Études de législation comparée
Les taux de TVA en vigueur applicables aux services de restauration en Europe et les facultés d’évolution permises par la directive 2009/47/CE du 5 mai 2009
Est dorénavant permis, comme le demandait la France depuis plusieurs
années, à tous les Etats membres, et non plus seulement à certains
d’entre eux bénéficiant de dérogations, d’appliquer, s’ils le
souhaitent, un taux réduit de TVA à la restauration, tout en taxant, le
cas échéant, au taux normal les boissons, alcooliques ou non. Les prestations correspondantes sont donc taxées soit au taux normal,
soit au taux réduit, en fonction des choix des gouvernements. Le niveau du taux normal est fixé librement par chaque Etat membre,
sous réserve d’un minimum de 15 %, prévu par la directive précitée
2006/112/CE, ainsi que d’un plafond maximum de 25 %, en application d’un
accord tacite entre les Etats membres. Par ailleurs, les Etats membres peuvent avoir un ou deux taux
réduits, dont le niveau ne peut être inférieur à 5 %. Néanmoins, un
certain nombre d’entre eux peuvent actuellement appliquer à titre
dérogatoire, un taux super réduit inférieur à 5 %. Seul le Luxembourg
applique en matière de restauration un tel taux super réduit, au taux de
3 %. Les niveaux de taxation varient, par conséquent, d’un pays à l’autre
en raison non seulement des écarts de taux normal (le taux normal de la
TVA est ainsi actuellement de 15 % au Royaume-Uni, de 19,6 % en France,
25 % en Suède et 19 % en Allemagne), mais également du choix ou non d’un
taux réduit, ainsi que, par conséquent des écarts de taux réduit. Au total, douze des vingt-sept Etats membres de l’Union
appliquaient au 1er juillet 2009, un taux réduit sur les prestations de
restauration, sans qu’il n’y ait plus à distinguer comme auparavant
la restauration sur place et celle à emporter. L’ordre croissant de leurs niveaux de taxation est le suivant : le
Luxembourg (3 %, en raison d’un taux super réduit) ; la France (5,5 %) ;
les Pays-Bas (6 %) ; l’Espagne (7 %) ; la Pologne (7 %) ; Chypre (8 %) ;
la Slovénie (8,5 % sur les préparations de repas) ; la Grèce (9%) ;
l’Italie (10 %) ; l’Autriche (10 %) ; le Portugal (12 %) et l’Irlande
(13,5 %). La France est ainsi depuis le 1er juillet au deuxième rang en
Europe pour le taux TVA sur la restauration. Parmi ces douze pays ayant opté pour le taux réduit, huit
appliquent le taux normal soit aux boissons alcoolisées, soit aux
boissons en général. Sont ainsi taxées au taux normal les seules
boissons alcoolisées dans les six pays suivants : Chypre (15 %) ; la
France (19,6 %) ; la Grèce (19 %) ; l’Irlande (21,5 %), les Pays-Bas (19
%) ; la Pologne (22 %). Pour sa part, l’Autriche taxe au taux normal (20
%) toutes les boissons à l’exception du lait et du chocolat. La Slovénie
ne taxe au taux réduit que les préparations de repas, ce qui exclut donc
les boissons, taxées au taux normal de 20 %. Quatre Etats appliquent un taux réduit aux boissons, y compris aux
boissons alcoolisées : le Luxembourg (3%), l’Espagne (7%), l’Italie
(10%) et le Portugal (12%). Par ailleurs, les quinze pays suivants appliquent le taux normal à
la restauration : le Royaume-Uni (15 %) ; Malte (18 %) ; l’Allemagne
(19 %) ; la République tchèque (19 %) ; la Roumanie (19 %) ; la
Slovaquie (19 %) ; la Bulgarie (20 %) ; l’Estonie (20 %) ; la Belgique
(21 %) ; la Lettonie (21 %) ; la Lituanie (21 %) ; la Finlande (22 %) ;
le Danemark (25 %) ; la Hongrie (25 %) et la Suède (25 %).
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