenues a augmenté conduisant à un allongement significatif des délais d'obtention des prothèses, ce qui est préjudiciable aux personnes qui en ont besoin. Or il n'est pas possible de résorber le sous-effectif constaté dans un délai raisonnable. À cette situation s'ajoute dans certains départements un nombre très limité de praticiens, parfois présents seulement dans la ville-préfecture. Ceci conduira nécessairement à la multiplication des déplacements, parfois en véhicule sanitaire. Dans ces conditions, il n'est pas certain que les finances de l'assurance maladie y gagnent, alors que les patients sont à coup sûr perdants. Aussi, elle demande si le Gouvernement envisage de prendre rapidement des dispositions pour ouvrir plus largement la liste établie par le décret du 24 mars 2010 ou s'il ne conviendrait pas de recréer des commissions départementales ou régionales de contrôle du grand appareillage.
Voir la questionMme Martine Billard alerte M. le secrétaire d'État auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement, sur les conséquences dramatiques de la réforme du 1 % logement adoptée en juin 2009 dans le traitement des dossiers de financement des travaux de logement à l'égard des personnes confrontées à des situations de handicap dans ce domaine. En effet, par cette réforme, l'État s'est désengagé du financement de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) et de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et a imposé aux collecteurs du 1 % Logement une participation annuelle au financement de l'ANAH et l'ANRU à hauteur de 850 millions d'euros ; ce qui a asséché les budgets du 1 % Logement auparavant disponibles dans le cadre de l'Action Logement pour les personnes en rupture d'autonomie pour financer les travaux d'adaptation. Parmi les acteurs de la politique d'adaptation des logements, l'Association pour le logement des grands infirmes (ALGI), créée en 1959 pour répondre à la demande du ministre de l'équipement et du logement de l'époque d'avoir un interlocuteur unique, regroupe des associations représentatives de personnes dites handicapées. Elle est spécialisée dans le traitement des dossiers de financement pour améliorer les conditions de logement conformément aux difficultés d'autonomie des personnes. L'ALGI agit aujourd'hui en lien avec les Maisons départementales des personnes handicapées pour assurer une mission d'ingénierie technique, sociale et financière, en garantissant l'éligibilité des projets d'adaptation des logements aux fonds du 1 % logement, bien que n'étant pas le financeur direct (cette responsabilité relevant des organismes collecteurs d'Action Logement avec lesquels l'ALGI travaille en partenariat, en étant soumise à leur modalités d'actions). Du fait de l'assèchement des budgets de l'Action Logement, l'ALGI se retrouve d'ici le 31 octobre 2011 menacée de disparition, après plus de 50 ans où elle a donné satisfaction pour accomplir sa mission. Se trouve ainsi durement compromis l'avenir des aides apportées aux personnes en situations de handicap quant au financement des travaux d'adaptation des logements, si aucune mesure n'est prise dans le cadre des négociations en cours entre l'État et les partenaires sociaux à propos de la nouvelle convention d'Action Logement, afin de dégager les 6 millions d'euros nécessaires (intégrant l'augmentation des demandes de plus en plus nombreuses des familles) afin que l'ALGI poursuive sa mission. Aussi, lui demande-t-elle quelles mesures d'urgence compte-il prendre pour sauver de la disparition l'association ALGI, et s'il compte, pour le plus long terme, revenir sur la réforme du 1 % Logement de 2009 dont les conséquences sont à l'évidence catastrophiques.
Voir la réponseMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation faites aux personnes souhaitant être embauchées par la chaîne de grande distribution Carrefour. En effet, selon le journal quotidien Le Parisien - Aujourd'hui, en date du 14 décembre 2011, ces personnes sont soumises au préalable à une évaluation de cinq jours au sein de l'entreprise. Ce travail en « préembauche » n'est pas rémunéré par cette enseigne mais par Pôle emploi, ce qui en soit est déjà contestable dans la mesure où une entreprise commerciale bénéficie, de fait, d'une mise à disposition d'une main-d'oeuvre gratuite. De plus, pour les travailleurs qui ne relèvent pas de Pôle emploi, aucune indemnisation n'est prévue, ce qui apparaît anormal. Aussi, lui demande-t-elle de faire la lumière sur les conditions faites à ces personnes et si cette pratique de préembauche de main-d'oeuvre gratuite pendant cinq jours est courante dans d'autres enseignes de la grande distribution. Elle lui demande en outre quelles suites entend-il donner à cette situation tout à fait anormale pour qu'elle ne se reproduise pas à l'avenir.
