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juin 1990 - juin 1991 - juillet 1996
Le 10 décembre 2013, l'Assemblée nationale a rendu hommage à Nelson Mandela décédé le 5 décembre 2013.
À cette occasion, le Président Claude Bartolone a a prononcé les paroles
suivantes :
"Dans les faubourgs de Soweto, de Johannesburg à Port
Elizabeth, du Cap à Pretoria en passant par Durban, dans toute l’Afrique du sud,
un peuple est en deuil. Mais au-delà des frontières de son pays d’origine,
au-delà du continent africain, c’est le monde entier qui se sent orphelin.
Nelson Mandela était le symbole de la lutte contre la
ségrégation raciale, incarnée par les lois de l’apartheid.
Condamné à la détention à perpétuité, l’ancien prisonnier de Robben
Island, le militant de l’ANC, devenu trente ans plus tard l’artisan de
la réconciliation, prix Nobel de la Paix, premier Président noir
d’Afrique du Sud, nous a montré l’exemple d’un homme debout. Debout
contre l’oppression, le colonialisme, les inégalités entre les noirs et
les blancs, entre les riches et les pauvres.
Pour chacun d’entre nous, Nelson Mandela fut un modèle. Il n’a jamais
cédé. Son attitude a toujours suscité l’admiration : la France avait
d’ailleurs rendu hommage au président de l’ANC, en 1990, lors de sa
venue à Paris, au lendemain de sa libération. À cette occasion, Nelson
Mandela avait été reçu à l’Assemblée nationale et ceux qui l’ont croisé
ce jour-là ne sont pas prêts de l’oublier.
Nelson Mandela était épris de liberté. En 1964, face à ses juges, il
déclarait ainsi : « Toute ma vie j'ai chéri l'idéal d'une société
libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient
ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C'est un idéal pour
lequel j'espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c'est un idéal pour
lequel je suis prêt à mourir ».
Cet idéal de liberté n’est pas mort avec lui.
À la mémoire de Nelson Mandela, je vous invite à observer une minute de silence. "
Le 7 juin 1990, moins de quatre mois après sa libération, Nelson Mandela était reçu à l’ Assemblée nationale ; il était accompagné de sa femme Winnie. Lors de la conférence qu’il avait tenue dans la galerie des fêtes avec le Président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius, il s’était félicité de la levée de l’état d’urgence en Afrique du sud et avait souligné l’importance du maintien des sanctions économiques contre son pays.