Voir la questionMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la circulaire du 31 mai 2011 relative à la maîtrise de l'immigration professionnelle et émanant conjointement de son ministère et du ministère du travail. En effet, cette circulaire vise à limiter le passage des diplômés vers le salariat sur le territoire français, en durcissant considérablement les conditions de délivrance des autorisations de travail et en alourdissant les procédures de changement de statut quant au droit du séjour auxquelles les étudiants étrangers non ressortissants de l'Union européenne doivent se soumettre. De nombreux jeunes diplômés talentueux, issus des universités et des grandes écoles françaises et ayant une promesse d'embauche, se retrouvent dans une situation telle qu'ils ne peuvent pas signer leur contrat de travail et se voient obligés de quitter la France, alors même qu'ils répondent à des besoins précis des employeurs de notre pays. Cette politique touche également des étudiants étrangers qui ont obtenu des promesses d'embauche au sein d'entreprises étrangères installées sur le territoire français du fait de compétences précises, liées notamment à la maîtrise de langues étrangères. Ces restrictions détournent malheureusement de la France des jeunes pleins d'avenir issus de notre système d'enseignement supérieur, alors qu'ils contribuent pleinement au rayonnement culturel et scientifique de notre pays dont ils apprennent, de par leurs études, à partager nos valeurs. La Conférence des grandes écoles et celle des présidents d'universités ont vivement critiqué cette circulaire, le président de cette dernière la jugeant même « très grave ». Par ailleurs, le décret du 6 septembre 2011 augmente considérablement le niveau de ressources financières exigé pour bénéficier d'un titre de séjour étudiant (5 500 euros sur le compte, soit 1 500 euros de plus qu'en 2010) ; ceci tend à remplacer la sélection des talents académiques par le critère de sélection sociale. Cette politique est ainsi un non-sens en termes de politique d'influence tant économique que culturelle de notre pays sur le terrain international. Elle lui demande donc de lui indiquer si le Gouvernement entend abroger ces textes.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur la question du droit au changement de genre enregistré à l'état-civil pour les personnes engagées dans un parcours transgenre ou transsexuel. Le droit de vivre socialement son identité de genre, en étant rendu maître de soi et de son corps, est une liberté émancipatrice fondamentale de l'être humain. La résolution n° 1728 (29 avril 2010) de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe demande aux États membres de mettre fin aux violations des droits humains touchant les personnes transgenres, telles que l'obligation de subir une stérilisation, une opération de conversion sexuelle ou une thérapie hormonale, pour pouvoir obtenir des documents officiels reflétant l'identité de genre choisie. Malgré cela, en France, les juges refusent toujours de prononcer le changement d'état civil tant qu'un médecin n'a pas certifié que le changement de sexe est physiologiquement irréversible ; les recommandations d'une circulaire ministérielle de mai 2010 adressée aux procureurs des cours d'appel, n'ayant eu aucun effet sur les jugements rendus depuis. En outre, dans la résolution commune n° RC-B7-0523-2011 (28 septembre 2011) sur les droits de l'Homme, l'orientation sexuelle et l'identité de genre aux Nations-unies, le Parlement européen a instamment demandé (alinéa 13) « la dépsychiatrisation du parcours transsexuel, transgenre, le libre choix de l'équipe soignante, la simplification du changement d'identité et une prise en charge des coûts par la sécurité sociale ». Aussi, lui demande-t-elle quelles mesures sont prises par son ministère afin de rendre effectives les préconisations de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et du Parlement européen en matière de respect des droits humains fondamentaux des personnes transgenres ou transsexuelles qui cherchent à vivre socialement en conformité avec leur identité de genre.
Voir la questionMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la persistance discriminatoire de la civilité « Mademoiselle » et des expressions « nom de jeune fille » et « nom marital » dans un grand nombre de documents administratifs. Tombée en désuétude dans la plupart des autres pays occidentaux, l'expression « Mademoiselle », jugée à tort flatteuse, est révélatrice d'un sexisme encore présent dans les relations qu'entretiennent les usagers avec l'administration. En effet, les hommes sont appelés toute leur vie, sans distinction et quel que soit leur statut marital, « Monsieur ». À l'inverse, les femmes sont « Mademoiselle » puis « Madame ». Le passage de l'un à l'autre ne dépend pas de leur âge ou de leur insertion professionnelle, mais de leur statut marital. L'usage d'une civilité ou de l'autre donne alors une information sur la vie privée des femmes. Pourtant, cette information n'a aucun caractère légal. Lorsque le statut marital a une importance, dans les relations avec l'administration fiscale par exemple, il est demandé indépendamment de la civilité utilisée. La circulaire FP n°900 du 22 septembre 1967 précise que « l'emploi de l'une ou l'autre de ces formules est [...] une question d'usage et ne constitue en aucune manière un des éléments de l'état civil des intéressées ». De plus, la circulaire FP n°1 172 du 3 décembre 1974 complète que « ces mentions n'ont aucune justification légale ou réglementaire ». Pourtant, cette distinction discriminatoire, intrusive et non obligatoire perdure dans les formulaires administratifs. Les femmes souhaitant user de la civilité « madame » se heurtent souvent à de nombreuses difficultés afin de faire valoir leurs droits. Dans le même esprit, les termes « nom de jeune fille » et « nom marital » sont totalement désuets. La loi du 6 fructidor an II dispose ainsi que la femme garde son « nom de naissance » toute sa vie. Si elle souhaite porter le nom de son époux après le mariage, celui-ci est alors son « nom d'usage ». De plus, depuis la loi du 4 avril 2006, l'homme et la femme ne peuvent se marier qu'à partir de l'âge de 18 ans, la femme n'est alors plus une jeune fille. Toutefois, nombre de documents continuent d'utiliser ces expressions d'un autre âge qui ne correspondent plus à aucune réalité. En conséquence, elle lui demande s'il ne serait pas pertinent de rédiger une circulaire commune à tous les ministères supprimant la civilité « Mademoiselle » et remplaçant les expressions « nom de jeune fille » et « nom marital » par « nom de naissance » et « nom d'usage » dans les relations entre les usagers et l'administration.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation du site industriel Fralib à Géménos (Bouches du Rhône), seule usine de conditionnement de thé et d'infusions en France, lieu historique de la marque « Thé de l'Eléphant » implanté depuis 120 ans et appartenant au groupe Unilever. Ce dernier a annoncé la fermeture du site le 28 septembre 2010. Ce projet de cessation de l'activité par délocalisation en Belgique et en Pologne, conduirait à la suppression des 182 emplois du site dans une logique de profit et de maximisation de la rémunération des actionnaires. Le cabinet d'expertise comptable du Comité d'entreprise a toutefois établi la profitabilité de l'entreprise dans la branche thé et infusions. En effet, depuis 2007, le groupe Unilever a organisé un dispositif de délocalisation fiscale en transformant l'usine Fralib en centre de coûts qui ne maîtrisait plus ses approvisionnement et en transférant les bénéfices au siège du groupe en Suisse afin de ne pas payer l'impôt sur les sociétés en France dont le taux est plus élevé. La fermeture du site de Géménos et les licenciements sont donc injustifiés. Cette fermeture signifie la destruction de l'outil industriel, la perte d'une marque nationale et traditionnelle « Thé de l'Eléphant » symbole de l'usine Fralib, et d'un savoir-faire propre tel que la technologique des sachets « double chambre », plus naturelle que la technologie des « sachets pyramides » plus chimique, promue par « Lipton », la marque concurrente de « Thé de l'Eléphant » au sein du même groupe Unilever. Elle rappelle en outre que la France est le premier marché en Europe pour le groupe Unilever qui, de son côté, répond à 40 % environ de notre consommation nationale. Dans ce contexte, la délocalisation du site de Géménos et donc la ré-importation de ces produits de l'étranger se traduirait par une dégradation de la balance commerciale et une aberration écologique à l'encontre du principe de circuits courts entre activités de production et de consommation. Aussi lui demande-t-elle comment compte-t-il agir pour sauvegarder en France cette activité industrielle de production et de conditionnement de thé et d'infusions portée par une marque nationale de qualité et pour maintenir sur ce site une société avec toutes les fonctions d'une entreprise souveraine.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur la situation de l'emploi sur le site de Fralib à Géménos (Bouches du Rhône), seule usine de conditionnement de thé et d'infusions en France, lieu historique de la marque « Thé de l'Éléphant » implanté depuis 120 ans et appartenant au groupe Unilever. Ce dernier a annoncé la fermeture du site le 28 septembre 2010. Ce projet de cessation de l'activité par délocalisation en Belgique et en Pologne, conduirait à la suppression des 182 emplois du site. Le 1er septembre 2011, la direction de l'usine Fralib a commencé à envoyer des lettres de licenciements aux salariés. Alors que la productivité du site a augmenté de 50 % en 20 ans, les salaires qui étaient en moyenne supérieurs de 46 % au SMIC au début de la période ne sont plus aujourd'hui en moyenne supérieurs au SMIC que de 3,5 %. Ces gains de productivité n'ont en définitive pas permis d'éviter le chômage et n'ont pas plus bénéficié aux consommateurs vu que les prix des produits n'ont pas baissé pour une qualité moindre. La fermeture du site de Géménos et les licenciements sont injustifiés, compte tenu de la profitabilité de l'entreprise établie par les études du cabinet d'expertise comptable au comité d'entreprise. Ils portent un coup à l'économie de la région, parce qu'au-delà de l'emploi direct des 182 salariés du site, celui-ci participe au lien social local via les emplois induits (approvisionnements en matières premières agricoles en plantes pour les infusions, moyens de transport, maintenance des bâtiments...). Le groupe Unilever a les moyens de financer un plan de relance du site pour maintenir l'emploi. En effet, ces dernières années, il a enregistré des bénéfices considérables qui lui ont notamment permis de verser en 7 ans 13,7 milliards d'euros de dividendes aux actionnaires. En 2008, 750 millions d'euros de dividendes ont été versés par Unilever France. Aussi, lui demande-t-elle quelles actions a-t-il entrepris auprès du groupe Unilever pour obtenir le maintien des emplois de l'usine Fralib à Géménos, notamment pour l'obliger à négocier une reprise de l'activité sur la base des propositions des salariés et de leurs représentants. Elle lui demande également s'il entend soutenir le projet alternatif de maintien des emplois élaboré par le comité d'entreprise de Fralib SU visant à céder la marque « Thé de l'Éléphant » qui bénéficie d'une notoriété populaire et nationale au collectif des salariés qui deviendrait ainsi partie prenante à tous les niveaux de l'entreprise avec un droit de veto sur les décisions économiques et sociales stratégiques.
Voir la questionMme Martine Billard attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur le financement du livret tiré à 800 000 exemplaires, destiné à être distribué aux élèves des classes de CM1, dans le cadre de l'opération « Un livre pour l'été ». Selon la circulaire du 8 juin 2011, signée par Monsieur le directeur général de l'enseignement scolaire, ce livret contenant neuf contes de Charles Perrault devra être remis aux élèves par les directeurs et directrices d'école, lors d'une cérémonie "officielle" avec les parents. S'il est très positif d'inciter les élèves à lire pendant les vacances, il est surprenant et choquant de découvrir en quatrième de couverture le logo de la fondation Total, aux côtés des logos du ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative et du Sceren Cndp-Crdp, sous couvert du soutien apporté par cette fondation. Le plan national de prévention contre l'illettrisme est ainsi détourné en opération publicitaire. L'interdiction totale de la publicité à l'école, affirmée dès 1936, confirmée en 1952, 1967 et 1976, a été remise en cause par la circulaire n° 2001-053, sous prétexte d'un "code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire", qui introduit la publicité sous couvert de partenariat. Ainsi, des opérations dont le financement a vocation à rester public sont cofinancées par des entreprises privées qui en tirent prétexte pour introduire à peu de frais de la publicité au sein de l'école publique. Elle souhaite savoir quel a été l'apport de la fondation Total à l'opération « Un livre pour l'été » 2011, s'il entend remplacer l'objet publicitaire mis en circulation par un livret neutre, et surtout s'il compte remettre en cause la circulaire n° 2001-053 et revenir au principe de stricte interdiction de la publicité à l'école.
Voir la questionMme Martine Billard alerte M. le ministre auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur la situation de l'entreprise de métallurgie Richard Ducros installée à Alès. Cette entreprise a en effet été rachetée par le groupe Fayat en novembre 2010, groupe qui a ensuite annoncé le 13 janvier 2011 la cessation de paiement des établissements Richard Ducros. La liquidation judiciaire a été prononcée par le tribunal de commerce de Paris le 5 mai 2011. Ce sont ainsi 299 emplois qui sont directement supprimés et plus d'un millier dans l'ensemble du bassin alésien dès lors que l'on prend en compte les sous-traitants. Pourtant, depuis plusieurs mois les représentants du personnel tentent de démontrer la viabilité de leur entreprise, reconnue pour la qualité de son travail sur l'ensemble du territoire national. Mais lorsque les représentants du personnel ont demandé à la direction de l'entreprise la communication d'éléments permettant d'apprécier la situation économique de l'entreprise ils se sont vus retourner une fin de non-recevoir. Il semblerait même que des pressions aient pu être exercées pour que des salariés ne transmettent pas au comité central d'entreprise les informations qu'ils possédaient sur les carnets de commande et les mouvements de trésorerie. Le peu de temps écoulé entre le rachat de l'entreprise et sa liquidation nous conduit à nous interroger sur les objectifs exacts des repreneurs. Aussi elle souhaiterait savoir quelles ont été les actions engagées par les pouvoirs publics afin de s'assurer que le rachat de l'entreprise Richard Ducros n'ait pas été effectué dans un simple but spéculatif notamment afin de récupérer les habilitations SNCF et EDF dont disposent les établissements Richard Ducros.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les principes qu'enfreignent la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites. Dans le protocole international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC), ratifié par la France le 4 novembre 1980, et dont le comité des droits économiques et sociaux des Nations-unies est chargé de veiller au respect, des articles stipulent explicitement que : « tous les peuples assurent librement leur développement économique, social et culturel » (article 1er, paragraphe 1), « chacun des États parties au présent pacte s'engage à agir en vue d'assurer progressivement le plein exercice des droits reconnus dans le présent pacte par tous les moyens appropriés, y compris en particulier l'adoption de mesures législatives » (article 2, paragraphe 1), « les États parties au présent pacte reconnaissent que, dans la jouissance des droits assurés par l'État conformément au présent pacte, l'État ne peut soumettre ces droits qu'aux limitations établies par la loi, dans la seule mesure compatible avec la nature de ces droits et exclusivement en vue de favoriser le bien-être général dans une société démocratique » (article 4). Ce protocole consacre donc le « principe de non-régression » en matière de droits économiques, sociaux et culturels en soulignant l'existence d'une obligation de progrès, d'amélioration, affirmée dans l'observation générale n° 3 du comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations-unies. Les dispositions contenues dans ce protocole sont d'effet direct et invocable devant le juge national, comme rappelé par le comité des Nations-unies tel que le mentionne le site du ministère des affaires étrangères : « le comité a regretté la rareté des décisions de justice faisant référence aux dispositions du pacte, alors même que ce dernier est supposé avoir un effet direct en droit français. Il s'est également montré préoccupé par l'insécurité grandissante de l'emploi ». La charte sociale européenne, signée par la France, énonce en son article 23 « [qu']en vue d'assurer l'exercice effectif du droit des personnes âgées à une protection sociale, les parties s'engagent à prendre ou à promouvoir [...] des mesures appropriées tendant notamment [...] à permettre aux personnes âgées de demeurer le plus longtemps possible des membres à part entière de la société, moyennant des ressources suffisantes pour leur permettre de mener une existence décente et de participer activement à la vie publique, sociale et culturelle ». La charte des droits fondamentaux et les conventions de l'OIT consacrent également la notion de progrès social dont le Président de la République a reconnu la prééminence sur les décisions du FMI et de l'OMC lors de son discours du 15 juin 2009, en appelant, notamment, « le libre échange à une obligation de réciprocité », déclaration ayant une valeur juridique selon la commission du droit international - New-York, ONU, 4 août 2006. Les déclarations de membres du Gouvernement vont en ce sens, notamment le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme le 22 octobre 2010 sur France 24 : « pour beaucoup de syndicats, et je les comprends, c'est une forme de régression sociale. Oui, bien sûr, clairement »; tout comme la décision du Président de l'Assemblée d'interrompre les débats n'ayant pas permis d'étudier et d'adopter des mesures financières alternatives plus conformes à la « justice sociale » et au droit de l'Union. La Cour de justice de l'Union européenne considère que le droit de l'Union participe à la construction « d'un ordre juridique à la mesure de la société qu'il doit régir » : « un droit conforme à l'idée de justice sociale et aux exigences de l'intégration européenne au niveau non seulement de l'économie mais aussi des peuples ». Le Conseil d'État (assemblée, 8 février 2007, n° 279522) engage la responsabilité de l'État en raison des obligations qui sont les siennes pour assurer le respect des conventions internationales par les autorités publiques, pour réparer l'ensemble des préjudices qui résultent de l'intervention d'une loi adoptée en méconnaissance des engagements internationaux. Le débat à l'Assemblée nationale a été brutalement interrompu, ne permettant pas de débattre pleinement de la question d'un financement répondant à la justice sociale ni de la question légitime de la conventionnalité de la réforme des retraites, que « l'exception d'inconventionnalité » peut être invoquée par le justiciable puisque la réforme des retraites semble contraire à l'objectif de « justice sociale » protégé par la Cour de Luxembourg. Elle souhaiterait savoir ce qu'il compte faire pour se mettre en accord avec les traités internationaux.
Voir la questionMme Martine Billard alerte M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les tarifs des médicaments génériques pratiqués par les laboratoires et les pharmacies. Depuis plusieurs années, les patients sont encouragés à utiliser des médicaments génériques afin de réduire les coûts supportés par notre système d'assurance maladie. Cependant, il est souvent difficile pour le patient de pouvoir comparer les différents tarifs. En effet, à première vue le tarif affiché sur un médicament générique peut être inférieur à celui du princeps mais en réalité, les conditionnements différents font que le générique peut coûter en fin de compte plus cher. Ainsi une boîte de "spasfon" peut être vendu au prix de 2,81 euros tandis que le médicament générique "Phloroglucinol" fabriqué par les laboratoires Merck est vendu 2,13 euros. Le générique est conditionné dans une boîte de dix comprimés tandis que la boîte du princeps contient trente comprimés. Dans un tel exemple, le générique coûte donc deux fois plus cher que le princeps. Alors que l'utilisation des médicaments génériques devrait contribuer à diminuer les dépenses de santé, de telles pratiques profitent aux laboratoires et aux officines pharmaceutiques au détriment de l'équilibre des comptes de l'assurance maladie. Les premiers s'offrent une marge plus importante car les coûts de fabrication des génériques sont plus faibles ; les seconds augmentent leur chiffre d'affaires tout en continuant d'affirmer qu'ils contribuent à diminuer les dépenses puisqu'ils vendent des médicaments génériques. Le patient est lui dans l'incapacité de pouvoir comparer les prix, malgré la bonne volonté qu'il peut avoir à utiliser des médicaments génériques afin de contribuer à la réduction des dépenses. Elle souhaite donc savoir quelles mesures il compte prendre afin qu'un comparatif entre les prix des médicaments génériques et des princeps puisse être établi. Elle voudrait connaître les dispositions qu'il entend prendre afin que l'encouragement à utiliser les médicaments génériques ne reviennent pas finalement à augmenter les dépenses de l'assurance maladie.
Voir la questionMme Martine Billard interroge M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la mise en oeuvre du règlement européen Eurodac. Cette banque de données a pour objectif de mettre en oeuvre le dispositif "Dublin 2", en application duquel l'examen d'une demande d'asile relève de la responsabilité d'un seul État européen vers lequel les autres États vont renvoyer le demandeur. Il est ainsi prévu par ce règlement européen la mise en place d'une autorité de contrôle nationale qui a pour principales missions : de collecter dans une base de données les informations saisies par la France sur les étrangers demandeurs d'asile ou interceptés au moment du franchissement des frontières s'ils n'ont pas été refoulés ; de comparer ces données avec celles entrées par d'autres États ; enfin, d'aider les étrangers de France à consulter les données les concernant et, le cas échéant, à obtenir leur rectification ou leur effacement et, pour cela, se faire leur intermédiaire auprès des autorités de contrôle nationales des autres États, seules habilitées à modifier les données entrées par elles. Or, il apparaît que dans notre pays il n'est pas possible pour les personnes de consulter leur dossier et de vérifier les informations les concernant. En effet, aucune instance légale n'a été créée afin de remplir les obligations définies par le règlement Eurodac. Il existe pourtant une « cellule Eurodac » insérée dans le service asile au ministère de l'immigration, mais aucun texte ne précise ni son statut ni ses fonctions. Aussi, elle souhaiterait savoir si la France a effectivement mis en oeuvre les dispositions relatives à une autorité de contrôle française conformément au règlement européen Eurodac, si tel est le cas la nature et la dénomination de l'organisme chargé de gérer les missions prévues par le texte, et demande de quelle manière et par quel moyen une personne peut avoir accès à son dossier pour éventuellement en demander la rectification conformément au règlement européen Eurodac.
Voir la questionAssemblée nationale
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(la zone en rouge situe le banc)
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